Revue UFA 11/19

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Edition 11 | 2019

Gestion et digitalisation Barto, la plateforme à laquelle plusieurs partenaires de la branche participent, est en service.

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Alimentation des vaches taries

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1733 Treyvaux, UMATEC, 1733 UMATEC, 1893 Treyvaux, Muraz, Chablais Machines Sàrl, 1893 Machines Sàrl, Sàrl, 2112 Muraz, Môtiers,Chablais Jeanneret Hydro Méc. 2112 La Môtiers, Jeanneret Hydro Méc. Sàrl, 2300 Chaux-de-Fonds, Linder Pierre-André, 2300 Chaux-de-Fonds, Linder Pierre-André, 2800 La Delémont, UMATEC Jura, 2800 UMATEC Jura,SA, 2873 Delémont, Saulcy, Garage du Peca 2873 Alle, Saulcy, GarageJura, du Peca SA, 2942 UMATEC 2942 UMATEC Jura, 3966 Alle, Réchy, Masserey Nicolas Sàrl, 3966 Oberbipp, Réchy, Masserey Nicolas Sàrl,SA, 4538 Serco Landtechnik 4538 Oberbipp, Serco Landtechnik SA,

058 434 04 70 058 024 434 472 04 33 70 44 024 032 472 861 33 33 44 38 032 968 861 92 33 05 38 032 032 058 968 434 92 04 05 20 058 032 434 433 04 43 20 13 032 434 433 04 43 10 13 058 058 027 434 458 04 50 10 60 027 434 458 07 50 07 60 058 058 434 07 07


Sommaire

Editorial Chères lectrices, Chers lecteurs,

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Coûts de production du lait Les résultats varient selon la méthode de calcul utilisée, comme le démontre une étude réalisée par Agroscope.

fenaco actuel Réduire les pertes entre le champ et l’assiette 4 Réduire les émissions de CO2 6 Interview : fenaco, un leader de la digitalisation 7

26

Gros tracteurs Ces véhicules sont utilisés pour les travaux du sol, de récolte ainsi que pour les transports sur route.

Gestion Digitalisation : Barto prend son envol Des coûts qui diffèrent selon la méthode utilisée Des histoires intéressantes à des fins publicitaires

8 12 14

Technique agricole Agritechnica : machines et technologie 17 Pressage de la récolte et des pellets au champ 24 Grands tracteurs : puissance au champ et sur la route 26 Concours 29

Sursemis de prairie Une nouvelle méthode de sursemis localisé permet d’économiser des semences et des coûts.

38

Production végétale Herbes aromatiques et médicinales cultivées en Suisse 32 Légumineuses indigènes pour l’affouragement 36 Economiser des semences lors des semis 38

Production animale

62

SuisSano Le programme de santé permet d’analyser la situation et de soigner les animaux de manière plus ciblée.

Affouragement au cours de la période de tarissement 41 UFA-Actuel : opportunité pour les exploitations de mise bas 45 App Anicom : un clic suffit pour commercialiser les animaux 49 Elevage en croisement en production laitière 50 Diminuer les traitements en utilisant des poudres hygiéniques 52 Aide du vétérinaire : problèmes d’onglons chez les porcs 54 Focus : Suisse Tier   Thème du salon et programme  56   Premier Young Farmers Day 60 SuisSano : conseil ciblé dans le cadre du programme de santé 62

Le salon Suisse Tier 2019 approche. Cette année, l’exposition portera sur la santé animale, un thème très actuel et bien choisi, car la branche est appelée à maintenir le niveau de santé des animaux tout en recourant moins aux antibiotiques. Le nombre d’exposants, mais aussi de conférences présentant les nouveaux modèles d’amélioration de la santé animale, témoigne des efforts de la branche. La rubrique sur la production animale du présent numéro consacre plusieurs articles à la santé des animaux. A la page 62, la vétérinaire Corinne Giese explique comment les données sont analysées au sein du programme de santé SuisSano et montre à l’aide d’un cas pratique que des économies sont parfois possibles, mais qu’il faut commencer par les identifier. A partir de la page 41, l’article traitant de l’alimentation pendant la phase de tarissement démontre qu’au cours de cette phase, l’alimentation influence non seulement la santé des vaches, mais aussi celle des veaux. Rendez-vous à la Suisse Tier et découvrez où se cache le potentiel d’amélioration en matière de santé dans votre propre élevage. Je vous souhaite une bonne lecture !

Eva Studinger Rédactrice Revue UFA

Vie quotidienne

Photo de la page de couverture : adobestock.com

Cueillette des plantes sauvages Offre pour les lecteurs : des jeux typiquement suisses Recettes : côtelettes de chamois Sols : la clé de la croissance Tirage au sort

64 67 68 69 70

Répertoire de la branche Petites annonces Prochaine édition/Impressum

30 75 78

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fenaco actuel

Foodwaste

Réduire les pertes entre le champ et l’assiette

Trait d’union entre les agriculteurs suisses et les consommateurs, fenaco société coopérative s’implique dans la lutte contre le gaspillage des denrées alimentaires. Cet engagement se manifeste tout au long de la chaîne de valeur ajoutée.

P

Auteure Kathrin Schellenberg, Communication d’entreprise fenaco, 8401 Winterthour

4

rès de 140 000 camions chargés formant une colonne qui s’étire de Zurich à Madrid : ce chargement représente la quantité de denrées alimentaires qui est gaspillée chaque année en Suisse entre la récolte au champ et l’assiette du consommateur. Cela signifie que près d’un tiers des quelque six millions de tonnes de denrées alimentaires produites est perdu. Selon l’OFEV, dans notre pays, le gaspillage alimentaire s’élève à environ 190 kg par habitant. Les ménages privés sont responsables d’environ 40 % de ce gaspillage alimentaire. Les secteurs de la transformation (37 % ) et de l’agriculture (9 % ) engendrent eux aussi une part importante des déchets. Ce gas-

pillage élevé a des conséquences majeures pour l’environnement et la population. La production de denrées alimentaires qui ne finissent pas dans l’assiette du consommateur mobilise inutilement de précieuses ressources. Et tout cela a un coût. Le gaspillage d’aliments aggrave aussi la problématique de la sécurité alimentaire au niveau mondial. Dans le cadre de sa stratégie de développement durable, fenaco a défini quatorze objectifs de développement durable à long terme. Or, la diminution du gaspillage alimentaire en fait partie. « Dans notre fonction de trait d’union entre les agriculteurs suisses et les consommatrices et consommateurs, nous

nous engageons en faveur du développement durable », affirme Martin Keller, Président de la Direction de fenaco. Un pays pauvre en matières premières comme la Suisse a d’autant plus intérêt à réduire au maximum les pertes de denrées alimentaires. Forte de cette constatation, fenaco s’engage activement pour réduire le gaspillage alimentaire tout au long de la chaîne de valeur ajoutée. Elle applique le principe « assiette – auge – réservoir » : les denrées alimentaires qui ne peuvent pas être utilisées pour l’alimentation humaine sont transformées en aliments pour animaux ou en énergie renouvelable. REVUE UFA  11|2019


fenaco actuel Ramseier Suisse SA produit du jus de pommes de haute qualité en utilisant les pommes que fenaco Produits du sol ne peut pas destiner au commerce de détail. Photo : Esther Michel

pommes que fenaco Produits du sol ne peut pas commercialiser.

Du champ à l’assiette A partir d’un kilo de pommes de terre crues, Frigemo SA élabore un produit fini d’environ 500 grammes. Décisions au champ Le reste ne finit toutefois en aucun L’engagement de fenaco en vue de cas à la poubelle : il est utilisé pour réduire le gaspillage de denrées aliproduire des flocons de pommes de mentaires commence au champ, dès terre et des röstis. Les déchets la planification des d’épluchage sont distribués aux cochons. cultures. En colla« En tant qu’enboration avec les Ainsi, des denrées alitreprise active au mentaires que l’on croit agriculteurs, fenaco niveau inutilisées réintègrent met tout en œuvre pour promouvoir national, fenaco le circuit alimentaire. une production prétente de résorber Les émulsions d’huile et cise et de qualité. une part des sédiments ces écarts. » L’agriculture n’étant d’amidon sont utilisés pas pratiquée en pour produire du bioMartin Keller, gaz. usine, les condiPrésident de la Direction tions météorolode fenaco Dernier kilomètre giques ainsi que les fenaco s’implique aussi disparités régionales et entre les agriculteurs euxen faveur des denrées alimentaires mêmes peuvent entraîner des pénuexcédentaires ou invendables bien ries ou des excédents de récolte. « En que de qualité irréprochable. fenaco tant qu’entreprise active au niveau soutient la banque de données électroniques pour les dons, « Food national, fenaco tente de résorber ces Bridge », fondée par « Table suisse ». écarts », explique Martin Keller. Des entreprises actives dans l’industrie alimentaire et le commerce y anLe moins de pertes possible noncent les dons qu’elles comptent Les consommatrices et les consommateurs souhaitent pouvoir acheter faire. Les organisations d’entraide des denrées à l’aspect régulier. De ce peuvent quant à elles y indiquer les fait, une partie des denrées alimenproduits et les quantités dont elles taires est perdue dès la récolte. fenaont besoin. co s’efforce de limiter au maximum L’intégration de fenaco au sein du les pertes de denrées alimentaires. système de collecte national des « Nous essayons de trouver une soludeux organisations « Table couvre tion pour chaque qualité de protoi » et « Table suisse » est un autre duit », explique Markus Hämmerli, pas en avant. Les contrats-cadre ont responsable de fenaco Produits du été signés récemment. « Il s’agit d’intégrer les sites de production, les sol. « Ünique », le label durable de centrales de distribution et les fiCoop sous lequel sont par exemple liales de vente dans les tournées de commercialisées des pommes de collecte », affirme Urs Vollmer, resterre surdimensionnées, particulièrement petites ou difformes, en est un ponsable du développement durable exemple. Malgré tous ces efforts, il chez fenaco. Au total, les domaines est impossible d’éviter que des dend’activité de fenaco ont remis rées soient mises de côté. Il faut par 120  tonnes de dons gratuits et contre impérativement veiller à ce 57 tonnes de denrées alimentaires à qu’elles soient réutilisées de manière prix fortement réduits. Ce nouvel engagement de fenaco doit contribuer judicieuse. Ramseier Suisse SA produit par exemple du jus de pommes à épargner et à distribuer encore plus n de haute qualité en utilisant des de denrées alimentaires.

En un mot

Nouvelles impulsions pour l’industrie alimentaire fenaco s’implique activement pour réduire le gaspillage alimentaire. La Division Industrie alimentaire y contribue, par exemple en utilisant des installations techniques qui ménagent les ressources ou de nouvelles technologies qui améliorent la conservation des produits. Nous souhaitons contribuer à une agriculture suisse forte. Pour ce faire, nous nous impliquons dans quatre domaines.

« Nous souhaitons contribuer à une agriculture suisse forte. » Premièrement, nous accordons beaucoup d’attention à nos marques. Avec Ramseier et Sinalco, nous sommes déjà parvenus à nous faire connaître dans toute la Suisse. Nous accentuons notre présence commerciale à l’aide de marques telles qu’Agri Natura pour la viande ou Goldbeere  pour le vin. Deuxièmement, nous nous efforçons d’être le plus proche possible des consommateurs en investissant dans la dernière étape entre la transformation et le secteur de la restauration et en y développant notre activité. Troisièmement, fort du constat que l’appellation « Suisse » est associée à un haut niveau qualitatif et que nos produits sont eux-mêmes d’excellente qualité, nous étudions s’il existe des débouchés commerciaux pour nos produits à l’étranger. Enfin, nous augmentons notre efficacité en investissant dans nos sites de production et en exploitant les potentiels d’automatisation et de digitalisation. Nous souhaitons continuer à accomplir notre mandat en transformant les produits des paysannes et des paysans suisses en denrées alimentaires de haute valeur, en les commercialisant et en générant de la valeur ajoutée en faveur de l’agriculture indigène.

Christian Consoni Membre de la Direction de fenaco, Chef de la Division Industrie alimentaire

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fenaco actuel

Développement durable

Réduire les émissions de CO2 Etant une organisation paysanne, fenaco attache beaucoup d’importance à la préservation des ressources disponibles. Trois exemples concrets illustrent comment la coopérative agricole réduit ses émissions de CO2 tout en continuant à développer son activité.

L

e développement durable est un élément constitutif de l’ADN de fenaco. La coopérative agricole s’est dès lors fixé 14 objectifs de développement durable à long terme. Outre des objectifs économiques et sociaux, des buts écologiques ont aussi été définis. fenaco souhaite notamment réduire ses émissions de CO 2, augmenter son efficacité énergétique et accroître la part du photovoltaïque dans sa consommation globale d’électricité.

La plus grande installation photovoltaïque de fenaco est située à Bätterkinden (BE). Photo : fenaco

Auteur Markus Röösli, Revue UFA, 8401 Winterthour

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Pellets de bois chez Divino L’installation de mise en bouteille de Divino SA est l’exemple le plus récent en matière de durabilité chez fenaco. Depuis la fin octobre 2019, Divino tire profit des avantages des pellets de bois sur son site de Münchenbuchsee (BE). L’énergie produite à l’aide de ce combustible est utilisée pour chauffer l’ensemble des bâtiments en hiver et laver l’ins-

tallation de mise en bouteille. Combinée au dispositif récupérant la chaleur générée par le refroidissement des locaux, l’installation de pellets de bois permet de couvrir la totalité des besoins en eau chaude. « Grâce à notre nouveau chauffage à pellets, nous économisons environ 80 tonnes de CO2 par an », explique le directeur de Divino, Fritz Fankhauser. Et ce dernier de préciser avec fierté : « Au lieu de 42 000 litres de mazout, nous n’en consommons que 4000 litres par an pour stériliser les installations de production. » L’énergie produite à partir du bois présente un bilan CO2 neutre. Au cours de leur croissance, les arbres absorbent autant de CO 2 qu’ils en dégagent lors du processus de combustion. En se dégradant naturellement, un arbre libère tout autant de CO 2. Les pellets fournis par Agrola pour chauffer le site de Divino provenant exclusivement de forêts indigènes, les distances de transport sont courtes. Ce combustible s’avère donc particulièrement durable. Les pellets proviennent de résidus de l’industrie du bois. La plus grande installation photovoltaïque de fenaco Fin septembre 2019, l’unité d’activité fenaco Produits du sol a mis en service une nouvelle installation photovoltaïque au centre de prestations de Bätterkinden (BE). Avec ses 3970 modules photovoltaïques et une surface de 6552 m 2, il s’agit de l’installation la plus grande et la plus performante de fenaco société coopérative à ce jour. L’électricité produite représente l’équivalent des besoins en énergie de 300 ménages.

Markus Hämmerli, responsable de fenaco Produits du sol et membre de la Direction de fenaco société coopérative, justifie cet investissement de la manière suivante : « La nouvelle installation photovoltaïque nous permet de couvrir le quart des besoins en énergie du site de Bätterkinden. 10 % de l’énergie produite est acheminée dans le réseau. Ainsi, nous prouvons notre soutien à la production d’énergie durable en Suisse. » LED chez fenaco Sur les sites fenaco, les éclairages traditionnels sont progressivement remplacés par des lampes LED. Ce processus a débuté en 2013 avec quatre installations pilote. Depuis, plus de 157 projets LED ont vu le jour chez fenaco, ce qui se traduit par une économie de sept millions de kilowatts à l’heure, soit l’équivalent de la consommation d’énergie de près de 1800 ménages en Suisse. Actuellement, l’accent est notamment placé sur les LANDI SA. Au cours des mois à venir, des éclairages LED seront installés dans de nombreux sites ainsi que dans plusieurs magasins LANDI, chez Ernst Sutter AG et Ramseier Suisse SA, deux sociétés-filles de fenaco. Gain d’efficacité de 20 % Dans les années à venir, fenaco investira dans des projets qui lui permettront d’augmenter encore son efficacité énergétique. D’ici à 2022, fenaco vise une augmentation de 20 % de son efficacité énergétique, soit 5 % de plus que l’objectif imposé n par la Confédération. REVUE UFA  11|2019


fenaco actuel

Digitalisation

« fenaco joue un rôle de leader » Heinz Mollet, chef de la Division Agro de fenaco, explique quel est le rôle joué par fenaco dans la digitalisation de l’agriculture suisse et pourquoi la société coopérative participe à la solution de branche « Barto ». Revue UFA : La digitalisation est un axe stratégique prioritaire de fenaco. Pour quelles raisons ? Heinz Mollet : La digitalisation est LE thème d’avenir. Elle influence notre quotidien et notre travail, dans tous les domaines. Pour tirer parti des avantages qui en découlent pour l’agriculture, fenaco aborde ce sujet de manière proactive. Quels sont, à vos yeux, ces avantages ? H. Mollet : La digitalisation présente l’avantage majeur de décharger les agricultrices et les agriculteurs des tâches répétitives. Elle nous permettra aussi d’utiliser avec plus de précision des agents de production tels que les engrais et les produits de traitement des plantes. Cela accroît la rentabilité et la durabilité de la production agricole, qui sont deux attentes majeures de la population. Je considère que la digitalisation sera aussi très utile dans le domaine du bien-être animal. Face à l’augmentation de la taille des troupeaux, même si les agricultrices et les agriculteurs ne seront plus en mesure de nouer un lien individuel avec chacun de leurs animaux, ils n’en garderont pas moins un rôle important pour l’observation de ces derniers. Or, grâce aux solutions digitales dans leur travail sur l’exploitation, ils auront plus de temps pour observer leurs troupeaux. Pour l’agriculture, quels sont les risques liés à la digitalisation ? H. Mollet : Les agricultrices et les agriculteurs se soucient de l’utilisation qui pourrait être faite de leurs données. Nous prenons ces préoccupations au sérieux. Il faut que les agri-

culteurs puissent savoir et décider comment leurs données sont utilisées. J’entrevois encore un risque, à savoir que nous n’arrivions pas à répondre aux attentes suscitées et à exploiter toutes les opportunités. Autre défi important : il faut que les gens puissent s’habituer à la digitalisation, car nous ne voulons perdre personne en route. Cependant, je suis convaincu dans l’ensemble que l’agriculture et l’industrie alimentaire ont plus à y gagner qu’à y perdre et que nous devrions tout faire pour tirer parti de la digitalisation. Quel est le rôle de fenaco dans la digitalisation du secteur agricole et alimentaire en Suisse ? H. Mollet : fenaco exerce un rôle majeur dans la digitalisation de ce secteur, conformément à notre mission qui consiste à soutenir les exploitations agricoles dans leur développement économique. Pour y parvenir, nous nous concentrons sur trois axes. Dans le domaine du Smart Farming, notre objectif consiste à simplifier l’enregistrement des données via la plateforme digitale Barto. Le second axe consiste à proposer des applications digitales qui simplifient le travail quotidien des agriculteurs tout en contribuant à une production plus durable et plus efficace. Le troisième axe concerne l’agriculture de précision, c’est-à-dire l’automatisation à l’aide de robots et de drones. Pourquoi fenaco mise-t-elle, malgré sa taille, sur Barto, la solution commune à plusieurs acteurs de la branche ? H. Mollet : Au sein de Barto, nous tissons un vaste partenariat avec

Heinz Mollet : « D’un point de vue technique et professionnel, la digitalisation de l’agriculture est beaucoup trop complexe et onéreuse pour que fenaco fasse cavalier seul. » Photo : fenaco

d’autres organisations et entreprises du secteur agricole. Il s’agit d’une approche novatrice. Je suis convaincu que le monde digital implique des coopérations de ce genre. Sur le plan technique et professionnel, la digitalisation appliquée à l’agriculture est beaucoup trop complexe et onéreuse pour que nous fassions cavalier seul. Le fait que Barto soit une plateforme ouverte nous a convaincu : toute entreprise, et pas seulement celles qui sont actionnaires de Barto, peut concevoir des éléments IT (applications) et les proposer aux agriculteurs. Barto garantit que les agricultrices et les agriculteurs restent maîtres de leurs données. Les prestataires n’y ont pas accès. N’est-ce pas un peu irritant d’un point de vue entrepreneurial ? Non, cela ne pose pas de problème. Si fenaco souhaite soutenir, de manière crédible, l’agriculture dans son développement économique au sein du monde digital, il faut que les paysannes et les paysans aient confiance et qu’ils puissent décider eux-mêmes de l’utilisation de leurs données. n

Auteure Christine Caron-Wickli Revue UFA, 8401 Winterthour

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Gestion

Digitalisation

Barto prend son envol Les solutions digitales sont censées aider les agricultrices et les agriculteurs à simplifier la gestion de leur domaine. La plateforme Barto, à laquelle de nombreux acteurs du secteur participent, en est une. 365FarmNet, la base technique de Barto, est désormais adaptée aux exigences suisses.

A

combien de reprises une exploitation agricole élevant des animaux doit-elle enregistrer ses données ou au moins contrôler si ces dernières sont exactes ? « Nous devons enregistrer des données pour les paiements directs via le portail Internet Agate, pour Identitas, pour la Régie fédérale des alcools et pour l’Administration fédérale des douanes. A cela s’ajoutent

8

les labels, soit IP-Suisse en ce qui nous concerne. En détention animale, je dois enregistrer des données supplémentaires pour le bilan de fumure, le journal des traitements et des sorties ainsi que pour l’inventaire des médicaments », affirme Marc Zbinden. Il réfléchit un moment avant d’ajouter: « J’espère ne rien avoir oublié. » Marc Zbinden gère, en collaboration avec son épouse Damaris, un

domaine laitier de 32 ha avec 25 vaches laitières et autant de remontes, à Zumholz (FR). « Heureusement qu’Agate existe. Mais la charge administrative reste malgré tout énorme », expliquent les Zbinden. Barto regroupe plusieurs acteurs A l’avenir, les solutions digitales sont censées aider à simplifier la gestion REVUE UFA  11|2019


Gestion Utilisation de drones en production végétale : la digitalisation de l’agriculture suisse passe par l’agriculture de précision («precision farming»), qui permet d’appliquer les agents de production conformément aux besoins. Photo : agrarfoto.com

aux exploitations agricoles. « Avec cette solution, la transmission et l’utilisation des données sont du seul ressort des chef(fe)s d’exploitations », affirme le chef de la Division Agro de fenaco.

Barto : gestionnaire d’exploitation digital Rassembler des données, les travailler, les mettre en réseau et générer des informations : Barto powered by 365Farmnet est un portail digital pour l’enregistrement et l’interconnexion des données d’exploitation et de production agricoles. fenaco société coopérative et Identitas SA sont les deux plus grands actionnaires de Barto SA, à raison de 34,5 % chacun. Les autres actionnaires de Barto sont Swissgenetics (10 %), Agridea (6,3 %), Swissherdbook (5 %), Brune Suisse (5 %), la fédération des Producteurs suisses de lait PSL (2,5 %), Holstein Switzerland (2 %) et Vache mère Suisse (0,2 %). Barto est une plateforme indépendante et ouverte à tous les acteurs de l’agriculture et de l’industrie alimentaire.

des exploitations et à diminuer le travail administratif qui pèse sur elles. La plateforme Barto powered by 365FarmNet est une solution digitale. fenaco et Identitas SA sont les plus grands actionnaires de Barto SA, dont ils détiennent chacun 34,5 % du capital. Pourquoi fenaco mise-t-elle sur cette plateforme plutôt que sur une autre ? « Ce qui nous a convaincus dans la plateforme Barto, c’est qu’elle est ouverte à tous les partenaires de la branche », répond Heinz Mollet , chef de la Division Agro chez fenaco société coopérative. Heinz Mollet explique par ailleurs que Barto souscrit au principe selon lequel les données appartiennent

Marco Mattmann, responsable Smart Farming chez fenaco, évoque un autre atout de Barto powered by 365FarmNet : « La plateforme est construite de manière modulaire, ce qui signifie que chaque utilisateur peut utiliser les modules dont il a réellement besoin pour son exploitation. » Marco Mattmann précise encore que 365FarmNet, la base technique de Barto, convient à la fois pour la production végétale et la production animale. Le responsable du Smart Farming chez fenaco insiste sur le fait que 365FarmNet est actuellement la plus grande plateforme de Smart Farming d’Europe, avec plus de 40 000 utilisatrices et utilisateurs.

Une plateforme indépendante Pour quelles raisons les agricultrices et les agriculteurs devraient-ils opter pour Barto ? Enregistrer rapidement les données concernant l’exploitation et la production tout en évitant les doublons, tel est précisément l’objectif de Barto, explique Jürg Guggisberg, directeur de Barto SA. « Barto permet d’accélérer les processus au sein de l’exploitation ; il s’ensuit une diminution du travail administratif et une simplification de la planification quotidienne à la ferme. » Récemment, MyJohnDeere a rejoint 365FarmNet et est devenu un partenaire supplémentaire. Qu’est ce que cela signifie pour Barto ? Jürg Guggisberg est d’avis que cette nouvelle collaboration confirme que Barto est une plateforme indépendante et ouverte à tous les acteurs du secteur. « Pour Barto, cela veut dire que nous misons sur la bonne solution en recourant à 365FarmNet », explique-t-il avec conviction. Via la nouvelle interface « DataConnect », les agricultrices et les agriculteurs peuvent aussi continuer à utiliser le portail de données du fabricant de leur choix, explique le directeur de Barto, tout en précisant que DataConnect présente désormais l’avantage de transmettre les données des autres machines. Le module Barto est disponible Utilisé par quelque 2600 productrices et producteurs, Barto powered by 365FarmNet est en ligne depuis le mois de mars 2018. « Nous sommes actuellement en train d’élargir et de développer Barto, en collaboration avec nos partenaires », affirme Jürg Guggisberg. Cela signifie concrètement les choses suivantes : • Le module gratuit « Banque de données du trafic des animaux (BDTA bovins) » est disponible. Il affiche l’effectif bovin actuel de l’exploitation. Ce module permet

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Gestion Agricultrice en train d’enregistrer ses données d’étable : à l’avenir, les solutions digitales aideront à simplifier les travaux de gestion d’étable. Si tout fonctionne bien, les données d’exploitation ne doivent être enregistrées qu’une seule fois. Photo : agrarfoto.com

Barto powered by 365FarmNet sera présenté à l’Agritechnica et à Suisse Tier Les utilisateurs suisses attendent de toute solution digitale servant à la gestion d’exploitation qu’elle utilise une terminologie suisse, des listes de culture, de variétés, de produits phytosanitaires et d’engrais disponibles en Suisse et qu’elle se base sur la législation qui régit la politique agricole dans notre pays. Barto powered by 365FarmNet est une solution leader au niveau international et éprouvée, qui répond justement à tous les critères précités. Grâce à l’adaptation de 365FarmNet aux conditions helvétiques, les agricultrices et les agriculteurs peuvent s’y connecter à l’aide de leurs données d’utilisateur Agate. Cette plateforme dispose des données de référence suisses et de premiers interfaces avec les autorités nationales. Barto powered by 365FarmNet sera présenté au public à l’occasion du salon technique Agritechnica, qui se déroulera du 10 au 16 novembre 2019 à Hanovre (stand J10, halle D51) ainsi que lors de la Suisse Tier, le salon de la production animale qui aura lieu du 22 au 24 novembre à Lucerne (halle 1, stand E184).

