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Mot de Guillaume Houzé
Mot de Rebecca Lamarche-Vadel
Les chiffres clés de 2024
12 Ouvrir les horizons — Un programme à l’avant-garde de la création
13 Expositions
Coming soon, En attendant demain
La Ruée vers l’or
Total, Martine Syms
Soft Skills, Mohamad Abdouni
47 Festivals
Closer Music
Échelle Humaine
61 Partenariats dans le cadre de la programmation
62 Accueillir — Un lieu pour une expérience originale de l’art
63 La médiation pour tous les publics
63 Le public adulte : inviter au dialogue
63 Faire venir et fidéliser de nouveaux publics
64 Une destination privilégiée pour les groupes
64 Expérimenter en famille
65 La Fondation au service du secteur éducatif
66 Une attention particulière au champ social
66 Une équipe de médiation sur mesure
72 Soutenir et diffuser — Les artistes au cœur de la Fondation
73 À l’œuvre ! 2024 : Garance Früh
75 Soutien à la production Art Basel Paris : Mohamad Abdouni
77 Atelier en résidence : Neïl Beloufa
79 Collaborer avec d’autres programmes de soutien
82 Expérimenter — Un lieu de vie
83 La Librairie : une fenêtre ouverte sur le monde
86 pluto : une nouvelle adresse à la Fondation
87 Mode, design, musique… de nouveaux rendez-vous annuels et événements
90 Les Éditions
91 Accompagner les expositions
95 Éditions d’artistes et éditions spéciales
98 La Fondation en ligne
99 La Fondation mieux référencée et plus fréquentée
99 Les réseaux sociaux
100 La Collection – Fonds de dotation Famille Moulin 110 Gouvernance
101 Une année phare
102 Quelques chiffres
103 Les nouvelles acquisitions
108
Les prêts
109 Le soutien à des projets artistiques
Guillaume Houzé Président
Plus que jamais en 2024, Lafayette Anticipations aura montré à son public éclectique, à la presse française et étrangère, et aux institutions avec lesquelles elle collabore, la place de choix qu’elle occupe sur la scène artistique internationale. Avec des expositions fortes faisant la part belle aux gestes créatifs radicaux, des festivals ambitieux mettant en avant l’avant-garde de la musique et de la performance, et un riche panel d’événements en tous genres, la Fondation parvient à réaliser un exploit : celui de faire de l’inattendu un rendez-vous incontournable. Une exposition collective rappelant le pouvoir visionnaire de l’art, un projet collaboratif et intergénérationnel de Neïl Beloufa, une expérience déroutante entre exposition et concept store proposée par Martine Syms, la présentation du travail intime et personnel de Mohamad Abdouni, Lauréat du Prix Art Basel… Autant de propositions puissantes, appuyées par de multiples partenariats institutionnels, et complétées par des soutiens aux artistes aux formes multiples, qui positionnent le 9 rue du Plâtre au carrefour des paysages artistiques.


« Le futur appartient à ceux qui peuvent le voir. » C’est en s’inspirant de ces mots de l’artiste Barbara Krüger que l’année 2024 s’est construite à la Fondatio n; en proposant des expositions et des projets qui toujours restent guidés par le désir de s’interroger sur nos présents et nos futurs.
L’année s’est ainsi ouverte sur une grande exposition collective, Coming Soon, dont les œuvres rassemblées constituaient autant d’hypothèses sur ce qui nous tient à l’avenir. En été, en parallèle des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, le collectif ebb.global mené par Neïl Beloufa a accueilli les visiteurs de la Fondation avec La Ruée vers l’Or, parc de loisirs expérimental créé par les filières professionnelles du Lycée Alfred Nobel de Clichy-sous-Bois. Enfin la Fondation a clôturé l’année avec une double-exposition aux résonances multiples. L’artiste internationale Martine Syms a investi tout le bâtiment lors de Total, un projet hybride à mi-chemin entre une exposition rétrospective (la première de l’artiste en France), un décor de cinéma et un concept-store, où l’œuvre côtoie son propre merchandising sous l’œil de caméras de surveillances. En parallèle, l’artiste Mohamad Abdouni, résident à la Fondation dans le cadre du prix Art Basel, présentait Soft Skills, exposition sur les liens ténus entre la mémoire historique et l’histoire personnelle.
Un riche programme d’événements est venu ponctuer cette année. De nouvelles éditions des festivals Échelle Humaine et Closer Music, des rencontres, concerts, performances, ateliers et visites liées aux expositions en cours… Un agenda complété par des lancements et événements organisés par la Librairie de la Fondation. De l’art à la mode en passant par le design ou la littérature, le 9 rue du Plâtre est devenu un lieu de rendez-vous, sublimé par un nouveau restaurant, Pluto, proposant une cuisine résolument contemporaine — elle aussi.
Ce cadre idéal pour les publics en est aussi un pour les artistes. Grâce au programme de résidence À l’Œuvre !, au prix Paris+ par Art Basel, et à de nombreuses autres initiatives, le travail de nombreux artistes est soutenu et accompagné par des partenariats institutionnels toujours plus importants : le Louvre, le Festival d’Automne, les Ateliers Médicis, le Centre Culturel Suisse, Artagon Pantin… Autant de collaborations au service des artistes — et par extension, à l’avenir qu’ils portent en eux.
Ouvrir les horizons — Un programme à l’avant-garde de la création
Lafayette Anticipations, Fondation Galeries Lafayette — Rapport d’activité 2024
AVEC Bas Jan Ader
John Akomfrah
Chino Amobi
Clovis Bataille
Nina Beier
Neïl Beloufa
Stéphanie Brossard
Leonora Carrington
Xinyi Cheng
Alexandru Chira
Mimosa Echard
Cécile B. Evans
Cerith Wyn Evans
Johann Heinrich Füssli
Marguerite Humeau*
Christine Sun Kim
Emma Kunz
Romany Marie Nggamdu.org*
Philippe Parreno
Benoît Piéron*
Bridget Polk*
Heji Shin
Lisa Signorini*
Les Simpson
Diamond Stingily
Martine Syms
Sung Tieu
Rirkrit Tiravanija
Nora Turato
Jules Verne
George Widener
Ainsi que des objets archéologiques du Louvre. *Nouvelles productions soutenues par Lafayette Anticipations
COMMISSAIRE
Rebecca Lamarche-Vadel
SCÉNOGRAPHIE
Georgi Stanishev
EN PARTENARIAT AVEC
Libération, M le magazine du Monde, TRAX, Time Out et The New York Times
Depuis les origines, l’humanité s’est prise à penser, fantasmer, prévoir ou craindre le futur. Alors que celui-ci apparaît aujourd’hui incertain et menacé, Coming Soon revient sur cette relation que nous entretenons avec l’inconnu.
L’exposition s’intéresse aux manières d’être face à ce qui advient et qui, dans une certaine mesure, nous échappe. Entre prédictions, oracles, systèmes d’anticipations, bouleversements et capitulations, Coming Soon mêle des œuvres contemporaines et historiques.
S’inspirant de la phrase de l’artiste Barbara Kruger, « l’avenir appartient à ceux qui peuvent le voir », Coming Soon aborde ce que notre conception du futur révèle de notre présent, comment s’y manifestent espoirs, pessimisme, désirs et angoisses, comment s’y racontent différentes manières d’être.
Le futur est un espace-temps en permanente métamorphose que tou·te·s n’habitent pas selon les mêmes termes. Parce qu’il apparaît essentiel d’imaginer collectivement ce qui vient, Coming Soon s’intéresse à notre capacité à écrire des avenirs communs et à entendre des horizons rêvés.
PRESSE
Avec près de 40 journalistes présent·e·s lors de la visite presse, l’exposition a bénéficié d’une excellente couverture médiatique pendant toute sa durée. Le reportage TV sur France 2 et les deux papiers parus dans les pages « Arts » du quotidien Le Monde ont notamment permis de faire rayonner l’exposition à la fois auprès des médias spécialisés en art contemporain et des titres généralistes.
« La passionnante exposition Coming Soon a donné lieu à ce catalogue. Imaginée par Rebecca LamarcheVadel, elle est une réflexion sur le futur et ses variations dans l’art. Se replonger dans les œuvres, via ce livre, permet de pousser les portes du temps pour tenter de plonger dans l’avenir. Un travail d’oracle, précieux. »
Le Figaro, Joseph Ghosn
« Dans l’exposition Coming Soon, les artistes anticipent l’avenir. D’oracles en prédictions, l’exposition présentée à Lafayette Anticipations, à Paris, propose un tour d’horizon des pratiques liées à l’appréhension du futur. »
Le Monde, Emmanuelle Jardonnet
« Le centre d’art de Lafayette Anticipations se penche sur les prédictions et sur le futur. L’exposition réunit des œuvres de tout genre. Des pièces archéologiques empruntées au Louvre et des documents littéraires (manuscrit de Jules Verne) côtoient ainsi des créations contemporaines signées Neïl Beloufa, Mimosa Echard, Marguerite Humeau, Nina Beier ou encore Philippe Parreno. »
Télérama, Laurent Boudier, [TTT]
« Au sein de la bien nommée Fondation Lafayette Anticipations, le visiteur peut ainsi découvrir à travers des œuvres classiques ou contemporaines la vision des artistes sur le monde de demain. »
Point de vue, Fanny del Volta








