Torah-Box Magazine n°329 France - Dévarim

Page 1


n°329 30 juillet 2025 I 5 Av 5785 I Dévarim
Il ne reste plus que 7 appartements disponibles !

Beit Hakerem, l’adresse rare

À une minute du tramway, au cœur d’un quartier résidentiel prisé.

Le soleil filtre à travers les pins. Les rues sont calmes.

L’élégance est partout.

Immeuble boutique de 6 étages. Volumes généreux, finitions soignées, Lumière naturelle omniprésente : des intérieurs conçus pour un confort élégant au quotidien.

Le choix du standing

• 3 pièces lumineux

• 4 pièces spacieux

• Penthouse d’exception, Un bien rare, couronné par 44 m² de terrasses : un point de vue unique, une adresse d’exception.

Un emplacement incomparable

À seulement quelques pas : le tramway, les terrasses animées, les meilleures écoles, les synagogues…

Tout l’art de vivre du quartier de Beit Hakerem à portée de main.

Centre-ville, Shouk, Kotel ?

Quelques stations.

Tel Aviv ? 40 minutes, porte à porte.

Et toujours, le calme.

Pour plus d’informations ou pour fixer un rendez-vous, appelez

Chloé Levy: (+972) 54 559 6761 • Chloel@lyo.group • Arazim5.com

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Partagés entre les vacances et le 9 Av

En cette veille du 9 Av, qui marque la destruction du Temple et l’exil qui s’ensuivit, beaucoup s’apprêtent à partir en vacances – ou y sont déjà –, ce qui peut paraître contradictoire. En effet, les vacances sont associées au plaisir, à la joie, au bon temps… ce qui semble a priori incompatible avec le deuil collectif que nous cherchons à marquer à ce moment de l’année.

Mais peut-être existe-t-il malgré tout un point commun entre le 9 Av et ce départ en vacances, qui nous permettrait de relier leur impact sur notre intériorité ?

Historiquement, ce phénomène important que représentent les vacances est assez récent. En France, il commence véritablement en 1936, avec l’instauration des congés payés par le gouvernement. Il évoluera ensuite avec le développement du tourisme de masse, de la voiture, puis des voyages en avion. Aujourd’hui, les vacances sont devenues un besoin quasi universel : les écoles sont fermées, de nombreux secteurs fonctionnent au ralenti ; on les planifie à l’avance pour mieux les optimiser, avec bien sûr un budget en conséquence.

Mais tout le monde n’a pas la même approche de ces loisirs. Certains les considèrent comme l’un des "vrais plaisirs de la vie", une sorte de récompense ou de parenthèse idéale, tandis que" l’astreinte du quotidien" – en particulier le travail – n’est vue que comme un moyen d’y accéder. Toute l’année, on "tient le coup" en pensant aux futures vacances, la vraie vie ne commençant que lorsqu’on est en congé. Cette approche, quelque part hédoniste (je me prive, je patiente, pour mieux profiter plus tard) est révélatrice d’un monde du travail déséquilibré, d’un vide existentiel et d’un manque de bien-être. Elle s’oppose fondamentalement aux principes du judaïsme qui, lui, prône l’importance de remplir son existence d’actions positives et porteuses de sens à l’instar des Mitsvot, le temps qui nous est octroyé étant trop précieux pour être gâché.

Pour d’autres, au contraire, les vacances permettent de répondre à un véritable besoin de repos physique et mental, de rompre avec la routine, de renforcer les liens familiaux, de découvrir de nouveaux horizons, de stimuler la curiosité. Ces moments de déconnexion ne sont pas une fuite, mais un moyen de se ressourcer pour mieux reprendre.

Dans cette perspective, un Juif trouvera dans ces instants privilégiés de détente et de bonne humeur, entouré de ses proches et dans un cadre propice, l’occasion de prendre conscience de choses essentielles qu’il n’arrive pas, dans le stress quotidien, à vraiment considérer : son couple, ses enfants, la beauté de la nature qui renforce la Émouna, la prière sans précipitation… Ce break offre aussi l’opportunité de réfléchir au but de l’existence afin d’en dégager les priorités.

Nos Sages ont institué chaque année un temps de souvenir et de réflexion, dont l’apogée est le jour du 9 Av, marqué par un jeûne, des restrictions et une liturgie particulière. Ces lois vécues en communauté permettent de créer une atmosphère propice au souvenir de la destruction du Temple, des malheurs qui ont frappé notre peuple, de la gloire perdue de nos ancêtres. Ce jour-là, on s’abstient d’étudier la Torah, de vaquer à ses occupations, pour ne pas détourner l’attention de la portée particulière de ces souvenirs, révélateurs de notre véritable identité en tant que Juifs.

Que ce soit pour le 9 Av ou pour d’autres évènements, la vie est faite de telle manière que, pour prendre conscience de certains messages, il faut créer un cadre, une coupure, une ambiance qui s’y prête. Dans cette optique, les vacances peuvent aussi devenir des moments exceptionnels d’enrichissement, si tant est que l’on sache concrétiser nos aspirations.

Cela ne dépend que de nous !

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Partagés entre les vacances et le 9 Av

Actualités

Professeur Daniel Sebag

Israël peut-il encore compter sur l’Europe ?

Réflexion

Quelques conseils pour ressentir l’absence du Temple !

Décryptage

Machia’h pour les nuls (et les sceptiques)

Check list : Quand le 9 Av tombe samedi soir

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Dévarim - Les critiques qui proviennent d’un réel amour

Shabatik

Histoire

La misérable demeure du Rabbi de Zlotchov

Flash Chabbath

Rav Its'hak Jessurun

Le message d'un rabbin de Marseille

Rav Yona Ghertman

Conseils pour des vacances Cachères

Rav Ariel Bijaoui

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Sarah Kisielewski, Daniel Sebag, Rav Ména’hem Nissel, Rav Yehonathan Gefen, Rav Its'hak Jessurun, Rav Yona Ghertman, Esther Melloul, Mia Atlan, Rav Aharon Sabbah, Rav Avraham Garcia, Rav Gabriel Dayan, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Des vacances réussies : Le mode d’emploi

Liste des plages séparées

Devinettes sur un thème de la Torah

Femmes

Le jour où j’ai compris que chaque centimètre comptait

Histoire à suivre - De l’ombre à la lumière

Episode 13 : Chiddoukh ou raison ?

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Assume un peu, voyons !

Recette

Salade

Couverture @chenkalifalevi

Secrétariat 01.80.20.5000

Publicité

Yann Schnitzler yann@torah-box.com 04.86.11.93.97

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

Abonnement torah-box.com/magazine

 Les annonces publicitaires sont sous la responsabilité de leurs annonceurs

 Ne pas lire pendant la prière

 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi 'Avoda Zara 42

Michna Yomit Zéva'him 5-7

Daf Hayomi 'Avoda Zara 43

Michna Yomit Zéva'him 6-1

Daf Hayomi 'Avoda Zara 44

Michna Yomit Zéva'him 6-3

Parachat Dévarim

Daf Hayomi 'Avoda Zara 45

Michna Yomit Zéva'him 6-5

Jeûne du 9 Av

Daf Hayomi 'Avoda Zara 46

Michna Yomit Zéva'him 6-7

Daf Hayomi 'Avoda Zara 47

Michna Yomit Zéva'him 7-2

Daf Hayomi 'Avoda Zara 48

Michna Yomit Zéva'him 7-4

Mercredi 30 Juillet

Rav 'Haïm 'Ozer Grodzinsky

Rav Its'hak Louria (Arizal)

Rav Moché Ben-Tov

Rav Moché Haddad

Samedi 2 Août

Rav Chim'on Aharon Aggassi

Dimanche 3 Août

Rav Ya'akov Its'hak Halévi ('Hozé de Lublin)

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 21:10 20:51 20:42 20:48

Sortie 22:24 22:00 21:48 22:01

Zmanim du 2 Août

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 06:25 06:25 06:30 06:05

Fin du Chéma (2) 10:10 10:05 10:07 09:49

'Hatsot 13:57 13:47 13:45 13:35

Chkia 21:27 21:07 20:59 21:04

Trois soldats supplémentaires soldats de Tsahal tombent à Gaza

Deux soldats de la brigade

Golani ont trouvé la mort samedi à Khan Younes, au sud de la bande de Gaza, après qu'un engin explosif a été fixé à leur véhicule par des terroristes du 'Hamas. L'attaque a également fait un blessé léger. Les victimes ont été identifiées comme le sergent Yinon Nouriel Vana, 20 ans, de Kiryat Tivon, et

le capitaine Amir Sa'ad, 22 ans, de Yanou'h-Jat. Tous deux étaient affectés aux fonctions de technologie et de maintenance. En outre, samedi soir, Tsahal a annoncé la mort du major réserviste Betsalel Mosbacher, 32 ans, décédé des suites de ses blessures contractées le 19 juillet dans une explosion au passage de son véhicule.

Amnesty International projette les mots "Stop génocide à Gaza" sur la vasque olympique à Paris

Un message lumineux sur la situation à Gaza a été projeté samedi soir sur la vasque olympique de Paris. L’ONG Amnesty International a affiché le slogan "Stop Génocide à Gaza" sur le ballon suspendu de la vasque, à l’occasion du premier anniversaire des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Deux hommes, inconnus des services de police, ont été arrêtés sur place. Selon des informations publiées par Le Parisien et confirmées par Le Figaro, ils ont été relâchés après une garde à vue d’environ 1h30. Aucune poursuite n’a été engagée.

Secrétariat

La flotille "Handala" en route pour Gaza a été arraisonnée par Tsahal

"La marine israélienne a intercepté le navire qui tentait d'entrer illégalement dans la zone maritime au large de Gaza", a indiqué le ministère des AE israélien samedi soir après avoir arraisonné la flotille "Handala" qui faisait route depuis la Sicile vers Gaza. "Tous les passagers sont sains et saufs", a précisé le communiqué. Face à

l'intervention des soldats de Tsahal, les activistes se sont immédiatement assis et ont levé les mains en signe de non-résistance. Cette interception fait écho à une précédente opération similaire il y a un mois et demi avec la flotille "Madleen" comptant à son bord la suédoise Greta Thunberg et l'eurodéputée LFI Rima Hassan.

Face à l’impasse des pourparlers, Trump déclare qu’Israël doit "se débarrasser du 'Hamas"

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi que le 'Hamas "veut mourir", après l’avoir accusé de ne pas rechercher un accord sur un cessez-lefeu dans la bande de Gaza. Washington et Jérusalem ont vivement critiqué le groupe terroriste pour sa réponse négative à la

10.000 exemplaires distribués en France

Dans plus de 500 lieux communautaires

Publié sur le site Torah-Box

Envoyé aux abonnés Whatsapp et newsletter

Magazine hebdomadaire

Des prix imbattables

Contactez-nous : Yann Schnitzler yann@torah-box.com 04 86 11 93 97

dernière proposition de trêve. Israël "va devoir se battre et faire le ménage. Vous allez devoir vous débarrasser [du 'Hamas]", a-t-il déclaré. Netanyahou a annoncé, après l’échec des négociations, qu’il allait "étudier d’autres options pour ramener" les otages et "mettre fin au règne terroriste du 'Hamas".

Le ministre espagnol des Transports qualifie les enfants expulsés du vol Vueling de "morveux israéliens"

Dans un message publié sur X samedi, le ministre espagnol des Transports Oscar Puente a affiché son soutien total à la compagnie aérienne Vueling et à la garde civile, à l'origine de l'expulsion d'un vol d'un groupe d'adolescents français juifs qui revenaient de colonie de vacances vers la France en fin de semaine dernière. "Les xénophobes seront-ils avec la compagnie espagnole ? Ou tous ensemble feront-ils bloc avec les petits morveux israéliens ?", a tweeté le ministre.

Depuis l'incident, les récits se multiplient pour démentir la thèse du "comportement inapproprié" avancée par Vueling. Le ministre français des AE Jean-Noël Barrot a contacté samedi la PDG de Vueling ainsi que l'ambassadeur d'Espagne pour réclamer des explications.

Des documents saisis à Gaza révèlent des contacts secrets entre la France et le 'Hamas.

Des documents saisis à Gaza évoquent une rencontre secrète en octobre 2020 au Qatar entre de hauts responsables français et deux figures majeures du 'Hamas, Khaled Mechaal et Moussa Abou Marzouk. Selon ces documents, l’initiative serait venue de la France, le représentant français affirmant alors son "plaisir" et agir avec l’aval de Macron. Les terroristes, eux, auraient répondu en affirmant vouloir la défaite d’Israël. On ne trouve aucune trace de réaction ou de désapprobation française face à ces propos ouvertement hostiles à l’existence d’Israël. Interrogé, le Quai d’Orsay a nié en bloc, dénonçant des accusations "sans fondement" destinées à délégitimer l’action diplomatique française dans le conflit israélo-palestinien.

Le soldat Ya'akov Hillel tombé au combat se dévoile à son ami proche et lui demande : "Pourquoi me laisses-tu m'ennuyer ici ?"

Un proche du kabbaliste Rav Dov Kook de Tibériade a raconté avoir entrepris l’étude des six ordres de la Michna pour l’élévation de l’âme de son ami, le soldat Ya'akov Hillel, tombé au sud-Liban en octobre 2024. Ya'akov Hillel est luimême le petit-fils du Roch Yéchiva et kabbaliste Rav Ya'akov Hillel. Arrivé au traité Kélim, réputé pour sa difficulté, l'ami a avoué avoir ralenti son étude. Peu après, il a fait un rêve, dans lequel le soldat l'a interpellé : "Pourquoi m’as-tu laissé m’ennuyer ici ? Termine l’étude, je t’en supplie !" Le Rav Dov Kook, à qui le rêve troublant a été rapporté, a confirmé : "Ce rêve est authentique. Il faut absolument le diffuser !"

Inculpation des 3 terroristes impliqués dans la mort de Tseela Guez

Deux mois après l’attentat qui a coûté la vie à Tseela Guez, enceinte, et à son bébé Ravid 'Haïm né en urgence, trois Palestiniens de Burkin ont été inculpés pour meurtre et terrorisme.

L’acte d’accusation détaille leur implication dans une série d’attaques planifiées par Nael Samara, chef de cellule éliminé par Tsahal peu après l'attaque. Ce

soir-là, Tseela et son mari 'Hananel se rendaient à la maternité lorsqu’ils ont été pris pour cible. Tseela, qui conduisait le véhicule, a été tuée sur le coup ; le bébé né par césarienne a succombé quinze jours plus tard. Les complices auraient fourni les armes et tenté de brouiller les pistes en s'accusant mutuellement.

Syrie/Israël : Les pourparlers se poursuivront sous l’égide de Washington

Une récente rencontre à Paris entre responsables syriens et israéliens, sous médiation américaine, visait à "contenir l’escalade" après les violences survenues dans le sud de la Syrie qui ont entraîné une intervention israélienne, a déclaré samedi une source diplomatique syrienne.

