Torah-Box Magazine n°325 France - 'Houkat

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n°325 2 juillet 2025 I 6 Tamouz 5785 I 'Houkat

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VOTRE AVENIR EN ISRAËL

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

La décision cruciale de Netanyahou

Après la réussite fabuleuse de l’opération militaire ‘Am Kélavi, qui a permis d’écarter la menace nucléaire de l’Iran contre Israël, certaines questions remontent et nous interpellent. L’une d’elles nous invite à saisir la raison qui a convaincu le chef d’État israélien, Binyamin Netanyahou, de lancer cette offensive si délicate, dont le succès ne pouvait être assuré et dont les conséquences auraient pu s’avérer désastreuses pour le pays, peut-être même pour le monde entier. À plusieurs reprises, cette décision a failli être prise pour être ensuite repoussée, jusqu’à la nuit précédant le 13 juin.

Un chroniqueur israélien a émis son hypothèse : en réalité, ce sont les événements dramatiques du 7 octobre 2023 qui ont fait office de catalyseur. Face au ‘Hamas, le gouvernement est resté longtemps passif, hésitant à pénétrer en force dans Gaza : toute guerre comporte un prix à payer, sans compter les réactions virulentes que l’on pouvait attendre de la part des Nations. On restait tout aussi prudents avec le ‘Hezbollah au Liban et à plus forte raison avec l’Iran. Entre-temps, ces ennemis devenaient de plus en plus dangereux et le temps ne jouait pas en notre faveur. Mais après l’attaque terroriste du ‘Hamas, au cours de laquelle quelque 1 200 citoyens furent assassinés et 250 autres pris en otage, il a fallu réagir. Acculés, on ne pouvait plus hésiter : il a été nécessaire de prendre des risques et de lancer une offensive militaire d’envergure. La suite, tout le monde la connaît : la chute des ennemis d’Israël, éliminés tour à tour par effet de domino, et qui se termine en beauté avec le coup fatal porté à la source du mal que représente le régime radical iranien.

Cette explication que nous propose ce journaliste peut sembler incomplète ; il faudrait sans doute y ajouter d’autres

éléments stratégiques et politiques qui ont facilité cette entreprise. Mais l’analyse énoncée est intéressante en soi, car elle reflète une réalité de l’existence.

Il se peut que dans notre activité professionnelle, dans notre couple, face à un problème de santé ou dans notre judaïsme, quelque chose ne fonctionne pas. On sent que cela ne va pas, mais on a peur d’opérer des changements de crainte d’aggraver encore plus la situation (perte d’emploi, séparation, état de santé qui empire, perte de repères…). Alors on ne touche à rien, on reste passif, assistant avec inquiétude à une dégradation continue. On espère que les choses vont s’arranger seules sans y croire vraiment. On conserve la façade, bien qu’à l’intérieur, cela commence à pourrir.

Jusqu’au jour où l’on se retrouve au bord du ravin, où rien ne va plus. Si l’on ne réagit pas immédiatement avec vigueur et courage, on tombe dans l’abîme (dépression, divorce, handicap à vie, éloignement de toute pratique religieuse). Au pied du mur, il faut prendre les rênes en main : on laisse les mauvaises habitudes de côté, on prend conseil, on se fait aider, on se bat sans baisser les bras jusqu’à obtenir un changement radical ; on trace un chemin qui laisse entrevoir un avenir satisfaisant, une lueur dans le labyrinthe où l’on se trouve.

Et c’est là que l’on va parvenir à réaliser l’impossible, à entrevoir des perspectives que l’on n’imaginait pas et à découvrir en nous des ressources insoupçonnées. Quelque part, le destin lui-même nous donne un coup de main, comme pour nous dire que nous sommes sur la bonne voie, celle que l’on attend de nous. Car en vérité, D.ieu a construit Son monde pour que l’homme y vive et s’y accomplisse – et non pour qu’il devienne une loque qui attend la mort !

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - La décision cruciale de Netanyahou

Actualités

Avraham Azoulay

Tout commence maintenant

Témoignage

Mon enfant autiste, un cadeau du ciel !

Yedia

God bless you, Levi Strauss !

Opinion

"Si Khomeini est musulman, moi je ne le suis pas"

Rav Raphaël Breisacher

Le message d'un rabbin de Saint-Louis

Rav Yehonathan Gefen

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Parachat ‘Houkat : quel est le but des Mitsvot ?

Shabatik

Histoire

La caravane de Chabbath

Réflexion

La leçon inattendue du Premier ministre

Vie juive

Le Rabbi de Tsanz-Klausenbourg : Reconstruire après l’enfer

Coaching

Prodiguez des forces à vos parents, enfants, conjoint, amis... et vous-même !

Devinettes à thèmes

Femmes

Question à la psy : Père occupé, père absent

Histoire à suivre - La vie en Froum

Episode 9 : Quand la toile prend vie

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

On joue à cache-cache ?

Recette

Le

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Avraham Azoulay, Ariel Marciano, Jocelyne Scemama, Binyamin Benhamou, Rav Raphaël Breisacher, Rav Yehonathan Gefen, Eliahou Hassan, Rav Nathaniel Mimoun, Nathalie Seyman, Mia Atlan, Rav Gabriel Dayan, Rav Avraham Garcia, Rav Eliahou Touitou, Dan Cohen, Murielle Benainous

Mise en page

Dafna Uzan

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CALENDRIER DE LA SEMAINE

2 juillet

6 Tamouz

7 Tamouz

4 juillet

8 Tamouz

5 juillet

9 Tamouz

6 juillet 10 Tamouz 3 juillet

7 juillet

11 Tamouz

8 juillet

12 Tamouz

Daf Hayomi 'Avoda Zara 14

Michna Yomit Avot 6-3

Daf Hayomi 'Avoda Zara 15

Michna Yomit Avot 6-5

Daf Hayomi 'Avoda Zara 16

Michna Yomit Avot 6-7

Parachat 'Houkat

Daf Hayomi 'Avoda Zara 17

Michna Yomit Avot 6-9

Daf Hayomi 'Avoda Zara 18

Michna Yomit Avot 6-11

Daf Hayomi 'Avoda Zara 19

Michna Yomit Horayot 1-2

Daf Hayomi 'Avoda Zara 20

Michna Yomit Horayot 1-4

Grand Mazal Tov à Jonathan Berdah pour la naissance d'un garçon!

Grand Mazal Tov à Mme Déborah Bitton pour la naissance de sa fille Tsiporah

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 21:38 21:15 21:03 21:15

Sortie 23:01 22:31 22:15 22:37

Zmanim du 5 Juillet

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 05:54 05:57 06:05 05:34

Fin du Chéma (2)

09:54 09:51 09:53 09:33

'Hatsot 13:55 13:45 13:43 13:34

Chkia 21:56 21:32 21:21 21:33

L'Iran aurait arrêté des figures de la communauté juive soupçonnées de liens avec Israël

L'organisation de femmes iraniennes en exil "Association Femme Azadi" a rapporté dans la nuit de jeudi à vendredi que le régime iranien avait commencé à arrêter des figures de la communauté juive, notamment des rabbins et des dirigeants communautaires, pour soupçon de liens avec Israël. Selon ce rapport, ces arrestations auraient eu lieu à

Téhéran et à Chiraz, où vit la majeure partie de la communauté juive locale. Le régime iranien a en outre diffusé ces derniers jours des images de membres de la communauté juive d'Iran rassemblés dans une synagogue, prétendument pour exprimer leur soutien au Guide suprême Khamenei et à la "riposte déterminée" des forces armées iraniennes contre Israël.

Trump pense qu'un cessez-le-feu à Gaza sera signé "dans la semaine qui vient"

Le président américain Trump a surpris vendredi en affirmant qu'un cessez-le-feu entre Israël et le 'Hamas pourrait être conclu "dans la semaine". Ces propos optimistes interviennent alors que le 'Hamas se dit prêt à libérer les otages restants pour mettre fin à la guerre, mais qu'Israël

exige le désarmement total de l'organisation, que celle-ci refuse catégoriquement.

Le ministre israélien Ron Dermer doit se rendre lundi à Washington pour des discussions sur Gaza et l'Iran, alimentant les spéculations sur de possibles avancées diplomatiques.

Rentrée 2025-2026

Le Wall Street Journal révèle des coulisses de l'offensive israélienne contre l'Iran

Le Wall Street Journal a publié une vaste enquête basée sur 18 sources sécuritaires israéliennes et américaines actuelles et passées concernant l'attaque d'Israël contre l'Iran, ayant permis l'élimination de plusieurs scientifiques nucléaires à leur domicile ainsi que de hauts responsables militaires. Elle révèle que les pilotes de l'armée de l'air israélienne se sont entraînés à l'étranger pour des vols longue distance et des formations de vol complexes.

Parallèlement, des réseaux d'espionnage ont été établis à l'intérieur de la République islamique, parvenant à suivre différents hauts responsables du système militaire iranien.

Chabbath de louanges et de remerciements à travers tout Israël Ce Chabbath, des milliers de fidèles ont répondu à l’appel des grands Rabbanim et organisé des Kiddouchim collectifs en guise de remerciement pour les immenses miracles des dernières jours. Dans de nombreuses villes – notamment à Jérusalem, Tel-Aviv, Béer-Chéva' et 'Haïfa – les communautés ont récité la prière du Nichmat Kol 'Hay accompagnée de mélodies émouvantes. Au Kotel, un office solennel a été conduit par les grands rabbins d'Israël en présence de centaines de jeunes et de Rabbanim.

A Kiryat Séfer et dans les grandes synagogues de plusieurs cours 'hassidiques, on a entonné des chants exaltés pour remercier D.ieu de Ses prodiges.

"C'est un miracle qu'il n'y ait que 29 morts, il aurait pu y en avoir des milliers", déclare Mike Huckabee

Lors d’une visite jeudi matin à l’hôpital Soroka de Béer-Chéva', très gravement endommagé la semaine dernière par un missile iranien, l’ambassadeur des ÉtatsUnis en Israël, Mike Huckabee, a qualifié de "miracle" le faible nombre de victimes.

"Quand on regarde les deux dernières semaines, c’est un miracle qu’il n’y ait eu que 29 morts, cela aurait pu être des milliers",

a-t-il déclaré. L’ambassadeur a salué la résilience du personnel hospitalier. "Le centre médical Soroka est un véritable miracle. Un missile a causé de lourds dégâts, mais il y a eu très peu de blessés. Cela aurait pu être un désastre absolu", a-t-il affirmé.

Huckabee a aussi tenu à rappeler que Soroka traite non seulement des citoyens israéliens, mais aussi des Palestiniens et des Arabes.

Donald Trump nominé au prix Nobel de la paix pour le cessez-le-feu Israël-Iran

Un parlementaire républicain, Buddy Carter (Géorgie), a officiellement proposé Donald Trump pour le prix Nobel de la paix, évoquant son rôle dans l'accord de cessezle-feu entre Israël et l'Iran qui a mis fin à la "guerre de 12 jours". Il a notamment souligné que Trump avait joué un "rôle extraordinaire et historique" en mettant fin au "conflit armé entre Israël et l'Iran et en empêchant le plus grand État sponsor du terrorisme mondial d'obtenir l'arme la plus létale de la planète". "Le président Trump a démontré à la fois courage et clarté, offrant au monde un rare aperçu d'espoir", écrit le parlementaire.

Des pourparlers directs entre Israël et la Syrie pourraient déboucher sur une perspective de paix

"La connexion entre Israël et la Syrie pourrait être très significative", ont déclaré dimanche des sources syriennes impliquées dans des discussions diplomatiques directes à la chaîne israélienne Kan, provoquant la surprise. Etonnamment, la question du plateau du Golan ne figure pas sur la liste des revendications syriennes.

"Les Américains sont un facteur clé ici", a ajouté un responsable syrien. Le nouveau régime syrien dirigé par Ahmed Al-Sharaa se positionne clairement contre l'Iran et le 'Hezbollah, le Djihad islamique et le 'Hamas, marquant une rupture majeure avec l'ancien régime d'Assad.

Oulpan

En Israël, l’été est chaud et sec

Les gens portent des vêtements légers et boivent beaucoup d’eau.

L’après-midi, beaucoup préfèrent être dans un endroit ombragé ou climatisé

Vocabulaire

(Kaïts) - été

(‘Ham) – chaud

(Yavèch) – sec

Trente ans après, les auteurs de l'attentat contre le Centre communautaire juif de Buenos Aires seront jugés par contumace

Plus de trois décennies après l'attentat le plus meurtrier de l'Argentine, un juge de Buenos Aires a ordonné jeudi le procès par contumace de dix suspects iraniens et libanais dans l'affaire de l'explosion qui avait ravagé le centre communautaire juif AMIA le 18 juillet 1994, causant la mort de 85 personnes et en blessant plus de 300 autres. Le juge Daniel Rafecas a justifié cette mesure exceptionnelle par "l'impossibilité matérielle d'assurer la présence des accusés" et la nature du crime contre l'humanité faisant l'objet de l'enquête.

Cette décision constitue une première en Argentine, où la législation n'autorisait jusqu'en mars dernier le jugement d'accusés qu'en leur présence physique.

Elyssia Boukobza

israélien

(Harbé) – beaucoup

(Makom) – endroit

(Moutsal) – ombragé

(Anachim) – personnes, gens

(Lovchim) – portent (vêtements)

(Béguadim) – vêtements

(Kalim) – légers

(Chotim) – boivent

(Mazgan) – climatisation

– tenue vestimentaire

ILS SONT ENCORE À GAZA… PRIONS POUR LEUR LIBÉRATION !

Ils sont 50, certains supposés morts, d’autres en vie, à être encore détenus aux mains du ‘Hamas.

Eithan Avraham ben Efrat MOR (25 ans)

‘Omri ben Veronika Esther MIRAN (48 ans)

Matan ben ‘Anat ANGREST (23 ans)

ben

Maxime ben Tala HERKIN (37 ans)
Roum ben Tamar Noa BRASLAWSKI (21 ans)
Nimrod ben Viki COHEN (21 ans)
Eviatar ben Galia DAVID (25 ans)
Guy (Gaï) ben Mérav GUILBOA DALAL (24 ans)
Elkana ben Rou’hama BOUHBOT (36 ans)
Tamir ben ‘Hérout NIMRODI (21 ans)
Bar Avraham ben Julia KUPERSTEIN (23 ans)
Ziv ben Talia BERMAN (28 ans) Gali ben Talia BERMAN (28 ans)
Eithan ben Ruth Idit HORN (39 ans) Matan ben ‘Einav TZANGAUKER (26 ans)
Avinathan
Ditsa Tirtsa OR (32 ans)
Yossef ‘Haïm ben Myriam OHANA (26 ans)
Séguev ben Galit KHALFON (27 ans)
‘Amiran ben Sarah COOPER (86 ans)
Aryé ZALMANOWITZ (88 ans)
Tamir ben Yaël ADAR (40 ans)
Ariel ben Sylvia CUNIO (28 ans)
David ben Sylvia CUNIO (35 ans)
Guy (Gaï) ben Doris ILLOUZ (28 ans)
Assaf ben Clara ‘HAMAMI (42 ans)
Sahar ben Tamar BARUKH (27 ans)
Eliahou Churchill ben Devora MARGALIT (77 ans)
Ronen ben Rosemary ANGEL (57 ans)
Itay ben ‘Haguit ‘HEN (21 ans)
Hadar ben Léa GOLDIN (23 ans)
Yossi ben ‘Hanna CHAR’ABI (55 ans)
‘Idan ben Dalit SHTIVI (30 ans)
Tal ben Esther ‘HAÏMI (44 ans)
‘Omèr Maxime ben Orna Esther NEUTRA (24 ans)
Lior ben Eugenia RODIFF (63 ans)
‘Oz ben Meirav DANIEL (21 ans)
Ména’hem Meni ben Sonia GODARD (75 ans)
Daniel Chim’on ben Sharon PEREZ (21 ans)
Joshua Luito MOLAL (21 ans)
Ilan Chlomo ben Myriam WEISS (58 ans)
Dror ben Dorit OR (50 ans)
Inbar bat Yifat HEYMANN (29 ans)
Ouriel ben Naomi BARUKH (37 ans)
Sonatia EKRASRI (30 ans)
Ma’hmed AL-ATRASH (39 ans)
Sothtissak RINTLAK (43 ans)
Ran ben Talik GOALI (26 ans)
Eithan ben Sol LEVI (55 ans)
Alon ben ‘Idit AHEL (24 ans)
Bipin JOSHI (25 ans)

Tout commence maintenant

Le plus dur, comme dans un régime alimentaire, ce n’est pas de réussir : c’est de maintenir. Car l’Iran ne dort pas. Elle prépare déjà la reconstruction de ses capacités. Sans vigilance, le conflit peut reprendre à tout instant.