Auteure Christine Caron-Wickli, Revue UFA, 8401 Winterthour

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d’annoncer directement les animaux à la BDTA, d’établir un document d’accompagnement lorsqu’on annonce la sortie d’un animal ou de commander des marques auriculaires. • Le module « Suisse-Bilanz » est une méthode en ligne permettant d’établir les bilans de fumure et les contrôles de bilan. Il revient à 43 francs par exploitation et par an. L’application est adaptée en permanence aux directives de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) et testée par un organisme de contrôle, sur mandat de l’OFAG.

• Associé à l’application Barto, le module « Journal des pâtures et journal des sorties » est une solution que l’on peut utiliser partout. Les utilisateurs peuvent s’en servir pour documenter l’exploitation des prairies et les sorties des animaux de rente. • Pour la campagne 2020, 365FarmNet inclut un carnet des champs gratuit contenant un répertoire des parcelles et les listes des cultures, des variétés, des engrais et des produits phytosanitaires disponibles en Suisse. • Au sein de 365FarmNet, il est possible de commander d’autres modules allant de la gestion des collaborateurs à la météo professionnelle. • fenaco prévoit de créer une interface directe avec ses membres grâce au module « Cockpit ». Barto veut permettre à ses utilisatrices et utilisateurs de disposer, sur cette plateforme, d’un aperçu global de leurs champs et de leurs animaux. « Sur la base des données enregistrées, les agricultrices et les agriculteurs peuvent prendre les décisions importantes pour leur exploitation », conclut Jürg Guggisberg en ajoutant : « Dans les cinq ans à venir, Barto doit

être LA solution avec laquelle l’agriculture suisse travaille. » D’autres modules sont prévus Barto se développe étape par étape, selon le principe suivant : plus l’offre s’étoffe et plus la plateforme sera intéressante pour les agricultrices et les agriculteurs, plus le nombre d’exploitations utilisant Barto sera élevé et plus cette plateforme deviendra intéressante pour les prestataires de nouvelles solutions digitales. Pour que cela soit le cas, les actionnaires n’investissent pas seulement dans la plateforme de base, mais également dans des modules concrets. Il est par exemple prévu que Barto développe les modules Bovins en collaboration avec les organisations d’élevage participantes. En arrière-plan, fenaco développe déjà de nouveaux modules, comme un plan d’affouragement UFA pour le bétail laitier, un conseil en production végétale, un plan d’épandage pour les engrais, un cockpit d’informations ainsi qu’un plan pour documenter la performance de ponte. « Nous prévoyons d’intégrer nos applications actuelles dans Barto à l’horizon 2020 », n explique Marco Mattmann. REVUE UFA  11|2019


Détenteur d’animaux malgré un placement chez des tiers En 2007, une interdiction de détenir des animaux à onglons pour une durée indéterminée avait été prononcée contre X. Motifs de cette décision : 18 abus documentés de X en matière de protection des animaux entre 1998 et 2007. En 2017, X a été con­ damné pour infractions aux lois sur la protection des animaux et sur les épizooties. On lui reprochait d’avoir placé entre 45 et 50 vaches, veaux et taureaux chez différents agriculteurs, malgré l’interdiction de 2007 et en l’absence d’une patente de marchand de bétail. Or, il prenait luimême les décisions en matière de prise en charge, de soins et d’utilisation dudit bétail. De plus, il conduisait lui-même des animaux à l’abattoir et en retirait le bénéfice économique. X a déposé un recours devant le Tribunal fédéral (TF). Il a fait va-

loir que bien qu’étant propriétaire des animaux, il n’enfreignait pas l’interdiction de détenir des animaux à onglons. En effet, ne jouissant pas du pouvoir de disposer de ces animaux, il ne pouvait être considéré comme détenteur de bétail au sens de la loi sur la protection des animaux. Pour le TF, est détenteur celui qui décide de la prise en charge, des soins, de l’utilisation et de la surveillance des animaux, qui a la maîtrise concrète de ces derniers et qui peut en disposer. En l’occurrence, l’intérêt économique durable et le bénéfice sont d’une importance décisive. Or, les animaux considérés assuraient l’existence économique de X et il décidait lui-même de la manière dont ils devaient être gardés et pris en charge. Le fait que les animaux soient placés chez des tiers

Coûts de machines Le rapport Coûts-machines 2019 répertorie différents critères qui servent de base au calcul du tarif d’indemnisation pour les machines agricoles utilisées en commun. Les tarifs d’indemnisation ont un caractère purement indicatif. Dans la pratique, les tarifs négociés sont soumis à la loi de l’offre et de la demande. Pour le calcul

des coûts dans les cas individuels, les hypothèses peuvent être adaptées en fonction de la situation de l’exploitation, dans le programme « TractoScope » sous www.coutsmachines.ch. Les personnes intéressées peuvent télécharger ce rapport gratuitement sur le site Internet d’Agroscope (➞ Publications). cw

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

n’enlevait rien à sa qualité de détenteur. S’agissant du grief de commerce des animaux en l’absence des autorisations requises, X a expliqué que son activité ne tombait pas sous le coup des dispositions de la loi sur les épizooties concernant le commerce professionnel du bétail, car les opérations qu’il entreprenait entraient uniquement dans le cadre des mutations ordinaires du bétail propres à l’activité agricole. Mais le TF n’a pas non plus suivi ces arguments. En effet, X avait mis en vente ses animaux. Le gain tiré des ventes avait contribué à assurer son train de vie. Le recours de X a donc été rejeté. (arrêt 6B_963 / 2018 du 23.8.2019).

Gestion

1000 francs d'achat et plus

Au cours des douze derniers mois, les ménages suisses ont acheté en moyenne pour plus de 1000 francs de viande ou de produits à base de viande dans le commerce de détail. Selon les derniers relevés statistiques de l’Office fédéral de l’agriculture, la viande reste une composante essentielle de notre régime alimentaire, et ce malgré l’évolution de nos habitudes de consommation. LID

Revenus

Selon les derniers chiffres d’Agroscope, les revenus agricoles 2018 ont augmenté de 4,1 % par rapport à 2017 en moyenne, et ce grâce à d’excellentes récoltes dans la production fruitière et la viticulture ainsi qu’à l’augmentation des recettes tirées de la production de lait, de viande de volaille et d’œufs. Le revenu agricole s’élevait en moyenne à 70 600 francs par exploitation et rémunérait 1,36 unité de main-d’œuvre familiale. OFAG

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Gestion

Production laitière

Les coûts varient selon les méthodes de calcul Outre du lait, les exploitations laitières commercialisent aussi des animaux et entretiennent le paysage. La production laitière génère donc des « coproduits ». La rentabilité de la production laitière en présence d’un prix du lait donné est une estimation. Une étude réalisée par Agroscope démontre que la méthode de calcul utilisée a un impact déterminant sur les résultats.

Daniel Hoop

U

ne analyse du seuil de rentabilité permet de savoir à quelles conditions une branche de production est rentable. Une exploitation peut ainsi calculer, en se basant sur le prix du lait qu’elle perçoit, à combien ses coûts peuvent s’élever. Le prix du lait fait souvent débat. Mais on sait au moins à quel niveau il se situe. Il n’en va pas de même pour les coûts. Sachant qu’une exploitation pratique généralement plusieurs productions, il est souvent difficile d’isoler les coûts d’une seule branche de production. Les coûts généraux difficiles à imputer à une seule branche d’exploitation, comme le travail ou les coûts de machines

Estimation des coûts de production (Fr./kg) et résultat par méthode Plaine Collines Montagne Revenus branche d’exploitation Production laitière (PL)

1,07

1,29

1,71

· Revenus du lait

0,69

0,68

0,69

· Autres revenus (surtout ventes d’animaux et paiements directs)

0,38

0,61

1,03

· Part des revenus du lait

64 %

53 %

40 %

Coûts branche d’exploitation PL

1,44

1,81

2,57

· Coûts directs

0,33

0,34

0,41

· Coûts généraux

1,05

1,40

2,09

– Coûts du travail

0,61

0,89

1,36

– Autres coûts généraux

0,44

0,51

0,72

· Coûts des surfaces

0,07

0,07

0,07

Coûts Lait selon la méthode de la valeur résiduelle. Coûts branche d’exploitation PL − autres revenus

1,06

1,20

1,55

Coûts Lait selon la méthode du ratio Coûts branche d’exploitation PL × pourcentage des revenus Lait

0,93

0,96

1,03

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par exemple, ne sont d’ailleurs pas le seul problème. La production laitière est une branche de production où l’on ne produit pas seulement du lait, mais aussi des coproduits (p. ex. des veaux, des vaches, des génisses) et qui contribue à l’entretien du paysage, une prestation précieuse pour la société et dédommagée par des paiements directs. Répartition des coûts Dans ces conditions, est-il possible de calculer précisément les coûts de la production laitière et de rapporter ces derniers au prix du lait ? La réponse est non. On peut néanmoins estimer les coûts de la production laitière en se basant sur des hypothèses qui serviront à répartir les coûts généraux sur plusieurs branches de production. Supposons qu’il existe une liste indiquant les coûts annuels approximatifs occasionnés par une vache, un veau, une truie, un hectare de blé, etc. En se basant sur les coûts de structure d’une exploitation, on peut ainsi estimer les coûts engendrés par chaque branche de production. Pour ce mode de répartition des coûts, Agroscope a développé AgriPerform, un outil qui peut être téléchargé gratuitement sur www.agriperform.ch. Deux méthodes différentes La répartition des coûts au sein d’une branche d’exploitation repose sur des hypothèses supplémentaires. Comment estimer le coût de la production laitière et le niveau de prix du lait à partir duquel les coûts de production sont couverts, sans tenir compte des animaux qui sont élevés,

Les coûts de la production laitière ne peuvent pas être calculés de manière extrêmement précise. Photo : pixabay

engraissés et commercialisés en plus dans le cadre de la production laitière ? Pour y parvenir, deux méthodes peuvent être utilisées : • Soustraction : on soustrait des coûts totaux d’une branche d’exploitation les revenus de l’ensemble des produits  /   p aiements directs, à l’exception des revenus du lait. (Coûts du lait) = (Coûts branche d’exploitation Production laitière) – (Revenus totaux branche d’exploitation Production laitière, sans ceux de la vente du lait). Il s’agit de la méthode de la valeur résiduelle. • Ratio : dans le cas de la méthode du ratio, on répartit les coûts totaux de la branche d’exploitation Production laitière sur le lait et les autres produits, en fonction de la valeur de vente relative des deux groupes de produits. REVUE UFA  11|2019


Gestion Les revenus du lait sont identiques dans les diverses zones ; selon la méthode utilisée, les coûts calculés par kilo de lait diffèrent toutefois en zone de plaine, des collines et de montagne : à gauche la méthode de la valeur résiduelle, à droite la méthode du ratio. Source : Agroscope ; Graphique : Revue UFA

Coûts Montagne 1,55 Coûts Collines 1,20

Revenus 0,69

Revenus 0,68

Coûts Plaine 1,06

Revenus 0,69

Coûts Montagne 1,03 Revenus 0,69

« Méthode de la valeur résiduelle »

(Coûts du lait) = (Coûts branche d’exploitation Production laitière) × (Revenus du lait) / (Revenus totaux branche d’exploitation Production laitière). Afin d’illustrer l’impact des deux méthodes susmentionnées sur les coûts du lait, les chercheurs ont utilisé les données comptables d’exploitations ayant participé au dépouillement central d’Agroscope en 2014. La branche de production « bétail laitier et remonte (et dans certains cas engraissement) » d’exploitations spécialisées en production laitière mais pratiquant également d’autres branches de production (p. ex. grandes cultures) a été analysée. Variation selon les exploitations La part du lait, des ventes d’animaux et des paiements directs au niveau des revenus totaux varie selon les exploitations. Certaines d’entre elles commercialisent plus de lait, d’autres plus d’animaux. Quel est l’impact de

ces facteurs sur les méthodes de calcul ? Il convient de préciser qu’en se basant sur des coûts du travail de Fr. 28.– de l’heure, le bénéfice calculé de la plupart des exploitations affiche un solde négatif. Les coûts ne sont couverts ni en production laitière ni en engraissement, ce qui est d’ailleurs fréquemment le cas en Europe de l’Ouest. L’hypothèse de la méthode de la valeur résiduelle, qui part du principe que les coûts de production sont au moins équivalents aux revenus, est donc erronée. La méthode de la valeur résiduelle surévalue d’autant plus les coûts de la production laitière que la part des autres revenus (à l’exception du lait) est élevée. Expliqué différemment, les coûts calculés sont inférieurs pour les exploitations qui produisent principalement du lait et qui vendent peu d’animaux. Dans le cas de la méthode du ratio des coûts, ce mécanisme est moins

Coûts Collines 0,96 Revenus 0,68

Coûts Plaine 0,93 Revenus 0,69

« Méthode du ratio »

flagrant. Bien que les ventes d’animaux et les paiements directs jouent un rôle comparativement plus important en zone de montagne, la méthode du ratio des coûts parvient à délimiter les coûts de manière appropriée. Les calculs réalisés à l’aide de cette méthode débouchent par conséquent sur des coûts de production assez proches dans chaque région. Comparer ce qui est comparable Dans le cadre de l’analyse des coûts de production, les chercheurs d’Agroscope recommandent toujours de penser à l’impact de la méthode de calcul utilisée, sachant que cette dernière a un effet plus déterminant que de nombreux autres facteurs sur l’estimation des coûts. Des comparaisons de coûts ne sont donc pertinentes que si les exploitations affichent des structures similaires et que l’on a utilisé la même méthode n de calcul.

Auteur Daniel Hoop, Agroscope, Groupe de recherche Economie d’entreprise, 8356 Ettenhausen

REVUE UFA  11|2019 13


Gestion

Série : Réussir avec les médias sociaux 10|11

Storytelling

Des histoires captivantes en guise de publicité Dans l’agriculture, le storytelling – l’art de raconter une histoire – est un bon moyen de promouvoir des services ou des produits de la ferme. En effet, les fermes sont le décor d’innombrables histoires. Corinne Marti, de Wander AG, dévoile ses conseils en matière de storytelling sur les réseaux sociaux.

Christine Nussbaumer

Melina Gerhard

Q

uand les adultes leur racontent une histoire, les enfants les écoutent attentivement. Ils se représentent la scène et vibrent avec le héros. Les êtres humains ont toujours été fascinés par les histoires. C’est sur ce constat que se base le nouveau concept de storytelling. Parce qu’elle suscite des émotions, une histoire s’ancre mieux dans la mémoire et crée de la proximité. Les plus malins mettent à profit ce sentiment de familiarité pour la vente. Le héros au cœur de la démarche Une histoire comporte de nombreux éléments. On peut toutefois la simplifier au maximum et se concentrer sur un héros et une intrigue : comme le spectateur s’identifie au héros (ou à l’anti-héros) qui traverse des hauts et des bas, il est inconsciemment influencé par la publicité. En effet, ce n’est pas le produit qui est au cœur

Un sujet apprécié d'Ovomaltine : les vidéos de recettes sur Instagram. Les intérêts des utilisateurs et de l'enteprise se combinent idéalement.

de l’attention, mais les histoires et les émotions qui l’entourent. Des histoires dévoilant la création du produit ou présentant des personnes

Cinq conseils pour réussir son storytelling • Racontez des histoires qui intéressent vos clients – soyez bref (p. ex. durant la saison des courges, postez une recette à la courge sur Facebook ou une photo de décoration avec des courges sur Instagram accompagnée d’une anecdote). • Offrez un aperçu de votre quotidien, avec de beaux moments et d’autres plus difficiles. Pas besoin de publier tous les jours ; avec un post par semaine, vous restez dans la mémoire de vos clients. • Soyez authentique et ne communiquez que sur des thèmes qui concernent votre métier et sur lesquels vous êtes en mesure de raconter des histoires. La crédibilité est essentielle. • Abordez de temps en temps des thèmes particuliers lorsque vous savez qu’ils préoccupent de nombreux clients (p. ex. une invasion de coléoptères, une météo extrême, la taille de certains arbres). • Planifiez à l’avance : chaque mois, prenez dix minutes pour réfléchir à ce qui s’annonce dans les quatre semaines à venir. Prévoyez les thèmes à l’avance et repérez dans votre quotidien les histoires que vous pourriez raconter.

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qui l’utilisent fonctionnent particulièrement bien sur les réseaux sociaux. Eveiller l’intérêt de manière ludique Le storytelling est aussi au centre des activités d’Ovomaltine sur les réseaux sociaux. « Nous essayons de raconter des histoires captivantes ou de créer des moments de divertissement plutôt que de simplement promouvoir nos produits », explique Corinne Marti, responsable du marketing en ligne chez Wander AG. Concrètement, il s’agit de posts sur des événements sponsorisés par Ovomaltine, de devinettes ou encore de recettes à base de produits Ovomaltine. En racontant une histoire amusante sur Facebook ou Instagram, on suscite de manière ludique l’intérêt de l’internaute pour la marque. L’avanREVUE UFA  11|2019


Annonce

Gestion

Succès grâce aux médias sociaux En 2019, à travers la série « réussir avec les médias sociaux », le LID présente tous les mois comment les agricultrices et les agriculteurs peuvent utiliser les médias sociaux dans le cadre de leur travail de relation publique et pour la vente directe. www.lid.ch.

tage, c’est que le contenu n’est pas réellement perçu comme de la publicité. Il faut toutefois qu’il intéresse le groupe cible tout en recoupant les intérêts de l’entreprise. Générer cette valeur ajoutée pour le groupe cible demande un certain investissement, qui en vaut toutefois la peine, assure Corinne Marti.

Privilégier le visuel L’experte en marketing accorde une importance particulière aux histoires « rafraîchissantes » et amusantes. Les deux premières secondes doivent séduire le spectateur. Cela ne doit pas nécessairement coûter cher ou demander beaucoup de travail : « Nous utilisons aussi volontairement des moyens bon marché, comme une vidéo tournée avec un téléphone portable », indique Corinne Marti. On donne ainsi l’impression que l’histoire est tirée d’un moment de la vie quotidienne. Dans tous les cas, une image ou une vidéo valent mieux que mille mots. Groupe cible La spécialiste est convaincue que le storytelling présente un gros potentiel pour l’agriculture. « Les agriculteurs ont beaucoup à raconter : ils exercent un métier passionnant et varié, travaillent

avec la nature, les animaux, les plantes et les machines. De quoi raconter d’innombrables histoires ! » ajoute-t-elle. Il est important de se demander à qui s’adresse le contenu : « Qui sont mes clients ? Qu’est-ce que je leur propose ? » Pour une entreprise de travaux agricoles, il s’agira par exemple d’autres agriculteurs. Mais il peut aussi s’agir de particuliers qui font leurs achats à la ferme, qui veulent organiser un anniversaire à la ferme ou encore dormir sur la paille. Corinne Marti ajoute : « On choisira l’histoire à raconter en fonction du groupe cible et de ce qu’on offre. » Aucune histoire n’est trop banale, la plupart des gens n’ayant aucune idée du quotidien d’une ferme. Une présence permanente Définir des thématiques fixes que l’on réutilise régulièrement simplifie le travail sur les réseaux sociaux. « Si l’on veut publier chaque semaine un post pour un magasin à la ferme, on pourra par exemple poster dans le mois une recette, une devinette, une photo de son travail et une photo d’un fruit ou d’un légume de saison vendu au magasin », explique la spécialiste. Avec un tel schéma, on dispose de plus de temps pour créer des histoires. Plus l’histoire « parle » à l’utilisateur des réseaux sociaux, plus celui-ci pourra se projeter. Chacun se forge sa propre représentation d’une image. n Auteures Christine Nussbaumer et Melina Gerhard, Service d’information agricole LID, 3000 Berne

Exemple de storytelling avec la publicité d'Ovomaltine : l'histoire stimule intensément les sens de l'utilisateur.

REVUE UFA  11|2019

Véhicule électrique à tout faire

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Photos LID

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s r u e t c e l O f f re

Gestion

Mémento agricole et agenda 2020

Un document de référence Tiré à plus de 4000 exemplaires, le mémento agricole est une des clés indispensables à la bonne gestion de votre entreprise. Largement diffusé dans les exploitations agricoles romandes, il est également utilisé depuis de nombreuses années dans les écoles d’agriculture. Une valeur sûre !

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ans la conduite d’une exploitation agricole, chaque décision a des conséquences techniques et financières. Le mémento agricole fait partie des outils adaptés, fiables et actuels qui doivent être à la disposition des chefs d’entreprise. Il réunit des données d’ordre technique et économique pour le domaine végétal et animal ainsi que pour l’organisation du travail.

Un puit d’informations Condensé d’informations extraites des nombreux documents que propose Agridea, le mémento agricole est l’outil idéal pour une gestion de l’entreprise au quotidien. Toujours à portée de main grâce à son petit format, il est conçu pour une recherche d’informations rapide et claire. Des renvois à des documents spécialisés permettent une étude plus approfondie du sujet et vous évitent ainsi de fastidieuses recherches. Que contient le mémento ? • Production végétale : Les données essentielles sur les normes de fumure, estimations de rendements et marchés, contributions et reconversion. Les différentes cultures sont condensées sous les thématiques suivantes: Fertilité du sol et fumure, Grandes cultures, Cultures fourragères, Ensilage, Viticulture, Arboriculture, Promotion de la biodiversité, Agriculture biologique. • Production animale : La production animale, de l’alimentation à la formation des prix ! Thématiques : Biologie et santé, Bovins, Porcins, Ovins et caprins, Volaille, Chevaux.

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Disponible dès la fin novembre, le mémento agricole et son agenda ne coûtent que 21 francs au lieu de 24 francs pour les lecteurs de la Revue UFA.

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Mémento agricole et agenda 2020

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Découper le coupon et l’envoyer à : Revue UFA, « Mémento », Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour ou en ligne sur www.revueufa.ch

à 21 francs (au lieu de 24 francs)

Nombre d’exemplaires

□ Avec abonnement annuel à 18 francs

• Gestion d’exploitation : Retrouvez les dates et chiffres clés pour la bonne gestion de votre exploitation. Thématiques : Calendrier de l’agriculteur, Contributions fédérales, Normes de gestion, Inventaires, Financement, Organisation du travail, Salaires, Machines Bâtiments et terres, Economie familiale, Diversification, Prévention des accidents. • Divers : Votre aide-mémoire pour les différentes mesures (superficies, volume, énergie, etc.), la température, la pression et les densités (fourrage, bottes et balles, engrais, etc.). • Répertoires : 500 adresses professionnelles, cantonales et fédérales à votre disposition ! L’agenda 2020 Egalement en format de poche et séparé du mémento, l’agenda contient les calendriers annuels de l’année en cours et de l’année suivante. Les pages mensuelles ainsi que le traditionnel semainier sur deux pages vous permettent de noter les données météorologiques telles que pluviométrie, températures et vent. Avec le calendrier de l’agriculteur et les dates des principales manifestations agricoles romandes, les informations utiles sont toujours à portée de main ! Pour recevoir le mémento agricole automatiquement chaque année, souscrivez l’abonnement annuel à 18 francs qui vous donne également accès au mémento agricole au format n électronique.

+ frais d’envoi, TVA comprise Livraison et facturation par Agridea

REVUE UFA  11|2019


Technique agricole

Agritechnica en bref Lieu : Hanovre Date : du 10 au 16 novembre 2019 Surface : 394 000 m2 Halles : 23 Exposants : > 2800 Visiteurs : 458 000

Agritechnica 2019

L’écologie en marche à travers champs L’Agritechnica est la principale plateforme technique pour le machinisme agricole. Elle se déroule tous les deux ans à Hanovre et attire des centaines de milliers de visiteurs. Le thème principal de l’édition 2019 est l’agriculture globale et la responsabilité locale. Cette année, un jury spécialisé a récompensé 40 innovations techniques.

O

rganisée par la DLG (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft), l’Agritechnica se déroule du 10 au 16 novembre 2019 dans le parc des expositions de la ville de Hanovre en Allemagne. Le salon reçoit plus de 2800 exposants de 52 pays différents venus présenter leurs nouveautés respectives. Le thème de cette édition –

Agriculture globale, responsabilité locale – est en adéquation avec les soucis écologiques portés, notamment, par la jeune génération. Historique d’Agritechnica Pour rappel, l’Agritechnica a débuté en 1985 à Francfort, fondée et orga­ nisée par la DLG. Consacré au ma-

chinisme agricole, ce salon a lieu tous les deux ans. L’édition de 1995 a été marquée par le déménagement de l’exposition à Hanovre, ville disposant du plus grand parc d’exposition du monde. Aujourd’hui, la technologie agricole reste le sujet central du salon, et l’écologie en devient un thème majeur dans le cadre de l’édition 2019.

