Torah-Box Magazine n°317 France - Metsora - Tazria

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n°317 30 avril 2025 I 2 Iyar I Tazria’ Métsora’

L'ÉDITO DE LA SEMAINE

Rabbi Méir Mazouz : une autre Tunisie

Rabbi Méir Mazouz nous a quittés en ce dernier jour de Pessa’h. De santé précaire, il était fréquemment conduit à l’hôpital, mais à chaque fois, il nous revenait et reprenait ses activités. Pour cette fois, on a décidé dans le Ciel de lui accorder le repos éternel, au grand désarroi de tous ceux qui profitaient de sa Torah. Une Torah pure qui nous reliait à des millénaires en arrière, préservée précieusement à travers l’exil de toute influence et transmise fidèlement avec toutes les qualités humaines qui caractérisaient le Rav Mazouz.

D’une humilité et d’une simplicité extrêmes, sans le moindre fard extérieur, ce grand maître qui connaissait parfaitement toute la Torah a tout au long de sa vie transmis inlassablement son enseignement, créant une attache avec ses élèves comme celle d’un père avec ses enfants. Le Rav Chlomo Amar résumera sa grandeur en rapportant, lors de son enterrement, que depuis la mort du Rav ‘Ovadia Yossef, il était devenu l’adresse incontournable pour résoudre les questions que se posaient les Rabbanim dans tous les domaines.

Ce qu’il y a de plus incroyable, c’est le fait que rien ne prédestinait le Rav Mazouz à une telle réussite !

Dès sa jeunesse à Tunis, le Rav va étudier la Torah auprès de ses maîtres et de son père, alors qu’à cette époque la plupart des Juifs ne s’intéressent pas au judaïsme et le délaissent. C’est dans ce pays aux merveilleuses plages, où l’insouciance prévaut, où les gens déambulent tranquillement s’arrêtant pour déguster une glace ou boire une citronnade fraîche, recherchant à tirer plaisir de tout ce que l’Orient sait offrir, que le Rav – avec ses frères et quelques autres compagnons – va se plonger dans les passages les plus complexes du Talmud ! Il racontera que son père, pour protéger spirituellement sa descendance, ne lui avait pas permis d’apprendre le français.

Plus tard, à la mort de son père, tué par un extrémiste arabe, il montera en Israël à l’âge de 26 ans, sans connaître le pays et brisé par le malheur qui avait touché sa famille. Malgré tout, il cherchera très vite à établir une Yéchiva, pour perpétuer celle que le défunt Rabbi Matslia’h avait fondée à Tunis. Il commencera avec un petit local à BnéBrak, et c’est avec beaucoup d’abnégation qu’il parviendra à développer son institution. Il se fera connaître petit à petit en rédigeant ses positions sur la loi juive et ses explications du Talmud ; il diffusera aussi la manière juste de prononcer les lettres et les voyelles hébraïques selon la tradition, la justifiant avec brio par des preuves irréfutables. La vérité perce : de plus en plus d’élèves viendront apprendre auprès du Rav et de grandes autorités comme le Rav ‘Ovadia Yossef le remarqueront et viendront recueillir son opinion.

Kissé Ra’hamim se développera de façon considérable jusqu’à devenir un empire, sans entrer en rivalité avec d’autres institutions, car la méthode d’étudier et d’éduquer y est totalement originale. Le Rav Mazouz prendra aussi courageusement des positions politiques en exprimant ce qu’il pense sans calcul, provoquant souvent des critiques virulentes de la part des médias. Mais le Rav ne s’en souciait pas et, de façon générale, il ne répondait pas à ceux qui l’attaquaient.

Rabbi Méir Mazouz a, tout au long de sa vie, marché seul, à contre-courant, la vérité lui dictant sa conduite. Qui aurait pensé que ce jeune étudiant talmudique de Tunis s’avérerait devenir l’un des Grands de la génération ! D.ieu seul sait comment choisir les dirigeants du peuple juif.

Que le souvenir du Rav soit une source de bénédiction.

Rav Daniel Scemama

SOMMAIRE

Rav Daniel Scemama

L'Édito - Rabbi Méir Mazouz : une autre Tunisie

Actualités

Rony Hayot

Qui menace vraiment la démocratie israélienne ?

Témoignage

Régine Gartelot, enfant cachée de la Shoah, est devenue Rivka Avi'haïl

Hommage

Rav Méir Mazouz : Le monde juif vient de perdre l'un de ses géants

Nos Maîtres pleurent le Rav Mazouz

Pirké avot

Chim'on Hatsadik

Rav Yehonathan Gefen

Parachat Tazria’ Métsora’ - Voir ses propres défauts

Shabatik

Histoire

Une prière de 20 secondes

Flash Chabbath

Devinettes sur la Paracha

Opinion

Yom Ha’atsmaout 2025 : La machine à remonter le temps

Rav Mickaël Amar

Le message d'un rabbin de Troyes

Ma Téchouva c'est ça...

Responsable publication

David Choukroun

Rédacteurs

Rav Daniel Scemama, Alexandre Rosemblum, Elyssia Boukobza, Ariel Marciano, Sarah Kisielewski, Rony Hayot, Binyamin Benhamou, Rav Yehonathan Gefen, Guy Alalouf, Rav Mickaël Amar, Jocelyne Scemama, Mia Atlan, Rav

Freddy Elbaze, Rav Gabriel Dayan, Rav Avraham Garcia, Rav Yigal Avraham, Murielle Benainous

Mise en page Dafna Uzan

Couverture

SmilingSoldiers

Secrétariat

01.80.20.5000

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Église adventiste, gangs, drogue, évangélisme... et judaïsme authentique - Le parcours de Joseph & Jezliah

Femmes

Marie Nahmias, 92 ans, maman de 52 enfants adoptés : le flambeau de Yom Ha’atsmaout !

Histoire à suivre - De l’ombre à la lumière

Episode 1 : Métro-Boulot-Zéro !

Questions au Rav

La Paracha pour les enfants

Égoïste, moi ? !

Recette

Salade détox quinoa, dattes et herbes fraîches

Yann Schnitzler yann@torah-box.com 04.86.11.93.97

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CALENDRIER DE LA SEMAINE

30 avril 2 Iyar

2 mai 4 Iyar

4 mai

6 Iyar 1er mai 3 Iyar

5 mai 7 Iyar

6 mai

8 Iyar

Daf Hayomi Makot 22

Michna Yomit 'Avoda Zara 3-8

Daf Hayomi Makot 23

Michna Yomit 'Avoda Zara 3-10

Daf Hayomi Makot 24

Michna Yomit 'Avoda Zara 4-2

Parachat Tazria’ Métsora’

Daf Hayomi Chevou'ot 2

Michna Yomit 'Avoda Zara 4-4

Daf Hayomi Chevou'ot 3

Michna Yomit 'Avoda Zara 4-6

Daf Hayomi Chevou'ot 4

Michna Yomit 'Avoda Zara 4-8

Daf Hayomi Chevou'ot 5

Michna Yomit 'Avoda Zara 4-10

Mercredi 30 Avril

Rav Chmouel Chmelke Horowitz

Rav Moché Zakan Mazouz

Rav Ya'akov Yossef

Jeudi 1er Mai 'Honi

Vendredi 2 Mai

Rav Yossef Téoumim

Dimanche 4 Mai

Rav Lévi Ben Gerchon Ralbag

Horaires du Chabbath

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Entrée 20 :49 20 :31 20 :23 20 :27

Sortie 22 :04 21 :41 21 :31 21 :41

Zmanim du 3 Mai

Paris Lyon Marseille Strasbourg

Nets 06 :27 06 :25 06 :29 06 :06

Fin du Chéma (2) 10 :07 10 :01 10 :02 09 :46

'Hatsot 13 :47 13 :38 13 :35 13 :26

Chkia 21 :09 20 :50 20 :42 20 :46

Gaza : 1 soldat et 1 policier israéliens tués lors de combats à Sajaïya

Un soldat de Tsahal et un policier israélien ont été tués vendredi aprèsmidi lors d’affrontements à Sajaïya dans la ville de Gaza, ont annoncé l’armée et la police samedi soir. Il s’agit du capitaine 'Ido Volokh, 21 ans, originaire de Jérusalem, et du sergent Néta' Its'hak Kahan. "Toute la nation israélienne pleure avec les familles endeuillées, et nous rendons hommage

à Néta' et 'Ido… Que leur mémoire soit une bénédiction et qu’ils restent à jamais dans nos cœurs", a déclaré le Premier ministre Netanyahou. Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux officiers ont été tués dans une embuscade tendue par les soldats aux terroristes du 'Hamas, qui a donné lieu à des échanges de tirs.

La tombe de Rabbi 'Haïm Vital profanée dans le cimetière juif de Damas (médias)

Des individus non identifiés ont fait irruption dans le cimetière juif de Damas ces derniers jours et ont creusé une fosse près de la tombe de Rabbi 'Haïm Vital, probablement à la recherche de restes humains, a rapporté samedi la chaîne publique Kan. Rabbi 'Haïm Vital est l'un des maîtres de la Kabbala au XVIème siècle et le principal élève du Arizal. Les

motifs de cette profanation restent inconnus. L’Union of Rabbis in Islamic Countries a condamné cet acte "choquant et répugnant", n'écartant aucune hypothèse. Les autorités syriennes ont assuré à la petite communauté juive de la ville qu’elles s’efforceraient d’identifier les responsables et de mener une enquête approfondie, selon Kan.

Syrie : A'hmed Al-Sharaa affirme vouloir la paix avec Israël et envisage d'adhérer aux accords d’Abraham

Le nouveau président syrien, A'hmed AlSharaa, a déclaré que Damas souhaitait revenir à des relations normales avec Israël, a confié jeudi à Bloomberg le membre du Congrès américain, Cory Mills, à l’issue d’un entretien avec lui la semaine passée, en Syrie. Mills a expliqué s’être entretenu avec Sharaa sur les conditions de levée des sanctions économiques imposées par les

Tsahal abat un missile des 'Houthis qui a déclenché des sirènes dans le sud d’Israël

Le groupe terroriste yéménite des 'Houthis, soutenu par l’Iran, a lancé un missile balistique sur Israël tôt samedi matin. Selon l’armée israélienne, l'engin a été intercepté avec succès par les défenses aériennes avant de franchir les frontières du pays. Aucun blessé ni dégât n’a été signalé. Des sirènes ont retenti à Béer-Chéva' et dans les environs, dans le sud d’Israël.

Depuis le 18 mars, date à laquelle Tsahal a repris ses opérations militaires contre le groupe terroriste palestinien du 'Hamas dans la bande de Gaza, les 'Houthis au Yémen ont tiré plus de vingt missiles balistiques et plusieurs drones sur Israël. Les 'Houthis, dont le slogan est "Mort à l’Amérique, mort à Israël, malédiction sur les Juifs", ont commencé à attaquer Israël et à perturber le trafic maritime en novembre 2023, soit un mois après le pogrom perpétré par le 'Hamas le 7/10.

États-Unis, ainsi que sur la possibilité d’une paix avec Israël.

Sharaa l’aurait assuré que la Syrie souhaitait, "dans de bonnes conditions", faire partie des accords d’Abraham – série d’accords de normalisation négociés par la précédente administration Trump entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc.

Abbas insulte le 'Hamas et l'exhorte : "Pourquoi ne rendez-vous pas les otages américains ?"

Au cours d’une prise de parole la semaine passée, le dirigeant de l’Autorité palestinienne Ma'hmoud Abbas a appelé le 'Hamas à libérer les otages détenus par le groupe terroriste afin de "priver Israël du prétexte pour poursuivre la guerre". "La première priorité est de mettre fin à la guerre d’extermination à Gaza. Elle doit être arrêtée – des centaines de personnes sont tuées chaque jour", a assuré Abbas. "Pourquoi ne rendez-vous pas les otages américains ?" Qualifiant le 'Hamas de "fils de chiens", Abbas a ordonné au groupe terroriste de "libérer ceux que vous détenez et de mettre fin à cette histoire. Mettez fin à leurs excuses [celles d’Israël]. Mettez-y un terme".

Répondant à la demande de Trump, Netanyahou accepte d'autoriser l'aide humanitaire à Gaza

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi avoir dit au Premier ministre Binyamin Netanyahou "qu’il fallait être bon avec Gaza", alors qu’il poussait le dirigeant israélien à débloquer l’aide humanitaire à destination de la bande de Gaza. Interrogé sur la réponse de Netanyahou à cette demande, Trump a répondu : "Eh bien, il était d’accord." C’était

la première fois que Trump s’exprimait publiquement sur la question de l’aide humanitaire à Gaza, qui constituait un sujet de conflit récurrent entre Netanyahou et l’administration Biden. Israël accuse le groupe terroriste de détourner cette aide et de s’enrichir en la revendant chère afin de se maintenir au pouvoir.

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VOTRE AVENIR EN ISRAËL

En l'absence d'accord, Trump dit qu'il sera "le premier à attaquer l'Iran"

Donald Trump a assuré être prêt à rencontrer le Guide suprême ou le président iranien, tout en prévenant qu’à défaut d’accord sur leur programme nucléaire, il serait "le premier" à avoir recours à la force. "Il est possible que nous devions attaquer, parce qu’il n’est pas possible que l’Iran accède à l’arme nucléaire. Je ne leur ai pas facilité la tâche [aux Israéliens], mais je n’ai pas dit non. En fin de compte, je voulais leur laisser le choix, mais j’ai dit que je préférais largement un accord à des bombes", a ajouté le président.

Trump a prévenu qu’il pourrait recourir à la force "très volontiers, si nous ne pouvons pas parvenir à un accord. S’il n’y a pas d’accord, je serai le premier à y aller".

En Iran, une puissante explosion dans un port fait 25 morts et un millier de blessés Une "puissante explosion" en Iran samedi a fait 25 morts et 1000 blessés, dans un port clé du sud du pays, ont rapporté les médias d’État, précisant qu’une enquête avait été ouverte sur les causes du sinistre, encore indéterminées. Dans un communiqué repris par la télévision d’État, les douanes du port ont indiqué que la cause de l’incident était probablement un incendie dans un dépôt de stockage de matières dangereuses et chimiques. L’explosion, entendue à des dizaines de kilomètres à la ronde, a été provoquée par du perchlorate de sodium, une substance entrant dans la composition de carburants solides pour missiles, affirme le New York Times. Cette explosion s’est produite au moment où des pourparlers cruciaux sur le nucléaire entre l’Iran et les Etats-Unis se déroulaient à Oman.

Etudiez pour

Yom
l’élévation

de

Hazikaron :

l’âme

d’un soldat avec Torah-Box

Scannez le QR code pour obtenir le nom d'un soldat

À l'approche de Yom Hazikaron, la journée du souvenir pour les soldats tombés au combat et les victimes du terrorisme en Israël, une initiative exceptionnelle invite les Juifs du monde à élever leur mémoire : découvrez le programme "Elevez l’âme d’un soldat" de Torah-Box. Ce projet propose à toute personne qui le désire de dédier quotidiennement une étude ou une Mitsva pour l’élévation de l’âme d’un soldat défunt. Chaque personne qui s’engage à accomplir une Mitsva pour un soldat décédé reçoit la carte d’identité du soldat avec un chapitre des Téhilim à réciter et une Michna à étudier.

