n°333 17 septembre 2025 I 24 Eloul 5785 I Nitsavim
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L'ÉDITO DE LA SEMAINE
C’est quoi "le goût de la vie" ?
“Le goût de la vie”, “On ne vit qu’une fois”, “L’éternité”, “La liberté”, “La porte du bonheur” : autant de slogans publicitaires destinés à nous pousser à consommer une boisson, à acquérir une voiture de luxe, à acheter un parfum ou un iPhone. A priori, cela fonctionne puisque les gens achètent… Étonnant ! Les plus grandes aspirations de l’homme – la vie, le bonheur, l’amour, la réussite, la liberté – se réduiraient donc à un objet à posséder ! Une promesse bien fragile, puisqu’une fois l’objet en main, le vide réapparait. Malgré tout, les campagnes se poursuivent, changeant périodiquement d’accroche, et l’homme se retrouve de nouveau tenté.
Dans l’Antiquité, des philosophes grecs tels que Socrate et Platon ont recherché le sens de la vie et la définition du bonheur. Ils se questionnaient sans cesse, partageant leurs réflexions avec quiconque voulait les entendre. Leurs conclusions différaient totalement de celles rapportées ci-dessus : dans leur quête de vérité, ils avaient compris que l’équation du bonheur ne pouvait se résoudre à la seule recherche de plaisir, mais bien à travers un mode de vie moral et vertueux.
Si, aujourd’hui, on se laisse séduire par des définitions vides et plates du “sens de la vie”, c’est tout simplement parce qu’on ne sait plus ce que ce sens signifie. On ne cherche pas non plus à le découvrir, on n’y réfléchit même pas, car ce genre de sujets est relégué à l’arrière-plan, jugé secondaire face aux “priorités” du moment : “Comment programmer sa journée efficacement pour la rendre rentable, comment réussir ?”
Le quotidien est rythmé par la vitesse, la productivité, la consommation, le confort matériel. Depuis longtemps, des notions essentielles telles que la recherche de la vérité, la signification de l’existence ou la voie du bonheur ne sont plus discutées, la philosophie étant réduite à une simple matière scolaire ou théorique.
Historiquement, les questions existentielles ont connu une longue “évolution” : après la propagation du christianisme, cette recherche s’est déplacée vers la religion et la philosophie est passée au service de la théologie. La Renaissance marqua un retour à l’homme et à la confiance en la raison ; on s’éloigna alors des croyances religieuses pour l’“émancipation” de l’humanité par les sciences et la liberté. La montée du matérialisme à notre époque a donné à la société de consommation et à la publicité la possibilité de proposer des “micro-sens” à travers des produits, nous plongeant ainsi dans des définitions insignifiantes de la vie et du bonheur.
De Roch Hachana à Yom Kippour, nous ajoutons des passages dans la prière : “Qu’Il nous inscrive dans le livre de la vie, D.ieu qui désire la vie, qu’Il se souvienne de nous pour nous accorder la vie…” Bien sûr, notre premier souhait est de demander la vie – et non la mort –, aspiration naturelle de toute créature, même dans le monde animal. Mais on comprend bien que nos Sages, inspirés par l’esprit divin, n’ont pas institué ces prières pour que l’on continue à siroter un Coca ou à acquérir une Tesla.
En réalité, la vie est très précieuse dans le judaïsme, et chaque instant de l’existence nous est donné pour être rempli de valeurs éternelles. Selon la Tradition, la mort n’est pas une fin en soi, mais un passage vers une autre existence où l’on goûte à la récompense de nos efforts dans ce monde. C’est pourquoi, à l’approche des Jours redoutables, il est essentiel de s’interroger sur le but et le sens de l’existence et de consacrer chaque jour un moment à la réflexion.
“Si ce n’est maintenant, alors pour quand ?” (Avot I, 14)
Chaque année, à Roch Hachana, D.ieu rend Son jugement et met en place toutes les conditions de vie qui vont être les nôtres…
Si ces jours redoutables peuvent nous effrayer, le Midrach nous enseigne qu’ils sont pour nous une grande lumière ! Car lorsque D.ieu nous juge et rend Son verdict, Il n’a qu’un seul objectif : nous aider à nous corriger, nous parfaire et à grandir… En décidant de tout ce que nous recevrons cette année, Il définit en fait le cadre idéal pour nous faire évoluer au maximum de nos possibilités !
Mais Sa décision dépendra aussi de nous ! Notre sincérité à regretter nos fautes, notre volonté de nous rapprocher de Lui, en reconnaissant Sa
royauté et Ses commandements. Nous devons ainsi vivre la fête comme une possibilité de régénération, de renaître à nouveau et réécrire une nouvelle vie ! Car grâce à cette nouvelle énergie, nous avons la capacité de changer les choses et de décider ce que nous souhaitons être...
En cela, le jugement divin est une lumière, une force soutenant nos efforts pour devenir meilleurs, jusqu’à l’année prochaine. Et d’année en année, grâce à l’aide divine, nous progressons, et pouvons atteindre des sommets..
Signification
La Torah nous enseigne que le 1er jour de Roch Hachana (qui dure 2 jours) est le 1er Tichri, qui correspond au jour de la création de l’Homme. Cela nous rappelle ainsi la relation unique de chacun avec D.ieu. Pendant cette fête, toute l’humanité est jugée ! Nous défilons devant Lui en écoutant les célèbres sons du Chofar (corne de bélier), qui éveillent en nous un tremblement intérieur et proclament la royauté divine. Chacun se retrouve avec lui-même, procédant à une profonde introspection, un bilan de l’année
passée et fixant ses engagements pour l’année à venir. Pendant ces 2 jours, nous prions pour bénéficier d’une année heureuse et pour être inscrits dans le livre de la Vie !
Le 1er jour de la fête marque aussi le début des 10 jours de pénitence (qui se terminent le jour de Kippour), pendant lesquels nous montrons sincèrement à D.ieu notre désir de nous rapprocher de Lui et d’accomplir Ses commandements.
ROCH HACHANA : signifie “début de l’année”, car notre jugement déterminera tout ce qui nous arrivera pendant l’année à venir. La fête est ainsi un commencement pour chacun d’entre nous. Elle est aussi appelée Yom Hadin (jour du jugement), Yom Terou’a (jour de la sonnerie) ou Yom Hazikaron (jour du souvenir).
Lois & coutumes
Mois d’Eloul
Ce mois qui précède Roch Hachana particulièrement propice à l’acceptation de nos prières. Depuis le 1er Eloul (et plus tard pour les Ashkénazes) jusqu’au jour de Kippour, les hommes se lèvent tôt le matin pour implorer le pardon de D.ieu en récitant les Seli’hot (supplications) à la synagogue avant l’office de Cha'harit.
Lundi 22 septembre 2025 (Veille de fête)
Annulation
des voeux
(Hatarat Nédarim)
On a l’habitude d’annuler les vœux et les promesses faites l’an passé et qui n’auraient pas été tenues. En présence de dix hommes, chacun récite un texte figurant dans les livres de prières de Roch Hachana.
Pèlerinage des Justes et des proches
L’habitude est de se recueillir sur les tombes de nos proches ou des Justes, afin qu’ils implorent la miséricorde d’Hachem en notre faveur.
Préparation à la fête
Les hommes se coupent les cheveux et vont au Mikvé pour se purifier en l’honneur du jugement. Toute la famille, confiante en la bonté divine, revêt des habits de fête, tout en conservant une certaine sobriété pour ne pas oublier le caractère solennel de ce jour.
Dons à la Tsédaka
Comme à chaque fête, la Torah nous demande de penser aux plus démunis pour que tous la vivent dignement. Votre don sur : torah-box.com/ grandappel
Lundi 22 septembre 2025 (Veille de fête) - suite
Préparation d’une bougie de 48h
On l’allume avant la fête, pour l’utiliser pendant Yom Tov : allumer le gaz pour cuire si besoin, et allumer les bougies du 2ème soir de fête.
Allumage des bougies de Yom Tov
Les femmes allument les bougies avant l’entrée de Yom Tov (cf. horaires page 15) après avoir récité la bénédiction correspondante pour les Séfarades et avant de réciter les bénédictions correspondantes pour les Ashkénazes.
Lundi soir (22/09)
Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Ha'olam Acher Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Ner Chel Yom Tov.
Après la prière du soir, et lorsque l'occasion se présente pendant Roch Hachana, on se souhaite mutuellement d’être inscrits et scellés pour une bonne année (“Lechana Tova Tikatèv Veté’hatèm”).
Lundi 22 septembre 2025
Séder du 1er soir
On récite le Kiddouch, on procède à l’ablution des mains (“Nétilat Yadaïm” ) suivie de la bénédiction “Hamotsi” sur du pain que l’on trempe dans du miel, symbole d’une année douce.
Avant de commencer le repas, la coutume est de consommer certains aliments en guise de “bon signe” pour l’année à venir.
Lois de Yom Tov
Pendant les deux jours de Roch Hachana (de lundi soir 22 septembre au mercredi 24 septembre 2025), les lois sont les mêmes que celles du Chabbath, excepté le fait qu’il soit permis d’allumer un feu à partir d’une flamme existante (veilleuse de 48h allumée avant Chabbath). Mais il est interdit de l’éteindre. Il est également autorisé de porter à l’extérieur des objets nécessaires à la fête.
Pour obtenir d’autres documents de ‘Hizouk, contac tez-nous : Tél (FR) : 01.80.91.62.91 - Tél (ISR) : 077.466.03.32 - Web : www torah-box.com plus facilement nos demandes personnelles. Torah-Box vous la fait partager :
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Mardi 23 & Mercredi 24 septembre 2025
Sonneries du Chofar
(mardi 23 & mercredi 24 septembre 2025)
Les hommes ont l’obligation d’écouter le son du Chofar le matin à la synagogue. Cette corne de bélier rappelle l’animal offert en sacrifice à la place d’Its’hak : D.ieu Se souvient alors du mérite d’Avraham et d’Its’hak et tendra à nous juger favorablement, face à notre repentir sincère !
Comportement honorable
Afin de mériter un jugement favorable, certains ont l’habitude d’éviter les paroles inutiles, de renforcer l’étude en Torah, de lire des Psaumes (Téhilim) et de ne pas dormir pendant la journée des 2 jours de Roch Hachana
Tachlikh (mardi 23 septembre)
Après la prière de l’après midi du premier jour, on a la coutume d’aller “jeter” nos fautes près d’un cours d’eau, en récitant un texte spécifique.
Allumage des bougies du 2ème jour de fête (mardi 23 septembre au soir)
A la tombée de la nuit, les femmes allument les bougies de la 2ème fête (cf. horaires page 16) à partir d’une flamme déjà existante. (cf. bénédictions en page 10).
Kiddouch du 2ème soir (mardi 23 septembre au soir)
Lors du Kiddouch du second soir de la fête, il est vivement recommandé de poser un nouveau fruit sur la table afin de pouvoir réciter la bénédiction Chéhé’héyanou (du Kiddouch).
Si l’on n’en possède pas, on récitera malgré tout cette bénédiction.
Séder du 2ème soir (mardi 23 septembre au soir)
On reprend le même rituel que la veille, en consommant, si possible, en plus un nouveau fruit.
Havdala (mercredi 24 septembre au soir)
A la sortie de la fête, on récite la Havdala sur le vin uniquement.
APRÈS LA FÊTE
Chabbath Chouva (vendredi 26 au soir & samedi 27 septembre 2025)
Il a une importance particulière, se situant entre Roch Hachana et Yom Kippour. Nous lisons à la synagogue une Haftara qui parle du repentir, nous encourageant tous à la Téchouva. La coutume est d’aller à la synagogue écouter le discours du rabbin pour cette occasion.
Le jeûne de Guédalia (jeudi 25 septembre 2025)
Il commémore l’assassinat de Guédalia Ben A’hikam le Juste (gouverneur de Judée après la destruction du 1er Temple), le jour de Roch Hachana. Il tombe chaque lendemain de Roch Hachana (le 3 Tichri), sauf si c’est un Chabbath, auquel cas le jeûne est repoussé au dimanche. (Cf. horaires p.15)
ISRAËL
Dates & Horaires
Lun 22/09
Mar 23/09
Mer 24/09
Jeu 25/09
19h14 20h16 20h14 05h57 20h09
19h08 20h03 20h01 06h07 19h58
18h31 19h25 19h24 05h29 19h20
18h58 19h50 19h49 06h03 19h46
* à partir d’une veilleuse allumée depuis avant l’entrée de Yom Tov.
1er soir de Roch Hachana
2eme soir de Roch Hachana
chaque semaine Vœux et message de Binyamin Benhamou
Votre magazine préféré couronne D.ieu
À l’heure où s’ouvre l’année 5786, ce magazine poursuit sa mission : apporter dans chaque foyer la lumière de la Torah. Né de la conviction et du dévouement de quelques-uns, il est devenu un rendez-vous attendu semaine après semaine par des milliers de lecteurs en Israël, en France et bien au-delà. Chers lecteurs, chères lectrices,
En cette veille de début d’année 5786, je tiens à vous adresser mes Brakhot les plus chaleureuses. Que cette année soit pour vous, vos proches et tout le peuple d’Israël une année de santé, de protection, de réussite et de bénédictions dans tous les domaines, matériel comme spirituel.