Israël a bombardé des cibles à Damas et dans la région à majorité druze de

NOUVEAU

Soueïda, dans le sud de la Syrie, afin de protéger la communauté druze et imposer une démilitarisation dans cette région. Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, ces pourparlers sont menés sous la médiation de la Turquie et des USA, et une délégation israélienne devrait prochainement se rendre en Azerbaïdjan afin de finaliser l’accord.

Une Nounou d’Enfer® ouvre son programme CAP AEPE

En partenariat avec le CFA Baby Trees®

sous l’accompagnement de Rav Benchetrit

Plus qu’une préparation à un diplôme, c’est un accompagnement de vie

Ce programme va révéler ton potentiel et transformer ton avenir

Tu vas apprendre : à avoir confiance en toi à te construire et te structurer à devenir la meilleure version de toi-même

Ce que tu vas vivre :

4h de cours par semaine en présentiel et suivi personnalisé avec un coach dédié sur une plateforme en ligne

Tu es formée à la méthode du Rav par ses équipes.

En plus d’apprendre un vrai métier, tu acquiers des clés pour la vie

Tu interviens sur le terrain pendant 2 à 3h en fin de journée : sortie d’école, devoirs et garde d’enfants chez des familles de la communauté

Rémunération : entre 600 € et 1 400 € selon ton âge - Carte Navigo, mutuelle, et réductions loisirs

Prête à te lancer ?

“Retrouve confiance et construis ton avenir”

Postule dès maintenant ! www unenounoudenfer fr missfran@unenounoudenfer fr 01 85 00 10 30

20 places disponibles

L’auteur de l’attentat à la voiture-bélier de jeudi arrêté sur un chantier

Les forces de l’ordre ont arrêté samedi un homme soupçonné d’avoir commis un attentat à la voiture-bélier dans le centre d’Israël jeudi dernier, a annoncé a police.

L’attaque avait fait huit blessés, tous des soldats de Tsahal. Elle a fait savoir que le suspect – un Arabe israélien âgé de 27 ans qui vit à Taybeh – a été appréhendé alors qu’il se cachait dans un chantier de

construction dans la ville de Kfar Yona. L’attaque s’était produite jeudi au carrefour de Beth Lid, qui est situé dans le centre d’Israël, à proximité de Kfar Yona.

Le maire de Kfar Yona, Albert Taïeb, a confié aux médias qu’il s’inquiétait depuis longtemps déjà de l’absence de poteaux métalliques le long des arrêts de bus, à des fins de protection.

"Un cadeau au 'Hamas" : Colère des Franco-Israéliens après l’annonce de Macron

Plusieurs Franco-Israéliens ont exprimé leur colère vendredi au lendemain de l’annonce par le président Emmanuel Macron que la France reconnaîtrait en septembre l’Etat de Palestine.

Le député Likoud Dan Illouz a dénoncé dans un communiqué "le cadeau fait aux terroristes du 7/10, journée durant laquelle des citoyens français ont aussi été tués. Macron suit le chemin de Vichy

en collaborant avec les nouveaux nazis de Gaza". Cela "revient à envoyer un message de soutien au 'Hamas", soutient Karine Dana, responsable des francophones au sein du parti Yech 'Atid. "Cette annonce, qui n’a aucune incidence directe sur notre vie ici, peut avoir des conséquences graves pour les Juifs de France", a pour sa part prévenu Ariel Kandel, directeur de Qualita.

Elyssia Boukobza

Les clés d’un sommeil réparateur sans médicaments

Marre de compter les moutons ? Entre le cerveau qui tourne à 100 à l’heure et les réveils nocturnes, le sommeil devient parfois un vrai combat. Pourtant, quelques ajustements suffisent souvent à s’endormir, sans passer par la case pharmacie.

• Routine du soir = signal au cerveau : dîner léger, lumière tamisée, même heure de coucher... Plus on ritualise, plus on facilite l’endormissement ;

• Les écrans tiennent éveillés : la lumière bleue des téléphones bloque la mélatonine, l’hormone du sommeil. Dites au revoir aux écrans au moins une heure avant le coucher ;

• Le sommeil commence dans l’assiette : consommer régulièrement œufs, dinde, légumineuses ou amandes favorise l’endormissement ;

• Corps détendu, esprit apaisé : une tisane calmante, un bon livre ou un bain tiède peuvent faire des merveilles ;

• Le bon complément naturel : 2 comprimés de magnésium bisglycinate avant de dormir par périodes de 3 mois (en faisant des pauses d’un à deux mois) sont bénéfiques pour votre sommeil et votre santé globale ;

• Pas d’obsession du sommeil : plus on stresse de ne pas dormir, plus on s’auto-sabote. Oui, lâcher prise aide à s’endormir.

Le sommeil, c’est comme un chat : plus on court après, plus il fuit. En installant une vraie hygiène de vie autour du coucher, on peut souvent dire adieu aux nuits blanches, sans somnifères !

Israël peut-il encore compter sur l’Europe ? L’indignation

stérile des Européens

L’Union européenne ne fait plus de politique étrangère, elle fait de la morale à crédit. Incapable de parler d’une seule voix, incapable de penser une stratégie cohérente, elle compense par des indignations automatiques et des symboles creux.

Alors que le feuilleton de la présidence américaine occupe tous les écrans, une autre tragi-comédie se joue en sourdine à Bruxelles : celle d’une Europe qui veut punir Israël –mais sans trop se faire mal. Depuis plusieurs mois, une frange bruyante des capitales européennes s’est lancée dans une croisade diplomatique contre l’État hébreu, accusé de tous les maux. Gaza, Iran, JudéeSamarie : qu’importent les nuances, les responsabilités, les réalités militaires ou stratégiques –Israël est devenu l’ennemi parfait pour une Europe qui ne sait plus très bien qui elle est, mais qui a besoin de se donner bonne conscience.

"
L’Espagne se rêve en modèle démocratique de défense des droits humains, alors qu’elle achète toujours des technologies israéliennes tout en dénonçant leur usage

Les chefs d’orchestre de cette indignation millimétrée ? L’Espagne et l’Irlande, deux pays qui rivalisent d’agressivité diplomatique contre Israël, tout en fermant pudiquement les yeux sur des dizaines d’autres conflits autrement plus sanglants mais politiquement moins rentables. Depuis février 2024, Pedro Sanchez et Leo Varadkar mènent tambour battant une offensive contre l’accord d’association UE-Israël, en appelant à un "examen urgent" pour vérifier si Israël respecte ses engagements en matière de droits de l’homme. Traduction : ouvrir un front juridique pour justifier une rupture politique. L’Union européenne, comme souvent, brandit la morale quand elle veut esquiver les responsabilités.

Madrid joue aux durs, mais c’est du théâtre. En octobre dernier, le gouvernement espagnol annonçait en fanfare la résiliation d’un contrat de 6,8 millions d’euros avec IMI Systems, une société israélienne de munitions. Neuf mois plus tard, surprise : le contrat est toujours là, bien au chaud. Et pour cause : le ministre de l’Intérieur, poussé dans ses retranchements par ses alliés de l’extrême gauche, a dû admettre que résilier l’accord serait trop coûteux. Bref, la grande rupture anti-Israël se heurte aux réalités économiques. Même la vertu a un prix.

Mais l’Espagne persiste, contre toute logique stratégique. Deux autres contrats sont suspendus : l’un pour 15 millions de balles, l’autre pour des systèmes antichars Spike LR2, pourtant produits en Espagne via une filiale du groupe israélien Rafael. Idem pour les lance-roquettes d’artillerie Silam. À force de s’acharner contre Israël, Madrid commence à saboter sa propre industrie de défense.

Et comme la guerre sainte économique patine, on attaque le flanc diplomatique. En mai 2025, une coalition de dix-sept États membres – dont la France, bien sûr, fidèle à son tropisme tiers-mondiste dès qu’il s’agit de condamner Israël – apporte son soutien à la demande de réexamen de l’accord d’association. La haute représentante Kaja Kallas, plus prompte à dégainer contre Tel-Aviv qu’à nommer les exactions du ‘Hamas, enregistre la requête.

Le mois suivant, le Service européen pour l’action extérieure produit un rapport sans surprise : Israël serait "susceptible" de violer ses obligations en matière de droits humains. Le conditionnel est pratique quand on cherche à faire passer une condamnation politique pour un constat juridique.

Dans les cartons de Bruxelles, un joli petit arsenal de sanctions : suspension de l’accord d’association, embargo sur les produits israéliens de Judée-Samarie, arrêt des exportations d’armes. Problème : pour appliquer ces mesures, il faut une majorité qualifiée. Et malgré toute la ferveur morale de l’axe espagnol-irlandais-slovène, la machine cale. Il manque des voix, il manque des États, et surtout : il manque du courage. Facile de condamner Israël dans des tribunes enflammées ; mais c’est plus difficile de couper les ponts quand on en dépend technologiquement, militairement et économiquement.

Fin juin, nouvel acte dans cette pièce de boulevard : le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares Bueno, réclame un embargo immédiat sur les armes, appelle ses partenaires à "faire preuve de courage" et s’improvise tribun de la justice internationale. Mais qui croit encore à cette mascarade ? L’Espagne se rêve en modèle démocratique de défense des droits humains, alors qu’elle achète toujours des technologies israéliennes tout en dénonçant leur usage. C’est l’hypocrisie élevée au rang de méthode gouvernementale.

Et puis vient le 15 juillet. Les ministres européens, malgré toute la pression médiatique et les condamnations humanitaro-morales, refusent de sanctionner Israël. Blocage net de l’Allemagne, de l’Italie, de la République tchèque. Résultat ? Un "arrangement" bricolé à la hâte : 160 camions humanitaires quotidiens vers Gaza, via l’ONU et les ONG, histoire de donner des gages à la machine compassionnelle. Israël, lui, souffle un peu, mais reste lucide : la pression européenne ne retombera pas. Elle

reviendra, avec les mêmes mots, les mêmes postures, les mêmes indignations recyclées.

La vérité ? L’Union européenne ne fait plus de politique étrangère, elle fait de la morale à crédit. Incapable de parler d’une seule voix, incapable de penser une stratégie cohérente, elle compense par des indignations automatiques et des symboles creux. Mais derrière les grands mots, il n’y a rien. Rien qu’une mécanique bureaucratique noyée dans ses contradictions. Israël, lui, avance, s’adapte, et encaisse. Il sait que l’Europe peut vociférer, mais pas frapper.

Alors, Israël peut-il encore compter sur l’Europe ? La vraie question serait plutôt : l’Europe peut-elle encore compter sur ellemême ? Car à force de jouer les procureurs fatigués, elle ne fait que prouver son impuissance – et sa vacuité.

Daniel Sebag, professeur de relations internationales

Quelques conseils pour ressentir l’absence du Temple !

Imaginons que demain matin, à notre réveil, nous découvrons que le soleil ne s’est pas levé. Le monde entier est abasourdi et les scientifiques commencent à rechercher la cause de ce phénomène. En attendant, l’humanité est contrainte d’aller vivre sous la terre. Au fil du temps, des enfants naissent et grandissent, ils ne connaissent que la vie sous terre…

Hachem, dans Sa grande bonté, nous a donné la possibilité d’étudier la Torah, de nous rapprocher de Lui par d’autres moyens. Ce sentiment de deuil vis-à-vis de la destruction du Beth Hamikdach peut nous sembler secondaire. Sommes-nous impatients de reconstruire le Beth Hamikdach ? Comprenonsnous réellement sa signification et sa valeur ?

Oublier… le plus essentiel ?

Pour comprendre ce que représente notre vie sans le Beth Hamikdach, le ‘Hafets ‘Haïm rapporte la métaphore suivante : imaginons que demain matin, à notre réveil, nous découvrons que le soleil ne s’est pas levé. Le monde entier est abasourdi et les scientifiques commencent à rechercher la cause de ce phénomène. En attendant, la vie sur Terre n’est plus possible, le climat se refroidit dangereusement et les tempêtes de neige se succèdent. On décide donc de creuser des grottes immenses où l’on installe d’énormes projecteurs et l’humanité est contrainte d’aller vivre sous la terre. Chaque personne est obligée de rester un quart d’heure par jour sous ces projecteurs afin de recevoir une dose suffisante de vitamine D, puisqu’il n’est plus possible de la recevoir directement du soleil. Au fil du temps, des enfants naissent et grandissent, ils ne connaissent que la vie sous terre. Les anciens racontent aux jeunes comment se passait la vie sur terre avec le soleil

et ces histoires sont transmises de génération en génération. Imaginons que mille ans se soient écoulés et que nous demandions à l’un des habitants s’il souhaiterait sortir pour vivre à l’extérieur, celui-ci ne comprendrait même pas le sens de cette question, il n’a connu que cette existence sous-terraine et il pense être heureux de cette façon.

Quand même les Sages restent sans mots

"
Ce Juif se levait le matin sans aucune faute, car toutes ses fautes étaient effacées chaque jour lors du Korban Tamid.

Notre vie sans le Beth Hamikdach ressemble à cela. Nous ignorons sa valeur, car sa destruction a eu lieu il y a très longtemps et notre situation actuelle nous convient. En outre, les besoins spirituels de notre âme sont assouvis puisque nous pouvons étudier la Torah et accomplir les Mitsvot. C’est la raison pour laquelle nos Sages ont établi certaines ordonnances telles que casser un verre au moment de la ‘Houpa ou encore laisser sur un mur de la maison une petite partie sans peinture. Comment l’homme pourraitil être accompagné tout au long de la journée du sentiment de ce deuil ? Comment peut-il réaliser profondément l’ampleur de cette perte ?

À ce sujet, le Gaon de Vilna affirmait qu’il pouvait avoir une infime notion de ce qu’étaient les Tanaïm et les Amoraïm, alors qu’il ne pouvait pas se représenter ce qu’était un Juif simple au temps du Beth Hamikdach : ce Juif se levait le matin sans aucune faute, car toutes ses

fautes étaient effacées chaque jour lors du Korban Tamid. De là, le Gaon de Vilna tirait l’enseignement de la perte incommensurable du Beth Hamikdach !

Deuil du Temple – Mode d’emploi

Nous proposons ici des méthodes concrètes pour renforcer notre conscience de ce deuil. Il est important de ne pas les suivre toutes ensemble, mais de procéder par étape. Concentrez-vous sur un conseil et lorsque vous ressentirez qu’il est bien intégré, vous pourrez passer au suivant.

Dans la bénédiction de "Boné Yérouchalaïm" du Birkat Hamazon, nous remercions Hachem pour la nourriture et nous implorons la miséricorde de D.ieu pour cinq choses : le peuple d’Israël, la ville de Jérusalem, le Mont Sion où résidait la Présence divine, la royauté de la maison de David Hamélekh et le Beth Hamikdach. Nous exprimons par cette bénédiction que notre aspiration essentielle est la reconstruction du Beth Hamikdach et le retour de la Présence divine.

Pensez lors de la bénédiction "Boné Yérouchalaïm" que malgré la satiété qui suit un repas, il est impossible de se sentir comblé, car la véritable satisfaction ne sera ressentie qu’au retour définitif de la Présence divine.

