






Je fus un jour témoin d’une discussion entre un Juif pratiquant et un autre qui ne l’était pas. Ce dernier lui disait : “Machia’h, Machia’h… Vous parlez tout le temps de Machia’h ! Mais peut-être vous manque-t-il quelque chose dans votre mode de vie : vous vous imposez des privations, vous avez beaucoup d’enfants, vous ne vous accordez pas de “kifs”, vous ne pensez pas à votre bien-être, vous vivotez financièrement, sans projet d’avenir. Évidemment, dans ce contexte, vous levez les yeux au ciel en réclamant le messie ! Personnellement, j’ai monté une entreprise qui marche bien, je viens de changer de voiture, j’habite un bel appartement spacieux. J’ai deux enfants, ce qui me permet de bien m’en occuper, de suivre leur scolarité et de leur proposer des activités artistiques et sportives. On voyage, on part souvent en vacances… Bref, moi, je n’attends pas le Machia’h pour améliorer mon quotidien !”
Je fus d’abord choqué par ces paroles “blasphématoires”, mais dans un second temps, je me suis dit qu’elles contenaient peut-être une part de vérité…
Chaque année, pendant trois semaines, nous marquons par des signes de deuil le souvenir de la destruction du Temple et de l’exil qui s’ensuivit. Nous prions pour voir ce Temple reconstruit, avec la venue du Machia’h et son couronnement.
Dans l’Histoire, il y eut des périodes difficiles où le peuple hébreu attendait ardemment cet évènement, et d’autres, plus paisibles, avec moins de ferveur. Le faux messie Chabtaï Tsvi, par exemple, n’eut une telle influence que parce que l’époque s’y prêtait, avec notamment les pogroms qui faisaient des ravages dans les communautés juives, surtout en Ukraine. Beaucoup de rescapés de la Shoah furent aussi très peinés de ne pas avoir connu l’avènement du Machia’h après tout ce qu’ils avaient enduré. Ces réactions sont on ne peut plus compréhensibles.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’époque est relativement calme pour les Juifs (subsistance, liberté de culte, droits, sécurité…), sauf en Israël où l’on a souffert de guerres et d’attentats.
La récente réussite de l’opération militaire en Iran fait espérer un avenir plus serein en terre sainte, avec le retour rapide des derniers otages et la fin de la guerre à Gaza. Certains rêvent déjà d’un pays qui va “exploser”, devenant l’un des États les plus riches et influents du globe, une puissance mondiale. Poussons ce rêve jusqu’au bout : tous nos ennemis neutralisés, des accords de paix avec tous les pays voisins, l’émergence d’un dirigeant palestinien modéré, l’économie israélienne florissante, les prix de l’immobilier en baisse et une harmonie retrouvée entre les différentes composantes de la société israélienne. Des Juifs font leur ‘Alyah, la médecine progresse, des villes se développent ainsi que des jardins et des lieux de vacances…
Dans un tel contexte, pleurera-t-on encore la destruction du Temple ? Après tout, l’esplanade du Kotel est agréable, partiellement climatisée, elle suscite ferveur et émotion. On y célèbre des Bar-Mitsvot au son du tambour et de la clarinette. Le lieu idéal pour les Séli’hot et les Kinot du 9 Av.
Que nous manquerait-il vraiment ? Aurionsnous encore besoin de ces trois semaines de deuil ? Du Machia’h ?
Ou bien… y a-t-il une dimension de cet évènement pour lequel nous prions depuis deux mille ans et qui nous échappe totalement ?
Et c’est peut-être cela, précisément, notre ‘Horban – notre vide – sur lequel il nous faut nous attarder et méditer durant cette période de deuil collectif.
Dans cette optique, Torah-Box vous propose une variété de contenus susceptibles de répondre à ce questionnement.
Rav Daniel Scemama
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L'Édito - Le Machia’h ? Moi je ne l’attends pas !
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Responsable publication
David Choukroun
Rédacteurs
Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Sarah Kisielewski, Binyamin Benhamou, Rav Eliahu Zrihen, Rav Yehonathan Gefen, Eliaou Hassan, Ari & Myriam Wasserman, Mia Atlan, Rav Avraham Garcia, Rav Gabriel Dayan, Dan Cohen, Murielle Benainous
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16 juillet
20 Tamouz
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Grand Mazal Tov au Rav Daniel & à Jocelyne Scemama pour la naissance de leur petit-fils !
Mercredi 16 Juillet
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Vendredi 18 Juillet
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Sortie 22:46 22:19 22:05 22:23
Zmanim du 19 Juillet
Paris Lyon Marseille Strasbourg
Nets 06:08 06:10 06:16 05:47
Fin du Chéma (2) 10:02 09:58 10:00 09:41
'Hatsot 13:57 13:47 13:45 13:35
Chkia 21:45 21:23 21:13 21:22
Israël réussit le lancement de son satellite de télécommunications Dror-1
Le satellite de télécommunications israélien Dror-1 a été mis en orbite avec succès, représentant une étape majeure dans le renforcement des capacités spatiales d’Israël. Cette mission a été orchestrée par Israel Aerospace Industries (IAI), acteur principal de l’aéronautique et de la défense, en partenariat avec la
société américaine SpaceX. Le tir a eu lieu depuis Cap Canaveral, en Floride, à l’aide d’une fusée Falcon 9 développée par l’entreprise d’Elon Musk. Développé grâce à des technologies entièrement israéliennes, Dror-1 est destiné à répondre aux besoins en communication du pays pour les quinze prochaines années.
Le président iranien, Mass'oud Pezeshkian, a été légèrement blessé lors d'une frappe israélienne en juin
Selon l’agence de presse Fars proche des Gardiens de la Révolution, le président
Mass'oud Pezeshkian aurait été légèrement blessé à la jambe lors d’une frappe aérienne israélienne le mois dernier. L’incident se serait produit alors qu’une réunion du Conseil suprême de sécurité nationale se tenait dans les étages inférieurs d’un bâtiment situé à
l’ouest de Téhéran. D’après les informations rapportées, six projectiles – bombes ou missiles – auraient visé les issues principales de l’immeuble, dans l’objectif de bloquer les voies d’évacuation et de perturber la ventilation. La précision du ciblage a conduit les autorités à suspecter une fuite interne ou une coopération avec Israël, selon Fars.
Binyamin Netanyahou rentre en Israël après un voyage "historique" à Washington
De retour en Israël ce vendredi, le Premier ministre Binyamin Netanyahou a achevé une visite de cinq jours aux États-Unis, ponctuée de deux rencontres de haut niveau : l’une avec le président Donald Trump, l’autre avec le vice-président J.D. Vance. Peu avant son entretien avec Trump, Netanyahou avait déclaré qu’Israël avait donné son accord à la proposition de cessez-le-feu en échange de la libération des otages encore détenus
par le 'Hamas formulée par les médiateurs. Parallèlement, une délégation qatarie s’est rendue à Washington pour discuter avec des membres éminents de l’administration américaine. "Nous vaincrons ces monstres et ramènerons nos otages", a affirmé Netanyahou avant de s'envoler pour Israël, manifestant sa confiance dans le déroulement des négociations.
Emmanuel Macron persiste et appelle Paris et Londres à reconnaître un État palestinien
Lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, Emmanuel Macron a exprimé jeudi son souhait de voir la France et le RoyaumeUni reconnaître un État palestinien. Le président français a réaffirmé sa conviction en "une solution à deux États", seule voie, selon lui, pour garantir à Israël paix et sécurité avec ses voisins. En mai 2024, plusieurs
pays européens – l’Irlande, l’Espagne, la Norvège et la Slovénie – ont déjà franchi le pas. De leur côté, Israël et les États-Unis continuent de s’opposer fermement à toute reconnaissance unilatérale.
En relançant le débat, Macron ravive une initiative qu’il avait esquissée au printemps, sans l’avoir concrétisée jusque-là.
L'antisémitisme s'enracine dans la classe moyenne britannique, selon un rapport alarmant
Un rapport commandé par la communauté juive britannique, rendu public samedi soir, montre que l'antisémitisme s'est infiltré dans la classe moyenne au Royaume-Uni, affectant désormais les milieux professionnels, culturels et les services publics. Commandé par le Board of Deputies, principale organisation représentative des Juifs britanniques, le rapport met en évidence la montée de l'antisémitisme au sein du Service national de santé (NHS), des établissements universitaires et du milieu artistique. Il souligne les incohérences dans l'application des lois contre les crimes de haine visant les Juifs, en particulier lors des rassemblements propalestiniens.
Un imam hollandais démis de ses fonctions après avoir participé à la délégation de Chalghoumi en Israël
L’imam néerlandais Youssef Msibih a été suspendu "avec effet immédiat" par la mosquée Bilal d’Alkmaar après avoir pris part à une visite en Israël aux côtés d’autres représentants musulmans européens. Msibih figurait parmi les 15 imams ayant rencontré lundi dernier le président israélien Isaac Herzog à Jérusalem. La visite, organisée par l’ONG Elnet, qui œuvre au rapprochement entre Israël et l’Europe, était conduite par l’imam français Hassen Chalghoumi. Ce dernier a déclaré au président israélien : "Vous incarnez la fraternité, l’humanité et la compassion."
Un nom nazi effacé des cartes américaines : un ruisseau d’Alaska rebaptisé en langue aléoute
Le dernier vestige toponymique nazi des États-Unis a disparu : un petit cours d’eau de l’île Little Kiska, en Alaska, jusque-là connu sous le nom de "Nazi Creek", a été officiellement rebaptisé "Kaxchim Chiganaa", en Unangam Tunuu, la langue des Aléoutes. Cette décision a été adoptée à l’unanimité le 10 juillet par le Comité des noms géographiques de l’U.S. Board on Geographic Names. Peu peuplée depuis la Seconde Guerre mondiale, l’île se situe à quelque 389 kilomètres d’Adak. D'autres lieux aux noms controversés sont également visés, notamment Quisling Cove. Ces modifications, désormais inscrites dans les bases fédérales, participent à la réhabilitation du patrimoine linguistique autochtone tout en tournant la page d’un passé douloureux.
La population juive mondiale reste inférieure à son niveau d’avant la Shoah (étude)
Plus de huit décennies après la Seconde Guerre mondiale, la population juive mondiale n’a toujours pas atteint le chiffre qu’elle comptait avant la Shoah. D’après une récente étude du Pew Research Center, elle s’élève aujourd’hui à environ 14,8 millions de personnes – soit près de deux millions de moins qu’en 1939, où l’on en recensait 16,6 millions à la veille de l’extermination de six millions de Juifs par les nazis et leurs alliés. La majorité des Juifs résident aux États-Unis et au Moyen-Orient, presque exclusivement en Israël.
Depuis 2010, la population juive israélienne a crû de près de 18 %, franchissant le seuil des 7 millions, ce qui en fait la plus grande communauté juive au monde.
Prévenir le diabète : les bons réflexes à adopter dès maintenant
Le prédiabète (ou résistance à l’insuline) touche des millions de personnes, parfois sans qu’elles le sachent. Pourtant, il est possible d’inverser la tendance avant qu’il ne soit trop tard, car lorsque le diabète est avéré, il est rarement possible de revenir en arrière. Tout se joue dans l’assiette, le mouvement… et la régularité.
• Limiter l’index glycémique : pains blancs, viennoiseries, jus de fruits = pics de sucre et fringales assurées. Misez sur des aliments complets et riches en fibres ;
• Démarrer ses repas avec des légumes : les fibres contenues dans les légumes vont tapisser l’estomac et le rendre moins perméable aux glucides (sucres) ingérés ensuite ;
• Protéines à chaque repas : elles ralentissent l’absorption des glucides. Œufs, légumineuses, poissons sont indispensables !
• Marcher après les repas : 15 minutes de marche suffisent pour éviter les pics de glycémie ;
• Miser sur le chrome (en comprimés) et la cannelle : ces deux éléments régulent naturellement la glycémie.
• Gérer son stress : le cortisol stimule la libération de sucre dans le sang. Yoga, respiration, ou simple pause nature sont bienvenus dans votre routine quotidienne.
Le meilleur traitement du diabète, c’est la prévention. Et ça commence par un rééquilibrage simple, sans frustration, mais nécessaire pour prévenir les complications à long terme et préserver sa santé.
Sarah Kisielewski
Des familles de victimes du 7/10 réclament plus de 270 millions de dollars à l’Autorité palestinienne
Plus de 200 familles ayant perdu des proches lors du massacre du 7/10 ont déposé une plainte contre l’Autorité palestinienne, réclamant plus de 270 millions de dollars (environ 230 millions d'euros) de dommages et intérêts. La procédure vise à tenir l’AP légalement responsable de
son soutien au terrorisme. Les plaignants, représentant 208 proches de 122 victimes ainsi qu’un survivant devenu handicapé à vie, affirment que l’AP incite à la violence. Ils s'appuient sur le système de versements aux terroristes emprisonnés et à leurs familles.
Malgré la stagnation des pourparlers, Netanyahou se dit "confiant" dans la conclusion d’un accord sur les otages
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est déclaré confiant dans la possibilité de parvenir à un accord pour libérer les otages détenus à Gaza, lors d’une interview diffusée samedi soir sur des médias américains. Interrogé par Mark Levin sur Fox News, Netanyahou a précisé qu’au cours de
sa visite à Washington la semaine précédente, il avait travaillé avec le président Trump sur des initiatives visant à conclure un accord de libération de la moitié des otages, vivants ou morts, en échange d’un cessez-lefeu de 60 jours.
