Torah-Box Magazine n°331 France - Ki-Tetsé

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n°331 3 septembre
2025 I 10 Eloul 5785 I Ki-Tetsé

Un message inédit sera dévoilé aux juifs de France

Public séparé Hommes/Femmes à 19h00 .

Flashez

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?

Un homme avait l’habitude de visiter, de temps à autre, les deux orphelinats de la ville – l’un réservé aux garçons, l’autre aux filles – et d’y apporter de petits présents. Un jour, il remarqua un jeune homme pouvant convenir à l’une des jeunes filles et organisa donc un Chiddoukh (rencontre matrimoniale). Ce ne fut pas le coup de foudre, mais rien ne les poussait à refuser, ils décidèrent donc de se marier. De cette union naquirent des enfants qui leur apportèrent un peu de joie. Mais, au sein du couple, l’amour faisait défaut : les problèmes de Chalom Bayit (paix du foyer) s’accumulaient, chacun reprochant à l’autre de ne pas répondre à ses besoins.

L'intermédiaire qui les avait présentés s’efforçait de les réconcilier, mais constatait la difficulté. En effet, ces deux orphelins avaient grandi sans parents ni chaleur familiale ; dans le passé, ils n’avaient eu personne vers qui se tourner quand ils souffraient. Ce manque affectif n’ayant jamais été comblé, il leur était très difficile de répondre aux attentes du conjoint, prisonniers de leurs propres blessures, un peu comme un “boulet” attaché au pied qui les empêchait d’avancer. Ces pauvres êtres n’étaient pas responsables de leur situation, mais concrètement, le bonheur était absent dans leur couple. Leur seul espoir résidait dans la possibilité de se libérer de ces nœuds intérieurs grâce à une thérapie. L’amour entre D.ieu et le peuple hébreu est comparé, dans les textes bibliques (comme le Chir Hachirim), à celui qui unit un homme à sa femme. Cette image nous permet de comprendre vers quoi doivent tendre nos sentiments à l'égard du Créateur. Mais la comparaison va plus loin : elle éclaire aussi sur les raisons pour lesquelles une

relation intime avec D.ieu peine parfois à se concrétiser. Lorsqu’un homme est dans la détresse, il peut lui être très difficile de se tourner vers Lui et de L’aimer. La souffrance d'un individu crée un écran émotionnel qui peut engendrer un repli sur soi, comme dans le cas de ce couple d’orphelins. Pire encore, il peut en arriver à en vouloir à D.ieu, L’accusant d’être à l’origine de ses malheurs.

Plus largement, une des grandes difficultés du croyant est d’être satisfait de son sort. Il n’est pas toujours facile d’accepter sa condition humaine : “Pourquoi suis-je né dans cette famille ? Pourquoi ce corps, ce manque de subsistance, pourquoi ce conjoint, cet enfant, ce voisin, ce travail… ?” La liste est longue, et beaucoup se reconnaîtront dans ces récriminations.

Les “Grâce à D.ieu, merci mon D.ieu, avec l’aide de D.ieu” de nos grands-mères se font rares. Pourtant, ces femmes, qui auraient pu elles aussi se plaindre, ont choisi de s’abandonner dans les bras d’Hachem, acceptant leur destin avec sérénité et joie.

Le mois d’Eloul est celui du rapprochement avec D.ieu et de la Téchouva. Ani Lédodi, Védodi Li : “Je m’attache à mon Bien-aimé, et Lui à moi.” Mais pour réaliser cette fusion, il est essentiel de briser les obstacles qui l’entravent. Pour cela, il faut réaliser la bonté de D.ieu, comprendre le sens de la destinée humaine selon la tradition juive, accepter qu’il est impossible de saisir Ses desseins et croire qu’Il n’accorde que ce qu’il y a de meilleur pour nous. Il nous revient d’apprendre à remercier le Ciel pour tout ce que nous possédons et de prendre exemple sur ceux qui vivent dans l’humilité et la joie.

C’est aussi cela, le travail d’Eloul !

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?

Actualités

Rony Hayot

Le Deep State en Israël : une élite déconnectée ?

Les Séli'hot traduites

'Anénou - Exauce-nous

Culture

Newton, le savant qui cherchait la vérité dans la Torah

Réflexion

Eloul, Roch Hachana... : Devenez une nouvelle personne !

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Ki-Tetsé – Développer une conception authentique de la Torah

Shabatik

Histoire

L’oncle de ma femme a brisé notre famille

Flash Chabbath

Vu sur le Net

Devinettes sur la Paracha

Rav Moché Bouskila

Le message d'un rabbin de New York

Vie juive

Hommage aux érudits qui se consacrent à l’étude de la Torah, par la députée Galit Distel Atbaryan

Famille

Quand l’enfant devient le parent

Histoire juive 1, 2, 3... Viva l’Algérie ?!

Femmes

Témoignage - Les prières d’une mère...

Histoire à suivre - De l’ombre à la lumière

Episode 15 : Audace et pudeur

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Tu trouves, tu rends !

Recette Tarte rustique aux pêches et aux amandes

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Rony Hayot, Rav Ouri Lévy, Sarah Kisielewski, Rav Moché Bouskila, Galit Distel Atbaryan, Léa Nabet, Binyamin Benhamou, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Avraham Garcia, Rav Yehiel Brand, Rav Aharon Sabbah, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Secrétariat 01.80.20.5000

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 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Horayot 2

Michna Yomit Zéva'him 14-7

Daf Hayomi Horayot 3

Michna Yomit Zéva'him 14-9

Daf Hayomi Horayot 4

Michna Yomit Ména'hot 1-1

Parachat Ki-Tetsé

Daf Hayomi Horayot 5

Michna Yomit Ména'hot 1-3

Daf Hayomi Horayot 6

Michna Yomit Ména'hot 2-1

Daf Hayomi Horayot 7

Michna Yomit Ména'hot 2-3

Daf Hayomi Horayot 8

Michna Yomit Ména'hot 2-5

Mazal Tov à Mme Dafna Uzan pour la Bar Mitsva de 'Haïm & à Sandry Malka pour la Bar Mitsva de Yossef Chalom !

Samedi 6 Septembre

Rav Yossef 'Haïm de Bagdad (Ben Ich 'Hay)

Dimanche 7 Septembre

Rav Ya'akov Melloul

Horaires du Chabbath

Entrée 20:06 19:52 19:48 19:44

Sortie 21:11 20:55 20:48 20:49

Zmanim du 6 Septembre

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 07:15 07:08 07:08 06:53

Fin du Chéma (2) 10:31 10:23 10:22 10:10

"Jusqu'à la 90e minute, j'ai cru que mon fils était vivant", affirme le père d'Idan Shtivi dont le corps a été récupéré

Eli Shtivi, père d'Idan Shtivi dont le corps a été récupéré ces derniers jours à Gaza, s'est confié à i24NEWS. "Jusqu'à la 90e minute, j'ai cru que mon fils était vivant", a-t-il déclaré avec émotion. "J'ai lutté pour son retour vivant", a expliqué Eli. Malgré sa douleur, il reste déterminé : "La seule chose qui me pousse dans toute cette histoire, c'est d'unir le peuple et faire que les choses aillent mieux." Shtivi avait été enlevé lors du festival Nova. Initialement classé comme otage vivant, sa mort a été confirmée le 7 octobre 2024, un an jour pour jour après l'attaque. Son corps a été rapatrié lors d'une opération militaire en même temps que celui d'Ilan Weiss du kibboutz Bééri.

Le porte-parole de la branche armée du 'Hamas, Abou Obeida, a été éliminé lors d'une frappe israélienne

Une source palestinienne a déclaré à la chaîne saoudienne Al-Arabiya que le porte-parole de la branche militaire du 'Hamas, Abou Obeida, a été éliminé lors d'une frappe israélienne samedi soir et qu'il se trouvait bien dans l'appartement que l'armée israélienne a visé hier dans la ville de Gaza. Cette frappe aurait, selon cette source, tué tous les terroristes qui s'y trouvaient. Cependant, aucune confirmation officielle n'a été donnée jusqu'à présent par le 'Hamas. Le porteparole de Tsahal avait confirmé samedi soir qu'une "figure centrale du 'Hamas" avait été attaquée à Gaza.

Le sergent-chef Ariel Lubliner, est le 900e soldat tué depuis le 7/10

Tsahal a annoncé samedi soir la mort du sergent-chef de réserve Ariel Lubliner, 34 ans, tombé lors de combats dans le sud de la bande de Gaza. Lubliner laisse derrière lui son épouse et un bébé âgé de 9 mois.

Sa mort porte à 900 le nombre de soldats israéliens tués depuis le 7/10. La tragédie s’est produite vendredi soir à Khan Younès.

Des tirs ont été déclenchés sur le convoi, vraisemblablement par des forces israéliennes elles-mêmes. Le Premier ministre Netanyahou a adressé ses condoléances à la famille du soldat : "Ariel s’est battu avec courage pour assurer la sécurité d’Israël, vaincre le 'Hamas et ramener nos otages. Que sa mémoire soit bénie."

Un mémorial de la Shoah profané avec l’inscription "Free Gaza" à Lyon

Le mémorial de la Shoah à Lyon, une plaque en marbre noir, a été vandalisé avec l’inscription "Free Gaza", a indiqué samedi lla municipalité à l’AFP. "Le vandalisme du mémorial de la Shoah à Lyon est un acte intolérable. Je le condamne fermement et exprime tout mon soutien aux associations de mémoire, aux

survivants et à leurs descendants", a déclaré le maire de Lyon, Grégory Doucet, dans un communiqué. Il a ajouté que "les auteurs seront recherchés et poursuivis" et rappelé l’engagement de la ville contre "la haine, l’antisémitisme et le racisme".

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Les 'Houthis confirment la mort de leur

Premier ministre et de plusieurs ministres dans une riposte israélienne au Yémen

Les 'Houthis ont confirmé samedi que leur

Premier ministre, A'hmad Ghaleb al-Rahawi, ainsi que plusieurs de ses ministres, ont été éliminés jeudi dans une riposte israélienne sur la capitale yéménite, Sanaa. Selon l’agence de presse officielle des 'Houthis, Saba, les responsables s’étaient réunis dans le cadre d’un séminaire de travail lorsque la frappe a visé les bâtiments qui les abritaient. D’autres ministres auraient été grièvement blessés.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a indirectement revendiqué ces frappes, évoquant des "éliminations ciblées" et prévenant : "Comme nous l’avons déjà annoncé aux 'Houthis : [...] quiconque lèvera la main contre Israël verra sa main tranchée."

Choc en Israël suite à la décision de l'Ukraine d'interdire le pélerinage annuel à Ouman

Une décision qui devrait affecter des dizaines de milliers de fidèles : de hauts responsables ukrainiens ont annoncé que cette année, le pélerinage annuel à Ouman est annulé, évoquant des "considérations liées à la sécurité". Selon certaines informations, la décision a été prise en raison du mécontentement des Ukrainiens face à la conduite de Jérusalem : Kiev était furieux que Netanyahou n'ait pas appelé Zelensky à l'occasion du jour de l'indépendance la semaine dernière. L'Ukraine aurait également exigé qu'Israël fournisse une aide financière et des forces de police pour aider à gérer l'absorption des immigrants. Pour de nombreux Israéliens, et notamment parmi les dizaines de milliers de 'Hassidim de Breslev, il s’agit d’un coup extrêmement dur.

Les représentants israéliens banni d'un important salon de l'armement, à Londres cette fois

Les représentants du gouvernement israélien ne seront pas invités à assister à un important salon de l’armement qui sera organisé le mois prochain à Londres, a indiqué vendredi un porte-parole du gouvernement britannique, alors que les relations diplomatiques entre le Royaume-Uni et Israël se sont envenimées ces dernières semaines. Les entreprises de défense israéliennes, telles que Elbit Systems, Rafael, Israel Aerospace Industries et Uvision, seront toujours autorisées à participer à cet événement biennal. Mais Israël a qualifié cette décision de "discrimination". "Cette décision sert les intérêts des extrémistes, confère une légitimité au terrorisme et est motivée par des considérations politiques", a commenté le ministre israélien de la Défense, Israël Katz.

Les deux frères ayant abattu l'arbre à la mémoire d'Ilan Halimi écroués en attendant leur procès en octobre Deux frères jumeaux de 19 ans, soupçonnés d’avoir abattu, il y a deux semaines, un olivier planté en mémoire d’Ilan Halimi à Épinay-sur-Seine (SeineSaint-Denis), ont été placés en détention provisoire dans l’attente d’être jugés en octobre, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Les deux sans-abri de nationalité tunisienne seront jugés pour destruction de bien aggravée et violation de monument dédié à la mémoire des morts, commise en raison de la race, de l’ethnie, de la nation ou de la religion. L’abattage de l’arbre, planté en 2011 et abattu dans la nuit du 13 au 14 août, avait suscité une indignation unanime au sein de la classe politique.

Elyssia Boukobza

TRIBUNE par Rony Hayot

Le Deep State en Israël : une élite déconnectée ?

En Israël, le Deep State peut être perçu comme la résistance des institutions non élues face à la volonté du gouvernement élu. Déconnectée de la réalité, la gauche défend l’idée d’une solution à deux États tout en combattant les Juifs orthodoxes. Cette élite, consciente que la population ne votera pas pour elle, s’allie à des communistes, des wokistes et même à des partis islamistes.