Balance, Bridget Polk Performance Du mercredi au dimanche 16h—19h
La performance Balance est réalisée par l’artiste Bridget Polk dans l’exposition Coming Soon, au troisième étage de la Fondation. Le rock balancing est une pratique méditative qui consiste à empiler des pierres en équilibre. S’exerçant le plus souvent en pleine nature, cette méthode est devenue populaire dans les années 2010, à l’avènement des réseaux sociaux. À l’inverse des rock balancers traditionnels, Bridget Polk mélange roche naturelle, matériaux de construction et déchets architecturaux, composant ainsi des paysages constitués d’histoires hybrides qui semblent défier la gravité. Elle doit d’abord trouver le point d’équilibre entre les pierres, qui leur permettra de rester empilées quelques jours, quelques minutes ou quelques semaines, avant de s’effondrer. Son univers entre la ruine et la formation naturelle semble tenir magiquement. C’est un orchestre sans fin, métaphore accélérée de l’ascension et de la chute des civilisations.
Avec l’aide de Hortense Houalet
Joséphine Lizet et Margot Romero



Les rabat-joie, un projet queer Rencontre
Jeudi 21/3/2024 19h—20h30
Sara Ahmed présente deux de ses livres, le Manuel rabat-joie féministe (éditions La Découverte) et Vandalisme queer (éditions Burn août), avec ses co-traducteur·rice·s Emma Bigé et Mabeuko Oberty.
Elle évoque également l’ouvrage Vivre une vie féministe à paraître (éditions Hors d’atteinte). Elle y parle féminisme, bonheur obligatoire et formes collectives de résistance.
Sara Ahmed se définit comme une « rabat-joie féministe ». Sa pensée philosophique combine des idées tirées des études queer, de la théorie féministe, de la théorie critique de la race, du marxisme et de la psychanalyse.
Cette rencontre est l’occasion de revenir sur son œuvre et les solidarités rabat-joie qu’elle nous apprend à tisser.
L’œil du cyclone, Stéphanie Brossard Rencontre Lundi 8/4/2024 19h–20h30
Une discussion animée par Madeleine PlaneixCrocker autour de la représentation du surnaturel pour appréhender des réalités sociales et politiques du monde.
Laundry talk : Benoît Piéron Rencontre et Sandrine Gasparine Alexandre Lundi 22/4/2024 19h—20h30
Une rencontre entre l’artiste Benoît Piéron et la philosophe Sandrine Gasparine Alexandre autour de l’attente. Cette conversation s’intéresse à l’idée de la déprogrammation, ainsi qu’à la possibilité de transformer notre relation au temps et aux lieux de l’attente.
L’artiste Benoît Piéron, dont l’œuvre Laundrette est présentée dans l’exposition Coming Soon, aborde ces questions avec la philosophe Sandrine Gasparine Alexandre, autrice de L’attente ou l’art de perdre patience.
The Great Bailout, Moor Mother Concert Lundi 6/5/2024 20h—21h
The Great Bailout est une œuvre majeure de l’artiste poète, activiste, expérimentatrice sonore et afrofuturiste Moor Mother (aka Camae Ayewa). En trio avec Aho Ssan et Simon Sieger, elle présente pour la première fois à Paris ce neuvième album (le troisième sur ANTI-Records) qui met en lumière les horreurs d’un passé oublié souvent trop facilement.
The Great Bailout dissèque l’histoire et les effets durables du colonialisme britannique. Le mot « bailout » fait spécifiquement référence au fait que la loi de 1833 sur l’abolition de l’esclavage a garanti le versement d’indemnités considérables, non pas à ceux·celles qui avaient été contraint·e·s à l’esclavage, mais aux « propriétaires » enregistré·e·s dans l’ensemble de l’Empire britannique.
L’album comprend trois sections, allant d’une version déconstruite de l’hymne national britannique (God Save The Queen), en passant par des éléments de gospel et de soul africaine, jusqu’à la section finale : Liverpool Wins. Ayewa explique : « Il fait référence à cette période où le commerce de l’esclavage était si incroyable que Liverpool a dépassé Londres pendant un certain temps. Tout le paysage a changé, pour des générations. »
Cet album comprend notamment des contributions de Lonnie Holley, Mary Lattimore et Angel Bat Dawid.
The Second Body, Ola Maciejewska Performance Samedi 11/5/2024 19h—20h
Ola Maciejewska prend comme point de départ l’essai de Daisy Hildyard, The Second Body, pour questionner l’impact humain sur le dérèglement climatique.
Ici, les êtres humains ont deux corps – l’un tangible, fait de chair et d’os, et un autre plus
diffus, impliqué dans un réseau d’échanges avec d’autres entités.
À partir de cette ambivalence, Ola Maciejewska explore la dissolution des frontières entre l’objet et le sujet, l’animé et l’inanimé, observant la relation d’inter et de codépendance entre la matière et le corps comme une chorégraphie.
Sur scène, un corps et un objet de glace : un organisme complexe d’une part, fait de muscles, d’os, de veines – composé à 80 % de liquide ; un corps solide d’autre part, entièrement constitué d’eau solidifiée. Ni un duo ni un solo, The Second Body nous invite à regarder la perméabilité de ces corps d’eau en constante métamorphose. La pièce est un manifeste sur la dépendance, l’extériorité et la relativité qui affirme la beauté immédiate d’une expérience ressentie.
Conception, direction et chorégraphie
Ola Maciejewska
Interprétation
Leah Marojević
Dance Construction (forme en glace) en collaboration Alix Boillot
Prototype et moules
Mathieu Peyroulet Ghilini
Collaboration à la dramaturgie
Gilles Amalvi
Production, administration so we might as well dance – Caroline Redy
Diffusion
Capucine Goin
Remerciements
Daisy Hildyard, David Toppani, Charlotte Wallet, Pascal Chevé, Camille Cosson et Guénaël Morvan
La soirée divine
Coproductions
La Ménagerie de Verre (Paris, FR)
Watermill Center (Hamptons, USA)
ICI – CCN Montpellier Occitanie (Montpellier, FR)
C.A.M.P. (Presqu’île de Gâvres / FR)
Avec le soutien de Dance Reflections by Van Cleef & Arpels
Avec l’aide du CND (prêt de studio)
La compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Bretagne.
Concept développé et interprété par Ola Maciejewska pour le module film de Figury (przestrzenne).
Le titre The Second Body est emprunté à celui de l’essai de Daisy Hildyard (Fiztcarraldo Editions).
La pièce est dédiée à Simone Forti.
Nocturne
Jeudi 7/3/2024 et jeudi 4/4/2024 18h—21h
Visites guidées par des cocottes prophétiques, tournois de ping-pong sous le signe des oracles, atelier de croquis des plantes du futur et menu divin… Tout un programme pour réfléchir avec les artistes à ce qui vient.
Ping-pong poésie
Nocturne x Théâtre de la Ville
Jeudi 18/4/2024 18h—20h
Le Théâtre de la Ville et le Paris Université Club s’installent à Lafayette Anticipations pour proposer – autour de la table de tennis de table de l’artiste Rirkrit Tiravanija – une discipline singulière et novatrice à la croisée des genres : le ping-pong poésie.
Un pongiste, Laurent Pinon, et un comédien pongiste de la Troupe de l’Imaginaire, Fosco Perinti, mènent des parties de tennis de table tandis qu’un musicien du Concert de la loge, Lucien Alfonso, improvise au rythme des balles. Pendant la séance, le public est invité à participer à intervalles réguliers pour tester ce format aux frontières de l’art et du sport.