Elyssia Boukobza
Le plus grand danger pour un homme, ce n’est pas la faute : c’est le mécontentement. Et c’est précisément cela qui a sauvé cet otage : il n’a pas attendu la liberté pour être reconnaissant. Il a trouvé, même dans l’obscurité, des raisons de dire merci.
Je suis tombé sur un passage du livre d’Eli Sharabi (otage du ‘Hamas pendant 491 jours, dont la femme et les enfants ont été assassinés).
C’est un texte très puissant qui confirme que, peu importe l’intensité de la douleur ou la dureté des épreuves, on peut toujours trouver une lumière !
(D’ailleurs, après avoir passé 11 jours aux côtés de sa mère au Maroc et en France — une femme exceptionnelle — je peux témoigner que cette famille rayonne d’une positivité
intérieure profondément authentique… malgré la perte de son fils (le frère d’Eli), de sa belle-fille et de ses petitesfilles.)
Voici ce qu’écrit Eli dans son livre.
Le rituel des otages
"La force de la gratitude, et la capacité de voir le bien même en plein enfer, à Gaza. Même dans ces jours terribles, nous avions un rituel fixe à la fin de chaque journée. Un rituel auquel nous ne renoncions jamais.
Nous nous asseyions, tous les quatre, et cherchions une chose positive qui nous était arrivée ce jour-là. Peu importe à quel point la journée avait été dure…
Au début, c’était difficile : on trouvait parfois une seule chose.
Puis, avec les jours, on s’est lancé un défi : trouver trois choses positives.
Parfois c’était dur, parfois on y arrivait facilement, et on continuait même jusqu’à quatre, cinq choses. Une bonne chose, ça pouvait être un thé qu’on nous offrait. Que le thé soit chaud. Qu’il soit sucré. Une bonne chose, c’était qu’un geôlier cruel ne soit pas venu ce jour-là. Qu’on ait eu une journée sans humiliation. Qu’un gardien nous ait donné un petit fruit.
Et petit à petit, cela changeait toute la journée. On se surprenait à chercher, tout au long de la journée, des choses pour lesquelles on pourrait dire merci le soir." (Extrait du livre “Kidnappé” d’Eli Sharabi)
LUNDI21 JUILLET2025
Le pire danger
Chers amis, Eli a appris à voir le bien, à détailler chaque bienfait, même quand tout autour n’était que ténèbres :
Celui qui sait remercier Hachem pour chaque souffle, chaque lumière, chaque instant, porte en lui une joie profonde, indépendante des circonstances
À l’inverse, celui qui n’a pas cultivé cette gratitude vivra avec un sentiment de vide, d’injustice et de frustration permanente.
plus le lien avec D.ieu que n’importe quel échec.
On se surprenait à chercher, tout au long de la journée, des choses pour lesquelles on pourrait dire merci le soir "
Servir Hachem, ce n’est pas accomplir des actes pour un D.ieu lointain. C’est vivre avec la conscience qu’Il nous comble à chaque instant.
La définition même du service divin, c’est de chercher, encore et encore, à ouvrir assez grand les yeux pour Le remercier de tout ce qu’Il nous donne.
Le plus grand danger pour un homme, ce n’est pas la faute : c’est le mécontentement. Car ce sentiment intérieur de malheur détruit bien
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Et c’est précisément cela qui a sauvé cet otage : il n’a pas attendu la liberté pour être reconnaissant. Il a trouvé, même dans l’obscurité, des raisons de dire merci. Et c’est cette lumière intérieure qui l’a gardé en vie. Quelle force !
Binyamin Benhamou
Moïse a prié pour qu’un homme capable d’avancer "contre l’esprit de chacun" succède à sa mission. Cette aptitude rare, c’est celle de savoir vivre avec les autres sans renier qui l’on est. Une clé pour diriger, aimer, enseigner, et même... survivre à un repas de famille !
Moïse et le test ultime du leadership
Lorsque Moïse dut céder la direction du peuple d’Israël et chercha son successeur, il pria D.ieu en disant : "Toi qui connaît le caractère des êtres humains […], nomme quelqu’un […] qui possède également cette qualité" (Bamidbar 27, 16-18).
Moïse voulait laisser le peuple entre de bonnes mains ; pour cela il sollicita l’aide de D.ieu, parce qu’il est difficile d’être certain du caractère d’une personne. L’être humain est de nature complexe, nous enseigne le prophète Jérémie (17, 9). En effet, rien sur terre n’est plus complexe que les quelques kilos de matière cervicale qui se trouve à l’intérieur de l’homme, contenant toutes ses bizarreries de caractère, ses particularités, ses attitudes, ses petites manies, ses folies... Seul D.ieu qui peut sonder l’âme d’une personne, car c’est Lui qui l’a façonnée.
qu’il savait aller “avec l’esprit de chacun”, selon leur caractère. Même Kora’h s’est toujours entendu avec Moïse, sauf à la fin où
D.ieu fut contraint d’intervenir et de l’éliminer parce qu’il était devenu trop obtus.
Un bon médecin ne soigne pas avec son ego Prenons l’exemple d’un “médecin intelligent” : c’est celui qui s’adapte au patient qu’il a face à lui. Imaginons qu’il reçoit dans son cabinet une personne entêtée qui se rend malade. Comme elle a un mauvais caractère, elle ne s’entend avec personne, cela influe sur ces nerfs, trouble son estomac… et elle en devient malade.
Moïse dit chercher : "un homme animé d’esprit" (Bamidbar 27, 18). Le Maguen Avraham explique qu’il s’agit d’un "homme qui pourra aller contre l’esprit des autres”, à savoir un homme capable de diriger malgré les caractères différents de chacun.
Retenez bien cette leçon. La première intention de Moïse était de trouver quelqu’un capable de diriger sans soulever d’hostilités. Le génie est de pouvoir s’entendre avec tous malgré nos différences, tout en ne négligeant pas nos propres idées, exactement comme Moïse qui fut suivi par tout le peuple dans le désert. Tous lui obéissaient car il était talentueux et
- Si le médecin déclare à ce patient inflexible : "Vous ne souffrez de rien, vous avez juste un problème de caractère", ce patient ne l’écoutera jamais. Il refusera de travailler sur lui et mettra en doute le diagnostic médical. Pour un tel patient, un “bon” médecin devrait lui prescrire 5 cuillerées par jour d’un sirop rouge à la saveur sucrée et inoffensif… histoire qu’il se sente traité.
- Mais s’il a devant lui un patient sain d’esprit, il devra plutôt dire : "Vous souffrez d’un stress émotionnel dû à un caractère inadapté, vous devriez changez d’attitude à l’égard de la vie, soyez conscient de vos défauts à l’égard des autres et tout ira mieux."
Le Rav Avigdor Miller disait que bon nombre de maladies, qu’elles soient réelles ou imaginaires, sont d’origine émotionnelles, causées par des traits de caractère négatifs mal gérés. Mais comme on évite de confronter les gens à cette
vérité difficile de peur de les offenser, on préfère produire des médicaments pour simplement les "apaiser". Idem concernant l’alimentation saine : bien sûr, il est important d’en consommer. Mais il y a tant d’excès et de business autour des régimes et des compléments alimentaires que les gens finissent par chercher des solutions miracles, en oubliant l’essentiel. Pourtant, la bonne voie est simple : lâchez ce smartphone que vous fixez pendant des heures, assis ou allongé, tout en grignotant des cacahuètes et des chips. Arrêtez d’épuiser vos yeux à regarder des contenus déprimants et à vous énerver contre des influenceurs ou des politiciens absurdes, dont le seul objectif est de générer de l’audience et de l’argent. Une fois que vous aurez coupé court, prenez l’air, marchez, montez les escaliers plutôt que de prendre l’ascenseur, buvez vos deux litres d’eau par jour et couchezvous tôt. Vous verrez, vous vous sentirez déjà beaucoup mieux !
"
Celui qui sait vivre en harmonie avec son entourage réussit et peut être un leader dans le style de Moché Rabbénou
pour gagner des voix électorales, mais j’ai vite compris que ça n’était pas fait pour moi : en effet, j’ai bien du mal à avoir des amitiés artificielles et côtoyer en permanence des personnes qui ne partagent pas mes idées. Et pourtant, il est essentiel d'apprendre à faire cela si l'on veut faire grandir son entourage, sa famille et vivre en harmonie avec une femme qui, par nature, est différente de soi. Pour réussir pleinement, il faut une certaine tolérance envers les imperfections des autres : leur fourberie, leur malhonnêteté, leurs visions erronées de la vie et leurs attitudes négatives. Si l’on attend que tout le monde se conforme à notre manière de voir les choses, de parler et d’agir, on n’ira nulle part. Un vrai leader doit savoir s’entendre avec quasiment tout le monde. Celui qui sait vivre en harmonie avec son entourage réussit et peut être un leader dans le style de Moché Rabbénou et Yéhochoua’ son successeur.
Mais on ne peut pas tout dire à un patient s’il n’est pas capable d’entendre. Un bon médecin est donc celui qui s’adapte à ses patients.
Gérer les autres, c’est aussi apprendre à se taire
Le même principe s’applique à tous les domaines. Un homme peut être un génie ou un grand Sage, mais s’il est désagréable, asocial et incapable de s’entendre avec les autres, sa vie sera un échec. J’ai connu tant de rabbins très érudits, mais à force de vouloir imposer leur vision tout en méprisant celle des autres, ils se sont isolés et n’ont pas eu l’opportunité de transmettre leur Torah. Vous êtes chef d’entreprise ? Avant de faire une remarque à un employé, assurezvous d’abord de lui montrer votre satisfaction globale, qu’il se sente apprécié. Je ne suis pas encore le meilleur dans ce domaine, mais il est prouvé que ça fonctionne !
Un jour, on m’a proposé un poste en politique, histoire de profiter de ma modeste popularité
Vous vous mariez ? Vous épousez aussi ses défauts
Le Talmud enseigne : "Il n’existe pas deux êtres humains qui ont le même visage" (Brakhot 58a). Même si l’on a l’impression que les gens d’une même origine se ressemblent tous, c’est erroné.
Le Talmud explique : "Tout comme les visages des personnes sont différents les uns des autres, il en est de même pour leur nature et leur caractère qui ne se ressemblent pas" (Brakhot 58a). Il n’y a pas deux personnes qui naissent avec la même nature. C’est pourquoi un célibataire endurci qui a rencontré d’innombrables filles en vue de se marier et qui n’a toujours pas trouvé la fille parfaite" (= une fille exactement comme lui) risque fort de mourir avant de se marier, vu qu’elle n’existe pas. Il aurait bien fait d’étudier ce passage du Talmud…
La patience est la marque des grands enseignants. La Michna enseigne : "L’enseignant qui n’est pas patient… ne peut pas enseigner" (Avot 2, 5).
L’enseignant qui, en observant sa classe, se dit :
"Ces élèves sont lamentables ! Je vais devoir m’occuper d’eux, répéter 100 fois la même leçon alors qu’ils sont exécrables !" Si vous n’êtes pas capable de faire preuve de patience avec vos élèves, travaillez seul et devenez programmeur, mais n’abimez pas nos pauvres enfants. Idem avec votre client. Si vous êtes cordonnier et qu’il vous dit : "Merci pour votre travail, mais j’aurais préféré un autre clou pour renforcer le talon", vous pouvez penser : "Il en est hors de question ! J’ai déjà travaillé, je ne fais pas plus !". Vous risquez fort de perdre vos clients les uns après les autres. Votre besoin d’argent vous oblige parfois à aller contre votre volonté... Autrement, vous risquez d’échouer dans tout, même en tant que serviteur de D.ieu, car notre réussite ici-bas est jaugée selon la relation que nous entretenons avec autrui, surtout ceux qui ne pensent pas comme nous.
Pourquoi la réussite passe par ceux qui nous dérangent
Après avoir eu un problème avec des voisins une fois, puis une deuxième, puis une troisième, j’ai dit à mon épouse que le problème venait peut-être un peu de nous. Nous devons arrêter de penser que nous avons toujours raison. Observez autour de vous ces personnes qui ont un problème avec leur mère, leur frère, leur patron, leur voisin. Si vous observez bien, ces personnes sont en échec, elles n’ont pas compris le secret de Yéhochoua’ et de Moïse, à savoir incliner son esprit et avancer malgré les particularités des autres.
Vous êtes marié ou vous vous apprêtez à vous marier ? Mazal Tov ! N’oubliez pas que vous n’épousez pas juste votre femme : vous vous mariez avec son père, sa mère, ses frères, ses cousins. Vous allez probablement passer des Chabbatot, des fêtes, des après-midi ensemble… Toutes sortes de personnalités vont entrer dans votre vie. Certains seront peut-être très difficiles, des beaux-frères que vous voudrez étrangler, vos beaux-parents qui auront peutêtre une personnalité très pesante… Il s’agira de s’entendre avec tout le monde, en dehors de ceux qui vous sont déjà acquis et avec qui vous partagez des points communs, des traits
de caractère similaires et les mêmes centres d’intérêt.