Notre magazine poursuit son chemin. Je tiens à vous dire qu’il n’est toujours pas rentable ; comme tout projet essentiel de diffusion de Torah, il perd beaucoup d’argent chaque année. Il tient uniquement sur la conviction et la bonne volonté de quelques personnes qui ont choisi de donner de leur temps et de leur énergie, convaincues que ce projet est une nécessité. Et si nous tenons bon, c’est parce que nous savons qu’il change la vie de milliers de familles, en Israël jusqu’en France, en passant par Dubaï, Miami, Genève ou Londres.
autour de la table du Chabbath. Et combien de fois ai-je entendu que l’“histoire de la semaine” est devenue un rendez-vous attendu avec ! Ces confidences sont pour nous une source de bonheur et
Certains d’entre vous le reçoivent chaque semaine dans leur boîte aux lettres, beaucoup le cherchent pendant que certains le découvrent par hasard dans une synagogue, une épicerie ou une école. Il arrive parfois qu’il ne parvienne pas jusqu’à vous, et alors certains prennent eux-mêmes l’initiative de l’imprimer et de le partager autour d’eux. Cette chaîne vivante de diffusion est en ellemême une preuve de l’importance que chacun accorde à ce magazine.
Et je dois vous dire la joie immense qui m’habite lorsque je rencontre des lecteurs. Des enfants m’avouent qu’ils ne peuvent plus passer un seul Chabbath sans feuilleter les pages du magazine, totalement attachés aux questions/réponses et jeux que nous publions au centre. D’autres familles me disent qu’elles le lisent de la première à la dernière ligne,
C’est cette responsabilité qui m’accompagne tout particulièrement à l’instant où j’écris ces me trouve en effet à Telouet, au Maroc, devant le tombeau de Rabbi Aharon Abi’hssira. Ce Tsadik a pris sur lui, de son vivant, une mission immense : imprimer les livres de son saint père, le Abir Ya'akov. Sans sa décision courageuse, sans son sens aigu de la responsabilité, ces trésors spirituels auraient pu disparaître avec le temps. Grâce à lui, ils nous sont parvenus et continuent jusqu’à aujourd’hui de nourrir l’âme de générations entières. Le parallèle avec notre magazine est frappant. Comme lui, nous avons choisi de prendre sur nous la charge de le diffuser, coûte que coûte, afin que la lumière de la Torah continue de circuler dans chaque maison juive.
Ce magazine permet à tous ses lecteurs, chaque semaine, dans son esprit, de "couronner D.ieu". Et c’est justement la tâche qui nous attend à Roch Hachana : couronner D.ieu.
Que signifie "couronner D.ieu" ? Le Gaon de Vilna enseigne que, dans le judaïsme, D.ieu est appelé "notre Roi" dans le sens où Il n’est pas un monarque lointain, sévère et indifférent, mais un souverain proche, aimé de Ses sujets, qui Se soucie d’eux et qu’ils reconnaissent comme la source unique de leur bonheur. Or, la majorité des hommes attribuent leur joie à d’autres facteurs : l’argent, les plaisirs physiques, les honneurs, les succès matériels, les victoires de leur équipe de foot préférée.
Tant que notre joie dépend de ces choses, nous pouvons prétendre croire en D.ieu mais, en réalité, nous servons d’autres objectifs.
Rav Its’hak Berkovits explique que lorsqu’une personne faute, c’est presque toujours parce qu’elle pense pouvoir être heureuse autrement que par la Torah. Quelqu’un qui croit réellement qu’Hachem est l’unique source de bien aura beaucoup de mal à mentir, à voler ou à transgresser pour réussir sa vie. Il sait que rien de cela ne lui apportera de joie véritable, car la seule joie durable se trouve dans le respect des commandements divins. Reconnaître Hachem comme roi, c’est donc placer Sa Torah au centre de notre vie, et ne pas se laisser séduire par des illusions trompeuses.
Voilà pourquoi ce magazine existe. Il est là pour rappeler, semaine après semaine, que la vraie joie ne dépend pas des honneurs ni de l’éphémère, mais de la fidélité à Hachem. Tout ce que nous diffusons transpire cette idée. Il est là pour que chaque foyer, chaque famille, chaque enfant puisse nourrir ses Chabbatoth
et ses semaines d’une lumière authentique, qui élève et qui inspire.
Par le mérite de Rabbi Aharon Abi’hssira, je prie que chacun d’entre vous soit inscrit et scellé pour une bonne et douce année, dans la paix, la joie et la proximité d’Hachem. Une guérison complète aux malades, du réconfort à ceux qui souffrent, et des forces à ceux qui traversent des épreuves. Du Mazal à ceux qui cherchent leur conjoint(e), une Parnassa honorable et abondante, et la réussite dans tous les projets. Du Na’hat de nos enfants, la paix dans nos maisons, l’harmonie des couples et des liens affectifs solides dans les familles. Le retour rapide de tous les otages, la protection d’Israël contre tout danger, la protection de nos soldats et la force de rester fidèles à la Torah.
Que l’union, l’amour et la Téchouva sincère nous rapprochent d’Hachem, et que toutes nos prières soient agréées pour le bien et la délivrance prochaine.
Chana Tova !
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Binyamin Benhamou
Roch Hachana est là : (r)éveillez-vous !
Roch Hachana est un procès comme n’importe quel autre où, d’un côté, certains avocats rappellent nos bonnes actions, d’autres exigent des châtiments, et le Satan, le procureur, exige la mort dans sa forme la plus simple…
Rav Moché Sternbuch, Av Beth-Din du célèbre Badatz ‘Eda Ha’harédit à Jérusalem, est l’une des grandes autorités halakhiques contemporaines. Né en 1926 à Londres, il est l’un des rares décisionnaires encore en vie à avoir reçu des enseignements directement de grands maîtres de l’avant-guerre, et il a été proche du ‘Hazon Ich. Auteur d’ouvrages de référence tels que les responsa Téchouvot Véhanhagot, il est reconnu pour sa rigueur halakhique, sa profondeur de pensée et son attachement indéfectible à la Tradition. Il nous donne ici quelques grandes lignes directrices pour affronter Roch Hachana avec les intentions adéquates et les meilleures ambitions.
"J’espère vivement que vous ressentez l’éveil du mois d’Eloul, la proximité d’Hachem, comme il est écrit : Ani Lédodi Védodi Li, "Je suis à mon bien-aimé et mon bienaimé est à moi." (Chir Hachirim 6, 3)
exigée par Hachem. C’est pourquoi tout le monde était très tendu ces jours-là.
Malheureusement, aujourd’hui, nous manquons de la foi "sensorielle" nécessaire pour ressentir que nous sommes traduits en justice dans sa forme la plus simple, la vie et la mort sont concrètement entre nos mains. C’est un procès comme n’importe quel autre où, d’un côté, certains avocats rappellent nos bonnes actions, d’autres exigent des châtiments, et le Satan, le procureur, exige la mort dans sa forme la plus simple.
A chacun de réfléchir à la meilleure façon d’utiliser le temps dont il dispose et dont dépend tout son avenir
Chacun devrait être effrayé en ces jours du mois d’Eloul. Dans les générations précédentes, même les gens ordinaires étaient remplis de crainte, car ils croyaient avec une foi simple aux paroles de nos Sages : nous allons littéralement entrer en jugement à Roch Hachana. Or, lors du jugement divin, il n’y a pas de distinction entre le juste et l'impie. Chacun entre en jugement et chacun a besoin d’une grande miséricorde. Même le juste est jugé selon son rang, et la mesure du jugement est
Nous avons besoin d’une grande miséricorde pour surmonter ces accusations. Par conséquent, chacun doit réfléchir et se faire conseiller sans attendre sur les moyens d’améliorer ses actes et son évolution, tant en approfondissant son étude de la Torah qu’en accomplissant davantage les commandements. Chaque Mitsva accomplie, et même la simple récitation des Psaumes, lui confère des droits.
Des anges protecteurs sont créés pour chaque Mitsva, comme l’exige la Michna : "Il a accompli une Mitsva et lui a créé un défenseur." (Avot 4, 11) Si une personne accomplit la Mitsva par dévotion, l’ange protecteur reçoit davantage de pouvoirs et peut la défendre. Seul Hachem détermine le pouvoir de l'ange, créé selon la dévotion et la joie dans l'accomplissement de la Mitsva Chacun doit fermement ancrer dans son cœur qu’il n’existe pas une seule pensée d’un Juif qui est considérée comme vaine. Pour une bonne
pensée, il sera récompensé. En revanche, pour une pensée interdite, même s’il n’est pas sanctionné aujourd’hui, la faute persiste tant qu’il ne s’est pas repenti. Parfois, il sera puni après un long moment, et parfois, ses enfants après lui, à D.ieu ne plaise. (Par mauvaise pensée, on entend une pensée intrinsèquement mauvaise, c’est-à-dire immorale, idolâtre ou hérétique).
Chacun doit donc se renforcer rapidement et ne pas laisser ses transgressions s’accumuler, transgression après transgression. C’est le fondement du judaïsme : vivre dans la crainte d’Hachem et dans la crainte du péché. Quiconque néglige cela néglige la base même du judaïsme.
Il est également impossible de réussir dans l’étude de la Torah en négligeant la crainte d’Hachem, car pour réussir dans l’étude, il faut avant tout s’éloigner du péché. Il appartient à chacun de réfléchir à la meilleure façon
d’utiliser le temps dont il dispose et dont dépend tout son avenir, pour l’éternité ; et que chacun fasse ce calcul en fonction de sa situation personnelle uniquement. En effet, Hachem exige de chacun selon ses forces et ses capacités personnelles, conformément à la situation qui lui a été donnée, sans influencer négativement son prochain ou sans se laisser influencer. Prétendre agir comme untel ou untel ne le sauvera pas au jour du Jugement ; au contraire, cela ne fera que renforcer les accusations portées contre lui : pourquoi il a été influencé par une certaine personne, et pourquoi s’est-il laissé influencer ?
Béni soit celui qui prend le temps d’étudier la sainte Torah, dont la sagesse est infinie et insondable. Par la grâce d’Hachem, chacun qui s’efforce de se renforcer comme nous l’avons dit réussira grandement, Amen."
Rav Moché Sternbuch
ZOOM SUR NOS FÊTES par Rabbi Pin'has Lipschitz
Roch Hachana :
Pourquoi la Tsédaka est un si grand mérite ?
Une bonne manière de nous faire apprécier de Hachem et nous rapprocher de Lui, c’est de nous engager dans des actions de Tsédaka. Lorsque nous plaçons une pièce dans la main d’un pauvre, nous envoyons, si l’on peut dire, un message à Hachem, mettant le doigt sur notre vertu !
En cette période du mois d’Eloul, l’humeur des communautés juives change. La frivolité et l’attitude désinvolte de l’été ont disparu pour faire place à l’ambiance plus sérieuse d’Eloul.
Un individu qui attend son procès cherche des volontaires pour prendre sa défense et signer des pétitions.
Chargée de tant d’enjeux, Eloul est une période pour rectifier nos actions afin d’être jugés comme des individus vertueux. Nous nous engageons également à réaliser des Mitsvot spécifiques, qui servent de pétitions" adressées à Hachem en notre faveur. Nous donnons de la Tsédaka, selon l’enseignement de nos Sages pour qui le fait de se consacrer à la charité est une source de mérite et de protection.
Le Arizal y trouve une allusion dans les dernières lettres d’un verset de Dévarim (6, 25), dans les termes Outsédaka Ti’hiyé Lanou Ki qui épellent le Nom d’Hachem.
Qui veut gagner des millions ?
Le travail spirituel du mois d’Eloul consiste à nous rapprocher d’Hachem. Nous y parvenons en expiant nos fautes et en nous débarrassant des erreurs de l’année écoulée, sachant que celles-ci provoquent une séparation entre nous et Hachem. Une autre manière de nous faire apprécier de Hachem et nous rapprocher de Lui, c’est de nous engager dans des actions de Tsédaka. Lorsque nous plaçons une pièce dans la main d’un pauvre, nous envoyons, si l’on peut dire, un message à Hachem, mettant le doigt sur notre vertu.
La Tsédaka n’est pas uniquement réalisée avec de l’argent. Elle inclut l’aide accordée aux autres, le fait de leur parler, de leur remonter le moral par un sourire, de leur prodiguer des encouragements et leur donner la force de traverser une période difficile.
Il n’est pas toujours difficile d’enrichir la vie d’autrui, mais la récompense est incommensurable. En agissant de cette façon, Hachem enrichira notre vie et celle des nôtres. C’est toujours une bonne idée d’être un donneur, mais pendant le mois d’Eloul, cette attitude est encore plus avantageuse ; en effet, "Tsédaka Tatsil Mimavét", ("La Tsédaka sauve de la mort").
La Tsédaka n’est pas uniquement réalisée avec de l’argent. Elle inclut l’aide accordée aux autres, le fait de leur parler, de leur remonter le moral par un sourire "
Rabbénou Yona arrive à Kelm !
