Torah-Box Magazine n°320 Israël - Béhar - Bé'houkotaï

Page 1


n°320 21 mai 2025 I 23 Iyar I Béhar-Bé’houkotaï

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Les Mamans-Lionnes

Mikhal Assebban est la mère de Yotam, un soldat qui a été grièvement blessé à Gaza. Un an après cet accident, elle continue de s’occuper de son fils, passé des soins intensifs à un centre de rééducation. Elle s’estime heureuse, car Yotam s’en remettra à plus ou moins long terme. Ce qui n’est malheureusement pas le cas de tous : certains ont perdu des facultés de façon irréversible, comme la vue ou la capacité de marcher. Dans la presse, on mentionne le nom et le nombre des soldats tombés au combat, mais on s’attarde peu sur tous ces blessés, qui représentent pourtant une part non négligeable du prix payé par Tsahal.

Pendant toute cette période, Mikhal est restée quotidiennement aux côtés de son fils. Elle a vécu la difficulté physique et mentale de cette épreuve et a côtoyé d’autres mères dans la même situation. C’est alors qu’elle a décidé d’aider ces mamans souvent brisées, surtout lorsque leur enfant se trouve encore alité à l’hôpital, relié à des tuyaux et autres équipements médicaux. Orfèvre de profession, elle a commencé à créer des colliers précieux, sur lesquels sont gravés ces mots : Ima Lévia (maman-lionne). Elle les a offerts à certaines de ces femmes particulièrement éprouvées. Par ce qualificatif, elle a voulu mettre en valeur leur rôle de protectrices courageuses, prêtes à tout pour défendre leur enfant, comme une lionne avec ses petits.

Il faut en effet une immense dose de courage, d’abnégation et de force morale pour rendre régulièrement visite à un fils dans la fleur de l’âge, dont l’avenir a été bouleversé par des blessures désormais inscrites dans son destin. Mais fabriquer des bijoux coûte cher, et elle ne peut en offrir à toutes. Grâce à l’aide financière d’un visiteur généreux, elle pourra en créer 250,

qui apporteront beaucoup à ces mamans et permettront surtout d’entrer en contact avec elles.

C’est alors qu’elle décide de former des groupes de rencontre. Grâce à un cousin bienveillant, propriétaire d’un hôtel en Israël, elle obtient gratuitement un lieu idéal pour organiser des journées de détente. Conférences, activités relaxantes, rires, partages, récits de parcours... chacune raconte son histoire et ses douleurs, dans un esprit d’entraide et de soutien mutuel. Les résultats sont bouleversants : pour beaucoup, c’est peut-être le premier jour où elles ressentent un élan de joie et d’énergie depuis la terrible nouvelle.

Un observateur extérieur ne devinerait pas, en voyant ces femmes rire, détendues, chantant ensemble jusqu’au petit matin, qu’il s’agit de mères profondément éprouvées. Mikhal a compris, de sa propre expérience, qu’il faut être en bonne santé mentale et physique pour pouvoir soutenir les autres. Sans ressources, on ne peut aider ; on risque même de sombrer avec celui qui a tant besoin de nous.

Derrière le récit de tous ces héros de l’altruisme et de l’abnégation, se dégage une des grandes clés de la vie, qui nous concerne tous dans nos rapports familiaux ou sociaux : il faut savoir penser à soi en premier. Il ne s’agit pas d’égoïsme, puisque le but est précisément de pouvoir donner à autrui, mais d’une condition essentielle pour accomplir du ‘Hessed. On aurait pu croire que, dans ces situations, la place de ces mamans-lionnes est de ne jamais quitter le chevet de leur enfant. Mikhal Assebban nous enseigne qu’il faut connaître la nature humaine, et qu’il faut parfois adopter une démarche intelligente et pleine de bon sens pour mener à bien cette mission si noble.

De bonnes nouvelles pour le Klal Israël

Rav Daniel Scemama

L'assemblée des Grands de la génération

Tefilat HaChlah pour le mérite de nos enfants et descendants au tombeau du Chlah

Hakadoch à Tibériade

Veille de Roch 'Hodech Sivan (Mardi 27.5)

Envoyez vos noms

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Les Mamans-Lionnes

Actualités

Professeur Daniel Sebag

Donald Trump est-il (toujours) un véritable ami d’Israël ?

DOSSIER Etre parent au 21ème siècle

Des enfants à aimer, pas à formater

Faire face aux dégâts de la technologie

Un enfant ne s’éloigne jamais de D.ieu, il rejette une souffrance

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Béhar-Bé’houkotaï - Anticiper les chutes

Shabatik

Histoire

Rav Gabriel et le billet du Rabbi

Flash Chabbath

DOSSIER (suite) Etre parent au 21ème siècle

La rivalité entre frères et sœurs : une fatalité ?

Devinettes sur la Paracha

Rav Israël Uzan

Le message d'un rabbin du Nigéria

Vie juive

Ce soir, je me rends à un mariage

Femmes

Question au psy - Mes parents ne cessent de critiquer mon mari !

Histoire à suivre - De l’ombre à la lumière

Episode 4 : Une étroite union

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Ne pas tricher : mission possible !

Recette

Sauté de viande au miel et au gingembre

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Professeur Daniel Sebag, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Binyamin Benhamou, Léa Nabet, Slovie Jungreis-Wolff, Rav Yehonathan Gefen, Rav Israël Uzan, Binyamin Benhamou, Nathalie Seyman, Mia Atlan, Dan Cohen, Rav Gabriel Dayan, Rav Réouven Attias, Rav Gad Allouche, Rav Its'hak Zilberstein, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Couverture @hasidiminusa

Secrétariat 02.37.41.515

Publicité

Daniel Peretz daniel26mag@gmail.com 054-24-34-306

Distribution diffusion@torah-box.com

Remarques & commentaires magazine@torah-box.com

Abonnement torah-box.com/magazine

 Les annonces publicitaires sont sous la responsabilité de leurs annonceurs

 Ne pas lire pendant la prière

 Ce magazine contient des enseignements de Torah, ne pas le jeter dans une poubelle

CALENDRIER DE LA SEMAINE

Daf Hayomi Chevou'ot 20

Michna Yomit Avot 1-16

Daf Hayomi Chevou'ot 21

Michna Yomit Avot 1-18

Daf Hayomi Chevou'ot 22

Michna Yomit Avot 2-2

Parachat Béhar Bé'houkotaï

Daf Hayomi Chevou'ot 23

Michna Yomit Avot 2-4

Daf Hayomi Chevou'ot 24

Michna Yomit Avot 2-6

Daf Hayomi Chevou'ot 25

Michna Yomit Avot 2-8

Daf Hayomi Chevou'ot 26

Michna Yomit Avot 2-10

Grand Mazal Tov à Mme Sophia Sion pour la naissance d'une petite-fille !

Jeudi 22 Mai

Rav Ya'akov Loeberbaum

Rav Eli'ézer Tsvi Safrin

Vendredi 23 Mai

Rav 'Haïm 'Houri

Horaires du Chabbath

Jéru. Tel Aviv Achdod Natanya Entrée 18:54 19:16 19:16 19:17

Zmanim du 24 Mai

Jéru.

La reprise de l'aide humanitaire à Gaza laisse Israël perplexe

La décision du cabinet visant à renouveler l'acheminement de l'aide humanitaire vers Gaza a déclenché une vague d'indignation en Israël. Familles d'otages, militaires et membres du gouvernement s'élèvent contre cette initiative. Le Forum Tikva des familles d'otages s'est dit "consterné par cette décision qui accorde un cadeau au 'Hamas sans contrepartie, alors que nos proches

souffrent de la faim depuis près de 600 jours."

Dans l'arène politique, les critiques sont tout aussi acerbes, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, affirme que "toute aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza ravitaillera le 'Hamas et lui donnera de l'oxygène pendant que nos otages croupissent dans des tunnels."

L'opération à Khan Younès visait à libérer des otages et à arrêter un chef du 'Hamas - médias arabes

Selon la chaîne Al-Jazeera, Tsahal a mené une trentaine d'attaques à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, dans la nuit de dimanche à lundi. Les médias arabes ont rapporté que Tsahal avait tenté une opération de sauvetage d'otages dans la zone où se situait la maison de Yé'hya Sinwar, mais avait échoué. Tsahal n'a pas

confirmé ces informations. Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, les forces spéciales israéliennes ont en revanche éliminé A'hmed Sar'han, un haut commandant des Comités de résistance populaire. Les troupes se seraient infiltrées à Khan Younès dans un véhicule civil, déguisées en femmes transportant divers effets de personnes déplacées.

Le président argentin Javier Milei s'exprimera devant la Knesset en juin

Le président argentin Javier Milei prononcera un discours devant l'assemblée plénière de la Knesset au début du mois de juin, selon des informations confirmées ce week-end. Cette visite fait suite à l'invitation d'Amir Ohana, président du parlement israélien, après l'annulation d'un précédent déplacement prévu en mars dernier.

Milei s'est imposé comme l'un des plus fervents soutiens d'Israël sur la scène internationale. Particulièrement proche de la communauté juive, le président argentin a marqué sa politique étrangère par plusieurs décisions fortes favorables à Israël.

Rasko / Rehavia

Rue Herzog. 4,5 pièces magnifique dans un immeuble apres Tama. 107 m² + 2 balcons offrant une vue imprenable. Appartement entierement renové.

Baka / Talpiot

Appartement 4 pièces situé rue Pierre Koenig. 90 m² + balcon au 1er étage, tres lumineux. Tout Proche de la synagogue ‘Torah Va Hessed’.

Kiryat Yovel

Selection de plusieurs penthouses de haut standing dans un projet neuf sur Kiryat Yovel. Remise des clés d’ici un an.

JHomes | 14 rue King David, Jerusalem

Israël va ériger une barrière de sécurité high-tech le long de sa frontière avec la Jordanie

Le cabinet de sécurité israélien a approuvé le plan du ministre de la Défense Israël Katz visant à construire une barrière de sécurité sophistiquée le long de la frontière orientale avec la Jordanie, accompagnée d'une vaste initiative pour renforcer la présence israélienne dans la vallée du Jourdain. Ce plan, dont le coût est estimé à 5,2 milliards de Chékels, devrait être

Un exploit du Mossad : L’archive secrète de l'espion Elie Cohen rapatriée en Israël

À l’occasion du 60ème anniversaire de l’exécution de l'espion

Elie Cohen, survenue le 18 mai 1965, l’Institut israélien pour le renseignement et les opérations spéciales a révélé le rapatriement de l’archive syrienne officielle concernant Cohen par le Mossad. Dans une opération clandestine complexe, menée en collaboration avec un service allié, plus de 2500 documents, photos et objets personnels ont été exfiltrés de Syrie, où ils étaient gardés par les forces de sécurité pendant des décennies. Netanyahou a salué Cohen comme étant "le plus grand agent de l’histoire d’Israël", dont l’héroïsme a contribué à la victoire de la guerre des Six Jours.

réalisé sur trois ans et combinera une barrière physique avec des capteurs avancés, des unités militaires mobiles et des infrastructures de commandement. "C'est une initiative stratégique qui renforcera la sécurité nationale [...] et portera un coup aux efforts de l'Iran pour transformer la frontière orientale en un front terroriste", a commenté Katz.

Witkoff : Notre "ligne rouge" avec l’Iran est toute capacité à enrichir de l’uranium

L’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré dimanche que la "ligne rouge" de l’administration Trump dans les négociations sur le nucléaire avec l’Iran était que ce dernier ne pouvait conserver aucune capacité d’enrichissement d’uranium.

"Nous avons une ligne rouge très, très claire, et c’est l’enrichissement. Nous ne pouvons tolérer même 1 % de capacité d’enrichissement", a déclaré Witkoff à l’émission "This Week" de la chaîne ABC.

Plus tôt cette année, Witkoff avait indiqué que les États-Unis accepteraient que l’Iran conserve une capacité d’enrichissement limitée, mais l’administration Trump a depuis durci sa position publique.

Un intervenant de la BBC démissionne après un post antisémite

L'ex-capitaine de l'équipe de football d'Angleterre et présentateur vedette Gary Lineker quitte la BBC ce lundi, selon des informations rapportées par The Telegraph. Cette décision, présentée comme un accord mutuel, survient après une polémique liée à un contenu ouvertement antisémite partagé par Lineker sur les réseaux sociaux.

La controverse a éclaté suite au partage par Lineker d'une publication Instagram du groupe "Palestine Lobby" contenant une image de rat, un symbole historiquement utilisé par les nazis comme insulte envers les Juifs. Cette publication accompagnait une vidéo de l'avocate canado-palestinienne Diana Buttu critiquant la guerre d'Israël à Gaza.

Une opportunité À ne pas manquer Sur Jérusalem

jours d’avantages

Sans indexation 15% à la signature*

Face à la vue dégagée de Ramat Sharet et au cœur d’un environnement urbain verdoyant, découvrez: Savyoney Ramat Sharet PREMIUM

Deux tours prestigieuses de 19 étages, avec une esplanade spectaculaire, une allée commerciale - et un immeuble supplémentaire de 7 étages intégré au tissu urbain existant.

Espaces de coworking | Espace Soukka prévu | Salle de sport Ascenseurs de Chabbat haut de gamme | Emplacement central et facilement accessible, à proximité des grands axes.

*Sous réserve des conditions de l’offre

Offre valable pour 5 appartements seulement

Au choix: appartements de 2, 3, 3.5, 4 ou 5 pièces, et rez-de-jardin 07.67.28.47.10

À Montréal, une foule anti-Israël cible un centre pour enfants juifs handicapés

Le 2 mai dernier, une foule anti-Israël a manifesté devant le Centre de développement Yaldei, à Montréal, a rapporté la presse juive locale.

C'est le seul centre à but non lucratif au Québec dédié à l’aide aux enfants autistes et handicapés. "Sionistes, fascistes, c’est vous les terroristes !", ontils notamment crié. Leurs cris ont ainsi résonné dans tout le quartier et été entendus par les enfants et les familles qui recevaient des soins.

"Mon enfant vient ici pour apprendre et guérir. Il ne devrait jamais entendre des gens crier que lui, ses enseignants ou sa communauté sont des ‘terroristes’ simplement parce qu’ils sont Juifs ou soutiennent Israël", a déclaré un parent, la voix tremblante de colère et de peur, au site juif TheJ.ca.

Israël : Projet de loi approuvé pour qualifier le Qatar "d’État soutenant le terrorisme"

La commission des Lois de la Knesset a approuvé dimanche un projet de loi visant à désigner le Qatar comme "État soutenant le terrorisme". En cas d’adoption, cette loi soumettra tout pays ayant ce statut à des restrictions similaires à celles imposées aux États ennemis, notamment l’interdiction des dons, du commerce et des relations diplomatiques avec Israël. Elle empêchera également cet Etat de participer à toute négociation entre Israël et un tiers, avec une clause permettant d'exclure temporairement certains Etats de cette interdiction.

