Torah-Box Magazine n°342 Israël - Vayéchev

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n°342 10 décembre
2025 I 20 Kislev 5786 I Vayéchev

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

De l'hellénisme au dépérissement

Si toutes les civilisations anciennes qui ont tenté de détourner le peuple hébreu ont disparu, certaines ont malgré tout laissé leur trace jusqu’à aujourd’hui et continuent d’influencer le Yavan (la Grèce antique), dont l’Occident puise encore sa culture et son mode de vie : confiance absolue dans la logique humaine et la science, culte du corps et de la performance, société centrée sur la beauté et l’esthétique avant la morale (influence des célébrités, du cinéma, des réseaux sociaux), dans laquelle la tradition religieuse ne tient plus le rôle

Il va sans dire que toutes ces conceptions s’opposent frontalement au judaïsme, et que le Juif croyant doit chercher aujourd’hui, comme jadis, à se protéger de ces influences. C’est pourquoi il est nécessaire d’établir des barrières de protection afin d’empêcher ces

(qui opère un retour au judaïsme) est celui qui a baigné dans l’hellénisme actuel, jusqu’au jour où il a pris conscience de son patrimoine ancestral, transmis depuis le mont Sinaï. Il a dû se battre pour se défaire de ces influences, au prix parfois d’un abandon professionnel, d’un détachement de la société dans laquelle il a grandi, ou même d’une séparation conjugale. Ces sacrifices ont été réalisés avec beaucoup d’abnégation, dans le but de vivre en cohérence avec la Torah. Les représentent les véritables

Mais ce qui étonne, c’est qu’après ces “combats” menés avec tant de courage, on retrouve des années plus tard une partie de pas toujours heureux ni épanouis dans la voie qu’ils ont choisie. Pire encore, ce sont parfois des divorces avec des familles nombreuses, des enfants qui se détournent du chemin de leurs parents pour rejoindre précisément celui que ces derniers

Ribono Chel ‘Olam, que s’est-il passé pour en arriver à une telle situation ?

Peut-être que la réponse à ce problème douloureux est que, tant qu’il fallait lutter contre la laïcité, la matérialité et la culture étrangère, les Ba’alé Téchouva ont déployé toute leur vigueur. Mais une fois pénétrés dans le monde de la Torah, ils ont cessé de combattre et se sont mis en mode “passif”, laissant leur nouvel entourage décider à leur place de leur manière de vivre. Ils ne se sont pas posé la question : “Ce vêtement me correspond-il ?”, “Ces lectures me sontelles appropriées ?”, “Cette forme de vécu du Chabbath m’élève-t-elle ou m’assombritelle ?” On a parfois mis de côté des activités comme le sport, la musique ou le dessin, alors qu’elles ne contredisent en rien le judaïsme. On a vite abandonné une vie confortable pour un niveau de vie très simple, car “le principal, c’est le ‘Olam Haba !” On s’est transformé en personnage sombre rappelant un croque-mort ou une talibane, sous prétexte de pudeur.

Quand on s’annihile, la descendance ne suit plus, quels que soient les arguments avancés. Les années passent, la famille grandit, mais les frustrations aussi. Le problème est que l’on a mis de côté son moi profond, celui-là même qui avait su jadis distinguer la lumière des ténèbres, la vérité du mensonge. Or cette force qui a permis de franchir les obstacles des débuts doit aussi être utilisée pour continuer à trouver sa voie dans la Torah. C’est un autre travail, plus fin, mais tout aussi crucial.

En définitive, à ‘Hanouka, nous célébrons l’allumage des bougies — ajoutant chaque jour de la lumière — et non uniquement la victoire contre les Grecs. Car tel est notre véritable objectif : vivre lumineusement notre judaïsme !

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - De l'hellénisme au dépérissement

Actualités

Pr Daniel Sebag

Pourquoi Israël résiste en Europe

Guide de ‘Hanouka

- Signification

- Coutumes

- Dates & horaires

- Les bénédictions et chants

Devinettes sur la Paracha

Rav Betsalel Landauer

Le message d'un rabbin de Genève

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Vayéchev - Savoir être grand sans être hautain

Shabatik

Histoire De la Thaïlande à ‘Hanouka

Flash Chabbath

DOSSIER Du célibat au mariage

- Célibat : Mode d’emploi en 9 points !

- Briser les idées reçues sur le Chiddoukh : Entretien avec Rav Nathan Shafir

- Je ne trouve pas mon Zivoug

Hiloula

Dada Brahim, le Tsadik de Debdou

Femmes

Histoire vécue : Une Téchouva extraordinaire pour un enfant extraordinaire

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Un signe, et ça repart !

Recette

Velouté de chou-fleur rôti au lait d’amande &

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Hadassa Elbaz, Sarah Kisielewski, Pr Daniel Sebbag, Rav Betsalel Landauer, Rav Yehonathan Gefen, Johanna Bensoussan, Rav Gabriel Dayan, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Couverture

Natalie Behn

Secrétariat 02.37.41.515

Publicité

Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

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 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Zéva'him 87

Michna Yomit Békhorot 4-6

Daf Hayomi Zéva'him 88

Michna Yomit Békhorot 4-8

Daf Hayomi Zéva'him 89

Michna Yomit Békhorot 4-10

Parachat Vayéchev

Daf Hayomi Zéva'him 90

Michna Yomit Békhorot 5-2

Daf Hayomi Zéva'him 91

Michna Yomit Békhorot 5-4

'Hanouka 1er jour

Daf Hayomi Zéva'him 92

Michna Yomit Békhorot 5-6

'Hanouka 2ème jour

Daf Hayomi Zéva'him 93

Michna Yomit Békhorot 6-2

Mercredi 10 Décembre

Rav Baroukh Hagar

Vendredi 12 Décembre

Rav Avraham Abi'hssira

Dimanche 14 Décembre

Rav Mass'oud Chetrit

Rav Aharon Leib Steinman

Lundi 15 Décembre

Rav Ya'akov Ettlinger

Rav Avraham Mordékhaï Nissim Rafoul

Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Entrée 15:56 16:17 16:18 16:16

Sortie 17:17 17:18 17:19 17:17

Zmanim du 13 Décembre

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

16:36 16:37 16:38 16:36

Bné-Brak : Un Avrekh trouve 150.000 Chékels dans le mur de son nouvel appartement et... les restitue à l'héritière !

Lors de la rénovation d’un vieil appartement fraîchement acquis à Bné Brak, un jeune étudiant en Torah a soudain découvert une enveloppe contenant 150 000 shekels laissée par le propriétaire précédent, décédé peu avant la vente. Ne sachant pas s’il pouvait en disposer, l’acheteur a consulté le Rav Yéhouda Silman. Verdict : l’argent devait être remis à la famille du

défunt. Le jeune homme est ainsi entré en contact avec la sœur du vendeur, une dame non religieuse qui réside à Hod Hacharon dans la banlieue de Tel-Aviv, et lui a restitué immédiatement la somme.

Un merveilleux geste, salué par la femme et par le Rav, qui a parlé d'un acte d’intégrité qui apportera à l'Avrekh un grand mérite spirituel.

Le Costa Rica ouvrira un bureau diplomatique à Jérusalem en 2026

Le ministre israélien des Affaires étrangères

Guid'on Sa’ar a reçu son homologue du Commerce extérieur costaricain Manuel Tovar. Les deux pays ont décidé l’ouverture, dès le premier trimestre 2026, d’un bureau costaricain à Jérusalem avec statut diplomatique, dédié à l’innovation et aux investissements. Un accord de libre-

échange Israël–Costa Rica sera signé cette semaine par le ministre de l'Economie et de l'Industrie Nir Barkat et Manuel Tovar. Guid'on Sa’ar a salué l’amitié du président Rodrigo Chaves et remercié le Costa Rica pour l’adoption officielle de la définition IHRA de l’antisémitisme.

Rencontre secrète à Jérusalem : Netanyahou et Tony Blair évoquent l’après-Gaza

Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a tenu une réunion confidentielle à Jérusalem avec l’ancien chef du gouvernement britannique Tony Blair. Au menu : les perspectives pour Gaza une fois le conflit apaisé, dans le cadre des discussions sécuritaires israéliennes. Blair, qui supervise un projet pilote pour rétablir l’Autorité palestinienne dans certaines zones de l’enclave, sous réserve de réformes internes, a cherché à faire avancer cette initiative.

Le bureau de Netanyahou s’est abstenu de tout commentaire officiel sur cet entretien, survenu il y a environ une semaine.

Bné-Brak : 4 nouveaux-nés le même jour dans la même famille !

À Bné-Brak, trois belles-sœurs mariées à trois frères ont donné naissance le même mardi dans le centre médical Ma’ayané Hayéchou'a. Les femmes ont mis au monde deux bébés et une paire de jumeaux, soit quatre nouveaux-nés au total dans la même famille. Les frères, venus soutenir leurs épouses, se sont croisés par hasard dans les couloirs de la maternité. Situé dans cette ville orthodoxe, l’établissement a qualifié l’événement d’"exceptionnel" et "particulièrement réjouissant", partagé par tout le personnel soignant.

ONU : Le mandat de l’UNRWA prolongé de trois ans

L’Assemblée générale de l’ONU a renouvelé pour trois ans le mandat de l’UNRWA, agence onusienne pour les réfugiés palestiniens. La résolution a été adoptée à une large majorité. Dix pays ont voté contre : Israël, États-Unis, Argentine, Hongrie, Fidji, PapouasieNouvelle-Guinée, Paraguay, Macédoine du Nord, Palau et Tonga. Quatorze se sont

abstenus. Philippe Lazzarini, commissaire général, a appelé les donateurs à augmenter leurs contributions face à la grave crise financière de l’agence. Ce renouvellement intervient alors qu'Israël reproche à l’UNRWA, preuves à l'appui, d’employer des membres du 'Hamas, tels qu’Ashraf Mahd El Madhoun et Mohammed Ibrahim Abd Ghafour.

"Je ne prends pas de Juifs" : une chauffeuse Uber expulse une passagère au milieu de la nuit

Myriam Matoba, une Juive de 33 ans résidant à Toronto, a été éjectée d’un Uber le 30 novembre peu après minuit. Alors qu'elle évoquait au téléphone son récent voyage en Israël, la conductrice a stoppé net le véhicule, déclarant refuser de transporter des Juifs. Laissée sur une artère fréquentée, Matoba, qui est elle-même une petite-fille

de rescapés de la Shoah, a qualifié l’incident d’effrayant et humiliant. Uber a remboursé la course et présenté des excuses 4 jours plus tard, sans confirmer de sanction contre la chauffeuse. L’entreprise interdit la discrimination et examine la plainte, mais reste muette sur les mesures disciplinaires.

La Bolivie supprime l’obligation de visa pour les Israéliens

Le ministre israélien des Affaires étrangères

Guid'on Sa’ar a annoncé que la Bolivie n’exige plus de visa pour les ressortissants israéliens souhaitant entrer sur son territoire.

Dans un message sur X, il a salué cette décision, soulignant que "des milliers d’Israéliens pourront revenir en Bolivie après de nombreuses années, profiter de sa riche culture et de ses paysages impressionnants, et contribuer à renforcer les liens entre nos peuples".

Ce virage diplomatique intervient sous la présidence de Rodrigo Paz, après plusieurs années de gouvernements de gauche, durant lesquelles la Bolivie avait rompu ses relations avec Israël.

Grand 3 pièces et demi "Dalet" balcon, 2 ascenseurs dont 1 shabat, mamad, parking, emplacement idéal

Syrie : 70 000 photos provenant d'archives accablent le régime Assad Plus de 70 000 clichés saisis dans les archives de la police syrienne documentent les tortures et assassinats de prisonniers entre 2015 et décembre 2024. Au moins 10 212 morts y sont recensés, majoritairement des hommes très amaigris, mais aussi des adolescents, des vieillards, quelques femmes et même un nourrisson mort en 2017 dans la prison 235. Ces images, remises à des journalistes allemands et enquêteurs internationaux, provoquent une immense émotion en Syrie, où les familles recherchent toujours leurs disparus.

ASHDOD

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Hagdoud Aivri 5/12, Gan Hayir, 77456 Ashdod
Hagdoud Aivri 5/12, Gan Hayir, 77456 Ashdod
L'Affaire
Coup de fusil

'Hévron : Tentative d’attentat à la voiturebélier déjouée contre des soldats de Tsahal

À 'Hévron, deux terroristes palestiniens ont tenté de foncer avec leur véhicule sur des soldats positionnés près d’un poste de contrôle militaire. L'incident s'est produit samedi à la sortie de Chabbath. Les forces de Tsahal ont répliqué immédiatement et ont neutralisé les deux assaillants. Un jeune Israélien a été légèrement blessé avant d'être transféré vers l'hôpital. La zone a été bouclée le temps de vérifier l’absence d’autres menaces.

Cet incident s’ajoute à une série récente d’attentats dans la région : la semaine précédente, un autre soldat avait été blessé dans une attaque à la voiture-bélier à proximité de 'Hévron.

Israël offre un soutien intégral à la famille de Suthdisak Rinthalak, un ouvrier thaïlandais assassiné le 7 octobre

Guid'on Sa’ar a reçu à Jérusalem la famille de Suthdisak Rinthalak, ouvrier thaïlandais enlevé puis assassiné par le Djihad islamique lors de l’attaque du 7 octobre 2023 près du kibboutz Bééri. Son corps a été rapatrié en Israël et identifié récemment. Le ministre a présenté les condoléances du gouvernement et promis un soutien total, équivalent à celui des victimes israéliennes du terrorisme, comme cela a été le cas pour les précédents ressortissants thaïlandais touchés par les attaques. La Thaïlande a perdu 39 ressortissants ce jour-là. La famille a exprimé sa gratitude pour l’accompagnement israélien.