L’idéal, c’est de s’initier à tout cela dès le jeune âge, enseignait Rav Miller. Ne perdez pas de temps et formez vos enfants à comprendre dès à présent pourquoi ils sont entourés de frères et sœurs, à apprendre à ne pas se disputer sans cesse, à laisser les flèches passer au-dessus d'eux pour éviter qu’elles ne les blessent, à apprendre à parler calmement et posément. Tout cela, ils doivent l’apprendre aussi dans leurs relations avec nous, leurs parents. Si on se dispute avec eux sur chaque point, on les mène à une vie sociale faite d’échecs.
N’oublions pas que notre éternité dans le monde futur dépend du raffinement de notre caractère. La grandeur d’une personne se mesure à sa capacité à s’ajuster aux autres et à savoir céder quand il le faut. Quand on vit seul, on cède à soi-même... mais quand on vit avec une autre personne, on est contraint de créer l’entente. C’est la plus grande bénédiction : il n’est pas bon pour un homme d’être seul, et le moyen de réussir passe par l’autre.
Votre femme ne pensera pas comme vous. Ne croyez pas aux théories modernes du genre qui voudraient nous faire croire qu’hommes et femmes sont identiques, qu’ils sont interchangeables. Femmes et hommes sont deux peuples à part. N’imaginez pas que tout sera rose une fois que vous serez marié. Il faut s’ajuster à son conjoint.
Chacun est différent. Même si d’après vous il manque d’intelligence, il exagère, il parle trop ou au contraire est trop silencieux. Nous sommes ici-bas pour nous entraîner à devenir des personnes meilleures, des personnes comme Moïse et Yéhochoua’, capables de marcher aux côté des autres et de s’entendre avec eux, malgré nos différences. C’est cela un vrai dirigeant.
Binyamin Benhamou (d’après les enseignements du Rav Avigdor Miller)
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Thème : les animaux dans le judaïsme par Michaël Lumbroso
Règle du jeu : Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.
Le seul animal de l’Histoire qui a pu ouvrir sa bouche et parler avec un être humain.
(l’ânesse de Bil'am)
Cette espèce est immunisée contre le mauvais œil.
Le maître-échanson ne l’a pas vu tomber dans la coupe de vin de Pharaon.
Dans le chant de Chabbath "Ma yédidout", on dit qu’en ce jour, on se délecte de manger cet oiseau.
Lorsque les Bné Israël sont sortis d’Égypte, ces animaux n’ont pas fait de bruit.
a incité la femme à fauter et à goûter du fruit défendu.
Rousse, elle sert à purifier.
Rivka a abreuvé les dix qui accompagnaient Eliézer.
(cygnes)
Le nom de cette volaille est l’homonyme de "Louez Hachem car Il est bon".
C’est dans ce livre de la Torah que se trouve le plus grand nombre de noms d’animaux.
Selon la tradition, le Machia’h viendra sur cette monture
Le saviez-vous ? Ce magnifique oiseau qui sait faire la roue est Cachère !
Souccot, on prie qu’on ait le mérite de s’asseoir dans une Soucca faite avec sa peau
Cet animal est célèbre pour la beauté de ses cornes.
Cet animal est le symbole de la puissance militaire de l’Égypte.
Elles se sont répandues dans toute l’Égypte et se sont même jetées dans les fours des Égyptiens.
Le "tracteur" de l’époque
Cet oiseau, en ramenant un rameau d’olivier à Noa’h, lui a fait comprendre que les eaux avaient baissé.
Ainsi la Torah appelle le mille-pattes.
Lorsque Yossef a été jeté dans le puits par ses frères, il y avait dedans ces animaux dangereux.
Le saviez-vous ? Lorsqu’on en voit un, il faut réciter la bénédiction "qui transforme les créatures", car il s’agit d’hommes qui ont été punis.
Grâce à lui, on sait quand commence l’aube.
Lorsqu’on pense aux grands héros de la Torah, les noms de Moché Rabbénou, Aharon Hacohen ou encore Yossef Hatsadik viennent naturellement à l’esprit. Pourtant, la Paracha de cette semaine met en lumière un personnage bien moins connu, presque effacé, mais dont l’action a changé le cours de l’histoire du peuple juif : Pin’has.
Alors que le peuple d’Israël est plongé dans une crise spirituelle, s’égarant avec les filles de Midian et sombrant dans l’idolâtrie, une épidémie éclate. Le climat est chaotique, le peuple souffre, les chefs sont impuissants. Et c’est là, au cœur de cette confusion, qu’un jeune homme, silencieux jusqu’alors, prend une initiative radicale. Pin’has entre dans la tente de Zimri, un prince d’Israël, et de Kozbi, une princesse midianite, et les exécute. Instantanément, la plaie s’arrête.
pouvait être tué par Zimri. Il pouvait être rejeté par sa tribu. Et d’ailleurs, les moqueries ne se sont pas fait attendre : certains rappelaient qu’il était le petit-fils de Yitro, autrefois idolâtre. Mais Hachem, Lui, voit plus loin. Il voit la pureté du cœur. Et Il scelle avec Pin’has une alliance de paix.
Cette paix n’est pas une paix molle, faite de compromis douteux. C’est une paix authentique, celle qui naît du courage de faire ce qui est juste, même quand c’est inconfortable. Une paix que seul peut mériter celui qui agit pour l’honneur du Ciel, sans calcul personnel.
Un geste d’une violence extrême ? Sans doute. Mais porté par une motivation pure : celle de sanctifier le Nom divin et de rétablir l’ordre moral. Et c’est précisément pour cela que D.ieu le récompense avec le Brit Chalom, une alliance de paix éternelle. Un pacte étonnant pour un homme qui vient de tuer. Pourquoi accorder à Pin’has un tel cadeau ? Pourquoi lui, et pas Moché ou Aharon, qui ont tant œuvré pour la paix ?
Le secret tient peut-être dans un petit détail du texte. Le nom "Pin’has" est écrit avec un Youd réduit, presque effacé. Ce Youd rétréci est porteur d’un message puissant : Pin’has était un homme ordinaire. Il n’était ni un chef, ni un leader politique, ni un grand orateur. Il était un jeune homme, discret, sans mandat officiel. Et pourtant, c’est lui qui a pris ses responsabilités. Lui qui a dit : "Je ne peux pas rester silencieux face à un tel ‘Hiloul Hachem (profanation du Nom divin)."
Ce que la Torah valorise ici, ce n’est pas la violence, mais le courage. Le courage d’un individu qui agit avec désintéressement, au prix de sa propre réputation, voire de sa vie. Car en entrant dans la tente, Pin’has risquait tout. Il
Et la Torah va plus loin : elle associe à Pin’has l’ensemble des Korbanot (sacrifices) de l’année. Que ce soit à Roch ‘Hodech, à Pessa’h, à Roch Hachana ou à Souccot, tous les textes détaillant les sacrifices à offrir sont rassemblés dans la Paracha de Pin’has. Pourquoi ? Parce que Pin’has lui-même a agi tel un Korban vivant. Il a fait don de sa personne, de sa tranquillité, de son avenir. Et Hachem l’a honoré en retour, en l’associant à tous les actes de dévotion de l’année.
Quel est le message pour nous ? Que chacun, même sans statut, même sans grande notoriété, peut devenir un Pin’has. Chacun peut, à son niveau, prendre ses responsabilités, refuser de fermer les yeux, agir pour le bien du Klal Israël. Ce ne sont pas les titres qui font les héros, mais la capacité à se lever quand les autres se taisent.
La grandeur de Pin’has est une invitation : osons nous aussi, dans les moments critiques, être de ceux qui prennent position. Non pas avec violence, mais avec détermination. Non pas avec orgueil, mais avec Emouna. Et peut-être, à notre tour, mériterons-nous, comme lui, une parcelle de ce Brit Chalom, cette paix précieuse que seul Hachem peut accorder.
Rav Eliahu Zrihen, président de la communauté ‘Ateret Torah (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)
Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...
Le peuple juif doit être une lumière pour les autres nations, croyant en un D.ieu unique et parfait. Cet objectif n’est pas atteint en se liant aux autres peuplades, mais en leur servant d’exemple, en suivant un mode de vie conforme à la loi de la Torah.
Le début de la Paracha nous retrace les tragiques événements survenus à la fin de la Paracha précédente, lorsque Zimri, chef de la tribu de Chim’on, commit une grave faute avec Kozbi, une princesse de Midian, entrainant une épidémie au sein du peuple juif. Elle cessa grâce à l’acte zélé de Pin’has qui les tua pendant leur faute et apaisa la colère d’Hachem.
La Guémara (Sanhédrin 82b) affirme que le vrai nom de Zimri était Cheloumiel ben Tsourichadaï qui était l’un des Nessiim mentionnés au début de la Paracha de Bamidbar. (Bamidbar 1,6) Le Ba’al Hatourim souligne que le terme utilisé pour décrire les représentants de la communauté est Kéroué Ha’éda. (Bamidbar 1,16) La lettre Vav du mot Kéroué est plus petite que les autres. Selon lui, cela indique que l’un de ces représentants n’était pas aussi vertueux que les autres. Il s’agissait de… Zimri.
Une analyse superficielle montre que Zimri fut tenté par un vil désir, mais le Rav ‘Ouziel Milevsky réfute cette théorie : parmi les vertueux membres du peuple juif de l’époque, seuls les hommes réellement pieux et spirituels pouvaient être nommés chefs de tribus. (Ner ‘Ouziel 209, 211)
L’humanité, peuple élu
Ainsi, il estime que Zimri avait de nobles motivations. Son vrai nom témoigne d’ailleurs d’une véritable grandeur : "D.ieu est ma perfection". Mais cette vertu fut mal utilisée.
"Cheloumiel pensait qu’il n’existait qu’une sorte de relation entre l’homme et D.ieu. Il ne pouvait concevoir que l’humanité atteigne la perfection tant qu’il resterait des différences religieuses entre les nations. C’est la raison pour laquelle il fit entrer une concubine Midianite dans le peuple juif : pour proclamer l’éradication des différences religieuses, pour que toute l’humanité devienne le peuple élu de D.ieu."
La Guémara nous relate les événements qui menèrent à sa faute avec Kozbi. Elle affirme qu’il prit Kozbi et l’emmena devant Moché Rabbénou. (Sanhédrin 82b) Zimri demanda si cette descendante de Midian était permise ou interdite. Si Moché lui avait tranché qu’elle était interdite, comment expliquait-il son propre mariage avec Tsipora, une femme du même peuple ? Mais Moché ne répondit pas et Zimri commit ladite faute avec Kozbi. L’argument de Zimri concernant l’acte de Moché semble indiquer qu’il n’y a rien de mal à cohabiter avec une non-juive. Au contraire, cela semble être positif, conformément à l’avis du Rav Milevsky, avançant que Zimri pensait que le peuple juif devait s’ouvrir aux autres nations et les élever.
Don de la Torah : un rôle unique pour le peuple juif
Rachi répond facilement à la question de Zimri – Moché se maria avec Tsipora avant le don de la Torah, et les descendants de Ya’akov ne furent appelés "Juifs" qu’à partir de cet événement, considéré comme la conversion de tout le
peuple. Ce fut l’erreur de Zimri. Avant Matan Torah, les autres nations eurent la possibilité de se joindre au peuple juif dans leur sainte mission – celle de répandre le message divin à travers le monde.
D’ailleurs, nos Sages affirment qu’Hachem donna l’opportunité à chaque peuple de recevoir la Torah, mais ils refusèrent tous ce cadeau. Par contre, une fois la Torah donnée, le rôle des Juifs devint différent de celui des autres nations. "Et vous serez pour Moi un royaume de prêtres et une nation sainte." (Chémot 19,6) Les prêtres sont les représentants de la sainteté et sont au-dessus des autres. Quant au mot Kadoch, il se traduit par "séparé". Ainsi, l’expression Goy Kadoch nous enseigne que le peuple juif doit rester différent des autres nations. Bien entendu, comme l’affirme le prophète Yéchaya’, il doit aussi être une lumière pour les autres nations, un phare pour le monde entier, un peuple qui croit en un D.ieu unique et parfait. Cet objectif n’est pas atteint en se liant aux autres peuplades, mais en leur servant d’exemple, en suivant un mode de vie conforme à la loi de la Torah.
Les dangers du syncrétisme contemporain
L’idéologie de Zimri, consistant à élever le niveau spirituel des Nations par le biais de mariages mixtes, était dangereusement fausse. Comme le souligne le Rav Milevsky, la Torah cesse de l’appeler par son vrai nom – Cheloumiel – et elle le prénomme Zimri, parce qu’en dépit de son aspiration à la Chlémout (l’unité avec les Nations), ces idéaux erronés le menèrent à couper le lien (Zamar) entre le peuple juif et D.ieu.
Comment cette idée s’applique-t-elle à notre quotidien ? Au-delà du défi des mariages mixtes, l’avancée technologique a énormément facilité l’implication du "Juif pratiquant" dans le monde laïc, que ce soit dans les domaines des médias et des réseaux sociaux, du sport ou des loisirs. Plus on s’associe à ces activités, plus on est éloigné du concept de Mamlékhet Cohanim – un royaume de prêtres. Chaque Juif est un membre de cette nation et chacun, à son niveau, doit s’efforcer de se distinguer, de s’éloigner de cette matérialité qui l’éloigne de son noble rôle.
Rav Yehonathan Gefen
1
Hachem annonce que Pin’has et sa descendance seront Cohanim.