Elyssia Boukobza

Alimentation et santé mentale : le lien entre nos repas et notre humeur

Saviez-vous que notre menu du jour pouvait déterminer notre humeur du lendemain ?

Oui, notre cerveau, gros consommateur d’énergie, peut faire ses caprices quand il ne reçoit pas les bons carburants !

Ce qui booste votre moral

• Les oméga-3 : ces trésors présents dans les poissons gras et certaines graines combattent la déprime ;

• Les aliments fermentés : yaourt, kéfir... Vos intestins communiquent directement avec votre cerveau. Des bactéries heureuses = cerveau heureux !

• Les fruits et légumes colorés : plein d’antioxydants qui protègent vos neurones du stress. Plus c’est coloré, mieux c’est ;

• Le chocolat noir (70% minimum) : pas une légende ! Il libère des endorphines, ces hormones du bonheur. À raison de deux carrés par jour.

Ce qui plombe votre humeur

• Le sucre raffiné : effet yoyo garanti sur votre glycémie et votre moral ;

• L’alcool : Modérez votre consommation à un verre de vin ponctuellement ;

• Les aliments ultra-transformés : ils créent une inflammation qui perturbe la fabrication des neurotransmetteurs du bonheur.

N’attendez pas la déprime pour soigner votre assiette ! Votre humeur se construit aussi dans votre cuisine. La prochaine fois que vous faites vos courses, rappelez-vous : vous n’achetez pas juste de la nourriture, mais aussi votre dose de bonne humeur pour les jours à venir !

20 jours d’avantages Exclusifs

Sans indexation 15% à la signature*

Dans un emplacement de choix, avec une vue dégagée qui révèle la beauté de Jérusalem, découvrez trois immeubles modernes offrant une large gamme d’appartements spacieux de conception unique.

Savyoney Kiryat Yovel fait partie d’un programme de renouvellement urbain d’envergure, qui transformera le quartier en un lieu moderne et attractif.

Construction de qualité supérieure | Accès facile aux axes principaux et au centre commercial Malha | Proche de la ligne violette du tramway | Allée commerciale, pistes cyclables et jardins publics.

*Sous réserve des conditions de l’offre

Offre valable pour 5 appartements seulement

Au choix: appartements de 2, 4, 5 pièces et penthouses

TRIBUNE par Professeur Daniel Sebag

Donald Trump est-il (toujours) un véritable ami d’Israël ?

Retour sur la tournée de Donald Trump au Moyen-Orient qui signale la volonté américaine de ne plus faire d’Israël la courroie de transmission principale de sa politique dans la région.

La question pourra surprendre, sembler excessive. Israël peut-il encore compter sur Donald Trump ? Formuler une telle interrogation, mâtinée d’inquiétude, après la tournée diplomatique du président américain au Moyen-Orient, signale qu’un tournant a peut-être eu lieu au cours de ces quatre jours de déplacement qui l’ont mené en Arabie Saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis.

Déjà, l’absence d’un arrêt en Israël avait surpris les observateurs, destination qu’il avait rejointe dès le début de son premier mandat après une escale à Riyad. Peut-être, avançaient d’aucuns, M. Trump attendait cette fois de faire coïncider une visite en Israël avec une annonce spectaculaire. Il n’était pas nécessaire, autrement dit, d’y porter une attention particulière.

En signant des contrats pour 2200 (!) milliards de dollars avec les pays arabes,

pour agir en Syrie après la chute surprise de Bachar Al-Assad au profit des troupes de son successeur A’hmed Al-Charaa, alias Mohammed Al-Joulani, que Binyamin Netanyahou et Donald Trump qualifiaient de concert de “djihadiste”. La conjonction d’intérêts bilatéraux se prolongeait au Yémen, face à la menace ‘houthie et, last but no least, dans le dossier stratégique du nucléaire iranien. Le retour de la politique de “pression maximale” contre Téhéran rassurait autant les Israéliens qu’il pouvait inquiéter un régime islamique en grande délicatesse.

Trump confirme le primat qu’il accorde à la diplomatie transactionnelle. "

Au lendemain de la campagne électorale brillamment remportée par le candidat républicain, l’optimisme était de mise à Jérusalem. Après les divergences de plus en plus creusées entre Binyamin Netanyahou et Joe Biden, le retour à la Maison Blanche de l’ancien magnat immobilier était une "divine" surprise pour le gouvernement israélien. Sur Gaza et la guerre contre le ‘Hamas et le Djihad islamique, Donald Trump accorda très vite carte blanche aux autorités israéliennes, reprenant certaines livraisons d’armes interrompues et soutenant la reprise d’une campagne militaire intensive, dans l’objectif de libérer les otages des mains du ‘Hamas et d’assurer la sécurité à long terme de l’Etat hébreu. M. Trump avança ensuite l’idée de construire une Côte d’Azur proche-orientale à Gaza, au prix d’un déplacement des populations gazaouies. Israël avait en outre les mains libres

C’est à cette aune que la tournée moyen-orientale de Donald Trump rebat les cartes pour Israël. En signant des contrats pour 2200 (!) milliards de dollars avec l’Arabie saoudite, le Qatar et les Emirats arabes unis, l’Amérique de Trump confirme le primat qu’elle accorde à la diplomatie transactionnelle. Contrats militaires mirifiques avec l’Arabie Saoudite d’une valeur de 142 milliards de dollars (“le plus grand contrat d’armement de l’histoire”, dixit le président américain) ; exportation vers les Emirats de 500 000 puces par an du géant Nvidia, indispensables au développement de l’intelligence artificielle ; engagements pris par le Qatar à hauteur de 243 milliards de dollars, dont 96 pour l’avionneur américain Boeing.

Derrière ces ventes faramineuses - que la prudence impose néanmoins de qualifier pour le moment de promesses - deux enseignements peuvent être tirés par Israël : 1) Les Etats-Unis en 2025 n’ont aucune réserve à transférer massivement de nouvelles technologies civiles et militaires aux Etats arabes du Golfe, contre monnaie sonnante et trébuchante. Et cela

pourrait avoir des conséquences majeures à terme sur la supériorité technologique historique de l’Etat hébreu sur ses voisins.

2) Donald Trump veut bousculer les lignes, prendre à revers ceux qui feraient obstacle à ses ambitions, dont la moindre n’est pas, à titre personnel, de recevoir le Prix Nobel de la paix. La mauvaise nouvelle est qu’il considère aujourd’hui que le gouvernement de Binyamin Netanyahou constitue un obstacle à ses plans de remodélisation du Moyen-Orient.

Prenons le cas des relations avec la Syrie, objet d’un reset spectaculaire la semaine dernière : rencontre surprise avec le président A’hmed Al-Charaa et annonce de la levée des sanctions contre Damas contre aucune contrepartie, à la grande déception de Jérusalem qui s’y oppose depuis des mois et pilonne régulièrement des entrepôts militaires syriens. "Je ne leur ai pas posé la question", a expliqué Donald Trump aux journalistes à bord d’Air Force One, en référence aux autorités israéliennes. "J’ai pensé que c’était la bonne chose à faire".

A propos de Gaza, le magnat immobilier a relayé les inquiétudes de ses hôtes sur la situation humanitaire ("Beaucoup de gens sont affamés", a-t-il déclaré le 16 mai), après avoir négocié avec le ‘Hamas et le Qatar la libération du soldat israélo-américain ‘Idan Alexander. Israël n’avait pas, là aussi, été mis au courant de ces pourparlers par ses alliés américains, mais par ses propres services de renseignement. Ajoutons que l’administration Trump, dans une rupture également historique, avait démarré quelques semaines plus tôt des négociations directes avec le ‘Hamas, ce qu’aucune administration américaine n’avait jamais osé faire.

Jérusalem n’a pas davantage apprécié de découvrir la signature, dans la plus grande confidentialité, le 6 mai, d’un accord de cessezle-feu - séparé - entre les Etats-Unis et les ‘Houthis du Yémen, la milice poursuivant ses tirs de missiles contre le territoire israélien. Et c’est avec la même surprise que Binyamin Netanyahou, lors de son voyage express à Washington un mois plus tôt, avait appris de la bouche de Donald Trump que son administration

avait entamé, dans le plus grand secret, des "discussions directes" avec la République islamique. "Nous sommes très proches d’un accord", assure désormais M. Trump, même si son émissaire spécial Steve Witkoff a prévenu dimanche dernier que l'enrichissement de l’uranium sur le sol iranien était une "très claire ligne rouge" pour Washington.

Dans une récente tribune, l’ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis, Michael Oren, rappelait qu’une règle cardinale a toujours été respectée par les deux partenaires de l’axe américanoisraélien : “jamais de surprise”. Donald Trump semble aujourd’hui vouloir se défaire de cet axiome, dès lors qu’il considère que Binyamin Netanyahou entrave ses plans. Comment peut réagir en retour Israël ? Peut-être en commençant à considérer sérieusement que l’avenir d’Israël ne dépend pas du président américain.

Daniel Sebag, professeur de relations internationales

VOTRE RETRAITE FRANÇAISE

UNE PREETUDE DE VOTRE DOSSIER

AVANT DE VOUS

ENGAGER AVEC NOUS

La retraite à 62 ans commence

Vous avez exercé une activité en France ?

"Nous vous assistons complètement jusqu'à l'obtention de tous vos droits à retraite"

Si vous êtes déjà retraité du régime Français et vous rencontrer des problèmes de toute nature www.optimum-retraite.net

Nous vous aidons à régler tous ces problèmes

Nos services :

- Pension de réversion

- Bilan Retraite

054

494

72 41

À l’heure où les écrans captent l’attention dès le berceau, où les repères se brouillent au rythme effréné des réseaux et des tendances, éduquer n’a jamais été aussi exigeant. La parentalité au XXI ème siècle se confronte à des défis inédits : surabondance d’informations, perte de sens, solitude silencieuse des enfants connectés. Comment transmettre des valeurs durables dans un monde éphémère ? Ce dossier propose des pistes de réflexion et d’action, pour bâtir des foyers solides au cœur d’une société en mutation.

Des enfants à aimer, pas à formater

Notre génération n’est pas celle de nos aïeux. Mais la Torah, elle, n’a pas changé. Même Chabbath. Même Cacheroute. Mêmes Téfilin. Même fêtes. Et pourtant… le monde a basculé. Un autre rythme. D’autres tentations. Hier, les enfants respectaient naturellement. Aujourd’hui, le naturel, c’est la rébellion. La Guémara l’avait prédit : "L’insolence montera. Les jeunes humilieront les anciens" (Sota 49b).

Nos enfants n’ont pas grandi dans le même monde que nous. Il n’y avait ni Netflix, ni TikTok. Ni de drogue en si libre accès. Pas d’influenceurs demeurés à idolâtrer. Pas de réseaux pour comparer sa vie. Nous vivons avec une machine à distractions. À deux clics de nos enfants. Juste derrière la porte. Comment rivaliser avec Instagram ? Comment transmettre des valeurs éternelles… dans un monde éphémère ?

Nos maîtres nous ont légué des conseils puissants. Un foyer chaleureux, c’est la première clé. Un enfant en manque d’amour cherchera ailleurs, là où il fera froid pour son âme. Rav Zylberstein le dit clairement : "Le remède, c’est l’amour." Des cordes d’amour, pas des chaînes d’obligations.

Rav Wolbe allait dans le même sens : aujourd’hui, il faut éduquer avec douceur. Parents sévères, attention ! Si vous ne les séduisez pas avec la Torah… le monde extérieur le fera à sa manière.

La bonne humeur, la complicité, la patience… ce sont les vraies armes éducatives. Cela demande des sacrifices. Mais ça en vaut la peine.

L’exemple, rien d’autre. Les enfants n’écoutent pas, ils observent. Un père qui parle de Torah mais est addict à des vidéos bêtes sur son

Etre parent au 21 ème siècle

smartphone perd toute crédibilité. Nos enfants ne pardonnent pas l’hypocrisie. Et ils ont raison. Comme l’enseignait Rabbénou Tsadok : ce qui est caché dans le cœur des parents se révèle dans les actes de leurs enfants.

Puis vient l’adolescence. Ce n’est plus le temps d’enseigner, c’est le temps d’accompagner. L’adolescent se cherche. Il rejette, il s’éloigne, il teste. C’est normal. En hébreu, Na’ar (jeune homme) vient de "se détacher". Notre rôle ? Lui permettre de choisir lui-même le bon chemin, pas celui qu’on rêve pour lui, pas celui qui nous rassure. Mais le sien.

des valeurs éternelles… dans un monde éphémère ? "

Le roi Salomon l’avait dit : "Éduque l’enfant selon son chemin." Quand il aime la Torah comme il aime le foot… alors, il ne l’abandonnera plus jamais.

Le Midrach parle d’un coq couvert de poussière. Un simple mouvement… et il redevient pur. C’est ce que nous espérons. Qu’un jour, nos enfants choisissent eux-mêmes de se lever. Et se purifier.

Regarder avec bienveillance. Ce que nous pensons de nos enfants les transforme. Le Maharal l’explique : voir le bien chez l’autre, c’est le faire exister. Rabbi Na’hman de Breslev ajoute : un regard positif peut amener quelqu’un à faire Téchouva. Et avec nos enfants ? C’est une arme secrète. Elle renforce leur potentiel, elle fortifie leur confiance.

Conclusion ? Aimer. Accompagner. Prier. Dès l’enfance, semer l’amour. À l’adolescence, arroser avec empathie. Et tout au long du chemin… ne jamais cesser de prier. Comment rivaliser avec Instagram ?

Urgences

Pénales 24h/24 (hors Chabat) 050-38-18-358

Meurtre | Agression sexuelle | Violence | Délinquance en col blanc | Drogue | Arrestation | Négociation de peine | Préparation en vue d’interrogatoire | Droit des mineurs | Infraction Cyber et Informatique | Appels

Office@sitbon-law.com 050-38-18-358 www.sitbon-law.com

Conduite en état d’ivresse | Accident impliquant des victimes | Appel au volant | Excès de vitesse

Représentation devant tous les tribunaux du pays.

Bureaux à Jérusalem et Tel Aviv.

Surendettement | Négociation et réduction de dette | Sortie du territoire | Regroupement et mensualisation des dettes | Levée de saisie sur les comptes / Salaires / Biens | Protection du bien familiale | Protection sur l’héritage | Faillite personnelle ou professionnelle

Jerusalem, Rehov Hillel 24 (centre-ville). Tel Aviv, Tour Alon 2, Yigal Alon 94, 31eme étage, (près de la station de train Hashalom).