Avons-nous gagné la guerre ?

Le Premier ministre le dit presque chaque matin, tel un Mizmor Létoda : "Nous irons jusqu’à la victoire totale."

Ses détracteurs haussent les épaules. Mais la vérité ne se trouve ni dans les slogans politiques, ni dans les commentaires cyniques. Elle se trouve sur le terrain. Et là, une réalité s’impose avec force : Israël a remporté une victoire stratégique sans précédent. On a tous senti la main forte et rassurante de D.ieu.

frappes ciblées, cyberattaques, drones autonomes et renseignement de pointe. Tsahal, le Mossad, les unités technologiques et l’intelligence artificielle ont agi en synergie parfaite.

"
La douleur s’est changée en détermination. Israël a abandonné ses vieilles habitudes défensives pour entrer dans une logique offensive

Pendant des décennies, l’Iran a patiemment tissé autour d’Israël une ceinture de feu, de haine, de barbarie, composée de milices meurtrières –‘Hezbollah au Liban, chiites en Syrie, ‘Houthis au Yémen – dans le but de nous étouffer lentement. Personne ne s’en est occupé sérieusement. On reportait toujours l’affrontement. Jusqu’au 7 octobre 2023.

Ce jour-là, tout a basculé.

Le peuple juif, meurtri de peine mais lucide, s’est réveillé. Sa douleur s’est changée en détermination, en vengeance aussi. Israël a abandonné ses vieilles habitudes défensives pour entrer dans une logique offensive. Rupture historique, sans retenue. Nos soldats combattent depuis 20 mois avec courage, efficacité, sans hésitation. Nous prions sans cesse pour nos héros.

La dernière opération, ’Am Kélavi, a marqué un nouveau tournant lumineux : une campagne militaire méthodique, chirurgicale, mêlant

Les résultats parlent d’eux-mêmes : le nucléaire iranien qui nous faisait si peur a été gravement touché. Les sites balistiques ont été neutralisés. Les milices terroristes parrainées par Téhéran n'ont fait qu'observer. Le ‘Hezbollah, autrefois si menaçant, recule. La Syrie, affaiblie et isolée, cherche désormais à nous tendre la main. Encore un miracle ! Plus encore, la dissuasion israélienne, mise à mal pendant des années, est aujourd’hui pleinement restaurée.

Le régime iranien vacille, même s’il ne l’admet pas. Israël a réécrit les règles du jeu au Moyen-Orient.

Et pourtant, certaines voix s’élèvent déjà, appelant à la prudence, insufflant le doute, fragilisant l’élan nouveau. Elles parlent de modération, s’inquiètent d’un possible “enlisement”. Ce sont souvent les mêmes voix qui, avant le 7 octobre, prônaient le compromis à tout prix. Fini les illusions. On ne peut plus accepter d’être frappé et encaisser en silence. Israël ne doit plus laisser sa souveraineté être négociée à l’extérieur.

Cette guerre dépasse le cadre militaire. C’est un combat pour l’affirmation de notre peuple, de notre identité, de notre foi.

Le peuple juif a changé. Il a mûri. Il a compris que la paix véritable se construit par la force,

non par la naïveté. Fini les illusions d’un "nouveau Moyen-Orient" effaçant Israël des cartes. Fini les rêves d’un État palestinien au cœur même de notre patrie. Cette leçon, nous l’avons apprise dans la douleur.

Et pendant que certains, en notre sein, doutent encore, le monde lui, a vu la main de D.ieu. Israël a su frapper juste, fort, à temps. Aujourd’hui, les puissances reconnaissent son rôle central dans la stabilité régionale. Même Donald Trump, que l’on croyait à un moment lointain, ne parle que d’Israël, et de son allié, de son protégé, Bibi. L’avenir s’annonce prometteur.

En fait, tout commence maintenant.

Le plus dur, comme dans un régime alimentaire, ce n’est pas de réussir : c’est de maintenir. Pour préserver cette victoire, il faut suivre le modèle libanais : pression constante, liberté d’action militaire, représailles ciblées, dissuasion crédible. Car l’Iran ne dort pas. Elle prépare déjà la reconstruction de ses capacités. Sans

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vigilance, le conflit peut reprendre à tout instant.

Et non, ce n’est pas Emmanuel Macron qui empêchera Khamenei d’agir… La coopération avec les États-Unis est nécessaire. La coopération avec D.ieu est essentielle.

Les rumeurs le disent déjà : Israël et les États-Unis utilisent la trêve actuelle pour se réorganiser. Une nouvelle frappe, plus puissante encore, plus dévastatrice, est imminente. Peut-être dans les jours qui viennent. La guerre n’est pas terminée. Elle est suspendue. Simple mi-temps.

Nous pouvons être fiers des forces qu’Hachem nous a prodiguées. Israël s’est métamorphosé.

Le peuple juif, porté par la main de D.ieu, relève enfin la tête. Le Moyen-Orient nouveau est arrivé.

VOTRE

Avraham Azoulay

TÉMOIGNAGE

Mon enfant autiste, un cadeau du ciel !

Quand Sarah Perets, conférencière pour le site Torah-Box Femmes depuis Los Angeles, découvre que son bébé ne survivra peut-être pas, commence alors un parcours fait de miracles, de larmes et de lumière. Dans ce récit bouleversant, elle nous ouvre les portes de son quotidien avec un enfant autiste, et partage ce qu’elle a appris sur la vie, la patience… et les vrais cadeaux du Ciel.

Bonjour, je m’appelle Sarah Perets. Je vis à Los Angeles. J’ai six enfants, Baroukh Hachem mon troisième enfant est autiste.

La naissance d’un miracle

Lors d’une échographie, on m’annonce que le cœur du bébé est rempli de liquide, tout comme ses poumons. Inquiète, j’appelle ma mère, qui me donne de l’argent à distribuer pour la Ségoula de Rabbi Méïr

Haness. J’appelle mes sœurs, nous prions, nous supplions. Et quelques jours plus tard, au cours d’un examen, le miracle a lieu : plus aucune trace d’eau ! On m’annonce que tout est rentré dans l’ordre.

on m’annonce que tout s’est bien passé. En deux jours, il passe du cas le plus critique du service de soins intensifs au plus stable. Les médecins n’en reviennent pas. Quelques jours Nous le nommons Nathanaël Chnéor : Nathanaël ("D.ieu a donné") car il s’agit d’un cadeau du Ciel et Chnéor Zalman, du nom du Rabbi du même nom, qui déversa une grande lumière dans le

Une nouvelle vie qui

Mais à sept mois, on me transfère d’urgence à l’hôpital. J’ai une pensée particulière pour tous ces gens qui m’ont aidée par leur ‘Hessed incroyable. Ma voisine par exemple me propose d’elle-même de prendre mes enfants en charge, y compris mon bébé, pour que je puisse partir à l’hôpital avec mon mari. Sur place, on m’annonce : "On ne pense pas que le bébé survivra." J’avertis mes parents à Grenoble pour leur demander de prier. Le personnel médical me retire plusieurs litres de liquide pour me soulager. Puis, contre toute attente, le travail commence. Toute ma famille récite en live les Téhilim, et même la gynécologue, une Juive religieuse, se joint à nos prières. La pièce prend davantage des allures d’une synagogue qu’une salle d’accouchement ! Puis mon fils naît, sans crier. Il est immédiatement réanimé et transféré en soins intensifs. Une opération urgente est pratiquée pour évacuer l’eau de ses poumons. Quelques heures plus tard,

Dès notre retour à la maison, une nouvelle vie commence pour nous. Les défis s’enchaînent : torticolis, retards moteurs, thérapies multiples. Chaque petit progrès devient une victoire. Il s’est assis à un an, a marché à presque quatre. Chaque progrès nous fait réaliser que rien ne va de soi : marcher, manger, respirer, bouger les doigts, avec lui je réalise que tout est un miracle ! Je fais connaissance avec le monde des thérapeutes, des spécialistes et des efforts constants.

J’ai appris à m’aider des subventions proposées par l’Etat. J’ai pu par exemple bénéficier d’une formation pour apprendre à faire parler mon fils, d’une autre pour apprendre à gérer les crises. Une organisation juive extraordinaire propose ici des services aux familles qui ont un enfant autiste, avec des cours de Torah, des cadeaux lors des fêtes etc.

À chaque étape franchie, un nouveau défi apparaît : troubles du comportement, absence de langage, crises. Car en grandissant, Nathanaël a commencé à déployer un caractère

difficile à gérer. Il m’a fallu apprendre à rester forte, à garder l’espoir, à m’appuyer sur des professionnels, mais aussi à consolider ma Emouna et mon Bita’hon. Alors qu’il y a des années, je me plaignais du fait qu’il ne parlait pas et que je me demandais s’il parlerait un jour, aujourd’hui mon fils parle presque trop ! (Rire). J’ai appris qu’avec l’espoir, tout est possible.

La gestion du quotidien

Les nuits sans sommeil pendant des années, l’épuisement, les renoncements… Nous avons dû renoncer aux grandes tablées du Chabbath (nous avions jusqu’à 30 ou 40 invités chaque semaine !), aux cours que je donnais. J’ai appris à m’organiser pour que les repas soient prêts avant son retour, à tout anticiper, car la moindre variation dans la routine des enfants autistes leur est extrêmement pénible et menace de tout faire dérailler.

Il m’est arrivé de sortir avec lui après une crise au cours de laquelle il avait cassé, frappé, crié et entendre des gens me dire "il est si calme". Que pouvais-je répondre ? Les bleus sur mes bras, je ne les montrais pas. Il est arrivé une fois que nous lui avons acheté une télévision rien que pour lui, uniquement pour pouvoir y écouter de la musique, car il adore la musique. Nous venions de l’acheter et lors d’une crise, il l’a détachée du mur et l’a fracassée sur le sol. Les gens me demandaient comment ça allait et je répondais tout simplement "Baroukh Hachem !" J’ai appris qu’on ne peut pas tout dire, et pas à tous. Peu comprennent vraiment. Mais parfois, quelques âmes bienveillantes suffisent à vous redonner du courage.

Le challenge à relever aujourd’hui

À l’adolescence, les choses ont empiré. Ses traitements devaient être réajustés, cela additionné aux bouleversements hormonaux…

Le quotidien était devenu extrêmement difficile, surtout pour les autres enfants. Après beaucoup de prières, la solution s’est imposée : l’hospitalisation. Ce fut l’une des décisions les plus douloureuses de ma vie, mais je savais que c’était ce qui était le plus juste. J’ai demandé à mes sœurs du soutien, ce qui m’a énormément

aidé. On a tous besoin d’un cercle qui nous comprend ! Et après deux semaines d’examens et de réajustements, nous sommes retournés à la maison en bien meilleure posture, Baroukh Hachem.

Mon conseil aux mamans dans le même cas

Tout passe. Le plus dur, c’est d’accepter. Une fois qu’on ne nie plus, on peut se battre. J’ai appris à comprendre mes autres enfants, mieux aimer. Parlez de votre enfant avec fierté. Montrez à vos enfants que cet enfant est une bénédiction, qu’il est source de lumière. J’aime rappeler à mes enfants tous les avantages auxquels nous avons droit grâce à Nathanaël, mais surtout, il nous pousse à devenir meilleurs, à nous dépasser ! Autre conseil : sachez que les gens autour de vous sont bien plus compréhensifs que ce que l’on tend à croire. Je vois parfois Nathanaël se jeter au cou de gens qu’il ne connait pas, leur poser dix fois la même question… Et alors que je me confonds en excuses, les gens me disent : "Sarah, c’est OK, sois tranquille, il n’y a aucun problème !" Le cœur et la gentillesse de certaines personnes sont une grande source de réconfort.

Ce qu’il nous apporte de positif

Il m’épuise, mais je l’adore ! Il m’a appris à regarder la vie sous un autre angle, à remercier pour chaque petit détail. Quand en hiver le jour se lève tard et que mon enfant me demande "Maman, c’est le jour ou la nuit ?", je pense à notre époque, à cette impression d’être dans la nuit alors qu’il fait déjà jour ! C’est mon enfant qui m’a donné une vision nouvelle du Machia’h Et je pense à mes autres enfants, qui sont réellement des Tsadikim : ils ont grandi avec tout ça, avec la honte parfois, avec les sacrifices. Et ont appris à accepter, à partager, à compatir. Je vois à quel point Nathanaël nous a transformés et nous a rendus meilleurs.

Il a fait grandir notre famille dans l’empathie, la générosité, la patience. Les enfants autistes sont particulièrement vrais, ils ne savent pas ce qu’est le mensonge ni la tromperie. Il est un miroir de vérité. Et cela, c’est une école de vie !

God bless you, Levi Strauss !

L’Ouest américain a été un aimant d’attrait et de migrations pour les populations juives du Vieux Monde dès sa conquête. Peut-être parce qu’il résonnait dans les cœurs et l’imaginaire juif comme une terre promise, éloignée des pays de pogroms et de persécutions, riche de soleil et de ressources naturelles, où enfin (enfin !) on pourrait poser son bagage et vivre paisiblement.

Au début du XXème siècle, par exemple, le Titanic n’était pas seulement rempli de milliardaires en mal de méga-croisières luxueuses (Guggenheim, magnat du cuivre, s’y trouvait ainsi que le couple Isidor et Ida Straus, propriétaires de la chaîne de magasins Macy’s, tous disparus dans la catastrophe), mais il possédait également une troisième classe dans laquelle de nombreux émigrants juifs avaient réservé des cabines pour atteindre les rivages de New York et de la liberté, destination finale…

Malheureusement, logés proches de la cale, ils furent les premiers à succomber, rattrapés par les eaux jaillissant de toute part, ne parvenant pas à atteindre le pont du navire et les embarcations de sauvetage.

Mais fermons là cette triste parenthèse.

Pour comprendre l’engouement de l’Ouest chez les Juifs, il va tout d’abord nous falloir des guides.