2 L’ordre est donné de rejeter Midian qui a incité les Bné Israël à pratiquer l’idolâtrie et à se débaucher.
3
Hachem demande à Moché de compter les Bné Israël suite à l’épidémie qui les a frappés.
4 Hachem ordonne de partager la terre d’Israël entre les tribus par tirage au sort.
5 Les 5 filles de Tsélof’had, décédé dans le désert sans avoir de garçon (susceptible d’hériter), se présentent devant Moché afin de solliciter une part dans la terre d’Israël. Moché ne sait pas résoudre ce cas, il se tourne vers Hachem qui confirme qu’elles peuvent hériter de leur père défunt.
6 Hachem informe Moché de monter sur le mont Névo et d’observer la terre d’Israël qu’il ne pourra pas connaître, pour avoir désobéi avec Aharon lors de l’épisode du rocher.
7
Moché demande à Hachem de nommer un dirigeant digne de lui succéder. Hachem demande à Moché de nommer Yéhochoua’ comme son successeur.
8
La Paracha parle des sacrifices apportés à des moments fixes : Korban Tamid journalier, Moussaf de Chabbath, Moussaf de Roch ‘Hodech, Moussaf des 3 fêtes, Moussaf de Roch Hachana et Moussaf de Yom Kippour.
N°435
PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :
Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas
Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête
USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane
Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »
Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)
Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)
Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne
Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !
Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”
Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies
Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder
PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :
‘Harossèt ret aror
Donnez un nom composé d’un nom d’animal et d’un adjectif à votre équipe. 2. Trouvez un slogan à votre Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points 2 points pour les plus drôles)
Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les Moché - Yéhochou’a - Les 2 - Aucun des 2
Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point
• Il est comparé à la lune.
> Yéhochou’a.
• Il a grandi dans le palais de Paro’.
> Moché.
> Moché.
• Il a fait entrer le peuple en Israël.
> Yéhochou’a.
• Il fait partie de la tribu d’Ephraïm.
> Yéhochou’a.
• Il est mort à 120 ans.
• Il a envoyé 12 explorateurs.
> Moché.
• Il est le fils de Noun.
• Il a dirigé le peuple juif.
> Les 2.
• Il fait partie de la tribu de Réouven.
> Moché.
A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main
• Il est mort à 115 ans.
Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas) Minimum 1 Kazayit
> Yéhochou’a.
• Il a tué Zimri Ben Salou
> Aucun des 2.
Hidour (au mieux) 2 Kazayit
> Aucun des 2.
Kazayit
> Aucun des 2 (Yéhochou’a est mort à 110 ans)
• Il a fait partie des 12 premiers explorateurs.
> Yéhochou’a.
MAROR
• Il a envoyé 2 explorateurs.
> Yéhochou’a.
• Il est comparé au soleil.
Etapes du Séder Maror Kore’h
• Il fait partie de la tribu de Lévi.
La quantité de Maror 1 Kazayit
> Moché.
Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.
Citez une activité qu’on commence toujours très motivé, mais qu’on arrête vite.
Animaux domestiques.
Rats / Souris.
Fourmis / Moustiques.
Vers de terre / Cafards.
Pigeons / taupes.
Citez une activité qu’on commence toujours très motivé, mais qu’on arrête vite.
Faire du sport
Se coucher plus tôt
Économiser de l’argent
Arrêter de grignoter
Apprendre une nouvelle langue
Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase
Citez quelque chose qu’on dit souvent sans réfléchir.
Ça va ?
Je suis fatigué(e) / J’ai faim
C’est pas juste ! / T’inquiète !
Je plaisantais ! / Sérieux ?
On verra / C’est pas grave
“Serge cherche à changer son siège.”
• Monsieur et Madame Raitapo ont un fils, comment s’appelle-t-il ?
> Joe.
• Quiz : qui sont les 7 personnages mentionnés dans notre Paracha, qui sont morts dans le désert à cause d’un péché qu’ils ont commis ?
> Zimri Ben Salou, Kora’h, Datan, Aviram, Nadav, Avihou, et Télof’had.
• Le saviez-vous : Quel est le premier fruit à avoir été mangé en premier sur la lune ?
> Neil Armstrong et Buzz Aldrin ont mangé une pêche après leur alunissage.
• Énigme : Qu’est-ce qui est si délicat que même le mentionner le brise ?
> Le silence.
• Devinette : Pourquoi les Japonais strechent ? (et non pas stressent)
> Parce qu’ils se font trop de sushis.
• Devinette : Comment appelle-t-on un cadeau qui s’en va ?
> Une surprise partie
• Devinette : Au judo qui sort du tatami en premier ?
> Celui qu’a raté !
• Devinette : Où les supers héros vont-ils faire leurs courses ?
> Au super marché !
Sans bride ni selle, je chevauche à califourchon. Je m’installe sans effort, traversant les âges et les regards. Là où l’opacité s’installe, je viens apporter clarté. Qui suis-je ?
Réponse : Les lunettes
ème énigme
Je suis plus léger que ce que je semble être, et la plus grande partie de moi reste cachée. Qui suis-je ?
Réponse : Un iceberg
Un homme enrobé rencontre un de ses amis et commence à lui donner de ses nouvelles :
- “Tu sais que j’ai tendance à prendre du poids alors je suis allé voir un médecin pour qu’il me prescrive un régime. La première fois, il m’a supprimé le pain, la deuxième il m’a supprimé le sel, la troisième il m’a supprimé le beurre et l’huile, la quatrième, il m’a supprimé les œufs et la viande… - Et la cinquième fois ?, lui demande son ami
- Ben, la cinquième…
Réponse : c’est lui que j’ai supprimé…”
Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.
Est-ce que le Choulh’an ‘Aroukh a écrit de se laver les mains entre le poisson et la viande ?
1. Non.
2. Oui, il l’a marqué une fois.
3. Oui, il l’a marqué deux fois.
Réponse : 2
Comment doit-on se laver les mains entre le poisson et la viande ?
1. Avec un Kéli
1. Sans Kéli.
2. Au savon.
Réponse : 2
Egnime : La colle qui collait trop peu
Dans un grand laboratoire, un chercheur passe des mois à perfectionner une colle ultra-forte. Mais le jour du test final… il obtient une colle trop faible : elle colle un peu, mais pas assez pour servir à quoi que ce soit.
L’invention est rangée dans un tiroir, oubliée.
Et le plus ironique ?
Pourtant, quelques années plus tard, ce même produit devient un succès mondial, utilisé chaque jour par des millions de personnes.
Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).
Il a marché précisément parce qu’il ne collait pas bien.
Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !
Réponse de la semaine dernière
Initiale cachée : “R”
Mots : Renard, Romains, Raisin
Le but de ce jeu est de résoudre une énigme qui se base sur un fait réel et étonnant.
Que s’est-il passé ? Quelle est cette invention
En 1968, Spencer Silver invente par erreur une colle trop faible. En 1974, Arthur Fry s’en sert pour créer des papiers repositionnables.
En 1980, les Post-it sont lancés : un échec devenu un succès mondial.
La réponse, la semaine prochaine !
Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box
Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche
Ce chapitre talmudique, complexe, traite de litiges commerciaux, d’évaluation d’objets. Comment ce sujet pourrait-il changer quoi que ce soit dans la vie d’un homme si éloigné de la tradition ?
En Israël, la diversité spirituelle des communautés juives est immense. Si, dans certains quartiers, la Torah est au cœur de la vie quotidienne, dans d’autres, le lien avec la tradition est pratiquement rompu. De nombreuses associations de diffusion du judaïsme œuvrent pour rapprocher les cœurs juifs éloignés de leurs racines.
Un jour, des grands Rabbanim d’Israël lancent un appel : mobiliser les érudits pour aller enseigner le judaïsme à ceux qui s’en sont éloignés. Yé’hezkel, Collelman assidu, répond positivement à l’ordre de mobilisation. Il choisit de s’adresser aux immigrants russes. Beaucoup d’entre eux ont en effet grandi dans l’exUnion soviétique où l’athéisme était la religion officielle, et ils ignorent tout de leurs traditions. Avant de commencer son travail, Yé’hezkel se rend au Kotel pour y implorer l’aide du Ciel afin de réussir dans sa tâche et toucher les âmes.
Des conditions impossibles
Deux semaines plus tard, alors que les élèves de Yé’hezkel commencent à se familiariser avec les nouvelles notions enseignées et que son cours commence à se structurer, un professeur de mathématiques, réputé pour son très grand talent, fait soudain son apparition. Saluant brièvement Yé’hezkel, il déclare avec assurance : "J’aimerai suivre votre cours, mais à deux conditions : je ne veux pas entendre parler de Brit-Mila. Je crois en D.ieu, certes, c’est
pourquoi je suis ici, mais je ne suis pas prêt pour autant à me faire circoncire. Deuxièmement, je suis marié à une non-juive, nos enfants ne sont donc pas juifs. Je ne veux pas non plus que ce sujet soit abordé. Si vous êtes d’accord de respecter ces deux points, je reste à votre cours ; autrement, je m’en vais." Yé’hezkel est troublé. Il perçoit les limites d’enseigner à un tel élève et demande un délai de réflexion.
Le soir même, il monte dans le bus 402 en direction de Bné Brak et descend au 5 de la rue ‘Hazon Ich, demeure du Rav Steinman, maître spirituel de la génération décédé il y a quelques années. Il expose la situation au Rav. La réponse tombe : "Non, il ne doit pas suivre votre cours collectif, cela risquerait d’influencer négativement les autres. Proposez-lui plutôt un cours en tête-à-tête. Étudiez ensemble le quatrième chapitre du traité de Talmud Baba Metsi’a, le Pérek Hazahav. Respectez ses conditions : ne parlez ni de la circoncision ni du mariage. Vous recevrez l’aide du Ciel."
Yé’hezkel est surpris. Ce chapitre talmudique, complexe, traite de litiges commerciaux, d’évaluation d’objets. Comment ce sujet pourrait-il changer quoi que ce soit dans la vie d’un homme si éloigné de la tradition ? Mais il a confiance en Rav Steinman.
Le passage bloquant
Yé’hezkel retrouve le professeur qui accepte l’étude privée. Dès les premières séances,
Yé’hezkel réalise le niveau remarquable de son élève. Il avance vite, saisit les raisonnements talmudiques avec habileté… jusqu’à la page 50 : le sujet des Tagaré Lod, les marchands de Lod, un passage dense, où logiques marchandes et subtilités juridiques se mêlent allègrement.
Et là, c’est l’incompréhension totale. Le professeur relit, cherche, calcule, mais ne comprend rien. Il ramène le traité chez lui, s’y plonge la nuit, sans résultat.
Dépité, il tombe le lendemain sur une annonce : des étudiants d’une prestigieuse Yéchiva étudient toute la nuit du jeudi. Il s’y rend discrètement, observe les élèves, s’approche de celui qui lui semble être le plus assidu et il lui dit : "Je suis prof de maths. J’essaie de comprendre le passage des Tagaré Lod mais je n’y arrive pas. J’ai besoin d’aide."
Le jeune homme accepte, mais le professeur n’y parvient toujours pas. L’étudiant s’arrête et dit au professeur avec franchise : "Tu es bloqué. Il y a autour de toi une barrière spirituelle. Tu es enveloppé d’impureté qui t’empêche de saisir."
Le professeur, blessé, rentre chez lui, plongé dans ses réflexions.
Le voile se lève
Une semaine plus tard, après avoir été alité quelques jours, il appelle Yé’hezkel, prêt à reprendre le Limoud. Quand ils ouvrent la Guémara, le professeur comprend tout. Il propose même des idées personnelles, des ‘Hidouchim. Yé’hezkel est stupéfait, et le professeur raconte, ému, sa rencontre avec l’étudiant. "A la suite de cet échange, j’ai pris une décision, celle d’effectuer ma Brit-Mila. Depuis, c’est comme si un voile avait été levé. Mais à présent, je rencontre un autre problème : je ne veux plus vivre avec mon épouse, qui ne souhaite pas se convertir. Nous allons nous séparer." Le changement est radical, bouleversant.
Un jour, le professeur demande à Yé’hezkel la raison pour laquelle il a accepté de lui dispenser un cours particulier. Le Collelman sourit. "Te souviens-tu que je t’avais dit que je
devais réfléchir à ta demande ? Je me suis en réalité rendu chez le Gadol Hador, le grand de la génération, le Rav Steinman, à Bné Brak." À ces paroles, le professeur exprime son souhait de rencontrer le Rav à son tour.
Le lendemain, les deux amis se présentent donc devant le Rav. Le professeur expose brillamment la problématique talmudique des Tagaré Lod. Rav Steinman le félicite. Yé’hezkel intervient : "Voici l’homme dont je vous avais parlé. Non circoncis, marié à une non-juive. Vous m’aviez conseillé de lui enseigner ce passage."
Rav Steinman se tourne alors vers le professeur : "Mazal Tov pour ta Brit-Mila !" Le professeur blêmit : "Comment le Rav sait-il ? Est-ce inscrit sur mon front ?!" Rav Steinman répond : "Ce passage est inaccessible à celui qui ne porte pas le signe de l’Alliance. Si tu l’as compris, c’est que tu l’as effectuée."
Cette histoire merveilleuse révèle l’importance de la foi en nos Sages et l’application de leurs recommandations à la lettre. Si Yé’hezkel n’avait pas écouté Rav Steinman, qu’en serait-il de son élève aujourd’hui ?
