Torah-Box Magazine n°341 Israël - Vayichla'h

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n°341 3 décembre 2025 I 13 Kislev 5786 I Vayichla'h

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Comment faire face à la menace d’Edom

Tout au long de son exil, le peuple hébreu s’est interrogé sur la conduite à adopter envers les Nations, en particulier face à Edom, l’Occident. Cette question reste d’une brûlante actualité en Israël, et ce pour deux raisons : d’abord parce que nous sommes bel et bien encore en Galout, malgré le mérite d’habiter la terre sainte. En effet, l’État hébreu dépend concrètement des Nations, en particulier des États-Unis, sur les plans financier, militaire et politique. Ensuite, nos pays voisins arabes, ainsi que les organisations terroristes qui nous menacent, tirent essentiellement leur force du soutien et de la légitimité que leur accorde l’Occident dans leur lutte et leur idéologie.

Ce n’est donc pas la descendance d’Ichmaël qui constitue la source principale des difficultés d’Israël, mais bien celle de ‘Essav, père spirituel de l’Occident. Pour comprendre cela, nous avons la Torah et notre Paracha de Vayichla’h, véritable phare sur ce sujet et dont tous nos dirigeants, au fil de l’Histoire, se sont inspirés.

On y rapporte que ‘Essav s’avança vers son frère jumeau Ya’akov avec l’intention de le tuer. Ya’akov se prépare alors à cette rencontre en mettant en place trois moyens de défense : la prière, les présents et la guerre. Le premier est évidemment d’ordre spirituel ; les deux autres relèvent de la Hichtadlout, l’effort concret. La prière est fondamentale, car D.ieu peut tout. Cependant, vivant dans un monde matériel, nous nous devons aussi d’agir. Ya’akov envoie donc à son frère de nombreux présents, accompagnés de salutations et de prosternations, afin d’adoucir son cœur. En dernier recours seulement, il se prépare militairement.

Or, la veille de cette rencontre historique, le texte raconte que Ya’akov lutte contre l’ange de ‘Essav. Cet ange, représentant

la force spirituelle de ‘Essav, ne peut rien contre Ya’akov, trop parfait pour être soumis. Mais il parvient néanmoins à le blesser à la jambe. La tête et le haut du corps du Patriarche symbolisent les Sages et les Tsadikim entièrement soumis à D.ieu ; en touchant son nerf sciatique, l’ange affaiblit le support du buste. Le bas du corps correspond au peuple, qui soutient ses maîtres et s’attache à eux. Lorsqu’une fracture apparaît entre eux, c’est tout le Klal Israël qui vacille.

Cette lutte nocturne s’achève au petit matin. Dès que le soleil bienfaiteur jette ses premiers rayons, Ya’akov guérit : c’est la lumière de la vérité, qui rappelle à tous l’importance de s’attacher à ses maîtres et de servir D.ieu sincèrement, par la prière et l’étude de la Torah. Concrètement, la rencontre entre Ya’akov et ‘Essav se déroulera très bien : ‘Essav est apaisé par les présents de son frère, et aucune confrontation physique ne sera nécessaire.

Tout est dit dans ce passage : la première démarche doit être celle de la prière et du Bita’hon. Ensuite viennent les présents, symboles de diplomatie, de tact, de bonne volonté, de reconnaissance et d’humilité. Si le Klal Israël accorde sa confiance à ses maîtres et respecte leurs valeurs et leur savoir, les événements se déroulent avec douceur. Sinon, c’est la guerre, avec toutes les conséquences désastreuses qu’elle entraîne.

La Torah demeure l’unique source fiable pour toutes les questions touchant à notre existence même. Nos Sages des temps anciens étudiaient cette Paracha et l’appliquaient avant toute rencontre avec les Césars. Cette démarche a aussi fait ses preuves tout au long de l’exil. Il est fort dommage qu’aujourd’hui, Israël ne s’en inspire pas, risquant de nous mener par des chemins cahoteux !

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Comment faire face à la menace d’Edom

Actualités

Devinettes sur la Paracha

'Haïm Mayer

D’Avraham à Harvard : aux origines de la haine antijuive

Réflexion

Ton cerveau t’écrit… et il est à bout !

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Vayichla’h - Les différentes facettes du Yétser Hara’

Shabatik

Histoire

Maman, j’ai raté le bus

Flash Chabbath

Histoire juive

Le 19 Kislev et l’esprit du Tanya

Rav Mikhaël Moyal

Le message d'un rabbin de Casablanca

Vie juive

Comment rater son judaïsme en 3 leçons...

Education

Papa, tu as ta place (et elle est immense) !

Famille

Relation belle-mère / belle-fille au top, ça existe ?

Histoire à suivre - De l’ombre à la lumière

Dernier épisode ! : Vers la lumière...

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Jamais je n’abandonnerai !

Recette

Moelleux aux poires & chocolat noir, cœur coulant

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, ‘Haïm Mayer, Rav Yehonathan Gefen, Elie Marciano, Rav Mikhaël Moyal, Jocelyne Scemama, Orilia Korchia, Eliaou Hassan, ‘Haya Esther Smietanski, Mia Atlan, Rav Avraham Garcia, Rav Gabriel Dayan, Murielle Benainous, Sarah Kisielewski

Mise en page

Dafna Uzan

Couverture noamc_official

Secrétariat 02.37.41.515

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 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Zéva'him 80

Michna Yomit Békhorot 2-5

Daf Hayomi Zéva'him 81

Michna Yomit Békhorot 2-7

Daf Hayomi Zéva'him 82

Michna Yomit Békhorot 2-9

Parachat Vayichla'h

Daf Hayomi Zéva'him 83

Michna Yomit Békhorot 3-2

Daf Hayomi Zéva'him 84

Michna Yomit Békhorot 3-4

Daf Hayomi Zéva'him 85

Kislev

Déc. 19 Kislev

Michna Yomit Békhorot 4-2

Daf Hayomi Zéva'him 86

Michna Yomit Békhorot 4-4

Mercredi

Rav David Chlouch

Rav Chalom Hedia

Rav Ra'hamim Mazouz

Rav Moché Chatroug

Jeudi 4 Décembre

Rav David Abi'hssira (Atérèt Rochénou)

Vendredi 5 Décembre

Rabbi Yéhouda

Dimanche 7 Décembre

Rav Yossef Yozel Horowitz (Saba de Novhardok)

Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya Entrée 15:55 16:16 16:17 16:15

Zmanim du 6 décembre

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya

Syrie : Des terroristes de Jamaa Islamiya arrêtés par Tsahal avouent des liens avec le 'Hamas et le 'Hezbollah

Tsahal a mené dans la nuit de jeudi à vendredi une opération d'arrestation visant des terroristes de l'organisation Jamaa Islamiya dans le village de Beth Jinn, au sud de la Syrie, au cours de laquelle six soldats ont été blessés, dont trois grièvement. Les individus appréhendés ont avoué lors de leurs interrogatoires entretenir des liens avec le 'Hamas et le 'Hezbollah et avoir reçu

des financements de la part des organisations terroristes pour s'armer et perpétrer des attentats contre Israël. Les États-Unis envisagent d'envoyer plusieurs émissaires pour tenter de stabiliser le front avec la Syrie. Israël a pour sa part réitéré sa position selon laquelle Tsahal ne se retirera pas du mont 'Hermon et des autres positions stratégiques sans un accord global avec la Syrie.

La Marine sauve 3 civils de la noyade au large des côtes de Nahariya

La Marine israélienne a secouru trois civils en train de se noyer vendredi au large des côtes de Nahariya. L'armée a précisé que les soldats ont travaillé sans relâche pour réanimer les deux hommes, ce qui a permis de leur sauver la vie. Les marins du 914e escadron de patrouille ont localisé dans la

même zone un homme tombé de son bateau et qui risquait lui aussi de se noyer. Ils l'ont repêché avant de le ramener vers le rivage. Les trois civils ont été conduits à l'hôpital pour y recevoir des soins suppléméntaires, a précisé l’armée.

Syrie : Deux soldats de Tsahal échappent miraculeusement à la mort

Deux miracles sur le front syrien : une balle a touché de plein fouet le casque de l’un des soldats de réserve blessés lors de l’affrontement à Beth Jin – sans toutefois pénétrer la protection. Le soldat n'a été blessé que modérément à la jambe par deux autres

balles. Lors du même incident, un autre soldat a été touché à la poitrine par des tirs. La balle s'est logée précisément entre les cloisons du cœur, s'arrêtant là. Les deux soldats, qui ont eu la vie sauve, ont été soignés à l'hôpital Rambam de 'Haïfa.

Gaza : Une nouvelle recrue du 'Hamas franchit la ligne jaune et se rend à Tsahal

Un responsable américain rapporté par CBS News a indiqué qu'un terroriste du 'Hamas a franchi samedi la ligne jaune instaurée par Israël dans la bande de Gaza, pour se rendre à Tsahal. Selon ce responsable, l’individu aurait affirmé avoir été récemment recruté par le groupe terroriste avant de regretter son engagement. Le même jour,

deux hommes impliqués dans des activités suspectes se sont approchés des soldats sur la ligne jaune avant d’être neutralisés et dans un second cas, un autre terroriste a été éliminé après avoir traversé la ligne et tenté de s’approcher des forces israéliennes, constituant une menace.

Judée-Samarie : Une hache lancée sur le parebrise d'une voiture — les passagères s’en sortent indemnes

Un terroriste du village palestinien de Ma'hsa, en Judée-Samarie, a lancé samedi soir une hache sur une voiture circulant sur la route 5, impactant le pare-brise du véhicule. La conductrice et les deux autres passagères s'en sont miraculeusement sorties indemnes. La conductrice, en état de choc, a été prise en charge par les secouristes. Tsahal a lancé des recherches pour localiser l'auteur de l'attaque. Yossi Dagan, président du conseil régional de Samarie, a réagi : "Par miracle, la conductrice n'a pas été blessée physiquement. L'Autorité palestinienne est un ennemi implacable, engagée dans l'incitation, l'organisation et le financement du terrorisme, que ce soit par ses propres forces de sécurité ou par le 'Hamas et le FPLP."

Israël : Onzième décès d'un enfant dû à la rougeole

Un enfant d’un an qui n’était pas vacciné contre la rougeole est décédé mardi dernier de complications liées à la rougeole à l’hôpital de Hadassah à Jérusalem, a annoncé le ministère de la Santé israélien. C’est le onzième décès attribué à la rougeole depuis le début de l’épidémie, au mois de mai dernier. La majorité des victimes étaient des enfants en bas âge en bonne santé, sans maladie sous-jacente, mais qui n’avaient pas été vaccinés. Dans un message à destination du public, le ministère a une nouvelle fois rappelé que la rougeole pouvait être évitée grâce à un vaccin efficace et sûr.

Pologne : L'ambassadeur israélien convoqué suite à un post de Yad Vashem qualifié de "trompeur"

L'ambassadeur d'Israël à Varsovie, Ya'akov Finkelstein, a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères après la publication d’un message de Yad Vashem sur X qui rappelait que la Pologne avait été le premier pays où les Juifs furent contraints de porter l'étoile jaune. Le ministre polonais des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, dénonce une formulation "trompeuse" qui omet de préciser que son pays était alors sous occupation allemande.

Cette controverse s'inscrit dans un contexte de tensions accrues ces dernières années entre Jérusalem et Varsovie sur la réalité historique en Pologne pendant la Shoah.

GB : Une docteure palestinienne antisémite et soutien du 'Hamas interdite d'exercer pendant 15 mois

Le Conseil général médical britannique a suspendu jeudi l’inscription au registre du Dr Rahmeh Aladwan pour une durée de 15 mois, après la publication de messages où elle exprime son soutien au 'Hamas, diffuse des propos antisémites et exalte les atrocités du 7 octobre.

Selon The Telegraph, outre ses publications sur les réseaux sociaux, le tribunal disciplinaire a également été informé qu’Aladwan avait qualifié le Royal Free Hospital de Londres de "cloaque de la suprématie juive", décrit la Shoah comme un "récit victimaire fabriqué de toutes pièces" et effectué un geste de gorge tranchée à l’adresse de manifestants.

Cyberattaque: Des messages audio du 'Hamas diffusés dans des abribus en Israël

Mercredi, plusieurs abribus en Israël ont été piratés par des enregistrements audio du porte-parole du 'Hamas éliminé par Israël cet été, Abou Obeida, et des critiques du Premier ministre Netanyahou et du président américain Trump, a confirmé l’entreprise de signalisation numérique aux médias israéliens. Israël a connu un regain des cyberattaques pendant la guerre à Gaza et est aujourd’hui le deuxième pays le plus victime d’attaques après l’Ukraine, selon la Direction de la sécurité nationale.

Des manifestations anti-israéliennes et glorifiant la lutte armée rassemblent des dizaines de milliers de personnes dans toute l'Europe

Samedi, de vastes cortèges ont convergé dans plusieurs capitales européennes à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec les Palestiniens, transformant ce rendez-vous annuel en scène d’accusations virulentes dirigées contre Israël. Paris a compté parmi les foyers les plus actifs de cette mobilisation, où l’espace public s’est retrouvé envahi de

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drapeaux palestiniens et de slogans hostiles à l’État hébreu. Alors que les protestataires scandaient des accusations de génocide et des appels à la lutte armée contre Israël, ils n'ont pas évoqué le 'Hamas ni les massacres perpétrés le 7 octobre 2023.

À Londres, Rome, Genève ou Lisbonne, des rassemblements similaires ont eu lieu.