Lévi Strauss, taille XXXL

Et en voici un, et de taille ! Loeb Strauss naît en Allemagne en 1829, mais il émigre à New York à 18 ans avec sa mère et sa sœur, après le décès du père. Mme Strauss en effet, a deux fils, Jonas et Louis, déjà installés de l’autre côté de l’Atlantique, qui tiennent un magasin et pourront les aider à s’établir et à "se refaire".

Loeb, qui choisira de s’appeler Lévi, son nom hébraïque, lorsqu’il recevra en 1853 la

citoyenneté américaine, travaille d’arrache-pied dans l’affaire de ses frères, comme colporteur des marchandises du négoce, à savoir bouilloires, articles de mercerie et couvertures.

Mais il comprend vite que si des filons d’or se trouvent peut-être dans les rivières du Sacramento, l’approvisionnement en tissus solides, bottes et ustensiles divers pour les dizaines de milliers de prospecteurs qui inondent la Californie à cette époque de ruées vers l’or, est une mine de revenus assurés.

Levi ouvre bientôt son propre commerce de tissus à San Francisco, proche du port qui lui fournit les matières premières que son frère Jonas, resté lui à New York, lui fait parvenir.

Levi’s and company is born

On raconte qu’un client serait entré chez lui pour acheter un pantalon de travail, mais Lévi lui aurait dit qu’il n’avait que des toiles pour des bâches et des tentes. Dépité, le mineur lui aurait lancé : ”Vous devriez en faire des habits de travail qui tiennent le coup”. L’idée fera du chemin et c’est de ces matériaux que surgira le jeans mythique.

Ainsi, assis sur le succès de son entreprise de tissus, Lévi Strauss va bientôt lancer une usine de vêtements denim, à partir de coton sergé très solide, dont les fils teint en bleu à l’indigo lui donne son nom de blue jeans (bleu de Gênes),

qui répondra aux attentes des travailleurs et des mineurs.

Mais le coup de génie viendra d’ailleurs. Également investi dans le domaine de la confection et fidèle client de Strauss, Jacob Davis, Juif immigré de Russie, a l’idée de placer des rivets de cuivre aux bordures des poches et aux endroits les plus sujets à l’usure, pour renforcer encore les habits des workers. Mais il n’a pas assez de fonds pour breveter son idée. Il en parle à Strauss, qui est séduit : ils signeront un contrat de partenariat, les engageant à partager les bénéfices du produit déposé.

Le jeans Levi Strauss tel qu’on le connaît aujourd’hui est donc né en 1880, avec quatre boutons visibles à la braguette (la fermeture éclair viendra bien plus tard, en 1954), nommé "501" par ses créateurs, par pur souci de numérotation du modèle en question. Il deviendra l’étalon légendaire, indémodable, toujours au hit-parade des ventes 150 ans plus tard.

L’autre détail iconique du pantalon est, bien sûr, la plaque en simili cuir (lors de sa création, en cuir véritable) marron clair au dos du jeans, au niveau de la ceinture. C’est la patte, le patch des jeans Lévi Strauss, sa signature, ou l’on voit deux cowboys tirant leurs chevaux en sens opposés pour tenter (en vain !) de déchirer la toile du pantalon.

Cette plaque servait d’appellation contrôlée du produit, pour devenir par la suite son signe de reconnaissance, sa marque de pub et enfin, son symbole “conceptuel”.

La suite, on la connait. Levi Strauss fait fortune. Richissime homme d’affaires et philanthrope, il aide généreusement sa ville, San Francisco, et sa communauté. Mort célibataire et sans descendance, ses neveux hériteront de l’entreprise.

James Dean et Marlon Brando en sponsors

Suivre Strauss, c’est suivre une réussite juive à l’américaine : un esprit vif, un sens des affaires inné, un immense marché qu’il sait saisir (n’en

déplaise aux jaloux, qui stigmatiseront toujours un succès en stéréotypes antisémites, même aux USA !) et pour qui la conquête de l’Ouest fut une occasion de poser les premiers jalons d’une économie florissante.

Quelques chiffres qui en disent long : aux côtés de Coca-Cola, Disney, McDonald’s et Hollywood, Levi’s ne pâlit pas, avec une valeur boursière estimée à 6 milliards de dollars, des revenus annuels du même ordre, 3000 points de vente et 500 boutiques propres dans 110 pays différents, plus des ventes en ligne qui atteignent 20 % du chiffre d’affaires total, et reste en croissance continue.

Le petit commerçant de tissus, qui travaillait chez son grand frère, a réalisé le rêve américain.

Mais il faut aussi de la chance : dans les années 50, bien après sa mort, alors que ses héritiers dirigent l’affaire, des immenses vedettes d’Hollywood portent ses jeans, et ainsi, lui font sans le savoir une promotion médiatique inouïe à travers le monde.

James Dean aura été le plus grand sponsor auquel Lévi Strauss aurait pu rêver. En teeshirt blanc et jeans Levi’s, il personnifiera la “Fureur de Vivre” de toute une génération, et donnera à un pantalon, pour la première et la dernière fois dans l’Histoire, un premier rôle, une scène grandiose d’expression, un manifeste idéologique et un push de ventes hallucinant… Brando dans l’Equipée Sauvage, ne sera pas en reste.

L’habit de travail est devenu une égérie, à lui tout seul.

C’est l’histoire folle d’un pantalon et d’un homme, à qui malgré tout la Goldene Medina n’aura pas monté la tête, puisqu’il demandait à ses employés de l’appeler Lévi, et non pas Mister Strauss.

Le capitalisme n’est pas obligatoirement synonyme d’arrogance.

God bless you, Levi Strauss ! Jocelyne Scemama

OPINION par Binyamin Benhamou

"Si Khomeini est musulman, moi je ne le suis pas"

L’un construit des ponts entre Juifs et Musulmans. L’autre creuse des tunnels pour les faire exploser. Deux islam, deux mondes, deux visions de l’humanité.

Le roi du Maroc n’a absolument pas le même rapport aux Juifs — et à Israël — que l’ayatollah Khamenei :

Il y a un mois, nous marchions à cinq rabbins, avec nos longues barbes, papillotes et chapeaux, dans les rues de Casablanca et de Marrakech… sans un seul regard choqué, sans qu’on nous dévisage, sans aucun commentaire désagréable. Jamais, pas une seconde, nous ne nous sommes sentis en insécurité. Bien au contraire : nous nous sommes sentis infiniment plus tranquilles et respectés qu’en France. Et de loin.

À l’aéroport, l’accueil est toujours chaleureux. Les agents nous demandent souvent avec un sourire : "Vous venez pour une Hiloula ?"

"

Le roi Mohammed VI a fait construire des routes entières à travers le désert pour permettre aux Juifs de se rendre plus facilement sur les tombeaux de leurs saints.

Elle rappelle que de nombreux pays musulmans ne se reconnaissent pas dans le projet des mollahs, qui instrumentalisent la religion pour justifier la violence et appeler à la destruction d’un État.

Il a affrété à plusieurs reprises, à ses frais, des avions pour rapatrier en urgence des rabbins décédés, afin qu’ils soient enterrés rapidement en Israël, conformément à la Halakha.

Il y a un mois, il a même accordé à Torah-Box certains privilèges rares (que nous ne détaillerons pas) pour accompagner des familles endeuillées par la guerre, venues se recueillir sur les tombes des Tsadikim marocains.

Pourquoi un tel respect ?

Une phrase prononcée un jour par Hassan II, père de l’actuel roi, suffit à résumer cette différence abyssale entre le Maroc et le régime iranien :

"Si Khomeini est musulman, alors moi, je ne le suis pas."

Cette déclaration, d’une puissance symbolique immense, dit tout. Elle montre à quel point le monde musulman lui-même est divisé sur sa vision de l’islam. Le roi Hassan II rejetait sans équivoque l’idéologie extrémiste de l’ayatollah Khomeini, fondateur de la République islamique d’Iran, dont la version radicale et théocratique de l’islam s’oppose frontalement à l’islam modéré, tolérant, enraciné dans la tradition malikite et soufie du Maroc.

Aujourd’hui, dans le contexte de guerre entre Israël et l’Iran — qui dépasse largement le terrain militaire pour toucher l’idéologie et la géopolitique — cette phrase prend tout son sens.

Elle rappelle que de nombreux pays musulmans ne se reconnaissent pas dans le projet des mollahs, qui instrumentalisent la religion pour justifier la violence, soutenir le ‘Hamas ou le Hezbollah, opprimer leurs minorités… et appeler à la destruction d’un État.

Face à cela, le Maroc, fidèle à l’héritage de Hassan II, continue d’incarner une vision modérée, un islam de paix, de respect, et de ponts entre les peuples.

P.S. : Bien évidemment, il est logique que certains Marocains prennent parti pour Gaza — c’est compréhensible, surtout lorsqu’on sait qu’Al Jazeera tourne en boucle dans de nombreux foyers. Mais ce soutien ne se traduit jamais par de la haine envers les Juifs, et encore moins envers ceux qui marchent tranquillement dans leurs rues. Et ça, c’est une véritable leçon d’élégance.

Alimentation et qualité de peau : un lien encore trop méconnu

Notre peau est le reflet de ce qui se passe à l’intérieur. Acné persistante, teint terne, sécheresse ou inflammation peuvent être les signaux d’une alimentation déséquilibrée. Quels liens entre ce que l’on mange et l’aspect de notre peau ?

• Inflammation & acné : les sucres rapides, les produits ultra-transformés et le lactose favorisent l’inflammation cutanée ;

• Déshydratation : une peau sèche peut être le signe d’un manque d’eau… ou de bons gras (saumon, avocat) !

• Éclat du teint : les antioxydants (vitamines A, C, E) contenus dans les fruits et légumes colorés protègent les cellules de la peau ;

• Équilibre hormonal : une alimentation riche en fibres (légumes, légumineuses) aide à réguler les hormones souvent responsables de l’acné ;

• Intestins et peau : une flore intestinale déséquilibrée nuit à la peau. Inclure des aliments comme les yaourts nature, l’ail et les poireaux préservent vos intestins ;

• Élasticité de la peau : notre corps fabrique son propre collagène, mais il a besoin de bons alliés pour le faire. Vitamine C (kiwi, agrumes, poivron), zinc (œufs, graines de courge) et soufre (ail, oignon) sont essentiels à cette production naturelle.

Et oui, une belle peau commence dans l’assiette ! Privilégiez les aliments sous leur forme naturelle, colorés, riches en bons gras et pauvres en sucres ajoutés pour révéler une peau en parfaite santé !

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE SAINT-LOUIS

La Torah, source de toutes les bénédictions

Parmi les épisodes les plus marquants de la Torah, celui des "Eaux de la Discorde" soulève de nombreuses questions et demeure, jusqu’à aujourd’hui, au cœur d’interprétations variées. Cet événement tragique va sceller le destin de Moché et d’Aharon, les empêchant d’entrer en terre d’Israël, et aura des répercussions spirituelles durables sur toutes les générations. Selon les Midrachim ce manquement constituera même l’origine de la destruction des deux Temples. C’est donc un moment-clé pour comprendre le futur de tout le peuple d’Israël.

la grandeur de Moché. C’est ce que nous allons tenter d’explorer à travers une explication remarquable transmise par mon Rav, qu’il cite au nom du Mayim Téhorim. Pour introduire, le Rav souligne une nuance linguistique fondamentale dans le Lachon Hakodech. Deux verbes sont utilisés dans la Torah pour décrire la parole : Vayedabèr (

) et Vayomèr (

Pour bien comprendre la portée spirituelle et les conséquences de cet épisode, il est indispensable de revenir sur le déroulé des événements. Après le décès de Myriam, un bouleversement majeur survient : le puits miraculeux qui accompagnait les Bné Israël depuis quarante ans dans le désert cesse soudainement de couler. Privé de cette source d’eau essentielle, le peuple, pris de panique et assoiffé, se révolte contre Moché : "Nous sommes dans le désert, sans eau, allonsnous mourir ici avec notre bétail ?"

Moché se tourne vers Hachem et reçoit une instruction très précise : "Prends le bâton — celuilà même qui avait servi aux miracles d’Égypte et à l’ouverture de la mer des Joncs — rassemble la communauté avec ton frère Aharon, puis parlez au rocher, et il donnera de l’eau. Grâce à cette eau, vous pourrez abreuver le peuple et son bétail." Moché obéit en apparence : il prend le bâton, rassemble les enfants d’Israël… mais au lieu de parler au rocher, il le frappe — non pas une fois, mais deux. Et l’eau jaillit malgré tout.

Une question se pose alors : pourquoi Hachem a-t-Il ordonné à Moché de prendre le bâton, s’il ne devait finalement pas s’en servir pour frapper ? Cette ambiguïté a suscité de nombreuses interprétations au fil des siècles. Ce flou apparent souligne en réalité que la faute de Moché Rabbénou, est d’une subtilité extrême — une erreur imperceptible aux yeux des hommes, mais significative à la hauteur de

). Le premier, Vayedabèr, implique un échange, un dialogue, une parole partagée "avec" quelqu’un. Le second, Vayomèr, se limite à une parole adressée "à" quelqu’un, sans réponse ni interaction. Or, dans le verset qui nous occupe, la Torah utilise l’expression inhabituelle : "Vous parlerez avec le rocher." Cette formulation surprend : on comprend qu’on puisse parler à un rocher — mais comment peut-on parler avec un rocher ? Celui-ci ne répond pas, ne dialogue pas !

Le Yalkout Chim’oni explique que cette formulation ne doit pas être prise au sens littéral : il ne s’agissait pas de converser avec une pierre, mais de prononcer devant elle des paroles de Torah, d’enseigner une Halakha en sa présence. Et par le mérite spirituel de cette parole, l’eau devait jaillir du rocher. Mais Moché Rabbénou n’a pas agi ainsi. Il n’a pas transmis un enseignement. Il n’a pas parlé "avec" le rocher, dans le sens spirituel voulu. Il s’est contenté de le frapper. Et c’est précisément là, selon cette lecture, que réside sa faute.

Le Rav développe cette idée en citant le ‘Hovot Halevavot, qui enseigne que le lien entre la nature et la Torah est semblable à celui d’un serviteur envers son maître : la nature obéit aux ordres de la Torah. Autrement dit, si l’eau coule, si les récoltes poussent, ce n’est pas simplement un phénomène naturel — c’est parce qu’il en a été décrété ainsi dans la Torah. Ce principe s’est concrétisé de façon éclatante durant les quarante années de traversée du désert. Les Bné Israël bénéficiaient d’un miracle permanent : le puits de Myriam, un puits surnaturel qui se présentait littéralement à la porte de leur tente.

Cette proximité n’était pas anodine : elle était la conséquence directe de leur attachement à la volonté d’Hachem. Comme le rapporte le Tana Debbé Eliyahou (chapitre 12), tant que les Bné Israël accomplissaient la volonté divine, le puits venait à eux sans effort. Ils n’avaient qu’à sortir de leur tente pour s’abreuver. Mais lorsqu’ils s’éloignaient de cette volonté, il fallait marcher longtemps pour atteindre l’eau. Dans ces cas-là, ils envoyaient des enfants, encore exempts de faute, ou des Talmidé ‘Hakhamim, des Sages engagés dans l’étude. Par leur mérite, le puits continuait à fournir de l’eau. L’on voit bien ici que c’est la Torah qui façonne la réalité. L’accès aux ressources naturelles dépend du lien que l’on entretient avec elle.

