Fronde des hôteliers contre la plateforme de réservation
Booking
Le journal professionnel de Hotel & Gastro Union depuis 1886
Lausanne, le 25 juin 2025
Boulangerie
La Couronne boulangère à un Vaudois
Édition romande
Bocuse d’Or
Karina Fruman
Après sa victoire au Bocuse d’Or Suisse, la Soleuroise de 25 ans est encore dans sa bulle mais pense déjà aux échéances qui l’attendent en vue de la finale européenne de 2026.
Prochaine parution le 2 juillet
Swiss Skills
Kick-off romand à l’EHG
Benjamin Eulau dévoile ses ambitions pour l’édition 2025 de Igeho
Le Conseil fédéral a approuvé la nouvelle convention collective de travail pour la branche suisse de la boulangerie, pâtisserie et confiserie, négociée dès 2024 par les partenaires sociaux, déclarée de force obligatoire et applicable dès le 1er juillet. «Avec cette nouvelle CCT, nous rendons notre métier plus attractif», estime Pirmin Corradini, président de la Société professionnelle
Boulangerie & Confiserie. Ce nouveau cadre apporte des améliorations substantielles pour tous les salariés de la branche. Les salaires minimums, pour commencer, augmentent nettement et seront désormais automatiquement adaptés à l’évolution du coût de la vie. Le minimum s’établit à 3900 francs pour les titulaires d’une AFP, à 4400 francs pour ceux disposant d’un
CFC. Les professionnels ayant réussi un examen professionnel gagneront, eux, au moins 5350 francs. Autre nouveauté: les apprentis sont désormais eux aussi couverts par la CCT. Selon leur année de formation, ils bénéficieront de salaires minimums compris entre 880 et 1400 francs. Les collaborateurs auront aussi droit à deux jours de repos par semaine, un acquis supplémentaire. La CCT introduit par ailleurs l’obligation de publier un planning de service contraignant: les employeurs devront le communiquer deux semaines à l’avance pour une période équivalente, afin de mieux concilier vie privée et obligations professionnelles. Les horaires de nuit sont eux aussi mieux encadrés: pour toute activité comprise entre 22h et 3h du
Adligenswilerstrasse 22, 6006 Lucerne
matin, un supplément de 25 % sera versé, quel que soit le niveau de formation du personnel concerné. La saisie du temps de travail devient également obligatoire. Elle pourra être effectuée soit par l’entreprise, soit par les employés. Enfin, les examens professionnels et les examens professionnels supérieurs, entre autres, seront pris en charge financièrement. (RUP/PCL)
La nouvelle convention collective de travail envoie un signal fort en faveur de conditions de travail équitables et de l’avenir de la branche.
KEYSTONE-ATS
aux poussettes tout-terrain et offre des vues à couper le souffle.
Le prix d’une valeur de 100 francs est sponsorisé par www.stoos.ch
Merci de nous faire parvenir votre réponse d’ici au 7. 7. 2025 à l’adresse suivante: Rédaction Hotellerie Gastronomie Zeitung, Case postale 3027, 6002 Lucerne, ou par e-mail: wettbewerb-hgz@hotellerie-gastronomie.ch
La gagnante du n° 15/2025 est Yvonne Boss, Zufikon.
REVUE DE PRESSE Recherché
Chef de cuisine pour des plats créatifs et des desserts raffinés
treprise familiale s’est vue remettre l’une des plus hautes distinctions du secteur. Ackermann Artisan Boulanger Sàrl a décroché la Couronne boulangère 2025, un prix national décerné tous les deux ans par l’Union suisse de la levure et l’Association suisse des patrons boulangers-confiseurs. Ce sont les trois piliers mis en avant par la maison vaudoise (authenticité, formation et communication) qui ont séduit le jury. Ces valeurs, alliées à une qualité constante des produits et à un sens aigu de l’entrepreneuriat, ont permis à l’enseigne vaudoise de se démarquer. Les matières premières proviennent de la région, les méthodes de fabrication restent artisanales, tandis que l’univers numérique, site et application mobile, témoigne d’un goût assumé pour l’innovation. L e design, soigné et audacieux, reflète une volonté claire d’ancrer la marque dans son
d’informations:
d’un point de vente à Lausanne, à la suite de la reprise de la confiserie Nessi. Cette nouvelle distinction consacre une année remarquable pour cet artisan, déjà double lauréat du Pain d’or en 2019 et 2024, puis sacré Swiss Bakery Champion 2025/2027.