Dans le Birkat Hamazon de Chabbath, concentrez-vous au moment de la bénédiction "Rétsé" sur le passage : "Et fais-nous voir la consolation de Sion […] la destruction de Ta maison grande et sainte, nous ne l’avons pas oubliée."

Comment faire pour renforcer la ferveur de nos prières pour le retour du Beth Hamikdach ? Nous avons déjà abordé le conseil de Rabbénou Yona "On dirigera ses yeux vers le bas et son cœur vers le haut", ce qui consiste à dissocier l’âme du corps afin de ressentir qu’il n’y a que l’âme qui prie. Rabbénou Yona poursuit en disant : "Après qu’on aura atteint cette pensée, on considèrera qu’on se trouve dans le Beth Hamikdach en bas (dans ce monde), car grâce à cela, notre prière sera plus appréciée."

Avant chaque prière, pensez que celle-ci aurait eu une plus grande portée si vous aviez prié au Beth Hamikdach. Imaginez ensuite que vous vous trouvez dans cet endroit saint.

Essayez de faire la lecture du Tikoun ‘Hatsot et d’appliquer ce qui est écrit dans le Choul’han ‘Aroukh : "Il est préconisé à tous ceux qui craignent D.ieu de s’attrister et de s’inquiéter de la destruction du Beth Hamikdach."

Le jour du 9 Av, nous avons la coutume de lire le chapitre des Kinot. Or à notre époque, nous ne comprenons pas le langage des Kinot, c’est pourquoi il est difficile de le lire avec ferveur. Pendant les trois semaines qui séparent le 17 Tamouz du 9 Av, consacrez du temps à l’étude de la traduction et des commentaires des Kinot.

Cela présentera pour vous deux avantages : pendant cette période, vous penserez au Beth Hamikdach et le jour du 9 Av, vous comprendrez la véritable signification des Kinot !

Machia’h pour les nuls (et les sceptiques)

Machia’h a un problème de relations publiques, semble-t-il. Ces descriptions vous disent-elles quelque chose ?

Ceux qui souffrent de la phobie du Machia’h

L’an dernier, j’ai donné mon cours sur Machia’h dans un Beth Ya’akov et une mère m’a appelé pour me remercier. Sa fille avait été suivie par un psychothérapeute (!) tant elle redoutait la venue du Machia’h. Après avoir entendu mon cours, elle annonça qu’elle pouvait enfin attendre sereinement le Machia’h.

Cette histoire est extrême, mais combien de jeunes filles ont été traumatisées par des enseignantes qui ont déclaré sur un ton sévère : "Le Machia’h ne viendra pas à cause de filles comme toi." Faire de la venue du Machia’h un événement effrayant est impardonnable.

D’une certaine façon, il s’est infiltré dans le subconscient que le Machia’h équivaut au chaos. Il induira un chaos dans l’ordre du monde, des guerres apocalyptiques et des bouleversements.

Et s’il doit venir, peut-il au moins attendre la fin de mes études ? Qu’adviendra-t-il s’il nous interdit de regarder YouTube ? Nous incite à nous débarrasser de nos musiques préférées ?

Ceux qui pensent : "J’ai déjà tout réglé"

Après Pessa’h, une élève me contacta, brisée. Elle était 100% convaincue que le Machia’h viendrait à l’issue du Yom Tov. Comment Machia’h pouvait-il ne pas venir pendant la fête de la Guéoula, marquée cette année-là par le covid et le confinement ?

Ceux qui sont sceptiques vis-à-vis de la venue du Machia’h

Une épouse dit par exemple : "Mon cher mari, quand changeras-tu l’ampoule ? Attends-tu la venue du Machia’h ?"

Dans la ‘Amida, nous implorons Hachem de faire venir le Machia’h. Comment pouvonsnous nous tenir devant Celui qui connaît nos plus profondes pensées et déclarer que notre attente du Machia’h est centrale dans notre existence si nous parlons ainsi ?

Concrètement, comment cela va-t-il se passer ?

Un Motsaé Chabbath de Tich’a Béav, en 2003, alors que j’étais en colonie de vacances à côté d’Ottowa, j’écrivis un cours intitulé : "À quoi ressemble le Machia’h ?" Il décrivait le récit de la vie lors de sa venue. Je connaissais bien entendu le Rambam qui dit : "Nous ignorons ce à quoi cela ressemblera jusqu’à sa venue", donc mon récit était aussi authentique qu’un aveugle décrivant la beauté d’un Rembrandt. Pour autant, aucun Juif ne mourut dans le récit.

J’ai sagement décidé de me ranger à l’avis de Rabbi Aharon de Belz affirmant que la terreur précédant le Machia’h est derrière nous, avec la Shoah.

Mon rêve était qu’une auditrice dise peutêtre une seule fois du fond du cœur : "Ki Liyéchouatékha Kivinou Kol Hayom." ("Car nous avons espéré toute la journée en Ton salut"). Et cette prière serait peut-être celle qui mettrait fin à 2000 ans de désirs et de larmes.

1 Un jour

Un jour (presque) ordinaire

(presque)

ordinaire 2 La réaction mitigée des Nations

Rien dans cette journée ne présageait son caractère spécial. Soudain, des rumeurs circulèrent : de grands maîtres en Torah annoncèrent avoir rencontré un homme extraordinaire. Après une enquête approfondie, ils conclurent qu’il s’agissait du roi Machia'h. Une réception formelle à Jérusalem devait avoir lieu deux jours plus tard. Les communautés juives du monde entier étaient en effervescence.

Au cours des 48h suivantes, on observa le plus grand mouvement d’humanité de l’histoire. Des Juifs de partout ne voulurent pas manquer l’occasion d’assister au plus grand événement depuis le don de la Torah. Arrivée à Jérusalem, chaque communauté se vit attribuer une place sur l’itinéraire qu’emprunterait le Machia’h. On leur remit une liste imprimée des cinq Brakhot à réciter pour l’accueillir. L’atmosphère était électrique.

Un correspondant du magazine décrivit sa vision du Machia’h pour la première fois :

"Au loin, j’aperçus comme une lumière brillante. Alors que la lumière se rapprochait, je discernai un homme à dos d’âne. Chevaucher un âne signifie contrôler notre matérialité. Je réalisai que le monde de la technologie ne créerait plus de dépendance. Nous pourrions la maîtriser et l’utiliser comme un outil pour parfaire le monde. Je n’ai jamais vu un visage dont émane un rayonnement aussi intense et autant d’Ahavat Israël. La chaleur de son regard ressemble à celle d’un grand-père aimant, observant ses enfants avec une acceptation totale, même pour le Juif le plus éloigné. En l’apercevant, je comprends pourquoi nos grands Sages sont convaincus qu’il est l’homme pour lequel nous avons prié pendant des milliers d’années. Je récite Chéhé’héyanou avec intensité, ainsi que les bénédictions suivantes. Je regarde la dernière Brakha et je fonds en larmes. C’est la Brakha sur la Guéoula. Tout le monde verse des larmes de joie, disant adieu à des milliers d’années de distance spirituelle, d’exil et de souffrances collectives."

Le lendemain, les leaders musulmans annoncent leur allégeance au roi Machia’h. Près de deux milliards de musulmans veulent l’aider ainsi que le peuple juif de toutes les manières possibles. Un grand nombre de nos voisins occidentaux ne partagent pas leur enthousiasme. Les enfants d’Essav ne veulent pas renoncer à des millénaires d’hégémonie.

Puis notre cauchemar le plus sombre a lieu : un coup d’état militaire aux États-Unis. Il y a des tanks au Capitole. Trump est renvoyé dans sa tour.

Un nouveau leader terrifiant émerge. Il répond au nom de Gog. Ses discours sont encore plus imprégnés de haine que ceux du Reichstag en 1939. En quelques jours, les grandes puissances d’Europe ont leurs propres révolutions et prêtent allégeance à Gog. La coalition de Magog est formée.

Leur but est d’une simplicité effrayante : ils marcheront avec leurs millions de soldats vers Jérusalem, trouveront Machia’h et le pendront. Ils ne seront pas au repos tant que le monde sera enfin Judenrein

Le chef d’état-major de Tsahal propose les services de Tsahal au Machia’h. Celui-ci, avec un sourire charmant, le remercie et lui répond : "Mon cher ami, je pense pouvoir me débrouiller seul."

Machia’h appelle le Roch Yéchiva de Mir. Voici leur conversation : "Peux-tu s’il-te-plaît m’envoyer tes 10 meilleurs élèves ?

- Bien entendu, mais pourquoi votre majesté en a besoin ?

- J’ai besoin de combattants pour affronter Gog et Magog.

- Votre majesté sait que mes meilleurs élèves sont plongés dans la prière et la sainteté, et ne savent certainement pas tenir une arme, répond Rav Finkel.

- C’est exactement pourquoi j’ai besoin d’eux…"

Le Machia’h continue à recruter les meilleurs éléments des meilleures Yéchivot lituaniennes, ‘Hassidiques et séfarades jusqu’à ce qu’il obtienne une armée de 300 soldats.

Dans le chapitre le plus extraordinaire de l’histoire militaire, en un rien de temps, Gog est mort, Magog anéanti et aucun Juif n’est blessé. Le pape remplace sa calotte blanche par une noire et enjoint les masses à se joindre à lui dans un retour triomphant vers la maison d’Its’hak Avinou.

Et pour couronner le tout, on entend la porteparole du Haaretz (quotidien affilié à l'extrême gauche) s’émerveiller de l’intervention de Hachem. Télécharger des mélodies Vizhnitz est devenu incontournable. La royauté du Machia’h couvre tout le globe terrestre.

Le monde affronte une famine que l’humanité n’a jamais connue. "Ce ne sera ni la faim de pain ni la soif de l’eau, mais le besoin d’entendre les paroles de l’Éternel" (‘Amos 8, 11). Le monde a faim de connaissances et soif de Torah.

Alors que les gens troquent la poursuite de l’argent et du plaisir pour des plaisirs chargés de sens et de sagesse issue de la Torah, leurs traits de caractère commencent à changer. Les problèmes de Chalom Bayit sont résolus, les enfants sont naturellement respectueux envers leurs aînés et les ronds-points sont ennuyeux, car chacun donne poliment la priorité.

Les armées sont dissoutes. Personne n’est gêné par la perte d’un emploi, car la richesse est abondante et on dispose de plus de temps pour se délecter des plaisirs de la Torah.

De la même manière que chacun a été guéri au Mont Sinaï, les défauts disparaissent. Les aveugles peuvent voir, les handicapés marcher, et les enfants souffrant de trisomie sont guéris.

Les professionnels de la médecine, en dehors de leur aide pour les naissances sans douleur, sont devenus inutiles. Ils peuvent rejoindre leurs anciens amis policiers et thérapeutes de couple au Kollel.

Le Machia’h encourage les familles à voyager pendant le Ben Hazémanim (vacances des Yéchivot) et à voir la beauté du monde de Hachem. Si vous voyez un jaguar courir dans votre direction, il veut certainement vous lécher joyeusement la main. Lorsque le Tsélem Élokim (l’image de D.ieu) de l’homme est apparent, l’animal ne lui est plus hostile.

Le Machia’h a entraîné une bonté spirituelle sans précédent dans le monde. La nature prend note et commence à offrir une véritable bonté naturelle. Les céréales, les fruits et légumes sont littéralement divins. Plus d’odeurs chimiques ; des arômes divins sont offerts fraîchement depuis la nature. Les hommes mangent moins, mais se sentent plus sains.

Le succès du Machia’h crée un nouveau problème. Il est devenu impossible pour l’homme de faire le mal. Sans l’option de mauvais choix, on ne peut gagner de salaire en opérant de bons choix.

Le Machia’h annonce que nos proches rentrent à la maison. Le moment de la résurrection des morts est arrivé. Ce monde-ci touche à sa fin, remplacé par le monde à venir. Le ‘Olam Haba n’est pas un lieu magique situé au loin. Il est ici, sur la planète Terre. Tout ce qui a changé est notre faculté à ouvrir les yeux.

Je suis parfaitement conscient que lorsque ce récit aura réellement lieu, il sera infiniment plus beau et inspirant. La seule question qui demeure est la suivante : qui récitera du fond du cœur : "Ki Liyéchouatékha Kivinou Kol Hayom" et qui voudra vraiment faire venir la Guéoula ?

Ce sera peut-être vous ?

Ména’hem Nissel

VENDREDI

 Ashkénazes : on ne se rase pas.

APRÈS-MIDI

Séfarades : on évite de se raser mais pas interdit. Pour ceux qui ne se rasent pas depuis Roch ‘Hodech : Interdit.

 Femmes enceintes, accouchées, malades : appeler un Rav +331 80 205 000 ou +972 2 374 15 15

SAMEDI

JOURNÉE

 Manger normalement viande & vin

 Prier Min’ha plus tôt que d’habitude

 Ne pas se promener, sauf si c’est une habitude

 Permis d’étudier jusqu’au coucher du soleil

 Finir le 3ème repas 5 min avant le coucher du soleil et on ne s’assoit pas par terre !

 Bien attendre la sortie de Chabbath avant de faire un travail interdit et dire au préalable : “Baroukh Hamavdil Bèn Kodèch Lé’hol”

DIMANCHE

 Ecouter des cours : www.torah-box.com/9av

JOURNÉE

 Mettre les Téfilines à la prière de Min’ha

SAMEDI SOIR

APRÈS CHABBATH

 Dire avant tout “Baroukh Hamavdil bèn kodèch lé’hol”

 Retirer ses chaussures en cuir, retirer habits de Chabbath et mettre ceux de la semaine dès la sortie du Chabbath

 Allumer une bougie et dire la brakha “Boré Méoré Haèch”

 Ceux qui ne jeûnent pas font la Havdala sans “Bessamim”

DIMANCHE

 Faire la Havdala uniquement sur le Vin + “Hamavdil”

 Réciter la bénédiction sur la lune

 Préparer le repas du soir que l’après-midi

 Si Mikvé samedi soir, décaler préparation et immersion dimanche soir

 Vendredi soir : “relations” permises

 Interdits du 9 Av en détail : www.torahbox.com/WEE5

 Consommation de viande :

Séfarades : le lendemain du jeûne, en fin de journée, après l’heure de la Chkia’.

Ashkénazes : le lendemain du jeûne, à partir de l’heure de ‘Hatsot.

 Se raser :

Séfarades : dès la sortie du jeûne.

Ashkénazes : le lendemain du jeûne, à partir de l’heure de ‘Hatsot.

A SAVOIR

Supplément spécial Chabbath

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Dévarim - Les critiques qui proviennent d’un réel amour

L’élément clé qui permet de savoir si une réprimande aura un effet positif ou négatif est la motivation de celui qui la formule.