Nous redécouvrons aussi le caractère métaphysique des Mitsvot, dont la compréhension n’est pas intégralement à notre portée. La Brit-Mila est l’un des commandements par excellence du judaïsme, le signe de l’Alliance éternelle, indéfectible et indestructible entre D.ieu et le peuple juif. Un Juif qui n’a pas fait sa circoncision n’est pas entré dans l’Alliance d’Avraham, et des forces impures s’attachent à lui, empêchant l’accès à des niveaux de compréhension de la Torah, de sa sagesse et de ses secrets.
La grande force de Rav Steinman, géant de notre génération, est d’avoir su jouer sur la passion du professeur pour les mathématiques, et d’avoir choisi instantanément le sujet qui allait le conduire à faire Téchouva, un retour complet à D.ieu.
Alexandre Rosemblum
La Torah considère la parole comme un outil sacré capable de véhiculer les plus nobles idées - comme de provoquer les pires destructions. Les lois qui régissent le langage sont réunies sous le terme de Chemirat Halachon . Dans les pages qui suivent, découvrez la source, l’importance et les lois qui encadrent ce domaine. Et si la clé du troisième Temple se trouvait entre les mains de notre langue ?
Nos Sages rapportent dans le Talmud une anecdote à laquelle ils attribuent l'origine de la destruction du deuxième Temple. Or, cette anecdote n’est mentionnée dans aucun livre d’histoire, pas même chez Flavius Josèphe, témoin direct des événements, qui rapporte avec précision les tensions internes, les conflits, les trahisons, les batailles, le siège et la destruction du Temple. Alors pourquoi 'Hazal choisissent-ils de relier un événement aussi colossal à ce récit personnel ? Que veulent-ils nous enseigner ? Voici le résumé de ce récit.
La vengeance de Bar Kamtsa
Un homme de Jérusalem organisa un grand banquet et demanda à son serviteur d’inviter son ami, Kamtsa. Mais le serviteur se trompa et invita Bar Kamtsa, l’ennemi juré de son maître. Lorsque l’hôte vit Bar Kamtsa parmi les convives, il entra dans une grande colère et exigea qu’il quitte les lieux immédiatement. Bar Kamtsa, humilié, le supplia de le laisser rester et proposa de payer ce qu’il avait mangé. L’hôte refusa. Il proposa alors de payer la moitié du festin. Nouveau refus. Enfin, il offrit de payer l’intégralité du banquet pour éviter la honte
publique. Mais l’homme ne céda toujours pas, il le saisit et le chassa devant tous les invités. Aucun Sage présent n’intervint. Bar Kamtsa, outragé, se rendit alors auprès du César, monta un complot contre les Juifs, et provoqua une série d’événements qui menèrent à la destruction du Temple et à la mort de centaines de milliers de Juifs. (Talmud, Guitin 55b)
Mais une lecture plus attentive de ce récit nous révèle une dimension plus profonde.
Car si, de prime abord, Bar Kamtsa apparaît comme la victime, son comportement trahit en réalité un caractère provocateur. Il aurait pu baisser la tête, sortir discrètement, contenir sa peine, et sans doute passer pour une véritable victime. Peut-être même que certains convives auraient osé prendre sa défense. Il aurait limité les dégâts. Il aurait grandi dans l’humiliation.
Mais non.
Ce qui a détruit Jérusalem
Lorsqu’il propose de rembourser ce qu’il a mangé, on peut imaginer qu’il dit en substance : "Si ton problème, c’est un morceau de poulet
avec quelques frites, je te rembourse." Ce n’est pas un geste d’apaisement, c’est une manière de tourner en dérision la scène. Puis il monte d’un cran : "Je paie la moitié du festin" — comme pour dire : "Moi aussi j’ai de l’argent, je ne suis pas impressionné par ton banquet." Et enfin, il propose de tout payer : "Je suis plus riche que toi." Ce n’est plus une tentative de paix, c’est une surenchère arrogante.
Bar Kamtsa n’est pas une simple victime. Il est incapable de baisser la tête, incapable de ravaler sa fierté. Et sa vengeance, motivée par l’orgueil, coûta la vie à des milliers de Juifs.
Nos Sages souhaitent ainsi nous ouvrir les yeux. Le véritable ennemi n’était pas Rome. Ce n’était pas la puissance extérieure. C’était l’état intérieur du peuple. Le tempérament de la génération.
Un mot de trop. Une bouche incontrôlée. Une colère jamais contenue.
Ce qui a détruit Jérusalem, c’est cette manière de parler avec dureté, de répondre avec arrogance, de ne pas savoir se retenir. Ce sont les traits de caractère les plus négatifs : l’orgueil, la susceptibilité, la cruauté, le refus de pardonner. Et le porte-parole — sans vouloir faire de jeu de mots — de tous ces défauts, c’est la bouche. C’est elle qui vient exprimer tout le malaise de l’homme mauvais. C’est par elle que se déverse ce que le cœur mal travaillé ne sait plus retenir.
Le monde a été créé par le verbe, par la Parole divine. Et c’est ce même verbe, mal employé, qui peut détruire un monde.
Et aujourd’hui ?
Les dégâts de la parole mal maîtrisée se poursuivent. Dans les couples, combien de blessures sont causées par des mots jetés sans filtre ? Moqueries, critiques, mépris, sarcasmes…
On blesse avec des mots. On mutile. On crée des cicatrices invisibles mais profondes. Et souvent, cela ne vient pas d’une méchanceté consciente, mais simplement d’un réflexe de défense, d’une impulsion dans un moment de tension. On veut sauver notre honneur, avoir le dernier mot,
rétablir notre supériorité. On pense que cela va clore la dispute.
Mais en vérité, ce n’est jamais la fin de la discussion. C’est souvent le début de la guerre.
Et c’est pour cela qu’il est nécessaire de travailler sérieusement sur ce sujet. Car dans un moment d’agitation ou de colère, si les mots n’ont pas été éduqués, ils jaillissent sans contrôle. Sans qu’on l’ait voulu. Mais la personne blessée en face, elle, ne fera pas la différence. Elle n’entendra pas la maladresse. Elle n’excusera pas la spontanéité. Elle entendra un jugement. Une attaque.
Et c’est ainsi : quand les gens sont vexés, ils deviennent rapidement psychologues. Ils interprètent. Ils traduisent nos mots en émotions cachées. “Si tu as dit ça, c’est que tu le penses au fond de toi…” Et parfois, tout ce que nous avions réussi à construire peut s’effondrer à cause d’une seule phrase incontrôlée.
Avec les enfants aussi. Parce qu’ils sont sous notre autorité, nous pensons pouvoir tout dire. Et parfois, notre langue déverse sur eux plus de venin que le serpent originel.
Et dans nos relations sociales ? Une parole sèche, un ton moqueur, une remarque humiliante — et c’est une amitié qui se brise, une ambiance qui se gâte, une relation qui meurt.
Ce ne sont pas les actes qui nous séparent. Ce sont les mots. Mal maîtrisés. Mal orientés. Mal intentionnés.
Eteindre la lumière – ou la faire briller
Les lois de Chemirat Halachon ne consistent pas seulement à ne pas parler dans le dos de quelqu’un.
Cela commence bien avant. Cela concerne notre manière de parler à nos enfants, à notre conjoint, à nos amis, à nos collègues, à un inconnu dans la rue.
Et là surgit une inquiétude fréquente : "Si je dois tout surveiller, je ne pourrai plus parler !" Erreur.
Le plus grand maître de la Chemirat Halachon fut le ‘Hafets Haïm, Rabbi Israël Méir Hacohen de Radin. Et ceux qui l’ont connu rapportent
l’inverse du silence. Il parlait. Et il parlait beaucoup. Pendant tout le Chabbath, il pouvait converser sans interruption, avec chaleur et profondeur. Ses élèves racontent qu’il pouvait passer des heures à parler — mais à parler bien. Ce n’est pas de moins parler qu’il s’agit. C’est de mieux parler.
Car la bouche peut surtout être une source de lumière immense. Celui qui parle bien — qui bénit, qui félicite, qui encourage, qui remercie — fait jaillir de lui sa part la plus pure. Il réveille en lui une énergie lumineuse. Il fait du bien, mais il se fait aussi du bien. Celui qui utilise sa bouche pour faire du bien devient lui-même heureux. Il active dans son cerveau des circuits positifs.
Il ressent une joie profonde, car il devient l’instrument du bonheur d’autrui.
Et c’est une véritable discipline. Oui, au début, cela demande un effort. Il faut parfois se retenir, respirer, réorienter. Mais essayez. Essayez, même juste une journée, de n’utiliser votre bouche que pour construire.
On s’habitue vite à dire des paroles agréables, valorisantes, encourageantes. Et en retour, vous recevrez une avalanche de bienfaits. La douceur revient. La paix s’installe. Les visages s’éclairent autour de vous. Et vous sentirez que vous aussi, vous changez. Et il n’y a rien de plus simple. La bouche est un outil toujours disponible. Il ne faut ni argent ni diplôme pour s’en servir. Juste un peu de conscience. Et avec elle, on peut bombarder le monde entier de douceur, de réconfort, de vie.
Nous entrons actuellement dans la période des trois semaines, du 17 Tamouz au 9 Av, durant laquelle nous commémorons la destruction du Temple et la chute de Jérusalem. Une période de deuil, mais aussi d’introspection propice à réfléchir sur notre manière de parler et affiner notre langage.
Plus que jamais, c’est le moment d’étudier et d’appliquer les lois de la Chémirat Halachon, afin de reconstruire, par nos paroles, ce que la haine gratuite a détruit.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou s’est envolé pour Washington pour une rencontre avec le président des États-Unis. Lors de cette rencontre, ils ont parlé de l’élargissement des Accords d’Abraham, de coopération sécuritaire, et d’un accord pour la libération des otages. La visite a été importante pour les deux parties.
(Roch Hamemchala) – le Chef du gouvernement
(Peguicha) – rencontre
(Nessi) – président
(Artsot Habrit) – les Etats-Unis
•
(Har’hava) – élargissement •
(Heskemim) – accords •
(Chitouf Pé’oula) – coopération
(Bit’honi) – sécuritaire, relatif à la sécurité
• רוּרְחִׁש (Chi’hrour) – libération
•
•
•
(‘Hatoufim) – otages
(Bikour) – visite
(Tsedadim) – côtés, parties
D’autres mots avec la racine .ח.ט.ב (sécurité, confiance)
• ! חַטֶּב – Bien sûr ! / Évidemment ! (expression de certitude ou d’accord fort)
•
ַחוּטִּּב – sécurité sociale (litt. "assurance nationale")
• ַחֵטְבַאְמ – agent de sécurité
Rabbi Israël Méir Hacohen de Radin, plus connu sous le nom de ‘Hafets ‘Haïm d’après le livre qu’il rédigea sur la Chemirat Halachon, œuvra toute sa vie durant à diffuser autour de lui l’importance et les détails de ces lois si impératives et complexes. Le Rav Tsvika Yarom, auteur de quelques 18 livres sur le ‘Hafets ‘Haïm, nous dresse un portrait peu connu du maître de Radin.
Un an avant qu’il ne quitte ce monde, le ‘Hafets ‘Haïm appela un jour l’un de ses élèves de la Yéchiva de Radin et lui adressa la demande singulière suivante : "Je vais ouvrir la bouche", lui dit-il ; "j’aimerais de grâce que tu comptes le nombre de dents qu’il me reste". L’élève, quelque peu surpris, s’exécuta sans poser de question. Il se mit à compter les dents du maître : 1, 2, 3… jusqu’à atteindre le nombre de 32. "32 dents !", annonça-til. "Très bien. Sais-tu pourquoi, à mon âge, je possède toutes mes dents intactes ?", demandat-il. "C’est parce que de ma vie, je n’ai prononcé de parole offensante ou interdite", poursuivit-il, sous les yeux ébahi de son élève.
Ainsi, lorsque le Rav constata que de nombreux Juifs étaient contraints de s’enrôler dans l’Armée rouge et qu’ils étaient confrontés à d’innombrables questions concernant la Cacheroute, le Chabbath, les prières, etc., il rédigea à leur intention le Ma’hané Israël, qui traite de toutes ces questions. Il en va de même avec la Tsni’out des femmes (Guevoul Israël), la droiture en affaires (Sfat Tamim), la Cacheroute (Torat Habayit) : ce sont tous des sujets que le ‘Hafets ‘Haïm s’employa à renforcer après avoir constaté qu’ils étaient délaissés ou mal connus du public.
Le ‘Hafets ‘Haïm était alors âgé de 106 ans. Comment le Sage parvint-il à un tel niveau de maîtrise de la parole ? Et qu’est-ce qui le poussa à faire du domaine du langage pur le combat de toute une vie ?
Là où il n’y a pas d’homme…
"On a souvent tendance à associer directement le nom du ‘Hafets ‘Haïm aux lois du langage", commence Rav Yarom Tsvika, spécialiste du ‘Hafets ‘Haïm et auteur de pas moins de 18 livres sur ce personnage. "Il s’agit d’une conception erronée. En fait Rabbi Israël Méir Hacohen s’est en son temps attelé à combler les lacunes partout où il les détectait. Le cas de la Chemirat Halachon n’est pas isolé, il s’agit d’un domaine parmi d’autres pour lesquels le ‘Hafets ‘Haïm décida d’œuvrer, lorsqu’il détecta les graves failles qui y existaient".