Droit Pénal
Droit Routier Otsaa Lapoal-Faillites

Faire face aux dégâts de la technologie

Les enfants livrés à eux-mêmes négligent leurs devoirs, sont sédentaires, manquent de sommeil et sont facilement entraînés par la nature addictive du système en ligne. Ajoutons à cela les dangers de certains sites et chats inconnus, et nous constatons immédiatement l’importance de remédier à cette situation avant qu’il ne soit trop tard.

Le monde numérique nous vole nos enfants. La plupart des parents d’aujourd’hui s’accordent à dire que les enfants sont excessivement connectés. Un enfant de 8-10 ans passe en moyenne près de 8 heures par jour sur des médias numériques ; les adolescents, plus de 11 heures. Les messages deviennent une obsession : certains en envoient plus de 100 par jour. Et ces statistiques alarmantes ne font qu’augmenter.

Les écrans ? Un écran entre parents et enfants

Le temps passé devant les écrans remplace les loisirs, le sport, les relations sociales et même le sommeil. Les études les plus récentes montrent que les enfants sortent moins, bougent moins et dorment moins.

Les parents et les éducateurs remarquent une baisse très nette de la capacité d’attention. Les enfants ont ainsi du mal à rester assis pour faire leurs devoirs ou tenir une vraie conversation. Le cerveau, habitué aux changements constants des écrans, peine à s’adapter à des activités

lentes ou qui ne procurent pas de satisfaction immédiate.

Quand nous autres parents voulons du temps pour nous ou simplement que les enfants se taisent et ne se disputent pas, nous utilisons la technologie comme baby-sitter. Mais nous ne nous arrêtons pas pour réfléchir au préjudice que nous provoquons. Résultat : les moments de partage disparaissent. Les dîners, les trajets, les temps libres se passent en silence, chacun absorbé par son appareil. Les familles cessent de partager des idées, des rires, des échanges. Même les chamailleries entre frères et sœurs sont une occasion de gérer les relations et d’apprendre à parler et à écouter les autres. Mais le fait de jouer à des jeux vidéo, de rester constamment rivé sur un écran et de toujours vérifier son téléphone empêche les enfants de se focaliser sur la famille.

Ils ne voient pas les indices non verbaux ; or, c’est ainsi que nous apprenons à communiquer et à lire les émotions des gens. Et d’après les recherches, quand les enfants voient les yeux

Etre parent au 21 ème siècle

de leurs parents rivés sur leurs écrans, ils ont tendance à les imiter pour tenter de chercher de l’attention.

Les enfants délaissent leurs devoirs, deviennent sédentaires, manquent de sommeil, sont happés par des contenus addictifs, parfois dangereux.

Comment poser efficacement des règles

En tant que parents, nous encourageons implicitement ce comportement, parce que nous ne réfléchissons pas à l’impact de nos actions.

Alors certes, quelques rares parents ont établi des règles pour leurs enfants et adolescents en matière de technologie et d’utilisation du téléphone. Mais même s’ils ont réussi au début, avec le temps, de nombreuses directives disparaissent. Les enfants livrés à eux-mêmes négligent leurs devoirs, sont sédentaires, manquent de sommeil et sont facilement entraînés par la nature addictive du système en ligne. Ajoutons à cela les dangers de certains sites et chats inconnus, et nous constatons immédiatement l’importance de remédier à cette situation avant qu’il ne soit trop tard. Un enfant sur 20 contourne les filtres parentaux. Même les plus jeunes ont accès aux réseaux sociaux à l’insu des parents.

Les parents doivent réfléchir avant d’utiliser un appareil en présence de leurs enfants.

Vérifiez vos e-mails et vos textos avant de discuter avec vos enfants le matin, ou pendant les heures de classe ou bien le soir, après le l’heure du coucher.

En rentrant du travail, les parents doivent franchir le seuil de leur porte sans être connectés. La première heure passée à la maison doit être consacrée aux liens avec la famille.

Fixez des "zones sans téléphone", autant pour les parents que les enfants : les devoirs et les repas par exemple doivent être effectués sans téléphone en main.

Les enfants délaissent leurs devoirs, deviennent sédentaires, manquent de sommeil, sont happés par des contenus addictifs, parfois dangereux.

Les jeunes enfants ne doivent pas avoir leurs propres appareils.

Les ordinateurs et ordinateurs portables doivent être utilisés dans une pièce centrale où d’autres personnes sont présentes et ne doivent pas être emportés dans une chambre d’enfant.

La technologie exige des limites et des filtres. N’ayez pas peur de prendre les choses en main et de mettre un règlement en application. Récemment, on constate dans les services d’urgence pédiatriques une augmentation de 20 % de blessures accidentelles, à cause de messages qui empêchaient les adultes de surveiller correctement leurs enfants.

Les parents doivent être instruits et attentifs. Les filtres ne suffisent pas. Des applications apparemment inoffensives peuvent permettre l’envoi de contenus inappropriés.

Dans son best-seller "La grande déconnexion : Protéger les enfants et les relations familiales à l’ère numérique", Dr. Steiner-Adair recommande les mesures suivantes :

Le chagrin nous accable quand nous réalisons que nous avons perdu des années à regarder nos écrans, que nous avons laissé passer l’opportunité de nous lier aux personnes que nous aimons, assises juste en face de nous et qui attendaient qu’on les regarde dans les yeux. Nos enfants doivent sentir que nous valorisons le temps passé avec eux. Ils méritent toute

notre attention et nous ne regretterons jamais le temps passé ensemble.

Attention aux prédateurs en ligne

Vous ne le savez probablement pas, mais les jeux vidéo, même les plus inoffensifs, permettent aujourd’hui des interactions avec des inconnus. Ces situations ont été rapportées dans des médias reconnus. Le New York Times évoquait cette problématique dès 2019, avec une croissance alarmante des cas.

Certains prédateurs se font passer pour des enfants, gagnent la confiance des vôtres et les poussent à envoyer des photos compromettantes. Les prédateurs utilisent des jetons en ligne ou de l’argent pour établir un lien. Cela s’est produit sur les plateformes les plus connues. Le chantage s’installe alors très facilement : menaces, pression psychologique, peur. Des enfants de six ans ont déjà été ciblés !

Les enfants en question proviennent de tous milieux, mais les agresseurs aussi : enseignants, policiers, mécaniciens, étudiants. Personne n’est à l’abri.

Certains parents furent ainsi horrifiés de découvrir des popups de conversations avec des imageries et un langage crus absolument inappropriés pour des enfants.

qui les guettent et collecter un maximum d’informations.

Ensuite, il est impératif de fixer un certain nombre de règles applicables que vos enfants devront suivre à la lettre : ne jamais envoyer de photos impudiques ; ne pas s’engager dans des conversations qui les mettent mal à l’aise ; ne pas obtempérer si quelqu’un leur demande de garder le silence ; refuser de répondre aux questions trop personnelles ; ne pas accepter de cadeaux et surtout refuser les rencontres.

Parents : devenir l’adresse n°1

"
De la même manière que vous ne laisseriez pas les clés de votre voiture à vos enfants en espérant qu’ils sauront se débrouiller, ainsi doit-il en être de la technologie.

Rassurez votre enfant en lui disant que vous n’êtes pas en colère contre lui. Ne le jugez pas ni ne piquez de crise en perdant votre sangfroid s’il vous confie ses difficultés. Votre enfant a besoin de se sentir serein quand il se confie à vous. Il faut au contraire le rassurer : il ne sera pas puni, il ne doit pas avoir honte de s’ouvrir à vous.

En tant que parents, vous êtes les protecteurs numériques de vos enfants. De la même manière que vous ne laisseriez pas les clés de votre voiture à vos enfants en espérant qu’ils sauront se débrouiller, ainsi doit-il en être de la technologie. Il n’est pas possible de leur mettre en main des outils d’un potentiel destructeur extrême en espérant qu’ils sauront se frayer un chemin en toute sécurité.

Que peuvent faire les parents ?, demanderezvous.

L’idéal, et c’est ainsi qu’agit la communauté orthodoxe, est de bannir l’utilisation de ces plateformes pour les enfants. Si ce n’est vraiment pas possible (CQFD), les parents doivent impérativement connaître les jeux et applications utilisés par leurs enfants et passer du temps avec eux sur ces supports, afin d’échanger avec eux sur les dangers

Nous ne parlons pas la langue. Nos enfants, quant à eux, sont les natifs du numérique. Nous devons rester informés afin de pouvoir donner à nos enfants les outils nécessaires à leur sécurité et à leur force personnelle.

Slovie Jungreis-Wolff Achetez le livre "L'âme de la parentalité" au : +972 2.37.41.515 (IL) / +33 1.80.20.5000 (FR) ou sur www.torah-box.com/editions

DOSSIER

Un enfant ne s’éloigne jamais de D.ieu, il rejette une

souffrance

Lorsqu’un enfant prend ses distances avec la Torah, ce n’est pas toujours par rejet des valeurs mais souvent par blessure intérieure. Ce texte invite à une autre lecture de l’éloignement et propose des clés d’accompagnement pleines de douceur et de bon sens.

"Tu ne tiens pas deux minutes en place… comment tu vas réussir dans la vie ?"

"Tu nous fais honte !"

"Tu réalises combien tu fais souffrir ta mère ?"

"Si c’est pour faire ça, ne viens plus à la maison !"

"Tu étais un si bon garçon, qu’est-ce qui t’est arrivé ?"

"Tu détruis tout ce qu’on a construit !"

"Tu vas gâcher ta vie, tu ne t’en rends même pas compte…"

"

cherche de l’air dans un monde où il s’est senti étouffé. Et parfois, il se dit simplement : "Si être aimé dépend de ce que je fais… alors peut-être n’ai-je jamais vraiment été aimé ?"

Regardez au-delà des actes, essayez de comprendre son cœur. Ce qu’un enfant n’exprime pas avec des mots, il le hurle avec ses choix.

Ces phrases, un enfant qui s’éloigne de la Torah les a entendues en cri, en chuchotement ou dans un silence plus lourd encore. Il ne s’éloigne pas toujours par rébellion. Parfois, il fuit la douleur d’avoir déçu ou la peur de ne pas être à la hauteur. Parfois, il

Mais un parent a le cœur brisé de voir son enfant partir. Alors, que faire ?

Avant tout, ne culpabilisez pas. Vous avez fait de votre mieux avec vos outils et vos croyances. Aujourd’hui, l’enjeu n’est pas de refaire le passé, mais d’accompagner son enfant dans son propre chemin. Car il ne rejette pas forcément vos valeurs, il cherche juste les siennes. L’éloignement n’est pas une trahison. Réagir avec fermeté, le punir ou l’exclure ne le ramènera pas… cela ne fera qu’augmenter son besoin d’indépendance et de révolte.

Etre parent au 21 ème siècle

Être entendu avant d’être convaincu

Quand un enfant prend ses distances, il entend souvent de ses parents des arguments, des mises en garde, des "preuves" qu’il se trompe. Pourtant, ce qu’il recherche en priorité, ce n’est pas d’être convaincu mais d’être entendu. Un débat, c’est vouloir prouver qu’on a raison. Un dialogue, c’est chercher à le comprendre. Pour être écouté, il faut commencer par écouter soimême. Et souvent, le simple fait de se sentir entendu permet déjà d’ouvrir des portes.

Un enfant ne s’éloigne jamais de D.ieu. Il ne rejette pas la Torah, il rejette une souffrance. La drogue, les réseaux sociaux, les mauvaises fréquentations, ce n’est pas ça le vrai problème. Ceux-là sont simplement les signes d’une souffrance plus profonde. Regardez au-delà des actes, essayez de comprendre son cœur. Ce qu’un enfant n’exprime pas avec des mots, il le hurle avec ses choix.

Un enfant ne s’éloigne pas du jour au lendemain. Il y a des signes : irritabilité, repli sur soi, rejet des règles, nouvelles fréquentations...

Ne les ignorez pas. Parlez-lui avant qu’il ne prenne ses distances, sans interrogatoire ni jugement. Écoutez ce qui le pèse, même si ça vous dérange.

Si son mal-être vient d’un cadre trop dur ou d’une école où il ne trouve pas sa place, il faut savoir l’adapter. Mieux vaut un environnement plus souple qu’un enfant qui étouffe. Beaucoup de parents craignent que le fait pour eux de relâcher la pression au niveau de la religion n’aggrave l’éloignement. Pourtant, c’est souvent l’inverse. Ce qui retient un enfant, ce n’est pas la peur de perdre l’amour de ses parents, mais la certitude d’être aimé.

Un message peut suffire : "On ne comprend pas tout ce que tu fais, mais on t’aime et on sera toujours là. Ça paraît si simple, et pourtant ça marche.

Incarner plutôt qu’imposer

Un enfant ne revient pas à une vie qui l’a fait souffrir. Pour qu’il se rapproche de vos valeurs,

elles doivent être épanouissantes et inspirantes. Regardez les influenceurs : ils montrent du rêve. Si on affichait leurs angoisses, leurs échecs, qui voudrait les suivre ? C’est identique pour la Torah. Si un enfant ne perçoit que la rigidité, la pression et la culpabilité, pourquoi voudrait-il y revenir ?

Ne lui imposez pas un mode de vie, incarnez-le. Montrez-lui que la Torah, ce n’est pas une liste d’interdictions, mais une source de lumière. Et surtout, aidez-le à distinguer ce qui relève de la Torah et ce qui fait simplement partie de la vie. Se lever tôt le matin est difficile, mais ce n’est pas à cause de la prière : la vie est ainsi faite ! Faire des efforts pour réussir demande du travail et ce dans n’importe quel domaine, que ce soit pour étudier la Torah ou préparer un diplôme.

Si on croit que les difficultés de la vie sont liées à la Torah, on peut arriver à une fausse conclusion : "Si je n’étais pas religieux, la vie serait plus facile." Un jour, il se souviendra de la lumière qu’il a vue chez vous… et il saura où revenir.

Un enfant est une graine : parfois, il pousse droit, parfois il met du temps à sortir de terre. Mais ce n’est pas parce qu’on ne voit pas encore le fruit qu’il faut cesser d’arroser. Continuer à aimer, à être là, même de loin, c’est lui laisser un repère qu’il pourra retrouver… quand il sera prêt.

Un dernier mot pour cet enfant

Si tu es cet enfant et que tu lis ce message, sache que même si tu ressens du rejet, de la douleur ou de la colère — peut-être même envers Hachem — Il te comprend mieux que personne. Il connaît ton cœur, Il sait ce que tu as traversé, et Il t’aime infiniment. Tu n’as pas besoin d’être parfait pour revenir vers Lui. Tu as juste à être toi.

