Revue UFA 12-19

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Périodique spécialisé du groupe fenaco-LANDI | www.revueufa.ch

Engraissement des agneaux Quels sont les débouchés pour les agneaux d’engraissement et comment gérer le cheptel et l’affouragement ?

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Edition 12 | 2019

Comment établir un businessplan ?

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Récupérer l’eau de pluie et l’utiliser

Page 22

Nouveautés concernant les pommes de terre Page 27


Des bulles de fête. 89 Punkte

falstaff Sparkling Trophy 2018

Vous trouverez VOLGAZ dans les magasins Volg, les magasins LANDI, auprès du commerce spécialisé et sous www.divino.ch


Sommaire

Editorial Chère lectrice, Cher lecteur,

Remise d’exploitation La transmission de l’exploitation doit être abordée assez tôt. Ce processus peut durer plus de dix ans.

11 fenaco actuel Fourrages et produits de litières : les marchés évoluent 4 Investissements de fenaco en 2019 6

Gestion

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Semoirs pour semis directs 700 agricultrices et agriculteurs ont assisté à la journée Swiss no-till et aux présentations de machines organisées.

Le businessplan, une carte de visite de l’exploitation 8 Planifier à temps la transmission de l’exploitation 11 Médias sociaux : atteindre son groupe cible en ligne 14

Technique agricole Swiss no-till : journée et présentation de machines 17 Concours 21 Récupérer l’eau de pluie et la valoriser 22 Tronçonneuse : des machines professionnelles 24

Production végétale

Transports d’animaux Sous quelles conditions un animal est-il apte au transport ? Comment procéder en cas de doute ?

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Informationen für die Mitglieder der fenaco-LANDI Gruppe | Dezember 2019

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Mastschweine – stetiger Ausbau Manuel Waber führt einen Mastschweine-Betrieb mit 623 Mastplätzen. Sämtliche Arbeiten tätigt er selber.

Essais sur les pommes de terre dans la région du Seeland Baies de mai : une ancienne culture redécouverte Fumure des asperges Bons résultats pour le maïs malgré des débuts difficiles Sarasin : une culture présentant de nombreux avantages

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Production animale Agneaux : de nouvelles formes d’engraissement s’imposent Aide du vétérinaire : les vers chez les volailles en plein air UFA Actuel : planification soignée de la ration Evaluer correctement l’aptitude au transport des animaux Coûts de la ration : pour réussir, il faut savoir calculer Moins d’antibiotiques grâce aux veaux santé Focus : Période entourant la mise bas   Mise bas : que faire en cas de problème ?   SDPP : quand la truie ne produit pas assez de lait   Alimentation:  respecter les besoins alimentaires des truies   Boxes de mise bas : un nid douillet pour tous

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L’hiver est à nos portes et avec lui, pour de nombreuses personnes, une pause bienvenue. Le contexte agricole évolue sans cesse. Pour procéder à des investissements ciblés, il est certes devenu de plus en plus difficile mais toujours plus essentiel de planifier. Dans les deux articles concernant la remise d’exploitation et le businessplan que vous pouvez consulter dans la rubrique Gestion de la présente édition, nous vous présentons deux thèmes impliquant de nombreuses discussions, calculs et autres planifications, qu’il s’agit ensuite de mettre en œuvre. Ces thèmes ont plusieurs points communs : l’un d’entre eux est le facteur temps. Les experts recommandent de commencer à planifier la remise d’exploitation dix ans à l’avance, pour que toutes les parties puissent s’adapter. Ceux qui ont déjà établi un businessplan savent à quel point il est fastidieux d’élaborer un fil conducteur entrepreneurial pour les trois à cinq ans à venir. Quels sont les défis auxquels je vais être confronté ? Quels sont les objectifs que je souhaite atteindre ? Ces questions revêtent une importance centrale pour le businessplan. Les mois d’hiver un peu plus calmes sont l’occasion d’aborder ces questions. Je vous souhaite une bonne planification.

Christine Caron-Wickli Rédactrice Revue UFA

Geschenkkorb: Vom Einzelprodukt auf den Päcklitisch

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Eine LANDI für die Bündner Hauptstadt Marsch durch den Schnee

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Dans le LANDI Contact joint à la Revue UFA, vous découvrirez comment Manuel Waber gère seul son domaine porcin et le périple des paniers cadeaux David avant d’arriver sous le sapin de Noël.

Photo de la page de couverture : UFA SA

Vie quotidienne La réduction de la Revue UFA aux fourneaux Voyage des lecteurs dans les pays baltes Quartiers d’hiver pour les animaux sauvages Offre lecteurs : calendrier du CAS 2020 Tirage au sort Secteurs Petites annonces Prochaine édition / Impressum

64 68 69 70 75 54 76 79

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fenaco actuel

Fourrage grossier et produits de litière

Les marchés au fil du temps Depuis la libéralisation partielle des marchés agricoles, il y a 20 ans, l’agriculture suisse se bat sur le marché. Cette ouverture partielle a aussi eu des conséquences pour les segments de marché des fourrages grossiers et des produits de litière. Le groupe fenaco-LANDI a compris les enjeux et les opportunités liés à ces produits, regroupé les forces et structuré la production et le commerce en fonction de cette nouvelle donne.

fenaco soutient la culture de plantes fourragères en Suisse. Photo : Revue UFA

Jürg Burren

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’entrée en vigueur de la nouvelle loi fédérale sur l’agriculture, le 1er janvier 1999, a marqué le début d’une nouvelle ère pour la politique agricole suisse. Cette loi avait pour but de renforcer l’activité entrepreneuriale et la compétitivité des exploitations agricoles. L’idée était que l’agriculture axe volontairement sa production sur les besoins du marché et conserve parallèlement ses parts de marché en commercialisant ses produits en Suisse et à l’étranger. Depuis, la politique agricole a profondément changé, conduisant progressivement

à une libéralisation, une spécialisation et une diversification de l’agriculture en Suisse. Le fait de conditionner les paiements directs aux prestations écologiques requises ( PER ) et l’ancrage de la biodiversité et des systèmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux ( SST ) dans la pratique ont passablement modifié et influencé le marché des fourrages grossiers et des produits de litière au cours des 20 dernières années. L’extension des surfaces de compensation écologique et le lancement du programme de production de lait et de viande basée sur les herbages ( PLVH ) ont considérablement augmenté les importations de compléments fourragers de haute qualité, notamment la luzerne, pour l’alimentation des vaches laitières. C’est la raison pour laquelle fenaco soutient des travaux de recherche dans le domaine de la culture des plantes fourragères en Suisse en collaborant avec Bruno Studer, professeur de sélection végétale à l’EPFZ. Objectif : promouvoir ces cultures en Suisse et être moins dépendant des importations. Regroupement des forces et nouveau domaine d’activité La libéralisation partielle de l’agriculture a eu des effets sur les divers marchés de fenaco société coopérative.

Pour bien positionner la production indigène et préserver sa compétitivité, les atouts des segments de marché ont été regroupés. Il a fallu en l’occurrence adapter le commerce traditionnel du foin, de la paille, des ensilages et des produits séchés indigènes aux nouvelles conditions cadres évoquées plus haut et transformer les divers secteurs d’activité en une gamme de produits et de services attrayants. D’où la création, en 2000, du nouveau secteur d’activité Fourrages grossiers et produits de litière. L’objectif premier était et reste de garantir, en collaboration avec les ­L ANDI, la sécurité de la production et de l’approvisionnement pour nos clients suisses, tout en étant un interlocuteur majeur pour nos partenaires commerciaux, en Suisse et à l’étranger. En conséquence, pour ce qui est de la production et de la commercialisation, les ressources ont été regroupées à l’échelle de la Suisse et adaptées aux nouveaux besoins. Le but était de renforcer durablement la chaîne de valeur en Suisse. La sécurité de l’approvisionnement au premier plan Entre-temps, les événements météorologiques extrêmes, comme la sécheresse de 2003, ont considérablement modifié la production et le commerce du fourrage grossier et des produits REVUE UFA  12|2019


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En un mot

Poser les jalons pour l’avenir

Production d’herbe séchée Dans l’installation de séchage de LANDI Landshut, à Bätterkinden, ou dans d’autres séchoirs régionaux, des agriculteurs innovants font produire de l’herbe séchée indigène comme alternative à la luzerne importée. Un mélange de trèfle ou luzerne-trèfle-graminés de qualité, jeune, riche et propre permet d’obtenir, grâce au séchage artificiel, un fourrage optimal affichant une teneur en protéine élevée. Le fourrage produit peut être stocké et affouragé sous la forme de balles structurées ( hachées ) ou de granulés.

La nouvelle loi entrée en vigueur le 1er janvier 1999  a eu des conséquences très importantes pour l’agriculture suisse : les garanties de prix et de prise en charge étatiques ont été abrogées et les paiements directs ont été liés à des prestations écologiques. La politique agricole introduite en 2002 ( PA 2002 ) a contraint notre branche à se réorienter. Chez fenaco, nous avons dû surmonter certains défis. L’exemple de l’unité d’activité stratégique céréales, oléagineux, matières premières le montre : nous faisons notre travail.

Infos : www.landilandshut.ch / trocknungsanlage | www.trockenfutter.ch

pour litière en Suisse. Les achats complémentaires de produits transformés industriellement, comme la paille hachée ou la luzerne, ont fait augmenter les importations en provenance des pays voisins, comme ce fut dernièrement le cas lors de la sécheresse 2018. Par ailleurs, la transformation progressive des exploitations agricoles – abandon de l’exploitation mixte traditionnelle au profit de la spécialisation dans les grandes cultures, la production laitière et la production de viande – a conféré une nouvelle importance à la production de fourrages de base et à la sécurité de l’approvisionnement des éleveurs. De plus, l’extensification de l’exploitation des surfaces a entraîné la création de plusieurs classes de qualité, par exemple pour le foin indigène. Les modes de production se sont aussi modifiés sur les marchés du lait. De nombreuses fromageries ont fermé et les producteurs de lait se sont concentrés sur d’autres débouchés commerciaux. Les éleveurs ont modifié en conséquence l’alimentation du bétail, jetant leur dévolu sur l’ensilage et les fourrages complémentaires, au détriment des fourrages secs indigènes traditionnels. Compte tenu de l’absence d’infrastructures de stockage, il en est résulté une explosion du conditionnement de l’ensilage en balles et en boudins, des alternatives de stockage très appréciées. La demande en produits de litière a nettement augmenté suite à l’adoption de dispositions plus strictes concernant la garde du bétail, à la réduction des surfaces de céréales et aux fluctuations annuelles de la végétation.

Claire répartition des rôles Aujourd’hui, 20 ans après la libéralisation partielle des marchés agricoles, le groupe fenaco-LANDI exerce quotidiennement un rôle essentiel dans la sécurisation de la production et de l’approvisionnement en fourrage grossier et en produits de litière destinés à l’agriculture suisse productive. Grâce à l’innovation, aux services et à une répartition claire des tâches et des compétences aux niveaux régional et national, grâce aussi à son approche active et conceptuelle des marchés, le groupe fenaco-LANDI fournit une contribution essentielle au succès économique de ses membres. La logistique devient par ailleurs un problème croissant. Elle est transférée sur la route et est de plus en plus prise en charge par des entreprises de transport étrangères, ce qui influence les comportements en matière de commandes. Du fait de leur proximité avec la clientèle, les LANDI jouent un rôle déterminant dans ce domaine. Elles connaissent en effet les besoins logistiques des clients et peuvent y répondre dans une large mesure grâce à leurs infrastructures modernes ( centres Agro, p. ex. ). En complément, fenaco dispose de capacités de livraison très élevées ( directe ou via le dépôt ) avec un assortiment standard et ciblé, qui a la caractéristique d’être clairement défini. La numérisation va encore modifier les besoins des exploitations agricoles suisses dans un avenir proche. Il s’agit d’être très attentif à cet enjeu afin de préserver la proximité avec le client et le contact personnel direct qui en découle malgré l’irruption des nouvelles technologies. n

« Nous voulons renforcer la compé­ titivité des denrées indigènes. » Aujourd’hui, c’est la politique agricole 2022 ( PA 22+ ) qui figure à l’agenda politique. Les discussions qui ont lieu sont influencées en toile de fond par un débat de société intense sur le développement durable. D’autre part, certaines tendances comme la digitalisation et la globalisation amènent les marchés à évoluer parfois de façon radicale. Tout changement implique de poser des jalons pour maîtriser l’avenir. C’est pourquoi fenaco investit des montants conséquents en faveur de ses infrastructures agricoles ainsi que dans le développement de ses produits et de ses processus. Les nouvelles installations d’UFA et de Landor, notre participation à l’outil de gestion d’exploitation Barto ou nos innovations dans les techniques alternatives de protection des plantes en sont quelques exemples. Dans le cadre de cette stratégie, notre objectif est clair : nous souhaitons renforcer la compétitivité des denrées indigènes et contribuer ainsi de manière déterminante à armer l’agriculture suisse pour relever les défis à venir.

Auteur Jürg Burren, responsable secteur fourrages, litières et sels, fenaco GOF, 3001 Berne

Heinz Mollet Membre de la Direction Chef de la Division Agro

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fenaco actuel

Investissements en 2019

fenaco investit dans l’agriculture En 2019, fenaco a réalisé des investissements pour un total de plus de 150 millions de francs. Sur ce montant, plus de 50 millions ont été directement investis pour l’agriculture suisse productive et bénéficient ainsi directement aux agricultrices et aux agriculteurs suisses.

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Au Auhafen à Muttenz (BL), fenaco a construit en 2019 un nouvel entrepôt pour les engrais. Photo: Landor

outenir l’agriculture productive re suisse productive. « Conformément au mandat qui nous est confié, nous en Suisse dans son développement économique, tel est l’obinvestissons dans le domaine Agro jectif entrepreneurial dans l’efficience et la de fenaco. Un tour « Conformément durabilité de nos insd’horizon des princià notre mandat, tallations et procespaux projets atteste sus de production », que la société coopé- nous investissons affirme Heinz Mollet, rative agricole met dans le domaine chef de la Division tout en oeuvre pour Agro dans l’effica- Agro. Concrètement, dans le secteur Nutrique cet objectif se cité et la durabili- tion des plantes, concrétise. Les sommes investies té de nos sites de fenaco construit à en 2019 s’élèvent à production et de Birsfelden (BL) un dépôt pour le stockage plus 150 millions de nos processus. » en vrac, une installafrancs. Il s’agit d’un tion pour les big-bags montant important , Heinz Mollet, et un entrepôt de alors que les experts Chef de la Division Agro stockage pour un financiers évoquent en montant global de près de 14 millions général un ralentissement des investissements dans le secteur agricole. de francs. « Ces nouvelles installations nous permettront de stocker et de Des investissements importants transborder encore mieux les engrais chez Landor et UFA SA Landor », explique Heinz Mollet. Près de 50 millions de francs auront fenaco investit aussi dans le secteur été affectés directement à l’agricultudes aliments pour animaux, via UFA

SA. En 2019, une somme de 14 millions de francs a ainsi été débloquée en faveur de cette entreprise. Chiffré à 8 millions de francs, l’assainissement des silos d’Herzogenbuchsee (BE) représente à lui seul la majeure partie de ce montant. Les sommes investies sont par ailleurs consacrées à des technologies ultra-modernes pour la fabrication d’aliments, et ce dans toutes les régions et toutes les usines d’UFA SA. L’un des projets financés dans ce domaine est l’installation d’emballage d’aliments pour petits animaux, tels que les poules et les lapins, à l’usine de Biblis située à Herzogenbuchsee (BE). Soutien à la production céréalière fenaco consacre aussi près de 3 millions de francs aux deux centres collecteurs de Forel (VD) et de Chavornay (VD). A cela s’ajoute un projet de grande ampleur à Penthalaz (VD), où un investissement de l’ordre de 4,4 millions de francs est prévu pour les silos et les trémies de réception. « En assurant des capacités de stockage importantes au niveau régional, fenaco contribue de manière décisive à assurer la pérennité de la production céréalière dans notre pays », affirme le chef de la Division LANDI, Josef Sommer. Projets en faveur de l’arboriculture suisse Les 50 millions de francs évoqués plus haut incluent aussi des investissements dans les domaines de la transformation et de la commercialisation. Ces investissements bénéficient directement aux agricultrices et aux agriculteurs.

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Vue du chantier à l’usine de Biblis à Herzogenbuchsee (BE): c’est ici que fenaco construit une installation pour les aliments en petits emballages. Elle sera équipée de robots de palettisation. Photo: UFA SA

A Perroy (VD), fenaco construit un trie alimentaire, en expliquant le nouvel entrepôt pour le stockage des concept. A terme, le site devrait accueillir 50 000 visiteurs par an. fruits, devisé à 7,5 millions de francs. Pour que la bière puisse encore être « Les nouvelles installations recourent à des technologies dernier vendue dans des bouteilles en verre cri pour le stockage des pommes, des dans vingt ans, Ramseier Suisse SA poires et des fruits à noyau », exremplace les installations de mise en plique Markus Hämmerli, responbouteille de son site d’Hochdorf sable de fenaco Pro(LU). En parallèle, diduits du sol. Elles vers investissements « Lors de la entreront en service sont consacrés au remconstruction de placement d’installadès la récolte 2020. R a m s e i e r r é a l i s e magasins LANDI, tions de production. quant à elle un exnous veillons à cellent travail de utiliser le moins Accroissement des capacités chez Eico promotion en faveur des fruits suisses et de surfaces agri- Chez Eico, à Berne, mise à cet effet sur coles possible. » quelque 3 millions de francs ont été consendes instruments de Josef Sommer, tis pour la nouvelle marketing bien partiChef Division LANDI culiers. Sur le site de installation de teinte Sursee (LU), le predes œufs. Cette noumier coup de pelle marquant le dévelle infrastructure permet de teindre but des travaux de construction du 20 000 œufs à l’heure. Grâce à cette parcours de découverte Ramseier a installation, il est par ailleurs possible d’effectuer des teintes plus été donné en 2019. Ce projet reviendra à environ 4 millions de francs. « A compliquées, comme l’impression de l’avenir, les visiteurs pourront expésujets spécifiques. « Les œufs cuits et rimenter sur ce site la marque les œufs teints sont un produit Ramseier en mettant tous leurs sens convenience de plus en plus prisé », à contribution », affirme Christian estime Hannes Messer, directeur Consoni, chef de la Division Indusd’Eico.

Nouvelle centrale de distribution pour Volg 21 millions de francs ont été consacrés à l’agrandissement de la centrale de distribution d’Oberbipp (BE). Le nouvel entrepôt pour les boissons de Volg Konsumwaren AG se trouve aussi sur ce site. Il s’agissait surtout d’améliorer l’efficacité des processus et de réduire les trajets. « Ces dernières années, nous avons enregistré une forte croissance, en particulier en Suisse occidentale, et nous souhaitons poursuivre sur cette voie  », explique Philipp Zgraggen, responsable du Département Magasins Volg / Shops. Le site d’Oberbipp dispose désormais d’un emplacement de transbordement pour les produits secs, ce qui permet d’éviter de nombreux trajets en camion : auparavant, les produits secs destinés à la Suisse romande étaient en effet livrés à partir de Winterthour. « De plus, la grande attention que nous accordons au développement durable nous a conduits à poser une installation photovoltaïque dotée de plus de 4200 modules solaires sur le toit de la centrale de distribution  », précise Philipp Zgraggen. Nombreux remplacements et constructions de bâtiments LANDI En 2019, fenaco a débloqué 48 millions de francs pour la construction et le remplacement de bâtiments LANDI à Morat (FR), Coire (GR), Laufon (BL), Viège-Eyholz (VS) et Perroy (VD). « Concernant les magasins LANDI, notre stratégie de construction consiste à utiliser le moins de terres agricoles possible », explique Josef Sommer, chef de la Division LANDI. A Morat et à Viège-Eyholz, des parkings en toiture ont été préférés à des parkings extérieurs, qui auraient mobilisé une grande surface. A Coire et à Viège-Eyholz, fenaco construit de nouveaux magasins LANDI sur d’anciens sites industriels. A Laufon, l’ancien bâtiment a été détruit et reconstruit. A Saint-Maurice (VS), Delémont (JU) et Reichenbach (BE), les LANDI investissent en outre dans trois stations-services avec un Shop. n

Informations détaillées au printemps 2020 Les personnes souhaitant obtenir un aperçu plus détaillé des investissements de fenaco trouveront des informations supplémentaires dans le rapport d’activité 2019. Ce rapport sera publié au printemps 2020.

Auteure Christine Caron-Wickli, Revue UFA, 8401 Winterthour

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Gestion

Businessplan

Définir un cadre pour les années à venir

Photo : agrarfoto.com

Quand a-t-on besoin d’un businessplan ? Quelles sont les principales pierres d’achoppement lors de l’élaboration d’un businessplan ? Quelles sont les astuces ? Michael Scheidegger et Marco Helbling évoquent leur vaste expérience à ce sujet. Les businessplans ne sont pas encore très répandus dans l’agriculture. Photos : pixabay

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arco Helbling est né en 1991. Son objectif professionnel est clair : reprendre l’exploitation paternelle dans un avenir proche. Il a donc intitulé « Businessplan en vue d’optimiser l’exploitation agricole » le travail de projet qu’il a réalisé dans le cadre de sa formation de maître agriculteur à l’Informa Rütti, à Zollikofen (BE) ce printemps et qu’il a présenté lors de la conférence du Réseau – animaux

de rente, le réseau agronomique et vétérinaire Berne-Fribourg. Ce businessplan est l’un des deux piliers du module de formation « Gestion d’entreprise stratégique » et il est très apprécié par les personnes qui suivent la formation de maître agriculteur. Mais dans quelles circonstances une exploitation agricole a-t-elle besoin d’un busi­ n ess­ plan ? A quoi faut-il être particulièrement attentif lors de l’élaboration

d’un businessplan ? Michael Scheid­ egger, conseiller et enseignant à l’Inforama du canton de Berne, et Marco Helbling, maître agriculteur, sont devenus des experts en la matière. Se préoccuper des questions d’avenir Michael Scheidegger est conscient que les businessplans sont peu courants dans l’agriculture. En général, il est possible de s’en passer, que ce REVUE UFA  12|2019


Gestion soit lors de la reprise de l’exploitation ou d’un investissement. Les businessplans sont surtout indiqués lorsque l’agricultrice ou l’agriculteur s’avance en terrain inconnu, concrètement pour les projets où le chef d’exploitation ne peut pas s’appuyer sur des contrats de prise en charge garantis et sur des calculs modélisés. « Le businessplan est surtout une manière d’appréhender son avenir économique de manière détaillée », explique Michael Scheidegger. Selon lui, les questions centrales qui se posent à ce sujet sont les suivantes : qu’est ce que je compte produire et commercialiser et de quelle manière ? Qui sont mes clients ? Quels sont les défis ? Quels sont les risques ? Quelles sont les capacités dont je dispose déjà et celles que je dois encore acquérir ? Et qu’en est-il de l’aspect financier ? Optimiser le domaine dans sa globalité Production de lait d’industrie, élevage bovin, grandes cultures, production fourragère, arboriculture et surface agricole utile de 28 ha en zone de plaine. Dans l’exploitation laitière de la famille Helbling, à Epsach dans le Seeland bernois, le troupeau laitier se compose de 42 unités de gros bétail Holstein élevées en stabulation entravée. Marco Helbling a tout d’abord effectué une formation de mécanicien sur machines agricoles. Ayant complété sa formation par une maîtrise agricole, Marco Helbling a désormais tout en main pour reprendre le domaine agricole de ses parents. Créer une nouvelle branche d’exploitation ou optimiser celles qui sont déjà pratiquées ? « J’aurais bien aimé réaliser un businessplan pour une branche d’activité totalement nouvelle », affirme Marco Helbling en évoquant l’idée de cultiver des abricots en tunnel. « Nous sommes cependant très diversifiés et avec la production laitière, l’élevage et l’ar-

boriculture, nous pratiquons déjà des branches d’exploitation intensives », précise le jeune maître agriculteur. Dans un premier temps, Marco Helbling a donc analysé dans quelle mesure son exploitation pourrait être optimisée. « Cela fait d’ailleurs déjà longtemps que je réfléchis à cette question. » Le contenu et la présentation sont importants « La qualité d’un businessplan dépend des données utilisées pour le réaliser », affirme Michael Scheidegger. Cela commence par une analyse sérieuse de l’entreprise et de son environnement, en passant par une analyse commerciale, des calculs fiables ainsi que des plans de mesures et une planification pour réaliser le projet. Un businessplan devrait être convaincant du début à la fin, affirme Michael Scheidegger : « Par son contenu et sa présentation, il peut avoir une portée positive ou négative. » De plus, un businessplan doit aussi convaincre ceux qui ne sont pas partie prenante. Avant de le remettre, il est par conséquent judicieux qu’une tierce personne le lise et donne un avis critique. Selon Michael Scheidegger, un businessplan devrait avoir les caractéristiques suivantes : • Etre concis, bref et marquant, sans répétitions. • La forme et le langage doivent être adaptés au destinataire. • Convaincre, exprimer clairement les intentions de celui ou celle qui l’a rédigé, éviter à tout prix les contresens. • Etre réaliste et sincère. • Les réflexions concernant le marketing et le contexte de l’entreprise ainsi que l’analyse des (nouveaux) risques entrepreneuriaux sont des éléments-clés et ne doivent pas être négligés. • Les contenus ET la présentation doivent convaincre. Il faut donc veiller à la présentation, au style d’écriture et à l’orthographe. « Commencez à travailler assez tôt sur le businessplan. Il faut du temps,

énormément de temps, jusqu’à ce que tous les calculs soient corrects », telles sont les recommandations émises par Marco Helbling aux futurs maîtres agriculteurs et maîtres agricultrices. S’assurer un avantage compétitif Marco Helbling estime que l’élaboration de son businessplan a été un élément déterminant pour son avenir professionnel, la question centrale consistant à savoir comment faire évoluer l’exploitation parentale. En ce qui le concerne, Marco Helbling estime que la production laitière recèle un certain potentiel d’optimisation. Son objectif consiste à réduire la charge de travail et les coûts liés à cette branche de production. Dans son travail de projet, Marco Helbling a envisagé de rationaliser l’affouragement des vaches laitières et d’améliorer la qualité du fourrage de base. Concrètement, pour que l’ensilage d’herbe soit de meilleure qualité et qu’il y ait moins de pertes, Marco Helbling a proposé que l’ensilage soit haché et stocké dans les silos-tours existants. Un nouveau silo-tour sera installé pour le maïs ensilage. Afin de réduire la charge de travail sur l’exploitation, la mélangeuse actuelle sera remplacée par une mélangeuse stationnaire, la ration étant ensuite répartie à l’aide d’un char distributeur. Il s’ensuivra une forte diminution du travail manuel. Le fait de produire plusieurs composants sur l’exploitation permettra de réduire les coûts de concentré de 50 %. A la place du blé d’automne, la famille Helbling produira du blé fourrager, de l’orge, des pois protéagineux et du lupin. Les Helbling stockent leurs céréales à la ferme, une entreprise de la région se chargeant de préparer les aliments composés sur l’exploitation. « Nous souhaitions réduire les coûts de la ration », affirme Marco Helbling. L’optimisation est un combat La famille Helbling va mettre en œuvre la plupart des mesures men-

Businessplan pendant la formation agricole Dans le cadre du module « Gestion d’entreprise stratégique » réalisé pendant la maîtrise agricole, les étudiants apprennent à élaborer eux-mêmes une planification stratégique et un businessplan dans le cadre d’un travail de projet. L’objectif consiste à calculer des solutions d’avenir envisageables pour une exploitation. Sur www.agri-job.ch, l’Union suisse des paysans (USP) fournit un aperçu des formations supérieures au sein du champ professionnel de l’agriculture.

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Gestion

Adalus : réseau – animaux de rente Le réseau agronomique et vétérinaire Berne-Fribourg, appelé réseau – animaux de rente (jusqu’ici Adalus) a pour objectif de mettre les connaissances en réseau et de développer des partenariats. Il est basé sur une convention de collaboration entre les institutions suivantes : faculté Vetsuisse de l’Université de Berne, Agroscope, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL), Institut agricole de l’Etat de Fribourg à Grangeneuve (IAG), Inforama du canton de Berne. Le 7 novembre 2019, le réseau a organisé sa neuvième conférence à l’Inforama Rütti, à Zollikofen (BE). Des étudiants et des doctorants des institutions participantes ont présenté leurs travaux. www.adalus.ch

Structure, contenu et forme d’un businessplan 1. Résumé Au maximum 1 à 2 pages

5. Environnement (concernant l’évolution future de l’exploitation)

• Présentation du projet et des objectifs du businessplan

• Fournisseurs

• Chef d’exploitation ou chef de projet et exploitation (forces et faiblesses)

• Coopérations, organisations commerciales, organisations sectorielles

• Environnement, parties prenantes et marchés (opportunités et risques) • Chiffres-clés, résultats financiers importants • Pourquoi cette stratégie est adaptée à l’exploitation et à son contexte ? 2. Le projet

• Autres parties prenantes

• Situation par rapport aux axes routiers, activités annexes envisageables • Tendances internationales, politiques, économiques, écologiques • Evolution actuelle de la société, comportement des consommateurs

• Objectifs du chef d’exploitation / chef de projet

• Marchés, public cible, clients

3. Chef d’exploitation ou chef de projet • Valeurs et intérêts personnels • Formation et qualifications • Soutien interne et externe à disposition • Intégration de la famille • Etat actuel et exigences en matière de qualité de vie

• Facteurs de réussite

• Activités, branches d’exploitation, production (état actuel) • Partenaires • Chiffres-clés des dernières années • Principaux atouts et faiblesses

• Gestion du personnel : planification, type de recrutement, politique salariale, stratégies de remplacement en cas d’absence (du chef d’exploitation, des collaborateurs)

• Respect de la loi • Restrictions spécifiques 11. Risques

• Concurrence • Différenciation des produits et des prestations proposés par l’exploitation • Distribution, vente, politique de prix • Promotion des ventes, communication 7. Finances • Plan d’investissement et de financement • Calcul de planification et de résultats avec les principaux résultats et chiffresclés • Evaluation du financement, de la rentabilité et de la viabilité économique

4. Exploitation / entreprise • Evolution de l’exploitation jusqu’à aujourd’hui, forme juridique

• Organisation / gestion : – Bilan de travail – Gestion des pics de travail – Répartition des responsabilités entre les collaborateurs

10. Aspects légaux

• Présentation du projet

• Objectifs opérationnels

• Qualifications spécifiques nécessaires pour le projet

• Progrès technique et biologique 6. Marché et parties prenantes, marketing (appliqué au projet)

• Points forts stratégiques / vision

9. Organisation et main-d’œuvre

• Analyse des risques et stratégie en vue de réduire les risques • Stratégie de réduction des risques 12. Planification de la réalisation et controlling • Planification dans le temps et plan de mesures mentionnant les étapes du projet et les jalons importants • Controlling pour vérifier si les objectifs ont été atteints et les mesures à prendre si ce n’est pas le cas 13. Présentation, structure, forme

8. Réalisation technique

• Orthographe, langue / intelligibilité

• Conséquences du projet sur la planification technique de la production, types de production

• Structure et mise en page

• Installations disponibles, volumes de stockage, agents de production • Fournisseurs, conditions commerciales, qualité

• Traitement des documents • Soin et engagement • Force de conviction et originalité • Sources utilisées pour les chiffres

Source : USP, Commission AQ examens de CFC et de maîtrise, protocole d’évaluation, partie B « Businessplan », 2019 / cwch

Auteure Christine Caron-Wickli, Revue UFA, 8401 Winterthour

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tionnées dans le businessplan mais de manière échelonnée et en optant dans certains cas pour des solutions plus avantageuses que celles qui ont été proposées dans le travail de projet. Pour diminuer les coûts, l’ensilage d’herbe de cette année est par exemple déjà stocké à l’état haché dans un silo d’occasion. La famille Helbling pense acheter une nouvelle

installation pour distribuer la ration aux vaches laitières, pour réduire la charge de travail manuel actuelle. Les Helbling ne savent pas encore s’ils achèteront une nouvelle machine ou une machine d’occasion que Marco équipera ensuite en fonction de ses besoins. Les mesures adoptées pour optimiser l’exploitation sont un combat per-

manent, mais elles en ont vraiment valu la peine, estime Marco Helbling en repensant à son businessplan. Ses parents ont aussi beaucoup apprécié son businessplan et l’ont toujours soutenu dans cette perspective. « Mon père s’est surtout réjouit que mes propositions ne remettent pas tout en question », affirme le jeune n agriculteur en riant. REVUE UFA  12|2019


Gestion

Remise d’exploitation

Planifier la transmission de l’exploitation Chaque année, quelque 150 agricultrices et agriculteurs passent leurs examens de maîtrise agricole. Bon nombre d’entre eux le font dans le but de reprendre un domaine et de gérer l’entreprise familiale. La reprise d’un domaine agricole est un processus de longue haleine qui implique beaucoup d’organisation et de planification de la part de tous.

