Baan Din Doi
Workshop - Alain & Fon Chiang Rai, Thaïlande - 2022
Alain et Fon, sa compagne thaïlandaise, ont décidé de construire autrement. En 2015, Alain a esquissé ce qui allait devenir le projet “Baan Din Doi” en louant un verger de 7 000 m². Il a construit deux petites maisons en terre en utilisant diverses techniques et matériaux, et a passé quelques années à lire des livres et des ressources en ligne pour acquérir une compréhension plus approfondie de la construction naturelle. Fort de son expérience théorique, il met en pratique son savoir en utilisant des matériaux récupérés ou naturels, comme la terre ou le bambou sur place. Ce défi est bien la preuve qu’une solution alternative au “béton/métal” est possible. En effet, cette méthode constructive est accessible à chacun, car elle est peu coûteuse avec des matériaux de proximité ou de seconde main. Le seul bémol est le temps nécessaire à la construction en terre. Il s’agit d’un long processus que j’ai eu la chance de suivre pendant une semaine où j’ai pu mettre la “main à la terre” pour construire un mur de la future guest house
Les terrasses d’Erquy
Projet en agence - La Rance Erquy, France - 2022
Chez Jacques Lescop Architecte, Jacques me charge de réaliser une commande d’un de ses fidèles clients, La Rance. Il est envisagé la programmation de deux logements T3 en duplex d’environ 65 m² avec un garage d’environ 20 m² par logement sur une parcelle du lotissement des Terrasses à Erquy. Le terrain dans les hauteurs de la commune profite d’une belle vue sur la mer, orienté Nord. La conception des logements proposés s’appuie sur la réalisation d’un socle bâti au rez-de-chaussée sur lequel vient se poser deux volumes à l’écriture architecturale traditionnelle (toiture à deux pans symétriques en ardoises). Ce socle vient dessiner une cour d’entrée commune aux deux logements. Une servitude de passage donne accès aux deux logements, unifiés sous le même bandeau avec un local commun supplémentaire. Les deux logements sont composés de la même manière, orientés différemment : l’un Nord-Ouest et l’autre SudEst, afin de préserver l’intimité de chacun. À l’étage, deux chambres cohabitent avec une salle d’eau.
La Boule d’Or
Projet du collectif LATA - SCI L’Autre Chapelle Clamecy, France - 2022
Dernier projet en date avec notre collectif - treize amis de l’ensa Nantes réunis pour concevoir et s’amuser avec tout type d’espace dans la mesure du possiblenous partons à Clamecy, dans la Nièvre, pour réaliser la première étape d’un projet à la demande de quatre artistes associés. En effet, ils ont acheté conjointement un ancien hôtel/restaurant dans une chapelle du 12ème siècle avec une grande cour, une grange et une ancienne carrière - l’actuel jardin. Une forêt suspendue surplombe les toits de Clamecy. Dans ce lieu magique, notre première action se concentre sur le relevé de la grange afin d’aménager les deux futurs ateliers : un pour le métal et le bois, puis le second pour la céramique. La consigne étant de concevoir un espace modulable pouvant être partagé au besoin et bien sûr lumineux et pratique. Malgré la configuration actuelle, nous imaginons une grande verrière le long du chemin pavé qui mène au jardin de la carrière en favorisant le réemploi de certains matériaux sur le site, comme le bois du plancher ou les fenêtres.