Il y a plus d’un siècle, un soir d’Eloul, l’Alter de Kelm fit un rêve. Il rêva que Rabbénou Yona effectuait une visite à Kelm. On placarda une affiche annonçant la venue de cet illustre Richon, auteur d’ouvrages classiques de Moussar (éthique juive) étudiés au fil des ans, qui devait donner un discours dans la grande synagogue au centre ville.
Tous les résidents de la ville se dirigèrent vers la synagogue. Hommes, femmes et enfants quittèrent leur maison pour écouter le géant en Torah. C’était une occasion unique que personne ne voulait manquer. Cela promettait d’être le plus remarquable discours sur Eloul depuis des siècles, et les résidents de Kelm étaient bien placés pour l’apprécier.
Il était impossible de faire entrer toute la communauté dans la synagogue, et de ce
ZOOM SUR NOS FÊTES par Rabbi Pin'has Lipschitz
fait, les responsables placèrent des gardes de sécurité à la porte. Seuls les hommes reconnus pour leur grandeur étaient autorisés à entrer. Tous les autres devaient se tenir à l’extérieur, près des fenêtres et espérer entendre quelques mots ici et là.
L’Alter de Kelm, en entendant parler de la venue de cet invité remarquable, se dirigea également vers la synagogue, mais lorsqu’il s’approcha de l’entrée, un garde lui en refusa l’accès. Le garde lui demanda son nom. Il répondit : "Je suis Sim’ha Zissel de Kelm. " Le garde répliqua qu’il n’avait jamais entendu parler de lui et qu’il devait quitter les lieux pour laisser la place à des notables de la ville.
Dans son humilité, l’Alter de Kelm serait parti sans faire d’histoire, mais cette fois était différente. L’Alter ne voulait en aucun cas manquer l’occasion de voir et d’entendre Rabbénou Yona, et de ce fait, il se mit à harceler le garde. Il commença par mentionner sa prestigieuse ascendance, mais cela ne lui fut d’aucune utilité. Puis il poursuivit : "Sais-tu qui est mon Rabbi ? Je suis un élève de Rabbi
Israël Salanter." Cela ne l’aida pas non plus. "J’ai entendu parler de Rav Israël Salanter, répondit le garde, mais je n’ai jamais entendu parler de son élève, Sim’ha Zissel."
L’Alter n’avançait pas d’un pouce lorsque soudain, le garde lui demanda s’il avait d’autres parents dont il n’avait pas mentionné les noms. Il commença à mentionner ses enfants. "Je suis le père de Na’houm Velvel." "Vous êtes le père de Na’houm Velvel ? C’est une toute autre histoire. Le père de Na’houm Velvel a le droit d’entrer. Vous pouvez prendre place dans la synagogue."
"Prends mes chaussures"
À ce moment-là, l’Alter se réveilla, tremblant de son rêve. Il convoqua rapidement son fils Na’houm Velvel, pour trouver le mérite qui lui avait permis l’accès au discours d’Eloul de Rabbénou Yona.
Rav Na’houm Velvel se rendit chez son père et écouta son récit. Il ne pensait pas à quelque chose de spécial qui l’aurait rendu plus méritant
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que les mérites de son père, l’illustre géant en Moussar et dirigeant de la Yéchiva
Après avoir subi beaucoup de pressions de son père, le fils humble prit le temps de réfléchir à ses agissements des derniers mois. Puis il fit le récit suivant à son père :
En raison de sa pauvreté, il se promenait avec des chaussures usées. Non seulement étaient-elles usées, mais également déchirées et retenues par une corde. Lors de l’une de ses nombreuses visites chez le cordonnier, il aperçut à la vente une paire de chaussures neuves, solides et confortables. Il en avait vraiment besoin, mais il ne pouvait se permettre de les acheter. Ce jour-là, il commença à économiser de l’argent pour acquérir ces chaussures. Il avait très peu d’argent, donc son projet prit du temps.
Enfin, il finit par réunir la somme nécessaire pour les chaussures. Il se rendit chez le cordonnier et les acheta : elles étaient confortables et protégeaient ses pieds, et étaient dignes de son statut et de son poste à la Yéchiva. Il estima qu’elles l’aideraient également à donner une meilleure impression lorsqu’il se rendait chez des hommes fortunés lors de ses missions de collecte de fonds.
Ce soir-là, il y eut une tempête de neige et un vent froid souffla férocement. Il attendait d’aller prier avec ses pieds couverts pour la première fois depuis un bon moment, mais avant même de partir, on frappa à sa porte. Rav Na’houm Velvel ouvrit la porte et vit un pauvre portant des vêtements déchirés, tremblant de froid. Il le fit entrer chez lui, le réchauffa, lui donna quelques pièces, et fut sur le point de le renvoyer. Mais son regard se posa alors sur les pieds de l’homme. Le pauvre homme n’avait pas de chaussures et marchait dans la neige avec des guenilles enroulées autour de ses pieds en sang. L’homme vit le Rav observer ses pieds et expliqua qu’il n’avait pas les moyens de s’acheter des chaussures.
Rav Na’houm Velvel se dirigea vers ses nouvelles chaussures, pour lesquelles il avait économisé pendant si longtemps. Il ne dit rien. Il se contenta de les tendre au mendiant. Fin de l’histoire.
Des opportunités à tous les coins de rue
L’Alter observa son fils avec tendresse. Il comprit d’où provenait le mérite de son fils.
Le mérite de la Tsédaka est si grand qu’il brise toutes les barrières, comme nous l’affirmons dans les prières des Jours redoutables : "Outéchouva, Outéfila, Outsédaka Ma’avirin Ete Ro’a Haguezéra" : "Le repentir, la prière et la Tsédaka ont le pouvoir d’outrepasser même un terrible décret."
Alors que nous cherchons tous des mérites possibles, aider les autres à l’image du fils de l’Alter est un moyen sûr d’y parvenir. Heureusement, à notre époque, les gens ne sont pas aussi pauvres qu’ils l’étaient à l’époque de Kelm, mais un grand nombre d’individus pourraient bénéficier d’une aide. Il se peut que notre ami ne puisse se permettre les belles cravates que nous portons. Pourquoi ne pas nous défaire de l’une d’elles afin de l’offrir à notre prochain et lui donner le sentiment qu’il a aussi bonne allure que tout le monde ? Les exemples et opportunités sont nombreux si seulement nous prenons la peine de remarquer et d’agir concrètement en relevant ce qui manque aux autres.
Rav Na’houm Velvel a dépassé son obligation de Tsédaka. Il a acquis des mérites particuliers, car il a eu pitié d’autrui. Comme nos Sages (Chabbath 151b) l’affirment : "Hachem est compatissant envers un Juif qui compatit envers les autres."
Le Ram’hal dans le Méssilat Yécharim (chapitre 19) pousse cette idée plus loin et explique qu’un homme qui manifeste de la compassion envers les autres mérite que D.ieu soit bienveillant avec lui lorsqu’il est jugé à Roch Hachana
Au début du mois d’Eloul, une tâche imposante nous attend : redresser tout ce que nous avons fait de travers et nous corriger en vue du Jour du jugement. Manifester de la compassion envers les autres, y compris en les aidant sur le plan financier par la Tsédaka ou toute autre forme, nous donne une longueur d’avance, nous faisant entrer dans les bonnes grâces de Hachem. Nous serons ainsi sur la voie pour une bonne année en bonne santé, une année de bonheur, de réussite et de paix.
Rabbi Pin'has Lipschitz (paru dans Yated Nééman)
Supplément spécial Chabbath MAGAZINE
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
Nitsavim - La force de l’habitude
Quand un homme voit pour la première fois quelque chose de dégoûtant, cela le révulse. En revanche, il a tendance, au bout d’un certain temps, à s’y habituer et à ne plus en être écœuré, avant de trouver cela désirable…
"Car vous savez comment nous avons demeuré dans le pays d’Égypte, et comment nous avons passé au milieu des nations (par lesquelles) vous avez passé. Vous avez vu leurs exécrations, et leurs idoles détestables, de bois et de pierre, d’argent et d’or qui sont avec eux…" (Dévarim 29, 15-16)
La Torah interdit la pratique de divers cultes étrangers que le peuple servit jusqu’alors. Le Rav de Brisk soulève une apparente contradiction dans les versets cités. Tout d’abord, ils parlent des idoles en termes très péjoratifs – "exécrations et idoles détestables". Puis, la Torah décrit les matériaux qui les constituent – la pierre et le bois, l’argent et l’or, ce qui parait neutre, voire précieux et attrayant. Dans quelle catégorie faut-il donc les classer ?
précédemment révoltant et abominable devient aussi beau et précieux que l’argent et l’or.
Au bout de trois fois, la faute devient une Mitsva aux yeux de celui qui la commet
S’habituer au pire, pour le meilleur et pour le pire
D’après le Rav de Brisk, ce verset nous enseigne un principe important sur la nature humaine. Quand un homme voit pour la première fois quelque chose de dégoûtant, cela le révulse. En revanche, il a tendance, au bout d’un certain temps, à s’y habituer et à ne plus en être écœuré. Cette chose est perçue comme neutre, à l’instar du bois et de la pierre. Puis, s’il continue à le voir et à s’y habituer davantage, ce qui était
Nos Sages affirment que si un homme commet une faute et récidive, celle-ci devient, à ses yeux, comme une action permise. (Kiddouchin 20a) Ceci, car il s’y habitue, même si l’acte lui semblait terrible auparavant. Et, quand il répète continuellement cet acte, qu’il sait être mauvais, il se justifie et se convainc du bien-fondé de son comportement. Rav Salanter va plus loin. Il précise qu’au bout de trois fois, la faute devient une Mitsva aux yeux de celui qui la commet ! Celui-ci s’immunise contre l’aspect négatif de son acte et ressent le besoin, au moins inconsciemment, de se persuader qu’il agit correctement. Notons que cette capacité à s’habituer est nécessaire au fonctionnement de l’être humain. Ceci explique le fait que certaines personnes aient dû subir d’atroces souffrances et survécurent malgré tout. Rav Issakhar Frand écrit à propos des rescapés de la Shoah : "On peut s’habituer à tout. Autrement, il aurait été impossible de survivre. Certaines personnes sont passées par les camps de concentration, dans des conditions indescriptibles. Comment ont-ils fait ? En un sens, ils s’y sont habitués. Cette capacité humaine est donc très utile."
Petite faute engendre grandes fautes
En ce qui concerne notre comportement en général et notre pratique des Mitsvot en particulier, cette caractéristique peut s’avérer très dévastatrice. La Guémara affirme que le Yétser Hara’ conseille d’abord à l’individu de commettre une petite faute, puis une autre un peu plus grave, jusqu’à ce que ce dernier en arrive à pratiquer l’idolâtrie ! (Chabbath 105a) C’est comme une pente savonneuse sur laquelle à chaque pas effectué, la personne se dit que son acte, qu’elle estimait précédemment impensable, est devenu "normal" ; elle se permet alors de glisser davantage, avec les terribles conséquences que cela implique.
Rav Frand précise que les dommages sont d’autant plus importants quand il s’agit de notre sensibilité face aux images et attitudes indécentes : "Si un homme décédé il y a dix ans revivait aujourd’hui et écoutait la radio – par exemple un programme sur la vie de famille –, il serait abasourdi par le langage employé et les sujets abordés. Que s’est-il passé ? Nous avons spirituellement dépéri à cause de ce que nous voyons sur les panneaux, sur les publicités affichées sur les autobus, dans les stations de métro ou de tramway et par ce que nous entendons à la radio. C’est ahurissant ! Il y a dix ans, tout ceci était considéré comme ‘des exécrations et des idoles détestables’. C’était écœurant ! Par la suite, c’est devenu ‘du bois et de la pierre’. Nous nous y sommes habitués. De nos jours, c’est même ‘de l’argent et de l’or’. Nous les désirons et attendons impatiemment de voir ou d’entendre ce genre de choses."
Se déshabituer du mal
Ce phénomène fut particulièrement marqué durant la crise du Covid-19. Prenons l’exemple de l’impossibilité de prier en présence d’un Minyan pendant plusieurs mois. Au début, cela paraissait bizarre de prier seul, mais au bout de quelques jours, c’est devenu plus "acceptable" aux yeux des gens, au point que même une fois les Minyanim à nouveau autorisés, certains se montrèrent las et paresseux, immunisés contre les inconvénients d’une prière récitée individuellement.
Il nous faut fournir un effort particulier pour surmonter cette tendance naturelle à s’habituer à diverses situations, tout en nous souvenant de nos valeurs et en gardant une attitude convenable, respectueuse de la Halakha.
Puissions-nous tous mériter de ne pas être victimes de cette tendance à s’immuniser contre un mauvais comportement.
Rav Yehonathan Gefen
Résumé de la Paracha
1
L’alliance contractée avec les Bné Israël inclut les générations à venir.
Si une personne s’interpose volontairement contre l’autorité d’Hachem au point de se rebeller et s’adonner à l’idolâtrie, elle sera sévèrement punie.