Nous lisons dans Dévarim la Tokha’ha (réprimande ou clarification) faite par Moché au peuple juif. Tout d’abord, il mentionne des noms d’endroits qui n’apparaissent nulle part ailleurs dans la Torah. Nos Sages affirment que ces noms font en réalité référence aux lieux dans lesquels les Juifs avaient fauté. Cependant, Moché n’explicite pas leurs erreurs, il ne fait qu’une allusion à ces transgressions. Rachi précise qu’il agit ainsi "pour l’honneur d’Israël" ; bien que le peuple juif dût être réprimandé, le fait de détailler leurs péchés aurait été une trop grande atteinte à leur honneur. D’après ce commentaire, Rav ’Haïm Chmoulevitz tire une leçon importante à propos de la réprimande : "Nous apprenons d’ici à quel point il nous incombe de nous soucier de l’honneur de la personne à qui nous adressons le reproche." (Si’hot Moussar Dévarim 88, 375)

Un amour de critique

Ainsi, l’élément clé qui permet de savoir si une réprimande aura un effet positif ou négatif est la motivation de celui qui la formule. Moché entretint son amour et sa préoccupation pour le peuple juif, même quand il leur parla très sévèrement. Il semble évident que c’est cet amour qui entraîna son reproche, par pure gentillesse. Tout en les critiquant, il fut capable de rester sensible à leur honneur.

La Guémara atteste qu’il est extrêmement difficile de réprimander efficacement quelqu’un. (‘Erkhin 16b) Cela ne nous dispense toutefois pas de la Mitsva, et nous pouvons parfois prodiguer un grand bienfait en montrant une

attitude correcte à celui qui écoutera le conseil. Moché nous enseigne que celui qui admoneste doit se soucier de l’autre et compatir avec lui, s’efforcer de comprendre son passé et se demander comment l’influencer positivement, de la meilleure façon possible. Par contre, un reproche peut être très pernicieux quand il provient de la colère ou d’un manque de souci pour le bien-être spirituel d’autrui, qui risque de se traduire par des attentes irréalistes de sa part.

Reproche mal placé

L’histoire suivante, racontée par Rav David Kaplan, illustre cette idée. Les parents d’une jeune fille nommée Déborah lui inculquèrent le respect des Rabbanim, mais lui apprirent aussi à avoir un œil critique envers les Juifs orthodoxes. Quand elle grandit, elle décida de mener sa propre expérience et pria dans la Yéchiva de Poniowicz durant les Jours redoutables, entre Roch Hachana et Kippour. Elle revint pour Sim’hat Torah. Tout allait bien jusqu’à ce que l’une des filles présentes à l’office lui dise à voix haute et devant d’autres personnes : "Tu ne peux pas venir prier ici sans collants !" Déborah sortit comme un ouragan. Si tel était le comportement des orthodoxes, elle n’était pas intéressée à suivre leur voie.

Son respect des rabbins la poussa tout de même à aller parler à Rav Chakh. Quand elle arriva chez lui, une longue file d’attente se dressait devant elle, uniquement des hommes. Cependant, on invita Déborah à entrer, car les

femmes avaient la priorité. Agréablement surprise, elle entra et raconta son expérience au Gadol Hador

"C’est une grave faute ; involontaire peut-être, mais cette jeune fille doit tout de même te présenter ses excuses." Puis il lui parla longuement de l’importance d’être sensible aux sentiments d’autrui. Elle décida alors de devenir plus pratiquante. Elle est aujourd’hui mariée à un Roch Yéchiva, ses fils et ses gendres sont des Talmidé ’Hakhamim. Cette histoire nous montre combien une parole négative peut être préjudiciable et des paroles bienveillantes bénéfiques.

Comment cette fille qui parla durement à Déborah en arriva-t-elle à commettre une si grave faute alors que son but était certainement noble, préserver l’observance des Mitsvot ? En réalité, elle ne chercha pas à comprendre Déborah et son vécu, ni son niveau de pratique des Mitsvot. Par conséquent, non seulement son reproche ne parvint pas à faire évoluer son interlocutrice, mais il faillit l’éloigner du judaïsme.

Le summum de la haine gratuite

Par ailleurs, une Tokha’ha stimulée par un souci altruiste nous incitera à choisir précautionneusement nos dires, avant de vouloir corriger le comportement des autres. Rav Yonathan Eibechitz écrit que la meilleure façon d’accomplir la Mitsva d’aimer son prochain comme soi-même est de se préoccuper de son bien-être spirituel, ce que l’on manifeste lorsque l’on réprimande convenablement.

Cette leçon est pertinente à l’approche de Tich'a Béav. Nos Sages nous informent que le deuxième Temple fut détruit à cause de la haine gratuite. Rav Eibechitz précise que la Sinat ’Hinam s’exprimait par l’abstention de se réprimander mutuellement. Nos Sages affirment que chaque génération qui ne voit pas la reconstruction du Beth Hamikdach est considérée comme ayant vu sa destruction. Nous en déduisons que nous sommes encore affectés par cette Sinat ’Hinam ; nous ne nous soucions pas suffisamment de nos frères juifs et nous n’encourageons pas l’amélioration de leur ‘Avodat Hachem.

Bien que la critique puisse être très nuisible quand elle est mal faite, si elle provient d’un réel amour envers l’autre, elle peut certainement être d’une grande aide.

Résumé de la Paracha

1 Quarante ans après la sortie d’Égypte, Moché fait des reproches en douceur aux Hébreux en leur rappelant tout ce qu’il s’est passé pendant leur séjour dans le désert, depuis la sortie d’Égypte.

2 Moché rappelle aux Bné Israël qu’ils seraient entrés en Israël immédiatement après avoir reçu la Torah sur le mont Sinaï s’ils n’avaient pas commis la faute du Veau d’or.

3 Il revient sur la nomination des juges chargés de l’épauler.

4 Il parle aussi de la faute des explorateurs qui ont parlé négativement de la terre d’Israël. Hachem décrète la mort de cette génération qui n’entrera pas en Israël.

5 À la demande d’Hachem, les Bné Israël entament un long périple dans le désert vers l’est. Ils contournent les frontières sud du mont Sé’ir jusqu’à arriver sur le territoire de Moav. Puis ils se dirigent vers le nord en longeant les terres de Moav et de ‘Amon.

6

Les Bné Israël combattent Si’hon, roi de Émori et ‘Og, roi de Bachan ; ils prennent possession de leurs terres.

7 Moché remet ces territoires conquis aux tribus de Réouven, Gad et la moitié de Menaché à la condition d’accompagner les Bné Israël pour livrer la guerre aux sept peuples résidant en terre de Cana’an.

N°437

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

Dévarim 5785

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

6.‘Harossèt ret aror

2.Ép agneau

Donnez un nom à votre équipe qui contient le nom d’un légume 2. Trouvez un slogan à votre équipe. ( Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus

Lesquels de ces événements ont eu lieu la première année après la sortie d’Égypte, Première - Quarantième - Ni l’une ni l’autre

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

• La guerre contre les Midyanim.

> Quarantième.

• La traversée de la mer Rouge.

> Première.

• Moché frappe l’Égyptien.

> Ni l’une ni l’autre.

• Le don de la Torah.

• Le serpent d’airain.

> Quarantième.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

> Première.

• La révolte de Kora’h.

> Quarantième.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Le mariage de Moché.

> Ni l’une ni l’autre.

• Les cailles qui tombent du ciel.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

• La bataille contre ‘Amalek à Réfidim.

> Première.

Hidour (au mieux)

• La mort de Aharon.

> Quarantième.

MAROR

• La visite de Yitro.

> Première.

> Première.

• La bénédiction de Bil’am.

> Quarantième.

• L’eau de Mara.

> Première.

Etapes du Séder

• Pin’has tue Zimri Ben Salou.

• L’anniversaire de Paro’.

> Ni l’une ni l’autre.

Maror Kore’h

La quantité de Maror 1 Kazayit 1 Kazayit

> Quarantième.

UNE FAMILLE EN OR

Quels aliments mange-ton pour rester en bonne santé ?

Fruits.

Légumes.

Céréales complètes / Noix et graines.

Protéines maigres.

Légumineuses..

JEU

Citez un bruit agaçant qu’on entend à la maison.

Des voisins bruyants à travers les murs.

Le grincement d’une porte / Le tic-tac d’une horloge.

Un téléphone qui vibre en continu.

Une mouche qui tourne en rond.

Le bruit de mastication.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

• Qui ne suis-je pas ? “Coffee - chien - A - Tamouz”

> Ticha’ Béav : “Tea - chat - B - Av.”)

Citez une chose que vous avez déjà cherchée… alors qu’elle était dans votre main.

Le téléphone.

Les clés.

Les lunettes.

Le stylo / La télécommande.

Un papier important

“Fais faire à

• Plus ou moins  : Combien de fois par minute bat le cœur du colibri (petit oiseau) (Celui de l’homme bat entre 50 et 80 fois par minute)  ? (Répondre par “plus” ou “moins” : 7 tentatives permises)

> le cœur d’un colibri bat plus de 1 000 fois par minute.

• Plus ou moins : Combien y a-t-il de secondes dans une année ? (Répondre par “plus” ou “moins” : 12 tentatives permises)

> Il y a 31 557 600 secondes dans une année

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

Fabien des fausses farces folles.”

• Devinette : Quelle est la particularité du roi de cœur, dans un jeu de cartes ?

> C’est le seul roi sans moustache.

• Le saviez-vous : Quelle chose, pourtant simple, le cochon ne peut-il pas faire ?

> Dépourvu de cou, il est physiquement impossible pour les cochons de regarder le ciel.

• D’où provient le nom du pays “le Brésil” ?

> Le Brésil porte le nom d’un arbre le “pau brasil” ou “bois-brésil”

• Chante un chant de Chabbath.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

1

ère énigme 3

Qu’est-ce qu’était “était” avant qu’était” ne soit “était”

Réponse : Avant d’être “était”, “était” était “est”.

2ème énigme

Deux serviettes sont sur un balcon. Soudain, il y a un coup de vent, mais seulement une serviette tombe par terre. Pourquoi ?

Réponse : L’autre était mouillée.

me énigme

Monsieur et Madame Fissatraversé ont un fils,

Comment s’appelle-t-il ?

HALAKHA QUIZ

Quel est le problème de Cacheroute découvert récemment à propos de la Vodka ?

1. L’utilisation de Glycérine et de Lactosérum.

2. L’utilisation de vin Non cachère.

3. L’utilisation d’eau non potable.

Réponse : 1

Réponse : 2 3

Réponse : Edmond.

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Quel problème peut-on rencontrer avec les sushis ?

1. Le mélange entre le riz et le poisson.

2. La feuille d’algue, qui serait remplie d’insectes.

3. Aucun problème.

Egnime : “La panne de Harvard”

En 1947, une équipe de chercheurs de l’université Harvard travaille sur une machine électromécanique de nouvelle génération.

Un jour, l’ordinateur tombe en panne. Impossible de savoir pourquoi : aucun composant ne semble défectueux, aucun câble n’est desserré, aucun programme n’a été modifié.

Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.

Après de longues heures de recherche, l’équipe découvre enfin la source du problème.

Elle la consigne soigneusement dans le journal de bord… L’événement est anecdotique, mais il entrera dans l’histoire de l’informatique.

Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).

Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !

Réponse de la semaine dernière

Initiale cachée : “I”

Mots : Italie - Infirmier - Iguane

NOURRITURE

Que s’est-il passé exactement ce jourlà ? Quelles sont les conséquences de cet événement aujourd’hui ?

Un papillon de nuit s’était coincé dans les relais de l’ordinateur Mark II, provoquant la panne.

Les ingénieurs l’ont retiré, scotché dans leur journal de bord et noté avec humour : “First actual case of a bug being found.” C’est ainsi qu’un vrai insecte a popularisé le mot “bug” en informatique.

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

SPORT

La misérable demeure du Rabbi de Zlotchov

"Pourquoi n’implorez-vous pas Hachem pour votre Parnassa ? Vos prières si spéciales sont exaucées dans le Ciel !"

Nous sommes au XVIIIe siècle à Zlotchov, une ville de l’actuelle Ukraine. Un vendredi matin, un Juif aisé arrive dans la ville pour ses affaires. Il prévoit de passer Chabbath chez Rabbi Yé’hiel Mikhal de Zlotchov, l’un des géants en Torah de sa génération, qui étudie auprès du Ba’al Chem Tov, fondateur de la ‘Hassidout.

En entrant chez le Rav, l’homme est frappé par la pauvreté qui y règne : murs décrépis, meubles vétustes, la maison est insalubre.

Situation de grande précarité

La Rabbanite remarque la mine du notable. Elle lui annonce d’emblée qu’il sera reçu avec plaisir, mais qu’il n’y a presque rien à manger et que le lit réservé aux hôtes est cassé.

En réponse, le notable sort une pièce d’or d’une grande valeur et la tend à la Rabbanite : "Allez acheter toutes les denrées nécessaires en l’honneur du Chabbath." La Rabbanite reste sans voix face à la générosité de son hôte : elle pensait qu’il reviendrait sur sa décision de passer avec eux le Chabbath, et voici qu’il est prêt à payer le Chabbath avec largesse. Elle remercie sincèrement son bienfaiteur et sort d’un pas joyeux vers le marché acheter des mets délicieux.

C’est la première fois que la famille de Rabbi Yé’hiel peut se permettre d’acheter de la viande, du poisson, des légumes et toutes sortes de délicatesses à sa table. Le Chabbath

se déroule dans une ambiance sainte, avec des chants et des paroles de Torah. Tout le Chabbath durant, le notable partage la grande pauvreté du foyer du Rav. C’est la première fois qu’il côtoie de près une telle précarité. Cela le perturbe : comment Rabbi Yé’hiel Mikhal de Zlotchov – un ange d’Hachem, dont l’esprit est constamment plongé dans la Torah et dont les prières parviennent jusqu’au trône céleste –peut-il endurer une telle pauvreté ?

Ne pas prier pour la Parnassa ?!

Alors que le Chabbath s’achève, le notable n’y tient plus et souhaite éclaircir ce mystère. Il approche le Rav : "Pourquoi n’implorez-vous pas Hachem de vous envoyer une Parnassa avec largesse ? Je suis convaincu que vos prières sont exaucées dans le Ciel, preuve en est : vos bénédictions pour les autres se réalisent. Pourquoi ne pas prier pour vous aussi ?"

Le Rav répond en souriant : "Laissez-moi vous raconter une histoire qui s’est déroulée très récemment. Dans la ville voisine vit un homme très aisé qui se nomme Herschel. Sa fille s’est fiancée, et la famille est plongée dans les préparatifs de la fête, un évènement grandiose. Herschel convie toute la ville au mariage de sa fille, riches comme nécessiteux. Des plats savoureux sont préparés pour les milliers de personnes attendues. Toute la ville est décorée à ses frais, et ce n’est pas tout : Herschel annonce que toute personne nécessiteuse

qui demandera une aide le jour du mariage de sa fille recevra cent pièces d’or, une somme exceptionnellement élevée.

Veille du mariage, tout est prêt, y compris les milliers de bourses prêtes à être distribuées aux nécessiteux. Même les pauvres des localités voisines entendent parler du mariage et affluent en direction de la ville. La fiancée, radieuse, est assise, entourée de sa famille, de ses proches et de nombreux Rabbanim venus faire honneur en participant à son dernier repas avant le mariage. Mais sans crier gare, la fiancée commence à se sentir mal et brusquement, elle s’évanouit.