Herzog à Merz : "Israël protège aussi l’Europe contre l’Iran"

Le président Isaac Herzog a reçu le chancelier allemand Friedrich Merz à Jérusalem pour les 60 ans des relations bilatérales.

Il a évoqué l'achat par Berlin des missiles Arrow 3 et affirmé qu’Israël agit comme un rempart pour l’Europe entière contre "l’empire du mal" incarné par le régime de Téhéran. Il a insisté sur l’importance d’empêcher le 'Hamas

de reprendre le contrôle de Gaza, afin de bâtir un avenir de paix stable dans la région.

De son côté, Merz a décrit ces liens germano-israéliens comme un "miracle" né des cendres de la Shoah, et a réitéré l’engagement indéfectible de l’Allemagne aux côtés d’Israël face au terrorisme.

Ministre des AE égyptien : "Rafia'h ne servira jamais au déplacement des Palestiniens"

Le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdel Atty a réaffirmé que le passage de Rafia'h reste exclusivement humanitaire et ne sera en aucun cas utilisé pour déplacer les habitants de Gaza. Il a insisté sur son rôle d’acheminement d’aide et d’évacuation de blessés. Le Caire discute

actuellement avec Israël de l’avenir du terminal et avec les factions palestiniennes de la démilitarisation de la bande.

Abdel Atty a salué les progrès de la première phase du cessez-le-feu, tout en accusant Israël de violations.

Elyssia Boukobza

FAITES DE VOTRE PASSION

u n m é t i e r

A u S t u d i o S t y l i s h , à N e t a n y a e t à J é r u s a l e m , n

N o s c o u r s s o n t é g a l e m e n t d i s p o n i b l e s e n f r a n ç a i s , a v e c u n e e n s e i g n a n t e

f r a n c o p h o n e d é d i é e e t u n e v é r i t a b l e s e c t i o n f r a n c o p h o n e , i d é a l e p o u r l e s

n o u v e l l e s a r r i v a n t e s

B i e n p l u s q u ’ u n s i m p l e a p p r e n t i s s a g e d e l a c o u t u r e , n o s f o r m a t i o n s c o u v r e n t l e s

b a s e s d e l a s i l h o u e t t e , d e s t i s s u s , d e l a c o n s t r u c t i o n d e p a t r o n s e t d e l a c r é a t i o n d e

p i è c e s h a r m o n i e u s e s

L e s é l è v e s é v o l u e n t e n p e t i t s g r o u p e s , r é a l i s e n t d e s p r o j e t s c o n c r e t s , c o n s t r u i s e n t u n p o r t f o l i o p r o f e s s i o n n e l e t p e u v e n t m ê m e a c c é d e r à d e s o p p o r t u n i t é s d ’ e m p l o i i m m é d i a t e s d a n s l e d o m a i n e d e l a m o d e o u l a n c e r l e u r p r o p r e m a r q u e A u c u n e

e x p é r i e n c e p r é a l a b l e n ’ e s t n é c e s s a i r e s e u l e m e n t l ’ e n v i e d ’ a p p r e n d r e e t d e c r é e r

. S T U D I O S T Y L I S H : P R O F E S S I O N , I N S P I R A T I O N E T

A C C O M P A G N E M E N T S U R M E S U R E C O N T A C T : 0 5 4 - 4 9 5 - 6 6 3 6 ��

Pourquoi Israël résiste en Europe

Eurovision, système de défense antimissiles ‘Hets vendu à l’Allemagne : l’Etat hébreu n’est pas si isolé qu’on ne le redoute sur le continent européen.

Un élève vint un jour voir son maître. "Rabbi, dans la vie, faut-il voir systématiquement le verre à moitié plein, ou peut-on convenir qu’il est parfois à moitié vide ?" Le Rabbi objecta par une question : "Qui t’a dit qu’il est à moitié plein ?" Face à l’hésitation de l’élève, troublé, il reprit la main. "Le verre est en réalité toujours plein: il est à moitié plein d’eau, et à moitié plein d’air. Or l’air est encore plus essentiel que l’eau pour vivre. Regarde désormais la vie du bon côté".

C’est précisément dans cet esprit que je souhaiterais vous convier à un bref voyage, le temps d’une chronique, sur la planète géopolitique. On pourrait, sans trop d’effort, dresser la longue liste des facteurs alimentant l’isolement supposé d’Israël, ou détailler le coût humain, économique, social et international de plus de deux ans de guerre. D’autres y ajouteraient la poussée d’un antisémitisme mondialisé, se drapant parfois dans les oripeaux de l’antisionisme, mais toujours mâtiné d’une profonde haine des Juifs.

Mais cette dernière semaine a été marquée par deux événements qui, si on veut bien les lire avec une perspective adaptée, dessinent une réalité plus nuancée. La poussière du conflit ne doit pas masquer les lignes de force qui émergent.

Démarrons avec l’Eurovision. L’assemblée générale de l’Union européenne de radiodiffusion (UER), rassemblant les chaînes en charge de l’organisation, a indiqué jeudi, à Genève (Suisse), qu’une "large majorité" de diffuseurs avaient "convenu de ne pas organiser un vote sur la participation d’Israël" au concours européen de la chanson. Autrement dit, Israël sera bien autorisé à envoyer un candidat à Vienne, en Autriche, en mai prochain. Quatre des trente-cinq diffuseurs du programme - les Pays-Bas, l’Irlande, l’Espagne et la Slovénie - ont immédiatement annoncé en réplique

leur boycott de l’édition 2026. "La situation à Gaza, malgré le cessez-le-feu et l’approbation du processus de paix, ainsi que l’utilisation du concours à des fins politiques par Israël rendent de plus en plus difficile le maintien de l’Eurovision en tant qu’événement culturel neutre", dénonçait ainsi le secrétaire général de la chaîne de télévision publique espagnole RTVE, Alfonso Morales. Capitale parmi les plus hostiles aujourd’hui à Israël sur le continent, Madrid fait partie du "Big 5" avec la France, l’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni, qui en raison de leur importante contribution financière, sont qualifiés d’office pour la finale. Certes, la condamnation est bruyante. L’essentiel est pourtant que la très grande majorité des diffuseurs européens ont choisi la culture plutôt que l’idéologie.

Personne ne l’a mieux résumé que le directeur général de l’ORF, Roland Weissman, au nom du pays organisateur : le concours "est une compétition pour les radiodiffuseurs, pas pour les gouvernements".

La France a également tenu avec fermeté le cap anti-boycott d’Israël. La présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, préside actuellement l’UER et sa position a été très nette : la chaîne israélienne Kan doit participer au concours 2026. Même la diplomatie française, souvent agaçante ces derniers mois, a fait preuve – enfin ! – de netteté. Que "l’Eurovision n’ait pas cédé aux pressions, et que la France ait contribué à empêcher un boycott d’Israël dans cette enceinte", s’est félicité le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot sur le réseau social X. "J’appelle au refus catégorique de l’obscurantisme promu par les tenants du boycott dans les salles de spectacles comme dans les universités. Faudrait-il, par opposition à la politique d’un gouvernement, pousser la bêtise jusqu’à interdire les romans de David Grossman, les films d’Amos Guitaï, les concerts

d’Avichay Cohen et de Daniel Barenboim ?"

Conclusion : les boycotteurs d’Israël ont perdu une bataille symbolique importante, et il faut s’en réjouir.

La position de l’Allemagne mérite à ce titre d’être doublement scrutée. D’une part, parce que Berlin avait menacé de se retirer de l’Eurovision 2026 si Israël en était exclu. Concomitamment, l’Allemagne a activé pour la première fois le bouclier antimissile israélien Arrow-3 (‘Hets 3), brillamment utilisé par Tsahal lors des derniers affrontements militaires avec l’Iran, notamment en juin dernier. Cette fois, Berlin entend se prémunir contre les ambitions considérées comme belliqueuses de la Russie. D’une valeur totale de 3,8 milliards d’euros, le système israélien sera déployé intégralement d’ici 2028, permettant à l’Allemagne de se protéger "contre les missiles balistiques à longue portée à plus de 100 kilomètres d’altitude" et "renforce le pilier européen de l’OTAN", selon le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius. Autrement dit, l’une des capitales majeures de l’Europe considère aujourd’hui que la protection, non seulement de son espace aérien, mais aussi celui

Oulpan

de l’Alliance atlantique, passe par l’expertise israélienne.

Utilisé pour la première fois en novembre 2023 contre les ‘Houthis du Yémen, ‘Hets 3 est désormais perçu comme l’assurance la plus sûre pour répondre à la menace posée par les missiles russes Oreshnik. C’est donc conscient de l’importance stratégique de la coopération militaire avec Israël que le chancelier allemand Friedrich Merz est arrivé à Jérusalem en début de semaine, après avoir levé le mois dernier l’embargo sur les armes offensives. Une visite importante marquant le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Israël et l’Allemagne.

Et ce n’est peut-être que le début. L’Allemagne pourrait enfin acquérir prochainement le futur ‘Hets 4, tandis que d’autres Etats notamment d’Europe de l’Est pourraient bientôt se tourner à leur tour vers les systèmes de défense israéliens. L’isolement d’Israël n’est pas pour demain. Le verre est plein.

Daniel Sebag, professeur de relations internationales

Une bougie de plus chaque jour ? Une Soufganiya de plus chaque jour !

Il y a des gens qui pensent qu’à ‘Hanouka, il faut manger autant de beignets que de bougies. Eh bien non ! Les diététiciens le confirment et les Rabbanim de Torah-Box ont bien vérifié : cette Mitsva n’existe pas !

Vocabulaire

(Yèch Anachim) – il y a des gens

(‘Hochvim) – pensent •

(Tsarikh) – il faut

(Léékhol) - manger •

(Mispar) – nombre/autant

(Soufganiyot) – beignets

(Nérot) – bougies •

(Az Zéhou Chélo) – (express.) Eh bien non •

(Badkou) – ils ont vérifié •

(Tov Tov) – consciencieusement, bien comme il faut

(Kazot) – de telle D’autres mots avec la racine .ק.ד.ב (vérifier/examiner)

(Bédika) – vérification, test

(Mivdak) – évaluation/petit contrôle (à l’école ou dans un cadre de formation)

(Bédèk Bayit) – inspection d’un appartement/état des lieux

GUIDE DE 'HANOUKA

‘Hanouka

en bref

Du dimanche soir 14/12/2025 au lundi 22/12/2025

Al’époque du Second Temple en Israël, il y a environ 2170 ans, Antiochus imposa aux Juifs de renier leur foi. Certains décidèrent de rester fidèles aux lois de D.ieu (les ‘Hachmonaïm, dirigés par Matityahou et ses fils). Ils se rebellèrent en ralliant d’autres Juifs et, malgré leur petit nombre en comparaison avec l’armée grecque et la faiblesse physique de la majorité d’entre eux, ils remportèrent la victoire. Ce fut le premier miracle de ‘Hanouka. Le 25 Kislev, ils pénétrèrent dans le Temple qui avait été détruit et souillé par les Grecs.

Lorsqu’ils voulurent allumer la Ménora (chandelier à 7 branches, symbole de la lumière spirituelle), ils ne trouvèrent qu’une seule fiole d’huile d’olive pure, dont la quantité ne suffisait que pour une journée.

C’est alors qu’un miracle se produisit… l’huile dura 8 jours ! Ce fut le 2ème miracle de ‘Hanouka. Aujourd’hui, nous remercions D.ieu dans la joie en allumant la ‘Hanoukia pendant 8 jours (une bougie le 1er soir, 2 bougies le 2ème soir, etc. jusqu’à en allumer 8 le dernier soir).

Où allumer ?

‘HANOUKA : signifie "inauguration" (du nouveau Temple), c’est aussi une allusion à la fin de la guerre et au retour des Mitsvot en toute quiétude (“'Hanou” = ils se reposèrent / “Kah” (lettres Kaf et Hé) = valeur numérique de 25, en référence au 25 Kislev)

La ‘Hanoukia doit être placée à la porte d’entrée de la maison (ou d’une cour privée) à gauche face à la Mézouza, entre 30 et 80 cm à partir du sol, ou sur le rebord de la fenêtre qui donne sur la rue (si l’habitation est à l’étage). Une fois allumée, la ‘Hanoukia ne doit plus être déplacée.

Si vous habitez plus haut qu’au 3ème étage, vous placerez la ‘Hanoukia sur la table de la salle à manger.

Qui doit allumer ?

Chaque Juif a le devoir d’allumer les bougies chez lui. Selon la coutume séfarade, seul le maître de maison allume pour l’ensemble de la famille. La coutume ashkénaze est que le père de famille et chaque garçon allument leur propre 'Hanoukia

Comment allumer ?

Avant l’allumage, on récite 2 bénédictions (3 le premier soir).

On allume de gauche à droite. Le 1er soir, la bougie à l’extrême droite. Le 2ème soir, d’abord la bougie supplémentaire du jour (qui est à gauche de celle de la veille), puis celle de la veille et ainsi de suite, en finissant par le Chamach.

Attention : il faut utiliser des bougies (ou huile d’olive) qui dureront au moins 30 minutes après la tombée de la nuit.

Quand allumer ?

L’allumage se fait chaque soir pendant 8 jours (cette année : à partir de dimanche soir 14/12) de la tombée de la nuit (au plus tôt après la sortie des étoiles), sinon au plus tôt après la sortie des étoiles et tant qu’il fait encore nuit.

En cas de retard, si le mari sait qu’il rentrera à une heure tardive, certains préconisent de nommer sa femme pour qu’elle allume le plus

tôt possible (si la femme a allumé de la sorte le premier jour de ‘Hanouka, son mari devra refaire la bénédiction Chéhé’hiyanou la prochaine fois qu’il allumera).

Après l’allumage

On récite Hanérot Halalou et on chante Ma’oz Tsour. Pendant 30 minutes, les femmes ne doivent faire aucun travail ménager éprouvant (laver le linge à la main, repasser, coudre...). Il est interdit de profiter de la lumière des bougies de ‘Hanouka (pour lire ou autre).