Nos Sages insistent sur l’impact décisif pour l’âme d’un défunt des Mitsvot accomplies ici-bas en son nom. Celles-ci apportent apaisement et félicité pour l’âme dans le Monde futur.

Les retours de tous ceux qui se sont engagés à prendre sur eux une étude ou une Mitsva sont particulièrement touchants : "Merci de nous permettre de nous connecter à nos frères et sœurs disparus", "Une initiative qui donne du sens à notre deuil", "J’ai ressenti une présence, une chaleur, pendant mon étude".

Euro d'escrime : Après la victoire d'Israël, l'équipe suisse tourne le dos pendant l'Hatikva

Un moment de tension diplomatique a marqué la cérémonie de remise des médailles aux championnats d'Europe d'escrime U23 à Tallinn, en Estonie. Alors que l'équipe israélienne célébrait sa médaille d'or, les athlètes suisses, médaillés d'argent, ont délibérément tourné le dos aux drapeaux pendant l'hymne national

israélien. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Guid'on Sa'ar, a vivement réagi : "Félicitations à l'équipe israélienne pour sa médaille d'or aux championnats d'Europe. Honte à l'équipe suisse pour son comportement irrespectueux. Vous ne savez pas perdre et avez déshonoré et embarrassé le pays que vous étiez censé représenter."

Daghestan : Pose de la première pierre d'une nouvelle synagogue somptueuse, offerte par un milliardaire musulman

Un an et demi après la violente émeute antisémite à l'aéroport de Makhachkala contre des Israéliens en provenance de TelAviv, un fait marquant a eu lieu ce dimanche : la pose de la première pierre d'une somptueuse synagogue - prévue d'être l'une des plus belles au monde - au Daghestan. Autre fait inédit : l'édifice a

été offert par un milliardaire musulman du nom de Souleiman Karimov, dans un geste qui vise selon lui à "promouvoir la paix dans le monde". L'évènement très émouvant a eu lieu en présence de nombreuses personnalités religieuses et politiques, dont le grand rabbin de Russie, le Rav Berel Lazar.

Elyssia Boukobza

Le jeûne intermittent : mythes et réalités

Cette méthode qui consiste à alterner périodes d’alimentation et de jeûne fait fureur. Mais est-ce vraiment LA solution miracle pour une meilleure santé ? Et bien… Pas vraiment ! À qui le conseiller ?

• Les résistants à l’insuline : Si votre corps réagit mal au sucre, le jeûne peut être votre allié en réduisant les pics glycémiques ;

• Les estomacs fragiles : Notre système digestif adore les pauses ! Un break de 12-16h diminue l’inflammation gastrique ;

• Certaines personnes en surpoids : Le jeûne peut aider à réduire l’apport calorique, mais les résultats varient d’une personne à l’autre et ne sont pas garantis sur le long terme, surtout si on souffre de troubles alimentaires.

Qui devrait l’éviter ?

• Les femmes enceintes ou allaitantes : Le fœtus a besoin de nutriments !

• Les personnes souffrant de troubles alimentaires : Le jeûne peut facilement aggraver une relation malsaine avec la nourriture ;

• Les sportifs intensifs : Difficile de performer quand le réservoir est vide !

• Les anxieux ou stressés chroniques : Le jeûne peut augmenter le cortisol (hormone du stress) déjà en surrégime.

Le jeûne intermittent n’est ni miracle ni arnaque - c’est simplement un outil qui convient à certains profils et pas à d’autres. L’essentiel ? Écouter votre corps (et votre médecin) plutôt que les tendances du moment. La meilleure alimentation reste celle que vous pouvez maintenir sans transformer vos repas en torture !

Sarah Kisielewski

Qui menace vraiment la démocratie israélienne ?

A l’évidence, une armée ne fonctionne pas comme une démocratie, tout comme le service de sécurité intérieure (Chabak) ou le Mossad. Alors, comment se fait-il que des généraux hauts gradés se présentent soudainement comme les défenseurs de la démocratie ?

Depuis quelques semaines, des scandales en cascade éclatent au sein des institutions les plus importantes de notre pays, apportant chaque jour leur lot de révélations aussi choquantes et abjectes les unes que les autres. Pour ne citer que celles qui font la une des journaux, nous constatons les pratiques de la Procureure générale, le comportement de la Cour suprême (Bagats), l’attitude du chef du service de sécurité intérieure (Chabak), sans oublier celle de certains anciens généraux de l’armée (Tsahal) et d’autres figures notoires.

Nous découvrons l’existence de liens suspects entre ces affaires, liens qui seraient entretenus par des individus de gauche, antidémocrates et fondamentalement dangereux pour le pays.

qu’une minorité de personnes, mais cellesci occupent généralement des postes clés au sein d’organisations de premier plan liées à la sécurité et à la justice de notre pays.

Certains généraux de l’armée, encore en fonction, se permettent de s’immiscer de plus en plus dans la politique. Le conflit entre le gouvernement Netanyahou et l’ancien chef d’état-major de l’armée, ainsi que la manière arrogante dont le chef du Chabak gère son départ, nous indiquent que certains se croient au-dessus des lois et contestent toutes les décisions des dirigeants élus démocratiquement.

Dans une démocratie, il faut convaincre et non menacer. Et surtout, on ne cherche pas à réduire au silence
ceux qui ne sont pas d’accord.

Les événements du 7 octobre 2023 et la guerre qui s’en est ensuivie ont mis en lumière des suspicions qui font actuellement l’objet d’enquêtes. Il est question de négligences, de corruption, de liens cachés, de favoritisme, de trahison, de pratiques mafieuses, de copinage et d’influences occultes. Jusqu’à présent, seules quelques personnes étaient informées de ces faits. Ce n’est que le début d'un vaste scandale qui va nous éclairer sur des pratiques antigouvernementales et contraires aux intérêts du peuple.

Rien n’est laissé au hasard : des enquêtes sont menées sur des dossiers dissimulés, de fausses accusations, des enregistrements, des chasses aux sorcières et l’utilisation de méthodes illégales. Tout cela ne concerne

Lorsqu’un général ou un ancien général déclare : "Nous sommes là pour vous défendre et défendre la démocratie alors que le pays est en danger", il s’agit d’une attitude dangereuse pour la démocratie. Ces personnes n’ont pas à donner de leçons sur la démocratie. Où les ontelles apprises ? Certainement pas dans les bases militaires, où l’ordre et la loi sont la règle – ce qui est parfaitement normal pour toute armée de pays démocratique.

A l’évidence, une armée ne fonctionne pas comme une démocratie, tout comme le service de sécurité intérieure (Chabak) ou le Mossad. Alors, comment se fait-il que ces individus se présentent soudainement comme les défenseurs de la démocratie ?

Dans une démocratie, il faut convaincre et non menacer. Il est nécessaire d’écouter les opinions différentes et de leur permettre de s’exprimer librement. Et surtout, on ne cherche pas à réduire au silence ceux qui ne sont pas d’accord.

En démocratie, on change de gouvernement par des élections, et non par des menaces, des émeutes ou en bloquant les routes.

Ceux qui ne partagent pas nos opinions ne doivent pas être traités de dangereux et d’incompétents. La gauche israélienne considère ses opposants comme une menace pour la démocratie, allant jusqu’à les chasser de leurs manifestations par la force. Pour cette gauche moralisatrice, la liberté d’expression n’existe que dans un seul sens : le leur. Ils crient à la dictature alors qu’ils mettent eux-mêmes en place un système autoritaire, par l’emploi de la force et ce, sans aucune majorité. Ils omettent juste que, politiquement, ils ne représentent qu’une petite partie de la population qui cherche à diviser le pays et à dresser les uns contre les autres.

Comment se fait-il que ceux qui dénoncent la dictature et une démocratie en péril soient les mêmes qui ne respectent pas le vote populaire et qui cherchent à priver le peuple de son pouvoir ? Ils s’imaginent pouvoir distribuer des ordres et diriger le peuple sans débat aucun ni liberté d’expression.

Il est temps de reconnaître que ces gens ne font pas avancer la démocratie, ils l’empêchent de fonctionner. Ils n’ont toujours pas compris, ou font semblant de ne pas comprendre, que c’est le peuple qui décide et que les élections sont le dernier mot en démocratie, et non leurs désirs et leurs agitations. Les généraux et anciens généraux de l’armée ne sont pas faits pour la politique. Il est nécessaire de les écarter de ce domaine qu’ils ne comprennent pas.

Ne nous y trompons pas. Contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, ce n’est pas Netanyahou qui se bat contre le bureau du procureur. En réalité, une haine profonde persiste contre ce qu’il représente : les gens de droite, les religieux et les personnes oubliées du pays. Et il est étrange de constater qu’en Israël, on assiste à une situation unique au monde : une gauche et une extrême gauche alignées sur les intérêts des riches et des puissants du pays. Un groupe de citoyens qui se pensent

supérieurs, qui voient leurs avantages diminuer progressivement et qui ont décidé de mener une révolution contre le peuple. Etonnant, quand on sait qu’au cours de l’Histoire, ce sont toujours les peuples qui se sont révoltés contre les riches. Nous assistons à l’emprise d’un petit groupe de personnes qui contrôlent l’économie, la justice, l’immobilier, etc. Ils en veulent toujours plus, face à un peuple qui est peut-être résigné, mais qui a compris les manœuvres de ce cercle.

Les réactions et la panique qui gagnent certains à la Cour suprême, au Chabak, au bureau de la procureure générale, de celui d’anciens généraux de l’armée et d’autres nous montrent que ces groupes d’influence ne se cachent plus. Ils sentent leur fin approcher. Il faut voir leur attitude comme les derniers soubresauts d’une bête qui sent sa mort approcher, avant de renaître sous la forme d’organisations enfin au service du peuple et des élus, et non l’inverse.

Rony Hayot

Régine Gartelot, enfant cachée de la Shoah, est devenue Rivka Avi'haïl

Cachée chez deux familles différentes au cours de la période 1942-1945, Rivka Avi’haïl – ou Régine Gartelot – a miraculeusement survécu aux rafles nazies, ainsi que ses parents et frères et sœurs. Montée en Israël en 1955, elle a fondé une association qui porte la voix frêle des enfants cachés. Elle partage avec Torah-Box Magazine son histoire emprunte d’une Emouna hors du commun.

Le nom que je porte aujourd’hui, Rivka Avi’haïl, reflète ce que je peux enfin être : une juive fière de l’être revenue sur sa patrie et celle de ses ancêtres.

Mais je ne me suis pas toujours appelée ainsi. Je suis née le 2 août 1932 à Paris sous le nom de Régine Gartenlaub, le nom de mon père qui était originaire de Bucovine et qui avait fui la région à cause des persécutions antijuives. Celui qui était connu comme le meilleur horloger de Paris avait connu à Paris ma mère et ensemble, ils avaient fondé une belle famille composée de mon grand frère Georges, ma grande sœur Odette et ma jeune sœur Dina. Ils tenaient également une bijouterie près des Galeries Lafayette.

qu’un danger pointait ou que je souhaitais me connecter à D.ieu.

Trois miracles majeurs ont jalonné mon parcours. C’est l’histoire que j’aimerais partager avec vous.

1

Eté 1942 : Le miracle de la rafle

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours su que nous étions juifs et que cette réalité faisait de nous des persécutés. Mon père, qui était pratiquant, nous amenait régulièrement à la synagogue, où nous apprenions les prières, sans en comprendre le sens littéral. Mais l’âme, sans conteste, comprenait. Le Chéma’ Israël par exemple, ne m’a jamais quittée durant toute la guerre, je le murmurais à chaque fois

La concierge, qui savait que nous étions juifs, répondit à l’officier par la négative : "Non, il n’y a plus de Juifs". Et c’est ainsi que nous fûmes sauvés.

L’étau s’était resserré autour des Juifs, de nouvelles lois antijuives de plus en plus restrictives étaient promulguées chaque jour. C’est ainsi que mes parents avaient été contraints de quitter leur appartement et de trouver un autre logement. La guerre battait son plein, les rafles étaient incessantes et le danger à chaque coin de rue. Surtout la nôtre, rue Meslay, qui abritait un petit hôtel où logeaient des soldats allemands. Si certains persistaient de croire que les raflés étaient simplement déplacés, pour notre part, nous étions parfaitement lucides et savions que l’arrestation équivalait à une mort certaine. Pour nous protéger, mon père francisa notre nom de famille en Gartelot et nous procura de faux papiers.

Un jour, alors que l’aube n’avait pas encore pointé,

nous entendîmes des bruits de bottes dans notre rue. Un regard furtif au-dehors nous renseigna : des SS passaient d’immeuble en immeuble, d’étage en étage, à la recherche de Juifs. Hélas, nous vîmes descendre au bas de chaque immeuble une famille juive réunie, encore en proie au sommeil et à l’effroi. La troupe malfaisante approchait de notre immeuble, nous sentions notre fin proche… Pourtant, rien ne se passa. La brigade sauta notre immeuble et passa au suivant ! A la rentrée suivante, en septembre 1942, je n’étais plus que la seule petite fille juive de l’école : toutes les autres avaient été déportées.

2 15 avril 1944 : Le miracle du train

Ma sœur Odette, qui avait du quitter le Conservatoire parce que juive en dépit de son indéniable talent, travaillait alors comme assistante sociale au sein d’une association juive de Paris.

"Cet Allemand savait pertinemment que tes papiers étaient faux et que tu étais juive. je prie pour son âme car il nous a donné la vie en cadeau."

Ce n’est que plus tard que ma mère comprit l’ampleur du miracle qui avait eu lieu : quelques jours avant cette rafle, un officier nazi était entré dans la loge de la concierge pour lui demander s’il subsistait encore des Juifs dans l’immeuble. Par un effet de la Providence, ma mère se trouvait précisément à ce moment derrière la porte de la concierge pour récupérer du courrier. Elle fit à cette dernière un signe discret et la concierge, qui savait que nous étions juifs, répondit à l’officier par la négative : "Non, il n’y a plus de Juifs". Et c’est ainsi que nous fûmes sauvés. C’est mon premier miracle.

Un jour d’été 1942, elle rentra en pleurs à la maison, racontant que les Allemands planifiaient une grande rafle pour la nuit. Mes parents prirent peur pour nous, les petites. Ils préparèrent quelques effets dans un sac et Odette nous conduisit, Dina et moi, chez l’une de ses professeures particulières, Mme Cheverry. Mme Cheverry – qui fut plus tard reconnue comme Juste parmi les Nations – nous accueillit quelques jours chez elle, le temps pour Odette de nous trouver une cachette plus sûre.

Nous fûmes ensuite envoyées dans une ferme chez un couple de paysans qui accepta, moyennant paiement, de nous cacher. Nous y vécûmes avec ma petite sœur une période épouvantable, où travail, insultes, coups, humiliations, manque d’hygiène et menaces furent notre lot quotidien. Je trouvais chaque soir avant de m’endormir refuge dans la prière. Après avoir récité le Chéma’Israël, je suppliais

TÉMOIGNAGE

D.ieu dans mes mots d’enfants de prendre soin de ma famille et de nous…

Mme Cheverry proposa alors à mes parents de nous cacher chez un autre couple de sa connaissance. Elie et Annette Cherrier vivaient à Charolles dans le sud de la France. Ils étaient agriculteurs, très sympathiques, n’avaient pas d’enfants et étaient ravis à l’idée de nous héberger.