A

fin d’aborder à temps tous les sujets liés à la transmission de l’exploitation, il est judicieux de se pencher assez tôt sur cette question. Ce sujet devrait être évoqué et discuté dans le cadre familial. Des discussions familiales constructives ainsi que l’échange d’idées tout au long du processus de remise d’exploitation sont essentiels pour trouver des solutions adaptées.

Suivre une stratégie La remise d’exploitation est le tout dernier moment pour définir la stratégie future de l’exploitation. Des investissements ciblés impliquent en effet une stratégie claire. Lorsqu’un investissement doit être réalisé pendant ou juste après le processus de transmission de l’exploitation, il convient de vérifier si la reprise et les investissements envisagés dans le sillage de cette dernière peuvent être

10 ans • Planification stratégique • Planification de la prévoyance • Optimisation fiscale en vue de la retraite et de la remise d’exploitation

supportés d’un point de vue financier. S’il est impossible de différer un investissement urgent après la reprise, un accord doit être trouvé avec le reprenant. Cela permettra d’éviter des investissements erronés, le reprenant n’ayant pas toujours les mêmes priorités que ses parents. Selon la loi sur le droit foncier rural, le reprenant est soumis à une charge financière supplémentaire sur les investissements réalisés au cours des dix dernières années avant la reprise, ce qui le freinera dans la mise en œuvre de sa stratégie. Le cédant et le reprenant ont donc intérêt à discuter le plus tôt possible de la stratégie future de l’exploitation.

économies au sein de l’exploitation. A la place, ils pourraient aussi acheter un logement pour leur retraite. Ce choix dépendra de l’endroit où les deux parties veulent habiter après la reprise. Il est primordial d’anticiper les questions liées au logement après la retraite et à un projet de construction éventuel. Les questions de prévoyance et d’assurances doivent être analysées de près au moins dix ans avant la remise d’exploitation. Les centres de conseil, en particulier Agrisano Assurances SA, se tiennent à la disposition des agricultrices et des agriculteurs pour les conseiller et les aider à optimiser leurs solutions d’assurance et de prévoyance dans la perspective de leur retraite.

La question de l’habitation Dans la perspective de leur retraite, les parents doivent réfléchir s’ils souhaitent bloquer à long terme leurs

Définir les responsabilités Idéalement, les décisions stratégiques devraient avoir été adoptées et mises en œuvre cinq ans avant la

5 ans

Cornelia Grob

Remise d’exploitation 1 an

• Planifier la collaboration • Recourir à un conseiller avec le reprenant • Définir le prix d’achat • Informer la fiduciaire • Planification fiscale

• Etablir le financement • Vérifier la viabilité • Procéder aux estimations

• Question du logement

• Avertir les partenaires com.

• Réflexions en famille

• Optimiser les conséquences fiscales • Contrats matrimoniaux et successoraux • Fixer les rapports de travail

Comment planifier à temps les tâches à effectuer lors de la transmission d’une exploitation ? Source : USP Agriexpert

REVUE UFA  12|2019 11


Gestion

La reprise de l’exploitation est un sujet qu’il faut aborder et planifier assez tôt. Pour que ce processus se déroule correctement, il est important d’informer toutes les parties de manière transparente. Photo : agrarfoto.com

retraite. Il se peut que l’exploitation agricole permette de générer un revenu suffisant pour deux familles. Les parties peuvent alors envisager d’intégrer le futur reprenant à une communauté de générations ou de l’engager en tant que salarié tout en lui confiant progressivement des responsabilités supplémentaires, ce qui implique la conclusion d’un contrat de travail entre les deux parties. Dans ce cas, le reprenant engagé dans un premier temps comme salarié percevra un salaire qui dépendra de la taille de l’exploitation et de la situation financière de cette dernière. Un salaire fixe sera convenu. Lorsqu’ils partagent les responsabilités et les revenus liés à l’exploitation, le cédant et le futur reprenant optent souvent pour une commu-

Remise d’exploitation Un nouveau manuel sur la transmission d’exploitation au sein de la famille a été rédigé par Agridea et Agriexpert. Ce manuel est disponible sous forme électronique ou manuscrite auprès d’Agridea ou d’Agriexpert. Agriexpert épaule les familles pour toutes les questions de reprise d’exploitation. En cas de question, veuillez appeler le numéro de téléphone 056 462 52 61 ou envoyer un message à info@agriexpert.ch

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nauté intergénérationnelle à durée limitée. Une fois membre d’une communauté d’exploitation, le jeune reprenant mettra activement en œuvre les décisions prises en commun et disposera d’une participation aux résultats. La création d’une communauté intergénérationnelle implique de facturer à cette dernière l’utilisation des immeubles et de tenir une comptabilité spécifique, ce qui engendre une charge supplémentaire. Pour que cela en vaille la peine, une telle communauté d’exploitation devrait être créée pour un horizon de cinq ans au moins. Il faut aussi veiller à ce que la fiduciaire chargée de la comptabilité soit informée à temps de la transmission de l’exploitation. Ainsi, on s’assurera que les aspects liés à la prévoyance et à la fiscalité soient intégrés assez tôt dans la planification. L’année de la reprise Un an avant la transmission de l’exploitation, grâce aux discussions engagées entre les parties, la planification de la succession sera déjà bien avancée. Il s’agira alors d’évoquer les visions de chacun et de fixer définiti-

vement le prix d’achat de l’immeuble et de l’inventaire. Ce sera aussi l’occasion de régler, par contrat d’achat, la transmission de l’exploitation et tous les éléments qui en découlent, tels le financement et la question du logement. Les conventions matrimoniales et successorales peuvent également faire l’objet d’un contrat. Il est judicieux de contacter rapidement les services de conseil et de vulgarisation, qui seront d’une aide précieuse pour établir le contrat d’achat. Financement La reprise d’exploitation doit être supportable pour la génération du cédant et celle du reprenant. La question de la charge financière de la reprise doit par conséquent être abordée assez tôt avec le vulgarisateur et le comptable. On constate régulièrement que les futurs chefs d’exploitation connaissent parfois assez mal la situation financière de l’exploitation parentale. Or, dans la perspective de la reprise de l’exploitation, il est primordial de connaître les chiffres-clés et les résultats comptables. Le reprenant ne devrait donc REVUE UFA  12|2019


Gestion pas seulement savoir réaliser les travaux agricoles quotidiens, mais devrait également disposer d’un aperçu de la comptabilité. En plus de cela, il faudra aussi prendre contact avec les banques et les caisses de crédit agricole pour aborder la question du financement de la reprise. Il est préférable que ce soit le reprenant, en sa qualité de futur entrepreneur, qui effectue ces démarches auprès des créanciers. Les banques feront ainsi la connaissance du futur reprenant et découvriront les stratégies envisagées, ce que les créanciers apprécient beaucoup. Demander des offres Au moment d’étudier le financement de l’achat du domaine, il judicieux de demander plusieurs offres et d’engager des négociations avec les banques et les créanciers. Il arrive souvent que la reprise soit partiellement financée par des crédits privés. Parfois, le financement de la reprise dépend aussi de la solution choisie pour le logement de l’ancienne génération. Il se peut alors que la génération sortante accorde un prêt au reprenant en échange de la possibilité de rester sur le domaine. Au lieu d’être versé en une fois, ce droit d’habitation peut être payé périodiquement, la charge d’intérêt et de remboursement liée au prêt étant alors déduite du loyer à verser. Le créancier perçoit ainsi un intérêt et un amortissement, alors que le reprenant bénéficie d’un loyer pour l’utilisation du logement. Prêts privés Pour le reprenant, le prêt privé est une solution de financement simple et rapide. Ce genre de prêt peut par ailleurs être intéressant financièrement, tant pour les parents que pour le reprenant. En effet, actuellement, les montants investis dans l’exploitation par les cédants sont mieux rémunérés qu’un crédit bancaire. Les reprenants pourront quant à eux bénéficier d’un taux d’intérêt intéressant. Il faut néanmoins rester prudent : les prêts privés octroyés par les

parents doivent eux aussi être remboursés à intervalles réguliers. En l’absence de remboursement et si le reprenant n’a pas d’autres sources pour se procurer du capital étranger dans le cadre de la charge maximale, celui-ci pourrait être confronté à un problème de liquidités en cas de décès des parents, le prêt faisant partie de la succession. Les cohéritiers pouvant exiger le remboursement du prêt, le reprenant pourrait alors faire face à des difficultés financières. En résumé, on peut dire qu’il est possible de réduire les risques découlant de la reprise d’exploitation en optant pour un financement mixte et des contrats de prêt clairs. Les partenaires commerciaux doivent être informés à temps des changements d’exploitant prévus. Il ne faut pas oublier que s’inscrire auprès de l’Office de l’agriculture, informer les bailleurs des surfaces supplémentaires prises en fermage et procéder à tous les changements nécessaires auprès de l’AVS, des organisations agricoles, des assurances, etc. prend beaucoup de temps.

Check-list pour le reprenant Dix ans avant la reprise de l’exploitation • Planification stratégique et échange de réflexions entre l’exploitant sortant et le reprenant • Planification de la prévoyance vieillesse des parents • Echanges de réflexions concernant la question du logement • Formation continue du futur reprenant Cinq ans avant la reprise • Discussions en famille (exploitant sortant, frères et sœurs, conjoint ou conjointe) • Faire appel à un conseiller pour encadrer la remise de l’exploitation • Avertir la fiduciaire Tout au long du processus de remise de l’exploitation • Aide des parents pour se procurer les chiffres nécessaires • Aborder ensemble la situation financière de l’exploitation, mise à disposition de la comptabilité • Faire établir les contrats d’achat et les vérifier • Contrôler le financement de la reprise de l’exploitation • Vérifier le bien-fondé de la future stratégie d’exploitation • Vérifier les assurances et en conclure de nouvelles si besoin • S’annoncer en tant qu’indépendant • Assurances publiques (AVS/AI) • Prévoyance professionnelle • Assurance maladie et accident • Prévoyance en cas d’invalidité et de décès • Contrôler et adapter les assurances choses et du patrimoine

Intégrer toutes les personnes concernées Après la reprise, si les parents continuent à travailler sur le domaine, il faudra définir les rapports de travail. La situation familiale du chef d’exploitation et la collaboration éventuelle de sa famille devront également être abordées de plus près. Diverses questions ayant trait aux travaux en commun sur le domaine et à la situation matrimoniale et successorale devront aussi être abordées. On recommande aux jeunes chefs d’exploitation et à leur famille de s’informer dès la reprise de l’exploitation sur les principes matrimoniaux et successoraux et de régler la vie et le travail en commun sur le domaine. Il peut être utile de se faire conseiller par les services de vulgarisation. La remise d’un domaine agricole est un processus mouvementé pour toute la famille. Il est dès lors primordial d’informer toute la famille assez tôt et de l’intégrer aux décisions. n

• Annoncer la remise de l’exploitation aux partenaires commerciaux (partenaires commerciaux, autorités, etc.) • Annoncer la remise de l’exploitation à la fiduciaire ; vérifier le programme de comptabilité • Annoncer par écrit aux bailleurs la remise de l’exploitation Après la transmission de l’exploitation • Fixer les règles de vie commune au sein de la famille du reprenant • Fixer la répartition du travail au sein de la famille du reprenant • Etablir les contrats matrimoniaux et successoraux

Auteure Cornelia Grob, USP Agriexpert, 5201 Brugg

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Gestion

Série : Réussir avec les médias sociaux 11|11

Médias sociaux

Atteindre son groupe cible via Internet Le dimanche, la famille Wieland organise des brunchs à la ferme. La grange compte assez de lits pour héberger des groupes. Sur le domaine des Wieland, il est aussi possible d’organiser des fêtes de mariage en plein air. Les Wieland font la promotion de leurs prestations sur Internet, conscients que personne « n’atterrit » vraiment par hasard dans une ferme aussi isolée que la leur.

Christine Nussbaumer

Melina Gerhard

C

ela fait désormais deux ans que Thom et Salome Wieland, dont la ferme est située à Röthenbach, dans l’Emmental, proposent des prestations telles que l’agrotourisme, les brunchs à la ferme et des spécialités. Salome gère le site Internet de la ferme intitulé « Wieland­ leben », tout en étant présente sur Facebook, Instagram, Pinterest et Twitter. Atteindre les citadins Plus de 2000 abonnés suivent la famille Wieland sur Instagram. Sur Facebook, les Wieland comptent même 8000 abonnés. « Nous ne voudrions pas renoncer à cette large couverture médiatique », affirme Salome Wieland. « Les médias sociaux nous permettent d’atteindre notre public cible, à savoir les citadines et les citadins. En effet, personne n’atterrit complètement par hasard sur notre exploitation », précise l’agricultrice en riant.

Cinq recommandations de Salome Wieland concernant la présence sur les médias sociaux • Il existe 1001 avis différents. Il est impossible de satisfaire tout le monde. Ce qui prime, c’est d’être en accord avec soi-même ! • Il faut rester actif. Les choses évoluent constamment et il faut réfléchir dès le début à la manière d'intégrer l'activité sur les réseaux sociaux dans le travail quotidien à la ferme. • Il est indispensable d’utiliser de bonnes photos. Mettez à profit toutes les synergies possibles et demandez par exemple l’aide d’un photographe de vos amis, que vous pouvez rémunérer en nature. • Ne postez pas des textes trop longs. • Les contenus doivent être actuels. Si les gens viennent à la ferme et remarquent que vos posts ne sont pas actuels ou que les produits dont vous faites la promotion ne sont plus vendus depuis longtemps, votre crédibilité est mise à mal.

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Salome Wieland à l’œuvre : tous les deux à trois jours, elle publie un post sur les médias sociaux. Ainsi, elle est assez présente auprès de sa clientèle et la contacte au bon moment, à l’aide d’un post approprié. Photo : LID

L'expérience vient avec le temps Salome Wieland a commencé à sécher des fruits et à conserver des légumes il y a sept ans. Ensuite, elle s’est mise à partager des vidéos de recettes sur Facebook. « Je faisais preuve d’un manque de professionnalisme absolu », explique-t-elle en se remémorant ses débuts. Peu à peu, elle a commencé à partager les prestations de plus en plus nombreuses de Wielandleben, sur Facebook dans un premier temps, puis sur Instagram et d’autres canaux. Aujourd’hui, la jeune agricultrice poste des contenus très professionnels. Elle veille à être toujours parfaitement informée et s’inspire d’autres exemples. Poster des sujets actuels Tous les deux à trois jours, Salome Wieland publie des posts sur les ré-

seaux sociaux. Ce rythme lui permet de s’assurer une présence suffisante auprès de sa clientèle et de la contacter au bon moment, à l’aide d’un post approprié. Ces posts traitent aussi bien des apéritifs, mariages, brunchs, produits de la ferme et camps de vacances à la ferme que des parrainages d’animaux, portraits de collaborateurs ou suggestions de promenades. Salome Wieland estime que la publicité gratuite sur les médias sociaux est un atout majeur. Lorsqu’elle publie un post, la jeune agricultrice veille à ce qu’il s’agisse d’un sujet actuel. Elle évoque donc ce qui s’est passé dernièrement à la ferme ou des sujets qui font la une des médias. Il peut s’agir d’un commentaire sur la consommation de viande dont elle profite pour promouvoir des produits de la ferme. Ou d’un simple tweet le REVUE UFA  12|2019


Gestion Elle économise ainsi énormément de temps. Publier un post lui prend environ une demi-heure. Pour le téléchargement et la publication sur les autres canaux, elle estime avoir besoin d’environ dix minutes.

Avoir du succès en utilisant les médias sociaux En 2019, dans le cadre de sa série « Réussir avec les médias sociaux », le Service d’information agricole (LID) présente tous les mois comment les paysannes et les paysans peuvent utiliser avec succès les médias sociaux pour leurs relations publiques et pour la vente directe. Vous trouverez des conseils utiles, en particulier concernant Instagram, sur. www.lid.ch.

dimanche : « Nous nous réjouissons d’accueillir nos invités. » Salome Wieland publie généralement ses posts sur Facebook et les copie sur les autres réseaux sociaux.

Publier de belles photos Une fois par mois, Salome Wieland engage un ami photographe dans le but de soigner sa présence sur les médias sociaux. Elle sait par expérience que les belles photos sont plus fréquemment consultées par les internautes et qu’elles augmentent son audience médiatique. « Le jour de la venue du photographe, je prépare souvent à l’avance une caisse contenant tous les produits que je voudrais qu’il photographie », explique Salome Wieland. Ces photos sont utilisées les semaines suivantes pour le site Internet de l’exploitation. « J’ajoute un bref commentaire aux photos et télécharge directement mon post sur

Instagram. » Salome Wieland n’utilise les photos qu’elle a réalisées elle-même que lorsqu’elle doit poster quelque chose dans l’urgence. Etre convaincant pour convaincre Les posts sur l’organisation de mariages à la ferme sont particulièrement appréciés. Ceux qui évoquent la viande crue le sont par contre moins. « J’ai remarqué que je perdais alors des followers », constate Salome Wieland. Lorsqu’elle présente ses parrainages d’animaux, il lui arrive de recevoir un ou deux commentaires désagréables. Elle ne les efface pas mais ne les commente pas exagérément non plus. Les Wieland sont fiers de leur exploitation. « Je suis très attentive à ce que je publie sur les réseaux sociaux. Mais il est impossible de plaire à tout le monde. Il faut aussi savoir garder une certaine distance par rapport à ce que les gens disent », explique Salome Wieland. n

Auteures Christine Nussbaumer et Melina Gerhard, LID (Service d’information agricole), 3000 Berne. Wielandleben sur Internet : www.wielandleben.ch Instagram: @wielandleben Facebook: wielandleben.ch Twitter: wielandleben Pinterest: Wielandleben Annonce

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REVUE UFA  12|2019 15


Gestion

Nouvelles publications en droit agraire Un volumineux commentaire de la loi fédérale sur l’agriculture (1267 pages) vient de paraître en allemand sous le titre Kommentar zum Bundesgesetz über die Landwirtschaft (LwG), rédigé par une équipe de spécialistes sous la direction du professeur Roland Norer, de l’Université de Lucerne. Il s’agit d’un ouvrage de référence pour toutes les personnes qui travaillent dans l’agriculture, les autorités, les tribunaux et les juristes. L’année passée, un autre ouvrage collectif avait paru sous la direction de Roland Norer également. Ce manuel de droit agraire (Handbuch zum Agrarrecht) est la première présentation complète du droit spécifique à l’agriculture en Suisse. Il donne des explications générales, aborde le droit européen et le droit international, mais se concentre sur les matières juridiques les plus importantes pour la pratique. Le Handbuch für Agrarrecht (147 francs) et le Kommentar zum Bundesgesetz über die Landwirtschaft (398 francs) peuvent être commandés en ligne sur www.staempfli­verlag.com ou chez Stämpfli Verlag AG (Wölfli­strasse 1, Postfach, 3001 Berne, + 031 300 66 44, verlag@ staempfli.com). Andreas Wasserfallen

Pas de prolongation du bail à ferme

Nouvelles du Tribunal fédéral Andreas Wasserfallen avocat et agronome, Berne  031 300 37 00

C a résilié le bail à ferme agricole existant depuis de nombreuses années avec A et B. Les fermiers ont intenté une action pour obtenir une prolongation de six ans dudit bail. Les instances cantonales leur ont donné tort et rejeté leur demande. Elles se basaient sur l’art. 27, al. 2, let. c de la loi fédérale sur le bail à ferme agricole (LBFA), qui dispose qu’une prolongation est exclue si «  le bailleur lui-même, son conjoint, son partenaire enregistré ou un proche parent ou allié entend exploiter personnellement la chose affermée ». Une prolongation n’aurait pas été acceptable pour C, car elle voulait exploiter les parcelles affermées avec son conjoint D, qui avait suivi les cours d’une école d’agriculture reconnue durant sept semaines, puis deux cours totalisant 22 jours. Or, il n’existait pas

d’indice que D n’aurait eu ni la volonté ni les capacités d’exploiter lui-même ces parcelles, même s’il avait exercé durant longtemps la profession d’enseignant dans une école professionnelle. Dans leur recours devant le Tribunal fédéral (TF), A et B faisaient principalement valoir que dans une procédure de prolongation de bail, il faut impérativement présenter un concept d’exploitation pour établir la preuve de l’exploitation à titre personnel. Ce que C et D n’avaient pas fait. Le Tribunal fédéral a considéré que dans une telle procédure, lorsqu’il s’agit de l’exploitation à titre personnel, le tribunal doit acquérir la conviction, en analysant l’ensemble des faits, qu’il est vraisemblable que le potentiel exploitant à titre personnel puisse se maintenir sur le domaine et gérer l’exploitation

conformément aux règles de l’art. Il ne faut pas qu’il soit absolument certain, mais simplement vraisemblable que la personne puisse faire ses preuves comme exploitant à titre personnel de l’exploitation considérée, les capacités du couple devant en l’occurrence être prises en compte. Suite à l’évaluation de divers indices, l’instance précédente avait décidé, sans demander de concept d’exploitation, qu’il existait une volonté d’exploiter à titre personnel et une aptitude pour le faire. Le TF n’a qualifié aucun des points attaqués par A et B comme assez suffisant pour revenir sur le jugement de l’instance précédente. Il n’est donc pas entré en matière sur leur recours. (Arrêt 4A_239 / 2019 du 27.8.2019).

Les additifs dans les assiettes diminuent La pression des consommateurs semble avoir un effet sur le contenu de leur assiette : l’utilisation des additifs dans les aliments industriels a globalement diminué en dix ans, selon un rapport officiel français publié le 20 novembre. « Il semblerait que les tendances actuelles de recherche d’une alimentation plus

saine et la crainte des consommateurs envers les additifs aient incité les industriels à revoir les listes d’ingrédients de leurs produits, en réduisant l’utilisation d’additifs », selon ce rapport de l’Oqali. Cet observatoire de l’alimentation dépend de l’agence de sécurité sanitaire Anses et de l’Inra (Institut français de recherche agronomique). L’étude porte sur 30 000 produits dans

une vingtaine de catégories, des barres de céréales aux plats préparés en passant par les boissons ou le chocolat. Les aliments les plus riches en additifs sont « les viennoiseries et desserts surgelés, les produits traiteurs frais (sandwiches, plats préparés en barquette, salades…) et les glaces et sorbets », explique à l’AFP l’une des responsables de l’étude, Céline Ménard (Anses). agir

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Technique agricole

Journée Swiss no-till

Présentation de machines et de semoirs Plus de 700 agriculteurs se sont rendus à la journée Swiss no-till 2019 à Bavois. De nombreuses machines agricoles ont été présentées par les constructeurs ou représentants de la marque, testées sur le terrain ou simplement exposées à cette occasion.

P

roConseil, filiale de l’association vaudoise de promotion des métiers de la terre Prométerre, et Swiss no-till ont convié les personnes intéressées à une journée technique qui s’est déroulée à Bavois le mercredi 2 octobre dernier à l’occasion de la visite de cultures Swiss no-till 2019. Cette rencontre marquait également la fin du programme Sol Vaud (2014-2019). Ce programme avait entre autres pour objectifs d’encourager une utilisation

durable de la ressource naturelle « sol » et de sensibiliser les agriculteurs aux pratiques respectueuses du sol à long terme. A cet effet, plus de 20 ha d’essais ont été mis en place. De nombreux stands et 14 pôles thématiques pouvaient être visités durant la journée. Plusieurs conférences ont été données sur le terrain par Konrad Schreiber, responsable de l’Institut de l’agriculture durable en France. De nombreuses machines agricoles ont

été présentées aux agriculteurs, notamment concernant la destruction de couverts végétaux, les semis directs dans un couvert végétal et le désherbage électrique. Semis direct en pratique La technique du semis direct permet de semer une culture sans travail du sol. C’est-à-dire sans retournement de la terre, sans décompactage ou préparation de lit de semence. « Le semis peut être réalisé dans les rési-

Marine Reynard

Photo ci-dessus: Le disque ouvreur du semoir 750 A est incliné de 7 degrés.

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Technique agricole

Le Rapid A 400 S localise l’engrais entre les rangs de semis.

dus de la culture précédente ou dans un couvert végétal, à condition que celui-ci soit gélif », explique Jean-Daniel Etter, conseiller technique chez Prométerre. Dans le cas d’un couvert non gélif, les parties aériennes du couvert doivent au préalable être en partie ou entièrement détruites. Destruction des couverts Lors de la journée, plusieurs modèles de machines de broyage de couverts végétaux ont été présentés. Le Roll

Krop d’Actisol est composé d’un ensemble de quatre rouleaux à lames assemblés en forme de V. Le positionnement des rouleaux favorise leur rotation et facilite le sectionnement de la végétation qui va intensifier l’effet du gel. La qualité du travail augmente avec la vitesse. Le Cultro 3 TC de Horsch peut s’utiliser pour le déchaumage ou pour la destruction d’un couvert végétal. Il comprend deux rangées de couteaux disposés en X. Le X-Cut de Kerner est

Comparaison de trois semoirs présentés à Bavois Modèle

T-Force 320

750 A

Avatar 3.16 SD

Constructeur

Novag

John Deere

Horsch

Type de semoir

semis direct

polyvalent

polyvalent

Pression par élément semeur

450 kg

250 kg

350 kg

Elément semeur

hybride : disques / socs

monodisque

monodisque

Espace entre disques

17,5

16,6

16,7

Nombre de disques

17

18

18

Trémie

double

simple

double

Vitesse de travail

7 - 12 km / h

8 - 15 km / h

6 - 15 km / h

Poids à vide

6800 kg

2900 kg

4620 kg

18

composé d’un rouleau destructeur à lames (huit couteaux tranchants) suivi d’une rangée de disques gaufrés. Le Carrier XL 525 de Väderstad est un déchaumeur à disques qui peut également être équipé d’un rouleau à lame « Crosscutter Knife » et dans cette configuration utilisé pour la destruction de couverts végétaux. En raison de son léger travail du sol sur une profondeur d’environ 5 cm, cette machine ne convient pas pour les surfaces annoncées sous semis direct dans le cadre des demandes de contributions pour les techniques culturales préservant le sol. Semis dans un couvert végétal Huit semoirs ont été présentés en semis direct dans un couvert végétal gélif. Le Rapid A 400 S du constructeur Väderstad est un semoir mono-disque équipé des roues Packer. Chaque roue règle mécaniquement la profondeur de semis de deux disques. Sur ce semoir, la profondeur de travail du sol et de semis sont réREVUE UFA  12|2019


Technique agricole glables indépendamment. Il se caractérise également par une grande précision de la densité de semis. La pression par élément semeur peut atteindre jusqu’à 170 kg. Un système d’engrais localisé est disponible en option. Le Pronto 3 DC de Horsch est un semoir équipé d’éléments semeurs TurboDisc dotés d’une languette téflon pour réduire le risque de bourrage et d’une distribution pneumatique des semences. Un système de double trémie est disponible. Pour ces deux machines, l’ensemble de la surface du sol étant travaillée, ce ne sont donc pas des semoirs de semis direct au sens strict du terme et ils ne donnent droits qu’aux contributions pour semis sous litière dans le cadre des techniques préservant le sol. Pour le semoir Great Plains, deux trémies multifonctionnelles Fertidrill sprint ASF d’Alpego ont été montées sur des éléments semeurs améri-

cains. Ces trémies peuvent distribuer, indépendamment, de la semence ou de l’engrais. Une troisième trémie, plus petite, est dédiées aux petites graines, engrais vert ou autre semis à la volée. La pression par disque peut atteindre jusqu’à 300 kg. « Ce modèle existe en version traînée ou portée et peut être adapté en fonction des besoins de l’utilisateur », explique Joël Petermann, de la société Alphatec. La particularité de ce semoir et d’avoir un disque gaufré ouvreur et des éléments de semis en doubles disques décalés. Le modèle Avatar 3.16 SD de Horsch d’une largeur de travail de 3 m présente un espacement de 16,7 cm entre les disques. Les éléments semeurs sont constitués d’un mono-disque incliné afin de faciliter l’enterrage. La pression par disque, gérée par un système hydraulique, peut atteindre 350 kg, permettant un travail même en conditions sèches.

Une distribution pneumatique équipe la trémie de 2800 l. Ce modèle permet de semer en même temps la culture et un engrais ou un engrais vert. Il est possible d’installer une troisième trémie. Contrairement aux autres machines présentées, le Primera DMC 3000 d’Amazone est un semoir à socs. La trémie est divisée en quatre compartiments. Les semences et un engrais peuvent être semés en même temps. Un système de doubles roues « Reflex » munies d’arceaux suivis d’une herse assurent le rappui des semences. Le semoir Easy Drill HD de Sky Agriculture est doté de deux trémies. Les graines sont déposées à côté du disque et l’engrais ou une seconde espèce végétale est placée derrière le disque de semis. La profondeur de semis peut être réglée séparément pour les deux trémies. Une trémie supplémentaire peut être installée Annonce

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Technique agricole

L’Avatar 3.16 SD est une machine de semis direct à disques inclinés d’une largeur de travail de 3,10 m.

pour semer trois produits différents à un dosage différent. Le semoir 750 A de John Deere se démarque par l’angle de sept degrés

L’élément semeur du T-Force 320 est composé d’un disque et d’un soc en forme de T inversé.

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du disque ouvreur qui réalise un sillon fin dans le sol. Un système pneumatique dépose les semences. La roue de jauge réalise la mise en terre des graines à une profondeur régulière, suivie par une roue de fermeture. La machine ne réalise aucun travail du sol. Contrairement aux modèles présentés précédemment qui peuvent être utilisés de façon limitée après un travail du sol, le semoir Novag T-Force 320 s’utilise exclusivement en semis direct. Le semoir présente un élément semeur hybride qui combine les avantages d’un semoir à disques (coupe) et d’un semoir à socs en forme de T inversé pour déposer la semence. Cette technique permet d’apporter une fertilisation équilibrée aux alentours de la graine, sans contact direct entre la semence et l’engrais. Avec un poids total de 7,5 t, cette machine est la plus lourde présentée. C’est aussi celle qui af-

fiche la pression par élément semeur la plus élevée. Essai pratique Lors de cette journée de démonstration, un essai pratique a eu lieu dans l’après-midi avec des conditions de sol trop humides pour être optimales. Les sillons avaient alors de la peine à se refermer correctement et des graines restaient visibles en surface. Grâce à leurs disques de rappui, le sillon était bien refermé avec les modèles 750 A de John Deere et n Avatar 3.16 SD de Horsch.