REVUE UFA  11|2019 17


Technique agricole Médaille d’or

Transmission électromécanique eAutoPowr John Deere / Joskin, stand C40, halle 13 Avec sa nouvelle eAutoPowr, John Deere propose une transmission électromécanique sur ses nouveaux tracteurs de la série 8000R. Sur ces véhicules, l’unité hydrostatique de la transmission est remplacée par deux moteurs électriques assurant une progressivité de la vitesse d’avancement tout en développant une puissance électrique de 100 kW (136 CV) pour des équipements externes. Ce système électrique réduit les coûts de maintenance et augmente l’efficacité de la boîte à vitesses du tracteur.

Médaille d’argent

Application EasyMix Amazone, stand H19, halle 09 L’application EasyMix utilisée avec les distributeurs d’engrais à deux disques permet d’estimer la répartition latérale des composants individuels de l’engrais et de déterminer le réglage optimal de l’épandeur. Une fois la largeur de travail, les propriétés d’épandage et le type d’engrais définis sur le smartphone, l’effet des composants sur le disque d’épandage et leur comportement de vol sont pris en compte pour l’épandage. L’application sert à réduire le risque de répartition inégale des nutriments des engrais à plusieurs composants.

Points forts du salon Cette année, plusieurs événements sont annoncés. Afin d’expliquer les nouvelles technologies, plusieurs ateliers sont programmés à l’intention des visiteurs et futurs clients, dont un workshop sur le métier de mécatronicien. Pour la première édition de l’International Farmers’ Day du jeudi 14 novembre, la France et le Royaume-Uni sont à l’honneur. Outre l’Allemagne, ces deux nations sont les principaux marchés européens. Elles sont directement touchées par la réforme de la PAC et la situation du Royaume-Uni au sein de l’Europe. Les grands défis auxquels l’agriculture est confrontée,

Médaille d’argent

APS Synflow Walker Claas, stand C02, halle 13 Avec l’APS Synflow Walker, Claas propose plusieurs innovations dans le mécanisme de battage de ses moissonneuses-batteuses. Le système fait appel à un accélérateur de 450 mm de diamètre en sortie de convoyeur, à un batteur de 755 mm (contre 600 mm précédemment) et à un séparateur centrifuge de 600 mm de diamètre installé avant le tire-paille. Une importance prépondérante a été accordée à un trafic plus rectiligne de la paille ainsi qu’à la synchronisation des vitesses de rotation des contre-batteurs.

Médaille d’argent

Barre de coupe 3D VarioFlex Biso, stand E28, halle 05 Le système de coupe 3D Varioflex réunit les avantages d’une barre de coupe flexible et ceux d’un tablier variable. La barre de coupe est réglable sur 25 cm en hauteur. Des capteurs disposés sur des supports en parallélogramme contrôlent la force de contact de la barre de coupe avec le sol. La plage de pression de contact peut être réglée de 0 à 50 kg, assurant une bonne stabilité sur les terrains irréguliers. Les mouvements verticaux de la table de coupe sont rendus possibles grâce à des plaques de guidage.

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REVUE UFA  11|2019


www.protection-animaux.com/chevaux

Les chevaux choisiraient les écuries labellisées Montrez l’exemple aux autres exploitations et affichez le label de la PSA pour chevaux par lequel la Protection Suisse des Animaux PSA distingue votre détention équine, reconnaissant ainsi qu’elle satisfait des critères très exigeants et qu’elle est régulièrement soumise à des évaluations volontaires. Et profitez du conseil, de l’échange de compétences et de la participation gratuite à des cours de formation continue. Plus d’infos sur: www.protectionanimaux.com/chevaux

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Technique agricole comme l’adaptation au changement climatique, seront aussi abordés. La France est l’un des plus importants marchés pour le machinisme agricole en Europe. Selon une étude de la DLG, près de 80 % des agriculteurs français estiment que la réduction des coûts de production représente un défi majeur pour leur entreprise. Cette réduction des coûts implique des investissements dans les technologies et les techniques agricoles les plus récentes : machines pour l’épandage des engrais de ferme et systèmes de guidage automatiques pour une application plus précise des nutriments. Parallèlement à cela, la lutte mécanique contre les

adventices prend toujours plus d’importance. La création du DLG-Agrifuturelab, qui permet aux start-ups de présenter leurs idées et leurs produits, est une autre nouveauté. Les start-ups impliquées dans le secteur agricole disposent ainsi d’un point de convergence international. Avec Agrifuturelab, la DLG cible également les entreprises internationales proposant des idées nouvelles sur les défis auxquels l’agriculture est confrontée. Le Ministère fédéral allemand de l’économie et de l’énergie (BMWI) soutient les entreprises allemandes innovantes et tient aussi un pavillon à l’Agritechnica.

Agritechnica Innovation Awards Parmi les quelque 300 produits et innovations inscrits, 40 ont été récompensés. La commission des nouveautés a décerné une médaille d’or et 39 médailles d’argent aux nouveautés et produits les plus performants, dont six sont présentés ci-dessous. Cette 18 e édition de l’Agritechnica s’annonce donc encore plus riche et plus politique que les précédentes. L’environnement étant au centre des débats, l’écologie occupe une place centrale. La rentabilité reste toutefois bien présente avec de nouveaux véhicules multifonctions et des accessoires permettant de réduire les n coûts sur le long terme.

Médaille d’argent

NPK Sensor Samson Agro, stand A35, halle 23 Dans le domaine de la fertilisation, une analyse précise des teneurs joue un rôle essentiel. Samson propose un système d’estimation de l’azote, du phosphore et de la potasse dans le lisier, basé sur des capteurs à résonance magnétique nucléaire RMN. Cette méthode permet d’analyser les teneurs du lisier sans recourir à un étalonnage. Les capteurs basés sur la technologie RMN garantissent une analyse plus précise. Les premières comparaisons d’analyses indiquent une bonne concordance avec les valeurs de labo­ ratoire.

20

Médaille d’argent

Guidage automatisé du véhicule dans les vignes Fendt, Braun Mashinenbau, stand B14b et B14f, halle 20 Ce guidage automatique des véhicules de vigne et des outils est le résultat du travail commun de Fendt et de Braun Mashinenbau. Ce système utilise la technologie laser permettant d’analyser le terrain environnant (contour du sol, poteaux, etc.), en association avec un gyroscope indiquant la position 3D du tracteur à voie étroite 200V Vario. Il permet de contrôler indépendamment la hauteur et la largeur des outils fixés à gauche et à droite entre les essieux. Ce système peut aussi servir au guidage latéral des broyeurs arrière.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos màd La liste des entreprises récompensées est disponible sous www.agritechnica.com

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Technique agricole

SmartView – Système vidéo Le Grimme SmartView pour lequel un brevet a été déposé offre à l’utilisateur la possibilité de voir ce qui est intéressant ou vaut la peine d’être vu pour lui. Le système comprend des fonctions incroyables telles que le zoom et le ralenti, la transmission d’images en direct vers des appareils mobiles par wifi, la sélection parmi une multitude d’affichages de fenêtres et le plus grand écran disponible sur le marché. Grâce à la fonction zoom, l’utilisateur peut définir lui-même la zone de l’image vidéo qui doit être affichée. Pour la première fois, une seule caméra peut s’af-

ficher plusieurs fois sur un moniteur. Plusieurs zones de l’image vidéo entière peuvent alors être agrandies indépendamment les unes des autres et affichées simultanément. Les caméras n’ont pas besoin d’être réajustées manuellement, car l’utilisateur peut agrandir l’image vidéo correspondante. Pour mieux surveiller les diverses fonctions de ses machines, l’utilisateur peut visionner n’importe quelle image vidéo au ralenti. L’utilisateur pourra ainsi réagir rapidement aux changements de conditions d’utilisation et effectuer des réglages, par exemple

Fella Ramos FQ Ramos FQ est la désignation de la nouvelle série de faucheuse frontale que Fella intégrera dans sa gamme au cours de la saison à venir. La faucheuse frontale traînée qui présente une largeur de travail de 3,10 m ou de 3,60 m est équipée d’une multitude d’équisolutions techniques tels que lacompensation du lamier hydropneumatique et la barre de coupe pro à engrenages droits pour les conditions difficiles. La cinématique de la faucheuse frontale a été entièrement repensée. Les bras de suspension, barres de commande et vérins de traction avec articulations sphériques garantissent un suivi du relief tridimensionnel fluide dans les sens transversal et longitudinal. L’inclinaison de la barre de coupe est réglée automatiquement dans une plage comprise entre – 6 et + 15 degrés. Fella

Nouveaux becs Orbis

La nouvelle génération de becs à maïs Claas pour l’ensileuse Jaguar continue de s’étoffer avec l’Orbis 450 et l’Orbis 600 équipé de disques de grande dimension. Le cadre oscillant permet de réduire le poids des Orbis et d’augmenter leur résistance à l’usure. Grâce au système de repliage innovant, les outils frontaux sont opérationnels en quelques secondes. Le nouveau bec à maïs Orbis 600 de 6,0 m de large utilise des grands disques. Il est ainsi parfaitement adapté aux maïs de hauteur moyenne ou élevée. Avec une largeur de travail de 4,5 m, l’Orbis 450 vient compléter la gamme de becs à maïs de largeur restreinte. Les nouveaux doigts situés devant les scies assurent un ramassage sans pertes de la récolte. Les pointes peuvent être démontées pour la récolte du maïs versé. Claas

VariPack de Krone

sur les séparateurs de son arracheuse de pommes de terre. Le SmartView permet de connecter facilement n’importe quel appareil mobile, tels une tablette ou un smartphone, au wifi de la machine Grimme, qui est fourni via l’unité de télémétrie. Le système SmartView sera disponible de série à partir de 2020 sur l’automotrice Ventor 4150 et en option sur l’Evo 280. Grimme

Vicon Extra 324F Alpin En se lançant dans le domaine de la mécanisation en zone de montagne, Vicon élargit sa gamme de faucheuses. Le modèle Extra 324F Alpin est développé spécialement pour répondre aux besoins spécifiques des tracteurs de montagne et des travaux dans les terrains en pente. La Vicon Extra

Première mondiale pour la VariPack : Krone présentera pour la première fois sa nouvelle gamme de presses à balles rondes au salon Agritechnica de Hanovre. Avec cette nouvelle presse à courroies, Krone renforce ses compétences en tant que spécialiste de la fenaison. Cette presse est spécialement conçue pour assurer un rendement élevé et une densité de pressage exemplaire. La VariPack est disponible en VariPack V 165 XC Plus (balles de 0,80 à 1,65 m) et V 190 XC Plus (0,80 à 1,90 m). Krone Annonce

%%%%%% Rabais d’avant saison en novembre sur tous les distributeurs d’engrais de

AXIS 324F offre une largeur de travail de 2,42 m pour un poids de seulement 450 kg. Les six disques équipés de trois couteaux chacun garantissent, grâce à leur grand recouvrement et une fréquence de fauche plus élevée, une coupe irréprochable. La chape d’articulation pivotante assure une excellente adaptation au sol. Le sens de rotation peut être changé sur le boîtier d’entraînement sans accessoire supplémentaire. Selon Vicon, cette faucheuse devrait être proposée avec 8 disques et une largeur de travail de 2,84 m pour la prochaine saison. jpb

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Technique agricole

Pellets au champ

Fourrage ou litière en pellets compressés Source d’énergie renouvelable mais aussi utilisés comme litière ou fourrage, les pellets permettent aux agriculteurs de valoriser un grand nombre de matières végétales, à commencer par la paille ou le foin. Deux constructeurs allemands proposent des machines pour réaliser les pellets directement au champ.

Alain-Xavier Wurst

D

epuis quelques années déjà, l’entreprise Krone a développé la presse Premos 5000, première unité mobile capable de produire des pellets directement au champ à partir de fourrages ou de paille. En 2018, la société de construction mécanique allemande CSP lui a emboîté le pas sur ce marché et a lancé le modèle Metitron 560, également conçu pour transformer au champ la paille des andains en granulés. Avec une différence notable cependant entre les deux machines, la Premos 5000 étant tractée alors que la Metitron 560 est automotrice. Presse à deux cylindres Pour l’heure, la Premos 5000 en est encore au stade de présérie, et seul

Caractéristiques des deux presses à pellets Modèle

Premos 5000

Metritron 560

Fabricant

Krone

CSP GmbH

Dimensions L / I / H

8,60  / 2,99  / 3,80 m

7,40  / 3,20  / 4,0 m

Poids

16 t

20 t

Presse

2 cylindres à matrice

Presse à matrice annulaire et double Koller

Pré-broyage

non

oui

Rendement en pellets

jusqu’à 5 t / h

jusqu’à 6 t / h 6 à 12 mm (selon matrice)

Diamètre pellets

16 mm

Capacité de trémie

9 m3

3 m3

Réservoir à eau

500 l

300 l

un exemplaire est actuellement en service en Suisse. Nécessitant un tracteur d’une puissance minimale de 350 chevaux, la Premos 5000 avance à une vitesse de 1 à 5 km /  h

selon le rendement souhaité et peut fabriquer jusqu’à 5 t de pellets par heure. La densité de ces derniers est comprise entre 600 à 700 kg / m3 (soit environ trois fois plus que pour des

L’automotrice Metitron 560 peut être équipée d’un pick-up, d’une barre de coupe ou d’un cueilleur. Photo : CSP GmbH

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Technique agricole bottes de foin cubiques), avec un diamètre d’environ 16 mm et une longueur pouvant varier entre 15 et 40 mm. En ce qui concerne le processus de fabrication, le matériau végétal – herbe, luzerne, paille – est poussé via un pick-up vers un rotor d’alimentation. Un tapis entraîne ensuite le matériau vers deux cylindres à matrice perforés, armés alternativement de rangées de dents et d’orifices d’un diamètre de 16 mm. Soumise à une pression allant jusqu’à 2000 bars et à des températures comprises entre 70° C et 100° C, la matière végétale s’agglomère et sort des matrices sous forme de pellets. Ceux-ci sont conduits par un système d’élévateurs à vis jusqu’à un tamis rotatif permettant de trier les poussières et les miettes, lesquelles retombent sur le tapis d’alimentation du convoyeur pour un second processus de pressage. Les pellets correctement formés tombent quant à eux sur un élévateur et sont déversés dans une trémie d’une capacité de 9000 l. A noter qu’en raison des températures élevées de fabrication, les pellets ainsi produits sont aseptisés. Pour que le processus se déroule correctement, l’humidité de la paille doit être inférieure à 16 % . Lorsque la paille est trop sèche, la machine injecte automatiquement de l’eau. Machine semi-industrielle et un peu hors norme par rapport aux machines agricoles classiques, la Premos 5000 coûte environ 500 000 euros (unité stationnaire compris), un investissement considérable qui s’adresse avant tout à des coopératives ou groupement d’agriculteurs. Pour des raisons évidentes de rentabilité, « la Premos devrait fonctionner au minimum dix mois par an », explique Julien Claudon, responsable produit de Krone France. Krone a donc développé un poste fixe de la Premos. Dans cette configuration, un tapis roulant et une démêleuse viennent compléter la machine. Automotrice de CSP Après avoir effectué de nombreux tests pour la production de pellets

sur le terrain à partir de miscanthus (roseau de Chine), paille, foin ou encore cosses d’épeautre, la firme allemande CSP est passée quant à elle à la production en série de la Metitron 560, une ensileuse automotrice compacte pouvant être utilisée sur le champ comme à la ferme, en station fixe. La machine est basée sur une automotrice Claas Jaguar 960 et son prix avoisine 900 000 euros, selon les indications du constructeur. Dotée d’un moteur d’une puissance de 615 CV, la Metitron 560 peut atteindre un débit de chantier de 6 t / h. D’une longueur totale de 7,5 m, la machine s’avère être très maniable et peut être équipée d’une barre de coupe à maïs pour produire des pellets à partir de miscanthus, ou d’un pick-up pour ramasser les andains de paille ou de luzerne. Le diamètre des pellets produits est de 6, 8 ou 12 mm et dépend de la matrice montée sur la machine. A l’inverse de la Premos 5000, le procédé développé par CSP se distingue, entre autres, par une étape de prébroyage du matériau végétal et l’utilisation d’un système de presse à matrice annulaire à deux rouleaux Koller. «  Plus le matériau primaire est conforme à la taille du canal de pressage et plus la performance de la

presse sera élevée, explique Harald Späth, directeur général de CSP GmbH, avec comme avantage de réduire la consommation d’énergie du moteur. » L’avancement de la machine est en effet contrôlé automatiquement par la capacité de pressage de la presse à matrice annulaire, laquelle est directement entraînée par le moteur diesel de l’ensileuse. La capacité de la trémie de stockage est d’environ 3 m3. Comme pour la Premos 5000, la mesure de l’humidité des matières végétales est effectuée automatiquement pendant toute la durée du processus avec adjonction d’eau si nécessaire. En station fixe, la Metitron 560 peut traiter les balles de foin pressées grâce à une démêleuse qui se laisse directement monter sur l’automotrice. Avantages des pellets Avec une densité de 600 à 700 kg / m3, les pellets occupent trois à cinq fois moins de place que des bottes de foins cubiques pour la même quantité de matière. Ceci permet de réduire considérablement les coûts de stockage et de transport, sans oublier la question environnementale du recyclage des ficelles en plastique des balles, qui dès lors ne se pose plus. n

Krone a présenté sa presse à pellets lors d’une tournée en Suisse en 2019. Photo : Krone

Auteur Alain-Xavier Wurst, journaliste indépendant.

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Technique agricole

Gros tracteurs en Suisse

De la puissance au champ et sur la route L’augmentation de la taille des exploitations et la rationalisation du travail sont des facteurs économiques importants. Ils entraînent dans leur sillage une mécanisation toujours plus importante et des machines plus grandes entraînées par des tracteurs de 200 CV et plus.

A

ujourd’hui, il est presque courant de rencontrer des tracteurs de forte puissance, tant dans les champs que sur la route. Concernant les immatriculations de nouveaux tracteurs en Suisse, les véhicules dont la puissance varie entre 220 et 280 CV représentent une part non négligeable des volumes de vente des trois prin-

cipales marques. Ces véhicules sont employés sur de grandes exploitations et plus particulièrement par des entreprises de travaux agricoles pour le travail du sol, les récoltes ainsi que pour des transports. Pour se faire une idée plus précise de la situation, la Revue UFA a discuté avec trois entrepreneurs actifs en Suisse romande et travaillant chacun

Le tracteur compact John Deere 6215R dispose d’un mécanisme de surpuissance apportant 40 CV supplémentaires.

Caractéristiques des différents modèles Fendt 724

John Deere 6215 R

New Holland T7.270

Cylindres / cylindrée

6 / 6,06

6 / 6,8

6 / 6,7

Puissance nominale

176 / 240 kW / C V

158 / 215 kW / C V

177 / 240 kW / C V

Avec surpuissance

182 / 255 kW / C V

198 / 270 kW / C V

Poids à vide

7980 kg

8500 kg

8140 kg

Poids total admissible

14 000 kg

13 450 kg

13 000 kg

Boîte à vitesses

Vario

Variation continue

Variation continue

Dimensions L / l / H

5240 / 2550 / 3050 mm

5050 / 2550 / 3160 mm

5773 / 2470 / 3115 mm *

Empattement

2783 mm

2800 mm

2884 mm

Rayon de braquage

5,5 m

5,62 m

5,7 / 6,1 m**

* Selon les pneumatiques    ** Selon le type d’essieu avant

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avec une marque de tracteur différente. Moteurs et cylindrée Les trois modèles sont équipés de moteur six cylindres affichant une cylindrée comprise entre 6,06 et 6,8 l. Sur les modèles New Holland et John Deere, un système de surpuissance permet une augmentation de la puissance de 30-40 CV. « Dans notre entreprise de travaux agricoles, nous travaillons depuis plus de trente ans avec des tracteurs John Deere. Le modèle 6215R est équipé d’une boîte à variation continue AutoPowr et est affecté au travail du sol avec entre autres une herse rotative repliable. Il est aussi attelé à la presse pour les grandes balles carrées et réa­lise des transports sur la route. Les atouts de ce tracteur sont sa maniabilité et sa polyvalence. La boîte à vitesses est simple à utiliser, même pour des chauffeurs temporaires peu habitués à ces tracteurs », explique Sébastien Meylan, entrepreneur à Montagny-près-Yverdon. « Le confort en cabine est primordial et permet de limiter la fatigue lorsque les chauffeurs passent des journées entières sur leur tracteur. Nous utilisons fréquemment l’équipement GPS, très utile pour les semis, l’épandage de purin ou d’engrais. Pour les transports avec nos remorques de 35 et 40 m 3, nous attachons aussi beaucoup d’importance à un bon équilibre entre le poids du tracteur, la charge totale et la charge remorquable », poursuit Sébastien Meylan. Le modèle 6215R est apprécié en Suisse romande pour sa maniabilité et la possibilité de l’utiliser aussi REVUE UFA  11|2019


Technique agricole

La série T7 de New Holland avec entraînement à variation continue peut être équipée d’un système de freinage intelligent ITBS.

bien au champ que sur la route, comme l’explique Jean-Daniel Hainard, responsable du centre régional Robert Aebi, à Chavornay. Surpuissance et freinage Avec sa série T7, New Holland propose plusieurs modèles de 200 à 240 CV de puissance nominale. Le système de surpuissance automatique ajoute environ 30 CV disponibles pour les travaux des champs et lors d’une vitesse plus élevée pour les transports sur la route. En Suisse romande, la part des tracteurs de 220 à 270 CV représente environ 8 % des ventes de la marque, explique Jean Krebs, responsable régional des ventes. L’entrepreneur en travaux agricoles Joël Bossy, de Franex, emploie six tracteurs New Holland. Pour faciliter le travail des chauffeurs, tous ses tracteurs de la série T7 sont équipés d’une cabine identique et de la même boîte à vitesses à variation continue.

« Je dispose de trois tracteurs T7.270, dont l’un est immatriculé avec des plaques blanches et sert principalement pour les transports. Nous réalisons tous les travaux liés aux grandes cultures, à l’exception de l’ensilage

de maïs. J’apprécie notamment la polyvalence de ces tracteurs. La collaboration avec l’atelier mécanique AgriDubey de Payerne pour toutes mes machines permet des échanges intéressants », raconte Joël Bossy. « Pour Annonce

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Technique agricole

La série 700 Vario de Fendt, tracteurs compacts et maniables, couvre une plage de 140 à 240 CV.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1510 Moudon Photos Jean-Pierre Burri

la récolte de pommes de terre, le T7.270 est bien adapté à la Keiler II de Ropa, même lorsque la parcelle est en légère pente. Au niveau de la sécurité, le système de freinage intelligent ITBS disponible en option sur ces tracteurs assure un freinage de la remorque lors d’une décélération à l’aide de la transmission du tracteur, sans actionner les freins », poursuit Joël Bossy. Equipement intégré Le responsable de ventes Fendt en Suisse romande, Gaétan Lavanchy, explique que le modèle 724 Vario développant 240 CV est apprécié pour sa polyvalence. Il convient aussi bien comme tracteur de culture

que pour réaliser des transports sur la route. Chez Fendt, les modèles compris entre le 718 et le 724 (180 à 240 CV) sont les plus vendus de la série 700 en Suisse romande, selon Gaétan Lavanchy. A la demande des agriculteurs, les équipements comme le relevage arrière à double effet ou le relevage avant électronique sont très souvent montés d’usine. La polyvalence du Fendt 724 Vario est confirmée par l’entrepreneur Nicolas Pavillard basé à Orges, dans le canton de Vaud. Il a acheté ce modèle en 2012 avec un guidage intégré et dispose, grâce aux mises à jour régulières, de la version la plus récente. « Les tracteurs de l’entreprise de 160 à 280 CV sont équipés d’un

poste de conduite identique et tous disposent du système Isobus. Ceci facilite la conduite pour les chauffeurs ou les apprentis et permet d’atteler chaque machine à différents tracteurs », précise Nicolas Pavillard. « Lors de l’achat d’un véhicule, il est important de prévoir les équipements que l’on compte acheter à l’avenir. La fiabilité et une consommation raisonnable sont aussi des critères déterminants pour des véhicules qui sont censés suivre l’évolution technologique. Le télégonflage intégré d’usine pourrait éventuellement être une option envisageable lors de l’achat de mon prochain tracteur », conclut Nicolas Pavillard. Puissance et sécurité Dans la catégorie des tracteurs de plus de 200 CV, la sécurité reste un critère essentiel. Notamment lors des travaux réalisés dans des champs parfois en pente et pour les transports routiers. Le poids du tracteur affecte le poids total lors de transports, mais concourt à une bonne adhérence pour les travaux du sol. Et une réserve de puissance par rapport au besoin de la machine représente dans bien des cas une sécurité supplémentaire. n

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Know-how | Nouveautés

Technique agricole

Robot Triomatic WB 2 300

Novocat /  E urocat Alpha Motion Pro

Trioliet présente son nouveau robot d’affouragement Triomatic WB 2 300 à batterie électrique. Cet appareil n'a pas besoin de rail conducteur et suit une trajectoire à l'aide d'un dispositif à induction ou d'un transpondeur dans le sol. Le nouveau robot complète les modèles Triomatic. Le Triomatic WB (Wheeled Battery) n'a pas besoin de rail conducteur, ni dans la stabulation, ni à l'extérieur. La batterie est chargée via un rail conducteur installé dans la cuisine d'alimentation. Le robot peut recharger la batterie sur ce tronçon

Le nouveau modèle Alpha Motion Pro est encore plus agréable à utiliser. Cette gamme Pro se décline en faucheuses frontales à disques Novacat 261, 301 et 351 Alpha Motion Pro et deux modèles à tambours Eurocat 311 Alpha Motion Pro et Alpha Motion Plus Pro. Les modèles Pro disposent désormais d’un attelage trois points facilitant la combinaison avec tous les gabarits de tracteur. Pour procurer davantage de sécurité et un gain de temps à l'attelage, les protections des arbres à cardans sont bloquées en rotation et ne nécessitent plus de chaînettes. Grâce au nouveau concept de bâche frontale coulissante, l’accessibilité au lamier est améliorée et facilite le nettoyage ou le changement des couteaux.

avec des contacts glissants, de sorte que le robot n'a pas nécessairement besoin de s'immobiliser. Il est actionné par une batterie Nickel de 600 volts. La cuve de mélange du Triomatic WB 2 300 est équipée de deux vis de mélange verticales. Cette technologie permet aussi de mélanger des charges plus petites, à partir de 60 kg. Le châssis est équipé de quatre grandes roues en caoutchouc plein, deux roues motrices placées au centre sous le robot et une roue de jauge à l'avant et à l'arrière. Le pousse-fourrage est monté sur le châssis et repousse les aliments pendant le déchargement. Serco Landtechnik AG 4538 Oberbipp  058 434 07 07 www.sercolandtechnik.ch

Pour garantir un bon suivi du sol, l'ensemble du groupe faucheur se déplace vers le haut lors de la montée ou vers le bas lors de la descente, avec une inclinaison vers l’arrière ou l’avant. Le robuste lamier Pöttinger est également disponible de série avec son entraînement Tri Drive, caractérisé par le contact permanent de trois dents par pignon. Pöttinger AG 5413 Birmenstorf  056 201 41 60 www.poettinger.ch

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REVUE UFA  11|2019 29


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REVUE UFA  11|2019


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Production végétale

Plantes aromatiques et médicinales

Production indigène de plantes aromatiques et médicinales

L’achillée préfère les emplacements maigres. Photo : agrarfoto.com

32

REVUE UFA  11|2019


Production végétale

En Suisse, la culture de plantes médicinales et aromatiques est surtout implantée dans les régions de montagne. Ces herbes sont un marché de niche, car les coûts de production sont élevés. (voir graphique). Les producteurs de Plantamont produisent chaque an­ née 250 à 300 t d’herbes aroma­ tiques et médicinales séchées. Claude-Alain Carron et Markus Gam­ meter soulignent tous deux qu’il est indispensable de disposer d’un ache­ teur avant de se lancer dans la pro­ duction de ce type de plantes. Claude-Alain Carron indique par ail­ leurs qu’il n’est pas facile d’obtenir un prix de vente couvrant les frais de production.