Le terme Deep State, ou "État profond" en français, est utilisé pour décrire un pouvoir informel et occulte qui agirait au sein même des structures étatiques. En Israël, cette notion est fréquemment associée à la gauche et à l’extrême gauche du pays.

En substance, le Deep State en Israël peut être perçu comme la résistance des institutions non élues face à la volonté du gouvernement élu. Le terme est ainsi devenu un raccourci pour exprimer les frustrations et les désaccords concernant la distribution du pouvoir au sein de l’État.

L’association du Deep State avec la gauche en Israël s’expliquerait par les entités qui le représentent. Il s’agirait principalement de la police, des procureurs de l’État, du système judiciaire et en particulier de la Cour Suprême, des services de renseignement (Chin Beth), de l’armée, du procureur général, des hauts fonctionnaires…

élites du pays — celles-là mêmes qui seraient à la tête du Deep State — et de diverses minorités.

Cette composition est inhabituelle par rapport aux définitions traditionnelles de la gauche.

"La gauche veut un État laïc en séparant la religion de l’État, elle défend les droits des Palestiniens et s’oppose à la poursuite de la présence israélienne en Judée-Samarie

Les élites, par nature un groupe restreint, ne peuvent pas gagner les élections seules, ce qui rend la démocratie difficilement concevable pour elles, étant donné leur faible représentativité. Conscientes que la population ne votera pas pour de petits groupes élitistes, leur stratégie consiste à s’allier avec des communistes, des wokistes, des travaillistes et même des partis islamistes arabes, comme l’a démontré la dernière coalition menée par Naftali Bennett (le gouvernement Bennett-Lapid, en place de juin 2021 à juin 2022).

Pour mieux cerner la nature de la gauche israélienne et son rapport à cette notion d’État profond, il est intéressant de se pencher sur l’analyse du Professeur Moché Cohen Elia. Spécialiste du droit constitutionnel et figure de droite, il est également un ancien socialdémocrate, libéral et sioniste. Son parcours le positionne comme un observateur pertinent, pouvant être considéré à l’origine comme issu du "centre-gauche" de l’échiquier politique israélien.

Selon cette perspective, la gauche israélienne actuelle se définit comme une coalition des

Chaque pays possède ses spécificités et son histoire. En Israël, nous assistons à la fin de l’hégémonie des pionniers, que l’on pouvait autrefois désigner indifféremment comme les laïcs, les mouvements kibboutziques, ou les Ashkénazes socialistes et nationalistes. La gauche israélienne se considère aujourd’hui comme l’héritière légitime du Mapaï historique. Cependant, elle n’a en réalité plus rien du Mapaï ; il ne s’agit plus que d’une étiquette pour donner de la consistance à un mouvement qui refuse de croire que son temps est passé et que le pays ne lui appartient plus, comme on peut parfois l’entendre dans certains médias. Pour rappel, le Mapaï, dirigé par David Ben Gourion, était le parti des travailleurs sionistes socialistes, figure centrale du mouvement

sioniste qui a dominé la vie politique de 1948 à 1977.

Aujourd’hui, cette minorité ne peut plus se revendiquer véritablement socialiste, car elle ne l’est plus, le nationalisme est désormais principalement représenté par la droite et bien qu’ils puissent se percevoir comme libéraux, cette étiquette est discutable, car leurs références semblent plutôt "woke".

Déconnectée de la réalité, la gauche défend l’idée d’une solution à deux États, d’une protection des minorités religieuses non juives, tout en combattant les Juifs orthodoxes ; elle veut un État laïc en séparant la religion de l’État, elle défend les droits des Palestiniens et s’oppose à la poursuite de la présence israélienne en Judée-Samarie ainsi qu’à son expansion.

En mai 2025, le président du parti de gauche israélien "Les Démocrates" (anciennement Meretz et le Parti travailliste) a provoqué une vive polémique en déclarant, en référence à l’offensive israélienne à Gaza, qu’un "pays sain n’a pas pour hobby de tuer des bébés". Malgré un léger rétropédalage, cette déclaration a été interprétée par l’ensemble des Israéliens comme une insulte envers l’armée et les soldats. Il semblerait que cette gauche ait perdu toutes ses boussoles morales. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a qualifié ces propos de "calomnies antisémites", suggérant qu’ils laissaient croire que les soldats "tuaient des bébés pour jouer".

La gauche israélienne est un groupe en pleine recherche d’identité. Ses références sont davantage les Israéliens de Londres, New York, Boston ou Palo Alto en Californie, et assurément pas les Israéliens de Dimona ou de Kiryat Chmona. Cette déconnexion géographique et sociale souligne une fracture entre une élite globalisée et une population plus ancrée localement, qui ne partage pas nécessairement les mêmes préoccupations ni les mêmes valeurs.

Depuis les années 1990, la gauche israélienne a connu un déclin constant de son pouvoir et de son influence. Plusieurs facteurs expliquent

cette situation : l’érosion de l’idéologie socialiste sioniste et des divergences sur des questions d’identité juive et de sécurité. L’échec des négociations de paix et les vagues de violence ont affaibli la crédibilité des partis de gauche qui prônent une solution diplomatique. Le Likoud et les partis de droite dominent la scène politique israélienne. La gauche est parfois perçue comme "traître" ou déconnectée des préoccupations sécuritaires de la majorité des Israéliens, surtout après des événements comme le 7 octobre 2023.

En somme, la gauche israélienne, autrefois dominante, est aujourd’hui une force politique marginalisée, mais qui cherche à se réinventer et à retrouver une influence en abordant les questions de paix, de justice sociale et de démocratie. Cependant, le peuple a bien compris que derrière cette gauche se cache une élite qui ne veut rien lâcher de ses privilèges et dont le pouvoir s’érode.

Hayot

'Anénou

- Exauce-nous

Torah-Box vous propose la traduction de quelques passages les plus connus des Séli’hot, ces vibrantes prières de supplication et de pardon adressées à D.ieu, lues depuis le début du mois d’ Eloul pour les Séfarades et la semaine précédent

Roch Hachana pour les Ashkénazes, jusqu’à la veille de Yom Kippour .

On fera très attention à ne pas appuyer le premier Noun du mot ‘Anénou (car cela signifierait "Opprime-nous" au lieu de "Réponds-nous").

Exauce-nous, ô notre Père, exauce-nous !

Exauce-nous, ô notre Créateur, exauce-nous !

Exauce-nous, ô notre Libérateur, exaucenous !

Exauce-nous, ô notre Protecteur, exaucenous !

Exauce-nous, ô notre Gloire et notre Majesté, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Ancien dans les consolations, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Pur et Équitable, exaucenous !

Exauce-nous, ô Vivant et Éternel, exaucenous !

Exauce-nous, ô Toi aux yeux purs, exaucenous !

Exauce-nous, Toi qui sièges dans les cieux, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Tout-Puissant, exaucenous !

Exauce-nous, ô D.ieu qui ne désire pas le mal, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Roi des rois, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Redoutable et Élevé, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Soutien des chancelants, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Secours des démunis, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Libérateur et Sauveur, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Juste et qui justifies, exauce-nous !

Exauce-nous, Toi qui es proche de tous ceux qui T’invoquent avec sincérité, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Sublime et Élevé, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Résident des cieux célestes, exauce-nous !

Exauce-nous, ô Soutien des hommes intègres, exauce-nous !

Exauce-nous, D.ieu d’Avraham, exaucenous !

Exauce-nous, Toi qui réponds aux heures favorables, exauce-nous !

Exauce-nous, Crainte d’Its’hak, exaucenous !

Exauce-nous, Toi qui réponds aux temps de détresse, exauce-nous !

Exauce-nous, Puissant de Ya’akov, exauce-nous !

Exauce-nous, Toi qui réponds aux heures de miséricorde, exauce-nous !

Oulpan

Exauce-nous, Bouclier de David, exaucenous !

Exauce-nous, D.ieu du Char céleste, exauce-nous !

Exauce-nous, D.ieu de Rabbi Méir, exauce-nous !

Exauce-nous, par le mérite de Bar Yo’haï, exauce-nous !

Exauce-nous, Secours des tribus, exaucenous !

Exauce-nous, Forteresse des matriarches, exauce-nous !

Traduit par Rav Ouri Lévy

Ainsi commence la nouvelle année !

Au mois d’Eloul, les Juifs multiplient la Téchouva et la prière avant Roch

Hachana. Dans les Séli’hot, ils demandent pardon et prennent de bonnes résolutions pour l’année à venir

Vocabulaire

(‘Hodech) – mois

(Chana) – année

(Marbim) – multiplient

(Téchouva) – repentir, retour

(Séli’hot) – prières de pardon

(Mévakchim) - demandent

(Mé’hila) – pardon

(Mékablim) – prennent sur eux, reçoivent

(Ha’hlatot) – décisions, résolutions

(Habaa) - prochaine

D’autres mots avec la racine ט.ל.ח (décider)

(Léha’hlit) – décider

(Hé’hléti) – définitif, catégorique

(Hé’hlétiout)– caractère définitif, détermination

CULTURE

Newton, le savant qui cherchait la vérité dans la Torah

Et si Newton, père de la science moderne, avait trouvé l’inspiration dans la sagesse juive ?

L’analyse de ses écrits dévoile des faits troublants…

On le connaît comme le génie à qui une simple pomme tombée sur la tête aurait révélé les secrets de l’univers.

Sir Isaac Newton, né en 1643 en Angleterre, n’était pas seulement un physicien : il fut l’un des plus grands esprits que l’humanité ait jamais portés. Mathématicien, philosophe et savant universel, il a bouleversé notre compréhension du monde avec ses lois du mouvement, la gravitation universelle, ses recherches sur la lumière et l’optique, et l’invention du calcul.

Son Principia Mathematica reste encore aujourd’hui une référence incontournable, un monument qui explique le mouvement des planètes dans un système mathématique d’une perfection inégalée.

La boîte à secrets

En 1727, lorsque le génie ferma les yeux pour la dernière fois, ses proches mirent la main sur une lourde caisse de bois. À l’intérieur, pas des pierres précieuses ni des médailles d’honneur, mais des manuscrits. “L’évêque Samuel Horsley,

également scientifique, fut chargé de les examiner en vue d’une publication. Il vit le contenu avec horreur et claqua le couvercle…” rapporte John Maynard Keynes.

Qu’avait-il vu ? Un monstre ? Le fantôme de Newton revenu troubler sa conscience ? Non… bien pire. Ces écrits révélaient que Newton était profondément fasciné par le judaïsme. Non seulement il étudiait cette tradition avec passion, mais il avait même choisi d’adopter les sept lois des Bné Noa’h, ces préceptes universels que la Torah attribue à toute l’humanité.

Une révélation explosive pour l’époque : comment admettre qu’un héros national anglais, présenté comme un modèle de la foi chrétienne, se soit tourné vers les sources juives ? Celui pour qui la nature était “un livre ouvert” pouvait-il vraiment s’inspirer de ce que l’Europe considérait comme la “religion du mépris” ? Inacceptable. Ses héritiers décidèrent donc d’étouffer l’affaire et de garder le silence pendant de longues décennies. D’autant plus que nous parlons d’un temps où, en Europe, s’écarter des dogmes chrétiens — et a fortiori

se rapprocher de la foi juive — pouvait coûter très cher.

Newton, l’élève de Maïmonide

Mais comme toute vérité finit toujours par se dévoiler, en 1936, plus de deux siècles après sa mort, une vente aux enchères organisée par Sotheby’s fit ressurgir une grande partie des manuscrits de Newton. Parmi les acheteurs figurait John Maynard Keynes, l’un des économistes les plus influents de l’Histoire.

Newton était un homme profondément religieux. Pour lui, la science n’était pas une fin en soi mais une mission, un langage pour dévoiler la Sagesse divine "

langage pour dévoiler la Sagesse divine inscrite dans la création. Ses recherches sur les textes sacrés l’avaient conduit à s’éloigner de la foi chrétienne de son enfance, à rejeter la Trinité et à se rapprocher du monothéisme juif, tel que Maïmonide l’avait formulé.

Ce lien avec Maïmonide n’avait rien d’un hasard. Dans sa bibliothèque, Newton gardait précieusement plusieurs ouvrages du Rambam, dont une traduction latine du Guide des Égarés, ce chef-d’œuvre où Maïmonide entreprend de

CULTURE

la science n’était pas qu’une affaire de calculs ou d’expériences : c’était un langage, un code secret destiné à déchiffrer la sagesse divine inscrite au cœur du monde.

Et Newton ne se contenta pas d’admirer Maïmonide : il en fit l’un de ses outils de recherche les plus précieux. Lorsqu’il s’intéressait au temps, il se plongeait dans les Lois de la sanctification de la nouvelle lune. Là, il trouvait les critères de visibilité du premier croissant, les calculs d’élongation, la logique des témoignages. Autant d’éléments halakhiques qu’il sut transformer en instruments pour corriger le calendrier julien et tenter de redonner à l’Histoire ses justes repères.

Séfer ‘Avoda de Maïmonide, et s’en sert pour décortiquer les mesures du Temple de Salomon et du Troisième Temple annoncé par les prophètes. À ses yeux, le Temple n’était rien de moins que le modèle parfait, le miroir terrestre de l’harmonie céleste.