Auteure Marine Reynard, stagiaire Trainee fenaco, 1518 Moudon Photos Jean-Pierre Burri

REVUE UFA  12|2019


Know-how | Nouveautés Lindner Lintrac 130 L’autrichien Lindner a choisi le salon Agritechnica 2019 pour lancer son tracteur compact Lintrac dans une version inédite de 130 CV. Il complète ainsi la gamme composée jusqu’alors des modèles de 90 et 110 CV. Ce modèle haut de gamme loge un moteur de nouvelle génération Perkins Synchro de 3,6 l de cylindrée, répondant à la norme antipollution Stage V. Son relevage arrière est capable de soulever jusqu’à 4900 kg. Les fonctions hydrauliques du Lintrac 130 sont alimentées par une pompe à cylindrée variable fournissant 88 l/min (ou 100 l/min en option). Lindner

Télescopique Fendt Fendt enrichit sa ligne de produits Full-Line d'un chariot élévateur télescopique Fendt Cargo T955. Celui-ci se distingue par sa cabine élévatrice, son système de suspension et sa construction solide et durable. Il affiche une capacité de charge de 5,5 t et une hauteur de levage de 8,5 m. Le Fendt Cargo T955 est fabriqué en coopération avec la société Sennebogen Maschinenfabrik GmbH. Il combine les avantages d'un télescopique traditionnel – hauteur de levage et portée – accompagné des performances caractéristiques d'une chargeuse sur roues de la même catégorie de poids. Fendt

Technique agricole

Andaineurs doubles à dépose centrale Pöttinger a attaché une très grande importance à la qualité du fourrage, l’adaptation au sol et la maniabilité. Avec ses andaineurs à dépose centrale de Top 612 C à Top 962 C, Pöttinger propose des andaineurs doubles bénéficiant d’une maniabilité et d’une technique préservant le fourrage et la couche végétale unique sur le marché. L’attelage se fait au travers d’un attelage en U. Un support de dépose du cardan et des flexibles facilite l’attelage de l’outil. Les rotors Toptech Plus allient nouveautés et technique éprouvée. Pöttinger propose sur les Top 702 C et 762 C les cames les plus grandes avec 420 mm et des portées entre paliers de 600 mm. Le plus petit modèle Top 612 C bénéficie d’une came de 350 mm de diamètre. Les arbres de com-

mande se démontent facilement en retirant simplement deux vis. Malgré le diamètre impressionnant allant jusqu’à 3,30 m (avec 13 bras), la hauteur de transport reste en dessous de 4 m sur tous les modèles. Pöttinger propose une large palette de combinaisons d’essieux, depuis l’essieu trois roues en standard (avec roue de jauge Multitast en option) jusqu’à l’essieu tandem à cinq roues complété ou non par le Multitast. Pöttinger AG 5413 Birmenstorf  056 201 41 60 www.poettinger.ch

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e

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REVUE UFA  12|2019 21


Technique agricole

Récupération d’eau

L’eau de pluie pour tous les besoins La pluie est un bienfait pour la nature et les plantes. Elément naturel renouvelable, elle est malgré tout très peu réutilisée. Pourtant, il peut être judicieux de récupérer et d’utiliser l’eau de pluie pour l’affecter à la consommation des êtres humains et des animaux.

A Une citerne en béton enterrée offre de bonnes garanties pour la conservation de l’eau de pluie. Photo : Alain Delplanque

u niveau mondial, l’eau potable représente à peine 3 % de la quantité d’eau totale, contre seulement 1 % en Europe. Dans le journal le Courrier de l’Unesco de février 1999, l’organisation indique qu’en l’espace de 50 ans, les réserves mondiales d’eau par habitant ont diminué de plus de moitié. Le mouvement tend à s’accélérer à cause de l’augmentation de la population et de la consommation toujours plus élevée.

Récupération d’eau de pluie La récupération de l’eau de pluie date de l’époque des romains et reste une pratique courante de nos jours. Dans certains pays comme la Belgique, l’eau de pluie est en grande partie récupérée pour les besoins domestiques. Dans d’autres pays, comme en France, l’eau de pluie peut être utilisée pour le ménage mais pas la consommation humaine. « L’eau de pluie stockée correctement et utilisée régulièrement présente une composition physico-chimique qui convient à tous les usages », explique Alain Delplanque, technicien en eau et installateur de systèmes de récupération à Domdidier, dans le canton de Fribourg. Alain Delplanque a réalisé plusieurs installations de récupération d’eau de pluie en Suisse. L’une d’entre elles se trouve chez la famille Guillaume à la Côte-aux-Fées, dans le Jura neuchâtelois. Dans cette exploitation bio, l’eau de pluie est affectée aux besoins du bétail et de l’habitation. Deux citernes de 20 m3 chacune récupèrent l’eau collectée sur près de 500 m 2 de toit. Depuis 2014, l’eau de pluie consommée par la famille Guillaume est simplement filtrée. « Durant l’hiver, les besoins en eau pour le bétail s’élèvent à environ 1000 l par jour. L’eau de pluie que nous utilisons passe par quatre étapes de filtration et nous la buvons sans autre traitement », explique Stéphane Guillaume. Utilisation et qualité de l’eau de pluie L’eau de pluie est douce, donc sans calcaire, ce qui permet d’éviter l’en-

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tartrage des conduites et la formation de dépôts de calcaire dans les appareils comme le lave-linge ou le lave-vaisselle. Les besoins en produits de lessive ou de nettoyants sont également réduits. En utilisant de l’eau de pluie, les nappes phréatiques sont moins sollicitées et les eaux usées contiennent moins de polluants. Le fait de remplacer l’eau en bouteille par de l’eau de pluie permet aussi de réaliser des économies. « L’eau de pluie est naturellement douce, peu minéralisée et presque neutre. Elle contient nettement moins de polluants que l’eau d u ré s e a u   », poursuit Alain Delplanque. « Elle rend les mains et les cheveux doux et n’irrite pas la peau sous la douche. » Système et quantité d’eau Une installation standard telle que celle que propose Alain Delplanque se compose d’une citerne, généralement enterrée, qui maintient l’eau à l’abri de l’air et de la lumière et à une température constante. L’eau récupérée ne provient que du toit et jamais du sol. A l’entrée de la citerne, l’eau transite par un préfiltre constitué d’une grille inox de 0,44 mm qui sépare les impuretés et les élimine par un trop-plein. Depuis la citerne, elle passe ensuite par une crépine flottante de 0,1 mm aspirant l’eau dans une zone d’eau claire. Sur la conduite d’alimentation du bâtiment, un filtre de 0,025 mm et un système à charbon actif terminent le traitement de l’eau pluviale. Il est également possible de poser un osmoseur dans lequel l’eau doit traverser une membrane semi-perméable. REVUE UFA  12|2019


Technique agricole Consommation d’eau par les ménages en Suisse

( Source : SSIGE )

Douche, baignoire 25,3 %

« En option, un osmoseur filtrant à 0,0001 micron est posé pour l’eau consommée ou utilisée en cuisine. Enfin, lorsqu’il faut que toute l’eau utilisée soit potable, la stérilisation aux UV est une option envisageable », précise Alain Delplanque. « Les quatre étapes de filtration suffisent généralement pour obtenir de l’eau de bonne qualité », ajoute ce spécialiste actif depuis 20 ans dans la récupération de l’eau de pluie. Dans la pratique, un volume de citerne de 10 m 3 pour récupérer l’eau de 100 m 2 de toiture permet l’autonomie en eau pour un ménage de quatre à cinq personnes. Une pluviométrie moyenne à élevée ainsi qu’une répartition régulière sont nécessaire pour atteindre l’autonomie. Informations pratiques Selon une étude réalisée par la Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux ( SSIGE ), la consommation d’eau diminue depuis plusieurs années dans notre pays. En 2017, elle s’est tout de même élevée à 142 l par personne et par jour. En incluant la consommation durant les loisirs, le travail et les vacances, la consommation d’eau par habitant s’élève même à 163 l par personne et par jour. Plus de la moitié est employée dans la salle de bain et les toilettes. Les ménages qui installent un dispositif de récupération d’eau de pluie pour leur propre consommation sont autorisés à utiliser cette eau pour tous les besoin domestiques, y compris en cuisine et pour la boire. Par

Evier de cuisine 15,5 %

Consommation d’eau : 163 l par habitant et par jour

Machine à laver 12,0 %

Espace extérieur 4,9 %

Lavabo salle de bain 11,3 %

Chasse d’eau WC 28,9 % Lavevaisselle 2,1 %

sécurité, un accès à l’eau du réseau est indispensable. Il est obligatoire d’installer un système qui évite que l’eau de pluie puisse parvenir dans les conduites d’eau du service public. Il convient aussi de respecter les réglementations cantonales en vigueur. Au final, la récupération d’eau de pluie, une pratique courante dans les alpages ou les fermes isolées, est aus-

si une option intéressante pour les nouvelles constructions ou les transformations. La rentabilité n’est pas forcément le premier critère avec ce genre d’équipement, mais des économies peuvent être réalisées sur la durée de vie des appareils ménagers, les produits de lessive et de vaisselle. Il s’agit par ailleurs d’un geste en faveur n de l’environnement.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1518 Moudon

REVUE UFA  12|2019 23


Technique agricole

Tronçonneuses

Des machines professionnelles font la différence La tronçonneuse est une machine fréquemment utilisée dans l’agriculture. Les technologies équipant ces moteurs et les critères de comparaison des marques professionnelles sont aussi importants que l’entretien indispensable au bon fonctionnement de la machine.

L

e terme général « tronçonneuse » regroupe trois types de machines. La machine thermique équipée d’un moteur deux temps est la plus courante, notamment en raison de sa puissance et de son adaptation à tous les types de travaux. Les modèles électriques sont utilisés pour les travaux de jardin, l’élagage et la coupe de bois de chauffage. Légers, maniables et nécessitant moins d’entretien, ces modèles offrent moins de puissance et de couple et ne peuvent pas être employés pour de gros travaux. La machine équipée d’une batterie présente les mêmes avantages que la tronçonneuse élec-

Comparatif de 4 tronçonneuses professionnelles Modèle

550 XP

572 XP

MS 261 C-M

MS 462 C-M

Fabricant

Husqvarna

Husqvarna

Stihl

Stihl

Cylindrée

50,1 cm3

70,6 cm3

50,2 cm3

72,2 cm3

Puissance / poids*

2,8 kW / 4,9 kg

4,3 kW / 6,6 kg

3,0 kW / 4,9 kg

4,4 kW/ 6,0 kg

Rapport poids / puissance

1,75 kg / kW

1,5 kg / kW

1,6 kg / kW

1,4 kg / kW

Niveau acoustique mesuré

115 dB

118 dB

116 dB

119dB

* Le poids est donné à vide, sans guide-chaîne ni chaîne

trique. Autonome et sans cordon électrique, elle peut afficher une vitesse de rotation de la chaîne parfois équivalente, voire plus élevée, qu’une machine thermique.

Usage professionnel Dans l’optique d’une utilisation professionnelle, les machines de la marque suédoise Husqvarna et de la marque allemande Stihl se dé-

Une puissance élevée et un poids minimal sont exigés pour une tronçonneuse.

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REVUE UFA  12|2019


Technique agricole marquent nettement des autres machines. Ces deux fabricants proposent une large gamme de tronçonneuses thermiques. Les machines professionnelles sont destinées à la préparation de bois de chauffage, à l’agriculture ou à l’horticulture. Elles sont prévues pour une utilisation quotidienne de plusieurs heures et allient une puissance élevée et un poids aussi réduit que possible. Dans l’optique d’un usage intensif en agriculture, le choix de la machine varie entre une machine puissante de gamme intermédiaire et une machine professionnelle. Il est également possible d’opter pour des tronçonneuses professionnelles employées par des bûcherons qui changent régulièrement de machine. « Dans notre équipe, nous employons principalement deux modèles de machines de la marque Stihl. Pour l’abatage et les travaux plus importants, le modèle MS 462 C-M convient parfaitement. Ses points forts sont son poids réduit et sa puissance », explique Florian Dedelley, contremaître de l’équipe de bûcherons de la Corporation forestière de l’enclave d’Estavayer-le-Lac, lors d’un entretien avec la Revue UFA. Technologie et électronique Pour les travaux d’entretien et les travaux plus légers, l’équipe de la Corporation forestière emploie le modèle Stihl MS 261 C-M. Cette machine développe 3,0 kW pour un poids de 4,9 kg. Pour des professionnels qui portent une tronçonneuse parfois toute la journée, le critère du poids est presque aussi important que la puissance effective. Le modèle Stihl MS 462 C-M de la gamme professionnelle est équipé d’un moteur de 72,2 cm 3 développant 4,4 kW pour un poids de 6,0 kg. Ces deux machines disposent d’un filtre à air HD2 assurant une filtration plus fine. Selon le constructeur, avec ce filtre, les intervalles de nettoyage sont cinq fois plus longs. La technologie 2-Mix du moteur permet de réaliser des économies de carburant et de diminuer sensiblement les émissions de gaz. Un guide-chaîne allégé est dis-

Avec les modèles Mark ll, Husqvarna augmente la puissance et améliore le filtre à air et le refroidissement.

ponible et les vibrations sont sensiblement réduites. La gestion électronique du moteur M-Tronic gère l’allumage et le dosage du carburant en tenant compte des facteurs extérieurs concernant la température et l’altitude. « Nous utilisons également une tronçonneuse de la nouvelle série à injection électronique Stihl MS 500i. Cette machine développe 5 kW pour un poids à peine supérieur au modèle MS 462 C-M », poursuit Florian Dedelley. La puissance et la cylindrée supérieures engendrent une consommation plus élevée pour cette nouvelle machine. Marques professionnelles Husqvarna est un fabricant de tronçonneuses fréquemment utilisées par les bûcherons. Basée à Avenches, l’entreprise Agribois Sàrl emploie pour ses travaux de bûcheronnage les modèles 550 XP et 572 XP du groupe suédois Husqvarna. Le tableau comparatif indique les données techniques de ces machines de respectivement 50,1 et 70,6 cm 3 de cylindrée. « Nos tronçonneuses sont équipées de la technologie Auto Tune, qui optimise automatiquement les réglages en fonction de l’altitude, de l’humidité et de la température ainsi que du niveau d’obstruction du filtre à air », explique Kilian Lehmann, de l’entreprise Agribois. La consommation de carburant et les émissions sont réduites grâce au recours à la technologie X-Torq. Afin de limiter les

vibrations, la poignée est séparée de la partie moteur par des silentblocs. Le châssis est en métal et les caches et les protections sont généralement en matière synthétique. Husqvarna propose désormais plusieurs modèles sous la désignation Mark ll. A cylindrée identique, ces machines se distinguent par un meilleur refroidissement, un filtre à air plus performant, un gain de puissance et un poids légèrement supérieur. Carburant et types de chaîne Les deux constructeurs recommandent d’utiliser une essence prête à l’emploi et disponible dans leur assortiment. Ce type d’essence présente l’avantage de permettre un mélange précis, de réduire les émissions nocives pour l’utilisateur et l’environnement et d’assurer un meilleur fonctionnement du moteur. Chacune des deux marques dispose également de toute une gamme de chaînes adaptées au guide-chaîne spécifique et à l’utilisation escomptée. Les chaînes de tronçonneuses de l’entreprise Stihl sont fabriquées dans leur propre usine en Suisse et exportées dans le monde entier. Le poids d’une tronçonneuse est toujours indiqué sans son dispositif de coupe. Pour une comparaison réelle, le poids de la chaîne et du plateau est aussi important. Avec les progrès réalisés par les deux concurrents, les machines sont véritablement très proches. n

Entretien de la tronçonneuse • état général de la machine • contrôle du pignon d’entraînement de la chaîne • contrôle de la chaîne : usure, tension et affûtage • contrôle et nettoyage du filtre à air • contrôle et nettoyage du filtre à essence • contrôle et nettoyage de l’arrivée d’air de refroidissement • contrôle et nettoyage du frein de chaîne • mélange précis essence-huile, ou mélange prêt à l’emploi.

Auteur Jean-Pierre Burri, Revue UFA, 1518 Moudon Photos  Jean-Pierre Burri

REVUE UFA  12|2019 25


Technique agricole

Lemken Nova

Le partenariat stratégique conclu en 2017 avec un constructeur de châssis a marqué le début du développement d’un pulvérisateur automoteur Lemken. Aujourd’hui, Lemken présente le produit fini sous le nom de Nova. Le Nova 14 complète la gamme de pulvérisateurs de grandes cultures. Avec sa cabine spacieuse, son châssis polyvalent réglable et son nouveau guidage de rampe automatique, le pulvérisateur automoteur avec des volumes de cuve de 4800 et 7200 l et des largeurs de travail de 24 à 39 m répond aux exigences les plus élevées en termes de confort et d’efficacité. L’accent est mis sur le confort de la cabine, important lors des nombreuses heures de fonctionnement. L’isolation acoustique protège l’ouïe, réduit le stress et permet une conduite concentrée. Un filtre à air à trois couches de catégorie 4 est disponible selon les besoins pour le Nova. Une surpression permanente dans la cabine empêche toute entrée de vapeurs. Un système de climatisation automatique, une radio Bluetooth et de nombreux espaces de rangement améliorent le confort de travail. Le conducteur a une vue d’ensemble depuis son siège à suspension pneumatique. Toutes les commandes sont situées dans l’accoudoir. Le joystick dernière génération peut être librement configuré en fonction des besoins. Le Nova de Lemken sera disponible dès le milieu de l’année  2020. Lemken

Toujours actuel www.revueufa.ch

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Horsch Transformer VF Le Transformer VF (pour Variable Frame – châssis adaptatif) constitue la base de la nouvelle famille des bineuses au sein du groupe Horsch. Le système de guidage automatique de la machine est totalement intégré au châssis. Autre avantage de la machine : celle-ci est compatible avec différents systèmes de caméra. Cela permet de monter sur le bâti une grande variété d’outils guidés par parallélogramme. Le Transformer VF est proposé avec des largeurs de travail allant de 6 à 12 m. Il intègre un châssis mobile qui permet de piloter la position latérale de la machine. Ce système est intégré pour la toute première fois dans la machine de base et ne nécessite aucune des interfaces de guidage utilisées actuellement sur le marché. Cette machine peut être

Tim Speed Control Claas utilise la fonctionnalité standard Tim Speed Control sur ses remorques autochargeuses Cargos 8000 et 9000 pour modifier la vitesse d’avancement du tracteur en fonction du débit. La mesure du couple au niveau du rotor permet une régulation précise et efficace : si le volume de l’andain est important, la vi-

tesse d’avancement est réduite, alors qu’elle augmente si le volume de l’andain diminue. Le conducteur bénéficie ainsi d’une aide précieuse, la remorque autochargeuse est utilisée au maximum de ses capacités et la productivité est nettement accrue grâce à l’alimentation homogène de la machine. Claas

combinée avec différents systèmes de caméra grâce à sa compatibilité Isobus. Les machines d’une largeur de 6 m et 8 m sont composées de trois parties repliables. Les versions de largeur de travail comprise entre 9 et 12 m sont composées de cinq parties repliables avec une largeur de transport de 3 m et une hauteur de transport de 4 m. Le dégagement sous bâti s’élève à 660 mm, ce qui représente un

avantage certain notamment en ce qui concerne les passages tardifs sur les cultures en ligne telles que le maïs ou la betterave à sucre. Le système de fixation des outils garantit une variabilité maximale quant à leur disposition. Le Transformer VF permet de travailler sur des interrangs de 25 à 90 cm. Concernant les pièces travaillantes, la profondeur de travail peut être réglée simplement et sans outil. Horsch

Novacat 302 Cross Flow

Faucheuses-conditionneuses Le développement progressif des légumineuses et autres fourrages délicats justifie le développement d’une nouvelle machine portée arrière FC 8830 R de 8,73 m et des deux modèles frontaux FC 3125 RF et 3525 RF. La FC 8830 R est basée sur deux groupes de fauche de 3,10 m équipés de la nouvelle barre de coupe Optidisc Elite et des conditionneurs à rouleaux au profil spécial Squareflex. Les deux rouleaux ont chacun un diamètre de 24 cm et leur empreinte spécifique assure un conditionnement efficace et homogène des brins quel que soit leur sens de passage entre les rouleaux du conditionneur. Kuhn

Grâce aux efforts constants de Pöttinger dans le domaine de l’innovation, le regroupement d’andains sans conditionneur est désormais possible via une vis sans fin placée immédiatement à l’arrière du lamier et avec seulement 100 CV. La vis sans fin Cross Flow est maintenant disponible également sur les Novacat 302 (faucheuses portées arrière en largeur de travail 3 m). Grâce au Cross Flow, le fourrage est ramené en andain directement après la fauche. Un carénage entoure le dispositif et évite les pertes de fourrage. Selon Pöttinger, cette nouvelle technique évite le contact avec le sol et les fourrages restent propres. jpb

REVUE UFA  12|2019


Production végétale

Culture de pommes de terre

Résultats de la plateforme d’essais 2019 à Seedorf Différents essais ont été mis en place à Lobsigen/Seedorf afin de répondre aux problématiques actuelles dans le secteur de la pomme de terre. Les trois thèmes suivants

La parcelle de la plateforme d’essais s’est étalée sur plus de 5 ha.

Photo : Severin Bader

ont notamment été abordés : défanage sans la matière active diquat, optimisation de l’irrigation avec des sondes capacitives dans le sol et mise en culture de variétés à frites avec différentes distances de plantation.

L

a parcelle d’essai pour les pommes de terre se situait sur la communauté d’exploitation Löhr. Outre les sujets susmentionnés, des stratégies d’herbicides et d’engrais vert ont été testées. Un essai en carreau avec de la chair ferme a aussi été mis en place. Les résultats importants sont résumés dans cet article.

Défanage L’un des objectifs de la plateforme d’essai consistait à trouver des solutions de défanage sans la matière active diquat (Reglone). L’OFAG n’a pas encore défini à partir de quand la matière active ne sera plus autorisée en Suisse (état au 18.11.19). En Allemagne, le produit sera déjà in-

terdit à partir de 2020. La phase expérimentale comprenait trois variantes : • Variante A : broyage de la végétation, suivi d’un défanage chimique. • Variante B : défanage chimique. • Variante C : premier passage avec défanage chimique, suivi d’un défanage mécanique et nouveau défanage chimique à la fin.

REVUE UFA  12|2019 27


Production végétale

Etat des cultures avec les trois procédés – irrigation goutte-àgoutte, par asperseurs et non-irrigué (de g. à dr.) – le 22 juillet 2019. Dans la parcelle non irriguée, la végétation est déjà fortement altérée. Photos : Stefan Vogel

Des répétitions de ces variantes ont été testées sur la variété Agria et l’efficacité évaluée. Cet essai avait pour but de montrer des alternatives sans Reglone et d’acquérir de l’expérience pour la pratique. Pour les variantes chimiques, le produit Reglone a été utilisé comme référence ; Spotlight Plus, Firebird et Natrel ont été utilisés. L’efficacité diminue Pour la variante A, le défanage mécanique seul a montré un bon effet supérieur à 40 % . Après quatre jours, Spotlight Plus et Firebird ont été appliqués, avec un effet de 95 %. Natrel était environ 10% moins performant. Pour la variante B, il est difficile d’obtenir l’efficacité obtenue jusqu’à présent avec Reglone. Un défanage purement chimique n’est pas satisfaisant . Même avec deux traitements, on n’obtient pas le même effet qu’avec Reglone. Les meilleurs produits sont Spotlight à 1 l /  h a et Firebird à 1 l /  h a ou les deux en association avec 16 l /  h a de Natrel. Pour la variante C, Natrel a été appliqué à 16 l / ha, suivi d’un broyage mécanique quatre jours plus tard et d’une application des produits Spotlight à 1 l /  h a, Firebird à 1 l /  h a et Natrel à 16 l /  h a encore deux jours plus tard. A la fin, on ne voyait plus de différence. Avec cette variante, on a essayé de détruire la plante le plus doucement et avec le moins de stress possible. Pour les trois variantes, nous n’avons pas détecté de coloration des faisceaux vasculaires ou de tâches ombilicales. La plante 28

était en phase de sénescence au moment du traitement. Pour un effet optimal avec Spotlight Plus, Firebird et Natrel, l'intensité lumineuse doit être élevée et le traitement effectué de préférence le matin. Plus le mouillage est efficace, meilleur est l’effet. Sans la matière active diquat, le passage avec un broyeur sera nécessaire dans les parcelles avec une végétation encore très dense et verte. L’efficacité diminue, la flexibilité aussi et la dépendance aux conditions météorologiques se renforce. Le défanage va devenir plus cher.

Irrigation L’été 2019 a été caractérisé par des précipitations inférieures à la moyenne et deux vagues de chaleur. Dans de telles conditions, qui, selon les scénarios climatiques, se produiront plus fréquemment à l’avenir, l’irrigation des pommes de terre devient plus importante. Dans le cadre de la plateforme d’essai fenaco, la variété Lady Claire a été cultivée en mode irrigation goutte-à-goutte avec fertigation, arrosage avec asperseurs ainsi que sans irrigation. Les sondes capacitives du réseau d’irrigation de la HAFL (www.reseaudirrigation.ch), tout en suivant l’humidité du sol, permettent un guidage ciblé des apports hydriques. Dans le cas de l’irrigation au goutte-àgoutte, un total de 109 mm a été introduit (15 apports) et 80 mm pour ce qui est des asperseurs (2 apports).

La plus grande quantité d’eau dans le cas de l’irrigation goutte-à-goutte est due à l’alimentation hebdomadaire en engrais via les tuyaux d’irrigation (fertigation). Les deux tiers des nutriments ont été fertilisés ainsi. Pour les deux procédés irrigués, l’humidité du sol s’est toujours située dans une plage optimale. Sans irrigation, l’eau facilement disponible était déjà épuisée début juillet et la masse de végétation en a gravement souffert. Pertes de rendement Toutes les surfaces des différents procédés d’irrigation ont été récoltées et calibrées. Avec l’irrigation, les rendements et les calibres des tubercules étaient meilleurs que dans le procédé sans irrigation. Dans ce dernier, seulement 110 dt / h a de pommes de terre commercialisables ont été récoltées. Le rendement brut pour l’irrigation au goutte-à-goutte était de 475 dt /  h a, soit légèrement supérieur que pour les asperseurs (466 dt /  h a). Cependant, avec seulement 258 dt /  h a de pommes de terre commercialisables pour l’irrigation au goutte-à-goutte, le procédé avec asperseurs s’est révélé plus rentable (301 dt /  h a). Les rendements décevants de tous les traitements pourraient être une conséquence des deux vagues de chaleur fin juin et fin juillet avec des températures supérieures à 30° C. Ils ont laissé des traces marquées dans les cultures. Par conséquent, de nombreux tubercules n’ont pas atteint le calibre requis. La proportion plus élevée de REVUE UFA  12|2019


Production végétale

Variétés d’essai Des variétés à chair claire qui pourraient être un complément à Innovator ont également été testées. Alverstone Russet s’est présentée comme la variété la plus précoce et la plus régulière à la levée. Les plants possédaient beaucoup d’yeux et la tubérisation était élevée. Avec 15 tubercules à 28 cm de distance de plantation et 19,6 tubercules à 38 cm, la tubérisation est massivement plus élevée que les variétés à frites de référence. La distance de plantation à privilégier est donc de 38 cm, voire plus espacé (40 cm et plus). Avec environ 15 % d’amidon et un très bon test de

Rendement et nombre de tubercules (variété Lady Claire) 500 Rendement [dt / ha]

petits tubercules pour l’irrigation goutte-à-goutte pourrait s’expliquer par le nombre plus élevé de tubercules par plante par rapport aux asperseurs (25 respectivement 23 tubercules  /   p lante). Le procédé par asperseurs a été le plus intéressant financièrement avec le revenu net le plus élevé (produit brut − coûts d’irrigation). Le coût de l’irrigation au goutte-à-goutte était d’environ 2000 fr. /  h a plus élevé que celui du procédé par asperseurs. Pour interpréter le faible rendement sans irrigation, rappelons que la variété Lady Claire est très sensible aux vagues de chaleur et à la sécheresse. Ces résultats ne doivent donc pas être généralisés. Cependant , ils montrent que des variétés telles que Lady Claire auront du mal à s’adapter aux changements climatiques.

400 300 200 100 0

Sans irrigation

Goutte-à-goutte

Asperseurs

22 tubercules / plante

25 tubercules / plante

23 tubercules / plante

friture, la qualité interne était aussi au rendez-vous. Seuls bémols : la forme trop ronde n’est pas très adaptée pour une variété à frites et la variété paraît sensible à la gale bosselée. Cette variété sera présente ces prochaines années dans les essais préliminaires d’Agroscope et pourrait se retrouver sur la liste variétale d’ici quatre ans. Leonata, à l'inverse d'Alverstone Russet, a eu un développement juvénile très lent, donnant une impression de levée peu régulière. Mais une fois levée, elle a présenté la végétation la plus massive, avec de très grosses rames, tel un tronc pour ce qui est du germe apical. Elle a fleuri tard, durant la 2e vague de chaleur fin juillet. Avec 12,9 tubercules à 28 cm de distance de plantation et 13,3 tubercules à 38 cm, la tubérisation est plus élevée que les variétés à frites de référence. La distance de plantation à privilégier est de 28-30 cm. Avec environ 15,5 % d’amidon et un bon test de friture, la qualité interne était aussi bonne. Autres qualités de cette variété, sa forme allongée ainsi que sa très bonne

résistance à la gale dans un sol difficile. Cette variété sera présente ces prochaines années dans les essais Swisspatat et pourrait se retrouver sur la liste variétale dans deux ans. Kelly s’est présentée dans la moyenne des deux variétés précédemment décrites par rapport à la précocité à la levée. Par contre, étant une variété tardive à très tardive, elle a besoin de plus de temps pour atteindre le calibre souhaité. Avec 14,6 tubercules à 28 cm de distance de plantation et 15,4 tubercules à 38 cm, la tubérisation est plus élevée que les variétés à frites de référence. La distance de plantation à privilégier est de 2832 cm. Avec environ 16,5 % d’amidon et un bon test de friture, la qualité interne était aussi bonne. Gros bémol : la variété est très sensible à la gale bosselée. Ces différents facteurs conduisent donc fenaco Produits du sol à ne pas poursuivre avec cette variété. Les trois variétés ont montré un potentiel de rendement élevé, voire très n élevé.

 tubercules commercialisables 42,5 à 75 mm  tubercules trop petits < 42,5 mm

Auteurs Thomas Kämpfer, fenaco Protection des plantes, 3421 Lyssach ; Christoph Kohli et Fabien Curty, fenaco Produits du sol, 3001 Berne ; Stefan Vogel, Andrea Marti et Andreas Keiser, HAFL, 3052 Zollikofen ; Walter von Flüe, Landor, 4127 Birsfelden Plus d'informations Les résultats détaillés seront disponibles à partir de la mi-décembre sur www. productionvegetale.ch.

REVUE UFA  12|2019 29


Production végétale

Baies de mai

Baies remises au goût du jour La baie de mai est une variété de chèvrefeuille également nommée camerise, baie de miel ou haskap. Une poignée d’agriculteurs novateurs croient en son grand potentiel et entendent contribuer à la percée de ce produit de niche.

Ruth Bossert

C

’est un petit fruit plutôt discret qui fait sensation en Thurgovie depuis quelques années. « Nous n’en sommes qu’aux balbutiements », explique néanmoins Thomas Burren. Cet agriculteur de Chressibuech, dans la commune de Hefenhofen, cultive depuis quelques années 5500 arbustes de baie de mai sur une partie de son domaine (1,1 ha). « Ils sont encore petits. Les plus anciens font entre 80 et 90 cm de haut, il faudra bientôt les tailler pour la première fois », explique-t-il. L’heure est encore aux essais. Tho-

mas Burren a d’ailleurs troqué une variété d’haskap de petite taille pour une autre plus haute, dont la taille maximale varie entre 180 et 200 cm, car il est important pour lui et ses auxiliaires que la cueillette à la main se fasse aisément.

pon et au Canada, elle est arrivée en Europe centrale il y a 15 ans seulement. Thomas Burren l’a découverte dans la littérature spécialisée et sur Internet. A l’époque, il cherchait à commercialiser de nouvelles variétés de petits fruits, et les particularités de l’haskap ont éveillé son intérêt. Il a notamment été conquis par la maturité précoce de ce fruit. « Nous mettons ainsi sur le marché les premiers petits fruits régionaux de production en plein air en mai, à la même période que les premières fraises cultivées sous tunnel, ce que les consommateurs apprécient », affirme l’agriculteur par expérience. Ces fruits aromatiques renferment une multitude de substances vitales telles que des antioxydants, des vitamines et des minéraux. Ils contiennent trois fois plus de vitamine C que les oranges et également le triple d’antioxydants que les fraises et les framboises. Son goût sucré-acidulé rappelle celui de la myrtille. Ce fruit de couleur vive est idéal pour la préparation de confitures, de sorbets, de liqueurs ou de jus. Selon Thomas Burren, les baies de mai sont la nouvelle « powerfood » issue de la production régionale.