Deux autres lauréats alémaniques
Le palmarès 2025 distingue également deux finalistes: le Café Gschwend à SaintGall, pour son projet pédagogique Jung & Knusprig, qui confie chaque samedi la gestion complète d’un point de vente à des apprentis, et Meier-beck SA à Santa Maria (GR), réputée pour ses tourtes aux noix et son engagement auprès de Slow Food, Swissnuss et Alpinavera. Au total, 61 entreprises étaient en lice, nommées par leurs clients ou sur candidature. (PCL)
Vaud: des «Boulangeries Vertes» pour valoriser les pains locaux
Le Canton veut valoriser les pains issus de circuits courts et produits localement avec les Artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs.
Vaud Promotion a lancé une campagne baptisée «Boulangeries Vertes», présentée vendredi à Lausanne en présence de la conseillère d’Etat en charge de l’agriculture
Valérie Dittli. Aujourd’hui, quinze boulangeries vaudoises proposent des pains labellisés (94 pains certifiés au total, dans 31 espaces de vente). Vaud Promotion souhaite encourager davantage de professionnels de la branche à se lancer dans l’aventure. «Notre association s’est donné pour mission d’élargir cette communauté, en atteignant d’ici fin 2025 le nombre de 50 boulangeries
d’informations: vaud.ch
qui proposeront au minimum un pain «Vaud certifié d’ici”», indique-t-elle dans un communiqué. Ces créations seront facilement reconnaissables. Ils porteront le logo attestant de leur labellisation via une pastille en azyme, tandis que les vitrines des boulangeries seront spécialement habillées pour assurer une visibilité optimale.
Plus de transparence pour la clientèle
L’opération s’inscrit dans un contexte législatif. Depuis le 1er février 2025, la loi impose d’indiquer clairement et par écrit la provenance des produits de boulangerie vendus en vrac. «Pour les consommateurs, cette nouvelle législation offre davantage de transparence, puisqu’ils voient en un coup d’œil le lieu de production du pain et des différents produits de boulangerie». (ATS)
misé sur les transports publics gratuits et présenté ses pratiques durables aux instances internationales. Une célébration exemplaire du vivreensemble par le sport.
20 Minutes
Apprentissage: un modèle en crise
En Suisse, un quart des contrats d’apprentissage sont rompus et la pénurie d’apprentis s’aggrave, selon le gratuit, qui cite un article de l’hebdomadaire SonntagsZeitung . En cause: une jeunesse jugée plus fragile, un contenu trop scolaire et des conditions peu séduisantes. Certains métiers peinent à recruter. Pour y remédier, des entreprises offrent davantage de vacances ou des avantages concrets. Mais au-delà, la clé reste une valorisation des professions et un accompagnement renforcé des jeunes sur le terrain.
Christophe et Jean-Louis Ackermann sont les lauréats de la Couronne boulangère 2025. DR
Davantage
baeckerkrone.ch/fr/die-gewinner
Davantage
ANNONCE
DR
torante Della Stazione à Intragna (TI) pour accueillir deux nouveaux membres: Sebastian et K atharina Rensing, du restaurant Ox’n à Schenkon (LU), ainsi qu’Eloa Geiser et Yannick Walker, hôtes du lieu et désormais premiers membres tessinois du réseau. Le président Denis Schmitt s ’est réjoui de ce retour du Tessin au sein de l’association. En Suisse, les JRE comptent 35 membres, tous âgés de moins de 49 ans et à la tête de leur propre restaurant, et dont les établissements sont répartis de manière relativement équitable entre Suisse romande et alémanique. A l’échelle internationale, l’association regroupe 400 adresses dans 16 pays. (DOE/PCL)
Un cinq-étoiles de Lugano en fête
Le Grand Hotel Villa Castagnola célèbre aujourd’hui ses 140 ans avec un événement dans son parc, en présence du directeur Ivan Zorloni. Bâti en 1880 comme résidence pour une famille noble r usse, l’établissement devient hôtel en 1885, puis passe en 1982 entre les mains de la famille Garzoni, qui promet de poursuivre l’aventure hôtelière. Cette passation historique sera jouée sous forme théâtrale, suivie d’une exposition d’archives et d’un concert. Parmi les 130 collaborateurs, Franco Gaglio, employé depuis 45 ans, illustre l’attachement du personnel à l’établissement. Le cinq-étoiles compte 72 chambres, trois restaurants, un spa, un bassin couvert, une chapelle et huit salles de réunion. Le tout dans un esprit familial revendiqué. (RIF/PCL)
Davantage d’informations: villacastagnola.com
Des hôteliers suisses défient Booking
Selon Le Matin Dimanche, 135 établissements ont rejoint une action collective contre la plateforme.