"Dans ses notes, il cite le De Cultu Divino, traduction latine
du Séfer ‘Avoda de Maïmonide, et s’en sert pour décortiquer les mesures du Temple de Salomon

Cette fascination pour le temple le conduisit encore plus loin. Newton s’intéressa à la coudée juive (Ama), l’unité biblique utilisée pour construire le Temple, le Tabernacle et leurs ustensiles. Convaincu qu’elle recelait une clé universelle, il alla jusqu’à la comparer aux dimensions de la Grande Pyramide de Gizeh, persuadé que l’architecture égyptienne elle-même s’était inspirée de la tradition hébraïque. Pour lui, ces calculs n’étaient pas de simples spéculations érudites : de leur exactitude dépendaient la précision de ses analyses sur la circonférence de la Terre, et même l’élaboration de sa théorie de la gravitation. Convaincu d’avoir mis la main sur une clé universelle, Newton consigna ses recherches dans un traité entier, A Dissertation upon the Sacred Cubit of the Jews and Cubits of the Several Nations

Le scientifique qui puisait aux sources talmudiques

Sa fascination pour les mesures juives

Lorsqu’il levait les yeux vers l’espace, c’est vers le Temple que se portait son regard. Car pour Newton, le Beth Hamikdach n’était pas seulement un bâtiment de pierre : c’était un microcosme, une maquette de l’univers, un plan cosmique tracé par le plus grand des architectes, D.ieu Lui-même. Dans ses notes, il cite le De Cultu Divino, traduction latine du

Mais ses manuscrits révèlent encore d’autres facettes étonnantes. Dans un texte consacré à la guerre de Gog et Magog, annonciatrice de l’avènement messianique, Newton s’appuie sur une traduction araméenne de la Méguilat Esther et cite les commentaires de Rabbi Sa’adia Gaon et d’Ibn ‘Ezra. Tout au long de ses cahiers, Newton puise abondamment dans les sources talmudiques, qu’il traduit et annote en latin, tout en glissant ci et là des notations en hébreu. Son intérêt ne s’arrêtait pas à l’étude intellectuelle : Newton semble avoir pris sur lui de respecter les sept lois Noa’hides, ces commandements universels que la Torah

adresse à l’humanité tout entière. Dans ses manuscrits théologiques, il écrit que l’interdiction de consommer la chair ou le sang d’animaux vivants vise à “obliger les hommes à faire preuve de miséricorde même envers les bêtes.”

Finalement, ce que Newton découvrit à travers ses télescopes, ses calculs et ses manuscrits, nos Sages l’avaient déjà enseigné depuis toujours. Ben Bag Bag l’avait résumé d’une phrase : “Retourne-la et retourne-la, car tout est en elle ; contemple-la ; vieillis et use-toi en elle ; ne t’en écarte pas, car tu n’as pas de meilleure part qu’elle.” (Pirké Avot 5,22).

Newton, le génie que le monde acclame comme le père de la science moderne, n’a fait que confirmer cette vérité. Sa vision du cosmos, ses lois de la nature, sa recherche de l’unité trouvent leur source dans la Torah. Lui qui voyait la nature comme “un livre ouvert” finit par comprendre que ce livre-là avait déjà été écrit au Sinaï.

RÉFLEXION par Rav Yossef-‘Haï Abergel

Eloul, Roch Hachana... : Devenez une nouvelle personne !

À Roch Hachana, nous avons la possibilité unique de devenir de véritables hommes nouveaux. Comme le miel transforme les aliments qui y sont plongés, nous aussi pouvons nous transformer entièrement, en accueillant avec joie et sérieux le jugement divin et en orientant notre année à venir vers la bonne voie !

A Roch Hachana, D.ieu, ne juge pas l’homme le dernier jour de l’année, mais bien le premier jour. D.ieu fait ainsi fi du passé, de nos égarements, de nos fautes, pour nous inviter à commencer une nouvelle page de notre existence. Et si Roch Hachana, ce jour où D.ieu nous juge et décide de l’année à venir, a été fixé précisément à la date de la création du premier homme, Adam Harichon, c’est bien parce que l’homme est créé à nouveau en ce jour.

Ce sont ses nouvelles résolutions qui auront le pouvoir de le transformer pour en faire une créature nouvelle. Le Ram’hal (Dérekh Hachem 4, 7, 6) explique en effet que les fêtes de l’année juive ne sont pas de simples commémorations d’évènements certes importants, mais appartenant au passé. Pour le judaïsme, la fête de Pessa’h par exemple, que l’on appelle également "le temps de notre liberté", est en fait l’occasion de revivre, littéralement, la sortie d’Egypte et l’abandon des pratiques idolâtres pour devenir à nouveau des hommes véritablement libres. La fête de Chavou’ot est quant à elle l’occasion pour nous de recevoir à nouveau la Torah, comme lorsqu’elle fut

donnée par D.ieu au mont Sinaï. Il en est de même pour la fête de Roch Hachana, au cours de laquelle D.ieu crée l’homme à nouveau, comme lors de la création du monde.

C’est l’une des raisons pour lesquelles on a la coutume de tremper certains aliments dans le miel lors du Séder de Roch Hachana. En effet, le miel a cette particularité de transformer en miel tous les aliments qu’on y laisse mariner. Placez-y un morceau de pain, un fruit ou un légume, et vous constaterez au bout de quelques mois que ceux-ci se sont transformés en miel. Ceci pour nous enseigner qu’à Roch Hachana, il nous est donné à nous aussi, à l’instar de ces aliments marinés dans le miel, de nous transformer entièrement pour devenir de nouvelles créatures.

Prendre des résolutions authentiques

Comment comprendre que les deux jours de Roch Hachana soient inclus dans les ‘Asséret Yémé Téchouva, vu que la notion de Téchouva est totalement absente des prières de ce jour ? La réponse à cette question, qui rejoint l’idée que nous venons de développer, consiste à dire

que la Téchouva qui caractérise Roch Hachana est d’une toute autre dimension. A l’inverse de la Téchouva des autres jours de l’année où nous confessons nos fautes du passé et les regrettons, ici, il s’agit de se concentrer sur la troisième étape de la Téchouva, à savoir le fait de prendre sur soi la ferme résolution d’accomplir la Torah et les Mitsvot

À Roch Hachana, il nous est donné à nous aussi, à l’instar de ces aliments marinés dans le miel, de nous transformer entièrement

C’est pourquoi durant Roch Hachana, le texte de la prière met tant l’accent sur la notion de Malkhout Hachem, la Royauté de D.ieu. Car proclamer haut et fort que D.ieu est le Roi suprême revient à accepter le joug de cette Royauté, donc faire Téchouva. Celui qui accepte au plus profond de lui l’idée que D.ieu le dirige, qu’Il oriente sa vie et guide ses pas, accomplit la plus grande et la plus sincère Téchouva qui puisse être. Cette Téchouva sublime, c’est la Téchouva de Roch Hachana. Une Téchouva qui n’est plus un retour sur le passé, mais une disposition authentique pour l’avenir.

Evidemment, vous comprendrez que ces résolutions, pour être considérées comme sincères par D.ieu, devront impérativement être accompagnées d’un programme bien établi pour l’avenir. Celui-ci est le garant de l’authenticité de notre démarche. Comment D.ieu pourrait-Il considérer nos résolutions comme sincères si nous ne faisons pas d’ores et déjà preuve de bonne volonté en décidant de maintenir notre Téchouva à long terme ?

C’est ce qui explique que la bénédiction que nous récitons chaque jour dans la ‘Amida : "Baroukh Ata Hachem Mélekh Ohèv Tsédaka Oumichpat" ("Béni sois-Tu, D.ieu, Roi Qui chéris l’équité et la justice") devienne durant les ‘Asséret Yémé Téchouva : "Baroukh Ata Hachem Hamélekh Hamichpat" ("Béni sois-Tu, D.ieu, le Roi [de] la justice"). Cette formulation, si elle peut signifier que D.ieu est Lui-même

le Juge par excellence, a une portée plus profonde encore : elle signifie que notre degré d’acceptation de Sa Royauté est en soi un jugement. Pendant Roch Hachana, allons-nous endosser le joug de la Royauté divine avec joie et empressement ou au contraire avec peine et hésitation, comme on endosse un fardeau ? Allons-nous seulement l’endosser ? C’est cela qui sera donc déterminant.

Une visite du Président

Ce jugement si particulier qui caractérise Roch Hachana explique également que notre état d’esprit durant ce jour est fait à la fois de joie et de crainte : joie de l’espoir inhérent à un nouveau départ, joie de renouveler notre pacte avec le Roi des rois ; crainte de ne pas être à la hauteur des exigences de ce même Roi et de Le décevoir…

Pour mieux comprendre cette idée, donnons un exemple : imaginez que le Président du pays où vous vivez dépêche chez vous une délégation vous annonçant sa visite imminente. Immédiatement, vous vous lancez dans toutes sortes de préparatifs, mettez de l’ordre chez vous, préparez un repas de fête, vous parez de vos plus beaux vêtements, etc. Votre état d’esprit est évidemment mitigé : d’un côté, vous vous sentez infiniment flatté de mériter un tel honneur ; d’un autre, vous craignez de ne pas recevoir le Président comme il se doit ou de commettre la plus infime erreur dans votre comportement ou dans vos paroles… Dans tous les cas de figure, vous comprenez qu’il serait vraiment malvenu de recevoir le Président avec une mine défaite, sous prétexte que vous craignez de commettre un faux pas !

De la même manière, nous donnons une importance presque démesurée à chacun de nos faits et gestes à Roch Hachana. Même les aliments que nous consommons sont soigneusement sélectionnés en fonction des connotations dont ils sont porteurs. Même

RÉFLEXION par Rav Yossef-‘Haï Abergel

leurs noms sont importants, car ils sont à même de fixer une infinité de données pour l’année à venir. Leur saveur, douce ou aigre, est tout à fait déterminante, et c’est ce qui explique que nous privilégions les aliments doux pour le Séder. Chacune de nos actions est minutieusement scrutée au Ciel car elle est significative de notre état d’esprit.

Tout recommencer à zéro

C’est pourquoi nous devons nous montrer particulièrement pointilleux quant à notre conduite durant les deux jours que dure la fête de Roch Hachana. Certains, peu habitués à tant de concentration, ont tendance à relâcher quelque peu la "pression" après l’office du matin, à se laisser aller à des paroles profanes ou à des comportements inadaptés en ce jour solennel. C’est une erreur.

il serait vraiment malvenu de recevoir le Président avec une mine défaite, sous prétexte que vous craignez de commettre un faux pas

Si le Chofar peut être sonné à toute heure de la journée de Roch Hachana et que la prière du Moussaf peut être récitée également tout au long de la journée, c’est pour nous enseigner que toute la journée est porteuse de cet espoir particulier, celui inhérent à la proposition faite par D.ieu de tout recommencer à zéro. Il serait vraiment dommage de dédaigner une telle opportunité !

C’est toute l’année à venir qui est donc en jeu en ce moment ! Vous comprenez que vous avez le pouvoir de déterminer la nature de l’année à venir, pour le meilleur… à condition de prendre les bonnes résolutions !

Rav Yossef-‘Haï Abergel,

Bouger au quotidien : pourquoi marcher 30 minutes par jour suffit souvent

On pense parfois qu’il faut pratiquer un sport intense pour rester en forme. Pourtant, une simple marche de 30 minutes par jour peut déjà apporter un vrai changement. Accessible à tous, elle est l’une des meilleures habitudes santé à adopter.

• Un cœur en meilleure forme : la marche stimule la circulation, aide à réguler la tension et soutient le système cardiovasculaire.

• Un corps plus léger : même modérée, cette activité réveille le métabolisme, aide à stabiliser le poids et maintient la mobilité articulaire.

• Un esprit apaisé : marcher réduit le stress, améliore l’humeur et favorise un sommeil plus réparateur.

• Une énergie renouvelée : bouger au quotidien redonne tonus, vitalité et diminue la sensation de fatigue.

• Des gestes simples : inutile de bouleverser son quotidien. Descendre un arrêt plus tôt, choisir l’escalier, marcher en téléphonant ou profiter d’une sortie familiale : chaque pas compte.

Avancer tranquillement, régulièrement, c’est déjà un pas vers une meilleure santé. On entend souvent l’objectif des 10 000 pas par jour, mais en réalité, pas besoin de vitesse ni de performance : la constance est votre meilleure alliée.

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Ki-Tetsé – Développer une conception authentique de la Torah

Pourquoi un converti moabite et ses descendants sont-ils jugés si durement et ne peuventils jamais se marier avec une Juive, tandis qu’un descendant de ’Amalek en est autorisé ?