Léa Nabet, directrice du Centre de la Famille Juive www.centredelafamillejuive.com

VOTRE AVENIR EN ISRAËL

Supplément spécial Chabbath MAGAZINE

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Béhar-Bé’houkotaï - Anticiper

les chutes

Il est bien plus facile d’éradiquer un mauvais comportement quand celui-ci s’amorce qu’au moment où il a déjà pris racine…

"Si ton frère s’appauvrit, que ses biens déclinent, tu devras le renforcer – même le converti et le résident — afin qu’il vive avec toi." (Vayikra 25, 35)

Rachi enjoint de ne pas laisser notre prochain déchoir, pour qu’il ne soit pas difficile de le redresser, mais plutôt de lui venir en aide dès qu’il tend sa main. Il suggère l’analogie d’une charge sur un âne ; tant qu’elle est sur le dos de l’animal, il suffit de la tenir pour qu’elle y reste, mais si elle tombe par terre, même cinq hommes ne peuvent pas la relever.

Plus dure sera la chute

Lorsqu’un individu commence une spirale descendante vers la pauvreté, la Torah nous ordonne d’empêcher sa chute. On peut déduire de ce commandement et de l’interprétation de Rachi un principe important dans la vie, qui ne se limite pas à la charité. Si une action préventive est importante dans le domaine matériel, elle l’est d’autant plus dans la spiritualité. Si cinq hommes sont nécessaires pour ramasser une charge tombée du dos d’un âne, lors d’une chute spirituelle, même cent personnes peuvent rester inefficaces pour enrayer la dégringolade ! (Séfer Zikhron Méir)

Ce principe s’applique à chacun vis-à-vis de son niveau spirituel. Il est bien plus facile d’éradiquer un mauvais comportement quand celui-ci s’amorce qu’au moment où il a déjà pris racine. Une maladie peut être relativement simple à soigner quand elle est diagnostiquée

rapidement, contrairement au cas où on la laisse se développer dans l’organisme. (Léka’h Tov, Béhar 261-262)

Couple et éducation : au travail !

Il convient de se pencher sur deux domaines en particulier, sur lesquels un travail précoce permet d’éviter des difficultés parfois insurmontables ; le ’Hinoukh, l’éducation, et le Chalom Bayit, l’harmonie au sein du foyer.

Apprendre l’approche de la Torah à leur sujet est primordial, car on risque de s’estimer capable de surmonter n’importe quel challenge grâce à notre bon sens. Rav Noa’h Weinberg montre l’erreur d’une telle attitude. Il note que les gens passent plusieurs années à étudier en vue d’une future carrière. Ils comprennent donc la nécessité d’être suffisamment qualifié dans leur spécialité choisie. Nous sommes nombreux à savoir que le mariage et la vie de famille sont plus importants que la carrière. Or un simple regard sur le monde environnant nous prouve qu’un mariage réussi n’est pas chose courante. De même, les innombrables histoires d’enfants qui quittent le giron du judaïsme montrent qu’un bon parentage exige des efforts considérables et constants.

Le fait d’assister à des cours sur le ’Hinoukh ou le Chalom Bayit peut apprendre à l’homme des leçons fondamentales qui l’aideront à éviter des erreurs fatales. Rav Dov Brezak, expert en éducation, rapporte une histoire douloureuse. Un jeune garçon avait totalement rejeté le

mode de vie de ses parents et n’était plus pratiquant. Quand on annonça au père que son fils ne priait même plus, il manifesta sa surprise. "J’ai toujours pris soin de l’emmener à l’office ! Je ne m’accordais même pas le luxe de me concentrer sur mes Téfilot ; je gardais constamment un œil sur mon fils, m’assurant qu’il suive dans son Sidour ; et s’il commençait à rêvasser, je l’arrêtai immédiatement afin qu’il replonge les yeux dans son livre."

De son côté, le garçon indiqua : "J’ai attendu avec impatience le jour où je serais assez grand pour arrêter de prier. Entrer dans une synagogue m’angoisse. Je pense que c’est parce que mon père était très dur avec moi en ce qui concerne la Téfila, c’est devenu un fardeau insupportable."

La Torah indispensable pour éviter l’inévitable

L’un des éléments surprenants de cette triste histoire est l’entière conviction du père quant à la justesse de son approche. Pourtant, c’est précisément elle qui avait éloigné son fils de la prière et du judaïsme. S’il avait demandé plus tôt quel était le Da’at Torah – l’opinion de la Torah – à des érudits dont la seule source de sagesse est la Torah concernant l’éducation de son fils, s’il n’avait pas décidé d’éduquer son fils selon ses propres convictions, il aurait certainement pu détecter et amoindrir le dommage que sa méthode risquait d’engendrer.

De même, des erreurs fondamentales dans la vie de couple peuvent être évitées en assistant à des Chi’ourim, en lisant des livres, en parlant à un Rav ou à une Rabbanite. Il est essentiel d’essayer d’identifier les difficultés et d’en parler tant qu’il est encore temps. Malheureusement, il n’est pas rare qu’un couple aille consulter un conseiller conjugal alors que leurs problèmes sont déjà trop profonds pour être résolus.

Cette leçon s’applique à des gens qui ont été mariés pendant plusieurs années et qui ont des enfants. Même un célibataire peut se préparer au mariage ou au ’Hinoukh avant d’entamer ces étapes essentielles de la vie.

Aider quelqu’un avant sa chute est bien plus facile que rétablir son niveau d’antan après son infortune. Ce principe s’applique dans tous les domaines de la vie en affrontant les challenges précocement, afin d’éviter leur intensification.

Résumé de la Paracha

1 Paracha contient des commandements agricoles et liés à la propriété : la Chémita, le repos septennal de la terre, et le Yovel, le jubilé observé tous les 50 ans, avec le repos de la terre, le retour des terres à leurs propriétaires d’origine et l’affranchissement des serviteurs. Hachem promet une surabondance de la terre avant ces périodes de jachère.

2 Elle évoque les interdictions de prêter de l’argent avec intérêt, de léser son prochain financièrement et de la Mitsva de soutenir l’indigent.

3

La Paracha parle aussi des lois relatives au serviteur et à sa libération.

4

L’interdiction de pratiquer la ‘Avoda Zara, l’idolâtrie, est rappelée, tout comme la Mitsva d’observer le Chabbath et de respecter le Beth Hamikdach.

5

La Paracha précise les bénédictions promises en cas d’observance des Mitsvot de la Torah.

6 Elle annonce une longue liste de malédictions en cas de non-observance des Mitsvot de la Torah. Malgré tout, Hachem Se souviendra du peuple juif même en période de malédictions.

7 Sont évoquées les lois relatives au Ma’asser Chéni, la "seconde dîme" devant être consommée à Jérusalem, et au Ma’asser Behéma, la "dîme des animaux" devant être offert sur le Mizbéa’h

Feuillet parents-enfants pour Chabbath

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

USTENSILES À NE PAS OUBLIER : pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

• Everest.

> Montagne.

• Sahara.

> Désert.

Des récompenses (friandises, fruits secs,...) pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

2.Ép

Trouvez un slogan à votre équipe. ( 2 points pour le Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. ( 2 points pour les plus convaincants,

‘Harossèt

Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les Montagne - Désert - Ni l’un ni l’autre.

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

• Kalahari.

> Désert.

• Arctique.

> Désert.

• Jérusalem.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Kilimanjaro.

> Montagne.

> Ni l’un ni l’autre.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Mont Blanc.

> Montagne.

• Champs-Elysées.

> Ni l’un ni l’autre.

• Patagonie.

> Désert.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas) Minimum 1 Kazayit

• Mississippi.

> Ni l’un ni l’autre.

• La lune.

> Ni l’un ni l’autre.

Hidour (au mieux) 2 Kazayit

• Gobi.

> Désert.

• Hamoria.

MAROR

> Montagne.

• Fuji.

> Montagne.

Etapes du Séder

• La Méditerranée.

Maror

La quantité de Maror 1 Kazayit

> Ni l’un ni l’autre.

8. Bold
’eau sa l é e

JEU

UNE FAMILLE EN OR

Que doit-on absolument mettre au frigo ?

Produits laitiers.

Viandes fraîches

Poissons.

Œufs.

Certains fruits et légumes.

JEU

4

Qu’est-ce qui énerve les gens en général ?

Les embouteillages / Les retardataires.

Les files d’attente trop longues.

Les personnes qui ne répondent pas aux messages.

Les bruits de mastication / Les voisins bruyants.

Les gens qui coupent la parole.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

• Je transforme une plante en une planète. Qui suis-je ?

> La lettre « è ».

• Il nous voit vieillir sans rien dire car il est très poli. Qui est-il ?

> le miroir.

• Classez ces pays selon leur nombre d’habitants (du plus au moins peuplé) : Brésil - États-Unis - Mexique - Russie.

> États-Unis (337 M d’hab) - Brésil (213 M d’hab)Russie (146 M d’hab) - Mexique (134 M d’hab).

• Quelle planète du système solaire tourne-t-elle dans le sens inverse des autres ?

> Vénus.

Citez des noms de pièces de voiture qui se trouvent sous le capot.

Moteur / Batterie.

Radiateur.

Alternateur / Bougies d’allumage.

Filtre à air / Filtre à huile.

Courroie de distribution.

“La mouche rousse touche la mousse.”

• Quel est le point commun entre ces pays : Bolivie, Éthiopie, Autriche ?

> Ce sont des pays sans littoral (pas d’accès à la mer).

• Chante un chant de Chabbath.

• Trouve une réponse drôle à cette question : Quel est le pays le plus cool du monde ?

> Le Yémen. “Yeah, man”.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

3ème énigme

1ère énigme

Il y a une maison bleue au bout de la rue, derrière la maison bleue se trouve la maison jaune, à gauche de la maison jaune se trouve la maison rouge, ou se trouve la blanche ?

Réponse : À Washington.

Mr et Mme Age ont un fils, comment s’appelle-t-il ?

Quel est le moins cher : inviter deux fois un ami au zoo ou inviter une fois deux amis au zoo ?

HALAKHA QUIZ

2. Non.

3. Oui.

Réponses : 1 et 2 3

Réponse quatre places alors qu’en invitant deux amis, on ne paye que trois places.

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses.

Est-on obligé de manger de la viande Chabbath ?

1. C’est recommandé.

3. C’est au même niveau.

Réponse : 1

SHABATIK

A(Jeu de rapidité)

Le but de ce jeu est de trouver le mot mystère en s’aidant uniquement d’un mot indice.

B

Mot-indice : Rusé - Mot-mystère : Serpent.

Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).

Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !

Réponse de la semaine dernière

Initiale cachée : “E” Mots : Espagne - Épinards -Ecureuil

1. NOURRITURE

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Supplément spécial Chabbath I n°320

OBJET PAYS

Rav Gabriel et le billet du Rabbi

"Je te conseille de m’inviter à l’un de tes Chéva’ Brakhot. Je te raconterai alors une histoire vécue qui vous aidera à construire votre vie de couple", promet énigmatiquement le Rav...

Rav Gabriel dirige une Yéchiva en Israël, accueillant des jeunes hommes un peu en marge. Il les aime profondément, et cet amour est réciproque. Binyamin, ancien élève de la Yéchiva, entretient un lien profond avec Rav Gabriel. À l’approche de ses fiançailles, il se rend auprès de lui pour recevoir sa bénédiction.

Question à suspense en suspens

Lorsque le Rav Gabriel entend le nom de la mère de la fiancée, il se tourne vers son ancien élève et lui demande : "Sais-tu à quand remonte la dernière entrevue entre ta future belle-mère et le Rabbi de Loubavitch ?" Surpris par la question insolite à laquelle il ne sait répondre, Binyamin lui promet de se renseigner.

son œuvre, et les jeunes sont venus de plus en plus nombreux me solliciter, au point que le temps que je leur consacrais a fini par dépasser celui que je dédiais à ma propre étude.”

Enfant à la dérive

Quelques temps plus tard, Binyamin revient vers son ancien Roch Yéchiva avec la réponse à cette étrange question : c’était en Chevat 5752, soit janvier 1992.

"Je te conseille de m’inviter à l’un de tes Chéva’ Brakhot (sept repas de la semaine suivant le mariage), où vos deux familles seront présentes. Je vous raconterai une histoire vécue qui vous aidera à construire votre foyer !", promet le Rav, un brin amusé.

Binyamin voue un respect sans bornes à son Rav. Aussi surprenante que soit sa proposition, il l’accepte sans la moindre hésitation. Après le mariage, lors de l’un des Chéva’ Brakhot, le Rav Gabriel prend la parole devant les deux familles réunies.

“Voyez-vous, je n’ai jamais véritablement nourri l’ambition de devenir Roch Yéchiva. J’étudiais au Kollel, lorsqu’il m’arrivait d’être sollicité par des jeunes hommes en difficulté dans leur Yéchiva. Un jour, avec l’aide d’Hachem, j’ai réussi à orienter un jeune vers un lieu d’étude qui lui convenait. Peu à peu, le bouche-à-oreille a fait

“A cette époque, mon épouse n’avait pas imaginé une vie aussi prenante. Elle m’a donc demandé de cesser de m’occuper de tous ces garçons. Mais comment pouvais-je lui promettre de réduire le temps consacré à une mission qui m’était tombée du Ciel ? Quelques jours plus tard, le sujet refit surface. Nous décidâmes alors de partir nous isoler dans la nature, dans un lieu paisible et discret, afin de pouvoir échanger au calme. Cette conversation nous permit d’explorer le sujet sous toutes ses facettes, jusqu’à parvenir ensemble à un accord sur la manière de concilier cette mission, certes envahissante, avec la vie de notre foyer. Alors que nous sommes assis au bord d’un ruisseau, mon regard est soudain attiré par un paquet coloré flottant à la surface de l’eau. Très vite, je remarque que ce paquet bouge. Sans réfléchir, je plonge tout habillé. À ma stupeur, ce n’est pas un paquet mais… un bébé ! Je le saisis aussitôt dans mes bras et l’extrait hors de l’eau.

Le bébé est sain et sauf, grâce à D.ieu — il n’a même pas conscience de ce qu’il vient de vivre. Encore sous le choc, nous remontons la rive à contre-courant, cherchant désespérément ses parents. Quelques instants plus tard, nous tombons sur une grande famille en plein piquenique, joyeuse et insouciante… qui n’a même pas remarqué l’absence de leur bébé.”

Pour un dollar de plus

À cet instant, plusieurs femmes présentes sont submergées par l’émotion, tandis que la bellemère de Binyamin fond en larmes.

Rav Gabriel poursuit son récit : “Lorsque la mère réalise que je tiens son bébé dans mes bras, elle s’écrie : ‘Vous avez sauvé ma fille ! Je vous en supplie, laissez-moi vous remercier comme il se doit.’