Cas divers

- Si les bougies se sont éteintes pendant la demi-heure après l’allumage, on rallumera sans bénédiction. Plus d’une demi-heure après, on n’a pas besoin de rallumer.

- Si une personne est invitée à dormir chez

quelqu’un d’autre, elle participera aux frais (par exemple, en payant une partie de la valeur de l’huile utilisée pour l’allumage) et sera ainsi quitte de l’allumage.

Chabbath

- Veille de Chabbath, on allume les bougies de ‘Hanouka avant celles de Chabbath et à l’heure de l’allumage des bougies de Chabbath. Si par erreur, on a allumé d’abord les Nérot de Chabbath, on peut allumer les Nérot de ‘Hanouka.

- Il faut prévoir des bougies qui durent au moins 1h en Israël et 2h à l’étranger.

- A la sortie de Chabbath à la maison, on procède d’abord à la Havdala, et ensuite on allume les bougies de ‘Hanouka. A la synagogue, on fera l’inverse.

Les autres coutumes de ‘Hanouka

Les louanges et remerciements

Pendant la semaine de ‘Hanouka, nous exprimons notre joie et notre gratitude en récitant dans la prière du matin le Hallel complet (louanges et remerciements), ainsi que le passage ‘Al Hanissim (récit descriptif de la victoire et remerciements) dans les bénédictions récitées après le repas et dans la prière de la ‘Amida (18 bénédictions).

Les aliments spécifiques

En souvenir du miracle de la fiole d’huile, nous avons également l’habitude de consommer des aliments frits dans l’huile : des beignets de pommes de terre (latkes) ou des beignets sucrés.

La toupie

Les enfants ont la coutume de jouer à la toupie après l’allumage des bougies, en souvenir des enfants juifs qui se cachaient pour étudier la Torah, et qui faisaient semblant de jouer à la toupie lorsque des Grecs arrivaient. Sur chaque toupie figurent les 4 lettres “Noun, Guimel, Hé, Chin”, pour illustrer la phrase “Ness Gadol Haya Cham” (un grand miracle se produisit là-bas).

L’argent

La tradition est de distribuer chaque jour de ‘Hanouka un peu d’argent aux enfants, pour leur apprendre à donner une partie de leur gain (le Ma’asser) à la Tsédaka (aide pour les nécessiteux).

Dimanche soir 14 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 et 3 puis allumage d’une bougie + le Chamach

Le calendrier

Mardi soir 16 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de trois bougies + le Chamach

Jeudi soir 18 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de cinq bougies + le Chamach

Samedi soir 20 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de sept bougies + le Chamach

Lundi soir 15 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de deux bougies + le Chamach

Mercredi soir 17 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de quatre bougies + le Chamach

Vendredi soir 19 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de six bougies + le Chamach

Dimanche soir 21 décembre 2025

Bénédictions 1, 2 puis allumage de huit bougies + le Chamach

Les horaires d’allumage de 'Hanouka pour Chabbath

6ème soir vendredi 19/12/2025

7ème soir samedi 20/12/2025

entre Plag Hamin’ha et allumage bougies Chabbath Après

Paris 16h04 16h37 17h51

Lyon 16h04 16h40 17h50

Marseille 16h09 16h46 17h54

Strasbourg 15h44 16h17 17h30

Jérusalem 15h36 15h58 17h19

Tel Aviv-Jaffa 15h37 16h21 17h21

Netanya 15h36 16h20 17h20

Bruxelles 15h49 16h20 17h36

Genève 15h58 16h33 17h43

Casablanca 17h24 18h07 19h07

New York 15h34 16h13 17h17

CHABBATH

Vendredi soir : on allumera d’abord les Nérot de ‘Hanouka, puis les bougies de Chabbath (dès le début de l’heure d’allumage de Chabbath).

Samedi soir : après Chabbath, la ‘Hanoukia sera allumée après la récitation de la Havdala

Les bénédictions

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha’olam Achèr Kidéchanou Bémitsvotav Vétsivanou

Léhadlik Nèr ‘Hanouka

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha’olam Ché’assa Nissim Laavoténou Bayamim Hahèm

Bazémane Hazé

Le premier soir (ou lors du premier allumage), on ajoutera :

Baroukh ata Ad-onaï Elo-hénou Mélèkh Ha’olam Chéhé’héyanou Vékiyémanou Véhigui’anou

Lazémane Hazé

Hanérot halalou ana’hnou madlikin ‘al hanissim vé’al hapourkan vé’al haguévourot vé’al hatéchou’ot vé’al haniflaot vé’al hané’hamot ché’assita laavoténou bayamim hahèm bazèman hazé. ‘Al yédé kohanékha hakédochim, vékhol chémonat yémé ‘hanouka hanérot halalou kodèch hèm véène lanou réchout léhichtamèch bahèm, éla lirotam bilvad kédé léhodot lichmékha ‘al nissékha vé’al nifléotékha vé’al yéchou’otékha. Mizmor chir ‘hanoukat habayit léDavid. Aromimkha Ado-naï ki dilitani vélo sima’hta oyevaï li. Ado-naï élo-haï chiva’ti élékha vatirpaéni. Ado-naï hé’élita min chéol nafchi ‘hiyitani miyaredi bor. Zamerou ladonaï ‘hassidav véhodou lezékher kodcho. Ki rega’ béapo ‘haïm birtsono ba’érèv yalin bekhi velaboker rina. Vaani amarti bechalvi bal-émot lé’olam. Ado-naï birtsonekha hé’émadta lehareri ‘oz histarta fanékha hayiti nivhal. Elekha Ado-naï ékra véel Ado-naï et’hanan. Ma-bétsa’ bédami beridti el cha’hat hayodekha ‘afar hayagid ‘amitékha. Chéma' Ado-naï ve’honéni Ado-naï heyé-’ozer li. Hafakhta mispédi lema’hol li pita’hta saki vateazeréni sim’ha. Lema’an yezamerkha khavod vélo yiddom Ado-naï élo-haï lé’olam odéka.

Parachat Vayéchev 5786 par Michaël Lumbroso

Règle du jeu : Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Pharaon a jeté en prison le maître-panetier car dans le pain qu'il avait servi, il y avait cela

(pierre)

Yossef rapportait cela à son père, les frères ont donc commencé à le haïr.

Les frères de Yossef ont été d'accord de le jeter dans cet endroit plutôt que de le tuer.

(puits)

En entendant le premier rêve de Yossef sur sa famille, ses frères se sont exclamés : "... ... sur nous ? Nous dominerais-tu donc ? "

Cet ange se trouvait sur la route de Yossef pour lui indiquer le chemin vers ses frères.

Il avait rêvé que sa gerbe se dressait debout, et alors celles de ses frères, voilà ce qu'elles ont fait.

(des paroles médisantes) (vieillesse)

donc sur nous ?)

Yossef était pour Ya'akov le fils de sa ..., ce pour quoi il l'aima plus que tous ses fils.

Le maître-échanson a rêvé qu'il la tenait dans sa main, et y pressait dedans du raisin.

(la coupe de Pharaon)

Les frères ont vu passer des Midyanites de cette profession, et ils leur vendirent Yossef.

(commerçants)

Ya'akov, en reconnaissant la tunique de Yossef trempée de sang, a déduit qu'elle l'avait dévoré.

(bête féroce)

Ya'akov a refusé qu'on vienne pour lui faire cela, il n'arrivait pas à oublier son fils bien-aimé.

Les Ismaélites transportaient cette épice qui sent bon, qui compose d'ailleurs un des onze ingrédients des Kétorét

C'est à cet âge que Yossef fut vendu en esclave en Égypte.

ans)

(elles se sont ןיחתשתו prosternées)

est surnommé dans notre Paracha "le maître des rêves".

(Yossef)

Ce que Pharaon a fait en l'honneur de son anniversaire.

Dans le rêve du maîtrepanetier, ils sont venus manger du panier d'audessus de sa tête.

oiseaux)

Et Réouven et Ya'akov ont fait cela à leurs habits en apprenant la disparition de Yossef.

Ce que Pharaon a fini par faire au maîtrepanetier, comme l'avait prédit Yossef.

Le puits dans lequel Yossef fut jeté par ses frères abritait ces animaux rampants et venimeux.

Machia'h descendra de ce de Yéhouda et Tamar.

En apparence, le puits semblait , mais en fait il y avait des animaux dangereux.

L'échanson avait rêvé aussi l'... du rêve du panetier, et ce dernier avait aussi rêvé celle du rêve de l'échanson (Rachi).

(Gabriel)

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE GENÈVE

Quand un bienfait ne suffit pas

La Parachat Vayéchev nous plonge au cœur d’un drame familial : les frères de Yossef, convaincus qu’il représente un danger spirituel et moral, décident de s’en débarrasser. Certains voulaient le tuer, d’autres préféraient l’abandonner dans une fosse.

Finalement, c’est Yéhouda qui propose une alternative : le vendre comme esclave. Un geste qui sauve Yossef de la mort, mais qui ne le ramène pas à la vie qu’il a perdue.

Le Rav Ya’acov Ettlinger rapporte un Midrach qui raconte une discussion entre Rabbi Tarfon et ses élèves. Les élèves commencent par une question banale : lorsqu’un homme a soif et boit de l’eau, doit-il réciter une bénédiction ? Rabbi Tarfon répond oui : Boré Nefachot. Cette bénédiction remercie D.ieu d’avoir créé les manque, et d’avoir donné de quoi les combler.

Mais derrière cette réponse simple se cache une question. Boire de l’eau, c’est agréable.

Mais cette situation existe parce qu’Hachem a créé la soif. Il aurait pu faire un monde où l’on ne ressent jamais ce manque. Pourtant, nous remercions. Pourquoi ? Parce que même si le manque aurait pu ne pas exister, le bienfait qui vient l’apaiser reste un cadeau.

À partir de là, les élèves posent leur véritable question : si l’on doit remercier pour un bienfait qui vient réparer un manque… pourquoi ne diton pas que Yéhouda, qui a “réparé” une situation tragique en sauvant Yossef de la mort, mérite pour cela la royauté ? C’est une interrogation légitime : après tout, Yéhouda empêche un meurtre. Sans lui, Yossef serait mort dans la fosse. Ce geste ne devrait-il pas être considéré comme un mérite extraordinaire ?

La réponse de Rabbi Tarfon est claire, nette, dérangeante : non. Ce mérite-là ne suffit pas. Pourquoi ? Parce qu’il existe une différence fondamentale entre combler un manque créé par Hachem et réparer un manque créé par soi-même. Quand un homme ressent la soif, il

n’y est pour rien. Le besoin vient du Créateur : le verre d’eau est donc un vrai cadeau. Mais lorsque Yéhouda agit, il ne fait que limiter les dégâts d’une situation qu’il a lui-même laissée s’installer. Il aurait pu faire plus. Il aurait pu s’opposer totalement au plan de ses frères. Il aurait pu prendre Yossef et le ramener à son père. Il en avait l’autorité, la position, la capacité.

Alors son geste, aussi important soit-il, n’efface que la faute. Il répare, mais il ne crée rien. Il ne transforme pas la situation : il ne fait que limiter les dégâts.

C’est là toute la nuance : quand Hachem nous comble, Il donne plus que ce que nous méritons. Quand Yéhouda agit, il ne donne pas plus que le minimum.

Cette distinction renferme un enseignement essentiel pour notre vie. Il existe deux formes de bonté. La première consiste à créer du bien : faire plus que ce qu’on attend de nous, améliorer réellement une situation, apporter une nouvelle lumière. La seconde se limite à éviter le mal et empêcher une catastrophe. Les deux sont importantes, mais elles n’ont pas le même impact. L’une transforme le monde en bien, l’autre empêche simplement qu’il ne se détériore. La royauté, la capacité de guider, d’orienter, d’influencer, appartient à ceux qui savent créer du bien, pas seulement limiter le mal. Yéhouda aura d’autres mérites qui, plus tard, l’élèveront au rang d’ancêtre de la royauté. Mais ici, dans l’épisode de Yossef, il reste celui qui se contente de réparer.

Et c’est aussi une leçon pour nous. Ne pas se contenter de “ne pas faire le mal”. Ne pas seulement éviter l’erreur. Aller plus loin. Faire le pas supplémentaire, celui qui crée du bien. Parce que la grandeur ne se mesure pas seulement à ce qu’on empêche, mais à ce qu’on ose construire.

Rav Betsalel Landauer, Rav de la Kéhila ‘Harédit de Genève (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

Supplément spécial Chabbath

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Vayéchev - Savoir être grand sans être hautain

Les vertueux frères de Yossef n’auraient certainement pas transgressé une grave interdiction ; aussi, comment pouvaient-ils la justifier ? Et s’ils ne l’enfreignaient pas, comment Yossef put-il faire un compte-rendu scandaleux à leur père ?

Il est écrit dans Parachat Vayéchev : "[…] Yossef rapporta un mauvais bavardage sur eux à leur père." (Béréchit 37, 2)

Rachi commente ces mots (Et Dibatam Ra’a) : "Chaque mauvaise action qu’il vit chez ses frères, les fils de Léa, il la rapportait à son père : ils mangeaient du ‘Ever Min Ha’haï (des membres d’animaux encore vivants), ils dénigraient les fils des servantes en les appelant ‘serviteurs’ et étaient suspects d’immoralité. Pour ces trois choses, il fut puni…"

Les liens entre Yossef et ses frères commencèrent à se détériorer quand icelui-ci fit des rapports négatifs à leur père, Ya’akov Avinou. L’un d’eux concernait le ‘Ever Min Ha’haï – les frères consommaient d’un animal abattu tandis que le corps de l’animal continuait de bouger. Yossef pensait qu’ils transgressaient l’interdit de ‘Ever Min Ha’haï – consommer d’un animal qui vit encore. Ce récit est très difficile à comprendre. Les vertueux frères de Yossef n’auraient certainement pas transgressé une interdiction aussi grave, alors comment pouvaient-ils justifier cet acte ? Et pourquoi Yossef fut-il puni à cause de son rapport à Ya’akov ; cela lui semblait être une grave transgression ! Par ailleurs, s’ils n’enfreignaient pas l’interdit de Ever Min Ha’haï, comment Yossef put-il faire un compte-rendu scandaleux à leur père ?