"Ne viendra pas un Amonite, ni un Moabite dans l’assemblée d’Hachem, même une dixième génération ne viendra pas dans l’assemblée d’Hachem, pour toujours. Du fait qu’ils ne vous ont pas accueillis avec le pain et avec l’eau dans le chemin, à votre sortie d’Égypte..." (Dévarim 23, 4-5)

"Souviens-toi de ce que t’a fait ‘Amalek, dans le chemin, à votre sortie d’Égypte, qui t’est survenu dans le chemin… Tu effaceras le souvenir d’Amalek de sous le ciel – tu n’oublieras pas !" (Dévarim 25,17-19)

Nations nocives

La Paracha comprend plusieurs Mitsvot relatives aux nations ayant fait du mal au peuple juif lors de sa traversée du désert. Tout d’abord, la Torah raconte qu’Amon et Moav refusèrent de donner du pain et de l’eau aux Juifs qui passaient près de leur territoire. Cet acte est d’autant plus grave que ces peuples doivent leur existence au Patriarche du peuple juif, Avraham Avinou, qui sauva Loth, leur ancêtre, alors captif des quatre rois. Ils firent donc preuve d’une grande ingratitude en refusant de subvenir aux besoins élémentaires du peuple juif. Par conséquent, la Torah interdit aux hommes issus de ces nations de se convertir et de se marier avec une femme juive, loi qui s’applique également aux enfants d’un converti, et ce pour toujours.

À la fin de la Paracha, la Torah relate le comportement d’Amalek, qui attaqua le

vulnérable peuple juif dans le désert, alors que toutes les autres nations redoutaient de le faire, à la suite des grands miracles de la sortie d’Égypte. Du fait de son attitude odieuse, Hachem enjoignit au peuple juif d’anéantir toute cette nation ainsi que tout ce qui lui appartient.

L’acte d’Amalek ainsi que l’obligation qui en résulta semblent indiquer qu’il est pire qu’Amon et Moav. Pourtant, en considérant les lois liées à ce peuple, une question se pose. D’après le Rambam (Michné Torah, Hilkhot Mélakhim 6, 4) et le Raavad (Hassagot Raavad), ce commandement de tuer ‘Amalek ne s’applique pas s’il rejette le comportement hérétique et haineux de son peuple. En outre, une conversion sincère de la part d’un 'Amalécite est acceptée et il peut s’unir au peuple juif ! (Michbetsot Zahav Chmouel II, 18-20) Pourquoi un converti moabite et ses descendants sont-ils jugés si durement et ne peuvent-ils jamais se marier avec une Juive, tandis qu’un ‘'Amalécite en est autorisé ?

L’ingratitude pire que le désir de destruction ? Il est possible de répondre à cette question en analysant l’origine des failles de ces trois nations. Le défaut de Amon et Moav est lié aux Midot (traits de caractère). En refusant d’aider le peuple juif, ils se montrèrent profondément ingrats. Ce défaut est si mauvais et inhérent à ce peuple que la Torah interdit d’unir un converti de Amon ou de Moav au peuple juif ; en effet,

leurs mauvaises Midot risqueraient de s’infiltrer chez les Bné Israël.

En revanche, le défaut d’Amalek n’est pas directement lié à de mauvaises Midot, mais à sa Hachkafa (conception, idéologie) erronée. Son système de pensée est en totale contradiction avec la Torah ; son but est de détruire le peuple juif et tout ce qu’il représente. Aussi odieuse que puisse être cette attitude, elle n’est pas liée à une mauvaise Mida et il est toujours possible de déraciner et de modifier une mauvaise Hachkafa. Ainsi, dans le cas où un ‘'Amalécite montre qu’il rejette sincèrement ce que son peuple prône, il est autorisé à se marier à une Juive, car il ne risque pas d’influencer un membre de notre nation.

Conception du monde et traits de caractères, des différences fondamentales

On peut à présent répondre à une autre difficulté concernant ce peuple. Le roi Chaoul tua tous les descendants d’Amalek à l’exception du roi Agag. (Chemouel I, 15) Le prophète raconte que quelques mois plus tard, David combattit le peuple d’Amalek (Chemouel II, 1). Comment était-ce possible ? D’où venaient tous ces ‘'Amalécites ? De la même manière qu’un ‘'Amalécite peut rejeter la conception de son peuple et ne plus être considéré comme un individu à anéantir, un non-'Amalécite peut adopter les Hachkafot d’Amalek et entrer dans la catégorie de ‘'Amalécite ; il devra donc également être tué.

Ceci ne s’applique pas aux peuples de Amon et Moav, car en vertu du principe énoncé plus haut, les Hachkafot peuvent être rejetées ou adoptées, mais les Midot sont profondément ancrées chez l’individu et se transmettent aux générations futures. Celui qui n’est pas issu de l’un de ces deux peuples n’est pas soumis à l’interdiction de s’unir au peuple juif, même s’il s’identifie à un Moabite et qu’il adopte le comportement de cette nation.

À un niveau personnel, cela nous montre l’importance de développer une conception authentique de la Torah en étudiant des livres de Hachkafa et de Moussar –par exemple, Mikhtav Mééliahou du Rav Dessler, Si’hot Moussar du Rav Chmoulevitz, 'Alé Chour du Rav Wolbe, Torat Avraham du Rav Grodzinsky… Ceci permettra également d’améliorer ses traits de caractère, étant donné qu’une bonne Hachkafa indiquera comment travailler ses Midot

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la Paracha

1

La Paracha parle de l’allumage de la Ménora et de la sanctification de la tribu de Lévi pour le service au Michkan.

2 La Paracha contient 74 des 613 commandements que chaque Juif doit observer.

3

Parmi les commandements, l’héritage du premier-né, le fils rebelle, l’enterrement et le respect dû au défunt, la restitution des objets trouvés, le renvoi de la mère d’oisillons trouvés, le devoir d’ériger un parapet pour prévenir toute chute d’un toit ainsi que les différents croisements interdits, entre espèces végétales ou animales différentes.

4

Sont décrites dans notre Paracha les procédures judiciaires et les sanctions applicables dans le cas d’adultère, de viol et de séduction d’une jeune fille non-mariée, ainsi que celles sanctionnant un mari qui accuserait injustement son épouse d’infidélité.

5

La Paracha évoque les lois régissant la pureté que doit conserver un campement militaire, l’interdiction de renvoyer un esclave étranger réfugié en Israël, le devoir de payer un salarié en son temps, les lois de l’emprunteur et l’interdiction du prêt à intérêt, les lois du divorce, la peine pour celui qui enfreint une interdiction de la Torah, la procédure du Yiboum (le lévirat)...

6

Notre Paracha se conclut sur le passage Zakhor, "Souviens-toi", qui nous demande de nous rappeler l’attaque lancée par ‘Amalek contre le peuple d’Israël.

N°442

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

Ki Tetsé 5785

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

JEU PAR ÉQUIPE

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS

:

2.Ép

‘Harossèt ret aror
agneau

Donnez un nom composé d’un mot qui se répète (exemple : les grands grands) 2. Trouvez un slogan à votre équipe. Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les

Lesquels de ces éléments concernent l’homme juste et lesquels concernent L’homme juste - L’homme méchant - Les 2 - Aucun des 2

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

• Il restitue un objet perdu.

> L’homme juste.

• Il frappe son prochain sans raison.

> L’homme méchant.

> L’homme méchant.

• Il est toujours parfait.

> Aucun des deux.

> L’homme juste.

• Il a un libre arbitre.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

> Les deux.

• Il paie son ouvrier le jour même.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Il a été enfant un jour.

> Les deux.

• Il kidnappe une personne pour la vendre.

> L’homme juste.

• Il ne dort jamais.

> Aucun des deux.

• Il donne la Tsédaka même quand personne ne le voit.

> L’homme juste.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas) Minimum 1 Kazayit

> L’homme méchant.

• Il respecte ses parents.

Hidour (au mieux) 2 Kazayit

• Il renvoie la mère oiseau avant de prendre les œufs.

MAROR

> L’homme juste.

• Il ment au tribunal.

> L’homme juste.

• Il se moque des faibles.

> L’homme méchant.

• Il triche sur les poids et mesures.

> L’homme méchant.

Kazayit

• Il bénit même ceux qui le critiquent.

> L’homme juste.

Kazayit

Etapes du Séder Maror Kore’h (sandwich) La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

• Il aide à relever une personne tombée.

• Il croit que tout lui est dû.

> L’homme méchant.

SHABATIK

UNE FAMILLE EN OR 3

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

Citez des desserts populaires.

Tarte aux pommes / Glace.

Crème brûlée / Tiramisu.

Mousse au chocolat.

Tarte au citron / Profiteroles.

Gâteau au chocolat / Macarons.

JEU

Citez quelque chose qu’on fait dès qu’on rentre à la maison.

Enlever ses chaussures

Dire bonjour

Poser ses clés

Aller aux toilettes

Ouvrir le frigo / grignoter.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 6 fois, la phrase

• Le saviez-vous : Quelle était la vitesse maximale permise en ville en Angleterre pour les premières voitures en 1865 ?

> 3 km/h seulement pour éviter d’effrayer les chevaux.

• Quiz : Quel pourcentage de l’héritage, l’aîné qui a un seul frère reçoit-il ?

> Il reçoit 2/3 de l’héritage.

• Devinette : Quelles sont les deux choses que vous ne pouvez jamais manger au petit-déjeuner ?

> Le déjeuner et le dîner.

• Devinette : Quelle est la chanson la plus chantée dans le monde ?

> Joyeux anniversaire !

Citez une marque de luxe dans la mode.

Chanel / Gucci.

Louis Vuitton / Dior / Givenchy.

Hermès / Prada.

Yves Saint Laurent (YSL). Versace / Fendi.

“La grosse cloche sonne.”

• Devinette : Quelle invention vous permet de regarder à travers un mur ?

> La fenêtre.

• KILADI : “Me voici.” Qui a dit cette phrase dans la Torah ?

> Avraham lorsque Hachem l’appelle pour la ‘Akéda.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

• Chante un chant de Chabbath.

Un couple se rend dans un très bon restaurant. Les époux commandent chacun un plat différent. C’est délicieux. La nourriture est vraiment de qualité, le personnel est propre, la cuisine répond à toutes les normes d’hygiène possibles. Les deux amoureux ne sont allergiques à rien. Pourtant, en sortant du restaurant, ils sont tous les deux malades. Pourquoi ?

2ème énigme

Un fou prend sa douche en tenant un parapluie ouvert au-dessus de sa tête. Résultat : pas une goutte d’eau ne tombe sur lui. “Pourquoi faites-vous cela ? lui demande un infirmier.” Que répond le fou ?

3ème énigme

Réponse : “Je ne veux pas me mouiller, j’ai oublié ma serviette dans ma chambre.”

Termine la blague

Un policier arrive en criant dans le bureau du commissaire : “Chef, chef ! Il y a eu un vol cette nuit au supermarché. On a volé 1000 cartouches de cigarettes et 1500 laitues.” “Ah bon et avez-vous des soupçons ?” “Oui, nous recherchons activement…

Réponse : …un lapin qui tousse.”

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Quels fruits sont souvent susceptibles de contenir des bêtes ?

1. Les dattes.

2. Les fraises.

3. Les pommes.

Réponses : 1 et 2

Combien d’interdits enfreinton si l’on consomme un fruit ou un légume qui contient des bêtes ?

Réponse : 3

HALAKHA QUIZ

“L’erreur sur toutes les cartes”

Pendant plus de 100 ans, une erreur se glisse dans les cartes marines, les atlas scolaires et même les systèmes satellites modernes.

Copiée, recopiée, jamais remise en question, elle traverse les générations.

BEn 2012, une équipe décide de vérifier sur le terrain ce que tout le monde tenait pour acquis…

Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).

Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !

Réponse de la semaine dernière

Initiale cachée : “Q”

Mots : Quiche - Quille - Quatar

Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.

Et découvre que toutes les cartes du monde étaient dans l’erreur.

Quelle était cette erreur ? Et comment a-t-elle pu passer inaperçue pendant un siècle ?

une île fantôme appelée Sandy Island

Pendant plus d’un siècle, les cartes du monde affichaient une île nommée Sandy Island, censée se trouver dans le Pacifique Sud. Mais en 2012, une expédition scientifique s’y rend… et ne trouve aucune terre, ni île, ni récif.

L’erreur viendrait d’une observation maritime mal interprétée au XIXème siècle, recopiée d’une carte à l’autre sans jamais être vérifiée. Résultat : toutes les cartes — même numériques — contenaient une île qui n’a jamais existé.

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

L’oncle de ma femme a brisé notre famille

Quelques années plus tard, les deux hommes se croisent au cours d’une réunion familiale. La tension est à son comble. Mon oncle s’approche de son beau-frère, les regards sont fermés…

Un jour, Chlomo, un voisin de Yossef, un Avrekh de grande qualité, toque à sa porte : "Yossef, mon cher voisin, j’ai un conseil à te demander. Demain a lieu l’enterrement de l’oncle de ma femme."

À peine Yossef a-t-il le temps de présenter ses condoléances que Chlomo poursuit : "J’hésite à me rendre à son enterrement. Je m’explique : cet homme est à l’origine de terribles conflits dans notre vie. Je ne lui adresse plus la parole depuis de nombreuses années. Mais en y réfléchissant, je me dis qu’il est peutêtre préférable de lui pardonner avant son enterrement et d’y assister normalement. Il se présenterait ainsi devant le tribunal Céleste, avec mon pardon. Ou peut-être la rancœur que j’ai à son égard est-elle justifiée, vu le mal qu’il m’a causé, auquel cas je ne lui dois rien ?"

Dur de pardonner

Le problème peut sembler simple à résoudre : il suffirait à Chlomo de se rendre au cimetière, de pardonner à l’oncle de son épouse pour le mal fait et l’histoire serait close. Mais il se trouve que Yossef connaît les tenants et les aboutissants de l’affaire, il sait à quel point l’oncle défunt a causé de tort à Chlomo et à sa vie de famille. Son épouse est tombée malade et est partiellement paralysée, ce qui complique ses déplacements et ses prises de parole.