Elle me tend alors un billet d’un dollar qu’elle a reçu du Rabbi de Loubavitch — un billet chargé d’une importante valeur symbolique et émotionnelle. Lorsqu’il recevait quelqu’un en audience, le Rabbi de Loubavitch avait en effet coutume de lui remettre un billet d’un dollar, destiné à être donné en Tsédaka.

Un homme, une mission

La mère de la mariée prend alors la parole, la voix brisée par les sanglots : “Vous l’avez deviné… c’est bien ma fille que le Rav Gabriel a sauvée ce jour-là. Je n’ai jamais cessé d’y penser, et jamais je n’ai regretté de vous avoir offert ce billet du Rabbi. Aujourd’hui, je comprends pourquoi : ce billet est devenu le témoin, et peutêtre même le garant, de votre vocation.”

Très vite, je remarque que ce paquet bouge. Sans réfléchir, je plonge tout habillé. À ma
stupeur, ce n’est pas un paquet mais… un bébé !

Il expliquait cette pratique en se référant à son beau-père, Rabbi Yossef Its’hak de Loubavitch, selon lequel chaque rencontre entre deux personnes devait toujours engendrer un bienfait pour une troisième.

De mon côté, je décline d’abord l’offre avec politesse, conscient de la valeur que ce billet revêt pour elle. Mais devant son insistance émue, je finis par l’accepter.

Ce que je ne réalise pas immédiatement, c’est qu’en cet instant se joue quelque chose de fondamental : le différend entre ma femme et moi quant à mon avenir vient en réalité d’être tranché. Nous venons de recevoir une confirmation éclatante que le rôle qui m’a été confié, malgré moi, est bel et bien Min

Hachamayim — venu du Ciel ! Au moment même où nous nous étions assis pour réfléchir à notre avenir, Hachem m’a envoyé une précieuse Néchama à la dérive à sauver. Ce jour-là, nous avons tous deux saisi le message symbolique : ma mission est de tendre la main à ces âmes fragiles et de les aider à retrouver leur chemin.

Pour que jamais nous n’en oubliions la portée, ma femme fait encadrer le billet du Rabbi et l’accroche dans notre salon.”

Rav Gabriel conclut son récit : “Lorsque Binyamin m’a annoncé le nom de sa fiancée, j’ai voulu m’assurer qu’il s’agissait bien de votre famille. Je lui ai donc demandé de vérifier à quelle date sa future bellemère avait vu le Rabbi pour la dernière fois… car cette date est griffonnée au crayon sur le billet encadré, chez moi, dans mon salon.”

L’assemblée retient son souffle. Le Rav qui se tient devant eux n’est autre que l’homme grâce à qui ces deux jeunes ont pu se marier. Par une même Providence divine, la mariée a été sauvée dans son corps, et son époux, dans son âme — tous deux par ce même Rav !

Chacun de nous porte en lui une vocation, une mission unique dans ce monde. Il arrive que nous l’ignorions pendant longtemps… et il arrive aussi qu’elle se révèle à nous avec une clarté saisissante. Chavou’ot est à nos portes et le moment de faire une profonde introspection est tout indiqué : accomplissons-nous bien notre rôle ? Sommes-nous bien à notre place dans le projet divin ? Qu’est-ce que D.ieu attend de nous ? Méditer ces questions nous permettra de jouer pleinement notre rôle dans ce monde et apporter notre part de lumière, à l’image de Rav Gabriel.

Une perle sur la Paracha

Ce qui ne nous mange pas nous rend plus fort

"[…] Et le pays de vos ennemis vous dévorera " (Vayikra 26, 38)

Ce verset semble annoncer une punition très dure. Mais nos Sages expliquent qu’il ne s’agit pas d’une destruction, car Hachem a promis de ne jamais anéantir le peuple juif.

Comment le comprendre ? Le Ram’hal compare cela à la digestion : comme le corps trie ce qu’il garde et ce qu’il rejette, l’exil aide à trier en nous le bien du mal. Les difficultés que l’on traverse nous obligent à grandir, à dépasser nos défauts (comme la paresse, la colère ou l’orgueil) et à faire ressortir le meilleur de nous-mêmes.

Ainsi, même les épreuves peuvent être des outils pour nous améliorer. L’exil n’est donc pas seulement une souffrance : c’est avant tout une opportunité de progression spirituelle.

Rabbi Moché ‘Haïm Luzzatto

L'architecte de la pensée juive contemporaine

Ce Chabbath 26 Iyar (24/05/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi Moché ‘Haïm Luzzatto, connu sous le nom de Ram’hal.

Figure majeure de la pensée juive du XVIIIe siècle, il est l’un des plus grands kabbalistes de l’histoire juive. Ayant vécu en Italie, puis aux Pays-Bas et en terre d’Israël, il est l’auteur d’ouvrages fondamentaux comme Derekh Hachem (La Voie de D.ieu), qui présente une vision structurée de la foi juive, et Messilat Yécharim (Le sentier des Justes), traité éthique devenu un pilier du Moussar. Le Ram’hal a marqué durablement la pensée juive jusqu’à nos jours. N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

FLASH CHABBATH

Halakha x 3

Éplucher des légumes le Chabbath, permis ?

Oui, même avec un épluche-légumes, mais à condition de les manger aussitôt après. (Yalkout Yossef 322)

Laver le sol pendant Chabbath, permis ?

Non. Toutefois, si beaucoup d’eau s’est répandue sur un sol dallé, il est permis de la déplacer avec une raclette pour le sol mais pas une serpillière.

S’il y a peu d’eau, on peut se servir d’une serpillière en faisant attention à ne pas la presser. (Michna Beroura 302, 60)

Est-il permis à un homme de porter les chaussons de sa femme ?

non pas typiquement féminin (Taharat Habayit 2, 88)

Les lois du langage

Garder sa langue coûte que coûte

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne que la médisance est prohibée même si l'on doit subir un préjudice financier, comme la perte d'un travail.

Hiloula

La rivalité entre frères et sœurs : une fatalité ?

Question

J’ai un fils de neuf ans et une fille de sept ans. L’anniversaire de ma fille a eu lieu pendant ’Hanouka et mon fils prétend que le cadeau de sa sœur est plus important que celui qu’il a reçu pour son anniversaire. Il a piqué une crise dès qu’elle a ouvert le paquet et le soir suivant de ’Hanouka ne s’est pas mieux passé. Mon fils a reçu un paquet bien plus volumineux que celui de sa sœur (elle a eu un kit de peinture tandis qu’il a reçu un jeu de hockey sur table). On pensait qu’il allait aimer cette surprise, mais finalement nous avons été terriblement déçus. Je suis frustrée et triste. Que dois-je faire ?

Réponse de Slovie Jungreis-Wolff

L’une des plus grandes joies de la parentalité est de voir nos enfants s’entendre. "Hiné Ma Tov Ouma Na’im Chévet A’him Gam Ya’had" ("Comme il est bon et agréable pour des frères et sœurs de vivre ensemble dans l’union !" (Téhilim 133, 1) L’une des plus grandes douleurs d’un parent est d’entendre ses enfants se disputer et se rabaisser.

Combien de vacances, de sorties en voiture, de week-ends et de repas en famille ont été gâchés à cause de méchantes disputes entre frères et sœurs ? Les frères et sœurs qui envoient des piques verbales ou qui ne peuvent pas supporter la réussite des autres détruisent l’harmonie du foyer.

La rivalité entre frères et sœurs doit-elle faire partie de leur enfance ?

Etre parent au 21 ème siècle

La vie comme un bras de fer

Les parents doivent savoir qu’il y a une différence majeure entre la rivalité entre frères et sœurs et les disputes ordinaires.

Les enfants qui s’en sortent dans leur vie apprennent à résoudre leurs différends et leurs problèmes ensemble. Ils peuvent parfois se disputer et avoir des malentendus, mais il y a aussi des moments où ils sont capables de communiquer et d’apprécier la compagnie de l’autre.

La rivalité entre frères et sœurs, en revanche, est une toute autre histoire. Rivalité sous-entend concours, compétition, conflit. Les frères et sœurs sont alors en constante compétition, les uns contre les autres. Leur vie est un grand bras de fer, chaque camp essayant de vaincre l’autre.

plus intelligent que lui !" De telles personnes ne se sentent jamais en paix. Ils sont toujours en train de comparer et ne savent pas se contenter de ce qu’ils ont.

Le monstre aux yeux verts

L’une des plus grandes douleurs d’un parent est d’entendre ses enfants se disputer et se rabaisser. "

Il faut se rendre à l’évidence, c’est de la jalousie. Les enfants qui s’envient les uns les autres deviennent concurrents. Ils ne peuvent pas supporter le fait que leur frère ou leur sœur ait quelque chose qu’ils n’ont pas. Il peut parfois s’agir de quelque chose dont ils n’ont même pas besoin ou qu’ils n’aiment pas. Mais la jalousie ronge et transforme l’individu en monstre aux yeux verts.

Les enfants qui voient la vie avec des lunettes d’envieux ont besoin de l’aide des parents pour redéfinir leur nature.

Ces enfants sont tout le temps en train de se comparer : "Pourquoi a-t-elle reçu une plus grande part de gâteau que moi ?", "Pourquoi à son âge, ne m’as-tu jamais permis de me coucher aussi tard ?", "Pourquoi a-t-il reçu un scooter électrique pour son anniversaire ? Tu ne m’as jamais acheté un cadeau pareil !"

La rivalité entre frères et sœurs peut s’envenimer avec le temps. Imaginez la scène dans cette famille, l’année prochaine à ’Hanouka. Les parents retiennent leur respiration, dans l’attente de la crise explosive lorsque leur fille ouvrira son cadeau et que leur fils fulminera. Peu importe ce qu’ils feront, ce ne sera jamais assez bien.

Même à l’âge adulte, ces sentiments font surface. Nous connaissons tous des personnes qui, dans leur esprit, sont toujours mal loties. D’une manière ou d’une autre, tout le monde reçoit toujours mieux : "C’est moi qui aurais dû recevoir cette augmentation !", "Pourquoi ma sœur a-t-elle une si belle vie ?", "Comment mon frère a-t-il pu obtenir ce poste ? Je suis bien

Nous nourrissons souvent à tort la jalousie en essayant d’égaliser la vie de nos enfants.

Pensant que nous les aidons, nous cédons aux crises de colère. Nous essayons d’égaliser les parts de gâteau, de comparer les verres de jus, d’acheter des jouets en même temps pour tous les enfants, et nous faisons notre possible pour donner à chacun "la même chose".

Quelle gaffe ! Une vie ne pourra jamais être la même qu’une autre. La compétition entre frères et sœurs ne fait que s’aggraver !

Surmonter la jalousie

Nous devons aider nos enfants à surmonter la jalousie. Apprenez-leur qu’il n’existe pas deux personnes au monde qui soient identiques. Chacun a sa propre date d’anniversaire, ses talents, ses goûts et ses aversions, de la même façon que chacun a sa propre et unique empreinte digitale.

En tant que parents, notre objectif est d’aider chaque enfant à briller de sa propre façon,

de sorte qu’il se sente suffisamment épanoui et qu’il n’ait pas un regard malveillant sur ses frères et sœurs. Le but n’est pas d’œuvrer pour que chaque enfant soit "égal", mais pour qu’il soit "unique". Pourquoi aurait-il besoin de frapper à la porte de son frère, s’il est satisfait de lui-même ?

Quand j’étais petite, on m’a appris qu’être jalouse, c’est comme regarder la magnifique valise de quelqu’un d’autre. Vous la trimballez chez vous avec enthousiasme, vous l’ouvrez, et vous réalisez trop tard que rien ne vous va. Qui plus est, la moitié des affaires qui se trouvent à l’intérieur ne sont même pas à votre goût. Que vous reste-t-il ?

Tous différents, tous complices

"
Nous ne devons pas céder à des crises de jalousie et nous ne devons pas essayer de nous justifier et de prouver que nous sommes des parents équitables

Les parents doivent apprendre aux enfants à éviter de scruter la vie des autres. Chaque membre de la famille doit savoir qu’il est apprécié pour son individualité. Cessez de comparer. Nous ne devons pas non plus encourager les crises de colère en réglant chaque cas de façon égale.

Ya’akov Avinou pava la voie et utilisa cette méthode d’éducation quand il donna ses dernières bénédictions à ses fils. "Il bénit chaque homme selon sa bénédiction" (Béréchit 49, 28). Chaque fils reçut une bénédiction unique, en fonction de ses capacités et de son caractère, afin que chacun sache quelle était

n’a pas fait l’éloge d’une voie en particulier.

La spécificité de chaque enfant fut son ultime bénédiction. Comme le précise Rav Chimchon Raphaël Hirsch, "chacun avait besoin d’une bénédiction particulière, parce qu’Hachem ne peut rendre un individu heureux contre son gré et sans sa coopération." En d’autres termes, chaque être humain a une mission unique et spécifique dans ce monde.

Et si un enfant ne veut pas être satisfait de ce qu’il a et de ce qu’il est, personne –pas même son parent – ne pourra le rendre heureux et le satisfaire. Le bonheur vient de l’intérieur.

En tant que parents, nous allumons le désir de vivre dans la joie et non dans la jalousie en aidant chaque enfant à découvrir son objectif exclusif. Nous développons la conscience de soi chez chaque enfant. Il n’y a rien qui puisse remplacer la perception positive de son identité.

Nous voulons que nos enfants connaissent leur valeur, qu’ils soient résistants et résolus. C’est ce que l’on appelle la richesse intérieure. Quand nous croyons en notre grandeur, nous sommes motivés à atteindre cette grandeur.

Le secret honteux des harceleurs

Lors d’une promenade de Chabbath, j’ai demandé à ma mère pourquoi un enfant que je connaissais était victime d’intimidation. Il me

Etre parent au 21 ème siècle

semblait que les harceleurs étaient les "plus forts". Mais qu’est-ce qui les poussait à être tellement méchants ? Que leur manquait-il ?

"Chérie, répondit ma mère, tu crois qu’ils ont tout. Mais il leur manque l’ingrédient le plus important, celui dont tout le monde a besoin.

'Eizéhou ‘Achir Hassaméa’h Bé’helko' ('Qui est riche ? Celui qui se satisfait de sa part') (Pirké Avot 4, 1). Or, ils n’ont pas de ’Hélek, pas de richesse intérieure, pas d’identité propre ni de but. Malgré tout ce qu’ils ont, ils se sentent vides à l’intérieur. Et pour se sentir bien dans leur peau, ils ont besoin de rabaisser autrui."

J’ai alors compris à quel point il est crucial que chaque enfant soit conscient de sa mission unique. C’est la clé de la confiance en soi, de la capacité à être heureux du succès d’autrui (surtout quand il s’agit d’un frère ou d’une sœur) et à souhaiter le meilleur aux autres.

C’est être capable de se dire : "Je compte. Je suis important. Je suis satisfait de mon

sort et de la personne que je suis. Je fais une différence au sein de cette famille et dans le monde en général."