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L'Affaire
Coup de fusil

Le Premier ministre Netanyahou soumet officiellement une demande de grâce auprès du président Its'hak Herzog

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a officiellement présenté dimanche une demande de grâce auprès du président Its'hak Herzog, a indiqué un communiqué. Le dossier déposé via l'avocat de M. Netanyahou, 'Amit Haddad, a été soumis au service concerné de la présidence. "La demande de grâce n'implique pas d'aveu

de culpabilité, il n'y aura pas non plus de démission", ont précisé les proches du Premier ministre à i24NEWS. Pour sa part, la présidence a déclaré qu’il s’agit d’un cas exceptionnel, aux conséquences majeures, et a ajouté que le dossier serait examiné avec la plus grande gravité et responsabilité.

Reza Pahlavi alerte sur une série d'enlèvements et de répression contre les opposants en Iran

L’opposant iranien en exil, Reza Pahlavi, a déclaré que le régime iranien est responsable d’une récente vague d’enlèvements et de répression contre ses opposants politiques. Selon lui, ces actions visent à réduire au silence toute forme de dissidence intérieure. Des dizaines de voix auraient déjà été visées, et le contexte sécuritaire en Iran s’est durci. Pahlavi a appelé la communauté

internationale à intervenir pour protéger les personnes en danger et dénoncer ces violations des droits de l’homme.

Ces événements interviennent alors que la Troisième Commission de l'Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution condamnatoire, soutenue par 79 États, visant les violations des droits humains en Iran.

Elyssia Boukobza

Parachat Vayichla'h 5786

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Les enfants de Ya'akov portaient des boucles sur leurs ...

En préparation à sa confrontation avec 'Essav, Ya'akov a imploré Hachem en ces termes.

Le nom de ce fils de Ya'akov a fait l'objet d'un désaccord entre son père et sa mère.

Ya'akov en a offert 30 à 'Essav.

Personnage dans notre Paracha du nom de Chékhem, fils de "hi-an, hi-an " .

(oreilles) ('Hamor)

(chamelles laitières)

Ya'akov Avinou l'avait cachée dans un coffre pour ne pas qu'elle se marie avec 'Essav. (Binyamin)

Puis au niveau stratégique militaire, il a fait cela à son camp.

a divisé)

(Sauve-moi, de grâce) (souillé)

Cet ange avait réussi à frapper Ya'akov à cet endroit du corps.

(le creux de la hanche)

Au sens premier, ce mot désigne un état d'animal impropre à la consommation ; au sens figuré, cela désigne un acte infâme.

Ya'akov a appelé le lieu de la lutte avec l'ange Péniel car il y a vu le Divin de cette manière.

Ce que Ya'akov a demandé de mettre entre deux troupeaux pour impressionner encore plus 'Essav.

Ce que ce dernier a fait à Dina.

Dans notre Paracha, nom d'un petit-fils d’'Essav, plus loin, nom d'un petit-fils de Ya'akov (indice : fils de Yéhouda).

Le nouveau nom de Ya'akov donné par l'ange puis confirmé par Hachem.

Chim'on et lui sont allés venger l'honneur de leur sœur.

Après le massacre de la ville de Chékhem par les fils de Ya'akov, une terreur divine s'empara des villes ... afin qu'elles ne les poursuivent pas.

d'eux)

Une troisième stratégie de Ya'akov était d'offrir cela à 'Essav.

(un cadeau)

Ce petit-fils d’'Essav deviendra l'emblème de l'ennemi juré d'Hachem et des Juifs.

Après avoir été touché par l'ange, Ya'akov marchait de cette manière. Ya'akov s'est senti de cette taille devant l'immensité des bontés qu'Hachem lui a accordées.

Ici il est écrit que Chim'on et Lévi ont décimé cette ville, mais plus loin, il est écrit que c'est Ya'akov qui l'a conquise.

Ya'akov a tenu à faire savoir à 'Essav, que bien qu'ayant séjourné chez Lavan, il a su garder ce nombre de Mitsvot

D’Avraham à Harvard : aux origines de la haine antijuive

Vous aurez beau crier qu’il y a des Arabes israéliens qui, pour rien au monde, n’iraient vivre ailleurs ; que c’est seulement sous domination israélienne que les trois monothéismes ont accès librement à leurs lieux sacrés, mais rien n’y fait : le Juif est coupable et ses bourreaux, victimes !

Nos frères et sœurs, aux quatre coins du globe, souffrent d’un mal bien connu, un mal planétaire, presque spatio-temporel : l’antisémitisme. Si certains avaient pu penser qu’après la catastrophe du siècle dernier, ce fléau allait disparaître par la force des choses, la réalité les contredit.

L’antisémitisme est quasiment aussi vieux que la création du monde. Il a traversé tous les siècles, survécu à toutes les civilisations et touché toutes les catégories socio-professionnelles. On retrouve des écrits antisémites chez les philosophes de l’Antiquité jusqu’au siècle des Lumières.

Ne parlons même pas des discours et attitudes politiques contemporains, de Chirac à Macron pour le scandale à Jérusalem, au passage "terre française" conquise par les Croisés sur le sang de milliers de femmes et d’enfants juifs, ni des qualificatifs du "libérateur de la France", De Gaulle, qui parlait du "peuple d’élite, sûr de lui et dominateur".

"
L’antisémitisme est quasiment aussi vieux que la création du monde. Il a traversé tous les siècles, survécu à toutes les civilisations et touché toutes les catégories socioprofessionnelles

davantage de dictatures que de véritables démocraties, n’a cessé de se focaliser sur Israël. Vous aurez beau crier qu’il y a des Arabes israéliens qui, pour rien au monde, n’iraient vivre ailleurs ; que les chauffeurs de bus, les médecins, les taxis, les infirmiers sont en grande partie arabes en Israël ; que c’est seulement sous domination israélienne que les trois monothéismes ont accès librement à leurs lieux sacrés respectifs (sauf les non-musulmans interdits de monter sur l’Esplanade des mosquées)… Vous pourrez rappeler encore la discrimination positive, les allocations, les mosquées avec appel à la prière, etc. Mais rien n’y fait : le Juif est coupable et ses bourreaux, victimes.

Et la liste est encore bien longue, et s’élargit de jour en jour.

Aujourd’hui, les campus universitaires américains sont gangrenés par l’antisémitisme. Les trans contre Israël, les LGBTQIA+ contre Israël – et non, ce n’est même pas une farce –, les humanistes et les humanitaires du Marais contre Israël.

L’ONU, une organisation créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, où siègent

D’ailleurs, la Corée du Nord n’intéresse personne, aucune flottille pour sauver les Ouïghours de Chine pourtant aussi musulmans, aucun rassemblement pour les génocides en Afrique, et les Ukrainiens… Un jour, le diplomate Ghassan Salamé, père de la journaliste Léa Salamé, a affirmé lors d’une interview que si la crise avec les Palestiniens était résolue, tout le Moyen-Orient serait résolu. Rien que ça.

Je ne reviens pas ici sur l’ampleur de l’utilisation du terme "génocide". Évidemment, quoi de plus jouissif et sadique pour nos ennemis que de nous accuser du crime dont nous avons été tragiquement victimes ? C’est la musique du bourreau devenu victime, sous l’influence d’une certaine psychologie freudienne où la victime devient à son tour bourreau…

Mais il y a plus fort encore : grâce aux phénomènes expliqués dans mon article précédent, la science, comme l’Histoire, n’est plus. Ainsi, on peut accuser l’État d’Israël de "génocider" pendant plus de deux ans une population, même si la réalité témoigne de l’inverse. Dans le même temps, on proclame un État palestinien pour un peuple qui n’a aucune existence historique : aucune monnaie palestinienne, aucun roi palestinien, aucune capitale palestinienne, et j’en passe.

Tout le monde le sait bien : avant les Israéliens, il y avait les Anglais, les Ottomans, les Romains qui ont inventé le terme "Palestine", les Grecs et les Perses antiques, et bien sûr le royaume de David, suivi de tous les rois d’Israël. Mais qu’importe : les wokistes en ont décidé ainsi, la Palestine est une terre palestinienne "depuis la nuit des temps".

Aujourd’hui, tous les experts sérieux en la matière sont formels : l’antisionisme de tout ce beau monde n’est qu’un antisémitisme déguisé, et surtout légal. Rappelons que "sale Juif" est condamnable par la justice française ; cependant "mort aux sionistes" est applaudi. Souvenonsnous des propos de l’ancienne directrice de Harvard qui refusait de condamner clairement ce slogan…

Maintenant, prenons ensemble de la hauteur et du recul historique pour comprendre cette haine pathologique.

Le premier homme victime de cet antisémitisme fut Avraham, notre ancêtre. Avraham remet en question les doxas de son temps et révèle au monde qu’il y a un Maître du monde, Maître unique qui a créé toutes les créatures. Très vite, de nombreux fidèles se joignent à lui : les hommes sont rapprochés d’Hachem par Avraham et les femmes par Sarah. Dès lors, il est persécuté par de nombreux rois, et son épouse est kidnappée à deux reprises. Aussitôt la naissance du message divin par Avraham et ses enfants, naît une force contraire. On dit que pour chaque force de sainteté révélée dans ce monde, des forces négatives d’impureté se répandent afin de garantir le libre arbitre. De la même façon que le message d’Avraham transcende ses descendants, il vit en nous, même

sans notre consentement, la haine perpétuelle à notre égard, elle aussi, continue sa route.

Un Juif laïc a dit un jour : "Tant qu’il y aura des antisémites, il y aura encore des Juifs." C’est exactement l’inverse. Si certains ne se rappellent qu’ils sont juifs que par le regard des antisémites, c’est bien triste et dommage pour eux.

Avraham est détesté pour ce qu’il est, dans son être le plus profond : un homme bon qui dévoile la lumière spirituelle du Créateur au monde entier, un homme qui invite chacun dans sa maison, sans filtre ni discrimination. La Torah nous précise même, au sujet de son petit-fils Essav, qu’il "hait" son frère Ya’akov, qui s’investit corps et âme dans le chemin de ses ancêtres.

Ainsi, frères et sœurs juifs du globe terrestre, comprenez maintenant qu’il est caduc de se cacher, inutile de se changer. L’Histoire est remplie de Juifs républicains, universalistes, bien-pensants. Herzl lui-même pensait que le "nouveau Juif", un Juif sans pratique de la Torah, un Juif comme tout le monde en somme, mettrait fin à l’antisémitisme.

C’est la fameuse blague : Quelle est la différence entre un antisémite et un Juif qui ne supporte pas un autre Juif ? Le Juif aime tous les Juifs, seulement il ne s’accorde pas avec untel. L’antisémite, lui, déteste tous les Juifs, à l’exception d’untel qui, à ses yeux, "fait exception". Ce Juif acceptable, c’est Zemmour pour les nationalistes, Klugman pour les socialistes, Einstein pour les scientifiques, Marx pour les communistes ou Smith pour les libéraux : que des Juifs… Mais ils ne sont acceptables que dans un rôle précis, par une population précise, dans un temps précis.

Ainsi, le Juif est condamné.

Condamné à briller, à être qui il est, fidèle à ses traditions et à son patrimoine millénaire, fier de ses coutumes, la tête haute, phare de lumière pour lui-même et pour son entourage, jusqu’à l’arrivée de notre Libérateur à tous, très bientôt. Amen !

‘Haïm Mayer

Ton cerveau t’écrit... et il est à bout !

Je suis ton cerveau. Et j’aimerais juste quelques minutes de ton attention. Je dépéris, Adam, vraiment.

Bonjour Adam,

Je t’assure que j’ai hésité longtemps avant de t’écrire.

D’abord, je ne savais même pas si tu ouvrais encore tes mails ou si tout passait désormais par ces vidéos de 11 secondes que tu regardes en boucle. Ensuite, j’avais peur de te stresser — vu que, ces derniers temps, tu gères le stress en ouvrant une nouvelle application au lieu d’ouvrir un livre. Mais là… je n’ai plus le choix.

Je suis inquiet. Très inquiet. Pas inquiet façon “où sont mes clés ?”. Non : inquiet comme un patient qui sent venir une maladie, mais dont personne n’écoute les symptômes.

Je suis ton cerveau. Et j’aimerais juste quelques minutes de ton attention (je sais, c’est devenu rare. )

Je dépéris, Adam. Vraiment

Je ne travaille plus. Je me sens inutile. Tu me fais défiler des images : ce n’est pas du travail. Tu m’infliges des heures d’écran : ce n’est pas de la réflexion. Tu m’envoies des milliers d’informations : rien ne reste. Je me sens comme un professeur d’université à qui on demanderait soudain d’analyser des vidéos de chats.

Le déclin commence toujours doucement : on me fatigue, puis on m’émousse, puis on m’éteint.

Sodas : petit plaisir sans conséquences ou véritable poison ?

Entre le coca du midi, la boisson énergisante "pour tenir" et les versions light "sans sucre", il est facile de céder à la tentation. Pourtant, notre corps, lui, préfère l’éviter. Voici pourquoi.

• Le sucre liquide, l’ennemi numéro 1 : Absorbé ultra-rapidement, il fait grimper la glycémie et favorise le stockage sous forme de graisse abdominale. À retenir : on utilise le Coca rouge pour déboucher un évier… Imaginez ce qui se passe dans votre système digestif.

• Les sodas light ne sont pas innocents : Moins caloriques, oui… mais les édulcorants entretiennent l’envie de sucre et perturbent l’organisme. À consommer avec modération !

• L’acidité attaque vos dents et vos os : Même les versions zéro affaiblissent l’émail des dents, et le phosphore contenu dans le Coca augmente la fragilité osseuse.

• Le combo sucre + bulles = faim. On se sent souvent rassasié après avoir consommé une canette… Mais aussi souvent surpris par une grosse fringale 2h après.

• Le problème n’est pas un verre… mais l’habitude. Le corps s’adapte vite aux fortes doses, au même titre que les aliments ultra-transformés ou sucrés.