Yossef est embarrassé face à la question de son voisin. Il marque un temps d’arrêt pour réfléchir

à la situation, avant de répondre : "Chlomo, je ne peut hélas pas te donner de conseil précis, n’ayant pas moi-même été confronté aux douloureuses épreuves que vous avez vécues. En revanche, permets-moi de te raconter une histoire susceptible de t’éclairer.

Il y a quelques années, mon propre oncle est contacté par son beau-frère, gestionnaire de patrimoine, qui lui propose d’investir une importante somme d’argent dans un produit financier. Mon oncle accepte la proposition et investit des dizaines de milliers de Chékels dans cette affaire. Mais hélas, quelques mois plus tard, la totalité de l’argent investi part en fumée ! Mon oncle s’en prend à son beau-frère, qui à son tour se défend, arguant qu’il a de son côté agi en toute honnêteté. Les deux hommes et leurs familles respectives finissent par rompre les liens. Avec le temps, les relations s’enveniment."

Pardon, un bébé arrive

"Quelques années plus tard, les deux beauxfrères se croisent au cours d’une réunion familiale. La tension est à son comble. Mon oncle s’approche de son beau-frère, les regards sont fermés et brusquement… mon oncle tend la main à son beau-frère, en signe de paix. Pour la première fois depuis de longues années, ils se serrent la main, enfin prêts à tourner la page.

Par ailleurs, il se trouve que mon oncle a eu une fille il y a onze ans mais que depuis, il n’a

plus eu d’enfants. Lui et sa femme souhaitaient ardemment avoir d’autres enfants, mais leurs efforts n’ont pas porté de fruits. Mais un an après la réconciliation, l’impensable se produit : un fils naît chez mon oncle ! Imagine l’émotion qui est à son comble dans la famille, d’autant que lors de la Brit-Mila, le bébé est nommé Chalom (paix). Mon oncle et son épouse savaient que ce bébé était le fruit direct de la réconciliation avec son beau-frère."

Vendredi soir arrive. C’est l’heure du repas chez la famille de Yossef. Pourtant, juste après le Kiddouch, on toque à sa porte : c’est à nouveau son voisin Chlomo ! Que peutil bien vouloir à une telle heure, où toutes les familles sont réunies pour le repas de Chabbath ? Chlomo s’exclame : "Je n’ai pas de mots assez forts pour te remercier.

prie également pour elle-même, pour son rétablissement complet.

Après la prière à la synagogue, je rentre chez moi comme à l’accoutumée. Je toque à la porte en attendant que l’un de mes enfants ouvre, mais à ma stupéfaction, c’est mon épouse qui se tient devant moi ! Elle s’est levée de son fauteuil roulant et a ouvert la porte sans l’aide de personne ! Devant mon ébahissement, elle me souhaite Chabbath Chalom, sans aucun problème de langage ! Nous vivons deux miracles coup sur coup…

Je toque à la porte en attendant que l’un de mes enfants ouvre, mais à ma stupéfaction, c’est mon épouse qui se tient devant moi !

J’ai beaucoup réfléchi à notre dernière conversation. Je me suis fait la réflexion suivante : qu’ai-je à gagner à garder rancune ? J’ai peu dormi la nuit précédant l’enterrement. Et j’ai décidé que je m’y rendrai."

Le pardon libérateur

"Le lendemain, j’écoute attentivement les oraisons funèbres afin de m’imprégner des bons traits de caractère de cet homme, je m’approche du brancard sur lequel repose l’oncle et je dis trois fois de suite, comme le veut la coutume : ‘Ma’houl Lékha, je te pardonne !’ avec toute ma sincérité. Je repars à la fin de l’enterrement léger, le cœur libre, convaincu d’avoir pris la bonne décision.

Je rentre chez moi peu avant Chabbath, et une fois les préparatifs terminés, mon épouse allume les bougies de Chabbat devant lesquelles elle prie avec beaucoup d’émotion, encore secouée par la mort de son oncle. Elle

J’ai l’impression de vivre un rêve. Je parviens à reprendre mes esprits, je m’installe à la table du Chabbath avec à mes côtés mon épouse totalement rétablie. Je chante alors des louanges à D.ieu pour Ses prodiges. Juste avant d’entamer le Kiddouch, je pense à toi, mon précieux voisin, qui m’a conseillé de manière si sage de pardonner. C’est pourquoi je suis venu te déranger ce soir, pour t’annoncer la merveilleuse nouvelle de la guérison de mon épouse grâce à tes conseils."

Si nous réalisions l’importance du pardon et la gravité du refus de pardonner, notre monde changerait pour le bien, sans aucun doute. (Talmud, traité Yoma 85b) Nous ignorons que parfois, la bénédiction est stoppée du Ciel en raison d’une vieille rancune, d’une colère pas encore apaisée…

À l’approche des solennités de Tichri, mettons à profit le mois d’Eloul pour pardonner et mériter toutes les bénédictions célestes. Pour arriver à la consolation promise par ces semaines si élevées, nul doute que le pardon doit être notre priorité. On n’est jamais perdant d’accorder notre pardon, bien au contraire.

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

Respecter son vœu rubis sur l’ongle

"וֹמלְּשַׁלְּ

"Lorsque tu auras fait un vœu à l’Éternel, ton D.ieu, ne tarde point à l’accomplir […]" (Dévarim 23, 22)

Si un homme fait un vœu et qu’il ne l’a pas accompli alors que les trois fêtes (Pessa’h, Chavou’ot, Souccot) sont passées, il transgresse un interdit de la Torah, même s’il s’agit d’un vœu pour accomplir une Mitsva

Dans la synagogue du Rav Aharon Dov Auerbach, au moment de la vente des Mitsvot de Yom Kippour, une personne transgressant ouvertement le Chabbath se leva et proposa un montant élevé pour l’achat de la Haftara de Yona. Lorsque le Rav entendit cela, il proposa un prix beaucoup plus élevé, de manière à ce que personne ne surenchérisse.

Le lendemain, le responsable de la synagogue s’adressa au Rav afin de comprendre la raison de son geste. Celui-ci lui expliqua que si une personne transgressant ainsi Chabbath venait à acheter cette Mitsva, ce serait un manque d’honneur pour la Torah, et que l’on doit l’en empêcher à tout prix.

Mais quelle ne fut pas la surprise du responsable de voir le Rav lui remettre la somme promise sans délai ! Quelle que soit la raison du vœu, nous devons respecter nos engagements.

Les

Doit-on prier avec des pleurs à Roch Hachana ?

Non, on ne doit pas verser des larmes "de tristesse et d’angoisse". Mais s’il s’agit de "larmes nostalgiques involontaires suite à la ferveur de la prière", c’est permis. Cela prouve même une certaine grandeur d’âme. (Piské Téchouvot 584, 2)

Prendre l’avion un vendredi, permis ?

Oui, d’après la loi stricte, si vous arrivez bien avant Chabbath. Néanmoins, c’est totalement déconseillé et à éviter. (Yé’havé Da’at 4, 15)

Bronzer le Chabbath, permis ?

Oui, mais sans étaler de crème ou d’huile. Certains décisionnaires disent d’éviter. (Piské Téchouvot 303, 15)

lois du langage

Garde tes compliments !

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’il est interdit de complimenter excessivement une personne, même devant des individus qui n’éprouvent aucune animosité à son égard, car l’on craint qu’un auditeur vienne apporter un bémol en faisant état de ses défauts.

Rabbi Yossef ‘Haïm de Bagdad, le Ben Ich ‘Haï

Ce Chabbath 13 Eloul (06/09/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Yossef ‘Haïm de Bagdad, connu sous le nom de Ben Ich ‘Haï. Il vécut au 19e siècle et représente jusqu’à aujourd’hui l’une des plus importantes autorités halakhiques du monde séfarade. Également versé dans l’étude de la Kabbale, il rédigea de nombreux ouvrages, au rang desquels Rav Pé’alim et le livre éponyme, Ben Ich ‘Haï, référence en matière de Halakha

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

Halakha x 3
Hiloula

Le seul vrai “génocide” d’Israël s'est déroulé hier soir

Les soldats bleus de France ont été pulvérisés, ligne après ligne, par la machine de guerre israélienne sur le parquet polonais.

Après 11 victoires consécutives, la forteresse française a été réduite en cendres (82-69). Les troupes de Frédéric Fauthoux, invaincues jusque-là, ont connu leur première déroute.

En première ligne, le général Deni Avdija, NBAer de renom, a arrosé de 23 obus. À ses côtés, son lieutenant Yam Madar, en pleine furie, a ajouté 17 points. Face au mur défensif israélien, l’artillerie française a tenté désespérément de bombarder à trois points : 32 tirs, seulement 8 réussis. Un massacre.

Okobo (13 points), l’un des rares rescapés avec Risacher (14) et Hoard (12), a tenté de sonner la retraite, en admettant que son escouade s’était obstinée dans une stratégie suicidaire : « On est restés autour de la ligne… on a tiré, tiré… mais on n’a fait que mourir les armes à la main. »

Le 31 août 2025, Israël n'a pas été une nouvelle fois accusé de crimes imaginaires. Ce jour-là, Israël a jugé et exécuté la France sur le terrain.

Thème : les Seli'hot et la Téchouva par Michaël Lumbroso

Règle du jeu : Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Ce mois entier est consacré à la Téchouva.

"Ra'hamana ! Souviens-Toi de l'alliance d'Avraham avec miséricorde" et l'assemblée répond ... .

La Téchouva a la force d'annuler les mauvais ... .

(Par le mérite de Vayaavor)

"Celui qui a exaucé Avraham Avinou au ... , qu'Il nous exauce! "

La Téchouva de ce Roi d'Israël est une source d'inspiration pour tous. La Téchouva faite avec amour, a la force de transformer ce genre de fautes en mérites !

(David Hamélékh)

Dans la Téchouva, ce sentiment doit être ressentie dans le coeur pour bien montrer la distance qu'on a pris vis-à-vis de la faute.

Si la Téchouva est motivée par cela, les fautes volontaires de la personne seront considérées alors comme involontaires.

miséricorde divine) (Eloul)

Grande est la Téchouva car elle atteint cet endroit où se trouve Hachem.

(Trône Céleste)

C'est une des trois étapes qui composent la Téchouva, et on le récite le matin après la répétition de la 'Amida.

La faute amène de l'impureté sur l'homme, la Téchouva amène l'inverse.

Selon le Talmud, la faute la plus répandue au monde concerne cet interdit.

13, qui sait ce que c'est?

(Attributs de

"Fils de l'homme, qu'as tu a ... , lève-toi et dit des supplications".

"Celui qui a exaucé ... à Chittim, qu'Il nous exauce! "

(Pin'has)

C'est le premier homme qui est pris pour exemple de la Téchouva.

Hachem fait ça à ceux qui sont en train de tomber.

La pratiquer a aussi le pouvoir de déchirer des mauvais décrets.

Dans la 'Amida, on prie pour que notre Techouva soit de cette qualité.

En cette période, il y a une obligation particulière de faire Téchouva

Pendant le mois d'Eloul jusqu'à Yom Kippour, Hachem est plus ... de nous, c'est donc plus facile de Le trouver.

(proche)

Au mois d'Eloul, on s'applique la faire avec plus de concentration et de ferveur.

(Mont Moriah)

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE NEW-YORK

L’éducation ne commence pas par les mots mais par l’exemple

La Parachat Ki-Tétsé s ’ ouvre par un passage surprenant : la Torah autorise un soldat à épouser une femme ennemie, captive de guerre. Ce n’est pas une permission idéale mais une concession aux faiblesses humaines, afin d’éviter des transgressions encore plus graves.

Mais Rachi dévoile la suite : une telle union, bâtie sur la passion et non sur des valeurs solides, mènera à la haine au sein du foyer. De cette atmosphère pourra naître un enfant rebelle, le fameux “fils rebelle et dévoyé”.

La Torah nous transmet ici une leçon puissante : le climat spirituel et moral d’une maison façonne l’avenir des enfants. L’éducation n’est pas seulement une affaire de mots ou d’enseignement théorique. Ce qui marque profondément un enfant, ce sont les exemples qu’il voit chaque jour, les attitudes qu’il respire et les valeurs qu’il perçoit dans le quotidien familial.

À l’inverse, la Guémara évoque le cas dramatique d’Elicha’ Ben Abouya, connu sous le nom de A’her. Son père l’avait consacré à l’étude de la Torah, mais non pour l’amour de D.ieu ni pour la grandeur de la Torah. C’était uniquement pour sa gloire personnelle et son prestige social.

L’enfant a grandi dans une atmosphère où la Torah était instrumentalisée. Le résultat fut catastrophique : Elicha’ Ben Abouya se détacha de la Torah et sortit complètement du bon chemin.

Ce message résonne particulièrement à notre époque.

Aujourd’hui, l’influence n’est plus seulement celle des parents. Elle vient aussi des écrans, des réseaux sociaux, des séries et de YouTube. Les enfants absorbent les modèles qu’ils voient, souvent bien plus que les paroles qu’ils entendent. Laisser un enfant entre les mains d’un smartphone sans surveillance, c’est comme l’abandonner à une éducation parallèle, où les repères sont brouillés et les valeurs inversées.