Habiter la rue
Projet de fin d’études - Carlo Grispello Perpignan, France - 2022
Situé dans le quartier Saint-Jacques, à l’Ouest du cœur historique de Perpignan, le projet s’inscrit dans une démarche sociale où il existe un esprit communautaire malgré une grande précarité. Chacun repose sur l’autre, à l’image des maisons catalanes. Ce quartier enclavé par son patrimoine historique et son tissu résidentiel resserré, la communauté gitane et maghrébine se partage l’espace de la rue. En effet, leur maison trop étroite, sombre et insalubre, chacun-e s’approprie la rue à sa manière comme une véritable extension du logement. Inspiré de cette manière d’habiter, l’ensemble est pensé le long d’un espace central, large de huit mètres, dans lequel chacun-e peut se détendre, manger, discuter ou rencontrer ses voisins... La mutualisation des espaces, offrant une certaine économie spatiale, permet aussi une extension sociale à chaque individu. Mettre en commun les espaces habités signifie de mettre à distance les logements depuis la rue à l’aide de plusieurs dispositifs, mobiles ou non, afin de préserver l’intimité de chacun-e.
Logements extensibles
Grav’hâte
Projet indépendant - Ville de Nantes
Nantes, France - 2022
En 2019, nous réalisons un projet d’études (page 41) au square Vertais, sur l’île de Nantes, dans lequel nous imaginons une cantine suspendue à un pont ferroviaire, au-dessus de gravats déversés par la ville pour des raisons politiques. Nous récupérons ces gravats - traces d’un douloureux passé - pour construire une partie de la cantine. Ce projet prend forme trois ans après, à l’occasion de la deuxième édition des “nouveaux lieux à réinventer”, lancée par la ville de Nantes. Incroyable coïncidence, nous candidatons à l’appel à projet en s’associant avec les habitants du quartier, au profils complémentaires, pour échanger et réfléchir ensemble sur la requalification du lieu. Avant tout, nous gardons en tête l’idée de récupérer les gravats déjà présents pour construire avec. Outre une économie considérable de construction, nos premiers ateliers participatifs en gravats, où nous expérimentons différentes formes d’assise avec les heureux volontaires, sont de bon augure pour la suite du square Vertais.
Esquisse des volumes
Faire le mur
Projet d’études - Collectif VOUS Nantes, France - 2022
De retour à la caserne Mellinet, nous questionnons collectivement la place du mur dans la ville et des limites que nous créons en tant que futurs concepteurs de l’espace. Chaque mur a un impact direct ou indirect sur notre comportement, car c’est lui qui délimite notre espace de vie. À l’angle au NordOuest de la nouvelle ZAC, une impasse se présente face à l’enceinte d’origine de la caserne que les anciens habitants veulent absolument conserver afin de préserver leur tranquillité. Naturellement, un mur permet de se protéger et se voit existentiel pour certains. Suite à différentes rencontres sur place, nous prenons rapidement conscience que ce mur est trop “précieux” pour intervenir brutalement dessus. L’idée est alors d’en faire un support commun pour habiter le fond de ces deux impasses, nez à nez, et essayer de provoquer un dialogue sensoriel de part et d’autre de la séparation. À l’aide d’un système d’accroche sur la couvertine, plusieurs activités s’installent au gré des habitants comme un barbecue ou une trompette.
Maison Lapegue
Projet en agence - Mr. et Mme. Lapegue La Rochelle, France - 2021
Chez ABP Architectes, Bertrand Pourrier, co-fondateur de l’agence, me charge d’une demande de permis de construire concernant la construction d’une maison individuelle sur la commune de La Rochelle, dans le quartier de Tasdon. La parcelle de 779 m² se trouve au fond d’une impasse au cœur d’un îlot résidentiel. Au Nord, la servitude de passage débouche sur la rue. La parcelle est bordée de jardins plantés et est mitoyenne en partie de deux maisons individuelles. Le projet dessine une croix latine en plan où les espaces de nuit s’imbriquent latéralement à l’axe de vie central : une grande cuisine/séjour, traversant Est-Ouest, entre le jardin et la terrasse/piscine. La nouvelle construction est réalisée avec une structure en béton et est habillée en partie d’une tôle en aluminium ondulé blanc sur une hauteur de 2,50 m. Le bandeau horizontal continue, d’une épaisseur de 50 cm et maçonné en enduit blanc, fait office d’attique pour les volumes latéraux à celui central en double pente. La couverture est en tuiles plates de terre cuite.