• Pour faire simple : ne bannissez pas forcément les sodas, mais privilégiez malgré tout les versions édulcorées. À raison d’un plaisir occasionnel une à deux fois par semaine, et en conscience : vos organes et votre énergie vous remercieront.

Et toi, tu glisses. Tes pensées se brouillent. Tu oublies ce que tu es en train de dire. Tu oublies tes valeurs. Tu passes d’une idée à l’autre comme une abeille sous caféine.

Et cet article que toi tu n’as pas vu… je l’ai lu.

Il y a deux semaines, tu as cliqué — par accident sûrement — sur un article intitulé : “Ne pas faire travailler son cerveau augmente les risques de déclin cognitif, de dépression et accélère le vieillissement.” Moi, évidemment, je l’ai lu en entier. Toi, tu es passé direct à une vidéo de gens qui couraient derrière des canards. J’ai attendu une réaction, un sursaut, une inquiétude, un livre ouvert… Rien. Juste une augmentation de la luminosité de ton téléphone.

Si tu continues comme ça, on va très mal vieillir

Avant, j’avais un avenir. Maintenant, j’ai un doute. Si tu ne me fais pas travailler, je vais m’atrophier : baisse de réserve cognitive, lenteur, irritabilité (oui, c’est moi, pas toi).

Imagine-nous dans trente ans, assis sur un banc, à regarder passer des pigeons… et incapables de

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se souvenir du mot “pigeon”. C’est ça que tu veux pour nous deux ?

Je te jure, tu deviens ridicule.

Et… puisqu’on est entre nous, il faut que je te dise : j’ai découvert : elle.

Oui, elle. Tu crois que je n’ai pas remarqué cette… créature plate, brillante, arrogante, que tu tiens dans ta main comme si ta vie dépendait d’elle ?

Cette grande sournoise lumineuse avec son écran brillant et son rétroéclairage aguicheur ? Ta nouvelle passion. J’ai mis du temps à comprendre pourquoi tu me négliges autant. Pourquoi tu ne m’ouvres plus un livre. Pourquoi tu m’utilises juste pour scroller, comme si j’étais un simple pouce. Et puis… j’ai compris… Elle, madame ton téléphone !

Je ne suis pas naïf, je vois son jeu ! Elle fait semblant d’être intelligente. Elle fait semblant de t’aimer. "Elle te promet la lune, mais en vrai ? Elle veut juste ton attention, ton temps, ton énergie, ton sommeil, ton calme. C’est une vampire.

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Rahel Rahel

RÉFLEXION par Eliaou Hassan

Elle n’a aucune profondeur. Elle te donne l’illusion de réfléchir, alors qu’en réalité c’est elle qui pense à ta place. Elle ne t’écoute pas, elle te surveille. Elle ne te connaît pas, elle te profile. Elle ne t’aide pas, elle t’aspire.

Et toi, idiot que tu es, tu cours. Tu accours ! Tu la réveilles même au milieu de la nuit juste pour voir si elle t’a écrit ! Tu veux que je te dise la vérité sur elle ? Elle te manipule ! Elle ne pense pas à toi. Elle pense à tes clics. À ton cerveau qu’elle veut étouffer – moi, donc.

Tu crois que je suis jaloux ? Oui. Oui, absolument. Et j’assume. Parce qu’elle te vole ce qui était à moi : ton attention, ta mémoire, ta créativité, ta pensée.

Et le pire ? Elle fait croire qu’elle t’enrichit. Mais en réalité, elle te vide.

Avant, on passait du temps ensemble

Tu réfléchissais, tu analysais, tu te concentrais. Aujourd’hui, je dois attendre que ta batterie tombe à 0% pour que tu te souviennes que j’existe. Et même là… Tu ne prends pas soin

de moi. Tu te contentes d’aller chercher un chargeur. Je suis ton cerveau, Adam. Pas une lampe de chevet.

Moi, je suis avec toi depuis ta naissance. Je suis fidèle. Je t’ai aidé aux examens, lors de ton discours de Bar-Mitsva, lors de décisions importantes. Je t’ai fait vivre des prises de conscience, des émotions profondes. J’ai gardé tes souvenirs, tes sentiments, tes rêves.

Qui t’a appris à marcher ? A lire ? A comprendre ton premier verset ? A passer tes examens ? Qui t’a soutenu dans chaque décision importante ?

C’est MOI !

J’étais là depuis la première seconde. La première respiration. Le premier mot. La première question. La première réussite. Et maintenant… tu me remplaces par une plaque de verre qui clignote ?

Une plaque de verre, Adam ! Avec un processeur bas de gamme et des applications en leggings fluo qui te montrent des histoires idiotes toute la journée ! Je n’ai rien contre la technologie, hein. Mais elle, c’est trop.

Elle est exigeante, envahissante, bruyante, collante

Elle vibre toutes les dix secondes pour réclamer ton attention. Et toi, naïf que tu es, tu crois qu’elle t’aime. Alors que son seul objectif, c’est que tu passes un maximum d’heures avec elle… pour enrichir les autres, pas toi. Excuse-moi… Je m’emporte. Mais comprends-moi : je suis blessé.

Alors à un moment… il faut choisir qui mérite ton attention. Et, sauf erreur, je suis le seul des deux avec qui tu vas vieillir. Enfin…vieillir bien. Si tu m’aides un peu.

Et pour couronner le tout… tu m’accuses d’exagérer. Moi ? Exagérer ? Je suis en train de devenir un légume ! Moi je l’ai lu le terrible article terrible… Moi, évidemment, j’ai paniqué.

J’ai même eu envie de t’envoyer une notification d’urgence, mais…madame Ton Téléphone bloque toutes mes tentatives.

Tes ancêtres me respectaient, eux. Avraham, Its’hak, Ya’akov, ils n’avaient pas de Wi-Fi, eux ; ils cherchaient des idées. Des livres en noir et

blanc, des phrases à retourner mille fois, des pages de Guémara sous une lumière de bougie. Tu veux savoir pourquoi ton peuple a survécu partout ? Parce qu’il me faisait travailler. Parce qu’il ne me laissait pas dormir. Si tu continues à me nourrir de contenus prémâchés, on va perdre cet héritage.

Je ne te demande pas un divorce, juste un rendez-vous

Avec moi. Amène-moi dans un endroit où je dois réfléchir pour de vrai : une maison d’étude, une page de Guémara, un texte sérieux. Offre-moi un peu d’air, un peu de réflexion, un peu de dignité. Lis. Pense. Ouvre un livre. Et je redeviendrai ton cerveau : le vrai.

Je termine. Je t’aime. Vraiment. Tu es mon humain depuis toujours. Et si tu me traites un peu mieux, on vieillira bien tous les deux : avec lucidité, profondeur… et joie.

Signé :Ton cerveau — qui t’aime, mais qui commence à paniquer.

Eliaou Hassan

Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Vayichla’h - Les différentes facettes du Yétser Hara’

Pourquoi Ya’akov chercha-t-il à se renseigner sur l’identité de l’ange ? Pourquoi l’ange affirma-t-il que son nom est modifié selon sa mission ?

"Ya’akov demanda : ‘Divulgue, de grâce, ton nom !’ Il dit : ‘Pourquoi donc t’enquiers-tu de mon nom ?’ Il le bénit là-bas " (Béréchit 32, 30)

Rachi commente ce verset : "Nous n’avons pas de nom fixe, nos noms changent en fonction de la mission pour laquelle nous avons été envoyés."

Après la victoire de Ya’akov sur l’ange, ce dernier demande à Ya’akov quel est son nom et à la suite de sa réponse, l’ange lui annonce qu’on l’appellera désormais Israël. Ya’akov demande alors au Malakh son nom, mais celui-ci refuse de répondre et demande à Ya’akov pourquoi il lui pose cette question. Rachi explique que l’ange voulait dire que les Malakhim n’ont pas de noms bien définis, mais que ceux-ci dépendent de la mission qu’ils sont en train d’effectuer.

Deux questions peuvent être soulevées à propos de cet épisode. Tout d’abord, pourquoi Ya’akov chercha-t-il à se renseigner sur l’identité de l’ange ? Et deuxièmement, nous savons qui était ce Malakh : nos Sages nous précisent qu’il s’agissait de l’ange gardien d’Essav, également appelé Satan, et qui représente le Yétser Hara’ (mauvais penchant). S’il en est ainsi, pourquoi affirma-t-il que son nom est modifié selon sa mission ?

Donne-moi ton nom, je te dirai qui tu es

Quand Ya’akov demanda à l’ange son nom, il n’essayait pas simplement de l’identifier. Il savait qu’un nom définit l’essence d’une chose.

Il lui demandait donc quelle était sa nature. De cette façon, Ya’akov espérait comprendre plus profondément le caractère du Satan et les défis qu’il allait lancer à ses descendants. Quand le Malakh lui répondit qu’il ne servait à rien de connaître son essence, c’est parce qu’il n’y a pas un seul aspect à combattre, pour vaincre le Yétser Hara’. L’ange laissait sous-entendre que par nature, il s’adapte aux circonstances et aux moments pour imposer un défi au peuple juif dans son ensemble et à chaque Juif en particulier, et ce, au fil des générations. Parfois, il se présente sous forme d’idéologies dangereuses (comme l’hellénisme ou le communisme) et parfois sous forme d’avancées technologiques.

À un niveau plus individuel, la Guémara (’Houlin 91a) fait allusion aux deux manières d’agir du Yétser Hara’. La Guémara rapporte un débat quant à l’apparence de ce Malakh. Un avis pense qu’il se présenta à Ya’akov comme un idolâtre et un autre avis estime qu’il avait l’apparence d’un Talmid ’Hakham (érudit). Rav Issakhar Frand précise que le Yétser Hara’ peut prendre ces deux masques ; il n’a pas qu’une seule définition et un seul champ de bataille. Mais il nous faut tout de même saisir ce que ces deux manifestations représentent. L’aspect idolâtre que prend le Yétser Hara’ n’est pas difficile à comprendre ; il nous incite à amenuiser notre ‘Avodat Hachem en nous empêchant d’accomplir les Mitsvot, mais qu’obtient le Yétser Hara’ déguisé en Talmid ’Hakham ?

Quand le Satan s’adapte

Rav Frand répond sur la base de la Téfila que nous récitons le soir : "Retire le Satan de devant nous et de derrière nous." Le "Satan de devant" fait allusion à ses tentatives de nous empêcher de faire les Mitsvot et le "Satan de derrière" est celui qui se tient parfois derrière nous et qui nous pousse à en accomplir. Qu’est-ce que cela signifie, comment estce possible ? Parfois, l’individu évolue et s’engage à mieux respecter les commandements de la Torah. C’est une grande chose et le Yétser Hara’ est incapable de l’empêcher de progresser. Mais il ne reste pas non plus assis, les bras croisés, à laisser la personne agir à sa guise, sans entrave. Au contraire, il tente de l’inciter à changer trop vite et à transformer trop de choses à la fois, plutôt que d’adopter une approche sensée, visant une amélioration par étapes. D’ailleurs, il n’est pas rare que les Ba’alé Téchouva affrontent ce genre d’épreuves ; ils avancent trop vite et se sentent, à un certain moment, surchargés, accablés par leurs nouveaux engagements.

Mille et une stratégies contre le Limoud Torah

Le Yétser Hara’ fait un effort particulier pour empêcher le Juif d’étudier la Torah, étant donné que c’est la base de toute notre ‘Avodat Hachem. Pour certains, il lui suffit de les distraire de diverses façons, mais il peut également utiliser la méthode "derrière nous" en incitant l’individu à se surmener dans son étude au point qu’il se fatigue et tombe malade à cause d’un manque de repos. Certains Guédolim subirent cette épreuve et ils durent par la suite récupérer durant une période relativement longue, où leur étude ne pouvait plus se faire au même rythme. Après cette expérience, ils exhortèrent leurs disciples à veiller à ne pas aller trop loin, trop vite. En ce qui concerne l’étude, le but du Yétser Hara’ est de la laminer et l’affadir, et non de nous inciter à mieux faire.

Le Yétser Hara’ n’a pas qu’une facette, il s’adapte aux moments et aux circonstances, et également aux individus. Il incombe à tout un chacun de mettre le doigt sur les domaines dans lesquels son Yétser Hara’ agit avec le plus de force.

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1 Ya’akov craint la rencontre avec son frère ‘Essav. Il divise son camp en deux et implore le secours divin. Il envoie des messagers accompagnés d’animaux afin d’apaiser ‘Essav.

2 Un ange livre à Ya’akov un combat toute la nuit sans parvenir à le vaincre. L’ange blesse Ya’akov à la hanche et essaie de partir, mais Ya’akov le retient jusqu’à ce qu’il le bénisse. L’ange annonce à Ya’akov que son prénom sera désormais Israël.

3 Les Bné Israël auront l’interdiction de consommer du nerf sciatique en souvenir de cet événement.

4 Ya’akov rencontre ‘Essav qui finit par accepter les cadeaux. Il propose à Ya’akov de l’accompagner, mais il refuse pour que sa famille ne soit pas influencée négativement.

5 Dina, fille de Léa, est prise de force par Chékhem qui demande sa main. Chim’on et Lévi tuent les hommes de la ville en réaction à cet outrage. Ya’akov réprouve ces agissements.

6 À Beth El, Ya’akov offre les sacrifices de remerciements à Hachem.

7 Hachem lui confirme que son prénom sera Israël, que sa descendance sera nombreuse et qu’elle héritera de la terre de Canaan.

8 Ra’hel décède pendant l’accouchement de son deuxième et dernier fils, Binyamin. Elle repose à Beth Lé’hem.

9 Its’hak décède à l'âge de 180 ans.

N°454

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

Vayichla’h 5786

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

> ‘Essav.