La première sur le marché des petits fruits Par quel hasard en vient-on à cultiver cette baie originaire du nord de l’Asie orientale, dont le nom botanique est Lonicera Kamtchatka ? « Elle porte le nom de son lieu d’origine, la presqu’île de Kamtchatka, en Sibérie orientale », explique Thomas Burren. Déjà connue depuis longtemps au Ja-

Plante peu exigeante Les baies de mai sont peu exigeantes en ce qui concerne le sol et le climat. Elles poussent facilement mais lentement sur presque tous les sols suffisamment riches en nutriments, comme l’écrit Hagen Thoss, du service spécialisé pour les fruits au Strickhof (ZH). Les arbustes apprécient les emplacements totalement

Une seconde vie La baie de mai est originaire de Sibérie orientale, à la frontière entre la Russie et la Chine. Il ne s’agit pas d’une nouvelle variété, mais d’un fruit tombé dans l’oubli. Au Canada, il est depuis longtemps répandu sous le nom d’haskap. L’UE l’a autorisé en tant que nouvelle denrée alimentaire en décembre 2018 seulement.

30

ensoleillés ou légèrement ombragés et , à l’opposé des myrtilles par exemple, n’ont pas besoin de terre de bruyère. Ces baies rustiques s’épanouissent sans problème jusqu’à 800 m d’altitude. Leurs fleurs blanches ou jaunes, qui éclosent souvent en mars déjà, lors de la floraison des abricotiers ou des forsythias, supportent des températures jusqu’à −8° C. La croissance de l’arbuste s’apparente à celle des groseilliers à grappe ou à maquereaux et son volume est similaire. Mais le besoin d’entretien des arbustes d’haskap est moindre, écrit encore Hagen Thoss. « Ils ne sont guère touchés par les maladies et les ravageurs », ajoute Thomas Burren. La drosophile du cerisier n’est pas non plus un souci, car les plantes d’haskap fleurissent très tôt et leur période de végétation est extrêmement brève, les étés étant courts sous leurs latitudes originelles. Travail de récolte intense Il est normal que les arbustes perdent leur feuillage fin août déjà ; il s’agit d’une adaptation à leur Sibérie natale. Un arrosage n’est pas nécessaire non plus, car les sols contiennent suffisamment d’eau lors du développement précoce des fruits. A raison de 40 kgN /  h a, le besoin en nutriments est légèrement inférieur à celui des groseilliers. Hagen Thoss conseille de procéder à la taille après la récolte (fin juin), car les arbustes supportent des branches à fruits d’une année. Thomas Burren décrit la cueillette comme un travail intense. Il peaufine d’ailleurs encore sa technique. La collaboration avec REVUE UFA  12|2019


Production végétale La culture des baies de mai est récente en Europe centrale Photo : Fruchtpflanzen Häberli

ses deux partenaires commerciaux Erich et Jürg Stadler, dont les entreprises commercialisent une partie de ses fruits, prévoit une entraide s’agissant de la main-d’œuvre. D’une longueur comprise entre 1 et 3 cm et pesant 1 à 2 g, les fruits de forme irrégulière cylindrique, ressemblant parfois à un œuf ou à une poire, sont cueillis à la main chez Thomas Burren. La possibilité de récolter les baies en secouant les arbustes fera l’objet d’essais.

Les baies de mai à la conquête du marché Hagen Thoss table sur un rendement de 2 à 3 kg par plante. Pour l’heure, c’est une musique d’avenir. Les 1000 kg de la récolte de cette année sont inférieurs aux attentes de Thomas Burren. Sa clientèle a été conquise par la nouvelle offre, mais « 1000 kg d’haskaps ne permettent pas encore de réellement démarrer », admet-il. Malgré tout, ses partenaires et lui-même sont convaincus que les baies de mai conquerront le marché. Hagen Thoss est également certain que les baies de mai sont un atout, en particulier pour la vente di-

recte, dans un assortiment dont la grande diversité est de plus en plus demandée par la clientèle. Les produits de niche tels que l’haskap peuvent aussi renforcer les ventes des cultures principales. Le prix fixé par Thomas Burren pour les baies de mai est supérieur d’environ 10 % à celui des myrtilles. Un engagement commun Le projet de Thomas Burren n’aurait pas pu être réalisé sans l’entraide mutuelle entre ses partenaires et lui. Thomas Burren met sa terre, sa maind’œuvre et son savoir à disposition. Les plantes appartiennent à l’entreprise bardini+keller AG de Gossau, dont le directeur Erich Stadler entretient des contacts avec une entreprise de multiplication en Pologne. Il se charge également de la commercialisation. Et Bofru, l’entreprise de Jürg Stadler à Dozwil, soutient Thomas Burren en fournissant de la n main-d’œuvre avant tout.

Auteure Ruth Bossert, journaliste agricole indépendante, 8360 Wallenwil

Thomas Burren et ses baies de mai. Photo : Martin Brunner

REVUE UFA  12|2019 31


Production végétale

Asperges

Fumure des asperges L’asperge fait partie de la famille des Liliacées, comme l’oignon, la ciboulette, l’ail et le poireau. Cependant, la fumure de l’asperge ne s’apparente à aucune des autres cultures maraîchères.

Heinz Mathys

P

our l’asperge, un bon approvisionnement en éléments nutritifs est crucial durant les trois premières années de culture. Les jeunes aspergeraies qui ne démarrent pas de manière optimale ont généralement un moins bon rendement les années suivantes et ne rattrapent jamais leur retard. Les plantes d’asperges fournissent habituellement leur plein rendement dès la troisième

Solution d’engrais utilisée de manière ciblée La Jucker Farm à Rafz (ZU) cultive 20 ha d’asperges dont 17,5 ha sont en pleine production. 16 ha sont équipés d’une irrigation au goutte-àgoutte de 16 mm de diamètre et 50 cm d’espacement entre les goutteurs. L’irrigation s’effectue avec un réservoir d’engrais mobile et une station distributrice. La pluviométrie de la région est faible, avec environ 800 l / m2 de précipitations annuelles. La pluie durant la période de végétation s’élève à 380 à 400 l / m2. Les sols sont des limons sableux avec du gravier, perméables. Les cultures sont irriguées en moyenne quatre à cinq fois dès la fin de la récolte, à raison de 20 l / m2 par arrosage. En 2018, une année sèche, c’était même nettement plus. Le site limite naturellement le rendement. Le responsable d’exploitation a investi dans une irrigation au goutte-à-goutte il y a quelques années. Un bon calcul. « Le commerce des asperges marche bien, un tiers des asperges est vendu directement sur l’exploitation, le reste dans le commerce de détail. Nous voulons garantir l’approvisionnement et cherchons à obtenir des rendements élevés », explique Robert Curt, responsable de la production chez Jucker, où l’écologie compte et où les exigences des PER doivent être respectées. « Nous fertilisons en fonction des prélèvements effectifs. Notre facteur limitant étant le phosphore, nous avons cherché une méthode efficace autre que juste fertiliser par le sol », poursuit-il. Après la récolte, les asperges reçoivent une fumure de fond avec un engrais NPK à la carte de Landor. Le goutte-à-goutte apporte une solution d’engrais complémentaire (nitrate d’ammoniac 34 %, de MAP 12 / 60, de nitrate de magnésium et de nitrate de potasse 13.0.46). « La charge supplémentaire pour l’irrigation est amortie, les coûts de la fumure dans la culture d’asperges sont inférieurs à 2 %. Comme indiqué, des rendements élevés sont attendus. Le calibre fait le poids », conclut le responsable de la production, satisfait. Pour un démarrage optimal des jeunes plantations, l’exploitation mise sur des plantes vertes.

32

année, puis la productivité baisse au fil du temps. En raison de l’accumulation d’organismes nuisibles tels que phytophtora, fusariose et autres champignons, il n’est pas judicieux de cultiver deux fois de suite des asperges sur le même site. Une fréquence de retour de six à huit ans est recommandée. Sols légers Les sols sableux et faiblement humifères avec une bonne circulation de l’eau sont idéaux pour obtenir de bons rendements et des asperges de haute qualité. Le pH devrait être neutre ; dans le cas contraire, un chaulage est indiqué. Les asperges vertes peuvent maintenant aussi être cultivées dans des sols lourds et argileux, mais une préparation adéquate du terrain est décisive. L’amélioration du site passe notamment par l’épandage de matière organique et l’incorporation de celle-ci dans le sol à la bonne profondeur. Azote L’azote sert à la formation du feuillage et à la production d’assimilats. En règle générale, la fumure s’effectue une semaine avant la fin de la récolte. Une fumure azotée excessive doit être évitée. La fumure doit être adaptée au peuplement, à la densité de plantes, au rendement et à la variété. Trop faible, elle entraîne des pertes de rendement et un vieillissement prématuré de l’aspergeraie ; excessive, elle ne conduit pas forcément à plus de rendement. Une fumure azotée excessive entraîne généralement un retard de la maturité ainsi que des pertes de rendement

sous forme de baisse de qualité. Des fissures peuvent apparaître sur les variétés à pointe ouverte. Dans la pratique, on travaille souvent avec de la cyanamide calcique Perl­ ka. Outre l’effet de l’azote, Perlka a un effet phytosanitaire sur le sol et peut ainsi contrer la pression de champignons tels que le phytophtora. Son effet herbicide ne doit pas non plus être sous-estimé. Phosphore Il n’y a pas de période précise pour la fumure phosphatée, cet élément servant uniquement à la formation du rhizome. Il est préférable de choisir un phosphate soluble. La disponibilité du P du sol doit aussi être assurée. Cela nécessite une bonne aération, suffisamment d’humus et de calcaire ainsi que l’absence de tassement et d’eau stagnante. En cas de carence en P, les feuilles deviennent plus foncées ou rougeâtres. De nombreuses feuilles dépérissent aussi prématurément. Prélèvements de N et P Durant les trois premières années, les besoins en P pour le développement du rhizome sont élevés tandis que les exportations sont comparativement faibles. Des essais ont montré que jusqu’à 152 kg de P par ha sont emmagasinés pour le rhizome durant cette période. Les exportations par le biais des produits de récolte s’élèvent quant à elles entre 8 et 10 kg par hectare dès la quatrième année de culture. La situation est similaire pour l’azote. Durant les trois premières années, environ 140 à 160 kg N par hectare sont nécesREVUE UFA  12|2019


Production végétale Préconisation de fertilisation N Perlka Sulfamid

P

K

Mg

Avant la récolte

S

19,8

200 - 400 kg

30

3

10

N24+5Mg+7S

24

5

7

Urée

46

200 - 500 kg 200 - 500 kg fractionnés 200 - 400 kg

5.10.28

5

10

28

2

6

15.5.20

15

5

20

1,2

8

DAP

18

TSP

Après la récolte

200 - 300 kg

500 - 900 kg exempt de chlore

46

100 - 200 kg

46

100 - 200 kg

Potasse 60

60

Patentkali 30

30

200 - 300 kg 100 - 200 kg

200 - 300 kg

200 - 300 kg

6

17

400 - 600 kg

400 - 600 kg exempt de chlore

Kiesérite

15

20

100 - 300 kg

100 - 200 kg pas sur sol lourd

Granumag

29

9

100 - 200 kg

100 - 300 kg sols légers

saires tandis que les exportations sont faibles. Dès la quatrième année, 80 kg N par hectare sont nécessaires pour des prélèvements de 26 à 30 kg N. Ces valeurs ne sont qu’indicatives et doivent toujours être considérées en lien avec le potentiel de fourniture du sol et les exportations.

pendant, les feuilles tombent si la carence n’est pas comblée. Il est très important de choisir la forme du magnésium selon le type de sol. On devrait travailler avec du magnésium soluble dans l’eau dans les sols lourds et du carbonate de magnésium dans les sols légers et filtrants.

Potassium Le potassium est important pour le rendement et la qualité. Il a aussi un effet important sur le goût typique de l’asperge. Il participe à la formation du tissu de soutien, aux processus métaboliques et au transport des glucides. Un approvisionnement suffisant en potassium améliore la résistance des plantes aux maladies et aux ravageurs ainsi que l’approvisionnement en eau. Les asperges sont tolérantes au potasse sous forme de chlorure.

Irrigation Le régime hydrique occupe une place importante dans la culture de l’asperge. On assure ainsi une pousse régulière pour les assimilats. Dans certaines régions, il est judicieux d’irriguer après la récolte (voir encadré). Divers essais ont confirmé des gains mesurables. L’irrigation entraîne une augmentation du volume de stockage dans les racines et une vigueur accrue du rhizome au redémarrage. Des essais liés à la matière sèche ont mis en évidence une augmentation du volume de stockage et du pourcentage de racines fasciculées. Une augmentation du nombre de tiges n’a pas pu être prouvée. Par contre, des tiges plus épaisses ont été récoltées. Sur les sites très productifs, le vieillissement des aspergeraies a été réduit. Les systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte ont fait leurs preuves. Si la culture est irriguée, il faut veiller à ajouter une solution nutritive contenant des engrais solubles. n

Magnésium Une carence en magnésium est généralement très voyante, les feuilles prenant une coloration jaune spécifique. Les performances de la photosynthèse diminuent alors nettement. La plante ne produit pas suffisamment de chlorophylle et seuls peu de glucides de réserve sont produits afin d’être stockés dans le rhizome. On peut généralement facilement remédier à un manque de magnésium. Ce-

Santé des plantes Les asperges étant sensibles à diverses maladies, le feuillage doit rester sain aussi longtemps que possible. Les engrais foliaires et les bio­ stimulants peuvent apporter une aide.

L’asperge préfère des sols légers. Photo : Michele Limina

Auteur Heinz Mathys, Landor, 4127 Birsfelden Conseil gratuit 0800 80 99 60

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Production végétale

Maïs

Le maïs assure malgré tout Les résultats des essais de Semences UFA montrent en 2019 des rendements proches de ceux de 2018. La récolte des essais de maïs ensilage a débuté presque un mois plus tard que l’an dernier. Le Top 10 propose un assortiment des meilleures variétés.

Top 10 pour les semis 2020 Ensilage Précoce

Grain

LG 31.211 LG 31.205 KWS Kaprilias

Mi-précoce

CH

LG 31.211

CH

LG 30.222

CH

B

CH Figaro

B

KWS Amaroc

B

CH

KWS Benedictio

B

KWS Benedictio

B

CH

SY Telias

LG 31.259

CH

SY Telias Mi-tardif

Figaro

B

DKC 3939

B

B = Disponible en bio CH = Variétés partiellement multipliées en Suisse

Auteur Jean-Paul Krattiger, Semences UFA, 1015 Moudon

34

Récolte en ensilage Le taux d’humidité des variétés précoces est de l’ordre de 39 % contre 41  % en 2018. Les rendements moyens sont en revanche quasiment identiques à 2018 et atteignent environ 190 dt de MS /  h a. LG 31.205 obtient un excellent rendement, ce qui confirme la performance et la stabilité de cette variété. Deux nouvelles variétés LG 31.207 et LG 31.219 devraient être inscrites par swiss granum dans la liste recommandée pour les semis 2020.

 Moyenne 2019  Moyenne 2018  Ø du groupe 2019  Teneur MS

100

200

80

150

60

100 36.7

50 0

LG 31.211

40.0

LG 31.205

40.3

37.6

Kaprilias

* variétés inscriptibles en 2020

Dans le groupe mi-précoce, le taux de matière sèche perd aussi 3 % par rapport à 2018 pour atteindre 37 % . Les rendements moyens sont proches de 200 dt de MS /  h a et très proches de ceux enregistrés en 2018. LG 31.259 et la nouvelle variété LG 31.245 affichent des rendements moyens supérieurs à 200 dt de MS /  h a et deviennent les variétés de référence dans le groupe ensilage mi-précoce. Pour les variétés mi-tardives, le taux de MS approche 35 % avec un rendement moyen s’élèvant à plus de 220 dt de MS /  h a. Figaro confirme ses résultats alors que de nouvelles variétés prometteuses telle LG 31.272 sont une nouvelle alternative dans ce groupe de précocité appelé à gagner du terrain dans le contexte du changement climatique. Récolte en grain Les rendements en maïs grain obtenus en 2019 sont relativement proches de ceux de 2018. C’est au niveau de la teneur en humidité que la différence est plus marquée, avec des variétés qui obtiennent parfois

39.5

LG 31.207*

LG 31.219*

40 20

Teneur MS [%]

L

Maïs ensilage précoce (Assens, Essert, Freimettigen, Flawil) Rendement [dt MS/ha]

Jean-Paul Krattiger

a plupart des semis ont été réalisés au mois d’avril voire début mai dans de bonnes conditions. Toutefois, la période humide qui a suivi a passablement contrarié la levée. La semence s’est trouvée trop longtemps dans une terre gorgée d’eau avec une température relativement basse qui a bloqué la germination et provoqué la pourriture des graines avec parfois une perte de densité.

0

Source : Semences UFA

cette année des teneurs supérieures de 10 points par rapport à celles de 2018. La production de maïs grain recèle encore certaines opportunités. Avec un taux d’approvisionnement d’environ 50 % , la surface de cette culture pourrait presque doubler ! Top 10 c’est choisir la variété la plus adaptée aux besoins de l’exploitation Avec le soutien de spécialistes en nutrition animale, Semences UFA est à même de vous proposer les variétés qui correspondent le mieux aux besoins de vos animaux en vue d’optimiser la rentabilité de l’exploitation. L’assortiment Top 10 englobe les variétés les plus adaptées aux conditions variables qui prévalent dans notre pays. Ces variétés se distinguent par leur stabilité, notamment vis-à-vis des fluctuations météorologiques. Les variétés du Top 10 permettent d’assurer le rendement en réduisant au maximum les risques liés à la verse et à la pression des parasites (ravageurs et maladies). Le Top 10 est aussi composé de variétés n mixtes (ensilage et grain). REVUE UFA  12|2019


Production végétale

Souchet comestible : les porcs laineux à la rescousse Le souchet comestible (Cyperus esculentus) est une plante néophyte envahissante. Cette adventice difficile à combattre se répand également en Suisse depuis quelques années, où elle menace en particulier les plantes utiles indigènes (p. ex. les graminées, la betterave sucrière, le maïs et la pomme de terre). Malgré des recherches approfondies dans ce domaine, il n’existe à l’heure actuelle aucune méthode de lutte efficace. Le canton de Zoug soutient un essai respectueux de l’environnement mené d’octobre 2019 à avril 2020 sur son territoire et consistant à faire pâturer

des porcs laineux dans un champ envahi de souchet comestible. Ce premier test est encadré par Agroscope et vise à déterminer s’il est possible de combattre la néophyte de manière naturelle. Les porcs, qui sont surveillés, ont de l’eau, de la nourriture com-

Bannir le chlorothalonil Le chlorothalonil est un fongicide utilisé avant tout dans la culture des céréales, des légumes et de la vigne depuis une cinquantaine d’années. La substance active protège par exemple le raisin du mildiou. Depuis août 2019, l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires considère comme « pertinents » les produits de dégradation, ou métabolites, du chlorothalonil. Cette reconsidération résulte de l’impossibilité d’exclure de manière sûre les risques de ces métabolites pour la santé. Cette conclusion est nouvelle tant pour la Suisse que pour l’Union européenne. Comme le flou actuel suscite une grande inquiétude chez les distributeurs d’eau et dans la société, l’Union suisse des paysans (USP) veut tirer les choses au clair aussi vite que possible. Aussi demande-t-elle aux exploitations agricoles de renoncer aux produits contenant du chlorothalonil jusqu’à ce que les autorités prennent une décision. Il existe suffisamment d’autres substances actives pour protéger les cultures. USP

Supplément céréalier Suite à l’abandon des soutiens publics à l’exportation au 31 décembre 2018, la filière céréalière a mis en place une solution de droit privé pour maintenir les parts de marché des céréales et de la farine suisses. Le premier bilan est positif : les quantités de céréales exportées sont restées stables et le budget a été respecté. Grâce aux cotisations des producteurs de céréales, la FSPC a pu financer sa part des aides à l’exportation. L’OFAG a en outre fixé le montant du supplément pour les céréales à 128 fr./ha en 2019. FSPC

Auto-approvisionnement en blé riche en protéines Les 36 membres de la Fédération suisse des centres collecteurs (VGS) ont pu prendre en charge plus de 60 000 t de blé panifiable issu de la récolte 2019. Pour la troisième année consécutive, la récolte de blé a été de bonne qualité et l’auto-approvisionnement en blé riche en protéines est assuré. VGS

plémentaire et un abri à disposition. « La plante et ses tubercules sont comestibles pour les porcs. Nous verrons au printemps s’ils ont suffisamment mâché et digéré le souchet pour qu’il ne soit plus en mesure de germer, l’objectif étant d’empêcher la formation de nouveaux tubercules », explique Roger Bisig, directeur de l’Office de l’agriculture du canton de Zoug. Il estime que le souchet comestible ne sera probablement pas entièrement éradiqué, mais qu’il ne devrait rester que de petits foyers. Ceux-ci seront ensuite déterrés et éliminés de façon appropriée. LID

Prairies et pâturages secs sous pression Les prairies et pâturages secs, qui abritent de nombreuses espèces de plantes rares, sont menacés. Plus de 3600 ont été mis sous protection en Suisse depuis 1995. Des chercheurs de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) ont effectué des relevés sur plus de 500 de ces surfaces. A basse altitude, les prairies et pâturages secs n’ont presque pas évolué, ce qui souligne l’efficacité des mesures de protection. Mais leur état s’est particulièrement dégradé aux altitudes plus élevées, où se trouvent aujourd’hui les hauts lieux de la diversité.  « Les objectifs de protection pour les prairies et pâturages secs ne sont pas toujours atteints à haute altitude, là où l’entretien demande du temps et de l’argent », précise Steffen Boch, du WSL. vs

Lutte contre la fusariose

Le champignon Fusarium graminearum est l’un des principaux pathogènes des céréales. En Suisse, le blé, le triticale et le maïs, espèces sensibles au Fusarium, sont cultivés sur 60 % des terres ouvertes. Les infections dues à ce champignon entraînent la formation de mycotoxines, qui sont une menace pour la santé humaine et animale. Des chercheurs d’Agroscope ont montré que l’antagoniste au Fusarium, Clonostachys rosea, présent en Suisse, permet de supprimer le Fusarium sur les résidus de récoltes de maïs. Afin de provoquer une infection au Fusarium, les experts d’Agroscope ont placé des tiges de maïs infectées sur la parcelle (infection semi-naturelle). Ainsi, ce champignon utile a permis de réduire la production de déoxynivalénol, une mycotoxine fusarienne, jusqu’à 90 % dans le champ. Dans une nouvelle série de tests, on examine pour la première fois l’utilisation de C. rosea directement durant le broyage. Lors du broyage, les résidus de récolte sont concassés et laissés dans le champ. Le but est de développer une solution applicable et durable en une seule étape. Pour ce faire, les experts d’Agroscope étudieront comment évoluent l’établissement du Clonostachys, l’infection par le Fusarium, le rendement agricole et la contamination par les mycotoxines dans le blé. Agroscope

Toujours actuel www.revueufa.ch

REVUE UFA  12|2019 35


Production végétale

Sarrasin

Une culture délaissée aux nombreux atouts Après être pratiquement tombé dans l’oubli, le sarrasin connaît un regain d’intérêt ; pour les consommateurs, car il représente une alternative sans gluten aux céréales, et pour les producteurs, car il est peu exigeant et s’intègre dans toutes les rotations.

Simon Strahm

Jürg Hiltbrunner

Dominik Füglistaller

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E

n Suisse, la culture de sarrasin a joui d’une longue tradition du Moyen-Age au XIX e siècle. Elle a toutefois peu à peu perdu en importance avec l’intensification de la production agricole. Actuellement, les produits à base de sarrasin les plus connus sont les galettes en Suisse romande et les pizzoccheri dans les Grisons. Or, la hausse des intolérances au gluten et l’évolution du style de vie, qui tend vers une alimentation plus réfléchie, réveille l’intérêt pour le sarrasin dans tout le pays. Pour les producteurs, diversifier la rotation devient de plus en plus important afin de se prémunir, par exemple, contre les pertes de rendement dues à la hausse des phénomènes météorologiques extrêmes. Le sarrasin étant peu exigeant envers le sol et la fumure et n’étant apparenté à aucune des espèces de céréales et de maïs couramment cultivées, il s’intègre sans problème dans les rotations existantes. Le plus difficile est toutefois de déterminer le bon moment pour la récolte, car la variété française La Harpe, qui est la plus cultivée en Suisse, ne mûrit pas de manière homogène. L’accès à de nouvelles variétés russes à la maturité homogène et aux rendements en grains plus élevés a motivé la mise sur pied d’un projet traitant de questions relatives aux aptitudes des variétés et aux techniques culturales. Ce projet a été mené par Agroscope en collaboration avec la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) et l’EPF de Zurich avec le soutien financier de Bio Suisse et de la Fondation Sur-la-Croix.

Variété La levée rapide, tout comme la durée de végétation relativement courte (115 jours environ), constituent des caractéristiques communes à toutes les variétés de sarrasin. Des différences variétales ont été observées s’agissant de la vigueur au départ : les variétés russes Drushina, Dikul et Dialog se sont développées nettement plus rapidement que les autres variétés. Outre leur floraison précoce, les nouvelles variétés russes ont convaincu par la taille plus petite des plantes (80 -  1 00 cm ; La Harpe 120 -  1 40 cm) et une maturité (des grains) plus homogène. Avec un rendement moyen de 20 à 25 dt /  h a, voire de 35 dt /  h a lors de bonnes années, Devyatka, Dialog, Dikul et Drushina ont dépassé toutes les autres variétés (rendement entre 10 et 17 dt /  h a). Leurs graines sont en outre plus faciles à décortiquer. L’intérêt du sarrasin ne se limite cependant pas à la production de graines ; c’est aussi une source de nectar et de pollen dans les mélanges pour bandes fleuries et pour sous-semis. Des propriétés telles que la période et la durée de floraison ainsi que l’attrait pour les pollinisateurs sont alors déterminantes. Des différences variétales ont aussi été observées dans les relevés. Le choix variétal doit donc s’effectuer en fonction de l’utilisation prévue et du site (voir tableau). Itinéraire cultural Le sarrasin est une plante peu exigeante et, jusqu’à présent, ni maladies, ni ravageurs n’ont été observés sur cette culture. Si le sarrasin est

Les plantes dont la maturité est échelonnée portent des fleurs, des grains immatures et des grains mûrs sur la même inflorescence tout en continuant à produire de nouvelles inflorescences. Photo : Simon Strahm

mis en place comme culture principale pour la production de graines, le semis est recommandé dès la mimai sous nos latitudes, pour autant que plus aucun gel au sol ne soit à craindre par la suite. La courte période de végétation du sarrasin perREVUE UFA  12|2019


Production végétale

Lileja *

Petit Gris Pop.

Kärntner Hadn

Orphé *

– 6

– 6

– 6

– 4

0

– 6

– 5

0

0

0

2

++

+++

+++

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c

c

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les abeilles mellifères

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Ø

Ø

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Ø

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Ø

Ø

Ø

Ø

Ø

les autres pollinisateurs

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Ø

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F

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G

G

G

F

G

F

F

G

F

F

F

G

4

Attrait pour Utilisation  5

Billy

Bamby

– 6

++

La Harpe *

Drushina *

– 6

++

Drollet

Dialog

– 8

Vigueur au départ

Darja

Devyatka *

Début de la floraison  1

Dikul

Temp

Description des variétés de sarrasin étudiées * Semences disponibles pour les semis 2020 : Devyatka et Drushina : Otto Hauenstein Semences (conv. et bio), Sativa Rheinau AG (bio) ; Lileja : Semences UFA (conv.), Eric Schweizer SA (conv.) ; Orphé : Otto Hauenstein Semences (conv.) ; La Harpe : Otto Hauenstein Semences (bio), Semences UFA (conv. sur commande) ; autres variétés : se ren­ seigner auprès des vendeurs de semences.

Evaluation des propriétés : +++ = très bon ; ++ = bon ; + = moyen à bon ; Ø = moyen ; – = moyen à faible 1 Différence en jours comparé à la variété La Harpe 2 tc < 80 cm, c = 80 - 100 cm, m = 100 - 120 cm, l = 120 - 140 cm, tl > 140 cm 3 p = 105 - 115 jours après le semis ; m = 115 - 125 jours après le semis ; t = 125 - 135 jours après le semis 4  PMG = poids de mille grains ; g = > 25 g ; m = 20 - 25 g ; p = < 20 g 5 F = farine, G = grains décortiqués et farine

met de cultiver celui-ci en deuxième culture, par exemple après de l’orge, sans toutefois pouvoir escompter des rendements maximaux. Sensible au gel, le sarrasin convient aussi comme engrais vert non hivernant avec semis en automne. Le sarrasin est semé avec un semoir à céréales standard réglé pour une profondeur de semis comprise entre 2 et 3 cm, pour permettre une levée rapide. La densité de semis devrait s’élever à environ 180 grains  /   m 2. Il n’est généralement pas nécessaire de fertiliser, un excès d’azote entraînant une production de biomasse trop importante et, avec elle, une hausse de la sensibilité à la verse. Toutefois, sur les sols pauvres en éléments nutritifs, un apport d’azote jusqu’à 60 kg /  h a, déduction faite de la teneur en Nmin du sol, peut s’avérer judicieux. Si la date de semis est bien choisie, le sarrasin est en principe très concurrentiel face aux adventices en raison de son développement juvénile rapide et peut-être aussi d’exsudations racinaires (pas encore confirmé à ce jour). On peut toutefois intervenir sur les parcelles très envahies avec une herse ou une sarcleuse. Dans les essais d’Agroscope, c’est un passage unique de sarcleuse au stade

4 à 5 feuilles qui a fourni les meilleurs résultats sans causer de pertes significatives de rendement. Effectuer plusieurs passages avec l’un des deux outils ou en les combinant n’a pas entraîné de diminution significative des adventices. Une intervention avant le stade 4 à 5 feuilles est déconseillée, car les dégâts occasionnés à la culture peuvent être plus importants que les bénéfices apportés par la répression des adventices. En Suisse, aucun herbicide n’est actuellement autorisé dans le sarrasin. Ce dernier peut être directement récolté avec une moissonneuse-batteuse. Il convient cependant de le sécher aussi vite que possible après la récolte afin de garantir la conservation et la qualité du produit. Transformation et commercialisation Avec la culture du sarrasin, il est important de clarifier les possibilités de commercialisation avant le semis, faute de quoi l’écoulement ne peut pas être garanti. L’utilisation prévue du produit de récolte est capitale pour le choix variétal, car toutes les variétés ne se laissent pas facilement décortiquer. Des essais de décorticage ont montré qu’il faut privilégier

des variétés à gros grains pour produire des graines décortiquées, alors que des variétés à petits grains, comme La Harpe, peuvent aussi être utilisées pour la production de farine. Le marché étant encore relativement restreint en Suisse, les quantités à produire doivent impérativement être définies avec un acheteur sauf, bien sûr, si le produit de récolte est écoulé en vente directe. A l’avenir, l’importance du sarrasin dans l’agriculture suisse dépendra entre autres de la demande des consommateurs et du développement de nouveaux produits à base de n sarrasin.