Une discussion de Halakha qui dérape

Le Parachat Dérakhim explique qu’un débat halakhique opposait Yossef à ses frères. Ce fut l’origine de toutes les actions que Yossef rapporta à Ya’akov. Le statut des fils de Ya’akov était très discuté à cette époque ; étaientils considérés comme des noa’hides ou bien rentraient-ils déjà dans la catégorie des Bné Israël ? Cette question a de nombreuses ramifications et dans la plupart des cas, le fait d’être des Bné Israël impliquait plusieurs interdits supplémentaires par rapport à ceux incombant aux Bné Noa’h. Toutefois, dans certaines situations, le fait d’être un Ben Israël laissait une certaine souplesse par rapport aux Bné Noa’h et c’est dans ces domaines que les frères étaient en désaccord avec Yossef.

Le Parachat Dérakhim précise que d’après les lois de la Torah pour les Bné Israël, une fois l’animal abattu, il est autorisé d’en consommer les membres, même s’il remue encore. Mais selon la loi qui prévaut pour les Bné Noa’h, même si l’animal a été tué, tant qu’il bouge, il est considéré comme vivant et il est alors interdit de le consommer.

Le Parachat Dérakhim ajoute que les frères se considéraient comme des Bné Israël en tous points et qu’il leur était donc parfaitement permis de manger la bête même si son corps remuait encore. Yossef était d’accord sur ce statut des Bné Israël, mais du fait de sa sublime vertu, il estimait qu’il ne devait prendre compte

de ce rang que quand la Halakha était plus exigeante. Par contre, quand le statut de Ben Israël permettait plus de souplesse, il agissait avec rigueur, comme s’il était un Ben Noa’h. Le fait qu’il ait été très strict envers lui-même n’aurait certainement pas dérangé les frères, mais ce qui posa problème, c’est que Yossef pensait que ses frères devaient être aussi rigoureux que lui. Il alla jusqu’à informer Ya’akov qu’ils transgressaient l’interdit de ‘Ever Min Ha’haï en consommant d’un animal qui remuait encore, ce qui n’est prohibé que pour les Bné Noa’h.

Exigeant avec soi-même, bienveillant avec son prochain

Comme c’est toujours le cas, nos Sages mettent en avant les défauts des grands personnages de la Torah et grossissent leurs erreurs pour qu’elles nous touchent, à notre niveau. Ainsi, il semblerait que l’erreur de Yossef ait été de vouloir imposer ses exigences personnelles aux autres, ce qui engendra en un profond ressentiment de leur part. Ce développement nous permet donc de tirer la leçon suivante : il ne faut pas imposer ses comportements louables ou exigences à autrui.

Le danger de l’exigence prétentieuse

Ceci s’applique également à la façon dont nous considérons les personnes qui ne sont pas à ce niveau ; lorsqu’une personne fait preuve d’une certaine rigueur en matière de Halakha, elle a tendance à regarder de haut les individus qui n’agissent pas de la sorte. Les dégâts causés par cette attitude supplantent les bénéfices de la bonne action en question. Un grand Rav dit à quelqu’un qui voulait s’imposer une nouvelle ’Houmra que si, à cause de celle-ci, il allait regarder les autres de haut, il valait mieux s’en abstenir, car le fait de se sentir supérieur aux autres entraîne un préjudice qui outrepasse le bénéfice apporté par la nouvelle exigence.

Puissions-nous tous mériter de nous élever dans notre ‘Avodat Hachem tout en prenant garde de ne pas imposer notre discipline aux autres.

Résumé de la Paracha

1 Ya’akov confectionne une tunique à Yossef, son fils préféré, entraînant une haine des autres enfants envers leur frère.

2 Yossef raconte à ses frères deux rêves dans lesquels il a l’ascendant sur eux, augmentant cette haine.

3 Ses frères le jettent dans un puits et le vendent comme esclave à une caravane ismaélite.

4 Les frères trempent la tunique de Yossef dans le sang et l’envoient à leur père pour faire croire à la mort de Yossef. Ya’akov prend le deuil longtemps et est inconsolable.

5 Tamar tombe enceinte de Yéhouda et accouche de jumeaux dont Pérets, d’où la dynastie du roi David sera issue.

6 Yossef est vendu en esclave à Potiphar en Égypte. L’épouse de Potiphar accuse Yossef à tort d’avoir voulu l’agresser, et Yossef va en prison.

7 L’échanson et le panetier du Pharaon se retrouvent incarcérés avec Yossef.

8 La nuit, l’échanson rêve de vignes dont il presse le jus dans une coupe avant de la transmettre au Pharaon.

9 Le panetier rêve de paniers remplis de pain qu’un oiseau picore.

10 Yossef interprète ces rêves et annonce à l’échanson qu’il sera libéré et reprendra ses fonctions d’échanson pour le roi. Yossef annonce au panetier qu’il sera pendu dans trois jours. Les prédictions annoncées se réalisent.

N°455

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

Vayéchev 5786

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

ÉQUIPE 1

JEU PAR

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

à votre équipe. ( 2 points pour le slogan le plus 2 points pour les plus convaincants, 2 points

2.Ép agneau

LUI, PAS LUI, QUELQU’UN D’AUTRE.

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Yossef, Yéhouda, Le Shérif.

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

La servante de ma mère s’appelle

> Yéhouda.

• Je suis le père de Zéra’h et Pérets.

> Yéhouda.

• Je cours plus vite que mon ombre.

> Le Shérif.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES

DE

• Je suis le préféré de mon père.

> Yossef.

• Je cours après les étoiles.

> Yossef.

MATSA & MAROR

• Mon père m’a donné une jolie tunique.

> Yossef.

• Je suis le père d’Ephraïm et de Ménaché.

• Le Rav ‘Ovadia a mon prénom pour nom.

> Yossef.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Je suis l’ancêtre du Roi David.

> Yéhouda.

> Le Shérif.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Minimum

Kazayit

• J’ai été en prison.

> Yossef.

• Ma sœur par ma mère s’appelle Dina.

> Yéhouda.

MAROR

• Ma mère était la préférée de mon père.

> Yossef.

• Le chef des Maccabim porte mon prénom.

Hidour (au mieux) 2 Kazayit 1 Kazayit

> Yéhouda.

Etapes du Séder Maror

• Je vis dans le Far West.

La quantité de Maror 1 Kazayit

> Le Shérif.

SHABATIK

JEU

UNE FAMILLE EN OR 3

Quels animaux les gens possèdent-ils en général ?

Chien.

Chat.

Poisson.

Perroquet.

Hamster, lapin, tortue.

JEU

Quels sports se jouent avec une petite balle ?

Tennis.

Ping-pong.

Badminton, squash.

Golf.

Baseball.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase

• Termine la blague : Oh mais tu reviens de 3 semaines de vacances et pourtant tu n’es pas bronzé ! Tu n’as pas eu beau temps ? Oui répond Rémy, il a plu une seule fois, mais…

> …pendant 3 semaines.

• Termine la blague : - “Dis-moi Toto ce que tu veux faire le jour où tu travailleras ?”, demande le maître. Boulanger…

> …et vous ?

• La liste : Cite les mois de l’année qui ont 31 jours.

> (Janvier, Mars, Mai, Juillet, Août, Octobre et Décembre)

Citez des peuples anciens qui ont disparu.

L’Égypte antique.

La Perse.

La Grèce antique.

Les Mayas.

La Rome antique.

“Cinq

chiens chassent six chats”

• Plus ou moins : Quelle température peut atteindre la foudre ? (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> lorsque la foudre frappe, elle peut atteindre jusqu’à 30 000 degrés Celsius.

• Le saviez-vous : Quelle est la particularité du quartier de Mongkok à Hong-Kong ?

> C’est la zone la plus densément peuplée de la planète, avec plus de 130.000 habitants/km2. En comparaison, l’arrondissement le plus concentré de Paris, le 11ème, ne compte que 40.000 habitants/km2.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

3

1ère énigme

Vous faites un barbecue. Au menu : trois côtes de bœuf. Mais votre barbecue ne peut en cuire que deux à la fois. Sachant qu’il faut 3 minutes de cuisson par face.

Quel est le temps minimum pour faire cuire les trois côtes de bœuf ?

Réponse : Soit C1, C2 et C3 les trois côtes. Après 3 minutes, C1 et C2 sont cuites sur une face. Vous cuisez alors la seconde face de C1 et la première de C3, ce qui amène à 6 min. Puis les secondes faces de C2 et C3, ce qui amène à 9 min. Vous avez besoin de neuf minutes en tout.

2ème énigme

Mr et Mme Ainbutte ont un fils, comment s’appelle-t-il

Réponse :

DANS LE BON ORDRE

Classe ces îles de la plus grande à la plus petite :

• Cuba, Bora-Bora, Groënland, Corse, Madagascar, Malte.

> Groënland, Madagascar, Cuba, Corse, Malte, Bora-Bora.

HALAKHA QUIZ

Marc.

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1

Peut-on éplucher de l’ail pendant Chabbath ?

1. Oui.

2. Non.

3. Ça dépend.

Réponse : 3

On le mange dans la demiheure qui suit.

2. On le mange dans l’heure qui suit.

3. On le mange dans les deux heures qui suivent.

Réponse : 1

SHABATIK

Un chef d’État tout-puissant organisa un jour une grande chasse.

Mais au lieu de fuir, les animaux se ruèrent vers lui et ses hommes, transformant la partie de chasse en fuite générale.

Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.

Quel dirigeant célèbre fut pris d’assaut par… des lapins ?

Napoléon Bonaparte.

Lors d’une chasse organisée pour ses officiers, des centaines de lapins apprivoisés furent relâchés.

Habitués à être nourris par l’homme, ils se jetèrent sur Napoléon et sa suite pour réclamer à manger, provoquant une scène aussi ridicule qu’inattendue.

Réponse de la semaine dernière

Une banane vaut 10, une cerise vaut 1, une pomme vaut 5.

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

nigme

De la Thaïlande à ‘Hanouka

"J’étudie à la Yéchiva voisine, et aujourd’hui, c’est le premier soir de ‘Hanouka. Je te vois regarder les bougies. Tu sais ce que c’est, ‘Hanouka ?"

Matan habite un quartier huppé de Tel Aviv, dans une famille qui ne pratique pas le judaïsme. Il fréquente d’excellentes écoles et s’apprête à rejoindre l’une des meilleures universités du pays.

Comme tous les jeunes de son âge, Matan est appelé à l’armée. Pendant son service militaire, il se fait une bande d’amis et ils se promettent qu’à la fin, ils iront en Thaïlande, sur les îles de Koh Phi Phi et à Koh Samui.

Plages paradisiaques, vraiment ?

Quelques semaines après l’armée, les amis se retrouvent sur les plages thaïlandaises. Le premier jour, Lavi, un des participants, s’extasie devant ce paysage paradisiaque et le soir même, ses paroles choquent le groupe : "Les amis, j’ai envie de faire Téchouva. Oui, je sais, ça peut paraître fou, mais j’ai réfléchi à ça toute la journée en regardant le paysage. Regardez la coïncidence : ce soir, c’est le premier soir de ‘Hanouka, ça vous dit d’aller au Beth ‘Habad avec moi pour l’allumage de la première bougie ?" Ses amis se moquent de lui, Matan s’agace : "On n’est pas à Bné Brak, ici ! On est là pour être cool !"

Lavi ne se décourage pas et le soir même, il se rend au Beth ‘Habad de Koh Samui participer au premier soir de ‘Hanouka. Il essaie de rapprocher ses amis du judaïsme mais ils refusent ; un jour,

ses copains, excédés, l’excluent du groupe WhatsApp qu’ils ont en commun et perdent toute trace de lui.

Pendant ce temps, le groupe d’amis "profite" du séjour en Thaïlande pour s’adonner à tous les excès. Matan prend un virage très inquiétant au cours du séjour en s’initiant à des rites idolâtres, mais un an plus tard, il est temps de commencer les études à l’université. Les amis rentrent en Israël, et Matan commence un cursus en sciences humaines et sociales.

À la recherche de sens

Quelques mois plus tard, le jeune homme se retrouve en échec scolaire, ce qui le fait entrer dans une profonde dépression. Il arrête brutalement l’université au grand dam de ses parents, tout devient difficile pour lui. Ses parents prennent rendez-vous avec tous les spécialistes médicaux et paramédicaux possibles, mais rien n’y fait.

Un jour, alors qu’il rentre d’une consultation médicale, Matan est au plus mal, il ne supporte plus de souffrir. La nuit vient de tomber, il marche la tête basse dans les rues froides de Tel Aviv. Les minutes sont graves, toute sa vie défile dans sa tête. Il lève brusquement la tête et aperçoit de nombreuses lumières aux fenêtres d’un immeuble. Qu’est-ce que c’est ? Matan se demande s’il est déjà au Paradis…

Il s’assoit pour contempler ce spectacle fascinant pendant de longues minutes, fixant attentivement ces flammes scintillantes émanant de belles bougies. Il ne pense à rien, il profite juste du spectacle mais il est interrompu dans ses pensées par quelqu’un qui l’interpelle. "Excusez-moi, vous avez déjà allumé votre Ménora ?"