Parc de loisirs par ebb.global, créé par les filières professionnelles du Lycée Alfred-Nobel de Clichy-sous-Bois
COMMISSAIRES
Neïl Beloufa, Rebecca Lamarche-Vadel et Clément Postec EN PARTENARIAT AVEC
Libération, M le Magazine du Monde, So Foot Club, Le Bonbon, Paris Mômes, Y’en a marre du square ! et Okapi
« Prospectif, foutraque et stupéfiant. » Beaux Arts Magazine, Emmanuelle Lequeux La Ruée vers l’Or
À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, Lafayette Anticipations et les Ateliers Médicis s’associent à ebb.global pour produire un projet hors du commun avec 60 lycéen·ne·s de Clichy-sous-Bois.
Leurs visions, sensations d’un monde déréglé ou idéal, se déploient sous la forme d’un parc de loisirs.
Expérience immersive et interactive, La Ruée vers l’Or plonge au cœur des rêves et des préoccupations de cette jeunesse qui imagine – et crée – de nouvelles pratiques sportives en s’inspirant de parcours singuliers ou en proposant de nouvelles règles du jeu.
Résultat d’un travail mené sur plusieurs années par ebb.global, les enseignant·e·s et les lycéen·ne·s, ce parc de loisirs expérimente et propose de nouvelles manières de produire ou de jouer. Au sein d’un décor qui emprunte les codes de l’industrie du divertissement, se dessinent d’autres perspectives sur la société, ses règles et ses valeurs. La Ruée vers l’Or se réapproprie ces « machines à rêves » que sont les parcs de loisirs et invite à se laisser divertir par les grands mythes d’aujourd’hui.
PRESSE
« Un Coney Island de l’esprit – futuriste et drôle. » Madame Figaro, Joseph Ghosn
« Une réflexion en lien avec l’actualité sportive de la capitale sur le divertissement, le jeu et la création. » Elle, Rédaction culture
« Un projet hors des clous qui repousse les frontières de l’imaginaire. » Libération, Claire Moulène
« Un scénario en résonance avec les Jeux olympiques et ses valeurs sous-tend l’aventure. » Télérama Sortir, Pauline de Quatrebarbe
« Tout simplement bluffant. » Le Parisien, Valentine Rousseau
« Une véritable plongée au cœur des rêves et des préoccupations de la jeunesse française. […] Une véritable épopée. Sportive et artistique, forcément. » Fisheye Immersive, Zoé Terouinard




Du stade et des plateaux, Mohamed El Khatib
Lundi 24/6/2024 18h30—20h Rencontre
Une rencontre avec l’auteur, metteur en scène et réalisateur Mohamed El Khatib, en présence de Madeleine Planeix-Crocker, curatrice associée.
De la passion du foot à celle du théâtre, la rencontre met en évidence les principes qui animent le travail de Mohamed El Khatib, les règles du jeu auxquelles il tient et sa manière de faire équipe.
Raconter pour combattre Rencontre avec Aya Cissoko et Myriam Mellouli Lundi 1/7/2024 19h—20h
Une conversation entre l’écrivaine-boxeuse Aya Cissoko et la chercheuse Myriam Mellouli autour des récits littéraires et filmiques de la boxe.
Leurs regards et leurs voix retracent le parcours de boxeuses et boxeurs qui ont dû se battre sur le ring au sein de leur société, d’individus qui ne sont pas arrivés à la boxe par hasard.
DOWN (single version), Mélissa Guex Lundi 1/7/2024 20h—21h Performance
DOWN (single version) est une création chorégraphique pour une batterie et un corps dansant, un concert performatif et explosif comme tentative de réponse au « down » collectif, une recherche autour de la culture soul et de la musique punk.
Cette performance est une invitation pour le public et les artistes Mélissa Guex et Clément Grin à se retrouver dans le monde du club et de la fête.
À l’inverse des injonctions quotidiennes, la danseuse Mélissa Guex et le batteur Clément Grin entrent ensemble dans un état instable, là où tout affecte, engage ou précipite. Au milieu des spectateur·rice·s, il·elle·s partagent une danse explosive, déraisonnable, généreuse, insatiable et collective dans les abysses.
Chorégraphie et interprétation
Mélissa Guex
Batterie
Clément Grin
Composition sonore
Charlotte Vuissoz
Lumières et directrice
technique
Justine Bouillet
Costumes et scénographie
Lucie Meyer
Administration et production
Amandine Bula
Conseiller artistique
Alain Borek
Production Cie Sumo
Coproduction
Théâtre Sévelin 36
Curatrice de la performance à Lafayette Anticipations
Madeleine
Planeix-Crocker
Coordinatrice de projets
Oksana Delaroff


