Bulletin d'Information des Adhérents - Association Kokopelli - Printemps & Été 2022

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BULLETIN D’INFORMATION DES ADHÉRENTS LA STÉVIA, MÉDICINALE AU GOÛT INTENSÉMENT SUCRÉ ! CAMPAGNE “CULTIVONS-NOUS 2022 ! POUR LA LIBÉRATION DES PLANTES MÉDICINALES” p. 10 APRÈS TROIS MOIS, LA PREMIÈRETOURNÉE NATIONALE SE TERMINE ! LE SEED TRUCK SUR LES ROUTES p. 13 À LA RENCONTRE D’ADELINE PARRAINAGE POUR SEMENCES SANS FRONTIÈRES p. 7 /ÉtéPrintemps2022

SOMMAIRE

NOS CAMPAGNES

Des semences fertiles sur les hauts plateaux andins de l’Équateur

Campagne Semences Sans Frontières, vers l’autonomie semencière des populations

À la rencontre d'Adeline

Parrainage pour Semences Sans Frontières

La Stévia, médicinale au goût intensément sucré !

Campagne “Cultivons-Nous 2022 ! Pour la Libération des Plantes Médicinales”

NOS ACTUALITÉS

Après trois mois, la première tournée nationale se termine !

Le Seed Truck sur les routes Report du projet SCOP de Kokopelli

Les crises actuelles poussent à relever d’autres défis plus cruciaux à court terme !

Fiche Technique : Souci

En chemin vers l’autonomie alimentaire et semencière

Bulletin d’information réalisé par l’Association Kokopelli – Août 2022 Forêt de Castagnès – route de Sabarat – 09290 Le Mas d’Azil Imprimé sur papier FSC.

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ÉDITO

Chers amis, il paraît que le marché de l’agriculture biologique recule considérablement… Mais pourquoi recule-t-il donc ?

Est-ce parce que l’avidité des gros acteurs de la bio et des grandes plateformes de distribution l’a emporté sur l’éthique et l’écologie ? Est-ce parce que la grande distribution s’est emparée du filon et l’a totalement remanié à sa sauce industrielle ? Est-ce parce qu’au final, un produit local conventionnel est parfois plus qualitatif et plus écologique qu’un produit, décoré d’un patchwork de labels écologiques, importé de l’autre bout du monde ? Est-ce parce que la crise politique que nous traversons vide littéralement le porte-monnaie des citoyens et force ainsi les familles à économiser sur l’alimentation ? La bio serait-elle devenue un luxe à l’heure où beaucoup d’entre nous gagnent à peine de quoi faire le trajet jusqu’au lieu de travail ?

Une série de questions auquelles il est très facile de répondre, bien évidemment. Une fois de plus, nous allons devoir réinventer nos modèles de production, nos modèles économiques, nos modèles de distribution, etc. Consommer bio devrait être à la portée de tous. Produire bio devrait également être à la portée de tous les producteurs. À l’heure où la plupart des femmes et hommes politiques vomissent leurs transitions écologiques à grand renfort de mesures restrictives, que fait-on vraiment, dans les hautes sphères du pouvoir, pour développer des méthodes de production saines, résilientes et réellement productives ? Rien du tout. Ah si pardon, on s’égosille sur l’interdiction ou non du glyphosate… Interdiction qui engendrera évidemment, car nous n’accompagnerons pas pour autant les agriculteurs vers des méthodes agroécologiques, l’utilisation d’autres produits plus chers et non moins dangereux pour l’environnement et pour la santé… Une mesure de façade, comme c’est souvent le cas… Je vous invite à lire sur le sujet l’article, rédigé en 2017, « À qui profitera l’interdiction du glyphosate ? À Monsanto ! » disponible sur le blog de Kokopelli. Soyons taquins, et jouons avec les chiffres. En 2019, le coût pour la sécurité sociale des maladies cardiovasculaires, qui sont en grande partie dues à une mauvaise alimentation, s’élève à 10 % de son budget “maladie”. Soit environ 18 milliards d’euros. Le budget du ministère de l’Agriculture s’élève, la même année, à 4,7 milliards… La part dédiée à une transition vers l’agroécologie ? Question suivante svp !

Ne serait-il pas grand temps d’arrêter de financer la maladie au détriment de la santé ? Et la santé se trouve avant tout dans l’assiette !

ANANDA GUILLET, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION KOKOPELLI
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DES SEMENCES FERTILES SUR LES HAUTS PLATEAUX ANDINS DE L'ÉQUATEUR

Une réalité peu connue

Saviez-vous que les roses vendues en France, se seront rarement épanouies dans l’Hexagone ?

En effet, derrière les bouquets que l’on trouve dans les grandes surfaces, de nombreux intérêts privés contrôlent une filière finement orchestrée et mondialisée. Ainsi, 85 % des roses qui égayent notre quotidien, auront plus probablement fleuries au Kenya ou en Colombie et transitées par la bourse d’Aalsmeer aux Pays-Bas. Cette dernière, surnommée le “Wall Street de la fleur”, est la plaque tournante du business de la rose coupée, dont le marché mondial génère 30 milliards de dollars par an.