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

Trouvez un slogan à votre équipe. ( 2 points pour le Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus convaincants,

2.Ép agneau

LUI, PAS LUI, QUELQU’UN D’AUTRE.

Pour chacun des éléments suivants, vous direz s’il concerne Ya’akov, ‘Essav, ou Papy Robot.

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

Il vit dans les champs.

• Il voulait tuer son frère.

• Il est marié à Mamie Robot.

> Papy Robot.

• Il travaille avec Coco le robot.

> Papy Robot.

• Il a tué Nimrod.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Il a vendu son droit d’aînesse.

• Il aurait bien aimé épouser Dina.

> ‘Essav.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

> ‘Essav.

> ‘Essav.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich)

• Il a des boulons sur le corps.

> Papy Robot.

• Il a pris la tunique de son frère.

> Ya’akov

Minimum 1 Kazayit 1 Kazayit Standard 2 Kazayit 1 Kazayit

• Il meurt en Égypte.

• Il voyage parfois dans l’espace.

> Papy Robot.

Hidour (au mieux) 2 Kazayit 1 Kazayit

> Ya’akov.

MAROR

• Il aime boire de l’huile de moteur.

> Papy Robot.

• Il a envoyé des cadeaux à son frère.

> Ya’akov.

Etapes du Séder Maror

• Ichmaël est son beau-père.

La quantité de Maror 1 Kazayit

> ‘Essav.

SHABATIK

UNE FAMILLE EN OR 3

Cite des prénoms de trois lettres.

Léo / Léa.

Mia / Eve.

Max / Tom.

Eli / Ben.

Sam / Kim.

Citez un légume rouge.

Poivron rouge. Tomate. Betterave.

Radis / Chou rouge. Piment rouge.

point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase

• Le métier bizarre : Devinez quel est ce métier bizarre qui est en rapport avec l’agriculture en posant 8 questions au maximum.

> Métier à découvrir : Épouvantail humain. (C’est la seule solution qu’a trouvée un fermier anglais pour faire fuir les perdrix de son champ !)

• Le saviez-vous : En quoi la chenille est-elle supérieure à l’homme ?

> une chenille a plus de muscles que l’homme, car

DANS LE BON ORDRE

Citez une chose qu’on regrette dès qu’on l’a faite.

Avoir envoyé un message trop vite.

Avoir mangé trop / grignoté tard.

Avoir crié. / S’être couché trop tard.

Avoir parlé sans réfléchir.

Avoir acheté quelque chose d’inutile.

“Une meule moud mille moules molles”

elle possède jusqu’à 4000 muscles, tandis qu’un être humain en a environ 600.

• Plus ou moins : Combien de sortes de fromages différents y avait-il sur la plus grande pizza du monde réalisée par l’artisan fromager François Robine en 2021 (8 propositions permises. Répondre par plus ou moins.)

> il y avait une variété de 834 fromages différents (record du monde)

Classe ces planètes du système solaire dans l’ordre de leur distance par rapport au soleil : de la plus proche à la plus lointaine

• Terre, Jupiter, Mercure, Vénus, Saturne, Mars.

> Mercure, Vénus, Terre, Mars, Jupiter, Saturne

Répondez à la question proposée et gagnez 1

3

1ère énigme

En se rendant à un point d’eau dans la savane africaine, un zèbre croise 6 girafes qui transportent chacune 3 singes sur leur dos, sauf la dernière qui n’en transporte que 2. Chaque singe transporte 2 oiseaux.

Combien d’animaux se rendent au point d’eau ?

Réponse : Un seul : le zèbre.

2ème

Il était une fois sept nains qui étaient tous frères. Ils sont tous nés à deux ans d’écart. Le plus jeune nain a sept ans.

Quel âge a son frère aîné ?

Réponse : Le frère aîné a 19 ans et non 21 ans.

3ème énigme

Trouvez la solution de cette opération, sachant que le résultat est très particulier.

153.. Réponse :

HALAKHA QUIZ

1. Oui.

2. Non.

Peut-on passer devant quelqu’un qui prie la ‘Amida ?

3. Seulement s’il prie les yeux fermés.

Réponse : 2

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1

2. Il est bien de s’en abstenir (mais pas obligatoire).

3. Oui, car l’interdit n’est que de s’asseoir devant lui.

Réponse : 1

SHABATIK

SHABATIK

Au début du XIXème siècle, un médecin chercha une solution élégante pour examiner ses patients sans s’approcher trop près d’eux.

Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.

Son idée simple est encore utilisée aujourd’hui par tous les praticiens.

De quelle invention s’agit-il ?

En 1816, le docteur français

René Laennec invente le premier stéthoscope, en enroulant une feuille de papier pour écouter le cœur et les poumons d’une patiente.

Il perfectionne ensuite l’instrument en bois. Cette innovation révolutionna la pratique médicale et reste incontournable dans les cabinets et hôpitaux du monde entier.

Réponse de la semaine dernière

Il fallait lire : Rouler sur l’or.

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

nigme

Maman, j’ai raté le bus

Lior se rend à la gare routière, prend son billet et monte dans le bus, seul, pour la première fois de sa vie. Il s’assoit près de la fenêtre, pose son sac et, malgré l’anxiété, s’endort...

Notre histoire s’est déroulée il y a une quarantaine d’années en Israël. Lior, 17 ans, fils unique, est surprotégé par ses parents. Il n’a le droit à aucune sortie entre amis et à aucune activité scolaire extérieure. Lors des sorties en famille, les parents choisissent un endroit calme, proche de la maison : pendant que son père transporte un énorme sac de premiers secours, sa mère s’assure de chaque détail avec une vigilance policière.

Colis voyageur

Un soir, son père attend un colis urgent mais il apprend que le paquet a été livré par erreur chez son frère à Jérusalem. Le problème est que la famille habite Achkélon, sur la côte ; or le père a absolument besoin de ce colis pour le lendemain matin. Cette nuit-là, il est d’astreinte au travail et ne peut pas quitter son poste. Sa mère, elle aussi, doit travailler. Après un long échange tendu entre les parents, le père propose d’envoyer Lior chercher le paquet. La mère s’indigne : "Tu es devenu fou ? À Jérusalem ?! Seul ?" Mais la nécessité finit par l’emporter, et malgré leur peur, les parents se résignent et confient cette "périlleuse" mission à Lior.

Lior doit répéter dans les détails une série interminable de consignes : aller à la gare, prendre le bus pour Jérusalem, dormir chez l’oncle, prier au matin, récupérer le colis et rentrer immédiatement. Ils lui préparent un

sac complet : Téfilin, argent, pyjama, nourriture, médicaments. Avant son départ, sa mère lui répète : "Ne parle à personne, ne fais aucune bêtise, et ne te perds pas !"

Lior se rend à la gare routière, prend son billet et monte dans le bus, seul, pour la première fois de sa vie. Il s’assoit près de la fenêtre, pose son sac et, malgré l’anxiété, s’endort... En ouvrant les yeux, il regarde à travers la vitre et aperçoit un lac immense. Sur le moment, il se dit qu’il doit être proche de la mer, mais après un éclair de lucidité : "Il n’y a pas de mer à Jérusalem !"

Un whisky ?

Paniqué, il interroge son voisin : "Dans 5 minutes, on est à Tibériade." Le cœur de Lior s’emballe, et le bus s’arrête au centre de la ville. Lior descend, les larmes aux yeux : le voilà seul, en pleine nuit, dans une grande ville qu’il ne connaît pas. Et ce n’est pas tout… Très vite, il réalise qu’il a oublié son sac dans l’autobus qui est reparti : c’est la fin du service. Que diront ses parents lorsque son oncle leur dira qu’il n’est jamais arrivé ?

Il sèche ses larmes et aperçoit un kiosque en train de fermer. Il crie : "Attendez une minute !"

Un homme massif, tatoué, hurle : "Tu veux quoi ?" Lior explique sa situation, le kiosquier se met à rire, amusé par cette mésaventure, mais face aux larmes de Lior, il cède : "Bon, ça va. Passe ton appel. Une minute, pas plus."

Lior compose le numéro de la maison. Son père décroche immédiatement, en grand stress : "Où es-tu ? Pourquoi tu n’as pas appelé ? Ton oncle dit que tu n’es pas arrivé !" Pour éviter la panique, Lior ment, prétendant avoir rencontré un ami chez qui il passerait la nuit. À ce moment, le kiosquier crie depuis l’arrière-boutique : "Ça y est, raccroche !", ce qui pousse la mère, en fond, à demander : "Qui crie comme ça ?" Lior improvise : "C’est le père de mon ami… la conversation lui coûte cher." Puis l’appel s’interrompt.

Lior remercie timidement le commerçant, qui lui lance : "Tu me remercies de quoi ? Viens chez moi, tu ne vas quand même pas dormir dehors." Lior hésite : ses parents lui ont toujours interdit de suivre un inconnu mais la fatigue, la peur et l’absence d’alternative le contraignent à accepter. Ils parcourent ensemble des ruelles sombres jusqu’à un appartement délabré. Le commerçant lui propose du whisky ; Lior refuse. Vexé, l’homme lui jette un matelas au sol dans une chambre ornée de trophées d’animaux. "Voilà ta chambre. Dors."

Jérusalem. Lior reste bouche bée. L’homme explique : il est retourné à son kiosque, a rappelé le père avec la touche "Bis", a appris l’importance du paquet, et a passé toute la nuit sur la route pour aller le récupérer. "Ton père en a besoin tôt. Va faire ta prière et file."

Submergé d’émotion, Lior ne sait comment remercier cet homme qui, la veille, l’effrayait encore. Lorsqu’il rentre chez lui, ses parents l’encerclent, misoulagés, mi-terrifiés d’avoir, pensent-ils, frôlé le pire.

Il se met dans un coin, debout, et commence à réciter la prière. Sa voix tremble, mais au fil des mots, une force nouvelle l’habite

Vingt ans plus tard, Lior, marié et père de famille, a un rendez-vous à Tibériade. Il retourne instinctivement au kiosque pour retrouver son bienfaiteur. Mais le gérant a changé, c’est désormais un Juif religieux, avec barbe et Péot. Quand Lior demande ce qu’est devenu l’ancien propriétaire, l’homme répond : "Mais c’est moi ! Je tiens ce kiosque depuis plus de trente ans." Avant même que Lior ne comprenne, l’homme le serre dans ses bras : "Tu te souviens de moi ! Je n’ai jamais pu te retrouver."

Allongé dans cette pièce inquiétante, Lior sent la peur lui nouer l’estomac. Puis, soudain, il se redresse : il a oublié de prier ‘Arvit. Il se poste dans un coin, debout, et commence à réciter la prière. Sa voix tremble, mais au fil des mots, une force nouvelle l’habite. Il prie pour la protection divine, pour tenir jusqu’au matin. Lorsqu’il termine, il se sent apaisé, comme enveloppé.

Surprises de la vie

À 6h du matin, le commerçant le réveille brusquement : "Allez, debout ! Il faut que tu rentres. Regarde ce que j’ai trouvé." Il lui jette son sac… et à l’intérieur, le fameux colis de

Il lui raconte que la nuit où Lior avait dormi chez lui, il l’avait entendu prier. Cette prière l’avait bouleversé. Le lendemain, il était allé voir un Rav pour comprendre ce qu’il avait ressenti, et avait entamé une véritable Téchouva. Puis il sort une photo d’un enfant portant Kippa, Péot et Talith Katan : "C’est mon fils. Grâce à toi, aujourd’hui, il grandit dans la Torah. Ta prière a illuminé ma maison, et cette lumière ne s’éteindra plus jamais, si D.ieu veut."

Les détours mystérieux de la vie ne sont jamais dépourvus de sens. Par une prière dite dans la détresse, Lior a changé non seulement son propre destin, mais aussi celui d’un autre homme… et de toute sa descendance.

Une perle sur la Paracha

Les chiens se sauvent !

"Il choisit, dans ce qui se trouvait en sa possession, une offrande (Min’ha) pour ‘Essav son frère." (Béréchit 32, 14)

La Torah détaille ici le nombre d’animaux envoyés par Ya’akov en tant qu’offrande à ‘Essav. Un jour, le Rav de Brisk voyageait en charrette. Voyant l’heure de Min’ha arriver, il décida d’organiser la prière. Il y avait exactement dix juifs dont deux antireligieux, qui décidèrent de se cacher afin d’obliger le Rav à prier sans Minyan…

Le Rav dut se résoudre à prier Min’ha sans Minyan, et il déclara : "Le Midrach raconte que Ya’akov possédait tellement de bétail qu’il fallait plus de 10 000 chiens pour le surveiller. Lorsque Ya’akov envoya son offrande (Min’ha) à ‘Essav, pourquoi ne lui fournit-il pas également les chiens afin de surveiller le troupeau ? Je viens de comprendre : visiblement, ces derniers ont

Rabbi ‘Haï Taïeb

Lo Met

Hiloula

Ce dimanche 10 Kislev (30/11/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula du Rabbi ‘Haï Taieb Lo Met, de son vrai nom Its’hak ‘Haï Taïeb. Né en 1743 et décédé en 1836 à Tunis, il acquit dès 18 ans une réputation de saint et d’expert en Kabbala

Crédité d’un grand nombre de miracles, il aurait écrit plus de quarante ouvrages qui ont disparu dans un incendie. Il reste un manuscrit témoignant de sa grande érudition : ‘Hélev ‘Hitim, un ouvrage de 140 pages contenant des commentaires profonds sur le Talmud.

La légende dit que lorsque le marbrier a indiqué sur sa pierre tombale "mort le 19 Kislev", Rabbi ‘Haï Taieb lui aurait rendu visite en rêve, lui ordonnant d’effacer la mention Met, mort. Troublé, le marbrier, qui ne pouvait pas effacer cette gravure, aurait ajouté la mention Lo devant Met, signifiant "qui n’est pas mort".