Mme Cheverry accepta, en dépit du danger, de nous conduire à Charolles en train. Nos cartes falsifiées étaient risibles ; tout contrôle, elle le savait, se solderait par une arrestation. Là encore, je trouvai refuge dans la prière. Je priais tout le long du chemin, tout en dissimulant mon visage – j’étais typée – derrière la poupée que ma mère m’avait achetée à cet effet. Pourtant, au Chalon-sur-Saône, ce que nous craignions tant arriva : un officier allemand exigea nos papiers. J’étais livide et pétrifiée. Le soldat s’attarda sur ma carte d’identité, qu’il examina longuement, fixant en alternance mon visage

et celui de la photo… Au bout de quelques instants qui me parurent interminables, il finit par me restituer la carte avant de poursuivre son chemin. Ce fut là le second miracle !

Des années plus tard, Mme Cheverry me confiera : "Cet Allemand savait pertinemment que tes papiers étaient faux et que tu étais juive. Sache que depuis ce jour, je prie pour son âme car il nous a donné la vie en cadeau."

Nous vécûmes un an chez les Cherrier. "Tonton et Tata" nous choyèrent et nous protégèrent, malgré la peur de l’arrestation et du sort de ma famille restée à Paris qui ne me quittait pas.

3

2 août 1955 : Le miracle de la renaissance (le jour de mon anniversaire !)

La guerre qui s’est terminée a laissé une empreinte indélébile sur mon psychisme. Nous apprenons que 6 millions de nos frères et sœurs ont été massacrés par les nazis, dont 1,5 million d’enfants. 1,5 millions d’enfants Je me promets qu’une fois adulte, avec l’aide de D.ieu, je me marierai et aurai 6 enfants, 1 pour chaque million. Ce qui arrive en effet. En attendant, je me reconstruis lentement en me plongeant dans mes études de littérature.

En août 1955, nous décidons avec ma sœur Dina de partir visiter Israël pour une dizaine de jours. Les premières visions depuis le quai du paquebot de ce pays que nous ne connaissons pas nous émeut aux larmes, sans que nous ne comprenions pourquoi.

Et là se produit un troisième miracle : dès l’instant où je pose mes pieds sur le sol d’Erets Israël, je sens physiquement des racines les relier à la terre sainte, comme si je vis une seconde naissance. Je regarde Dina à qui je dis sans détour : "Je ne rentrerai pas avec toi en France. Je viens d’arriver à la maison." Et c’est en Erets Israël que j’ai fondé mon foyer, élevé nos 6 enfants, comme une revanche perpétuelle sur les nazis et leurs plans démoniaques.

Propos recueillis par Elyssia Boukobza

HOMMAGE

À la sortie de Chabbath…

Et de Pessa’h en Israël…

Une nouvelle est tombée.

Le Rav Méir Nissim Mazouz s’est éteint. À l’âge de 80 ans.

Roch Yéchiva de Kissé Ra’hamim à Bné Brak. Maître. Guide. Pilier.

Depuis plusieurs mois, sa santé s’était dégradée.

Ces derniers jours, la situation était critique.

Des milliers de Juifs ont prié.

Jour et nuit.

Partout dans le monde.

Fils du grand Rav Matslia’h Mazouz, Figure illustre du judaïsme tunisien, Il a grandi à Tunis.

Formé dans l’exigence et l’excellence.

En 1972, il monte en Israël.

Après un drame.

Son père est assassiné.

En revenant de la prière.

Talith et Téfilin encore sur lui.

La même année, Avec ses frères, Il fonde la Yéchiva Kissé Ra’hamim à Bné Brak.

Qui deviendra un centre d’étude reconnu.

Un phare pour le judaïsme séfarade.

Il a eu des milliers et des milliers d’élèves.

Et ces élèves ont eu, à leur tour, des milliers d’élèves.

Une chaîne vivante. Ininterrompue.

Il avait développé un système éducatif immense. Pour tous.

Enfants.

Filles.

Garçons.

Hommes mariés. Dans tout Israël.

Sa Torah ?

D’une précision inouïe.

Il maîtrisait tout.

Le Talmud.

La Halakha.

Le Nakh.

Et chaque recoin de la tradition juive.

Il était très concis.

Parce que quand on connaît vraiment, On n’a pas besoin de broder.

Je vais vous révéler quelque chose.

Sa Torah était illuminée.

Et appuyée sur un pilier très rare :

Ses Middot

Ses traits de caractère.

Sa douceur.

Son sourire.

Son envie de donner.

Il était aussi tranchant dans ses paroles…

Que doux et bon dans son comportement.

J’ai beaucoup profité de l’ampleur de ses connaissances à travers son feuillet hebdomadaire.

Et de sa culture.

Pas seulement autour des textes.

Mais autour de la Torah elle-même.

De son rayonnement.

De sa place dans le monde.

Il a beaucoup protégé et élevé le nom de la Torah séfarade.

Dans un univers souvent très ashkénaze.

Mais il était sûr de lui.

Et surtout : sûr de sa Torah.

Les élèves de sa Yéchiva ?

De vrais couteaux suisses.

Brillants.

Solides.

Ils connaissent presque tout par cœur.

Je le dis avec certitude :

J’en ai rencontré des dizaines.

Au bureau Torah-Box.

Au studio Torah-Box.

Dans des assemblées de Rabbanim.

On les reconnaît vite.

À leur diction.

À leur humilité.

À leur tenue simple.

Et à leur assurance tranquille quand ils parlent de Torah.

C’est une chose qu’on doit apprendre d’eux :

L’humilité des Tunisiens Bné Torah.

Une rigueur brillante.

Sans orgueil.

Sans bruit.

Il était consulté par tous les grands avant les décisions pour le peuple.

Sa voix comptait.

Sa vision était large.

Claire.

Et respectée.

Il était apolitique.

Mais quand il soutenait un parti, C’était uniquement pour les valeurs de Torah qu’il dégageait.

Il investissait pour sa Yéchiva.

Pas que de la parole.

De son argent.

Il payait les jeunes élèves pour qu’ils puissent étudier sereinement.

Et leur offrait des cours de soutien quand c’était nécessaire.

Et surtout…

Il avait une gentillesse hors du commun.

Plusieurs fois, il a reçu l’équipe Torah-Box.

Juste pour nous renforcer.

Parce qu’il comprenait.

Il sentait l’importance du Zikouy Harabim

Diffuser la Torah.

Toucher les cœurs.

Renforcer nos frères.

Il n’hésitait jamais à appeler à soutenir Torah-Box.

Financièrement. Moralement. Spirituellement.

Il disait souvent avec humour : "Torah-Box ? Ce sont des gens qui attirent les Juifs à venir faire de la boxe…

Et puis, hop ! Ils leur balancent de la Torah."

Une image.

Un sourire.

Et un message si vrai.

Il a eu la grandeur, avec l’aide de Dieu, D’éduquer tant et tant d’élèves…

Que je suis certain d’une chose :

Sa Torah.

Sa tradition.

Sa vision.

Seront transmises encore, Jusqu’à la venue du Machia’h.

Dans une interview exceptionnelle avec TorahBox,

Qui est devenue depuis hier soir un trésor…

Il raconte son enfance à Tunis.

Son père.

La tension entre Djerba et Tunis.

La rencontre entre traditions et modernité. Et ce qu’est, vraiment, le judaïsme en Israël.

Un témoignage rare, fort, émouvant.

À voir ici : https://torahbox.com/S9U7

Baroukh Dayan Haémet.

Que son souvenir soit une source de bénédiction pour tout Israël.

Binyamin Benhamou

Nos Maîtres pleurent le Rav Mazouz

Lors des obsèques de Rav Méir Mazouz, sa famille et de grands Sages d’Israël ont pris la parole afin de rendre un hommage bref à notre maître, qui a indiqué dans son testament refuser les oraisons funèbres. Retrouvez quelques-unes de leurs paroles soulignant la grandeur sans mesure de Rav Mazouz, mais aussi l’étendue du vide laissé par sa disparition.

Une âme digne des générations précédentes !

Qui pourra combler sa place ? Il était le plus grand parmi les grands dans tous les domaines de la Torah, il était immense en humilité et en modestie.

Le Richon Létsion et grand rabbin de Jérusalem, Rav Chlomo Amar

Il était saint depuis sa naissance. Son père n’a pas eu d’enfants pendant 18 ans. Puis, enfin, son fils aîné est venu au monde : notre maître, Rav Méir Mazouz.

Il a fallu 18 ans de prières à son saint père Rav Mats'lia'h pour faire descendre au monde une âme aussi élevée, digne des générations précédentes. Toute personne ayant côtoyé notre maître, le Roch Yéchiva, a reconnu en lui la stature des d’autrefois. Tout était ordonné et clair pour lui.

Mon père disait de lui qu'il maîtrisait parfaitement l'ensemble du Talmud

Mon père, Rav ‘Ovadia Yossef, l’aimait profondément ; ils étaient de grands amis. Il disait qu’il n’a connu que deux hommes qui maîtrisaient véritablement tout le Talmud en profondeur, et l’un d’eux était Rav Méir Mazouz.

Le Richon Létsion et grand rabbin d’Israël, Rav David Yossef

Il combattait la superficialité. J’en appelle à tous les élèves du Roch Yéchiva : il vous a transmis une méthode d’étude à conserver.

Nous continuerons sur sa voie, dans sa Torah, et nous mériterons de le revoir bientôt lors

Rav Guid’on Mazouz

fils de Rav Mazouz

Mon père avait hélas prédit la situation actuelle

Papa, l’amour de chaque Juif t’animait ! Tu as été le seul, lors des accords d’Oslo, à m’avoir dit en ces termes : "Tu verras que le sang de milliers de Juifs sera versé." J’avais rapporté à l’époque tes paroles à la presse, il n’y avait pas d’autres moyens de diffusion à l’époque. Je ne pouvais pas faire plus. Comme tu avais raison ! Et quel dommage que tu aies eu raison... Je suis certain que tu aurais été content d’avoir tort, mais hélas, tu ne t’es pas trompé. Toutes ces années ont été particulièrement sanglantes.

J’espère que cette année marquera la fin de toutes nos souffrances. Supplie le Maître du monde de mettre fin à toutes nos souffrances.

Pour ne pas nous attrister, le Rav a attendu la fin de Pessa'h pour nous quitter

La veille de Pessa’h, notre père nous a dit : "C’est mon dernier jour de vie." Puis il a ajouté : "Mais je ne veux pas attrister le peuple d’Israël pendant la fête." Il a donc attendu la fin de Pessa’h pour quitter ce monde.

Pour l’élévation de son âme, le Rav nous demande : - Lire un chapitre de Michna chaque jour — pas forcément le chapitre Yech Ma’alin (le 7ème chapitre de Mikvaot) — et de réciter le Kaddich ; - ou d’étudier chaque jour une Michna avec un commentaire — le Rav insiste sur le commentaire ; - ou de lire un chapitre de Téhilim ; - ou de donner une pièce à la Tsédaka pour l’élévation de son âme.

PIRKÉ AVOT

Chim'on Hatsadik était le dernier membre de la Grande Assemblée. Il avait l’habitude de dire : "Le monde repose sur trois choses : la Torah, le service et les bienfaits."

Chim'on Hatsadik assume les fonctions de grand prêtre dans le Temple pendant quarante ans. Par sa sagesse et sa piété, ce dirigeant hors-pair sauve ses contemporains de l’extermination, comme le raconte le Talmud (Yoma 69a) : Une fois (en l’an 3442, la 34ème année depuis la construction du second Temple), les Kouthéens se rendirent chez Alexandre de Macédoine et accusèrent les Juifs de le maudire secrètement au Temple. Furieux, le souverain décida d’attaquer et de détruire Jérusalem. Plongés dans le deuil, les Juifs se lamentèrent et jeûnèrent. Que fit Chim'on Hatsadik lorsqu’il apprit la nouvelle ? Il revêtit ses vêtements de grand prêtre et sortit à la rencontre du roi et de son armée, en compagnie des nobles et de milliers de jeunes Cohanim vêtus de blanc et portant des torches dans la main.

Quand Alexandre le Grand s'incline

"Ces Kouthéens qui se tiennent devant toi !" Il leur déclara : "Voici, ils sont livrés dans vos mains !" Les Juifs se dressèrent contre eux et les tuèrent.

""Un grand roi comme toi se

Il conclut alors un pacte avec Chim'on Hatsadik qui l’emmena sur les marches du Temple jusqu’au lieu interdit aux non-juifs, en lui disant : "Mon maître, le roi ! Nous n’avons pas le droit d’aller plus loin !" Le roi voulut mettre sa statue entre le Vestibule et l’autel. Le grand prêtre lui répondit : "Il nous est défendu de fabriquer une idole ou une statue. Cependant, je propose de nommer Alexandre tous les nouveau-nés de cette année !"

prosterne devant ce Juif ?" Alexandre répondit

:

"Son visage m'apparaît à la guerre comme une promesse de victoire !"

Lorsqu’Alexandre vit Chim'on Hatsadik, il descendit de son char et se prosterna devant lui. Ses princes lui demandèrent : "Un grand roi comme toi se prosterne devant ce Juif ?" Il leur répondit : "Son visage apparaît devant moi à la guerre comme une promesse de victoire !" Il demanda aux Juifs : "Pourquoi êtes-vous venus ?" Ils lui répondirent : "Ces arrogants t’induiraient-ils en erreur en t’incitant à venir détruire ce Temple où nous prions pour toi et pour la pérennité de ton règne ?"

Il leur demanda : "Qui sont ces détracteurs dont vous me parlez ?" Ils lui répondirent :

Pendant les quarante ans où Chim'on Hatsadik servit comme grand prêtre, la plaque qu’il sortait de l’urne pour tirer au sort le bouc appelé à être immolé sur l’autel à Kippour lui arrivait dans la main droite (ce qui est un bon signe) ; la langue de laine dorée suspendue à la porte du Temple blanchissait à Yom Kippour, en signe du pardon accordé à Israël ; la lumière occidentale du Candélabre brûlait sans interruption et le feu du foyer de l’autel se renforçait sans cesse (Yoma 39a).

Nombreux sont ceux qui viennent prier sur la tombe de Chim’on Hatsadik le 29 Tichri, jour anniversaire de son décès (selon une tradition, il est enterré à Jérusalem près de l’hôtel American Colony).

Extrait du livre Pirké Avot, disponible sur : boutique.torah-box.com

Supplément spécial Chabbath

Pour en profiter, veuillez le détacher avant Chabbath...

Tazria’ Métsora’ - Voir ses propres défauts

S’il peut être acceptable de voir les côtés négatifs de son prochain et de lui en faire la remontrance, on ne peut faire de reproche à son ami que si l’on s’assure avant tout de ne pas être affecté par le même problème.

La Torah décrit le diagnostic et le processus de purification d’une personne touchée par la maladie spirituelle de Tsara’at, la lèpre. Elle n’autorise qu’aux Cohanim de vérifier la nature de la plaie et de stipuler quand l’individu peut commencer à se purifier. (Vayikra 13) La Michna dans Néga'im souligne que si un Cohen est lui-même frappé de Tsara’at, il ne peut s’auto-diagnostiquer, soit selon les termes de la Michna : "Un homme peut voir tous les Néga’im (plaies), sauf les siens."