Façade Est
PCMI 5 - ÉLÉVATIONS PROJET
A B B'
La Vignotte
Projet indépendant - Mr. et Mme. Delaroche Loir en Vallée, France - 2022
Dans la Sarthe, sur la route des vignobles, une petite maison au bord de route. Sur les hauts plateaux des Hautes Touches, elle domine la vallée en contre bas au Sud et tourne le dos aux vignes. Au menu des matériaux : de tout, plusieurs accompagnements dans l’assiette suite aux différents travaux dans le temps. Un beau travail archéologique entre les murs d’origine en pierres de champs, recouvertes partiellement d’un enduit ciment ou à la chaux, et un mille-feuille de briques, de parpaings et de plâtre à l’intérieur. Le plancher de l’étage est en terre et la charpente en châtaigner. Dans les angles et les jambages, en mauvaise santé, la pierre de tuffeau disparaît. Il est grand temps d’intervenir pour sauvegarder cette charmante maison. Trois nouvelles ouvertures permettront d’y vivre sainement dans la lumière naturelle des hauts plateaux, dont celle de la cuisine qui se fera en face des vignes au Nord. Elle sera libérée des vieux enduits pour retrouver la pierre à nu, elle sera ré-habillée de tuffeau à l’extérieur, elle sera de nouveau fidèle à elle-même.
La Tiny à outils
Projet d’études - Michel Bertreux Ici comme ailleurs - 2021
Drôle d’idée : construire une tiny house reprenant les principes esthétiques et mécaniques d’un objet que nous connaissons tous : la boîte à outils. Ce projet nous a poussé à effectuer un grand nombre de recherches afin de comprendre ce qui caractérise la tiny house, les réglementations en vigueur pour la conception et l’utilisation de ces dernières. Nous avons compris plusieurs enjeux : le respect des gabarits routiers (dimensions, poids, forme), les ambitions écologiques de ce nouveau type d’habitat, l’autonomie induite par ce nouveau mode de vie, mais aussi et surtout l’envie de proposer un espace de vie confortable malgré son exiguïté. Ce qui nous intéressait particulièrement était son système d’ouverture et de fermeture permettant d’augmenter considérablement l’espace de vie, tout en restant dans un gabarit optimal pour la déplacer sur n’importe quelle route. Nous avions la conviction qu’il fallait que cette tiny devienne une invitation au voyage et au rêve, quelque soit l’endroit où elle serait installée. Ici comme ailleurs.
Casa Jadilson
Projet en agence - Mr. Jadilson São Paulo, Brésil - 2020
Chez Estruturama Arquitetura e Engenharia, Maria Luiza Ribeiro Grilli, alias Malu, la fondatrice de l’agence, me charge d’un projet important à ses yeux : réhabiliter une grande maison individuelle de style éclectique, courant au Brésil, datant des années 90’. Malu souhaite garder les fondations et la typologie en L de la maison avec la piscine, et de réformer tout le reste. De plus, elle propose une extension à l’étage pour accueillir un petit salon avec un bar et une salle de réunion en porte-à-faux au-dessus de la piscine. N’appréciant guère son voisin, le client Mr. Jadilson souhaite se protéger visuellement de lui. Malu propose alors deux options : une avec des cadres en acier corten où des bacs plantés s’incorporent à leur base et à l’autre, une grande plaque en acier corten accompagnée d’un bac planté en miroir dans toute sa longueur. Je réalise donc une perspective du même point de vue pour chacune afin de retenir l’option adéquate. Le 23 octobre 2020, je rencontre Mr. Jadilson avec Malu pour lui présenter l’ensemble du projet qu’il approuve.