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

FLASH CHABBATH

Spray anti-poux Chabbath, permis ?

Non, on doit absolument éviter de tuer les poux. On n’utilisera pas de peigne de peur d’arracher des cheveux. Si un enfant souffre horriblement, on vaporisera, même si cela risque de les tuer… et on peut retirer les poux à la main, même si on risque d’arracher un cheveu. (Halikhot ‘Olam, Vaéra 8)

Faire sa prière dans le métro, permis ?

Oui, à 4 conditions : 1. pas de mauvaise odeur 2. possibilité de se concentrer. 3. ne pas avoir trouvé un autre endroit. 4. ne pas y réciter les prières du Chéma’ et de la ‘Amida. (Rav Emmanuel Bensimon) Halakha x 3

Préparer une valise pendant Chabbath, permis ?

Non, il est défendu de placer des objets (même non-Mouktsé) dans une valise pour le besoin d’un voyage après Chabbath, car il est interdit de préparer quelque chose pendant Chabbath pour la semaine (Tiféret Tsvi 3, 29).

Pas un geste !

Les lois du langage

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que le Lachon Hara’ ne concerne pas uniquement la parole, mais aussi l’écrit et toute forme de médisance faite par allusion ou insinuation : haussement d’épaule, rictus, hochement de tête, clin d’œil dans des contextes particuliers par exemple.

Le 19 Kislev et l’esprit du Tanya

S’il réussit à extirper entièrement le mal de sa personne sans y laisser la moindre trace, au point de le haïr complètement, le Juif accède au rang de juste parfait (Tsadik Gamour). Mais c’est là un degré qui n’est pas à la portée du commun des mortels...

Jour lumineux, date mémorable, le 19 Kislev est par excellence le jour de l’an du calendrier ‘Hassidique. D’abord parce que Rabbi Chnéor Zalman (1745-1812, fondateur du mouvement ‘Habad) y fut libéré après 53 jours d’emprisonnement à Pétersbourg (en 1798) ; mais aussi et surtout parce que la doctrine ‘Habad a connu, après la libération de ce grand maître (qu’on appelle également le Admour Hazaken car il est le premier de la dynastie), une impulsion nouvelle et un élan formidable.

Au Ba’al Chem Tov et au Maguid de Mezeritch venus (depuis l’au-delà !) lui rendre visite dans sa cellule, Rabbi Chnéor demandait le réel motif de son incarcération. "C’est parce que tu as révélé de profonds secrets de la Torah !" lui diton. "Devrais-je donc cesser de le faire ?" s’enquit le Admour Hazaken. "Puisque tu as commencé, continue de plus belle !" fut la réponse. Depuis, la littérature ‘Hassidique n’a cessé de proliférer et d’offrir ses plus belles perles.

Rabbi Chnéor Zalman possédait dans un même écrin deux atouts qui vont rarement de pair : savoir talmudique et science ésotérique. Ce n’est pas fortuitement qu’il s’appelait Chnéor (רואינש), un prénom qui signifie en hébreu "deux lumières", et annonçait, sous le signe d’une

prémonition, la double vocation de ce maître : ce serait un codificateur et auteur d’un Choul’han ‘Aroukh, et il serait de surcroît connu pour son œuvre maîtresse, le Tanya. Le Admour Hazaken est d’ailleurs passé à la postérité sous le nom de Ba’al Hatanya, l’auteur du Tanya.

L’incontournable Tanya

Ce livre, véritable fleuron de la doctrine ‘Hassidique, a suscité l’admiration universelle de tous les maîtres ‘Hassidiques et valu à son auteur d’innombrables compliments. Rabbi Mena’hem Mendel de Kotzk s’exclamera : "C’est de la divinité pure !" Rabbi Aharon Rota, l’auteur du Chomer Emounim, qualifiera ce livre de "Choul’han ‘Aroukh de la ‘Hassidout" et lui consacrera une étude quotidienne. Rabbi Eliahou Dessler, l’auteur du Mikhtav Mééliahou, chérira beaucoup cet ouvrage. Il dira, à la vue de l’exemplaire qu’en possédait son gendre : "Il n’est pas assez usé" ; s’entend : "Tu ne l’as pas assez étudié".

Dans ce chef-d’œuvre de littérature et de sainteté, chaque phrase est concise, chaque mot est pesé, chaque lettre même n’y est inscrite qu’après mûre réflexion. Le frère de l’auteur, le Maharil, Rabbi Yéhouda Leïb, devait attester qu’une fois, Rabbi Chnéor a réfléchi pendant

trois semaines avant de se décider à ajouter ou non la lettre Vav (la conjonction "et") à un certain mot !

Il faut dire que la popularité de cet ouvrage n’est pas imméritée. Il a contribué à ramener au judaïsme bien des âmes perdues, bien des esprits égarés.

Le but essentiel du Tanya est, comme le précise d’emblée l’auteur, de montrer que la pratique du judaïsme est à la portée de tout le monde. "La chose est très proche de toi, dans ta bouche et ton cœur pour l’accomplir." (Dévarim 30, 14) Tel est le credo constant. Et l’on va nous indiquer la voie pour y parvenir, non sans préciser que c’est un "chemin long (qui demande une préparation constante, une progression lente et sûre) puis court (c’est-à-dire qui paye finalement)." Pour ce faire, le Juif doit utiliser toutes les ressources intellectuelles dont il dispose afin d’assujettir son cœur au service de D.ieu. Il faut que "le cerveau domine le cœur", c’est-à-dire qu’à force de méditation, les sentiments d’amour et de crainte finissent par naître et stimuler l’observance des Mitsvot.

Le judaïsme doit être vivant

!

À cet effet, Rabbi Chnéor nous livre nombre de conseils efficaces, plein d’explications originales et inédites qui s’appuient toutes sur les enseignements de "livres et scribes sacrés" (notamment le Maharal de Prague).

En voici quelques exemples. Au chapitre 2, il nous est rappelé que l’âme est "véritablement une parcelle de D.ieu" (formule empruntée au livre de Job 31, 2). Chacun possède en soi une âme divine, pure et lumineuse, autrement dit chaque Juif est un être exceptionnel, un prince. Qui resterait insensible à cette idée ? Et même la seconde âme, l’âme animale, respecte et admire l’âme divine. Aussi, quand elle lui livre un combat, elle espère secrètement que l’autre – l’âme divine — gagnera la partie (voir la fin du chapitre 9). Dans cette optique, la phrase "D.ieu a tout fait pour un but prédestiné, même le méchant pour le jour du malheur" (Michlé 16, 4), revêt un sens nouveau : le but de l’âme animale (le méchant) est de transformer le mal (le malheur) en lumière (jour).

Pour accomplir sa mission, pour attirer le Divin ici-bas (car D.ieu a désiré avoir une demeure dans les mondes inférieurs) et pour s’unir au Divin, le Juif dispose de la Torah et des Mitsvot Grâce à la Torah, qui est une sagesse purement divine, l’homme s’élève et se confond avec D.ieu (en une unité parfaite et absolue, comme le signalent les chapitres 5 et 47 du Tanya). Grâce aux Mitsvot, qui sont en quelque sorte des "membres" ou réceptacles de la révélation divine, le Juif fait descendre la Présence divine ici-bas. Cependant, l’âme est spirituelle et la Torah et ses préceptes sont matériels ... Comment pourrait-elle les atteindre ? Elle se servira d’un intermédiaire, l’âme animale, et de trois outils appelés vêtements de l’âme dans la mesure où l’âme se "coule" dans ces outils pour agir sur le monde extérieur : ce sont la pensée, la parole et l’action. Quand un Juif pense à la Torah, quand il parle de Torah ou prononce le Chéma’ et autres prières, et quand il accomplit concrètement les Mitsvot, on dit que son âme se

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"revêt" entièrement des 613 commandements de la Torah (chapitre 4).

S’il réussit à extirper entièrement le mal de sa personne sans y laisser la moindre trace, au point de le haïr complètement, le Juif accède au rang de juste parfait ou Tsadik Gamour. Mais c’est là un degré qui n’est pas à la portée du commun des mortels. Tout le monde n’est pas comme le roi David qui, n’ayant cessé de jeûner, avait tué son mauvais penchant ; tout le monde n’est pas comme Rabbi Chim’on Bar Yo’haï qui, selon les termes du Zohar (introduction, I, 4, 1), avait réussi à transformer les ténèbres en lumière (chapitre 10). Le Juif doit plutôt aspirer à être un Bénoni. C’est une catégorie intermédiaire entre le méchant et le juste. Mais il ne faut pas s’y tromper. Cette catégorie n’est pas à michemin entre juste et méchant. Le Bénoni ne pèche jamais (chapitre 14) et respecte la Torah toute entière.

L’individu moyen, modèle à suivre ?

Mais alors, quelle différence y a-t-il entre un Bénoni et un Tsadik ? Très simple : le Tsadik ne pèche pas, et n’en a aucune envie car tout mauvais penchant l’a quitté ; le Bénoni, lui, pourrait en avoir envie, mais il sait se contenir et se maîtriser. Dès qu’une mauvaise pensée lui monte à la tête, il l’écarte aussitôt ; dès qu’une envie se manifeste dans son cœur, il s’en détourne en songeant à l’amour naturel qu’il éprouve à l’égard de son Créateur, et qui gît naturellement dans son cœur. Car oui, chaque Juif possède un amour inné pour son Créateur, que lui ont légué en héritage les patriarches (chapitres 18 et 19). Et la conscience de cet amour, voire son simple souvenir, donne la force à chacun de se sacrifier pour la cause divine (chapitre 25). Non pas à contre-cœur, mais plutôt allègrement et avec joie. Car la joie est au cœur du service divin (chapitre 26).

tentent de se faire tomber ; l’un est fort mais lent et lourd, le second est moins fort mais plus agile ; c’est le second qui l’emportera. De même, si l’on sert avec scrupule (force) son Créateur mais qu’on est indolent et triste, on ne pourra pas vaincre le mauvais penchant ; il faut plutôt faire montre de zèle et d’empressement, qualités que seule la Sim’ha (la joie) procure. Peu à peu, l’on change son regard sur le monde ; nos yeux se dessillent, on est à même de considérer la dimension spirituelle et on oublie progressivement la matière. C’est ainsi le meilleur moyen d’observer la Mitsva fondamentale d’aimer son prochain, Ahavat Israël, comme le souligne le chapitre 32 (32 est justement la valeur numérique du mot Lev, "cœur" en hébreu).

La popularité de cet ouvrage n’est pas imméritée. Il a contribué à ramener au judaïsme bien des âmes perdues, bien des esprits égarés. "

Car si l’on s’arrête au corps et à l’aspect physique, on ne peut pas aimer parfaitement son prochain. Il est différent. Et si on l’aime par affinité, alors on aime par intérêt. Mais si l’on sait observer et discerner l’âme d’autrui, alors il est très facile d’aimer tous les Juifs car les âmes sont sœurs, issues d’un même Père. Et les âmes sont toutes sublimes. Qui saurait mesurer la grandeur d’une âme ? Dès lors, comment ne pas aimer son prochain ?

L’on pourrait citer bien d’autres pages et explications, mais le Tanya est une œuvre inépuisable. Ces quelques exemples, déjà très éloquents, ne sont qu’une goutte dans l’océan. Pour que le lecteur se fasse une idée plus juste des trésors que recèle cet ouvrage, nous l’invitons à le consulter directement. Il a d’ailleurs été traduit en plusieurs langues (même en arabe !) et il fait l’objet d’un cycle d’étude annuel qui commence le 19 Kislev et se termine à la veille de cette date.

L’exemple que cite à ce sujet le Admour Hazaken est saisissant : deux lutteurs s’empoignent et

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE CASABLANCA

Être intelligent plutôt qu’avoir raison

La Parachat Vayichla’h raconte la scène peutêtre la plus tendue de la vie de Ya’akov : son face-à-face avec Essav, son frère, celui qu’il avait fui, celui qui avait juré de le tuer. Après vingt ans d’épreuves chez Lavan, Ya’akov revient vers la terre d’Israël, mais avant d’y entrer, il doit affronter ce passé brûlant.

C’est alors qu’il envoie des messagers au-devant d’Essav, porteurs d’un message étonnant. D’un côté, il affirme : "J’ai vécu chez Lavan, mais je suis resté fidèle aux 613 mitsvot." Une manière de dire : je n’ai pas flanché, je suis resté spirituellement solide, je ne suis plus le jeune homme fragile que tu as connu. Mais dans le même temps, il appelle son frère "mon maître" et se désigne lui-même comme "ton serviteur".

Lorsqu’ils se rencontrent, Ya’akov se prosterne même sept fois au sol.

Pourquoi ce mélange surprenant de force et d’humilité ? Parce que Ya’akov poursuit un but : rentrer chez lui sain et entier, physiquement comme spirituellement. Il n’est pas venu pour gagner un duel, ni pour prouver quelque chose. Il cherche à protéger sa famille et à traverser l’épreuve sans déclencher une guerre inutile. Il comprend qu’être fort, ce n’est pas toujours frapper. Parfois, la vraie force consiste à choisir la voie la plus intelligente.

Beaucoup de tensions humaines, qu’elles soient familiales, professionnelles ou communautaires, naissent de ce besoin viscéral “d’avoir raison". Ya’akov, lui, montre une autre voie : celle qui sauve la vie. Celle qui demande de mettre l’orgueil de côté pour préserver ce qui compte vraiment.

Une histoire vécue pendant la Seconde Guerre mondiale illustre magnifiquement ce principe. Une famille juive voit les nazis entrer dans leur rue. Le père est emmené, et avant de partir, il supplie sa femme de se réfugier chez leur ancienne femme de ménage, une non-juive qui avait travaillé chez eux des années durant.