2
Lorsque les Bné Israël subiront les punitions annoncées et qu’ils seront exilés de la terre d’Israël et éparpillés parmi les nations, ils finiront par faire Téchouva. Hachem les ramènera en terre d’Israël et agira avec bienveillance envers eux. Il annulera leur mauvais penchant et les malédictions viseront leurs ennemis.
3 La Torah restera toujours accessible aux Bné Israël dans le sens où ils sauront comment mettre en pratique les prescriptions qui y sont inscrites.
4 Le choix de suivre le bon ou le mauvais chemin est donné à chacun.
5 Moché prépare sa succession, il encourage le peuple, ordonne l’écriture de Haazinou et de la Torah.
Feuillet parents-enfants pour Chabbath
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane
Nitsavim 5785
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
JEU PAR ÉQUIPE 1
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
> Les 2.
Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS
:
Donnez un nom composé d’un mot en anglais et d’un mot en français (ex : les big copains). 2. Trouvez un 2 points pour le slogan le plus sympa) 3. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. 2 points pour les plus drôles)
2.Ép agneau 6.‘Harossèt ret aror
Lesquels de ces éléments concernent le 1er jour de Roch Hachana et Jour 1 - Jour 2 - Les 2 - Aucun des 2
Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point
> Les deux.
• On sonne du Chofar pendant la Téfila.
> Les 2 (sauf si le 1er jour tombe un Chabbath).
• On commence la série des dix jours de Téchouva.
> Jour 1.
• On fait la prière de Tachlikh près d’un cours d’eau.
• On récite Avinou Malkénou.
QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR
> Jour 1 (repoussé si c’est Chabbath).
> Les deux
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
• On lit dans la Torah l’histoire de ‘Hanna qui prie pour avoir un enfant.
> Jour 1.
Hidour (au mieux)
• On lit dans la Torah l’histoire de la ‘Akéda Its’hak.
> Jour 2.
• On lit la Torah avec les passages de Malkhouyot, Zikhronot, Chofarot
> Les deux.
• On jeûne le lendemain.
> Jour 2.
MAROR
• On récite le Hallel complet.
• On ne le fait pas lorsqu’on est en Israël.
> Aucun des 2.
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas) Minimum
• C’est le 1er jour du mois.
> Jour 1.
• On lit la création du monde dans la Torah.
Kazayit
• On fait les Séli’hot
> Aucun des 2.
Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich) La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit
> Aucun des deux (elle n’est pas lue, mais évoquée dans les prières).
> Aucun des deux. On mange des aliments symboliques comme la pomme au miel et la grenade.
• On fait la Havdala.
> Jour 2.
8. Bold’eau
UNE FAMILLE EN OR 3
Citez un ustensile de cuisine indispensable.
Couteau de chef
Spatule / Fouet
Pelle à tarte / Éplucheur.
Planche à découper
Tire-bouchon.
JEU
Citez une excuse souvent donnée pour ne pas faire de sport.
Je suis fatigué(e)
J’ai pas le temps
Il fait trop froid / trop chaud
La salle est fermée
J’ai trop de travail
LES DÉFIS DE LA SEMAINE
Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase
• Quelle est la ville la plus peuplée du monde ?
> Tokyo avec plus de 37 millions d’habitants.
• Plus ou moins :Combien d’épines à un porc-épic en moyenne (Répondre par “plus” ou “moins”. 7 tentatives permises.)
> 30 000.
• Devinette : Qu’est-ce qui peut arriver de grave lorsqu’on a été piqué par un moustique mâle ?
> Rien, car seuls les moustiques femelles piquent.
• Devinette : Laquelle de ces rivières coule en Arabie Saoudite ? Le Tigre - L’Euphrate - La Saudi - La Seine
> il n’y a pas de rivières en Arabie saoudite.
• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.
la liste proposée.
Citez une chose qu’on commence souvent mais qu’on ne termine pas.
Un livre / Un journal intime.
Un régime
Le ménage
Un puzzle
Un projet créatif
“Doudou dîna dix dindons dodus.”
• Le saviez-vous : Pourquoi les patinoires fonctionnent toujours dans le sens inverse des aiguilles d’une montre ?
> Pour que la majorité des droitiers puissent s’accrocher à la rampe.
• Le saviez-vous : : L’éléphant utilise ses oreilles pour entendre les sons, mais il se sert aussi de ses oreilles pour autre chose d’important. De quoi s’agit-il ?
> Les oreilles d’un éléphant servent à réguler la température corporelle.
• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.
• Chante un chant de Chabbath.
Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans
1ère énigme
Sur la place du marché, il y a un poissonnier nommé Blanc, un charcutier nommé Noir et un boucher nommé Roux. Alors qu’ils sont en train de ranger leurs marchandises, l’un d’eux dit : « Mes cheveux sont noirs, les vôtres sont respectivement roux et blancs, mais aucun de nous trois n’a une couleur de cheveux correspondant à son nom. C’est vrai, répond Blanc.
Quelle est la couleur des cheveux du boucher
Réponse : Celui qui parle en premier voit ses compagnons qui ont les cheveux roux et blancs. Il a donc les cheveux noirs. De plus il n’est pas le poissonnier nommé Blanc et comme il ne peut pas être le charcutier nommé Noir, car il a les cheveux noirs il est donc le boucher nommé Roux.
2ème énigme
Un petit garçon affirme : “J’ai autant de frères que de sœurs.” Sa sœur répond : “J’ai deux fois plus de frères que de sœurs.” Combien y a-t-il d’enfants dans cette famille ?
3ème énigme
Réponse : 4 garçons et 3 filles.
Mr et Mme Sipourtou ont un fils, comment s’appelle-t-il ?
Réponse :
HALAKHA QUIZ
Omar.
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Selon la Torah, est-il interdit de cuire du lait et de la viande ensemble ?
1. Oui.
2. Non.
3. Seulement dans une casserole.
Une cuisson de lait et de viande est interdite :
1. À la consommation.
2. Au profit.
3. Uniquement le Chabbath.
Egnime
“Un étrange miracle à Yoro”
Chaque année, dans un petit village du Honduras appelé Yoro, les habitants assistent à un phénomène aussi absurde que inexpliqué. Après un violent orage, le sol de la ville se couvre d’étranges créatures venues… d’on ne sait où. Ce phénomène, observé depuis des générations, est devenu une fête locale.
Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).
Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !
Réponse de la semaine dernière
Initiale cachée : “N”
Mots : New-york - Navets - Nouilles
Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.
Quel événement naturel invraisemblable a rendu ce village célèbre dans le monde entier ?
une pluie de poissons
Ce phénomène, appelé Lluvia de Peces (la pluie de poissons), se produit plusieurs fois par an après de fortes pluies. Des centaines de petits poissons sont retrouvés au sol, parfois encore vivants.
L’explication la plus probable est qu’ils sont aspirés par des trombes marines ou souterraines… mais le mystère reste entier.
La réponse, la semaine prochaine !
Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
Élie, le berger polonais
Le Rav passe les pages de son petit Ma’hzor manuscrit et va commencer la prière de Moussaf quand soudain, un bruit lointain déchire l’atmosphère et saisit d’effroi les fidèles.
En 1098, au Moyen Âge, les Juifs trouvent refuge en Europe de l’Est, fuyant les persécutions des Croisés en route vers la terre sainte, qui massacrent les communautés juives occidentales à leur passage. À cette époque, la Pologne voit un intérêt à accueillir les Juifs pour développer son économie.
Parmi les réfugiés, Élie est un berger juif qui vit en retrait. Analphabète et orphelin depuis qu’il a 11 ans, il a passé sa jeune enfance à côté de son père à garder son troupeau de moutons, et il a continué à s’en occuper au décès de son père. Élie ne connaît pas toutes les prières et n’est pas capable d’étudier la Torah, mais il a un cœur pur et son amour pour D.ieu est entier.
Il est solitaire et craintif, il ne va jamais à la synagogue et quand une personne de la communauté s’approche de lui, Élie s’enfuit en courant, par peur. En dehors du marché où il vend le lait, la laine et parfois la viande de ses moutons, le jeune berger n’a jamais de contacts avec la société.
Pas loin de la cabane d’Élie et de son enclos à moutons, une petite communauté juive réfugiée du Saint-Empire romain germanique commence à prospérer. La Kéhila a déjà établi une petite synagogue, un Mikvé et les différents métiers essentiels du culte : le Cho’het pour l’abattage rituel, le Mohel pour la circoncision et le Sofer pour l’écriture des parchemins des Sifré Torah, Téfilin et Mézouzot
Pas de Chofar pour Roch Hachana ?
Dimanche avant Roch Hachana, les Séli’hot résonnent pour la première fois dans cette communauté ashkénaze nouvellement fondée. Mais il manque un élément important pour ponctuer les Séli’hot et l’office de Cha’harit en ces jours si spéciaux du mois de Eloul : un Ba’al Tokéa', un homme capable de souffler dans un Chofar, et le Chofar lui-même. En effet, le spécialiste a été tué l’an dernier par les Croisés alors qu’il tentait de fuir le Saint-Empire romain germanique, et son Chofar lui a été dérobé.
Le rabbin de la communauté est inquiet : entendre ces sonneries les deux jours de Roch Hachana est un commandement prescrit par la Torah. C’est à la fois un appel à faire Téchouva pour chaque Juif, un rappel du sacrifice d’Its’hak, le couronnement de D.ieu, le rappel de la gravité de Yom Hadin, le jour du Jugement, et l’espoir de la Délivrance finale du peuple juif.
Le Rav appelle ses fidèles à une prière spéciale afin de mériter d’entendre le Chofar à Roch Hachana. Fidèle à ses valeurs, la petite communauté supplie Hachem de tout son cœur d’avoir l’honneur de réaliser cette belle et grande Mitsva.
Matin de Roch Hachana. La petite synagogue est remplie de ses fidèles venus prier pour un bon jugement, mais chacun a un pincement au cœur. Roch Hachana ne sera pas complet faute de Ba’al Tokéa' et de Chofar
Cor de guerre
Les fidèles arrivent après la lecture de la Torah, au moment solennel d’écouter les sonneries du Chofar. Chacun se regarde avec tristesse, la communauté est contrainte de sauter cette partie si importante du jour. Le Rav passe les pages de son petit Ma’hzor manuscrit et va commencer la prière de Moussaf quand soudain, un bruit lointain déchire l’atmosphère et saisit d’effroi les fidèles. On dirait un cor d’attaque, une trompette des villages aux alentours qui annonce une bataille imminente. Il arrive souvent que les villages non-juifs sonnent des trompettes au Moyen Âge, et ces bruits effraient les villageois juifs qui sont souvent les victimes collatérales de ces batailles.
Kiddouch frugal et les fidèles lui demandent des explications : ils étaient en train de redouter une attaque des villageois et finalement, ils sont acquittés de la Mitsva du Chofar par un berger misanthrope, en pleine Europe des Croisades !
Céleste coïncidence
Chacun a un pincement au cœur. Roch
Hachana ne sera pas complet faute de Ba’al Tokéa et de Chofar.
Les villageois s’assoient, apeurés. Mais le Rav n’a pas peur, il sort dehors et, quelques longues minutes plus tard, interminables pour les fidèles, il revient tranquillement avec, à ses côtés... Élie, le berger !
Les fidèles ne comprennent pas ce qu’il se passe. Le Rav fait monter Élie à ses côtés sur la Bima, l’estrade de la synagogue réservé à l’officiant, et lui dit à voix haute : "Téki’a". D’un coup, Élie sort de son écharpe un petit Chofar de bélier et souffle un magnifique son prolongé. Et le rituel continue : Térou’a, Chévarim, et Téki’a Guédola, les différentes sonorités du Chofar à écouter à Roch Hachana… Élie exécute parfaitement les sonneries, recevant l’écoute certes attentive des fidèles, mais aussi étonnée : Élie, ce berger marginal, sans aucune éducation juive digne de ce nom, les acquitte tous de la Mitsva du Chofar à la perfection !
Aussitôt l’office achevé, Élie part en courant rejoindre son troupeau de moutons. Avant de commencer Moussaf, le Rav improvise un
Le Rav prend la parole : "Nous venons de vivre un grand moment de miséricorde divine. Notre ami Élie a eu hier une extinction de voix, et il s’est retrouvé ce matin dans l’impossibilité de rappeler son troupeau. Il s’est souvenu que son père avait un Chofar avec lui, et il lui avait appris à en faire quand il était encore enfant.
Comme Élie n’avait pas d’autre moyen de rappeler son troupeau, il a utilisé son Chofar comme une trompette de rappel pour ses moutons, et ce moment a coïncidé, de façon providentielle, avec le passage des sonneries du Chofar…"
Malgré les dangers et la difficulté matérielle de réaliser les commandements tout au long de l’Histoire, il est merveilleux de constater à quel point les Juifs ont toujours été attachés à leur tradition. La force de la prière par amour des Mitsvot peut renverser des situations, comme nos textes l’enseignent : "la Délivrance vient en un clin d’œil." Même une personne ignorante peut avoir une grande proximité avec le Créateur si elle agit avec sincérité. D.ieu n’est jamais insensible à nos prières. (Talmud Brakhot 7a)
À notre tour de prier, que nous ayons le mérite de passer un Roch Hachana dans la sainteté et les Mitsvot, pour une année miraculeuse, exceptionnelle pour notre peuple et le monde entier.