Matan fixe son interlocuteur comme s’il regardait un ange. Il voit face à un lui un Juif ‘Hassidique tout sourire, vêtu d’une longue veste noire et arborant une longue barbe. Matan n’a pas le temps de se demander d’où vient cette apparition que l’homme dit : "J’étudie à la Yéchiva voisine, et aujourd’hui, c’est le premier soir de ‘Hanouka. Je te vois regarder les bougies. Tu sais ce que c’est ‘Hanouka ?"

Le jeune homme fixe les bougies de ‘Hanouka avec de la buée dans les yeux tant l’émotion est grande. Quelques longues minutes plus tard, l’étude commence. Matan trouve les réflexions de la Torah particulièrement intéressantes et lumineuses. Quand l’étude est finie, Matan est comblé, et il dit : "Déjà ?! On se revoit quand ?"

Les minutes sont graves, toute sa vie défile dans sa tête.
Il lève brusquement la tête et aperçoit de nombreuses lumières aux fenêtres d’un immeuble...

Le ‘Hassid est agréablement surpris, il est heureux d’être en voie de sauver de l’abîme cette âme juive dépressive, et il dit : "On se revoit demain soir pour l’allumage et on étudie ! Tu t’appelles comment au fait, je t’ai pas demandé ?

- Matan, et toi ?"

Le ‘Hassid prend une profonde inspiration, et il répond : "... Lavi. Je m’appelle Lavi."

Matan ne répond pas, et le Juif ‘Hassidique lui raconte avec enthousiasme l’histoire de ‘Hanouka. Il offre ensuite à Matan un beignet et un nécessaire complet pour l’allumage des bougies. Les pensées noires du jeune homme semblent commencer à s’estomper, mais le ‘Hassid a bien vu que le jeune homme est dans un état d’anxiété grave. Il prend Matan par le bras et dit : "Viens avec moi maintenant à la Yéchiva qu’on étudie un peu ensemble !"

Retour de la vie

Matan n’a aucune envie d’y aller, mais la chaleur du ‘Hassid l’a touché. Arrivés à la Yéchiva, le jeune ‘Hassid tend une Kippa à Matan, et le jeune homme rigole en la mettant : "Je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà mis une Kippa sur la tête !" Le ‘Hassid prépare un bon café bien chaud et un petit gâteau à Matan, cette attention lui va droit au cœur. Les deux hommes allument la ‘Hanoukia de Matan dans une atmosphère très spéciale, emplie de sainteté.

Matan manque de tomber à la renverse. Il dit d’une voix tremblante : "Lavi ? Mon pote Lavi, de la brigade Kfir ?

- Oui, c’est moi... Je suis heureux que D.ieu, comme Il l’a fait dans Sa grande miséricorde pour moi il y a un an en Thaïlande, t’ait pris en pitié. Accroche-toi aux branches de Sa Torah et reprends le vrai cours de ta vie, Matan !"

L’histoire s’écrit au présent. Matan a repris ses études à l’université en allant étudier tous les soirs au Collel du soir de Lavi, qui est devenu Avrekh après s’être marié ! De la même façon que la miséricorde d’Hachem et les lumières de ‘Hanouka ont sauvé les Juifs il y a plus de 2000 ans, dans notre génération, la sainteté des jours de ‘Hanouka peut nous permettre d’effectuer des bonds spirituels d’une hauteur que nous ne pouvons pas imaginer, et de nous rapprocher toujours plus d’Hachem et de Sa Torah. Il suffit pour cela, en allumant la ‘Hanoukia, de prier et d’allumer la flamme qui est en nous.

Alexandre Rosemblum

Une perle sur la Paracha

‘Hanouka : on passe à l’action !

"[...] et le puits était vide, il n’y avait pas d’eau."

(Béréchit 24 ,37)

Rachi s’interroge : "S’il est écrit qu’il était vide, ne sais-je pas qu’il était sans eau ? […] Il n’y avait certes pas d’eau, mais il y avait des serpents et des scorpions." (Chabbath 22a)

Le Talmud rapporte deux enseignements de Rabbi Tan’houm, l’un sur le puits de Yossef, l’autre sur ‘Hanouka. Quel lien ?

Réouven voulut sauver Yossef. Il fit ce qu’il pouvait : le jeter dans le puits plutôt que le laisser tuer. Même s’il y avait serpents et scorpions, il se dit : "Je fais ma part ; si Hachem veut le sauver, Il le pourra."

De même, les ‘Hachmonaïm savaient qu’ils ne pouvaient pas vaincre l’empire grec. Pourtant, face aux interdictions contre la Torah, ils firent ce que leur devoir exigeait : entrer en guerre. Le reste dépendait d’Hachem.

Rabbi Tan’houm enseigne que l’homme doit faire tout ce qui est en son pouvoir, même si l’objectif semble impossible. Le résultat appartient à Hachem.

FLASH CHABBATH

Halakha x 3

Acheter des cadeaux de ‘Hanouka avec l’argent du Ma’asser ?

Non, cet argent est destiné à aider les nécessiteux et certaines Mitsvot précises. (Choul’han ‘Aroukh Yoré Dé’a 253)

Ma ‘Hanoukia est ébréchée, Cachère ?

Oui. Si l’imperfection est très remarquable esthétiquement, l’allumage reste permis mais préférable d’avoir une très belle ‘Hanoukia. (Choul’han ‘Aroukh 673, 3)

Une femme récite-t elle le Hallel à ‘Hanouka ?

Non, elle en est dispensée ; si elle veut le réciter, ce sera sans dire la bénédiction.

Hiloula Rav Steinman, chef spirituel de notre génération

Les lois du langage Il s’est mal comporté ? Chut !

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’il est interdit de dénigrer son prochain en rapportant les fautes qu’il a commises envers D.ieu tout comme son inconduite dans la vie de tous les jours, même si ces faits sont avérés.

Ce dimanche 24 Kislev (14/12/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula du Rav Aharon Yéhouda Leib Steinman. Très tôt considéré comme un génie lorsqu’il habitait encore en Biélorussie, il fut Roch Yéchiva de Poniowicz à Bné Brak et considéré, au décès du Rav Elyashiv en 2012, comme le plus grand décisionnaire de Halakha et Gadol Hador, le Grand de la génération. Parti à l’âge de 104 ans, il a laissé de nombreux écrits derrière lui, notamment la série Ayélet Hacha’har, 15 volumes de commentaires sur le Talmud, et un recueil sur la Torah. 600 000 personnes assistèrent à ses funérailles, alors qu’il avait écrit dans son testament que "dix juifs présents à mes funérailles suffisent." N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

DOSSIER

Célibat : Mode d’emploi en 9 points !

Entre remarques maladroites, peur d’avancer et conseils contradictoires, le chemin vers la ‘Houpa peut prendre des airs de labyrinthe ! Pourtant, en clarifiant ses besoins, en apprenant à se connaître, en s’entourant des bonnes personnes et en écoutant vraiment son cœur, on peut avancer avec plus de sérénité. 9 points pour y voir plus clair.

La délicatesse : cet élément que l’entourage omet parfois

Les repas de fêtes en famille sont généralement des occasions agréables, mais pour un célibataire, ces moments peuvent très vite devenir pénibles. Entre la question rituelle : “Tu es encore venu seul ?”, les “bons conseils” sur l’importance de fonder une famille, ou les propositions improbables de rencontres, chacun pense aider… sans mesurer combien ces remarques peuvent peser, toucher l’estime de soi ou accentuer le sentiment d’être incompris ! L’entourage n’est pas mal intentionné ; il ne se rend simplement pas compte de ce que traverse le célibataire, de ses efforts, de ses prières, des démarches déjà entreprises et parfois de la douleur silencieuse derrière les sourires. Pour les célibataires qui se reconnaissent, la solution n’est pas d’éviter ces réunions - cela ne ferait qu’accentuer le sentiment de solitude - mais de transformer ces moments gênants en opportunités. Expliquez calmement votre

réalité : “Vous voulez que je me marie… eh bien, moi aussi ! Mais parfois, malgré les prières et les efforts, les choses n’avancent pas.” Cette mise au clair désamorce la pression et ouvre la porte à une nouvelle dynamique : associer sa famille dans une aide véritable, en leur proposant un rôle positif, comme par exemple prendre un engagement simple et régulier en votre faveur, ou bien dire une prière quotidienne ou accomplir une petite bonne action. Cette manière de faire renverse subtilement la relation : au lieu d’être un “dossier à régler”, le célibataire devient quelqu’un que l’on accompagne avec respect et bienveillance. Les fêtes redeviennent des moments conviviaux et sympathiques.

La peur de l’engagement

Rav Dessler enseignait : “Aimer, c’est donner. Plus tu donnes, plus tu aimes.” Dans cette perspective, l’amour n’est pas un sentiment qui tombe du ciel : c’est le fruit d’efforts répétés, d’attentions, de gestes quotidiens qui

Du célibat au mariage

construisent progressivement un lien solide. Dans une relation durable, chacun doit sentir que l’autre est prêt à tout faire pour lui, qu’il peut compter sur une implication totale et réciproque.

C’est précisément ce qui manque aux “relations test”, qui évitent l’engagement. Sans cadre, sans promesse, sans responsabilité réelle, chacun donne à moitié… et reçoit à moitié. On avance prudemment, on retient une partie de soi, “au cas où”. Mais une relation construite sur la réserve finit presque toujours par s’essouffler. On se lasse, on doute, et on finit par penser que le bonheur se trouve ailleurs.

Pour construire une vie à deux, il nous faut savoir qui nous sommes !

L’entourage n’est pas mal intentionné ; il ne se rend simplement pas compte de ce que traverse le célibataire "

Alors, régulièrement, prendre un vrai moment pour soi, sans écrans, ni distraction extérieures, peut être trés bénéfique. Reconnaître ses forces, accepter ses limites, clarifier ce que l’on veut transmettre. Ce travail constitue la première pierre dans l’édification d’un couple capable de durer. En apprenant à mieux se comprendre, on ouvre la porte à une relation plus profonde, plus sincère, plus construite. Une étape essentielle avant de marcher à deux.

Nos Sages expliquent qu’il existe une raison profonde à cela : l’harmonie dans un couple tient, en vérité, du miracle ; D.ieu accorde une aide particulière aux couples mariés sous la ‘Houpa. Une relation hors mariage, même sincère, ne reçoit pas cette assistance ; elle repose donc uniquement sur nos forces humaines, limitées et changeantes.

Apprendre à se connaître pour mieux avancer

À force de courir, de remplir son temps, on peut facilement passer à côté de soi-même ; plus ou moins inconsciemment, on évite de se retrouver avec soi, on esquive les remises en question pourtant essentielles à la connaissance de soi. Quelles sont mes capacités ? À quoi j’aspire profondément ? Quelles ondes je propage autour de moi ?

Ces prises de consciences sont précieuses car le mariage n’est pas une succession d’activités partagées : c’est un espace où l’on dévoile son intériorité, où l’on apprend à donner, à recevoir, à s’ouvrir. Plus on se connaît, plus on peut accueillir l’autre avec authenticité, bâtir un foyer solide, tendre vers un chemin commun.

J’hésite…

Il arrive souvent, après une rencontre, de se retrouver perdu dans des hésitations On apprécie la personnalité de l’autre, on repère de belles qualités, et pourtant… quelque chose ne s’aligne pas tout de suite. On se demande si les différences de caractère, de style de vie ou de parcours sont rédhibitoires. On s’inquiète de ne pas sentir ce fameux “déclic”, comme si son absence annulait automatiquement tout espoir. Rassurez-vous, ce sentiment nébuleux est fréquent : Rav Wolbe explique que l’attirance émotionnelle a son importance, mais qu’elle ne se manifeste pas toujours lors d’un premier rendez-vous. Le ‘Hazon Ich quant à lui nous apprend qu’un ressenti positif est un bon signe, mais l’absence d’émotion immédiate n’est pas un signe négatif. La fatigue, le stress, un lieu bruyant ou une semaine chargée peuvent complètement brouiller nos perceptions. Analysons : y a-t-il une base saine ? Des valeurs en commun ? Une possibilité de connexion sincère ? Si oui, il est bon de fixer une deuxième rencontre. Nos sentiments ont besoin de temps et d’espace pour apparaître, on ne doit pas les forcer, mais on peut les construire.

DOSSIER

Voici ma liste de critères : …

Evitons le piège d’adopter la liste de critères des autres : ceux de nos parents, de nos amis… On risquerait en fin de compte de chercher ce qui ne nous correspond pas ! Définir ce que l’on veut réellement, c’est comprendre la direction que l’on souhaite donner à son existence. Le couple, ce n’est pas seulement deux personnes qui s’apprécient ; c’est un voyage à deux. Pour savoir avec qui voyager, il faut d’abord savoir où l’on veut aller. Qu’est-ce qui compte réellement pour moi ? Quelles valeurs me portent ? A quoi j’aspire ? Lorsque ces points sont clairs, il devient plus simple d’identifier les qualités essentielles du partenaire idéal. Ce travail intérieur permet d’éviter les rencontres “par défaut”, basées uniquement sur le fait qu’on est célibataires au même moment. En se concentrant sur ce qui compte vraiment pour construire un foyer, on se donne enfin une boussole fiable, celle qui permet de reconnaître la bonne personne quand elle se présente.

Les

conseilleurs… et les payeurs !

L’entourage du célibataire est souvent très prodigue en conseils : “Dépêche-toi ”, “Prends ton temps”, “Mets moins de critères”, “Ne cède sur rien”, “Inscris-toi sur une appli”, “Ca viendra seul”, etc. Ces “experts” du couple n’ont bien souvent jamais appliqué leurs propres conseils. La vraie démarche consiste à s’adresser aux bonnes personnes : celles qui vivent ce qu’elles prônent, idéalement des personnes enracinées dans la Torah, capables d’aider à clarifier une direction plutôt que d’imposer des réponses toutes faites.