Nos Sages illustrent cela à travers le prophète Yé‘hezkel. La Guémara demande : pourquoi l’appelle-t-on “Ben Bouzi” (littéralement : fils de mon humiliation) ? Car son père, Bouzi, acceptait des humiliations pour l’honneur de la Torah. Yé‘hezkel a grandi dans un foyer où il voyait son père sacrifier son confort et sa dignité personnelle pour préserver la grandeur de la Torah. Ce spectacle quotidien a forgé en lui une identité prophétique et un attachement indestructible à D.ieu. Il n’avait pas besoin qu’on lui délivre des cours de morale : l’exemple vivant de son père suffisait.

En effet, le Maharal de Prague explique que lorsqu’un enfant vit dans une maison pleine de Torah, de Derekh Erets et de Mitsvot, il apprend naturellement cette voie. Même sans transmission directe, la simple atmosphère positive devient un enseignement.

Le Midrach rapporte qu’Hachem dit au peuple juif : “Vos enfants sont vos garants.” Autrement dit, l’avenir du peuple d’Israël dépend de ce que nous transmettons à nos enfants. Mais cette transmission ne se joue pas seulement dans les écoles ou les cours de Torah : elle commence dans nos maisons, dans nos choix quotidiens, dans l’atmosphère spirituelle que nous créons.

La Parachat Ki Tétsé nous rappelle donc que ce que nous vivons devant nos enfants vaut bien plus que ce que nous leur disons. Si nous voulons voir émerger une génération attachée à la Torah et aux Mitsvot, commençons par veiller à ce que nos foyers respirent ces valeurs. Car l’éducation ne commence pas par les paroles, mais par l’exemple.

Rav Moché Bouskila, Rav de la communauté Shaaré Rahamim Brooklyn (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

Hommage aux érudits qui se consacrent à l’étude de la Torah, par la députée Galit Distel Atbaryan

La députée Likoud Galit Distel Atbaryan est montée le 5 août dernier à la tribune de la Knesset pour délivrer un puissant hommage à ceux qui se consacrent à l'étude de la Torah.

Je veux dédier ce discours – et peutêtre, avec l’aide de D.ieu, parviendrat-il aux oreilles d’un érudit – à cet homme qui se lève à l’aube et consacre sa vie à l’étude de notre sainte Torah. J’espère tellement que ces mots te parviendront, pour que tu entendes ma gratitude. Non seulement je te remercie, cher érudit, mais je dépends de toi. Parce que je sais ce que c’est. Je sais ce que cela signifie d’être juive. Je sais ce qui arrive lorsque D.ieu cache Sa face, ne serait-ce que pendant dix heures. Le 7 octobre, Il a détourné Sa face. Et voilà ce qu’il en a résulté.

"Cet érudit qui se lève à 5 heures du matin, vit avec de très courtes pauses de 15 minutes, mange à peine, juste ce qu’il faut pour avoir la force de continuer à étudier. Il s’assoit, jour après jour, et plonge dans la sainte Torah, de cinq heures du matin jusqu’à minuit. Il élève des étincelles de sainteté vers le haut, afin que les Cieux nous protègent ici-bas. Et cet homme-là, qu’on appelle "déserteur", travaille peut-être plus dur que nous tous. Un travail exténuant, un labeur qui ne donne rien de palpable dans le monde matériel. Il ne recevra aucun doctorat, même s’il étudie sans relâche depuis ses 15, 16 ou 17 ans jusqu’à 90 ans. Aucune distinction du doyen. Aucun honneur national. Aucune forme de reconnaissance. Sa femme devra toujours travailler très dur pour subvenir aux besoins les plus basiques des enfants. Il a sacrifié sa vie pour la Torah, et ne voyagera jamais à l’étranger.

Ses enfants ne connaîtront jamais les vacances à l’hôtel. Cet érudit saint, c’est de la noblesse pure. C’est la pureté. C’est la sainteté.

Je veux dire à cet érudit : que le Saint, Béni soit-Il, te bénisse. J’espère tellement qu’au milieu du vacarme assourdissant dans lequel notre État juif a oublié ce qu’est la spiritualité, oublié que sans la Torah, nous ne tiendrions pas une seule heure, tu entendras ce message. Et ceci, je le dis en tant que mère. Une mère dont deux enfants se sont enrôlés. Je le dis en tant que fille de Rami et Léa, une mère dont les trois enfants ont servi dans l’armée. Dont tous les petits-enfants ont servi. Une mère dont le groupe WhatsApp familial s’est enflammé depuis le 7 octobre avec trois petites-filles observatrices militaires, un gendre dans l’unité Golani et un fils dans le génie de combat.

Il a sacrifié sa vie pour la Torah, et ne voyagera jamais à l’étranger. Ses enfants ne connaîtront jamais les vacances à l’hôtel. Cet érudit saint, c’est de la noblesse pure.

Je le sais, cher érudit : si tu ne consacrais pas ton âme et ton esprit, du matin au soir – non pas pour toi-même, mais pour le peuple d’Israël – et que tu le fais alors que tu reçois chaque jour des tomates en pleine figure, alors que tu fais face chaque jour à la haine la plus brûlante... je veux te dire, érudit, cher et aimé : c’est grâce à toi, et uniquement grâce à toi, que nous méritons de vivre la Torah dans ce pays. Reste tel que tu es. Merci infiniment. Tellement de gens te soutiennent. Cher érudit, tu n’es pas seul. Merci ! Galit Distel Atbaryan

FEMMES

COUPLE

Quand l’enfant devient le parent

Pas “pilier”, pas “soutien”, pas “sauveuse”. Juste fille. Celle qui est aimée pour ce que qu’elle est. Celle qui peut se poser dans les bras d’un Père qui ne chancelle jamais. Elle a compris alors qu’elle n’était pas née pour porter les fardeaux des autres et qu’elle avait le droit d’exister pour elle.

Il y a des enfants qu’on ne remarque pas tout de suite.

Pas parce qu’ils sont insignifiants, mais parce qu’ils ont appris très tôt à se faire discrets. À ne pas déranger. À porter ce qui n’est pas à leur taille.

Elle faisait partie de ceux-là.

Ce qui se cache derrière le calme

Chez elle, l’ambiance changeait sans prévenir. Parfois, sa mère était joyeuse, débordante d’idées, de tendresse, de mots. Et parfois, sans raison apparente, elle s’effondrait. Tout devenait gris. Le silence prenait toute la place. Il n’y avait ni cris, ni colère, ni maltraitance. Juste… une présence fragile. Une mère qui n’était plus vraiment là.

À l’école, elle était sage, douce, mature. Elle rendait service. N’avait jamais de problème. Les professeurs la complimentaient. Personne ne voyait que cette sagesse venait d’un vide du fait qu’elle n’avait pas grandi sereinement.

Les années ont passé. Elle est devenue cette jeune femme qu’on
admire : posée, attentive, compréhensive. Mais ce que les gens admiraient était aussi ce qui l’épuisait.

Alors, sans que personne ne le lui demande, elle a pris le relais. Petite fille aux épaules trop larges, elle s’est mise à gérer. Rassurer ses frères. Ranger la maison. Répondre au téléphone quand sa mère ne le pouvait pas. Sourire, toujours, pour ne pas alarmer. Minimiser, pour ne pas faire peur.

Avec le temps, elle a développé une capacité rare à sentir les autres. Un sixième sens pour deviner les humeurs, éviter les conflits, prévenir les instabilités. Mais cette finesse venait d’un endroit douloureux : la vigilance constante. L’habitude de devoir veiller, d’avoir l’œil sur tout, de toujours se préparer à ce que tout s’écroule. Elle ne s’autorisait pas à flancher ni à demander de l’aide. Elle s’était inscrite, sans le vouloir, dans un rôle invisible : celle qui tient bon. Celle qui est prête à s’effacer pour ne pas rajouter une charge en plus à sa mère.

Les années ont passé. Elle est devenue cette jeune femme qu’on admire : posée, attentive, compréhensive. Mais ce que les gens admiraient était aussi ce qui l’épuisait. Elle donnait, encore et encore, sans trop savoir

comment recevoir. Elle accueillait la douleur des autres, mais n’osait pas exposer la sienne. Elle voulait exister, mais avait peur d’être “trop”.

Ni pilier, ni sauveuse

C’est dans un cours de Torah, un jour, presque par hasard, qu’une brèche s’est ouverte. On parlait du lien entre l’homme et son Créateur. D’un amour inconditionnel.

Et soudain, un mot a résonné plus fort que les autres : “fille.”

Pas “pilier”, pas “soutien”, pas “sauveuse”. Juste fille. Celle qui est aimée pour ce que qu’elle est. Celle qui peut se poser dans les bras d’un Père qui ne chancelle jamais. Elle a compris alors qu’elle n’était pas née pour porter les fardeaux des autres et qu’elle avait le droit d’exister pour elle.

Petit à petit, elle a commencé à se reconnecter à elle-même. À ses besoins. Elle a cessé de s’excuser d’être là. Elle a appris à dire non. À poser des limites. À ne plus tout absorber pour que les autres aillent bien.

Ce chemin n’est pas facile. Il demande de déconstruire des années de suradaptation. Elle a été accompagnée mais plus elle avançait, plus elle découvrait cette vérité : elle est aimée pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle fait. Elle n’a pas besoin d’être forte tout le temps, ni de réparer ce qui l’a précédée. Elle peut juste redevenir fille. Fille d’Hachem, entière et méritante, même dans sa fragilité. Et c’est dans cette fragilité qu’elle a trouvé sa plus grande force : la résilience.

Quelques conseils à appliquer

Voici quelques pistes concrètes pour avancer, doucement, vers une vie plus légère et plus vraie :

Demande de l’aide quand tu en as besoin

Tu as peut-être pris l’habitude de tout gérer seul(e). Mais tu as le droit de dire : “J’ai besoin d’aide.” Commence petit : parle à une amie de

confiance, confie-toi à un Rav, prends rendezvous avec un thérapeute si nécessaire. Ce n’est pas un signe de faiblesse, c’est un acte de courage.

Reconnais ce que tu as vécu 2

Peut-être que personne ne t’a jamais dit : “Tu as vécu quelque chose de lourd.” Alors dis-le toimême. Écris-le. Dis-le à voix haute. Tu n’as pas inventé ta fatigue. Tu n’as pas exagéré. Tu as juste tenu bon dans une situation difficile. Reconnaître ton passé, c’est déjà commencer à en guérir.

Apprends à dire “non” sans culpabiliser 3

Tu n’es pas obligé(e) de tout accepter, de tout porter, de toujours dire oui. Commence par de petites choses : refuser une invitation quand tu es fatigué(e), dire que tu as besoin de temps pour toi, ne pas répondre tout de suite aux attentes des autres. Dire “non” aux autres, c’est parfois dire “oui” à toi-même.

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Fais de la Torah un lieu de repos, pas un poids de plus

Quand tu pries, quand tu étudies, ne cherche pas à être parfait(e). Viens comme tu es. Dis à Hachem : “Je suis fatigué(e). J’ai porté beaucoup. Aide-moi à redevenir ton enfant.” La Torah n’est pas là pour t’ajouter des exigences, elle est là pour te reconnecter à un amour inconditionnel.

Exprime ce que tu ressens, même si ce n’est pas parfait 5

Tu as peut-être appris à tout garder pour toi. Mais tu peux commencer à parler. Écris dans un carnet, parle à une amie, parle à Hachem. Dis ce que tu ressens vraiment : “Je suis triste. Je suis en colère. J’ai peur.” Ce n’est pas dangereux, ce n’est pas honteux. C’est comme ça qu’on recommence à exister.

Léa Nabet, directrice du Centre de la Famille Juive

1, 2, 3... Viva l’Algérie ?!

C’est fou comme l’antisémitisme des Algériens est profond et enraciné depuis 1962, l’année où ils nous ont chassés de leur pays.

Petite anecdote datant d’il y a quelques semaines : j’ai toujours souhaité me rendre à Colomb-Béchar, en Algérie, pour un petit pèlerinage sur la tombe de Rabbi Israël Abi’hssira, qui y a vécu. Peut-être même faire restaurer la tombe si besoin.

Mais très vite, on m’a formellement déconseillé d’y aller. En tant que Juif et Israélien, on m’a expliqué que cela pourrait être dangereux – même en venant discrètement – car aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, il est facile, à partir de votre visage en temps réel, de savoir qui vous êtes, ce que vous faites, et où vous habitez.

Alors j’ai changé de stratégie. J’ai contacté des habitants de Colomb-Béchar via internet, leur demandant s’ils pouvaient se rendre pour moi au cimetière juif de la ville, filmer la tombe actuelle et me l’envoyer. Une petite vidéo, dix minutes tout au plus.

J’ai envoyé un message à 30 Béchariens. Résultat : 20 m’ont répondu avec des insultes d’une violence extrême, certains m’écrivant qu’ils iraient déféquer sur les tombes s’ils s’y

rendaient. Plusieurs ont mentionné Gaza… 9 n’ont jamais répondu.

Un seul m’a dit oui, un fabricant de miel vivant à Béchar. Je lui propose 20€ pour y aller et filmer. Il me répond que ce n’est pas suffisant. Il demande 30, puis 40, 50, et enfin 100€. Vu la difficulté à trouver un Algérien "normal", j’accepte.