Quoi qu’il en soit, c’est au nord de l’Équateur, produite dans des serres sur les hauts plateaux andins, que pousse la rose préférée des fleuristes occidentaux.

Les serres de l’industrie floricole dans la vallée de Cayambé, connue comme “la vallée la plus plastifiée du monde” (provenance : AFP/Archives Rodrigo Buendia)

Une situation géographique propice

Grâce à l’altitude de plus de 2000 m, l’ensoleillement de 12 heures par jour, et la présence des volcans et leurs glaciers qui assurent une hydrométrie et une fertilité du sol parfaites, cette région de l’Équateur est devenue en quelques années le leader mondial d’exportation de la rose coupée haute gamme. Mais, à quel prix… ?!

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Dès le début de son implantation dans les années 80, l’empreinte écologique, sociale et culturelle de la floriculture industrielle s’avère dévastatrice pour les communautés de la Sierra. En effet, on y retrouve le large éventail des pratiques criminelles propre aux monocultures de rente : monopolisation de la terre, usage excessif de produits chimique toxiques, pollution des réseaux d’eau, extraction démesurée du gravier calcaire, brevetage des boutures, modifications génétiques, problèmes de santé transgénérationnels et enfin et surtout l’exploitation de la main d’œuvre. Celle-ci est avant tout féminine et issue des familles paysannes, qui délaissent ainsi leurs terres nourricières au profit de l’agro industrie.

Bref, ici, les roses engloutissent tout : l’eau, la terre, le paysage, la montagne et… les paysans. Mais, certains d’entre eux se montrent résistants !

L’autodétermination des populations andines

L’explosion de l’industrie floricole va de pair avec la croissance exponentielle de l’incro-yable résilience des peuples des Andes équatoriennes. Face à la monopolisation de la terre et à la maltraitance du peuple on y retrouve aujourd’hui également le mouvement le plus important du pays en faveur de l’agriculture biologique. Plusieurs organisations rassemblent différents acteurs de la population afin de promouvoir l’agroécologie. Et cela non moins dans les Universités, en tant que discipline scientifique, que dans les champs comme pratique agricole, ou encore en guise de mouvement social plus large avec les consommateurs responsables et les associations d’anciennes travailleuses des roses qui luttent pour la libération de leur Pachamama.

Des semences reproductibles pour le développement de l’agroécologie

Avec sa campagne Semences Sans Frontières, Kokopelli soutient, depuis quelques années plusieurs initiatives d’agriculture vivrière qui aident les communautés andines à retrouver leur souveraineté alimentaire et leur liberté sociale.

Parmi eux, SEICAS qui regroupe trois institutions : l'Université Andine Simón Bolívar (UASB), la Centrale Équatorienne des Services Agricoles (CESA) et Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières (AVSF).

SEICAS

Sistema de Experimentación, Investigación y Capacitación en Agroecología y Salud

“Jaime Breilh, ancien recteur de l’UASB, témoigne de la richesse de leur alliance

Nous disposons de connaissances populaires et paysannes sur notre propre agroécologie andine. En plus, nous avons l'agroécologie universitaire, et à cela s'ajoute la lutte des consommateurs pour manger sainement. De nombreuses organisations se réunissent pour créer dans le pays, une agriculture de Vie. Parler de la lutte pour la Vie au XXIe siècle est absolument important, car nous vivons ce que j'appellerais, sans exagération, un véritable holocauste. Nous inondons la planète entière de pesticides et de procédés qui épuisent et polluent les ressources en eau, en somme, ils tuent la vie sur la planète. Nous devons tous nous mobiliser pour son développement et sa protection. Ensemble nous défendons ce que nous appelons les quatre S de la Vie : une agriculture Sans fin (durable), Souveraine, Solidaire et Sûre.

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La logique du profit et son cortège d’exploitations : une réalité peu fleurie

Jean Rigaud, coordonne depuis 2018 le projet d'autonomie semencière au sein de SEICAS

L'accès à des semences paysannes et biologiques en Équateur, voire en Amérique du sud, est extrêmement limité. C’est pourquoi j’ai souhaité développer leur production, diffusion, vente et échange au sein de SEICAS qui possède un large réseau de contacts avec des organisations de fermiers. C’est une base solide pour développer la reproduction de semences paysannes de façon collective et participative sur le territoire. J’ai coordonné les cultures à la ferme Esperanza proche de El Quinche sur des terres de l’UASB. À la suite du don de graines de Semence Sans Frontières, nous avons pu produire une belle diversité qui a résulté en une banque de semences avec 30 espèces et 64 variétés différentes de graines. Aujourd’hui, de nouveaux projets de culture vivrière font vivre SEICAS, ainsi que les graines issues de Kokopelli, dans d’autres territoires du pays, notamment les provinces de Guayas et Cotopaxi, et nous espérons bientôt remonter une ferme sur les terres de L’ONG CESA.

Pollinisation manuelle, pour maintenir la pureté variétale des Courges à la ferme La Esperanza

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Extraction de semences de Piments à Finca La Esperanza

De la même manière, l’ONG CINCA, située dans la paroisse rurale La Esperanza de Pedro Moncayoa, à 2 700 m d’altitude, se dédie au développement du maraîchage et de l’agroécologie avec le soutien de l'Université Indigène Amantay-Wasi.