Les hôtels romands cités par l’hebdomadaire romand ne réclament pas seulement un remboursement, mais un rééquilibrage des relations entre hôteliers et géants du numérique. A Yverdon, Pierre-André Michoud, patron de l’Hôtel du Théâtre, fait partie des 135 hôteliers suisses engagés dans l’action collective européenne contre Booking.com, lit-on dans Le Matin
Dimanche
Cette initiative vise à obtenir réparation pour les années durant lesquelles la plateforme imposait des clauses de parité tarifaire, privant les hébergements du contrôle de leurs prix. «Ce système me coupe de ma clientèle»,
déplore-t-il en substance. Loin de rejeter les intermédiaires, cet hôtelier critique la dépendance instaurée par Booking et ses méthodes de classement qui pénalisent ceux qui osent s’affranchir des règles. Aujourd’hui, environ 20 % de son chiffre d’affaires provient de la plateforme, malgré une volonté affirmée d’en limiter l’usage.
Une vision plus large du service
Pour cet artisan de l’hospitalité, le contact humain reste essentiel, dès la réservation. Il regrette que des clients réservent depuis le trottoir, via leur téléphone, sans même entrer. «On a perdu le sens de l’échange», constatet-il. S’il participe à l’action, c’est d’une part pour le symbole, et, d’autre part, pour défendre une vision de l’hôtellerie où le service ne se résume pas à une transaction digitale. (PCL)
Myclimate maintient le cap en 2024
Malgré un contexte difficile, la fondation suisse renforce son action et investit dans le futur.
En 2024, Myclimate a su gar der le cap malgré une baisse de 3 ,17 % de ses revenus, qui at teignent 55,67 millions de francs.
Son rapport annuel souligne des choix d’investissement stratégiques dans le numérique et l’inter nationalisation. Parmi les projets phares figure la création de la plateforme EcoCloud, qui permet aux entreprises de gérer leurs émissions carbone en temps réel. L’extension du programme «Cause We Care» et l’implantation en Allemagne et en Autriche s’ajoutent à ces jalons destinés à renforcer l’impact climatique à long terme.
La relève sensibilisée
Hörnli
L’équipe dirigeante de la fondation suisse Myclimate. DR
Parallèlement, Myclimate a permis la réduction de 3,6 m illions de tonnes de CO₂ via ses projets certifiés et sensibilisé plus de 5000 jeunes à la transition écologique grâce à des formats pédagogiques innovants. L’organisation s’est également engagée sur le plan politique, notamment lors de la COP29, et a accompagné des entreprises suisses dans leur stratégie bas carbone. Résolument tournée vers l’action, la fondation entend continuer à conjuguer innovation et durabilité pour accélérer la transition. (PCL)
BRÈVES
Evolution
Les Transports publics genevois ont présenté leur premier e-bus 100 % électrique de nouvelle génération. Son arrivée marque le début du remplacement progressif, d’ici 2030, de l’ensemble des véhicules thermiques exploités par l’entreprise.
Collaboration
Les deux associations hôtelières Swiss Quality Hotels et Top 3 Star Hotels renforceront leur coopération à partir de 2026 dans le cadre d’un partenariat stratégique.
Croissance
Les Auberges de Jeunesse Suisses renforcent leur présence en Suisse romande avec l’arrivée de l’auberge du Val-de-Travers (NE).