Des coûts de production élevés « Tant l’industrie alimentaire que les fabricants de cosmétiques sont inté­ ressés par les herbes (biologiques) produites en Suisse », explique Surtout en montagne Claude-Alain Carron, collaborateur En Suisse, la majorité des surfaces scientifique du groupe de recherche dédiées aux herbes aromatiques et « Baies et plantes médicinales » médicinales sont basées en zone de d’Agroscope, à Conthey. Il précise collines ou de montagne. La surface toutefois que les coûts de produc­ consacrée aux plantes pluriannuelles tion sont élevés en Suisse, ce qui li­ y est d’ailleurs presque identique à mite l’expansion des surfaces culti­ celle de la zone de plaine. L’altitude vées. Bien que la production ait a généralement un effet bénéfique légèrement augmenté ces dernières sur les métabolites secondaires des années, on peut la plantes. La production qualifier de stable, ce en zone de montagne que confirme Markus « Avant de se peut par ailleurs géné­ rer une valeur commer­ Gammeter : « Nos pro­ lancer dans ducteurs actuels sont ciale supplémentaire. en mesure de répondre Enfin, elle offre aux ré­ la culture gions de montagne la à une légère hausse de d’herbes possibilité de se déve­ la demande. » Direc­ aromatiques, lopper et de préserver teur de Plantamont, le g ro u p e m e n t s u i s s e il faut avoir la culture tradition­ nelle. La plupart des pour la promotion des trouvé un herbes sont produites cultures de plantes acheteur. » en bio ou sans utiliser aromatiques en région d’intrants de synthèse de montagne, Markus Claude-Alain Carron, (production naturelle). Gammeter cultive sur Agroscope Outre le fait de s’assu­ son domaine familial rer un canal d’écoule­ diverses herbes sur ment, les producteurs doivent égale­ 1,3 ha. Plantamont est l’organisation ment choisir un site approprié. Les faitière qui regroupe les huit organi­ sations régionales de producteurs variétés doivent être adaptées aux

Surface de production de plantes médicinales et aromatiques en 2018 250 Surface de production [ha]

E

n Suisse, on cultive les herbes médicinales et aromatiques les plus diverses. Mais la surface totale cultivée ne s’élève qu’à 335 ha. Les herbes produites sont utilisées pour la fabrication de thé, de produits thérapeutiques, de confi­ series, de cosmétiques et d’huiles es­ sentielles.

200

 biologique  conventionelle (y c. production naturelle)

150 100 50 0

annuelles

pluriannuelles Source : OFS / Relevé des structures agricoles

Semences biologiques

conditions pédologiques et à l’alti­ tude (voir tableau). Une production à différents niveaux d’altitude permet d’échelonner la récolte. Comme dans les autres cultures, il faut accorder une grande attention à la rotation, afin de réduire la pres­ sion des adventices, des maladies et des ravageurs. La culture d’herbes aromatiques et médicinales demande beaucoup de travail manuel. Les grandes exploita­ tions parviennent à rationaliser da­ vantage la production. Pour les ex­ ploitations pratiquant d’autres branches de production, Agridea re­ commande de cultiver une surface de taille moyenne, soit environ 1 ha. Les agricultrices et agriculteurs qui sou­ haitent se spécialiser dans une ou deux variétés peuvent aussi opter pour une plus petite surface.

La disponibilité de semences bio de beau­ coup d’espèces de plantes médicinales est limitée. L’association Hortus Officinarum promeut la sélection et la multiplication de certaines plantes à finalité thérapeutique. Les semences ayant été multipliées au moins trois fois dans des conditions bio­ logiques ou biodyna­ miques peuvent obtenir le label Hortus. www.hortusofficinarum.ch Les producteurs suisses de Plantamont, en collaboration avec Agroscope et Ricola, ont organisé une production de se­ mences répondant à leurs besoins. www.mediseeds.ch

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Production végétale

Exigences par rapport au sol de dif Nom

Arnica Arnica montan Basilic Ocimum basilicum Aneth Anethum graveolens Camomille Matricaria chamomilla Edelweiss Leontopodium alpinum Guimauve Althaea officinalis Alchémille Alchemilla xantochlora Millepertuis Hypericum perforatum Mauve verticillée Malva verticillata Marjolaine Majorana hortensis Menthe poivrée Mentha piperita Romarin Rosmarinus officinalis Sauge Salvia officinalis

En montagne, la culture de plantes aromatiques est plus importante. Photo : Photolia

Achillée millefeuille Achillea collina

Séchage rapide après la récolte Il est important de récolter les herbes au bon moment, c’est-à-dire quand les composants de la plante ont at­ teint leur pleine maturité. Lors de la récolte, il faut veiller à ce que les plantes n’entrent pas en

Organisations de producteurs pour la culture de plantes aromatiques et médicinales Plantamont Groupement suisse pour la promotion des cultures de plantes aromatiques en région de montagne

Les membres sont des organisations régionales de producteurs : • Waldhofkräuter (canton de Berne et régions voisines) • Kräuteranbaugenossenschaft Entlebuch • Kräuteranbaugenossenschaft Luzerner Hinterland • IG Kräuteranbau Uri • Valplantes (canton du Valais) • Coperme Valle di Poschiavo • Buone Erbe Ticinesi • Association des cultivateurs d’absinthe du Val-de-Travers

VBKB Association pour la culture biologique de plantes aro­ matiques en région de montagne suisse

Les membres sont des producteurs Bio Suisse

34

contact avec le sol et ne se salissent pas. Dans l’idéal, on utilise à cet ef­ fet une faucheuse spécialement conçue pour la récolte des herbes. Après la récolte, les herbes doivent être transformées ou préparées pour être conservées. Elles sont en prin­ cipe séchées. Comme le séchage doit avoir lieu le plus rapidement pos­ sible, la quantité récoltée doit être définie en fonction des capacités du séchoir. Lors du séchage, la teneur en eau est abaissée à 8 - 1 2 % . Afin de préserver les précieux composants des plantes, celles-ci ne doivent pas être séchées à plus de 40° C. Le sé­ chage étant une étape exigeante, certains agriculteurs le confient à d’autres. « Chez Plantamont, les sé­ choirs sont répartis régionalement. De là, les herbes sont dépoussiérées ou partent directement chez l’ache­ teur », explique Markus Gammeter. Des exigences de qualité élevées La plupart des plantes médicinales et aromatiques sont destinées à l’indus­

Primevère Primula veris Plantain lancéolé Plantago lanceolata Thym commun Thymus vulgaris Verveine odorante (citronnelle) Lippia citrodora Mélisse officinale Melissa officinalis  indispensable   préférence   possible

trie des bonbons, au commerce de thé et d’épices, à la fabrication de produits thérapeutiques ou encore à l’industrie cosmétique. Ainsi, la pro­ duction est généralement régie par des contrats de culture. Outre la vente dans les commerces, il est aus­ si possible de les commercialiser en vente directe. Les acheteurs ont des exigences spé­ cifiques en termes de qualité, telles que la teneur des composants, la pu­ reté, le mode de production, etc. Ils REVUE UFA  11|2019


Production végétale

fférentes plantes aromatiques et médicinales sol profond

riche en humus /  argileux

argile sableux

argileux / lourd

tourbeux

pierreux

fertile

maigre

altitude (mètres)

emplacement

durée de culture (années)

800 - 1500

ensoleillé

3 - 4

600 - 900

ensoleillé

1

600 - 900

ensoleillé

1

600 - 1500

ensoleillé, sec

1 - 2

800 - 1500

ensoleillé, sec

2 - 3

600 - 900

ensoleillé, sec

1 - 2

600 - 1500

ombragé à ensoleillé

3 - 5

600 - 1500

ensoleillé, sec

2 - 3

600 - 900

ensoleillé

1

600 - 900

ensoleillé

1

600 - 900

ensoleillé

2 - 3

 

 

pH > 7

pH > 7

  

600 - 900

ensoleillé, sec

5 - 6

600 - 900

ensoleillé, sec

2 - 4

600 - 1500

ensoleillé, sec

2 - 3

600 - 1500

ensoleillé

2 - 3

 

600 - 1500

ensoleillé, sec

1

600 - 1500

ensoleillé, sec

3 - 4

600 - 900

ensoleillé

4 - 6

600 - 900

ensoleillé

2 - 4 Source : Agridea

imposent les parties de la plante à récolter : feuilles, racines, fleurs, par­ ties aériennes ou parties aériennes en fleurs. Ces exigences ont une in­ fluence sur la date de la récolte. Il faut évidemment documenter la récolte et garantir la traçabilité. Organiser la culture et la vente « D’un point de vue technique, les agriculteurs ayant de l’expérience dans les cultures spéciales, tels les légumes, la vigne ou les petits fruits,

ont plus de facilité à se lancer dans la production d’herbes que ceux ve­ nant des grandes cultures ou de l’élevage animal », indique ClaudeAlain Carron. Il recommande en outre aux produc­ teurs intéressés de s’affilier à une or­ ganisation de producteurs, ce qui permet de regrouper les achats d’in­ trants et de matériel, d’utiliser des machines en commun et d’organiser la vente. Plantamont coordonne la production et la commercialisation.

Markus Gammeter explique : « En fonction de la demande des ache­ teurs, nous attribuons les surfaces à cultiver aux organisations régionales de producteurs, qui, à leur tour, ré­ partissent cette surface entre leurs producteurs. Si de nombreux pro­ ducteurs s’intéressent à la culture d’une même variété, on crée alors une liste d’attente. Nous nous assu­ rons ainsi que la production ne dé­ passe pas les volumes que nous n pourrons vendre. »

Auteure Dr Verena Säle, Revue UFA, 8401 Winterthour

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Page Bio

Féverole

Légumineuses suisses pour les animaux de rente Appréciée dans la rotation, la féverole est bien adaptée aux conditions climatiques de la Suisse. Son utilisation dans l’alimentation animale est toutefois limitée. Peut-elle remplacer le soja en production biologique ? Les nouvelles variétés ont-elles plus de potentiel ? C’est ce que cherche à savoir UFA à l’aide d’essais pratiques.

L

a production d’aliments d’origine animale nécessite beaucoup de protéine fourragère. En Suisse, les protéagineux sont largement importés – tant en production bio que conventionnelle. Comme l’alimentation des ruminants bio ne pourra plus compter de fourrage importé à partir de 2022, la pression sur la production indigène de plantes riches en protéine augmente. Il est urgent de trouver d’autres sources de protéine. Légumineuses indigènes La Suisse ne se prête que dans une certaine mesure à la culture de soja. Les légumineuses indigènes telles

que la féverole, les pois protéagineux ou le lupin sont mieux adaptées aux conditions climatiques suisses. Par rapport aux céréales, les légumineuses à grains ont un rendement très variable et plus faible. Les pois et la féverole sont certes considérés comme des protéagineux, mais leur teneur en amidon dépasse celle en protéine. Le lupin jaune est la seule légumineuse à grains dont la teneur en protéine brute (PB) peut concurrencer celle du soja, d’environ 400 g /  k g MS. La teneur en PB des pois protéagineux s’élève à 200 -  2 50 g /  k g MS, et celle de la féverole à 300 g /  k g MS. Agroscope a évalué différents aliments riches en

protéine (Recherche agronomique suisse 10 [5]) : l’étude a révélé que les légumineuses à grains peuvent être utilisées pour toutes les espèces animales. Lorsque le profil d’acides aminés n’est pas optimal pour certains animaux exigeants, il faut intégrer si possible d’autres sources de protéine. L’étude a montré que la qualité de la protéine n’est pas un facteur limitant dans la finition ou chez les truies gestantes. La teneur en protéine de la féverole est trop basse pour qu’on utilise celle-ci dans des concentrés protéiques. Il s’agit toutefois d’un composant précieux pour les autres concentrés.

En tant que légumineuse, la féverole enrichit la rotation. Photo : UFA SA

36

REVUE UFA  11|2019


Page Bio

Féverole dans les aliments composés Etant une légumineuse à grains, la féverole est une source de protéine alternative au soja dans l’alimentation animale pouvant être cultivée en Suisse. A l’aide de bactéries rhizodium, la féverole fixe l’azote atmosphérique, ce qui la rend intéressante dans les rotations avec peu de prairies artificielles. Pour éviter les pertes d’azote, il ne faut pas cultiver de légumineuses ni de prairies artificielles après la féverole. On préfèrera des cultures gourmandes en azote, telles que l’orge d’automne, le maïs ou les pommes de terre. Au vu des modifications prévues dans les directives d’affouragement des ruminants bio, de telles cultures indigènes sont particulièrement intéressantes. Certaines variétés ont une teneur élevée en tanin : l’ingestion du fourrage est alors moins bonne et la protéine moins digestible. Les teneurs en vicine et en convicine de la féverole sont un autre facteur limitant l’utilisation de celle-ci, ces glucosides pouvant provoquer des troubles du métabolisme des graisses. La féverole peut être intégrée dans l’alimentation de toutes les espèces animales, mais il faut respecter la quantité maximale recommandée (tableau). Teneurs réduites en vicine et en convicine Grâce à la sélection, il existe des variétés ayant une teneur réduite en vicine et convicine, telle la féverole de printemps Tiffany, riche en tanin, présentant un bon rendement et une teneur en protéine élevée. La teneur réduite en vicine et en convicine permet d’augmenter la part dans la ration sans perte d’appétibilité ou effet sur l’animal. Essai avec la variété Tiffany Durant la campagne 2018, 25 ha de féverole Tiffany ont été cultivés sur dix exploitations en collaboration

Quantité maximale recommandée dans les divers types d’aliments composés Fourrage bétail bovin

Aliment complet porcs

Aliment complet volaille

Autres aliments composés

Veaux

10 %

Porcelets

10 %

Poussins

0 %

Chevaux

10 %

Elevage

20 %

Gorets

20 %

Poulettes

10 %

Lapins

20 %

Bovins d’engrais.

30 %

Porcs à l’engrais.

20 %

Poules pondeuses

10 %

Bétail laitier

25 %

Truies mères

10 %

Poulets d’engrais.

5 %

Source : Catalogue des aliments pour animaux, Féverole, Agroscope

avec UFA et Semences UFA. Les rendements ont varié, le plus élevé se montant à 4,5 t /  h a. La ferme Sonnhaldenhof, à St. Urban, est l’une des exploitations ayant participé à l’essai. Dans l’interview qui suit, Marc Grüter présente son expérience de la culture de la féverole et notamment de la variété Tiffany. Essai d’affouragement à UFA-Bühl Les fèves récoltées ont été utilisées en 2019 chez UFA Bühl dans un essai sur l’alimentation des porcs à l’engrais, afin d’étudier la possibilité d’utiliser la variété Tiffany chez les animaux monogastriques. Les 240 porcs à l’engrais participant à l’essai ont été répartis dans trois groupes. Les féveroles utilisées pour l’engraissement universel dans l’alimentation des porcs bio (18 % , variante « standard ») ont été remplacées par la variété Tiffany (variante « Tiffany A »). Dans le troisième groupe, la part de Tiffany dans la ration a été augmentée (variante « Tiffany B »). Les résultats montrent que la performance d’engraissement ne change pas d’une variante à l’autre. Dans la variante « Tiffany B », le gain journalier était plus élevé que dans les deux autres groupes. La distribution de féverole Tiffany en remplacement des féveroles bio traditionnelles s’est soldée par une baisse de 1 % de l’ingestion. La variante « Tiffany B » est donc celle qui présente la plus faible ingestion de fourrage par kilo de gain journalier, et la variété « standard », la plus élevée. En raison de leur poids final plus élevé, les carcasses

Marc Grüter, de la ferme Sonnhaldenhof, à St. Urban, a cultivé la féverole Tiffany lors de l’essai mené par UFA et Semences UFA. Revue UFA : Sur quelle surface cultivez-vous la féverole ? Marc Grüter : La surface annuelle s’élève à 8 ha. La culture précédente est le blé, et pour l’hiver, nous semons un engrais vert gélif. Pour quelles raisons avez-vous intégré la féverole dans votre rotation ? M. Grüter : En tant que légumineuse, elle enrichit la rotation. Durant l’année de culture, la féverole n’a pour ainsi dire pas besoin d’engrais et fournit une grande quantité d’azote à la culture suivante. C’est par ailleurs l’occasion de produire un protéagineux indigène pour la fabrication d’aliments. Comment s’en est sortie la variété Tiffany ? M. Grüter : La variété Tiffany ne se cultive pas très différemment des autres variétés. La féverole ne demandant généralement pas beaucoup d’entretien, nous n’avons pas remarqué de grandes différences. Le rendement est inférieur de près de 10 % à celui des autres variétés. Allez-vous continuer à cultiver cette variété ? M. Grüter : Depuis l’essai il y a deux ans, nous ne cultivons plus qu’elle. Tant qu’elle sera demandée sur le marché, nous continuerons à la cultiver.

obtenues dans la variante « Tiffany A » étaient tendanciellement les plus lourdes. L’essai mené à UFA Bühl montre que la féverole bio peut remplacer en partie d’autres sources de protéine dans l’engraissement porcin, et que la variété n’est pas importante. Il faut aussi prendre en compte le fait que l’augmentation des quantités de féverole bio limite l’utilisation de l’orge. Il faut en tenir compte lors de n l’élaboration de la ration.

Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

REVUE UFA  11|2019 37


Production végétale

Sursemis localisé

Moins de semences au moment du semis Des trous dans la couche herbeuse réduisent le rendement fourrager et font augmenter la pression des adventices. Effectuer un sursemis sur toute la surface induit d’importantes pertes de semences, car celles-ci germent uniquement dans un lit de semences. Un nouveau procédé permet d’appliquer les semences uniquement dans les trous de la surface herbagère, et d’économiser ainsi jusqu’à 80 % de semences.

Markus Sax

D

es trous dans la couche herbeuse sont des surfaces inutilisées qui réduisent le rendement et laissent la voie libre aux adventices. La qualité et le rendement du fourrage s’en trouvent réduits et la pression des adventices augmentée. Les plantes indésirables tel le rumex prolifèrent rapidement dans ces espaces et doivent par la suite être péniblement éliminées à la main ou à l’aide d’un herbicide. Lors d’un sursemis traditionnel, les semences sont répandues sur toute la prairie, alors que les trous ne représentent généralement que 20 à 30 % de la surface herbagère. La plupart des semences atterrissent sur une plante et, n’entrant pas en contact

désormais de combler les trous suffisamment tôt et de manière ciblée. Reconnaissance automatisée des trous En collaboration avec l’entreprise Krummenacher Saattechnik AG, à Dietwil, et le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM), à Neuchâtel, Agroscope a développé un procédé automatique pour un sursemis localisé. Pendant le passage du tracteur, une caméra industrielle montée à l’avant capture des bandes de 3 m de large en couleur. Un ordinateur de bord équipé d’un algorithme spécifique transforme ces images couleur en images noir et blanc (voir illustration). Le blanc re-

présente les « z ones vertes » détectées, à savoir l’herbe, et le noir les trous de végétation du sol. Chaque bande est ensuite divisée en huit segments de 37,5 cm de largeur, chacun correspondant à une valve du semoir. Si moins de 25 % de zones vertes sont détectées sur une portion de 37,5 × 37,5 cm (par exemple dans la zone en rouge sur l’illustration), la valve correspondante s’ouvre et épand les semences à l’endroit précis du trou. Si un trou s’étend sur deux portions, la valve voisine s’ouvre automatiquement en cas de besoin. Circulation des semences Sur les semoirs traditionnels, le distributeur relie directement la trémie

Résumé Pour éviter les pertes de fourrage et maintenir la pression des adventices à un faible niveau, il ne faudrait pas trop attendre avant de réaliser un sursemis dans les prairies. Selon la surface à sursemer, le procédé de sursemis localisé permet d’économiser jusqu’à 80 % de semences et quelque 180 fr./ha par rapport à un sursemis réalisé sur toute la surface. Le dispositif servant au sursemis localisé peut être installé sur de nombreuses machines d’entretien des prairies. Il est encore en phase de test et n’est pas encore disponible sur le marché.

avec le sol, n’ont presque aucune chance de lever. Ainsi, jusqu’à 80 % des semences sont semées inutilement. Les agriculteurs hésitent donc souvent trop longtemps à réaliser un sursemis, car ils ont peur des coûts élevés. Un nouveau procédé permet 38

trémie

éléments semeurs REVUE UFA  11|2019


Production végétale aux éléments semeurs. Durant le semis, les semences sont entraînées en continu à travers le distributeur vers le sol. Sur le nouvel appareil avec procédé automatique, une valve en forme de Y est installée au-dessus des éléments semeurs dans chaque distributeur. Depuis cette valve, les semences sont soit renvoyées dans la trémie, soit entraînées vers les éléments semeurs. Ce procédé permet ainsi de disposer à tout moment de la quantité de semences paramétrée dans chacune des huit valves. Si la machine détecte un trou dans la couche herbeuse, l’ordinateur de bord envoie un signal à la valve du distributeur concerné, et celle-ci s’ouvre. Un système de soufflerie expulse alors les semences vers le sol. Des analyses ont montré que, même après avoir circulé 50 fois, le mélange des semences n’a subi qu’une altération minime. La capacité de germination de toutes les sortes de semences du mélange n’a pas été amoindrie par la circulation continue. Vitesse Le logiciel avec la caméra est prévu pour une vitesse maximale d’environ

12 km/h. A une telle vitesse, les vibrations et les oscillations du tracteur augmentent fortement sur les prairies et les champs inégaux. Des mouvements forts de la caméra empêchent un enregistrement précis de la surface de la prairie, et la détection des trous perd en précision. Avec des rouleaux ou une herse, on choisit en principe des vitesses plus basses, ce qui est compatible avec ce nouveau procédé. Economies de semences Lors des essais pratiques, des bandes de 20 à 40 m de long ont été mesurées sur diverses prairies représentatives, avant d’être traitées avec un tracteur et un semoir. Ces prairies comprenaient entre 10 et 20 % de surfaces clairsemées. Les résultats ont montré que 20 % seulement des semences ont été appliquées, permettant ainsi une économie de 80 % par rapport aux essais avec sursemis sur toute la surface. Avec une quantité de semences estimée à 15 kg/ha pour un sursemis et des frais de semences de 15 fr./kg, on obtient avec le sursemis localisé des économies de quelque 180 fr./ha. La plupart des surfaces clairsemées étant « à nu » , le

Tracteur équipé d’un rouleau Cambridge et du dispositif de sursemis localisé.

caméra

Largeur de 3 m Images de la bande de prairie enregistrée (à gauche) et des trous détectés par le logiciel, marqués en rouge (à droite).

sursemis correspond en réalité à un réensemencement, ce qui justifie l’utilisation d’une plus grande quantité de semences qu’un sursemis normal. Cette quantité devrait correspondre environ aux trois quarts de celle utilisée lors d’un réensemencement, mais cela doit toutefois être analysé plus en détail dans la pratique. L’économie de semences devrait inciter à réaliser le sursemis le plus tôt possible afin de ne laisser aucun espace libre à disposition des adventices. Si un sursemis ne prend pas – ce qui n’est pas rare dans la pratique –, on peut alors le refaire sans trop de frais afin de combler les trous. Bonne compatibilité Le dispositif peut être installé sur de nombreux engins d’entretien des prairies. Pour les premiers essais pratiques, nous l’avons installé sur un rouleau Cambridge. Le rouleau a pressé dans le sol les semences appliquées dans les trous de la couche herbeuse, ce qui a permis une bonne couverture du sol. Les conditions de germination étaient ainsi meilleures que lors de la dispersion à la volée n des semences sur le sol.