Voir la paille dans les yeux de son prochain sans omettre la poutre dans les siens

Le Darké Moussar en tire un enseignement fondamental. (Tazria’ 153-154) Nous savons que la lèpre peut résulter de plusieurs fautes et que le Cohen est censé aider le transgresseur à reconnaitre son erreur et à faire Téchouva. Toutefois, quand une personne faute, il lui est bien plus difficile de voir objectivement ses points faibles et de les rectifier. La Michna laisse sous-entendre qu’au niveau spirituel, on détecte facilement les fautes d’autrui, mais on est incapable de porter le même regard sur son propre comportement.

Le Darké Moussar cite un verset qui exprime la même idée : "Tes yeux peuvent voir ce qui est face à toi et tes paupières doivent regarder ce qui te fait face." (Michlé 4, 25) Il explique que l’on peut facilement voir les erreurs, même

minimes, de notre prochain, mais que l’on a du mal à pointer du doigt nos propres défauts, même les plus apparents. La première partie du verset admet qu’il est acceptable de voir les côtés négatifs de son prochain et de lui en faire la remontrance, mais la suite du Passouk limite cette attitude : on ne peut faire de reproche à son ami que si l’on s’assure avant tout de ne pas être affecté par le même problème.

Voir sans se voir

Pourquoi est-il si difficile de voir ses propres défauts ? Rav Dessler répond à la lumière de l’interdiction pour un juge d’accepter un quelconque pot-de-vin. (Mikhtav Mééliahou, Mabat Haémet 52-57) Le juge se sent alors émotionnellement lié à la personne qui le soudoie, au point qu’il le considère comme une partie de lui-même, et il est alors incapable d’établir un jugement objectif.

Il prouve ses dires par une Guémara : un agriculteur travaillant pour Rabbi Yichmaël lui ramenait chaque veille de Chabbath un panier de fruits de son champ. Un jeudi, cet homme eut un Din Torah à proximité de la maison de Rabbi Yichmaël, et il déposa le panier la veille du jour prévu. Il s’avéra que le juge n’était autre que Rabbi Yichmaël et celui-ci craignait que son objectivité soit faussée à cause du panier reçu un jour plus tôt ; il n’accepta donc pas les fruits. Mais il craignait encore de ne pas

être parfaitement impartial du fait de l’intention de l’agriculteur de lui prodiguer un bienfait, même mineur – il refusa donc d’arbitrer ce différend. Durant le jugement, il écouta les arguments avancés et réalisa qu’il essayait de donner raison à l’agriculteur. Il comprit à quel point le simple fait d’avoir voulu lui témoigner une bonté qu’il n’a même pas accepté l’empêcha d’être équitable, et combien il est facile d’être aveuglé par un soudoiement. (Kétoubot 105b)

Rav Dessler souligne que si une personnalité aussi éminente que Rabbi Yichmaël fut affectée par ce risque, nous en sommes d’autant plus menacés.

Un proche objectif

Ainsi, le fait que nous soyons tellement tournés vers nous-mêmes nous rend incapables de voir nos propres défauts. Quelle peut être la solution ?

La Michna nous aide à répondre à cette question. Elle nous enjoint : "Acquiers pour toi un ami." (Pirké Avot 1, 6) Rabbénou Yona note qu’un ami peut nous aider à accomplir les Mitsvot. "Même quand il n’est pas plus vertueux, voire qu’il agit incorrectement, il ne veut néanmoins pas que l’autre en fasse de même, car il n’en tire aucun bénéfice." (Avot 1, 6)

Il prouve ensuite qu’une personne ne commet pas de faute en faveur de quelqu’un d’autre. En d’autres termes, un homme trébuche parce qu’il est aveuglé par un désir de satisfaire un plaisir, mais en ce qui concerne son prochain, il n’a pas les mêmes penchants et l’on ne le suspecte donc pas de fauter pour l’avantager. On applique souvent ce principe dans la Guémara. (Baba Métsi’a 5b, Kidouchin 63b, Chevou'ot 42b, ‘Erkhin 23a)

Rabbénou Yona nous enseigne donc l’importance d’avoir au moins un ami qui agit en "spectateur" impartial vis-à-vis de nos actions. Cet ami ne doit pas nécessairement être plus grand ou plus vertueux que nous – c’est son objectivité qui le rend plus apte à discerner nos véritables intentions.

Puissions-nous tous mériter de trouver un ami qui pourra nous aider à évaluer honnêtement la qualité de nos actions et qui nous aidera à améliorer notre ‘Avodat Hachem, notre service divin.

Rav Yehonathan Gefen

Résumé de la

Paracha

1

2

précise les lois liées à l’impureté et à la purification de la femme qui accouche d’un garçon ou d’une fille.

Elle contient les lois relatives aux plaies sous forme de taches blanches sur la peau d’un homme qui le rendaient impur. Seul le Cohen était habilité à déterminer si la nature de cette tache rendait l’homme impur ou non.

3

Parfois, le porteur de la tache était isolé pendant sept jours afin de suivre l’évolution de cette tache. Si la personne était déclarée impure, celle-ci devait sortir du camp jusqu’à la disparition de la plaie.

4

On parle des lois relatives aux taches de couleur rouge ou verte qui touchent les habits. Ils devaient être brûlés s’ils étaient déclarés impurs.

5

La Paracha précise le processus de purification de la personne atteinte de Tsara’at (taches blanchâtres).

6

On parle aussi des lois relatives à l’impureté d’une maison dont les pierres sont atteintes par des taches de couleur rouge ou verte. Elle devait être démolie et les pierres jetées hors de la ville si elle était déclarée impure.

7

La Paracha décrit les lois relatives à l’impureté liée aux écoulements de matière séminale chez l’homme, et aux écoulements sanguins chez la femme.

SHA TIK BA

PRÉPARATIONS GÉNÉRALES :

Bougies de Yom Tov : s’assurer qu’elles sont sufisamment grandes pour tenir jusqu’à la fin du repas

Feuillet parents-enfants pour Chabbath édité par Tazria’ Métsora 5785

USTENSILES À NE PAS OUBLIER :

Un étui pour ranger l’Afikomane

Un grand foulard pour recouvrir le plateau avant le chant « Ma Nichtana »

JEU PAR ÉQUIPE 1

Préparer une ou deux bougies de 24h pour les besoins de la fête

Préparer les kazétim (mesures) de Matsa et Maror pour tous les invités (voir ci-dessous)

Une Haggada par personne (si possible, la même pour tout le monde)

Un verre de 9 à 10 cl (1 réviit) par personne

Formez deux équipes qui s’affronteront au cours des jeux des pages 1, 2, 3 et 4 !

Si Pessah tombe un jeudi, ne pas oublier le “Erouv tavchiline”

Une bassine jetable pour y verser le vin lors de l’énumération des 10 plaies

Des récompenses pour les enfants afin qu’ils participent au Séder

PLATEAU DU SÉDER : ORDRE DES ALIMENTS :

Trouvez un Expliquez pourquoi vous êtes les plus forts. (

Le premier qui donne la bonne réponse remporte le point

Je suis guérie par le lait de chèvre.

> Aucune des deux.

Pour chacun des éléments suivants, qui saura donner la bonne réponse en premier parmi les La Tsara’at - La rougeole - Les 2 - Aucune des 2. malade.

> La Tsara’at.

• Je suis d’origine virale.

> La rougeole.

• Après la guérison, je nécessite un sacrifice.

> La Tsara’at.

• Je ne touche que les Juifs.

> La Tsara’at.

QUANTITÉS OBLIGATOIRES DE MATSA & MAROR

• Je suis caractérisée par des taches de couleur.

• Je concerne surtout les enfants.

> Les deux.

A savoir : 1 Kazayit = 28g | 1 Kazayit de Matsa correspond à ½ Matsa chémoura ronde faite à la main

• Je suis une maladie spirituelle.

> La Tsara’at.

> La rougeole.

Etapes du Séder Motsi Kore’h (sandwich) Tsafoun (fin du repas)

• Seul le Cohen peut me diagnostiquer.

• Je sévis surtout en Afrique.

> Aucune des deux.

• Je suis désagréable.

> Les deux.

> La Tsara’at.

Hidour (au mieux)

• Je rends impur.

> La Tsara’at.

MAROR

• Je provoque une fièvre.

> La rougeole.

• J’existe depuis des milliers d’années.

> Les deux

Etapes du Séder Maror

La quantité de Maror 1 Kazayit

• Je suis contagieuse.

> La rougeole.

2

JEU

UNE FAMILLE EN OR

(jeu d’intuition)

Citez des marques qui sont aussi des fruits.

Apple.

Orange.

Mango.

Banana Republic.

JEU

Nommez quelque chose que les gens font semblant de comprendre.

Le bitcoin / la crypto.

Le vin.

L’art contemporain.

Les conditions générales d’utilisation.

La politique économique.

LES DÉFIS DE LA SEMAINE

Répète sans te tromper, 7 fois, la phrase

• Qui ne suis-je pas ? “Café - carotte - vient”

> Téchouva : “thé - chou - va”.

• Monsieur et Madame Zieubleu ont un fils, comment s’appelle-t-il ?

> Bruno.

• Le savez-vous ? Combien de variétés de fromage la France produit-elle ?

> 1200

• Dans quelle ville d’Amérique du Sud se trouvent le quartier de Palermo, le quartier de la Boca, La casa Rosada, La Plaza de Mayo ?

> Buenos Aires.

• Tu as 30 secondes pour faire rire au moins 2 personnes assises autour de la table.

Nommez une excuse classique que les gens donnent quand leur téléphone n’a pas sonné.

“J’étais en mode silencieux.”

“Je n’avais plus de batterie.”

“Je n’avais pas de réseau.”

“Mon téléphone buggait.”

“Il était en train de charger dans une autre pièce.”

“Et qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis ? ”

• Énigme : En biologie, je filtre l’air. En mathématiques, je sers à calculer l’angle d’un triangle. Qui suis-je ?

> Le sinus.

• Spécialités culinaires : De quel pays ces plats sont-ils la spécialité ? Colcannon (purée de pommes de terre au chou), Cornish pasties (chaussons à la viande et aux légumes), Picanha de bœuf au four.

> L’Irlande.

• Le participant sort de table. Les convives retirent 2 objets de la table. Le participant revient et doit deviner quels objets ont été retirés en moins d’une minute.

• Chante un chant de Chabbath.

Répondez à la question proposée et gagnez 1 point pour chaque réponse qui se trouve dans la liste proposée.

SHA TIK BA

3 ÉNIGMES

1ère énigme

Deux enfants jouent au ping-pong. Malencontreusement, l’un des deux smash la balle beaucoup trop fort. Celle-ci tombe dans un trou à peine plus grand que la balle elle-même. Le problème : le trou est deux fois plus profond que la longueur des doigts des deux jeunes et deux fois plus petit que la largeur de leurs poignets. Les deux enfants ont en leur possession une paire de lunettes, une cuillère, une casquette, deux pommes, une bouteille d’eau et une pompe à vélo.

Comment vont-ils faire pour récupérer la balle ?

Réponse : Il suffit de vider la bouteille d’eau dans le trou. La balle va flotter et remonter.

3ème énigme

Monsieur et Madame Savoiture,

On peut me rencontrer dans un château ou dans une fourmilière.

HALAKHA QUIZ

Dans ce QCM sur la Halakha, il peut y avoir une ou plusieurs bonnes réponses.

Pour une femme, compter le ‘Omer sans réciter la bénédiction :

1. Est formellement interdit.

2. Est facultatif mais constitue une Mitsva.

3. Le Ben Ich ‘Haï le déconseille d’après le Sod. 3. Chacune agira selon le Minhag de son foyer ou de son origine. Réponses : 1, 2 et 3 Réponses : 2 et 3

SHA TIK BA

A

Le but de ce jeu est de trouver le mot mystère en s’aidant uniquement d’un mot indice.

Une autre indication est le thème du jeu (Jeu de rapidité)

Thème du jour : Les Brakhot

MOTS INDICES : 1. 2. 3. 4. 5.

Mot-indice : Rusé - Mot-mystère : Serpent. B

Trois images te sont présentées, chacune représentant un mot appartenant à un thème différent (exemple : une ville, un aliment et un personnage célèbre).

Ces trois mots commencent par la même lettre. Ton objectif est de deviner cette initiale commune en observant attentivement les images et en trouvant les mots correspondants !

Réponse de la semaine dernière

Initiale cachée : “V”

Mots : Venezuela - Voiture - Vache

La réponse, la semaine prochaine !

Shabatik est une publication hebdomadaire éditée par l'association Torah-Box

Textes : Chlomo Kessous et Yael Allouche | Responsable : Rav Michael Allouche

Une prière de 20 secondes

Le rideau séparant la chambre d’hôpital s’ouvre, une dame demande : "Je vois que vous êtes religieuse, avez-vous peut-être une Brakha Acher Yatsar imprimée ?"

Miri est épuisée. Elle est au chevet de son fils de dix ans à l'hôpital Tel Hachomer de Tel Aviv. Diagnostiqué d’un grave cancer, il se bat sur son lit d’hôpital pour survivre.

Miri récite les chapitres des Téhilim les uns après les autres mais son esprit est ailleurs. Il y a quelques mois, elle implorait le Ciel en espérant la guérison du petit, mais aujourd’hui, la situation est devenue routinière, un peu comme si elle était résignée. Le cœur n’y est plus, le désespoir a gagné du terrain.

Demande de bénédiction

son véhicule et percute une barrière en béton.’ Sur place, on déplore des dizaines de blessés, certains dans un état grave.

Or à cette heure, mes filles pouvaient se trouver ensemble dans ce bus. J’appelle Sarit, mais son téléphone est éteint.

Tout à coup, le rideau séparant la chambre d’hôpital en deux s’ouvre.

Une dame l’accoste poliment : "Je vois que vous êtes religieuse, avez-vous peut-être une Brakha Acher Yatsar imprimée ?" Il s’agit d’une prière adressée à D.ieu après un passage aux toilettes, Le louant pour le bon fonctionnement de notre corps.

Miri tend à la femme son Sidour à la page correspondante. Son interlocutrice semble être tout à fait laïque.

La dame remarque que Miri l’observe avec curiosité. Elle explique :

"Qu’Hachem envoie une guérison complète à votre fils. Je m’appelle Suzy, j’aide la maman du petit garçon à côté. J’habite depuis des années au nord de Tel Aviv. J’ai deux filles, Mérav et Sarit. Niveau religion, nous ne pratiquons rien."

Vies brisées

"Il y a un an, j’entends qu’on annonce à la radio : ‘Accident grave de la circulation à Tel Aviv : un chauffeur de bus perd le contrôle de

Je compose le numéro de Mérav, pas de réponse non plus. Je sens la panique me gagner.

Quelques instants plus tard, j’arrive à l’hôpital où ont été transférés les blessés. Je cours à toute allure vers les infirmières, leur demandant si mes filles se trouvent ici. Je patiente quelques minutes, des minutes de frayeur, les plus longues de ma vie.