Nous ne devons pas céder à des crises de jalousie et nous ne devons pas essayer de nous justifier et de prouver que nous sommes des parents équitables envers nos enfants. Ce que nous devons faire, c’est aider nos enfants à découvrir leur potentiel de grandeur. Tous les enfants n’ont pas besoin de la même bénédiction.

Contenter leur regard jaloux ne fera que leur rendre la tâche plus difficile, quand ils devront surmonter leur nature envieuse. Pour être un Mensch dans la vie, il faut être capable de voir les autres sans méchanceté.

Slovie Jungreis-Wolff

Achetez le livre "L'âme de la parentalité" au : +972 2.37.41.515 (IL) / +33 1.80.20.5000 (FR) ou sur www.torah-box.com/editions

Thème : David Hamélekh par Michaël Lumbroso

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un Alef, la deuxième par un Beth, etc. Les participants doivent trouver le mot en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot en gras dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Selon le Midrach, sur ses mille années à vivre, il en donné 70 au Roi David.

Le Talmud dit de David Hamélékh qu’il savait trancher … de manière impartiale, tout en aidant le pauvre à l’appliquer.

Lorsque David Hamélékh l’est devenu, il avait très froid, ses vêtements ne lui tenaient plus chaud.

Cet instrument de musique était placé au-dessus du lit de David Hamélékh

David Hamélékh n’a pas été autorisé à le construire, mais il en fera les plans et posera ses fondations.

Cet ensemble de louanges écrites par David Hamélékh est devenu incontournable lors des jours de fêtes.

David Hamélékh est décédé à la même date que cette fête.

fête de )Chavou'ot

Ce prophète a annoncé à David Hamélékh que c’est son fils qui construirait le Beth Hamikdach.

Ce célèbre verset du Achré est favorable pour une bonne Parnassa.

David Hamélékh a vaincu ce colosse en lui jetant une pierre.

Ce passage précédant la Chira de Moché, se récite debout.

David Hamélékh nous le conseille : “… et voyez qu’Hachem est bon, heureux l’homme qui s’abrite en Lui !”

Lorsqu’on la voit et qu’on bénit, on dit cette phrase trois fois : “David mélékh Israël, ‘haï vékayam”.

Certains rajoutent cette demande dans Birkat Hamazon : Le Miséricordieux établira pour nous la … de David qui tombe.

Dans la 15ème bénédiction de la ‘Amida, ainsi est appelé le Machia’h

Le nom du père de David Hamélékh.

Le nom d’une des femmes de David Hamélékh, fille de Chaoul.

David Hamélékh s’est étonné que Hachem l’ait créée, et il a finalement était sauvé par elle dans la grotte.

Chimi fils de Guéra en a prononcé une contre David Hamélékh, mais ce dernier ne lui en a pas tenu rigueur.

L’occupation de David Hamélékh avant que Chmouel vienne l’oindre.

Le fils successeur de David Hamélékh.

Cet ouvrage est devenu une référence en cas de détresse.

Beth( )Hamikdach
(Vayevarékh David)
(Ichaï)
(Mikhal)

BAC ISRAÉLIEN & ACCÈS AUX GRANDES YECHIVOT

4 & 5 Yehidot en hébreu ou en français

POSSIBILITÉ D’INTERNAT

Le cursus scolaire qui allie l’Etude et les études

AVEC L’APPROBATION DE

Rav Yehia Teboul chlitaAv Beith-Din de Lyon et Région

Rav Alain Shlomo Senior chlita Grand Rabbin de Paris 16e

Rav Yossef Eliahou chlita Rosh Collel à Jerusalem

INFOS ET INSCRIPTIONS

M. Nissim BENTSVI

+972 (0) 58 699 9036

+33 (0) 6 06 59 81 81

Téléphone et Whatsapp

Pour plus d’informations

scannez ici >>

LE MESSAGE D'UN RABBIN DU NIGÉRIA

Vivre avec D.ieu dans chaque geste

La Parachat Bé’houkotaï nous enseigne que tous les bienfaits qu’Hachem promet au peuple juif sont liés à une manière de vivre rigoureusement définie. Il est de notre responsabilité d’accomplir chacun de Ses commandements pour mériter Sa bienveillance et profiter pleinement de Ses bénédictions.

Toutefois, il n’est pas rare que l’on ressente un certain vertige face à l’ampleur des exigences de la Torah. Jour et nuit, à chaque moment et dans chaque domaine de notre existence, les règles semblent innombrables et parfois difficilement compatibles avec les réalités de notre quotidien moderne.

viennent les règles vestimentaires, où la mode ne peut primer sur la Tsni’out, les Tsitsit, les obligations et les limites imposées par la Torah. Et le cycle continue : les lois du calendrier juif sont énoncées, les jours où il est permis ou interdit de travailler, de manger, de jeûner ou de festoyer.

Dès le tout premier instant du don de la Torah, cette complexité a été posée sur la table. Hachem transmet au peuple juif les Dix commandements et les invite à devenir Son peuple en acceptant Ses lois. Le peuple, emporté par un enthousiasme sans précédent, s’engage pleinement. Pourtant, dès le lendemain, Moché Rabbénou réunit à nouveau les Bné Israël pour leur apporter des détails essentiels qui n’avaient pas été précisés. Il leur parle par exemple de l’année de Chémita, où il sera interdit de cultiver la terre tous les sept ans, avec pour seule réponse à leurs inquiétudes : "C’est la règle de la Torah". Il évoque ensuite les lois agricoles comme ‘Orla, les dons aux pauvres, et bien d’autres encore.

"Vous voulez vivre avec D.ieu ? Alors prenez-Le avec vous. Intégrez-Le à vos habitudes, à vos décisions, à votre emploi du temps.

Ainsi, durant quarante années entières, Moché n’a cessé d’approfondir et d’élargir les enseignements donnés au peuple juif, affinant leur manière de vivre en conformité avec la volonté d’Hachem. La révélation initiale des Dix Commandements s’est progressivement déployée en un ensemble de 613 Mitsvot couvrant tous les aspects de l’existence humaine. Cet enrichissement constant, bien qu’exaltant, a aussi suscité une certaine incompréhension et une forme de fatigue spirituelle parmi le peuple. Confronté à un foisonnement de lois et de détails, celui-ci se sentait parfois dépassé, dérouté face à l’exigence d’une perfection qu’il croyait inatteignable.

Le jour suivant, Moché introduit les lois de la Cacheroute : distinguer ce qui peut être consommé ou non, les procédures de l’abattage rituel, les aliments interdits pendant Pessa’h, et tant d’autres subtilités alimentaires. Puis

Un jour marquant survient : Moché Rabbénou, dans la Parachat Vaét’hanan, alors qu’il prononce ce qui s’apparente à son testament spirituel dans les dernières semaines de sa vie, rassemble le peuple juif et leur répète les Dix commandements. Mais surprise : certains mots ont changé. Les formulations ne sont pas toujours les mêmes que celles reçues au mont Sinaï. Par exemple, là où la Torah nous disait autrefois "Souviens-toi du jour du Chabbath" – ce qui pouvait s’entendre comme une invitation à la commémoration et à la célébration, Moché ajoute désormais l’exigence de "Chamor" –"Garde le Chabbath". Désormais, il ne s’agit plus seulement de donner un sens personnel

au Chabbath avec un repas familial ou un moment de repos, mais bien de s’engager dans l’accomplissement rigoureux de toutes les lois relatives au Chabbath.

Autre exemple significatif : dans la première version, l’interdit de "Tu ne convoiteras pas" nous empêchait de développer des stratégies pour obtenir ce qui appartient à autrui. Il était déjà inconcevable, par exemple, de pousser son voisin à vendre un bien contre sa volonté. Mais quarante ans plus tard, Moché remplace cet interdit par "Tu ne désireras pas" : il devient interdit même de désirer le bien d’autrui.

Même un simple souhait, une pensée fugace, devient répréhensible.

Ces nuances, bien qu’elles puissent paraître subtiles, changent profondément la portée des commandements. Elles renforcent l’idée que la Torah ne se contente pas de réguler les actes, mais s’adresse également à l’intériorité de l’être humain, à ses intentions, à ses désirs. Et cela, pour beaucoup, pouvait sembler au-delà du possible.

Cette évolution a suscité une grande frustration au sein du peuple juif. Non seulement ils se sont aperçu qu’on était passé de dix commandements à 613 Mitsvot, mais surtout, ils ont compris que dans la pratique, il était humainement difficile, voire impossible, d’accomplir l’ensemble de ces obligations. Du lever au coucher – et parfois même au-delà – chaque aspect de la vie juive semble régi par des détails complexes : que peut-on regarder ? Que peut-on manger, à quel moment, selon quelles conditions ? Un aliment autorisé le matin peut devenir interdit le soir selon ce qu’on a mangé auparavant. Les lois apparaissent innombrables. Ce qui semblait au départ être une religion avec dix commandements clairs s’est transformé en un corpus immense, où chaque action, chaque choix, semble demander un effort constant et une vigilance permanente.

Comment comprendre cette insistance de la Torah à encadrer jusqu’aux moindres gestes de notre quotidien, parfois même dans des domaines qui paraissent purement

symboliques ? Il nous arrive de nous interroger : est-ce vraiment si important aux yeux du Créateur que je me comporte de telle ou telle manière dans des détails qui semblent infimes ? Cette question est légitime et elle ouvre un vaste champ de réflexion, tant philosophique que spirituel, et suscite depuis toujours de nombreux débats.

Et c’est là, précisément, que se dévoile le véritable sens de la Torah et des Mitsvot. On se dit souvent : "Ce n’est pas possible, on ne peut pas tout faire", ou encore : "Je ne comprends pas pourquoi c’est nécessaire." Et parfois, on croit à tort que pour être un bon Juif, il faudrait tout accomplir parfaitement. Mais ce n’est pas ce que demande Hachem. Il connaît notre nature, nos limites, notre éducation, nos opportunités. Ce qu’Il attend de chacun de nous, c’est d’avancer, d’évoluer, de ne jamais renoncer au mouvement vers Lui. Car les Mitsvot sont fondamentalement différentes de toutes les règles que l’homme peut s’imposer de lui-même. Là où d’autres religions associent la spiritualité à un retrait du monde, la Torah nous enseigne exactement l’inverse : s’élever, c’est sanctifier le quotidien. Se rapprocher de D.ieu, c’est Le faire entrer dans chaque recoin de notre vie terrestre.

C’est là tout le message de la Parachat Bé’houkotaï. Vous voulez vivre avec D.ieu ? Alors prenez-Le avec vous. Intégrez-Le à vos habitudes, à vos décisions, à votre emploi du temps. Emmenez-Le avec vous au travail, en vacances, à table, dans votre manière de vous habiller, d’éduquer, de parler, de manger. Même un simple acte, comme commander un repas Cachère dans un avion, peut devenir une façon de dire : "D.ieu est avec moi ici aussi."

Chaque détail devient ainsi un lien. Chaque choix, un engagement. Et chaque instant, une opportunité de transformer le quotidien en sainteté.

Rav Israël Uzan, rabbin et Chalia’h au Nigéria (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

Ce soir, je me rends à un mariage

Ce soir, je me rends à un mariage. Pas n’importe lequel. Celui du fils d’un ami qui, depuis 20 ans que je le connais, n’a jamais rien concédé sur sa pratique religieuse, son attachement à l’étude de la Torah. Toujours fidèle. Toujours constant. Toujours à fond.

Et pourtant… toujours dans la difficulté matérielle ! Toujours à jongler pour payer les factures. Mais jamais à remettre en question l’essentiel. Car pour lui et sa femme, la priorité a toujours été claire : que leurs enfants deviennent des érudits, des hommes et des femmes de Torah, de profondeur, d’élévation.

religieux/au-coeur-du-monde-religieuxtarfon-18-ans-termine-le-talmud_34570.html)

Son nom ? Tarfone. Oui, un nom presque impossible à porter de nos jours. Mais son père l’a choisi avec intention. Rabbi Tarfone, l’un des plus grands maîtres du Talmud. Chaque fois que mon ami étudiait une Michna ou une Guemara où apparaissait ce nom, son cœur vibrait. Il rêvait d’un fils qui marcherait dans ses pas. Alors il l’a appelé ainsi : Tarfone.

Je me souviens encore de leur maison… C’était très, très, très modeste. Mais une chaleur… de Torah…

Je me rappelle de ces repas chez eux. À table, il y avait tellement de discussions de Torah, tellement de profondeur, de passion… Que j’avais littéralement l’impression de manger et boire de la Torah. Je ne me souviens pas des plats (désolé pour sa femme…) Mais je me souviens de l’enthousiasme autour des paroles de Torah. De cette atmosphère unique qu’on ne trouve que dans une maison où la Torah est vivante. Ce soir, c’est le mariage de l’un de ses enfants. Les aînés sont déjà des Avrékhim brillants, des pères de famille. Mais celuici… celui-ci a quelque chose de particulier. À 18 ans, il a terminé l’étude du Talmud de Babylone puis celui de Jérusalem. (voir ici : www.torah-box.com/au-coeur-du-monde-

Et ses maîtres nous le disent aujourd’hui sans détour : ce jeune homme a tout pour devenir le futur Gadol Hador. Non seulement par son érudition hors norme, mais aussi par son humilité, sa douceur, ses qualités humaines. Un diamant rare.

À l’occasion de son propre mariage, il a offert un livre qu’il a écrit lui-même, rassemblant ses commentaires personnels sur le Talmud, sur des sujets parmi les plus complexes du Talmud. À 20 ans.

Pourquoi je vous raconte ma vie ? Parce que je regarde la mienne. Je regarde mes amis, l’entourage. Nous avons fait un peu de tout : un peu de Torah, pas mal de travail, trop de loisirs sans véritable intérêt. Une petite prière, un petit Birkat Hamazon, un peu de pratique à la française.

Et pourtant, malgré toutes les difficultés matérielles de cette famille — et d’autres — ils arrivent à marier leurs enfants. À la fin, tout s’arrange. Quand on a créé l’ustensile, il se remplit. Et nous ? Nous avons travaillé dur, amassé, couru… et pourtant nous sommes plus stressés, souvent moins proches de D.ieu.

Collés à nos smartphones. Prisonniers d’un système qui nous promettait bonheur et stabilité.

Mais est-ce que nous sommes plus heureux ? Moins angoissés ? Plus riches, vraiment ? Sommes-nous réellement en paix ?

La vérité, c’est qu’on nous a vendu une illusion. Celle qui dit qu’il faut cocher les bonnes cases du monde pour atteindre la réussite. Mais c’est faux.