"Durant leur traversée du désert, les Bné Israël ont bénéficié d’une conduite entièrement miraculeuse : la manne tombait du ciel chaque jour, le puits de Myriam les suivait partout

Durant leur traversée du désert, les Bné Israël ont bénéficié d’une conduite entièrement miraculeuse : la manne tombait du ciel chaque jour, le puits de Myriam les suivait partout, et les nuées célestes les guidaient et les protégeaient. Cette Présence divine était manifeste, constante, visible à chaque instant. Mais tout cela cesserait à leur entrée en Israël. Une fois dans leur terre, ils entreraient dans un monde régi en apparence par des lois naturelles. Même en Israël, la conduite divine deviendrait plus discrète, voilée. Hachem continuerait de faire des miracles, mais de manière dissimulée dans la nature. Hachem pourvoirait toujours à leurs besoins, leur accorderait Sa bénédiction dans leurs actions, mais désormais, les Bné Israël devraient travailler la terre, semer, récolter. Leur Parnassa ne tomberait plus miraculeusement du Ciel, elle viendrait à travers leur labeur. Face à ce changement radical, une seule chose pouvait maintenir ce lien intime avec la source de bénédiction : l’étude de la Torah. C’est elle qui allait devenir leur point d’ancrage, leur boussole, même quand le miracle se cache derrière les apparences naturelles.

Cette clé essentielle, Moché devait l’enseigner aux Bné Israël avant leur entrée en Israël. C’était précisément cela, le message qu’il devait leur transmettre : faire comprendre la puissance des paroles de Torah. En parlant au rocher, en enseignant une simple Halakha, Moché aurait pu démontrer que les mots de la Torah sont capables d’agir sur la réalité, jusqu’à faire jaillir de l’eau d’un rocher. Un tel acte aurait marqué profondément le peuple. Ils auraient compris que leur réussite, même dans un monde régi par des lois naturelles, dépend en vérité de leur attachement à l’étude de la Torah. C’est ce message que Moché n’a pas réussi à leur transmettre à ce moment crucial. Et parce qu’il n’a pas pu transmettre cette clé spirituelle, il ne pouvait pas non plus les accompagner dans cette nouvelle phase de leur histoire. C’est ainsi que Moché, avec tout son amour pour son peuple, dut les quitter avant l’entrée en terre promise.

Cette Paracha nous livre un message fondamental : comme l’enseigne la Guémara dans Nédarim, le puits de Myriam n’était pas simplement une source d’eau physique, mais un véritable puits de Torah. C’est cette Torah qui nourrissait le peuple, qui leur apportait la bénédiction. Aujourd’hui encore, que l’on vive en Israël ou en diaspora, cette vérité reste inchangée : chaque mot de Torah que l’on prononce, chaque verset étudié, chaque Halakha approfondie exerce une influence puissante sur le monde. La Torah ne transforme pas seulement l’esprit, elle transforme la réalité. Elle ouvre les canaux de bénédiction dans nos vies, tout comme le puits de Myriam abreuvait le désert.

Rav Raphaël Breisacher, rabbin de Saint-Louis (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

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‘Houkat : quel est le but des Mitsvot ?

Le but des Mitsvot est de nous rapprocher d’Hachem et de réaliser qu’Il est le Créateur du monde. Mais attention ! Ce processus de rapprochement n’est pas automatique, si cela se fait machinalement.

La Parachat ‘Houkat commence par les mots : "Voici le ’Hok (la loi) de la Torah" et détaille les lois de la Para Adouma, la vache rousse, une Mitsva que la logique humaine ne permet pas de comprendre. Le Or Ha’haïm demande pourquoi cette Mitsva est appelée "’Hok de la Torah" ; n’aurait-il pas été plus approprié de dire : "Voici le ’Hok de la Tahara" (de la pureté) ?

En réalité, la Torah nous apprend, par allusion, que si l’on accomplit cette Mitsva bien qu’elle n’ait aucun sens à nos yeux, c’est comme si nous avions observé toute la Torah, parce que c’est une preuve de notre désir de respecter la volonté divine de manière inconditionnelle. (Bamidbar 19, 2)

Nous ferons et nous comprendrons

C’est un principe fondamental de la Torah : accepter d’exécuter la volonté d’Hachem, sans attitude calculatrice. Rav Moché Feinstein écrit que ce fut l’erreur de Kora’h lors de ses attaques théologiques contre Moché. Il tenta d’exposer le sophisme des Mitsvot des Tsitsit et de la Mézouza en montrant leur nature illogique. Porter un fil de Tékhélet, azur, à chaque coin du vêtement a pour but de nous faire penser à la mer, dont la couleur ressemble à celle du ciel, qui nous fait songer au trône céleste. Selon lui, cela voudrait donc dire que celui qui porte un vêtement entièrement teinté de Tékhélet n’a pas besoin d’un fil de cette couleur attaché à son habit. En réalité, la Mitsva s’applique à tous les cas parce que les Mitsvot doivent être respectées et considérées comme une Guézéra (décret) qui ne doit pas être remise en question.

Une difficulté peut être soulevée à ce sujet. Plusieurs grandes figures en Torah, comme le Rambam, le Séfer Ha’hinoukh et plus récemment Rav Hirsch expliquèrent longuement les Ta’amé Hamitsvot, les raisons sous-jacentes aux Mitsvot. Or, on a bien compris à travers la Mitsva de la Para Adouma que l’explication des commandements est au-delà de toute compréhension humaine. Le roi Chlomo pensait avoir compris les raisons les plus profondes de chaque Mitsva jusqu’à ce qu’il réalise qu’il ne saisissait pas celle de la vache rousse. Il sut alors qu’il n’avait véritablement compris le sens d’aucune d’entre elles. Alors, comment prétendre expliquer le but d’une Mitsva si le plus sage des hommes – Chlomo Hamélekh – n’y est pas parvenu ?

Commandements incompréhensibles mais démontrables

Rav Its’hak Berkovits précise que les commentateurs n’estiment pas avoir compris l’ultime raison des Mitsvot, chose parfaitement impossible. Mais cela ne signifie pas que les Ta’amé Hamitsvot sont indémontrables. Dans Sa sagesse infinie, Hachem fit en sorte que Ses commandements aient un sens, à un certain niveau. Par exemple, ils peuvent permettre à la personne d’affiner son caractère et d’améliorer les relations interpersonnelles.

On peut prendre pour autre exemple la Mitsva de Che’hita. Le Ramban écrit qu’Hachem n’est pas affecté si l’on tue un animal en lui faisant la Che’hita, ou en l’étranglant. Néanmoins, Il nous a enjoint de tuer la bête de la manière la

moins cruelle, pour nous inculquer la miséricorde, même au moment où on l'exécute. (Dévarim 22, 6) Ce n’est pas pour cela que nous abattons l’animal de la sorte ; l’action est accomplie parce que Hachem nous en a donné l’ordre, mais il n’empêche que cela sert également à développer nos qualités, tout en accomplissant les Mitsvot.

On comprend à présent pourquoi les commentateurs ont œuvré pour expliquer les Ta’amé Hamitsvot. La Mitsva doit être effectuée parce que Hachem l’a demandé, mais il ne suffit pas d’agir machinalement, sans réfléchir à ce que nous faisons. Le Séfer Ha’hinoukh nous donne la source de chaque Mitsva pour que l’on sache ce que l’on peut gagner en l’accomplissant et pour que l’on œuvre pour récolter ce bénéfice.

Objectif : se rapprocher d’Hachem

Les Ta’amé Hamitsvot ne consistent pas seulement en un exercice profitable, ils sont primordiaux dans les relations avec Hachem. À la fin de Parachat Bo, le Ramban explique pourquoi il existe tellement de Mitsvot liées à la sortie d’Égypte. Il affirme que leur but est d’instiller en nous une foi profonde en Hachem et en Sa Hachga’ha, en la Providence divine. (Chémot 13, 16) Il ne suffit pas de poser une Mézouza au poteau de sa porte et de l’embrasser de temps en temps. Nous sommes censés la considérer comme un rappel du message qu’elle véhicule, à savoir qu’Hachem nous a fait sortir d’Égypte et qu’Il dirige nos vies continuellement.

Le Ramban ajoute qu’en réalité, le but de toute Mitsva est de nous rapprocher d’Hachem et de réaliser qu’Il est le Créateur du monde. Ce processus de rapprochement à travers l’accomplissement des Mitsvot n’est pas automatique. Si l’on effectue une Mitsva par habitude, même si techniquement, l’action a été faite, elle n’a pas été utilisée pour réaliser son objectif, à savoir la proximité avec Hachem et le renforcement de la Émouna.

Ainsi, les lois relatives à la vache rousse nous enseignent que nous sommes tenus d’accomplir les Mitsvot sans remettre leur logique en question, et nous avons aussi l’obligation de comprendre les raisons profondes des Mitsvot afin de nous élever par le biais de leur réalisation.

Résumé de la Paracha

1

La Paracha décrit le processus de purification par la vache rousse d’une personne qui s’est rendue impure suite à un contact avec un mort.

2 Myriam décède et son puits d’eau disparaît.

3 Les Bné Israël se plaignent du manque d’eau et de leur vie dans le désert.

4 Moché frappe le rocher au lieu de lui parler et de l’eau jaillit à la grande satisfaction des Bné Israël. Hachem l’informe avec Aharon qu’ils ne pourront pas entrer en terre d’Israël.

5 Aharon meurt, les nuées de gloire qui protègent les Hébreux disparaissent à sa mort, le roi d’Arad attaque les Bné Israël et fait des prisonniers. Les Bné Israël implorent Hachem et finissent par remporter la guerre.

6 Les Bné Israël se plaignent à nouveau d’Hachem et de Moché. Ils sont punis par l’envoi de serpents. Hachem demande à Moché de fabriquer un serpent en cuivre et de le suspendre à un poteau. Toute personne mordue qui observera ce serpent sera guérie.

7 Les Bné Israël sortent miraculeusement victorieux des guerres contre Émori et Si’hon et conquièrent leur pays.

8

Les Bné Israël campent dans les plaines de Moav à l’est du Jourdain, face à Jéricho, alors que ‘Og, roi de Bachan, s’apprête à leur livrer la guerre.

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

‘Houkat 5785

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

• Elle pond des œufs.

> La poule.

• On boit son lait.

> La vache.

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

slogan à votre équipe. ( 2 points pour le slogan

Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus convaincants, 2

2.Ép agneau

‘Harossèt

Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les La vache - la poule - les deux - aucune des deux

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

• Elle vole très haut.

> Aucune des deux.

• Elle rumine.

• Elle sait nager.

> Aucune des deux.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

> La vache.

• Elle a des plumes.

> La poule.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Son mari nous réveille.

• Elle a quatre pattes.

• Son fils, c’est le veau.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

> La poule.

• Elle fait meuh.

> La vache.

> La vache.

• Elle vole très bas.

> La poule.

Hidour (au mieux) 2 Kazayit

• Elle vit dans la ferme.

> Les deux.

MAROR

• C’est un animal Cachère.

> Les deux.

• Elle pèse jusqu’à trois kilos.

> La poule.

Etapes du Séder

• Elle a un bec.

Maror

La quantité de Maror 1 Kazayit

> La poule.

> La vache.

8. Bold
’eau sa l é e

SHABATIK

UNE FAMILLE EN OR

Pour quelles raisons quelqu’un pourrait être en retard au travail ?

Embouteillage.

Panne de réveil.

Problème de santé.

Problèmes de garde d’enfants.

Changement d’heure.

Citez un objet qu’on oublie toujours de mettre dans sa valise.

Chargeur de téléphone.

Brosse à dents / Déodorant.

Pyjama.

Lunettes de soleil

Crème solaire

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

• Quiz : Qui a brûlé la première vache rousse ?

> El’azar Hacohen.

• Devinette : Comment appelle-t-on une voyante qui lit dans le sucre en poudre ?

> Une extra-glucide.

• Chante un chant de Chabbath.

• Énigme : Avec moi, on avance au rouge et on s’arrête au vert. Qui suis-je ?

> Une pastèque.

• Devinette : Enlève-moi ma première lettre, enlève-moi ma deuxième lettre… je reste toujours le même. Qui suis-je ?

> Le facteur.

Citez un endroit où il ne faut surtout pas rire.

À un enterrement. À la synagogue.

En classe

Pendant un discours officiel. Au tribunal / Dans un hôpital.

“Six slips chics”

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Le saviez-vous ? Comment s’appelle la ville de France qui s’écrit avec une seule lettre ? (5 réponses permises.)

> Y dans la Somme

• Défi : Imite le cri de 8 animaux de la ferme.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

1ère énigme

Dans deux ans, je sais que j’aurai deux fois l’âge que j’avais il y a cinq ans, dit Tom.

3ème énigme

Quel âge a Tom ?

Réponse : Trois : 12 ans.

2

ème énigme

Utilise les nombres 2, 3, 4 et 5 ainsi que les symboles + et = pour créer une équation vraie.

Réponse : 2 + 5 = 3 + 4.

Termine la blague

Un petit chat rentre très inquiet de l’école et demande à sa maman : – Maman, est-ce que tu crois que j’ai la chadicite ? – Mais de quoi parles-tu, mon chéri ? répond sa mère.

– Ben, à l’école mon copain…

HALAKHA QUIZ

Réponse : ... mon copain lapin a lapindicite, alors, je me demandais…

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses. Chaque bonne réponse rapporte 1 point à son équipe.

Un pêcheur juif qui trouve des poissons non Cachères dans ses filets

1. Doit les rejeter à la mer.

2. Peut les vendre à des non-Juifs.

3. Doit les donner gratuitement.

Réponse : 2

Réponse : 2 3

Un fromage est-il Cachère s’il a baigné dans de l’eau salée ayant contenu un fromage non Cachère ?

1. Oui.

2. Non.

3. Oui, mais a posteriori.

ASHABATIK

Le but de ce jeu est de trouver le mot mystère en s’aidant uniquement d’un mot indice. Une autre indication est le thème du jeu (Jeu de rapidité)

Thème du jour : Plats italiens

MOTS INDICES :

1. Rousse.

2. Puits.

3. Successeur d’Aharon.

4. Animal d’airain.

5. Roi de Bachan.

Mot-indice : Rusé - Mot-mystère : Serpent.

B

Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).

Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !

Réponse de la semaine dernière

Initiale cachée : “P”

Mots : Portugal - Parapluie - Pastèque

PAYS

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

La caravane de Chabbath

Yonathan fait face à un dilemme. D’un côté, il ne voudrait pas rater cet évènement, de l’autre, il a pris sur lui l’engagement ferme de respecter strictement Chabbath en l’honneur de sa défunte mère.

La famille Cohen vit à Bné Brak. Comme beaucoup de familles de cette ville pratiquante, le père étudie la Torah au Collel et les enfants sont à la Yéchiva où ils suivent un cursus avancé d’étude de Torah.

Malheureusement, le fils aîné de la famille, Yonathan, commence à déserter la Yéchiva et à avoir de mauvaises fréquentations. En quelques mois, il se retrouve à vaquer dans la rue, délaissant toute pratique du judaïsme.

Terrible nouvelle

Ses parents, désemparés, voient toutes leurs tentatives de rapprocher leur fils de la pratique se solder par un échec cuisant.

Yoni répond sans hésiter par l’affirmative ; son ami explique : "Ce sera dans quelques semaines. Cela commence un vendredi après-midi, c’est en plein air, on va danser jour et nuit, il y aura des centaines de personnes, ça va être incroyable !"