L’infirmière revient vers moi, pose sa main sur mon épaule. Je pressens une mauvaise nouvelle. ‘Toutes les deux sont ici. Je demande de suite à un médecin de vous fournir des informations.’

Je sens le sol se dérober sous mes pieds en entendant le médecin m’indiquer que Sarit est dans un état stable, mais a une blessure sérieuse aux jambes. Quant à Mérav, le couperet tombe. ‘Son état est critique. Vous pouvez entrer dans sa chambre pour la saluer.’ Le ton et le regard du médecin résonnent comme une suggestion de faire mes adieux à ma fille. Je fonds en sanglots.

L’état de santé de Mérav oscille pendant de longs jours entre la vie et la mort, tandis que je dois accepter l’état des jambes de Sarit, atteintes de manière vraisemblablement définitive. Un matin, Mérav ouvre les yeux. Je pousse un cri de soulagement, mais quand le médecin arrive, il m’annonce la triste réalité :

Mérav a les jambes paralysées et son système digestif est endommagé à vie."

Des rencontres qui changent la vie

"Je traverse alors une période au cours de laquelle je dois faire face aux chocs successifs et aux épreuves. Un jour, en rendant visite à mes filles, une femme religieuse nous aborde. Tout comme moi, l’une de ses filles a été blessée dans l’accident. Cette dame parle à mes filles avec amour et compassion, leur donnant des forces : ‘Rien n’est irréparable, vous savez pourquoi ?

Parce qu’en fin de compte, D.ieu peut vous guérir. Réfléchissez à un engagement que vous pourriez prendre pour vous rapprocher de Lui et obtenir Sa miséricorde. Vous n’avez rien à perdre.’

Personne n’avait jamais parlé de la sorte à mes filles, mais je vois que Sarit a envie d’y croire. Elle demande : ‘Un engagement ? Comme respecter le Chabbath ? La Tsni’out ? Trop dur pour moi. Proposez-nous quelque chose de plus abordable.’

s’est remis à fonctionner !’ L’espoir renaît. Et ce n’est que le début…

Un an après la tragédie – me croirez-vous ? –, Sarit marche sur ses deux jambes comme tout un chacun, et Mérav boîte légèrement.

Nous vivons une nouvelle vie : Mérav et Sarit étudient désormais dans un établissement religieux. Moi, je ne suis qu’au début de ce chemin…"

Miri est en proie à l'émotion : "Votre histoire est très touchante et renouvelle mes forces. Bonne chance à vous. Votre nouvelle vie vaut vraiment la peine, la Torah est notre raison d’être.

"
D.ieu peut vous guérir. Réfléchissez à un engagement que vous pourriez prendre pour vous rapprocher de Lui et obtenir Sa miséricorde.

La femme extrait alors de son sac une petite carte plastifiée et dit : ‘Voici la Brakha Acher Yatsar. Il suffit de vingt secondes pour la réciter à chaque fois qu’on fait ses besoins, soit environ deux minutes par jour. D’accord ?’

Sarit et Mérav prennent la carte, la femme leur explique le sens et les modalités de la bénédiction.

Dès le lendemain, je suis en route vers l’hôpital, je m’arrête à côté d’une boutique de judaïca, qui vend des objets de culte juifs. J’achète la Brakha Acher Yatsar pour la suspendre à l’hôpital. Lorsque j’arrive sur place, le médecin me lance un regard que je ne parviens pas à déchiffrer. ‘Suzy, j’ai une nouvelle absolument prodigieuse à vous annoncer : le système digestif de Mérav

- Je suis bien d’accord avec vous ! Voulez-vous me donner le nom de votre fils que je prie pour lui, à chaque fois après que je réciterai Acher Yatsar ?

- Merci infiniment. Les prières sont devenues trop routinières pour moi. Hachem vous a envoyée vers moi pour me rappeler combien rien ne va de soi, et comme tout peut changer. Tout provient d’Hachem."

Huit semaines après cette rencontre, le fils de Miri dit au revoir à l’équipe du service oncologie. Le miracle a opéré. Aujourd’hui, le garçon est un étudiant de Yéchiva Kétana, une institution d’étude de Torah pour les garçons de son âge, et il est en bonne santé.

Nous récitons la bénédiction Acher Yatsar plusieurs fois par jour pour remercier D.ieu et nous rappeler à quel point nous ne devons jamais considérer que la vie est garantie, et combien le fonctionnement de notre corps est miraculeux. Suzy a vécu des miracles et a transmis la flamme de l’espoir à Miri qui a connu à son tour un miracle. Ne perdons jamais espoir, ne cessons jamais de prier. Nous sommes les gardiens de la flamme de la Torah.

Alexandre Rosemblum

Une perle sur la Paracha

Mise en bouche

Pourquoi les deux Parachiot de Tazria’ et Metsora’ suivent-elles celle de Chémini ?

Le Rav Israël Salanter nous explique. La fin de la Paracha Chémini traite des aliments interdits, les Parachiot de Tazria’ et de Metsora’ traitent de la lèpre.

A priori, il n’y a pas de rapport. Mais pour quelle raison une personne est atteinte de lèpre ? Parce qu’elle a fait de la médisance. S’il en est ainsi, le lien entre ces Parachiot est évident.

Cette juxtaposition vient nous apprendre ce qui est permis et interdit de faire rentrer dans bouche, mais également ce qui est permis et interdit de faire sortir de sa bouche.

La Paracha Chémini nous délivre son message de préserver notre bouche des aliments interdits, et les Parachiot Tazria’ Metsora’ nous délivrent leur message de préserver notre bouche des paroles interdites…

Nuisible, inoffensif : interdit !

Le 'Hafets 'Haïm nous enseigne qu'une déclaration diffamatoire demeure défendue même lorsqu’elle n’est suivie d’aucun préjudice pour la victime. Ce principe s’applique également dans le cas où la personne sait qu’aucun dommage ne résultera de ses paroles. La Torah interdit la médisance, qu’elle soit nuisible ou inoffensive ! Les

FLASH CHABBATH

Halakha x 3

Emménager ou repeindre une maison pendant le ‘Omer, possible ?

Oui, Il est permis d’emménager dans une nouvelle maison, de la peindre et même de la décorer (Yé’havé Da’at 3,30)

Peut-on nettoyer un tapis avec une brosse le Chabbath ?

Non, c’est interdit. Par contre, on peut passer un balai aux poils mous sur un tapis pour y ramasser les déchets. (Chemirat Chabbath Kéhilkhéta 23, 4)

Acheter un habit pendant le ‘Omer, permis ?

Oui. Il sera préférable de l’inaugurer veille de Chabbath, de Roch ‘Hodech Iyar ou pour un repas de Bar-Mitsva ou Brit-Mila. (Halikhot Mo’ed 440)

Rabbi ‘Haïm Vital le disciple du Arizal

Ce lundi 30 Nissan (28/04/2025) tombe dans le calendrier hébraïque la Hiloula de Rabbi ‘Haïm Vital, très célèbre Kabbaliste qui vécut aux 16e et 17e siècles. Né à Tsfat et décédé à Damas, il fut l’élève des géants Mékoubalim de l’époque, comme le Alchikh Hakadoch, Rabbi Moché Cordovero et surtout du Arizal, dont il transcrivit ses enseignements dans l’ouvrage ‘Ets ‘Haïm.

N’oubliez pas d’allumer une bougie en son honneur afin qu’il prie pour vous !

Hiloula

Thème : Calendrier juif

Règle du jeu :

Dans ce jeu, des questions correspondent aux lettres de l’alphabet. La première réponse commence par un א, la deuxième par un ב, etc. Les participants doivent trouver le mot exact en hébreu. Le point est attribué à celui qui donne la bonne réponse en premier. Il y a des devinettes pour tous les âges. Le mot surligné dans la devinette indique ce qu’il faut chercher.

Une année embolismique, c’est une année où l’on rajoute ce mois

Le saviez-vous ? L’origine des noms des mois que nous utilisons vient de ce pays d’exil.

Un deuxième jour de Yom Tov a été institué pour les Juifs de la …

chéni)

Dans certaines conditions, il est permis de transgresser Chabbath afin de le parcourir pour témoigner de l’apparition de la lune devant le Beth Din.

Hachem a confié aux Sages sa maîtrise, et même s’ils se sont trompés, le Ciel suivra leur décision !

Cette année particulière arrive tous les 49 ans.

jubilé)

C’est ce Rav qui a établi le calendrier fixe que l’on connaît.

Ce mois est le seul sans fête ni jeûne.

Le jour le plus saint de l’année.

Le Chabbath précédant Roch ‘Hodech, on a l’habitude d’annoncer à la synagogue l’heure précise à laquelle cela aura lieu.

de la nouvelle

Cette période de l’année devait être réjouissante, mais la mort des élèves de Rabbi ‘Akiva l’a ternie.

La journée juive commence par ce phénomène cosmique.

sortie des étoiles)

Chaque Roch ‘Hodech, on rajoute dans la prière et le Birkat Hamazon, “Yaalé … “.

Ce mois contient le seul jeûne public qui peut tomber un vendredi.

Cette fête est la plus récente de toutes, elle date de l’époque de Rabbi Chim’on Bar Yo’haï.

Ce mois est appelé le premier de tous les mois.

Lors de ce mois, a été donnée la Torah au peuple juif.

Cette fête doit toujours tomber au printemps, d’où la nécessité de rajouter si besoin est, un 13ème mois.

C’est la première Mitsva qu’ont reçue les Bné , alors qu’ils étaient encore en Égypte.

le mois)

Cette fête ne doit pas tomber un dimanche, ni un mercredi ou un vendredi.

Cette année particulière arrive tous les sept ans.

Ce mois très chargé en fêtes est appelé aussi Yaréa’h Eitanim / le mois des puissants.

(et que vienne)
(Hillel Hachéni)
(Tévét)

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Yom Ha’atsmaout 2025 : La machine à remonter le temps

Soudain, le Rav de Kozhiglov lance, comme un défi : "Et la Torah ? Qu’en sera-t-il ? Que nous mourions tous pour sanctifier le Nom divin, je peux l’accepter. Mais la sainte Torah…" Il fond en larmes.

Un jour, on m’a demandé : si tu avais une machine à remonter le temps qui pouvait t’amener à n’importe quel moment du passé, que choisirais-tu ? Le Don de la Torah au mont Sinaï ? L’inauguration du Temple ? Ma réponse fut bien plus modeste. J’ai dit que je retournerais 80 ans en arrière, à la Schultz Shop, l’usine de chaussures du ghetto de Varsovie où l’on fabriquait et réparait des chaussures pour les soldats allemands de la Wehrmacht.

Un voyage au cœur du ghetto

Là-bas, dans l’atelier des rabbins devenu célèbre, j’aurais écouté le Rav de Kozhiglov, directeur de la Yéchivat ‘Hakhmé Lublin, en pleine discussion avec l’Admour de Piasetzna, parlant de Torah, entourés d’anges du ciel. J’aurais sûrement aussi entendu le grand Admour d’Alexander discuter de ‘Hassidout avec son ami l’Admour de Sokolov, et le génie qu’était le Rav Ména’hem Zemba, expliquant en détail des raisonnements profonds sur tout le Talmud.

En me voyant, ils auraient sûrement été surpris. Ils auraient vite remarqué que je n’étais pas de leur époque, ni de leur lieu. "Wer bist du ?", "Qui es-tu ?", m’auraient-ils demandé en yiddish avec inquiétude. Et moi de répondre : "Mayn yiddish iz nisht azoy gut, ikh besser tsu redn in loshnkoydesh", en hébreu.

"En hébreu ?, se seraient-ils étonnés.

- Oui, oui, c’est ma langue, c’est celle que je connais."

Je leur aurais dit que je viens du futur, pas d’un futur très lointain, juste 80 ans plus tard, et que je voulais voir cette scène bouleversante : les grands Sages de la génération étudiant la Torah tout en réparant les chaussures du bourreau allemand.

Alors viendrait la question inévitable : "Que vat-il nous arriver ?", me demanderaient-ils avec leur fort accent ashkénaze. "Comment cela vat-il finir ?"

J’étouffe mes larmes, ravale ma salive, et je leur dis qu’aucun d’entre eux ne survivra, que tous seront assassinés cruellement par le tyran nazi.

Un silence pesant s’installe. Chacun médite en lui-même. Puis soudain, l’un d’eux s’exclame : "Mais si nous devons tous mourir, alors qui estu ? Tu as l’apparence d’un Juif !"

Un messager du futur

Effectivement, je leur dis. Je viens de la terre sainte, d’Israël.

Le chagrin laisse place à un choc absolu. Israël ? Des Juifs ? C’est impensable !

Et pourtant, dans à peine cinq ans, les Juifs fonderont un État indépendant en terre d’Israël. Ce sera difficile au début, il y aura des guerres, des morts, mais nous aurons notre propre armée. À mon époque, nous vivrons sur notre terre en pouvant faire les Mitsvot sans crainte

ni retenue, et nous serons l’un des pays les plus avancés au monde dans beaucoup de domaines.

La joie éclate sans retenue. Un des Admourim que je ne reconnais pas entonne un chant ‘Hassidique.

Tous les autres le rejoignent en douce voix, sans parvenir à faire oublier la mort qui attend tous ceux présents en ce lieu.

Soudain, le Rav de Kozhiglov, réputé pour son immense acuité, se lève et, d’un ton tranchant, fait taire tout le monde. Il lance, comme un défi : "Et la Torah ? Qu’en sera-t-il ? Que nous mourions tous pour sanctifier le Nom divin, je peux l’accepter. Mais la sainte Torah…" Il fond en larmes.

La plus belle époque

"Je suis heureux que le Rav ait posé la question", répondis-je avec un sourire. "La Yéchivat ‘Hakhmé Lublin que vous dirigez renaîtra en Israël. Des milliers d’élèves y étudieront. De là sortiront les plus grands rabbins et Admourim. Les écrits de l’Admour de Piasetzna, que je vois ici prier en silence, seront étudiés par des dizaines, peut-être des centaines de milliers de personnes — plus que tous les Juifs de Varsovie réunis. Les livres du Rav Zemba deviendront des références dans les Yéchivot. Et la Torah, la ‘Hassidout, fleuriront comme jamais auparavant. Dans notre pays, j’ajoute avec fierté, il y a plus d’étudiants de Torah qu’à n’importe quelle autre époque de l’histoire juive !"

Leur joie me poussera à tempérer un peu : "Il reste encore beaucoup de problèmes, même dans le développement de la Torah ici. Nous sommes loin d’une situation parfaite." Mais après tout ce que je leur ai raconté, ils diront sûrement : "Si ce ne sont pas des problèmes comme ceux du ghetto, alors ce n’est rien."

Juste au moment où je m’apprête à leur dire au revoir, l’Admour d’Alexander me retient. Plein d’expérience et de sagesse, il me demande : "Mais si tu as une machine à remonter le temps, pourquoi avoir choisi de venir ici ? Dans cet enfer ?"

Et, un peu gêné, je lui réponds : "Je savais que vous seuls comprendriez vraiment… que je vis à la meilleure époque du monde."

LE MESSAGE D'UN RABBIN DE TROYES

Croire en nos enfants comme Hachem croit en nous

La Parachat Tazria’ prolonge l’exploration des lois fondamentales de Touma et de Tahara, la pureté et l’impureté rituelles, déjà introduites dans celle de Chemini.