Auteurs Simon Strahm et Jürg Hiltbrunner, Variétés et techniques culturales, Agroscope, 8046 Zurich ; Dominik Füglistaller, Protection des plantes et agroécologie, Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires HAFL, Haute école spécialisée bernoise, 3052 Zollikofen Informations supplémentaires sur la culture : www.agroscope.admin.ch ➞ Thèmes ➞ Production végétale ➞ Grandes cultures ➞ Cultures ➞ Cultures alternatives ➞ Sarrasin Acheteurs de sarrasin Bio : production de farine et de graines décortiquées par Biofarm, 4936 Kleindietwil, www.biofarm.ch PI : production de farine, IP-Suisse, 3052 Zollikofen, www.ipsuisse.ch

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Production animale

Engraissement ovin

De nouvelles formes d’engraissement s’imposent

L’engraissement ovin se développe, la production accrue de lait de brebis ayant pour corollaire une augmentation du nombre d’ovins abattus. La demande en viande de mouton renforce l’attrait des formes d’élevage plus intensives.

Jonas Salzmann

Pirmin Thalmann

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E

n 2018, en Suisse, le taux d’auto-approvisionnement en viande de mouton était tout juste de 40 % . Il existe donc un potentiel pour des producteurs supplémentaires. Les agneaux engraissés sont issus d’élevages de brebis laitières ou d’élevages sous la mère. Les agneaux provenant d’élevages laitiers sont séparés de leur mère une semaine après la naissance et transportés dans une exploitation d’engraissement. Les agneaux issus d’élevage sous la mère sont élevés de manière plutôt extensive au pâturage avec leurs mères ou de manière intensive. En fonction de leur poids, ils sont ensuite soit engraissés en automne soit abattus. Dans le cas de la la seconde variante, les brebis sont rentrées à l’étable avant la mise bas et alimentées de manière intensive pendant la période d’allaitement. Dans le cas de l’élevage intensif sous la mère, les agneaux restent avec

leurs mères jusqu’à l’abattage ou sont sevrés à l’âge de douze semaines et engraissés. Les trois systèmes susmentionnés se justifient dès lors que la rentabilité est au rendez-vous pour les exploitations concernées. Des mères en bonne santé La santé des mères est prioritaire, sachant que seules des brebis en bonne santé donneront naissance à des agneaux vifs et qui se développent bien. Il faut pour ce faire privilégier un affouragement optimal. Un approvisionnement suffisant en énergie aide à prévenir le risque de toxémie de gestation, la maladie métabolique la plus redoutée en production ovine. Au cours des deux derniers mois de gestation, les besoins en énergie des brebis augmentent fortement à cause du développement du fœtus. Dans le cas d’une gestation gémellaire, les besoins en énergie

augmentent de 20 % au cours du quatrième mois et de 75 % au cours du cinquième mois de gestation. Il faut assurer un approvisionnement suffisant et constant en minéraux et en oligo-éléments. Agneaux sous la mère Dans le cadre de la production ovine intensive, les agneaux restent jusqu’à l’abattage auprès de leur mère ou sont sevrés à l’âge de douze semaines et engraissés. Tant qu’elles ne sont pas encore gestantes et pendant les trois premiers mois de la gestation, les brebis parviennent à couvrir leurs besoins au pâturage. Cette solution a l’avantage de réduire le nombre d’animaux gardés à l’étable, ce qui limite les besoins en place tout en assurant une bonne utilisation des bâtiments. Il est préférable de garder les mères à l’étable après le troisième mois de gestation, pour leur distribuer une ration qui réponde à REVUE UFA  12|2019


Production animale

Aliment de production pour les brebis et les agneaux Des brebis en bonne santé et performantes sont une condition indispensable pour que leurs agneaux soient vifs et présentent des accroissements élevés. UFA 866 PROFI est un aliment qui convient bien pour augmenter le potentiel productif des brebis. Les diverses protéines qu’il contient, la minéralisation adaptée et les faibles teneurs en hydrates de carbone rapidement fermentescibles ( HCRF ) concourent à un approvisionnement optimal des brebis.

leurs besoins et plus concentrée en énergie. Selon le nombre d’agneaux et la performance laitière individuelle des brebis, un affouragement intensif contribue à ce que les agneaux atteignent un poids vif de près de 40 kg en l’espace de trois à quatre mois. Cet objectif de poids implique une intensité d’affouragement élevée. Les fourrages grossiers de qualité comme le foin, l’ensilage d’herbe ou le maïs ensilage sont parfaitement adaptés. Certaines exploitations misent aujourd’hui déjà sur une ration totale mélangée pour atteindre la concentration en nutriments nécessaire pendant la phase d’allaitement. Une ration totale mélangée à l’intention des brebis en état de gestation avancée et des brebis allaitantes peut afficher la composition suivante : • 37 % de maïs ensilage, • 21 % d’ensilage d’herbe riche en graminées, • 29 % d’ensilage d’herbe équilibré,

• 2,5 % de concentré protéique, • 3 % d’UFA 866 PROFI, selon le gain journalier des agneaux, • minéraux et oligo-éléments. • 7,5 % de granulés à base de fourrages grossiers UFA 256, selon la consistance des fèces, On recommande de proposer l’aliment complémentaire destiné aux agneaux dans un espace réservé pour ces derniers ou d’aménager la table d’affouragement de manière à ce qu’ils puissent également consommer la ration des brebis. La ration recommandée pour les agneaux après la mise bas affiche la composition suivante : • 42 % d’ensilage de maïs, • 34 % d’ensilage d’herbe équilibré, • 2,5 % de concentré protéique, • 8,5 % de granulés à base de fourrages grossiers UFA 256, selon la consistance des fèces, • 12,5 % d’UFA 866 PROFI, • minéraux et oligo-éléments.

Sans lait maternel Les agneaux issus d’élevages laitiers arrivent dans les exploitations d’engraissement spécialisées à l’â ge d’une semaine environ. On peut alors leur distribuer du lait à volonté à l’automate jusqu’à ce qu’ils atteignent un poids de 15 kg. Les agneaux ayant par nature besoin d’un lait différent de celui des veaux et des cabris, il est recommandé de les nourrir avec un lait pour les agneaux réservé à cet effet . La concentration en énergie du lait de brebis est supérieure de 30 % à celle du lait vache ou de chèvre, en raison de ses teneurs plus élevées en graisse, en protéine et en lactose. Au moment d’opter pour une poudre de lait, il faut prendre cet élément en compte. Dans le cadre d’un essai réalisé à l’institut pour l’agriculture biologique allemand, des agneaux ont été répartis en deux groupes distincts. Le premier groupe a reçu du

Les agneaux ayant des besoins spécifiques, ils doivent consommer du lait pour agneaux.

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Production animale

Pour pouvoir être engraissés efficacement, les agneaux issus d’élevages laitiers doivent recevoir des concentrés à volonté.

agneaux devrait par ailleurs être aplait de brebis et le second du lait de pétent. C’est à cette seule condition vache. Les agneaux qui ont consommé du lait de brebis ont enregistré que les agneaux seront en bonne des accroissements nettement supésanté, et donc performants. rieurs à ceux du groupe ayant reçu du lait de vache. Pendant la phase où Etre attentif à la race les agneaux consomment du lait, Au moment d’opter pour une race de pour que le volume et les villosités mouton, plusieurs éléments doivent de la panse se développent au maxiêtre pris en compte. La mère devrait mum, il faut leur distribuer du bon produire beaucoup de lait et afficher foin et un aliment de démarrage spéune bonne fertilité avec des naiscifique. Seuls les agneaux dont la sances gémellaires. En présence d’un panse est suffisamment développée régime alimentaire intensif, les brebis qui ont donné naissance à deux bénéficieront d’une capacité d’ingestion élevée et seront à même de bien ou trois agneaux arrivent à produire valoriser leur ration. Après avoir atassez de lait pour atteindre les acteint le poids visé au croissements journa« Aujourd’hui, liers visés de 350 à sevrage, soit 15 kg de 450 g. Les races indipoids vif, les agneaux la viande gènes comme le moupeuvent être sevrés. d’agneau est ton blanc des Alpes Pour éviter toute demandée ou le brun-noir du chute de croissance, il pays sont bien adapfaut que les agneaux toute tées pour y parvenir. puissent consommer l’année. » Elles se distinguent suffisamment de fourrage solide et couvrir par un bon instinct Peter Schneider, ainsi leurs besoins numaternel et une excelProviande tritifs. Afin de maximilente fertilité. Ces ser les accroissements journaliers, races sont par ailleurs non saisonnières, ce qui signifie qu’elles certaines exploitations d’engraissement optent de plus en plus souvent peuvent agneler trois fois en deux pour la distribution de concentrés à ans, ce qui entraîne une augmentation du nombre d’agneaux par brebis volonté. Avec un tel système, il est et par an. Dans les exploitations laiprimordial d’opter pour un aliment tières, il faut veiller à ce que les breapproprié assez riche en fibres, pour bis qui ne sont pas élevées pour la éviter de surcharger l’appareil digestif des animaux. Le foin distribué aux remonte du troupeau soient accou-

plées avec un bélier de race à viande. Pour le choix de la ligne paternelle, tant dans le cas de l’élevage sous la mère que dans celui de la production laitière, il faut privilégier une race typée viande pour obtenir la performance carnée désirée et des carcasses conformes aux besoins du marché. Les races Texel et Charolais suisse conviennent particulièrement bien : il s’agit de races bien charnues, affichant de bonnes performances d’engraissement, avec une couverture de graisse optimale. Opportunités commerciales L’évolution du marché de la viande d’agneau dépendra de multiples facteurs, comme le confirme Peter Schneider, de Proviande : « Suite à l’introduction de la BDTA pour les moutons et de l’enregistrement électronique des données, bien des exploitations hésiteront à continuer à pratiquer l’élevage ovin. » Vu l’importance de l’élevage ovin dans les alpages suisses, la pression liée aux grands prédateurs comme le loup est un défi supplémentaire. Les acheteurs apprécient le niveau de qualité élevé des agneaux indigènes. « Grâce aux mesures promotionnelles ciblées introduites ces dernières années et au fait que la population consomme de la viande d’agneau toute l’année, cette viande est désormais demandée tout au long de l’année. La période de Pâques et l’automne restent toutefois des périodes où la demande est la plus élevée. La professionnalisation accrue des exploitations qui se spécialisent dans la production ovine est certainement un avantage, selon Peter Schneider : ces exploitations commercialisant des agneaux pendant toute l’année, elles contribuent en effet à un approvisionnement continu n du marché.

Auteur Jonas Salzmann, Marketing UFA, 3360 Herzogenbuchsee ; Pirmin Thalmann, spécialiste bovins et petits ruminants au service technique UFA ; 9245 Oberbüren Photos UFA SA

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Production animale

L’aide du vétérinaire Le Bourgeon reste sans OGM

Quels sont les inconvénients de la détention des volailles en plein air ?

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Si je souhaite passer à l’élevage de poules en plein air, à quels problèmes dois-je m’attendre ? R. M., avicultrice

Dr méd. vét.  Marjana Prinz

Service sanitaire Volaille GGD AG, Zurich

Un des problèmes est l’augmenta­ tion de la contamination par les vers. Les principaux vers parasites sont les oxyures, les capillaires et les ténias. Dans la nature, un parasite n’a pas intérêt à tuer son hôte, si bien que tous deux peuvent vivre ensemble durant une longue période. Les problèmes apparaissent quand les parasites prennent le dessus ou que leur hôte est affaibli par le stress. En raison de la concentration des poules dans nos systèmes d’éle­ vage, la pression infectieuse est forte. Les symptômes de la contamination sont les suivants : • perte de poids, • pâleur de la crête, • diarrhées aqueuses, muqueuses, voire sanglantes, • chute de la performance de ponte, • symptômes respiratoires pour cer­ taines espèces de vers, • pâleur du jaune d’œuf, • inclusion de vers dans les œufs, en raison de la contamination de l’oviducte due à l’augmentation de la colonisation du cloaque.

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La preuve de la contamination né­ cessite l’analyse d’un échantillon soigneusement prélevé de l’en­ semble des déjections. Un résultat négatif ne signifie pas forcément qu’il n’y a pas de vers dans le chep­ tel. La dissection des poules mortes fait office de preuve définitive. Si l’on constate la présence d’oxyures ou de vers capillaires dans les crottes, on peut partir de l’idée que la contamination touche l’en­ semble du cheptel. La distribution d’un médicament tuant le parasite et ses œufs est dès lors conseillée. Mais son effet n’est durable que s’il est lié à des mesures d’hygiène du trou­ peau, plus difficiles à mettre en œuvre à l’extérieur. Il en résulte donc souvent une augmentation de la fréquence des traitements. En raison de l’introduction des vers par des animaux sauvages ou des hôtes intermédiaires comme les lom­ brics, les coléoptères ou les escar­ gots, une éradication des vers n’est guère possible. Une flore intestinale saine permet de contrôler les parasites dans une cer­ taine mesure, raison pour laquelle on peut aider les poules en acidifiant leur eau de boisson et en leur distri­ buant des probiotiques. S’agissant des médicaments, il y a deux possibilités : • Mélanger la substance active flubendazole à la nourriture (durée du traitement sept jours ; agit

contre les vers gastrointestinaux courants et les vers des voies res­ piratoires) ; • On peut désormais aussi mélanger la substance active fenbendazole à l’eau consommée par les poules (durée du traitement cinq jours ; agit contre les ascarides, les oxyu­ ridés et les capillaires). Parallèlement au traitement, il faut assainir complètement la litière. Il n’y a pas de délai d’attente pour les œufs.

L’assemblée des délégués de Bio Suisse a décidé que le vaccin OGM Vaxxitek, destiné à prévenir la ma­ ladie de Gumboro, ne pourra plus être utilisé à partir du 1er janvier 2020. En automne 2018, ce vaccin avait été autorisé à titre provisoire jusqu’à la fin 2019. Le virus de Gumboro, responsable de la bursite infectieuse, peut provoquer de fortes pertes chez les poulets à l’en­ grais détenus en plein air. es Bactéries ruménales efficaces Les vaches produisant beaucoup de lait avec une forte teneur en pro­ téine ont moins d’espèces de bacté­ ries dans la panse que leurs congé­ nères avec une productivité laitière plus faible, ont découvert des cher­ cheurs canadiens et chinois. Leur étude avait pour objectif d’étudier la composition de la flore bacté­ rienne chez des vaches de divers ni­ veaux de productivité et d’origines génétiques différentes. Elite 6 / 2019 Baisse de la production de viande La production mondiale de viande va vraisemblablement baisser cette année, pour la première fois depuis deux décennies. La principale rai­ son de ce recul est la peste porcine africaine (PPA) qui sévit en Chine. LID

Une question vous préoccupe et vous souhaitez la poser à un véterinaire ? Envoyez-la-nous par courrier ou par e-mail avec la mention « Vétérinaire » à : Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour, redaktion@ufarevue.ch

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d’élevage UFA favorisent un développement optimal. Les aliments d’élevage UFA (116 F, 116 -  4 , 117 F, 118 F), ainsi que l’aliment d’élevage post-sevrage (UFA 219) contiennent de

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UFA 996-W CYCLO EXTRA Les stocks de fourrages grossiers sont pleins et l’affouragement hivernal a désormais commencé. Plus le stock de fourrages diminue au cours de l’hiver, plus ses teneurs en certaines vitamines – qui se dégradent pendant le stockage – baissent. Tel est le cas de la teneur en bêtacarotène, un précurseur de la vitamine A. Chez la vache, une carence en vitamine A peut retarder le déclenchement du cycl­e et nuire à la fécondité. Chez le veau, elle induit des troubles de la croissance et une sensibilité accrue aux maladies infectieuses telles que les diarrhées ou les pneumonies. L’ajout de bêtacarotène améliore la fécondité de la vache. De plus, le bêtacarotène a une influence bénéfique sur la qualité du colostrum ; les veaux peuvent absorber davantage

d’anticorps. Leur système immunitaire peut ainsi être amélioré pendant les premières semaines de vie. L’utilisation du bêtacarotène en hiver fait sens à la fois pour les vaches et pour les veaux. UFA 996-W CYCLO EXTRA complète le fourrage de base des vaches laitières en fournissant du bêtacarotène, des vitamines

et des oligoéléments. Il devrait être distribué à toutes les vaches dès le début janvier au plus tard, jusqu’à la prochaine saillie fécondante. UFA 996 CYCLO EXTRA UFA 996 peut aussi être utilisé chez les petits ruminants, les truies reproductrices et les juments pour stimuler la fécondité.

REVUE UFA  12|2019 43


EN ROUTE AVEC …

… Aline Remonnay, technicienne bovins

Planification minutieuse de l’affouragement Afin de clôturer sa formation d’ingénieure agronome à Rennes, Aline Remonnay a effectué son travail de diplôme au sein de l’entreprise UFA sur le thème de l’amélioration de l’efficacité alimentaire grâce à l’utilisation d’extraits végétaux. Son diplôme en poche, elle intègre l’équipe d’UFA Puidoux en 2017 et reprend le suivi technique de la clientèle de la région du Nord Vaudois. Elle nous emmène aujourd’hui sur les hauts de la Plaine de l’Orbe pour découvrir l’exploitation de l’Association Gaillard et Martin sise à Montcherand. Dans l’idée de rationaliser leur travail quotidien, Bertrand Gaillard et Claude Martin s’associent le 1 er janvier 2009 et entament dans la foulée la construction d’une nouvelle stabulation libre pour accueillir l’ensemble des 65 vaches laitières et du jeune bétail jusqu’au sevrage. Les génisses sont détenues en partie dans les anciens ruraux des Gaillard et une vingtaine d’animaux sont mis en pension durant

l’hiver. Durant l’été, une trentaine de vaches sont estivées afin de soulager la charge en bétail sur le domaine, qui est très sensible à la sécheresse. L’Association a permis la spécialisation de ses membres dans les diverses branches d’activités. Bertrand Gaillard s’occupe principalement de la production végétale et de l’administratif, alors que Claude Martin, secondé par son fils Steve, gère l’atelier de production animale. Troupeau à deux fins Diverses races (Holstein, Red-Holstein, Brown Swiss, Fleckvieh et Montbéliarde) composent le troupeau de laitières présentant une production moyenne de 8500 kg de lait avec 3,8 % de matière grasse et 3,3 % de protéines. La stratégie d’élevage est scindée en deux axes. D’une part, les vaches de bonne souche avec une haute productivité sont accouplées en race pure. Pour le reste des animaux, on mise sur des croisements avec des races à deux fins afin de créer une plus-value lors de la vente de vaches de boucherie. Lors du choix des taureaux, une attention particulière est posée sur les teneurs, le lait et l’aptitude à la traite ainsi qu’à la fertilité et le taux de non-retour.

Vacherin Mont-d’Or AOP Une grande spécificité sur l’exploitation Gaillard et Martin est la production temporaire (août à décembre) de lait pour la fabrication de Vacherin Mont-d’Or AOP livré à la fromagerie Conod de Baulmes. Durant cette période, l’affouragement d’ensilage est proscrit ; ce qui demande une planification précise des fourrages disponibles pour jongler entre les périodes avec ensilage (lait industriel pour mooh) et sans ensilage (Vacherin Mont-d’Or).

Profil d’exploitation Association Bertrand Gaillard et Claude Martin, 1354 Montcherand Surface : 89 ha SAU Production végétale : 18 ha blé panifiable ; 7 ha betterave sucrière ; 6 ha colza ; 5 ha orge ; 1 ha féverole ; 12 ha ensilage de maïs ; reste prairies temporaires et naturelles Production animale : 65 vaches laitières de diverses races et 40 génisses d’élevage Droit de production : 100 000 kg de lait destinés au Vacherin Mont-d’Or AOP et 450 000 kg de lait d’industrie livrés à mooh Main-d’œuvre : Bertrand Gaillard, Claude Martin et Steve Martin (fils) Activités annexes : Travaux pour tiers (cultures) – commune (Bertrand) Devise du client : « Nous apprécions le suivi régulier du troupeau sur la base des contrôles laitiers et la réactivité de notre technicienne en cas de problème. »

Vue sur la stabulation libre à Montcherand.

Aline Remonnay, Montcherand Etat civil : Né le : Formation : Hobbys : Devise : 44

mariée, 1 enfant 25 mai 1992 Ingénieure agronome randonnée, théâtre « Apporter un conseil personnalisé afin de répondre au mieux aux attentes de l’éleveur. » REVUE UFA  12|2019


Affouragement hivernal A partir de décembre, le troupeau est affouragé avec une ration mélangée équilibrée à 14,5 g de protéine brute comprenant ensilage de maïs (55 %), ensilage d’herbe, luzerne brin long, foin, regain, sel bétail, tampon et un correcteur protéique (UFA 148 -  3 StimulGreen). La complémentation selon la production se déroule au DAC avec UFA-Ketonex en démarrage, UFA 242, UFA 258 et le composé minéral all-in-one UFA 2017 Immunity. L’investissement dans une mélangeuse plus volumineuse s’est révélé gagnant, puisqu’un mélange complet et homogène peut être proposé aux animaux. Dès la mise à l’herbe, le mélange hivernal est dis-

tribué proportionnellement à l’offre en herbe disponible, jusqu’à la phase de transition pour la production du lait de fromagerie. Affouragement automnal Dès le mois d’août, les exploitants passent à l’affouragement de maïs en vert pour compléter la pâture et du foin est mis à libre disposition. Les mêmes aliments composés sont proposés au DAC et le maïs est équilibré avec un concentré protéique afin de garantir l’efficacité alimentaire de la ration. Après le maïs en vert, les dérobées annuelles sont affouragées à la crèche jusqu’à la fin de période de production du Vacherin Mont-d’Or.

Spécialités approuvées Au vu de la volatilité des rations proposées durant l’année, Claude et Steve Martin mettent tout en œuvre pour soutenir la santé et l’immunité de leurs vaches laitières. Afin de soutenir le foie et de réguler le métabolisme, deux cures annuelles d’une dizaine de jours d’UFA-Hepato sont distribuées aux animaux. Bien que l’effet de la cure ne soit pas immédiat, les Martin ont remarqué une meilleure qualité du poil. Le minéral all-in-one UFA 2017 Immunity a aussi été approuvé sur l’exploitation afin de stimuler l’immunité des vaches face au problème de Mortellaro.

Bertrand Gaillard, Claude et Steve Martin, accompagnés de leur technicienne UFA.

Immunité soutenue UFA 2017 Immunity est un aliment minéral (RTM) tout-en-un pour les vaches laitières. Outre les teneurs élevées en chlorure de sodium et en carbonate de sodium, les teneurs élevées en oligo-éléments organiquement liés (Zn, Mn, Cu) renforcent le système immunitaire. Il est utilisé chez les vaches en lactation présentant un risque d’acidose du rumen. REVUE UFA  12|2019 45


DANS LES COULISSES D’UFA

Répondre aux besoins du marché

Lukas Grüter, chef de ressort Service scientifique, UFA SA.

Lukas Grüter, chef du Service scientifique ( TD), a rejoint ce département voilà dix ans. Avec son équipe de quatre personnes, il est responsable des recettes appliquées dans les usines de production d’aliments composés ainsi que du support technique du Service externe. Le point essentiel est que les formules soient optimisées du point de vue agronomique, de sorte qu’elles correspondent aux besoins des animaux. C’est précisément là que se produisent les conflits d’objectifs, car la variante la plus simple pour la production n’est pas

toujours la meilleure pour l’animal. De plus, il y a des attentes de la vente envers l’aspect économique de l’alimentation. Adapter constamment la gestion de l’assortiment aux besoins du marché n’est pas chose facile aujourd’hui. Parmi les causes, cet agronome cite l’individualisation des marchés : « Il y a de plus en plus de labels et de produits de niche régionaux ; si on veut répondre à tous ces besoins, la production perd en efficacité. » Lukas Grüter est conscient de la nécessité actuelle de répondre aux besoins individuels. Mais cela implique

que l’approvisionnement en matières premières, les processus de production et les formules soient en permanence revus. L’utilisation des antibiotiques est un autre sujet devenu omniprésent. Une tâche importante consiste à trouver des options alimentaires permettant de réduire leur utilisation dans les exploitations. Outre ses propres essais à UFABühl, UFA a organisé un échange au niveau européen grâce à son adhésion à Intercoop (Association de coopératives agricoles européennes). Le TD est donc toujours informé des découvertes survenant sur le marché international. Lukas Grüter a lui-même travaillé comme agriculteur pendant dix ans. Du fait de sa propre expérience en tant que client UFA, il le sait : UFA a une réponse à tous les défis en matière d’alimentation animale. Il veut également satisfaire à ces exigences dans son activité actuelle ; pour la réussite de la production animale.

ANIMAUX D’AGRÉMENT

Nouvel assortiment pour les chèvres Les chèvres sont exigeantes concernant leur affouragement. UFA propose désormais son assortiment PROFI spécialement formulé pour répondre aux demandes élevées des caprins. Celui-ci comprend trois aliments composés de savoureux granulés expansés. Leur formulation est conçue pour satisfaire aux exigences particulières des chèvres très productives. UFA 874 PROFI est spécialement formulé pour la phase de démar46

rage. Il contient des levures vivantes, de la niacine et de la méthionine protégée dans le rumen. Ainsi, l’ingestion augmente et la métabolisation des aliments et de l’énergie s’améliore. L’aliment de production UFA 876 est conseillé pendant

la lactation et avec des rations équilibrées. UFA 878 accompagne bien les rations présentant un excédent énergétique. Les différentes sources de protéines garantissent un approvisionnement constant de la micropopulation ruménale.

Assortiment UFA PROFI pour chèvres MJ NEL par kg

Protéines brutes g / kg

UFA 874 PROFI

7,9

220

UFA 876 PROFI

7,7

190

UFA 878 PROFI

7,5

250

EN BREF Planificateur UFA 2000 Le planificateur UFA 2000 est plus qu’un outil d’enregistrement. Qu’il s’agisse du service des cartes truies, de la saisie sur ordinateur ou via l’app : il y a une solution pour chaque exploitation. UFA lance actuellement une action : si vous commandez le planificateur avant le 31.12.19, vous obtiendrez des prix attractifs. Les spécialistes UFA vous indiqueront volontiers quelle forme convient le mieux.

Journée Bio UFA La Journée Bio UFA aura lieu au Tannenhof, à Gampelen, le 24.01.20. L’évènement est destiné aux agricultrices et aux agriculteurs biologiques actuels et futurs. Apprenez-en plus sur l’homéopathie chez les animaux de rente, l’aviculture biologique, les techniques modernes de hachage et l’utilisation des engrais verts. Plus d’informations : www.ufa.ch Inscriptions : marketing@ufa.ch

Un repas chaud pour les journées froides Hypona-Mash est un mélange très digestibles de graines de lin, de céréales floconnées, de plantes, de sel et de son. Préparé avec de l’eau chaude, ce mélange libère de précieuses substances mucilagineuses qui protègent les parois de l’estomac et de l’intestin. Hypona-Mash stimule la digestion et favorise le bien-être du cheval.

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Production animale

Aptitude au transport

Evaluer correctement l’aptitude au transport L’aptitude au transport est un thème important et qui fait l’objet de nombreuses discussions. La loi définit clairement à quelles conditions un animal est apte au transport. En cas de doute, il vaut la peine de demander une attestation du vétérinaire, pour s’éviter des sanctions, que ce soit en tant que détenteur ou transporteur d’animaux.

C

oncernant l’aptitude au transsouffrant d’hernie ombilicale sont port, le principe suivant s’apaptes au transport sous certaines plique : seuls les animaux de conditions. L’éleveur doit toutefois rente pouvant supporter un transport avertir le transporteur lorsqu’il lui sans risquer de se blesser peuvent annonce ses animaux. Au moment être chargés. L’animal concerné ne d’organiser les transports, il sera ainsi possible de prévoir doit pas subir de qu’un animal doit dommages ou de « Tout chauffeur être séparé de ses blessures supplépeut refuser mentaires et les congénères. dommages ou les de charger blessures actuels ne Animaux inaptes un animal. » doivent pas s’aggraau transport ver. Lorsqu’il est imLes dispositions léMilena Burri, PSA possible de satisfaire gales interdisent le ces exigences, tout chargement et le transport est interdit. Le détenteur transport d’animaux incapables de des animaux et le chauffeur du camarcher et d’animaux souffrant de mion doivent décider avant le chargeblessures ou de plaies visibles graves. ment si un animal de rente est apte au Les fractures ouvertes et les plaies transport. Les directives de l’ordonprofondes ainsi que les animaux dont nance sur la protection des animaux les organes internes (tels les intestins, l’estomac et la matrice) sont (OPan) donnent des indications à ce bien visibles de l’extérieur (au moins sujet. 10 cm) sont considérés comme étant Appréciation avant le transport affectés par des blessures graves. Afin d’évaluer si un animal est apte Directives à l’abattoir au transport, le détenteur des animaux doit informer le transporteur Il ne sert à rien de transporter des avant le chargement des éventuelles animaux qui ne peuvent finalement maladies ou blessures non visibles pas satisfaire aux exigences posées affectant l’animal concerné. par l’abattoir. Dans ce dernier, seuls Par principe, seuls les animaux en sont acceptés les animaux propres, bonne santé peuvent être transporsains et capables de se déplacer. Les tés. Sont aptes au transport sans resdélais d’attente des médicaments triction les animaux capables de mardoivent être échus et un document cher, qui ne souffrent pas de d’accompagnement complet doit blessures visibles, de fièvre et dont être présenté. Un vétérinaire assiste les délais d’attente (antibiotiques) au déchargement des animaux à sont échus. Sont considérés comme l’abattoir et procède au contrôle des capables de marcher les animaux en animaux vivants en évaluant leur état mesure de monter d’eux-mêmes et de santé. Les animaux qui sont incapables de sortir du véhicule de transde leurs propres forces dans le véhicule servant au transport. Les porcs port sans aide externe ou les ani-

maux qui souffrent de plaies ouvertes et autres blessures n’ont pas accès aux installations d’abattage normales. Ils sont abattus d’urgence, leur viande étant utilisée pour préparer des aliments pour animaux de compagnie ou éliminée de manière adéquate.

Christian Probst

Remplir correctement les documents d’accompagnement Un document d’accompagnement dûment rempli est un élément indispensable à tout transport d’animaux de rente. Dans le cas des animaux de boucherie, la vignette du label doit Source : service de contrôle de la PSA, fiche technique sur le transport des bovins et des porcs

Différents couloirs pour charger les bovins et les porcs

Dans les couloirs en forme d’entonnoirs, les porcs se bloquent mutuellement.

Les couloirs en forme d’entonnoirs sont en revanche bien adaptés pour les bovins.

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Production animale être collée sur le document d’accompagnement. En l’absence de cette vignette, il arrive que les animaux ne puissent pas être déchargés à l’abattoir. Concernant les bovins, chaque animal doit être mentionné avec son numéro de marque auriculaire. Dans ce cas, il vaut la peine de contrôler si l’historique animal est correct. Si ce n’est pas le cas, il s’ensuit des coûts

inutiles. Au point 5 du document d’accompagnement, il faut indiquer si un animal est malade ou blessé. Outre le fait d’être obligatoire, le point 5 permet aussi à l’agriculteur de s’assurer d’être dans son droit en indiquant que des animaux à transporter souffrent de légères blessures ou que des porcs sont affectés par une hernie ombilicale.