Yonathan s’enthousiasme déjà de participer à cette fête, mais il annonce de suite : il ne transgressera pas le Chabbath. Son ami se moque de lui : "Tu plaisantes ?! Respecter Chabbath à une fête pareille ?"

L’état de santé de la maman de Yonathan, particulièrement éprouvée par le comportement de son fils, se dégrade, et elle décède subitement. Yonathan est dévasté. Il se sent terriblement coupable.

Après la période des Chlochim – le mois de deuil –, Yonathan prend un engagement fort pour l’élévation de l’âme de sa maman : il décide d’observer à nouveau Chabbath, ce qui n’est pas simple eu égard à son nouveau train de vie. Yonathan ne redevient pas pratiquant pour autant, il continue de sortir avec ses nouveaux amis bien peu recommandables, ne fréquente pas la synagogue en semaine, met rarement ses Téfilin ; mais désormais, il s’engage à ne rien faire au détriment du Chabbath.

Un jour, alors que l’année scolaire a repris et que Yonathan traîne toujours dehors, un de ses amis l’appelle : "Yoni, que dirais-tu de te joindre à nous pour la fête du siècle ?"

Yonathan fait face à un dilemme. D’un côté, il ne voudrait pas rater cet évènement ; de l’autre, il a pris sur lui l’engagement ferme de respecter strictement Chabbath en l’honneur de sa défunte mère. Comment allier les deux ?

C’est alors qu’il a une idée : il décide de louer une caravane qu’il rend compatible avec la pratique du Chabbath. Il y installe deux bougeoirs pour pouvoir allumer les bougies, une plaque chauffante, il commande des plats à emporter ainsi que des ‘Halot. Il a même programmé une petite lumière automatique pour avoir le confort nécessaire : bref, un petit îlot de Chabbath au milieu d’un festival de musique qui aura lieu pendant Chabbath.

L’appel du père

Les semaines passent. Le festival commence. Yonathan y arrive le vendredi dans sa caravane de Chabbath toute équipée. Tout en saluant son ingéniosité, ses amis se moquent gentiment de lui. A peine arrivé, et alors qu’il s’apprête à aller danser avec ses amis, le téléphone de Yonathan sonne. C’est son père au bout du fil.

"Yonathan, écoute-moi bien. Je veux te voir à la maison tout de suite.

- Pourquoi papa, que se passe-t-il ?

- Tu dois être à la maison avec nous. C’est un ordre !"

Yonathan n’est pas habitué à ce que son père s’adresse à lui sur ce ton. Il ne souhaite pas le peiner, mais pour autant, pas question de rentrer chez lui maintenant alors que la fête vient juste de commencer !

"Papa, je viens d’arriver à une fête. Je suis à plus d’une heure de route de la maison, impossible de rentrer maintenant. Je te promets que je vais tenir mon engagement de respecter Chabbath, j’ai même loué une caravane spéciale avec tout ce qu’il faut dedans !"

de participants pris en otage, emmenés de force dans la bande de Gaza.

Caravane de secours

Il se trouve que le père de Yonathan a eu une frayeur soudaine, inexplicable, une sorte de pressentiment qui a sauvé la vie de son fils. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Alors que les terroristes sanguinaires du ‘Hamas tuent sans merci les participants à la fête, les amis de Yonathan eux ont pu se calfeutrer dans la caravane, assistant avec effroi à ce qui était en train de se tramer à l’extérieur.

Yonathan s’enthousiasme déjà de participer à cette fête, mais il annonce de suite : il ne transgressera pas le Chabbath

Son père hausse le ton : "Yonathan, je ne me suis jamais mêlé de ta vie, mais cette fois-ci, je ne veux rien savoir. Tu m’obéis, un point c’est tout."

Yonathan ne veut pas ajouter de peine à son père. "Je ne sais pas si j’aurais le temps d’arriver, j’ai plus de 60 km de route avec la caravane à tracter.

- C’est suffisant, tu te mets en route immédiatement. Tu laisses ta caravane sur place pour aller plus vite en voiture. Fais vite."

Yonathan est contrarié, mais il obéit à son père. Il laisse derrière lui sa caravane et ses amis, qui ne cessent de le harceler pour qu’il reste.

Nous sommes le vendredi 6 octobre, veille de Chabbath Sim’hat Torah. Le lendemain matin, à 6h30 du matin, une cinquantaine de terroristes armés font irruption depuis Gaza sur le site du festival de musique Nova, et mitraillent systématiquement les participants. C’est le désormais tristement célèbre massacre du festival de Ré’im, au cours duquel 364 personnes sont assassinées sauvagement et des dizaines

Un terroriste s’approche alors de la caravane, faite de parois fines et d’une porte tout ce qu’il y a de plus simple à fracturer. Il tente de la forcer mais étrangement, il n’y parvient pas. L’assassin allume un feu sous la caravane avant de se diriger vers d’autres cibles. Par miracle, le feu ne prend pas, et les amis de Yonathan ont la vie sauve dans cet "ilot de Chabbath" qui les a protégés.

Le célèbre chant de Chabbath Ki Echméra Chabbath K.el Yichméréni, "Si je garde le Chabbath, D.ieu me gardera" nous le rappelle : quand nos sources millénaires expliquent que le Chabbath protège de tout mal, pensons-y. Certes, des personnes qui observent le Chabbath et les Mitsvot ont aussi été tuées au cours du pogrom du 7 octobre, et tout au long des tragédies de notre Histoire. Seul D.ieu connait le pourquoi et le comment des choses, et personne ne peut prétendre le contraire. Mais, comme cela apparait dans notre histoire, le Chabbath n’en reste pas moins un bouclier, un cadeau qui nous appartient, l’un des signes qui nous unit éternellement à notre Créateur.

Alexandre Rosemblum

RÉFLEXION par Eliaou Hassan

La leçon inattendue du Premier ministre

Ce n’est pas un article politique. Et pourtant, il parle d’un Premier ministre. Pas de ses décisions, mais de ce qu’il incarne. Une leçon de vie inattendue, venue du tumulte… à ne pas manquer !

Il est des hommes qui traversent le tumulte sans broncher. On peut les aimer ou pas, être d’accord ou non, les admirer ou les critiquer. Rassurez-vous ce n’est pas un article politique. C’est une petite réflexion de Moussar inspirée par un homme qui ne cesse d’étonner : Binyamin Netanyahou.

Depuis des années, il est sous le feu permanent des projecteurs – et surtout des projectiles. Attaqué de toutes parts, parfois avec une obsession presque comique. Des partis entiers n’existent que par : No Bibi ! Poursuivi par la justice, confronté à des crises internes, une guerre inattendue et dévastatrice. Et récemment, même ses alliés le menacent. D’autres auraient abandonné depuis longtemps. Lui, il reste. Il tient. Mais comment ?

Quelle est cette force qui le rend presque insensible à tout ce vacarme ?

En chemin pour empocher 100 millions d’euros

Le wagon est bondé. À sa droite, un monsieur parfumé à l’ail. À sa gauche, un colosse en sueur dont l’aisselle vient se coller à son visage. Il est écrasé, piétiné, moqué. Mais rien ne l’atteint. Il sourit. Pourquoi ?

Parce qu’il sait ce qui l’attend.

Le but est clair, tout proche. Rien d’autre n’a d’importance.

Peut-être que c’est là le secret de notre Premier ministre.

Une idée fixe, poursuivie sans relâche : empêcher l’Iran d’acquérir l’arme nucléaire. Pour cela, il construit une stratégie sur des décennies. Il plaide, négocie, alerte, manœuvre. Il supporte moqueries, critiques, trahisons. Parce qu’il sait où il va. Et tant qu’on a un but, même les pires tempêtes n’ont pas le pouvoir de nous briser.

Il est écrasé, piétiné, moqué. Mais rien ne l’atteint. Il sourit.
Pourquoi ? Parce qu’il sait ce qui l’attend. Le but est clair, tout proche. Rien d’autre n’a d’importance.

Un homme reçoit un appel de la Loterie nationale. Il a gagné 100 millions d’euros. Il ne le savait pas. Mais il ne lui reste qu’une heure pour se présenter et encaisser le chèque. S’il n’arrive pas à temps, tout sera perdu.

Il raccroche. Il est en pyjama. Pieds nus. Pas le temps. Il descend les escaliers comme une fusée, se cogne au mur, trébuche, dévale les marches, bondit dans le premier métro, décoiffé.

Et nous ?

Nous ne sommes pas premier ministre. Et je pense que personne ne rêve d’avoir sa place. Mais nous avons tous notre propre vie à diriger. Et ça, nous ne pouvons pas y échapper. Nous sommes parents, conjoints, commerçants, éducateurs… chacun d’entre nous est appelé à affronter pressions, critiques, contradictions. Nous ne gouvernons pas un État, mais nous sommes les responsables de notre royaume intérieur. Prenez un commerçant face à un client difficile. Il critique, râle, dévalorise. Il suffit de quelques mots pour l’envoyer balader. Mais ce commerçant a un objectif. Il veut réussir. Alors il encaisse. Il sourit. Il garde le cap.

Prenez un parent. Son enfant s’éloigne, provoque, répond avec insolence, rejette toute autorité, se ferme au dialogue. La tension monte. Les nerfs sont à vif. Et pourtant, c’est précisément là que se pose la vraie question : qui est l’adulte ? Qui porte la responsabilité du foyer ? Les éducateurs sont unanimes : lorsqu’un adolescent traverse une crise, le parent ne doit pas réagir sous l’effet de l’émotion. Il doit répondre avec intelligence, avec patience, avec une vision à long terme. Parfois, une simple dispute dégénère parce que les adultes oublient leur rôle. Parce qu’ils oublient le but : préserver la relation, garder un lien vivant, continuer à être un guide. Garder le cap ne signifie pas crier le plus fort, mais rester droit et solide.

Dans un couple, une dispute éclate. Les mots blessent, les visages se ferment. Tout tremble. Mais si les deux se souviennent du but –construire un foyer fort, en paix – alors ils tiendront bon. Pas pour esquiver la tempête, mais au moins tenir bon malgré elle et rester debout quand tout vacille.

Un cas fréquent : On est attaqué verbalement, injustement. Quelqu’un cherche la discorde, tend des pièges, provoque. La tentation de répondre, d’avoir le dernier mot, est immense. Les mots brûlent les lèvres. Mais, il faut se souvenir : le but de l’adversaire, c’est justement la dispute, pas la vérité ! Il ne cherche pas de réponse, mais la guerre. Alors comprenons que répondre, c’est tomber dans le jeu. Se taire, c’est tenir le cap !

Quand on gravit une montagne, on ne s’arrête pas à chaque chien qui aboie sur notre passage !

Des pièges à tous les coins

Il reste encore des pièges, plus insidieux, plus quotidiens : le smartphone. Il a envahi nos vies. Il grignote nos heures, notre attention. Il tue la jeunesse, détruit les couples, affaiblit les liens familiaux. Pourquoi ? Parce qu’on oublie que ce n’était qu’un outil. Il est devenu un but, une promesse illusoire de bonheur et de plaisir permanent. Hachem Yichmor !

Pourquoi se casser la tête à lire un livre, quand on peut regarder une vidéo, aussi "inspirante" soit-elle ? Pourquoi jouer avec nos enfants quand on peut leur donner un appareil pour qu’ils se détruisent tout seuls ? Pourquoi nourrir une vraie amitié quand on peut être connecté à toute la planète ?

Là aussi, il faut garder le cap. Ce petit objet n’est qu’un vulgaire outil. Il ne doit jamais devenir le centre de notre vie. Ni remplacer nos relations. Ni définir notre but.

Et encore : le Yétser Hara’, notre penchant négatif, ne se présente jamais comme un ennemi grossier. Il est fin, rusé, séducteur. Il maquille les apparences. Il nous montre des accessoires comme s’ils étaient des buts, et des objectifs réels comme s’ils étaient inaccessibles, inutiles. Il nous pousse à défendre l’honneur dans des disputes stériles. Il déguise l’égoïsme en lucidité, vengeance en justice. Ses pièges sont nombreux, séduisants, à mille facettes. Celui qui réagit sans réfléchir ne fait que tomber dans un scénario qu’il n’a même pas écrit lui-même.

Ceux qui parviennent à garder le cap malgré la pression et la confusion méritent l’admiration. Non parce qu’ils sont parfaits — mais parce qu’ils nous rappellent qu’il est possible de tenir et de rester droit, fidèle à sa mission.

Alors, merci Monsieur Netanyahou. Pas que pour vos discours ou vos décisions. Mais pour votre constance. Pour ce modèle d’endurance qui, volontairement ou non, enseigne quelque chose de précieux.

Au nom de notre peuple et de toute l’humanité, merci d’avoir été, dans cette période critique de l’histoire, l’ustensile choisi par le Maître du monde pour affronter et annihiler le mal. Et merci pour la leçon de vie : Quand le but est clair, aucun obstacle n’est insurmontable !

Eliaou Hassan

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Le Rabbi de Tsanz-Klausenbourg : Reconstruire après l’enfer

Il a perdu sa femme, ses onze enfants, ses élèves et ses ‘Hassidim dans la tourmente de la Shoah. Et pourtant, Rabbi Yékoutiel Yéhouda Halberstam s’est relevé, et a redonné vie à tout un peuple. A l’occasion de sa Hiloula ce Chabbath 9 Tamouz (05/07/25), découvrez la leçon bouleversante de résilience, d’Emouna et de courage qu'il nous a léguée.

Beaucoup s’interrogent sur la raison pour laquelle l’on fête Lag Ba’omèr le jour de la fin de l’épidémie qui fit périr les 24.000 élèves de Rabbi ‘Akiva. Y a-t-il lieu de se réjouir alors que l’épidémie s’arrête lorsque tous les élèves sont décédés ? La réponse à cette question est très puissante : le jour de Lag Ba’omèr, Rabbi ‘Akiva, âgé de plus d’un siècle, confronté aux ruines fumantes de l’œuvre de sa vie, se lève et va former cinq nouveaux élèves qui reconstruiront la Torah d’Israël pour l’éternité.

Notre génération a connu un géant de cette trempe. Il s’appelait

Rabbi Yékoutiel Yéhouda Halberstam. Celuici a perdu sa femme et ses onze enfants, ses élèves et ses ‘Hassidim dans la tourmente de la Shoah et aura la force d’âme sidérante de se reconstruire lui, sa famille, sa ‘Hassidout de Tsanz Klausenbourg, ainsi que tout le peuple d’Israël, en Europe, en Amérique et en Israël.

Le Rav Halberstam est né en 1905 à Rodnik en Galicie. Du côté paternel, il descend de l’illustre Divré ‘Haim, Rav ‘Haïm de Tsanz, et du côté maternel, du prestigieux Bné Issakhar, Rav Tsvi Eliméleèh de Dinov.

Enfant, il se fait déjà remarquer pour son caractère d’une rare noblesse. S’il venait à l’école avec trois tranches de pain, il en donnait deux à d’autres enfants qui n’en avaient pas. S’il n’en avait qu’une, il préférait la donner, se voyant incapable de manger alors que d’autres avaient faim.

A 14 ans, alors qu’il vient de devenir orphelin de père, il recevra la Sémikha, l’ordination

rabbinique, des mains de Rabbi Méir Arik, géant galicien. A 18 ans, il se marie avec Pessia, la fille de l’Admour de Siguet, Rav ‘Haïm Teitelbaum, de laquelle il aura onze enfants. A 21 ans, il devient Roch Yéchiva et Rav de la communauté ‘Hassidique de Klausenbourg.