COMMISSAIRE
Rebecca Lamarche-Vadel SCÉNOGRAPHIE
Office Abrami Rojas
EN PARTENARIAT AVEC
Libération, M Le Monde Magazine, MAD, Views, Konbini, The New York Times
Avec sa première rétrospective en France, l’artiste américaine Martine Syms invite les visiteur·euse·s à faire l’expérience d’une œuvre d’art totale qui se déploie dans tous les étages de la Fondation, la transformant en un magasin d’un nouveau genre.
Composé de reproductions d’éléments de son atelier à Los Angeles, de la façade de l’immeuble à son bureau, ce lieu hybride crée un pont entre les sphères du public et du privé, du visible et de l’inaccessible, de l’intime et du collectif, en racontant une certaine histoire de notre culture et des lieux qui la font. L’artiste présente une expérience kaléidoscopique où des questions existentielles s’incarnent dans les œuvres, puis sont transformées en éditions disponibles à la vente. Dans l’atelier de l’artiste métamorphosé en espace commercial, lui-même devenu un plateau de tournage, le public fait l’expérience d’un projet intéressé par le « théâtre du quotidien », les rôles que nous y jouons et les mécanismes qui les contrôlent. L’exposition Total s’intéresse ainsi à la généralisation de la surveillance et à la capture permanente d’images de nous-mêmes comme des dynamiques puissantes de la construction des identités. Et si nous étions tou·te·s les acteur·rice·s d’un film en perpétuelle production ? Et si la « réalité » était en grande partie écrite par l’image ?
Entre références intimes, archives historiques, représentations culturelles de l’identité noire ( blackness), histoire féministe et invocations de la spiritualité, Total est un espace qui résiste à une trop grande lisibilité. Méditation sur la consommation en tant que performance, mais aussi sur la performance de la consommation, l’exposition propose de considérer les choses que nous désirons comme des extensions de nous-mêmes et de notre culture, en même temps qu’elle interroge les origines de nos désirs.
PRESSE
À l’occasion de cette semaine de l’art contemporain très attendue avec le retour au Grand Palais, 36 journalistes nationaux·ales et internationaux·ales d’une grande variété de médias – généralistes, art, culture, mode, lifestyle, guides – ont pu découvrir l’exposition.
« Jouant des références du hip-hop du r’n’b, courtisée par Prada, Nike ou Celine, la jeune Californienne compose ses œuvres comme autant de collages, mixant ciné, télé et réseaux sociaux pour une évocation ultra contemporaine (et pas dépourvue d’humour) de l’idée de Blackness. »
Beaux Arts Magazine, Emmanuelle Lequeux
« Artiste totale. Plasticienne, performeuse, vidéaste, l’artiste afro-américaine […], connue pour son audace conceptuelle et son engagement social, investit et met en scène l’ensemble du bâtiment. »
ELLE Magazine, Sabine Roche
« The Los Angeles-born artist is now getting her first retrospective at Lafayette Anticipations, the edgy contemporary art foundation run by the Galeries Lafayette group. Syms’s works are an exploration of society’s expectations of Black women and Black artists in particular. »
The New York Times, Farah Nayeri








La révolution sera filmée Rencontre
Claudia Rankine et Martine Syms
Lundi 21/10/2024 19h—20h30
Une rencontre exceptionnelle entre la poétesse et essayiste Claudia Rankine et Martine Syms autour de son exposition Total. Cette discussion offre l’occasion d’aborder des notions qui traversent l’œuvre de l’artiste, telles que la performance comme mode d’existence, la surveillance dans les sphères privées et publiques, et la complexité du concept d’identité noire.
Claudia Rankine est l’autrice de l’essai La révolution sera filmée publié dans le catalogue de l’exposition Total
Zsela Concert
Mercredi 13/11/2024 20h—21h
La chanteuse et compositrice américaine Zsela assemble des paysages sonores débordant d’introspection.
Sa voix – profonde, sulfureuse, suave – porte un R&B alternatif grandiose et intime. Pour ce concert exceptionnel à la Fondation, Zsela interprète son nouvel album Big For You produit avec ses proches collaborateurs Daniel Aged (Frank Ocean, Kelela) et Gabe Wax (The War on Drugs, Soccer Mommy).
The African Desperate (2022) Projection Martine Syms Lundi 2/12/2024 19h—20h30
Écrit et réalisé par Martine Syms avec l’artiste Diamond Stingily, The African Desperate suit l’étudiante Palace Bryant au cours d’une très longue journée de 2017 qui commence par la remise de son diplôme aux Beaux-arts. Dans le décor luxuriant de la fin de l’été, Palace navigue entre les pièges de la réussite et les failles du monde de l’art
La performance dans la surveillance totale
André Lepecki Rencontre
Lundi 20/1/2025 19h—20h30
Quelles sont les alternatives performatives au système de surveillance et de maintien de l’ordre mis en place par les entreprises et les États ?
André Lepecki, professeur de Performance Studies à New York University, examine le travail d’une sélection d’artistes et leurs temps, afin d’aborder leur antilogique du mouvement et du temps, ainsi que leur esthétique combative et néanmoins joyeuse qui trouve, dans l’adversité des circonstances, une force chorégraphique pour les combats de notre époque.