Alexandre Rosemblum
FLASH CHABBATH
Une perle sur la Paracha
La maîtrise de soi
"La chose [la Loi, la Torah] est tout près de toi tu l’as dans la bouche et dans le cœur, pour pouvoir l’observer!" (Dévarim 30, 14)
La Torah et la proximité avec Hachem ne sont pas hors d’atteinte, mais dépendent de notre bouche (nos paroles), de notre cœur (nos désirs, nos traits de caractère), et de nos actions.
Le Rav Solovetchik avait l’habitude de dire : "Il est plus difficile d’arranger un mauvais trait de caractère que d’achever l’étude de l’intégralité du Talmud !" Nos Sages n’ont eu de cesse de faire l’éloge d’une personne parvenant à modifier son mauvais comportement ou à réfréner ses envies. Selon eux, ce changement d’attitude a la faculté de briser la rigueur du jugement le jour de Roch Hachana, et agir ainsi est bien plus efficace que des jeûnes ou autres mortifications.
Le Gaon de Vilna déclare : "Un homme doit maîtriser sa parole et dominer ses envies afin de mériter un bon jugement. À chaque instant où un homme se retient, il mérite la lumière spirituelle réservée aux Tsadikim. "
Puissions-nous mériter cette lumière et un jugement favorable !
Une femme est-elle dispensée du Chofar à Roch Hachana ?
Oui, car cette Mitsva dépend du temps. Cependant, si elle veut l’écouter dans la mesure des possibilités, elle recevra une grande récompense. (Choul’han ‘Aroukh 58)
Une femme est-elle obligée de prier chaque jour ?
Oui, une Séfarade priera une des trois prières quotidiennes (Cha’harit, Min’ha ou ‘Arvit) tandis qu’une Ashkénaze est soumise à deux. Si c’est impossible, voici le strict minimum : bénédictions du matin, Chéma’ Israël, parler à D.ieu dans sa langue maternelle au long de la journée. (Halakha Broura 106, 2)
Oui, l’interdiction de porter du cuir ne concerne que les chaussures. Porter une ceinture en cuir à Kippour, permis ?
Rabbi
‘Haïm Pinto Hagadol de Mogador
Les lois du langage
Mais je n’ai jamais voulu lui faire du mal !
Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne que l’interdit de Rékhilout, de colportage, s’applique également dans un cas où la personne qui raconte n’a aucune intention de nuire
Ce vendredi 26 Eloul (19/09/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi ‘Haïm Pinto. On se souvient du Rav Pinto Hagadol en tant que Talmid ‘Hakham dont les prières produisaient des miracles. Il exerça la charge de président du BethDin de Mogador et des environs pendant plus de 70 ans, longévité pratiquement unique dans l’histoire d’Israël. Il était grandement craint et respecté de toute la population marocaine, et bien au-delà. Des Juifs du monde entier viennent en pèlerinage à l’anniversaire de sa mort prier sur sa tombe à Essaouira. Rabbi ‘Haïm Pinto promit à ses disciples que ceux qui évoqueraient son nom le jour de sa Hiloula verraient leurs prières exaucées. N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !
Halakha x 3
Hiloula
PENSÉE JUIVE par Rabbi Efraïm Goldberg
À
quand remonte la
dernière fois où vous avez eu
la
chair de poule ?
Un article du Wall Street Journal décrit comment les recherches actuelles prouvent que la capacité à ressentir de la crainte rend les gens plus empathiques, généreux, gentils et humbles. Le sentiment réel d'émerveillement et les expériences qui l'inspirent nous rendent en meilleure santé, améliorent nos relations et donnent plus de sens à nos vies.
La maison du grand compositeur Ludwig van Beethoven a été gardée et sert de musée à Bonn, en Allemagne. Un joyau historique du musée est le piano sur lequel Beethoven a composé la plupart de ses œuvres renommées. Ce piano est estimé à plus de 50 millions de dollars et est naturellement encordé et hors de portée des milliers de visiteurs qui le croisent chaque jour.
L’histoire raconte qu'un groupe d’étudiants du Vassar College visitaient une fois le musée Beethoven. Une des étudiantes est entrée dans la pièce où se trouvait le piano et n’a pas pu résister à la tentation de demander à un gardien du musée si elle pouvait en jouer un instant. Le garde se laissa influencer par son généreux pourboire et laissa la jeune femme dépasser les cordes quelques instants. Elle s’est assise au célèbre piano et a joué plusieurs parties de Moonlight Sonata. Quand elle a fini, ses camarades de classe ont applaudi.
musée et de la presse internationale, tous venus dans l’espoir qu’il jouerait du piano. Quand il est entré dans la pièce, il s’est tenu là-bas, là où se tiennent vos amis, et a regardé le piano dans une contemplation silencieuse pendant près de quinze minutes. Le directeur du musée l’a alors invité à jouer du piano, mais, les larmes aux yeux, Paderewski a refusé, disant qu’il n’était même pas digne de le toucher."
Blasés de tout
Alors qu’elle reculait à travers les cordes, la jeune femme a demandé au garde : "Je suppose qu’au fil des années, tous les grands pianistes qui sont venus ici ont joué du piano ?" "Non, mademoiselle, répondit le garde. En fait, il y a à peine deux ans, je me trouvais à cet endroit même quand Ignacy Paderewski a visité le musée. Il était accompagné du directeur du
Les mammifères non humains ont ce que nous appelons "la chair de poule", la crispation de la peau entourant les follicules pileux, lorsqu’ils se sentent menacés ou attaqués. Seuls les êtres humains ont la chair de poule pour un sentiment différent : la crainte. La crainte est le sentiment d’être en présence de grandeur, d’être exposé à ce qui est transcendant ou extraordinaire. Paderewski était dans une pièce avec le piano de Beethoven et était figé de crainte. La jeune étudiante a vu le piano et a pensé que ce serait "cool" d’en jouer avec désinvolture.
Les chercheurs pensent que nous vivons à une époque de manque de crainte révérencielle. Les progrès technologiques ont rendu des choses autrefois considérées comme impossibles, non seulement réelles, mais normales, attendues, voire banales et peu impressionnantes. Nous
"facetimons" avec des gens de l’autre côté du globe sans autre pensée, nous avons des moteurs de recherche qui accèdent à des millions de pages d’informations en nanosecondes, nous utilisons instinctivement des satellites de positionnement global pour trouver l’itinéraire le plus rapide et éviter les bouchons. Le résultat de la rapidité avec laquelle les percées, les changements et les progrès se produisent nous empêchent quasiment d’être impressionnés par quoi que ce soit.
Nous sommes passés du fait de tout considérer comme étant "génial", à réagir à tout en disant (ou en pensant) "ah". Les sous-produits de cette absence de respect sont une arrogance
accrue, une empathie réduite, un plus grand défi pour trouver de la signification, et même une santé défaillante.
Le sentiment d’admiration peut aider à combattre la dépression et peut même aider à réduire l’inflammation dans le corps. "
La crainte, c’est bon pour la santé
Un article du Wall Street Journal décrit comment les recherches actuelles prouvent que la capacité à ressentir de la crainte rend les gens plus empathiques, généreux, gentils et humbles. Le sentiment réel d’émerveillement et les expériences qui l’inspirent nous rendent en meilleure santé, améliorent nos relations et donnent plus de sens à nos vies. L’auteure écrit : "La crainte est une réponse émotionnelle à quelque chose de vaste, et elle défie et élargit
notre façon de voir le monde. Elle peut être déclenchée par une rencontre avec la nature, une expérience religieuse, un concert, un rassemblement politique ou un événement sportif. Nous ne le trouverons probablement pas sur un tapis roulant au gymnase."
Elle poursuit en décrivant que certains ont été impressionnés par la naissance d’un enfant, d’autres en regardant une pluie de météorites, d’autres en visitant la forêt de pins en Californie et, fait intéressant, d’autres qui ont trouvé impressionnant de travailler avec des sans-abris et d’être témoins de leur résilience et gentillesse.
Le Dr Dacher Keltner de l’UC Berkeley a découvert que le sentiment d’admiration peut aider à combattre la dépression et peut même aider à réduire l’inflammation dans le corps. Le Dr Paul Piff de l’UC Irvine a expliqué que "la crainte minimise notre identité individuelle
et nous adapte à des choses plus grandes que nous-mêmes".
‘Amalek le moqueur
Le jour de Roch Hachana, nous couronnons D.ieu comme Roi de l’univers et nous nous rappelons de Son impressionnante omnipotence et omniscience. À Yom Kippour, nous sommes examinés et jugés pour déterminer si nous remplissons notre rôle dans Son royaume renouvelé et le but pour lequel nous avons été créés. Comme décrit dans "Ounetané Tokef", ces jours sont en fait Nora Véayom, ils sont simplement et littéralement géniaux.
Mais nous ne serons émus par la grandeur de ces jours que si nous avons encore la capacité d’admiration, de révérence et de vénération. Si tout est si peu impressionnant, sans inspiration et ordinaire, ces jours seront rituels et cérémoniaux, vides et dépourvus de sens et de transformation. BIEN EXCEP TIONNEL A VENDRE A GUIVAT ZEEV
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PENSÉE JUIVE par Rabbi Efraïm Goldberg
Le Rav Its’hak Hutner expliquait que ‘Amalek est le grand rival du peuple juif parce que sa philosophie est l’antithèse de la nôtre. En racontant l’attaque de ‘Amalek contre le peuple juif, le verset de la Paracha Ki Tetsé dit : "Acher Karkha Badérèkh", "comme il te surprit chemin faisant". ‘Amalek croit au Mikré, au hasard, au destin et aux coïncidences. Il ne voit rien comme significatif, important, ou digne d’admiration.
En conséquence, l’attitude de ‘Amalek est de dénigrer, de détruire, d’être cynique et sarcastique. ‘Amalek se moque et méprise, il
plus grand. Notre responsabilité est de créer du sens, d’élever, de construire, d’admirer, et de vénérer ce qui est digne et important dans le monde.
Rav Hutner décrit que la bataille entre l’attitude de ‘Amalek et l’attitude de la Torah est la bataille entre ce qu’il appelle le Koa’h Ha’hiloul et le Koa’h Hahiloul. Le Koa’h Ha’hiloul est le pouvoir du scepticisme, l’influence de cette petite voix à l’intérieur de nous qui, comme ‘Amalek, essaie de nous amener à être cyniques, à se moquer et à rabaisser, plutôt qu’à respecter et à être remplis d’admiration. est au contraire la capacité de louer, d’honorer, d’identifier et d’admirer la beauté et la grandeur qui se cachent parfois
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Il faut travailler pour vaincre le ‘Amalek qui est en nous. Cela exige que nous affaiblissions et Koa’h Ha’hiloul, notre tendance ou inclination au cynisme et au scepticisme, et que nous renforcions et développions notre Koa’h Hahiloul : voir ce qui est impressionnant, remarquable et louable chez les gens, les lieux et les choses tout autour de
L’article du WSJ suggère que, pour préserver et développer notre capacité d’admiration, nous devons nous efforcer d’avoir trois expériences d’admiration par semaine. Regardez quelque chose, étudiez quelque chose, contemplez quelque chose, admirez quelqu’un, faites l’expérience de quelque chose qui vous C’est génial", "C’est incroyable", "C’est impressionnant."
: "Il n’y a que deux façons de vivre sa vie. L’une est comme si rien n’était un miracle, l’autre, comme si tout était
Choisissons de voir tout comme un miracle et soyons, par cela, remplis de crainte.
Rabbi Efraïm Goldberg
Thème : Roch Hachana 2 par Michaël Lumbroso
Règle du jeu :
Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Sédèr de Roch Hachana, on souhaite qu'ils tombent ainsi que ceux qui nous détestent.
On y trempe la pomme !
On souhaite qu'Hachem nous place à la tête, et pas là-bas.
En ce jour de jugement, on espère qu'Hachem nous considère ainsi, plutôt que comme des esclaves ('Avadim).
Ce texte est chanté par l'assemblée lors de la répétition de la 'Amida après avoir écouté les sonneries du Chofar.
Ce n'est qu'à partir de cette heure de la nuit que l'on peut réciter les Séli'hot
On mentionne à de nombreuses reprises le mérite de son sacrifice afin de mériter la Miséricorde Divine.
La veille de Roch Hachana, on a la coutume de faire leur annulation pour ne pas être accusé de ne pas avoir tenu notre parole.
Ainsi, appelle-t-on les textes liturgiques rajoutés dans les prières de Roch Hachana
Du texte de la prière, nous voyons que le plus haut niveau de ... , c'est celle qu'éprouve un père pour ses enfants.
Le soir du Sédèr, on prend ce légume et on souhaite que nos ennemis soient retranchés (abattus).
Cette phrase est à rajouter dans la 'Amida avant la fin de la bénédiction de Modim.
On se souhaite une année ... et douce. À notre époque, à Roch Hachana il faut aussi prier pour cela, car on n'est plus au niveau de prier que sur le spirituel.