Un phare dans l’obscurité

En 1944, les nazis envahissent la Hongrie. Il refuse d’abandonner ses élèves et sa communauté et sera envoyé au camp de travail d’Andabanya tandis que sa famille est enfermée dans le ghetto de Klausenbourg. Toute la famille sera déportée avec les Juifs de la ville à Auschwitz, qu’ils atteindront le second jour de Chavou’ot 1944. Sa femme et neuf de ses enfants y seront assassinés par les nazis quatre jours plus tard et les deux derniers décéderont du typhus.

Son élève, Rav Acher Weiss, rapporte que lors d’une conversation privée, le Rav lui dira que pendant toutes ces années “je n’ai pas remis en cause UN SEUL INSTANT les décisions divines”.

Au contraire, le Rav est une source de courage et d’inspiration pour tous ceux qui l’entourent. Il rassure, remonte le moral et insuffle la foi et l’espoir chez chaque juif.

S’il enseigne à chacun la nécessité de manger la nourriture du camp pour survivre, personnellement, il s’abstient de nourriture cuite non Cachère. Il échange sa portion de soupe non Cachère contre une fine tranche de pain voire s’en abstient complètement si personne ne veut échanger.

Il survit à la marche de la mort et sauvera avec lui ses compagnons de souffrance, comme le raconte K. Hermetz. Le troisième jour de la marche tombait le jeûne du 9 Av et fut le plus difficile. Les gardes ne leur avaient pas donné une goutte d’eau et les hommes s’effondraient les uns après les autres. Le pire était qu’ils longeaient un fleuve, mais celui qui avait le malheur de s’en approcher pour boire était immédiatement abattu. Lors de la pause, un mot passa de l’un à l’autre : le Tsadik nous enjoint de creuser des trous dans la terre ; la délivrance divine surgira en un instant ! A leur sidération, de l’eau pure jaillit dans ces cavités… Le Rav leur rappellera : malgré toutes les souffrances et la dissimulation de la Face divine, Hachem aime toujours Ses enfants…

A la libération, le Rav Halberstam sera l’un des premiers, sinon le premier, à se lever pour reconstruire. Avec ses élèves, alors que plus personne n’y faisait attention, il prit soin d’enterrer les morts. Il crée des institutions de Torah du nom de Chéerit Hapléta, ainsi que des cantines Cachères dans les camps de personnes déplacées. Son énergie et son abnégation lui attirent même l’attention et la collaboration du Général Dwight Einsenhower, futur président des Etats-Unis.

Un père pour ceux qui n’en ont plus

C’est à la veille du premier Kippour après la guerre que se déroulera un épisode poignant, raconté par Rav Acher Weiss. Alors que le coucher du soleil approche, on toque à la porte du Rav, au camp de personnes déplacées de Ferenwald, ancienne usine d’armement, non loin de Munich. Une jeune fille se tient devant la porte et explique que chaque veille de Kippour, son père la bénissait avant l’entrée de la fête. Mais, elle n’a plus de père, elle n’a plus personne. Est ce que le Rav pourrait la bénir comme son père ? Le Rav, qui lui a perdu tous ses enfants, pose un foulard sur la tête de l’enfant et la bénit comme un père l’aurait fait. Il ferme à peine la porte qu’un nouvel enfant toque avec la même demande, auquel le Rav répondra avec la même chaleur. Mais lorsqu’il

ouvre à nouveau la porte, il voit qu’une longue file de 87 orphelines attendent patiemment sa bénédiction. Il les recevra toutes l’une après l’autre, car il était devenu le père et la mère de tous ceux qui n’en avaient plus. Il prendra soin des orphelins et célébrera des mariages. On se rappelle que même si pour sa famille, il tranchait selon l’opinion du Divré ‘Haïm, son grand père, qui interdisait le port de la perruque, lui, comprenant les besoins de la génération, offrira une perruque à toute jeune fille qui se mariait pour l’encourager à se couvrir la tête. Il sera un des derniers à quitter l’Allemagne, lorsque son aide et son soutien n’étaient plus nécessaires.

En 1946, il arrive aux États Unis, et il fonde des communautés pour accueillir les survivants des camps de la mort à New York mais aussi à Mexico, puis enfin en Israël à Tsfat, Béer-Chéva et d’autres villes.

Dans son ardeur inépuisable à reconstruire le peuple d’Israël après le terrible désastre, il fondera une Yéchiva à Williamsburg puis à Montréal au Canada.

Il se remarie avec ‘Haya Né’hama Unger, la fille du Av Beth-Din de Nitra qui lui donnera 7 nouveaux enfants. Ainsi, il devient le beau-frère du Rav Mikhaël Weissmandel, célèbre pour son engagement héroïque en faveur du sauvetage des Juifs durant et après la guerre.

Laniado, ou la promesse du Rabbi

En 1955, il décide de s’installer en Israël et de fonder un nouveau quartier orthodoxe dans la ville de Netanya, que l’on connaît sous le nom de Kiryat Tsanz. Le prestigieux hôpital Laniado fait partie intégrante du nouveau quartier.

Il expliquait souvent la raison de la création de l’hôpital en racontant une expérience personnelle de la Shoah : “Je me souviens qu’on m’a tiré dessus à la main. J’avais peur d’aller à la clinique tenue par les nazis, même si des médecins y exerçaient. Je savais que si j’y entrais, je n’en sortirais jamais vivant. Malgré la peur, je m’approchai d’un arbre, cueillis une feuille et la pressai fermement sur la plaie pour arrêter

le sang. Ensuite, je coupai une branche pour maintenir la feuille en place. Dieu m’a aidé, et en trois jours, j’étais guéri. J’ai alors pris sur moi que si D.ieu me laissait la vie sauve et me guérissait et que je sortais vivant de l’enfer, je fonderais un hôpital où médecins et infirmières croiraient en D.ieu et sauraient que soigner un malade, c’est accomplir la plus grande des Mitsvot de la Torah.” Le Rav attendait des médecins que, au-delà de leurs compétences et de leur professionnalisme, ils disposent d’un cœur juif plein de chaleur qui leur permettrait d’aimer le malade, “que leur but soit de guérir le malade et pas seulement la maladie”.

Au-delà de sa participation active à la reconstruction du peuple juif, son service divin inspire tout celui qui est en contact avec lui, dont ses nombreux élèves et ‘Hassidim de TsanzKlausenbourg mais aussi des Juifs de toutes origines et de tous courants. Ses prières, où il parle longuement directement à Hachem, en yiddish, sont particulièrement marquantes.

L’étude de la Torah le fait littéralement revivre. S’il reste toute sa vie un homme de santé précaire, il lui suffit d’enseigner la Torah pour retrouver une vitalité céleste et oublier ses terribles migraines. Il rentre en cours soutenu par deux élèves, mais dès que le cours commence, il déborde d’énergie jusqu’au dernier mot du cours où il s’effondre, épuisé.

Ses enseignements seront rassemblés dans les 7 tomes de responsa Divré Yatsiv et des dizaines de tomes du Chéfa’ ‘Haïm.

Le Rabbi de Tsanz-Klausenbourg nous quitte le 9 Tamouz, le 18 juin 1994, mais cette combinaison inimitable de génie, de force d’âme et d’amour du peuple d’Israël avait changé l’Histoire et reste profondément vivante chez ses nombreux et brillants élèves parmi lesquels on compte le Rav Acher Weiss, ou encore le Rav Ménaché Klein, premier Admour et père de l’actuel Admour de Ungvar…

Rav Nathaniel Mimoun

COACHING

Prodiguez des forces à vos parents, enfants, conjoint, amis...

et vous-même !

Et si la plus grande force que vous puissiez recevoir… était justement celle que vous donnez ? À vos parents, vos enfants, votre conjoint, vos amis – ou même à un inconnu croisé dans la rue. Quelques mots, un geste, une présence. Vous verrez : ça change tout !

Honorez-les, exprimez-leur sans relâche votre gratitude, rappelez-vous des jours où ils vous ont soutenu et vous ont donné des forces, répétez-leur, ainsi qu’à vos enfants et à vos amis, que vous avez appris d’eux, habituez-vous à les mentionner à chaque fois que vous faites quelque chose qu’ils avaient aussi l’habitude de faire.

Pardonnez-leur leurs erreurs, ne faites pas de calcul ni devant eux ni en leur absence. Retenez que vous non plus n’êtes pas parfait. Dites toujours : "Quand mes actes arriveront-ils au niveau de ceux de mes ancêtres ?"

Tentez de leur restituer ce qu’ils ont investi en vous, tentez de les soutenir lorsqu’ils vieillissent pour qu’ils puissent mener une vie de bien-être. Même si vous ne serez jamais en mesure de leur rendre ce qu’ils ont dépensé pour vous, tentez de rendre ce que vous pouvez.

Les enfants sont solides, bien élevés et heureux de leur sort uniquement si leurs parents s’aiment, se respectent et s’estiment mutuellement

Dites-leur que vous les aimez, que vous les estimez, que vous les respectez. Prenez-les dans les bras, embrassez-les et caressez-les. Écoutezles, considérez-les avec sérieux, consacrezleur de votre temps, accordez-leur votre soutien, même s’ils ont fait quelque chose qui les a mis en situation problématique avec l’école. Vous pouvez justifier la décision de l’équipe pédagogique tout en prononçant cette phrase : "Tu es notre garçon/fille et nous t’aimons dans toutes les situations". Même si vous êtes contraints de les punir, faitesle de façon à ce qu’ils sachent que la sanction ne provient ni de la colère ni de la haine, mais de l’amour et de la volonté d’éduquer. Il vous est permis d’être déçus de leur conduite inappropriée, mais ne désespérez jamais d’eux, car le fait de désespérer de quelqu’un ressemble à le jeter d’un étage situé en hauteur. Élevez-les et dites : nous croyons que nous aurons une grande satisfaction de toi.

Lorsque nous prodiguons des forces à nos parents, nous nous donnons des forces à nousmêmes, car nos enfants sont témoins des gestes d’honneur rendus à nos parents et voudront nous ressembler. Et pareil si nous adoptons l’attitude inverse.

Et surtout, donnez des forces aux parents, car nous en avons reçu l’ordre dans les Dix commandements : "Honorez votre père et votre mère", et la suite nous indique le plus beau cadeau que l’homme peut recevoir : "afin que vos jours se prolongent sur la terre".

Croyez en vos enfants. Même si parfois cette croyance s’est fissurée, ou s’est même complètement brisée. Trouvez en eux les points positifs, même s’il vous est difficile d’en trouver. Si vous cherchez, vous en trouverez. Consacrez chaque jour quelques minutes à chaque enfant, et ce que vous faites pendant ces quelques minutes, c’est leur prodiguer des forces.

Donnez également des forces à vos enfants dans les gestes simples, comme le sandwich du matin, le repas de midi, et l’habit que vous leur achetez. On ne peut comparer un sandwich mis

2 Donnez des forces à vos enfants
1 Prodiguez des forces à vos parents

dans le sac à dos l’air d’un rien à un sandwich accompagné de paroles chaleureuses. On ne peut comparer un habit acheté parce que le précédent était trop petit à un vêtement acheté autour duquel on fait la fête.

Renforcez vos enfants en sachant quel âge ils ont exactement, dans quelle classe ils sont, qui sont leurs amis - s’ils en ont -, s’ils ne s’en sortent pas, leurs faiblesses et leurs points forts. Parlez au moins une demi-heure par semaine de leur vie, de leurs difficultés et de ce qui leur fait plaisir.

Donnez des forces à vos enfants et regardez combien de forces ils vous rendront, comme une dynamo, et cela vous donnera l’énergie de leur en prodiguer encore davantage…

En-dehors de l’obligation de réjouir son épouse pour le mari et de l’adage "Une femme Cachère fait la volonté de son époux", il convient de donner des forces à son conjoint, car deux personnes qui se donnent mutuellement des forces les décuplent exponentiellement, et cela vaut le coup pour nos enfants qui sont notre ressource la plus précieuse, ce sont eux qui portent notre sang, notre chair et nos pensées, nos sentiments et nos actes. Grâce à eux, nous pouvons vivre même après nos 120 ans. En effet, les enfants sont solides, bien élevés et heureux de leur sort uniquement si leurs parents s’aiment, se respectent et s’estiment mutuellement, se sacrifient l’un pour l’autre, se font plaisir l’un à l’autre et parlent d’une seule voix face aux enfants.

Toute force que vous donnez à votre conjoint non seulement revient de manière décuplée, mais répartit aussi les forces des deux de manière égale. En revanche, tout acte qui affaiblit le conjoint, affaiblit beaucoup plus et exige aussi de nous de donner seuls notre force (affaiblie).

Prodiguez des forces à votre conjoint, car au final, c’est lui qui vous accompagne maintenant et plus tard dans la vieillesse. Agissez ainsi et la promesse divine s’accomplira : "La joie,

l’allégresse et la liesse, l’amour, l’unité, la paix et la fraternité." Les forces que nous donnons ou non, c’est exactement la différence entre : "Qui trouve une femme trouve le bien" et "La femme est plus amère que la mort".

Certains savent être des amis, et d’autres, non. Il n’y a pas de "certificats d’amitié" entre amis. C’est quelque chose que l’on ressent dans l’air. Vous savez simplement qui, parmi vos connaissances, sait être "un ami" et vice-versa. De la même façon, elles savent aussi si vousmême savez être un ami ou non.

L’amitié est une valeur qui se trouve constamment à l’épreuve. Vous pouvez échouer une ou deux fois, mais au-delà de ça, l’échec deviendra régulier. On ne vous le dira pas toujours, au contraire. Lorsque vous avez échoué au test, votre amitié ne sera pas suffisamment solide pour qu’on vous le révèle. Donner à un ami, ce n’est pas un don dans le but

3 Octroyez des forces à votre conjoint
4 Accordez des forces à vos amis

COACHING

de recevoir, mais sans le vouloir, vous recevrez. Il ne faut pas faire de calcul sur qui a donné plus, car ce serait un don dans le but de recevoir. Sachez-le, le don n’en a pas toujours l’air. Parfois, le don est l’existence même de cette amitié. Peut-être êtes-vous quelqu’un qui a la faculté et la possibilité de prodiguer votre aide, des contacts ou même de l’argent, et ce que vous recevez en retour n’est "que" de l’amitié. Mais il vaut mieux voir les choses autrement. Vous gagnez une amitié et vous ne donnez "que" des contacts, des forces et de l’argent. Le test le plus grand de l’amitié est celui de "l’amitié en période de malheur". C’est là le test réel, et si vous échouez, vous n’êtes pas un véritable ami ; si vous le réussissez, vous êtes un véritable ami, même si vous n’excellez pas dans ce que tout le monde nomme "l’amitié".

5 Donnez des forces à des gens que vous ne connaissez pas

Prodiguez vos forces, tout simplement. Des mots gentils et qui renforcent, un sourire et un soutien silencieux à des gens que vous croisez sur votre chemin, comme l’officiant à la synagogue, l’homme qui dispose si joliment les tomates au supermarché, le chauffeur de taxi, l’homme qui vous demande l’heure ou son chemin, l’homme assis à l’arrêt d’autobus, dans l’autobus (vérifiez s’il veut vraiment parler, car s’imposer auprès de quelqu’un, ce n’est pas vraiment lui prodiguer des forces…), le chauffeur du minibus, le serveur, le vieil homme qui veut vous parler du passé, quelqu’un de renfermé qui voudrait clairement parler, les gens qui ont besoin d’aide, quelqu’un qui vous pose une question et vous ressentez au fond de vous-même qu’il a besoin de plus qu’une réponse...