Il rédigera une véritable encyclopédie des lois du langage : l’ouvrage ‘Hafets ‘Haïm (expression tirée des Téhilim 34, 13-14 : "Qui est l’homme qui aspire à la vie [‘Hafets ‘Haïm]… ? Garde ta langue du mal et tes lèvres de paroles trompeuses"), le Chemirat Halachon et le Likouté Halakhot.
Un livre vivant
Lorsqu’on demanda un jour au Rav Chajkin, disciple du ‘Hafets ‘Haïm et Roch Yéchiva d’Aix-les-Bains, ce qu’il apprit de son maître, il répondit : "Le ‘Hafets ‘Haïm ne nous a pas seulement inculqué à garder notre langue ; il nous a habitué à ce que même une pensée de Lachon Hara’ ne traverse pas notre esprit !"
Le Rav Ména’hem Mendel Zacks, gendre de Rabbi Israël Méir Hacohen, lui-même célèbre pour son immense érudition et son humilité, témoigna un jour : "Que nous-mêmes ses descendants, fassions attention à ce que notre bouche profère, cela n’a rien d’étonnant [le Rav Zacks passa une grande partie de sa vie en
jeûne de la parole ndlr] ; ce qui l’est en revanche, c’est que le ‘Hafets ‘Haïm y parvint, sachant qu’il était très loquace et qu’il passa son existence à exhorter le public à la Téchouva par des discours !"
On raconte que dans sa jeunesse, alors que Rabbi Israël Méir ne bénéficiait pas encore de la notoriété qu’on lui connait, il se rendit à Lyda, non loin de Radin, afin de solliciter auprès du Dayan de la ville une lettre d’approbation pour l’un de ses ouvrages traitant des lois du langage. Le Dayan, à la vue de cet érudit qui lui sembla bien jeune et inexpérimenté, opposa au ‘Hafets ‘Haïm un refus poli Lorsque Rabbi Israël Méir sortit de chez lui pour poursuivre sa route, il rencontra sur son passage le frère du Dayan, qui l’interrogea sur sa présence dans la ville. Le ‘Hafets ‘Haïm lui rapporta alors qu'il pensait solliciter une lettre d'approbation pour son livre auprès du Dayan de la ville. Le frère, probablement dans un souci de réconforter le Rav, lui dit : "Mon frère est de tempérament sévère, il n’accorde pas sa confiance à tout un chacun, il peu parfois se montrer dur, etc."
A ces paroles, le ‘Hafets ‘Haïm prit de suite la défense du Dayan qui venait de le congédier : "Mais je le comprends parfaitement ! J’aurais agi pareillement à sa place. Comment pourraitil m’accorder du crédit alors qu’il ne me connait pas ? C’est au contraire une preuve de sérieux !"
Le frère, fort surpris de la réponse de son interlocuteur, le quitta amicalement et chacun retourna vaquer à ses occupations.
Pourtant, lorsque le frère rapporta un peu plus tard au Dayan la conversation qu’il avait eue avec le jeune érudit, le Dayan bondit et s’exclama : "C’est réellement ainsi que ce jeune érudit a réagi ? S’il en est ainsi, je lui accorde surle-champ ma lettre d’approbation !"
La droiture oui, mais avec ‘Hessed !
Rav Yarom nous rapporte l’anecdote édifiante qui suit, qui fut racontée il a quelques années par le Rav Israël Méir Zacks, arrière petit-fils du ‘Hafets ‘Haïm, à Rabbi ‘Haïm Kaniewsky :
Comme cela fut souvent rapporté, le ‘Hafets ‘Haïm mettait un point d’honneur à vérifier chaque
livre avant sa mise en vente, dans un souci de probité envers ceux qui les acquerraient. Un jour, il demanda à sa fille, qui était alors âgée de 12 ans, de l’aider à relire un stock de livres qu’il venait de recevoir de l’imprimerie. L’enfant, qui s’apprêtait à sortir jouer avec ses amies, promit à son père qu’elle s’en chargerait dès son retour. Lorsqu’elle rentra de sa sortie, la jeune fille trouva une cinquantaine d’ouvrages posés sur la table et qui attendaient sa relecture. Comme elle l’avait promit à son père, elle s’attela de suite à la longue et fastidieuse tâche de repasser sur chacun des ouvrages. Mais dans un coin de la maison, le ‘Hafets ‘Haïm confia à son épouse : "Le fait que notre fille accomplisse ce que nous lui avons demandé ne nous exempte pas de notre devoir de faire preuve d’empathie. Viens, aidons-la."
"De cette histoire, nous tirons plusieurs enseignements : la probité sans concession du ‘Hafets ‘Haïm ; son souci d’éduquer sa progéniture à en faire autant ; son souci d'éduquer sa fille au respect parental et à tenir sa parole ; sa Mida de ‘Hessed, qui le poussa à venir en aide à sa fille, alors qu’il avait déjà lui-même consacré un temps non négligeable à cette tâche."
Du côté de l’éduction, son petit-fils Rav Tsvi Hirsch Zacks témoigna : "Je ne me rappelle pas qu’une seule fois le ‘Hafets ‘Haïm ait crié sur nous."
Pour conclure, nous rapporterons que lors de ses pérégrinations à travers les communautés juives d’Europe de l’Est, le ‘Hafets ‘Haïm se rendit un jour dans une synagogue où il prit la parole afin d’exhorter le public à la Téchouva et au renforcement dans l’observance des lois du langage. A un moment de son discours, il frappa du poing vigoureusement sur la tribune et il annonça : "Si on en vient à me réclamer des comptes après 120 ans sur les efforts ou non que j’ai investis de mon vivant sur cette sainte tâche [de répandre l’importance des lois du langage], je le dis ici solennellement : j’ai accomplis tout ce qu’il m’incombait !"
Propos recueillis par Elyssia Boukobza
Si à première vue, il semble que le lieu de travail doit pouvoir échapper à certaines exigences halakhiques, on découvre rapidement que le lieu où les lois du langage prennent tout leur sens est justement le milieu professionnel.
Dans un environnement professionnel, il est rare que les conversations restent strictement techniques. Le bureau est en fait un espace d’échanges informels : frustrations, critiques, confidences, humour, soupirs ou soupçons… autant de portes ouvertes à ce que la Torah appelle le Lachon Hara’ – la médisance, même véridique. Si à première vue, il semble que le lieu de travail doit pouvoir échapper à certaines exigences halakhiques, on découvre rapidement que le lieu où les lois du langage prennent tout leur sens est justement le milieu professionnel. En fait, pour un Juif soucieux de sa Néchama, le défi est constant : comment interagir socialement au travail sans transgresser les interdits liés à la parole ?
"Il y a eu des fois où je suis sorti d’une réunion en pensant : j’aurais préféré ne jamais avoir entendu ça " (Yoni, cadre dans la finance).
Les critiques déguisées
Même formulé poliment, un commentaire anodin sur les performances des collègues peut très souvent constituer du Lachon Hara’
Même s’il est vrai. Même si la personne visée n’est pas présente. La Torah interdit de porter atteinte à la réputation de l’autre – que ce soit en l’humiliant ou en entamant sa crédibilité.
"J’ai réalisé que même un simple commentaire comme ‘il n’est pas très organisé’ est considéré comme du Lachon Hara’" (Esther, responsable RH).
La Rékhilout ou colportage, poison silencieux du bureau
Il ne s’agit pas uniquement de dire du mal. La Torah interdit également de rapporter des propos d’une personne à une autre, même neutres en apparence. Cette pratique est en effet la recette idéale pour semer la zizanie et créer la rancune.
"On pense que c’est anodin, mais dire ‘il n’a pas aimé ton projet’ peut casser une relation de travail" (Daniel, graphiste).
Mais c’est pour rire !
L’humour, le sarcasme, est l’un des pièges les plus fréquents que l’on rencontre dans le milieu professionnel. Se moquer d’un collègue, même pour plaisanter, peut être une forme déguisée de Lachon Hara’ si cela expose une faiblesse ou crée un malaise.
Le boss dans le viseur
Face à un supérieur injuste ou incompétent, il peut sembler légitime de se confier aux autres ou de le critiquer. Pourtant, la loi reste la même : il est interdit de proférer des paroles négatives, sauf pour protéger d’un dommage réel – et seulement si toutes les conditions halakhiques suivantes sont réunies :
1 L’intention doit être purement constructive.
2 Les faits doivent être exacts et vérifiés.
3 Il doit exister un risque réel ou un besoin clair.
4 Il y a de bonnes chances pour que le but (éviter un dommage, aider la personne à s’amender, etc.) soit atteint par le biais de nos paroles.
5 Les autres recours ont été envisagés et aucune autre solution n’existe.
Couper court avec tact
Pas besoin de faire la morale autour de vous. Parfois, un simple silence ou un changement de sujet suffit à désamorcer une conversation toxique.
Au début, j’étais perçue comme une rabat-joie. Mais avec le temps, mes collègues ont compris qu’en ma présence, on évite certains propos et certaines conversations" (Tamar, cheffe de projet).
Se fixer des lignes rouges
"La Torah interdit de porter atteinte à la réputation de l’autre – que ce soit en l’humiliant ou en entamant sa crédibilité.
6 Il ne faut pas exagérer, on ne peut dire que ce qui est nécessaire, sans commentaires superflus.
7 Notre interlocuteur doit être en mesure d’agir ou d’aider.
Écouter n’est pas croire
Lorsqu’un collègue critique quelqu’un d’autre, il est permis dans certains cas d’écouter si cela vise à se protéger, mais il est interdit de croire inconditionnellement ses paroles ou de tirer des conclusions.
Souvenez-vous : développer une conscience accrue de sa parole et de ses conséquences est une forme de ‘Avodat Hachem. Un bon repère est de se demander : "Est-ce que j’aimerais qu’on parle ainsi de moi ?"
Un muscle à travailler
Tous ceux qui gardent leur langue vous le diront : on ne peut appliquer correctement ces lois qu’en les étudiant régulièrement, par exemple à l’aide du célèbre livre "Un jour, une Halakha".
Les Rabbanim recommandent généralement d’étudier 2 lois par jour, ce qui permet à la fois de bien connaitre les lois de ce domaine complexe, mais aussi de maintenir une conscience accrue sur l’impératif de les observer, surtout dans la sphère du travail.
Souvenez-vous : refuser de participer aux conversations négatives et aux commérages, c’est élever son quotidien. Et surtout, c’est agir avec Emouna
Ari & Myriam Wasserman, extraits tirés de “Making It All Work”
Conflits, licenciements, collègues toxiques ou simples maladresses : le monde du travail met notre parole à rude épreuve ! Comment rester honnête, ferme et respectueux sans transgresser les lois de la Chemirat Halachon ? Ce guide clair et accessible du Rav Avraham Garcia explore les réponses de la Halakha et les conseils pratiques aux dilemmes professionnels de tous les jours.
Un patron n’a pas un comportement correct avec ses employés (harcèlement, tyrannie, etc.), Comment les employés peuvent-ils agir auprès des ressources humaines ou du syndicat pour se défendre sans pour autant enfreindre l’interdit de Lachon Hara’ ?
Bien qu’en règle générale, il est interdit de parler négativement d’autrui, même si les faits rapportés sont véridiques (‘Hafets ‘Haïm 1), dans certains cas lorsqu’il y a une utilité justifiée (Léto’élèt), la Halakha autorise — voire oblige — de parler, même si cela cause un tort à l’autre, à condition de respecter certains critères stricts :
1. L’intention est d’empêcher un dommage ou d’obtenir justice
2. Il n’y a pas d’autre solution possible.
3. Les faits sont objectivement avérés et non exagérés.
4. Notre objectif est de mettre fin à une situation intolérable et non pas de nous venger.
5. Aucune sanction plus grave que ce que le fautif mérite du point de vue de la Halakha doit découler de nos propos
On devra tout d’abord essayer si possible de parler à la personne concernée, sauf s’il y a un risque d’aggravation ou de représailles. On pourra en deuxième lieu s’adresser aux RH ou à un syndicat, à condition de rester factuel, honnête et de ne pas exagérer les faits.
Si un collègue agresse, exaspère ou en tyrannise un autre, comment la personne agressée peut-elle réagir pour se défendre sans enfreindre les lois du langage ?
La Halakha permet de parler négativement d’autrui dans certaines circonstances, notamment :
- Pour se défendre d’une injustice,
- Pour mettre fin à un abus,
- Pour prévenir un dommage futur.
Il s’agit alors de Lachon Hara’ justifié (Léto’élèt), c’est-à-dire une parole prononcée dans un but constructif. Ce type de parole est autorisé, à condition de respecter plusieurs règles précises. Par conséquent, il est permis de s’adresser à une personne capable d’intervenir – tel qu’un médiateur, un responsable hiérarchique ou un cadre des ressources humaines – dans le but de résoudre le problème. Pour que cette démarche soit halakhiquement permise, il faut remplir les conditions précitées.
En cas d’incompatibilité relationnelle entre 2 collègues, comment résoudre les différends par le biais d’une tierce personne en respectant les lois de Chmirat Halachon ?
Le ’Hafets ‘Haïm (10) enseigne que parler négativement d’autrui est en général interdit mais peut devenir permis — et parfois nécessaire — lorsqu’il s’agit de parler Léto’élèt, c’està-dire dans un but constructif (résoudre un conflit, se défendre, protéger quelqu’un ou prévenir un tort futur).