Option retenue
Cadres en corten, bacs plantés
Laranjazul
Projet d’études - Milton Braga São Paulo, Brésil - 2020
Dans la zone Ouest de São Paulo au Brésil, ce projet d’études se veut un bâtiment de bureaux, soit 2000 m² minimum, avec un “usage mixte” au choix sur une parcelle d’environ 1 500 m². Le long de l’avenue, un parc arboré protège le bâtiment du trafic intense pauliste où le rez-de-chaussée est un espace libre, totalement transparent, pour accueillir des associations de quartier ou des expositions temporaires ainsi qu’une cantine. Au-dessus de celle-ci, un auditorium se joint aux cinq plateaux superposés de bureaux. Ce volume en porteà-faux s’élance à la verticale dans le ciel gris pauliste. En effet aujourd’hui, São Paulo est une mégapole surpeuplée avec plus de vingt millions d’habitants et mise donc sur la “verticalisation urbaine” pour lutter contre l’étalement anarchique en périphérie. À l’image des SESC paulistes qui sont le cocktail de différentes activités commerciales, culturelles et sociales, l’édifice se couronne à trente mètres de haut d’une place publique, accessible sans aucune distinction, pour admirer cette “jungle urbaine”.
Avenida , tráfego intenso
Colina vizinha
Altura inferior a 30 metros
Luz do norte
Vista para o futuro parque Alinhamento com o edifício vizinho
Futuro parque
Premières intentions
Futuro Parque
Estacionamento Subterrâneo
Bairro Residencial
Rua, tráfego baixo
O Barioca
Projet indépendant Rio de Janeiro, Brésil - 2020
En dérive dans la ville de Rio de Janeiro avec un ami, nous tombons nez à nez devant cette œuvre murale de l’artiste brésilienne, Panmela Castro, le long du boulevard Olímpico. Il s’agit alors d’un terrain à l’abandon dans l’ancienne zone portuaire de Rio. Aujourd’hui, en pleine rénovation, elle accueille de nouveaux équipements culturels comme le musée d’Art de Rio (Bernardes Arquitetura, 2013) ou le musée de demain (Santiago Calatrava, 2015) ainsi que des immeubles de bureaux. Cette zone en redevenir depuis quelques années, continue sur cette lancée avec diverses réhabilitations industrielles. L’idée de faire un bar ouvert en gardant l’aspect extérieur du lieu nous vient directement à l’esprit. Une première esquisse se dessine avec trois îlots reliés par des passerelles entre deux patios pour y laisser pénétrer la lumière naturelle jusqu’au rez-de-chaussée et ventiler naturellement l’ensemble, partiellement fermé et abrité. Entre intérieur et extérieur, la structure métallique se fixe directement aux murs existants sur une portée de dix mètres.
Coupe
La Cale
Projet indépendant - SCI Pixavenir Cherrueix, France - 2020
Ce projet concret consiste à réhabiliter un ancien garage situé à Cherrueix - au milieu de la baie du Mont-Saint-Michel - entre la place de l’église et la plage du char à voile, rue de la Cale. Le bâtiment, large de six mètres et long de vingt mètres, est divisé en deux espaces : un privé que garde le propriétaire avec son garage au rez-de-chaussée et une salle de sport ainsi qu’un bureau à l’étage, puis de l’autre côté de la séparation, un gîte avec une pièce de vie commune aux trois chambres à l’étage. Un jardin avec une terrasse prolonge cet espace de vie partagé à l’extérieur. En effet, nous ouvrons uniquement dans les murs en parpaings à l’Est et au Nord afin de respecter au mieux le contexte urbain de la rue. Des velux sont installés sur la toiture en ardoise pour apporter un maximum de lumière naturelle dans les chambres et la salle de sport. Une ouverture murale est également créée au Nord pour éclairer le bureau. L’étage du propriétaire, actuellement en chantier, nous continuons à réfléchir pour obtenir un gîte confortable et lumineux.