Et là, au moment de vérifier l’adresse exacte du cimetière, il m’écrit : "كسفنب

"

Traduction : "Entrer là-bas, c’est risquer sa vie." Autrement dit, la municipalité – ou peutêtre l’État, je ne sais pas – fait clairement comprendre que quiconque entre dans le cimetière juif risque la peine de mort.

Dans une ville où les Juifs ont vécu pendant des siècles, le simple fait d’entrer dans un cimetière juif est devenu un danger mortel. La mémoire est interdite. Le souvenir, une menace. Et surtout… Si déjà un Arabe algérien ne peut pas y entrer sans risquer sa vie, qu’arriverait-il à un Juif – et encore plus, à un Juif israélien – qui tenterait de le faire ?

Quel pauvre pays... Ils ont tant à apprendre des Marocains – mais ne leur dites surtout pas, ils le prendraient très mal !

Binyamin Benhamou

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FEMMES

COUPLE

Témoignage - Les prières d’une mère...

Mon mari et moi ne savons comment réagir. Mon mari se renferme et coupe les ponts avec notre enfant. Nous ne sommes pas prêts à ce genre d'épreuves. D'ailleurs, personne ne l'est, je pense...

Mon histoire commence il y a 10 ans. Notre première Bar-Mitsva, beaucoup d’émotions, de prières et d’espoir. Un bel événement, réellement émouvant. Mais en regardant l’album photos de ce grand jour, je peux déjà déceler dans le regard de mon fils une certaine tristesse. Comme s’il était perdu, qu’il cherchait quelque chose. Les années passent et sa recherche s’accentue. Elle va s’exprimer par l’abandon de la Yéchiva, du chapeau et du costume. Progressivement, il cherchera apparemment à affirmer quelque chose. Il veut faire ses propres choix ; le monde dans lequel il a grandi et évolué ne lui correspond plus.

À la recherche d’un monde perdu

Et puis, il y a l’appel de la rue. De nouveaux amis, eux aussi, en recherche de quelque chose a priori difficilement définissable. De la liberté ? Du plaisir ? Ou plutôt les preuves d’un amour inconditionnel ? C’est alors que de nouveaux problèmes nous assaillent. Une arrestation, la nuit passée au poste de police, endroit encore totalement inconnu pour moi et tellement étranger. Perquisition, drogue, apparence de délinquant, crâne rasé, boucle d’oreilles. Et puis, je me vois admettre un bulldog dans mon jardin ; je passe mes nuits à trembler d’inquiétude au rythme des vrombissements de motos.

Mon mari et moi ne savons comment réagir. Mon mari se renferme et coupe les ponts avec lui. Nous ne sommes pas prêts à ce genre d’épreuves. D’ailleurs, personne ne l’est, je pense. L’anxiété, la déception et l’appréhension se mêlent.

Moi, je prends la route des Tsadikim. Pèleriner, prier, c’est là-bas que je m’évade et y trouve ma ville de refuge. Combien de larmes ai-je versées ?

Un beau jour, quelques semaines avant Roch Hachana, mon fils m’annonce qu’il veut passer la fête à Ouman, en Ukraine, chez Rabbi Na’hman de Breslev. Je me doute que ce qui l’attire là-bas, c’est l’ambiance joyeuse, les copains et voyager seul. Mais je comprends aussi que je ne dois pas lui refuser ce voyage. Ma Émouna, ma foi dans la puissance des pèlerinages ainsi que le sentiment qu’il fera ce qu’il voudra m’amènent à le laisser partir. Ce voyage laissera en lui une empreinte encore invisible à l’œil nu. Mais bien présente.

De la garde à vue au garde-à-vous

Les années passent et voilà que mon fils doit être enrôlé. Il nous annonce qu’il veut rentrer dans Nétsa’h Yéhouda, la section de l’armée des religieux. Malheureusement, il n’y est pas accepté. Il n’a vraiment pas l’air religieux... Je le vois sortir de la maison et revenir après plusieurs heures. Il m’annonce : "Maman j’ai prié et j’ai été reçu à Nétsa’h Yéhouda !"

Le choc. Prier… il a prié… Combien d’années n’a-t-il pas prié ? Ou peut-être ne l’ai-je pas vu prier ?

Et il rentre à l’armée. Nous ne le voyons que très peu mais à chacune de ses visites, nous décelons un nouveau changement. La boucle d’oreilles a disparu. Il est plus calme. Il lit, étudie, parle de Torah avec ses amis. Ces amis, je les ai haïs. Je les considérais comme responsables de sa "chute". Jusqu’à ce que je réalise combien ces jeunes étaient perdus. De combien d’amour ils avaient besoin. Mon regard sur eux a changé. Subitement je ne voyais plus leur apparence extérieure mais leur Néchama, leur âme. Et celleci brillait de mille feux.

Un anniversaire pas téléphoné

Baroukh Hachem, mon fils est revenu. Il a fondé une belle famille. Il aime Hachem et s’efforce de faire Sa volonté. Son parcours m’a fait grandir. Je crois qu’il m’a rapprochée de D.ieu comme rien d’autre. Cette semaine, mes enfants m’ont organisé un anniversaire surprise. J’ai été très

émue. Mais Hachem m’a réservé ce soir-là un plus grand cadeau. Mon fils a sorti d’un sac, un téléphone portable Nokia. Il m’a annoncé qu’il ne voulait plus de son smartphone. Et moi de paniquer, mais comment vais-je te joindre sans WhatsApp ?

Et à ce moment, je compris combien Hachem gardait précieusement nos Téfilot, nos prières. Lorsqu’à 15 ans, il a acheté son smartphone, j’ai ressenti que le ciel m’était tombé sur la tête. Oui, le monde orthodoxe dans lequel nous vivions il y a 10 ans considérait un smartphone comme extrêmement dangereux. La porte de tous les vices. Aujourd’hui, on s’en méfie moins... malheureusement.

À toutes les mamans qui traversent cette épreuve, je voudrais partager avec vous trois conseils essentiels à mes yeux : aimez vos enfants, croyez en eux et priez pour eux ! Le reste, c’est leur Père dans le Ciel qui s’en occupe...

Témoignage anonyme reçu

HISTOIRE À SUIVRE

De l’ombre à la lumière - Episode 15 : Audace et pudeur

Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !

Dans l’épisode précédent : Toujours à Paris, Sophie refuse la proposition de Chiddoukh de Yoël et continue son enquête. Elle apprend qu’une journaliste du nom de Florange était présente quand sa tante a acheté le tableau, mais impossible de la retrouver depuis. Seule sans sa fille restée à Jérusalem, Sophie décide de respecter le Chabbath et prend une grande décision...

Sophie connaissait les raisons pour lesquelles elle avait décliné l’idée d’un Chiddoukh avec Yoël, ce qu’elle ne comprenait pas, c’était pourquoi elle appréciait autant garder le contact avec lui. Quand ils finirent de parler des journalistes, Sophie eut envie de se confier : “Yoël, Chabbath dernier j’ai repensé à notre dernière conversation et je m’étais trompée…

- Trompée ? A quel propos ?

- Eh bien, je réalise que j’ai envie de revenir en Israël, je crois que je suis tombée amoureuse de ce pays. Je voulais savoir comment vous êtesvous décidé à quitter Paris pour Jérusalem. Non pas que je sois prête à faire la ‘Aliya, mais j’aurais aimée en savoir plus.

- Pour moi c’était un long processus. J’ai rencontré également mon ex-femme qui vivait déjà ici. Mais vous savez, chaque cas est différent. Un couple m’a beaucoup aidé dans mes démarches, M. et Mme Uzan. Ils dirigent une association qui aide les Français à réussir leur ‘Aliya. Pourquoi ne pas contacter Mme Uzan ?”

Le lendemain, Sophie tenta de joindre l’ancien journaliste du magazine ArtPress, mais sa femme lui apprit que celui-ci était à l’étranger et qu’il la rappellerait à son retour.

Tiens, si elle profitait de son temps libre pour contacter la femme de l’association dont Yoël lui avait parlé ? Rendez-vous pris avec Myriam Uzan pour le lendemain.

Elle ne savait pas réellement à quoi s’attendre en entrant dans l’immeuble de l’association, mais Sophie ne s’attendait pas à entrer dans un bureau qui aurait survécu à un séisme !

Les cartons s’empilaient, des tiroirs de bureaux grands ouverts d’où dépassaient des piles de papiers et des gens qui passaient dans les couloirs, inconscients de l’état avancé du désordre autour d’eux.

“Je suis désolée, nous n’avons plus d’assistante depuis déjà près de 2 mois et c’est devenu invivable !”, lui lança avec un sourire Myriam Uzan, en guise de salutations.

Myriam Uzan était une femme fort sympathique. Très souriante, elle mettait tout de suite ses interlocuteurs à l’aise. Elle portait une robe longue et un grand foulard lui entourait la tête.

Les deux femmes discutèrent, Sophie raconta son aventure et sa drôle d’enquête. Elle posa toutes les questions qu’elle avait listées, auxquelles Myriam répondit avec beaucoup de patience.

Puis Myriam lui parla de son association et des projets qu’ils géraient. Ils ne s’occupaient pas uniquement de ‘Aliya, mais des plus démunis de la communauté.

En l’écoutant, Sophie était impressionnée. Elle avait l’impression de découvrir une communauté qu’elle ne connaissait pas.

Puis Sophie se risqua à un acte d’audace et s’entendit dire : “Si vous cherchez à embaucher une assistante, je suis intéressée, je travaillais auparavant comme assistante."

Myriam fut emballée par l’idée et lui proposa un réel entretien d’embauche pour le lendemain. Lors de cette nouvelle rencontre, Sophie dût répondre à quelques questions relatives au travail et à ses expériences, mais Myriam lui posa également quelques questions plus personnelles. Les questions de Myriam n’étaient ni intrusives, ni gênantes, donc Sophie répondit le plus naturellement du monde.

Puis l’honnêteté de Sophie la poussa à confier à Myriam qu’elle ne savait plus si elle devait rester à Paris ou tenter la ‘Aliya alors que de vraies difficultés l’attendraient sans doute en Israël.

“Et pour couronner le tout, je commence à peine à pratiquer le judaïsme”.

Le sourire de Myriam s’élargit : “Nous avons tous emprunté ce chemin un jour et je sais combien il est complexe, mais ô combien magnifique. Voyez-vous, mon mari et moi avons fait Téchouva il y a plus de 25 ans.

- Téchou... ?

- Téchouva : c’est comme ça qu’on décrit le fait de choisir une vie où on applique les enseignements et les lois de la Torah, mais en réalité ce mot signifie ‘retour à soi’.”

Sophie avait déjà entendu ça quelque part… oui !

Le jour de l’enterrement de sa tante, le rabbin lui avait dit : “Il est temps de revenir à vous”.

“Mais qu’est-ce que cela signifie ‘revenir à soi’ ?

- La Torah nous enseigne que nous avons tous dans notre âme une étincelle divine et c’est elle qui nous demande d’appliquer les enseignements d’Hachem, même ceux qui sont durs, même ceux qu’on ne comprend pas. Par exemple Sophie, nous sommes en plein mois de juillet, et vous me voyez porter une jupe longue et ma tête est couverte. En fait, je respecte les lois de la pudeur juive. Les femmes cherchent à ce que l’extérieur soit un reflet parfait de l’intérieur. Nous souhaitons que, de par nos actes et façons d’être, la Néchama (notre âme juive) transparaisse d’abord.

- Pour ne pas que les hommes s’attardent sur le physique des femmes ?

- Non, pas uniquement. La pudeur est avant tout une démonstration du respect de soi. Elle cherche à valoriser la personne pour ce qu’elle est, et non pour son aspect physique.

En fin d’entretien, Myriam lui dit : “Sophie, je pense que nous aurons besoin d’apprendre de votre expérience et que vous aussi pourrez apprendre de nous. Je crois que vous allez vous plaire dans notre association”.

Quelle semaine ! Rien ne s’enchaînait comme prévu ! Au moment où elle commençait à s’inquiéter pour ses économies, elle décrochait un poste ! Elle avait hâte de commencer à travailler, mais surtout de passer du temps avec Myriam. Celle-ci la fascinait et sa discussion sur la Tsni’out l’avait laissée très pensive.

Le soir, alors que Sophie racontait son entretien à sa fille Léa au téléphone, elle reçut un doubleappel. L’espace d’un instant, le numéro affiché venait de France.

Elle prit l’appel, c’était Pierre Frémaux, l’ancien journaliste de ArtPress. Sophie lui expliqua l’objet de son appel et lui demanda s’il se souvenait d’une journaliste nommée Florange qui avait travaillé pour le magazine dans les années 80. De l’autre côté du téléphone, le vieux monsieur répétait en boucle : “Florange, Florange, Florange…”, quand il s’écria : “Ingrid Florange ! Ça y est ! Mais oui. Elle venait d’Hongrie ou de je ne sais où, elle avait un accent. Bref, elle était toute jeune, je me souviens maintenant. Elle avait été embauchée comme pigiste, mais du jour au lendemain elle a disparu ! Et quand le directeur de la rédaction a fait quelques recherches, il s’est aperçu qu’elle n’avait en réalité jamais eu de diplôme de journalisme !

- Mais alors qui était cette femme ?”

La suite, la semaine prochaine...