(Inscris-nous
Beaucoup ont la coutume de réciter ce psaume depuis le 1er Eloul jusqu'à Kippour
Le Sédèr de Roch Hachana consiste à consommer des choses douces qui serviront de ... pour toute l'année.
On espère être inscrit dans ce Livre, réservé à ceux qui ont plus de mérites que de fautes.
On a la coutume de ne pas se laisser aller au ... lors de la journée de Roch Hachana, certains permettent après 'Hatsot.
Le soir du Sédèr, on prend la grenade et on souhaite que l'on soit ...
Dans les communautés Séfarades, ce texte évoquant 'Akédat Its'hak est chanté avant la sonnerie du Chofar.
Certains ont la coutume de porter ce vêtement blanc lors des prières de Roch Hachana et de Kippour.
On va proche d'un cours d'eau pour accomplir cette coutume qui consiste à y "jeter" ses fautes.
LE MESSAGE D'UN RABBIN DE JÉRUSALEM
L’illusion du service "à la carte”
Dans la Parachat Nitsavim, la Torah nous met en garde contre la pensée insidieuse de l’homme qui se dit : "La paix sera pour moi, car je suivrai la direction de mon cœur."
Cette phrase n’est pas, comme on pourrait penser, le cri d’un rebelle, mais la voix de celui qui veut la Torah, mais à ses propres conditions. Il s’adonne aux Mitsvot, il prie et étudie, mais seulement quand son cœur est motivé et que la voie est facile.
qu’obéir à ses propres désirs, et non à la volonté divine.
Lorsque tout va bien et que l’inspiration est là, il se sent connecté et agit avec zèle. Mais dès qu’un obstacle surgit, que la fatigue l’emporte ou que l’envie est ailleurs, il choisit la facilité, se proclamant ainsi le véritable maître de ses actions. En fin de compte, il ne fait
Oulpan
Pourtant, la raison même de notre existence n’est pas de faire le bien par envie, mais de nous soumettre à la volonté de D.ieu. Le but de la création est que la royauté divine se révèle à travers notre soumission. Ce service ne s’exprime pas dans la grandeur des actions, mais dans la constance des plus petites. La force spirituelle se trouve dans le fait d’accomplir une Mitsva, aussi simple soit-elle, avec fidélité, peu importe si nous en avons envie ou non. C’est dans ces moments de discipline, quand notre cœur hésite mais que notre âme avance, que nous prouvons que notre Roi n’est pas nous-mêmes, mais Hachem.
Que s’achève l’année et ses malédictions, et qu’une nouvelle commence avec ses bénédictions !
On sent dans l’air que Roch Hachana approche. Autour de la table dressée, tous espèrent et prient pour une année douce et remplie de bénédictions !
Vocabulaire
(Marguichim) – on sent, on ressent
(Avir) – air
(Mitkarèv) – approche
(Saviv) – autour
(Choul’han) – table
(‘Aroukh) – dressé, préparé
(Mékavim) - espèrent
(Mitpalélim) - prient
(Guedoucha) – remplie, pleine
(Brakhot) - bénédictions
mots avec la racine
(Bérekh) – genou
(bénir)
(Léhitbarekh) – recevoir une bénédiction
(Breikha) – bassin, piscine
Ce principe est d’ailleurs au cœur du jugement de Roch Hachana. Nous sommes évalués non pas sur le nombre de bonnes actions accumulées, mais sur la direction que nous prenons : celle de la soumission. Un individu qui agit constamment selon les envies de son cœur, même si elles sont majoritairement positives, s’éloigne du but. Ses actions, si belles soient-elles, sont conditionnées par un facteur externe à la volonté divine. À l’inverse, celui qui se plie à la volonté d’Hachem, même dans l’inconfort et face aux difficultés, démontre une fidélité qui nous ancre dans notre mission. Son engagement est une véritable déclaration de souveraineté divine.
Le service de D.ieu n’est pas un choix optionnel que l’on exerce à notre convenance. C’est un engagement total, une acceptation inconditionnelle du "joug du Royaume des Cieux". La véritable marque de la soumission est de prendre sur soi une Mitsva, de la fixer dans son quotidien, et de ne s’en détourner pour rien au monde.
Pensez à celui qui se fixe un moment précis pour l’étude de la Torah. Il ne s’agit pas d’étudier lorsque l’envie lui en prend, mais d’établir un rendez-vous fixe, un moment qui n’est pas négociable. Que les enfants crient, que le travail s’accumule, que le corps soit fatigué, il ne déroge pas. Face à toutes les distractions et les pressions du quotidien, il se lève et ouvre son livre. Ce n’est plus un choix, mais une soumission. C’est par ce genre d’engagements que l’on démontre que nous ne sommes plus les serviteurs de notre temps ou de nos envies, mais des serviteurs fidèles d’Hachem.
La Torah nous appelle donc à abandonner le royaume de nos désirs pour embrasser le Royaume divin, car seule cette soumission nous permet d’atteindre la véritable paix et de réaliser le dessein pour lequel nous sommes venus sur terre.
Rav Ariel Fhima Responsable du centre spitiruel "Or Hanania" à Jérusalem (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
FEMMES
COUPLE FAMILLE
Alors, on passe où les fêtes ?
Mari et femme veulent la même chose : être entendus, reconnus, respectés. Mais faute de savoir exprimer leur vulnérabilité, ils sortent les armes : reproches, piques et ultimatums.
"Bon alors, on fait quoi pour les fêtes ? On va chez mes parents ?
- Ah ben écoute, si tu veux vraiment y aller, vas-y, moi je reste ici. Ça ne me dérange pas."
Traduction : ça la dérange énormément. Mais au lieu de dire "J’ai besoin que tu sois avec moi", elle espère qu’il le comprendra sans qu’elle n’ait à l’avouer.
"Comment ça, tu restes ici ?! Tu ne peux pas faire un effort ? Tu me mets en porte-à-faux avec mes parents !"
Traduction : il est blessé. Dans sa tête, il entend : "Ta famille ne m’intéresse pas." Il se sent pris au piège : s’il choisit ses parents, il trahit sa femme ; s’il choisit sa femme, il culpabilise vis-à-vis de ses parents.
Et chacun campe sur sa douleur. Elle pense : "Encore une fois, sa famille passe avant moi." Lui pense : "Elle ne fait aucun effort, elle me met dans une situation impossible."
Résultat : la fête, censée être un moment de joie, se prépare dans la rancune.
Ce qu’ils disent… et ce qu’ils veulent vraiment dire
Elle dit : "Vas-y sans moi." Elle veut dire : "J’ai peur que tu m’abandonnes. J’ai besoin de sentir que je suis ta priorité."
Il dit : "Tu ne peux pas faire un effort ?" Il veut dire : "J’ai besoin de garder un lien fort avec mes parents. Je ne veux pas passer pour le fils ingrat."
En réalité, ils veulent la même chose : être entendus, reconnus, respectés. Mais faute de savoir exprimer leur vulnérabilité, ils sortent les armes : reproches, piques et ultimatums.
Deux réactions classiques. Lui dit : "Très bien, reste ici, moi j’y vais." Elle vit ça comme un abandon. Ou bien il cède : "Ok, on reste", mais
avec de la rancune. Elle sent son froid, et la fête est gâchée. Dans les deux cas, personne n’est heureux.
La clé : écouter avant de décider
La Torah ne demande pas de "s’écraser" ni de "gagner". Elle demande de construire un Chalom Bayit, une paix active. Avant de chercher une solution pratique, il faut ouvrir l’espace de l’écoute : "Quand je te propose d’aller chez mes parents, qu’est-ce que tu ressens vraiment ? Quand tu refuses, de quoi as-tu peur ? Qu’estce qui est le plus important pour toi dans cette fête ?"
Quand chacun se sent entendu, la tension tombe. L’autre n’est plus un adversaire mais un partenaire, avec ses fragilités et ses besoins.
Ensuite seulement, chercher une solution
Une fois la parole apaisée, les compromis deviennent possibles : alterner une année sur deux, partager les jours de fête : un jour ici, un jour là-bas, inviter les parents à la maison ou créer une nouvelle tradition familiale, adaptée à ce couple précis.
Peu importe la solution : ce qui compte, c’est que personne ne se sente écrasé. La vraie question n’est pas : "Où on passe les fêtes ?" mais : "Comment on les passe ensemble ?"
Une dispute autour des fêtes peut être une occasion de fracture… ou, si on ose dire les vrais ressentis, une occasion d’intimité plus profonde. Parce qu’au fond, la Présence divine ne réside pas seulement là où il y a des bougies, du poisson et du vin. Elle réside surtout là où il y a du respect, de l’écoute et du Chalom, de la paix. Chana Tova à tous !
Léa Nabet www.centredelafamillejuive.com
FEMMES
COUPLE
La prière de mon cœur pour Roch Hachana
Au fond de moi, je sais que maintenant, le compteur est à zéro, je viens vers Toi Hachem, pour que Tu acceptes de me redonner vie !
Les images de l’année passée défilent dans ma tête, les bons moments en famille, les dernières vacances, la naissance de mon bébé – une fille après 4 garçons –, le passage de mon fils en CE1 malgré un CP chaotique, le mariage de mon amie à 37 ans… mais aussi, des moments plus durs, des temps de crises, quelques difficultés avec les enfants, les personnes malades, souffrantes, la guerre, les tragédies, et puis je me rends compte que tout cela, toute l’histoire de ma vie cette année, toute l’histoire de l’humanité cette année a été rédigée à Roch Hachana, l’an passé, le jour du jugement, le jour où tout est décidé, écrit, dans les moindres détails, les joies, les peines, les bonnes nouvelles…
Toi, Hachem, pour Te couronner Roi dans ma vie !
C’est le jour décisif, le jour clé, le jour où l’on peut faire pencher la balance du bon côté… C’est vrai, nous avons nos défauts, c’est vrai, on n’a pas été très sérieux pendant l’année, on n’a pas toujours été à la hauteur, mais là, c’est le jour J, c’est le jour où l’on peut tout changer !
Alors, j’ai pensé rédiger une petite prière de mon cœur, une prière en français, une prière pour ceux qui ont du mal avec le Sidour (livre de prières) ou qui ne savent pas lire l’hébreu, une prière qui peut nous inspirer pour ce grand jour magique, Roch Hachana
La lettre de l’année
Roch Hachana, c’est tout d’abord couronner Hachem, c’est proclamer, Hachem, le Roi c’est Toi ! C’est Toi le souverain de l’humanité ! C’est Toi qui m’a créée avec mes défauts, mes faiblesses, mes mauvaises tendances, mais pour Toi, Hachem, je veux m’améliorer, je veux me dépasser, je veux faire des progrès ! Pour
Alors, aide-moi je t’en prie, même si toute l’année je suis loin d’être parfait(e), permetsmoi, pour Roch Hachana, de donner le meilleur de moi-même, de montrer mon meilleur visage, car le jugement se fait sur notre attitude aujourd’hui ! Que mes paroles, mes gestes, mes actions et même, ma tenue vestimentaire te fassent plaisir dans le ciel, que je sois le meilleur parent, le/la meilleur époux/se, serein(e), calme, à l’écoute, que je parvienne à donner à mes enfants non seulement l’amour inconditionnel, mais aussi leur inculquer la force de dire non, de résister à tous les vents et tempêtes…
Un torrent de bénédictions…
Je t’en prie, Hachem, donne-moi la vie pour que je puisse faire Tes Mitsvot ! Donne-moi la santé pour que je puisse respecter Ta volonté ! Fais en sorte que mes enfants Te donnent satisfaction continuellement, ce serait ma plus grande joie ! Aide tous nos frères et sœurs dans le monde à revenir vers Toi dans l’amour, dans le sourire, dans la conscience que la Torah est la porte du bonheur ! Fais-nous sortir de cette guerre ! Libère tous nos otages, guéris tous les malades et les blessés pour qu’ils puissent Te remercier devant tous ! Aide tous les célibataires à construire un foyer de Torah, pour accueillir Ta présence ! Donne des enfants à tous les couples qui attendent depuis si longtemps, avec tant d’impatience, car chaque enfant, c’est une lumière, c’est un potentiel immense de Mitsvot, de Torah, de réalisation, d’éternité ! Accorde-nous toutes Tes bénédictions, pour
Toi, Hachem, pour que Ton nom soit glorifié, pour que l’on puisse Te couronner Roi !
Protège-nous à chaque instant, de tous les dangers, spirituels et matériels, protègenous de ceux qui nous veulent du mal, aidenous à nous améliorer, à acquérir la patience, l’humilité, la joie, la foi, et toutes les qualités que Tu chéris tellement ! Ouvre nos cœurs à la prière, à l’étude, à l’amour d’autrui, à la discrétion, à l’observance des détails de Ta loi ! Installe l’harmonie et la sérénité dans tous les foyers de Ton peuple ! Accorde-nous l’abondance, pour que nous puissions accomplir Ta volonté avec honneur, donner la charité, recevoir des invités, honorer le Chabbath, les fêtes, et toutes les Mitsvot ! Déverse toutes
Tes bénédictions, la santé, la joie, la réussite, la paix, sur tous mes proches, tous ceux qui nous sont si chers, et sur tout notre peuple ! Et puis, je T’en prie, Hachem, fais enfin venir Machia’h !