CINCA Centro INtercultural de Capacitación y Agroecología

“Témoignage de Rémi Thinard : l’importance de la semence libre au sein du CINCA

La semence joue un rôle prépondérant dans la préservation du lien entre les peuples et la terre. Sauvegarder les graines libres locales c’est aussi protéger une identité culturelle propre à la communauté. De plus, il est difficile de proposer une solution agroécologique sans prendre en compte les semences. En mai 2016, Dominique Guillet, fondateur de l’Association Kokopelli, et Éric Sémeillon sont venus ici pour un week‑end de formation sur la reproduction de semences et une grande variété de graines ont été échangées lors de cette rencontre. Depuis, nous avons lancé l’activité de la multiplication des graines au CINCA.

Aujourd’hui, la ferme produit 50 paniers de légumes par semaine pour son autofinancement qui garantit son indépendance au niveau de la recherche en Agroécologie et la production de semences paysannes.

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Corridors de fleurs, augmentant la biodiversité dans la zone de maraîchage Production de semences de Laitue Romaine "Red Freckles" à la ferme La Esperanza Un panier de légumes, garant de l’indépendance du CINCA Reproduction de semences de Carottes

Des alternatives fertiles !?

Témoignage de Virginia Tipanluisa, paysanne dans la vallée de Cayambé

Extrait du documentaire de Mariannick Billot et Jean-Baptiste Veyrieras Entre les serres Ma communauté est l’une des premières qui a abandonné l’agriculture et l’une de celle qui l’a reprise récemment par nécessité. La floriculture ne dure qu’un temps, et l’être humaine doit chercher une autre alternative. Celle qui a toujours été la nôtre, est de revenir à la terre.

Si vous avez un petit bout de terrain, occupez vous en ! Car la terre est comme un être humain qui vous aide, vous nourrit et vous donne de quoi subvenir à vos besoins. Tout cela m’a incitée à cultiver mon propre terrain de manière saine. J’apprends à mes 7 enfants, l’importance d’avoir un petit lopin de terre, afin de rester indépendant.

Ne serait-il pas temps pour les détenteurs de la filière de la fleur coupée de réfléchir également à une définition alternative du développement basé sur l’illusion de croissance économique infinie ?

Ne serait-il pas urgent pour le gouvernement équatorien — pourtant le premier au monde à avoir reconnu les droits de la Nature dans sa Constitution en 2008 — de prendre sa responsabilité de faire respecter ces droits au nom des écosystèmes conformément aux traditions des peuples autochtones qui vivent en harmonie avec la Nature ?

Ne serait-il pas plus juste d’égayer notre quotidien avec des fleurs de nos jardins plutôt qu’avec des roses produites à l’autre bout du monde ?

De nombreux paysans n’ont plus accès aux semences libres et reproductibles. Leurs variétés traditionnelles ont été éradiquées et remplacées, au fil de ces dernières décennies, par les variétés modernes hybrides F1 et les chimères génétiques (OGM) stériles, ou dégénérescentes, de l’Industrie agro-chimique.

Ces semences, qui ne peuvent être cultivées qu’avec un « package technologique » - à savoir une foultitude de produits chimiques mortifières - génèrent un marché captif, et forcent les paysans à s’endetter, encore et encore, sur la base de promesses mensongères de rendement et de profit, afin de répondre aux demandes de l’agro-industrie. Ces pratiques agricoles maintiennent ainsi les communautés rurales dans une précarité volontaire et criminelle !

L’Association Kokopelli, avec sa campagne Semences Sans Frontières, répond à cette situation de détresse alimentaire et sociale, en offrant des graines libres et reproductibles, accompagnées de fiches techniques sur l’agroécologie et sur la production de semences.

Les communautés soutenues ont ainsi la possibilité de retrouver leur souveraineté semencière, alimentaire et médicinale. Ces premiers pas vers l’autonomie et l’autodétermination des populations marquent le début de la fin du règne agro-industriel occidental dans ces pays trop longtemps exploités pour leurs incroyables richesses !

Pour présenter votre projet, remplissez le formulaire sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières/En bénéficier :

WWW.BLOG.KOKPELLI-SEMENCES.FR

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À LA RENCONTRE D'ADELINE

Jardinière bénévole au bénéfice de la campagne de Semences Sans Frontières

Adeline adhère à l’Association Kokopelli dès 2010 et s’engage plus tard, en 2021, dans l’aventure du parrainage. Installée en Lorraine, à Lunéville, elle accueille, cultive et multiplie dans son jardin, des plantes destinées aux communautés paysannes soutenues par la campagne Semences Sans Frontières. Elle partage, dans ce témoignage, son parcours, ses expériences de cultures et sa vision du parrainage.

Comment la curiosité pour la semence a-t-elle débuté pour toi ?