Chargement correct Les animaux voient, entendent et se déplacent différemment des êtres humains. Il s’agit d’un élément dont il faut tenir compte lorsque l’on planifie un transport d’animaux. Pour la plupart des animaux de rente, le chargement et le trajet en camion constituent une expérience inhabituelle, raison

Le couloir qui conduit au camion ne doit pas glisser ni présenter de voies de fuite. Photo : Anicom

48

REVUE UFA  12|2019


Production animale pour laquelle ils font preuve d’une prudence accrue et d’une plus grande propension à fuir. Pour éviter de prétériter l’aptitude des animaux au transport lors du chargement et pour que cette étape se déroule en ménageant au maximum les animaux, il convient d’observer les points suivants :

• Aménagement approprié des couloirs de chargement. • Chargement et traitement correct des animaux. Une bonne préparation permet d’économiser énormément de temps le jour où les animaux sont transportés. Pour ce faire, il convient de vérifier si les couloirs de chargement sont correcte-

Appréciation de l’aptitude au transport A transporter en adoptant des mesures préventives ( compartiments séparés, litière adaptée, surveillance régulière par le transporteur ) pour : • Les animaux souffrant de blessures moyennes à légères • Les animaux malades et affaiblis • Les animaux en fin de gestation • Les jeunes animaux dépendant de leurs parents

ment aménagés. Un couloir idéal est censé être plat ou monter légèrement, protéger des blessures et ne pas être glissant pour les animaux tout en les obligeant à n’emprunter qu’un seul chemin, à savoir celui qui mène au camion. Sur la rampe de chargement du camion, une couche de litière provenant de l’étable d’où sont issus les animaux aide à cacher les odeurs auxquelles ils ne sont pas habitués et à éviter que la rampe soit trop glissante. Les animaux qui sont déjà sortis une fois de leur box monteront plus facilement dans le camion le jour du transport. Droit de refuser des animaux Le chauffeur est responsable des animaux qu’il transporte. S’il transporte sciemment un animal inapte au transport, la PSA (Protection suisse des animaux) constatera ce manquement lors

d’un contrôle éventuel. Dans les cas graves, le chauffeur risque d’être dénoncé. « Le chauffeur a le droit de refuser de charger un animal. En cas de doute, il est du devoir du propriétaire de l’animal d’avoir préalablement demandé une attestation écrite à son vétérinaire », explique Milena Burri, n de PSA.

Auteur Christian Probst, responsable logistique Anicom, 6210 Sursee Toutes les fiches techniques peuvent être téléchargées sous kontrolldienst-sts.ch ➞ Infothèque ➞ Checklists PSA (en allemand) https ://kontrolldienst-sts. ch / images / Dokumente / Transport / STS_MB_Transport_Rinder-Schweine_de_2015.pdf

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En cas de doute, il est vivement recommandé de demander une attestation écrite d’aptitude au transport au vétérinaire. C’est par exemple le cas pour : • Les animaux qui réagissent de manière anormale à leur environnement • Les animaux souffrant d’infections graves de la mamelle ou des poumons • Les animaux souffrant de diarrhée • Les animaux très amaigris • Les animaux souffrant de déchirure de la corne Les animaux suivants ne peuvent pas être chargés dans un véhicule de transport normal : • Les animaux qui ne sont pas en mesure de monter de manière autonome et de leur propre force dans un véhicule ( exception faite des animaux qui peuvent être portés dans le véhicule de transport ) • Les animaux qui souffrent de blessures et d’infirmités comme des fractures, des plaies importantes et profondes ou des saignements importants • Les animaux qui n’arrivent pas à se lever • Les animaux dont des organes internes sont visibles ( au moins 10 cm ) • Les animaux qui sont très mal en point • Les animaux nouveau-nés Ces animaux sont considérés comme inaptes au transport et doivent être soignés ou abattus sur place. Il est possible de déroger à ce principe uniquement si les conditions suivantes sont remplies : • L’animal a été soigné par un vétérinaire et est devenu apte au transport • L’aptitude au transport a été confirmée par écrit par un vétérinaire • L’animal est transporté dans un véhicule spécialement aménagé à cet effet • Aucun autre animal n’est transporté dans le véhicule

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Production animale

Coûts d’affouragement

Calculer est gage de réussite Dans les exploitations laitières, l’alimentation est un facteur de coût important. Pour optimiser les charges, les éleveurs doivent connaître le prix des différents composants du régime. Alors que les prix des aliments complémentaires sont connus, ceux des fourrages de base sont d’une totale opacité dans bon nombre d’exploitations.

Michel Dromard

En bref • Distribuer des fourrages de base d’excellentes qualités permet d’augmenter les performances réalisées à partir de son propre domaine. • Parfois les fourrages de base ne sont pas aussi avantageux qu’on le suppose en comparaison aux aliments complémentaires. • Il faut viser un ICL de ≈ 750 g MS / kg de lait • Il faut comparer ses résultats pour s’améliorer.

E

Tableau : Coûts des composants Prix par 100 kg ( 88 % MS ) Ensilage d’herbe / foin

Fr. 40.– à 50.– *

Ensilage de maïs Aliment de production 7 MJ NEL ; 17 % PB Aliment de production 7 MJ NEL ; 17 % PB ; avec déduction pour les rabais de quantité, de vrac et les actions

Prix par 100 kg MS

Fr. 30.– à 40.– * Fr. 67.–

Fr. 76.–

Fr. 54.– ( commande de 22 t et action ) Fr. 63.– ( commande de 4 t )

* Coûts des fourrages de base selon les estimations de la HAFL

50

Graphique 1 : Comparaison entre les coûts de structure et les coûts directs dans le cadre d’une augmentation des performances Lait [ ct./kg ]

Hansueli Rüegsegger

n production laitière, on sait depuis très longtemps que le succès économique passe par des fourrages de base de qualité. Le dépouillement des résultats UHS de 232 exploitations confirme que les producteurs de lait suisses sont des champions dans ce domaine, avec une production laitière par vache de près de 6800 kg à partir du régime de base. A titre de comparaison, en Allemagne, les éleveurs ne produisent que 3000 à 5000 kg de lait par vache à partir du régime de base. Dans notre pays, les quantités d’aliments complémentaires distribuées aux vaches laitières sont extrêmement faibles, de l’ordre de 700 kg par vache et par lactation, contre 1500 kg en Allemagne. Malgré des performances de près de 9700 kg de lait par vache ( en 2018 ), les exploitations UHS n’utilisent que 115 g d’aliment /  k g de lait, soit 1115 kg /  lactation. A titre de comparaison, en Allemagne, les producteurs de lait visent des quantités d’aliments de 250 g par kilo

140  Coûts de structure 120  Coûts directs 100 80 60 40 20 0 5000 6000 7000 8000 9000 10  000  Production laitière par vache [ kg / an ] Source : Hohenrain, 2018

de lait, même en cas de performances laitières nettement inférieures. Coûts des fourrages de base Chaque exploitation peut influencer le coût de sa ration. Les éleveurs sous-évaluent bien souvent les coûts de leurs fourrages. La HAFL de Zollikofen met à disposition une application pour en calculer le coût. Le tableau présente les coûts de l’ensilage d’herbe, des fourrages secs et de l’ensilage de maïs. Force est de constater qu’il existe des écarts importants entre les exploitations. En tenant compte de la concentration en nutriments, les prix des aliments de production peuvent être très proches de celui des fourrages… En fonction du contexte pédoclimatique et de la destination du lait ( industrie ou fabrication ), le calcul des coûts permet de se situer, d’éventuellement faire des choix de fourrages plus intéressants et d’établir des comparaisons avec les concentrés complémentaires du régime.

Equilibrer la ration de base Indépendamment du niveau de production laitière du troupeau, il est primordial d’équilibrer au mieux la ration de base. Un régime équilibré et tenant compte des paramètres de fermentation permet de tirer pleinement partie du potentiel de production du fourrage de base. En cas d’excédent en énergie ou en pro­ téine, le potentiel alimentaire du régime de base n’est pas valorisé pleinement et pas suffisamment converti en production laitière, avec à la clé de possibles répercussions sanitaires sur les animaux. Les excédents sont des facteurs de charges inutiles. Les analyses de fourrage grossier apportent des précisions supplémentaires tant quantitatives que qualitatives par rapport aux tables de références, ceci afin de mieux considérer la ration : • pour un régime ensilage, elles permettent d’orienter les choix d’équilibre sur de la protéine rapidement ou lentement fermentescible. REVUE UFA  12|2019


Production animale

Efficience alimentaire L’efficacité alimentaire peut être calculée à l’aide de l’ICL ( Indice de Conversion Laitier ). L’ICL définit la quantité de MS ingérée nécessaire à la production d’un kilo de lait, ce qui permet d’évaluer l’efficience et les coûts par kilo de lait. L’estimation de la quantité de MS ingérée est la base de tous les plans d’affouragement. Sans cette donnée, le plan reste virtuel ! Mesurer l’ingestion représente cependant un véritable défi quand le pesage n’est pas automatisé. Dans le cas d’une ration totale mélangée ( RTM ), la quantité ingérée est relativement simple à estimer. Il faut connaître la teneur en MS de la ration et les quantités distribuées et déduire les refus. Sans cette source de renseignement, l’ingestion est incertaine. En régime foin regain par exemple, procéder à un pesage périodique permet de clarifier l’efficacité et les coûts alimentaires. La base de données d’UFA ( graphique 2 ) indique que l’ICL oscille entre 600 et 1000 g de MS / kg de lait quel que soit le régime de base, foin ou ensilage. Plus l’ICL est bas, plus le fourrage est valorisé et plus le coût alimentaire pour produire un kilo de lait se réduit. On vise une valeur optimale de 750 g de MS / kg de lait. Une base de données créée dans le cadre d’un travail d’étude réalisée en Suisse romande indique que l’ICL

Graphique 2 : ICL en fonction du niveau d’étable 1200 1100 ICL [ g / kg de lait ]

•p our la complémentation minérale, nous enregistrons des écarts significatifs entre les références et les constats du terrain. Pour le phosphore par exemple, sur une moyenne de dix ans, les analyses de fourrages secs fournissent des résultats oscillant entre 1,3 et 5,1 g /  k g de matière sèche. Le sous-approvisionnement prolongé en P se traduit par de graves problèmes de santé alors qu’un sur-approvisionnement représente un gaspillage financier et écologique.

1000 900 800 700 600 500

20

25

30

35

40

45

Niveau d’étable [ kg ] Source : UFA SA

est plus favorable en présence de performances laitières soutenues. Toutes les vaches productives sont prises en considération dans le calcul de l’ICL. C’est-à-dire aussi bien les vaches en phase démarrage qui ingèrent moins et mobilisent des réserves corporelles, que celles en milieu de lactation au maximum de leur capacité d’ingestion, que les fins de lactation qui à l’inverse reconstituent leur capital corporel. Au sein d’un troupeau, l’ICL s’équilibre selon les jours de lactation, il est logiquement meilleur en phase départ qu’en fin de lactation. Quels que soient le stade et le régime, cet outil technico-économique de pilotage du troupeau permet de situer l’efficience et par des mesures d’équilibre alimentaire et de management d’améliorer la rentabilité laitière. L’ICL met en lumière que pour une amélioration de chaque tranche de 100 g d’efficacité alimentaire, il en découle une réduction des coûts alimentaires de 3 à 7 ct. par kilo de lait. Le bon équilibre du régime par des choix judicieux de complémentation ( les fibres, les sources énergétiques et protéiques, la stabilité du pH ruminal et les équilibres minéraux, le bon synchronisme des composants, la gestion de la prise alimentaire… ) est le premier levier d’action pour améliorer l’efficience et réduire les charges. Il faut noter que lorsque les performances laitières du troupeau sont faibles, la couverture des besoins d’entretien ( constante d’une vache à l’autre ) réduit proportionnelle-

ment la part de nutriments affectés à la production laitière. C’est pourquoi les vaches plus performantes affichent de meilleurs ICL. Il faut par ailleurs veiller à ce que la génétique, l’affouragement, la gestion du troupeau et le logement soient en adéquation pour préserver la santé du bétail. C’est pourquoi les frais vétérinaires doivent faire l’objet d’une comparaison par kilo de lait et non par vache. En effet, les exploitations laitières à plus haut niveau de production présentent des résultats assez similaires aux autres lorsque la comparaison est basée sur les kilos de lait produits. Conclusion Dans le contexte actuel, les producteurs sont contraints de connaître leurs postes de charges afin de les réduire. Dans le domaine nutritionnel, il faut éviter les raccourcis focalisant uniquement sur le coût des concentrés

plutôt que sur le coût alimentaire complet ( fourrages et concentrés ). Une analyse réalisée en 2018 ( graphique 1 ) portant sur les exploitations regroupées au sein du cercle de travail de Hohenrain montre une légère progression des charges directes et une réduction forte des charges de structure en lien direct avec le niveau de production laitière. La meilleure productivité des animaux permet au final de comprimer les coûts de production du litre de lait. La stratégie adoptée doit être cohérente sur la durée en fonction de la philosophie de l’exploitation. Tous les changements fréquents de stratégie ne produisent généralement pas les résultats escomptés. Une orientation plus ou moins haute de la performance peut être couronnée de succès si elle trouve une logique dans son n contexte local.

Auteurs Hansueli Rüegsegger, responsable bovins UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee ; Michel Dromard, Responsable du ressort bétail laitier au service technique UFA, 1070 Puidoux Calcul de l’ICL

www.ufa.ch / fr / savoirfaire / concepts-ufa /  efficacite-alimentaire-icl/

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REVUE UFA  12|2019 51


Production animale

Engraissement de gros bétail

Réduire les antibiotiques avec les veaux santé ? Dans un essai, l’état de santé et les performances des veaux santé ont été comparés à ceux des veaux conventionnels. L’essai a conclu à des écarts importants au niveau de la santé et de l’utilisation d’antibiotiques.

Janina Siegwart

Andreas Scheurer

E

n production animale, l’utilisation d’antibiotiques pose des défis importants, suite à l’apparition d’agents pathogènes résistants. Une part importante de ces antibiotiques est utilisée pendant la phase d’allaitement par les exploitations engraissant des veaux et du gros bétail. Les veaux santé doivent contribuer à réduire considérablement l’utilisation d’antibiotiques. Un travail de bachelor présenté à la HAFL (Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires) en collaboration avec UFA a

Nombre de jours de traitement chez les VS (veaux santé) et les VC (veaux conventionnels) VS

VC

Ø Nbre de jours de traitement

11,46

18,76

Ø Nbre de jours de traitement avec antibio.

10,46

18,15

Ø Nbre de jours moyens de traitement/veau

1,46

1,08

Ø Nombre de jours de traitement de groupe

10,00

17,69

Poids [kg]

Poids à l’arrivée et au départ de l’étable

52

160 150 140 130 120 110 100 90 80 70 60 50

 Veaux santé  Veaux conventionnels

Poids à l’arrivée

Poids au départ

analysé les différences, en termes de santé animale et de performances, entre les veaux santé (VS) et les veaux conventionnels (VC). Ce travail a aussi étudié dans quelle mesure la consommation d’antibiotiques différait entre les groupes. Essai pratique Dans une exploitation d’engraissement, 13 veaux santé et 13 veaux conventionnels ont été séparés en deux groupes distincts et observés durant leurs 56 premiers jours de vie, de l’installation à l’étable jusqu’au sevrage. Tous les veaux étaient issus de croisements F1 entre une vache de race laitière et un taureau de race à viande. Les veaux ont été contrôlés par un vétérinaire lors de leur arrivée sur l’exploitation, pour déterminer leur état de santé. Les animaux ont été pesés à leur installation à l’étable et à leur départ pour l’abattoir, dans le but de calculer leur accroissement journalier. Volontairement, aucun des deux groupes n’a reçu de traitement médicamenteux à son arrivée à l’étable. Tous les animaux étaient alimentés au DAL (distributeur automatique de lait), chaque veau portant un collier muni d’un transpondeur. A l’aide du DAL, le nombre de visites, les quantités de lait consommées et la vitesse d’ingestion de la buvée ont été systématiquement enregistrés. Outre du lait, les veaux ont reçu un mash disponible à volonté et composé de foin, de luzerne et d’un aliment d’élevage. Une injection de fer a été administrée aux veaux lors de leur arrivée à l’étable, suivie d’une injection de sélénium une semaine plus tard. Au cours des trois premières se-

Veaux santé Dans le cadre du programme « veaux santé », les quatre mesures suivantes ont été appliquées : • Approvisionnement en colostrum : au moins 4 l ou 10 % du poids à la naissance au cours des quatre premières heures de vie • Lait à volonté, au moins deux fois par jour • Approvisionnement en oligo-éléments et en vitamines entre le 3e et le 5e jour de vie (pâte de fer) • Vaccination contre les infections virales des voies respiratoires entre le 7e et le 10e jour de vie.

maines, les veaux ont consommé un mélange à base de vitamines et d’oligo-éléments via le doseur du DAL. Les veaux ont par ailleurs été vaccinés contre la grippe. Au cours des 23 premiers jours, la température corporelle de chaque veau a été contrôlée à raison d’une fois tous les deux à trois jours. Le journal des traitements de l’exploitation a permis d’évaluer le nombre de jours de traitement. Des performances comparables A leur arrivée à l’étable, tous les veaux étaient en bonne santé. Les veaux santé affichaient un poids un peu plus élevé lors de leur arrivée à l’étable (74 kg+/– 6 kg), malgré un âge moyen inférieur. L’écart avec les veaux d’engraissement conventionnels (70 kg+/– 7,6 kg) n’était toutefois pas significatif. Les accroissements journaliers enregistrés au REVUE UFA  12|2019


Production animale 9 % 4 × fièvre

Cas de fièvre dans l’essai Veaux santé 8 % 4× fièvre   15 % 2× fièvre

23 % 0× fièvre

54 %   1× fièvre

cours des 56 jours d’essai étaient similaires pour les deux groupes. Ils atteignaient en moyenne 807 g par jour pour les veaux santé et 803 g par jour pour les veaux conventionnels. Les écarts enregistrés au sein des groupes étaient importants et oscillaient entre 225 g par jour pour le veau affichant le moins bon accroissement et 1471 g par jour pour le veau avec le meilleur accroissement. Il est étonnant de constater que les veaux santé ont consommé moins de lait que les veaux conventionnels au cours de la première moitié de la phase d’engraissement. Pour bénéficier de l’appellation « veaux santé », les veaux concernés doivent en effet bénéficier d’un approvisionnement en lait ad libitum dans leur exploitation de naissance (voir encadré). Moins de traitements Les mesures de la température corporelle ont démontré que le nombre de jours où les veaux souffraient de fièvre était identique pour les deux groupes. Alors que plus de la moitié des veaux santé ont été malades au moins une fois, les veaux conventionnels ont été moins nombreux à l’être. Mais ceux qui sont tombés malades l’ont été à plusieurs reprises. En moyenne, les veaux santé ont été traités pendant 11,46 jours avec des antibiotiques, contre 18,15 pour les veaux d’engrais conventionnels. Cela

18 % 3 × fièvre 18 % 2 × fièvre

46 % 0 × fièvre 9 %  1 × fièvre

Veaux conventionnels

signifie que le nombre de jours de traitement antibiotiques était inférieur de près de 40 % pour les veaux santé. S’agissant des veaux conventionnels, le nombre élevé de jours de traitement s’explique par la dégradation de l’état de santé de ce groupe durant la seconde moitié de la phase d’allaitement. Au cours de cette même période, les veaux santé ont été en bien meilleure santé. Un écart important est aussi apparu au niveau du taux de mortalité. Au sein du groupe conventionnel, trois décès ont été enregistrés, ce qui équivaut à un taux de mortalité de 23 %. Au sein du groupe santé, aucune perte animale n’a été enregistrée. On peut en conclure que les veaux santé se rétablissent plus rapidement.

Les veaux santé étaient en meilleure santé et ont été moins souvent traités avec des médicaments que les veaux d’engrais conventionnels. Photo : Janina Siegwart

Capacité de résistance Les résultats susmentionnés portent uniquement sur l’essai évoqué et un nombre relativement restreint d’animaux. Il est par conséquent impossible d’en tirer des conclusions générales, ce d’autant plus que l’on ne sait pas comment les veaux conventionnels ont été gérés dans leur exploitation de naissance. Il est tout à fait possible que les veaux concernés aient été correctement approvisionnés en colostrum et que l’apport en lait ait été suffisant. D’une manière générale, on constate que l’optimisation du management dans l’exploitation de naissance permet d’améliorer la santé des veaux. Il s’ensuit une diminution des traitements vétérinaires et des antibiotiques. n

Auteurs Janina Siegwart, diplômée bachelor 2019 à la HAFL ; Andreas Scheurer, collaborateur scientifique HAFL, 3052 Zollikofen

REVUE UFA  12|2019 53


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Production animale

Tout sur la mise bas

Aide à la mise bas

Mise bas : comment intervenir ? La mise bas est un événement central en production porcine. Il est primordial pour la santé et la vitalité du troupeau que la naissance se déroule bien. A partir de quand parle-t-on de complications ? Quand faut-il intervenir et quand ne le faut-il pas ?

Wolfgang Pendl

U

ne mise bas peut être prévue à l’avance en fonction de la date d’insémination et des signes typiques émis par la truie (tableau 1). La gestation dure en moyenne 114 jours (plus ou moins deux jours). La mise bas peut être divisée en trois phases : la phase de préparation, la phase d’ouverture et la phase d’expulsion. La phase de préparation commence déjà quelques

Il convient d’accorder beaucoup d’importance à l’hygiène lors d’une intervention et il est impératif de porter un gant de fouille. Appliquer suffisamment de lubrifiant simplifie l’intervention.

Tableau 1 : Signes d’une naissance physiologique

jours avant la mise bas. Les truies cherchent à construire un nid, leurs mamelles grossissent et la montée de lait a lieu juste avant la naissance (pré-partum). La phase d’ouverture marque le début de la mise bas, avec l’ouverture passive du col de l’utérus et le début des contractions. La dernière phase, celle d’expulsion, commence avec la rupture de la première poche des eaux et se caractérise par des contractions expulsives fortes et rapprochées. Chez le porc, la phase d’expulsion dure longtemps, car la truie donne naissance à de nombreux porcelets. Un porcelet naît toutes les 10 à 30 minutes. Cette dernière phase dure en moyenne quatre heures et ne devrait pas excéder six heures. Le placenta est expulsé après chaque porcelet , ou plusieurs placentas sont expulsés entre deux naissances. Tous les placentas devraient avoir été expulsés dans les quatre heures suivant la mise bas (post-partum). A partir de quand parle-t-on de complications ? Une surveillance accrue au moment de la naissance permet d’intervenir

Paramètres

Caractéristiques

Tableau 2 : Signes d’une mise bas problématique

Durée de gestation

114 +/− 2 jours

Paramètres

Caractéristiques

Mamelles gonflées

48 - 24h avant la mise bas

Durée de gestation

> 116 jours

Construction d’un nid

24h avant la mise bas

>6h

Premier lait (petites gouttes)

env. 6h avant la mise bas

Le lait peut être trait par jet

Le lait peut être trait par jet

< 6h avant la mise bas

> 30 min

La truie reste tranquillement couchée sur le côté

60 - 15 min avant la mise bas

Ecart entre la naissance des porcelets

>6h

Moment de la mise bas

60 - 75 % des truies mettent bas durant la nuit

Durée totale de la mise bas

56

rapidement en cas de problème, ce qui accroît les chances de survie des porcelets. La surveillance visuelle doit se faire toutes les 30 à 60 minutes. Si l’on observe l’un ou plusieurs des signes cités dans le tableau 2, on fait face à des complications. En cas de mise bas tardive, il arrive souvent que le liquide amniotique ait été contaminé par le méconium (premier excrément des porcelets). Chez les truies, les mises bas compliquées (dystocies) sont moins fréquentes que chez d’autres animaux de rente. Des études sur les porcs domestiques montrent que seuls 0,25 à 2,9 % des portées souffrent de complications. Celles-ci peuvent être d’origine maternelle ou fœtale. Les dystocies maternelles sont souvent causées par des obstacles à la naissance : le passage à travers le bassin de cochettes sous-développées ou de truies ayant une musculature du REVUE UFA  12|2019


Tout sur la mise bas

Production animale

intervenir. On commence par nettoyer grossièrement la partie extérieure du vagin avec du papier absorbant sec. On se lave ensuite les mains et les bras jusqu’aux épaules et on enfile un gant de fouille. Après avoir appliqué beaucoup de lubrifiant, on introduit délicatement la main dans la filière pelvigénitale. On cherche ici à sentir d’éventuels obstacles et à les éliminer. Lorsqu’un porcelet naît lors de l’intervention, il faut attendre qu’un nouveau porcelet naisse seul. Si on ne sent aucun obstacle dans le passage, on peut administrer de l’ocytocine.

En principe, la naissance de porcelets par le siège ne pose pas de problème.

bassin trop développée est parfois trop étroit. En cas de mise bas obstruée, on sent souvent des porcelets coincés dans le bassin. Des contractions trop faibles peuvent également être à l’origine d’une dystocie maternelle. Le passage à travers le bassin n’est alors pas obstrué. Les complications liées au fœtus peuvent être réparties dans deux catégories : • Porcelet trop gros (déséquilibre morphologique fœto-maternel) • Mauvais positionnement du fœtus Il est très rare d’avoir des porcelets trop gros. Cela peut arriver dans les petites portées de cochettes sous-développées. A la naissance, les porcelets peuvent se présenter par le sommet (tête en premier) ou par le siège (pattes arrière en premier), avec la ligne dorsale vers le haut ou vers le bas. Seule la position transversale nécessite une intervention.

Que faire quand la mise bas se complique ? Provoquer la mise bas Si la durée de gestation s’élève à 116 jours ou plus, on peut provoquer la mise bas. Il faut éviter d’induire la mise bas avant le 113 e jour de gestation, car les poumons des porcelets ne sont alors pas encore matures, et ces derniers ne pourraient pas survivre. Pour la provocation, on utilise de la prostaglandine de type F2 alpha ou du clostropenol. On administre de l’ocytocine 24 heures plus tard et en principe, la mise bas débute dans les trois heures qui suivent. Intervention manuelle Si la naissance se fait attendre ou que le liquide amniotique est contaminé par une grande quantité de méconium, il faut immédiatement

Intervention médicamenteuse L’ocytocine est un médicament qui stimule les contractions, utilisé lorsque la mise bas se fait attendre ou pour provoquer celle-ci. Avant d’administrer de l’ocytocine, il faut toujours vérifier manuellement qu’aucun obstacle (p. ex. un porcelet coincé) ne gêne le passage dans la filière pelvigénitale. Si l’on omet ce contrôle, dans le pire des scénarios, l’utérus peut se rompre, ce qui provoquerait la mort de la truie et de toute la portée. Si la filière pelvigénitale est libre, on administre par voie intramusculaire 0,7 ml d’ocytocine derrière l’oreille des cochettes et au maximum 1 ml chez les truies plus âgées. En principe, un ou plusieurs porcelets naissent dans les 15 minutes suivant l’administration. Si ce n’est pas le cas, on peut à nouveau administrer de l’ocytocine environ 20 minutes plus tard après un nouveau contrôle manuel. Il ne faut en aucun cas administrer plus de 2 ml d’ocytocine en une fois ou en l’espace de 20 minutes, car l’utérus ne serait alors plus réceptif à la stimulation des contractions durant plusieurs heures, ce qui n interromprait le travail.

Auteur Dr méd. vét. Wolfgang Pendl, dipl. ECPHM, vétérinaire assistant au département de la médecine porcine de Vetsuisse Zurich, 8057 Zurich Photos Wolfgang Pendl

REVUE UFA  12|2019 57


Production animale

Tout sur la mise bas

Maladies de la truie

Quand le lait vient à manquer Peu après la naissance, il n’est pas rare que la truie n’ait pas assez de lait même lorsque la mise bas s’est bien passée. C’est durant les premiers jours de vie que les pertes de porcelets sont les plus élevées. Il est tout aussi difficile de mettre le doigt sur les causes que de trouver un traitement efficace.

Stefan Hutter

C

e qui était jusqu’ici largement connu sous le nom de MMA (mammite = inflammation des mamelles, métrite = inflammation de l’utérus, agalactie = absence de lait), a aujourd’hui un nouveau nom : SDPP (syndrome de dysgalactie post-partum). Cette appellation met davantage l’accent sur le manque de lait des truies malades. Une sous-alimentation des porcelets nouveau-nés et un manque d’anticorps augmentent la sensibilité aux maladies, ce qui se répercute négativement sur les gains journaliers. Il n’est alors pas rare d’enregistrer des pertes supérieures à 15 % . Symptômes Le SDPP ne se manifeste pas toujours par des températures corporelles élevées (39,5 - 42° C). Souvent, les truies malades présentent des mamelles rouges et dures, manquent d’appétit, sont constipées et lasses, ne produisent pas assez de lait, se couchent sur leurs mamelles et souffrent d’écoulements vaginaux purulents. Il est important de bien observer les animaux, car agir à temps est la seule solution pour éviter de gros dommages. Causes multiples Le SDPP est une maladie multifactorielle causée par des erreurs de gestion combinées à des agents pathogènes dans la porcherie. En cas de problèmes à l’échelle du troupeau, il faut procéder à l’analyse détaillée de l’exploitation. Le système tout dedans-tout dehors avec nettoyage et désinfection systématiques de la maternité réduit efficacement la pres-

58

sion infectieuse, tout comme le lavage des truies avant leur installation dans le box de mise bas. Il faut aussi éviter que les truies ne soient constipées grâce à une alimentation adaptée à leurs besoins au moment de la

mise bas et à une hydratation suffisante. Les truies trop grasses sont plus sujettes au SDPP. Des compléments alimentaires peuvent contribuer à réduire la pression infectieuse : ils abaissent le pH urinaire, REVUE UFA  12|2019


Tout sur la mise bas

Une mamelle rouge est un symptôme typique du syndrome de dysgalactie post-partum (SDPP).

est affaibli par le stress, et les voies de mise bas ouvertes ainsi que les morsures sur les trayons et sur la peau des mamelles favorisent le SDPP. Si les porcelets tètent mal, la production de lait peut diminuer. C’est en l’occurrence souvent le cas lorsque les porcelets souffrent de diarrhées durant leurs premiers jours de vie.

Photo : Sepp Bühlmann, Ruswil

Température et hygiène La température idéale dans la maternité se situe entre 18 et 22° C. S’il fait plus froid, les porcelets et les truies ont besoin de trop d’énergie pour produire de la chaleur. S’il fait plus chaud, les truies souffrent de stress thermique. Recourir à des installations de refroidissement durant l’été s’est révélé payant. Mais les porcelets ne doivent toutefois pas avoir froid. La température dans le nid doit se situer entre 32 et 35° C. Les nids avec courbes de température préprogrammées sont un bon investissement. Les thermomètres infrarouges et les enregistreurs de température permettent de contrôler la température dans la porcherie et le nid. Les poudres hygiéniques peuvent également réduire la pression infectieuse. Il faudrait en outre éliminer les excréments des boxes deux fois par jour. En cas de morsures marquées sur les mamelles, on peut poncer les dents des porcelets.

ce qui réduit le nombre de pathogènes dans les voies urinaires. Il faut aussi immédiatement éliminer les placentas. Après la mise bas, les truies sont plus sensibles aux agents infectieux. Leur système immunitaire

Hydratation Il est indispensable que les truies aient accès à de l’eau hygiéniquement irréprochable. Le débit moyen de la tétine doit se situer entre 2  -   4   l  /   m in. Distribuer en plus de l’eau à la mangeoire au moment de la mise bas s’est révélé payant. Si les truies ne boivent pas suffisamment, le contenu intestinal s’assèche, et elles sont constipées. Les bactéries peuvent alors se multiplier rapidement dans l’intestin et libérer des toxines. Parallèlement, de l’urine concentrée et contaminée par des pathogènes provoque des infections

Production animale

urinaires et rénales, ce qui permet également aux pathogènes de se multiplier et de libérer des toxines. Celles-ci paralysent la musculature intestinale et freinent la sécrétion de prolactine, l’hormone de la lactation. Traitement adapté Il n’existe pas de traitement standard pour soigner le SDPP. Les truies doivent pouvoir continuer à manger normalement ; ce n’est qu’ainsi qu’elles pourront produire suffisamment de lait. Lorsque les symptômes d’inflammation de la mamelle sont forts et la fièvre élevée, on peut supposer que des bactéries en sont à l’origine. Si les antibiotiques aident à tuer les bactéries, ils ne résolvent pas toujours le problème. Il faut choisir en collaboration avec le vétérinaire un antibiotique adapté au troupeau. Lorsque la truie a peu de fièvre, ne mange pas ou produit peu de lait, des toxines sont souvent à l’origine de la maladie. On utilise alors des médicaments antipyrétiques et antalgiques. L’ocytocine, qui sert à stimuler la montée de lait, n’a pas d’effet positif sur la production laitière. Il faut donc éviter des dosages trop élevés. Lorsqu’il n’y a pas assez de colostrum ou de lait, il peut être judicieux de placer les porcelets ailleurs. Des sécrétions purulentes de l’utérus peuvent être soignées par de la prostaglandine ou de l’ocytocine à action durable. Il faut discuter du traitement avec le vétérinaire. Séquelles Les truies souffrant du SDPP perdent plus de poids durant l’allaitement et présentent plus fréquemment des retours de chaleur et des chaleurs tardives que les truies en bonne santé. Lors de la lactation suivante, les porcelets de ces truies prennent moins de poids et les pertes sont plus élevées. A la lactation suivante, il est ainsi également intéressant de surveiller attentivement les truies au moment de la mise bas et de réagir rapidement si nécessaire. n

Auteur Dr méd. vét. Stefan Hutter, PigVets GmbH, cabinet de suivi de troupeau porcin, 3303 Zuzwil

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Production animale

Tout sur la mise bas

Alimentation

Approvisionner les truies correctement Il existe plusieurs façons d’alimenter les truies. Le management adopté par l’exploitation est souvent un élément déterminant qui régit également le système d’alimentation. Dans ce contexte, il est important de respecter les besoins des animaux au cours de chaque phase.