Mohamad Abdouni travaille à la préservation d’histoires incomplètes ou sur le point de disparaître.
Au fil des années, il a tissé un réseau de relations avec des figures dépositaires de mémoires marginales et cachées, ainsi qu’avec leurs archives photographiques. Il comble ensuite les vides et les silences de ces témoignages avec des fictions qu’il déploie notamment grâce à l’IA et aux nouvelles technologies.
Pour son exposition personnelle à Lafayette Anticipations, l’artiste libanais poursuit cette recherche et adopte cette fois une démarche introspective pour plonger dans sa propre histoire. Avec Soft Skills, il propose « un retour au pays natal », la région de la Bekaa au Liban, en s’attardant sur son enfance et son adolescence, période lors de laquelle il s’est vu imposer une masculinité étroite et limitante. Adulte, il incarne désormais une identité que l’enfant qu’il était peinait à entrevoir, et jette un regard mêlé de nostalgie bienheureuse et de gravité teintée d’humour sur son passé. Il revient sur les figures, les archives et les bibelots familiaux, se remémore les personnages mythiques ou monstrueux qui peuplent toujours son imaginaire.
L’artiste réexamine ses désirs de garçon queer, l’impossible incarnation d’une masculinité hétérosexuelle ou l’homoérotisme de la camaraderie. (Re)lecture queer, Soft Skills présente une réinvention jubilatoire d’autres manières de se comporter et de s’affirmer.
COMMISSAIRE
Caroline Honorien
EN PARTENARIAT AVEC
Usbek & Rica et Manifesto XXI
Mohamad Abdouni est lauréat du Soutien à la production Lafayette Anticipations 2023 qui récompense l’un·e des artistes du secteur Galeries Émergentes de Paris+ par Art Basel, renommé depuis 2024 le secteur Émergence d’Art Basel Paris.
PRESSE
Soutenue par Art Basel Paris, l’exposition de Mohamad Abdouni, née de sa résidence à Lafayette Anticipations, a bénéficié d’une belle couverture médiatique. L’artiste a notamment été l’invité de l’émission arts24 sur la chaîne internationale France 24.
« Les photographies de Mohamad Abdouni cherchent à retrouver une mémoire collective qui disparaît, notamment grâce à l’IA. Il constitue une archive ouverte des identités queer et trans arabes. Sa pratique se fonde sur la relation : relations avec les personnes qui lui confient leurs archives, relations avec ces mêmes archives et les personnes qu’elles documentent. C’est aussi une pratique de soin, de tendresse douce. »
Beaux Arts Magazine, Sophie Bernard
« Si Soft Skills marque sa première exposition d’envergure à Paris, […] il reçoit le prix Lafayette Anticipations pour cette série de portraits basés sur l’histoire orale, et conçus avec une IA générative. Un prix qui s’accompagne d’un soutien curatorial et d’une résidence dont Soft Skills est aujourd’hui le résultat. »
Vogue.fr, Lolita Mang
« Le cinéaste libanais livre un autoportrait poignant. Photographe, cinéaste et artiste visuel, Mohamad Abdouni a été en 2023 lauréat à Paris+ par Art Basel du programme de soutien à la production de Lafayette Anticipations. L’art de Mohamad Abdouni s’exprime à travers des portraits intimes et une narration puissante, abordant les thèmes de l’identité, du genre et de la sexualité. »
Art Basel Stories




Soirée – Rencontre et concert
À l’occasion de Paris Photo, une soirée spéciale a été consacrée à l’artiste.
Straighten your screws, Rencontre la fabrique d’un imaginaire queer
Jeudi 7/11/2024 19h—20h30
Une rencontre avec Mohamad Abdouni autour de la publication Soft Skills – How to Properly Sit on a Chair édité par la Fondation. En conversation avec la curatrice de l’exposition, Caroline Honorien, Mohamad Abdouni revient sur son projet d’exposition ainsi que sur l’édition qui l’accompagne.
Intitulé Soft Skills – How to Properly Sit on a Chair, le livre explore les souvenirs personnels et familiaux de l’artiste, ainsi que les matériaux ayant servi à l’élaboration de l’exposition.
Youmna Saba Concert
Jeudi 7/11/2024 20h30—21h30
La musicienne et compositrice libanaise Youmna Saba, figure de la scène musicale alternative beyrouthine, se produit en deuxième partie de soirée pour prolonger la rencontre avec Mohamad Abdouni.


AVEC Accident du travail
Ellen Arkbro
Elvin Brandhi
Marina Herlop
Abdullah Miniawy
Loopsel
Osheyack
pmxper
Sarahsson Ziùr
PROGRAMMATION
Étienne Blanchot
EN PARTENARIAT AVEC
Resident Advisor, Manifesto XXI et Les Inrocks
Le festival Closer Music met en scène des performances musicales aventureuses ! Pour sa sixième édition, ce rendez-vous parisien réinvente plus que jamais les relations entre artistes et spectateur·rice·s autour du partage et de l’échange.
PRESSE
La sixième édition de Closer Music a marqué le début d’une collaboration avec une nouvelle agence de relations presse consacrée à la musique, Anima PR. Grâce aux contacts privilégiés de notre attachée de presse dans le milieu de la musique, le Festival a connu sa plus belle couverture médiatique depuis sa création !
« Marina Herlop, qui se produira ce samedi sur la scène de Lafayette Anticipations dans le cadre du festival Closer Music, le prouve : son jardin enchanté ne ressemble à aucun autre. » Numéro, Matthieu Jacquet
« Entre concerts atmosphériques magnifiés par le chant et musiques électroniques, le festival dévoile des musiciens en solo, duo et projets collectifs. »
Madame Figaro, Paola Genone
« One of the sharpest Parisian festivals starts the year in fine style, hosting a slew of artists pushing club music into verdant new territory. »
Resident Advisor
« Voilà intimement ce qu’est pour nous Closer Music : un risque permanent, ce qui arrive quand on se rapproche un peu trop de l’inconnu. Quelques vertiges, sans lesquels la musique serait morte dans le formatage depuis des lustres. »
Les Inrocks, Philippe Azoury




19/1/2024
Concert
Ziùr w/ Elvin Brandhi & Abdullah Miniawy + Loopsel + pmxper
La compositrice expérimentale Ziùr produit un son difficile à classer qui crée un environnement où tout est permis. Pour Closer Music, l’artiste berlinoise interprète son dernier album Eyeroll auquel ont notamment participé Elvin Brandhi, Abdullah Miniawy, Juliana Huxtable, Sander Houtkruijer ou encore Iceboy Violet (que l’on a découvert lors de l’édition 2023 du festival). Pour cette occasion très spéciale, trois des guests de l’album accompagnent Ziùr sur scène : le chanteur et compositeur Abdullah Miniawy, la vocaliste Elvin Brandhi et le vidéaste Sander Houtkruijer.
Les fans de l’underground suédois connaissent sûrement déjà Elin Engström pour avoir joué dans les groupes Monokultur et Skiftande Enheter. Pour Closer Music, c’est sous son alias solo, Loospel, que l’artiste se produit, accompagnée par Charlott Malmenholt.
Pavel Milyakov (Buttechno) et Aleksandra Zakharenko (Perila) dévoilent leur première collaboration sous le nom de pmxper – un projet de musique atmosphérique pleine de guitares mélodieuses, de jazz tordu et de percussions effleurées qui enveloppent le spoken word et la poésie de Perila. Pour cette première française, le duo promet un voyage quelque part entre hallucination et béatitude.
20/1/2024 Concert
Marina Herlop + Osheyack + Sarahsson + Accident du Travail
La compositrice, vocaliste et pianiste Marina Herlop – d’abord connue pour sa formation classique – explore un aspect plus cybernétique de la musique depuis la sortie de son troisième album Pripyat sur le label avant-gardiste PAN, qui marque la transition de l’artiste vers la musique électronique. On y retrouve sa voix s’entrechoquant aux altérations électroniques des machines qui l’accompagnent.
La musique d’Osheyack fusionne la techno, le gabber, l’ambient et le drone avec des percussions déstabilisantes et des basses tumultueuses. En publiant sa musique sur des labels tels que Svbkvlt et Bedouin Records, Osheyack navigue entre des sons hardcore agressifs et des formes de musique de club expérimentale d’une étonnante maîtrise. S’inspirant de réalisateurs « sado-modernistes » comme Lars von Trier ou Michael Haneke, Osheyack explore les possibilités de critique des infrastructures de clubbing dans le monde entier.
Chez Sarahsson, la musique classique, le métal et la musique électronique convergent. Sur scène, l’artiste promet des performances live visuellement saisissantes et intenses, de véritables expériences viscérales qui rejettent toute catégorisation.
Autre formation attendue, le duo Accident du Travail, formé par Julie Normal aux ondes Martenot (l’ancêtre du synthétiseur) et Olivier Demeaux à l’harmonium, annonce un live contemplatif et introspectif plein de rêveries.
21/1/2024
Ellen Arkbro, Sculptures
Concert
En clôture du festival Closer Music, Lafayette Anticipations investit une nouvelle fois le cadre grandiose de l’église du Saint-Esprit aux côtés des Inspirations Visibles (projet d’Hampus Lindwall et Stephen O’Malley) pour présenter Sculptures, une performance aux sonorités méditatives de la compositrice suédoise et organiste virtuose Ellen Arkbro.
L’artiste examine la matérialité sonore et la qualité harmonique des accords, ainsi que la façon dont les compositions occupent l’espace plutôt que le temps.
Concert à l’église du Saint-Esprit (12e arrondissement) organisé au bénéfice du projet d’installation du futur grand orgue