Façade Ouest
De la place vers la plage
De la plage vers la place
Magmaa food hall
Projet en agence - Groupe Chessé Nantes, France - 2019
Chez DLW Architectes, on me charge de travailler sur le DCE du Food Hall en projet sur l’île de Nantes, à deux pas de l’école d’architecture. Ce projet est une commande spéciale du groupe Chessé afin de créer un lieu de restauration aux différentes saveurs du monde avec dix corners en périphérie de l’ancienne halle Alstom. Ce projet, complexe par l’histoire du lieu, est une véritable réhabilitation conservant la structure métallique d’origine. La peau du bâtiment s’éclaircit pour laisser pénétrer un maximum de lumière naturelle à travers la mezzanine périphérique qui abrite les corners en dessous. Ma mission est de détailler certains points du projet pour consulter les entreprises d’exécution par la suite. Il s’agit des espaces techniques et de stockages, du bar, des comptoirs et des gardecorps de la mezzanine, bien évidemment en tenant compte de l’ensemble du projet. En effet, le but est d’accueillir le maximum de personnes, soit 300 places assises, en optimisant chaque aménagement comme les tablettes en garde-corps.
La soupe aux cailloux
Projet d’études - Maëlle Tessier Nantes, France - 2019
Pendant quelques mois, des hommes ont installé leur tente sous “le toit” que forme le pont ferroviaire du square Vertais. Mais en octobre 2017, la police procède à une évacuation express et ferme le parc. À sa réouverture, les dessous du pont du square Vertais sont recouverts de gravats, sur parfois plus d’un mètre d’épaisseur. Cette masse rocailleuse dessine “une barrière” dans le square et rappelle le traumatisme de l’expulsion. Le dessous du pont est un espace atypique composé d’un toit massif, mais sans sol. Au-dessus des gravats, nous déployons une fine plateforme en caillebotis suspendue au tablier du pont. Trois salles faites de vitrage relient verticalement le dessous du tablier de béton au caillebotis métallique qui laisse entrevoir les gravats. À la manière d’un site archéologique où l’on peut observer les traces d’un acte qui symbolise “l’accueil” d’aujourd’hui. D’un lieu symbole d’exclusion, nous choisissons d’en faire un lieu d’accueil, de formation et de rencontres pour ceux à qui l’on ne donne pas de place dans la ville.
Détail de fixation des tirants à la plateforme Détail d’isolation de la salle d’hiver
Détail de fixation des tirants au tablier du pont
Coupe transversale d’une salle de la cantine
Au-dessus des gravats, sous le train
Projet d’études Saffré, France - 2019
À Saffré, commune au Nord de Nantes, une maison avec un étage habite cette parcelle vide d’environ 1 750 m² au milieu des champs saffréens. Par le bâtiment existant, nous transformons le rez-dechaussée en espace de travail et de stockage afin d’accueillir des ateliers pour le bois, le métal et la finition. Nous transformons également les combles en logement avec deux chambres pour la famille. De plus, nous créons un lieu de vente et d’exposition pour la création de meubles artisanaux. Les pans de toits décalés viennent créer un espace couvert, non clos, qui joignent les trois “blocs vitrés” : le point de vente, la dernière création et les créations antérieures. Lors des saisons ensoleillées, les espaces extérieurs sous la toiture deviennent aussi un lieu d’exposition pour un mobilier d’été. Le jeu de toiture semble flotter au-dessus des trois blocs, eux même légèrement surélevés par rapport au terrain, afin de les abriter. Un passage en bois de trois mètres circule entre ces blocs et devient une terrasse ou une assise.
Coupe transversale
L’eau-delà
Projet d’études - François Defrain Nantes, France - 2018
Au bord de Loire, le projet est une petite folie architecturale avec un programme libre, mixte ou non. Ici, le parti-pris du projet est d’offrir la possibilité de s’échapper au-dessus de La Loire le temps d’un instant. Cette micro-architecture, partant du haut des berges de La Loire se courbe au niveau du chemin en bordure de l’eau pour laisser passer les promeneurs à vélo ou à pied. Une bibliothèque se présente au bout de l’ensemble en béton brut pour en oublier presque sa matérialité et ne révéler que sa silhouette dans le paysage. Large de trois mètres et long de trente mètres, l’installation se jette au-dessus de La Loire, tel un tremplin de plongeon, offrant un nouveau panorama sur ce fleuve un peu oublié. Ce tremplin s’insère au travers la végétation déjà présente et profite de cette ouverture existante. Il y a donc deux accès possibles : un directement depuis la route et le trottoir, en hauteur, et le second depuis le bord de Loire, en contrebas, où l’ensemble se rejoint par la plateforme qui semble flotter au-dessus des berges de La Loire.