Octroyer des forces à quelqu’un que vous ne connaissez pas, c’est un vrai acte de bonté et une preuve réelle que vous possédez de bons traits de caractère. L’homme est également testé sur sa faculté de donner de lui-même à des gens qui n’appartiennent pas au cercle qu’il fréquente.

C’est une réalité : les gens qui n’ont pas d’amis ont besoin d’aide, bien plus que ceux qui en

possèdent. L’aide qu’on leur procure est plus pure et est de l’ordre du "‘Hessed (acte de bonté) de vérité". Ces gens anonymes que vous avez aidés seront pour vous des envoyés en période difficile. Si vous vous trouvez devant une impasse, ils pourront vous aider.

Plus vous procurez de l’aide à des inconnus, sans le moindre intérêt, plus vous êtes garantis de ne pas vous retrouver dans une situation sans issue à l’avenir. Il est dit à ce sujet : "Répands ton pain à la surface de l’eau".

6 Donnez-vous des forces à vous-mêmes

Calculez de façon positive. Croyez en vousmêmes. Liez-vous à des gens qui vous donnent des forces. Éloignez-vous de ceux qui vous prennent sciemment des forces. N’écoutez en aucune façon des propos médisants sur vousmême, même si vous êtes très curieux. Écoutez les compliments qui vous sont faits et croyez-y.

Essayez de vous trouver dans des lieux dégageant une atmosphère positive et fuyez ceux qui vous donnent le sentiment d’être petit et fragile. Ne laissez rien dans le cœur. Ni des bonnes choses ni des mauvaises. Gardez votre cœur pur et ouvert. Souriez beaucoup, autorisez-vous à plaisanter. Même sur vousmêmes.

Ne vous comparez à personne, souciez-vous uniquement de produire le meilleur de vousmême. Soyez heureux de votre sort et donnezvous le sentiment d’être riche.

Une chose de sûre : si vous prodiguez des forces à vos parents, à vos enfants, à votre conjoint, à vos amis et à toute personne que vous rencontrez, le fait de donner vous conférera des forces indescriptibles, car "donner, c’est recevoir", et aussi : "Comme dans l’eau, le visage répond au visage, ainsi chez les hommes les cœurs se répondent" ; la quantité d’énergie que vous recevrez en retour de vos parents, de vos enfants, de votre conjoint et vos amis, etc. vous emplira de sorte qu’il ne vous sera plus nécessaire de puiser des forces pour vousmême.

Thème : les Mitsvot positives (2) par Michaël Lumbroso

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Le premier des dix commandements, c’est d’avoir la … .

‘Hanouka, Pourim, Nétilat Yadaïm sont des Mitsvot de cette catégorie

(institué par les Sages)

La première Mitsva qu’a reçue le peuple Juif en Égypte, sanctifier le … .

La dernière Mitsva de la Torah.

Après s’être rassasié de pain, on doit faire cette Mitsva

Birkat( )Hamazone

ןוזמה

Si l’on trouve un objet égaré de son prochain, on a cette Mitsva à accomplir.

À chaque Yom Tov, on a cette Mitsva à accomplir, 24 heures sur 24.

(restitution de la perte) (impurs)

Il y a une Mitsva de les renvoyer du campement des Bné Israël dans le désert, et plus tard du Mont du Temple et de Jérusalem.

Il y a une Mitsva particulière d’aimer cette catégorie de Juifs.

(le converti)

Il y a une Mitsva quotidienne liée

Lachon Hara’, la médisance.

souvenir de ce qu’a fait Myriam)

Cette Mitsva incombe au frère du défunt qui n’a pas laissé de descendance.

Cette Mitsva a été accomplie deux fois dans l’histoire, et on attend impatiemment qu’on ait l’occasion de l’accomplir pour la troisième et dernière fois.

S’il a fait ce vœu, il a la Mitsva de se laisser pousser les cheveux.

Si l’on voit l’âne de son prochain chargé, il y a une Mitsva d’aider son ami a le …

(écriture d’un Séfer )Torah (décharger)

(tu te réjouiras lors de ta fête) (lévirat) םוביי (construction du Temple)

C’est une Mitsva d’y habiter le 15 Tichri pendant 7 jours.

Lorsqu’on voit son prochain dans le besoin, il y a une Mitsva de lui donner la … .

C’est une Mitsva de la consommer le soir du 15 Nissan, accoudé.

Trois fois par an, il y avait cette Mitsva à faire à l’occasion des fêtes.

Lorsqu’on récupère la laine de ses moutons, il y a une Mitsva de donner cela au Cohen

Lorsque quelqu’un a travaillé pour nous, il y a une Mitsva de le lui payer à temps.

salaire)

(pèlerinage au Temple)

C’est une Mitsva à faire tous les jours, à son lever et à son coucher.

(récitation du )Chéma'

Cette Mitsva ne peut se faire que si l’on a fauté.

FEMMES

COUPLE

Question à la psy : Père occupé, père absent

Je suis mariée depuis 7 ans et mon mari étudie au Collel depuis que nous sommes mariés. Nous sommes bénis par la présence de 5 enfants, entre 2 mois et 6 ans. Vu que mon salaire ne suffisait plus (je suis Ganénet, puéricultrice), depuis quelque temps, mon mari travaille dans une association qui diffuse la Torah, en plus du Collel et des cours de Guémara qu’il donne à la synagogue.

Autant dire qu’il est très peu présent ! Les enfants ne le voient pas beaucoup et j’ai l’impression qu’il ne les voit pas grandir. Le Chabbath n’est pas non plus vraiment un moment en famille, car il dort beaucoup (il en a bien besoin vu combien il se démène en semaine...). Je me retrouve parfois à devoir assumer le rôle d’une mère et d’un père à la fois, et je suis très fatiguée ! Je sens que je suis au bord du burnout. En même temps, toutes ses activités sont Kadoch (sacrées), et je me sentirais très coupable de lui demander de réduire le temps qu’il leur consacre. J’espère que vous comprenez mon dilemme.

Aidez-moi !

Réponse de Mme Nathalie Seyman, psychologue

Vous avez un mari qui fait énormément de belles choses et c’est magnifique. Il donne autour de lui et cela illustre la belle âme qu’il possède. Pourtant, lorsque l’on se sent délaissée par son époux et que l’on ne parvient plus à maintenir le cap, tout ceci ne pèse pas bien lourd dans la balance. Alors, que faire pour concilier vie de famille, travail et Torah ?

Le rôle du mari

La société de consommation dans laquelle nous vivons, qui alourdit les charges familiales, n’aide pas l’homme à garder un peu de temps pour sa vie conjugale et familiale.

épanouissement sinon au sein de la famille que l’on construit jour après jour ? "
Où se trouve le meilleur

Il est difficile d’assumer la double charge de mère et de père quand celui-ci est absent. Effectivement, après s’être occupée de la maison, des courses, et souvent après une journée de travail éreintante, la femme n’a plus beaucoup d’énergie pour être à l’écoute de ses enfants et aimerait partager cette charge avec son mari. Mais il faut garder en tête que le rôle de l’homme n’est pas plus facile. De par sa nature, il se sent responsable de subvenir aux besoins matériels de sa famille afin de tout faire pour assurer un minimum de confort matériel, mais il se doit également d’étudier la Torah et servir Hachem par la pratique des Mitsvot.

Mais, finalement, dans un couple, on ne compte jamais les points. Tout est fait pour rendre la vie meilleure à l’autre. Alors, posez-vous la question pour savoir si vous êtes en droit de lui demander de lever le pied : est-ce que cela lui sera bénéfique ? Et, pour vous aider, je peux vous donner un indice : où se trouve le meilleur épanouissement sinon au sein de la famille que l’on construit jour après jour ? Vous n’auriez pas pu lui demander d’alléger son temps d’étude de la Torah et de la pratique des Mitsvot pour une meilleure raison que celle de votre Chalom Bayit. Soyez rassurée sur ce point.

Le rôle du père

Une mère ne peut pas jouer deux rôles en même temps. Si le père n’est pas disponible, il y aura inévitablement un manque. Le rôle du père d’un point de vue psychologique est d’empêcher l’enfant d’être trop en symbiose avec sa mère et l’aider à tracer son chemin vers la société.

D’un point de vue de la Torah, il doit la transmettre à ses enfants. Un sage de la Torah a proclamé : c’est un devoir absolu pour chaque personne de passer une demi-heure chaque jour à penser à l’éducation en matière de Torah de ses enfants, et de faire tout ce qui est en son pouvoir - et au-delà - pour inspirer ses enfants à suivre le chemin sur lequel ils sont guidés.

Il faut donc se poser la question avec votre mari des priorités. Quel genre de père veut-il être ? Quel rôle veut-il jouer au sein de sa famille ? Et surtout, que décider pour atteindre ces objectifs ?

Conseils

Tout d’abord, il est très important de ne pas garder ça pour vous et de parler de ce que vous ressentez à votre mari. Faites-le au cours d’une soirée ensemble. Il ne faut pas que vous soyez gênés par les enfants, et, surtout, il ne faut pas qu’il le prenne comme une accusation. Il faudra que l’atmosphère soit agréable et propice aux confidences, prises de conscience et mise en place de solutions. Peut-être a-t-il des raisons que vous ne soupçonnez pas qui font que ses actions en dehors du foyer soient si importantes. Quoi qu’il en soit, il est indispensable que vous échangiez.

Si vous êtes fatiguée de gérer les enfants seule toute la semaine, n’hésitez pas à déléguer ! Personne ne vous en voudra de demander de l’aide. Faites appel à votre mère, vos sœurs, ou une baby-sitter pour vous offrir régulièrement

LA soirée de détente qui vous ressourcera. Ne culpabilisez pas : tout ce qui est bien pour vous est bien pour votre mari et vos enfants !

Établissez avec votre mari un emploi du temps qui vous mettra d’accord tous les deux : une soirée par semaine pour vous deux, un après-midi papa/enfants, un autre consacré à la famille entière, etc. Cela peut être plus ou moins, mais l’important est que vous soyez tous les deux satisfaits et que personne ne se sente lésé.

Conseils à votre mari

Cher Monsieur, Kol Hakavod pour tout le bien que vous faites pour le ‘Am Israël. Les personnes

comme vous sont précieuses pour notre peuple, votre femme peut être fière et elle le sait. Elle vous aime tendrement et c’est pourquoi elle veut vous laisser vous épanouir dans ce que vous faites. C’est une vrai Brakha d’avoir une telle femme qui se sacrifie pour que vous puissiez étudier et diffuser la Torah.

Mais il n’est pas nécessaire d’en arriver là. Hachem, dans Sa bonté infinie, met, au contraire, le couple au premier stade des priorités. Cela ne peut qu’être bénéfique pour vous de retrouver du temps pour votre femme et vos enfants. Vous ne pourrez diffuser la Torah que d’une façon plus sereine et plus saine. L’éducation de vos enfants, le bonheur et la santé de votre femme sont entre vos mains. Ils ont besoin de vous et je sais, en la qualité de Talmid ‘Haham que vous êtes visiblement, que vous saurez répondre à leur appel.

Béhatsla’ha !

Nathalie Seyman

HISTOIRE À SUIVRE

La vie en Froum – Episode 9 : Quand la toile prend vie

Chaque semaine, retrouvez les aventures d’Eva, célibattante parisienne de 30 ans… Super carrière, super copines. La vie rêvée ? Pas tant que ça ! Petit à petit, Eva découvre la beauté du judaïsme et se met à dessiner les contours de sa vie. Un changement de vie riche en péripéties… qui l’amèneront plus loin que prévu !

Dans l’épisode précédent : Après un premier Chabbath magique chez la Rabbanite Presburg et sa famille, Sophie a l’occasion d’en apprendre plus sur son grand-père le peintre-’Hassid et sur le vol de sa série de tableaux. Sa tante Ida ne s’était pas trompée, quelqu’un avait volé les toiles peintes par son grand-père avant la guerre. Mais comment les retrouver ?

Sophie ne pouvait détourner les yeux de ce qu’elle tenait entre ses mains. Elle qui n’y avait cru qu’à moitié.

Autour de la table, tout le monde s’était réuni. “Maman, est-ce que c’est... ?

- Ça ”, répondit la Rabbanite à la place de Sophie, qui restait immobile. “Eh bien c’est un tableau de ton arrière-grand-père, Shmulik Grinbaum. C’est votre tante Ida qui me l’avait donné pour que je le garde pour elle, il y a plusieurs années. Au début des années 80, Ida avait vu, par hasard, dans un article de magazine, une galerie d’art à Paris. Et dans la photo de l’article, Ida était sûre d’avoir reconnu le tableau de son père. Elle a voyagé en France pour en savoir plus. Avant son départ pour Paris, elle est venue me voir pour me poser des questions sur la ville de son enfance. Elle m’a confié ce tableau, me demandant de le garder pour elle, parce qu’elle vivait dans une résidence et avait peur de vols.”

Après un moment de silence, tout le monde se pencha sur la représentation du tableau.

Sophie et Léa, ne comprenant pas ce qu’elles voyaient, Yinon, le fils de la Rabbanite, leur expliqua le sens :

“Regardez, le tableau représente un boitier de Mézouza, comme celui que vous voyez ici

(il désigna du doigt la Mézouza du salon). Et là au premier plan, dans les mains du monsieur, c’est le parchemin de la Mézouza.

- Et ça signifie quoi ?, demanda Léa avec une naïveté touchante.

- C’est un extrait de la Torah, qui dit : ‘Ecoute Israël, l’Éternel [est] notre D.ieu, l’Éternel [est] un ‘.

- Hein ?”

Yinon sourit, il comprenait que Léa ne comprenne pas.

“Ça signifie que Hachem, ou D.ieu si tu préfères, est unique. Il n’y en a pas d’autres, Il est infini. Et de ce fait, la suite du texte dit que nous nous engageons à L’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de tous nos moyens.

- Voilà, c’est ça.” C’était le Rav, le mari de la Rabbanite Margalite, d’ordinaire si discret, qui venait de répondre. “Il faut savoir que chez nous les Juifs, on se doit de poser une Mézouza aux portes de chacune de nos habitations. Le Talmud dit que la Mézouza assure la protection divine sur la maison juive : tandis qu’un roi humain réside dans son palais, gardé à l’extérieur par ses serviteurs, le Roi de l’univers — au contraire — protège Lui-même le lieu de résidence de ses fidèles !

- Ouah ! C’est chanmé, dit Léa.

- N’est-ce pas ?”, repris le Rav, qui s’était mis à rire.

“Je pense que tout ça mérite une petite célébration, ajouta la Rabbanite. Ca tombe bien, c’est le moment de faire Mélavé Malka !”

Le Mélavé Malka était le quatrième repas de Chabbath, qui avait lieu le samedi soir,

justement après la fin de Chabbath, pour adoucir la transition entre un moment de sainteté intense qu’était le jour de Chabbath et la nouvelle semaine qui s’annonçait.

Après ce nouveau repas copieux, tout le monde partit dans sa chambre, seules restaient Sophie et la Rabbanite qui débarrassaient en silence.

“Sophie, je comprends que la découverte de ce tableau vous a bouleversée mais je vous trouve bien pensive. Vous n’avez pas parlé pendant tout le Mélavé Malka.