Les hôtels face à l’automatisation
Face à des besoins de la clientèle en évolution et surtout aux difficultés de recrutement dans la branche en raison de la pénurie de personnel, l’automatisation apparaît comme la voie à suivre pour de nombreux hôtels suisses, permettant également de réduire les coûts. Le juste équilibre n’est toutefois pas facile à trouver, selon plusieurs professionnels de la branche, raison de la pénurie de personnel qualifié. Certains hôtels s’adaptent, en gérant par exemple plusieurs établissements avec une seule réception. D’autres misent sur l’arrivée de solutions technologiques, cherchant à pallier le manque de main-d’œuvre via l’automatisation. Depuis 40 ans, l’entreprise saint-galloise Key & Card développe des serrures électroniques qui remplacent progressivement les clés traditionnelles pour fermer les chambres. Depuis 14 ans, elle propose également des solutions de self check-in. Mais cette stratégie n’est pas sans risque et l’automatisation a ses limites, relève en substance Christian Hürlimann, le nouveau directeur de Hotelleriesuisse. (ATS)
Suisse Tourisme se veut optimiste
LE CHIFFRE
19,6
Les recettes touristiques en Suisse ont progressé en comparaison annuelle de 2,2 %, à 19,6 milliards de francs, quand les dépenses des Suisses à l’étranger ont bondi de 7,8 % à 18,9 milliards, relève lundi l’Office fédéral de la s tatistique. Les dépenses à l’étranger effectuées dans le cadre de séjours sans hébergement ont enflé de près de 10 % à 5,7 milliards de francs.
Sur la base des retours glanés auprès de ses partenaires de la branche, Suisse Tourisme prévoit une saison d’été 2025 globalement positive, en ville comme à la montagne. Les réservations sont bien orientées, notamment pour l’hôtellerie haut de gamme. La tendance à la «coolcation» profite aux destinations alpines, très demandées pour leur fraîcheur. Malgré des incertitudes liées à la politique américaine, les marchés asiatiques et du Golfe pourraient gagner en importance. Le secteur reste vigilant face aux pics d’affluence, avec des mesures locales pour encadrer les flux dans l’esprit du programme «Travel Better». A Davos ou Appenzell, des dispositifs d’accueil et de sensibilisation sont en place. La branche se dit prête à faire face, même en cas de forte affluence estivale. Les efforts se poursuivent aussi pour promouvoir un tourisme mieux réparti dans le temps et l’espace. (HGH)
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57,9 %
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Eté, grillades et viande de porc: l’incontournable trio de saison
Dans la restauration suisse, c’est le porc indigène qui domine les assiettes.
«Tout ce que vous ne voulez pas manger devient une côtelette.» Autrefois, cet adage populaire illustrait la place du cochon comme recycleur des déchets de cuisine. Epluchures, restes et rebuts finissaient dans le seau à cochons. Aujourd’hui, ce type d’alimentation appartient au passé. Pour des raisons d’hygiène, de santé publique et d ’éthique, l’alimentation des porcs est strictement encadrée. Les restes issus de la restauration ne sont plus autorisés. Tous les aliments destinés à l’élevage porcin suisse sont désormais garantis sans OGM et sans farines animales. En plus des céréales fourragères suisses, le tourteau de soja, coproduit de la fabrication d’huile, constitue une source majeure de protéines. Près de la moitié des besoins suisses sont couverts par des importations européennes, le reste provenant de cultures certifiées durables hors Europe. Omnivores, les porcs valorisent aussi nombre de coproduits issus de l’industrie agroalimentaire: petitlait, drêches de brasserie, tourteaux, issues de meunerie ou encore pulpes de betteraves.
porcs sont ordonnés dans leur étable: ils distinguent les zones pour
Excellence de la viande grâce à une sélection ciblée
La qualité du porc suisse repose sur des programmes de sélection particulièrement exigeants, mobilisant les races Grand porc blanc, Landrace, Duroc et Piétrain (voir encadré). Grâce à l’amélioration continue des pratiques d’élevage, la consommation de nourriture par animal a été divisée par deux en 40 ans. En outre, le nombre de porcs par exploitation est strictement limité par la
loi, et reste modeste en comparaison internationale: une porcherie suisse moyenne abrite environ 220 animaux, contre 4000 parfois à l’étranger. Les étables sont organisées en zones dédiées (repos, alimentation et mouvement), permettant ainsi aux animaux de se nourrir, de s’allonger et de se
REMO MESSERLI
« LES SPARE RIBS, C’EST GÉNIAL »
Pour Remo Messerli, la viande suisse s’impose. Sur le gril, il met volontiers des travers de porc, du poulet ou du bœuf.