Lukas Grüter

Dominik Rolli

Les besoins de la truie diffèrent fortement entre la gestation et la phase d’allaitement. Photo : UFA SA

L

es besoins alimentaires des truies diffèrent fortement pendant la gestation et la phase d’allaitement. Au cours de la gestation, la ration doit afficher une teneur plus élevée en fibres brutes, pour atteindre un bon sentiment de satiété chez la truie. La formation de réserves corporelles se traduit par des besoins plus élevés en énergie qu’en protéines. Pendant la phase d’allaitement, la production de lait implique une ration plus riche en nutriments. Outre ceux de la truie, les besoins alimentaires de ses porcelets augmentent également. Les besoins alimentaires ayant tendance à varier considérablement selon le stade de production de la truie, l’alimentation par phase est la méthode d’alimentation la plus indiquée.

Réserves corporelles Un bon état corporel est une condition incontournable pour que les truies affichent une production élevée et régulière. La truie doit former des réserves corporelles pendant la phase de gestation. En plus de cela, il faut que les ovules fécondés puissent se nidifier de manière optimale dans l’utérus, ce qui permettra de produire un grand nombre de porcelets, avec des poids élevés et réguliers à la naissance. Chez les truies présentant un bon état corporel, la courbe est réglée sur 31 MJ EDP (voir graphique). Pour évaluer l’état corporel des truies, on se base sur le Body Condition Scoring (BCS). Chez les truies à l’état corporel insuffisant, l’apport en énergie doit être augmenté à 40 MJ. Cette adaptation de

Préserver l’activité de l’intestin En raison du péristaltisme intestinal avant la mise bas, le risque de constipation et par conséquent de SDPP augmente. La teneur en fibres élevée d’UFA 362 - 3 Prenatal préserve l’activité de l’intestin pendant la période qui entoure la mise bas, ce qui prévient le risque de constipation en fin de gestation tout en réduisant la charge que représente une trop forte prolifération des colibacilles et de leurs produits métaboliques, qui est un facteur déclencheur du SDPP.

l’apport en énergie permet à la truie de prendre du poids tout en soutenant la nidation des embryons et l’équilibre des portées au cours des 30 à 40 premiers jours. Par la suite, l’apport alimentaire peut être ajusté en fonction de l’état corporel de la truie. Il s’agit d’atteindre un BCS de 3,5 au 85 e jour de gestation. C’est à partir de ce moment-là que les porcelets connaissent une croissance intensive. Pour y faire face, l’apport en énergie doit être accru de 10 à 20 % . Suffisamment d’énergie Après la mise bas, l’absorption d’énergie doit tripler en l’espace de quelques jours. Selon le nombre de porcelets, les besoins en énergie de la truie s’élèvent alors à 110 MJ EDP ou plus. Pendant la phase d’allaitement, la production laitière élevée se traduit par un fort accroissement des besoins en énergie. Couvrir ces besoins implique une ration hautement concentrée en nutriments, comme le permettent les aliments d’allaite-

60

REVUE UFA  12|2019


Tout sur la mise bas

Production animale

Schéma présentant des apports optimaux d’énergie et de nutriments via les aliments UFA

Besoins en énergie digestible [MJ EDP]

120

Courbe alimentaire 2e portées ss  ;  allaitement 28 jours ; base 14 porcelets

Phase d’allaitement

100 80 60 40

courbe alimentaire française

Début de gestation : 31 MJ

20 0

Alimentation de conditionnement selon BCS Fin de gestation : 35 MJ

Saillie

Mise bas

Sevrage

1 7 13 19 25 31 37 43 49 55 61 67 73 79 85 91 97 103 109 115 121 127 133 139 145 jours Source : UFA SA

ment. La distribution de trois repas par jour et une bonne appétence favorisent l’ingestion. Les cochettes qui n’ont pas encore totalement achevé leur croissance et qui ne disposent pas encore d’une grande capacité d’ingestion risquent de ne pas arriver à couvrir leurs besoins. Pour la première insémination, il faut donc veiller au développement et au poids de la cochette. Une truie qui ne reçoit pas l’énergie dont elle a besoin via la ration entamera ses réserves corporelles. La distribution d’un concentré énergétique contribue à réduire la perte de poids. Les problèmes de constipation aux alentours de la mise bas sont une cause importante de SDPP et de mise bas retardée. La distribution de fibres brutes aptes à lier l’eau aide à lutter contre ce problème : les fibres lient l’eau dans l’intestin et favorisent une activité régulière de ce dernier. Jusqu’au troisième jour suivant la mise bas, il est par conséquent judicieux de remplacer partiellement l’aliment de lactation par un aliment riche en fibres. Un changement alimentaire est toujours un défi. Les processus et les installations de la porcherie déterminent souvent le régime alimentaire des cochettes. Dès lors, plusieurs variantes alimentaires sont pratiquées. Chacune de ces variantes a ses raisons d’être. Les

compromis sont par contre toujours un facteur de risque pour la santé des truies et pour leur niveau de performance. Indépendamment de la variante d’affouragement pratiquée, il convient de respecter les principes les plus importants en matière d’affouragement (voir encadré-conseil). Avant la naissance Du point de vue de la rationalisation du travail, il est judicieux de passer de l’aliment de tarissement à l’aliment d’allaitement en même temps que les truies arrivent dans la porcherie de mise bas. Les changements de porcherie et d’aliment étant un facteur de stress pour les animaux, il est préférable que le changement de porcherie intervienne au moins cinq jours avant la mise bas. L’aliment d’allaitement riche en nutriments présente une faible teneur en fibre brute. Dans le cadre de cette variante, la distribution additionnelle d’un aliment de préparation à la mise bas riche en fibres (voir encadré) est indispensable. La distribution de foin ou de regain est un autre moyen de favoriser l’activité de l’intestin et de prévenir le risque de constipation en fin de gestation. Après la naissance Si la gestion du cheptel le permet, il est préférable de différer le passage

à l’aliment d’allaitement après la mise bas. Avec cette variante, le stress se limite au changement de porcherie et à la mise bas. La teneur plus élevée en fibres brutes dans l’aliment de gestation prévient le risque de constipation lors de la mise bas. Idéalement, le passage à l’aliment d’allaitement devrait intervenir trois à quatre jours après la mise bas, de manière progressive. Aliment universel Une autre solution consiste à utiliser un aliment universel. Ce type d’aliment constitue un compromis entre l’aliment d’allaitement et l’aliment de tarissement. Cette variante ne devrait être utilisée qu’au cas où il est impossible d’utiliser deux aliments à cause des installations à disposition à la porcherie. On parle de compromis parce que la concentration en énergie est trop faible pendant la phase d’allaitement et qu’un apport en fibres brutes est indispensable au cours de la phase de tarissement. Un déficit en énergie se traduit par une mobilisation excessive des réserves de graisse corporelle, ce qui a un impact négatif sur le cycle suivant. Dans le cas de cette variante, pour que la truie ingère malgré tout suffisamment d’énergie pendant la phase d’allaitement, il est indispensable de distribuer un concentré à n haute teneur en énergie.

Les principes fondamentaux de l’alimentation des truies • Réaliser le changement d’alimentation au bon moment • Pas de changement d’alimentation brusque • Distribuer assez de fibres • Eviter le stress • Approvisionnement en eau suffisant

Auteurs Lukas Grüter, responsable du Service technique UFA SA, 3360 Herzogenbuchsee ; Dominik Rolli, spécialiste porcin au service technique UFA SA, 3052 Zollikofen

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Production animale

Tout sur la mise bas

Box de mise bas

Un nid douillet pour la truie et les porcelets A quoi faut-il veiller dans un box de mise bas et quels systèmes trouve-t-on sur le marché ? Pour que la truie et ses porcelets se sentent bien avant, pendant et après la naissance, certains critères doivent être respectés.

O

ù peut-on nourrir le mieux les porcelets ? Comment empêcher l’écrasement et comment diriger les nouveau-nés vers

« Grâce au Mukimat, les porcelets apprennent tôt à manger des aliments solides, ce qui facilite grandement le sevrage. » Samuel Berchtold, agriculteur de Gondiswil (BE)

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leur nid ? Il n’existe pas de système absolu, mais plusieurs types de box plus ou moins adaptés selon l’exploitation. La plupart des aspects peuvent être combinés en fonction des souhaits de l’agriculteur et de la configuration de son exploitation. Température adéquate La température est l’un des paramètres-clés dans les boxes de mise bas et dans les nids à porcelets. Pour des raisons d’efficacité énergétique, mais aussi parce que la truie s’alimente moins s’il fait trop chaud, le nid doit rester chaud. De plus, si la température est trop élevée dans la porcherie, les porcelets ne rejoignent pas leur nid et risquent ainsi davantage d’être écrasés. Pour atteindre une bonne température, il est impératif que le nid soit bien isolé. Il existe différents systèmes. La plupart des constructeurs de porcherie proposent des installations de chauffage au sol ou à couvercle isolé qui fonctionnent à l’eau chaude ou à l’électricité. Aujourd’hui, les nids comportent souvent un chauffage infrarouge monté directement sous le couvercle. Le chauffage infrarouge offre l’avantage de pouvoir répondre rapidement et efficacement aux besoins calorifiques des animaux. Après leur naissance, les porcelets doivent trouver le nid tous seuls et le plus vite possible. Le fait de diffuser la chaleur du nid à porcelets vers le box de mise bas pendant la naissance peut les y aider. La truie se couche alors de telle sorte que les nouveau-nés se trouvent près du nid, sentent la chaleur et se dirigent vers elle. Parmi tous les prestataires, on

trouve différents modèles permettant soit d’enlever le rideau, soit de le remonter jusqu’à 5 à 10 cm au-dessus du sol. En étant enfermés environ 20 minutes dans leur nid après la naissance, les porcelets retiennent rapidement où ils doivent aller pour être au chaud. Division du box Certains boxes sont divisés et comportent ainsi une aire de repos et d’affouragement et une aire de déjection. La division du box permet de structurer clairement les différents espaces et de les séparer selon leur fonction. En outre, elle permet d’enfermer la truie de manière simple et rapide pour nettoyer la zone d’excréments. Lorsque l’aire à disposition des truies mères n’est constituée que d’une seule surface, la vue d’ensemble sur le box est meilleure. Il existe deux positionnements courants du nid à porcelets. Celui-ci peut être installé dans le sens de la longueur par rapport à l’allée, ce qui permet de l’ouvrir depuis l’allée et de sortir les porcelets facilement. Par contre, avec ce système, la vue sur le box est réduite et ne permet pas de repérer les porcelets du premier coup. Un nid placé à angle droit par rapport à l’allée permet d’observer plus aisément ce qui se passe à l’intérieur et de voir tout de suite si les porcelets sortent le nez du nid. Empêcher l’écrasement Lorsqu’elles veulent se coucher, les truies mères recherchent souvent une paroi pour se laisser glisser sur le REVUE UFA  12|2019


Tout sur la mise bas

Il est possible de monter des rideaux isolants en plus du nid à porcelets à faible consommation énergétique. Photo : AgroCleanTech

Production animale

Investir dans un nid à porcelets à faible consommation énergétique AgroCleanTech soutient financièrement les éleveurs porcins lorsqu’ils décident de passer à des nids et caisses à porcelets qui consomment peu d’énergie. Les nids à chauffage électrique permettent de régler la température et de consommer ainsi jusqu’à 70 % d’énergie en moins que les nids classiques à lampe infrarouge. Par ailleurs, les animaux sont en meilleure santé lorsque la température est bien réglée. Grâce aux économies d’énergie, l’investissement est vite amorti et les coûts restent bas sur le long terme. Les nids et les caisses à porcelets à faible consommation énergétique permettent de réaliser des économies d’électricité tout en bénéficiant d’un soutien financier. Vous trouverez sur www.agrocleantech.ch un guide détaillé pour préparer une demande ainsi que le formulaire à remplir. Vous pouvez adresser vos questions à : info@agrocleantech.ch ou par téléphone au : 056 462 50 15.

sol. Elles risquent alors d’écraser les porcelets. La plupart des boxes de mise bas sont équipés d’une planche spéciale ou d’une barre de protection pour les porcelets. La barre de protection facilite le nettoyage et améliore les conditions d’hygiène, tandis que la planche offre un appui à la truie. Par ailleurs, grâce à une zone d’activité à laquelle la truie n’a pas accès devant le nid, les porcelets disposent d’un espace supplémentaire où se retirer. Alimentation de la mère et des petits En s’habituant à manger des aliments avant le sevrage, les porcelets font plus facilement la transition. Diverses études ont montré que cette mesure diminue nettement le risque de diarrhée lors du sevrage. Des nouveaux systèmes incitent à ne plus seulement alimenter les porcelets séparément, mais aussi à les laisser manger directement avec leur mère. Les porcelets imitent leur mère et commencent ainsi à manger des aliments solides plus tôt. En outre, leur système immunitaire se renforce au contact de la salive maternelle. Les entre-

prises Frey et Huber proposent des mangeoires basses, posées au sol. Ce système a déjà fait ses preuves depuis plusieurs années dans la pratique. Les porcelets mangeant avec la truie ont à chaque fois affiché de meilleurs gains. ATX a lancé la mangeoire « Mukimat », un automate conçu pour la truie et les porcelets. Krieger propose depuis peu également ce genre d’équipement. Les améliorations conceptuelles ont surtout porté sur l’hygiène et la simplicité du système. Un sevrage plus facile Samuel Berchtold, agriculteur de Gondiswil, a profité de rénover sa porcherie de mise bas pour installer des automates Mukimat de chez ATX. L’alimentation de la truie s’effectue au moyen d’un tuyau relié à une mangeoire au sol. La truie peut s’approvisionner de manière autonome pendant 24 heures en secouant le tuyau, tandis que le porcelet se sert dans la mangeoire. L’agriculteur trouve ce système très avantageux, tant pour la mère que pour les porcelets. « Comme la truie peut manger à n’importe quel moment, elle se nourrit glo-

balement plus et absorbe plus d’énergie », explique-t-il. Samuel Berchtold a constaté que les truies laissent volontairement de la nourriture pour leurs petits, qui commencent ainsi à manger des aliments solides tôt. « Parfois, les porcelets remarquent même qu’ils peuvent agiter le tuyau et se nourrir tous seuls. » Grâce à ce système, le sevrage ne pose plus de problème, les porcelets étant déjà très bien habitués aux aliments solides. L’autre avantage pour l’agriculteur est qu’il ne doit plus acheter que deux types d’aliment : un aliment d’allaitement et un aliment pour

gorets. Après le sevrage, il habitue les porcelets à l’aliment pour gorets en augmentant progressivement la ration. Autrefois, il devait aussi acheter un aliment de n sevrage.

Auteure Eva Studinger, Revue UFA, 3360 Herzogenbuchsee

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Vie quotidienne

L’équipe de la Revue UFA cuisine

Menu de N Coeurs

L’équipe de la Revue UFA a rassemblé ses recettes préférées pour composer un menu de fête. Vous y trouverez des propositions allant de l’apéro au dessert. Toutes les recettes mentionnent les quantités pour quatre personnes.

de Fran

ce salé

s

oël Menu

Coeurs

Terrin de cou e de brocoli rge ave c douceet tte Soupe

Terrin de cou e d rge

❅ célestin

e

Joue de poms de boeuf ave mes de c terre et risotto carotte

Vous trouverez la carte de menu à imprimer sous

Soupe

s

Sorbet Etoiles au ma ssepain de prun ea Rosette ux à la Vieille s de po mmes Prune

Joue de poms de boeuf a mes de ter

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Cœurs de France salés Au jambon cru 1 pâte feuilletée rectangulaire 1 œuf crème fraîche 1 paquet de jambon cru poivre

Mousseux Volgaz

Façon pizza 1 pâte feuilletée rectangulaire 1 œuf 1 verre de sauce tomate 1 mozzarella assaisonnement pour pizza, sel, poivre

Vin rouge Goldbeere Pinot Noir

Abaisser la pâte. Couvrir d’une fine couche de garniture. Enrouler dans le sens de la longueur depuis les deux côtés jusqu’au milieu. Mettre au congélateur pendant 15 à 20 minutes afin de pouvoir mieux couper les biscuits apéritifs. Couper le rouleau en tranches d’une épaisseur d’environ 7 mm. Disposer les cœurs de France sur une plaque à gâteau chemisée de papier sulfurisé. Badigeonner d’œuf et cuire environ 20 minutes dans le four préchauffé à 180° C.

En vente chez Volg, LANDI et sur Internet www.divino.ch

Sorbet Etoiles au ma ss de prun ea Rosette ux à la s de po m

www.revueufa.ch

Divino Suggestion de vin

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Vie quotidienne

Terrine de brocoli et de courge avec doucette 250 g de courge musquée, pelée et épépinée 1 petit brocoli 1 oignon 1 gousse d’ail 50 g de fromage frais au poivre 1,5 dl de vermouth sec, p. ex. Martini extra dry sel, poivre, bouillon et curry en poudre ½ c.c. de bicarbonate de sodium 4 feuilles de gélatine 2 dl de crème 50 g de graines de courge 200 g de salade doucette sauce à salade Détacher les rosettes de brocoli. Dissoudre le bicarbonate de sodium dans de l’eau salée et y blanchir le brocoli pendant 2 - 3 minutes. Rincer à l’eau froide et bien égoutter. Couper la courge en dés. Hacher l’ail et l’oignon et étuver. Ajouter la courge et le curry et étuver à nouveau. Déglacer au vermouth, assaisonner de bouillon en poudre et cuire jusqu’à ce que la courge soit très tendre. Enlever le couvercle et laisser réduire le liquide. Ramollir la gélatine dans de l’eau froide. Mélanger les dés de courge encore chauds avec la gélatine bien égouttée et réduire en purée avec le mixeur plongeant. Laisser refroidir à température ambiante au bain-marie froid tout en remuant.

Soupe célestine

« Chez nous, la terrine à la courge fait partie du menu de Noël, tout comme le délicieux sorbet aux pruneaux. » Anne-Marie Trümpi, secrétariat de rédaction

150 g de farine 250 ml de lait 2 œufs ½ c.c. de sel graisse à rôtir 1 l de bouillon 1.c.s. d’herbes fraîches à volonté Battre la farine avec le lait et ajouter les œufs un à un. Laisser reposer la pâte environ 10 minutes. Cuire de fines crêpes dans la poêle chaude. Enrouler celles-ci et les couper en fines tranches. Laisser sécher un peu pendant quelques heures ou même toute une nuit. Répartir le bouillon dans des bols à soupe, ajouter les célestines et saupoudrer d’herbes fraîches.

« Enfant déjà, j’adorais les célestines sous toutes leurs formes. » Verena Säle, directrice suppléante de rédaction

Battre la crème et l’ajouter à la purée de courge. Bien assaisonner de sel, de poivre et de curry. Rincer les moules à terrine ou un petit moule à cake à l’eau froide et draper d’un film plastique. Remplir les moules jusqu’à un centimètre en dessous du bord avec le mélange de courge. Planter les rosettes de brocoli en rang dans la masse la tête vers le bas. Recouvrir de film plastique et mettre au frais pendant 4 - 5 heures. Rôtir les graines de courge sans graisse dans une poêle et les hacher. Retourner la terrine, la sortir du moule et enrober de graines de courge en les pressant bien contre la terrine. Mélanger la doucette avec la sauce à salade et quelques gouttes d’huile de courge.

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Vie quotidienne

Joues de bœuf

« Il ne faut pas toujours avoir du filet. Les joues braisées sont tendres comme du beurre. » Fabienne Elmer, directrice suppléante édition

1 kg de joues de bœuf ½ l de vin rouge, 1 bâton de cannelle 100 g de carottes coupées en dés 10 - 15 tomates séchées 5 échalottes coupées en dés 3 gousses d’ail 200 g de lardons champignons séchés ( p. ex. champignons de Paris, bolets ), réhydratés feuille de laurier, clous de girofle, sel et poivre Sortir les joues de bœuf du frigo une heure avant de les préparer afin qu’elles soient à température ambiante. Saler les joues et les rôtir à haute température pendant environ 3 minutes dans un peu d’huile. Les sortir de la cocotte et laisser cette dernière refroidir un peu. Y mettre les carottes, les champignons, les tomates séchées, les échalottes, l’ail et les lardons et étuver légèrement. Remettre les joues dans la cocotte et ajouter le reste des ingrédients. Couvrir avec le couvercle ou une feuille d’aluminium. Braiser 4 - 5 heures dans le four chauffé à 150° C. Surveiller de temps à autre la quantité de liquide, il devrait toujours y avoir 1 - 2 cm de jus.

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Risotto de pommes de terre en accompagnement 80 g d’oignons 2 gousses d’ail 450 g de pommes de terre à chair ferme 3 c.s. d’huile de colza 1 dl de vin blanc sel aux herbes des Alpes, poivre, noix de muscade 3,5 dl de bouillon aux légumes 100 g de feuilles de chou frisé 40 g de Sbrinz 80 g de Gruyère 2 c.s. de beurre Couper les oignons en fines lamelles. Peler l’ail, enlever les germes et également les couper en fines lamelles. Peler les pommes de terre et les couper en dés d’environ ½ cm. Laver le chou, enlever les grosses tiges et couper les feuilles en fines lanières. Râper finement le Gruyère et grossièrement le Sbrinz, répartir dans deux petits bols distincts. Préparer le bouillon avec de l’eau chaude. Chauffer l’huile de colza dans une casserole. Etuver les oignons et l’ail. Ajouter les pommes de terre et cuire 1 - 2 minutes. Dé-

« Ce formidable tubercule peut s’inviter dans tous les plats et ne laisse pas de restes. » Thomas Stuckert, vente

glacer au vin blanc et assaisonner avec le sel aux herbes des Alpes, le poivre et la noix de muscade. Ajouter le bouillon et porter à ébullition. Ajouter les lanières de chou frisé après environ 8 minutes et cuire encore 10 minutes jusqu’à ce que le « risotto « soit crémeux. Ajouter le beurre et le Gruyère, mélanger. Ajouter si nécessaire du sel aux herbes des Alpes et du poivre. Dresser les plats et saupoudrer de Sbrinz.

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Vie quotidienne

Sorbet de pruneaux à la Vieille Prune 350 g de pruneaux dénoyautés 1 dl d’eau 100 g de sucre 1 bâton de cannelle 2 dl de Vieille Prune Couper les pruneaux en deux. Porter à ébullition l’eau, le bâton de cannelle et le sucre en remuant de temps en temps. Baisser le feu. Laisser mijoter 2 minutes, ne pas laisser refroidir. Cuire les moitiés de pruneaux dans le sirop pendant environ 3 minutes. Enlever le bâton de cannelle. Réduire les pruneaux en purée avec le liquide et passer la préparation dans une passoire. Sans sorbetière : mettre la purée dans un large bol en acier chromé ou en porcelaine et mettre au congélateur. Après une heure environ bien mélanger la masse avec un fouet. Répéter l’opération toutes les heures afin d’obtenir un sorbet gelé de manière uniforme. Cette opération dure 3 - 4 heures. Laisser dégeler légèrement le sorbet et former des boules, répartir dans les verres et arroser de Vieille Prune. Servir immédiatement.

Etoiles au massepain

Rosettes de pommes

60 g de chocolat noir 60 g de sucre 2 œufs 200 g de beurre 300 g de farine ( conseil : mélange de farine « Panflor » sans gluten de LANDI ) 300 g de massepain gelée de raisinets Pour les fans de chocolat (facultatif) : 250 g de glaçage au chocolat noir

3 pommes rouges 1 pâte feuilletée pour plaque rectangulaire confiture, un peu de jus de citron sucre, sucre glace

Hacher fin le chocolat. Préparer une pâte avec le sucre, les œufs, le beurre, la farine et le chocolat haché. Laisser reposer au frais pendant une nuit. Abaisser la pâte à une épaisseur de 3 - 5 mm. Découper des étoiles à l’emporte-pièce et les cuire au four préchauffé à 180° C pendant 8 minutes. Abaisser le massepain aussi finement que possible entre deux feuilles de papier sulfurisé et découper des étoiles de la même taille. Badigeonner un côté des biscuits avec de la gelée de raisinets et coller une étoile en massepain sur chaque biscuit. Laisser sécher pendant une heure. Pour les fans de chocolat, décorer la moitié ou toute la surface du massepain avec du glaçage au chocolat.

Couper les pommes en deux, enlever le trognon. Couper en tranche de 2 mm d’épaisseur. Cuire brièvement dans de l’eau chaude arrosée d’un peu de jus de citron pour que les pommes soient plus souples. Egoutter et laisser refroidir. Disposer la pâte avec la partie étroite vers le haut et badigeonner avec sa confiture préférée à l’aide d’une cuillère à soupe. Disposer les tranches de pommes le long du bord supérieur de la pâte, pelure vers le haut, en les superposant légèrement comme des tuiles. Couper la pâte sous les pommes en laissant un bord suffisamment épais et rabattre sur les pommes. Saupoudrer la pâte de sucre et enrouler en commençant par le côté où la dernière pomme a été posée. Mettre chaque rosette dans un moule à muffin bien graissé et cuire au milieu du four préchauffé à 180° C pendant environ 45 minutes.

« Avec les rosettes de pommes, les compliments pleuvent, car ce sont un vrai régal pour les yeux, et pas seulement à Noël. » Markus Röösli, directeur de rédaction et d’édition

Sortir du four, laisser refroidir un instant et saupoudrer de sucre glace.

« Je suis toujours à la recherche de LA recette. Voici LA recette de biscuit. » Christine Caron-Wickli, rédactrice

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Vie quotidienne

Voyage d’étude agricole

Lettonie et Estonie Voyage des lecteurs de la Revue UFA du 8 au 15 mai 2020

La Lettonie et l’Estononie fascinent par leurs paysages, leurs villes historiques et leur culture authentique. L’hospitalité et la cordialité des habitants couronnent le tout. Avec les grandes cultures, la production de lait et de viande ainsi que la viticulture et l’arboriculture, l’agriculture des pays baltes présente de nombreuses facettes. Alors que la Lettonie bénéficie d’un climat tempéré qui assure une bonne fertilité des sols, en Estonie, la présence de forêts et de marécages fait que seuls 21 % de la superficie du pays peuvent être affectés à la production agricole. Notre programme de visites techniques diversifié couvrira par conséquent un large spectre. Vous visiterez notamment une exploitation laitière moderne de 2000 vaches et 5000 ha utilisant des technologies modernes de GEA, plusieurs vignobles, un élevage de moutons spécialisé dans l’élevage de la race Gotland, une petite exploitation

bio active dans la production de céréales et de produits laitiers, un producteur de fruits et de légumes fabriquant des jus de fruits et des soupes ainsi qu’un domaine élevant 700 vaches laitières, 3500 porcs et pratiquant les grandes cultures sur 2300 ha. Outre ces visites techniques, le programme varié proposera une foule d’attractions. Votre voyage débutera à Riga (Lettonie) et se terminera à Tallinn (Estonie). Les visites guidées vous permettront d’en apprendre davantage sur ces deux capitales au bénéfice d’une longue histoire et d’une vie culturelle passionnante. En direction du nord, vous vous arrêterez dans le premier parc de daims privé de Lettonie. Sur la plus grande île d’Estonie, vous pourrez aussi admirer de superbes moulins à pivot, apercevoir le cratère « Cali » formé par la chute d’une météorite et vous promener dans la nature préservée et sauvage n du parc national de Lahemaa.

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Prix et prestations Le prix forfaitaire de Fr. 2130.– par personne (pour un groupe de 25 personnes minimum) inclut les prestations suivantes : • Vol Zurich-Riga / Tallinn-Riga-Zurich avec Air Baltic en classe Economy, toutes taxes incluses (état au 11 / 2019). • Hébergement dans de bons hôtels de classe moyenne, base chambre double (occupation par deux personnes) avec bain ou douche / WC, petit-déjeuner inclus. • Six repas du soir et un repas de midi. • Toutes les excursions prévues au programme, visites techniques et touristiques, entrées incluses, pour autant qu’elles ne soient pas déclarées facultatives. • Guide de voyage local spécialisé et parlant allemand de Riga à Tallinn. • Voyage accompagné depuis / jusqu’en Suisse. • Documentation de voyage détaillée. Ne sont pas inclus : • Trajet jusqu’à / depuis l’aéroport de Zurich. • Repas et toutes les boissons non mentionnés dans le programme.

Grâce à un programme équilibré, faites la connaissance de l’agricul­ ture et de la culture des pays baltes, en quelques jours seulement.

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Inscrivez-vous dès maintenant !

Itinéraire détaillé et formulaire d’inscription sur www.revueufa.ch Organisateur du voyage : Voyageplan, Grand Rue 98, 1820 Montreux 021 966 44 11 ; info@voyagplan.ch Délai d’inscription : 20 janvier 2020

• Dépenses personnelles. • Pourboires aux guides locaux et aux chauffeurs de taxi. • Suppl. chambre individuelle Fr. 330.– • Assurance annulation Fr. 59.– Sous réserve de modifications de prix et de prestations.

Talon d’inscription pour le voyage dans les pays baltes 2020 A renvoyer le plus rapidement possible mais au plus tard le 20 janvier 2020 à : Revue UFA, Case postale 344, 8401 Winterthour (joindre copie du passeport / carte d’identité) 1er nom (selon passeport) 2e nom (selon passeport) Prénom (selon passeport) Prénom (selon passeport) Rue

NPA, lieu

Date de naissance

Date de naissance

Téléphone E-mail M Assurance voyage M Chambre double M Chambre simple M Je / nous souhaitons compenser notre empreinte CO2 pour Fr. 30.– par personne. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet sur : www.southpole.com

Date Signature

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Garten

Vie quotidienne

Animaux sauvages

Quartiers d’hiver dans son jardin En un tour de main, on peut créer des quartiers d’hiver et des sources de nutriments pour les animaux. On contribue ainsi à la biodiversité tout en économisant du travail.