« J’ai aimé boucler le cycle précieusement, récolter, faire sécher, trier et préparer à l'envoi ces semences, c’était comme un trésor ! »De fil en aiguille… Ma maman a toujours fait son potager, mes grands-parents également, donc j’ai baigné dans le jardinage et je donnais souvent des petits coups de main. J’ai vite été sensibilisée à l’environnement et au respect de la nature, déjà très jeune on randonnait beaucoup.

J’ai commencé à cultiver dès l’acquisition de ma maison en 2008. La première année, j’ai acheté mes semences, en jardinerie, et beaucoup étaient F1. Un collègue de travail me parla de Kokopelli, je me suis donc intéressée à ses activités et j’ai tout de suite compris l’enjeu autour de la semence. Au fur et à mesure des années, j’ai réalisé que les semences sont le début de notre système et que tout repose dessus, donc autant avoir de solides fondations avec des graines viables, de qualité, dont on prend soin !

Il m’a fallu un bon moment avant de croire que je pouvais faire mes propres semences, mais petit à petit j’ai pris confiance. Au début, je diversifiais les tomates avec

les graines de Kokopelli. Je souhaitais découvrir des variétés alors chaque année j’avais des tomates de base et je testais une nouvelle variété. J’ai voulu faire pareil avec les courges, et là, gros coups de cœur, j’ai trouvé la “Sucrine du Berry” ! Je l’ai fait découvrir à mon entourage, ils l’ont adorée. Et depuis, on conserve nos graines pour faire nos plants.

Ensuite, j’ai commandé le livre Semences de Kokopelli et j’ai commencé à comprendre les histoires de croisement… Alors j’ai racheté des graines pour repartir sur une base stable et maintenant, je fais bien attention à ce que je mets comme autre courge pour pouvoir continuer à reproduire la “Sucrine du Berry” de notre terroir !

Quelles ont été tes motivations pour t’engager au parrainage ?

Ma première motivation, éthique, était de participer plus activement à cette

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philosophie de Kokopelli : libérer et partager les semences. Ma deuxième, plus technique, était de tester mes capacités à conduire une reproduction de semence.

Qu’as-tu pensé de cette expérience ?

Elle a été pour moi épanouissante et bénéfique. J’ai aimé boucler le cycle précieusement, récolter, faire sécher, trier et préparer pour l'envoi ces semences, c’était comme un trésor !

La première année, j’ai reçu des graines de Millet. Je n’avais jamais cultivé cette plante et ça a été une découverte à chaque étape. J’ai beaucoup apprécié les échanges avec Virginie, elle m’a suivi tout au long de la saison et même après l’envoi de ma récolte. Tout est bien expliqué par une fiche et Virginie répond à toutes les questions avec enthousiasme, ça a été très agréable et stimulant. C’est une expérience riche à tout point de vue, en plus d’avoir assouvi entièrement mes motivations de départ, elle m’a aidé à me reconnecter, me recentrer et tout est devenu plus cohérent. Je me suis d’ailleurs lancée, cette année, dans une formation en horticulture et je poursuis le parrainage, avec une variété de Soja que je ne connais absolument pas, c’est génial.

As-tu rencontré des difficultés particulières ?

La saison dernière, j'ai eu des difficultés dès le début, car la météo de ma région était plutôt défavorable. Heureusement, je n’avais pas mis toutes les semences dans le même panier et j’ai pu recommencer. Ensuite, ça a été dur de savoir à quel moment je devais récolter les panicules de Millet. Enfin, ma technique de vannage n’était pas très au point et j’y ai passé beaucoup de temps. Mais comme je suis patiente, je suis arrivée à un bon résultat et pour une première expérience, la récolte fût quand même abondante et de qualité au regard de toutes ces péripéties. J’ai beaucoup appris de ces difficultés.

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Le Soja “Sayamusume”, accueilli cette saison par Adeline, commence à lever Jeunes plants de Soja prêts à être repiqués en pleine terre Transplantation du Soja

Culture du Millet “Japonais”, protégée des oiseaux par un filet

Selon toi, quelles qualités personnelles sont nécessaires pour mener à bien le parrainage de semences ?

Beaucoup de curiosité, un soupçon d’observation et énormément d’amour. Il faut se réserver un peu de temps et un petit coin. L’année dernière, j’ai cultivé le Millet sur seulement 5 m2 et j’ai récolté un peu plus d'1 kg de semences. Bien lire la fiche accompagnant le sachet envoyé et la relire durant la culture, il y a plein de bons conseils et d’informations.

As-tu une anecdote à nous partager ?

Pour vanner les semences de Millet, j’avais installé dans mon sous-sol une grande bâche au sol et j’avais mis un ventilateur à l’horizontale pour qu’il souffle vers le haut. Sur mon tamis je frottais un peu les semences pour que les enveloppes se détachent des graines puis je passais le tamis sur le ventilateur. Là, toutes les enveloppes s’envolaient et je me retrouvais assise sur mon petit tabouret dans un tourbillon, c’était magique ! Et ça a duré des heures et des heures, j’étais comme dans une énorme boule à neige.