AVEC Dalila Belaza
Meriem Bennani
Caetano Dias
Adham Faramawy
Lina Majdalanie
Rabih Mroué
Phia Ménard
Marie NDiaye
Teddy Sanches
Catol Teixeira
Léa Vinette
Castiel Vitorino Brasileiro
PROGRAMMATION
Amélie Coster et Madeleine PlaneixCrocker
EN PARTENARIAT AVEC
La Fondation Calouste
Gulbenkian – Délégation en France, le Festival d’Automne 2024, le Centre culturel suisse On Tour et le soutien de Pro Helvetia, Les Beaux-Arts de Paris, Chaire « Troubles, alliances et esthétiques ».
Face aux violences du monde contemporain, la septième édition du festival Échelle Humaine réunit des artistes et des œuvres qui, aux frontières de l’imaginaire et du réel, de l’illusion et du tangible, proposent d’autres modalités d’action, de perception et de compréhension.
PRESSE
« Affiche d’une rencontre fictive entre Nasser et Rafic Hariri. Apparaît dans The Inhabitants of Images samedi et dimanche à Lafayette Anticipations.» Libération, Anne Diatkine
« Dalila Belaza fait apparaître ‹une danse traditionnelle sans culture, sans origine, sans territoire › sur le fil d’une conversation dansée avec un costumepersonnage conçu par Jeanne Vicerial. »
Télérama Sortir, Rosita Boisseau
« Hypnotique et fascinant, le performeur Catol Teixeira semble transformer l’espace en une matière vivante et sensible. Et nous plonge dans un monde irréel, un rêve, comme par magie. »
Télérama, Bélinda Mathieu
« Pour sa 7e édition, le festival Échelle Humaine, qui aime marier danse, performance et arts visuels, répond aux violences du monde contemporain avec des propositions jouant sur la frontière entre imaginaire et réalité. De quoi atteindre le septième ciel de la création. »
Beaux Arts Magazine, Daphné Bétard