Femmes permises à un Cohen jamais marié ou divorcé

Pour un Cohen divorcé, qui lui est permis en deuxième mariage ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Les lois concernant un Cohen ayant divorcé sont identiques à celles d’un Cohen qui n’a jamais été marié. Ci-dessous, les femmes qui lui sont interdites :

1. Groucha, une femme divorcée.

2. ‘Haloutsa, une veuve dont le mari est mort sans enfants et qui a fait la ‘Halitsa.

3. Guiyoret, une femme convertie au judaïsme.

4. Zona, toute femme ayant eu une relation avec un homme avec lequel elle n’avait pas le droit de se marier (par exemple un non-juif).

5. ‘Halala, une femme ayant eu une relation avec un ‘Halal, c’est-à-dire la descendance d’un Cohen qui est le fruit d’une relation interdite à ce dernier.

6. Une fille issue du mariage d’une femme juive avec un non-juif.

(Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 6, 1/8 ; Chémech Oumaguen 3, Even Ha’ézer 54 ; Chéma’ Chlomo 5, Even Ha’ézer 8)

7. La fille d’une femme convertie mariée à un juif ou la fille d’une femme juive mariée à un converti est absolument permise à un Cohen. (Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 7, 21)

8. La fille d’une femme convertie mariée à un converti (Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 7, 21)

Utiliser l’abonnement à l’IA payé par mon entreprise pour des besoins personnels

Je suis employé dans une entreprise qui me finance un abonnement à un outil d’intelligence artificielle. J’aide un ami à développer un projet pendant mon temps libre. Puis-je utiliser cet outil pour l’aider dans ce projet, ou dois-je payer un abonnement personnel ? Pour information, l’utilisation de cet outil ne génère aucun coût supplémentaire ni aucun autre préjudice à mon entreprise.

Réponse de Rav Avraham Garcia

Bien qu’il n’y ait pas de perte et que, de fait, vous ne voliez rien (Choul’han ‘Aroukh et Rama, ‘Hochen Michpat 363, 6), il n’en demeure pas moins qu’il s’agit malgré tout d’un vol (Choul’han ‘Aroukh ‘Hochen Michpat 292, 1), voire d’un "vol mental" (Gnévat Da’at), c’est-àdire profiter d’autrui ou le tromper à son insu. (‘Houlin 94a ; Choul’han ‘Aroukh, ‘Hochen Michpat 228, 6) Néanmoins, pour des questions de ce genre, on se fie à la coutume du lieu. (Choul’han ‘Aroukh ‘Hochen Michpat 331, 1). Si l’usage est que l’employeur permette à ses employés de profiter de certains outils ou services mis en place, cela sera permis, car il n’y a alors ni vol ni Gnévat Da’at. En cas de doute, il reste préférable de demander directement la permission afin d’agir en toute transparence.

Répondre Amen à un simple souhait

J’ai appris que l’on ne peut répondre Amen pour autre chose qu’une bénédiction. Peuton dire Amen quand une personne nous souhaite quelque chose ?

Réponse de Rav Yehiel Brand

Oui, on peut répondre Amen quand une personne nous souhaite quelque chose, comme l’a fait le prophète Jérémie (Yirmiyahou 28, 6).

Investir sur les bourses étrangères

Est-il permis d’investir sur les bourses étrangères (USA, Europe, Asie…) dans les produits suivants :

1. ETF de façon générale, par exemple S&P 500 ou ETF MSCI World Index.

2. Actions d’une entreprise particulière (en dehors d’Israël) ?

Réponse de Rav Aharon Sabbah

Il n’est pas interdit en soi d’investir sur les marchés boursiers étrangers. Cependant, il est primordial de vérifier en amont que l’investissement envisagé ne transgresse pas l’interdit de Ribit, c’est-à-dire l’interdiction de percevoir ou de verser des intérêts entre Juifs. Lorsque l’entreprise appartient intégralement à des non-juifs, l’interdit de Ribit n’est pas applicable, et les profits générés ne posent donc pas de problème halakhique (Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 159, 1).

En revanche, si l’entreprise appartient en tout ou en partie à des Juifs, il devient nécessaire de structurer l’investissement selon la Halakha. Pour cela, on met en place un Héter ‘Iska, une formule halakhique transformant un prêt en une forme de partenariat commercial, évitant ainsi toute transgression de l’interdit de l’intérêt illicite. De nombreuses sociétés en Israël disposent déjà d’un Héter ‘Iska validé par des autorités rabbiniques reconnues. Il est donc préférable de privilégier ce type de sociétés lorsqu’on souhaite investir en toute tranquillité halakhique.

Attention ! Investir en bourse comporte également des risques financiers (sécurité, transparence, régulation, volatilité...). Il est donc vivement recommandé de consulter à la fois un conseiller financier compétent et une autorité rabbinique avant de procéder à de tels investissements.

Mettre des aliments dans le congélateur Chabbath

Nous sommes deux et consommons une ‘Halla le vendredi et une autre le samedi. Je me retrouve donc Motsé Chabbath avec une ‘Halla dont je ne me sers pas, et elle finit trop souvent à la poubelle, ce qui est du Bal Tach’hit. J’aimerais savoir s’il est possible, le samedi, de dégeler une ‘Halla, de faire Motsi avec celle que nous consommerons (non-dégelée), et ensuite de la recongeler, pour éviter de jeter.

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Durant Chabbath, il est permis de placer un aliment au congélateur afin de le conserver de la meilleure manière, même s’il ne sera pas consommé durant tout le Chabbath. Cette simple action n’est pas considérée comme une préparation pour la semaine. (Avné Dérekh 3, 110 ; Or’hot Chabbath 22, 274 ; Rivevot Efraïm 1, 250)

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Tu trouves, tu rends !

Les enfants, cette semaine, si vous trouvez un objet perdu, faites tout ce que vous pouvez pour retrouver son propriétaire !

L'HISTOIRE

Dans la cour de l’école, David remarque quelque chose par terre. C’est une jolie montre qui brille au soleil. Il la ramasse : elle appartient sûrement à un élève de l’école.

Autour de lui, les copains chuchotent. "Quelle chance, garde-la ! Personne ne saura que c’est toi qui l’as trouvée." David hésite ; mais il se rappelle un enseignement : "Si tu trouves un objet, tu dois tout faire pour le rendre à son propriétaire." C’est la Mitsva de Hachavat Avéda.

David respire, puis dépose la montre sur le bureau du Rav de la classe et raconte ce qui s’est passé. Quelques enfants rient doucement : "Franchement, pourquoi ne pas la garder ?" Mais David est fier de lui.

Le lendemain, le professeur entre, accompagné d’un élève d’une autre classe. Celui-ci paraît soucieux. Le Rav explique "Hier, Yonathan a perdu la montre que son père lui a offerte pour sa Bar-Mitsva Elle a une grande valeur, pas seulement matérielle, mais surtout sentimentale."

plus qu’un objet… tu m’as rendu un souvenir précieux."

Un silence respectueux envahit la classe. Ceux qui se moquaient hier baissent la tête. Le Rav conclut : "Voyez les enfants, accomplir une Mitsva, c’est ramener de la lumière dans le monde. David aurait pu garder ce qui ne lui appartenait pas. Mais il a choisi la voie de la Torah."

En rentrant chez lui, David raconte l’histoire à son père qui l’embrasse : "Je suis fier de toi. Tu as fait exactement ce qu’Hachem attend de nous."

Dans son cœur, David ressent une joie profonde. Il comprend que rendre un objet, ce n’est pas seulement restituer une chose matérielle. C’est aussi redonner le sourire, la paix et la confiance.

As-tu déjà trouvé un objet qui ne t’appartenait pas ?

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Quand le Rav annonce que la montre a été retrouvée grâce à David, Yonathan sourit et ses yeux brillent. Il serre la main de David avec émotion : "Merci ! Tu m’as rendu bien

La Paracha de Ki-Tetsé nous enseigne une Mitsva très précieuse : Hachavat Avéda, rendre à son propriétaire un objet perdu. La Torah dit : "Tu ne verras pas le taureau ou l’agneau de ton frère égaré et tu te détourneras d’eux : tu les ramèneras à ton frère."

Nos Sages expliquent que dès qu’on aperçoit un objet ou un animal égaré, on doit agir. Même si l’animal s’éloigne

Qu’as-tu ressenti en pensant à la personne qui l’avait perdu ?

Comment pourrais-tu agir pour lui rendre son bien et lui redonner le sourire ?

souvent pour chercher à manger, si on le voit dans un endroit où il ne devrait jamais être, comme une vigne, il faut le ramener à son maître. La Torah insiste : "Ramener, tu ramèneras." Même cent fois, nous devons recommencer, sans nous décourager ! Et il ne faut pas attendre forcément le propriétaire : déposer l’animal ou l’objet en lieu sûr suffit. Hachavat Avéda, c’est un entraînement à voir les besoins des autres et à leur rendre ce qui leur appartient.

Nos maîtres montrent l’exemple

Le Gaon de Vilna, un génie de Torah du 18ème siècle, est connu pour son érudition sans limite. Mais il n’était pas seulement un homme de savoir : il vivait chaque Mitsva dans les moindres détails, même celles que beaucoup considéraient comme "petites".

On raconte qu’un jour, alors qu’il marchait dans une rue de Vilna, il aperçut une pièce de monnaie de faible valeur au sol.

Il pensa : "Peut-être que cette pièce appartient à un pauvre qui compte chaque sou pour nourrir sa famille."

yeux, bénit le Rav : "Grâce à vous, mes enfants mangeront aujourd’hui."

Pour le Gaon, cette scène n’était pas un geste héroïque mais l’accomplissement simple et évident de la Mitsva de : restituer ce qui ne nous appartient pas. Il enseignait que rendre un objet perdu, même le plus insignifiant, c’est en réalité redonner de la joie, de la dignité et parfois même de la vie à celui qui l’a

Il ramassa la pièce et entreprit de chercher son propriétaire. Il interrogeait les passants, la plupart répondirent non, certains rirent doucement en voyant le Rav se donner tant de mal pour un objet si dérisoire. Mais lui ne se découragea pas. Finalement, un homme en haillons s’approcha du Rav et expliqua qu’il avait bien perdu une pièce exactement à cet endroit, et que c’était tout ce qu’il avait pour acheter un pain ce jour-là. Le Gaon lui tendit la pièce avec un sourire. L’homme, les larmes aux

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, ouvrons

l’œil : si vous voyez un objet qui ne vous appartient pas – dans la cour de l’école, à la synagogue, ou même à la maison – demandez-vous :

Une autre fois, alors qu’il étudiait profondément un passage difficile du Talmud, quelqu’un entra précipitamment dans sa maison : un voisin venait de retrouver une poule errante et ne savait pas à qui elle appartenait. Le Gaon interrompit immédiatement son étude : "Allons chercher ensemble son propriétaire." Pour lui, chaque instant de Torah était précieux, mais accomplir une Mitsva envers autrui l’était tout autant, car c’était la Torah vivante.

La Torah ne doit pas seulement s’étudier. Elle doit se vivre dans chaque détail de la vie quotidienne.

"À qui appartient-il ? Comment puisje le rendre ?" En rendant un simple stylo, une trousse ou une casquette, vous faites bien plus qu’un geste de politesse : vous accomplissez une Mitsva de la Torah et vous rendez heureux celui qui l’avait perdu !

Tarte rustique aux pêches et aux amandes

Un dessert simple, doré et plein de charme pour finir l’été en douceur. Servez tiède ou froid, accompagné d’une boule de glace vanille.

Ingrédients

Pour la pâte sucrée :

• 200 g de farine

• 100 g de beurre (ou margarine) froid, en dés

• 40 g de sucre glace

• 1 pincée de sel

• 1 jaune d’œuf

• 2 à 3 cuil. à soupe d’eau froide

Pour la garniture :

• 4 à 5 pêches mûres

• 2 cuil. à soupe de poudre d’amandes

• 2 cuil. à soupe de miel ou de sirop d’érable

• 1 poignée d’amandes effilées

• 1 cuil. à soupe de sucre roux

• 1 cuil. à soupe de jus de citron

• 1 jaune d’œuf (pour la dorure)

Pour 6 personnes

Temps de préparation : 25 min

Temps de cuisson : 30 min

Difficulté : Facile

Réalisation

- Préparez la pâte : Mélangez la farine, le sucre glace et le sel dans un saladier. Ajoutez le beurre et sablez du bout des doigts jusqu’à obtenir une texture sableuse.

- Incorporez le jaune d’œuf et l’eau froide, puis formez une boule homogène. Filmez et réfrigérez 30 min.

- Préparez la tarte : Préchauffez le four à 180°C. Étalez la pâte sur une feuille de papier cuisson. Saupoudrez le centre de poudre d’amandes.

- Coupez les pêches en tranches et arrosez-les de jus de citron.

- Repliez les bords vers le centre.

Badigeonnez les bords de jaune d’œuf, puis saupoudrez de sucre roux et d’amandes effilées.

- Enfournez 30 min, jusqu’à ce que la tarte soit bien dorée. Laissez tiédir avant de servir.

Chabbath Chalom ! Murielle Benainous

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Perle de la semaine par

"Les

mots 'Torah' et 'échelle' ont la même valeur numérique, car la Torah est l’échelle nous permettant d’être plus proches de D.ieu."

(Rabbi Ya'akov Yossef de Polnau)

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