Le bonheur se construit dans la vérité, dans la foi, dans la Torah, dans le lien authentique avec nos enfants, nos valeurs, et notre Créateur. Et D.ieu n’oublie certainement pas ceux qui vivent pour Lui.

Chers amis, le temps passe vite. Trop vite. Nous sommes à la croisée des chemins. Et certaines décisions que nous prenons aujourd’hui sont irréversibles.

La vérité, c’est qu’on nous a vendu une illusion. Celle qui dit qu’il faut cocher les bonnes cases du monde pour atteindre la réussite. Mais c’est faux.

Si ce n’est pas maintenant, quand ? Si ce n’est pas toi qui le fais pour toi… qui le fera ?

Ce soir, je me rends à un mariage. Mais au fond… c’est moi qui reçois une leçon. Car ce n’est pas lui qui manque de quelque chose. C’est nous.

Bon… on n’est pas si mauvais non plus. Mais quand même…

On a au moins encore le cœur qui cherche, la conscience qui cogne un peu, et l’envie de ne pas passer à côté de l’essentiel. Bon début.

Binyamin Benhamou

FEMMES

COUPLE FAMILLE

Question au psy - Mes parents ne cessent de critiquer mon mari !

Je ne sais plus comment me comporter avec mes parents. Ils tiennent responsable mon mari de tout ce qui ne va pas dans notre famille (ma sœur est mariée avec un non-juif et le couple de mon frère bat de l’aile). Ils sont jaloux de la relation cordiale que j’entretiens avec ma bellefamille. Ils me reprochent de lui être soumise... Cela fait 17 ans que je supporte leurs critiques sur mon mari et parfois sur mes enfants.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase fut le départ de mon père lors de la Bat-Mitsva de ma fille pour marquer son mécontentement envers mon mari. Je pense désormais voir mes parents sans mon mari…

Réponse de Mme Nathalie Seyman, psychologue

Former un couple, c’est apprendre à composer avec sa famille et sa belle-famille dans le but de vivre en harmonie. Mais que faire lorsque l’on se trouve devant un mur ?

Prendre de la distance avec sa famille d’origine

Lorsqu’un couple se forme, il y a une sorte d’initiation lors de la présentation du conjoint à ses futurs beaux-parents. Va-t-il être accepté, apprécié, aimé ? Cette question n’est pas anodine tant il peut y avoir des enjeux d’adversité, de méfiance lors de l’entrée d’un nouveau venu dans une famille qui avait déjà trouvé son équilibre. Puis les parents sont tellement tentés d’entrer plus en profondeur dans le couple de leurs enfants qu’ils peuvent finir par provoquer de nombreux dégâts. Pour réussir sa vie de couple, on doit arriver à se séparer de sa famille d’origine. Rappelonsnous du verset : "C’est la raison pour laquelle l’homme abandonnera son père et sa mère, il se collera à son épouse et ils formeront une seule chair." (Béréchit 2, 24) Ce verset nous apprend ainsi que le point de départ d’un couple se situe dans la capacité qu’auront l’homme et la femme à se séparer de leurs parents.

L’importance de la séparation dépendra des parents eux-mêmes. S’ils restent à une place de

parents bienveillants qui respectent le couple, la séparation sera minime. Mais si les parents ne savent pas rester en dehors du couple formé par leur enfant, ne le respectent pas, l’envahissent, alors la séparation pourra être plus qu’une simple séparation, car elle sera non seulement géographique, mais également émotionnelle et affective.

On ne peut pas rester à vie l’enfant de ses parents. Devenir adulte, c’est garder ses attachements d’enfant, mais construire sa propre vie, penser par soi-même et développer son autonomie, sa propre idée de réalisation de soi. La priorité de tout couple doit donc être la famille qu’il crée chaque jour en continu.

Éviter les non-dits et toujours respecter l’autre

Pour autant, prendre de la distance ne signifie certainement pas de couper les ponts. Bien au contraire : il s’agit de passer des moments ensemble, en famille, tout en restant à l’écoute de son désir et de celui de son mari. Les moments passés en famille restent importants, même si l’on a quitté le nid parental depuis longtemps, car ce sont des instants festifs, de retrouvailles, d’échange… et également une richesse pour la nouvelle génération qui les remplit de souvenirs et d’histoires. L’important est que chacun trouve sa juste place : le mari, la femme, les beaux-parents… Il y aura parfois des conflits et des ajustements à faire. Mais pour désamorcer ces conflits, il ne faut jamais laisser

des non-dits et une gêne s’installer. La règle universelle est de toujours respecter chacun !

Dans votre cas, on perçoit justement beaucoup de non-dits dans ce conflit familial et un grand manque de respect envers votre mari. Comment peut-on rendre responsable une personne d’un mariage mixte et d’un autre qui bat de l’aile ?

Soit vos parents sont entrés dans un délire paranoïaque au sujet de votre mari, soit il existe un nondit au sein de votre famille qui expliquerait le sens de ce rejet.

Les faits décrits montrent que leur mal-être envers votre mari passe au-dessus de leur devoir de grands-parents. Imposer de nouvelles règles pour rétablir le respect et découvrir l’origine de ce conflit pourra vous permettre de le comprendre, de mieux appréhender leur comportement et de finir par le désamorcer.

Conseils

que vous serez toujours présente lorsqu’ils en auront besoin. Pour autant, vous ne pouvez tout accepter.

Imposez de nouvelles règles de respect : vous devez absolument imposer de ne plus jamais entendre de leur part une seule critique envers votre mari ou vos enfants. Le Lachon Hara’, la médisance, est destructeur pour celui qui le dit mais aussi pour celui qui est calomnié. Il n’y a aucune volonté constructrice à ne parler qu’en mal de leur gendre. Leur parole n’est plus crédible et la confiance que vous pouviez avoir en eux s’estompe. À la moindre mauvaise parole de leur part, vous devez partir.

Ils doivent savoir que vous serez toujours présente pour eux. Pour autant, vous ne pouvez tout accepter

Discutez avec vos parents. Il faut que vous mettiez cartes sur table et qu’ils vous donnent de véritables raisons, pas des excuses qui ne tiennent pas la route. Vous seule avec eux : tout doit sortir. Trouvez ensemble des solutions.

Retrouvez votre place d’adulte auprès de vos parents. Vous ne devez pas céder au chantage affectif. Ne justifiez pas vos décisions. Vous allez voir vos beaux-parents et tout va bien avec eux, parce qu’ils savent garder la place qu’ils doivent tenir. C’est leur comportement envers votre couple qui vous maintient à distance d’eux, il ne tient qu’à eux que cela change.

Demandez à vos parents d’agir en adultes. Jalousie, médisance, caprice, chantage ne pourront jamais donner une base de relation saine, que ce soit avec vous, leurs petits-enfants et encore moins avec leur gendre.

N’oubliez jamais le Kiboud Av Vaem. Ne levez jamais la voix contre eux. Ils doivent savoir

Je vous conseille aussi de mettre de la distance entre vous et vos parents, c’est-à-dire de les voir beaucoup moins souvent, ou, si cela est possible, de faire une vraie pause dans votre relation avec eux. Imaginez ce qu’endure votre mari lorsqu’il se sent rejeté, vos enfants lorsqu'ils se sentent critiqués par leurs grands-parents ou lorsqu'ils voient leur père détesté par eux ! Ce n’est pas se construire avec une image saine de la famille. Peut-être vos parents ont-ils besoin de cette distance pour réfléchir à ce que représente réellement la famille pour eux.

Laissez votre porte ouverte : ce sont vos parents, vous les aimerez toujours tendrement. S’ils décident un jour de reconstruire avec votre famille des bases positives, ils doivent savoir que rien ne vous rendra plus heureuse et que vous les accueillerez les bras ouverts.

Si certaines relations sont toxiques, nous pouvons décider de ne pas nous laisser entraîner dans cette négativité. Tout ce que nous laissons entrer dans notre vie sera souvent plus tard reproduit par nos enfants.

HISTOIRE À SUIVRE

De l’ombre à

la lumière

- Episode 4 : Une étroite union

Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !

Dans l’épisode précédent : Sophie et sa fille Léa se rendent dans un kibboutz, dans le nord du pays, pour rencontrer les amies d’enfance de la tante Ida. Peut-être qu’elles en sauront plus sur l’étrange lettre retrouvée et cette accusation de vol...

Sophie et Léa étaient en train de visiter le kibboutz Chefayim, étonnées de découvrir un lieu si fertile, qu’il était impossible de nier l’aide divine sur cette terre. Mais Sophie n’eut pas le temps d’analyser ses pensées que trois vieilles dames s’étaient mises à marcher dans leur direction, en agitant les bras et criant “Bubaleh !”

L’ado rebelle n’eut même pas le temps de battre en retraite que déjà des mains se posaient sur elle pour pincer ses joues, comme si elle était une poupée géante.

"Mais pourquoi elles sont toutes excitées, on les connait même pas ? !

- Est-ce que vous nous connaissez ?, reprit Sophie en polonais.

- Oh oui bien-sûr, on a vu tellement de photos de cette petite, c’est la nièce de notre chère Ida Grinbaum !” C’était la plus grande des trois qui venait de parler, une dame très âgée, mais avec des yeux rieurs et de longs cheveux gris nattés.

“Euh... C’est moi sa nièce : je suis Sophie Grinbaum, et voici ma fille Léa.”

Les dames se figèrent puis éclatèrent de rire :

“Comme elle te ressemble, et combien tu ressemblais à Ida quand tu étais jeune. Si tu savais combien de fois ta tante nous a montré des photos de toi !

- Elle nous manque tu sais !”, déclara la seconde femme, la plus rondelette du groupe.

“Ne restons pas ici, venez prendre le thé avec nous”.

Sophie n’en revenait pas : retrouver les amies de sa tante s’était révélé d’une facilité déconcertante, elle espérait que trouver l’origine de cette mystérieuse lettre, le serait tout autant.

Les femmes s’agitaient à servir le thé, poser des gâteaux sur la table et fouiller dans des boîtes de photos, tout en parlant un mélange d’hébreu et de polonais.

Entre le trajet, la chaleur et ces langues inconnues, Léa s’endormit sans même s’en rendre compte. Elle les rouvrit quand elle sentit le poids de la main de sa mère sur son épaule. Les femmes se taisaient maintenant, le visage baissé, et Sophie avait les yeux remplis de larmes.

“Qu’est-ce qu’il se passe, Maman ?

- Ce n’est rien ma chérie, sourit-elle. J’ai appris à ces dames le décès de tante Ida et nous avons évoqué le passé.

- Mais de quoi avez-vous parlé pour que tu sois triste comme ça ?

- De la guerre... Tante Ida, tout comme ma mère et ces femmes assises en face de toi, ont survécu à l’horreur des camps de concentration.

- Ida, ses parents, ses frères et sa sœur Halina, ajouta l’une des trois femmes.

- C’est ma mère, expliqua Sophie. Elle a changé son prénom après la guerre pour Hélène.

- Nous avons grandi dans le même quartier, à Kazimierz en Pologne, reprit la plus grosse dame. Nous allions dans la même école, et ensuite nous nous sommes retrouvées dans le ghetto. Lorsque les Nazis ont commencé à liquider le ghetto, on s’est toutes promis de nous retrouver, alors nous voilà !

- Attends maman, mais si tout le monde était proche… pourquoi mamie Hélène, euh...mamie Halina apparemment, n’est pas restée avec ses amies et est allée vivre en France ?

- On ne peut pas savoir ce qu’il s’est passé dans la tête de chacun pendant ces années, expliqua l’une des trois dames. Chacune a vécu des choses… qu’on ne préfère même pas se rappeler. Ta grand-mère ne voulait plus rien entendre du passé après la guerre. Elle est donc partie seule en France, a changé son prénom et laissé ses souvenirs en Pologne. Elle a tout de même gardé son nom de famille, elle y tenait pour une raison inconnue. Elle était la seule famille d’Ida. Ida voulait rester proche d’elle, mais toute sa vie, votre grand-mère a gardé ses distances. On ne peut pas la juger”.

L’air dans le petit salon était devenu soudain plus lourd. Léa accusait le coup de ces révélations. Le choc de se découvrir petite-fille de rescapée, sa grand-mère qu’elle avait cru connaître, le lourd passé qui venait d’être révélé.

“Ok...mais excusez-moi, ce que je n’arrive pas à comprendre, reprit Léa. C’est… je ne sais pas comment le dire poliment, mais… comment vous avez fait pour survivre toutes ? C’était la guerre, quoi ! Vous aviez peu de chances de survivre contre les Nazis !”

Sophie prit une longue inspiration et traduisit la phrase du mieux qu’elle put.

Au lieu de se vexer, les femmes se mirent à sourire. Et la dame à la natte se pencha vers Léa et lui dit d’une voix pleine de malice :

“C’est là où tu te trompes, ma petite. Nous avions une arme plus forte que les pistolets de ces sales hommes.

- Ah oui ?

- Nous étions solidaires. Pas seulement entre nous, mais toute la communauté. C’est ce qu’on nous enseignait à l’école juive, c’est ce que nos parents nous ont transmis de leurs parents. Et si nous sommes en vie aujourd’hui, c’est grâce à cette solidarité.

- Un jour dans le ghetto, reprit l’autre vieille dame, j’ai vu ma mère se priver et donner son morceau de pain à une vieille dame allongée par terre. Ce jour-là, elle m’a donné la plus belle leçon de ma vie.

- C’est pour ça qu’après la guerre, quand on est venu nous trouver à Bergen-Belsen pour nous parler de cette terre où nous allions vivre ensemble, nous n’avons pas hésité une seconde.

- Nous vivons dans ce kibboutz depuis que nous sommes descendues du bateau en 1946 !”

Les trois dames se mirent de nouveau à rire. Puis, Sophie se rappela de la raison de leur visite et leur montra la lettre.

Chacune des femmes l’examina avec attention, mais personne n’avait jamais entendu parler d’un vol.

Sophie ne put cacher sa déception. Mais au moment de dire au revoir, la petite dame ronde s’écria :

“Cette lettre a été envoyée en France pendant les années 80 ! Je me souviens que Ida s’est rendue en France plusieurs fois à cette époque. Elle restait toujours dormir chez Iréna, la cousine de ton père, Sophie.

- Ah oui ? Iréna... Elle vit en Israël ?

- Oui, répondit la vieille dame. Depuis plusieurs années, elle vit à Tel-Aviv. On va vous trouver son adresse.”

Sophie était perplexe. Elle se tourna vers Léa et lui fit part de ses doutes. Immédiatement, celleci répondit :

“Maman, tu te souviens de la dame de la maison de retraite, qui a dit qu’on doit aider les gens à mettre leurs affaires en ordre avant de quitter ce monde ? Et puis, je ne sais pas pourquoi, mais j’ai comme une intuition qu’on cherche quelque chose d’important.

- Ok. Alors direction Tel-Aviv.”

