Ai-je les lèvres gercées Sous l’ombre zébrée De tes souffrances J’en brûle la repentance Ai-je le cœur cicatrisé Dégrisé De ton esprit J’en dévore l’ennui Et en cette nuit glaciale étoilée À l’abri des montagnes enneigées À la lueur de la bougie Je relis ta poésie Et d’un geste Je referme la dernière page D’un mépris funeste Le livre de cet aréopage Et j'imagine au petit matin Fuir cette histoire sans fin Vers de nouvelles pages blanches En ce beau jour de dimanche Comme la neige recouvre la colline Le temps d'une saison Je m’accorde à raison Une nouvelle perfusion sanguine
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