- Je ne saurais pas décrire tout ce que je ressens au fond de moi, mais en me tendant le paquet tout à l’heure, j’ai eu le sentiment que vous me donniez une pièce d’un puzzle, comme si je retrouvais quelque chose qui me manquait.

- Je comprends tout à fait, au contraire ! C’est aussi pour ça qu’Ida était à la recherche du tableau et de ceux qui l’avaient gardé tout ce temps. Et c’est aussi pour cela que vous allez continuer vos recherches.

- Alors d’après vous, qu’est-ce-que je dois faire ?

- Ida pensait que le coupable était un marchand d’art nazi qui les avait volés, parce que les toiles avaient de la valeur. Mais je n’ai jamais su si elle avait trouvé des preuves.

- Je ne veux pas manquer de respect à mon grand-père, je trouve ce tableau magnifique, mais ça ne veut pas dire qu’il vaille quelque chose, encore moins à notre époque.

- Je connais un monsieur, Yoël Kissler, il était galeriste en France et aujourd’hui il travaille dans un musée à Jérusalem. Allez le voir de ma part avec le tableau, il vous aidera à en savoir plus.”

Quelques jours après, Sophie avait rendezvous au musée d’Israël.

Léa l’attraction au Kotel qui permettait de visualiser le second Temple en 3 dimensions !

Sophie se réjouissait de voir sa fille épanouie et n’était pas déçue d’aller seule, par cette belle et chaude journée de printemps.

Elle alla se présenter à l’accueil du musée et s’assit sur un banc, en attendant l’arrivée de Yoël Kissler.

Au bout de quelques minutes, elle vit un homme assez grand, mince, portant une Kippa sur la tête, avec des franges dépassant de sa chemise, comme elle en avait vu chez le Rav, et qui s’avançait vers elle en souriant. Elle se sentit soudain décontenancée.

Cet homme avait du charme et ça, ça n’était pas du tout prévu au programme !

La suite la semaine prochaine... Mia Atlan

Emouna

Une autre façon de vivre les événements.

Le mode d’emploi !

Des enseignements concrets qui transforment votre quotidien par l’un des plus brillants conférenciers au monde.

“ “ “

Un livre à lire et à relire qui renforce et rapproche du Créateur.

Elle était venue seule, Léa ayant préféré sortir avec ses amies Ariella et Batchéva’, qui voulaient à tout prix faire découvrir à

Se marier avec la femme de son frère défunt

Dans la loi juive, est-ce qu’un homme peut se marier avec la femme de son frère défunt qui a eu des enfants ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

1. L’ex-femme du frère est strictement interdite. (Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 15, 22 ; Rambam, Hilkhot Issouré Bia 2, 1)

2. L’enfant d’une telle union a le statut de Mamzer.(Choul’han ‘Aroukh Even Ha’ézer 4, 13 ; 15, 1, 22)

3. L’interdiction reste en vigueur même après le divorce ou après que le frère ait quitté ce monde. (Rambam, Hilkhot Issouré Bia 2, 1)

4. Lorsque le frère marié a quitté ce monde sans enfant, sa femme est permise au frère sous certaines conditions. Il s’agit du Yiboum.

Offrir une Mézouza à un Juif non-pratiquant

Peut-on offrir une Mézouza à un Juif non-pratiquant ? Pour être plus précis, un Juif qui ne mange pas Cachère et consomme des produits non autorisés.

Réponse de Rav Avraham Garcia

Si ce dernier pose la Mézouza à sa porte, il sera permis de lui offrir une Mézouza, et cette Mitsva n’a rien à voir avec le fait qu’il ne soit pas religieux ; bien au contraire, peut-être que cette Mitsva aura une influence positive sur ce dernier. Par contre, si la personne concernée ne pose pas la Mézouza à sa porte, il sera préférable de s’abstenir.

Pêche à la ligne, permis ?

Est-il permis de pratiquer la pêche à la ligne ? Ne sachant pas ce que nous pourrions remonter (poisson Cachère ou non), car l’hameçon écorche à vif la bouche du poisson.

La réponse de Rav Gabriel Dayan

1. Si l’activité consiste à capturer des poissons dans l’intention de les consommer, il n’y a rien à craindre. Si le poisson capturé n’est pas Cachère, on le remet dans l’eau.

2. S’il s’agit d’une activité purement sportive, avec l’intention de remettre les poissons dans l’eau : à éviter pour plusieurs raisons. L’une d’entre elles : Tsa’ar Ba’alé ‘Haïm, l’interdiction très grave de causer une souffrance inutile aux animaux.

D’une part, l’hameçon transperce la bouche du poisson, provoquant une douleur. D’autre part, le simple fait de sortir un poisson de l’eau l’expose à une agonie silencieuse, car, privé de son environnement naturel, il commence à étouffer, ses branchies ne pouvant plus fonctionner correctement. Même si l’animal ne s’exprime pas, la Torah exige de nous de la compassion envers toutes les créatures.

David Hamélekh n’écrit-il pas : Hachem est bon pour tous, Sa pitié s’étend à toutes Ses créatures ? (Téhilim 145, 9)

La pêche pour le simple loisir, sans nécessité alimentaire ou autre besoin justifié, entre ainsi dans le cadre d’une souffrance gratuite et interdite par la Halakha. (Yedé Cohen 18, 169, 8 ; Michné Halakhot 12, 432 ; Tsa’ar Ba’alé ‘Haïm 188)

La vie après Machia’h

Je voulais savoir que va t-il se passer à la venue du Machia’h ? Est-ce que tout le monde va survivre à Gog Oumagog ? Que fera-t-on après sa venue ?

Réponse de Rav Eliahou Touitou

La guerre de Gog et Magog est mentionnée notamment dans le livre de Yé’hézkel (3839) et en d’autres endroits par nos Sages.

Cependant, le Rambam fixe que, dans ces sujets, aucun homme ne peut dire comment ils se produiront jusqu’à ce qu’ils se produisent. Il indique que ces choses sont fermées aux yeux même des prophètes et que nos Sages n’ont pas d’indications qui leur auraient été transmises dans ce domaine. De plus, il précise que, par conséquent, ce n’est pas l’essentiel dans notre Torah et qu’on doit y croire de manière globale sans trop rentrer dans les détails, puisqu’on n’en a pas. (Hilkhot Mélakhim 12, 2)

Les élèves du Ba’al Chem Tov nous ont enseigné que déjà, à son époque, nous étions quittes des souffrances de cette guerre avec tout ce que les Bné Israël avaient déjà subi. Le Rabbi de Loubavitch et le Steipler ont tous les deux dit que la Shoah était Gog et Magog.

Le Rabbi de Loubavitch a beaucoup étudié et parlé du sujet de la venue du Machia’h et n’a pratiquement jamais mentionné Gog et Magog. Au contraire, il a toujours précisé que la rédemption viendrait dans la bonté et la miséricorde accompagnée de miracles dévoilés, comme lors de la sortie d’Égypte.

La Guémara précise que les prophéties négatives n’arriveront pas obligatoirement si les Bné Israël se repentent. Par contre, les prophéties positives s’accompliront avec certitude, car ce que dit D.ieu de positif, ne peut être sujet à condition. (Brakhot 7a)

"Malgré tout, chaque jour j’attendrai qu’il vienne", extrait des 13 fondements de foi du Rambam, imprimés à la fin de la prière du matin dans nos Sidourim.

Quels marrons en boîte sont Cachères ?

Est-ce que les marrons en boîte sont Cachères sous certaines conditions et lesquels ?

Réponse de Dan Cohen

Le risque de contamination croisée étant existant lors de la cuisson des marrons, il n’est pas possible de prendre les marrons en boîte du commerce. La marque Clément Faugier est autorisée pour les déclinaisons suivantes :

1. Marrons au naturel entiers sous vide

2. Marrons au naturel entiers à l’eau

3. Marrons au naturel brisés à l’eau

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

On joue à cache-cache ?

Les enfants, cette semaine, tâchons d’assumer nos actes et de ne rien dissimuler, surtout pas à nos parents et à nos professeurs.

L'HISTOIRE

"Chut ! Quelqu’un arrive !", chuchote David en glissant une petite boîte en plastique sous son lit.

Son cousin Yoni le regarde d’un air surpris.

"C’est quoi ce truc ?"

"Rien, c’est… juste un vieux truc à moi."

Mais Yoni a aperçu une étiquette déchirée sur la boîte : "bonbons".

Le soir, à table, la maman de David dit en rangeant les courses : "Ah non ! Il manque un paquet de bonbons que j’avais mis de côté pour Chabbath…" David rougit, il baisse la tête. Yoni le regarde sans rien dire.

Un peu plus tard, Papa entre dans la chambre. "Quelqu’un sait ce qu’est devenue cette boîte de bonbons ?" David hésite, mais il ne veut surtout pas mentir.

"Je… je l’ai prise, mais je voulais juste en goûter un ou deux. Je comptais tout remettre après."

Papa s’assied doucement à côté de lui. "Tu sais, ça me rappelle quelque chose que j’ai lu cette semaine dans la Paracha."

David le regarde, un peu inquiet.

L'ENSEIGNEMENT

La Paracha nous parle de la vache rousse, utilisée pour purifier les personnes en état d’impureté. Mais un détail surprend : le Targoum Yonathan dit qu’on vérifiait même l’intérieur de la vache pour s’assurer qu’elle était parfaitement Cachère.

Pourtant, la Guémara dit de son côté qu’on ne le faisait pas, car la vache était entièrement brûlée. Par conséquent, comment comprendre cette opposition ?

"La Torah raconte que dans le désert, quand on a offert la vache rousse, les nuées de gloire permettaient de voir même l’intérieur de l’animal. Comme si on avait un scanner céleste ! Rien n’était caché. Tout devenait clair."

"Comme si Hachem voyait à travers les choses ?", demande Yoni.

"Exactement. Et surtout, Il voit aussi ce qu’il y a dans notre cœur. Même quand on essaie de cacher une faute, ou qu’on pense qu’il n’y aura pas de conséquences… Hachem, Lui, voit tout. Pas pour punir, mais pour nous aider à grandir."

David murmure : "Alors, même si je cache la boîte, c’est comme si elle était à découvert devant Lui…"

Papa sourit. "C’est ça. Et tu as eu le courage de dire la vérité. C’est déjà un grand pas !"

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Est-ce que parfois, vous pensez qu’en cachant une bêtise, elle disparaît ?

Est-ce que vous avez bien conscience qu’Hachem voit tout, même ce que les autres ne voient peut-être pas ?

L’ouvrage Ma’ayana Chel Torah de Rabbi Alexander Zucha Friedman explique que ce commentaire concerne la vache offerte dans le désert, au temps où les Bné Israël étaient entourés des nuées de gloire. Grâce à elles, on pouvait voir l’intérieur de l’animal comme avec un scanner divin.

Cela nous enseigne qu’avec la présence d’Hachem, même ce qui est invisible devient clair. Apprenons à vivre avec cette conscience : rien n’est vraiment caché aux yeux d’Hachem.

Nos maîtres montrent l’exemple

Rav Yossef Chalom Elyashiv, l’un des plus grands décisionnaires et Sages de la génération récente, était connu pour sa simplicité, sa modestie et surtout sa foi inébranlable en Hachem. Alors qu’il était encore jeune, il traversa une épreuve très difficile : sa femme tomba gravement malade. Malgré les meilleurs médecins et les prières ferventes, elle resta alitée pendant longtemps, souffrant beaucoup. Ce fut une période très dure pour lui et sa famille. Mais Rav Elyashiv ne se plaignait jamais. Il ne laissait pas la douleur briser sa confiance en Hachem. Il disait souvent à ses élèves : "La Parachat ‘Houkat nous raconte le commandement mystérieux de la vache rousse, une Mitsva dont la raison nous échappe. Pourtant, Moché Rabbénou a obéi sans comprendre pleinement. Nous aussi, dans la vie, nous devons accepter ce que nous ne comprenons pas, avec foi et humilité."

de comprendre, mais de persévérer avec confiance. Comme Moché, nous devons avancer même dans l’inconnu, parce que Hachem sait ce qu’Il fait, même quand nous ne voyons pas."

Il expliqua que la vache rousse est un exemple parfait : elle sert à purifier, mais son secret échappe à notre compréhension. Elle nous rappelle qu’il faut parfois avoir la patience d’accepter la Volonté divine, même si elle nous semble étrange ou difficile.

Au fil des mois, la santé de sa femme s’améliora progressivement. Cette guérison fut une preuve que la foi et la patience ne sont jamais vaines. Elle devint pour lui un symbole vivant de la puissance d’Hachem et de la force de la confiance dans Ses décrets.

Durant toute cette épreuve, ses proches le virent prier avec une intensité renouvelée chaque jour. Il continuait à étudier la Torah avec une concentration impressionnante, cherchant des réponses dans les textes, mais surtout trouvant la force dans sa conviction que tout vient d’Hachem, même les choses difficiles.

Un jour, un de ses étudiants, impressionné par sa force, lui demanda : "Rav, comment faites-vous pour garder cette confiance quand la souffrance est si grande ?"

Rav Elyashiv répondit avec douceur : "Parachat ‘Houkat nous enseigne que dans la vie, il y a des commandements clairs et des mystères. L’essentiel n’est pas toujours

Rav Elyashiv resta tout au long de sa vie un modèle de courage et d'Emouna pour des milliers d’étudiants et fidèles. Beaucoup racontent que son calme et sa sérénité dans l’épreuve les ont aidés à surmonter leurs propres difficultés. Il enseignait que même face aux défis les plus complexes, la lumière de la Torah et la confiance en Hachem nous guident et nous soutiennent.

L'exercice de la semaine
Les enfants, gardons confiance en Hachem en toute circonstance, même quand on traverse une difficulté ou qu’on ne comprend pas une situation.

Le Crookie — La pâtisserie hybride qui affole les papilles !

Mi-croissant, mi-cookie, le crookie est la nouvelle folie culinaire qui fait le buzz sur les réseaux. Fondant, croustillant, et ultra-gourmand, il est parfait pour un goûter original ou un dessert qui sort du lot.

Pour 4 personnes

Difficulté : Facile

Temps de préparation : 15 min

Temps de cuisson : 10-12 min

Ingrédients

4 croissants pur beurre

Pâte à cookie maison :

• 120 g de beurre mou (demisel conseillé)

• 100 g de sucre cassonade

• 50 g de sucre blanc

• 1 œuf

• 210 g de farine

• ½ c. à café de levure chimique

• 1 pincée de sel

• 180 g de pépites de chocolat

• 60 g de noix de pécan concassées (optionnel mais délicieux !)

Réalisation

- Réalisez la pâte à cookie : mélangez le beurre et les sucres jusqu’à obtenir une crème. Ajoutez l’œuf, puis la farine, la levure et le sel. Terminez par les pépites et les noix. Laissez reposer au frais 30 min.

- Montez les crookies : ouvrez les croissants en deux. Garnissez l’intérieur de pâte à cookie. Refermez puis ajoutez une couche de pâte sur le dessus.

- Disposez sur une plaque recouverte de papier cuisson. Faites cuire 10 à 12 min à 175°C. Le dessus doit être doré, l’intérieur encore fondant.

- Servez tiède… avec un café ou une boule de glace pour les plus gourmands !

Chabbath Chalom !

"Le sentiment d'un manque prouve une insuffisance en soi."
(Saba
Kelm)
Perle de la semaine par
de

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