La suite la semaine prochaine Mia Atlan

La boutargue a-t-elle besoin d’un Hekhcher ?

Faut-il que la boutargue soit Cachère ? On m’a offert de la boutargue sans marque particulière, il est juste stipulé "fabrication française CE 75109006". Dans le doute, je ne l’ai pas mangée.

Réponse de Dan Cohen

La boutargue, ou l’Adam ‘Hout, est constituée d’œufs de mulets salés, séchés et pressés. Le mulet est un poisson autorisé car il a des écailles et des nageoires. Ses œufs sont donc aussi autorisés. Seulement attention : on ne peut les consommer que s’ils sont vendus avec un tampon de Cacheroute reconnu. En effet, les fabricants de boutargue sont susceptibles de produire dans la même usine et avec les mêmes ustensiles d’autres produits en plus de la boutargue : - des poissons salés pas forcément Cachères, ou du caviar d’esturgeon, qui n’est pas un poisson Cachère puisqu’il n’a pas d’écailles ;

- si, dans une usine, les productions de boutargue et celles à base de poissons interdits sont effectuées dans les mêmes ustensiles — que ce soit au moment du salage, du séchage ou du pressage — la boutargue n’est pas Cachère ; - de plus, les œufs de poissons sont souvent trempés dans de la cire fondue pour en assurer la conservation. Or cette cire peut aussi être utilisée pour des œufs de poissons non Cachères. Si on trempe les œufs de mulet dans la même cire (ou même dans le même ustensile), la boutargue n’est pas Cachère.

Il doit donc y avoir un tampon de Cacheroute sur la boutargue pour certifier qu’elle est Cachère, et que le producteur ne travaille qu’avec des poissons Cachères dans son usine. Certains organismes de Cacheroute s’assurent en plus que les œufs proviennent effectivement d’un poisson Cachère, c’est-à-dire qu’ils vérifient que les œufs sont extraits d’un poisson qui a des écailles, et qu’ils ne se fient pas uniquement à la forme de la poche des œufs ni à leur couleur.

En conclusion, on ne peut consommer de la boutargue qu’avec un tampon de Cacheroute.

Mon mari veille à Chavou’ot, angoissée de dormir seule !

Mon mari doit étudier la nuit de Chavou’ot jusqu’au matin, mais si la femme est angoissée et dort mal, voire très peu, est-ce que cela peut changer quelque chose par rapport à l’obligation d’étudier toute la nuit ? J’ai toujours peur de dormir seule et je suis très stressée même quand mon mari rentre vers 1h ou 2h du matin.

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Si la femme est angoissée ou tremble de peur lorsqu’elle dort seule, son mari n’a pas le droit d’étudier à la synagogue, il doit obligatoirement étudier à la maison, même s’il va s’endormir à un certain moment et qu’il ne veillera pas durant une partie de la nuit ! S’il n’agit pas de la sorte, son étude ne sera pas un plaisir pour Hachem et ses prières ont très peu de chance d’être écoutées ! L’étude de la Torah durant la nuit de Chavou’ot est, certes, une immense Mitsva, mais c’est à condition qu’elle n’entraîne pas la moindre angoisse à qui que ce soit. Un homme averti en vaut deux !

Acheter du papier sulfurisé sur AliExpress

Le papier sulfurisé acheté sur AliExpress ou Temu est-il Cachère ?

Réponse de Dan Cohen

Tous les papiers sulfurisés sont autorisés.

J’ai entendu que beaucoup de femmes juives orthodoxes achètent des perruques sur AliExpress. Cependant, j’aurais aimé savoir si elles sont Cachères. Sur la perruque, on peut trouver une étiquette certifiant que la perruque est Cachère (Hachga’ha Badats), mais comment se fier à une simple étiquette ?

Réponse de Rav Réouven Attias

1. Il y a de forts risques que la Té’ouda de Cacheroute du Badats soit falsifiée, surtout des produits provenant de Chine. Vous pouvez contacter le Badats pour savoir s’il surveille une telle gamme de perruques.

2. Toutefois, si les cheveux sont synthétiques, ils n’ont pas besoin de Cacheroute, selon tous les avis, car il n’y a pas de risque qu’ils aient été prélevés pour la ‘Avoda Zara. Il faudra tout de même vérifier avec un Rav si les perruques remplissent les conditions de Tsni’out.

3. Si les cheveux sont naturels, les décisionnaires sont en discussion pour savoir s’il faut craindre qu’ils aient été prélevés pour la ‘Avoda Zara, l’idolâtrie. Rav Moché Feinstein et Rav Chlomo Zalman Reva’h pensent que les perruques sont permises car la majorité des cheveux ne proviennent pas de la ‘Avoda Zara. (Dibrot Moché 7, Yoré Déa’ 46 ; Chech Mochzar 2, 23) Cependant, Rav Elyachiv et Rav Moché Sternbuch, Av Beth-Din du Badats Ha’éda Ha’harédit, interdisent les perruques naturelles en provenance des pays d’Asie à cause du doute qu’elles proviennent de la ‘Avoda Zara. (Da’at Véhalakha 28) De ce fait, toute perruque avec des cheveux naturels doit avoir un tampon de Cacheroute certifié.

Vérifier des fraises Yom Tov

Peut-on vérifier des fraises Yom Tov ?

Réponse de Rav Gad Allouche

Que cela soit Chabbath ou Yom Tov, on peut vérifier des fraises si on va les consommer dans le repas qui suit. Cependant, il faut procéder ainsi :

1. enlever les feuilles se trouvant à la tête avec une petite partie du fruit ; 2. les faire tremper dans de l’eau savonneuse (3 minutes) et les passer sous un jet fort.

Cette seconde partie ne peut être faite si l’on voit des bêtes, car cela reviendrait à les tuer en trempant les fraises. Si on ne les voit pas, c’est permis, car c’est un Safek Psik Réché Délo Ikhpat Lé. (Halikhot ‘Olam 4, 27 ; Ma’ayan Omer 2, 188 ; Yalkout Yossef Issour Véhéter 228 ,3).

Par contre, selon les décisionnaires ashkénazes, c’est interdit. (Chemirat Chabbath Kéhilkhata I, 3, 40)

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Ne pas tricher : mission possible !

Les enfants, cette semaine, veillons à toujours rester honnêtes et droits, même quand c’est difficile. Hachem aime quand on choisit la vérité sans faire de compromis.

L'HISTOIRE

Itamar est en route vers le parc avec deux pièces de 5 Chékels en poche que sa maman lui a données pour s’acheter un ballon.

Arrivé devant le kiosque, des dizaines de ballons de toutes les formes flottent en l’air. Le vendeur est occupé avec un autre enfant, alors Itamar regarde les ballons. Sur une pancarte, il lit : "Ballon simple : 5 Chékels. Ballon spécial : 10 Chékels."

Tout à coup, il remarque qu’un ballon spécial – un magnifique oiseau avec des ailes argentées – est posé dans la caisse des ballons simples ! Itamar jette un coup d’œil autour de lui. Personne ne le remarque. Il prend le ballon-oiseau et le tend au vendeur en disant : "Je voudrais celui-ci, un ballon simple, s’il vous plaît."

Le vendeur prend la pièce sans lever les yeux. "Merci mon garçon. Profite bien."

Itamar part avec son magnifique ballon. Il devrait être content : il a eu un ballon spécial pour le prix d’un simple ! Mais au fond de lui, quelque chose l’embête. "Je n’ai pas vraiment menti, je n’ai rien dit, c’est tout… Et puis, le ballon était dans la caisse des ballons simples, le vendeur aurait dû le voir !" Mais il continue sa réflexion : "Ce n’est pas le

sujet. C’est une question de vérité. Et Hachem la connaît, la vérité…"

Itamar réfléchit puis, d’un pas décidé, retourne au stand. Il tend à nouveau une pièce au vendeur. "Excusez-moi… tout à l’heure, j’ai pris un ballon spécial, mais je n’ai payé que 5 Chékels trouvait dans la caisse des ballons simples. Voici les 5 autres."

Le vendeur sourit. "Bravo, mon garçon. Tu as gagné bien plus qu’un ballon aujourd’hui ; tu as vaincu ton Yétser Hara’, ton mauvais penchant !"

Dans la Paracha de cette semaine, on nous interdit de léser notre prochain, de lui faire du tort, que ce soit avec l’argent ou avec des paroles.

Il est interdit de vendre un objet plus cher que ce qu’il vaut vraiment, de même qu’acheter quelque chose à un prix trop bas en profitant de l’ignorance du vendeur.

Il est également interdit de faire croire à quelqu’un qu’un conseil est pour son bien

Itamar repart le cœur léger. Son ballon semble encore plus beau maintenant.

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Est-ce que tu as déjà profité de l’inattention ou de l’ignorance de quelqu’un pour obtenir quelque chose ?

Comment peut-on s’entraîner à toujours être honnête, même dans les petites choses ?

alors qu’on pense à soi, ou de lui rappeler ses fautes commises avant sa Téchouva

La Torah ajoute : "Tu craindras Hachem", car même si les autres ne voient pas ce qu’il y a dans notre cœur, Hachem, Lui, le voit toujours.

Un Juif ne doit pas uniquement penser à ce qu’il peut gagner, mais à ce que l’autre pourrait perdre.

Avant d’agir, pense toujours : "Est-ce que je fais cela pour aider l’autre ?"

Nos maîtres montrent l’exemple

Rav Chlomo Zalman Auerbach, grand Sage de Jérusalem qui a vécu au siècle dernier, était connu non seulement pour ses connaissances en Torah, mais aussi pour sa pureté de cœur et sa droiture absolue.

Un jour, alors qu’il revenait de la synagogue, il entra dans une petite boutique du quartier de ‘Hessed. Il cherchait un objet ménager simple, que vendait un modeste commerçant dans un coin de sa boutique encombrée.

Le vendeur lui donna un prix modique. Rav sortit la somme et paya avec amabilité.

Mais alors qu’il quittait la boutique, son visage s’obscurcit. Il se pencha vers l’élève qui l’accompagnait et dit à voix basse : "Ce prix n’est pas juste. Cet objet coûte plus. Il m’a sûrement reconnu et a voulu me faire plaisir. Cela ne va pas."

L’élève répondit, un peu surpris : "Mais Rav, ce n’est pas vous qui avez fixé le prix ! C’est lui qui vous l’a donné. Vous n’avez rien volé."

Le Rav s’arrêta. Il fixa son élève dans les yeux et lui dit : "La Torah ne nous dit pas seulement de ne pas voler. Elle nous enseigne aussi de ne pas profiter de l’ignorance d’un autre Juif, même si l’autre n’en souffre pas tout de suite. C’est ce qu’on appelle Onaat Mamon. Hachem voit tout. Il connaît nos intentions. Même si personne ne voit, Lui sait ce qu’il y a dans notre cœur."

Il fit demi-tour. Rentré dans la boutique, il posa discrètement plusieurs pièces supplémentaires sur le comptoir et dit : "Vous m’avez demandé trop peu tout à l’heure. Je préfère que vous ne perdiez rien à cause de moi."

Le vendeur resta bouche bée. Il n’en revenait pas. Aucun client ne lui avait jamais rendu de l’argent de cette

Et Rav Auerbach : "Mieux vaut perdre quelques pièces dans ce monde… que de perdre un centime de sa droiture devant Hachem."

Dans la vie, on a parfois l’occasion de "gagner" un peu plus : en achetant moins cher, en se taisant quand on aurait pu dire la vérité, ou en profitant de quelqu’un qui ne sait pas. Mais la Torah nous enseigne que la vraie victoire, c’est d’être honnête. Quand on agit avec droiture, même si cela semble coûter un peu maintenant, on gagne à coup sûr : la confiance des autres, la tranquillité de la conscience… et surtout, une Mitsva de la Torah, pour l’éternité.

L'exercice de la semaine Les enfants, cette semaine, aucune place pour la triche : disons la vérité et soyons parfaitement honnêtes en toutes choses : avec la famille, les professeurs, les camarades… même quand on joue.

Sauté de viande au miel et au gingembre

Un plat savoureux et rapide, parfait pour les repas d’été ou les Chabbath décontractés.

Ingrédients

• 2 oignons émincés

• 500 g de viande (bœuf ou veau) coupée en petits cubes

• 5 cuil. à soupe de miel liquide

• 6 cl de vinaigre balsamique

• 2 cuil. à soupe de sauce soja

• 2 cuil. à café de gingembre en poudre

• 1 petite boîte de tomates concassées

• Sel, poivre

• Huile d’olive

Pour 4 personnes

Préparation : 10 min

Temps de cuisson : 40 min

Réalisation

- Faites revenir les oignons dans un filet d’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils deviennent translucides.

- Ajoutez la viande et faites-la revenir 3 min à feu moyen-vif.

- Incorporez le miel, le vinaigre balsamique, la sauce soja et le gingembre. Mélangez bien.

- Ajoutez les tomates concassées, salez, poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant 40 min.

- Servez chaud avec du riz, du couscous ou des légumes rôtis.

Chabbath Chalom !

Murielle Benainous

Oulpan

Je suis allé dans un magasin pour acheter un cadeau pour mon frère, car c’est son anniversaire ce week-end. J’ai demandé au vendeur s’il avait quelque chose de spécial pour quelqu’un qui aime la musique.

Vocabulaire

(‘Hanout) – magasin

(Liknot) – acheter

(Matana) – cadeau

(A’hi) – mon frère

(Yom Houlédet) –anniversaire

LE COIN SYMPATIK

À la recherche du cadeau parfait

(Mokhèr) – vendeur

(Meyou’had) – spécial

(Chéohèv) – qui aime

D’autres mots avec la racine ל.א.ש (demander, emprunter)

(Chééla) – question

(Sof Hachavoua’) – le weekend

(Chaalti) – j’ai demandé

Prions pour la guérison complète de

Yonathan

Ya'akov ben Dvorah

Zaira bat Clara

Rachel bat Fleha

Chantal Haya bat Ourida

Ella Naomie bat Yael

Myriam Haya

Rachel bat Myriam

Lea Myriam bat Arlette

Esther

Meir ben Rahel

Ya'acov ben Yossef

Sarah Hanna bat Simha

Yaacov

Shlomo ben Esther Rivka

Méir ben Alégria Elisheva bat Penina

Patrick Sion ben Khmaissa

Andrew Avraham ben Esther

Vous connaissez un malade ? Envoyez-nous son nom www.torah-box.com/refoua-chelema

(Michala) – souhait, vœu

(Lichol Séfèr) – emprunter un livre (dans une bibliothèque)

Perle de la semaine par

"Le bénéfice de l'étude de la Torah pendant les heures saintes du Chabbath est 1000 fois plus grand que celui de la semaine."
(Ben Ich 'Haï)

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.