Projet d’études - François Defrain Nantes, France - 2018
À Nantes, au Nord-Est de la caserne Mellinet, le programme doit accueillir un ensemble de logements collectifs - allant du T1 au T4 en duplex - et des espaces supplémentaires en lien avec les besoins du quartier. Tout d’abord, l’intervention consiste à réhabiliter quatre bâtiments existants pour recevoir les locaux utilitaires de l’ensemble dont le plus grand accueille six logements et un réfectoire pour le personnel des bureaux et des espaces ouverts au rez-de-chaussée des deux nouvelles “lames habitées”. Elles se glissent entre les bâtis existants au beau milieu d’un espace boisé. La structure en béton blanc est la plus fine possible pour obtenir la transparence souhaitée, à l’image de l’ensemble résidentiel Lafayette Park, à Détroit, de Mies van der Rohe. Un “noyau humide” et un dispositif intérieur de stores vénitiens préservent l’intimité et régulent la température ambiante de chaque logement. Le contraste entre la massivité des pierres anciennes et la légèreté des matériaux actuels caractérise ce projet.
Sahala
Projet d’études - Michel Bertreux Bassorah, Irak - 2018
Bassorah, deuxième ville d’Irak après la capitale Bagdad, connaît un réel manque d’eau potable pour ses habitants, conséquence d’une situation politique instable et de la pollution de l’eau liée à l’activité pétrolière. Sur le Chatt-el-Arab, au confluent du Tigre et de l’Euphrate, une île quasi-vierge au centre de la ville, Sinbad Island, est le site choisi. Le défi est alors de trouver un moyen efficace de récupérer de l’eau potable pour la population sur place en proposant un ensemble cohérent sur la totalité de l’île, soit 13 ha. L’idée est un nuage - “sahala” en arabe - de filets blancs qui semblent flotter au-dessus de l’île pour créer des espaces publics à l’ombre du soleil comme des parcs ou des places, à l’image du marché alimentaire où sont vendus les fruits et légumes produits au niveau des points bas de la mégastructure métallique du “nuage blanc”. Des bassins artificiels permettent de retenir l’eau récupérée par les filets - lié à la condensation de l’air au point de rosée - afin de cultiver certaines plantes locales à l’aide de l’aquaponie.
Bassins d’aquaponie
Cabane du bois
La Source
Barbâtre, France - 2010
Depuis mon enfance, j’aime construire avec les matières déjà présentes sur le site concerné, comme le bois ou la terre. Inconsciemment, cette première cabane sur deux niveaux, dans la forêt de Barbâtre à Noirmoutier, fut une réelle expérience qui me guide encore aujourd’hui. J’ai toujours eu besoin de garder un contact avec ce qui se touche, ce qui se sent. Une certaine évidence se dégage de ces constructions primaires, tant par leur forme que par leur matérialité. Le bon sens architectural, directement lié à l’esprit du lieu, se refuse à l’architecture “de marchandises”, produite à la chaîne, comme des espaces génériques sans âme particulière. Ayant déjà travaillé sur ce type de projets, l’architecture meurt dans la standardisation des formes et des matériaux employés, car elle se détache complètement de son contexte. Elle est alors pensée comme un objet posé sur un plateau. A contrario, cette cabane n’existerait pas sans les arbres qui la structurent. Elle est unique, en adéquation avec son environnement.
http://archi-motion.ovh/
Brasilia, Brésil - 2020