Soudain, c’est la panique. Des médecins dépêchés sur les lieux tentent de la ranimer. Son état empire et le lendemain, jour de son mariage, l’impensable se produit : la fille Herschel rend l’âme…

situation. Face à l’hostilité, le pauvre quitte les lieux, triste et déçu de ne pas avoir reçu son argent."

Le deuil de D.ieu

La tragédie est indescriptible. En un instant, toute la joie des préparatifs se transforme en un deuil abyssal.

Rabbi Yé’hiel décrypte l’histoire sibylline : "Comme Herschel, Hachem est endeuillé. Il pleure la destruction du Beth Hamikdach, sa maison. Le Talmud indique qu’il existe trois services chaque nuit, au cours desquels Hachem pleure et crie tel un lion sur la destruction du Temple de Jérusalem et sur les souffrances du peuple juif." Le Rav explique au notable : "Si Hachem pleure, soupire et ne trouve pas le repos, comment auraisje l’audace de Lui demander du pain et une Parnassa ?

La tragédie est indescriptible. En un instant, toute la joie des préparatifs se transforme en un deuil abyssal. Au lieu de conduire sa fille à la ‘Houpa, Herschel est contraint d’accompagner sa dépouille au cimetière. La communauté, sous le choc, participe à ces funérailles déchirantes. Le lendemain, une foule se rend chez Herschel pour réconforter tant bien que mal la famille pendant les Chiv’a, la semaine de deuil. Herschel, assis au sol, met sa tête dans les bras pour cacher sa douleur. À un moment, un homme que personne ne connaît, entre dans la maison. L’homme joue des coudes et se fraye un chemin au milieu de la foule de personnes venues présenter leurs condoléances à Herschel. Arrivé à son niveau, l’homme secoue Herschel et crie : "Je suis venu de loin pour recevoir l’argent, donne-les moi maintenant !"

Toutes les personnes présentes sont horrifiées ! Cet inconnu brutalise Herschel en deuil sans même lui présenter ses condoléances, et exige de lui les pièces d’or qu’aucun nécessiteux n’avait osé demander jusque-là, au vu de la

Est-ce le moment opportun ? Je comprends ceux qui le font, comme je peux comprendre dans un sens ce pauvre venu de loin demander les cent pièces d’or à Herschel… mais je ne m’en sens pas capable. Si je dois adresser une demande au Maître du monde, je L’implore de m’accorder des bienfaits dans le domaine spirituel, mais parler avec Lui de Parnassa, je ne peux pas faire ça.”

À l'approche de Ticha' Béav , le récit du Rabbi de Zlotchov nous invite à ouvrir les yeux : comment exiger le confort matériel illimité quand le Maître du monde Lui-même est en deuil de Sa maison ? Quand Sa demeure est détruite et que Sa Présence est exilée, est-ce vraiment le moment de réclamer et de constamment se plaindre de nos supposés besoins matériels ?

Cela ne veut pas dire renoncer à toute demande, mais apprendre à relativiser, à comprendre que la véritable détresse du monde n’est pas celle de nos comptes bancaires et de nos possessions terrestres, mais celle d’un lien brisé entre le ciel et la terre. Si nous voulons demander, demandons d’abord à retrouver ce lien. Alors viendra aussi, en son temps, le reste.

Alexandre Rosemblum

FLASH CHABBATH

Une perle sur la Paracha

Pour quelles raisons pleurons-nous vraiment ?

"]...[ וֹניעֵמֵ וֹשָׂעֵ דירִוֹה

]...[" "[…] 'Essav versa trois larmes de ses yeux […]" (Midrach Téhilim 80)

Le Midrach explique que la destruction du Temple et toutes les souffrances que nous subissons jusqu’à aujourd’hui n’ont qu’une seule cause : les deux larmes et demie versées par ‘Essav lorsque Ya’akov lui a "volé" les bénédictions de leur père ! Toutefois, il existe un principe dans la Torah : toute chose s’annule si elle est mélangée à une quantité d’autre chose 60 fois supérieure à elle. Or, depuis l’époque d’Essav jusqu’à nos jours, des litres de larmes ont été versés par le peuple d’Israël ! Pourquoi nos larmes n’annulent-elles pas celles d’Essav ?

La réponse est douloureuse, mais véridique : ce principe de la Torah n’est valable que si les deux choses sont différentes. En revanche, pour la même chose, il n'y a évidemment pas d’annulation possible. ‘Essav pleura pour les bénédictions "volées". En d’autres termes, il se lamenta sur l’impossibilité de voir grandir son "compte bancaire".

Or, nous aussi pleurons pour ce genre de choses : la Parnassa, le travail... Certes, tout cela a une certaine importance, mais le jour où nous comprendrons qu’il faut pleurer principalement pour l’exil de la Présence divine, la délivrance sera proche…

Fausse-couche il y a 3 mois, jeûner à Ticha’ Béav ?

Oui. Seule une accouchée ou ayant fait une fausse-couche il y a moins de 30 jours est dispensée de jeûner. (‘Hazon Ovadia Ta’anit 59)

Manger de la viande dès la fin de Tich'a Béav ?

Non, à partir du lendemain après l’heure de la Chkia’. Pour les Ashkénazes, le lendemain du jeûne à partir de ‘Hatsot. (Torat Hamo’adim 11)

Prier devant une croix, permis ?

Non, il faut à tout prix éviter de l’avoir dans son champ de vision. (Yoré Déa’ 141, 1)

Les lois du langage

Parler mal de la marchandise d’un commerçant ?!

Le ‘Hafets ‘Haïm nous enseigne qu’il est interdit de dire du mal des biens de son prochain, puisque cela peut lui causer du tort.

Cela peut être le cas, hélas fréquent, des commerçants au sujet de leur marchandise.

Rabbi Ya’akov Its’hak Horowitz, le voyant de Lublin

Ce dimanche 9 Av (03/08/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Ya’akov Its’hak Horowitz, connu sous le nom de ‘Hozé de Lublin, le "voyant de Lublin".

Il succéda au Rav Elimelekh de Lizensk, le No’am Elimelekh, et fut une personnalité majeure dans la propagation du mouvement ‘Hassidique dans toute la Pologne.

Plusieurs grands maîtres ‘Hassidiques de son temps étaient ses disciples.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

Halakha x 3
Hiloula

La Torah guérit la parole

La Parachat Dévarim marque un tournant. Après quarante ans dans le désert, le peuple juif s’apprête à entrer en terre d’Israël. Moché Rabbénou, conscient que sa mission touche à sa fin, s’adresse une dernière fois à la nation qu’il a guidée depuis la sortie d’Égypte. Il parle. Longuement. Un discours riche, dans lequel il transmet des enseignements, rappelle des épisodes marquants, et adresse aussi des remontrances justes, placées avec précision et sagesse. La Torah ouvre donc ce cinquième livre avec ces mots : "Voici les paroles que Moché adressa à tout Israël”.

Ces mots attirent l’attention des Sages. Le Midrach Rabba relève une correspondance avec un verset de Michlé (Proverbes) et en déduit : "La Torah guérit la parole".

Voilà ce que nous enseigne la Parachat Dévarim : même celui qui pensait ne pas avoir la parole peut en être transformé. Par la Torah.

Car ce même Moché Rabbénou, à qui l’on doit aujourd’hui ce long discours d’adieu, est celui qui, au début de sa mission, avait refusé de parler.

pas interchangeables. Amira, c’est la parole douce, celle qu’on prononce avec calme, dans un échange fluide. Dibour, au contraire, est une parole ferme, parfois tranchante, qui s’impose. Elle est plus rude à entendre et plus directe. Dans le récit de la Création, la Torah utilise souvent le terme Vayomer –il dit – un langage de Amira, pour signifier une création fluide, harmonieuse. Mais lorsqu’il est question d’exigence, de loi ou de remontrance, le mot Vayedaber – il parla – domine. Un langage plus dur.

Moché Rabbénou, par nature, était un homme de Amira. Doux, humble, effacé. Un berger. Il parlait avec douceur, sans jamais chercher à imposer. Et lorsqu’Hachem lui demande de s’adresser avec force à Pharaon, puis au peuple, Moché se retire : il ne se sent pas capable d’assumer une parole d’autorité. Il craint de devoir crier, imposer, heurter.

La Torah peut nous apprendre à parler avec sagesse, avec calme, avec justesse.

Au buisson ardent, lorsqu’Hachem lui confie la tâche de libérer les Hébreux, Moché répond : "Je ne suis pas un homme de parole". Il se sent incapable de s’exprimer devant Pharaon, et même devant son propre peuple.

Comment expliquer ce décalage ? D’un côté, Moché affirme qu’il ne sait pas parler. De l’autre, il devient l’auteur d’un discours exceptionnellement structuré, rempli d’exhortations, de rappels et d’enseignements. Pour comprendre, il faut revenir à une distinction essentielle que fait le Gaon de Vilna entre deux types de parole : Amira et Dibour Tous deux signifient "dire", mais ils ne sont

Pourtant, sa parole possède une puissance insoupçonnée. Le Midrach rapporte que Moché tua l’Égyptien – celui qui frappait un Hébreu –par la parole. Il prononça le Nom explicite de D.ieu, et l’Égyptien mourut sur le coup. La parole de Moché, utilisée avec justesse, avait une force immense. Plus tard, lorsqu’un Juif lui dit : "veux-tu me tuer par la parole, comme l’Égyptien ?", cela confirme à quel point sa parole était redoutée. Et pourtant, lui continue à dire : "Je ne suis pas un homme de parole."

Ce n’est pas un aveu d’incapacité. C’est la crainte de mal utiliser la parole. Car la parole est un pouvoir. Elle peut transmettre, mais aussi briser. Elle peut élever, mais aussi humilier. Et celui qui parle doit le faire avec pureté. Sans orgueil. Sans colère. Sans dureté gratuite.

Dans la vie, il y a des moments où la parole douce – Amira – suffit. Mais parfois, la situation impose un Dibour clair, ferme. Une mère qui demande gentiment à son enfant de ramener du sucre peut être oubliée. Si elle le répète et que l’enfant continue à ne pas écouter, elle devra hausser le ton. Pas pour se fâcher, mais pour éduquer.

La difficulté, c’est de parler sans se perdre soi-même. Lorsqu’on s’énerve, qu’on crie, on sent bien souvent une gêne après coup. On ne regrette pas toujours le contenu, mais le ton. On se sent déconnecté de sa propre image.

Parce qu’on a utilisé le Dibour sans le dominer. Parce que la colère a pris le dessus sur la maîtrise.

Moché craignait cela. Il voulait que chaque mot qu’il prononce soit pur. Juste. Nécessaire. Pas un mot de trop. Pas une remontrance par frustration. C’est pourquoi il disait : "Je ne suis pas un homme de parole". Non pas qu’il

ne savait pas parler, mais parce qu’il mesurait à quel point la parole engage. Il savait qu’elle demande un travail sur soi constant.

Mais la Torah l’a transformé. Elle a guéri sa parole. Elle l’a accompagnée, elle l’a affinée. Et c’est pourquoi, au terme de sa vie, Moché est capable de parler. Non pour lui, mais pour transmettre la volonté d’Hachem. Non pour imposer, mais pour guider.

Voilà ce que nous enseigne cette Paracha. La parole peut guérir. La Torah peut nous apprendre à parler avec sagesse, avec calme, avec justesse. Et même ceux qui, comme Moché, pensent ne pas être faits pour parler comme un leader, peuvent découvrir en eux une voix – une vraie voix – portée par la Torah elle-même.

Rav Its'hak Jessurun, directeur du Beth Hamidrach "Ohel Torah" de Marseille (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

VIE

Conseils pour des vacances Cachères

Et si les vacances devenaient un tremplin spirituel ? Dans ce guide aussi pratique qu’inspirant, le Rav Yona Ghertman nous livre quelques conseils simples pour vivre un été Cachère et ressourçant, sans rien lâcher de l’essentiel.

Dans l’absolu, rien n’est complètement bon ou mauvais. Tout dépend de l’objectif. Ce postulat concerne notamment les vacances : dans l’esprit occidental, "vacances" est souvent synonyme de "laisser aller". Évidemment, cette perception est contraire à la Torah qui incite continuellement à appréhender chaque geste d’une manière constructive.

Pour autant, la nécessité de "faire une pause" est totalement admise. Ainsi, le Talmud nous enseigne que le 15 Av marquait la fin du travail annuel des préposés au bois de l’autel du Beth Hamikdach, car la saison ne permettait plus de conserver ce matériau dans de bonnes conditions. (Ta’anit 31a avec Rachi). De même, les Yéchivot et les Collelim ont l’habitude de s’interrompre durant le mois de Av (Ben Hazmanim), afin que les étudiants de Torah puissent profiter de cette période pour passer du temps en famille.

constamment connectés à Lui… même durant nos périodes de congés.

Pourquoi les religieux vont-ils à la montagne ?

Concrètement, cela commence en amont par le choix des destinations : Pourquoi les Juifs religieux partent-ils souvent à la montagne durant l’été ?

La "pause" peut être positive si elle permet de reprendre des forces pour s’améliorer davantage par la suite. On se détache provisoirement des aspects chronophages et oppressants de notre quotidien. L’enjeu des vacances est donc de se détacher des poids traînés durant l’année, tout en restant attaché à Hachem durant ce moment. Pour cela, il convient de garder en tête une idée simple et importante : Hachem renouvelle le monde chaque jour (‘Haguiga 12b). Ainsi, de la même manière que nous attendons de Lui une attention de chaque instant sur nos vies, nous devons en faire de même, et rester

Tout d’abord car la fraîcheur de l’endroit permet d’éviter les problèmes d’habillement que l’on trouve dans les stations balnéaires (rappelons à ce propos que la fréquentation d’une plage mixte est formellement interdite). Par exemple, une jeune femme sera bien moins tentée de commettre une entorse aux règles de Tsni’out lorsqu’il fait 15 degrés en HauteSavoie que lorsqu’il en fait 35 dans le Sud de la France ! En outre, le Rambam enseigne que l’une des voies pour atteindre l’amour et la crainte d’Hachem est de contempler Ses créations (Hilkhot Yéssodé Hatorah 2, 2). Dès lors, l’observation de paysages beaux et vertigineux permet de se rapprocher de Lui durant cette période estivale.

Il se peut malgré tout que l’on se trouve dans le Sud de la France ou dans une autre ville ensoleillée. De manière générale, quel que soit le lieu de la destination, il est possible de passer de belles vacances Cachères en partant de l’idée qu’il existe une solution à chaque problème :

Cacheroute

Le mieux est d’aller dans un séjour organisé avec une certification de Cacheroute. Si ce n’est pas possible, pas de panique : le Beth-Din dispose d’une liste de produits autorisés dans les supermarchés et épiceries classiques. On y trouvera également des conseils en ce qui concerne le pain en boulangerie. Cependant, rappelons qu’il est formellement interdit de manger dans un restaurant non-cachère, et que même la consommation d’une salade provoque la transgression d’interdits de la Torah. Alors, si manger au restaurant fait partie des plaisirs de vacances, pensez à privilégier les lieux où vous pourrez en trouver, et à appeler le Rabbinat local qui vous conseillera au mieux.