En 2021, dans le cadre du parrainage, Adeline a reçu 2 g de semences de Millet “Japonais”. Après avoir cultivé et multiplié cette variété avec soin, elle a envoyé sa récolte de 1,2 kg de semences pour la campagne. Cinq projets, œuvrant pour une agriculture vivrière, ont déjà gagné en autonomie semencière grâce aux cultures d'Adeline : l’association Femmes au Secours de la Paix au Népal, l’association Afreecan au Sénégal, l’association Donkya au Pérou, Mlango Farm au Kenya et les deux fermes d’André N. en RDC. En décembre 2022 Alex C. apportera ce Millet à plusieurs paysans à Katmandu au Népal.

Le parrainage consiste à reproduire bénévolement, à partir de graines fournies par Kokopelli, une variété ou une espèce et à envoyer une partie des semences récoltées à l'association afin d’en faire bénéficier des communautés rurales du monde entier dans le cadre de la campagne Semences Sans Frontières !

Retrouvez toutes les informations sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières/Comment participer ? :

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Où sont parties les semences de Millet “Japonais” multipliées par Adeline ?

LA STÉVIA, MÉDICINALE AU GOÛT INTENSÉMENT SUCRÉ !

À chaque plante révolutionnaire son lot d’appropriations, d’interdictions, de brevets, d’extraction moléculaire et autres joyeusetés… La Stévia, la fameuse plante sucrante, n’échappe malheureusement pas à cette triste constatation. Employée traditionnellement et depuis des siècles — pour ses vertus sucrantes et thérapeutiques — par les Indiens Guaranis, puis massivement en Asie pour ses propriétés gustatives et médicinales inégalées, son utilisation est aujourd’hui légalement confinée au seul intérêt de la mafia sucrière et du marché des édulcorants. En effet, le pouvoir sucrant des extraits moléculaires de la Stévia, principalement le stévioside et le rébaudioside A, est 110 à 320 fois plus élevé que celui du saccharose. Elle semble être un remède tout indiqué pour déjouer les ravages liés à une des drogues addictives les plus répandues sur la planète ; le sucre, dont elle offre les avantages sans aucun de ses inconvénients.

Plant de Stévia prêt à être repiqué en pleine terre

Ses propriétés et vertus

La Stévia permet de prévenir, voire de guérir, les nombreuses maladies graves causées par la surconsommation massive de saccharose. Au Paraguay, au Brésil et en Bolivie, elle s’utilise traditionnellement, en plus de son usage en tant qu’édulcorant, pour soigner les brûlures d’estomac, les indigestions, les infections, les pathologies gastro-intestinales et comme tonique dans les états dépressifs. Une multitude d’investigations pharmacologiques ont mis en valeur ses nombreux bienfaits, notamment sur :

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• La régulation du sucre dans le sang

La Stévia harmonise les niveaux de sucre dans le corps, elle favorise la production d’insuline et la sensibilité à cette hormone. Elle peut par conséquent aider à la gestion du diabète de type 2. Par ailleurs, le stévioside possède un fort effet protecteur contre l’intolérance au glucose et prévient ainsi l’apparition du diabète.

• La santé bucco-dentaire

La Stévia joue un rôle bénéfique dans la prévention des caries dentaires, elle possède un effet antibactérien contre les microorganismes associés à la formation des caries et prévient l’apparition de la plaque dentaire.

• Les maladies cardiovasculaires

La Stévia protège le cœur et l’ensemble des vaisseaux sanguins, elle limite ainsi les risques de maladies cardiovasculaires et diminue la quantité de lipides en circulation dans le sang. Le stévioside entraine une baisse des taux de cholestérol total, de triglycérides et de cholestérol LDL et il augmente celui de cholestérol HDL. L’utilisation de feuilles de Stévia sur le long terme — à raison de deux infusions journalières — permet de réduire la pression sanguine chez les personnes souffrant d’hypertension et sans provoquer pour autant une hypotension.

Sa situation légale

Si la Stévia peut se vendre en semence et en plant, pour sa qualité ornementale, sa commercialisation en tant que denrée alimentaire n’est pas autorisée en Europe.

Bien que proposées par certaines boutiques, ses feuilles fraîches ou sèches se commercialisent légalement pour leur pouvoir sucrant uniquement à l’industrie. Elle extraira par la suite les substances d’intérêt, à savoir les glycosides de stéviol (édulcorant-E960) pour leurs produits “allégés”.

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CULTIVEZ-LA !

Trop peu présente au sein des jardins familiaux, la Stévia se cultive pourtant aisément et y mérite, de par ses multiples propriétés, une place de choix !

Retrouvez les étapes du semis et du repiquage sur le blog, rubrique Cultivons-Nous !/Stévia/Cultivez-la :

Cette campagne a pour objectif de mettre à l’honneur, chaque année, une plante médicinale en distribuant ses semences gratuitement, tout en partageant les connaissances et les expériences liées à son utilisation.

Comment bénéficier d’un sachet de Stévia gratuitement ? Il est encore temps de recevoir un sachet, sur simple demande depuis le blog. Pour toute commande passée sur le site internet, nous vous proposons également un sachet !