Auteur Markus Sax, groupe de recherche Production numérique, Agroscope, 8356 Tänikon Photos Markus Sax

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Production végétale

Sol sous pression

La mécanisation croissante dans l’agriculture a des avantages et des inconvénients : alors qu’elle facilite de nombreuses étapes de travail, les machines plus grandes et plus lourdes qui permettent de gagner en productivité mettent littéralement le sol sous pression. Des experts d’Agroscope et des institutions partenaires en Suisse, en Allemagne et en Suède ont analysé l’impact du poids de ces machines sur les propriétés et les fonctions du sol. Ils ont constaté que ces machines de plus en plus lourdes compactent davantage le sol et empêchent les racines de se développer, ce qui a un impact négatif sur les récoltes. En outre, cette évolution a réduit la capacité d’infiltration dans les sols, provoquant une hausse du risque d’inondation. Bien qu’il soit difficile de chiffrer financièrement ces dommages, les coûts estimés sont considérables pour l’agriculture et la société. Ils résultent principalement des pertes de récoltes et des dommages liés aux inondations, mais aussi de la hausse des émissions de gaz à effet de serre. En prenant l’exemple de la Suède, les chercheurs chiffrent les pertes liées à la productivité et aux inondations à plusieurs centaines de millions d’euros par an. Agroscope

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Toujours plus de dégâts dus à la punaise La punaise diabolique devient un problème national. Selon un communiqué de Fruit-Union Suisse, les dégâts ont doublé par rapport à 2018. Si leur taux était de 10 % en 2018, il atteint 20 % et plus cette année. Depuis 2018, la présence des punaises arboricoles asiatiques fait l’objet d’une surveillance sur tout le territoire suisse. L’ampleur des dégâts demande des solutions rapides pour soutenir la production fruitière indigène. Les plus touchées sont les cultures de poiriers qui jouxtent les maisons d’habitation, les granges et les agglomérations. Jusqu’à maintenant, aucun insecticide n’est homologué pour lut-

ter contre la punaise diabolique. La lutte chimique est très difficile, car les adultes immigrent de leurs quartiers d’hiver (les bâtiments) dans les cultures en avril déjà. L’option de la couverture totale sous filet pour empêcher l’immigration est en cours d’examen. Mais comme l’immigration a lieu début avril, cette solution implique un risque élevé (chute de neige, etc.) en plus de l’investissement conséquent. La guêpe samouraï originaire d’Asie pourrait faire un bon antagoniste, car elle est un ennemi naturel des punaises en Chine. Les larves des guêpes mangent en effet les œufs de la punaise, ce qui pourrait permettre de freiner la propagation

Forte demande de colza La demande en colza suisse a fortement augmenté et dépasse l’offre. La quantité contractuelle de colza s’élevait à 93 500 t pour 2019, comme l’indique la Fédération suisse des producteurs de céréales (FSPC) dans le bulletin de marché actuel. Les estimations provisoires de récolte prévoient 68 000 t de colza, soit un volume nettement inférieur à la quantité contractuelle. Ces pertes seraient dues à la sécheresse de l’an dernier et aux conditions de semis difficiles qui en ont découlé. La vague de froid de mai a en outre fortement endommagé les plantes. La quantité contractuelle de colza a été fortement augmentée, car de plus en plus d’entreprises renoncent à l’huile de palme et optent pour l’huile de colza. Pour 2020, elle se monte à 106 000 t. 99 200 t ont pu être attribuées. La quantité sous contrat de tournesol a quant à elle chuté : elle ne s’élève plus qu’à 9700 t, avec 12 800 t d’attribuées. LID

Forêt et climat Les forêts sont bénéfiques pour le climat : elles absorbent le CO 2, qu’elles transforment en bois. L’union des paysans bernois (BEBV) a organisé un événement dans la forêt afin d’attirer l’attention sur l’importance de celle-ci pour le climat. Pour Hans Jörg Rüegsegger, président de BEBV, l’agriculture et la sylviculture sont concernées par les changements climatiques, et conserver un environnement intact est même encore plus important pour elles que pour toutes les autres branches. Martin Schlup, président des producteurs de bois de Lyssbach, a demandé à ce que les mesures sylvicoles visent un juste milieu entre les adaptations aux changements climatiques et la rentabilité. Il faut ainsi choisir des essences ayant une longue espérance de vie, contribuant à la stabilité de l’écosystème de la forêt et produisant du bois exploitable. Pour ce faire, les propriétaires de forêt ont toutefois besoin d’un cadre favorable. LID

du ravageur. Mais il faut encore faire beaucoup de recherches, car, comme la punaise, la guêpe est une espèce étrangère chez nous. vs

Contamination en mycotoxines

Swiss granum surveille, en collaboration avec Agroscope, le risque de contamination des céréales en mycotoxines avant et après la récolte. La présence de déoxynivalénol dans la récolte 2019 est plus fréquente qu’en 2018. Le niveau de contamination reste faible. Cette contamination en DON s’explique par un temps plus humide lors de la floraison des blés. Pour les parcelles qui ont fleuri très tôt, les températures moyennes journalières lors de la floraison n’étaient pas idéales pour l’infection avec F. graminearum, malgré les précipitations. La canicule de fin juin a freiné le développement du champignon sur les épis et la formation des mycotoxines, évitant une contamination élevée. Swiss granum REVUE UFA  11|2019


Production animale

Phase de tarissement

Photo: pixabay.com

Approvisionner les vaches taries de manière optimale

La phase de tarissement est déterminante pour un bon départ dans la lactation et pour tirer profit du potentiel laitier. A ce sujet l’affouragement joue un rôle décisif. A quoi faut-il être attentif et comment maîtriser la situation ?

C

e qui a été longtemps considéré comme une vérité intangible, à savoir qu’une vache tarie ne produit rien et qu’elle doit par conséquent être affouragée de façon restrictive, appartient désormais au passé. Depuis plus de dix ans, on sait que les vaches taries ont besoin d’un approvisionnement en minéraux adapté à leurs besoins. Entre-temps,

l’état des connaissances a encore évolué. De nombreuses études et plusieurs essais pratiques démontrent que le management et l’affouragement vont bien au-delà d’un simple approvisionnement approprié en minéraux. L’ingestion, un critère décisif Le niveau d’ingestion au cours de la phase de tarissement détermine l’in-

gestion de matière sèche après le vêlage. Plusieurs essais établissent clairement ce lien. Pour ingérer une grande quantité de fourrage après le vêlage et absorber nettement plus de nutriments, une vache tarie doit conserver un grand volume de panse. Lorsque les vaches ne tirent pas entièrement parti de leur potentiel d’ingestion maximal au cours de la

Hansueli Rüegsegger

Stefan Schmidt

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Production animale période de tarissement, le risque de maladies métaboliques telles les cétoses ou les infections de l’utérus augmentent de manière exponentielle. Pour atteindre une consommation de matière sèche de 12 à 14 kg, les vaches doivent disposer d’un accès illimité à l’eau et au fourrage. Dans le cadre d’un affouragement restrictif, les animaux de rang inférieur, en particulier, ne couvrent pas leurs besoins. Pour qu’une vache consomme suffisamment de fourrage, les trois aspects suivants doivent être assurés : affouragement à volonté, fourrage de qualité irréprochable et concentration en nutriments conforme aux besoins. Approvisionnement optimal La paille et le foin écologique ne suffisent de loin pas pour assurer une teneur de 5,2 à 5,4 NEL et de 120 à 130 g de PB dans la ration. Il est indispensable de distribuer du foin qui soit au moins de qualité moyenne. Dans les exploitations distribuant des fourrages secs, le passage à la ration de tarissement est facile à gérer en l’absence de changements notables au niveau de la ration. Dans les exploitations d’ensilage, il existe plusieurs solutions pour atteindre les teneurs évoquées ci-dessus. Les éleveurs disposant d’un cheptel de moyenne ou de grande taille ont intérêt à élaborer une ration mélangée

spécifique à l’attention de leurs vaches taries. Cette ration peut présenter la composition suivante : • 40 % de foin de qualité moyenne • 15 % de paille • au maximum 20 % d’ensilage de maïs, en fonction du BACA • 20 % d’ensilage de maïs • 1 kg UFA 266 EXTRA Préparation vêlage. Lorsqu’il est impossible de préparer une ration mélangée distincte, la ration des vaches en lactation peut être étoffée avec de la paille avant d’être distribuée aux taries. Cette variante comporte toutefois un désavantage : si les minéraux sont déjà intégrés à la ration mélangée, l’approvisionnement en minéraux ne correspondra pas aux besoins des vaches taries. Lorsqu’on opte pour une dilution de la ration, il est préférable d’utiliser de la paille de colza à la place de la paille de blé. Cette solution réduit fortement la teneur en énergie de la ration, même en présence d’un faible apport en paille de colza. En plus de cela, la paille hachée affiche une très faible valeur BACA (bilan alimentaire en cations et en anions), ce qui est idéal pour les vaches taries. Pour des motifs d’organisation du travail, on distribue souvent aux vaches taries les restes des vaches en lactation. Au cas où la ration mélangée des vaches en lactation est en-

Mesurer le pH à l’aide de l’urine : le pH urinaire peut être déterminé à l’aide d’une échelle de couleurs. Photo : màd

Comment l’éleveur peut-il estimer le BACA ? Il dispose de deux moyens à cet effet : • Une méthode un peu plus fastidieuse mais très précise consiste à évaluer la teneur en minéraux en se basant sur des analyses de fourrages grossiers. En ce qui concerne les ensilages d’herbe et le foin, les valeurs indicatives sont peu pertinentes. Les teneurs de ces fourrages fluctuent en effet fortement. • L’évaluation du pH urinaire est la méthode la plus simple. Le pH urinaire étant étroitement corrélé au pH du sang, il s’agit d’un bon indicateur.

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richie en minéraux et affouragée ensuite aux vaches taries, il faut qu’elle représente moins du tiers de la ration de ces dernières. Cette restriction est surtout due au fait qu’une telle minéralisation n’est pas taillée sur mesure pour couvrir les besoins des vaches taries et qu’elle aggrave le risque de fièvre du lait. Prévenir la fièvre du lait Pour réduire le risque de fièvre du lait, le BACA doit évoluer au niveau le plus bas possible, idéalement entre 100 et 150 meq /  k g de MS, surtout au cours des deux dernières semaines précédant la mise bas. Dans les rations distribuées dans la pratique, il est cependant pratiquement impossible d’atteindre un BACA négatif. Un BACA trop élevé empêche une baisse du pH dans le sang et l’urine et réduit l’absorption de calcium en provenance de l’intestin et des os. Pour calculer le BACA, on se base sur les teneurs en ions positifs de sodium et de potassium et en ions négatifs de chlorure et de souffre. En cas d’épandage élevé d’engrais de ferme, le fourrage de base affiche généralement des teneurs élevées en potassium et une augmentation du BACA. Des nouveaux programmes de plan d’affouragement , comme UFA W-FOS, aident à évaluer le BACA et ainsi à identifier rapidement les potentiels d’amélioration. Avant de vêler, les vaches taries doivent afficher un pH urinaire de l’ordre de 7,5 à 7,8, ce qui implique un BACA de <150 meq /  k g MS. En présence d’un pH urinaire supérieur à 8, le risque de fièvre du lait augmente. La distribution de sels acides est un bon moyen pour entraîner la mobilisation du calcium et pour réduire ainsi le risque de fièvre du lait.

Outre un bon démarrage dans la lactation, un affouragement approprié au cours de la phase de tarissement a un impact positif sur la qualité du colostrum et, partant, sur le système immunitaire du veau. Photo : UFA SA REVUE UFA  11|2019


Production animale

UFA 266 Extra UFA 266 a été spécialement conçu pour la phase de tarissement et de transition. Les minéraux, les oligo-éléments et les vitamines répondent aussi aux besoins des vaches taries. Distribué correctement, cet aliment permet de renoncer à une complémentation supplémentaire en minéraux. Il s’agit par conséquent d’un aliment « tout en un ». Outre des levures vivantes et des extraits de plantes qui stimulent l’appétit, UFA 266 contient aussi de la bêta-carotène, afin de faire bénéficier la vache et son veau des avantages mentionnés plus haut. Utilisation : 1 kg par animal et par jour pendant la phase de tarissement ; 2 semaines avant le vêlage, augmentation à 2 kg par animal et par jour.

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Production animale

En bref • Les erreurs commises au cours de la phase de tarissement se payent en début de lactation • Les vaches taries doivent être affouragées conformément à leurs besoins • Prévention du risque de fièvre du lait : évaluer le BACA ou mesurer le pH urinaire • Augmenter la concentration en nutriments deux semaines avant le vêlage • En distribuant du bêta-carotène aux vaches taries, on augmente l’absorption de nutriments par le veau

Auteurs Hansueli Rüegsegger, responsable bovins UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee ; Stefan Schmidt, Service technique UFA, 3052 Zollikofen

Pendant la phase de transition, le magnésium joue également un rôle primordial. Les besoins se montent au moins à 3 g /  k g de MS, soit légèrement plus qu’en cours de lactation. Une carence en magnésium entraîne une baisse de la mobilisation du calcium prélevé dans les os et une absorption réduite du calcium. Le magnésium est aussi essentiel pour que la vitamine D3 agisse de manière optimale. Une teneur élevée en magnésium et un faible BACA aident à réduire le risque de fièvre du lait. Elever des veaux sains Approvisionner les vaches taries conformément à leurs besoins est essentiel au développement optimal du fœtus. Le colostrum a un impact déterminant sur la santé du veau. La qualité du colostrum et sa teneur en anticorps peuvent être influencées par l’affouragement et surtout par un approvisionnement suffisant en nutriments, en minéraux et en oligo-éléments. Pour que les cellules mammaires aient assez de temps pour se rétablir et se régénérer, la phase de tarissement devrait s’étendre sur six semaines. La distribution de bêta-carotène supplémentaire au moins deux semaines avant le vêlage contribue aussi à améliorer la qualité du colostrum, comme l’ont démontré deux

travaux de bachelor réalisés en collaboration avec la HAFL à Zollikofen. Ces travaux ont confirmé que le colostrum des vaches ayant bénéficié d’un apport en bêta-carotène est nettement plus riche en anticorps. La teneur en lgG (immunoglobuline de type G) a par ailleurs été mesurée à l’aide d’une prise de sang chez le veau après distribution d’environ 4 l de colostrum dans les six heures suivant la naissance. Il en est ressorti que les veaux dont les mères avaient bénéficié d’un apport supplémentaire en bêta-carotène affichaient des valeurs lgG nettement supérieures aux veaux issus du groupe témoin sans apport de bêta-carotène. On peut donc en conclure que la distribution de bêta-carotène à la mère a un impact positif sur l’absorption d’lgG par le veau. Habituation à la ration L’habituation à la ration distribuée après la mise bas est un sujet qui fait débat. Lorsque la ration des vaches taries affiche une composition totalement différente de la ration des vaches en lactation, la flore microbienne de la panse doit pouvoir s’adapter à nouveau. En revanche, si les vaches taries reçoivent la même ration que les vaches en lactation mais sous une forme diluée, il n’est pas nécessaire de les habituer à la ra-

tion qu’elles recevront après la mise bas. Dans ce cas, il suffit d’augmenter la concentration en nutriments. Le fœtus se développe beaucoup à un moment où la consommation de matière sèche chute, avant la mise bas. Il faut donc augmenter la concentration de la ration. Le moyen le plus simple d’y parvenir consiste à distribuer un aliment pour phase de tarissement (voir encadré UFA 266 à la page 43). Et en été ?
Les mesures d’affouragement évoquées plus haut sont valables toute l’année. Lorsque les vaches taries pâturent 24h sur 24, il faut faire des compromis sachant que la concentration en nutriments de la pâture n’est pas toujours idéale. La pâture est envisageable pendant les premières semaines de tarissement, pour autant que la distribution de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines soit assurée. Dès le début de la phase de transition, c’est-à-dire trois semaines avant la mise bas, il est nettement préférable de garder les vaches concernées à l’étable, afin d’augmenter la concentration en nutriments de la ration et de maintenir l’ingestion à un niveau maximal. Il faut aussi impérativement habituer les vaches aux futurs composants, ce qui est impossible dans le cas du pâturage. n

Annonce

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UFA-ACTUEL

Démarrage en lactation optimal L’exploitation de la CE Weber, à Röschenz, a reçu pour la quatrième fois le titre de « Meilleure communauté d’exploitation » décerné à Swisscow 2019. Pour obtenir cette distinction, à part les exigences relatives aux teneurs ou au nombre de cellules, la performance de vie moyenne doit être remplie. Soins au top niveau Satisfaire à ces exigences avec plus de 100 vaches est un grand défi. « N otre objectif n’est pas d’obtenir cette récompense. Notre objectif est de bien nous occuper de nos vaches pourqu’elles restent en bonne santé et soient très performantes », déclare Marco Pittaro, responsable – avec Hansjörg Weber – du suivi des animaux au sein de la CE Weber. Pour y parvenir, il ne faut pas sous-estimer la charge de travail à l’étable: « L ’observation des animaux est

CE Weber, Röschenz – « Meilleure communauté d’exploitation » pour la 4e fois.

essentielle pour détecter très rapidement les problèmes. La productivité et la fertilité sont meilleures La CE Weber emploie UFA topform DAC depuis de nombreuses années. Au début, on l’a utilisé parce que les vaches n’avaient pas assez d’énergie à disposition, compte tenu de leur haute production au début de la lactation. « Avec UFA top-form, nous

n’avons pratiquement plus de cas de cétose. Un démarrage optimal de la lactation est l’alpha et l’oméga, car les vaches sont à la fois en bonne santé et plus performantes. Si les vaches démarrent bien, elles présentent aussi une meilleure fertilité et peuvent être à nouveau plus rapidement fécondées. Grâce à cela, nous maintenons des intervêlages optimaux  », conclut Hansjörg Weber.

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UFA-Hepato : détoxifie et régénère Le foie est l’organe métabolique central des ruminants. Il transforme les matières, dégrade les substances inutiles ou toxiques et stocke les vitamines, les minéraux et les graisses. Il a, entre

autres, la tâche essentielle de produire du glucose. Le glucose est le « carburant » universel pour l’organisme et la production laitière. Les vaches ne peuvent produire rentablement du lait pendant plusieurs lactations que si leur foie fonctionne bien. Soutenir le foie Pour que le foie soit fonctionnel et bien préparé à la nouvelle lactation, on préconise de prendre des mesures de soutien au niveau de l’affouragement. Des produits à base de plantes et

d’autres additifs aident le foie à se régénérer en douceur. Ces additifs ont des objectifs différents pour que leur efficacité soit la plus large possible. Par exemple, une stimulation de la production et une élimination des sécrétions biliaires ou un renouvellement des cellules hépatiques. Il s’agit, par ailleurs, d’accélérer la dégradation et l’élimination des graisses stockées dans le foie (stéatose hépatique). Basé sur ce concept, UFA-Hepato soutient le foie et favorise un métabolisme sain.

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EN ROUTE AVEC …

… Michael Fankhauser, spécialiste UFA porcs.

« Perspectives grâce aux circuits de mises bas »

M

ichael Fankhauser a déjà plusieurs années d’expérience au Service technique UFA. Avant d’y entrer, en 2003, il avait déjà travaillé pendant sept ans chez LANDI Oberseetal, en qualité de meunier et de conseiller en affouragement. Aujourd’hui, il s’occupe de plusieurs porcheries d’élevage et d’engraissement situées en Suisse centrale. Agriculteur et meunier qualifié, il disposait d’emblée d’un important bagage de connaissances. Il apprécie l’autonomie dont­ il dispose dans son travail et la diversité de ses tâches quotidiennes. « E n route avec » Michael Fankhauser, nous nous rendons aujourd’hui chez Thomas et Priska Renggli, à Rothenburg. Cette jeune famille gère une exploitation comprenant une porcherie et un troupeau de vaches laitières, avec deux apprentis et ses trois enfants. Elevage porcin depuis un an En 2011, Thomas Renggli a repris le domaine de ses parents. Jusqu’à l’an dernier, la famille s’adonnait à l’engraissement porcin conventionnel et n’avait pas encore de truies reproduc-

Michael Fankhauser, Inwil

trices. A partir du mois d’août 2018, les modifications de l’ordonnance sur la protection des animaux ont nécessité une augmentation de la surface requise d’environ 38 % par animal. Et dès lors, plus aucun porc ne pouvait être détenu sur des sols en caillebotis intégral. Après une analyse approfondie du marché et de l’exploitation, Thomas et Priska Renggli ont décidé de poursuivre leurs activités dans l’élevage porcin et de procéder aux adaptations indispensables. L’objectif était de conserver le statut d’exploitation à plein temps et de faire en sorte qu’elle reste attractive comme entreprise de formation. Le couple a aussi délibérément opté pour la production labellisée (CNf). Dans leur nouvelle porcherie, les animaux disposent d’un tiers de surface en plus par rapport aux normes de la protection animale. Ils ont accès en permanence à leur parcours et leur aire de repos dispose d’une épaisse couche de paille. La Protection suisse des animaux procède à des contrôles inopinés des conditions strictes, et le distributeur est contrôlé jusqu’à quatre fois par an. Répartition du travail Les Renggli ont combiné des boxes d’élevage des gorets et des boxes d’engraissement dans leur nouvelle

porcherie. L’ancienne porcherie d’engraissement a été transformée en maternité. Aujourd’hui, ils engraissent eux-mêmes la plupart de leurs porcelets. Auparavant, les gorets étaient installés dans sept lieux de naissance différents. Le système fermé actuel a considérablement optimisé l’état de santé des animaux. « L’utilisation de médicaments est pratiquement tombée à zéro et le meilleur statut sanitaire du cheptel se traduit par des performances d’engraissement supérieures » , indique Thomas Renggli. Une coopération avec un circuit de mises bas a été instaurée. Leur porcherie de saillie-attente est située sur la commune voisine. La deuxième porcherie de mises bas se trouve aussi à Rothenburg. « L es courtes distances et le haut niveau de professionnalisme de nos partenaires apportent de nombreux avantages à tous les intéressés. Par exemple : les courtes distances de transport, l’absence d’infections mixtes, une biosécurité élevée, le même vétérinaire et les échanges mutuels d’expériences », poursuit Thomas Renggli.

Thomas Renggli s’entretient régulièrement avec Michael Fankhauser.

Les porcelets dans leur nid qui les protège d’un éventuel écrasement.

Etat civil : marié, 2 filles Né le : 24 avril 1973 Formation : agriculteur et meunier Hobbys : chasse, cor des Alpes, gymnastique masculine Devise : « E pauler l’exploitant pour la réussite de sa production. » 46

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Surveillance des mises bas Priska Renggli assume actuellement l’essentiel de la surveillance des mises bas. En tant qu’infirmière HF diplômée, elle réexamine et optimise constamment les procédures, par exemple en matière d’hygiène. Outre l’aliment pour truies UFA 361-6, les exploitants utilisent de l’UFA 362-3 Prenatal pour bien préparer leurs truies, dès l’installation et jusqu’à une semaine après la mise bas. « Nous avons constaté que les mises bas se déroulaient mieux depuis que nous utilisons du Prenatal  », conclut Priska Renggli. A l’âge de quatre jours, les porcelets reçoivent une injection de fer et sont castrés. Ensuite, on leur donne du sucre de fer UFA-Fenergie. On les nourrit avec UFA 308-2 jusqu’au sevrage, après 18 jours d’allaitement. Puis on passe à UFA 313-6, jusqu’à ce que les gorets partent pour la porcherie d’engraissement.

Gestion de l’engraissement Les porcs sont nourris en deux phases : avec UFA 321-7 pendant le pré-engraissement et UFA 341-4 pendant la finition. Ils sont séparés selon leur sexe. Cette mesure permet d’obtenir un PVM idéal. Toutes les deux semaines, Thomas Renggli pèse les animaux qui seront bientôt prêts pour la boucherie. « A deux, la pesée prend environ une heure. Mais l’effort en vaut la peine, car les animaux se vendent mieux au poids idéal. » Objectifs et souhaits Tous les changements, qu’il s’agisse des phases de planification et d’approbation, mais aussi l’évolution de la conjoncture, ont pris beaucoup de temps ces dernières années. La famille Renggli a été confrontée à de nombreux défis. Outre les investissements supplémentaires notables

au niveau des constructions, l’entrée en production labellisée a également représenté une charge de travail plus importante. De ce fait, le couple d’exploitants considère qu’il est essentiel de disposer de partenaires commerciaux fiables, mais aussi d’une sécurité de planification d’ordre politique. Il est également indispensable que la demande de viande labellisée perdure. « I l est très agréable de voir que nos animaux vont bien et qu’ils sont à l’aise dans leurs nouvelles installations. Nous apprécions beaucoup le fait qu’ils sont chez nous depuis leur naissance. La relation et le plaisir de travailler avec eux se sont ainsi renforcés. Nos enfants aiment aussi venir souvent nous aider à la porcherie, ce qui nous rend évidemment très heureux » , explique Priska Renggli. n

Priska et Thomas Renggli, avec leurs trois enfants Lea (3), Noah (7) et Manuel (6).

Stabiliser l’activité intestinale Avant la mise bas, le risque de constipation et donc de MMA (mastite – métrite – agalactie) augmente en raison de la diminution du péristaltisme intestinal. UFA 362-3 Prenatal est très riche en fibres brutes qui préservent l’activité intestinale, pendant toute la période de mise bas. On évite ainsi la constipation vers la fin de la gestation, et l’impact de la trop forte multiplication de colibactéries et de leurs produits métaboliques susceptibles de déclencher un syndrome MMA est réduit.

Profil de l’exploitation Exploitation Renggli SAU : 20 ha Grandes cultures : maïs ensilage et prairies temporaires Animaux : 40 vaches laitières, génisses d’élevage jusqu’à 8 mois, 20 truies reproductrices, 400 porcs à l’engrais (pré-engraissement et finition)

En 2018, la famille Renggli a construit une nouvelle porcherie pour les porcs d’engraissement.

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Main-d’œuvre : Thomas et Priska Renggli, 2 apprentis, le père de Thomas à temps partiel

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DANS LES COULISSES D’UFA

Des essais pour la pratique

Stefan Streit, chef de ressort UFA-Bühl, dans la porcherie d’engraissement.