"
L’enjeu des vacances est de se détacher des poids traînés durant l’année, tout en restant attaché à Hachem

Le plus pratique : certains traiteurs certifiés par le Rabbinat livrent partout, même dans les coins les plus reculés. Cela peut être une bonne solution, notamment pour les épouses qui ont aussi droit à leurs vacances, et à qui cela permettra de lever – enfin – le pied.

Limoud et Téfila

Vous louez un appartement ? Privilégiez la vaisselle en plastique (ça fera moins de vaisselle !) et interrogez votre Rav sur la manière de cachériser l’électroménager (four ; micro-ondes ; etc.), vous constaterez alors que c’est très accessible une fois expliqué.

Chabbath

Si vous optez pour un séjour organisé avec une certification cachère, tout est prévu. Si vous êtes en location, il est possible de passer un excellent Chabbath en prenant quelques précautions : pensez à dévisser l’ampoule du réfrigérateur et à détecter le vendredi les capteurs de lumière afin de les éviter. En ce qui concerne le repas, pensez au vin (ou jus de raisin) Cachère, aux bougies de Chabbath et aux ‘Halot. S’il n’est pas possible de s’en procurer, on pourra utiliser une autre sorte de pain (Cachère). L’idéal est d’emporter avec soi la Plata pour réchauffer les plats, mais il est exceptionnellement permis de manger froid en cas de nécessité (Michna Broura 257, 48).

Un Juif étudie et prie. Il faut donc penser à amener des livres de Torah et ne pas oublier son Sidour (livre de prières) ni son Talith et ses Téfilin. Les vacances sont un moment propice à l’étude avec les enfants, à condition que cela soit perçu comme un plaisir partagé. Le rapport à la Torah en vacances influence notre rythme de l’année : le "laisser-aller" a un effet boule de neige. En négligeant la prière et l’étude provisoirement, on risque de dégringoler après l’été. Comme nos maîtres l’enseignent dans la Michna : "une transgression en entraîne une autre" (Avot 4, 2). À l’inverse, le maintien d’un lien privilégié avec la Torah durant les temps de repos constitue une vraie richesse. Il prépare une dynamique nouvelle et régénératrice pour la rentrée, car "une Mitsva en entraîne une autre" (Ibid.).

Pour conclure, précisons le plus important : il convient d’avoir toujours un Rav à qui l’on peut poser des questions en cas de besoin : "Fais-toi un Rav et écarte-toi du doute" (Avot 1, 16) !

En effet, des problématiques nouvelles surgissent dès que l’on sort de notre cadre habituel. Si on n’a pas de Rav, pas de soucis, il est toujours possible d’appeler le service Question au Rav de Torah-Box ! Cela n’empêche pas, bien sûr, de prévoir les choses à l’avance : poser une question au Rav un quart d’heure avant l’entrée de Chabbath comporte un risque non négligeable… son téléphone pourrait déjà être éteint !

Des vacances réussies

Le mode d’emploi avec Rav Ariel Bijaoui

Pourquoi partons-nous en vacances ? Comment garder ses repères loin de son cadre ? Comment faire en sorte que les vacances soient synonymes de renouveau et non pas de chute spirituelle ? Et quel est le rôle des parents dans tout cela ?

Le point avec Rav Ariel Bijaoui.

Les grandes vacances sont déjà là et vous serez nombreux à nous lire depuis votre avion, votre chambre d’hôtel ou même votre chaise longue. Puisque vous avez visiblement quelques instants de libre devant vous (c’est les vacances !), profitons-en pour réfléchir ensemble sur l’essence même des vacances : est-ce un concept juif ? Y a-t-il une manière juive de vivre ses vacances ? Comment rester soi-même lorsqu’on est loin de chez soi et comment faire en sorte de conserver nos acquis spirituels obtenus à la sueur de notre front toute l’année durant ?

Rav Ariel Bijaoui, directeur des institutions Toldot Nissim à Jérusalem, conférencier, pédagogue et gendre du grand-rabbin de France Rav Yossef‘Haïm Sitruk, a répondu à nos questions.

Rav Bijaoui, Chalom. Les vacances, est-ce un concept juif ?

Si les vacances sont synonymes de pause dans le travail ou les études profanes pour reprendre des forces en vue de la rentrée scolaire, alors oui ce concept peut tout à fait s’intégrer dans un mode de vie juif. Je dirais même qu’avec la vie moderne que nous menons, les vacances

sont devenues une urgence pour se recentrer. Par contre ce que l’on doit garder en tête, c’est qu’en ce qui concerne notre ‘Avodat Hachem, notre service divin, il n’y a pas de vacances ! En vacances, les enfants vont observer leurs parents vivre dans leur quotidien. Ils vont entrevoir ce qui constitue l’essentiel pour eux, que ce soit au niveau de l’étude, de la Tsni’out, de leurs valeurs, etc. C’est donc le moment de mettre en pratique ce qui constitue réellement l’essentiel pour nous. On peut se donner beaucoup de mal toute l’année durant pour assurer à nos enfants la meilleure éducation possible, mais si en vacances ceux-ci observent le contraire de ce qui leur est inculqué le reste de l’année, on risque de tout perdre en quelques semaines…

Quels sont les dangers qui guettent les enfants pendant les vacances ? Et comment les éviter ?

Pendant l’année, les enfants ont un rythme bien réglé : on se lève, on va à l’école, il y a les cours, les récrés, les devoirs. Au niveau cognitif, le cerveau est entraîné à fonctionner tous les jours. Et puis d’un coup, tout cela s’arrête. Bien

sûr, il est légitime de faire une pause, mais il ne faut pas perdre tout ce qu’on a construit pendant l’année. Il faut garder certains repères. Par exemple, la Téfila : même si l’enfant se lève plus tard, ou qu’il est pressé de sortir ou qu’il a faim, la prière ne doit pas être mise de côté. Un conseil simple pour les pères : garder ce rendez-vous quotidien, mais en l’adaptant. Un papa peut prier avec ses enfants, puis les emmener prendre un petit-déjeuner sympa ensemble. Ou faire à pied le chemin de la synagogue comme une petite balade. À chacun de trouver la manière de rendre ça agréable. Autre astuce : mettez en place dès le premier jour des vacances un programme quotidien. Pas besoin que ce soit militaire, mais quelque chose comme : lever, Téfila, un peu d’étude, sortie, repas, activité, Min’ha et ‘Arvit. Et si on ne sait pas trop quoi étudier ou comment motiver les enfants, on peut demander conseil à un Rav.

pour lui, qu’il ne s’agit pas de quelque chose qu’on impose pour punir ou embêter. On peut aussi lui proposer d’étudier avec un copain, un grand frère. On peut aussi mettre en avant la récompense promise à la fin de l’étude. Chacun mettra au point la formule la mieux adaptée à son enfant.

Une problématique qui surgit souvent pendant les vacances est celle des fréquentations. Comment imposer des limites dans ce domaine délicat ?

Les vacances, ce n’est pas le moment

Faut-il selon vous imposer un temps d’étude ? Ou faut-il relâcher si l’enfant se montre récalcitrant ?

d’"éduquer" ni de "corriger". Prenez simplement le temps d’être disponibles pour vos enfants, sans téléphone ni internet, "

Comme dit, il est essentiel de conserver un certain rythme au cours des vacances, même s’il sera plus souple que celui de l’année. En ce qui concerne l’étude, je pense que l’erreur la plus commune est de chercher à imposer un temps d’étude trop long. Chaque parent connait ses enfants et sait ce que chacun d’entre eux est capable de donner et surtout à quelle dose et de quelle manière l’enfant pourra prendre plaisir à cette étude. Une bonne astuce : les pères peuvent proposer à leurs fils de se fixer un certain objectif pour les vacances (terminer ensemble l’étude de telle Paracha, réviser tel traité, etc.) et à la fin, organiser un petit Siyoum ou offrir un cadeau, etc. Dans le cas où l’enfant exprime un refus, il est important de dialoguer avec lui pour lui faire comprendre à quel point cette étude est bénéfique en premier lieu

Le principe qui doit nous guider est le suivant : les limites qui sont les nôtres durant l’année doivent être les mêmes que pendant les vacances ; il n’y a aucune raison de se montrer plus souple sur ce point. En vacances, il arrive souvent que l’on ait de nouvelles fréquentations : de nouveaux copains de colo, des cousins, les enfants de nos amis etc. Je pense qu’il est très important d’avoir avec l’enfant un dialogue ouvert et mature, au cours duquel on lui signifiera qu’on lui fait confiance et qu’il peut s’ouvrir à nous pour nous confier ses difficultés. De manière générale, il vaut toujours mieux qu’un enfant partage avec ses parents ses petits écarts, plutôt qu’il ne les fasse en cachette. La phraseclé qu’un enfant doit entendre le plus souvent possible est : "Je te fais confiance".

Comment selon vous sélectionner au mieux un lieu de vacances ?

Le premier point à vérifier avant de partir en vacances, c’est évidemment de s’assurer que la formule sélectionnée permettra de garder les repères d’une vie juive : un lieu de prière et d’étude, la Cacheroute, un Mikvé, etc. Mais audelà de ça, j’aimerais rappeler qu’il est inutile de voyager loin ou d’opter pour les vacances les plus exotiques : ce que souhaitent en premier lieu nos enfants, c’est de passer du temps de

qualité avec leurs parents et de voir les liens familiaux se resserrer.

Je crois que plus on va loin, et plus on s’éloigne de l’essentiel.

C’est quoi des vacances selon vous ?

Les vacances sont avant tout l’occasion de consolider la valeur suprême qu’est la cellule familiale, ce que nous avons au final de plus cher.

J’ai connu il y a longtemps un homme riche qui avait l’habitude d’offrir des vacances très luxueuses à sa famille. Le problème, c’est qu’il ne pouvait pas consacrer de temps à ses enfants, tant il souhaitait se reposer et surtout se dédouaner. Les enfants étaient gardés du matin au soir par des nurses qui leur assuraient toutes sortes d’activités. Bien des années après, cet homme m’a dit : "Rav, vous aviez raison, je suis passé à côté de l’essentiel. Mes enfants ont grandi et mon lien avec eux est distendu, je ne

Le 9 Av est un jour de deuil national pour le peuple juif, au cours duquel on jeûne. Les femmes enceintes ou les personnes malades poseront la question à un Rav afin qu’il leur indique comment agir

Vocabulaire

(Tich’a) – neuf

(Ével) – deuil

(Léoumi) – national

(Tsamim) – jeûnent

(Nachim) – femmes

(Hérayon) – grossesse

profite pas du contact que j’aurais tant aimé avoir avec eux."

Des vacances réussies, ce sont à mon sens des vacances où l’on a senti que le lien avec notre famille a grandi. Avoir des enfants est une immense bénédiction, mais c’est une bénédiction qui s’accompagne d’obligations. Alors certes c’est parfois difficile, certes on aimerait parfois se reposer, mais chaque effort fourni en ce sens en vaut largement la chandelle. Et l’inverse, ce sont des vacances où on est à bout les uns des autres et ce, peu importe combien on a déboursé pour partir loin.

Y a-t-il une erreur récurrente dans notre conception des vacances ?

Je vois beaucoup de parents très occupés en semaine (surtout en Israël) qui voient les vacances arriver et qui se disent : "Je vais enfin pouvoir consacrer du temps à rectifier le tir avec les enfants". Ils souhaitent mettre à profit les vacances pour rattraper ce qu’ils ne peuvent

Le 9 Av, jour de deuil

(Yichalou) – demanderont, interrogeront

(Yoré) - indiquera

(La’assot) – faire, agir

mots avec la racine

– action, réalisation

(Anachim) – personnes, gens

(‘Holim) – malades

– il fait

– acte, fait

pas faire le reste de l’année. C’est à mon sens une erreur monumentale.

Les vacances, ce n’est pas le moment d’"éduquer" ni de "corriger". Prenez simplement le temps d’être disponibles pour vos enfants, sans téléphone ni internet, c’est l’essentiel. De leur montrer que vous prenez plaisir à passer du temps avec eux.

Personnellement, il m’arrive en vacances de décaler l’heure à laquelle je me rends à la Téfila pour pouvoir prendre mes garçons avec moi, afin d’optimiser au maximum le temps passé avec eux.

Et si les parents sont eux-mêmes trop fatigués, qu’ils souhaitent eux-mêmes prendre du repos, ce qui est bien compréhensible ?

Je conseille souvent aux parents qui ont besoin de vacances de partir quelques jours avant en tête-à-tête afin de se reposer au calme et pouvoir ensuite consacrer du temps à leurs enfants. Chacun fera en fonction de ses possibilités et de

son budget, mais là encore, inutile d’opter pour les formules les plus coûteuses.

Vous avez passé de nombreuses vacances en compagnie de votre beau-père de mémoire bénie, le Rav Yossef-‘Haïm Sitruk. Des souvenirs qui vous ont marqué de cette période ?

Comme tout le monde le sait, le Rav Sitruk était une personnalité publique à l’emploi du temps surchargé. En vacances pourtant, le temps s’arrêtait. Il était tout entier à sa famille. Il nous embarquait pour de grandes balades en montagnes, où nous profitions tous du temps passé ensemble. C’étaient des instants magiques. Vous savez, les occasions ne manquèrent pas de partir en séjour organisé à l’hôtel, tous frais payés. Combien de fois cette formule ne lui a-telle pas été proposée ? Et pourtant, jamais il ne l’a acceptée, pour lui rien ne valait des vacances simples en famille.

Je vous souhaite d’excellentes et profitables vacances à tous !

Propos recueillis par Elyssia Boukobza

LI ST E D E S PL A G E S SÉ PA R ÉE S E N IS R AË L

L’été est arrivé. Si vous êtes en Israël, vous avez sûrement prévu d ’aller la plage.

P R É PA R ATIO N S G É N É R ALE S :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles

les horaires pour hommes & femmes. C haque plage a ses avantages et inconvénients, à vous de choisir où bronzer !

MER-MORTE

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

TEL-AVIV

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Rue Ein Bokek, devant

Léonardo Privilège

Rue ‘Habakouk (près du port)

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Tél : 08-6688888

POUR FEMMES :

Tous les jours

De 7h à 18h

POUR HOMMES :

Tous les jours De 7h à 18h

Tél : 03-5345685

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 7h00 à 18h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 7h à 18h

1. 3 Matsot chemourot (rondes, faites à la main)

2. Épaule d’agneau

NATANYA

3. Maror (laitue romaine)

23 Rue Rabbi Akiva, Kiryat Santz

Tél : 09-8618718

4. Karpass (céleri)

POUR FEMMES :

Dim - Mar Jeu De 8h30 à 18h30 De 13h00 à 18h30

5. ‘Hazeret (laitue ou endives)

6.‘Harossèt

Ven De 8h30 à 12h00

7. Oeuf dur

POUR HOMMES :

Lun - Mer De 8h30 à 18h30

8. Bol d’eau salée

Jeu De 8h30 à 12h00

Ven De 13h00 à 18h30

Un grand foulard pour recouvrir le plateau t le chant « Ma N »

Une Haggada personne (si possible, même pour tout le monde)

RISHON-LETSION

Rue Hatayélèt

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Rue Heïl Hayam

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

Tél : 03-9621222

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu

De 7h00 à 19h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 7h à 19h

A côté de la plage Argaman

Tél : 04-9916589

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 8h à 17h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 8h à 17h AKKO

TIBÉRIADE

Devant le tombeau de Rabbi

Tél : 050-7234487

POUR FEMMES : Tous les jours De 9h à 17h

POUR HOMMES : Tous les jours De 9h à 17h

Tél : 04-8521492

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 7h à 18h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 7h à 18h

d’agneau
‘Harossèt

ASHDOD

Angle Rue Moché DayanRue Ben Ami

Tél : 08-8676891

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 7h à 18h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 7h à 18h

La plage au fond de

Des récompenses (friandises, fruits secs,...)