Retrouvez toutes les informations sur cette campagne ainsi que des vidéos tutorielles sur la culture et l’utilisation de la Stévia sur le blog, rubrique Cultivons-Nous ! :

NOS CAMPAGNES 12

APRÈS TROIS MOIS, LA PREMIÈRE TOURNÉE NATIONALE SE TERMINE !

Le Seed Truck a roulé sa bosse jusqu’aux villes et villages, petits événements et fêtes locales pour des rencontres toujours plus riches !

Nous avons vu les étoiles dans les yeux des gens venus dès l’ouverture du camion avec les quelque 600 variétés de semences et avons partagé de nombreux moments d’émotions et de discussions autour du Vivant ! Nous remercions les milliers de personnes venues aux rendez-vous à travers les 19 départements traversés !

Le mot des participants…

« Je suis adhérent de l’association depuis de longues années et les jardiniers du Jardin d’Al Péchiou sont très intéressés par les graines qui sont vraiment bio et surtout anciennes. » François, un des jardiniers des Jardins d’Al Péchiou (Toulouse) qui nous a invités.

« La protection des semences paysannes entre dans les valeurs Biocoop et nous étions contents de promouvoir ces semences non conventionnelles avec la venue du Seed Truck ! » Guénaëlle, responsable de rayon au magasin Biocoop Carhaix.

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« J’ai fait venir le Seed Truck à Rosnay, car j’achète moi même mes semences à l’association et surtout, tout l’esprit de Kokopelli me touche. Son côté militant, défendre certaines valeurs qui ne sont pas défendues par ailleurs... tout ça mit bout à bout m’intéressait. Je souhaite pouvoir faire connaître ça à encore plus de gens, car cela me paraît essentiel aujourd’hui ! »

Julien, organisateur de la rencontre et maraîcher du Herb'O Jardin de Rosnay.

« J’aime les alternatives dans mon alimentation. Je trouve malheureusement toujours un peu la même chose dans les magasins... J’ai plaisir à découvrir de nouvelles variétés et c’est aussi agréable de cultiver sa propre nourriture ! »

Laurent, client rencontré à la Biocoop de Saint-Gaudens.

« J’ai invité le Seed Truck de Kokopelli parce que je suis adhérente et que je défends le bien manger, la libre circulation des graines paysannes et surtout je défends dans le magasin le partage et la transmission d’informations. Les gens doivent être au courant de ce qu’il se passe ! Ils ne connaissent pas la différence entre les semences hybrides et les semences paysannes. Je vous ai invité pour que vous expliquiez tout ça aux gens et que vous communiquiez largement dessus. » Hélène, propriétaire du magasin La Bonne Quantité à La Tranche-sur-Mer.

NOS ACTUALITÉS 14

«  Je connais Kokopelli depuis peu ; j’ai entendu parler de biodiversité, de semences qui se reproduisent chaque année et tout ça m’a fait plaisir. Qu’une association fasse ce genre de chose ! Nous sommes un parc écoresponsable, nous expliquons aux gens que l’on n’a pas à se servir de produit on va dire “malsains” dans nos jardins pour avoir un joli jardin et avoir de belles plantes qui se reproduisent chaque année. »

Madeleine, responsable du Parc Floral de la Court d’Aron à Saint Cyr en Talmondais.

Le mot de l’équipe…

« C’est avec une réelle sincérité que nous adressons nos remerciements à toutes ces femmes et ces hommes œuvrant pour une planète meilleure, que ce soit au sein d’une association comme la nôtre, soucieuse du futur et du changement, ou de projets agricoles individuels ou collectifs. Cette première expérience aura été très riche en rencontres humaines avec, parmi tant d’autres : Anne‑Cécile, Arnaud, Olivier, Claudine, Simon, Isabelle, Sébastien, Roxane, Julia et Anne, Claire, Annick et Alain,  Roxane et Martin, Betty et Pierre, Christine, Florence et Luc, Caro et Jérôme, et tous ceux qui se reconnaîtront ! Un grand Merci à tous ! Et bien entendu Maximin et Amaury — qui ont aménagé le Seed Truck dans un délai record — sans qui rien n’aurait été possible… Merci à eux ! Continuons à semer chacune et chacun nos petites graines et à la prochaine tournée, cet automne ! »

L’équipe du Seed Truck, par la plume de Pascaline et Yvonnick.

Retrouvez les prochains itinéraires sur le blog : WWW.BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR

NOS ACTUALITÉS 15

REPORT DU PROJET SCOP DE KOKOPELLI

Dans le dernier bulletin d'information, vous découvriez le projet de création d'une SCOP Kokopelli. S'il est toujours en cours, nous avons choisi de le reprioriser afin de nous concentrer sur les nouveaux enjeux auxquels l'association est confrontée. En effet, notre enthousiasme et notre impatience à voir se concrétiser ce projet ont été bousculés par l'évolution globale du secteur de la semence libre et reproductible qui, d'un marché militant et engagé, tend à devenir un marché purement concurrentiel.

L'intégralité de nos troupes est donc sur le pont et porte déjà de nombreux projets fertiles et constructifs qui nous permettront de faire face au changement et de maintenir Kokopelli dans la bataille contre l'agro-industrie tout en poursuivant notre action de distribution des semences libres de droits et reproductibles.