La magie des cœurs

Dès les premières rencontres, vérifier si l’essentiel est partagé : l’empathie, l’écoute, la capacité à répondre au cœur de l’autre. Il est essentiel de faire le test ; quand je parle de choses qui me tiennent à cœur, comment réagit la personne en face ? Comment je me sens face à ces réactions ? Et quand elle me parle de ce qui

la passionne ? Au-delà des passions communes, il est essentiel de ressentir une connexion émotionnelle. Pour trouver la bonne personne, il faut apprendre à écouter son propre cœur… et vérifier si celui de l’autre répond présent !

Les applis de rencontres ?

Les applications de rencontre peuvent sembler pratiques : on discute, on partage des goûts, on s’amuse un moment. Mais rapidement, on sent une limite. Les échanges sont légers, superficiels, et ne disent rien de la capacité de l’autre à construire quelque chose de sérieux. Une relation durable ne se crée pas derrière un écran : elle demande une parole vraie, une intention claire, une rencontre authentique. L’idéal serait un outil qui se concentre sur l’essentiel : une seule personne à la fois, choisie selon des critères objectifs, et quelques minutes pour sentir s’il y a un vrai potentiel avant d’envisager une rencontre réelle. Car ce qui compte vraiment, ce n’est pas de multiplier les rencontres faciles, mais de bâtir une relation qui a du sens.

Accepter sa peur et… avancer

Il arrive que l’on évite d’avancer non pas par manque de volonté, mais par peur : peur de se tromper, peur de revivre une rupture, peur de souffrir à nouveau. Après un échec douloureux, on se renferme, on se méfie de ses propres sentiments, on se dit qu’il vaut mieux ne plus prendre de risques. Pourtant, avancer ne signifie pas foncer les yeux fermés : cela veut simplement dire marcher avec prudence, comme un enfant qui apprend à tenir debout. Sans cette part de risque, on n’avance jamais !

L’expérience l’a prouvé : les sentiments sont importants, mais ils ne doivent pas prendre toute la place. Ils doivent laisser de l’espace à la réflexion, à la lucidité, à l’observation. Observez les qualités réelles de l’autre, sa manière d’être, de donner, d’écouter. Et surtout, acceptez les nouvelles opportunités. Vous avez souffert dans le passé ? cela fait de vous une personne prête à construire avec plus de maturité et moins d’illusions.

Du célibat au mariage

Briser les idées reçues sur le Chiddoukh : Entretien avec Rav Nathan Shafir

Dans un monde où les critères changent au gré des saisons et où la peur de l’échec s’invite facilement, comment cheminer sereinement sur la voie qui mène à la ‘Houpa ? Rav Nathan Shaffir, auteur du livre 'Le Chiddoukh ' et expert du sujet, rétablit pour nous quelques vérités !

Auteur du livre "Le Chiddoukh" paru aux éditions Torah-Box et conférencier spécialiste sur le sujet du célibat, Rav Nathan Shaffir a conseillé des centaines de jeunes en chemin vers le mariage. Il casse pour nous bon nombre d’idées préconçues sur la manière d’arriver sous la ‘Houpa !

Le Chiddoukh, c’est que pour les religieux !

Faux ! Le Chiddoukh s’est d’ailleurs fortement exporté vers un public beaucoup plus large ces dernières années, avec le concept du date. Pourquoi privilégier cette formule, même si on n’est pas spécialement religieux ?

C’est parce que c’est elle qui va aider le candidat à s’engager réellement dans le mariage, à privilégier les critères vraiment importants et finalement, à prendre la bonne décision. Avec le mariage, D.ieu a pour projet que le couple s’aime, vraiment, profondément. Il s’agit d’une injonction divine. Le Chiddoukh va justement aider les candidats à atteindre un amour authentique, fort et complet.

Se marier aujourd’hui ? Trop compliqué !

C’est vrai qu’il est devenu plus difficile de s’engager aujourd’hui, mais le mariage reste une valeur sûre et une option largement privilégiée dans la communauté juive, Baroukh Hachem. D’où cette difficulté provient-elle ? Sans aucun doute de l’accroissement des divorces. Les jeunes ont peur de s’engager dans un projet qui leur parait voué à l’échec. De plus, la société de consommation dans laquelle nous vivons tente de nous vendre un modèle illusoire de conjoint parfait, avec des critères qui changent sans cesse selon les saisons. Dans ce contexte, les candidats au mariage ne savent plus trop ce qu’ils veulent et on les comprend !

DOSSIER

Moi, c’est soit le coup de foudre, soit rien

Vu que les critères se brouillent et qu’on ne sait plus quoi rechercher, on finit par croire que la seule façon d’arriver à la ‘Houpa est de vivre le coup de foudre. Evidemment la Torah prône l’amour, le vrai, entier et complet, mais cela passe aussi par une démarche réfléchie et c’est là que les Rabbanim ou les conseillers (expérimentés uniquement !) interviennent.

Il faut déjà que je règle mes problèmes avec moi-même

Vrai ! Ce n’est un secret pour personne : aujourd’hui, les gens souffrent de troubles affectifs de toutes sortes (peur de l’abandon, mauvaise estime de soi, etc.) Or la Torah nous ordonne : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" ! Comment aimer l’autre si je ne suis pas déjà connecté à moi-même ? La première étape, c’est donc de prendre conscience qu’on souffre d’un problème. En second temps, on se mettra à la recherche d’une personne adéquate pour nous aider ; on se tournera en priorité vers des personnes animées de crainte du Ciel, afin d’éviter des dégâts encore pires.

Mes parents sont divorcés. Je risque de reproduire le même schéma

Faux ! Enfin plutôt : pas forcément vrai. On voit des centaines de couples où l’un des deux conjoints a des parents divorcés et dont le couple fonctionne à merveille, et vice versa. Ce qu’on constate surtout, c’est que parfois effectivement, les enfants de parents divorcés vont sans doute plus facilement envisager cette option que les autres. Mais l’envie de se marier et de réussir son couple est commune à tous, sans distinction.

Avant de se marier, il faut d’abord avoir une situation

Faux. On voit bien en Israël que les jeunes n’attendent pas d’avoir fini leurs études et d’avoir déjà un emploi pour s’engager dans le mariage et cette formule fonctionne très bien. Je pense qu’il est temps pour les Français de s’en inspirer. La Torah est très claire sur le sujet : toute la bénédiction d’un homme dépend de son lien avec sa femme. Dès lors qu’il passe sous la ‘Houpa, l’homme peut jouir d’une Brakha dont il n’aurait pas bénéficié avant !

Du célibat au mariage

Le physique, désolé/e, mais souvent ça me bloque

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que lorsque l’on ressent une connexion émotionnelle profonde avec la personne en face, alors le physique passe au second plan. Bien sûr il a son importance et l’on ne conseillera jamais à un garçon ni à une fille de s’engager avec une personne qui leur déplait sur le plan physique. Mais une personne est tout un ensemble, elle n’est pas seulement constituée d’une enveloppe extérieure. Nous essayons d’expliquer aux jeunes que la connexion dans le couple sera décuplée par mille si les âmes correspondent, en plus de l’attrait physique. C’est pourquoi il faut savoir donner sa chance à l’autre, même si de prime abord on aurait préféré autre chose sur le plan physique.

Comment savoir si c’est lui/elle ?

Tout d’abord, on doit définir des critères de choix objectifs : famille, origine, niveau intellectuel, niveau de religiosité, affinités, Midot, attrait physique, etc. Il faut que la personne en face corresponde globalement à ce que je recherche, tout en restant conscient que la perfection n’est pas de ce monde. Il faut savoir accepter la complémentarité. Une fois que ces critères sont remplis, la personne devra s’interroger sur sa capacité à admirer l’autre, à le tenir en estime. Et lorsque cette conviction qu’on est fait l’un pour l’autre est présente, alors la peur s’estompe et on parvient à prendre la bonne décision. Je pense personnellement qu’il est inutile de chercher trop loin, de se poser trop de questions, de s’engager dans des liens qui semblent compliqués. La compatibilité entre deux personnes est quelque chose qui se ressent, d’ailleurs le ‘Hazon Ich (grand érudit contemporain ashkénaze, célèbre pour la rigueur de son raisonnement) parle bien de Rigché Lev, c’est-à-dire d’inclinaisons de cœur, de sentiments affectifs.

Entourez-vous de bons conseils et faites confiance à votre intuition !

Propos recueillis par Elyssia Boukobza

DOSSIER

Je ne trouve pas mon Zivoug

J’ai 27 ans, je suis

Chomer Négui’a (pas de contact physique avec une femme), et je cherche à me marier depuis 4 ans. J’ai déjà fait beaucoup de Chiddoukhim (rencontres en vue mariage), mais rien n’a abouti. Souvent, la fille présentée ne me plaît pas, et les fois où je la trouve plaisante, j’obtiens un refus. Je sais qu’il y a une Mitsva de se marier, mais doit-on pour autant épouser une femme qui ne nous plaît pas vraiment, par résignation ?

J’ai des pensées obscures et me dis que peut-être je ne marierai jamais. La preuve, il y a autour de moi des personnes de 50, 60 ans qui n’ont pas fondé de foyer. Ferai-je partie de ces gens dont le Mazal est de vivre dans la solitude ?

Réponse du Rav Daniel Scemama

‘Hazak Oubaroukh pour le fait que tu sois Chomèr Négui’a, ton attitude est chère dans le Ciel, d’autant plus que tu es éprouvé.

Oui, on ne se marie qu’avec une personne qui nous plaît et avec qui on se voit partager la vie.

Celui qui ne se marie que pour accomplir la Mitsva de Pérou Ourvou (avoir une descendance) aura, par la suite, le "mérite" d’accomplir une autre Mitsva : celle de donner un Guet, un acte de divorce, à sa femme, que D.ieu nous en garde !

Tu crains que ta destinée soit de rester célibataire comme c’est le cas de personnes autour de toi, et évidemment, cette pensée t’inquiète. Nous allons énumérer les différentes catégories d’hommes qui ne se marient pas, essayer d’en comprendre les causes, et vérifier que tu n’en fais pas partie.

Précisons tout d’abord que l’Éternel n’a aucun problème dans l’absolu à faire rencontrer à chacun la moitié qui lui convient de façon parfaite, dans les meilleurs délais et les meilleures conditions. Si les choses ne se

passent pas ainsi, c’est qu’il y a des raisons que nous allons essayer de comprendre.

Commençons par ce cas hors catégorie de personnes qui ne peuvent se marier, car ils souffrent d’un défaut physique ou psychique important. Ces handicaps les dispensent de l’accomplissement de certaines Mitsvot, et parfois, malheureusement, de toutes. Je mentionne ce cas pour mettre à l’évidence le fait que tout homme qui a cette chance de ne pas en faire partie, doit avoir cette conscience qu’il a le devoir de chercher à construire un foyer et d’avoir une descendance, même si cela lui est difficile.

Certains ont un problème avec le féminin : pas d’attirance, peur, blocage… Les causes sont diverses, mais il est possible, dans certains cas, de les aider et de leur ouvrir la porte au mariage. Il est important d’en parler avec des spécialistes pour voir ce qu’il y a lieu de faire. N’oublions pas que la première Mitsva de la Torah est celle de donner une descendance, et tout ce que l’on fait dans ce sens est considéré comme une partie de la Mitsva.

Du célibat au mariage

La peur du mariage et du joug de la famille paralysent certains jeunes hommes, qui n’ont, par ailleurs, aucun problème avec le sexe féminin. C’est la peur de l’inconnu, d’une nouvelle vie et des responsabilités qu’elle entraîne. Une question les taraude également : "est-ce que j’en serai capable ?" En général, ce problème est surmontable puisqu’il est le fruit de l’imagination. Un homme marié et pédagogue peut, par le dialogue, les rassurer. La Mitsva est aussi un catalyseur pour se lancer à la mer. Ajoutons le rôle primordial des parents qui doivent préparer leurs enfants à cette optique qui s’appelle "mariage", et, concrètement, chercher à les aider financièrement pour se marier et à les guider dans le choix d’une Parnassa et d’un métier.

Dans cette catégorie, on peut mettre celui dont les parents ont divorcé. Cette séparation mal vécue par l’enfant peut provoquer chez lui une réticence psychologique à entrevoir un mariage par peur de reproduire les erreurs de ses parents. Rappelons que Rabbi Na’hman de Breslev disait que de même que nous sommes capables de détruire, nous sommes aussi capables de construire. Dans notre contexte, j’ai pu être témoin d’enfants de divorcés qui ont tout fait pour réussir leurs propres vies matrimoniales à la lumière des erreurs vécues dans leur maison.

Un autre profil susceptible de se cabrer devant le mariage est celui dont les parents se mêlent sans cesse de ses choix. C’est le parent qui ne lâche pas prise, qui ne donne pas sa confiance, qui infantilise son enfant pour garder le contrôle sur lui, ou tout simplement qui refuse un choix qui ne correspond à son optique. Nous devons, certes, écouter les conseils de nos parents, car leur expérience est souvent très utile, mais en aucun cas les laisser outrepasser leur rôle en décidant à notre place. Cette faiblesse finira par se payer très cher si l’on ne met pas à temps un holà à ces ingérences dans notre vie. La loi est tranchée dans le Choul’han ‘Aroukh qu’un fils n’est pas obligé d’écouter ses parents s’il désire épouser une jeune fille de son choix qui ne leur plaît pas. (Yoré Dé’a 240).

Il y a le cas classique du "difficile", à la recherche de "Miss monde" dotée d’un cœur en or, qui n’aurait pas beaucoup d’exigences et qui, par ailleurs, ne se serait jamais rendue compte de ses atouts ! Toutes les prétendantes sont refusées systématiquement, et les années passent alors que les propositions se font de plus en plus rares. Le même problème se trouve chez celui qui s’est déjà imaginé ce à quoi sa future devait ressembler et qui refuse tout Chiddoukh qui ne rentre pas dans le cadre qu’il s’est fixé.

