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Thomas Garet

l'auteur

Gérard de Nerval est un auteur qui n’a cessé d’explorer les frontières entre réalité et fiction. Et pour cause: le malheureux a peu à peu succombé à la folie! Cela fait de lui l’un des écrivains les plus fascinants de son époque. Car sa lucidité et sa précision sur les sentiments amoureux, tout en nuances, ont donné des pages d’une infinie beauté sur nos passions et les chimères que l’on poursuit.

Le résumé

Le narrateur de «Sylvie» est un personnage qui se laisse porter par son imagination et ses sentiments. Au début du récit, il est sous le charme d’une comédienne, Aurélie, qu’il confond parfois avec le personnage qu’elle joue sur scène. Alors qu’il retourne sur les terres de son enfance, dans la région du Valois, au nord de Paris, il retrouve Sylvie. Amoureuse du narrateur lorsqu’ils étaient plus jeunes, elle est désormais mariée avec un autre homme. Là-bas, il se souvient également d’Adrienne, une mystérieuse jeune fille qu’il a très tôt perdu de vue et dont il était épris. Ces trois personnages féminins illustrent les indécisions du narrateur: le bonheur qu’il a laissé fuir en poursuivant des chimères, et les confusions qu’il ne cesse de faire entre ses fantasmes et la «douce réalité». Deux siècles plus tard, les sentiments amoureux sont bien les mêmes!

Gérard de Nerval (18081855) est un auteur français phare du XIXe siècle, qui a fréquenté les plus grands écrivains de l’époque. Si on le lit moins aujourd’hui, c’est en raison de la complexité de ses textes, souvent déroutants. La lecture de «Sylvie», pourtant, pourrait très bien vous faire changer d’avis! l'avis de janette

La construction de ce texte est fascinante puisque les chapitres parcourent différentes périodes de la vie du narrateur: une moitié d’entre eux concernent le présent de la narration, et l’autre moitié retrace sa jeunesse. En alternant les époques, Gérard de Nerval parvient à construire un personnage plein de nuances, dont les préoccupations actuelles sont éclairées à la lumière de ses passions anciennes, et qui ne l’ont peut-être toujours pas quitté! l'extrait