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L’ENREGISTREMENT C’EST UN MONDE TRÈS VASTE. ÇA DEMANDE UNE
from SOGEAC MAG 002
by info sogeac
DISPONIBILITÉ MAIS TOTALE, UN SÉRIEUX ABSOLU ET PUIS UNE GRANDE CONCENTRATION.
Présentez-vous et dites-nous quel poste vous occupez à la SOGEAC ?
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Mme Sankara Djomatènè TRAORÉ, je suis agent d’enregistrement à la SOGEAC depuis 10 ans et ma tâche consiste à assister les passagers au comptoir d’enregistrement jusqu’à l’embarquement dans l’avion.
Racontez-nous vos premiers pas à la SOGEAC.
J’ai commencé en tant qu’agent trafic à l’aérogare nationale et nous traitions de petits vols qui partaient de Conakry vers l’intérieur du pays (précisément à Lero). Par jour, on pouvait traiter au moins 10 vols parce que la fréquence était importante. Au bout de 3 ans, je suis allé à l’aérogare international et j’ai fait mes débuts en tant qu’agent d’enregistrement.
Parlez-nous de vos débuts en tant qu’agent d’enregistrement à l’aérogare international.
Le début n’a pas été facile parce que c’était un monde tout nouveau pour moi. Même si ça ressemblait un peu à l’aérogare national, c’était quand même un peu plus délicat. Par la grâce de Dieu j’ai pu rencontrer des personnes très gentilles, notamment mes mentors qui m’ont beaucoup assisté en formation.
J’ai appris assez de choses auprès d’eux, je me suis très vite habituée au clavier. Mais ça restait un monde tout nouveau pour moi parce que je voyais beaucoup plus de passagers qui venaient s’enregistrer, je traitais beaucoup de vols et c’était un monde tout autre. Les différentes formations dont j’ai bénéficié m’ont boostée.
Vos prouesses à la SOGEAC vous les devez à qui ?
D’abord à mon premier mentor, monsieur Abdourahamane Bah, lorsque j’étais agent trafic.
J’ai beaucoup appris de lui, jusqu’à ce jour je l’appelle mon Boss, parce qu’il a su partager toutes ses connaissances avec moi. Alors pour ça je le remercie et je lui serai toujours reconnaissante. Il est présentement chef d’escale.
Et à l’international j’ai eu à faire à ma cheffe, Mme TOURÉ Gnouma, qui n’a pas cessé de me booster et de m’encourager. Certaines collègues qui étaient plus anciennes que moi m’ont approchée et m’ont appris beaucoup de choses. Par exemple cette histoire d’annonce, au début j’avais le trac, ça n’a pas été facile et je me souviens une fois elle m’a dit : « viens t’asseoir je t’explique comment faire, alors ne panique pas c’est simple, tu t’exprimes comme d’habitude. » Rien n’a été facile c’est sûr, au début c’était avec des erreurs mais je me suis améliorée. Entre nous on s’entraide. Dès qu’on a des difficultés il suffit d’appeler un collègue, même s’il n’est pas là il est toujours disponible.
L’enregistrement comment ça se passe ?
À part quelques difficultés concernant les passagers, tout se passe bien. Nous rencontrons plusieurs types de passagers avec des humeurs différentes mais nous parvenons quand même à les gérer étant donné que nous avons reçu des formations concernant ce genre de relations. On s’en sort très bien, moi personnellement je vais tout doucement avec eux, je les écoute d’abord et après j’essaye de trouver une solution afin de les satisfaire.
Les passagers en colère comment vous les gérez ?
Les passagers en colère on en rencontre très souvent, par exemple par rapport aux bagages. S’il vient avec deux bagages et que sur le billet il n’a droit qu’à un seul bagage, il est furieux et s’attaque à moi. Alors je l’écoute gentiment et après je lui explique calmement en ces termes : « monsieur, je suis tout à fait d’accord mais je vais vous expliquer. Vous avez un billet qui vous donne la possibilité d’accéder à un bagage ou deux mais aussi de voyager sans bagage. Sur ce billet, vous n’avez droit qu’à un bagage. Alors je suis désolée vous ne pouvez pas aller avec les deux. Par contre si vous faites le paiement d’un bagage supplémentaire, vous pourriez embarquer le deuxième bagage. » Je lui parle tranquillement tout en lui faisant comprendre qu’il peut y remédier prochainement. Il finit par accepter. Ça finit toujours bien et j’en ressors fière avec un ‘’Merci Madame’’. J’ai même droit à un merci, vous voyez.
Décrivez-nous le métier d’agent d’enregistrement ?
L’enregistrement c’est un monde très vaste. Ça demande une disponibilité mais totale, un sérieux absolu et puis une grande concentration. Nous avons à faire à différents systèmes parce que les compagnies n’ont pas toutes le même système, donc il faut les apprendre et faire très attention au fonctionnement. Il faut savoir aborder les différents passagers. Comme je vous l’ai dit il y a plusieurs types de passagers. Il faut savoir comment les affronter et comment les satisfaire. Il faut se mettre en tête qu’un passager c’est un client et le client est roi. Il a raison, qu’il ait raison ou pas, on lui donne raison. Alors, il faut savoir les ménager pour qu’ils partent satisfaits en lui donnant envie d’emprunter le vol que vous traitez. C’est le sourire que nous leur donnons qui les rassure.
La SOGEAC pour vous c’est quoi ?
C’est une grande société d’exploitation qui fait de son mieux pour satisfaire tous les clients. C’est aussi le stress, ce qui est logique. Nous avons huit heures de travail par jour, mais parfois avec le retard et tout on fait plus de 8 heures. C’est le travail qu’on a choisi donc on assume. Avec les collègues tout se passe super bien, il y a une sorte de complicité entre nous qui fait que le boulot se passe très bien. Il n’y a pas de tabou, dès qu’il y a un petit souci ensemble on trouve la solution.
La SOGEAC 10 ans en arrière ça ressemblait à quoi ?
Quand je suis arrivée nouvellement la SOGEAC n’était pas comme aujourd’hui. Il y a eu une grande transformation positive, c’est différent d’avant. Aujourd’hui nous avons déjà de nouvelles équipes qui viennent avec de nouvelles idées, positives, on constate des évolutions.
L’aéroport international Ahmed Sékou
Touré 10 ans après, ça va ressembler à quoi ?
Ça va peut-être ressembler à Charles De Gaulle, pourquoi pas ? Ou sinon l’aéroport des ÉtatsUnis JFK. Et je suis prête à relever ce défi.
Qu’est - ce que vous voulez déjà changer à la SOGEAC ?
D’abord les tenues vestimentaires. Je souhaiterais que nous ayons des tenues plus descentes. Je sais que cela est en cours mais il le faut, c’est urgent. Il faut aussi qu’on s’accentue sur les formations, en Guinée et aussi vers d’autres destinations, c’est très important.