Encore un cas assez proche des précédents : c’est la personne qui n’arrive pas à se décider, car "peut-être qu’elle peut obtenir mieux". Toujours à faire des comparaisons, il ne peut donner de réponse affirmative, car il a déjà refusé une proposition préférable à celle-ci. Si ces hommes ne se raisonnent pas, ils risquent fort de finir leurs jours tout seuls.

Si tu te reconnais dans un de ces points, alors au travail, et sois courageux. Il faudra peut-être te faire aider pour accomplir le grand pas ; parfois, il ne s’agira que d’un petit coup de pouce.

Par contre, si tu ne te reconnais pas, alors il y a lieu de supposer que tu n’as pas rencontré ton Zivoug, tout simplement, parce que le temps de ton mariage n’est pas encore arrivé. Notre Créateur, qui est Le véritable Chadkhan (marieur), sait qu’il te manque encore quelque chose pour créer et réussir cette union (maturité, réflexion sur soimême, subsistance, choix fondamentaux…).

C’est pourquoi tu dois absolument, de ton côté, préparer le terrain de ton futur mariage, que ce soit au niveau matériel (dans quel lieu habiter, quel travail, etc.) et spirituel (temps fixe d’étude de la Torah, degré de religiosité dans la maison, éducation des enfants, etc.). Plus tu seras clair avec toi-même, plus tu précipiteras le jour J. Ton Zivoug est là et t’attend, mais on veut te donner toutes les chances de réussir ton mariage.

Dirige tes prières vers Celui dans les mains duquel se trouvent toutes les clefs et demandeLui de t’amener à cette plénitude qui te permettra d’être prêt à rencontrer ta moitié.

Rav Daniel Scemama

HILOULA

Dada Brahim, le Tsadik de Debdou

Le mardi 26 Kislev (16/12/2025) tombera la Hiloula de Rabbi Avraham Marciano de Debdou au Maroc, surnommé Dada Brahim. Découvrez ci-dessous l’histoire de ce Tsadik . N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur !

Rabbi Avraham Marciano, surnommé

Dada Brahim, fut l’un des plus proches élèves de Rabbi Ya’akov Abi’hssira, le saint Abir Ya’akov. Il vécut à Debdou, au Maroc.

On raconte sur ce Sage que pour aller s’initier aux enseignements de son maître, Dada Brahim parcourut les 450 km qui le séparaient du Tafilalet, région où vivait le Abir Ya’akov, à pied ! Rien ne put entamer sa volonté d’apprendre et d’approfondir ses connaissances

en Torah. A son retour à Debdou, Dada Brahim fit halte dans une grotte où il fit longuement Hitbodédout (dialogue avec Hachem, où l’on épanche son cœur comme face à un ami) et médita les enseignements kabbalistiques qu’il venait d’acquérir chez Rabbi Ya’akov.

L’histoire de sa nomination en tant que Dayan de la ville de Debdou mérite d’être rapportée :

Le cortisol : comment vos journées chargées impactent votre santé

Le cortisol, tout le monde en parle… mais qui sait réellement ce qu’il fait dans notre corps ? Cette hormone du stress n’est pas l’ennemie. Elle nous aide le matin à nous lever, à être concentrés et réactifs. Le problème ? C’est lorsqu’elle ne redescend jamais.

• Stress chronique = cortisol en continu : Le corps s’épuise : sommeil perturbé, faim accrue, tensions musculaires.

• Impact sur la prise de poids : Le cortisol élevé favorise le stockage abdominal et augmente les envies de sucre.

• Il dérègle la digestion : L’excès de cortisol génère moins de flux sanguin vers l’intestin, ce qui provoque ballonnements et transit perturbé.

• Il perturbe le système hormonal : Chez les femmes surtout, il peut causer un cycle plus irrégulier et douloureux,mais aussi une fatigue et une baisse d’énergie. Chez les hommes, une baisse de testostérone.

• Le combo explosif : Mauvais sommeil = plus de cortisol, donc plus de fatigue… Et davantage de stress.

Le cortisol n’est pas à combattre, mais à apprivoiser : pauses, respiration, exposition à la lumière, repas réguliers, activité sportive même douce, sommeil à heures fixes autant que possible. Quelques gestes simples suffisent parfois à remettre notre système en harmonie, pour que toutes les hormones puissent fonctionner correctement, sans excès.

Dada Brahim était célèbre pour son humilité extrême. Vêtu d’habits très simples, confiné dans l’ombre du Beth Hamidrach, il n’était pas spécialement estimé par ses pairs, qui ignoraient tout de sa grandeur. Un jour, le Abir Ya’akov rendit visite à la communauté ; une grande Sé’ouda en son honneur fut organisée au mellah, en présence de tous les Rabbanim et Mékoubalim de la ville. Mais au beau milieu d’une Dracha très profonde sur les enseignements de la Kabbala, Rabbi Ya’akov s’arrêta net. Sous les regards ébahis de l’assistance, il appela Dada Brahim à venir poursuivre son développement érudit, ce qu’accepta Rabbi Ya’akov en dépit de sa modestie. A la fin de son exposé, Rabbi Ya’akov annonça à l’assistance, stupéfaite, que Dada Brahim

officierait désormais en tant que Dayan de leur ville…

Depuis ce jour, les Rabbanim de Debdou ne prirent plus aucune décision sans la soumettre au préalable à Dada Brahim.

A la fin de son exposé, Rabbi Ya’akov annonça à l’assistance, stupéfaite, que Dada Brahim officierait désormais en tant que Dayan de leur ville…

D'innombrables délivrances

Dada Brahim décéda et fut enterré à Debdou, où il repose toujours. Son tombeau, situé au cœur d’une région montagneuse, est difficile d’accès. Pourtant, les Juifs du Maroc et d’ailleurs n’hésitent pas à se presser chaque année sur son lieu de repos à l’occasion de sa Hiloula qui tombe le second soir de ‘Hanouka, tant les miracles qu’on raconte sur ce lieu sont nombreux. On compte en effet par centaines les témoignages de ceux

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HILOULA

qui ont confié avoir prié sur la tombe de Dada Brahim et avoir été exaucés. Voici quelques unes de ces histoires.

Il y a quelques années, un homme souffrant d’une maladie que les médecins ne savaient identifier ne pouvait plus du tout marcher. Condamné à se déplacer en béquilles, voire souvent en chaise roulante, les médecins ne lui donnaient aucun espoir de guérison.

Malgré la difficulté, cet homme décida de se rendre sur la tombe du Tsadik le jour de sa Hiloula, entouré par ses proches qui l’aidèrent à se déplacer à dos d’âne. Après d’intenses prières, le miracle se produisit : l’homme se leva et put quitter les lieux sur ses jambes, marchant sans aucune aide ! Les gardiens du site témoignèrent avoir assisté à la scène et déclarèrent cette histoire parfaitement véridique.

Thérapeute spécialisée

Confiance et estime de soi

Coach de vie

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Dites adieu à vos tourments : décidez le changement !

Adulte - adolescent - enfant

Thérapie Comportementale et Cognitive

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Hypnose thérapeutique

France /U.S.A/Canada /Dubai etc..

Consultation à distance et/ou en presentiel

Un Rav avait pour habitude de prier pour sa fille, restée stérile après de longues années de mariage. Il multipliait les prières, prenait sur lui de bonnes résolutions et était à l’affût de toutes les Ségoulot à même d’opérer pour sa fille un miracle. Ayant entendu le pouvoir des prières sur la tombe de Dada Brahim, ce Rav décida de participer lui aussi à la Hiloula. Sur place, il déversa de nombreuses larmes, pria et prit sur lui un engagement ferme dans le service divin. Le miracle ne tarda pas à arriver : quelques semaines seulement après son voyage, sa fille lui annonça qu’elle attendait un bébé ! Neuf mois plus tard, le couple mit au monde un enfant en parfaite santé.

On ne compte plus par ailleurs le nombre de célibataires ayant prié sur le tombeau et qui ont trouvé leur Zivoug dans l’année !

Elyssia Boukobza

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FEMMES

COUPLE

Histoire vécue : Une Téchouva extraordinaire pour un enfant extraordinaire

Combien de temps peut-on éviter l’évidence ? À quel stade doit-on s’alerter ? Lorsqu’on s’aperçoit que notre bébé ne joue pas à cachecache ? Qu’il ne chante pas avec nous "Ainsi font" ? Qu’il n’applaudit pas ? Qu’il ne pointe pas du doigt ? Qu’il ne marche pas encore à l’âge "limite" ?

C’était un soir de décembre, pendant ‘Hanouka, où les lumières nous inondent de joie et nous éclairent… Après dix-huit mois durant lesquels les doutes m’assaillaient insidieusement, mes yeux se sont ouverts. Le miracle de ‘Hanouka, pour nous, aura consisté à admettre que le développement de notre enfant n’était pas celui d’un enfant de son âge et qu’il nécessitait une prise en charge.

Rabbi Israël Salanter disait qu’un "peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité", encore faut-il déceler cette lumière. Les bougies de ‘Hanouka déclenchent en nous cette force et nous permettent d’y voir plus clair...

notre enfant quant à ses aptitudes en fonction de son âge. Elle nous a ensuite demandé, sur un ton sérieux, de nous asseoir, pour être prêts à entendre ce qu’elle avait à nous annoncer. La scène a pris des allures de mauvais film. Il fallait qu’elle nous parle à nous, parents, mais pour nous rassurer, avait-elle besoin de mettre tant de formes ?

C’est dans ce cabinet médical que notre épreuve a débuté... "Retard de développement", "analyses", "rendezvous à l’hôpital", "diagnostic", "prise en charge", autant de mots lancés comme des pierres dans un lac, et moi qui restais incrédule…

Combien de temps peut-on éviter l’évidence ? À quel stade doit-on s’alerter ? Lorsqu’on s’aperçoit que notre bébé ne joue pas à cachecache ? Qu’il ne chante pas avec nous "Ainsi font" ? Qu’il n’applaudit pas ? Qu’il ne pointe pas du doigt ? Qu’il ne marche pas encore à l’âge "limite" ? Qu’il ne babille pas et continue inlassablement de mettre à la bouche tous les nouveaux jouets qu’on lui propose ?

Le diagnostic de la Émouna

Il est probable que si vous vous reconnaissez dans l’une de ces craintes, vous avez entrepris de consulter un médecin ou de prendre un second avis pour être rassuré, pour entendre de la part des professionnels que vos craintes étaient vaines et que votre enfant "prenait juste son temps". Il s’agit là du processus que nous avons suivi pour notre enfant. La consultation s’est déroulée dans le calme, la pédiatre a procédé à un examen clinique, puis, elle a "testé"

Après quelques semaines à jongler entre l’espoir et le désespoir, à soulever des montagnes pour obtenir des diagnostics et tenter de mieux comprendre ce qu’il nous arrivait, nous nous sommes rendus auprès d’un Tsadik pour y chercher une Brakha. Ses paroles résonnent en moi jusqu’à ce jour : "Étais-tu présente à Matan Torah ?", m’a-t-il demandé. "Bien sûr", balbutiaije, tout en m’interrogeant en mon for intérieur sur le message que cela comportait. Que voulaitil insinuer par ce message ? Les nuits à pleurer, les "Pourquoi moi ? Pourquoi mon enfant ?", les "De quoi sera fait l’avenir ?"...

Toutes ces réflexions étaient en réalité dénuées de sens, car dénuées de Émouna. En effet, au moment où l’épreuve surgit dans notre vie, il nous est difficile d’adhérer pleinement à l’expression selon laquelle Hakol Létova, "Tout est pour le bien". Et pourtant… nombreux sont les parents d’enfants extraordinaires qui affirment qu’élever ce type d’enfants les a transformés et

leur a conféré des forces qu’ils n’auraient jamais suspectées.

Dialoguer pour se reconstruire

Une fois le choc passé, j’ai entrepris de parler au Maître du monde, comme l’on parlerait à son papa, quelques minutes par jour, en Lui avouant, dans un premier temps, que j’étais triste et certainement aussi, bien qu’en ayant honte, un peu en colère contre Lui. De là, j’ai repris plaisir à communiquer avec Hachem, j’ai chéri ces précieux instants que m’offrait la Hitbodédout, ces discussions avec Hachem me soulageaient d’une certaine manière. C’est grâce à ce processus que j’ai pu éloigner peu à peu le désespoir qui m’habitait et mettre en place de grands projets, pour mon enfant, pour moi, pour notre famille, mais toujours avec le Maître du monde comme partenaire. Grâce à mon enfant extraordinaire, j’ai débuté une introspection, appris à relativiser chaque situation et me suis tout simplement rapprochée d’Hachem. J’ai également appris ce qu’impliquait la notion de ‘Hessed, en proposant de l’aide aux mamans empruntant un chemin similaire.

Chaque Juif se doit d’accomplir une mission sur cette terre ; or souvent, il ne s’agit pas de la mission à laquelle nous nous attendions au départ. S’occuper de son enfant extraordinaire au quotidien, c’est travailler à chaque instant sur ses traits de caractère, en diminuant sa colère, en améliorant sa patience, en donnant encore et encore, en se surpassant dans le ‘Hinoukh des autres enfants de la fratrie, pour leur apprendre la différence et le respect de l’autre.

La force de nos résolutions

Ainsi, l’épreuve permet, une fois le choc encaissé, de progresser en Torah. Moi qui hésitais depuis si longtemps à me couvrir la tête au quotidien (ayant pris sur moi de me couvrir la tête durant Chabbath et les fêtes), j’ai pris plaisir à mettre un Kissouï Roch une fois de plus dans la semaine, jusqu’à ce jour où j’ai estimé que le moment était venu de me couvrir la tête chaque jour, Baroukh Hachem.

Devenir maman d’un enfant extraordinaire, c’est réaliser que nos efforts, notre Hichtadlout est indispensable pour les faire progresser, mais que rien n’est possible sans qu’Hachem n’y mette Sa main.