E

n hiver, tout devient calme au jardin et les animaux se retirent aussi. Certains s’envolent pour des contrées plus chaudes alors que d’autres restent. Pour que ces derniers surmontent mieux l’hiver sous nos latitudes, nous pouvons agir à différents niveaux. Préparations pour l’hiver Mettre le feuillage en tas et l’évacuer, tailler les arbustes, ôter les branches, tondre le gazon ; tout ça pour que le jardin soit bien propre quand la période de repos hivernal débute ou que la neige puisse parfaitement le recouvrir ? Tous ces travaux n’auraient pas besoin d’être effectués, car on enlève ainsi de précieuses matières premières et des sources de nourriture à la nature et aux animaux. Le feuillage est un abri excellent pour les insectes, les araignées et les

Petites astuces pour le jardin potager et d’ornement • Videz les conduites d’eau. • Videz les arrosoirs, bacs, etc. et protégez-les de manière à ce que l’eau ne puisse pas geler dedans. • Libérez les arbustes, rosiers, etc. de la neige en cas de précipitations importantes. • Arrosez les plantes persistantes du jardin en cas de sécheresse prolongée, de préférence les jours sans gel. • Surélevez les jambes, buvez un thé ou un café chaud et profitez de la quiétude de l’hiver.

petits mammifères. Regroupez simplement les feuilles mortes en tas, de préférence directement vers un arbre ou un arbuste et non sur la surface du gazon, et vous disposerez d’un parfait lieu d’hivernage. En outre, un tel tas protège le sol du froid. Les branches de la taille hivernale des arbres et des arbustes peuvent aussi être déposées dans ce tas de feuilles ; celui-ci est ainsi plus structuré et il se tassera moins. Les restes d’arbustes peuvent aussi être laissés sur place. De nombreuses abeilles, coccinelles, etc. trouvent un quartier d’hiver dans ces structures, et les fleurs contiennent des graines qui servent de nourriture. Certains arbustes (p. ex. ombellifères, composacées) permettent aussi de faire de magnifiques photos d’hiver. Laissez simplement pendre les fruits et les baies que vous n’utilisez pas. Elles sont un apport d’énergie bienvenu et comestible pour les animaux, même sur le tard en hiver.

humains. En plus, la plupart arborent une belle teinte automnale. Les arbustes et arbres persistants tels le houx, le lierre, l’if, etc. constituent un abri idéal pour les animaux, en plus d’offrir leurs baies. On peut aussi accrocher les nichoirs qui serviront de quartier d’hiver, de lieu protégé pour se réchauffer ou d’abris de secours. Ils seront utiles aux muscardins, loirs, écureuils, chauve-souris, reines des guêpes, troglodytes mignons et bien d’autres. n

Livia Nigg

Auteure Livia Nigg, paysagiste et ingénieure en environnement, LIV Gärten, 8544 Attikon

En hiver, les graines des arbustes sont une source de nourriture bienvenue pour les animaux sauvages. Photo : Livia Nigg

Mesures durables En complément aux aides hivernales temporaires susmentionnées, il est aussi possible de planifier et d’adopter des solutions à long terme au jardin, telles que la plantation de fruits sauvages et des rosacées, parmi lesquels les variétés de sorbus (sorbier, cormier, alisier, etc.), pommier ornemental, cornouiller, amélanchier de Lamarck, aubépine, prunelier, cognassier du Japon, berbéris et bien d’autres. Ces arbres et ces arbustes s’intègrent aisément dans les jardins existants et certains de leurs fruits sont comestibles et une source de vitamines importante pour les êtres

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Vie quotidienne

Des horaires fixes? A 3 heures du matin, j’ai aidé une vache à vêler. Votre paysan Loïc Niederhauser s’occupe aussi de ses vaches en pleine nuit. agriculture.ch

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Chez diga on y va!

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Valable jusqu’au: 31.01.2020 Code de rabais en ligne: LAN-135975


Bonjour

Quand la nature

De superbes meubles, aussi individuels que vous, c’est notre passion depuis toujours.

. n g i s e d u a ie r a m se

Le bien-être, c’est avant tout se sentir parfaitement bien chez soi, dans son environnement choisi avec goût. Chacun a ses besoins particuliers, que l’on soit seul, en couple ou en famille. C’est pourquoi nous proposons un très grand choix de meubles sur mesure qui répondent à tous les besoins différents. Les valeurs changent, mais la QUALITE DEMEURE. La tendance va dans la bonne direction: choisir des meubles de qualité de haute valeur les marchandises non durables n’ont plus la cote. Nous prenons le temps de répondre à vos souhaits et vous conseillons avec plaisir dans tous les domaines de l’ameublement: profondeur d’assise de votre futur canapé, armoires sur mesure pour votre chambre dans les combles, confort de votre lit, table extensible résistante aux rayures, ou encore chaises résistantes.

CONCEPT Table à manger hit en chêne sauvage massif huilé, 220 x 100 cm, piètement métallique type A, CHF 2208.–* au lieu de CHF 2760.–. 1761.01

Nous vous invitons à nous rendre visite. Un bonjour vous ouvrira toutes les portes. Le magasin d’ameublement suisse

Philipp Diethelm

Fabian Diethelm

MEUBLES EN BOIS NATUREL «Rien de ce qui va à l’encontre de la nature ne subsistera», disait Darwin. Décider de meubler sa salle à manger, son salon ou sa chambre à coucher avec des meubles en bois naturel est un signe de respect de la nature. Car le bois massif n’a pas son pareil pour présenter un bilan positif en CO2. PAR AMOUR DU BOIS Pour chaque table en bois vendue, diga plante en votre nom un jeune arbre suisse.

*Prix LANDI cash. TVA, livraison et montage incl. Même modèle ailleurs meilleur marché = différence en retour!


Ranger vos effets dans l’armoire. De nombreuses choses doivent être protégées de la poussière, du soleil ou d’une usure mécanique. Même nos yeux ont besoin de repos et d’être préservés pour se concentrer sur l’essentiel. Trop de choses nous distraient et nous dérangent. Pour concevoir votre environnement selon vos besoins, nous vous aidons volontiers à trouver votre solution personnalisée en matière de système d’armoires. DAVID Lit à étage, y compris 2 sommiers à lattes stable roulés 90 × 200 cm, hêtre massif vernis CHF 1080.–* au lieu de CHF 1350.–. 1370.01. Matelas approprié MEMORY DUO 90 × 200 cm CHF 276.–* au lieu de CHF 345.–. 1464.01

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CONCEPT

Produit en Suisse.

FURKA Lit en bois massif, y compris tête de lit 180 × 200 cm CHF 2238.–* au lieu de CHF 2798.–. 1102.02. Tables de nuit massives CHF 478.–* au lieu de CHF 598.–. 1102.03. Armoire à 5 portes, façades massives, y compris pièces transversales attrayantes CHF 4798.–* au lieu de CHF 5998.–. 1102.01 LUNETTO Table à manger avec rallonge télescopique, dimensions: L/P/H 160 (205) cm × 90 cm en chêne sauvage massif naturel huilé CHF 2392.–* au lieu de CHF 2990.–. 1931.01

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Silhouette élégante

PALMERA Armoire à 4 portes y compris agencement intérieu CHF 1438.–* au lieu de CHF 1798.–. 1820.07, Commode CHF 558.–* au lieu de CHF 698.–. 1820.06, Etagère CHF 798.–* au lieu de CHF 998.–. 1820.08


Une belle paire – JULIA & JULIAN.

JULIA Combinaison-hit avec rembourrage dorsal en deux parties et confort d’assise optimal 211 × 233 cm en tissu (disponible également avec différentes profondeurs d’assise et prolongement d’assise), revêtement: gris CHF 3912.–* au lieu de CHF 4890.–. 1918.02

JULIAN Chaise en chêne massif CHF 380.–* au lieu de CHF 475.–. 1929.02

TOLOMEDO Combinaison-hit: 1 élément 2.5 places avec 1 accoudoir à gauche et 1 élément d‘angle droite, méridienne avec accoudoir à droite, revêtement: rouge CHF 3192.–* au lieu de CHF 3990.–. 1946.05 Canapés avec prolongement d’assise disponibles également avec moteur et accoudoirs avec fonction.

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Votre filiale en romandie 1763 Granges-Paccot FR

Autres centres à: 8953 Dietikon ZH

8600 Dübendorf ZH Fribourg-Nord 6032 Emmen LU 8854 Galgenen SZ Route d‘Englisberg 8 4614 Hägendorf SO 3421 Lyssach BE Tél. 026 460 76 76 4133 Pratteln BL 55 55 Fax 026 460 76 77Service info diga: Tél. 055 4509532 Rickenbach à Wil TG

Places de parc gratuites devant toutes les filiales

Horaires d’ouverture: lu – ve 10h00 – 18h30 sa 09h00 – 16h00

Service info diga: 055 450 55 55

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LAN-12-2020. Sous réserve de modification de modèle et de prix. Prix valables au: 15.11.2019. Les conditions sont déduites des prix et ne sont pas valables sur les articles étrangers et les articles nets.

Wall-Away – Mais c‘est incroyable! Ma fonction position couchée n’a besoin que de 5 cm d’espace jusqu’au mur!


Fait maison, naturellement

Des mesures pour doper les régions de montagne Le Conseil fédéral a décidé de renforcer son soutien au développement économique des régions de montagne. La Confédération consacrera quelque 20 millions de francs à des mesures pilotes ciblées. Les régions de montagne périphériques, notamment, recèlent un potentiel économique qui pourrait être encore mieux exploité avec les instruments de promotion actuels. La nouvelle politique régionale de la Confédération prévoit pour la période 2020-2023 des mesures pouvant être appliquées dès 2020.

L’idée est de soutenir des projets concrets. Les éventuelles mesures sont élaborées en étroite collaboration avec les cantons et les milieux concernés. Un groupe de travail prépare actuellement des mesures individuelles. L’accent est notamment mis sur une approche de la « base d’exportation » mieux adaptée aux régions de montagne. Il s’agit d’aider les régions à inciter les habitants, mais aussi les pendulaires et les frontaliers, à privilégier l’offre de biens et de services produits dans la région. ATS / AGIR

Le bénévolat en changement Les intérêts des paysannes et des femmes rurales de l’espace germanophone sont représentés par les associations d’Allemagne, du Liechtenstein, d’Autriche, du Tyrol du Sud et de Suisse. Leurs présidentes et directrices se rencontrent chaque année pour partager leurs expériences. Cette année, la rencontre, qui portait sur le thème du bénévolat, s’est tenue fin octobre dans le Tyrol du Sud. Bien que leurs associations soient de tailles différentes, les participantes ont beaucoup en commun puisque toutes s’engagent bénévolement en faveur des paysannes et des femmes rurales. Elles ont adressé un message clair au public : il vaut la peine de montrer ce qu’apporte le bénévolat. Comment puis-je aborder mon bénévolat ? Que dois-je donner ? Que reçois-je en retour ? Quels défis dois-je me lancer et que puis-je attendre de moi-même ? « Réfléchir ensemble sur ces questions nous est bénéfique », résume Antonia Egger Mair, hôtesse et présidente de l’organisation des paysannes du Tyrol du Sud. USPF

La Suisse distille !

Voilà des siècles que des spiritueux de la plus haute qualité sont distillés en Suisse. C’est la raison d’être de l’association des distillateurs et producteurs de spiritueux suisses « Les distillateurs suisses ». Le 9 novembre 2019, l’association a convié le public dans les 45 distilleries participant à la journée « La Suisse distille ». Des milliers de personnes ont saisi cette occasion pour venir observer de plus près le travail des distillateurs. Les spiritueux sont fabriqués avec beaucoup de passion. La plupart des distilleries suisses sont de petites exploitations familiales. Cette journée a permis au public de découvrir la richesse de cet artisanat traditionnel et de goûter à différents spiritueux et à des spécialités culinaires. LID

Vie quotidienne

Pia Amstutz-Grädel

Crostini aux carottes et aux fines herbes pour 4 personnes

2 carottes 100 g de Gruyère râpé 1 œuf 1 oignon 1 gousse d’ail 1 c.c. de thym 1 c.s. de persil 1 pointe de couteau de curry sel et poivre env. 150 g de pain baguette

Photo : Pixabay

Râper les carottes, émincer l’oignon et presser l’ail ; mélanger. Hacher les fines herbes, les mélanger aux autres ingrédients et assaisonner. Couper la baguette en tranches puis tartiner de mélange. Cuire 10 minutes au four à 220° C. Servir chaud. www.inforama.ch

Pa r t i c i p et gagn ez ez !

Tirage au sort… Participez et tentez de gagner l’une des trois fermes en jouet de LANDI. Envoyez un SMS avec la mention KFL ferme, votre nom et adresse, au no 880 (1 fr.). Le délai de participation est fixé au 31 décembre 2019. Les conditions de participation se trouvent sur www.revueufa.ch.

REVUE UFA  12|2019 75


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Kleinviehwaage, 350 kg, fahrbar, top Zustand, günstig abzugeben; Heuschrote Schmid und Mägert, top Zustand, günstig abzugeben  079 812 98 66 Traktor Case 4210, Jg. 1997, 1950 Std., MFK 12.2017, guter Zustand, Fr. 10 900  062 391 04 14 Obstharassen, aus Holz, 60 x 40 x 32 cm, à Fr. 1; Obstpaloxen, aus Kunststoff, 120 x 100 x 78 cm, à Fr. 45  061 841 10 28 Frontlader, mit Konsole, passend zu Fiat Serie 94, günstig; Cambridgewalze, 2.6 m Dreipunktanbau, günstig  079 273 98 35 Traktor MAN AS 440 H, Baujahr 1954, 40 PS, 4 Zylinder, guter Zustand, mit SchweizerAusweis; Traktor John Deere D, Baujahr 1946, 2 Zylinder, 8.2 l Hubraum, mit tollem Sound; Traktor International Farmall H, Baujahr 1947, 4 Zylinder, Benzin; VW Käfer 11 1300, 1. Inverkehrsetzung 03/1974, wenig KM, gutes Restaurationsobjekt, seit 04/1999 nicht mehr eingelöst  079 670 73 46 oder rapold68@bluewin.ch Fahrzeug Club Car Carryall 295, 20 PS Dieselmotor, 2 Plätze, Fronthydraulik, Zugmaul K50, Jg. 2010, 40 betr. Std., sehr gut erhalten  079 246 38 58 Unkraut-Vernichtungsgerät Adler-Heater, durch Infrarotstrahlung, mit Elektroantrieb, neuwertig, Fr. 3000  079 565 37 64 Strohmühle Lanker Typ SMV, mit Zyklon, 2 Stk. Siebe, Motor 15 KW, sehr gut erhalten  079 312 46 41 Kühlschrank und Tiefkühlschrank, beide neuwertig, passt auf jedes Tischlein, 90 x 60 x 50 cm, beide sehr günstig  071 971 17 16 Marderfalle, neu, infolge Aufgabe der Jagd,

Fr. 100  071 971 17 16 Ladewagen Pöttinger Trend 1, Tieflader, Fr. 1000  079 546 84 94 Heugebläse Zumstein, 15 PS Motor; Heuverteiler Zumstein 15 m; Kulturegge 3.25 m; Krümelegge PZ 3m; Staplermast; Motormäher Aebi AM 41; Teigknetmaschine, für 10 kg Mehl  079 660 45 46 Ford 7000, Jg. 74, DualPower, 95 PS, 2 DW, AHB, Zugpendel, Schnellkuppler, 9 Original Frontgewichte, Lenkung neu, Kupplung und Hauptwelle neu, Bereifung V11 x 16 neu, H34, ab MFK, absolut Top, Fr. 35 000  079 670 54 51 Mäusevernichter Mauki, wenig gebraucht  079 465 90 61 Aufbereiter Kurmann K203, 2 m, guter Zustand  079 465 90 61 3-Punkt Mistlader Loma LM10, Reichweite 4.30 m; HVA Zumstein, Streulänge 8.40 m; Heuschrote Schneidfix 380V, mit 30 m Kabel; Pferdeschlitten; Bockwagen, eisenbereift; Metzgerschragen; Heuheinzen; Garbenseile; Eichenfass, 50 l; Steinguthafen 226 l; Gebläserohr, 2 m, Ø 380 mm; Bogen, 90°, Ø 400 mm, R=1m; Holzegge, mit Eisenzinken  032 677 10 50 Walze Cambridge, 6 Meter, schwere Ausführung, 50 cm Ringe, Jg. 1999, sehr guter Zustand, Fr. 6500  079 472 55 17 Elektro-Dreirad Kyburz Classic, 12 km/h, 25 % Steigung, 2 Geschw. inkl. Ladegerät, kein Führerschein, keine Nummer notwendig, neue Batterien, wenig gebraucht  076 761 30 36 Zaun Diagonalgeflecht Wyss-Zäune, H 1.90 m, L 43 m, inkl. Pfosten und Eckpfosten, mit Seitenstreben; 1 Tor, 2.00 m

breit, Licht 2.15 m, kann selber demontiert werden  079 761 30 36 Traktor Bucher D4000 Oldtimer, Jg. 1966, ab Kontrolle, top Zustand, Preis nach Absprache  056 249 18 11 Feldspritze Hardi, 600 l, hydr. Höhenverstellung, 12 m, 5 Sektoren, letzter Spritzentest 2019, Fr. 1200  079 437 41 04 Diagonalgeflecht, 120 cm, L ca. 150 m  061 841 10 28 Wiesenegge; Ackerstriegel; ehem. Pferdezug, alt  079 679 10 22 Heurüstmaschine, Fr. 1500  076 409 64 28 Melkroboter Lely A2, linke Ausführung, einsatzbereit, komplett Ausrüstung, 70st Responder Kompressor, CRS, MQC, kann im Einsatz besichtigt werden, ausgebaut, Fr. 9500  079 689 77 59 Kombi-Rundballenpresse Vicon RF 130 BalePack, einsatzbereit, zum Teil rev. Ketten/ Walzen/Lager, 18000 Ballen, Lieferung möglich, Fr. 9990  079 689 77 59 Viehanhänger Vezeko, neu 3.5 t Gesamtgewicht, 6.3 m³, 1100 kg Eigengewicht, Tandem, kompletter Alu-Aufbau, Heckrampe seitlich schwenkbar, Kt. Schwyz, Fr. 12 900  079 133 07 80 2 Pneu, 7.00 x 20 10 Ply, guter Zustand  079 275 65 71 Heurüstmaschine Portana, einsatzbereit, Fr. 500  034 431 27 61 Brennholzspälten, Tanne und Buche, dürr oder grün, preisgünstig  034 431 27 61 Traktor International 574, 68 PS, Made in England, Jg. 1973, 7000 Std., läuft gut, 8-Gang-Getriebe mit hydraulischem Halbgang, Gesamt 16-Gang, Servolenkung, Viktorkabine

mit Seitenfenster und Seitentüren, Heckhydraulik in einwandfreiem Zustand, kann auch als Oldi restauriert werden  079 791 85 90 Schneefräse, an Traktor oder Mähtrac, günstig  079 245 11 39 div. Schneeketten, zu Traktor oder Transporter, ab Fr. 50  079 245 11 39 Raupentumber, 500 kg, günstig  079 154 41 97 Mulcher, zu Motormäher Rapid oder Aebi  079 245 11 39 Autoanhänger Humbaur, 1.3 x 1 m, Tragkraft 500 kg, top Zustand, Fr. 250; Elektroscooter Lecson HS-740, 12 km/h, ohne Batterie, top Zustand, Fr. 450  079 816 91 54 Vibrowalze Bomag BW75S, Hatz Motor, Handgeführt, mit Berieselungsanlage, guter Zustand, Fr. 1800  079 633 58 03 Viehanhänger Bolter, voll Alu, 5.2 m, mit Trennwand, Seiten-/ Hecktüre, Jg. 2014, wie neu, ges. Gew. 2.5 t  079 446 75 12 Ladewagen Dechentreiter, Tiefgang, 4 Messer, Fr. 800  044 858 06 34 ab 19:00 Uhr Traktor MF 3065, 6925 Betr. Std., mit Fronthydraulik; LKWAnhänger mit Getreideaufsatz, hydr. Bremse; Mistrampe, 6 m; Heuschrotmaschine; Absperrgitter für 6 Kälber  044 856 10 63 Holzschnitzelheizung Iseli HsK RA 100, Anlage ist demontiert aber noch funktionstüchtig, evtl. für Heutrocknung, Jg. 2006, günstig, Geigenhof Hüttlingen  079 662 52 08 Mischwagen Kuhn Euromix 850, einsatzbereit, Jg. 1996, 3-Schneckenmischer, 8 m³ Inhalt, Band links, eine Lagerbüchse am Auslaufband defekt, Schnecken und Messer i.O., Waage i.O, 2.90 m

REVUE UFA  12|2019


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intervall; Staplermasten, an 3-Punkt, robust, mit Gagel  079 204 66 82 Striegel Lely, 4.5 m, sehr leicht, alle Ersatzteile verfügbar  079 872 15 66 Rübenschnetzler, Tanco für Front- und Heckhydraulik, Trocken- und Nassreinigung möglich, Fassungsvermögen ca. 500 kg, mit hydraulischem Antrieb  062 777 13 62 oder blasertalhof@bluewin.ch Traktor IHC 574, kein 4 x 4, 68 PS 16 Gang, Fr. 4800  079 791 85 90 Wickler Keverland 7335, leicht, 6800 Ballen, Seitenaufnahme, Fr. 3000  079 793 87 06 selbstfahrende Rundballenpresse Deutz Fahr MP 235, 150 PS, 4000 Ballen, ohne MFK, Fr. 31 000, weitere Auskunft per Telefon  079 793 87 06 Mähaufbereiter John Deere 1340, in top Zustand, hat neue Lager und Mähscheiben, 2 m Arbeitsbreite, Kt. FR  079 230 32 02 Milchzentrifuge/Buttermaschine, kombiniert  079 393 44 28 Selbstfanggitter DeLaval f. 8 GVE; 2 Krippen Aeppli, je 4.5 m mit DeLaval Aufbau f. 8 GVE  079 338 03 89 Frontlader, mit Anbaukonsole, passend zu Traktor Fiat Serie 94; Cambridgewalze 2.6 m breit  079 273 98 35 Teleskop-Heuverteiler Wild, ca. 9 m, elekt. Steuerung, abmontiert, kann abgeholt werden, Fr. 500; Schlauchwagen, Fankhauser, mit 4 x 100 m PVC Schlauch, Bauer Kupplung,

Fr. 1500  056 664 29 24 Kreiselegge Maschio, 3 m, revidiert, mit Hitch, Fr. 5900  032 396 29 50 oder  077 406 98 95 2-Achswagen Beck, 18 t  032 396 29 50 oder  077 406 98 95 Silohäcksler/Gebläse Agrar Epple Blasius 1033, Elektromotor 15 PS, sofort einsatzbereit  079 424 17 73 Kalksandsteine, L 25 x B 14.5 x H 14, 120 Stück, auf Pal. orig. verpackt bei Abholung, Fr. 100  052 336 12 65 Ladewagen Pöttinger Trend Es, betriebsbereit, Fr. 500  033 453 17 77 Seilwinde Igland Primax 1564-8, Jg. 1990, betriebsbereit, Fr. 1050  079 565 36 65 Schneefräse Canadiana 1450, B 74 cm, Fr. 580  079 417 31 03 2-Achs-Kippanhänger LKW, Aufbau 20 m³, Kornschieber, hydr. Bremse  079 958 01 16 Fronttrommelmäher Fella FZ 300, günstig, Gleitteller muss ersetzt werden; Tiefgangladewagen Fahr K340  079 563 82 41 Futtermischwagen mit 2-Gang Reduziergetriebe, Selbstlader mit Querförderband links und rechts austragend, 12 m³ Fassungsvermögen, Fr. 9500  077 468 24 59 Förderschnecke, neu, für Grobhackschnitzel, für Austragung Iseli Heizomat HSK-RA, als Ersatz, kam nicht zum Einsatz, L 4.22 m, Schnecken Ø 50/90/110 mm, Welle Ø 50 mm  076 761 30 36 Spatenrollegge, B 2.5 m; Heu-Gebläse, 20 PS  079 378 09 77 Mistschieber, für Laufstall, 1.5 m Arbeitsbreite, Elektroantrieb, mit Ladegerät, Fr. 2500, Bilder per Whatsapp oder Mail  078 744 30 32

Futterschieber-Dreiradtraktor, mit 23 PS, neuer Motor, sehr wendig, Hydrostat, Fr. 3400; Kehrmaschine Hako Hamster 800V, Benzinmotor, Fahrantrieb Vorund Rückwärts, Arbeitsbreite 81 cm, ab Service, Fr. 700, Bilder per Whatsapp oder Mail  078 744 30 32 PickUp Mazda B 2500, Jg. 2004, 156 000 km, ab Platz, Fotos und Info unter www.emmerhof.ch  052 680 18 58 Kippschaufel Bärtschi, hydraulische Kippvorrichtung, B 1.7 m, mit Heckdeckel aufklappbar, guter Zustand, Fr. 1460, Bilder per Watsapp oder Mail  078 744 30 32 Doppelmessermähwerk, B 2.4 m, einsatzbereit, mit Ersatzmesser, Fr. 1600  079 224 99 81 Rot- und Weisstannentremmel, L 5.3 m, Ø 20-55 cm, 35 Fr. pro m³  034 431 27 61 Radlader Kramer 312 SL, Gewicht 4 t, mit Schaufel und Palettgabel, Fr. 12 500  034 431 27 61 LKW-Anhänger, 18 t ges. Gewicht, Luftfederung, Niveauausgleich, Eurobremsen, top Zustand, Fr. 5800  079 765 88 13 PW-Anhänger Humbauer, Occ., mit Blachengestell und Holzaufsatz für Kleintiertransport, sehr guter Zustand, Nutzlast 770 kg, Fr. 650  077 532 46 10 Maischefässer, 200 l; Auffangplanen, 6 x 12 m; Schnapsflaschen, 10 - 50 l; Süssmostflaschen, 25 l; 46 Alurohrpfosten, neu, L 243 cm, Ø 6 cm  061 841 10 28 Zangenaufzug Zumstein, für Rundballen; Stapler Dreipunkt, Seitenschub, Neigungszylinder  079 602 74 72 Silo-Standhäcksler Mengele Blitz 8000, 10 Messer, 2018 komplett revidiert, wenig gebraucht, sehr guter Zustand, Fr. 15 900  079 346 94 52

Fassfüllpumpe Kolb, L 3.15 m, revidiert; Strohhäcksler Vakuumat, beides günstig  052 763 24 55 Rodenator Mäusevernichter, mit Gas und Sauerstoff, günstig  079 757 30 19 Transporter Aebi TP 47, Jg. 1989, 3900 Stunden, MFK 2017, Fr. 15500, kann geliefert werden  079 429 33 03 Rundballen-Presse McHale F 550, hydr. Bremse, Pendel Pick up  079 299 45 69 Fischgerätenmelchstand DeLaval; Milchtank, fahrbar, 2500 l; Kraftfutterstation, Preis auf Anfrage  061 871 05 44 oder  076 503 72 16 Ford Mondeo Kombi, Diesel, Automatikgetriebe, Anhängerkupplung, 190000 km, guter Zustand, 9-jährig  079 432 89 91 oder muellerthomasjosef@ gmx.ch Brennholzfräse, mit Elektromotor, Fr. 300, Region Fricktal  079 195 19 06 wegen Nichtgebrauch, GFK Transportwagen, Futterwagen 400 l, L 1400 mm, B 900 mm, H 790 mm, mit breitem verzinktem Handgriff, 2 Pneuräder, luftbereift, mit verstärktem Boden, neben Lenkrolle rechts ein einlaminierter 90° Auslaufbogen  041 811 82 57

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Les paysannes et les paysans accomplissent un travail pénible. Que peuvent-ils faire pour rester en bonne santé et continuer à être heureux de vivre et de travailler ?

Les machines d’occasion représentent une partie importante des ventes. Il n’est pas toujours facile de trouver la machine d’occasion adaptée à l’utilisation spécifique envisagée.

Une nouvelle variété de fétuque élevée est un gage de sécurité : cette variété résistante à la sécheresse fournit de bons rendements, même lorsque les pluies se font rares.

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Les écureuils figurent parmi les animaux sauvages les plus appréciés. Mais comment vivent-ils ? Comment reconnaît-on les traces de rongement et les empreintes des écureuils ?

Impressum Revue UFA Périodique spécialisé des membres des LANDI. Les nu­ méros 3, 5, 7 - 8, 10 et 12 sont accom­pagnés du LANDI Contact, compris dans l’abonnement. LANDI Contact : ISSN 1420 - 5106. Editeur fenaco société coopérative, Erlachstrasse 5, 3001 Berne Coéditeurs Laveba et GVS Schaffhouse. La participation des éditeurs à d’autres entreprises est indiquée dans les rapports de gestion respectifs, disponibles auprès de la maison d’édition.

UFA-REVUE 3|2019

Adresse édition / rédaction Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Rédaction Tél. 058 433 65 30 redaktion@ufarevue.ch Markus Röösli (rö), directeur de publication ; Jean-Pierre Burri (jpb) ; Christine Caron-Wickli (cw), Cyril de Poret (cdp), resp. édition française ; Dr Verena Säle (vs) ; Eva Studinger (es) ; Anne-Marie Trümpi (at) Graphique / Layout Stephan Rüegg, Rainer Paberzis, Andri Cavegn, Matthias Lutz, Aline Pulfer

Edition / Abonnement Tél. 058 433 65 20 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Markus Röösli (directeur de publication), Fabienne Elmer Ramona Siegfried Annonces Revue UFA, Theaterstrasse 15 a, 8401 Winterthour Tél. 058 433 65 30 Fax 058 433 65 35 info@ufarevue.ch Thomas Stuckert, Fabienne Elmer. Délai 20 jours avant la parution

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72 096

Abonnements membres 70 487 en allemand 58 795 en français 11 692 (contrôlé REMP / FRP en 2019)

Publication2019 CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

Nombre de lecteurs de langue allemande de langue française (MACH-Basic 2019 - 2)

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Impression Print Media Corporation, CH– 8618 Oetwil am See La reproduction de tout ou partie d’article ou de photo est soumise

à un accord ex­près de Publication 2019 la rédaction. Les articles de la rubrique « Know-how » sont des PR ou des publireportages sur des entreprises et leurs produits. CIBLÉ COMPÉTENT TRANSPARENT

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Pansement tissé en coton noir. Ne colle que d’un côté. Résistant aux déchirures. Longueur : 50 m. Largeur : 5 cm.

Pansement d’onglon Tesa 50 m × 5 cm Viscose. Autocollant, Résistant à la déchirure.

23751

23750

5.95

11.95

dès

24.95

800 feuilles

Lotion pour pis Agraro 500 ml

Papier essuiepis Agraro Humidifiés.

24.95 39.90

96325 96326

800 feuilles, seau 2 × 800 feuilles

dès

24.90

Produit pour trayons Agraro

Lubrifiant VetGel

1000 ml. Pour l’aide à l’accouchement, les examens rectaux et vaginaux.

Médicament vétérinaire autorisé. Bande de Solution prête à l’emploi pour fixation Fixino 20 pcs la prévention contre infections des Bande de gaz élastique, simple à mettre mamelles chez les vaches. en place. Matériau : 60 % polyamide 96330 5 l 24.90 et 40 % viscose. 96332 25 l 99.50

33951

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dès

5.50

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12.95

15.95 Baume de soin du pis naturel. Soin rafraîchissant du pis. Empêche les douleurs gênantes au niveau du pis et agit comme soin de la peau contre les gerçures et la peau sèche. 24117 Avant utilisation, respecter les instructions d’emploi.

79.– Concentré mamelles Lorasol 5 l

Efficace contre les bactéries à l’origine des mammites. Soigne la peau. Également approprié pour les exploitations biologiques. Récipients pratiques de 5 litres de concentré. 35717

Avant utilisation, respecter les instructions d’emploi.

Avant utilisation, respecter les instructions d’emploi.

5.50

10.50

Pansement Ciseaux à pansement 14,5 cm pour trayons 6 cm × 5 m Aiguilles et seringue jetable 46456 46457

Aiguilles usage unique 0,8 × 25 mm Aiguilles usage unique 1,2 × 40 mm

5.50 7.95

Seringue jetable

48093 48096

Seringue jetable 10/12 ml 12.95 Seringue jetable 20/24 ml 17.95

Prix bas en permanence

Avec 2 lames non-dentées, tranchantes et aiguisées. Peut être désinfecté et stérilisé.

Ne colle pas à la peau et à la plaie. Auto-adhérente, douce et élastique. Dimensions : 6 cm × 5 m.

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Valable: 02. – 31.12.19

15.50

Balle de jeu et d’alimentation Happy Hay Play pour une alimentation saine, divertissante et diversifiée de foin. Très robuste et peut être remplie avec jusqu’à 3 kg de foin. Ø 43 cm. Trou : 12 × 70 mm.

Prix en CHF. Sous réserve de changements de prix ou d’articles.

Avec poignée. Poli brillant à l’intérieur et l’extérieur. Idéal pour les denrées alimentaires, le traitement du lait, la congélation et les pièces de viande.


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