La station d’essais d’UFA-Bühl procède à des essais sur des porcs, des volailles et des veaux d’engraissement , dans des conditions proches de celles du terrain. Les relevés effectués visent, par exemple, à optimiser des aliments UFA ou à tester de nouveaux composants. Stefan Streit, chef d’exploitation, et son équipe composée de quatre employés à plein temps et de trois employés à temps partiel, sont chargés de la conduite de ces essais. Stefan Streit travaille

en étroite collaboration avec la responsable du ressort Recherches et essais, qui lui soumet des propositions et élabore avec lui des solutions. Pour les poulets de chair, les poules pondeuses, les veaux à l’engrais ainsi que les porcs d’élevage et d’engraissement, on procède à un essai lors de chaque rotation. Il faut beaucoup de temps pour effectuer correctement tous les relevés des données. « Il n’est pas simple de mener à bien toutes les tâches ordinaires re-

quises par l’exploitation, tout en effectuant consciencieusement tous les relevés. La gestion du travail, en particulier pendant les week-ends et les jours fériés, constitue un défi » , dit Stefan Streit. A la station d’UFA-Bühl, créée voilà déjà 60 ans, on innove et on rénove en permanence en vue d’optimiser le bien-être des animaux. Actuellement , plusieurs projets sont en cours dans la porcherie. En 2018, on a transformé la maternité. Pour l’heure, on rénove la porcherie des gorets. « I l n’est pas facile d’intégrer de tels projets dans la routine quotidienne, et d’éviter d’importantes lacunes », indique Stefan Streit. Celui-ci voit de grands avantages dans le fait qu’UFA teste également ellemême les aliments qu’elle vend. « Je suis toujours heureux de constater que ce que nous avons vérifié est ensuite appliqué dans la pratique » , conclut-il.

EN BREF Commandez des laits UFA à Suisse Tier et recevez des couvertures UFA pour veaux Cette année aussi, UFA accueillera avec plaisir sa clientèle sur son stand à Suisse Tier. Les clients pourront profiter d’une action spéciale sur les laits UFA. Lors de la commande d’une palette de lait UFA pour veaux au stand UFA, les clients recevront gratuitement deux couvertures UFA pour veaux. Une visite au stand UFA en vaut vraiment la peine.

HYPONA Herba-Plus La ration d’un cheval doit contenir certaines herbes. Souvent, les chevaux les trouvent au pâturage. Mais s’ils ne disposent que de fourrage grossier, on conseille de compléter leur ration par des plantes. Même les plus petites quantités peuvent déjà avoir des effets bénéfiques : • régulation du métabolisme et stimulation de la digestion • santé et bien-être • effet positif sur les voies respiratoires

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Trois marques d’aliments s’allient Les chevaux sont pour l’homme des partenaires privilégiés de sport et de loisirs. Le régime de base des chevaux de sport doit contenir beaucoup d’énergie, de protéines et de substances actives. Les chevaux allergiques ont besoin d’aliments spéciaux et les chevaux de loisirs moins sollicités doivent pouvoir manger à satiété mais sans excès. Les chevaux ne doivent plus être seulement nourris ; ils doivent recevoir des aliments de haute qualité, riches en substances vitales. Par conséquent, 48

les besoins en aliments spéciaux augmentent constamment. Dès janvier 2020, les trois marques Hypona, St. Hippolyt et Agrobs uniront leurs forces au sein d’une même entreprise afin de fournir une solution à toutes les exigences du marché de l’alimentation des chevaux. UFA SA acquiert de St. Hippolyt AG Schweiz les droits de distribution de ces marques. Outre ses propres produits Hypona, elle livrera désormais aussi des aliments St. Hippolyt et Agrobs aux LANDI.

Les plantes sélectionnées (plantes pour chevaux, plantes médicinales) présentes dans Hypona Herba-Plus sont une complémentation bienfaisante pour vos chevaux. Elles con­ tiennent des matières végétales qui agissent comme des cellules protectrices et revitalisantes sur leur organisme. Elles stimulent le métabolisme et soutiennent la respiration.

Service technique UFA 3052 Zollikofen 058 434 10 00 1070 Puidoux 058 434 09 00 6210 Sursee 058 434 12 00 9245 Oberbüren 058 434 13 00 ufa.ch REVUE UFA  11|2019


Production animale

App Anicom

Commercialiser des animaux en quelques clics En juin 2017, l’introduction de l’application Anicom a fait entrer le commerce de bétail dans une nouvelle ère. Depuis, l’appli d’Anicom a été régulièrement améliorée. Depuis le 3 octobre 2019, c’est fait : la dernière mouture de cette application fonctionne avec tous les systèmes d’exploitation. La nouvelle application 2.0 d’Anicom sera présentée lors de la Suisse Tier à Lucerne.

L’appli Anicom peut désormais être interconnectée avec la banque de données sur le trafic des animaux. Grâce à cela, l’effectif animal s’affiche dans l’appli. Photo : Anicom SA

L

’appli Anicom permet aux producteurs d’annoncer et de commander efficacement leurs animaux, où qu’ils se trouvent et à n’importe quelle heure de la journée. Les données d’abattage et les taxations sont transmises à l’aide de la fonction Push. Les informations concernant les prix sont généralement disponibles dès le jeudi soir. Deux ans après l’introduction de l’appli Anicom, la version 2.0 est désormais disponible. Cette dernière est structurée de manière légèrement différente et propose de nouvelles fonctions. Fonction de scannage Jusqu’à maintenant, la fonction de scannage se trouvait dans le menu d’annonce. On peut désormais la sélectionner directement à partir du menu. L’utilisateur peut scanner les

marques auriculaires ou les étiquettes munies du code barre. Une fois le scannage effectué, il suffit de sélectionner le logo de la BDTA pour obtenir des informations supplémentaires sur un animal. S’il le souhaite, l’utilisateur peut annoncer directement les animaux sélectionnés en cliquant sur la touche correspondante. Affichage de l’effectif animal Désormais, les producteurs peuvent afficher leur cheptel bovin à l’aide de l’application Anicom. Pour que ce dernier puisse s’afficher, il faut préalablement en confier le mandat à Anicom SA, sur la plateforme Agate. Un mode d’emploi détaillé à ce sujet s’affiche directement dans l’appli. Une fois le mandat traité, la liste de l’effectif apparaît dans le menu Effectif animal, par âge dégressif. Les informations suivantes sont men-

tionnées pour chaque animal : numéro de marque auriculaire, sexe, race, nom, historique animal, âge, date de naissance, dernier déplacement en date. Après avoir été sélectionnés dans l’appli, les animaux concernés apparaissent en jaune et peuvent être annoncés à l’aide d’un simple clic. Le délai de prise en charge et l’espèce animale font l’objet d’une saisie manuelle. Le nombre d’animaux et le label sont enregistrés automatiquement en fonction des animaux sélectionnés. Les animaux marqués en gris sur la liste des animaux sont ceux qui ont déjà été annoncés à la vente via l’application.

Walter Friedli

Le mandat peut être annulé en tout temps Le client conserve en tout temps la souveraineté sur ses données. Sur la plateforme Agate, les producteurs peuvent à tout moment annuler euxmêmes un mandat déjà confié. L’effectif animal ne s’affiche alors plus dans l’appli, avec effet immédiat. Notifications Push Le jour de la livraison, le poids et la taxation de tous les animaux abattus sont présentés dans l’appli. Depuis le mois d’avril 2019, ce service est également proposé pour tous les veaux d’engrais livrés. L’information rapide concernant le poids et la taxation aide l’agriculteur à sélectionner ses animaux en vue de la livraison à venir. Ces douze derniers mois, plus de 18 000 notifications Push ont été envoyés. Dans le commerce de bétail aussi, la digitalisation est devenue n incontournable.

Exemple d’utilisation Les marques auriculaires des veaux prêts à l’abattage peuvent être scannées directement lors de la pesée et les animaux être annoncés à la vente.

Auteur Walter Friedli, responsable Informatique Anicom SA, 3052 Zollikofen

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Production animale

Elevage en croisement

Une alternative en production laitière ? Dans l’élevage avicole et porcin, on croise fréquemment diverses races. En production laitière, l’élevage en croisement en vue d’améliorer les performances et les critères de santé suscite aussi de nombreuses discussions. Le programme d’élevage ProCross fournit de nombreux enseignements à ce sujet.

Josias Meili

P

Avantages du croisement rotatif L’effet d’hétérosis, qui peut uniquement être mis à profit dans le cadre de croisements, est un des principaux arguments plaidant en faveur du croisement rotatif. L’effet d’hétérosis désigne l’amélioration des caractéristiques d’un hybride par rapport à la moyenne de ses géniteurs (animaux parents). L’effet d’hétérosis a généralement un effet positif sur les critères de condition physique, comme la santé et la fertilité, ainsi que sur les performances animales et l’ingestion. A cela s’ajoutent d’autres avantages, comme la combinaison des critères positifs des races utilisées chez l’animal issu du croisement. Les croise50

Production laitière des primipares au cours des 150 premiers jours de lactation, comparaison entre des vaches Holstein et des vaches issues du croisement de trois races 35 Quantité de lait [kg]

Daniel Peter

roCross est une méthode de sélection développée par Coopex Montbéliarde et VikingGenetics. La méthode d’élevage développée par ProCross consiste à effectuer un croisement rotatif entre des sujets de race Holstein, Montbéliarde et VikingRed (Tachetée rouge scandinave). A la première génération, les vaches Holstein sont croisées avec de la génétique Montbéliarde. La deuxiè­me génération est croisée avec des sujets de race VikingRed, la troisième génération étant inséminée avec des taureaux Holstein (voir schéma). Les génisses sont généralement inséminées avec des taureaux VikingRed, ces derniers étant réputés engendrer des veaux de plus petit gabarit. Sinon, l’ordre dans lequel les croisements sont réalisés joue plutôt un rôle secondaire. Ce croisement rotatif a essentiellement pour objectif d’améliorer sensiblement la santé des vaches qui en sont issues.

30  Holstein (n = 60)  Croisement de 3 races (n = 63)

25 20 15 10

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 Semaines de lactation

ments contribuent par ailleurs à réduire les problèmes de consanguinité et de dépression consanguine. Choix des races Au moment de choisir les races que l’on souhaite croiser, il faut tenir compte de plusieurs facteurs. L’effet d’hétérosis est par exemple d’autant plus marqué que les races utilisées sont moins apparentées. Par contre, les races ne doivent pas différer trop fortement entre elles au niveau de leur performance laitière, sans quoi cette dernière chute fortement chez les animaux issus du croisement. Les corrélations négatives comme celles qui prévalent entre la NEC, la performance laitière et la fertilité sont très marquées dans l’élevage en ligne axé sur des performances laitières élevées. Dans l’élevage en croisement, ces corrélations négatives ont moins d’importance sachant que l’on vise un équilibre entre différents critères. La race Holstein est choisie pour ses

Source : Shonka-Martin, 2019

performances laitières élevées. La Montbéliarde se distingue par sa robustesse et une bonne condition corporelle. La combinaison de ces caractéristiques avec la bonne aptitude au vêlage, la santé et la longévité de la Tachetée rouge scandinave permet d’obtenir un équilibre optimal entre vitalité et production. Consanguinité Aux Etats-Unis et au Canada, le pourcentage de consanguinité est déjà supérieur à 7 %, dépassant la valeur maximale recommandée en Suisse, qui est de 6,25 % . Un rapprochement trop étroit des lignes sanguines comporte certains risques. Plus le degré de consanguinité est élevé et plus le risque de dépression consanguine s’accroît. Il s’ensuit un effet contraire à l’effet d’hétérosis, tous les caractères étant affectés négativement. Concernant la production laitière, on estime que chaque pour-cent de consanguinité se solde REVUE UFA  11|2019


Production animale par une chute de performance de 30 kg par lactation. Les critères affichant l’héritabilité la plus faible, comme la fertilité et la résistance aux maladies, sont ceux qui sont les plus touchés. Atouts de ProCross En Suisse, le programme d’élevage ProCross n’est appliqué que par un nombre restreint d’exploitations, alors que dans les pays scandinaves, plus de 500 fermes misent déjà sur ce programme d’élevage. En France, plus de 400 exploitations ont opté pour l’élevage en croisement, contre une centaine en Allemagne. En Italie et en Espagne, des éleveurs appliquent aussi ProCross. Les essais pratiques réalisés dans les exploitations ProCross ont permis de tirer des premières conclusions intéressantes. On a par exemple constaté que les animaux issus de croisements ProCross sont en meilleure santé et qu’ils vivent plus longtemps que les vaches Holstein. La fertilité et l’aptitude au vêlage des vaches issues de croisements sont nettement supérieures à celles des sujets de race pure. Les performances laitières des vaches issues du croisement ProCross sont inférieures à celles des Holstein, comme on le constate dans le graphique. En termes de production totale de graisse et de protéine par lactation, les vaches ProCross étaient en revanche assez proches des vaches Holstein, ce qui s’explique par des teneurs du lait plus élevées. Une option en Suisse ? Comme mentionné plus haut, le croisement de vaches Hostein pure race avec des sujets Montbéliards et VikingRed contribue à améliorer la santé, la fertilité et la longévité du troupeau. ProCross est une solution judicieuse pour corriger rapidement les critères de santé et les améliorer. L’adoption de ce système relativement simple permet de réduire la charge liée à la gestion du troupeau. Le croisement des trois races citées précédemment accroît la robustesse du troupeau laitier et convient donc particulièrement bien aux exploita-

Schéma de croisement de ProCross Taureau

Vache

100 % Montbéliard

Taureau

100 % Holstein

ProCross G1

100 % Viking Red

Taureau

50 % Holstein 50 % Montbéliarde

ProCross G2

100 % Holstein

Taureau

25 % Holstein 25 % Montbéliarde 50 % Viking Red

ProCross G3

100 % Montbéliard

25 % Viking Red 12,5 % Montbéliarde 62,5 % Holstein

ProCross G4 31,25 % Holstein 12,5 % Viking Red 56,25 % Montbéliarde

tions qui privilégient des vaches robustes et en bonne santé. Certaines études sont arrivées à la conclusion que les vaches ProCross affichent un meilleur taux de réussite en première insémination tout en vêlant plus facilement et en donnant naissance à n moins de veaux mort-nés.

Source : ProCross

Auteurs Josias Meili, secteur Production laitière, Strickhof ; Daniel Peter, agro-technicien diplômé ES, Strickhof ; 8315 Lindau Le potentiel du croisement rotatif ProCross en Suisse a été analysé dans le cadre d’un travail de diplôme réalisé à la Haute école spécialisée du Strickhof. En cas de questions concernant les croisements ProCross, contacter Daniel Peter : da_ni@gmx.ch.

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Production animale

Hygiène à l’étable

Les poudres hygiéniques ont un effet positif Pour réduire encore l’utilisation des antibiotiques en production animale, il est important de miser sur des mesures préventives. Les poudres hygiéniques augmentent le pH et ont un effet asséchant, réduisant ainsi la pression infectieuse.

Mel Zürcher

U

ne grande partie des mammites sont dues à des germes de l’environnement . Les vaches laitières s’infectent souvent via les logettes, l’aire de litière de repos en contact avec la tétine étant très riche en germes, eux-mêmes transportés par la vache dans la logette. Dans une stabulation libre, les vaches se couchent trois à quatre fois par jour dans une logette. Même lorsque les couloirs sont très propres,

de faibles quantités d’urine et de bouses parviennent immanquablement dans les logettes via les onglons. Pour prévenir les mammites, il faut maintenir la pression infectieuse dans les logettes au plus bas grâce à un bon entretien. Pathogènes de la mammite Les mammites nuisent au bien-être animal, mais réduisent aussi la performance laitière et occasionnent de

grandes pertes financières. L’augmentation du nombre de cellules est accompagnée d’une baisse continue de la productivité. Les agents pathogènes de la mammite ont besoin d’un milieu à pH neutre. Un relèvement du pH dégrade leurs conditions de vie. Pour se développer, la plupart des germes ont besoin d’un pH entre 4 et 9. Les principaux agents bactériens de la mammite sont Streptococcus uberis,

Les poudres hygiéniques augmentent le pH et réduisent la pression infectieuse dans les logettes. Photo : Verena Säle

52

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Annonce

Production animale

Chez les poulets à l’engrais, notamment, l’humidité de la litière a une grande influence sur la santé des pattes. Toutefois, les poules pondeuses doivent également pouvoir exprimer leur comportement naturel (bain de poussière, grattage) dans une litière adaptée, ce qui est impossible dans une litière mouillée et dure. Landor Desical est appliqué sur le sol avant l’épandage de la litière. La poudre hygiénique réduit la teneur en humidité de la litière et la pression d’E. Coli. Elle a en outre un effet inhibiteur contre les redoutés poux rouges des volailles, car ceux-ci prolifèrent difficilement dans un milieu alcalin. La poudre, appliquée dans le bain de poussière, se retrouve dans le plumage des poules pondeuses et réduit ainsi l’infestation. L’effet tampon du produit d’hygiène garantit un pH élevé sur une longue période, et donc un effet désinfectant de longue durée.

Staphylococcus aureus, Escherichia coli, Streptococcus dysgalactiae et les staphylocoques à coagulase négative. En relevant le pH de la couche superficielle de la litière à un niveau très alcalin, on empêche la prolifération des agents pathogènes et réduit considérablement le risque infectieux. Effet de longue durée Les poudres hygiéniques Landor Desical et Hasolit B Poudre, à base de substances actives naturelles, contiennent plusieurs composants calcaires et des minéraux argileux. Ces produits ont un effet alcalisant puissant et relèvent durablement le pH de la couche superficielle de la litière à

plus de 12. Desical et Hasolit B poudre ne sont pas irritants et sont donc dermatologiquement très bien supportés par l’être humain et les animaux. S’agissant des poudres hygiéniques de haute qualité, le pH du produit à l’état pur varie entre 12 et 13. La principale propriété des poudres hygiéniques destinées à réduire le nombre de germes consiste à maintenir le pH à un niveau élevé pendant une longue période. On parle de « pouvoir tampon ». Un bon produit tampon parvient à maintenir le pH à un niveau élevé pendant longtemps. L’acidité est présente dans toutes les logettes via l’urine, les bouses ou le lait. Les propriétés hygroscopiques des poudres hygiéniques ré-

Utilisation de Desical/Hasolit B Poudre Où ?

Quand ?

Combien ? 200 - 300 g / m2

Couloirs vaches

Caillebotis

1 - 2 × par semaine

Aire de repos vaches

Couche profonde

1-2 × par semaine 200-300 g / m2 aux endroits humides

Couche surélevée

Quotidiennement, sur toute la surface

100 - 200 g / m2

Box de vêlage, infirmerie

Sol

Après évac. fumier

200 - 300 g / m2

Couche profonde

Avant paillage 1 × par semaine

200 - 300 g / m2

Stabulation entravée

Sol

Après évac. fumier

200 - 300 g /m

Couche profonde

Avant paillage 1 × par semaine

200 - 300 g / m2

1 × par jour

200 - 300 g /m

Chevaux

2

2

Porcs et volaille

Truies, porcelets et Sur le sol, en fonction 100 - 200 g / m2 porcs à l’engrais des besoins

Poules, dindes

Elevage/engrais.

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Après évac. fumier

200 - 300 g / m2

LANDOR Desical L’original

✔ Poudre désinfectante sèche pour l’hygiène des étables

Autres domaines d’utilisation Landor Desical et Hasolit B Poudre peuvent également être utilisés pour les pédiluves. Les onglons doivent impérativement être propres, car la poudre hygiénique agit uniquement là où elle parvient réellement. Les onglons sont asséchés en profondeur. La corne des onglons devient plus dure et plus résistante. Les onglons sont dès lors plus durs, plus sains et en meilleure santé. Les zones de la bordure de l’onglon soumises à une pression élevée bénéficient d’un soin préventif. Landor Desical et Hasolit B Poudre peuvent aussi être utilisés en production porcine, notamment pour maintenir une faible pression infectieuse chez les n truies d’élevage.

✔ Agit efficacement contre les germes sans irriter la peau

✔ Mamelles propres ✔ Basses concentrations cellulaires dans le lait

✔ Bonne hygiène des aires de repos et de sortie

✔ Onglons solides

Emballages LANDOR Desical big-bag de 1000 kg Hasolit B Poudre sac de 30 kg

Auteur Mel Zürcher, stagiaire Production végétale, Landor, 4127 Birsfelden Conseils gratuits 0800 80 99 60 Suisse Tier L’équipe de Landor est présente à la Suisse Tier, dans la halle 4 / A 403.

Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch LANDOR KA 19.18

Aviculture

duisent les émissions d’ammoniac à l’étable. Ces propriétés favorisent également un assèchement rapide des logettes. Les bactéries prolifèrent moins rapidement dans un environnement sec. Le climat d’étable et l’hygiène générale s’améliorent. Simultanément, les insectes nuisibles ne disposent plus d’un milieu propice pour se multiplier. Comme le montre le tableau, la fréquence d’application et les quantités dépendent du champ d’application.

a

us, in c vo ma Ave i et de u h c h . ʼ r urd . la n d o ujo w ww


Production animale

L’aide du vétérinaire

»

«

Que faire en cas de problème d’onglons ?

Dans ma porcherie d’élevage, je dois souvent éliminer des truies trop tôt car elles présentent des onglons altérés ou blessés. Cela engendre de gros coûts. Comment éviter ce problème ? J.S., agriculteur

Dr méd. vét. Christiane Schaller

Vétérinaire au cabinet pour les porcs Schaller & Figi GmbH

Bon nombre d’exploitations porcines sont confrontées à des problèmes d’onglons. Pour pouvoir définir précisément à quel type d’altération on a affaires, il est indispensable de contrôler les onglons au congrin. Il est alors possible de catégoriser les lésions et d’estimer le degré de gravité des problèmes d’onglons ainsi que leur occurrence.

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un véterinaire ? Envoyez-la-nous par courrier ou par e-mail avec la mention « Vétérinaire » à : Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

54

Porcherie Observez bien votre cheptel quand vous passez à la porcherie. Très souvent, les blessures aux onglons sont occasionnées par des installations d’étable défectueuses ou dangereuses. Il se peut que le sol de la porcherie soit trop rugueux (nouvelle étable, nettoyage fréquent au nettoyeur à haute pression, revêtement trop vieux), ce qui entraîne une usure excessive de la sole et du talon. Les fissures que cela occasionne aux onglons peuvent être une porte d’entrée pour les bactéries provoquant des infections. A contrario, un sol mou (couche profonde) ou trop lisse (plastic, fonte) peut entraîner une usure insuffisante de la corne et une déformation des onglons.

Les caillebotis endommagés, les arêtes vives, les différences de niveaux ainsi que les fentes et les marches trop larges sont à proscrire. Les vis qui dépassent du sol à proximité des auges ou des distributeurs automatiques de concentrés peuvent également endommager les onglons. Les sols de la porcherie doivent être propres et secs. En effet, l’humidité et les déjections nuisent à la santé des onglons. Groupe de grande taille Dans la porcherie d’attente, les aires de repos doivent être construites de manière à pouvoir héberger entre six et huit truies ou plus de 20 truies. Les couloirs transversaux doivent être suffisamment larges (plus de 3 m), alors que les culs-de-sac sont à proscrire, pour que les truies de rang inférieur puissent éviter leurs congénères.

Il arrive en effet que les luttes hiérarchiques se soldent par des problèmes d’onglons. Au moment où la ration est distribuée, les animaux ont tendance à beaucoup se bousculer. L’affouragement devrait donc commencer lorsqu’il fait jour. Il faut éviter les obs­ tacles dans un rayon de 3 à 5 m autour du distributeur automatique de concentrés. Gestion des animaux qui boitent Dès qu’un animal est affecté par une boiterie grave, il devrait être placé à l’infirmerie. En cas de panaris, on peut appliquer une pommade vésicatoire pour que l’infection guérisse plus rapidement. Il est également recommandé de compléter le traitement par un antibiotique et un analgésique. Selon le type de blessure, il arrive que cela ne suffise pas et qu’il faille aussi parer les onglons. En l’absence d’une amélioration dans un délai raisonnable, il faut envisager d’abattre l’animal concerné. Le vétérinaire de troupeau décidera s’il est nécessaire d’établir un certificat vétérinaire pour le contrôle des viandes.

Pour éviter des problèmes d’onglons, il convient d’envisager plusieurs mesures au niveau de la construction des bâtiments. Photo : Christiane Schaller

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Partout à votre secours, jour et nuit!

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Affichage du cheptel – – – –

confier un mandat effectif de tous les bovins informations importantes sur l’animal sélectionner et commercialiser directement

Suisse romande 058 433 79 50 Suisse centrale 058 433 78 00

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Production animale

Suisse Tier

Onzième Suisse Tier

Nouveau concept d’exposition La onzième Suisse Tier se déroulera du 22 au 24 novembre 2019. Comme d’habitude, la Suisse Tier propose une foule d’expositions et d’exposés techniques intéressants. Le thème principal, la santé animale, est traité par de nombreux exposants et abordé sous plusieurs angles.