Cependant, cela n’est autorisé que si sept conditions strictes sont remplies :
1. Le but doit être constructif, et non motivé par la haine, la vengeance ou le mépris.
2. Les faits doivent être vérifiés : il ne s’agit pas de soupçons ou de suppositions, mais de faits avérés.
3. Parler uniquement à une personne capable d’agir, comme un responsable RH, un médiateur ou une autorité compétente.
4. L’intention doit rester pure : la motivation doit être la paix, la justice ou la réparation d’un tort.
5. Ne rien exagérer : il faut se limiter aux faits strictement nécessaires, sans dramatiser ni amplifier.
6. Il ne doit pas exister d’alternative efficace : on a tenté, dans la mesure du possible, de résoudre le problème sans parler du tiers.
7. La conséquence doit être proportionnée : il faut s’assurer que ce qu’on dira ne causera pas au fautif plus de tort qu’il n’en mérite réellement.
Comment exprimer à un collègue ou employé qu’il ne travaille pas correctement, qu’il a fait une erreur, est carrément incompétent ou qu’il n’a pas un comportement professionnel ?
Il est interdit d’en parler à autrui si l’on peut résoudre le problème soi-même. Dans ce cas, il s’agit de ce que la Torah appelle une Tokha’ha (réprimande), et vous pouvez – et parfois devez – faire des reproches, car il s’agit d’une Mitsva.
Cependant la Halakha impose des règles strictes à cette Mitsva de réprimander son prochain :
- Il est interdit de l’humilier (Halbanat Panim),
- Il est interdit de le blesser inutilement (Onaat Devarim).
Il faudra donc viser la correction, dans le respect, en choisissant le bon ton, le bon moment et un cadre privé. On utilisera des formulations appropriées, pour faire comprendre à la personne que son travail n’est pas satisfaisant, tout en évitant l’agression directe. Par exemple, il vaut mieux dire : "Ce texte contient des erreurs", ou "Ce dossier ne me convient pas, il faudrait le retravailler", plutôt que : "Tu fais toujours des erreurs", ou "Tu n’es pas à la hauteur". De même, on évitera les généralisations ou exagérations comme : "C’est toujours comme ça avec toi", ou "Tu fais n’importe quoi".
Si vous sentez que vous n’y arriverez pas seul, il sera alors permis de faire appel à une tierce personne compétente (supérieur, médiateur, Rav), capable de transmettre le message avec justesse.
Je dois le licencier : comment garder ma bouche et juger favorablement ?
Comment licencier un salarié pour faute ou incompétence tout en respectant les lois du langage (et le juger favorablement) ?
La Halakha reconnaît qu’un employeur a le droit — et parfois le devoir — de mettre fin à un contrat de travail lorsque :
- le salarié ne remplit pas ses fonctions,
- ou agit de manière fautive ou préjudiciable,
- ou n’a plus la capacité nécessaire pour le poste.
Mais ce licenciement doit être effectué dans le respect des lois de la Chemirat Halachon, de la justice, de la dignité humaine, et parfois des lois sociales en vigueur dans le pays (Dina Démalkhouta Dina).
L’employeur a le droit — et parfois le devoir — d’expliquer les raisons du licenciement.
Mais cette explication doit se faire :
- avec respect,
- sans exagération,
- sans accusations humiliantes,
- et en se concentrant sur les faits objectifs.
Formulation du reproche :
La remarque doit porter sur le comportement ou les résultats, pas sur l’identité ni la valeur de la personne. On dira par exemple : "Le travail demandé n’a pas été accompli dans les délais" et non pas : "Tu es un incapable". Il est interdit de faire ces remarques en public ou d’adopter un ton dur ou condescendant.
Juger favorablement (Lékaf Zéhout) :
Avant de prendre une décision aussi lourde que le licenciement, la Halakha — tout comme le bon sens — demande de :
- vérifier que le salarié avait bien compris les attentes, - lui donner une chance réelle de s’améliorer, - tenir compte de circonstances atténuantes, comme une maladie, des difficultés personnelles ou une surcharge excessive.
Cela permet de ne pas juger hâtivement ou injustement, et d’agir avec compassion et équité.
Lachon Hara’ après le départ :
Même après avoir dû licencier une personne, il reste interdit d’en parler de manière négative aux collègues, partenaires ou clients. Par exemple : "Il était nul, on n’en pouvait plus" ou "On l’a viré, il faisait n’importe quoi". De tels propos relèvent du Lachon Hara’ classique, et parfois même de Halbanat Panim (faire honte publiquement à quelqu’un), ce qui est une faute très grave.
Il est conseillé de dire : "Je n’ai plus les moyens de payer mes employés et je suis donc contraint de vous licencier". On pourra trouver une autre excuse qui ne remettra pas en cause la personne.
Lorsque l’on est patron, comment manager une équipe, motiver, recadrer, régler les conflits, prendre des décisions parfois impopulaires, trancher, tout en respectant les lois de Chemirat Halachon ?
Dire des paroles qui renforcent le moral est une Mitsva : il s’agit de faire du ‘Hessed. Le Rambam enseigne qu’il faut traiter ses employés avec respect et dignité. Il est donc évident que l’on doit s’efforcer d’encourager son équipe de travail publiquement et la féliciter sincèrement. Il faudra aussi s’efforcer de créer un climat de confiance sans flatterie excessive et valoriser le potentiel de chacun.
En ce qui concerne le Lachon Hara’, il est permis (et parfois nécessaire) de recadrer, mais sans médire. Car le Lachon Hara’ est interdit, même si les propos sont véridiques. Pour cela, on devra de prime abord être toujours en tête à tête et dans la discrétion. On devra :
- expliquer les attentes de façon factuelle,
- éviter toute parole blessante ou sarcastique.
Si cela est impossible, et que l’option de faire appel à une tierce personne pour régler le problème est éliminée, il sera dès lors toléré de dire une parole négative à condition :
- d’avoir vérifié les faits,
- d’avoir une intention constructive,
- de ne dire que le strict nécessaire et seulement aux personnes qui doivent être impliquées.
- d’agir sans haine, sans humiliation.
Le patron a le droit (et parfois le devoir) de décider. Mais il est interdit de faire du favoritisme ou de décider sur le coup de la colère.
On pourra aussi parler d’un problème global qui concerne toute l’équipe afin que personne ne se sente visé ni rabaissé. Par exemple : "Tout le monde arrive en retard, et c’est insupportable". Dans l’impossibilité, le reproche devra être fait à chacun de manière individuelle. Si cela n’est toujours pas possible, on envisagera de faire intervenir une tierce personne (un Rav, un ami, etc). Si cela aussi n’est pas possible, on pourra dire en public le strict nécessaire et uniquement aux personnes qui sont concernées. Pour le permettre, les 7 conditions déjà détaillées plus haut devront être remplies.
En milieu non-juif, je suis confronté à du Lachon Hara’ en permanence !
Comment se comporter avec mes collègues non-juifs à la cafétéria ou au restaurant d’entreprise quand les conversations tournent autour du Lachon Hara’ ? J’aimerais conserver des relations cordiales avec tout le monde, sans m’exclure forcément de toutes les conversations.
Le ‘Hafets ‘Haïm est catégorique, il faut sortir de la pièce ! Si c’est impossible, il faut boucher ses oreilles au sens propre du terme. Et si c’est impossible, on pourra en dernier recours rester sans croire ce qui est raconté. Si ce qui est raconté ne nous concerne pas, on ne pourra même pas douter de ce qui nous est raconté.
Rav Avraham Garcia
Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !
Dans l’épisode précédent : Après avoir retrouvé le tableau de son grand-père Shmulik Grinbaum, Sophie se rend au musée pour le faire authentifier et rencontre Yoël Kissler, un ancien galeriste parisien, prêt à l’aider dans ses recherches. Elle apprend que le tableau a beaucoup de valeur. Sophie décide de rentrer à Paris, pour mener l’enquête.
Yoël n’y comprenait rien. Il venait d’aider Sophie à authentifier le tableau. Et en prime, il lui avait annoncé que le tableau valait une grosse somme d’argent, ce qui aurait contenté beaucoup de monde. Alors pourquoi cette femme aussi mystérieuse que charmante lui disait qu’elle voulait continuer son enquête sur le vol du tableau ?
“Mme Grinbaum, j’ai peur de ne pas vous suivre.
- Je suis persuadée qu’il en existe d’autres et qu’il faut les retrouver.
- Qu’est-ce qui vous fait penser ça ?
- Regardez, ce sont les dessins que j’ai trouvés dans la boite de ma tante, accompagnés de cette lettre.”
Sophie elle-même avait du mal à suivre.
Pourquoi se confier à cet inconnu ? Ok, il l’avait aidée mais qu’est-ce qui faisait qu’elle lui avait fait instantanément confiance ?
Yoël prit les dessins et les étala sur une grande table. Il les étudia pendant de longues minutes. Puis Yoël, d’un ton très sérieux, lui dit : “Je vous crois. Il doit exister d’autres tableaux quelque part.”
Sophie ne sut dire pourquoi elle était si heureuse. Est-ce que c’est parce qu’elle avait vu juste ou parce que l’avis de Yoël comptait pour elle ?
“Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
- Regardez, ici, c’est le croquis du tableau que vous avez retrouvé, et maintenant regardez attentivement ce qu’il représente : deux mains qui tiennent une Mézouza. Sur cet autre dessin, on reconnaît clairement deux bougeoirs. Et ici”, Yoël pointa du doigt un autre dessin, “c’est clairement un Sidour. En fait, chacun de ces dessins représente un symbole fort de notre identité. C’est une série sur le thème : ‘La vie juive au quotidien’. Et puis, vous m’avez raconté que Shmulik Grinbaum était parti rencontrer un marchand d’art avec tous ses tableaux, et qu’en revenant à Kazimierz, il n’avait plus rien.
- Oui, c’est ce qu’on m’a raconté, confirma Sophie.
- Shmulik était probablement à la recherche d’argent pour pouvoir faire fuir sa famille nombreuse et pour pouvoir obtenir de l’argent liquide, il a pris beaucoup de tableaux avec lui. Attendez… Mme Grinbaum, remontrez-moi la lettre écrite par votre tante, s’il vous plaît.”
Sophie s’exécuta, c’était si réconfortant de rencontrer quelqu’un qui prenait sa recherche à cœur.
“Regardez !, s’exclama-t il. Le tampon de la poste indique la date du juin 1984. Est-ce que la Rabbanite Presburg vous a dit quand Ida était allée la voir à Paris ?
- Euh… Attendez.. mais oui ! Elle a dit que c’était au moment de la Brit-Mila de son fils. Une minute, je vais essayer de l’appeler pour lui demander.”
Elle appela Mme Presburg, qui lui confirma qu’Ida lui avait confié le tableau à Paris en août 1982.
“C’est bien ce que je pensais, dit Yoël. Ida a écrit cette lettre deux ans après avoir confié le tableau à la Rabbanite, ça veut dire qu’elle parlait d’autres tableaux et que si dans la lettre,
elle accuse directement la personne de vol, ça signifie qu’elle avait trouvé la personne qui était derrière tout ça.
- Peut-être qu’en faisant le même parcours que ma tante, je pourrais moi aussi retrouver la trace de ce voleur ?
- Peut-être…” Yoël se mit à jouer avec une de ses Peyot, l’air pensif.
Sophie ne savait pas d’où lui venait cette soudaine confiance. Elle qui avait tellement douté de ses capacités ces dernières années et qui s’était même mise à croire qu’elle était bête à force d’écouter les critiques de son ex-mari. Et voilà que maintenant elle se prenait pour une détective à la recherche de tableaux volés !
“Si j’étais vous, reprit Yoël, j’essaierais d’en savoir plus sur le voyage d’Ida à Paris en 1984. Qui a-t elle rencontré ? Où a-t elle trouvé le tableau ?
- Ça fait beaucoup de questions complexes. Là tout de suite, je dois partir, mais je vais réfléchir à cette idée de voyage.”
Après avoir quitté le musée, Sophie, se rendit directement au Kotel, où elle avait donné rendez-vous à sa fille. Elle avait désormais plus de questions que de réponses. Comment allaitelle retrouver la trace du voyage de sa tante ? Qui pourrait la renseigner ? Et pourquoi cette rencontre avec Yoël Kissler la bouleversait plus qu’elle ne l’aurait dû ?
Elle n’avait cessé de ressasser toutes ces questions, sans pouvoir y apporter un brin de réponse, et sans non plus remarquer qu’elle avait traversé la moitié de la ville en taxi, qui déjà s’approchait de l’entrée du Mur des Lamentations.
Elle avait déjà bien sûr entendu parler du Kotel, mais sans savoir réellement ce qu’il signifiait ni pourquoi on se pressait du monde entier pour y venir. Fébrilement, elle s’approcha de l’espace réservé aux femmes. Comme elle était bien en avance sur l’heure du rendez-vous, elle s’assit sur une chaise au fond de la section, bien loin du mur. Elle le contempla silencieusement et
observa les femmes assises près d’elle. Une jeune fille se tenait debout, le visage enfoui dans un livre de prières, elle se balançait doucement en murmurant des paroles que Sophie ne pouvait pas entendre. Plus loin, elle vit une femme qui pleurait, assise sur une chaise, les yeux fermés.
Et si elle faisait pareil ?