Un contexte qui a beaucoup évolué ces dernières années

La crise de la bio, qui frappe particulièrement les petites entreprises et les petits agriculteurs n'ayant pas encore développé la distribution directe et locale, impacte également Kokopelli. Le contexte évolue avec une rapidité difficilement prévisible pour ne pas dire imprévisible ! Afin de faire face à une nouvelle concurrence dans un contexte économique difficile pour l'ensemble des citoyens, il nous faut, une fois de plus, renforcer nos modèles de production, notre modèle économique et notre communication afin de permettre aux jardiniers de continuer à choisir leurs produits en conscience et en toute transparence.

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Gregory Milan, producteur de semences pour Kokopelli, installé dans les Pyrénées-Atlantiques

Devant l'obstacle, nous nous adaptons !

Cela fait maintenant de nombreux mois que nous organisons la création de la SCOP Kokopelli, et nous avons déjà bien avancé ! Des ateliers et temps de travail ont déjà eu lieu avec les salariés de l'association ; le cabinet d'avocats qui organise et sécurise le projet n'a pas chômé… Malgré tout, l'objectif principal de cette aventure est de permettre à celles et ceux qui œuvrent au sein de Kokopelli au quotidien de cumuler les nombreux avantages du statut de coopérative avec ceux de l'association existante, particulièrement en termes de politique de gestion des ressources humaines.

Travailler à Kokopelli, c'est être salarié d'une structure performante et singulièrement bienveillante dont l'organisation, axée autour du bien-être se veut harmonieuse et accueillante

La volonté du conseil d'administration de l'association est ainsi de transmettre à ses salariés un outil de travail sain et productif qui puisse fonctionner dans le temps. Cette

dernière saison a été difficile. L'association, au regard de ses ressources, a donc choisi de s'adapter pour faire face et cela induit la redéfinition des priorités et le déploiement de projets d'amélioration urgents et prioritaires.

Aussi, nous avons recruté de nouvelles compétences qui vont nous permettre de répondre aux nouveaux enjeux et défis de Kokopelli tout en favorisant la mise en œuvre des outils et méthodes que notre métier requiert.

Le conseil d'administration et la direction de Kokopelli ont donc décidé de reporter le projet de SCOP pour mobiliser l'ensemble des ressources sur les actions permettant d'assurer la pérennité dans le temps de l'association.

La graine de la SCOP est semée, nous lui laissons le temps de germer tout en continuant de l'arroser consciencieusement.

NOS ACTUALITÉS 17
Bien évidemment, nous vous tiendrons informés des prochaines étapes du projet !
Emmeline et Sílvia, salariées de Kokopelli, lors des journées portes ouvertes en juin 2022

Famille : Asteraceae Genre : Calendula Espèce : officinalis

Le genre Calendula comprend 20 espèces connues. Parmi elles, la plus célèbre, Calendula officinalis, est une plante mellifère, comestible, tinctoriale, mais également médicinale aux multiples vertus.

Cycle : annuel à vivace Taille des plants : 30 à 60 cm Pollinisation : allogame1, entomophile2 Nombre de porte-graines nécessaires à la reproduction : min 5, 50 et plus pour les variétés aux multiples couleurs Intervalle entre les plants : 15 à 20 cm Intervalle entre les rangs : 15 à 20 cm Durée germinative des semences : 3 à 5 ans Culture : en pleine terre, en pot, en serre Exposition : mi-ombre, ensoleillée Besoin en eau : moyen Nature du sol : tout type de sol

Originaire du pourtour méditerranéen, le Souci s’est naturalisé dans de très nombreuses régions du monde. Aussi appelé Souci officinal, Souci des jardins ou encore Calendula, ce dernier terme, issu du latin calandæ, signifie le premier jour du mois, en référence à sa floraison presque perpétuelle sous les climats doux et dénués de gelées.

Avec sa multitude de fleurs aux allures rayonnantes, les populations du Moyen Âge considéraient le Souci comme une véritable panacée, également capable d’agir sur les émotions. Elles admettaient que la seule vue de ses couleurs chatoyantes, réconfort du cœur et de l’esprit, expulsait les mauvaises humeurs et favorisait la gaieté.

Calendrier des semis et des récoltes

MJ JA SO ND

JF MA Semis sous abris Semis en pleine terre Récolte semences

entre deux

INFLORESCENCE EN COUPE TRANSVERSALE

SOUCI
1 Fécondation croisée
plantes distinctes 2 Pollinisation par les insectes

FLEURON TUBULÉ

Calendula officinalis

Cette espèce herbacée, au port buissonnant, dressé et un peu évasé, mesure de 30 à 60 cm de hauteur. Ses tiges, duveteuses et ramifiées dès la base, se terminent par une fleur aux teintes solaires très vives, allant du jaune pâle à l’orange intense. Cependant, cette fleur est en réalité une inflorescence, un capitule constitué de multiples petites fleurs, les fleurons. Ceux à la périphérie — les fleurons ligulés — portent un seul pétale, la ligule, alors que ceux au centre — les fleurons tubulés — forment de petits cylindres.

