Revue UFA 3/2010

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CELA EN A VALU LA PEINE GESTION couvrir les coûts des filets en fliess. La banque lui a une fois demandé un budget, explique Thomas Wyssa avant d’ajouter en riant qu’il avait dit au banquier qu’il pourrait tout à fait établir un budget s’il voulait qu’il lui présente des chiffres fictifs. Thomas Wyssa explique en effet qu’en culture maraîchère, il y a des prix du jour et que ces prix peuvent varier de 50 % d’un jour à l’autre. La météo constitue un autre facteur de risque important. Il est donc extrêmement difficile d’établir un budget, la seule variable fixe étant les coûts, dont la main d’œuvre et les semences représentent la majeure partie.

Les aléas de la météo Aucune année ne ressemble à une autre, ce qui

rend le métier de maraîcher intéressant et enrichissant, explique Thomas Wyssa. En ce qui concerne les légumes en plein champ, les maraîchers sont entièrement soumis aux aléas de la météo. Thomas Wyssa se souvient à cet égard des inondations de 2007, où 3 ha de la surface qu’il cultivait en plein champ avaient été détruits. Selon lui il faut planifier et espérer que le temps sera de la partie. Et si la récolte peut être écoulée à un prix correct, que demander de mieux. Si… oui, s’il ne fallait pas se faire de gros soucis en raison de l’accord de libre-échange agricole avec l’UE. Début février Thomas Wyss a participé à une rencontre organisée entre les maraîchers de la région du Seeland et trois conseillers

d’Etat fribourgeois. A cette occasion, les maraîchers se sont efforcés de démontrer aux représentants du gouvernement qu’un accord de libre-échange avec l’UE serait fatal pour le secteur maraîcher suisse. «La réunion s’est bien déroulée et nos conseillers d’Etat se sont engagés à s’impliquer en notre faveur», explique Thomas Wyssa.

Conclusion «Lorsque j’ai repris l’exploitation, je m’étais fixé pour objectif de maintenir l’exploitation et de la développer. J’y suis parvenu et mon travail en a donc valu la peine», conclut Thomas Wyssa qui s’investit activement avec d’autres maraîchers du canton de Fribourg et de Berne pour que cela continue à être le cas à l’avenir. 䡵

Au mois de mars, il y a des salades fraîches chez Thomas Wyss.

Auteur Daniela Clemenz, Revue UFA, 8401 Winterthour Thomas Wyssa (49) exploite à Galmiz un domaine de 18 ha de SAU dont 1.1 ha sont couverts (serre, tunnel plastique). Près de 20 types de légumes y sont cultivés. Son épouse Christine et son fils Christophe collaborent activement à l’exploitation, tout comme ses parents. Thomas Wyssa est également actif dans de nombreuses organisations. Il est syndic de Galmiz et président de la commission sociale du district du Lac dans le canton de Fribourg. Il préside également à la destinée de la coopérative d’irrigation et est vice-président des maraîchers des cantons de Berne et Fribourg.

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