20/9/2024
Nox, Léa Vinette 18h30—20h
Performance
Au troisième étage de la Fondation, le solo Nox, conçu pour célébrer la nuit, se déploie en plein jour pour sa présentation à Échelle Humaine.
Nox est une tentative d’ouverture des portes de la perception et de l’introspection. C’est la puissance du corps que Léa Vinette recherche dans son travail, un corps sensoriel primitif, chargé de violence gracieuse.
Une jeune femme vit seule dans un espace froid d’une blancheur éclatante où l’obscurité n’existe pas. À la fois anxieuse et intriguée par son monde, elle se sent disparaître et perdre les frontières de sa propre identité. L’espace l’invite à la transformation, défiant la fixité du soi et la poussant dans une multiplicité d’être. Une forte sensation de plaisir et de puissance.
Chorégraphie et interprétation
Léa Vinette
Soutien physiologique et conseil artistique
Florence Augendre
20/9/2024
Création musicale
Gwenaël Bodet
Dramaturgie
Sara Vanderieck
Performance
Make Me Stop Smoking, Rabih Mroué Avec le Festival d’Automne à Paris 19h30—20h45
Make Me Stop Smoking ne vous débarrassera d’aucune addiction. Il s’agit plutôt, pour le conférencier, de se libérer d’un facteur de tension cérébrale personnel, constitué par un amas de documents accumulés au fil des années comme sujet potentiel de créations artistiques.
La mémoire du Liban contemporain ainsi que des lubies très personnelles constituent la matière de cette entêtante collection, prétexte à interroger, entre facéties et émotions, le processus de tissage de notre mémoire intime ou collective par l’archive.
L’idée des « conférences non académiques » de Rabih Mroué consiste à détourner le principe de la conférence, en en imitant le dispositif, dans une perspective de performance. Il ne s’agit pas de traiter avec dérision son principe, mais plutôt d’exploiter le pouvoir de l’exercice en tant qu’adresse publique, en y opérant un glissement qui préserve à dessein son ambiguïté, passant de la présentation à la représentation, du réel à l’imaginaire. L’illusion est troublante, le ton est neutre, l’expertise semble avérée, les documents à l’appui du discours suggèrent l’authenticité : c’est le but du jeu, tour à tour malicieux, émouvant et intellectuellement stimulant.
20—21/9/2024
Performance
La peau entre les doigts, Catol Teixeira
21h—21h35
Le·la chorégraphe Catol Teixeira, avec La peau entre les doigts, se glisse entre les publics avec une énergie fluide et festive, en perpétuelle métamorphose.
Cette performance se construit sur l’oscillation entre la présence et l’absence, sur le don et le déni de son propre corps, en utilisant les regards et les mouvements du public.
La peau entre les doigts embrasse l’incertitude, les moments d’excitation et d’inconnu en observant les états du corps face à la gravité.
La danse de Catol Teixeira, en relation constante avec les présences dans la pièce, cherche à traverser les fissures dans un état de perpétuelle transition, sans destination fixe.
Concept et performance
Catol Teixeira
Montage son Nico Wasmmer, Luisa Lemgruber
Lumières
Justine Bouillet
Musique
« Tunga », DEDO, « Revelation », Necxya « Chaos Clay », FuckCopace’ic (extrait)
Production et tournée
Rabea Grand
Distribution
Jérôme Pique
Avec le soutien du Centre culturel suisse
21—22/9/2024
L’après-midi d’un foehn Version 1
Cie Non Nova — Phia Ménard
Samedi 21/9/2024 14h30—14h55, 18h—18h25
Dimanche 22/9/2024 14h30—14h55
L’œuvre L’après-midi d’un foehn Version 1 s’appuie sur l’air et les mouvements pour élaborer une chorégraphie plastique autour de nos relations au vivant et à l’artifice.
« C’est en répondant à la commande d’une installation sur le thème du ‹ mouvement › pour le Muséum d’Histoire Naturelle de Nantes en octobre 2008 que m’est venue l’idée d’une exploration de l’élément air et de son formidable potentiel sur l’imaginaire.
Déambulant dans le musée seule la nuit, je passais de longues heures à saisir ce qui me troublait dans un pareil espace, entourée de mammifères inanimés parmi les plus sauvages. Je finis par comprendre que c’était l’absence de courant d’air qui me faisait défaut. J’installais donc dans la Galerie de l’évolution une série de brasseurs d’air silencieux. C’est sous le léger crissement des pelages que je pris conscience que je me trouvais finalement dans un lieu de la représentation de la mort.
Le musée devint alors pour moi un cimetière dans lequel je décidais de réintroduire de la vie sous une forme inattendue. Un sac plastique rose lesté se mit donc à circuler parmi les animaux figés, tel un visiteur inadéquat ! De là naquit l’envie d’écrire une forme chorégraphique pour sacs plastiques transformés. »
Phia Ménard
Conception et écriture
Phia Ménard
Assistée de Jean-Luc Beaujault
Interprétation
Silvano Nogueira
Création de la bande sonore
Ivan Roussel, d’après l’œuvre de Claude Debussy
Diffusion de la bande sonore, en alternance
Olivier Gicquiaud, Mateo Provost, David Leblanc, Ivan Roussel
Conception des marionnettes
Phia Ménard
21—22/9/2024
Réalisation des marionnettes
Claire Rigaud
Photographies
Jean-Luc Beaujault
Codirectrice, administratrice et chargée de diffusion Claire Massonnet
Régisseur général : Olivier Gicquiaud
Assistante d’administration et de production
Justine Dufief
Chargée de communication et assistante de production
Justine Lasserrade
Performance
Figures (version performative), Dalila Belaza Avec le Festival d’Automne à Paris
Samedi 21/9/2024 15h15—16h05
Dimanche 22/9/2024 18h—18h50
Une force qui prend possession du corps, en écho à un patrimoine dont chacun·e est chargé, souvent inconsciemment. Développé parallèlement aux pièces de groupe Au Cœur et Rive, le solo Figures , cérémonie imaginaire qui interroge les sources du contemporain, peut autant représenter l’aboutissement d’une recherche que son volet le plus épuré.
Dans une ambiance liminale où l’intime se confond avec l’histoire de l’humanité, surgit un mystérieux « personnage matière » qui transcende l’espace, déployant une abstraction chargée de résonances ancestrales.
Comme dans certaines créations de sa sœur Nacera auxquelles Dalila participe depuis leurs débuts partagés, le corps et la danse émergent
de la nuit des temps, du récit métaphorique au lâcher prise, à la lisière de la matérialité et sans jamais se référer à une tradition spécifique. Fluide et apparemment abstrait, vêtu d’un costume qui semble sans contours, porté par des lumières et des environnements sonores subliminaux, ce corps donné à l’inconscient appartient à toutes les communautés de l’humanité.
Et comme dans les tableaux de Pierre Soulages, la lumière peut surgir de l’obscurité, non pas en intrus mais comme son jaillissement.
Conception, direction artistique, chorégraphie, son et lumière
Dalila Belaza
Création du « personnage matière » Jeanne Vicérial
Interprétation
Dalila Belaza
Doublure du « personnage matière »
Aragorn Boulanger
Régie lumière
Alexandre Barthélémy
Régie son Solal Mazeran
Production association Jour hiya compagnie
Avec la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings.
Co-production
La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne dans le cadre de l’accueil studio, dispositif soutenu par le ministère de la Culture / DRAC IDF ; Charleroi Danse –Centre chorégraphique de la Fédération Wallonie – Bruxelles ; CCN –Ballet National de Marseille ; Les SUBS – Lieu Vivant d’Expériences Artistiques, Lyon.
Soutiens
DRAC Île-de-France, Région Île-de-France, département du Val-de-Marne Accueil en résidence La Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne, Montévidéo, centre d’art, Charleroi Danse, Les Brigittines, Bruxelles.
Mise à disposition de studio CND, Pantin
hiya compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France. Dalila Belaza est artiste associée à la Briqueterie – CDCN du Val-de-Marne, de 2024 à 2026, dans le cadre du dispositif Artiste associé du ministère de la Culture.
21/9/2024
Performance
The Inhabitants of Images, Rabih Mroué Avec le Festival d’Automne à Paris 19h—20h
Dans cette conférence non académique, le pseudo-conférencier Rabih Mroué mélange politique, fiction et réalité sans distinction en commentant des images.
D’une part, la rencontre supposée et concrètement impossible entre Gamal Abdel Nasser et Rafic Hariri, responsables politiques défunts, et d’autre part les photos des « martyr·e·s » du Hezbollah placardées dans les rues de Beyrouth, fournissent à l’intervenant matière à développer des observations dont les invraisemblances n’ôtent rien à la pertinence.
21/9/2024
Séance de danse avec Envahisseurs 16h30—17h45
Atelier
Une séance de danse avec le collectif Envahisseurs, dirigé par la danseuse et réalisatrice Deicy Sanches avec le danseur et designer Teddy Sanches. Cette séance perpétue la pratique underground du freestyle héritée des clubs étasuniens afrocentrés : émancipation individuelle et collective, échange improvisé.
Le collectif Envahisseurs souhaite valoriser les danses hip-hop et sociales inventées par les minorités noires et latinos aux États-Unis (dans les rues et les clubs) à la fin du XXe siècle. Pour Deicy et Teddy, ces danses sont chargées de sens historique, social et culturel. Envahisseurs tisse un dialogue équilibré entre ces danses et d’autres formes d’art, et intègre des thématiques actuelles comme le décolonialisme et le féminisme.
C’est ainsi que Teddy et Deicy expriment leur vision à travers une démarche artistique globale : une battle au Centre Pompidou en 2019, un film sur film exposé au Palais de Tokyo dans le cadre du prix Audi Talents, une recherche sur le vêtement à la Villa Kujoyama, des performances pour Nuit Blanche Kyoto, les Chichas de la pensée à la Collection Lambert…
Dernièrement, il·elle·s ont été invité·e·s par le curateur Paul Briottet pour une carte blanche dans le cadre de la nocturne « Bozar All Over the P(a)lace ». Ils ont ainsi envahi le musée avec une rencontre menée par Olivier Marboeuf et Alessandra Seutin, une performance avec huit danseur·euse·s, des projections de films et des DJ-sets, dont celui de l’artiste Kem Kem.
21/9/2024
Discussion Q&A avec Rabih Mroué 20h—20h45
Un échange avec le metteur en scène Rabih Mroué dans le cadre du portrait consacré à Lina Majdalanie et Rabih Mroué par le Festival d’Automne 2024.
22/9/2024
Sand in the Eyes, Rabih Mroué Avec le Festival d’Automne à Paris 11h30—12h30
Performance
Sand in the Eyes creuse la question de la manipulation de l’opinion inhérente à toute production audiovisuelle et tout exposé documenté.
À partir d’extraits de vidéos de propagande émanant aussi bien de l’organisation État Islamique que de la communication anti-terroriste officielle des états-majors, de mises en scène ou de prises de vues militaires effectuées par des drones, le conférencier nous interpelle au sujet de la représentation de la violence, en particulier de la mise à mort, quelles qu’en soient les sources.
22/9/2024
Performance
Carte blanche à Catol Teixeira et aux étudiant·e·s des Beaux-arts 15h15—16h15
L’interprète et chorégraphe Catol Teixeira mène un atelier avec des étudiant·e·s des Beaux-arts de Paris à l’occasion du festival Échelle Humaine. À l’issue de cinq jours de travail, les étudiant·e·s présentent au public du festival le résultat de cet atelier.
22/9/2024 Lecture
Séance de lecture avec Marie NDiaye 16h30—17h30
Pour cette séance de lecture, l’écrivaine française Marie Ndiaye dévoile des extraits de son prochain livre à paraître en 2025.
20–22/9/2024
Vendredi 20/9/2024 18h—21h30
Samedi 21/9/2024 11h—21h30
Dimanche 22/9/2024 11h—18h30
Un cycle de films, en boucle, à découvrir librement pendant toute la durée du festival Échelle Humaine.
Fly, Meriem Bennani (2016)
Vidéo digitale à canal unique, couleur, son 17 minutes
À la fois documentaire de voyage, feuilleton et séance de commérage, FLY plonge les spectateur·rice·s dans un environnement de formes et de surfaces géométriques aux couleurs vives. Une mouche animée sert de guide, bourdonnant malicieusement autour d’un marché en plein air, se faufilant dans les quartiers de la médina de Rabat et de Fès, et amenant les spectateur·rice·s au-delà des murs de maisons privées ou dans de somptueuses réceptions. FLY teste ainsi les limites de ce que nous considérons comme familier ou étrange, réel ou virtuel.
The Jump (Part 1), Hetain Patel Vidéo, 5 minutes
Comme au cinéma, le corps de Spiderman se déploie et s’envole. Ici, son saut est pourtant privé de contexte et ralenti à l’extrême. Ni le costume familier ni la musique emphatique ne donnent d’indice sur sa motivation, qui semble ne tenir qu’au mouvement lui-même. D’un point à l’autre de ce voyage suspendu, l’élan, communicatif, reflète la force de nos désirs autant que nos besoins de modèles.
Me faça um pedido, Castiel Vitorino Brasileiro (2021)
Enregistrement vidéo, 6 minutes
Le calme est l’ennemi de la perfection. Et seule la peur est parfaite.
Corbeaux, Bouchra Ouizguen (2017)
Vidéo, 7 minutes
Corbeaux a été filmé un matin de mai 2017 dans la région de Marrakech. Interprété par les danseuses de la Compagnie O de la chorégraphe Bouchra Ouizguen, Corbeaux est inspiré par les questions du rituel et de la nature. Des souvenirs de transe affleurent et font émerger le son rauque et l’odeur de la terre.
By earth, sea and air we came, Adham Faramawy (2021)
Vidéo, 18 minutes
By earth, sea, and air we came entrelace la vie de fleurs, de perruches et de marins autour d’une rivière qui coule à la périphérie d’une ville. Le film s’appuie sur l’histoire, la biologie, la géographie et la mythologie pour refléter les expériences de migration et la relation que l’artiste, en tant que migrant et personne de couleur, entretient avec les idées de terre et de lieu.
OMUNDO DE JANIELE, Caetano Dias (2007)
Vidéo, couleur, 4 minutes
Par un après-midi ensoleillé, une petite fille fait du hula hoop dans une favela, tandis que le monde tourne autour d’elle. La petite fille aux cheveux de feu est comme le centre de son propre univers, comme l’élément solaire d’une orbite dessinée par le hula hoop et réitérée par le mouvement circulaire tracé par la caméra. Le rythme continu du cerceau, qui reflète son état intérieur, semble être le fil de la vie qu’elle tente de maintenir en mouvement.