ÉPANOUISSEMENT SUCCESSIF

DES INFLORESCENCES DE SOUCI

Chaque plant offre de nombreuses inflorescences s’épanouissant au fur et à mesure de la saison, selon un ordre bien précis. Après pollinisation, chaque fleuron laisse place à un fruit sec allongé, l’akène. Celui-ci renferme la vraie graine.

CONSEILS DE JARDINAGE

Souci

Strawberry BlondeMode de culture

Extrêmement facile à cultiver, aussi bien en pot qu’en pleine terre, le Souci apprécie une exposition ensoleillée et s’adapte à tous les sols.

Installer les godets sous un abri lumineux à une température d’environ 20 °C, semer à 1 ou 2 cm de profondeur et maintenir le substrat

FLEURON LIGULÉ

humide jusqu’à la levée. Les graines germent généralement en 10 à 15 jours.

Au stade de 4 à 5 feuilles, repiquer au jardin à 15 ou 20 cm en tous sens. Il est également possible de réaliser un semis directement en place, puis d’éclaircir à 15 ou 20 cm.

19 FICHE TECHNIQUE
SOUCI

Jeunes plants de Souci, Calendula officinalis, prêts à être repiqués

Le Souci fleurit au fil de l’année et la suppression régulière de ses fleurs fanées favorisera l’éclosion de nouvelles. Pincer également l’extrémité de la tige pour privilégier la ramification des plants.

Les plantes sélectionnées pour la production de semences seront exclusivement consacrées à cela. Signaliser les plus saines, les plus florifères ou encore les plus fidèles à la description de la variété, par un ruban, une étiquette, ou tout autre moyen permettant de les reconnaître.

MALADIE & NUISIBLE

Sous les climats humides, l’oïdium qui se caractérise par une couche blanche et poudreuse sur le dessus des feuilles peut toucher le Souci. Ce champignon se manifeste plutôt en fin de saison, de sorte qu’il ne commet généralement pas de grands dommages sur le rendement.

PLANTES COMPAGNES

L’odeur puissante des Soucis repousse et désoriente certains parasites. Des études démontrent qu’elle peut réduire les infestations de cicadelle, de mouche blanche, de puceron et de nématode à galle.

PRODUCTION DE SEMENCES

Pollinisation

L’inflorescence du Souci se compose de fleurons centraux hermaphrodites (ils portent à la fois les organes reproducteurs mâle et femelle), mais fonctionnellement mâles et de fleurons périphériques femelles.

L’agencement des fleurs en cercle rayonnant crée un puissant signal d’attraction pour les insectes pollinisateurs, indispensables à la fécondation des fleurons.

Les différentes variétés de Souci, Calendula officinalis, peuvent s’hybrider et doivent donc être isolées d’au moins 200 mètres les unes des autres afin de garantir la pureté variétale.

Les Soucis ont un fort penchant à revenir aux coloris orange. Pour maintenir les variétés les plus extravagantes comme "Strawberry Blonde" aux pétales rose et jaune, les semences doivent se récolter sur une cinquantaine de plants minimum.

Fleurons de Souci visités par une abeille solitaire

FICHE TECHNIQUE 20

Récolte des semences

Chaque capitule de Souci offre trois types d’akènes de forme différente. Les plus périphériques peuvent être allongés, arqués et pourvus de crochets recourbés, ou bien lisses et élargis par deux expansions ailées. Les premiers s’accrochent au pelage des animaux, tandis que les seconds sont entraînés par le vent. Enfin, les akènes centraux, petits et bien arrondis, tombent directement au sol. La multitude des modes de dissémination augmente l’efficacité de dispersion de cette espèce.

Cette floraison généreuse et successive implique une récolte des semences étalée sur une longue période, souvent à partir du mois de juillet et jusqu’aux gelées.

Elle se réalise par temps sec afin d’éviter que les graines humides pourrissent pendant le stockage.

Prélever, à la pincée, uniquement les graines du capitule dès lors que celui-ci est totalement sec et que toutes les semences virent au brun.

Akènes allongés, arqués et pourvus de crochets recourbés

Récolte des semences de Souci

Les placer sur un tamis ou une claie et installer le tout dans une pièce chaude et aérée pendant quelques jours pour parfaire leur dessiccation.

Frotter la récolte entre les mains ou sur un tamis à grosse maille pour émietter les débris végétaux, puis trier par ventilation. Transvaser verticalement les semences d’un récipient à un autre, à l’extérieur, lors d’une journée avec un peu de vent. Les déchets, plus légers, s’envoleront tandis que les graines, plus lourdes, tomberont. Ce vent peut aussi être créé grâce à un ventilateur ou un sèche-cheveux.

Les semences de Souci possèdent une faculté germinative de 3 à 5 ans et se ressèment naturellement sans aucune difficulté.

Retrouvez la fiche technique complète sur le blog, rubrique Autonomie Semencière : WWW.BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR

21 FICHE TECHNIQUE
Akènes lisses et élargis par 2 expansions ailées Petits akènes bien arrondis

SUR LES ROUTES

FOIRES & SALONS

Retrouvez toutes les informations sur le blog : www.blog.kokopelli-semences.fr

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