L’exemple mis en avant par les versets du Séfer Vayikra est celui d’une loi à la fois mystérieuse et déroutante, qui a traversé les siècles en défiant la compréhension des commentateurs. Imaginons une femme qui vient de donner naissance. Un Mazal Tov, un moment bouleversant, rempli de promesses et de joie. Pourtant, au cœur de cette joie surgit une énigme. La Torah nous enseigne que cette femme, qu’elle ait accouché d’un garçon ou d’une fille, devient impure, pour une durée qui varie selon le sexe de l’enfant. Puis, même après cette période, elle doit attendre un nouveau délai avant de retrouver sa pureté rituelle, condition indispensable à l’époque pour réintégrer le domaine du sacrifical et des objets saints.

malgré elle, à cette dimension universelle de la faute et de ses séquelles. Son sacrifice devient une manière d’assumer, au nom de l’humanité entière, cette part de responsabilité transmise depuis l’aube de la création.

Le Rav Chlomo Goren s’arrête sur un détail singulier de l’ouverture de notre Paracha : l’emploi du mot Tazria’ – "elle conçoit". Le verset dit : "Lorsqu’une femme conçoit (Tazria’) et donne naissance à un garçon." Pourtant, soulignent de nombreux commentateurs, ce terme semble inutile. L’impureté mentionnée ne concerne que l’accouchement, pas la conception. Alors pourquoi la Torah insiste-t-elle sur ce moment antérieur ?

"
Maître du monde, Tu savais que l’homme fauterait et pourtant

Mais l’énigme ne s’arrête pas là. Ce qui interpelle surtout, c’est ce qui survient à l’issue de ce processus : la nécessité pour cette femme d’apporter un Korban ‘Ola (holocauste) et un Korban ‘Hatat (offrande expiatoire). Pourquoi une telle obligation, alors qu’elle a simplement accompli la Mitsva fondamentale de procréer ? Quelle faute auraitelle commise ?

Tu as choisi de nous créer. Tu as eu foi en nous. Aujourd’hui, moi aussi, j’ai donné la vie.

Selon le Rav Goren, ce mot introduit une idée fondamentale : la maternité ne commence pas à la naissance, mais bien plus tôt, dès la conception. C’est à ce moment que la femme devient véritablement porteuse d’une mission. Ainsi, l’offrande qu’elle apporte après l’accouchement est l’expression d’une conscience importante : celle de son rôle spirituel de mère. C’est une reconnaissance de la responsabilité qui lui incombe d’éduquer, d’élever et surtout d’inspirer. Être parent, selon cette lecture, c’est déjà, dès le premier instant, être un guide, une lumière pour l’âme à naître.

Certains commentateurs, comme le Kli Yakar, à la fin du XVIème siècle, replacent cette loi dans le cadre de la faute originelle. Selon lui, cette offrande vient expier symboliquement les effets du péché d’Adam et de ‘Hava, et notamment les malédictions qui ont suivi, dont celle des douleurs de l’enfantement. La femme qui vient d’accoucher, bien qu’elle ait accompli un acte saint et fondamental, serait ainsi rattachée,

Mais comment, aujourd’hui, éveiller nos enfants ? Comment les inspirer à devenir les personnes que nous espérons — voire encore meilleures ? Cette réflexion trouve un écho dans une page saisissante du Talmud, dans le traité Sanhédrin, page 38b. Le verset de Béréchit dit : "Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance." Le Talmud s’interroge : à qui D.ieu s’adressait-Il ?

Il raconte que D.ieu consulta d’abord un groupe d’anges : "Faut-il créer l’être humain ?" Les anges demandèrent à voir ce que cela impliquerait. D.ieu leur montra l’histoire de l’humanité, avec toutes ses fautes, ses faiblesses, ses échecs. Les anges furent horrifiés : "N’en fais rien", répondirent-ils. D.ieu les écarta. Un second groupe d’anges fut consulté, même réponse. Puis un troisième groupe, plus humble, répondit : "Tu es le Maître de l’univers, fais comme bon te semble." Et alors, D.ieu créa l’homme.

Ce que nous enseigne la Guémara dans ce passage, c’est que le véritable enjeu de la foi ne réside pas uniquement dans celle que nous portons en D.ieu, mais bien dans celle que D.ieu a choisie de placer en l’homme. D.ieu, dans Sa sagesse, nous a créés en pleine connaissance de notre nature faillible. Il savait que nous désobéirions, que nous commettrions des fautes, que nous pourrions L’attrister, voire même Le trahir. Et malgré tout cela, Il a décidé de nous créer, de nous confier ce monde, parce qu’Il a cru en nous.

Il a cru en notre capacité à grandir, à réparer, à dépasser nos fautes. Il a cru que malgré les échecs, malgré les chutes, l’homme possédait en lui une étincelle de divinité capable de lumière et de grandeur. Cette confiance, cette patience infinie — "jusqu’à la vieillesse, Je vous porterai" — c’est l’expression d’une Émouna divine envers l’humanité.

Ainsi, une mère qui apporte son offrande après avoir donné naissance n’agit pas seulement pour elle-même. Son geste est empreint d’une conscience plus vaste, d’un message silencieux adressé à Hachem : "Maître du monde, Tu savais que l’homme fauterait, que l’humanité connaîtrait la chute, et pourtant Tu as choisi de nous créer. Tu as eu foi en nous. Aujourd’hui, moi aussi, j’ai donné la vie. Et même si je sais que mon enfant, comme tout être humain, pourra trébucher, faillir, je viens T'en prier d’avance : accepte cette offrande pour les fautes qu’il pourrait commettre."

Cette offrande devient alors le symbole d’une responsabilité assumée. Elle traduit la conscience que les parents sont moralement

liés aux choix de leurs enfants. Non pas qu’ils en soient coupables, mais parce qu’ils portent le devoir de les guider. C’est une reconnaissance du rôle éducatif, spirituel et moral que tout parent accepte en donnant la vie. En ce sens, cette offrande dépasse le simple cadre rituel : elle devient un acte de foi en l’avenir.

Être parent, c’est accepter cette mission difficile. C’est croire en son enfant même quand il chute, même quand il échoue, même quand il nous déçoit. C’est lui dire : "Je crois en toi", encore et encore. C’est le relever lorsqu’il tombe, le soutenir lorsqu’il doute, le consoler lorsqu’il pleure. C’est cette foi indéfectible, cette Émouna que nous transmettons, qui l’aidera à devenir la meilleure version de lui-même. Et au bout du chemin, ce sont ces regards pleins de confiance, ces mains tendues, qui le porteront tout au long de sa vie.

Rav Mickaël Amar, rabbin de Troyes (retranscrit d’un cours paru sur torah-box.com)

10.000 exemplaires distribués en France

Dans plus de 500 lieux communautaires

Publié sur le site Torah-Box

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Ma téchouva ?

Église adventiste, gangs, drogue, évangélisme... et judaïsme authentique - Le parcours de Joseph & Jezliah

Ils étaient promis à un avenir au sein de l’Église adventiste. Lui, ancien trafiquant de drogue, miraculé après une fusillade. Elle, fille et petite-fille de pasteurs, élevée dans une foi inébranlable. Ensemble, Jezliah et Yossef Daniel ont tout remis en question.

Ils s’appellent Yossef et Jezliah. Pendant des années, ils ont vécu dans le monde chrétien, convaincus de suivre la volonté de D.ieu. Élevés dans l’église adventiste, ils respectaient le Chabbath, lisaient le Tanakh, mangeaient Cachère… et pourtant, une chose leur échappait. Lui a grandi dans un ghetto, entre drogue, fusillades et tournées missionnaires. Elle descend de cinq générations de pasteurs. Ensemble, ils vont briser tous les codes, affronter les ruptures les plus douloureuses, et découvrir ce qu’ils cherchaient sans le savoir depuis toujours : le judaïsme.

Yossef : de la foi chrétienne à la quête de vérité

“Je suis né au Mexique, d’une mère mexicaine et d’un père américain officier dans l’US Air Force. À sept mois, ma famille a déménagé aux États-Unis. J’ai grandi dans un milieu très religieux, adventiste du septième jour, une branche du christianisme qui respecte le

Chabbath. Nous observions aussi certaines lois du Tanakh, comme la Cacheroute, mais sans les précisions rabbiniques, juste l’essentiel : nous ne mangions pas de porc par exemple.

Mais mon enfance a été rapidement confrontée à la violence. À cinq ans, j’ai vu pour la première fois la drogue autour de moi. À sept ans, un de mes oncles maternels a été assassiné dans une affaire liée au trafic de drogue. À treize ans, j’ai rencontré à l’église celui qui est devenu mon meilleur ami. Malgré notre environnement religieux, il s’est rapidement impliqué dans le trafic, parce que c’était pour lui la seule manière d’avoir de l’argent. Il était comme un grand frère pour moi, je le suivais partout, et progressivement, j’ai été entraîné dans ce milieu dangereux.

À seize ans, un accident de voiture a failli me coûter la vie. On conduisait sous l’influence de drogues, et au moment du choc, je croyais vraiment être mort. Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’ai compris que je devais changer de voie. J’ai

donc quitté ma ville pour étudier dans une école religieuse de haut niveau dans le Michigan. Ce fut une année loin de tout, mais à mon retour, rien n’avait changé dans mon quartier. J’ai alors choisi de devenir missionnaire pour mon église. Pendant plusieurs années, j’ai parcouru le pays en jouant de la musique pour influencer les jeunes vers une vie meilleure, loin des drogues et des gangs.

Mais malgré mes efforts, à 24 ans, la violence m’a rattrapé : lors d’une fusillade entre gangs, j’ai été blessé par balle au pied. Hospitalisé plusieurs jours à cause d’une grave infection, j’ai beaucoup réfléchi et prié intensément. Cet épisode m’a profondément bouleversé, j’ai eu une crise nerveuse. Tout me semblait fragile : ma vie, la sécurité de ma famille, tout ce que j’avais construit.

Seul, sans repères, j’ai alors entendu un pasteur parler du roi Yochiyahou, qui avait détruit toute idolâtrie autour de lui pour se rapprocher de D.ieu. Cette histoire m’a marqué. Ce jour-là, j’ai prié en criant, demandant à D.ieu d’enlever toute l’idolâtrie de ma vie. C’était un tournant décisif.

progressivement, nous nous sommes ouverts à une nouvelle étape : le judaïsme.”

Jezliah : briser l’héritage pour retrouver la lumière

À seize ans, un accident de voiture a failli me coûter la vie. On conduisait sous l’influence de drogues, et au moment du choc, je croyais vraiment être mort. Lorsque j’ai ouvert les yeux, j’ai compris que je devais changer de voie. "

“Mon histoire est différente de celle de Yossef, plus simple au début, mais elle porte aussi son lot de bouleversements.

Je suis issue d’une famille profondément chrétienne, pasteurs depuis cinq générations, de père en fille. Quand j’ai choisi de devenir juive orthodoxe, certains auraient pu penser que je rompais cette lignée sacrée, mais moi je crois profondément avoir brisé une malédiction familiale, en mettant fin à quelque chose qui ne devait pas être là : l’idolâtrie.

Comme Yossef, j’ai grandi dans une église adventiste du septième jour, observant le Chabbath le samedi, étudiant le Tanakh, ressentant un amour particulier pour Israël.

Juste après, encouragé par ma mère, j’ai décidé de quitter définitivement mon quartier dangereux et de rejoindre Jezliah, celle qui allait devenir ma femme. Je suis parti vivre près d’elle à Austin, Texas, abandonnant tout derrière moi. C’est là, ensemble, au sein d’un groupe musical religieux, que notre vie a pris une nouvelle direction. Et

Cependant, tout était très abstrait. Ma mère, cherchant une spiritualité authentique, commença à explorer les fêtes juives. Nous étions fascinés par ces traditions juives mélangées à notre croyance chrétienne. Ma mère préparait même des ‘Halot et faisait le Kiddouch pour accueillir le Chabbath. Nous pensions alors que nous enrichissions notre foi chrétienne, sans comprendre encore où cela nous conduirait.

Tout a basculé en 2005, durant l’évacuation de Gouch Katif en Israël. Ma mère, bouleversée par ces événements, suivait les informations

Ma téchouva ?

sur Arouts 7 et découvrait un judaïsme vivant, fort, authentique. Un jour, en écoutant une émission, elle fut profondément choquée quand un chrétien affirma que les Juifs souffraient parce qu’ils refusaient de reconnaître Jésus. L’animateur répondit fermement qu’ils ne croiraient jamais en ce faux messie. Ce fut un déclic pour elle : elle réalisa soudain que toute sa foi chrétienne était bâtie sur une erreur fondamentale. Elle se mit alors à étudier intensivement le judaïsme.

Peu à peu, elle partagea ses découvertes avec nous, créant un immense bouleversement familial. Mon père eut d’abord du mal à accepter que tout ce que nous avions cru était faux.

Il consulta même ses supérieurs religieux, qui lui confirmèrent en secret qu’il avait raison, mais qu’il était plus simple de continuer ainsi, pour le confort de leur communauté. Mais pour nous, impossible de vivre dans le mensonge. Nous devions agir.

peu après eux. Ce fut une période difficile, pleine d’incertitudes, mais nous savions que nous avions enfin trouvé notre véritable voie.”

Qu’est-ce que vous avez trouvé dans le judaïsme que vous n’aviez pas trouvé dans le christianisme ?

"La Torah est infinie, elle ne cesse jamais de s’ouvrir, de se révéler, sans aucune contradiction, et ça, c’était absolument nouveau pour moi.
C’est une source inépuisable de clarté et de vérité.

Pendant une période complexe, nous restâmes à l’église pour essayer d’ouvrir les yeux des gens que nous aimions. Yossef portait même une Kippa à l’église, ce qui provoqua une grande controverse. Rapidement, la pression fut immense. Un jour, une réunion fut organisée contre notre famille. Certains membres — de notre propre famille — prirent la parole contre nous devant toute l’assemblée. Ce fut un moment extrêmement douloureux, mais libérateur. Nous quittâmes définitivement l’église ce jour-là.

Mes parents entamèrent rapidement leur conversion au judaïsme orthodoxe et furent les premiers à devenir officiellement juifs. Avec Yossef, nous étions sur le point de nous marier, et nous décidâmes de suivre le même chemin

Jezliah : “Ce que j’ai trouvé dans le judaïsme, c’est une véritable connexion directe avec Hachem, sans aucune interférence. Dans le christianisme, on nous enseignait dès le plus jeune âge qu’on ne pouvait avoir une relation avec D.ieu qu’en acceptant Jésus comme intermédiaire, parce qu’on est fondamentalement impurs et pécheurs. On nous disait que seul le sacrifice de Jésus pouvait nous purifier et nous permettre de parler à D.ieu. Ça semblait beau, mais il y avait toujours une sorte de mur entre nous et Hachem, quelque chose d’artificiel. Quand j’ai découvert le judaïsme, ce mur est tombé. J’ai compris que cette connexion était directe, pure, authentique, sans intermédiaire.”