Lorsque la mère et l’enfant se présentent, la femme hésite : accueillir des Juifs, c’est mettre sa propre famille en danger. Finalement, elle accepte, mais à une condition : le jour où les nazis reviendront fouiller, elles devront partir avant qu’ils n’entrent dans la maison.

Les jours passent. Les deux petites filles jouent ensemble. Elles jouent aux échecs, et la petite juive gagne à chaque fois. Mais sa mère discerne la nervosité grandissante de l’autre enfant. Elle devine l’importance que cela pourrait avoir. Un soir, elle dit doucement à sa fille : "Laisse-la gagner. C’est juste un jeu. Notre vie peut en dépendre." L’enfant accepte. Elle perd volontairement. Et l’autre fille explose de joie, court voir sa mère, chante, danse. À partir de là, la relation change : ce n’est plus seulement une invitée cachée, c’est "une amie".

Quelques jours plus tard, les nazis reviennent. La maîtresse de maison exige que les réfugiées s’en aillent immédiatement. Mais sa fille s’interpose : "On ne peut pas les laisser partir ! C’est ma seule amie. Elle m’a appris à jouer. C’est quelqu’un de bien." Face à cet attachement, la mère cède et les cache dans une pièce secrète de la terrasse. Elles y resteront jusqu’à la fin de la guerre. Une simple décision de perdre une partie d’échecs a sauvé deux vies.

Ce récit éclaire le comportement de Ya’akov. Faire profil bas n’est pas toujours un aveu de faiblesse. C’est parfois la plus haute forme d’intelligence. La Torah n’attend pas de l’homme qu’il gagne toutes les batailles ; elle lui demande de discerner quand lutter, et quand apaiser. Quand tenir tête, et quand s’effacer. Ya’akov nous enseigne que la vraie sagesse, c’est de choisir la vie plutôt que l’ego, la paix plutôt que la victoire, l’intelligence plutôt que l’obstination.

Rav Mikhaël Moyal, responsable des jeunes à Casablanca (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

VIE JUIVE

Comment rater son judaïsme en 3 leçons...

Elle réveille, en la visitant, la même tristesse que l’on peut ressentir devant une femme qui aurait vieilli, sans époux, sans amour, sans passion. La synagogue en question est devenue, sans s’en rendre compte, un musée — quoi de pire ! Et on a envie de crier dans la solitude de son parvis : "Allô ??? Y’a quelqu’un ?"

Il y a dans le centre de l’Italie, dans une région vallonnée, bénie de lumière et d’abondance, une des plus belles synagogues d’Europe. Je l’ai visitée il y a deux mois. Ses mosaïques, son autel central, ses boiseries, ses voûtes immenses, ses vitraux, ses lustres lourds et ciselés en font une merveille architecturale. Mais.

Le lieu est mort. Comme si quelque chose ou quelqu’un l’avait figé, lui interdisant de sortir de son beau paraître. À cette synagogue aujourd’hui agonisante, on a dû dire : "Voilà ! Tu dois rester sage, immobile, tu dois prendre la pose quand on vient te visiter, te taire, faire bonne figure, pour représenter à jamais notre gloire passée."

Synagogue des âmes perdues

Elle réveille, en la visitant, la même tristesse que l’on peut ressentir devant une femme qui aurait vieilli, sans époux, sans amour, sans passion, qui fut belle jadis, mais à qui quelqu’un aurait recommandé de rester ainsi et de traverser les années sans se mouvoir, pour ne pas abîmer sa beauté.

À qui allez-vous expliquer que ce n’est pas ainsi qu’on conserve sa jeunesse, mais c’est ainsi qu’on la fait fuir. À qui ? "

La synagogue en question est devenue, sans s’en rendre compte, un musée — quoi de pire ! Et comble de l’absurde, ne s’en rendant pas compte, elle a cru bon ouvrir, dans une de ses pièces adjacentes, un museo della sinagoga exposant, derrière ses vitrines, d’anciens manteaux entourant les parchemins, des tentures, des objets de culte en argent.

Le Musée qui recèle un musée.

Combien de poussière et de reliques cela fait !

Et la pauvre chérie, elle a cru. Elle a cru sottement, naïvement, innocemment qu’en ne bougeant pas, dans son inertie, elle conserverait à jamais son charme d’enfant et continuerait à plaire à ses mauvais conseillers.

Allô ??? Y’a un juif ?

Je ne citerai pas son nom, par respect pour les Sifré Torah qu’elle renferme, mais on a envie de dire, de crier, dans la solitude de son parvis

astiqué, dont certainement les derniers fidèles sont fiers : "Allô ??? Y’a quelqu’un ? Y’a un rabbin ? Y’a un… juif ? Y’a… un écho ?"

De cette visite à la synagogue des âmes perdues, je suis sortie mélancolique. Avec qui allez-vous parler ? À qui allez-vous expliquer qu’ils se trompent grandement dans leur conception du judaïsme, et ce depuis des décennies ? Que ce n’est pas ainsi qu’on conserve sa jeunesse, mais c’est ainsi qu’on la fait fuir. À qui ?

Aux notables, si fiers d’eux et de leur meravigliosa sinagoga, que leurs propres enfants et petits-enfants ne fréquentent plus, parce qu’elle n’évoque rien, déconnectée du présent, exsangue, entubée, sous respiration artificielle ?

"Mais non, mais non", certains me rétorqueront, "on s’y marie encore, et elle se pare alors de ses plus beaux atours."

Je reste sur ma faim. Elle s’enveloppe alors d’un voile défraîchi qui “embaume” la naphtaline. Et

Oulpan

Je suis entré(e) dans la boulangerie juste pour acheter du pain, et je suis ressorti(e) avec trois gâteaux… plus un que j’ai commencé à manger en chemin !

Vocabulaire

elle reste silencieuse, sombre, pleine de retenue et de façons, mal à l’aise dans ses escarpins démodés.

Alors, comment ne pas rater son judaïsme ?

Facile.

C’est faire exactement le contraire de la splendida sinagoga di… À savoir : ne pas transmettre à nos enfants un musée poussiéreux, qu’ils fuiront dès l’adolescence, mais un judaïsme vibrant, de son temps, avec des réponses, mais n’ayant toutefois pas peur des questions, un judaïsme intelligent (il l’est par essence, il faut juste faire attention de ne pas le trahir), fier, jamais embourbé dans son passé mais y puisant sa sève, ni rigide, ni sclérosé et capable d’accueillir les changements d’époque. La Torah, par essence, est la modernité même. Mon D.ieu… en faire un musée !

Quel désastre.

La fois où je suis allé(e) à la boulangerie

(Nikhnasti) – je suis entré(e)

(Maafiya) – boulangerie

(Liknot) – acheter

(Lé’hem) – pain

(Yatsati) – je suis sorti(e)

(‘Ouguiot) – gâteaux, biscuits

(Hit’halti) – j’ai commencé

(Léékhol) – manger

(Dérèkh) – chemin, route D’autres mots avec la racine

(entrer, accéder)

(Knissa) – entrée

(Mikhnassayim)– pantalon (litt. “ce dans quoi on entre” !)

(Hakhnassa) – revenu financier

ÉDUCATION

ÉDUCATION

FEMMES

COUPLE FAMILLE

Papa, tu as ta place (et elle est immense) !

Il y a autant de manières d’être père qu’il existe de pères. Le papa apporte quelque chose de différent, ce qui permet de créer un espace bénéfique entre la maman et l’enfant. Chaque papa peut créer un lien émotionnel très fort avec son enfant.

Maman, c’est ce doux mot qui résonne dans la bouche des enfants lors de leurs chagrins. Elle a cette place évidente qui est inscrite dans le corps de manière inéluctable : elle a porté son enfant durant 9 mois, son corps et son âme y sont reliés (c’est elle qui transmet la judéité).

Papa, c’est souvent le premier mot que dit un enfant. Tout joyeux, les papas entendent enfin un retour de la part de leur enfant, eux qui se sont bien souvent sentis extérieurs (durant la grossesse, en cas d’allaitement etc.). La place du papa est en effet moins évidente, plus difficile à trouver ; pour certains, cela demande plus de temps. En tout cas, il y a autant de manières d’être père qu’il existe de pères.

mais sa présence doit être assez rassurante et solide pour que l’enfant se sente sécurisé.

Alors mesdames, lorsque vous cherchez du calme et que vous avez l’impression que votre mari excite trop vos enfants, rappelez-vous que ce sont aussi ces moments qui construisent un enfant, un papa et le lien qu’ils partagent.

Un père, une autre manière de faire

Commençons par énoncer un axiome simple : un père n’est pas une mère. Oui cela semble évident… Mais ce qui parait si simple est pourtant le fondement de la place du père. Son rôle commence précisément là : en faisant autrement que la mère, en n’étant pas une mère.

Le papa apporte quelque chose de différent, ce qui permet de créer un espace bénéfique entre la maman et l’enfant (attention à ne pas lui-même tomber dans une relation fusionnelle qui écarterait la maman !).

Remémorez-vous cette scène que nous avons toutes déjà vécue : un papa joue avec son enfant et le propulse en l’air, l’enfant rit aux éclats et en redemande pendant que la maman crie fort de faire attention. Le papa ose manipuler son enfant avec un peu moins de "tendresse" et de précautions que sa femme, mais avec beaucoup de solidité. En fait le papa c’est un peu ça : il pousse l’enfant à "oser", à aller vers l’extérieur,

L’autorité du père, un repère

Comme dit, un papa représente aussi la solidité. Et cela passe par savoir se montrer ferme quand c’est nécessaire. Le papa possède un rôle de soutien envers la maman à travers son autorité.

Quand les enfants sont petits, il est encore difficile de réaliser à quel point l’autorité du père a son importance, mais arrivés à l’adolescence, il n’est pas aisé pour une maman de se retrouver seule devant des jeunes qui la dépassent d’une tête et bouillonnent d’hormones.

C’est là que le couple parental peut se soutenir. Le soutien doit être mutuel, un parent constamment confronté à ses enfants dans son quotidien a besoin de son conjoint pour prendre du recul.

Fin de journée et ambiance… explosive !

Par exemple, à la fin d’une longue journée passée à la maison avec ses enfants qui sont en vacances, une maman est à bout de nerfs. Ils font des bêtises, elle essaye de se faire entendre et crie, excédée, mais ils ne l’écoutent plus. Le papa rentre alors à la maison et remarque l’ambiance électrique, les enfants surexcités, la maman épuisée et à bout de nerfs. Lui-même a passé une journée éreintante. Va-t-il exploser

et crier sous le coup de la colère qui monte devant cet accueil en fanfare ? Parfois, cela fonctionne…

Mais le papa peut aussi prendre une grande inspiration et, calmement, montrer à sa femme son soutien et se positionner à ses côtés. Après lui avoir dit bonjour et essayé de cartographier la situation, il peut s’approcher de ses enfants et dire : "Bonjour, je suis content de vous retrouver, mais pas dans ces conditions. Ici les enfants écoutent les adultes. Lorsque je ne suis pas là, vous devez écouter maman. Je n’aime pas rentrer et voir que vous vous comportez ainsi avec elle."

problème que vient vous soumettre votre enfant ; lorsque vous l’emmenez faire du vélo alors que vous êtes débordé, toutes ces petites actions quotidiennes sont des démonstrations d’amour envers votre enfant.

"Chaque papa peut créer un lien émotionnel très fort avec son enfant.
L’amour et la tendresse ne sont pas réservés qu’aux mamans !

Le papa peut ainsi rétablir le contact entre chacun et calmer l’atmosphère. Il rappelle les règles dans la maison et permet le recul. Il pourra ensuite passer un moment de qualité avec eux avant le coucher.

L’affection d’un père, une bouée pour la vie

Chaque papa peut créer un lien émotionnel très fort avec son enfant. L’amour et la tendresse ne sont pas réservés qu’aux mamans ! Au contraire, les enfants ont encore plus besoin d’en recevoir de leur père car cela peut parfois paraitre moins évident. Alors comment montrer votre amour à vos enfants de manière adaptée ?

Tout commence avec des paroles de tendresse mais aussi à chaque fois où vous montrez à votre enfant qu’il compte pour vous. Lorsque vous épaulez votre femme dès l’accouchement dans les soins ou même les tâches du foyer, vous faites grandir vos enfants. Lorsque vous êtes assis à table et que vous demandez à votre enfant "et toi qu’en penses-tu ?", vous lui signifiez "ton avis compte pour moi". Lorsque vous marquez une pause dans la tâche sur laquelle vous êtes concentré pour vous intéresser au

C’est cette place du père qui doit être valorisée et soutenue par les mamans. Vous, mamans, pouvez proposer à votre mari de passer un moment de qualité avec les enfants, de créer des opportunités où le papa pourra créer du lien avec ses enfants. Ne cherchez pas à être à toutes les places, laissez-le occuper par moments sa place, à sa manière, auprès de son enfant.

Précisons tout de même que l’affection se doit toujours d’être bien dosée, autrement le lien risquerait d’être étouffant ou surprotecteur.

Retenez bien que la crainte et la tendresse ne sont pas opposées. Bien au contraire, c’est en créant le bon dosage entre "je crains mon père" et "je sais qu’il m’aime" qu’arrivé à l’adolescence, votre enfant aura à cœur de ne pas vous décevoir.

Tous différents, tous complices

N’oubliez jamais : vos enfants n’ont qu’un père. Alors à vous mères, qui parfois peinez dans l’éducation de vos enfants, n’hésitez pas à laisser de la place à votre mari. Et à vous pères, osez vous manifester, c’est-à-dire être aux côtés de votre femme, ni en dessous, ni audessus, mais dans une coparentalité où vous comprenez que vous n’êtes pas moins essentiel au bon développement de votre enfant.