D

ans le cadre de l’édition 2019 de la Suisse Tier, tous les participants principaux, soit 200 exposants au total, présenteront leurs nouveautés, domaines d’application ou projets clients. Cette année, la Suisse Tier accorde une place centrale aux exposants et à leurs succès. Le nouveau site Internet évoque ces succès en amont du salon. Thème central de l’édition 2019, la santé animale occupera la première place

Landor : Bio-Lit La farine de diabase est un produit naturel d’origine volcanique. Au cours du processus de fabrication, la farine très fine (finesse de mouture : 95 % inférieurs à 0,09 mm) est aspergée avec des bactéries lactiques favorisant l’activité microbienne naturelle des engrais de ferme dans la fosse. La liaison entre le silicium et le calcium dans la pierre volcanique est unique en son genre : l’énorme chaleur dégagée lors de l’activité volcanique les a fait fusionner. La silice dispose de précieuses propriétés. Pour réduire les quantités d’engrais minéraux utilisés, il est économiquement rentable de tirer le meilleur parti du purin. Les farines de pierre telles que « Bio-Lit » aident à éviter les pertes sous forme de gaz sans que le purin doive être dilué, tout en contribuant aux processus de dégradation microbienne. Le purin coule par ailleurs mieux, ce qui réduit les brûlures sur les peuplements et complète l’approvisionnement des plantes en nutriments importants comme le silicium. L’effet positif de Bio-Lit se perçoit aussi à l’étable, via une meilleure qualité du fourrage. Informations supplémentaires Suisse Tier, halle 4, stand A 403, ou www.landor.ch

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dès la cérémonie d’ouverture et la table ronde organisée pour l’occasion. Prisca Birrer-Heimo, présidente de la fondation pour la protection des consommateurs, Regula Bucheli, présidente des paysannes lucernoises et vice-présidente de la chambre d’agriculture du canton de Lucerne ainsi qu’Hans Wyss, directeur de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), débattront des défis actuels,

des conditions-cadres et des limites de la santé animale. Conférences et expositions de bétail Outre le salon lui-même, les cinq forums techniques sont devenus des moments forts de la Suisse Tier, assurant un transfert direct des connaissances. Lors des nombreux forums organisés, plusieurs experts aborderont des sujets actuels, ce

Anicom – Affichage du cheptel animal pour annoncer efficacement les animaux Dès le mois de juin 2017, vous pouvez annoncer vos animaux à l’aide de quelques clics sur votre ordinateur. Anicom App 2.0 est désormais disponible. L’innovation majeure de cette nouvelle version est l’affichage du cheptel. Pour que ce dernier s’affiche, il faut préalablement en confier le mandat à Anicom SA, en remplissant le document à cet effet sur le site Internet d’Agate. Passée cette étape, tous les bovins s’afficheront, par âge décroissant, au sein du menu Cheptel animal. L’utilisateur dispose ainsi d’un aperçu global des principales informations relatives à chaque animal (p. ex. numéro de marque auriculaire, nom, rasse, historique animal et âge) . En annonçant ses animaux, le producteur voit directement si l’historique des animaux concernés est correct ou non. Les lacunes éventuelles sont rapidement constatées, ce qui permet d’éviter des déductions à l’abattoir.

Les animaux qui doivent être commercialisés peuvent être sélectionnés précisément dans l’aperçu, ce qui simplifie la procédure d’annonce. Les animaux qui ont déjà été annoncés via l’application d’Anicom s’affichent en couleur et ne peuvent donc pas être commercialisés à plusieurs reprises. Si on les sélectionne une nouvelle fois, un avertissement apparaît. Le menu a été complété par la fonction de scannage. Pour les producteurs, il s’agit d’un moyen supplémentaire pour annoncer rapidement et efficacement leurs animaux. Informations supplémentaires Suisse Tier, halle 4, stand A 401, ou www.anicom.ch

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Suisse Tier

Sélection de conférences consacrées au thème de la santé animale (en langue allemande)

Production animale

Pour un aperçu de tous les forums, vous pouvez consulter www.suissetier.ch

Mercredi 22 novembre 2019 Engraissement de veaux à l’aide du « concept veau de plein air »

Dr Jens Becker Université de Berne, Département pour la médecine clinique vétérinaire, clinique des ruminants

10h50 - 11h10

Forum des bovins, halle 1

Sélection à la résistance contre E. coli

Dr Henning Luther Responsable Elevage chez SUISAG

11h00 - 11h20

Forum des porcs, halle 4

Les capteurs dans l’élevage laitier

Dr Felix Adrion Collaborateur scientifique, Agroscope

11h40  -  12h00

Forum du lait, halle 1

Stratégie Antibiorésistance (StAR): nouveautés concernant les bovins

Dr méd. vét. Nadine Metzger Co-responsable du projet StAR, OSAV

12h30 - 12h50

Forum du lait, halle 1

Gestion des parasites

Dr Stephanie Häfliger-Speiser Collaboratrice au SSPR

13h30 - 13h50

Forum des petits ruminants, halle 2

Aperçu de la médecine complémentaire

Dr Corinne Giese Vétérinaire conseil, Service de santé porcine SUISAG

14h00 - 14h20

Forum des porcs, halle 4

Comment évacuer les poules pondeuses hors du poulailler

Dr Sabine Gebhardt-Henrich Collaboratrice scientifique, ZTHZ, div. Protection des animaux, Université de Berne

14h30 - 14h50

Forum des volailles, halle 2

L’intestin « perméable » chez les bovins

Dr Peter Zieger European Food Safety Manager chez Diamond V

15h00 - 15h20

Forum des bovins, halle 1

Samedi 23 novembre 2019 Qu’appporte l’homéopathie à la santé du troupeau ?

Méd. vét. dipl. Alfons Knüsel Cabinet vétérinaire Muhen AG

10h00 - 10h20

Forum des bovins, halle 1

Santé animale et qualité du lait

Dr Thomas Manser Responsable de la section Caprin au SSPR

10h30 - 10h50

Forum des petits ruminants, halle 2

Des onglons sains : la base de la réussite

Dr Adrian Steiner Directeur de la faculté Vetsuisse à l’Université de Berne

10h50 - 11h10

Forum des bovins, halle 1

Biosécurité : un thème important, même en « temps de paix »

Dr Stefanie Klausmann Vétérinaire conseil au SSP SUISAG

11h00 - 11h20

Forum des porcs, halle 4

Poulets d’engraissement au jardin d’hiver

Dr Sabine Müller Aviforum

11h30 - 11h50

Forum des volailles, halle 2

Thea a été soignée avec succès grâce à Kometian

Priska Schurtenberger Homéopathe animale chez Kometian

13h20 - 13h40

Forum du lait, halle 1

Journal des traitements à l’aide de SmartCow

Tobias Studer Programmes de marque, Vache mère Suisse

15h00 - 15h20

Forum des bovins, halle 1

Dimanche 24 novembre 2019 Piétin

Dr Deborah Greber Vétérinaire

10h30 - 10h50

Forum des petits ruminants, halle 2

Enregistrer simplement les données concernant la santé

Markus Knüsel Collaborateur Service externe Programme d’élevage 2017+ Race brune Suisse

10h50 - 11h10

Forum du lait, halle 1

Identification précoce des maladies chez les veaux

Dr méd. vét. Corinne Bähler Vétérinaire indépendante, spécialisation veaux

11h40 - 12h00

Forum des bovins, halle 1

Santé animale – une question de protection et de bien-être des animaux

Ing. agr. Marc Bœssinger Responsable groupe Production animale chez AGRIDEA

12h30 - 12h50

Forum des bovins, halle 1

Des vaches haute performance fertiles : une contradiction ?

Dr Heinrich Bollwein AgroVet-Strickhof

12h55 - 13h15

Forum du lait, halle 1

Journal de pâture et de sortie électronique

Jürg Guggisberg Directeur de BARTO SA

13h20 - 13h40

Forum du lait, halle 1

Où en est-on dans le sexage en couvoir ?

Dr rer. nat. habil. Thomas Bartels Scientifique

14h00 - 14h 20

Forum des volailles, halle 2

REVUE UFA  11|2019 57


Production animale

SuisseTier

Lieu Messe Luzern AG, Horwerstrasse 87, 6005 Lucerne

Arrivée Avec les transports publics La S-Bahn part tous les quarts d’heure de la gare de Lucerne à destination de la Messe Luzern (départs à xxh12, xxh27, xxh42 et xxh57) et vous dépose en deux minutes à la station Allmend / Messe. La ligne de bus 20 vous emmènera aussi à la Suisse Tier. Comptez huit minutes. En voiture Quitter l’autoroute A2 en empruntant la sortie Lucerne-Horw. Plusieurs parkings permettent de se garer autour du site où se déroule la Suisse Tier. Les places de parc sont payantes.

qui devrait être une source d’inspiration et d’information pour les agriculteurs. Sur la page précédente, vous trouverez le programme avec quelques-uns des exposés présentés dans le cadre des forums traitant de la santé animale. Le thème central est très bien choisi, la réduction des antibiotiques et le bien-

être animal étant des sujets brûlants d’actualité dans l’agricul­t ure et au niveau politique. La Suisse Tier ne se limite traditionnellement pas seulement à la présentation de produits et de nouveautés concernant la production animale. Les animaux y occupent aussi une place importante. Au total, quelque 170 animaux participeront à la Suisse Tier, des porcs aux bovins en passant par les petits ruminants. Nouvelles possibilités de réseautage La Suisse Tier est considérée comme un point de rencontre de la branche lors duquel il est possible d’échanger avec d’autres personnes et de développer des idées et des relations d’affaires. Il est prévu que ce point de rencontre se perpétue entre les divers salons spécialisés, via le point de rencontre numérique « Farming. plus » (www.farming.plus) lancé à cet

effet. Outre le salon technique Suisse Tier, le salon Tier&Technik ainsi que la foire Fruchtwelt Bodensee participent eux aussi à cette plateforme. « Farming.plus » permet d’élargir le concept des salons spécialisés au monde numérique, offrant un nouveau potentiel de réseautage dans l’agriculture. Les agriculteurs et les experts de la branche pourront ainsi dialoguer ensemble 365 jours par an, proposer des produits et des services ou s’informer sur les nouveautés. Les prestataires traiteront de nombreux sujets d’actualité. Le programme le montre : cette année encore, le choix proposé par la Suisse Tier est immense, avec plus de 200 exposants et la présentation d’une foule d’exemples pratiques. Le site Internet www.suissetier.ch fournit un excellent aperçu aux visiteurs qui souhaitent s’informer avant de visiter le salon et s’organiser plus en n détail.

UFA – présentation de trois nouveautés Precision Feeding Le concept UFA « Precision Feeding » sert à adapter encore plus précisément l’affouragement des porcs d’engraissement à leurs besoins effectifs. Les bases nécessaires à cet effet ont été développées dans des essais réalisés à UFA-Bühl. Un affouragement qui ménage les ressources et qui contient moins de protéine, de minéraux et de vitamines permet d’atteindre des performances animales identiques et de disposer d’animaux en bonne santé. L’application de diverses mesures permet de tirer pleinement parti du potentiel productif de l’animal. L’enregistrement précis des résultats d’engraissement et des données de santé, la pesée régulière, l’engraissement séparé selon les sexes et l’adaptation constante de la ration aux besoins effectifs figurent parmi ces mesures. Herbaplus Chez les petits ruminants, les résistances aux vermifuges traditionnels augmentent. Avec l’additif à base d’herbes aromatiques Herbaplus, UFA propose une solution qui réduit sen-

58

siblement la pression liée aux parasites. L’effet d’Herbaplus a été analysé en collaboration avec la HAFL de Zollikofen. A cette occasion, la pression des parasites a diminué si fortement qu’une vermifugation est devenue superflue. Outre les problèmes de résistances affectant les animaux, les antiparasitaires contenus dans les vermifuges peuvent aussi causer des dégâts environnemen-

taux. Les antiparasitaires peuvent en effet être toxiques pour des organismes non cibles, comme les insectes et les vers de terre. Herbaplus étant un mélange d’herbes aromatiques naturel, des effets sur les organismes non cibles ne sont pas à craindre. Herbaplus n’implique aucun délai d’attente pour la viande ou le lait.

Concept global pour l’affouragement des vaches taries et des vaches en phase de transition Les jalons d’une lactation réussie sont posés pendant la phase de tarissement. Le concept proposé par UFA part du principe que les vaches taries sont les vaches les plus importantes de l’étable. Ce concept propose des produits adaptés et des solutions pour répondre aux besoins spécifiques au cours de cette phase. Des informations supplémentaires sur l’affouragement au cours de la phase de tarissement sont disponibles à la page 41. Informations supplémentaires Suisse Tier, halle 4, stand A 401, ou www.ufa.ch

REVUE UFA  11|2019


Suisse Tier

Production animale

Proviande renforce la confiance dans la viande suisse La viande suisse est d’excellente qualité. Sa production est soumise à des exigences sévères et strictement contrôlées à tous les échelons. La confiance des consommateurs dans la viande suisse est donc justifiée, mais elle doit être renforcée en permanence. C’est ce à quoi sert le contrôle de l’origine par test ADN. Une affaire de confiance L’achat de viande, de produits carnés et de produits contenant de la viande est lié à des attentes élevées. La déclaration doit garantir sans exception que les animaux conduits à l’abattoir sont sains, détenus conformément aux besoins de l’espèce et dans des conditions respectueuses. Ils doivent y être transformés dans des conditions d’hygiène strictes, avant d’être vendus dans les magasins ou la restauration sous forme de produits

Voici comment se fait le contrôle de l’origine par test ADN : L’identité génétique de l’animal est établie à partir d’un échantillon de viande prélevé sur la carcasse. Elle est ensuite reliée à des informations de la Banque de données sur le trafic des animaux. L’origine de l’animal est ainsi connue et l’origine suisse de sa viande est garantie jusque dans les emballages destinés à la vente.

Bio-Lit

Poudre de roche diabase • Réduit l’ammoniac et lie les odeurs dans le lisier

savoureux. Le contrôle de l’origine par test ADN, utilisé actuellement pour les bovins, est un signe clair et une mesure efficace contre les déclarations abusives, car il permet de prouver l’origine suisse à tous les échelons de la filière de la viande.

• Prévient le pourrissement du lisier • Favorise la fermentation du lisier • Fournit des minéraux au sol

Informations supplémentaires Suisse Tier, halle 1, stand A 111, ou www.proviande.ch

• 22 oligoéléments • Plus de vers de terre

Freshlight : l’éclairage qui en fait plus, pour un air plus pur Freshlight est la seule lampe LED combinant la technologie LED, avec spectre intégral de la lumière solaire, et l’ionisation, un procédé éprouvé de purification de l’air intérieur. Freshlight émet le spectre intégral de la lumière solaire : comme le soleil, l’éclairage active la production de vitamine D3 et permet de compenser, durant l’hiver, la diminution de la bienfaisante activité du soleil.

REVUE UFA  11|2019

LANDOR fenaco société coopérative Rte de Siviriez 3, 1510 Moudon Tél. 058 433 66 13 E-mail info@landor.ch

Informations supplémentaires Suisse Tier, halle 1, stand A 100, ou www.ghag.ch

Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

Appel gratuit 0800 80 99 60 landor.ch

LANDOR Bio-Lit 1.19

Freshlight consomme par ailleurs peu de courant pour une luminosité très forte (190 watta / lumen). Elle est étanche aux projections d’eau (certification IP67) et a une très longue durée de vie.

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Freshlight purifie aussi l’air de la stabulation. Des ionisateurs semblables à de petites brosses dépassent de chaque côté du châssis de la lampe. Ils chargent négativement des particules d’oxygène. Les poussières fines, les bactéries, les champignons et les virus s’agglomèrent avec les particules d’oxygène chargées négativement et tombent sur le sol. La qualité de l’air de la stabulation s’en trouve améliorée rapidement et de façon perceptible, réduisant le risque de maladies dans le troupeau.

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Production animale

Suisse Tier

Jeunes agriculteurs

1er « Young Farmers Days » et soirée de fête Les jeunes agriculteurs de Suisse centrale souhaitent favoriser le réseautage au sein de la jeune génération et s’impliquent en faveur des jeunes agricultrices et des jeunes agriculteurs. Pour favoriser les échanges, ils organisent les premiers « Young Farmers Day » et la « Young Farmers Party » lors du salon Suisse Tier. Ces deux événements se dérouleront le samedi 23 novembre 2019.

Jonas Imfeld

Comité d’organisation des « Young Farmers Day » : de g. à dr. Michael Ritz, Jörg Lisebach, Jonas Imfeld, Hanspeter Renggli. Manquent Roman Keusch et Josi Frey. Photo : màd

L

es jeunes agriculteurs seront présents à la Suisse Tier sur le stand D163 situé dans la halle 1. « Sur notre stand, nous souhaitons favoriser le réseautage entre les jeunes agricultrices et agriculteurs », précise Jörg Lisebach, président du comité d’organisation du « Young Farmers Day ». Les deux solutions in­ formatiques « Barto » et « ADA-EDA » seront également présentées sur le stand des jeunes agriculteurs. Les jeunes étant à la pointe dans le do­ maine de la numérisation, ces solu­ tions informatiques encore relative­ ment nouvelles pourraient aider les agriculteurs à planifier leur exploita­ tion et, surtout, à réduire la charge

administrative à laquelle ils sont confrontés. « Les personnes qui se rendront sur notre stand pourront comparer les deux systèmes. Ainsi, chacun pourra expérimenter la solu­ tion qui convient le mieux à son do­ maine », explique Jörg Lisebach. Le « Young Farmers Day » se déroulera le 23 novembre. Les jeunes agriculteurs pourront visiter le salon Suisse Tier le matin et participer l’après-midi au forum organisé par les jeunes agri­ culteurs, qui abordera le thème sui­ vant : « Avenir du domaine profes­ sionnel Agriculture : comment poser les jalons pour l’avenir ? » « Nous avons sciemment opté pour le thème de la formation et non pour des su­ jets politiques actuels, car les discus­ sions qui y sont liées prennent assez rapidement une tournure négative », affirme le président du comité d’or­ ganisation. Les jeunes agriculteurs ont tout intérêt à bien se préparer pour l’avenir. La formation est un facteur décisif. Les deux interve­ nants, Martin Pfister (recteur de l’institut Schluechthof Cham) et Francis Egger (responsable du dépar­ tement Economie, formation et rela­ tions internationales de l’USP) pré­ senteront leur vision des choses. Grande fête en soirée « Dans la vie trépidante qui est la nôtre aujourd’hui, nous manquons souvent de temps pour entretenir des amitiés. C’est ce qui nous a inci­ tés à organiser la ‹ Young Farmers Party › en Suisse », explique Jörg Lise­ bach. La fête débutera à 18 heures et se déroulera à proximité de la Suisse Tier, au Vegas Club à Kriens. « Pour pouvoir se déplacer confortablement

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Young Farmers Day & Party Samedi 23 novembre, 14 heures Day

Suisse Tier, Messe Luzern à 14h00 : Forum des jeunes agriculteurs « Avenir du domaine professionnel Agri­ culture : comment poser les jalons pour l’avenir ? »

Party dès 18h00 au Vegas Club Kriens. Bus navettes à partir de Messe Luzern et de la gare de Lucerne.

de la ferme à la fête, nous avons or­ ganisé un bus navette à partir de la gare de Lucerne », précise le pré­ sident du CO. Un bus effectuera aus­ si la navette entre la Suisse Tier et le Vegas Club. « La fête s’adresse à tous les fans d’agriculture. Des machines agricoles seront exposées devant l’entrée et des photos en lien avec l’agriculture seront présentées à l’in­ térieur du club », se réjouit le jeune agriculteur, qui est convaincu que le groupe musical « Fäascht Bänkler » et l’équipe de DJ des « Rockets » contri­ bueront à une excellente ambiance. Les tickets d’entrée à la fête coûte­ ront 20 francs en prévente et 25 francs à la caisse le soir de l’évé­ nement. Les 500 premiers billets d’en­ trée vendus donneront droit à une en­ trée gratuite à la Suisse Tier. Les tickets peuvent être achetés en ligne sur n www.youngfarmersparty.ch.

Auteur Jonas Imfeld, Jeunes agriculteurs de Suisse centrale, 6210 Sursee

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Production animale

Journée UFA sur l’engraissement des veaux Le 17 octobre, plus de 80 personnes ont répondu à l’invitation d’UFA et de Förster-Technik et ont visité cette entreprise située à Engen (All). Les clients d’UFA ont pu découvrir les ateliers de conception et de production de Förster-Technik, où distributeurs automatiques, MilchMobil et autres accessoires techniques pour veaux sont conçus et fabriqués. Les participants ont été impressionnés par le degré poussé de production ; en effet , Förster-Technik fabrique de nombreuses pièces pour ses automates. Ils ont aussi été conquis

par l’étable pour les veaux que possède l’entreprise sur son site de production. Celle-ci peut ainsi tester ses innovations directement en pratique. Après le repas de midi a eu lieu la visite de l’exploitation Hägelhof, à Fützen-Blumberg (All), qui a acquis il y a un mois une nouvelle étable pour 60 veaux et mise entièrement sur Förster-Technik pour l’élevage de ses veaux. Un distributeur automatique alimente deux stations d’allaitement pour la détention en groupe ainsi qu’un CalfRail. Ce dernier permet de nourrir automatiquement les veaux placés dans des

box individuels. La station d’allaitement qui se déplace sur un rail nourrit automatiquement les veaux jusqu’à cinq fois par jour. L’étroite collaboration entre UFA et Förster-Technik permet d’organiser ce type de journée et d’offrir de nombreux avantages aux clients UFA. UFA

Viande d’excellente qualité Le producteur luxembourgeois Armand Kreins a présenté un exposé lors de la journée UFA 2000 des éleveurs nucléus et de multiplication. Armand Kreins importe de la génétique porcine suisse pour améliorer la qualité de la viande et vend ses porcs à des restaurateurs dans le cadre d’un label local. La caractéristique principale réside dans l’augmentation de la graisse intramusculaire (GIM). Le zootechnicien d’UFA Toni Agner et le gestionnaire d’Anicom Adrian Ziswiler ont prouvé que la viande de porc suisse répond à des exigences élevées : ils ont régalé les invités avec un menu à cinq plats composé de spécialités à base de viande de porc. UFA

Swissmilk green : débuts réjouissants

Moins de porcs en Chine En raison de la peste porcine africaine (PPA), l’effectif porcin chinois a déjà reculé de 41 % par rapport à 2018, rapporte aiz.info. Cette maladie mortelle s’est déjà propagée dans toutes les provinces du pays, qui craint que l’effectif porcin ne diminue encore davantage d’ici la fin de l’année. es

Le nouveau standard sectoriel « Swissmilk green » a été lancé il y a deux mois. Et les débuts sont réjouissants, comme le rapportait l’Interprofession du lait (IP Lait) début octobre. Deux tiers des producteurs de lait suisses s’étaient alors déjà inscrits pour ce standard. Tous ont été contrôlés et répondent aux exigences. En outre, dans le cadre de Swissmilk green, 70 producteurs supplémentaires ont décidé de remplir les critères des programmes SRPA ou SST. Ainsi, 1700 vaches laitières supplémentaires sortent quotidiennement ou vivent confortablement dans une stabulation libre. L’IP Lait précise que le standard n’en est qu’à ses débuts et devra continuellement évoluer pour rester en adéquation avec les besoins du marché. es

Parcours en cas de mauvais temps

A partir du 1.1.2020, les exploitations Bio Suisse détenant plus de 500 poules pondeuses devront garantir à ces dernières un accès à un parcours pour mauvais temps. Le délai de transition pour les poulaillers construits avant le 31.12.2017 arrive ainsi à expiration. Certains cantons exigent une évacuation des eaux et un raccordement à une fosse à purin. es

Viande Suisse : la différence est là

Photo : Proviande

La nouvelle campagne de Viande Suisse a été lancée le 30 septembre. Elle pose la question de ce qui différencie la viande suisse et la viande importée. La réponse : il n’y a pas une différence, mais plutôt une multitude de petites différences subtiles, que l’on retrouve tout au long de la chaîne de production. C’est ce que raconte la nouvelle campagne, qui présente des portraits authentiques d’agriculteurs et de bouchers. Avec leurs propres mots, ils expliquent comment ils contribuent à faire la différence. Il s’agit de portraits très personnels qui donnent un aperçu passionnant des coulisses de la branche. Ils montrent à quel point les producteurs travaillent de façon responsable. Par leur transparence et leur honnêteté, les huit histoires augmentent la confiance des consommateurs dans la viande suisse sur le long terme. En tant que représentants de toute la branche, les protagonistes montrent qu’il existe un certain nombre de différences subtiles et concrètes entre la production de viande en Suisse et à l’étranger. Et quand on visionne les histoires, on se dit que finalement, la différence est bel et bien là, incarnée sous la forme de productrices et de producteurs suisses qui, chaque jour, donnent le meilleur d’euxmêmes – pour la meilleure des viandes suisses. Viande Suisse

Toujours actuel www.revueufa.ch

REVUE UFA  11|2019 61


Production animale

SuisSano

Conseil ciblé avec le programme de santé Le journal électronique des traitements et les données qui y sont enregistrées aident à déceler des consommations élevées d’antibiotiques et à solutionner les maux qui sont à la racine des problèmes. Un exemple pratique confirme l’utilité du journal électronique.

Corinne Giese

Dans le présent exemple, les porcelets subissaient un traitement antibiotique dès leur premier jour de vie. L’aide apportée par les vétérinaires du SSP a permis d’identifier le problème et de cesser les traitements.

P

rès d’une exploitation SSP sur trois participe déjà au programme de santé SuisSano. Ce programme a pour but d’optimiser l’usage des antibiotiques en production porcine dans notre pays et, dans la mesure du possible, d’en réduire l’utilisation. Pour aider les chefs d’exploitation à atteindre cet objectif, les vétérinaires du SSP et les vétérinaires sous contrat doivent impérativement avoir accès aux données de performance et au journal des traitements. La tenue du journal électronique des traitements (JET) et du journal des pertes est un élément-clé pour conseiller les producteurs. Les principales données de performance et l’analyse de la

consommation d’antibiotiques à l’échelle de l’exploitation font par ailleurs partie intégrante du JET et peuvent être téléchargées. Le chef d’exploitation et le SSP ont accès à ces données. Le chef d’exploitation peut par ailleurs en étendre l’accès à son vétérinaire et à l’entreprise qui commercialise ses animaux. Le vétérinaire autorisé à consulter les données peut également entrer des données dans le journal des traitements. Un outil essentiel En consultant les données fournies par le programme SuisSano, le vétérinaire peut suivre l’évolution des performances animales et de la consommation d’antibiotiques, ce

qui lui permettra de cerner les points pouvant poser problème. La consommation d’antibiotiques est analysée selon la catégorie d’animaux au sein de l’index de traitement des animaux (ITA). A cette fin, plusieurs caractéristiques des antibiotiques utilisés sont prises en compte, tel le fait de savoir s’il s’agit d’antibiotiques de réserve ou le nombre de jours de traitement. L’index de traitement des animaux établi sur la base des données fournies par le JET permet de comparer les exploitations. Les ITA sont présentés sous forme graphique. Les utilisateurs voient ainsi quelles classes d’âge posent problème ou nécessitent plus de traitements médicamenteux. Les résultats

Photo : Revue UFA

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REVUE UFA  11|2019


Production animale

ITA - Nombre de traitements par animal

Graphique 1 : Nombre de traitements sur les porcelets sous la mère dans l’exploitation prise en exemple 2,50 2,25 2,00

2,3 2

1,75 1,50 1,2

1,25 1,00 0,75

0,5

0,50

0,3

0,25

0,1

0,00 Trimestre Trimestre 3 / 18 4 / 18

Trimestre 1 / 19

Trimestre 2 / 19

Ø mon Ø toutes les exploitation exploit.