Devenir maman d’un enfant extraordinaire, c’est comprendre qu’Hachem "appelle nos Téfilot" et qu’elles ont une force incommensurable ! C’est pourquoi il nous faut prier pour trouver les meilleurs praticiens, pour croiser la route des bonnes personnes qui partageront avec nous les témoignages qui nous renforceront, pour aider nos enfants à atteindre le meilleur de leurs capacités et au-delà.

Devenir maman d’un enfant extraordinaire, c’est également et surtout, se remémorer à chaque instant qu’Hachem Rofé ‘Holé ‘Amo Israël, qu’Il souhaite que l’on se rapproche de Lui et que c’est certainement là, la manière qu’Il a trouvée pour nous permettre d’y arriver.

Témoignage reçu de Johanna Bensoussan

Rahel

Pendentif à l’effigie de Napoléon, permis ?

J’ai un pendentif de ma belle-mère : un louis d’or avec le profil de Napoléon et sur l’autre face, des armureries. Est-ce que je peux le porter ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. S’il s’agit d’une forme complétée de tous ses membres [représentation du corps dans sa totalité], il est interdit de la laisser en votre possession. (Rambam, Hilkhot ‘Avodat Kokhavim 3, 10 ; Choul’han ‘Aroukh Yoré Dé’a 141, 4, 7)

2. De nombreux décisionnaires pensent que l’interdiction est en vigueur même s’il s’agit uniquement de la tête. (Madrikh Torani Léoumanout 62-66)

3. Si vous cassez le nez ou les oreilles du pendentif d’une manière assez remarquable, il est permis de le conserver. (Kitsour Choul’han ‘Aroukh 168, 2 ; Beth Lé’hem Yéhouda sur Choul’han ‘Aroukh 141, 4 ; etc.)

Divorcée, je n’arrive plus à me couvrir les cheveux !

Je viens de divorcer, j’ai reçu mon Guet cette semaine. Pendant mes dix années de mariage, je me suis couverte, ça a toujours été très difficile pour moi. Aujourd’hui, je n'y arrive clairement pas. Je ne suis plus mariée, et je n’ai plus d’obligations. Qu’en pensez-vous ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Une femme qui a été mariée et qui ne l’est plus doit obligatoirement se couvrir la tête. (Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 21, 2 ; Beth Chmouel 5 ; Pit’hé Techouva 2 ; Michna Beroura 75, 11 ; Rivevot Ephraïm VI, 460, 4)

Deux des raisons invoquées dans les écrits de nos maîtres sont les suivantes :

1. Une fois que le mariage a conféré aux cheveux le statut de ‘Erva (parties couvertes), il n’est plus possible de les découvrir.

2. Pour une femme divorcée (ou une veuve), le fait de se couvrir la tête constitue une protection et une barrière face à la faute.

"La Torah nous enseigne la connaissance du bien et du mal, de nos droits et de nos devoirs. Mais la tâche qui incombe à l’homme est de prendre des mesures qui sont propres à assurer la réalisation des commandements et à faire éviter la violation des défenses ; de là, l’institution rabbinique des Guédarim et Sayaguim, c’est-à-dire des ‘haies érigées autour de la loi’. Nous sommes redevables à ces instaurations et à leur observance consciencieuse de la pérennité de la Torah." (Rav Munk, La voix de la Torah, Chémot 23, 13).

Nos maîtres, de mémoire bénie, disent qu’une femme ayant vécu avec son mari a franchi un certain "seuil". Elle a donc besoin d’une certaine protection lui permettant d’être à l’abri de la faute. La dure réalité tangible de la société dans laquelle nous vivons est la meilleure preuve que nos maîtres ont vraiment raison. (Pit’hé Techouva, 2 sur Choul’han ‘Aroukh-Even Ha’ézer 21 ; une autre raison est rapportée dans Min'hat Its'hak III, 116, 5)

Cependant, en cas de vrai besoin (afin de pouvoir se remarier plus facilement ou afin de trouver un emploi), il lui est permis de ne pas se couvrir la tête. (Iguerot Moché de Rav Moché Feinstein, Even Ha’ézer IV, 32, 4 ; I, 57)

À ce sujet, Rav ‘Ovadia Yossef soutient une opinion assez rigoureuse. Il permet à la femme de porter une perruque mais interdit de sortir dans la rue sans porter quoi que ce soit. (Yabi’a Omer IV, Even Ha’ézèr 3)

Rav Moché Feinstein et Rav ‘Ovadia Yossef étaient, tous les deux, des géants. Ce que vous déciderez sera en conformité avec l’avis de la Halakha.

Bénédiction sur un beignet préparé au Airfryer

On a appris qu’on doit faire Motsi sur un repas de gâteaux, mais que sur des beignets, c’est différent : vu que la pâte est frite, on perd l’aspect du pain. Qu’en est-il d’un beignet préparé sans huile avec une friteuse à air (Airfryer) ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Si les beignets sont cuits dans une chaleur ambiante, sans vapeur, leur Brakha est identique à celle que l’on récite sur des beignets cuits au four. S’ils ne sont pas suffisamment sucrés, leur Brakha est Hamotsi ! S’ils sont bien sucrés, leur Brakha est Mézonot.

2. S’ils sont cuits uniquement à la vapeur, leur Brakha est Baroukh Ata Boré Miné Mézonot. D’après certains décisionnaires, si on en consomme plus de 220 grammes, il faut faire Nétilat Yadaïm, réciter la Brakha Hamotsi et à la fin de la consommation, réciter le Birkat Hamazon. (Guinat Vradim, Ora’h ‘Haïm 1, 24 ; Michna Beroura 168, 75-76 ; Halakha Broura VIII, 467-468)

Acheter des

cadeaux de ‘Hanouka en étant endeuillé

Je suis encore dans le mois de deuil de ma mère, et je voudrais savoir si j’ai le droit d’acheter des cadeaux de ‘Hanouka pour mes enfants et petits-enfants ? Aussi, puis-je faire des beignets ou c’est mieux de les acheter ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Durant les "douze mois", l’endeuillé pour sa maman n’envoie pas de cadeaux aux autres, pas même à ses enfants. Il va sans dire qu’il peut nourrir ses enfants ou leur acheter tout ce dont ils ont vraiment besoin. (Divré Sofrim Kitsour 5772, 54, 8) Pour les beignets, il est absolument permis de les faire.

Sac de Téfilin sous une poussette

Y a-t-il un problème à mettre son sac de Talith - Téfilin sous une poussette, dans le panier inférieur de rangement, par exemple dans le cas où l’on accompagne ses enfants avant d’aller prier Cha’harit ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Il n’est pas interdit de poser son sac de Talith - Téfilin dans la partie inférieure d’une poussette de bébé. Ce n’est pas le meilleur emplacement mais en cas de besoin, cela est permis.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Un signe, et ça repart !

Les enfants, cette semaine, apprenons à repérer le petit détail qui nous réchauffe le cœur dans une journée compliquée ou un moment délicat.

L'HISTOIRE

Dans la cour de l’école, les garçons se préparent pour la grande pièce de théâtre de ‘Hanouka. Yaïr, 11 ans, rêve d’obtenir un rôle important : celui de Matityahou. Il répète chaque soir et connaît toutes les répliques par cœur.

Le jour de l’annonce des rôles, Rav Lévy lit la liste. Yaïr écoute avec le cœur qui bat, et la décision tombe : "Rôle de figurant : soldat de l’armée grecque." Il sent une boule dans la gorge. Après tout ce travail, être à peine visible sur scène ?! Il baisse les yeux et retourne s’asseoir, déçu.

L’après-midi, lors de la répétition, le maître donne à chaque figurant un accessoire. À Yaïr, il tend une lampe en verre coloré, magnifique, symbolisant une torche, qui brille d’une belle lumière chaude. "C’est l’objet le plus fragile, Yaïr. Je te le confie parce que tu es très soigneux", dit le Rav avec un sourire. Le garçon se sent mieux. Ce n’est pas le rôle qu’il voulait, mais cette belle lampe lui fait du bien.

avant la répétition générale. Yaïr pose doucement la lampe, ouvre son sac et sort une petite trousse de couture qu’il a sur lui dans le cadre de l’activité couture. Il recoud le costume avec patience. David est soulagé.

Au moment de monter sur scène, Rav Lévy rassemble les élèves : "Parfois Hachem nous envoie une petite lumière dans un moment difficile. Une attention, un détail, un sourire. À nous de la remarquer et d’en faire quelque chose de beau."

Yaïr regarde la lampe qu’il tient dans ses mains. Elle brille, comme un petit clin d’œil du Ciel, et il comprend qu’un détail peut tout changer.

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Avez-vous déjà ressenti un signe d’espoir au milieu d’une déception ?

À la récré, il remarque son ami David en larmes : son costume s’est déchiré juste

L'ENSEIGNEMENT

Dans notre Paracha, Yossef est jeté par ses frères dans un puits, puis ils le vendent à une caravane d’Ichma’élim de passage qui emmène Yossef en Égypte.

D’ordinaire, les marchands ismaélites transportent du pétrole dont la forte odeur est particulièrement désagréable. Pourtant, la Torah précise qu’ils portaient ce jour-là des herbes parfumées. Rachi explique qu’Hachem a voulu offrir à Yossef un petit réconfort

Comment transformer un détail positif en occasion de faire le bien ?

au cœur d’une épreuve immense. Rav Mordékhaï Pogramansky dit qu’un détail positif dans une situation difficile ressemble à un malade qui ouvre les yeux après une opération : cela ne règle pas tout, mais c’est un signe que le chemin s’éclaire.

Ainsi, Hachem montrait à Yossef qu’Il l’accompagnerait dans chaque pas, même dans les moments qui semblent les plus sombres.

Nos maîtres montrent l’exemple

Rav ‘Haïm Kanievsky était connu de tous pour sa sagesse, sa bonté et sa capacité à voir la main d’Hachem dans les moindres détails. Un jour, un homme en grande détresse vint le voir. Sa boutique faisait faillite, ses dettes s’accumulaient, et il se sentait complètement écrasé. Malgré ses prières et ses efforts, rien ne semblait s’arranger.

Il demanda au Rav : "Comment continuer ? Je vois tellement de complications que je me demande si Hachem m’écoute encore."

Lorsque l’homme raconta cela à Rav ‘Haïm, celui-ci lui répondit : "Tu vois ? Hachem t’a envoyé un message. Ton monde semble détruit, mais Il te montre qu’Il protège ce qu’il y a de plus cher à tes yeux. C’est un signe de reconstruction."

Cet homme trouva en cela une immense force. Petit à petit, sa situation s’améliora, et sa nouvelle maison fut bien plus belle que la précédente.

Rav ‘Haïm écouta avec attention, puis lui répondit avec douceur : "Quand une personne traverse une épreuve, Hachem lui envoie un petit signe pour lui dire : "Je suis là". Ce n’est pas toujours quelque chose de grand. Parfois c’est un détail, un événement minuscule. Mais il faut apprendre à ouvrir les yeux."

Le Rav raconta alors une histoire vécue quelques années plus tôt. Un homme qu’il connaissait avait perdu brusquement sa maison dans un incendie juste avant ‘Hanouka. Toute sa vie semblait partir en fumée : meubles, livres, souvenirs… Tout avait disparu.

Mais en s’approchant des ruines, il remarqua quelque chose d’incompréhensible : parmi les débris carbonisés, un seul objet avait survécu intact. C’était… sa ‘Hanoukia. Autour, tout était noirci, brûlé, effondré, sauf cet héritage précieux de son grand-père.

Rav ‘Haïm regarda l’homme venu le consulter et conclut : "Quand tout paraît sombre, cherche la petite lumière. Elle ne résout pas tout immédiatement, mais elle te montre que la voie n'est pas fermée. C’est le clin d’œil d’Hachem qui te dit d’avancer, Il est à tes côtés."

En sortant, l’homme sentit que son cœur s’était allégé. Il comprenait désormais qu’une petite étincelle envoyée par Hachem pouvait changer la manière de voir toute une épreuve.

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, essayez de repérer un petit signe positif dans votre journée : un sourire, une réussite, un détail agréable. Dites-vous : "Hachem pense à moi." Puis essayez d’être à votre tour une petite lumière pour quelqu’un autour de vous.

Velouté de chou-fleur rôti au lait d’amande & parmesan

Une soupe légère et réconfortante, aux saveurs douces et hivernales.

Pour 4 personnes

Difficulté : Facile

Temps de préparation : 15 min

Temps de cuisson : 40 min

Ingrédients

• 1 chou-fleur moyen (type Gouch Katif) coupé en fleurettes

• 2 cuil. à soupe d’huile d’olive

• 1 oignon émincé

• 2 gousses d’ail

• 500 ml de lait d’amande (non sucré)

• 500 ml d’eau ou bouillon de légumes ou de poulet Parvé

• 40 g de parmesan râpé (facultatif)

• Sel, poivre, muscade

• Noisettes grillées ou graines (tournesol, courge…) concassées

Réalisation

- Préchauffez le four à 200°C. Disposez les fleurettes de chou-fleur sur une plaque, arrosez d’huile d’olive, salez, poivrez et faites rôtir 25 à 30 min jusqu’à belle coloration dorée.

- Faites revenir l’oignon et l’ail dans une casserole avec un filet d’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils deviennent fondants.

- Ajoutez le chou-fleur rôti, le lait d’amande, l’eau ou le bouillon et un peu de muscade. Portez à légère ébullition puis mixez jusqu’à obtenir une texture onctueuse.

- Remettez sur feu doux, ajoutez le parmesan et rectifiez l’assaisonnement.

- Servez chaud, parsemé de noisettes ou de graines toastées pour le croquant.

Bon appétit !

Murielle Benainous

Perle de la semaine par

"Celui qui tombe très bas a le potentiel de s'élever très haut."
(Rabbi Shmouel Weinberg de Slonim)

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