Yossef : “Pour moi, la grande différence est celle de la vérité. Le christianisme nous donnait une croyance confortable, mais très vite, dès qu’on commençait à poser des questions sérieuses, on voyait des incohérences, des contradictions partout. Et plus on creusait, plus on en trouvait. Quand j’ai commencé à étudier la Torah, c’était l’exact inverse : chaque fois que je posais une question, je trouvais une réponse précise, vraie, profonde. J’étais complètement captivé, je passais mes nuits à écouter des Chi'ourim, j’étais littéralement accro à cette vérité. La Torah est infinie, elle ne cesse jamais de s’ouvrir, de se révéler, sans aucune contradiction, et ça,

c’était absolument nouveau pour moi. C’est une source inépuisable de clarté et de vérité.”

Votre conversion a-t-elle été un choc pour vos proches ?

Jezliah : “Jusqu’à aujourd’hui, nos familles ne comprennent toujours pas vraiment ce choix. Pour eux, ça a été une énorme bombe, un bouleversement total. Imaginez, ma famille est chrétienne depuis cinq générations. Mon père, mon grand-père, tous étaient pasteurs. Toute notre vie tournait autour de l’église. J’avais prévu un mariage avec 500 personnes, tous ceux qui faisaient partie de notre entourage chrétien.

Après notre choix, je n’ai pu en inviter qu’une cinquantaine… et finalement, seulement une trentaine sont venues. Et aujourd’hui encore, c’est compliqué, surtout en vivant en Israël, loin d’eux. Ils continuent de penser qu’on a perdu la tête. On est les seuls de toute notre ancienne communauté chrétienne à avoir fait ce choix et à vivre en Israël. C’est un isolement complet, mais un isolement dans la vérité.”

Avez-vous des regrets d’avoir évangélisé ?

Yossef : “Aujourd’hui, je ressens effectivement un regret profond quand je repense à toutes ces années passées à répandre quelque chose qui n’était pas vrai. Mais à l’époque, on était persuadés qu’on faisait du bien. Tout était fait avec sincérité, on pensait réellement aider les gens. Maintenant, on essaie de réparer cela par ce qu’on fait aujourd’hui : notre musique, notre vie ici en Israël, tout ce qu’on poste sur les réseaux sociaux. On sait que les gens de notre ancienne église nous regardent, qu’ils voient notre nouvelle vie, notre joie, notre authenticité. Beaucoup commencent à poser des questions. Certains nous contactent même pour en savoir plus. Alors, oui, il y a du regret, mais il y a aussi une grande volonté de réparer.”

Jezliah : “Pour moi, c’est très clair, j’ai beaucoup de regrets. À l’époque, j’étais missionnaire, parce que j’y croyais sincèrement, profondément. C’était par amour, par conviction absolue.

Mais aujourd’hui, en tant que juive, je réalise à quel point ces actes étaient destructeurs pour les âmes juives, pour leur Néchama. Quand quelqu’un tombe dans ces pièges-là, c’est très difficile de le faire revenir ensuite à la vérité. Maintenant, mon objectif principal est d’éduquer notre peuple pour qu’il reste attaché fermement à la Torah, qu’il soit capable de reconnaître ces pièges et qu’il puisse se défendre.”

Comment luttez-vous aujourd’hui contre l’évangélisation ?

Jezliah : “On lutte principalement par l’éducation. La clé, c’est d’apprendre aux Juifs à connaître profondément leur Torah. Quand quelqu’un vient leur dire : 'Voici la vérité', ils pourront lui répondre : 'Non, ce que tu dis est faux, regarde la Torah en hébreu, regarde la source'.

Aujourd’hui, les évangélistes sont beaucoup plus subtils. Ils utilisent l’hébreu, ils se présentent en amis, financent des projets communautaires, des 'Alyot en Israël, mais tout cela a un seul objectif : convertir les Juifs. C’est pourquoi l’éducation juive solide est si essentielle.”

Yossef : “Exactement. On connaît parfaitement leurs méthodes parce qu’on vient de là-bas. Dès l’enfance, on nous apprenait à évangéliser, à 'sauver' les Juifs en particulier. Aujourd’hui, nous utilisons cette expérience pour prévenir nos frères juifs, leur expliquer clairement comment fonctionne cette infiltration. Les évangélistes cherchent à gagner notre confiance en se présentant comme nos amis, en utilisant notre langage et même nos rites, mais leur objectif ultime reste le même : nous éloigner de la Torah.

Notre mission actuelle est précisément l’inverse : renforcer l’attachement de notre peuple à Hachem et à sa Torah. C’est notre réparation personnelle, c’est notre façon de combattre les dégâts que nous avons involontairement faits dans le passé.”

FEMMES

COUPLE

Marie Nahmias, 92 ans, maman de 52 enfants adoptés : le flambeau de Yom Ha’atsmaout !

Tout a commencé en 1973, lors de la guerre du Kippour, lorsque son fils Chaoul a été blessé en tentant de sauver son commandant. Elle prend alors sur elle toutes les Mitsvot, toutes les missions qui se présentent à elle, pour la guérison de son fils…

Chaque année en Israël, les festivités de Yom Ha’atsmaout atteignent leur sommet lors de l’allumage des torches par des personnalités israéliennes de tous bords et de toutes tendances, qui se sont distinguées par leur parcours exceptionnel.

En 2019, Marie Nahmias est de celles-là.

Grande détresse

Née il y a 92 ans en Tunisie, la jeune Marie Sabah, de nom de jeune fille, a été raflée par les nazis à Tunis. Elle survécut, et, à la libération, monte en Israël et fonde sa famille. Elle s’établit à Afoula et donne naissance à 8 merveilleux enfants.

Mais la détresse humaine, elle qui l’a vécu dans sa chair, ne cesse de l’interpeller, et il y en a beaucoup autour d’elle. Nous sommes aux prémices de l'Etat hébreu, dans l’Israël des camps de transit, du rationnement et souvent de la misère.

Elle ouvre grand sa maison aux plus défavorisés, juifs et arabes, et recueille des enfants abandonnés - car souvent souffrants de handicaps physiques -, dont elle s’occupera avec une tendresse infinie. 52 enfants ! Un chiffre plein de sens !

L’essence de la compassion

Tout a commencé en 1973, lors de la guerre du Kippour, lorsque son fils Chaoul a été blessé en tentant de sauver son commandant. Elle prend alors sur elle toutes les Mitsvot, toutes les missions qui se présentent à elle, pour la guérison de son fils. "Et D.ieu a entendu mes prières", dira-t-elle, puisque Chaoul s’en sort et devient lui-même assistant social.

Miri Réguev, la ministre de la Culture, dira sur elle lors de la cérémonie : "Ma bien-aimée Marie, vous avez prouvé que peu importe l’étroitesse d’un lieu de vie lorsque le cœur est si grand. Vous avez eu le privilège d’élever, au-

delà de vos enfants biologiques, des dizaines d’enfants qui ont été nourris dans votre foyer bienveillant. Et la compassion, l’instinct maternel, qui leur a fait défaut au départ, les a toujours portés tout au long de leur vie, grâce à vous. Vous avez démontré que la bonté du cœur peut surmonter toutes les difficultés et tous les traumatismes. Vous représentez l’essence même du bien et de la compassion."

Tous créatures de D.ieu

Marie Nahmias a ensuite prononcé son discours, qui était en fait une bénédiction pour toute l’assistance présente, dans des mots simples et justes : "Que D.ieu bénisse Israël, je le dis du plus profond du cœur, que nous puissions prospérer. Je demande à D.ieu de protéger nos soldats et qu’aucun ne tombe au combat ; que nous vivions ici tous, juifs, arabes, druzes, chrétiens, main dans la main, car nous sommes tous les créatures de D.ieu."

Elle reçut en retour une standing ovation de tout le public, ainsi que du Premier ministre Binyamin Netanyahou et de son épouse.

Exemple d’une grande dame qui a su porter son regard vers les autres, voir leurs besoins et, avec une bienveillance et un don de soi hors du commun, tendre sa main et déplacer des montagnes de générosité. De ses huit enfants biologiques, elle a maintenant plus de 100 descendants, dont des arrière-arrière-petitsenfants.

Israël et toute la communauté juive de par le monde vous saluent madame Marie Nahmias, et vous souhaitent de pouvoir continuer à œuvrer pour ‘Am Israël, en bonne santé et entourée des vôtres.

Quel temps fait-il aujourd’hui ?

Ce matin, le temps est agréable, il y a une légère brise et le soleil brille. Demain, il y aura de gros nuages et il y a une probabilité de forte pluie.

Vocabulaire

(Mézèg Haavir) –la météo, le climat

(Na’im) – agréable

(Roua’h) – vent

(Kala) – légère (féminin)

(Zora’hat) – brille (féminin)

(‘Ananim) – nuages

(Kvédim) – lourds, épais

(Sikouy) – probabilité, chance

(Guéchèm) – pluie

(‘Hazak) – fort

D’autres mots avec la racine ח.ו.ר (vent, souffle)

(Rou’haniout) – spiritualité

(Réa’h) – odeur

(Mirva’h) – intervalle, espace

Jocelyne Scemama

HISTOIRE À SUIVRE

De l’ombre à la lumière – Episode 1

: Métro-Boulot-Zéro !

Découvrez la course-poursuite palpitante de Sophie en quête de son héritage, au cœur d’une enquête qui lui fera découvrir la beauté du judaïsme. Suspens, humour et sentiments... à suivre chaque semaine !

“Ne faites pas ça ! Reposez ça immédiatement avant de faire quelque chose d’irréparable, que vous pourriez regretter toute votre vie !

- Et qui va m’en empêcher ? Vous ? Voyons, Fräulein, ne dites pas de bêtises, personne ne sait que vous êtes ici. Et je ne voudrais pas qu’on puisse remonter jusqu’à moi de nouveau, comme vous l’avez fait. J’ai trop à perdre. C’est pour ça que tout doit disparaître, tout !”

Dans cette pièce encombrée et semi-obscure, il faisait moite et Sophie peinait à respirer. Il fallait qu’elle réfléchisse et vite. Elle pouvait maintenant sentir une minuscule goutte de sueur rouler le long de sa nuque. Elle était pétrifiée par la peur, mais il ne fallait rien montrer. “Ne pense pas au pire, concentre-toi sur comment lui échapper”, Sophie essayait de se raisonner. Face à elle, une lueur de haine animait les yeux de son agresseur d’un bleu presque transparent. Comment atteindre la porte ? Un rapide coup d’œil vers la lucarne… celle-ci était trop étroite. Le temps pressait, il fallait qu’elle trouve une solution. Si seulement elle avait prévenu quelqu’un qu’elle se rendait dans cette maison ! Elle n’avait pas fait tout ce chemin pour échouer si près du but. Sauf que, pour la première fois de sa vie, elle se sentait prise au piège. Et ce n’était pas qu’une impression !

1 an plus tôt

“J’en peux pluuuuus !” Elle abuse Léa, elle sait qu’elle ne doit pas hurler comme ça au risque de s’attirer les foudres des voisins. Sophie n’a pas le choix et bondit de son lit, direction la chambre de sa fille :

“Léa, qu’est-ce qu’il y a ?

- Je n’ai rien à mettre, j’en ai marre et je suis méga en retard !

- C’est pour ça que tu hurles à 7h30 du matin ?

- Oh c’est bon, ça se voit que toi tu t’en fiches de ton apparence, mais moi, une paire de chaussures de travers et je vais me faire troller toute la journée !”

Sophie ne savait plus à quel moment sa fille était devenue si superficielle, mais à cette heure matinale, toute discussion était inutile et il valait mieux battre en retraite.

Pendant que la machine à café se réveille elle aussi, Sophie contemple la rue au-dehors depuis la fenêtre de la cuisine. La journée commence. Sophie a le sentiment que cette journée sera ennuyeuse, comme les précédentes, et comme les prochaines.

“Tu peux me passer 50 euros ?

- Pour quoi faire ?

- Oh là là, faut se justifier à chaque fois ? Je vais retrouver des amis après les cours !

“J’en ai maaarre, ça me saoule !” Pas besoin de réveil-matin pour sortir Sophie de sa nuit de sommeil, les cris aigus de sa fille, Léa, suffisent à la tirer du lit. Un mardi matin comme les autres, dans cet appartement parisien.

- On a discuté de ça hier soir, je ne veux pas que tu traines avec tes nouveaux amis… et ce que j’ai trouvé dans ton sac me confirme que j’ai raison.

- T’as fouillé dans mes affaires ? Mais ça va pas ! Tu t’es prise pour la B.A.C. ou quoi ?”

Et voilà, fin de la conversation. Sophie soupire, ces échanges l’épuisent. A quel moment sa petite fille si gaie s’est éloignée d’elle ? Est-ce que c’est depuis le divorce ? Sophie ne sait plus, mais elle se sent très lasse. Et par-dessus tout, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter. Elle voit bien que les résultats scolaires de sa fille sont en baisse et qu’elle se met à lui manquer de respect et à s’habiller n’importe comment...

En route pour le travail, c’est l’heure de pointe. Les stations défilent, Charles de Gaulle-Etoile, Georges V... On ne pouvait pas dire qu’elle aimait particulièrement son poste d’assistante dans cette auto-école. Ce n’était pas un choix de carrière, mais après son divorce, sans aucune famille sur laquelle s’appuyer et faute de soutien de la part de son ex-mari, elle avait accepté de gérer les inscriptions et paiements d’“Auto-cool”. Mais ce matin, l’enseigne était encore fermée et les 3 moniteurs se parlent la mine renfrognée devant la devanture.

“Sophie, bonjour, tu connais la nouvelle ?, lui demande Suzie, la plus ancienne des monitrices.

- Non… euh, bonjour… Je suis étonnée de vous trouver tous là, qu’est-ce qu’il se passe ?

- Ce qu’il se passe, répond Suzie, c’est que Muriel ne répond plus au téléphone depuis plusieurs jours. En fait, depuis le moment où on s’est aperçu qu’on n’avait pas reçu notre paye du mois… À tous les coups, l’auto-école a mis la clé sous la porte. Classique ! Rassure-toi, les assurances vont nous payer, mais ça risque de prendre du temps. Dommage, j’aimais bien travailler dans le quartier du Marais.”

Sous le choc, Sophie se mit à déambuler dans les rues en se demandant comment elle allait bien pouvoir faire face. Entre la rue des FrancsBourgeois et la rue de la Bretonnerie, ses pas la mènent par hasard vers la fameuse rue des Rosiers. D’abord, la crise d’adolescence de sa fille, ensuite, la perte de son emploi, on ne pouvait pas dire que la journée s’enchaînait de la bonne façon.

Coincé au fond de son sac, le portable de Sophie se mit à sonner. Tiens, un numéro masqué. Et

si c’était Muriel, sa patronne, qui lui annonçait que tout était un malentendu

“Allo maman ? Tu peux venir me chercher au commissariat ? On s’est fait piquer nos affaires au café et j’ai même pas un ticket de bus pour rentrer. Ok, à toute.”

Qu’est-ce que Léa faisait au café à 10h15, au lieu d’être en cours ? Arrivée au commissariat, Sophie entend le résumé de la plainte que le policier reprend à haute-voix :“Ok, je reprends vos déclarations : vous étiez avec des amis à 9h40 au café de Turennes et vous êtes sortie du café pour fumer en laissant votre sac sur votre chaise. Quand vous êtes retournée à votre place, votre sac et ce qu’il contenait avaient disparu… C’est bien ça ?”