Source : SuisSano

On constate que chez les porcelets sous la mère, les valeurs ITA sont nettement supérieures à la moyenne des autres exploitations SuisSano. La vaccination spécifique au cheptel a débuté à partir du premier trimestre 2019 (T1 / 19), et le traitement prophylactique a été abandonné.

Graphique 2 : Pertes de porcelets sous la mère dans l’exploitation prise en exemple Pertes de porcelets sous la mère, en %

11 10 9 8

7,6

7 6

5,5

6,3 5,4

6,2

5

Lors de la préparation d’une visite dans une exploitation performante comptant 92 truies et sevrant 30,3 porcelets par truie et par année, il est apparu que les quantités d’antibiotiques utilisées pour traiter les porcelets sous la mère étaient constamment supérieures à la moyenne des autres exploitations SuisSano. Pour déterminer les causes de cette consommation plus élevée d’antibiotiques, les traitements concernant la catégorie animale Porcelets sous la mère ont été filtrés dans le JET et présentés séparément dans un PDF. Il est apparu que tous les porcelets sous la mère ont bénéficié d’une injection d’antibiotique prophylactique au cours de leur premier jour de vie et que cette injection était le motif principal des index de traitement élevés. Lors de la visite du vétérinaire du SSP, le chef d’exploitation a été interrogé sur les motifs de cette stratégie de traitement. Celui-ci a expliqué que des diarrhées précoces causées par des colibacilles et des gonflements des articulations dus à des streptocoques étaient apparus il y a cinq ans. Suite à cela, un vaccin spécifique au cheptel avait été élaboré et avait donné d’excellents résultats pendant deux ans. Avec le temps, les problèmes de diarrhée précoce et d’altération des articulations se sont à nouveau multipliés, incitant le chef d’exploitation à traiter à titre prophylactique les portées des remontes dans un premier temps et celles des truies âgées dans un second temps. Pourquoi la vaccination n’a-t-elle pas eu plus d’effet ? Les bactéries inactivées prélevées sur les animaux malades du cheptel sont un composant de base des vaccins spécifiques au cheptel. La composition de cette flore bactérienne évolue cependant au fil du temps. Les vaccins spécifiques au cheptel doivent donc être renouvelés, et ce d’autant plus lorsqu’ils deviennent moins efficaces. Pour diverses raisons, l’exploitation évoquée ci-dessus ne l’avait pas fait. Il a été possible de convaincre le chef d’exploitation que le vaccin spécifique au cheptel devait être renouvelé, sachant qu’une vaccination qui n’offre pas de protection n’est pas rentable. Pour renouveler le vaccin spécifique, il a fallu interrompre le traitement prophylactique de plusieurs portées, afin de disposer des bactéries pathogènes nécessaires à l’élaboration du vaccin spécifique. Les recommandations concrètes font effet

4

Le renouvellement du vaccin a eu un effet réjouissant. Le traitement prophylactique des porcelets sous la mère a pu être abandonné sans problème, comme cinq ans auparavant.

3 2 1 0

Exemple pratique

Trimestre 3 / 18

Trimestre 4 / 18

Trimestre 1 / 19

Trimestre 2 / 19

Ø mon exploitation Source : SuisSano

L’analyse des pertes de porcelets démontre que l’abandon de la prophylaxie antibiotique à partir du 1er trimestre 2019 (T1 / 19) n’a pas eu de conséquences négatives.

s’affichent sur quatre trimestres, pour savoir l’impact de la saisonnalité et pour vérifier si la consommation d’antibiotiques diminue. Les résultats moyens de toutes les exploitations SuisSano sont présentés à titre de valeur de comparaison. Médicamentation ciblée Lorsqu’une diminution massive de la consommation d’antibiotiques se

solde par une forte détérioration des performances, force est de constater que l’objectif n’est pas atteint. Pour éviter que cela soit le cas, les performances animales font partie intégrante de l’analyse d’exploitation réa­ l isée dans le cadre des programmes de santé. Lors la préparation des visites des vétérinaires du SSP, qui ont lieu au moins une fois par an, les traitements sont égale-

Seules certaines portées de remontes ont été affectées, malgré la vaccination, par des problèmes de diarrhée précoce impliquant des traitements antibiotiques. Le graphique de l’ITA (graphique 1) des porcelets sous la mère fait apparaître de manière très claire les conséquences positives du renouvellement des vaccins. La consommation d’antibiotiques n’a pas été réduite à néant, ce qui n’est d’ailleurs pas non plus le but. Les animaux malades doivent être traités de manière ciblée. Contrairement à ce que craignait le chef d’exploitation, le nombre de porcelets sevrés par truie et par année n’a pas été influencé négativement par l’abandon du traitement prophylactique.

ment analysés de façon plus approfondie. Les producteurs sont alors rendus attentifs à des erreurs de dosage ou à des choix erronés de matières actives. On aide ainsi l’exploitation concernée à utiliser correctement les médicaments. n

Auteure Dr méd. vét. Corinne Giese, vétérinaire SUISAG, SSP Sempach-West, 6204 Sempach

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Vie quotidienne

Plantes sauvages

Marine Reynard

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RedĂŠcouvrir la cueillette des plantes comestibles REVUE UFA  11|2019


Vie quotidienne Avant la cueillette

Pendant la cueillette

Après la cueillette

Prendre un livre pour l’identification

Choisir des végétaux en bonne santé et exempts d’insectes

Rincer à l’eau claire

Identifier avec certitude le végétal Connaître les plantes protégées Choisir les plantes qui intéressent Connaître les restrictions cantonales Prévoir la récolte dans un lieu sauvage

Cueillir dans un sac en tissu ou un panier en osier

Conserver au frais dans un sachet plastique

Laisser au moins 1⁄3 du peuplement en place Ne pas récolter un individu isolé Ne pas déraciner les plantes Ne pas abîmer les jeunes plantes Ramasser seulement la quantité nécessaire Laisser des graines pour les oiseaux en automne / hiver

B

Le cynorhodon est aussi appelé gratte-cul en raison de ses poils irritants pour la peau et les muqueuses. Pour cette raison, il ne faut manger que la pulpe du fruit. Photo : Vitus Maria Huber / pixelio.de

Se nourrir et se soigner avec des plantes sauvages, est-ce encore possible aujourd’hui ? Oui, à condition de bien connaître ces plantes qui se trouvent à portée de main et de respecter quelques règles essentielles en vue d’une cueillette fructueuse et respectueuse de la nature.

ien connues des aînés, les plantes sauvages sont une ressource alimentaire et médicale présente en abondance et à portée de main. « Il suffit d’observer la nature et d’apprendre à la connaître pour en découvrir ses trésors et redécouvrir le lien qui nous unit à elle. La cueillette dans la nature est une nourriture corporelle et spirituelle. Elle rencontre un intérêt croissant auprès de la population », affirme François Couplan, ethnobotaniste spécialiste des plantes sauvages. Le scientifique, qui est aussi homme de radio, a bien voulu indiquer à la Revue UFA comment, où et quand bien pratiquer la cueillette. Ceci en se basant sur un principe élémentaire : ces richesses naturelles exigent discernement et délicatesse, sans quoi elles risquent de ne pas se renouveler correctement, voire de s’épuiser. Voici donc les règles de base d’une cueillette respectueuse et sans risques, ni pour la nature, ni pour les cueilleurs.

Quelles plantes sont intéressantes ? « La première étape consiste à déterminer quelles sont les plantes qui nous intéressent », explique François Couplan, « on ne ramassera que les plantes que l’on a identifiées avec certitude. » En Suisse, il existe un large éventail de cours sur les plantes sauvages. Il est aussi possible d’en apprendre davantage à ce sujet en consultant des livres et même recommandé d’en prendre un avec soi

lors de la cueillette. Il faut aussi savoir qu’il existe des plantes protégées que l’on ne peut pas cueillir et des plantes semi-protégées que l’on ne peut pas déraciner. Les annexes 2 et 4 de l’ordonnance sur la protection de la nature (OPN), consultables sur le site de la Confédération, mentionnent les listes des espèces végétales à protéger aux niveaux fédéral et cantonal. Il existe également des ordonnances cantonales, spécifiques à chaque région, qui fournissent des informations sur les quantités autorisées à la cueillette. Attention aux faux amis ! Il existe des cas avérés de personnes qui se sont intoxiquées en se trompant au moment de la cueillette. Il est donc important de bien se renseigner sur les plantes que l’on cueille. L’épinard sauvage est par exemple parfois confondu avec l’arum tacheté (Arum maculatum), très toxique ! Comment se prémunir de telles erreurs ? Malheureusement, à l’heure actuelle, il n’existe pas d’organisme officiel contrôlant les plantes des cueilleurs, comme c’est le cas pour les champignons. Pour éviter des incidents malheureux, il convient par conséquent d’être très attentif. Les plantes sauvages sont très concentrées en principes actifs, raison pour laquelle elles doivent être consommées avec modération. Ingérées en quantités trop importantes pour notre organisme, elles peuvent provoquer des troubles digestifs, légers mais incommodants.

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Vie quotidienne

Quelques idées de plantes à cueillir pour l’automne et l’hiver Le plantain (Plantago major, grand plantain et Plantago lanceolata, plantain lancéolé) peut se cueillir toute l’année. Les jeunes feuilles peuvent être consommées crues, dans des salades, tandis que les plus âgées sont très bonnes cuites. Pour réduire leur amertume, il peut être nécessaire de les blanchir avant de les apprêter. Le sirop de plantain lancéolé s’utilise comme sirop pour la toux pour favoriser l’expectoration. La bardane (Arctium lappa) se reconnaît à ses fruits qui s’accrochent aux vêtements ! Dans la bardane, tout est comestible. En hiver, il faut cueillir sa racine épaisse à chair blanche. Sa saveur aromatique et sucrée rappelle celle de l’artichaut. Elle est à récolter sur les plantes âgées d’une année, lorsqu’elle est bien charnue, tendre et gorgée de nutriments, entre l’automne et le printemps suivant. Une fois nettoyée et grattée, elle peut se consommer crue, râpée ou coupée en rondelles, ou cuite. Le fruit de l’églantier sauvage (Rosa canina), le cynorhodon, est 200 fois plus riche en vitamine C que l’orange et est un excellent allié pour l’hiver. On le cueille également après les premiers gels lorsque le fruit est plus tendre. On en fait généralement de la confiture. Il est nécessaire de tamiser la préparation pour éliminer les graines munies de poils irritants.

Pour une récolte réussie, il faut choisir des plantes de qualité. « On préférera celles qui poussent dans des lieux sauvages à celles qui croissent aux abords des routes, souvent polluées par des hydrocarbures », explique François Couplan. « De même, on évitera les bords de chemins où les chiens ont l’habitude de faire leurs besoins. Il faut aussi veiller à ne recueillir que des végétaux en bonne santé et exempts d’insectes. Pour s’en assurer, il suffit de regarder sous les feuilles, car c’est souvent là qu’ils se cachent. Avant toute consommation, il est important de bien les rin-

cer à l’eau claire », poursuit François Couplan. Comment cueillir ? Lors de la cueillette des plantes sauvages, comme pour les champignons, il faut penser à préserver leur habitat ainsi que le végétal lui-même, pour garantir une repousse l’année suivante. Dans le Jura, la limite légale est par exemple fixée à une poignée et il est interdit d’utiliser des outils pour récolter les plantes. François Couplan juge cette limitation trop restrictive et cite le cas de l’ortie : « Sa cueillette, même en quanti-

tés assez importantes, ne mettra pas sa repousse en danger. » Pour les autres espèces, il conseille toujours d’éviter de récolter la totalité des plantes d’une même espèce à un endroit donné et de laisser en place au moins un tiers du peuplement. De même, il vaut mieux s’abstenir de récolter une plante isolée. Il convient de ne pas déraciner les plantes, sauf si on les prélève justement pour leur racine. Pour la récolte de jeunes pousses ou de feuilles, il s’agit de tirer délicatement, en tenant la plante entre le pouce et l’index, l’objectif étant de ne pas l’abîmer. Il est important de ramasser seulement les quantités nécessaires dans l’immédiat, car les plantes ne se conservent pas longtemps. Une fois lavées et rangées dans des sachets en plastique, la conservation se fait au réfrigérateur. Il est préférable de ne pas utiliser de sacs en plastique pour la récolte, ces derniers augmentant la transpiration des plantes et favorisant leur ramollissement. Il est préférable d’opter pour un sac en tissu ou un panier en osier. En automne, il est utile de laisser quelques graines et petits fruits secs sur les arbres : ils serviront de nourriture principale pour de nombreux animaux pendant l’hiver. Il serait n dommage de les en priver.

Le plantain majeur se trouve sur des sols compactés et riches ; le plantain lancéolé, sur des sols pauvres. Photo : Marine Reynard

Auteure Marine Reynard, stagiaire Trainee fenaco, 1510 Moudon

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Vie quotidienne

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Vie quotidienne

Recettes

Chamois de Safien

Viande de chamois Il faut donner aux idées la chance de devenir réalité. Et au Gasslihof les idées, entre autres culinaires, abondent. Les côtelettes de chamois provenant de la région de Safien sont un vrai régal pour les papilles.

Côtelettes de chamois de Safien et beurre de bolets Pour 4 personnes 8 côtelettes de chamois d'environ 80 g 200 g de beurre 3 jaunes d’œufs 80 g de panure faite maison avec du pain blanc 150 g de bolets, coupés en morceaux sel et poivre 30 g de persil, haché thym

Assaisonner de sel et de poivre, mettre au frais. Faire revenir les côtelettes dans du beurre avec une brindille de thym et les mettre dans le plat à gratin chaud. Etaler le beurre de bolets froid sur la viande et cuire 10 à 15 minutes au four. Servir avec des spätzlis ou des pommes de terre sautées et des légumes de saison.

Chauffer le four et le plat à gratin graissé à 180° C. Battre le beurre en mousse et ajouter les jaunes d’œufs, la panure et les bolets.

Conseil : La viande de chamois n’est pas toujours disponible. A titre d’alternative, ce menu peut également être préparé avec des côtelettes d’agneau.

La croûte de beurre aux bolets se marie parfaitement avec la viande. Photo : Ursina Waldburger

La recette d'Ursina Waldburger : « Les événements se sont enchaînés. »

C’est loin de la civilisation, au cœur du parc naturel de Beverin, que naquirent les plans de la famille Waldburger. De

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nouveaux projets y sont sans cesse développés. L'un d’eux est le bistrot du Gasslihof. Les réactions positives et le souhait des visiteurs de pouvoir y passer la nuit ont donné naissance au projet suivant : à l'avenir, une douzaine de lits garantiront une expérience inoubliable aux visiteurs. Pour Ursina Waldburger, il est important de proposer des produits issus de la ferme ou de la région. Voilà pourquoi elle aime servir à ses hôtes une côtelette de chamois de Safien chassé par son

mari. Outre la vente directe à la ferme, le Gasslihof loue également des luges et des skis de fond. En été, la famille aide à organiser la « Pop-up-Bühne ». « Et une chose a mené à une autre », raconte Ursina Waldburger en souriant. « Mais malgré tous ces beaux projets, il est primordial de ne pas négliger la famille et ses besoins. » Ursina Waldburger se réjouit déjà d’effectuer de longues sorties à ski dans la nature sauvage de la vallée de Safien. Plus d’informations sur : www.gasslihof.ch

Union suisse des paysannes et des femmes rurales Un réseau de femmes d’avenir www.paysannes.ch Vous aimeriez vous aussi présenter vos recettes préférées dans la Revue UFA ? Alors prenez contact avec Anne-Marie Trümpi, au 058 433 65 22, anne-marie.truempi@ ufarevue.ch.

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Côté jardin

Vie quotidienne

Sol

La base de toute croissance des plantes Les sols diffèrent selon les régions. La structure du sol détermine les groupes de plantes qui peuvent s’y implanter. Il est important de connaître le sol et d’adopter des mesures pour l’entretenir, afin de garantir une bonne croissance des plantes.

L

a structure du sol est facile à analyser à l’aide du test à la bêche. On peut alors notamment déterminer s’il s’agit d’un sol lourd ou léger. Selon les résultats, il faut opter pour les mesures de gestion du sol appropriées. Assouplir les sols lourds Les sols lourds ne sont pas assez aérés, ce qui entraîne des problèmes de battance, une mauvaise circulation de l’air et une activité modérée du sol (manque de substance organique). Un décompactage en automne /  h iver permet d’améliorer la structure du sol. En plus de cela, il est aussi possible d’incorporer du sable ou du gravier dans le sol pour

Conseils pour l’entretien des sols Paillis  Le sol peut être protégé de l’ensoleillement direct, du lessivage des nutriments et d’un enherbement intensif à l’aide d’une couche de matériaux organiques (p. ex. gazon tondu, feuilles mortes, compost, déchets d’épluchure, etc.). Cela stimule aussi l’activité du sol et l’équilibre nutritif. Les déchets d’épluchure et le gazon tondu doivent être répandus à l’état sec pour éviter d’attirer les limaces. Engrais verts  Les engrais verts annuels tels la phacélie, le sarrasin et la moutarde jaune (à ne pas utiliser avec des choux) peuvent améliorer la structure du sol, empêcher le lessivage des nutriments sur les surfaces qui ne sont pas cultivées et approvisionner le sol en matériaux organiques. Les engrais verts annuels se sèment d’avril à septembre.

l’aérer. Par rapport au sable, le gravier a l’avantage de moins s’enfoncer dans le sol. Le décompactage permet d’apporter du compost frais dans le sol, ce qui augmente la substance organique. Les sols lourds ne conviennent pas à de nombreux groupes de plantes, notamment les baies et les légumes-racines.

Matériaux organiques pour sols légers Les sols légers, très minéraux, se travaillent bien, chauffent rapidement au printemps, mais se refroidissent à nouveau rapidement par la suite. Le manque de substance organique, qui se traduit par une activité insuffisante du sol et une mauvaise capacité à stocker l’humidité, est le gros inconvénient de ce type de sols. Les mesures d’amélioration du sol consistent à ajouter des matériaux organiques dans ces sols. L’humus, le compost ou le fumier sont par exemple des matériaux organiques qui conviennent très bien. Les sols légers conviennent généralement aux plantes peuplant les jardins rocailleux et aux herbes aromatiques, c’est-à-dire aux plantes qui supportent la sécheresse et sont peu exigeantes. Un sol de jardin humifère devrait être constamment ameubli et approvisionné de manière ciblée en matériaux organiques. La forêt, un modèle Dans la nature, les sols de forêt sont une vitrine qui nous montre à quoi ressemble un entretien optimal des sols. Les arbres et les arbustes

confèrent une bonne structure au sol : la couche herbacée protège le sol de la sécheresse, alors que les feuilles et branches qui en tombent pourrissent et sont ainsi à nouveau à disposition du sol sous forme de nu-

Martin Kündig

La forêt donne l’exemple : un sol constamment recouvert est le signe d’une structure saine. Photo : Martin Kündig

triment après la phase de décomposition. Il ne manque alors plus qu’une chose à un tel sol pour qu’il se développe bien : de l’eau. Or celle-ci a manqué dans les forêts ces derniers temps. Pour « reproduire » dans la pratique le schéma du sol constamment couvert en forêt, il vaut donc la peine de travailler principalement avec des plantes pluriannuelles au jardin et des variétés de légumes hivernants au potager. n

Auteur Martin Kündig, maître jardinier / formateur, économie familiale, Wallierhof, 4533 Riedholz

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Fait maison, naturellement

Vie quotidienne

Pia Amstutz-Grädel

Pommes de terre aux herbes Photo : Pia Amstutz-Grädel

pour 4 portions

800 g de pommes de terre cuites 30 g de beurre ½ cc de sel un peu de poivre et de paprika ½ cc de thym, de basilic, d’origan et de livèche 1 cs de persil haché ½ pot de demi-crème acidulée 1 cc de moutarde de Dijon

Peler et couper les pommes de terre en deux. Chauffer le beurre, ajouter les épices et les herbes hachées, étuver brièvement. Incorporer la crème acidulée et délicatement enrober les pommes de terre du mélange aux herbes. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez ! Mémento agricole et agenda 2020 La Revue UFA offre par tirage au sort cinq exemplaires du « Mémento agricole et agenda 2020 ». Outil de référence adapté à la pratique quotidienne, le mémento agricole est une des clés indispensables à la bonne gestion d’une exploitation agricole. Largement diffusé dans les exploitations agricoles romandes, il est également utilisé comme outil de calcul dans les écoles d’agriculture. Envoyez un SMS avec la mention KFL memento, votre nom et adresse, au n° 880 (1 fr.). Le délai de participation est fixé au 30 novembre 2019. Les conditions de participation se trouvent sur www.revueufa.ch. Le mémento et l’agenda sont également disponibles auprès de la Revue UFA et sur www.revueufa.ch au tarif spécial lecteurs.

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Plateforme pour les personnes ayant besoin d’aide L’Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF) a lancé il y a deux ans la plateforme « Relais d’aide et de soutien », qui propose aux femmes et aux hommes du milieu rural ayant besoin d’aide des adresses de professionnels dans toute la Suisse, de manière simple et rapide. Avec cette offre, l’USPF souhaite encourager les personnes concernées à affronter à temps leurs problèmes et à chercher des solutions grâce à un soutien extérieur, explique l’association dans un communiqué de presse. Pour relever les grands défis d’au-

jourd’hui, il faut être bien informé, avoir un objctif clair et une grande motivation. La plateforme a été beaucoup utilisée ces deux dernières années, comme le confirme le grand nombre de clics sur le site Internet. De plus, la liaison téléphonique a été utilisée régulièrement. Les demandes montrent que le soutien de personnes spécialisées est particulièrement demandé lors de problèmes générationnels ou de couple, de divorces, de successions et de remises d’exploitation, ainsi qu’en cas d’épuisement et de surcharge de travail. vs

Agriculture locale

Marché des produits du terroir Les consommateurs ont plébiscité les produits régionaux lors de la 8e édition du Marché & Concours suisse des produits du terroir. Les producteurs ont reçu leurs médailles et diplômes le 27 septembre 2019 lors de la cérémonie officielle. Cinq produits – un par catégorie (notamment « Produits laitiers », « Produits boulangers & pâtissiers », « Produits carnés », « Produits à base de fruits, légumes, miels et divers »), ont été honorés en plus par le « Prix d’excellence » et cinq producteurs par le prix du « Meilleur producteur ». Les noms des médaillés peuvent

Et si les villes consommaient des aliments issus de l’agriculture locale ? L’Institut de recherche de Potsdam sur les impacts du changement climatique (PIK) a tenté de répondre à cette question en analysant le potentiel de la production locale. D’après un bilan de l’étude, l’agriculture régionale ne pourrait certes pas produire l’ensemble des aliments d’une agriculture mondialisée, mais pourrait couvrir les besoins nutritionnels dans de nombreuses régions du monde. Les chercheurs ont toutefois conclu que la situation diffère beaucoup d’un lieu à l’autre et que le changement climatique, la croissance démographique urbaine et les changements du style de vie pourraient bientôt mettre fin à l’idée d’une production locale à titre d’option viable. LID

être consultés sur www.concours-­ terroir.ch. Parmi les 347 produits médaillés, on compte 37 AOP, 14 IGP et 22 produits bio. Marché & Concours suisse des produits du terroir REVUE UFA  11|2019


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REVUE UFA  11|2019


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Vie quotidienne

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Remise d’exploitation

Procédé de culture

Pommes de terre

Période de mise bas

L’équipe en cuisine

Agriexpert, le service de conseil de l’Union suisse des paysans, explique ce à quoi il faut être attentif pour que tout se passe bien lors de la remise d’exploitation.

Lors d’une démonstration en champ, l’association Swissno-till a présenté plusieurs machines favorisant un mode d’exploitation qui préserve les sols.

Un essai sur les pommes de terre a été réalisé en 2019 dans le Seeland bernois. La Revue UFA présente les résultats obtenus dans divers domaines comme l’irrigation et la fumure.

Dans le cahier spécial, vous en apprendrez davantage sur les complications liées à la mise bas et sur les maladies des truies, leur affouragement et les boxes de mise bas.

L’équipe de la Revue UFA a concocté un menu de Noël comptant plusieurs plats basés sur ses recettes préférées. Laissez-vous surprendre par les propositions de la rédaction.

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 3, 5, 7 - 8, 10 et 12 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact  : ISSN 1420 - 5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs Laveba et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

120 78

Adresse édition / rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli ( rö ), directeur de publication ; Jean-Pierre Burri ( jpb ) ; Christine Caron-Wickli (cw), Cyril de Poret ( cdp ), resp. édition française ; Dr Verena Säle ( vs ) ; Eva Studinger ( es ) ; Anne-Marie Trümpi ( at ) Graphique / Layout Stephan Rüegg, Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Aline Pulfer

Edition / Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli ( directeur de publication ), Fabienne Elmer Ramona Siegfried Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

Petites annonces www.revueufa.ch / petites-annonces Hotline : 058 433 65 45 ( ma-ve 9h30 - 11h30 ) Prix de vente Gratuit pour les membres des coopératives agricoles. Tirage Nombre d’exemplaires

72 998

Abonnements membres 71 054 en allemand 59 169 en français 11 885 ( contrôlé REMP / FRP en 2018 )

Publication2019 CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

Nombre de lecteurs de langue allemande de langue française ( MACH-Basic 2019 -2 )

213 000 176 000 37 000

Impression Print Media Corporation, CH-8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise

à un accord ex­près de Publication 2019 la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

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