Envoie-nous la Délivrance, reconstruis le Beth Hamikdach dans la joie, la paix, l’amour et la
sérénité… Hachem, prends Ton stylo là-haut et rédige l’histoire de la plus belle année qu’on n’ait jamais connue, je T’en prie !
Repartir du bon pied
Je prends ma pomme et mon miel, une savoureuse ‘Halla trempée dans le sucre, mes vêtements sont très beaux en l’honneur de la fête, mais au fond de moi, je sais que maintenant, le compteur est à zéro, je viens vers Toi Hachem, pour que Tu acceptes de me redonner vie !
De me combler de nouveau de toutes Tes bontés, car, l’histoire nous le montre chaque jour, la vie, la santé, l’argent, la gloire, ne tiennent qu’à un fil, mais nos progrès, nos prières, nos efforts, notre retour, ont le potentiel de faire écrire pour nous la plus belle histoire pour l’année à venir…
Chana tova !
Voyager sans ruiner sa santé
Voyager, c’est excitant, mais c’est aussi un vrai défi pour notre corps. Entre le décalage horaire, les repas improvisés et l’oubli de boire, la fatigue (et les kilos) s’installent. La bonne nouvelle ? Quelques réflexes simples suffisent pour rester en forme.
• Décalage horaire : exposez-vous vite à la lumière naturelle, bougez dès l’arrivée (marche, étirements) et évitez café, alcool et écrans le soir. Une micro-sieste de 20 minutes peut aider à repartir sans impact pour votre nuit.
• Alimentation : face aux buffets et restaurants, pensez équilibre. Démarrez vos repas par des légumes, privilégiez les protéines maigres (poisson, poulet, œufs) et gardez des encas sains (noix, fruits secs, barres protéinées) pour esquiver les pièges. Astuce : un repas plaisir, un repas équilibré pour limiter la casse.
• Hydratation : en avion ou sous le soleil, l’eau est votre meilleure alliée. Gardez une gourde à portée de main, buvez régulièrement et évitez sodas et cocktails qui déshydratent. Petit repère simple : vos urines doivent rester claires.
Voyager en préservant sa santé, c’est anticiper un peu, garder l’équilibre et écouter son corps. Résultat ? Plus d’énergie pour profiter à fond… et rentrer sans avoir l’impression d’avoir laissé sa forme sur le tarmac !
Sarah Kisielewski
‘Haya Plantard
PIYOUT TRADUIT ET EXPLIQUÉ
A’hot Kétana - La petite sœur
Ce Piyout présent dans les Sidourim séfarades et repris par certaines communautés ashkénazes, est cité dans le Maté Efraïm. Attribué à Rabbi Abraham Hazan – soit le ‘Hazan de Gérone, contemporain du Ramban, soit un descendant des exilés d’Espagne installés à Thessalonique –, il exprime la prière d’Israël : être relevé de l’exil, ramené en terre sainte et voir s’achever les malédictions de l’année pour laisser place à une année bénie.
La "petite sœur" (surnom donné à l’assemblée d’Israël), ordonne et organise ses prières, et élève à voix haute ses louanges. Sa supplication est "Ô D.ieu, je T’en prie, guéris maintenant ses maladies et ses souffrances."
Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !
nations, comparées à des lions, ont dispersé aux quatre coins de la terre et déverse Ta colère sur ceux (Édom), qui, lors de la destruction, se sont dit les uns aux autres : "Rasez, rasez Jérusalem jusqu’aux fondations" ! Et Ton plant (l’assemblée d’Israël), que Tu as planté de la main droite, ils ont brisé la haie qui la protégeait, l’ont abandonnée, et ils ont arraché (ils n’ont rien épargné) et pillé ses fruits (enfants).
Par la douceur des mots - de prièrevers Toi, Hachem, elle appellera, et des chants et des louanges, elle chantera pour Toi. Car à Toi, Hachem, il convient de rendre grâce. Et elle demande : pourquoi, Hachem, caches-Tu Tes yeux et détournes-Tu Ton regard de moi, alors que des étrangers – des nations du monde – dévorent [anéantissent et détruisent] ses héritages ?
"Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !"
Relève de l’abaissement – de sa condition avilie, la tête du royaume – l’honneur d’Israël qui fut jadis la première des nations, car dans l’abîme de l’exil, son âme se dissout, et dans l’accablement de son humiliation, elle répand son cœur dans sa prière, demandant de s’élever de sa place méprisée et honteuse. Dans les profondeurs de la misère de ses demeures, elle réside.
"Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !"
Pais Ton troupeau – Israël, que les
de l’abîme profond de l’exil et de la maison de captivité (parmi les nations), briseras-tu son joug ? Accomplis un prodige, miracles et merveilles, lorsque
Tu sortiras pour sauver Israël comme un héros victorieux dans la bataille, afin d’anéantir et de consumer les ennemis d’Israël, qui sont les destructeurs d’Israël.
"Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !"
recherche l’amour de ses bien-aimés, son amour au moment du don de la Torah. "Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !"
Les nations ont dépouillé Israël de sa richesse. Elles se sont rassasiées de ses biens, chacun pillant pour soi selon sa force. Elles ont déchiré son cœur sous le poids de tant de souffrances. Et pourtant, malgré toutes les épreuves traversées, Israël n’a pas détourné ses pas de Toi : elle demeure fidèle à Tes voies et persévère encore dans les sentiers de Ta Torah.
"Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !"
Conduis-la avec douceur, Hachem, sur le chemin du repos et de la sérénité (Israël, son lieu de séjour), elle est abandonnée depuis longtemps par son Bien-Aimé, Hachem. Elle s’élève en exil telle une vigne en fleurs ayant produit ses fruits (les prémices de la rédemption commencent à briller) mais qui ne sont pas encore pleinement mûrs (elle attend encore de recevoir la délivrance dans sa plénitude).
"Hachem, je T’en prie, que cette année et ses malédictions prennent fin avec elle !"
Ses chants se sont éteints, et ses mélodies se sont tues dans la douleur de l’exil, mais son amour pour l’Éternel s’élève, toujours plus ardent et plus fort, car elle aspire à la proximité de son Bien-Aimé, Hachem, surnommé "oncle". Délivre son cœur de la douleur de son âme – de ses souffrances et de ses tourments – et oriente-le pour qu’elle
Fortifiez-vous, Israël, et réjouissezvous, car le pillage [l’exil] a pris fin. Espérez et confiez-vous en Hachem, le Fort, car Son alliance conclue pour vous délivrer, Il l’a préservée et accomplie. Montez à Sion [Jérusalem], et Hachem a dit : "Préparez, préparez Ses chemins" (tracez et pavez pour vous les routes qui y mènent, et écartez les obstacles de votre chemin).
"Hachem, je T’en prie, que commence l’année avec ses bénédictions !"
Traduit par Moshé Haïm Sebbah
HISTOIRE À SUIVRE
De l’ombre à la lumière - Episode 17
Un voyage bouleversant
Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !
Dans l’épisode précédent : Myriam Uzan, la responsable de l’association où travaille désormais Sophie, propose à celle-ci de participer en tant qu’accompagnatrice au voyage en Pologne. Au téléphone depuis Jérusalem, sa fille Léa l’y encourage vivement.
Fille de survivants, Sophie n’avait jamais imaginé se rendre à Auschwitz. Elle voulait inconsciemment rester fidèle à l’injonction parentale : se taire et oublier, un diktat venu tout droit des camps, où le silence était une question de vie ou de mort. Grandir sans rires ni fantaisie. Ne pas poser de questions. Ne pas parler, puisqu’on ne peut parler de ça. Mais depuis son voyage en Israël, Sophie avait pris conscience qu’elle ne pouvait plus vivre de cette façon. Oui, elle avait souffert d’être une enfant de rescapés. Oui, cette visite allait être éprouvante. Mais elle savait au fond d’elle que quelque chose de positif en sortirait. La visite du camp n’eut pas lieu le premier jour. En fine organisatrice, Myriam voulait d’abord préparer le groupe, attendre que chacun s’habitue au séjour.
Le lendemain, le groupe prit le bus tôt ce matin. Dans l’accueil du musée, Sophie fut étonnée de croiser une foule de personnes de toutes nationalités. Comme elles devaient attendre une visite en français, ce n’est qu’à midi qu’elles firent la rencontre d’une charmante guide polonaise, qui dicta dans les casques audio les règles des deux camps. En effet, par respect pour les personnes mortes dans le camp d’Auschwitz et pour les autres visiteurs, les visites se font à voix basse, avec un casque. Cela permet aussi à chacun de choisir de visiter en silence ou de s’isoler du groupe.
Au début de la visite, Sophie crut qu’elle allait se sentir mal. L’air lui manquait et elle sentait un sifflement dans ses oreilles. Elle avait eu beau se préparer pendant une semaine à ce moment, son corps la lâchait d’un coup et elle faisait une crise de panique. Il fallait qu’elle sorte et aille respirer de l’air dehors. Mais dehors, le paysage était désolant : la voie ferrée, les portes du camp, les barbelés… Elle se pencha et ne regarda que le sol en respirant très fort, elle paniquait. A présent elle voyait des points noirs, elle sentait qu’elle allait perdre connaissance, quand elle sentit une main sur son épaule. C’était Myriam.
Sans un mot, elle l’aida à se relever et la força à la regarder tout en prenant de longues inspirations. Au bout de plusieurs minutes, Sophie réussit à se calmer… et se mit à pleurer : “Je me sens si nulle. Je n’arrive pas à tenir face à une visite, quand ma famille a dû affronter toute cette horreur.
- Tu ne peux pas comparer ta situation aujourd’hui et ce qu’il s’est passé il y a 65 ans.
- Depuis une semaine, ça tourne en boucle dans ma tête, je n’arrête pas de me demander comment ils ont fait pour tenir dans le camp, comment ils ont réussi à ne pas perdre l’espoir, quand il n’y avait plus rien à attendre.
- Je ne peux pas répondre pour les 6 millions de personnes qui ne sont plus là. Mais je peux juste te parler de mon grand-père. Tu vois cette voie ferrée ? Il nous a confié que dans le train, en route vers ici, il a répété en boucle le Nichmat Kol ‘Haï : c’est une prière de louanges qui remercie Hachem d’être en vie. Aussi fou que cela puisse paraître, il nous a dit n’avoir jamais perdu la Emouna (foi en D.ieu), même dans cet enfer. Il se disait constamment que même s’il ne comprenait pas pourquoi tout cela arrivait,
il savait que D.ieu était là. Aujourd’hui, si nous sommes venues, c’est pour nous souvenir, pour ne pas oublier et comprendre aussi que la vie n’est pas toujours logique. En tous cas, elle ne respecte pas notre logique à nous. Ces jeunes filles qui sont venues vont approfondir leur relation à Hachem, elles apprendront qu’il faut savoir continuer à y croire, même quand rien n’a de sens.
- Merci Myriam.
- Tu te sens mieux pour rejoindre le groupe ?”
Sophie fit “oui” de la tête et elles partirent ensemble poursuivre la visite. Le soir, de retour à l’hôtel, le groupe parlait peu, encore secoué de cette visite. Sophie s’était isolée, avait emprunté un livre de prière “Pata’h Eliyahou” et s’était mise à lire la prière de Nichmat Kol ‘Haï. Elle fut bouleversée par ces paroles saintes et par le récit que lui avait fait Myriam au sujet de son grandpère. Le fait de savoir qu’il avait récité une telle louange dans un moment de désespoir, lui faisait monter les larmes aux yeux. Elle se rappela alors de ce que lui avait dit Léa au téléphone : Hachem attend qu’on L’appelle pour nous répondre. Elle se laissa alors à parler à D.ieu, lui demandant de l’aider dans ses recherches et de donner un sens à sa vie, priant pour qu’elle puisse retrouver ce sentiment d’accomplir quelque chose d’utile, comme avec ce voyage inattendu.
Trois jours après, Sophie était de retour à Paris, marquée par cette expérience, comme toutes les participantes. Elle reprit lentement le cours de la semaine, en reprenant le travail (de nouveaux projets attendaient) et en appelant sa fille tous les jours à la même heure. Un soir, Léa lui dit au téléphone que même si sa chambre et son appartement lui manquaient, elle se sentait comme à la maison à Jérusalem, comme si en fait elle n’avait pas changé d’adresse.
Cette dernière phrase laissa Sophie perplexe. Après avoir raccroché avec sa fille, elle alla ouvrir le tiroir de son bureau et contempla une nouvelle fois la vieille lettre écrite par sa tante. D’un coup, une idée la frappa ! Puis elle
jeta un rapide coup d’œil à sa montre et pensa qu’il n’était pas trop tard. Elle passa un coup de fil, posa juste une question, s’excusa pour le dérangement, remercia. Puis passa un second appel, interrogea son interlocuteur, attendit quelques minutes en silence, puis remercia et de nouveau raccrocha.
De nouveau, elle regarda sa montre et se dit : “là, il est vraiment tard”. Mais l’excitation était à son comble et elle ne pouvait pas attendre jusqu’au lendemain.