“D.ieu, voilà… Je ne sais pas par où commencer… Jusqu’à mon voyage ici, je n’ai jamais pensé à Toi, mais là, j’ai l’impression que Tu es partout : dans les tableaux, dans les lettres de ma tante, chez la Rabbanite… et ça me fait peur. J’ai l’impression que ce n’est pas un voyage comme les autres. Et j’ai l’impression que tout est en train de changer… et je ne sais pas si je suis prête pour ça…”
Sophie ne s’était pas rendue compte qu’elle s’était mise à pleurer. En quittant le Kotel, elle avait l’intime conviction qu’elle avait été entendue.
Les adolescentes étaient déjà là, dans un niveau d’excitation palpable :
“Mamaaaaaaan, c’était le feu ce musée ! On a trop rigolé, il faut que tu le fasses !
- Super, je suis contente ma chérie”, répondit Sophie, attendrie.
Elle raconta à Léa sa visite au musée, sa découverte des tableaux et sa discussion avec Yoël Kissler.
“Attends, c’est fou ! Alors il y a d’autres tableaux ? Comment tu vas faire pour les retrouver ?
- On va rentrer à Paris et je vais retracer le voyage de tante Ida.
- Non.
- Comment ça non ?
- Non, maman. Je ne rentre pas à Paris… je reste ici.”
La suite, la semaine prochaine...
Mia Atlan
Réponse de Rav Avraham Garcia
Une fille peut toujours chanter, mais pas en présence d’un homme. Selon certains, cet interdit inclut son père ou son frère (Chévet Halévi 10, 26).
Pour les chants de Chabbath etc., la coutume est d’être plus tolérant lorsque tout le monde chante ensemble.
Concernant l’âge, nous savons qu’après la Bat-Mitsva, ou même avant si elle a eu ses règles, cela est interdit (Choul’han 'Aroukh Even Ha’ézer 21, 1).
Cependant, il est toujours préférable d’ajouter quelques années avant cette période, et de ne pas permettre à une fille de chanter devant un homme à partir de 6 ou 9 ans, et on peut tirer cette dérogation jusqu’à l’âge de 11 ans maximum, à condition qu’elle n’ait pas encore eu ses règles (Iguérot Moché Ora’h ‘Haïm 26 ; Divré Yatsiv Even Ha’ézèr 36).
Guerre Israël – Iran
Le mariage de ma fille n’est pas faisable la semaine prochaine en Israël. Elle vit là-bas et pas nous. On ne peut pas s’y rendre et elle ne veut pas se marier sans ses parents. Peuton déplacer le mariage pendant les deux premières semaines de Ben Hamétsarim (les 3 semaines avant le 9 Av), aux alentours du 20 juillet 2025 ? D’après le Rav de ma fille, c’est possible. Pourriez-vous me le confirmer ? Avec musique et danse ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
La guerre est terminée, il faut donc faire les efforts pour éviter un mariage durant les trois semaines.
En cas d’impossibilité :
1. Si le ‘Hatan est Séfarade : cela est permis jusqu’à jeudi soir 24 juillet 2025. (Yabi’a Omer 6, 43 ; Ye’havé Da’at 1, 36 ; Yalkout Yossef Arba’ Ta’aniot 173 ,5779)
2. Si le ‘Hatan est Ashkénaze, il faut célébrer le mariage avant le début des trois semaines. Dernière limite : jeudi soir 10 juillet 2025.
Est-il possible de mettre des Francs (donc une monnaie qui n’est plus utilisée / utilisable) dans la Tsédaka quotidienne ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
1. Pour accomplir la Mitsva de Tsédaka, il faut utiliser une monnaie qui a encore un pouvoir d’achat. (Talmud Ketoubot 67b)
2. Les boites de Tsédaka ne doivent pas être considérées comme une décharge ou un dépotoir destinés aux petites pièces qui font du bruit au fond de nos tiroirs ou au fond de nos poches.
3. Donner de la Tsédaka en francs, c’est comme offrir un parapluie troué sous une pluie torrentielle. Le geste y est, certes, mais il ne sert strictement à rien.
J’aurais aimé savoir si on devait prélever le Ma’asser sur le remboursement des 40% des dons fait l’année précédente et versé par les impôts en janvier de cette année ?
Réponse de Rav Gabriel Dayan
Il faut prélever le Ma’asser de la somme virée par le service des impôts. Explications : vraisemblablement, il s’agit du cas ci-dessous.
À titre d'exemple : en 2024, vous avez gagné 400 000 € (dites Amen !). Le montant de votre imposition s’élevait à 30 000 €. Vous avez prélevé le Ma’asser sur 400 000 € - 30 000 € = 370 000 €
La somme du Ma’asser = 37 000 €. Vos dons se sont élevés à 20 000 €. Il vous reste donc 17 000 € à donner. Les impôts vous ont fait un virement équivalent à 40% de 20 000 € = 8000 €. Il faut prélever le Ma’asser sur les 8 000 € en question = 800 €.
Autrement dit, le calcul de votre Ma’asser est le suivant : 400 000 € - (30 000 € - 8000 €) = 378 000 € / 10 = 37 800 €.
Une femme peut-elle croiser les jambes à la synagogue dans la ‘Ezrat Nachim ou est-ce un manque de pudeur ?
Réponse de Rav Emmanuel Bensimon
Il est totalement interdit de croiser les jambes à la synagogue : c’est une marque de légèreté et d’orgueil. En effet, est-ce qu’on se permettrait de le faire devant un roi ? A plus forte raison devant le Roi des rois.
Le Ben Ich ‘Haï l’interdit formellement. Le Yalkout Yossef (Téfila 1 p.345) rapporte également que c’est un comportement incorrect dans la synagogue, et que le Rav ‘Ovadia Yossef a fait plusieurs fois la remarque aux personnes qui croisaient leurs jambes dans la synagogue.
Concernant une femme, on peut ajouter à ces raisons le manque de pudeur.
Pourriez-vous me dire si la bière aromatisée à la pomme ou d’autres parfums de la marque Somersby est Cachère ?
Réponse de Dan Cohen
De manière générale, on évite les bières aromatisées.
Les enfants, cette semaine, faites des efforts et donnez de vous-même à vos parents, à vos frères et sœurs, à votre famille, à vos camarades de classe… et créez des liens indéfectibles !
Yoni est épuisé. C’est le dernier jour de la colonie de vacances, et il ne rêve que d’une chose : rentrer chez lui. Toute la semaine, il a couru dans tous les sens pour calmer les disputes, attacher des lacets, essuyer des pleurs, organiser les jeux… et parfois même, éviter les catastrophes.
Yoni est animateur, mais il a l’impression d’avoir été à tour de rôle arbitre, cuisinier, veilleur de nuit, et même punching ball... "Je ne referai plus jamais ça. C’est trop pour moi !", se dit-il en pliant les dossards tachés de jus de raisin.
Alors qu’il rassemble les affaires oubliées des enfants, Simon s’approche. C’est sans doute celui qui lui en a fait voir le plus : farces, cris, bouderies, refus d’obéir… Simon tend timidement une petite boîte en carton. "C’est pour toi", murmure-t-il.
Yoni ouvre la boîte. Il découvre une carte colorée, faite à la main, et quelques bonbons enveloppés. Sur la carte sont écrits quelques mots : "Merci Yoni de ne pas m’avoir crié dessus même quand je t’ai énervé. J’ai passé la meilleure colonie de ma vie."
"Moché parla à Hachem pour dire [...]" (Bamidbar 27, 15) En général, c’est Hachem qui parle à Moché, et non l’inverse.
Ce verset révèle le niveau exceptionnel de Moché : il pouvait initier la parole avec Hachem, à tout moment. Que signifie ici "pour dire" ? Rachi explique que Moché attendait une réponse : allait-Il accéder à sa demande ?
Moché supplie Hachem de désigner un guide pour Israël. Il L’appelle "D.ieu des
Yoni reste silencieux. Dans sa tête, défilent toutes les fois où il a pris sur lui, expliqué avec patience, consolé un enfant qui pleurait, ou simplement écouté. Il pensait qu’il avait donné sans retour. Et pourtant… Il comprend alors une chose précieuse : on ne s’attache pas aux gens malgré les efforts qu’on fait pour eux. On s’attache à eux grâce à ces efforts. C’est en donnant qu’on commence à aimer.
Yoni serre chaleureusement la main d’Simon, et il lui dit : "Moché Rabbénou a demandé à Hachem un guide capable de comprendre chaque Juif, car chacun a un esprit différent. Et c’est en s’investissant pour les autres, comme Yéhochoua’ l’a fait, qu’on arrive vraiment à les aimer."
Les enfants, posons-nous les bonnes questions !
Pour qui vous donnez-vous du mal ?
Qui est-ce que vous apprenez à aimer ?
esprits", car chaque Juif a un esprit différent. Moché demande un dirigeant capable de supporter et de comprendre chacun. Hachem choisit alors Yéhochoua’ Bin Noun, "un homme en qui réside un esprit." Un esprit capable d’embrasser toutes les âmes d’Israël, en s’investissant pour chacun. C’est en donnant qu’on apprend à aimer. Voilà la grandeur de Yéhochoua’ : il aimait tout le peuple, car il avait donné à chacun. On aime véritablement ceux à qui l’on donne.
Rav Israël Salanter, fondateur du Moussar, était connu pour son immense piété et sa sensibilité hors du commun. Il avait coutume de dire que comprendre l’autre est plus important que se faire comprendre soi-même.
Un jour, alors qu’il voyageait dans une ville de Lituanie, il fut hébergé dans une auberge locale. Au cours du repas, il remarqua que la servante, une jeune fille juive simple, semblait tremblante et agitée. Elle avait oublié de mettre des couverts à l’un des invités, et se faisait réprimander par le maître de maison.
Au lieu de prendre la parole pour défendre la servante – ce qui aurait pu la mettre encore plus mal à l’aise –, Rav Israël Salanter se leva discrètement, quitta la table, se rendit en cuisine, prit lui-même les couverts, et les apporta à sa place sans faire de remarque. Puis, comme si de rien n’était, il reprit la discussion engagée à table, avec son sourire habituel.
Plus tard, il expliqua à ses élèves : "Cette jeune fille travaille dur, elle est fatiguée, et elle craint de perdre sa place. Ce n’est pas le moment de lui faire la morale. Si je veux qu’elle progresse un jour, il faut d’abord qu’elle se sente respectée. Si je m’étais contenté de parler, elle aurait entendu une leçon. Mais en agissant, je lui ai montré qu’elle était digne d’attention."
Dans une autre occasion, alors qu’il dirigeait un petit groupe d’élèves à Kovno, le Rav reçut un jour la visite d’un jeune
homme, brillant mais très orgueilleux. Personne ne supportait son arrogance. Les élèves du Rav s’attendaient à ce qu’il le recadre avec fermeté. Mais Rav Israël Salanter l’accueillit avec une bienveillance inattendue, lui parla longuement, puis lui confia même une tâche importante dans la Yéchiva Plus tard, ce même jeune homme devint l’un des plus humbles et Ba’alé Moussar de sa génération. Rav Israël Salanter avait vu en lui ce que d’autres ne voulaient pas voir : une âme à faire grandir.
Rav Salanter rappelait souvent notre leçon : Yéhochoua’ Bin Noun, choisi par Hachem pour succéder à Moché Rabbénou, était qualifié "d’homme en qui est l’esprit." Pourquoi ? Parce qu’il avait su s’investir pour chacun. Il aimait chaque Juif, car il avait donné à chacun. Et c’est précisément cet amour né de l’investissement qui lui permettait d’accepter chaque esprit, chaque tempérament, chaque différence.
Les enfants, cette semaine, choisissons une personne autour de nous – à la maison, à l’école – que nous avons du mal à comprendre ou à apprécier. Essayons de faire quelque chose pour elle : un petit service, un mot gentil, un sourire. Vous verrez que lorsqu’on donne, on commence à aimer.
Une recette ensoleillée d’inspiration marocaine, parfumée et légère, parfaite pour sublimer le poisson avec simplicité et élégance.
Pour 4 personnes
Difficulté : Facile
Temps de préparation : 15 min
Temps de cuisson : 35 min
Pour la chermoula :
• 1 bouquet de coriandre nettoyée et vérifiée
• 1 bouquet de persil nettoyé et vérifié
• 2 gousses d’ail
• ½ citron pressé
• 1 cuil. à café de paprika
• ½ cuil. à café de cumin
• 4 cuil. à soupe d’huile d’olive
• Sel, poivre
Pour le plat :
• 4 filets de poisson blanc (cabillaud, daurade, bar…)
• 2 carottes
• 1 courgette
• 1 poivron rouge
• 1 oignon rouge
• Un filet d’huile d’olive
• Sel, poivre
Réalisation
- Mixez ensemble tous les ingrédients de la chermoula.
- Badigeonnez les filets de poisson de cette marinade et laissez reposer 30 min.
- Préchauffez le four à 180°C.
- Coupez les légumes en bâtonnets. Disposez-les sur une plaque, arrosez d’huile d’olive, salez, poivrez. Enfournez 20 min.
- Ajoutez les filets de poisson sur les légumes et poursuivez la cuisson 12 à 15 min.
- Servez bien chaud, parsemé de coriandre fraîche.
Chabbath Chalom ! Murielle Benainous
Perle de la semaine par
"Le but de la vie est de sanctifier chaque aspect de notre existence, de transformer le profane en saint." (Ba'al Hasoulam)