Sophie n’en croyait pas ses oreilles. Sa fille séchait les cours et fumait ! Elle était furieuse !

Le trajet retour se passa dans un silence glacial. “Tu comptes me faire la tête longtemps ?

- Va chercher le courrier s’il te plaît Léa.”

Léa revient, dépose le courrier sur la table de la cuisine et file dans sa chambre. Le regard de Sophie est attiré par une lettre avec des mots en hébreu et la mention “par avion”. Qui peut donc lui écrire de l’étranger ?

Elle ouvre la lettre et déchiffre longuement un message en anglais. La sonnerie de son téléphone la tire de ses pensées. En vitesse, elle vide le contenu de son sac sur la table pour trouver son smartphone. Cette fois, elle se met à bredouiller quelques mots en anglais, elle hausse le ton, parce qu’elle ne comprend pas.

Léa revient dans la cuisine et trouve sa mère la lettre toujours dans sa main.

“Maman, qu’est-ce qu’il se passe ? Tout va bien ?

- Fais ta valise, on part en Israël.”

Une femme qui lit le

Kaddich ? !

J’ai lu qu’en Israël, une femme a lu le Kaddich pour son fils assassiné.

Réponse de Rav Freddy Elbaze

Il est très délicat de répondre à cette question, surtout lorsqu’il s’agit sans aucun doute d’une réaction spontanée, sans doute également sans concertation avec des Rabbanim, pour une pauvre maman à qui l’on venait d’arracher son fils.

En tout état de cause, voici ce qu’écrit Rav ‘Ovadia Yossef : une femme ne peut pas dire Kaddich dans une synagogue, mais si une étude de Torah ou une lecture de Téhilim est organisée au domicile, elle pourra si elle le désire dire Kaddich. (‘Hazon ‘Ovadia Avélout 356)

Arme, Mouktsé ?

Concernant le service militaire, est-ce qu’une arme est considérée comme Mouktsé pendant Chabbath ou Yom Tov ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

A propos des armes, il y a une grande discussion : - certains décisionnaires pensent qu’il s’agit d’un Keli Chémélakhto Léissour (interdiction lors de l’utilisation, tout au moins), donc Mouktsé

- selon d’autres, il s’agit d’un Keli Chémélakhto Léhétèr, puisqu’il sert, en général, à faire peur à l’ennemi. Donc, pas Mouktsé. (Chalmé Yonathan III, 17, 135-139, 141 ; Loua’h Hamouktsé 1, 72 ; Piské Techouvot 5775, 308, 8, 78 ; Chmirat Chabbath Kéhilkhata 5770, 20, 29.)

Il va sans dire que les soldats en mission spéciale, lorsqu’ils se trouvent aux frontières ou à tout autre endroit nécessitant une garde armée, peuvent porter leurs armes, car même si on les considère Mouktsé, il est permis de les déplacer dans le but de les utiliser.

Chaque situation doit donc faire l’objet d’une question à adresser à un Rav, à qui il faudra soumettre tous les détails afin d’obtenir la réponse la plus précise.

J’ai compté le ‘Omer après ‘Arvit !

J’ai oublié de compter le ‘Omer et je ne m’en suis rappelé qu’après avoir fait ‘Arvit, mais il faisait encore jour complètement et j’ai compté. Est-ce valable ?

Réponse de Rav Avraham Garcia

Vous avez très bien fait et votre rattrapage est valide.

Je rajouterais même que si cela s’était passé un vendredi soir, que vous aviez pris sur vous le Chabbath et prié avec la communauté la prière du Chabbath, tant qu’il fait encore jour (avant la Chki’a), le compte est valide et vous pouvez continuer à compter avec Brakha pour le reste des jours. (Chakh Yoré Déa’ 196, 4 ; Kaf Ha’haïm 489, 82)

Au passage aussi, si votre rattrapage est fait dans le Ben Hachmachot, vous pouvez désormais continuer à compter le reste des jours, mais sans Brakha.

Se faire un brushing pendant le mois de deuil

Peut-on faire un brushing pendant le mois du deuil ?

Réponse de Rav Gabriel Dayan

Vraisemblablement, la question concerne une femme :

1. Après les sept jours de deuil, il est permis de faire un brushing sans aucune restriction, que la femme soit mariée ou non. (Choul’han ‘Aroukh Yoré Déa’ 380, 1, etc).

2. Pour les femmes ashkénazes : après les sept jours, il faut faire le brushing, vendredi, en l’honneur de Chabbath. (Pné Baroukh 14, 8) Il y a des avis beaucoup plus rigoureux.

Se couper les cheveux : certains décisionnaires permettent pour les femmes mariées et pour les jeunes filles, uniquement après les "trente jours". (Hilkhot Avélout 5769, 76)

Se faire identifier comme juif ou non ?

Si, selon Maïmonide, un Juif doit porter des habits qui indiquent clairement qu’il est juif, je me pose alors deux questions :

1) Pourquoi le Rav Sitruk et de nombreux Rabbanim ont-ils conseillé aux Juifs de France de ne pas porter de Kippa dans la rue afin ne pas se faire identifier comme juifs ?

2) Ensuite, nos "chers" orthodoxes auraient-ils oublié que nous ne sommes plus en Gola ? Quel intérêt y aurait-il donc pour un Juif en Israël de se faire identifier comme juif ? !

Réponse de Rav Yigal Avraham

- Le Rambam ne parle pas d’un cas où il y a danger. Le Rav Sitruk avait déclaré qu’il ne fallait pas porter la Kippa dehors (mais la casquette) pour un problème de sécurité.

- En ce qui concerne votre deuxième question, je ne sais pas exactement à qui vous faites allusion lorsque vous dites "nos chers orthodoxes", mais si vous faites allusion aux ‘Harédim, le port du costume et de la chemise blanche est pratiqué par tous les hommes ayant pour souci d’avoir la tenue vestimentaire la plus respectable possible. Vous n’avez qu’à observer comment s’habille la plupart des chefs d’État pour constater cela.

En ce qui concerne le chapeau, les Grands de la génération l’ont choisi comme signe distinctif pour les Bné Torah, représentants de "l’armée de D.ieu", et, comme pour toute armée qui se respecte, l’uniforme pour ses soldats est nécessaire.

LA PARACHA POUR LES ENFANTS

Égoïste, moi ? !

Les enfants, cette semaine, identifions nos comportements égoïstes, et comment les transformer en actes de générosité.

L'HISTOIRE

Yossi vient tout juste de se souvenir que demain, c’est l’anniversaire de maman. Il est tellement heureux de s’en être rappelé !

D’habitude, son grand frère pilote les opérations, mais cette année, rien n’est prévu car il est en internat à la Yéchiva ; l’occasion pour Yossi de prouver à maman sa valeur.

Plongé dans ses pensées, Yossi élabore un programme alléchant. Cette fois-ci, il préparera tout seul l’anniversaire de Maman. De A à Z. Avec son argent de poche, il achètera un beau cadeau qui fera plaisir à Maman. Il le fera joliment emballer par le vendeur. Puis il écrira et décorera lui-même la carte anniversaire. Oui, il est capable de tout faire seul !

Après tout, comme il sera le seul à s’être souvenu de son anniversaire, il sera aussi le seul à recevoir ses compliments. Yossi est satisfait. Son programme est vraiment au point.

Il est vrai que les autres enfants ont complètement oublié cette date importante. Mais pourquoi ne pas la leur rappeler ? Ainsi, ils prépareraient tous ensemble l’anniversaire de maman. Oui, Yossi ne serait plus le héros du jour : celui qui s’est souvenu et a préparé tout seul l’anniversaire. Il perdrait le privilège de l’exclusivité auprès de Maman. Mais d’un autre côté, s’il associe tout le monde, il évite de causer de la honte à ses frères et sœurs. Et personne ne saura qu’ils ont tous oublié l’anniversaire !

Voilà, Yossi prend une décision. Il court rassembler tout le monde pour une réunion secrète de préparation dans sa chambre.

Les enfants, posons-nous les bonnes questions !

Quel est le bon trait de caractère dont Yossi fait preuve dans cette histoire ?

Pourtant, quelque chose le retient. Au fond, pourquoi ne pas faire participer toute la famille ?

L'ENSEIGNEMENT

Rabbi Chmouel Na’hmani au nom de Rabbi Yo’hanan parle de 7 choses susceptibles d’entraîner un homme à contracter la lèpre : le Lachon Hara’, le meurtre, le serment prononcé avec le nom d’Hachem sans raison, les relations interdites, la grossièreté, le vol et l’égoïsme. (‘Erkhin 17, 1)

Il semble qu’un intrus se soit glissé dans cette liste : l’égoïsme. Cette mauvaise Mida ne paraît en effet pas aussi grave que les autres, et pourtant… Essayons d’expliquer pourquoi la Torah est si exigeante concernant l’égoïsme.

Faites-vous aussi preuve d’altruisme et de générosité ? Vous arrive-t-il d’être quelque fois égoïste envers les autres ? De quelles façons ?

La Guémara parle du sort d’une personne égoïste qui refuse de prêter un objet à son prochain, en prétextant qu’elle ne le possède pas. Hachem lui enverra la lèpre qui touchera les murs de sa maison. Cette personne sera ainsi obligée de sortir de chez elle et de vider sa maison. Tout le monde verra les objets qu’elle a et qu’elle a refusé de prêter. Quelle honte éprouvera-telle alors ! (Yoma 11b)

Evitons d’être égoïste, partageons avec les autres et essayons d’acquérir la Mida de générosité.

Nos maîtres montrent l’exemple

Rabbi Yonathan Eibechitz se maria avec la fille d’un homme aisé, qui lui avait octroyé une large dot de 3000 pièces d’or.

Après son mariage, Rabbi Yonathan se consacra nuit et jour à l’étude de la Torah. Il étudiait au Beth Hamidrach son compagnon d’étude de façon particulièrement assidue.

Une église fut construite juste en face du Hamidrach. Le compagnon d’étude de Rabbi Yonathan était particulièrement agacé par cette situation. Une nuit, rempli de colère, il monta sur le toit de l’église et brisa toutes les statues qui s’y trouvaient. Le compagnon d’étude fut séquestré par les Goyim et condamné à mort.

pour leur prisonnier juif : la peine de mort. Il fuya chez Rabbi Yonathan et donna une grande somme d’argent à la famille.

En entendant toute cette histoire, la femme de Rabbi Yonathan comprit qu’Hachem voulait les récompenser pour les bonnes actions qu’ils avaient faites en voulant sauver un Juif, ce qui la rendit joyeuse. Mais Rabbi Yonathan éclata en sanglots, sans pouvoir s’arrêter. Sa femme consternée ne comprenait pas ce qu'il se passait.

Le vieux gardien de l’église proposa à la commnauté une opération risquée pour libérer le Juif en l’échange de 3000 pièces d’or. Les membres de la communauté s’attelèrent à rassembler cette somme afin de faire libérer leur frère.

Lorsque Rabbi Yonathan entendit cette histoire, il prit les 3000 pièces d’or qu’il possédait et les apporta au gardien de l’église. Le gardien tint parole, libéra le Juif qui alla s’installer dans une autre ville.

Pendant ce temps, les membres de la communauté continuaient à rechercher des fonds. Rabbi Yonathan leur dit qu’il avait déjà payé la rançon avec ses propres deniers et fait libérer le prisonnier, refusant de partager cette Mitsva avec eux.

Les curés décidèrent d’appliquer au gardien de l’église la punition prévue

Rabbi Yonathan expliqua : "Je pleure parce que j’ai compris que le Ciel n’est pas satisfait de ma Mitsva. Si mes actions avaient été agréées, j’aurais profité de cette Mitsva dans l’autre monde (‘Olam Haba). Seule une Mitsva pas complètement agréée reçoit une récompense dans le monde ici-bas."

Rabbi Yonathan décida de faire trois jours de jeûne, afin de comprendre pourquoi Hachem n’était pas satisfait par sa Mitsva. Quelle erreur avait-il faite ?

Hachem lui répondit dans un rêve : il avait été égoïste avec son entourage. Il n’avait pas voulu partager avec les autres les mérites de la Mitsva qu’il avait accomplie. Là était toute son erreur !

L'exercice

de la semaine

Les enfants, cette semaine, essayons de penser aux autres en portant sur eux un regard positif et bienveillant. Prions pour qu’il ne leur arrive que du bien.

Salade détox quinoa, dattes et herbes fraîches

Une recette légère et nourrissante pour se remettre en forme après Pessa’h, tout en utilisant les dernières dattes du placard. Cette salade colorée, pleine de saveurs et de textures, est idéale pour un repas sain et équilibré.

Pour 4 personnes

Difficulté : Facile

Temps de préparation : 20 min

Temps de cuisson : 15 min

Ingrédients

• 200 g de quinoa

• 6 à 8 dattes Medjool, dénoyautées et coupées en dés

• 12 tomates cerises coupées en deux

• 1 carotte râpée

• 2 oignons nouveaux émincés

• 1 bouquet de coriandre ou de persil

• 10 feuilles de menthe fraîche

• Le jus de 2 citrons

• 3 cuil. à soupe d’huile d’olive

• Sel, poivre

• Une poignée de graines de tournesol ou de courge (facultatif)

Réalisation

- Rincez le quinoa et faites-le cuire 15 min dans de l’eau salée. Égouttez et laissez refroidir.

- Dans un grand saladier, réunissez les tomates, la carotte râpée, les oignons, les herbes ciselées et les dattes.

- Ajoutez le quinoa refroidi, puis assaisonnez avec le jus de citron, l’huile d’olive, le sel et le poivre.

- Mélangez délicatement, ajoutez les graines si souhaité, puis laissez reposer au frais 30 min avant de servir.

Cette salade est encore meilleure le lendemain, une fois les saveurs bien imprégnées !

Bon appétit !

Astuce

LE COIN SYMPATIK

Une bonne blague & un Rebus !

Toto arrive le premier jour de la rentrée avec un énorme turban sur la tête.

La maîtresse demande : "Toto que t’est-il arrivé ?

- Une abeille m’a piqué !

- Mais il suffit de mettre un pansement, Toto.

- Mais mon père a voulu la tuer avec un marteau…"

Prions pour la guérison complète de

Mordechai ben Guemmara

Dolly bat Kamouna Attal

Malka Taita bat Sarah Smia

David Refael ben Rivka

Gmimra bat Laila

Shulamit bat Alia

Rubin Hai ben Yael Tal bat Leah

Chmouel ben Baka

Eliezer Daniel ben Hanna Mazal Tov

Yaron David Meyer ben Beverly Léa

Arlette Fortune bat Rachela Regine Aziza Haya ben Rachel

Stephane ben Paulette Lea bat Messaouda

Vous connaissez un malade ? Envoyez-nous son nom www.torah-box.com/refoua-chelema

Rebus Par Chlomo Kessous

Que ta maison soit un lieu d’étude et bois les paroles de
Toraht

Perle de la semaine par

"L’argent, si tu n’en as pas maintenant, tu en auras plus tard. Mais le temps, si tu n’en as pas maintenant, tu n’en auras jamais."

(Ba'al Chem Tov)

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