Elle passa un troisième appel, cette fois à Yoël Kissler. Après s’être assurée qu’elle ne le dérangeait pas et s’être excusée pour l’heure tardive de son appel, elle lui dit dans un même souffle :
“Mon enquête peut repartir ! Devinez ce que j’ai découvert !...”
La suite, la semaine prochaine...
Mia Atlan
J’ai raté les Séli’hot : les faire seul après Cha’harit ou avant Min’ha ?
Concernant la récitation des Séli’hot, si l’on a raté leur récitation en Minyan avant Cha’harit, est-il mieux de les réciter seul juste après l’office de Cha’harit ou d’attendre et de les réciter seul après ‘Hatsot Hayom avant Min’ha ?
Réponse de Rav Aharon Sabbah
Une personne ayant raté la récitation des Séli’hot durant la nuit ou à l’aube peut les réciter pendant toute la journée jusqu’au coucher du soleil. En effet, durant tout le mois d’Éloul, il est aussi possible de réciter les Séli’hot en journée, car cette période est propice à la miséricorde divine. Toutefois, le moment le plus propice reste entre minuit (’Hatsot) et l’aube. (Elef Hamaguen 581, 24 ; Yé’havé Da’at 1, 46)
Il n’existe pas de priorité stricte entre les réciter après Cha’harit ou avant Min’ha, si ce n’est que, comme toute Mitsva, il est préférable de s’empresser à l’accomplir (Zerizim Makdimim Lémitsvot). Cependant, dans un cas où cela perturberait la session d’étude du matin, on pourra attendre et les dire avant Min’ha, sans problème.
5 heures et 10 minutes pour manger du lait après de la
viande ?
Mon mari m’avait dit (si j’avais bien compris) qu’il fallait attendre 6 heures après avoir consommé de la viande pour prendre du lait, mais il m’avait aussi précisé qu’il suffisait d’attendre 10 minutes après la 5e heure. Pourriez-vous trouver la source de cette précision
Réponse de Rav Gabriel Dayan
1. La coutume adoptée par tout le peuple juif est d’attendre 6 heures ! (Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’, 89, 1 ; Yabia’ Omer 3, Yoré Déa’ 3)
2. En cas de vrai besoin, il est possible d’attendre 5 heures et 31 minutes et dans certains cas (maladie, femme enceinte faible, femme qui allaite par exemple), une heure. (Yabia’ Omer 1, Yoré Déa’ 4, 3, 3 ; Yalkout Yossef Issour Véhéter 3, 384, 398)
3. Dans certaines communautés Ashkénazes, on attend 3 heures. (Hacacherout Léma’assé 84, 62)
4. La référence que vous cherchez existe bien. Il y en a plusieurs mais de nos jours, personne ne suit cette coutume. (Méiri, ‘Houlin 105a ; Divré ‘Hakhamim 178 ; Avné Yachfé 5, 101, 5 ; Hacacherout Léma’assé 84, 58, 61)
Prénom "Niv" pour une fille
Je suis enceinte d’une fille et j’aime beaucoup le prénom Niv. Est-ce un prénom qui peut convenir à une fille ?
Réponse de Rav Aharon Sabbah
Ce prénom ne convient ni pour une fille, ni pour un garçon. C’est un prénom récemment inventé, qui ne figure pas dans nos sources traditionnelles. Rav ‘Haïm Kanievski déconseille lui aussi l’usage de ce type de prénoms. Vous trouverez sur Torah-Box des suggestions de prénoms.
Peut-on utiliser le produit issu des panneaux solaires pour Chabbath : électricité et eau chaude stockée dans un ballon ?
Réponse de Rav Aharon Sabbah
Concernant l’utilisation de l’électricité produite par des panneaux solaires, elle a le même statut que l’électricité classique : on peut en bénéficier pendant Chabbath uniquement à condition de ne pas allumer ni éteindre un appareil ou une lumière manuellement durant ce grand jour. En effet, les raisons qui justifient l’interdiction de l’électricité pendant Chabbath s’appliquent également à l’énergie solaire. (‘Hazon Ich, Ora’h ‘Haim 50, 9 ; Min’hat Chlomo 1, 11 ; Yabi’a Omer 7, Ora’h ‘Haïm 36, 3 ; Chévet Halévi 1, 121)
En revanche, il est permis de profiter des appareils ou des lumières allumés automatiquement avant Chabbath ou programmés par une minuterie, tels que la lumière, le réfrigérateur, le ventilateur, etc.
Aussi, en Israël, il est préférable d’utiliser de l’énergie solaire pendant Chabbath plutôt que l’électricité issue des centrales électriques nationales. En effet, l’électricité issue de ces centrales pourrait provenir d’activités réalisées par des employés Juifs durant Chabbath, ce qui soulève des problèmes halakhiques importants d’après de nombreux décisionnaires (‘Hazon Ich, Ora’h ‘Haïm 38, 4 ; Iguérot Moché Ora’h ‘Haïm 4, 64 ; 5, 43-17 ; Min’hat Chlomo 2, 24, 2-3 ; Chvout Its’hak, Hachmal 19, 2 ; Yabi’a Omer 1 Ora’h ‘Haïm 20).
Manger un œuf dur & du saumon fumé dans un séjour non-Cachère
Je voudrais savoir s’il est permis de consommer des œufs durs que l’on vous propose au petit-déjeuner dans un hôtel. Ce n’est pas un séjour Cachère. L’œuf est encore recouvert de sa coquille. Qu’en est-il du saumon fumé ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
1. La coquille de l’œuf est poreuse, donc il est interdit de consommer les œufs en question. (Taz 2, Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 95 ; Da’at Torah Yoré Déa’ 95, 246)
2. Saumon fumé : uniquement avec surveillance rabbinique. Il y a d’autres avis, mais nous n’avons pas l’habitude de les considérer.
LA PARACHA POUR LES ENFANTS
Vers Hachem, étape par étape
Les enfants, souvenons-nous que chaque effort compte, que ce soit à la maison, à l’école ou à la synagogue. Même si nous échouons parfois, recommençons de plus belle !
L'HISTOIRE
Aujourd’hui, dans la classe de Yonathan, le Rav propose un défi spécial : chaque élève doit apprendre par cœur un nouveau Pérek Téhilim, un chapitre des Psaumes qu’il n’a pas l’habitude de réciter.
Au début, Yonathan se dit : "Impossible pour moi ! Je ne retiens jamais par cœur." Il marmonne quelques mots, se décourage vite et ferme son livre avec agacement.
Le lendemain, le Rav le motive et Yonathan essaie à nouveau. Cette fois, il lit plus lentement, répètant un Passouk à plusieurs reprises. C’est difficile, mais il sent qu’il a mémorisé quelques mots.
Jour après jour, il continue. Chaque soir, il relit, parfois en se trompant, parfois en réussissant. Et chaque fois qu’il se corrige, il réalise qu’hier il croyait savoir… mais qu’aujourd’hui, il comprend mieux encore.
Téchouva, c’est pareil : on revient une première fois vers Hachem puis, quand on progresse, on se rend compte qu’on peut avancer encore plus haut, encore plus fort."
Yonathan réfléchit. Il comprend que chaque pas est une nouvelle montée, et qu’il ne faut jamais s’arrêter. Même une petite victoire peut ouvrir la porte à un progrès encore
Après une semaine, il va réciter le Pérek en entier au Rav, sans aucune erreur ! Celuici sourit et dit : "Magnifique, Yonathan ! Et tu sais ? Ce n’est qu’un début. Plus tu avanceras, plus tu verras combien ce que tu croyais avoir compris était encore petit. La
En ce dernier Chabbath de l’année, la Torah nous ouvre la porte de la Téchouva. Dans notre Paracha Nitsavim, Hachem répète deux fois : "Tu reviendras vers Hachem et tu écouteras Sa voix." (Dévarim 30, 2 ; 30, 8).
Pourquoi cette répétition ? Le Tiféret Chlomo explique qu’il existe deux Téchouva. La première, quand un homme quitte la faute pour revenir à la Torah. La seconde, plus profonde, lorsqu’il est déjà dans
Les enfants,
posons-nous
les bonnes questions !
As-tu déjà ressenti que tu avais progressé dans quelque chose que tu croyais déjà savoir ?
Comment pourrais-tu t’encourager à continuer, au lieu de t’arrêter au premier succès ou de te décourager au premier échec ?
Qu’est-ce que cela change pour toi de savoir qu’avec Hachem, il y a toujours une nouvelle marche à gravir ?
les Mitsvot mais réalise combien il était éloigné auparavant. Plus il progresse, plus il découvre de nouvelles hauteurs, et regrette son passé à la lumière de sa nouvelle proximité avec Hachem.
Ainsi, la Téchouva n’est jamais un acte unique, mais un chemin infini vers l’éternité : à chaque pas, on mesure mieux ce qu’est la Torah authentique et on ressent le désir d’avancer encore.
Nos maîtres montrent l’exemple
Rav Israël Salanter, le fondateur du mouvement du Moussar au 19e siècle, avait une vision révolutionnaire de la Téchouva. Pour lui, ce n’était pas un grand bouleversement immédiat, mais un chemin patient, étape après étape, où chaque progrès avait de la valeur.
On raconte qu’un de ses élèves, abattu par ses fautes, lui confia "Rav, j’ai accumulé tellement d’erreurs… Je ne pourrai jamais réparer. Même si je fais sais que je retomberai."
Cet élève pensait que la Téchouva être parfaite d’un seul coup, sans jamais faillir.
Puis il ajouta : "La Téchouva, c’est pareil. Chaque effort, chaque pas, même suivi d’une chute, rapproche de la lumière. Ce n’est pas l’échec qui compte, mais le retour après l’échec."
Ces paroles transformèrent le regard Téchouva n’est pas un chemin fermé par ses erreurs passées, mais au contraire une échelle infinie, où chaque marche franchie a de la valeur, même si
Rav Israël posa alors sa main sur son épaule et répondit : Tu as déjà vu un enfant apprendre à écrire ? La première fois, il trace une ligne de travers. La deuxième fois, encore de travers. Mais à force d’essayer, il finit par écrire droit. Et même ses ratures font partie de son apprentissage."
Plus tard, cet élève : "Rav Israël m’a sauvé d’un désespoir certain. Sans lui, j’aurais abandonné. Grâce à ses mots, j’ai appris à me relever chaque fois, et à voir dans mes efforts non pas des échecs, mais des débuts de victoire."
Ainsi, Rav Israël Salanter nous a enseigné que la grandeur de l’homme ne se mesure pas à son absence de faute, mais à sa capacité de se relever, encore et encore. C’est là le véritable esprit de la Téchouva
L'exercice de la semaine
Les enfants, cette semaine, essayons de choisir une petite habitude à améliorer — dire une bénédiction avec plus de Kavana, ou répondre Amen avec force — et tenons bon, pas à pas. C’est ainsi qu’on monte l’échelle de la Téchouva.
Salade de roquette, patate douce rôtie & grenade au miel-citron
Une salade élégante, sucrée-salée, parfaite pour débuter un repas de fête avec fraîcheur et raffinement.
Pour 4 à 6 personnes
Temps de préparation : 20 min
Temps de cuisson : 25 min
Difficulté : Facile
Ingrédients
• 1 sachet de roquette nettoyée et vérifiée ou type Gouch Katif
• 1 patate douce coupée en cubes
• 1 cuil. à soupe d’huile d’olive
• ½ cuil. à café de cannelle (facultatif)
• Sel, poivre
• ½ grenade (graines)
• 1 poignée de noix de pécan grillées
• 1 oignon rouge finement émincé
Vinaigrette miel-citron :
• 2 cuil. à soupe de jus de citron
• 1 cuil. à soupe de miel
• 2 cuil. à soupe d’huile d’olive
• Sel, poivre
Réalisation
- Préchauffez le four à 200°C. Mélangez les cubes de patate douce avec l’huile, la cannelle, du sel et du poivre. Faites rôtir 25 min.
- Dans un saladier, disposez la roquette, ajoutez les patates douces tièdes, les graines de grenade, les noix et l’oignon.
- Mélangez les ingrédients de la vinaigrette, versez sur la salade au moment de servir.
Chana Tova !
Murielle Benainous
C’est ce que nous demandent des familles en cette veille de Roch Hachana. Vous imaginez l’ampleur de leur détresse s’ils demandent de l’aide pour des couches et du lait ?
Cette année, on s’est fixés d’aider 850 familles pour les fêtes. 468 familles ont déjà leur colis assuré grâce aux premiers dons. Il reste 382 familles dans l’attente.
Plus de 3 200 enfants sont concernés par ces demandes de Roch Hachana
À ce jour, 264 nouvelles familles (méconnues de nos services) ont émis une demande
28% des demandes sont faites par des Mamans seules
35% des familles qu’on aide ont un enfant malade à charge
Vous pouvez faire la différence, chacune de ces familles attend. Donnons leur de la joie avec les fêtes qui arrivent.
torah-box.com/grandappel
Perle de la semaine par
"La douleur est inévitable, mais la souffrance est facultative." (Rav Yigal Avraham)