Votre rôle est différent, mais l’objectif est le même : permettre à votre enfant et votre famille un épanouissement dans le chemin de la Torah.

Orilia Korchia, psychologue

FEMMES

COUPLE

Relation belle-mère / belle-fille au top, ça

existe ?

Les rapports compliqués entre les belles-mères et les belles-filles sont proverbiaux. Est-ce une fatalité ? Peuvent-elles avoir de bons rapports ?

Une bonne belle-fille vient d’une bonne bellemère et vice versa. L’une n’existe pas sans l’autre ! C’est à la belle-mère de faire le premier pas, d’accueillir la jeune fille qui rentre dans la famille et qui, même si elle n’en a pas l’air, est mal à l’aise.

La belle-mère a le choix de considérer la nouvelle venue : soit comme une rivale venue lui voler son petit garçon bien aimé, et qui, bien entendu, ne saura jamais s’occuper aussi bien de lui que sa maman, ne connaîtra pas ses goûts, ses besoins... et, pour cause, c’est elle, sa mère, qui l’a mis au monde et qui lui donne tant d’amour depuis sa naissance !

Soit elle peut voir dans sa nouvelle belle-fille celle qui va lui donner de l’amour, le rendre heureux, construire avec lui un foyer.

Ma belle-fille en un mot ? Merci !

La seule chose que je dois dire à ma belle-fille, c’est merci : merci d’être là pour mon fils, merci de tout ce que tu fais pour lui… et merci de lui donner de l’amour, tout simplement.

Si vous vous focalisez sur le fait qu’elle n’est pas toujours à votre goût – sa maison n’est pas toujours bien rangée, ses vêtements ne sont pas plaisants, elle ne parle pas toujours comme il faut à ses enfants, et puis elle demande à son mari (votre fils) de faire les courses, la vaisselle, de sortir les poubelles etc. –, vous allez rendre malheureuse votre fils –peiné que vous n’appréciez pas celle qu’il a choisie –, votre belle-fille, qui ne viendra chez vous qu’à contrecœur, tendue... et vous-même !

Le foyer est considéré dans la Torah comme le troisième Temple, le lieu de résidence de la Chékhina, la Présence divine. Le troisième Temple sera éternel, contrairement aux deux premiers qui ont été détruits. L’homme a la Mitsva de se marier, c’est donc son épouse qui lui permet de parvenir à sa Chlémout, sa construction, sa perfection ! Elle est déjà ou sera, avec l’aide d’Hachem, la mère de vos petits-enfants, celle qui les porte, les nourrit, permet à votre famille d’avoir une descendance ! La liste de tous les bienfaits que votre fils reçoit, et les Mitsvot qu’il accomplit grâce à elle, est encore bien longue.

Un enfant est un dépôt : il ne vous appartient pas ! Vous l’avez élevé pour qu’il vole de ses propres ailes en compagnie de son épouse. Alors, mettez les bonnes lunettes, celles qui vous permettront de voir toutes ses qualités (elle en a beaucoup, sinon, pourquoi votre fils l’aurait choisie ?) et dites-le-lui. Dirigez votre attention sur le bien qu’elle fait à votre fils et à vos petits-enfants. Souriez, accueillez-la en pensant à tout ce que vous lui devez, pas en exigeant ce qu’elle vous doit.

Laissez-les mener leur vie comme ils l’entendent, ne soyez jamais intrusive, ne les jugez pas. C’est leur vie. Montrez-leur que maintenant qu’ils sont mariés, ils ne font qu’un,

elle devient votre nouvelle fille et non celle qui a pris votre fils !

Si vous souhaitez parler à votre fils, essayez de l’appeler quand vous savez qu’il est seul. Laissez-les construire leur couple ! Soyez à leur écoute, donnez-leur de l’amour, du temps, des cadeaux, des petites attentions. Vous ne pourrez que sortir gagnante. Combien votre fils et votre belle-fille vous seront reconnaissants de les aimer pour ce qu’ils sont et non pour ce que vous voudriez qu’ils soient !

Votre mari, résultat du travail de votre belle-mère

Chère belle-fille, à votre tour, faites l’effort de considérer votre bellemère avec gentillesse et respect. Ne pensez pas qu’elle va être l’empêcheuse d’exister. Combien de "merci" vous lui devez ! Si votre mari est devenu ce qu’il est, c’est grâce à elle. Combien elle l’a choyé ! Il est bien normal qu’elle ait une place de choix dans la vie de votre mari. Montrez-lui de la reconnaissance pour tous les efforts qu’elle fait. Mettez vous aussi les bonnes lunettes qui vont vous permettre de voir ses qualités.

Votre mari a la Mitsva de Kiboud Em, le respect de sa maman. Sans votre aide, impossible de l’accomplir. Combien il sera mal à l’aise s’il se sent en porte-à-faux entre elle et vous ! Allez vers elle et parlez-lui de son fils. Comme elle sera heureuse ! Soyez son amie. Après tout, elle vous a offert son bien le plus précieux.

Belle-mère heureuse ? Grand-mère merveilleuse !

Imaginez-vous bellemère dans quelques années, et voyez comme il n’est pas si facile de s’effacer quand on est une maman, juive de surcroît

De plus, la relation de grandmère est merveilleuse, et vos enfants en ont beaucoup besoin. Les grandsparents donnent un amour permanent, sans besoin de corriger. Ils ne sont là que pour aimer et donner. C’est magnifique pour vos enfants ; mais, pour cela, il faut une bonne relation entre vous et vos beaux-parents. Faites des efforts pour eux et votre mari.

Mettez-vous à sa place. Imaginez-vous bellemère dans quelques années, et voyez comme il n’est pas si facile de s’effacer quand on est une maman, juive de surcroît. Une jeune maman, qui regardait son bébé avec amour, m’a dit en plaisantant à moitié : "Sa femme ? Je la déteste déjà !" Je lui ai alors demandé : "Et ta bellemère, elle te déteste ?"

Lorsqu’il parle à sa mère, ne cherchez pas à entrer systématiquement dans les conversations. Ce n’est pas toujours facile, mais respectez le fait que sa maman ait envie de lui parler. C’est son petit garçon, non ? Votre mari a sans aucun doute envie de garder une relation de proximité avec sa maman. Ne soyez pas exclusive comme si sa mère ne devait plus exister.

Toutes les relations entre l’homme et son prochain nécessitent un effort de la part des deux personnes, a fortiori dans une relation belle-mère / belle-fille, où deux personnes différentes, de générations différentes, se retrouvent soudain devoir être très proches. Une magnifique relation peut s’instaurer, mais il faut que tout le monde en ait envie et fasse les efforts nécessaires.

Combien Hachem aime les efforts, surtout dans le domaine des relations humaines, et encore plus lorsqu’il s’agit de proches. Soyez assurées qu’en plus de la relation agréable que vous aurez construite, Hachem sera fier de vous, et votre compteur de mérites grimpera !

Je dédie cet article à mes merveilleuses bellesfilles, pour lesquelles je remercie Hachem chaque jour d’être les épouses de mes fils !

‘Haya Esther Smietanski

De l’ombre à la lumière -

Dernier épisode ! : Vers la lumière...

Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !

Dans l’épisode précédent : A Munich, Sophie mène son enquête aidée de Yullia, la journaliste rencontrée dans l’avion. Elle finit par dénicher, grâce aux contacts de sa nouvelle amie, l’adresse du hangar dans lequel les tableaux de son grand-père auraient été vus. Sans savoir qu’elle vient de tomber dans un piège... mortel ?

Sophie se tenait debout, pétrifiée. Quelqu’un déverrouilla la porte de l’extérieur et… Yullia entra dans la pièce ! Sophie se demanda un court instant si elle était venue la secourir. Mais elle comprit rapidement son erreur. L’homme continuait de la viser avec son arme. Maintenant elle comprenait : c’était un piège et il s’était refermé sur elle !

Tous les trois (et le fusil en prime) se contemplaient sans rien dire. Chaque mouvement pouvait mettre sa vie en danger, mais ce fut plus fort qu’elle et Sophie demanda : “Pourquoi ?!

- Voyons Sophie, je te croyais plus maligne que ça, toi qui nous a donné tant de mal tous ces mois !, lui lança Yullia.

- Parce que...vous me suiviez ?

- Ahahaha ! Fraülein, vous savez ce qu’on dit : gardez vos amis près de vous, et vos ennemis... encore plus près !

- Et je suis votre ennemie parce que je veux retrouver les tableaux de mon grand-père ?

- On ne te laissera pas mettre la main sur ce qui nous appartient !”, hurla Yullia.

L’homme fit quelques pas vers Sophie, qui serra les poings. Elle essayait de bloquer toutes les angoisses qui se bousculaient dans sa tête…

Personne ne sait où je suis ! Mais qui sont-ils ?

Et ma fille… qui prendra soin d’elle si je ne suis plus là ?”

Elle ferma les yeux une micro-seconde et comme dans un film, elle revit tout le chemin parcouru, depuis la lettre de sa tante jusqu’au voyage à Munich… D’un coup, elle fut transportée comme dans un rêve devant ce vieux violoniste qui chantait devant la synagogue. Elle revit ce moment avec une telle intensité qu’elle crut qu’il était réel. Et elle comprit.

Elle ouvrit les yeux, rien n’avait changé. Mais tout était différent. Sophie sentait que dans cette situation, elle n’était pas seule. Hachem était là, avec elle et il n’y avait que Lui pour l’aider.

Sans les quitter des yeux, elle prononça : “Ein ‘Od Milévado” (il n’existe rien d’autre à part D.ieu) à voix basse, mais avec une réelle conviction. Trois mots pour exprimer la quintessence de la foi juive.

Elle s’en remit à Hachem. Et... elle fit un pas en avant. Surpris par son geste fou, l’homme recula sans réaliser que Yullia se tenait derrière lui. Les deux entrèrent en collision et tombèrent à la renverse, avec le fusil ! Dans la chute, Yullia tenta de s’agripper à quelque chose et accrocha une commode, qui leur tomba dessus ! Dans un bruit assourdissant, une balle partit en direction de Sophie, mais siffla au-dessus de sa tête pour aller se loger dans le mur.

Les deux allemands étaient encore au sol, formant un tas enchevêtré avec la commode et le fusil.

C’était le moment où jamais : Sophie sprinta vers la sortie puis courra jusqu’à la voiture sans se retourner. Elle avait moins d’une minute pour démarrer, elle le sentait. Ses mains tremblaient trop pour mettre la clé dans le contact et déjà dans le rétroviseur elle voyait l’homme sortir dans le jardin, le fusil à la main.

“Allez, allez, allez !”, cria-t-elle de toutes ses forces et elle réussit à démarrer la voiture. Sauvée ! Sophie roula une bonne cinquantaine de kilomètres. Elle voulait juste s’enfuir le plus loin possible de cette maison de l’horreur. Elle s’arrêta dans un petit village où par miracle, elle réussit à trouver un petit hôtel. Dès qu’elle fût dans la chambre, elle verrouilla la porte et appela Yoël. Elle lui raconta tout dans un flot. Ce qu’elle venait de vivre était irréel. Il lui dit qu’il se chargeait de prévenir la police.

Au petit matin, il n’y avait toujours pas de signe de Yullia ni de l’autre homme. Épuisée, Sophie s’assoupit. Elle fut réveillée quelques heures plus tard par les sirènes des voitures de police. Quelques instants après, on tapa à la porte. Deux policiers en uniforme se tenaient devant elle. Dans un anglais rudimentaire, l’un d’eux lui dit : “Fraülein Grinberg, nous avons été prévenus par la CVIS de votre situation. Vous êtes en sécurité à présent, veuillez nous suivre, nous allons prendre votre déposition”. Elle suivit les 2 hommes.

La voiture de police roula toutes sirènes hurlantes jusqu’au commissariat central de Munich. Les policiers la firent entrer dans une pièce... où se trouvait Sarah Silberman !

C’était donc ça la CVIS ! L’organisme chargé de retrouver les œuvres d’art spoliés aux Juifs ! Quand elle eut repris quelques couleurs, les policiers lui posèrent des questions. Elle fit tout le récit depuis son arrivée à Munich et surtout raconta ce qui avait failli lui arriver dans cette maison.

Ce fut seulement dehors que Sophie demanda à Sarah : “Mais comment avez-vous su ?” Sarah lui confia que Yoël l’avait prévenue hier soir. “J’ai sauté dans le premier avion dès que j’ai su.”

Spontanément, Sophie la prit dans ses bras. Elle était si touchée et soulagée de ne pas être seule.

Sophie était hors de danger. Restaient les nombreuses questions en suspens. Alors, un des policiers lui fit cette révélation : Yullia était... la petite fille d’Hildebrand Gurlitt, qui était...

lui-même le père d’Ingrid Florange, la fausse journaliste !

Ainsi sur 3 générations, la famille Gurlitt avait volé et caché des œuvres d’art arrachées aux Juifs et avaient bâti leur fortune sur ces crimes. Les policiers annoncèrent qu’ils avaient découvert plus de 300 tableaux spoliés dans la maison. Et Sophie apprit que la famille Gurlitt cherchait à tout prix le tableau de son grandpère, parce qu’Hildebrand Gurlitt ne savait pas au moment où il l’avait vendu à la galerie de M. Dorville, qu’en fait ce tableau, s’il était vendu avec l’intégralité de la série, pouvait rapporter des millions d’euros. La famille fut arrêtée et déclarée coupable pour ces crimes.

Ce ne fut qu’après six mois que l’ensemble des tableaux de Shmulik Grinbaum fut rapatrié à Jérusalem. On les installa dans la galerie de Yad Vashem où Sophie travaillait à présent. Des gens se pressaient du monde entier pour admirer les tableaux et entendre l’histoire incroyable de Sophie.