POUR FEMMES : Tous les jours De 9h à 18h

POUR HOMMES : Tous les jours De 9h à 18h EILAT

Rue Yeffe Nof,

Tél : 08-6782085

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 7h00 à 19h

POUR HOMMES : Lun - Mer - Ven De 7h à 19h ASHKELON

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun

Rue Ben Gurion, près de colony Beach

Tél : 03-5064315

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 8h30 à 19h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 8h30 à 19h BAT YAM

La plage la plus au sud de la Marina

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu De 8h30 à 19h

POUR HOMMES :

Lun - Mer - Ven De 8h30 à 19h

Près de la tente des maîtres nageurs au nord de la plage

Tél : 08-6688888

POUR FEMMES :

Dim - Mar - Jeu Lun - Mer - Ven De 13h à 19h De 7h à 13h

POUR HOMMES :

Dim - Mar - Jeu Lun - Mer - Ven De 7h à 13h De 13h à 19h

HERZLIYA
HADERA

Thème : les prénoms féminins dans la Torah par Michaël Lumbroso

Règle du jeu : Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Le nom de la femme de Yossef Hatsadik.

Cette servante de Ra’hel a donné naissance à Dan et Naphtali.

La seule fille de Ya'akov Avinou. Le nom de la première femme de l’humanité.

Cette servante a donné naissance à Ichmaël.

Bitya, la fille de Pharaon, est le nom de la première … de l’Histoire.

Cette servante de Léa a donné naissance à Gad et Acher.

Ce prénom moderne signifie "la rosée".

Le nom de la maman de Moché Rabbénou

Cette femme non-juive a été tuée par Pin’has.

La Matriarche ayant eu le plus grand nombre d’enfants.

Cette fille a annoncé de manière douce et mélodieuse à Ya'akov que Yossef était en vie.

Du nom de cette épouse d’'Essav, nous apprenons que le ‘Hatan et la Kalla sont pardonnés de toutes leurs fautes le jour de leur mariage.

Ce prénom moderne provient de l’appellation du Jardin réservé aux Justes.

Comment s’appelle la femme de Noa’h ?

C’est le surnom de Myriam dans son rôle de sage-femme.

Cette femme a pratiqué la circoncision sur son fils, et cela a sauvé la vie de son mari.

Elle a vécu 127 ans, et toutes ses années se ressemblaient pour le bien.

Avraham, après le décès de Sarah Iménou, s’est remarié avec cette femme

Cette bru (Kalla) de Yéhouda a finalement réussi à devenir la mère de la dynastie royale d’Israël.

Cette Matriarche a sacrifié ce qu’elle avait de plus cher pour ne pas que sa sœur ait honte.

L’autre nom de Sarah Iménou. BONUS

(Zilpa)
(Kozbi bat Tsour) (Ma’hla)
(convertie)
(Hagar)
(Yokhéved)
(Na'ama)
(Osnat)
(Tal)
(Pou'a)
(Tsipora)
(Ra’hel)
(Yiska)
(Kétora)

FEMMES

COUPLE

Le jour où j’ai compris que chaque centimètre comptait

Je compris l’importance de mon habillement et de mon comportement, devant refléter ma dignité de fille de Roi à tout moment. Noblesse oblige !

"Vos chances d’avoir un deuxième enfant sont très faibles, Madame." La phrase du médecin tomba comme un couperet. Le choc fut tout d’abord très dur, comme une sentence définitive, puis je me ressaisis : Hachem avait sûrement un plus grand projet pour moi. La foi dépassant tout entendement, il fallait juste que je retrousse mes manches afin de me renforcer dans ma croyance et dans ma pratique des Mitsvot

Pas d’enfants à l’horizon

Au cours de ma Téchouva, j’avais déjà expérimenté la force de nos Sages bien qu’ils ne soient plus de ce monde. Je décidai de m’envoler cette fois pour l’Ukraine à destination du tombeau de Rabbi Na’hman… Arrivée à Ouman, je m’engageai, s’il intervenait auprès d’Hachem pour que soit exaucée ma prière, à nommer mon fils de son nom ! À mon retour, je m’attachai dorénavant à Rabbi Na’hman et ses enseignements qui, je le sentais déjà, m’aidaient à me renforcer dans ma foi et dans ma pratique.

Les années passèrent, et je me fis presque une raison que je n’aurais plus d’autre enfant, ayant déjà une immense reconnaissance envers le Maître du monde pour ma fille unique.

Une nuit, lors des fêtes de Pessa’h, alors que nous étions à l’hôtel, je fis un rêve pour le moins surprenant. Une voix me dit de rallonger mes jupes et bien que je portais déjà des jupes couvrant le genou, effectivement il se pouvait que parfois elles soient un peu "limite". Le lendemain matin, encore bousculée, je remarquai dans la salle à manger une femme

très bien habillée avec beaucoup de goût et d’élégance. J’allai la féliciter pour sa classe et sa Tsni’out et elle me raconta alors son histoire…

Elle n’était pas du tout pratiquante à l’époque, et un jour, en se promenant avec sa nièce, cette dernière se fit kidnapper par des Mexicains. Prise d’une peur atroce, elle me confia qu’elle supplia alors Hachem, lui promettant que s’Il lui rendait sa nièce saine et sauve, elle deviendrait alors Tsanou’a. Étrangement, le prénom de sa nièce était le même que celui de ma fille, une autre "coïncidence" qui aura son importance par la suite. Grâce à D.ieu, sa nièce fut sauvée et elle tint son engagement. Elle me répéta avec insistance que pour Hachem, nos efforts doivent être constamment renouvelés, et je l’écoutai, ne sachant encore pas trop ce qui m’arrivait.

Rien que pour Toi

C’était le septième soir de Pessa’h, parée de ma jolie robe, j’allumai les bougies de Yom Tov avec émotion, remerciant Hachem pour notre bonheur, malgré notre souhait d’avoir un autre enfant. Puis je montai dans ma chambre afin de finir de me préparer, laissant ma fille en bas dans le salon, accompagnée de son grand-père.

Afin de compléter ma tenue, j’optai pour un boléro à paillettes dorées, puis en me regardant dans le miroir, je dis une phrase que je n’avais jamais formulée auparavant : "Hachem, j’aime beaucoup ce boléro, mais il est bien trop voyant avec ces paillettes. Pour Toi et rien que pour

Toi, je l’enlève immédiatement et je mettrai quelque chose de plus discret. "

Voulant tout de même être pimpante en l’honneur de ce soir de fête si spécial, je choisis ensuite une paire de chaussures à talons, puis je me dis : "Je mesure déjà 1,75m, pourquoi me rajouter encore dix centimètres ? Je risque de me faire trop remarquer. Hachem, pour Toi et rien que pour Toi, j’enlève ces talons."

L’armoire tombe

Me regardant dans le miroir avec ma nouvelle tenue, je dis : "Baroukh Hachem ! Élégance et Tsni’out, voilà un bon mariage", me rappelant la dame si spéciale que j’avais rencontrée quelques jours auparavant.

identiques des jeunes filles. Je tenais entre mes mains la clé pour enfin me voir exaucée de la naissance d’un second enfant…

C’est ainsi que je me mis à étudier sérieusement pendant 40 jours les lois de cette précieuse Mitsva, ayant un pouvoir et une force incroyables. "

C’est ainsi que je me mis à étudier sérieusement pendant 40 jours les lois de cette précieuse Mitsva, ayant un pouvoir et une force incroyables. Je sentis mon évolution au diapason de cette étude. Je compris alors l’importance de mon habillement et de mon comportement, devant refléter ma dignité de fille de Roi à tout moment. Noblesse oblige ! Je rallongeai aussi toutes mes jupes des quelques centimètres qui leur faisaient défaut, et neuf mois plus tard, à la grâce de D.ieu, je donnai naissance à mon petit prince… Na’hman !

Puis tout d’un coup, j’entendis un grand bruit venant d’en bas, suivi des cris de mon beaupère. En un instant, ma sérénité se transforma en une terrible appréhension : je réalisai que quelque chose de grave était arrivé à ma fille !

Tremblotante, je descendis pour voir une image qui restera à jamais gravée dans ma mémoire. Je vis l’armoire en bois massif de plus de cent kilos qui s’était renversée, et ses portes en verre brisées en éclats. Devant l’énorme armoire, ma fille était assise, entourée d’un tas de gros morceaux en verre coupants, formant un cercle d’une perfection étonnante autour d’elle. Aucun ne l’avait touchée malgré leur énorme taille. Grâce à D.ieu, ma fille était saine et sauve, sans aucune blessure.

À l’issue de ces vacances bien mouvementées, je commençai à faire le lien entre toutes les parties de ce puzzle. Avec l’aide de ma Rabbanite, je compris alors la force incroyable de la Tsni’out, et aussi pourquoi j’avais rencontré cette femme avant l’accident de ma fille. Il est dit qu’Hachem envoie toujours le remède avant les maux, d’où la "coïncidence" des prénoms

HISTOIRE À SUIVRE

De l’ombre à la lumière -

Episode 13 : Chiddoukh ou raison ?

Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !

Dans l’épisode précédent : Pendant que Léa a commencé un séminaire religieux à Jérusalem, Sophie est rentrée en France. Elle n’a qu’une maigre piste pour retrouver la trace des tableaux, mais à peine rentrée à Paris, elle reçoit un appel inattendu...

Sophie était de retour dans son appartement, qui lui semblait bien vide. Elle décida de défaire sa valise, quand son portable se mit à sonner. Elle s'inquiéta que ce ne soit sa fille Léa.

“Allo, Sophie ? C’est Yoël Kissler, nous nous sommes rencontrés la semaine dernière.

- Oui monsieur Kissler… Tout va bien ?

- Appelez-moi Yoël, oui Baroukh Hachem, et de votre côté ? Voilà, j’avais quelques informations à vous partager. Et comme je savais que vous rentriez aujourd’hui à Paris, sans votre fille… j’ai pensé… que peut-être vous risquiez de ressentir un peu l’absence, donc je me suis dit qu’une discussion au sujet des tableaux serait une bonne distraction… Je ne sais pas si je suis clair… Dans ma tête, ça sonnait mieux !”

Sophie se mit à rire, tout en se demandant ce qu’il se passait. Se pouvait-il que… son appel ait d’autres motivations que celui de l’enquête ? La conversation se poursuivit sur un ton amical, même s’ils ne parlèrent que des tableaux.

Yoël lui avait donné l’adresse d’une galerie, d’où provenait peut-être le tableau de son grand-père. Mais elle avait été troublée par cet appel. Peut-être qu’elle interprétait de travers sa gentillesse ?

La galerie dans laquelle elle se rendait aujourd’hui était connue pour proposer des œuvres originaires d’Europe de l’Est. Yoël avait trouvé l’adresse de la galerie, mais également

le nom de son propriétaire, un certain Léon Dorville.

Ce monsieur Dorville était vieux. Mais Sophie n’avait pas imaginé qu’il serait vieux au point de devoir répéter son nom en hurlant trois fois de suite !

La rencontre s’annonçait mal, si sa seule piste n’entendait rien. Mais Sophie n’avait pas le choix. Elle lui montra une photo du tableau de son grand-père. Le vieux galeriste avait peutêtre perdu l’ouïe mais sa vue et sa mémoire restaient excellentes. Il lui cria de l’attendre et disparut dans son bureau.

Alerté par le volume des voix, son petit-fils entra dans la galerie et prit Sophie pour une intruse qui embêtait le vieil homme âgé. La situation virait au comique ! Sophie ne répondit pas au ton agressif du petit-fils et tenta de lui expliquer la raison de sa présence. Il s’arrêta net, la dévisagea puis lui dit avec dédain : “Si vos parents étaient des déportés, vous seriez bien plus vieille que cela !”

Sophie n’eut pas le temps d’élaborer une réponse et lui lâcha la brutale vérité : “Mes parents m’ont eue dans la quarantaine, parce que survivre à Auschwitz marque à vie”.

Au moment où un silence gêné était en train de s’installer, le vieux galeriste reparut. “Mon petit-fils a bien essayé de m’apprendre à me servir d’un ordinateur, mais moi je ne crois qu’aux feuilles et aux stylos. Voilà les informations sur la vente de votre tableau”. Sophie lut attentivement la feuille et retrouva le nom de sa tante, Ida Grinbaum, ainsi que la date d’achat. Mais elle trouva également un autre nom près de celui de sa tante.

”Mr Dorville, vous souvenez-vous de cette personne ?”

L’octogénaire se rappelait que c’était une journaliste qui s’était portée garante du paiement de la totalité de la somme pour sa tante, étant donné que celle-ci n’était pas française. Malheureusement, le galeriste ne la connaissait pas et ne l’avait jamais revue. En sortant de la galerie, il lui dit : “Je me souviens qu’elle avait dit travailler pour le magazine ArtPress”. Sophie repensa à cette journaliste et se dit que c’était étrange qu’il ne l’ai jamais vue ni avant ni après. Elle était persuadée que le monde de l’art était un petit milieu.

“Croyez-vous que ce tableau fait partie d’une série et qu’il en existe d’autres ?”, demandat-elle encore. Etonné, Dorville consulta ses notes et répondit : “Oui, il fait partie d’une série, j’avais pris en photo le numéro.

- Et vous en avez trouvé d’autres ?

- Non, pas de cet artiste. Mais ils doivent se cacher quelque part.”

Sophie rentra chez elle, avec plus de questions que de réponses. Elle était préoccupée par le fait que le galeriste n’avait vu aucun autre tableau de son grand-père depuis toutes ces années. Elle décida de confier ses doutes à Yoël et l’appela.

Après le récit de Sophie, Yoël la rassura : “Il existe peut-être des tableaux chez un particulier. Il me faudrait une copie du numéro de série pour essayer d’en savoir plus.”

Sophie se sentait mieux, Yoël réussissait à la rassurer. Au fil de la conversation, ils parlèrent d’Israël qui manquait à Sophie. Yoël lui confia combien lui aimait se rendre dans le Nord du pays pour prier sur les tombeaux des Tsadikim, qu’il revenait de son voyage comme renforcé. Puis, naturellement, Yoël lui demanda : “Sophie, est-ce qu’à votre retour en Israël, ça vous dirait qu’on se revoit dans le cadre… d’un Chiddoukh ?”