de danse


Le musée du Louvre
La Fondation poursuit son souhait de faire dialoguer les œuvres contemporaines et historiques en continuant sa collaboration avec le musée du Louvre (débutée en 2023 avec l’exposition Au-Delà lors de l’exposition Coming Soon.
Des prêts exceptionnels des départements des Antiquités égyptiennes et Antiquités orientales ont permis d’attirer un nouveau public et de faire rayonner la Fondation sur la scène artistique.
Les Ateliers Médicis
Lafayette Anticipations s’est alliée à ebb.global et aux Ateliers Médicis pour la réalisation d’un projet hors du commun à l’échelle d’une expérience immersive sur les deux sites.
Lieu de recherche, de création et de partage situé à Clichy-sous-Bois et Montfermeil, dans un territoire bientôt relié à une ligne du métro Grand Paris Express, les Ateliers Médicis accueillent en résidence des artistes de toutes les disciplines et soutiennent la création d’œuvres pensées en lien avec les territoires.
Art Basel Paris
Le groupe Galeries Lafayette est le Partenaire officiel du secteur Émergence d’Art Basel Paris, pour lequel Lafayette Anticipations récompense chaque année un·e artiste. Choisi·e par un jury international, l’artiste lauréat·e produit une œuvre présentée à la Fondation l’année suivante.
Ce partenariat débuté en 2022 a déjà permis de récompenser trois artistes et leurs galeries : Akeem Smith (galerie Heidi, Berlin), Mohamad Abdouni (Marfa Projects, Beyrouth) et Steffani Jemison (galerie Madragoa, Lisbonne).
Fondation Gulbenkian
La Fondation Calouste Gulbenkian – Délégation en France s’associe à la Fondation pour soutenir le festival Échelle Humaine depuis près de deux ans.
L’antenne française de la Fondation Gulbenkian développe des activités autour de la société contemporaine et soutient les institutions françaises qui promeuvent le savoir.
Festival d’Automne
Le Festival d’Automne soutient le festival Échelle Humaine depuis ses débuts. Chaque année, la programmation se tisse en écho au portrait présenté par le festival d’Automne : l’œuvre des artistes libananais·e·s Lina Majdalanie et Rabih Mroué en 2024.
Créé en 1972 par Michel Guy, le Festival d’Automne est l’un des festivals d’art contemporain les plus importants d’Europe (opéra, théâtre, danse, musique, arts visuels et cinéma).
Centre culturel suisse
Pendant ses travaux, le Centre culturel suisse, antenne de Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, soutient des artistes helvètes à travers son programme On Tour.
C’est ainsi qu’en 2024, le CCS a apporté un soutien financier (et en communication) à la performance de Mélissa Guex, DOWN (single version), présentée en juillet 2024, ainsi qu’à la performance de Catol Teixeira, La peau entre les doigts, présentée pendant le festival Échelle Humaine.
Artagon Pantin
La Fondation a invité Artagon Pantin à présenter, le temps d’une soirée, le travail des artistes résident·e·s 2022-2023.
Situé dans un ancien collège mis à disposition par la Ville de Pantin dans le quartier des QuatreChemins, Artagon Pantin est un nouveau lieu de travail, de production et de ressource destiné aux artistes et aux professionnel·le·s de la culture en début de parcours qui sont établi·e·s dans le Grand Paris et évoluent dans tous les champs de la création.