Depuis son ‘Alya, Sophie savourait chaque jour sa joie de vivre dans la ville sainte.

Ce soir, on terminait le Chabbath chez la Rabbanite Margalite. Mais ce n’était pas un Chabbath comme les autres, c’était le Chabbath ‘Hatan de Yinon… et Léa !

Sa fille, son bébé venait de se marier. Elle était resplendissante, un délicat foulard entourant son visage et soulignant ses traits fins. Sophie était si heureuse, si fière de sa fille, de cette Téchouva qu’elles avaient vécue ensemble.

Yoël était assis à côté d’elle. Yoël… son fiancé. Et oui ! Sophie-Dvora était une future mariée !

C’était la plus grande leçon de vie que Sophie aie jamais apprise : la foi en D.ieu est la seule chose qui permet de transformer chaque situation en miracle.

Et seule la foi peut nous faire passer...de l’ombre à la lumière.

Veilleuse pour un défunt à la synagogue

Je vous remercie de me dire le comment et le pourquoi d’une veilleuse pour le décès d’un parent à la synagogue.

Réponse de Rav Avraham Garcia

La véritable source de cette coutume se trouve dans le Rama (Ora’h ‘Haïm 610), qui rapporte l’usage d’allumer une bougie à la synagogue la veille de Yom Kippour, en mémoire de chaque parent décédé, afin d’obtenir le pardon pour leur âme. (Michna Beroura 14 ; Kaf Ha’haïm 27–28) Nous avons également pour coutume d’allumer une bougie à la synagogue le jour de l’anniversaire du décès. (Choul’han ‘Aroukh Ora’h ‘Haïm 13 ,154 ; Cha’aré Téchouva 21 ; Kaf Ha’haïm 96 ; Yabia’ Omer Yoré Dé’a 35 ,4 ; Ich Matslia’h 2, 3) L’explication de cette coutume est que lorsqu’un enfant accomplit un acte d’honneur au nom de son parent défunt, cela ajoute du mérite à ce dernier et lui procure expiation et élévation.

De nos jours, puisque les synagogues sont éclairées à l’électricité, les bougies n’apportent plus réellement d’honneur au lieu saint – c’est parfois même l’inverse. Ainsi, de nombreux Rabbanim estiment qu’il est préférable de donner de l’argent pour contribuer aux frais d’électricité ou pour d’autres causes méritoires, comme soutenir un Talmid ‘Hakham afin qu’il puisse s’éclairer pour étudier. (Pélé Yo’ets, Hadlaka, et autres)

Il existe également des raisons d’ordre kabbalistique à cette coutume (Torah Lichma 520 ; ‘Hokhmat Betsalel 4, 29).

À notre époque, il est préférable de ne pas allumer de bougies dans les synagogues, car leur lumière est faible comparée à l’éclairage électrique, et dans la majorité des cas, cela n’apporte pas un véritable honneur à la synagogue. (Mo’adé Hachem 4 ,5 ; Merkavot Argaman 33)

Certains conservent néanmoins la coutume d’allumer des bougies, principalement pour des raisons de Kabbala (Michnat Halakhot 70 ,5 ; Dvar Halakha 36 et autres).

Quoi qu’il en soit, l’idée est d’honorer avec de la lumière l’étude et la prière.

Marié à une non-juive & Mitsvot du Minyan

J’ai un ami marié avec une non-juive et qui a des enfants avec elle. Il veut revenir à la Torah et faire Chabbath. Est-ce qu’il a le droit de compter pour le Minyan ? A-t-il le droit de faire Chalia’h Tsibour, de faire la Haftara et Kriat Hatorah ?

Réponse de Rav Avraham Garcia

Certains grands Rabbanim se sont farouchement opposés à ce qu’une telle personne complète le Minyan ou monte à la Torah etc. (‘Hakham Tsvi 38 ; Maharchag 81 ,2 ; Maharam Schick Yoré Dé’a 249 ; Béer Moché 90 ,5 et autres ; Rambam Péer Hador 71 ; Chabbath 116a). Cependant, dans une grande partie des cas, on pourra se fonder sur les propos du Rambam qui tolère la chose. (Iguéret Hachmad, à la fin ; Chévet Halévi 53 ,2 ; Iguérot Moché I, 21 ; II et III ; Ma’assé Ich au nom du ‘Hazon Ich)

Certains font un compromis en lui permettant de compléter le Minyan mais en évitant de lui donner l’honneur d’être ‘Hazan ou de monter a la Torah. Ils se contentent de lui offrir la Peti’hat Hahékhal. D’autres lui permettent de monter à la Torah dans les Moussafim etc.

La Halakha à ce sujet ne pourra être tranchée uniquement / que par le Rav local.

Manger en maillot dans une piscine séparée

Concernant l’interdiction de consommer des aliments à la piscine, est-ce interdit autour de la piscine si les gens se baignent (il n’y a que des hommes et en maillot) ; si c’est interdit, quelle différence avec la plage séparée ? Même question dans un spa privatif, comprenant une piscine couverte avec une table autour pour pouvoir consommer.

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Votre première question est : "Est-ce interdit autour de la piscine si les gens se baignent (il n’y a que des hommes et en maillot) ; si c’est interdit, quelle différence avec la plage séparée ?"

Réponse : les alentours d’une piscine n’ont pas le statut de Beth Hamér’hats (salle de bain), donc il n’est pas interdit d’y consommer des aliments (de toute façon, il n’est pas interdit de consommer un aliment dans une salle de bain si la Brakha a été récitée à l'extérieur). Il est également permis d’y réciter une Brakha (en se couvrant la tête !) étant donné que les hommes sont suffisamment bien recouverts (pour cela) selon la Halakha, même s’ils portent uniquement un maillot. (Iché Israël 53, 28)

2. Votre seconde question est : "Même question dans un spa privatif, comprenant une piscine couverte avec une table autour pour pouvoir consommer."

Réponse : à l’intérieur des salles où il y a les bains (sauna, hammam), il est interdit d’y réciter une Brakha (mais il n’est pas interdit d’y consommer un aliment ou une boisson). (Michna Beroura 84, 7) Dans les salles attenantes, où l’on se déshabille, il est également interdit d’y réciter une Brakha. En dehors de ces endroits, la Halakha est identique à celle des pourtours d’une piscine.

Femme absente, qui allume les bougies de Chabbath, le mari ou la fille Bat-Mitsva ?

Concernant la Mitsva de Hadlakat Nérot, quel choix faire entre le mari ou la fille de 13 ans si la maman est absente ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Bien que certains pensent que c’est à la fille d’allumer les bougies, de nombreux décisionnaires pensent qu’il est préférable que ce soit le papa qui les allume. (Ben Ich ‘Haï dans Mékabtsiel, 2, Parachat Noa’h, 7 et l’auteur du Béer Moché 8, 67 ; Halakha Broura 15, 198, etc.)

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Jamais je n’abandonnerai !

Les enfants, cette semaine, soyons combatifs et déterminés ! Même si nous ne réussissons pas tout, ne lâchons rien !

L'HISTOIRE

Mercredi matin, juste avant l’interrogation de ‘Houmach, Ethan regarde sa feuille de révisions trembler entre ses mains.

"Je vais encore me tromper… Je suis nul !", pense-t-il. Dans la cour, ses amis jouent tranquillement, mais lui sent une boule dans le ventre, comme si quelque chose le tire en arrière.

La veille au soir, son père lui avait raconté l’épisode de Parachat Vayichla’h avec Ya’akov qui se bat toute la nuit contre l’ange. Il lui expliqua : "Cet ange représente les peurs qui veulent t’empêcher d’avancer. Le vrai courage, c’est de tenir bon jusqu’à la lumière du matin."

Ces paroles résonnent dans la tête d’Ethan. En entrant dans la classe, les battements de son cœur s’accélèrent. Puis le maître distribue les feuilles d’interrogation. Ethan inspire profondément. "Ok… Je ne suis pas Ya’akov, mais moi aussi j’ai un combat. Et je ne vais rien lâcher !", se dit-il à voix basse.

Psoukim qu’il a révisés lui reviennent à l’esprit. Il fait de son mieux, sans se laisser écraser par la peur.

Quand le maître ramasse les copies, il n’est pas sûr d’avoir tout bon… mais il sait qu’il s’est battu comme un vrai guerrier, à l’image de Ya’akov.

À la pause, Yoel lui demanda : "Alors, ça s’est bien passé ?" Ethan sourit : "Oui, Baroukh Hachem : j’ai gagné mon combat contre moi-même !"

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Quelle est la "peur" ou la "mauvaise habitude" qui m’empêche parfois d’avancer ?

Quand quelque chose est difficile, est-ce que j’abandonne vite ou est-ce que je me bats d’autant plus pour réussir ?

Il commence à écrire. Au début, tout lui semble difficile. Puis, petit à petit, les

L'ENSEIGNEMENT

Lorsque Ya’akov reste seul la nuit la veille de sa rencontre décisive avec ‘Essav, un mystérieux ange vient lutter avec lui jusqu’à l’aube (Beréchit 32, 25). Nos Sages expliquent que cet ange représente toutes les peurs, les obstacles et les pensées négatives qui essayent d’affaiblir un Juif. Ya’akov ne fuit pas. Il se bat avec courage, et surtout avec Émouna, jusqu’à ce que l’ange reconnaisse sa force et le bénisse.

Comment appliquer l’exemple de Ya’akov quand je me sens découragé ?

La Torah nous apprend ici que chacun d’entre nous a des combats à mener : une mauvaise habitude, une colère, une paresse, un découragement.

La victoire ne consiste pas tant à gagner qu’à ne pas abandonner. Quand un enfant reste fidèle à la Torah, même dans un moment difficile, Hachem lui donne une grande force intérieure.

Nos maîtres montrent l’exemple

À Bné Brak, beaucoup de jeunes venaient chercher du courage auprès du ‘Hazon Ich. Le maître donnait des forces à tous.

Un après-midi, un garçon de treize ans frappa timidement à sa porte. On voyait qu’il avait longuement hésité : ses doigts serraient son sac de Téfilin fixaient le sol. Le Rav sourit et dit : "Viens, assieds-toi. Qu’est-ce qui t’amène

Le garçon prit une inspiration. "Rav… j’ai l’impression de ne rien réussir. Je veux me lever tôt, me concentrer dans la étudier plus sérieusement… mais quelque chose me tire toujours vers le bas. Je me décourage très vite. Je crois que je ne suis pas assez fort."

ne demande pas que tu sois un géant. Il veut que tu continues, même un tout petit pas. Une minute d’étude malgré la une prière dite avec effort sont de vraies victoires."

Puis il ajouta avec chaleur : "La force d’un Juif n’est pas de ne jamais tomber. C’est de ne jamais renoncer à se relever. Une petite lumière qui reste allumée dans la nuit est plus puissante qu’une grande flamme qui s’éteint au premier

Le garçon sentit quelque chose se détendre dans son cœur. "Alors… je peux continuer, même si je ne réussis pas tout ?

Le ‘Hazon Ich écouta attentivement. Après un moment de silence, il prit une petite lampe à huile posée sur la table. La flamme dansait doucement. "L’ange qui lutta contre Ya’akov n’était pas un ennemi extérieur habituel. Il représentait la lutte intérieure : la paresse, le découragement, les pensées qui veulent empêcher un Juif d’avancer. C’est le combat le plus difficile, parce que personne ne le voit." Puis il leva la lampe. "Regarde cette flamme. Elle est petite. Le moindre souffle pourrait la faire vaciller. Et pourtant… elle reste allumée. Elle tremble, elle se penche, mais elle ne s’éteint pas."

Le garçon regarda la flamme, les yeux écarquillés. "Vous voulez dire que même si je vacille, tant que je continue mes efforts, je suis en train d’avancer ?"

Le Rav hocha la tête. "Oui. Ya’akov n’a pas écrasé l’ange. Il a tenu jusqu’au matin. C’est cela, sa victoire. Hachem

- Non seulement tu dois continuer", répondit le Rav, "mais surtout, chaque effort te rend plus fort. Hachem voit ton combat. Et Il t’accompagne jusqu’au matin."

Le jeune repartit vers la Yéchiva le pas plus léger. Désormais, lorsqu’il sentait revenir la fatigue ou le découragement, il se rappelait la petite flamme du Rav : fragile, mais invincible tant qu’elle restait vivante.

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, faisons chaque jour une Mitsva ou un acte de bonté en pensant que notre voix et nos actions protègent ceux que nous aimons et le monde autour de nous.

Moelleux aux poires & chocolat noir, cœur coulant

Un dessert chaud et fondant, parfait pour les soirées d’hiver cocooning.

Ingrédients

• 2 poires mûres

• 100 g de chocolat noir (70%)

• 80 g de beurre ou margarine

• 2 œufs

• 50 g de sucre de coco ou sucre roux

• 30 g de farine

• 1 pincée de sel

• Optionnel : cannelle ou cardamome

Pour 4 personnes

Temps de préparation : 20 min

Temps de cuisson : 12-15 min

Difficulté : Facile

- Préchauffez le four à 180°C.

- Faites fondre le chocolat et le beurre au bain-marie.

- A part, fouettez les œufs avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse.

- Incorporez le mélange chocolat/beurre, puis la farine et les épices.

- Coupez les poires en petits dés, ajoutez-les à la pâte.

- Versez dans des ramequins beurrés.

- Enfournez 12–15 min pour un cœur fondant.

Bon appétit !

Murielle Benainous

Astuce

Ajoutez un carré de chocolat surgelé au centre de chaque ramequin avant cuisson pour un vrai effet coulant !

Perle de la semaine par

"Un

grain de sable tout seul ne peut rien faire. Mais beaucoup de grains associés ont la force de stopper même les plus fortes vagues de la mer" (Rabbi Yé'hezhel Halévi Levinstein)

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