Sophie ne savait pas quoi répondre… Elle ne connaissait pas ce mot mais elle se doutait que ça n’avait rien à voir avec les tableaux. Paniquée, elle ne trouva rien d’autre à dire que

"euh, on en reparle, j’entends qu’on sonne à la porte, je dois vous laisser”.

Après une nuit agitée, Sophie décida d’appeler la Rabbanite Margalite. Elle lui raconta toutes les aventures de son retour et lui parla de ses conversations avec Yoël. La Rabbanite Margalite lui expliqua : “Un Chiddoukh, c’est une rencontre organisée entre un homme et une femme. Il ne s’agit pas d’échanger sur des choses superficielles, mais de voir dans un cadré agréable si les deux personnes partagent la même vision de la vie, s’accordent sur leurs traits de caractère et projets d’avenir. Ce sont des rencontres ayant pour objectif le mariage.”

Sophie se glaça d’un coup. Comment pouvaitelle envisager de nouveau le mariage, quand cette expérience lui avait laissé beaucoup trop de souffrance ? Mais d’un autre côté, Yoël était différent de toutes les personnes qu’elle connaissait. Il avait un amour réel et sincère pour D.ieu, elle le sentait et ne pouvait nier son admiration.

Que faire ? La Rabbanite lui avait dit que ce qui fait la différence dans ces rencontres, c’est la Emouna : “Comprendre que chaque rencontre vient d’Hachem et apprendre à Lui faire confiance, quelle que soit l’issue”.

Deux jours plus tard, Sophie n’était pas plus avancée dans sa lutte interne entre son envie de dire oui et sa peur de se lancer. Elle n’avait pas non plus avancé dans la recherche de cette journaliste. On aurait dit qu’elle s’était évaporée !

Quand elle appela sa fille Léa, elle lui raconta son impasse dans l’enquête et Léa eut une idée : “passe une annonce sur Facebook !”

Sophie reprit des forces et avant de rédiger son post, elle s’arrêta, prit une longue inspiration et appela Yoël. Quand il décrocha, elle lui dit dans un même souffle :

“Yoël bonsoir, j’ai quelque chose à vous dire...”

La suite, la semaine prochaine...

Aller au Mont-Saint-Michel, permis ?

Un Juif a-t-il le droit d’aller sur le site du Mont-Saint-Michel en France ?

Réponse de Rav Aharon Sabbah

Le Mont-Saint-Michel est principalement constitué de deux parties :

1) Au sommet, une abbaye contenant, entre autres, une église située tout en haut du mont, où l’on célèbre encore des offices religieux.

2) En contrebas de l’abbaye se trouve un petit village avec des maisons, une rue principale et des remparts.

Aller visiter le site du Mont-Saint-Michel peut être touché par plusieurs interdits :

1) Il est interdit de contempler/admirer une idole ou un lieu de culte idolâtre (Choul’han 'Aroukh Yoré Dé'a 142, 5).

2) Il est interdit de louer la beauté d’un lieu de culte idolâtre, car on pourrait alors s’y attacher et en être influencé. (Rambam, ‘Avoda Zara 10, 4)

3) L’injonction de s’éloigner d’un lieu idolâtre (Choul’han ‘Aroukh Yoré Dé'a 150, 1).

4) Il est interdit de se pencher ou de se prosterner devant une idole, même sans avoir l’intention de la servir (Choul’han ‘Aroukh Yoré Dé'a 150, 2 ; Darké Techouva 7). Par exemple, si une personne a fait tomber un objet, elle ne pourra pas se pencher face à un lieu idolâtre pour le ramasser. Ainsi, la visite du Mont-Saint-Michel pourrait entraîner ce type de situation, car on peut se retrouver à se pencher en direction de l’église, notamment lorsqu’il faut escalader les 350 marches menant au sommet.

En conclusion, si le but est aussi de visiter ou admirer l’abbaye et l’église situées au sommet du Mont Saint-Michel, cela est interdit pour les raisons évoquées plus haut.

En revanche, si le but de la visite est uniquement le petit village situé en contrebas de l’abbaye (ce qui reste à prouver), on ne pourra pas l’interdire formellement, mais il faudra faire attention à ne pas admirer l’église ni se pencher en sa direction.

Préparer une Brit-Mila avant l’accouchement

A-t-on le droit ou est-ce de bonne augure de préparer une Brit-Mila avant même d’avoir accouché ?

Réponse de Rav Avraham Garcia

Il n’y a aucun interdit à préparer des éléments de la Brit-Mila (par exemple réserver un Mohel, préparer le coussin, contacter le traiteur, etc.) avant la naissance. La Halakha n’interdit pas de prévoir les dispositions matérielles, car il n’y a pas là d’acte interdit en soi.

Cependant, chez beaucoup de communautés (en particulier ashkénazes), il y a une certaine réserve ou une hésitation à préparer des cérémonies avant qu’un enfant ne naisse en bonne santé. Cela s’apparente à une forme de crainte du ‘Ayin Hara’ (mauvais œil) et d’humilité face aux événements que seul Hachem maîtrise.

On retrouve cette idée chez le Cohen Gadol qui, à sa sortie du Kodech Hakodachim après Yom Kippour, préparait une Sé’ouda qui n’était pas préparée la veille, mais uniquement à sa sortie, en vue du Kodech et parfois même cette Sé’ouda pouvait être reportée au lendemain. (‘Assé Lékha Rav 9, 222)

C’est pourquoi on observe souvent la pratique de ne rien organiser officiellement avant l’accouchement, ou de ne rien annoncer publiquement. Si vous n’avez pas de coutumes, vous pouvez agir comme bon vous semble.

Je me marie dans deux mois. Sommes-nous obligés de faire quatre poteaux pour la ‘Houppa ? Nous avons prévu de faire une ‘Houppa avec plus de poteaux pour des raisons esthétiques, est-ce possible ?

Réponse de Rav Avraham Garcia

Vous êtes tout à fait autorisés à faire une ‘Houppa avec plus de quatre poteaux si cela vous plaît. Il n’y a aucune objection halakhique à cela. Néanmoins, et contrairement à certaines habitudes ou coutumes, il faut veiller à ce qu’il y ait au moins quatre poteaux (‘Ezer Mikodech, Rama Even Ha’ezer 55, 1).

Ces quatre poteaux forment une sorte de tente à quatre ouvertures (Maharcham 4, 71). Ils doivent être disposés aux quatre coins du dais nuptial, afin de créer une sorte de domaine privé (Otsar Haposkim 16, 55,6 ; Choul’han ‘Aroukh 362, 10).

Il est également important que les quatre poteaux reposent sur le sol. S’ils sont tenus à la main par des participants, il faudra leur demander de les poser au sol tout en les soutenant. (Imré David 29)

J’ai demandé un remboursement sur un article non-défectueux !

J’ai récemment commandé une paire de chaussures sur un site internet et j’ai demandé un remboursement en prétextant un produit défectueux, alors qu’il n’y avait pas de problème. Je vais recevoir la valeur de ce produit sur mon compte tout en le gardant.

Comment puis-je réparer cette fraude en gardant la paire de chaussures, sachant que je ne peux pas payer l’entreprise directement ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Selon la Halakha, obtenir un remboursement en prétextant à tort qu’un produit est défectueux constitue une forme de vol et de tromperie. À l’époque de Noa’h, le Déluge est tombé et a fait disparaître l'humanité pour bien moins que cela. (Béréchit 6, 11).

Dans le cas où l’on souhaite réparer cette faute tout en conservant les chaussures, il est impératif de restituer la somme perçue indûment. Idéalement, cela se fait en recontactant l’entreprise et en rétablissant le paiement. Vous pouvez, par exemple, dire à l’entreprise que vous avez fait une erreur et que, finalement, les chaussures vous conviennent parfaitement, qu’elles n’ont aucun défaut (et ce n’est pas du mensonge).

Parallèlement, on devra accomplir une véritable Techouva : reconnaître la faute, en parler devant Hachem, éprouver du regret sincère, et prendre la ferme décision de ne plus répéter cet acte. C’est ainsi que l’on restaure, autant que faire se peut, la droiture exigée par la Torah.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Assume un peu, voyons !

Les enfants, cette semaine, soyons prêts à assumer nos responsabilités avec courage et honnêteté.

L'HISTOIRE

Yaïr et ses amis jouent dans la cour de récréation à leur jeu favori : un tribunal imaginaire où chacun doit défendre son cas devant un "juge" respecté. Et comme d’habitude, c’est Yaïr qu’on choisit comme juge. Il était sérieux, droit, et il connaissait bien les règles.

"Je déclare l’audience ouverte !" annonce Yaïr en tapant avec une boîte en plastique qui fait office de marteau. Le premier cas est présenté : David accuse Lévi de lui avoir volé son stylo. Lévi nie. Chacun présente ses arguments, ses témoins… Finalement, Yaïr réfléchit un moment et déclare : "Je crois Lévi. Il dit la vérité."

Mais à peine le jugement rendu, un autre élève s’exclama : "C’est faux ! Lévi m’a avoué tout à l’heure qu’il l’a pris par erreur !" Le silence tombe. Tous les regards se tournent vers le président du tribunal, Yaïr, qui rougit. Il s’est trompé. Il a jugé un cas, mais il a eu tort. Et voilà que tous ses copains le regardent.

L'ENSEIGNEMENT

Yaïr se lève lentement et dit d’une voix calme : "J’ai fait une erreur. Je retire mon jugement. Et je suis prêt à rendre ce que Lévi doit, si David ne récupère pas son stylo."

"Quoi ?!", s’exclame Lévi. "Pourquoi tu paierais ? C’est moi qui l’ai pris !

- Parce que j’ai jugé à ta place, et j’ai tranché à tort. Alors, d’après la Torah, le juge aussi porte une part de la responsabilité", répond Yaïr.

La cloche sonne la fin de la récréation, toute la classe est impressionnée par Yaïr.

Pourquoi Yaïr a-t-il tenu à reconnaître son erreur ?

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Que nous enseigne la Torah sur la responsabilité du jugement ?

Peut-on être juge dans la vie, même sans porter une robe noire ?

Au début de la Paracha Dévarim, Moché Rabbénou rappelle qu’il ne pouvait plus porter seul la lourde charge de juger tout le peuple. Rachi explique que chez les Bné Israël, un juge est responsable de ses erreurs, au point de devoir rembourser ou être condamné lui-même. Moché propose alors de nommer des juges honnêtes et compétents. Les Bné Israël acceptent, mais leur réponse déçoit Moché : il espérait qu’ils demanderaient à être jugés par

lui, par respect pour sa droiture. Peut-être pensaient-ils pouvoir influencer d’autres juges plus facilement...

Cet épisode nous enseigne l’exigence de la justice selon la Torah, et combien celui qui juge doit rester intègre, droit et incorruptible. À notre niveau aussi, nous devons toujours chercher la vérité et refuser les compromis, même si la vérité est plus difficile ou moins avantageuse.

Nos maîtres montrent l’exemple

Lorsque Rav Chalom Cohen, de mémoire bénie, futur président du conseil des Sages de la Torah du monde séfarade, était encore un jeune élève à la Porat Yossef avec un sérieux impressionnant. Il n’était pas le plus remarqué, mais ceux qui l’observaient savaient qu’il portait en lui une grandeur discrète.

Un jour, une vitre fut brisée dans le dortoir des élèves.

C’était un accident, certes, mais le dommage était important, et surtout, personne ne se dénonçait.

Le Rav le regarda, stupéfait. "Ce n’est pas possible. Tu n’étais même pas dans le bâtiment ce soir-là. Pourquoi dis-tu ?" Rav Chalom répondit : "Il ne s’agit pas de vérité factuelle, mais de responsabilité. Je ne peux pas rester les bras croisés pendant que toute le monde est puni. S’il faut que quelqu’un assume, j’accepte de porter cette responsabilité. Peut-être que cela éveillera le cœur du vrai responsable."

Le Rav responsable du dortoir réunit les élèves concernés et leur dit : "Mes chers enfants, vous êtes des Bné Torah. Quand une faute est commise, il faut la réparer, surtout en disant la vérité. Je vous laisse jusqu’à demain pour que le responsable se présente. Sinon, j’annule la sortie de jeudi."

Le lendemain matin, aucun élève ne s’était présenté. L’atmosphère était pesante. Certains murmuraient : "C’est injuste, pourquoi devrions-nous tous être punis ?"

D’autres tentaient de deviner le coupable.

D’autres encore baissaient les yeux, mal à l’aise devant ce silence collectif.

C’est alors que Rav Chalom, qui n’avait absolument rien à voir avec cet incident –il n’était même pas présent dans les lieux ce soir-là ! –, demanda à s’entretenir avec le Rav. Il entra dans le bureau, salua avec respect et dit simplement : "C’est moi qui ai brisé la vitre."

Le Rav, ému aux larmes, tenta de le convaincre de ne pas faire cela. Mais Rav Chalom resta ferme ; et effectivement, quelques heures plus tard, un élève arriva en pleurant. C’était lui, le vrai responsable. Il avait eu peur des conséquences. Mais lorsqu’il avait vu Rav Chalom se déclarer fautif à sa place, son cœur s’était fendu. Il avait compris que le silence peut parfois être plus destructeur qu’une faute elle-même.

Cette histoire fut racontée des années plus tard à ses propres élèves, pour leur enseigner une leçon fondamentale sur ce qu’est un véritable leader : ce n’est pas celui qui impose, mais celui qui porte. Ce n’est pas celui qui juge avec dureté, mais celui qui comprend la faiblesse de chacun et sait, s’il le faut, se mettre à leur place.

L'exercice de la semaine

Les enfants, cette semaine, essayons de nous impliquer pour le bien des autres, même quand cela ne nous arrange pas.

Salade

fraîche

roquette, raisins & noix, vinaigrette aux agrumes

Un mélange raffiné de croquant, de douceur fruitée et de fraîcheur mentholée, relevé par une sauce originale qui fera sensation à table et conviendra parfaitement pour la semaine précédent le 9 Av.

Pour 4 personnes

Temps de préparation : 10 min

Difficulté : Facile

Ingrédients

•2 poignées de roquette

•1 petite grappe de raisins rouges ou blancs, coupés en deux

• ½ oignon rouge finement émincé

•1 poignée de cerneaux de noix

•100 g de feta émiettée (facultatif)

•Quelques feuilles de menthe fraîche

Pour la sauce

•2 cuil. à soupe de jus d’orange frais

•1 cuil. à soupe de moutarde douce

•1 cuil. à café de miel

•2 cuil. à soupe d’huile d’olive

•Sel, poivre

Réalisation

– Disposez la roquette, les raisins, l’oignon rouge, les noix, la menthe et la feta dans un saladier.

– Mélangez tous les ingrédients de la sauce dans un petit bol jusqu’à obtention d’une texture homogène.

– Versez la sauce sur la salade juste avant de servir et mélangez délicatement.

Chabbath Chalom !

Murielle Benainous

Perle de la semaine par

"L’amour entre l’homme et D.ieu est semblable à celui d’une mère pour son enfant : il n’y a aucune honte à le montrer en public !"

(Baal Chem Tov)

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.