HGH: Remo Messerli, il y a un mois et demi, vous remportiez le concours La Cuisine des Jeunes, organisé par Viande Suisse. Que s’est-il passé depuis?
REMO MESSERLI: La routine a repris, mais dans une version un peu plus détendue qu’avant la finale.
Est-ce que cette victoire a changé quelque chose dans votre quotidien? Pas fondamentalement. C’était un très beau moment à vivre, une belle fête, mais ma vie n’a pas radicalement changé.
Vous travaillez toujours au Wein & Sein, à Berne. Qu’y aimez-vous spécialement?
J’ai rejoint l’équipe en janvier 2023 et j’en fais effectivement
Le sous-chef Remo Messerli a gagné La Cuisine des Jeunes.
déplacer librement. Ce souci du bien-être animal contribue directement à faire du porc suisse l’un des meilleurs au monde en matière de qualité.
Un produit bien meilleur que sa réputation
Le porc suisse se distingue par une chair savoureuse et un gras de qualité. On y recherche un bon équilibre entre muscle et graisse intramusculaire, une proportion suffisante de viande maigre et d’excellentes aptitudes à la transformation.
Et en accompagnement? Un bon jus, toujours. Et un couscous aux légumes bien parfumé ou des tomates mûres avec une burrata onctueuse.
Et votre astuce contre les fortes chaleurs? La classique mais efficace descente de l’Aar à la nage: le must en été. (GAB/PCL)
sentiels comme le fer, la vitamine B1, le zinc et le sélénium. Des éléments indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, que celui-ci ne peut pas produire lui-même. (GAB/PCL)
Races de porcs Grand porc blanc Issue de vieilles souches locales, cette race a été croisée avec la race anglaise Yorkshire. Elle se distingue par sa grande taille, sa silhouette allongée et une robe blanche aux soies claires. Très prolifiques, les truies donnent naissance à de nombreuses portées. Cette race est l’une des plus répandues dans l’élevage porcin moderne.
Landrace
La Landrace descend d’anciennes lignées régionales, perfectionnées depuis plus de cent ans. Elle se reconnaît notamment à ses longues oreilles tombantes. Les verrats de cette race sont des partenaires idéaux pour le croisement avec le Grand porc blanc. Cette combinaison transmet à la descendance d’excellentes aptitudes à l’engraissement.
Duroc
Les origines exactes de cette race ancienne restent obscures. Vers 1800, on trouve des porcs rouges dans le nord-est des Etats-Unis. La race actuelle est née dès 1830 à partir de croisements entre des Red Jersey du New Jersey, d’anciens Duroc de New York et des porcs ibériques d’Espagne. Le Duroc est apprécié pour sa robustesse et la qualité de sa viande persillée.
Piétrain
Originaire du Brabant, le P iétrain descend de porcs de Bayeux très musclés, introduits dans le village de Piétrain vers 1920. L’évolution des préférences alimentaires en faveur de viandes plus maigres a favorisé l’essor de cette race dans toute l’Europe. Le Piétrain est aujourd’hui la race mâle dominante utilisée pour améliorer la musculature et le rendement dans l’élevage moderne.
Après sa victoire au Bocuse d’Or Suisse, Karina Fruman savoure et pense déjà aux prochaines échéances .
On l’avait quittée à Vitznau (LU), tout juste couronnée lors de la sélection suisse du Bocuse d’Or, le 16 juin dernier. Une poignée de jours plus tard, Karina Fruman est de retour chez elle, un brin reposée mais déjà projetée vers la suite. «Je suis encore un peu dans la bulle du Bocuse d’Or. Mais mes pensées sont déjà tournées vers l’organisation et les premières idées de plats», confie-t-elle.
La jeune cheffe soleuroise de 25 ans a marqué les esprits en devenant la première femme à représenter la Suisse au Bocuse d’Or Europe. Un objectif longtemps mûri, qu’elle a atteint grâce à un travail méticuleux et des créations saluées pour leur précision et leur respect du thème. Franck Giovannini, président de l’Académie suisse du Bocuse d’Or, a résumé d’une formule simple: «Elle a livré une prestation très solide.»
Depuis, les messages de félicitations affluent. «Ce sont surtout ceux des personnes qui me suivent depuis mes débuts, depuis ma formation, qui m’ont le plus touchée»,
dit-elle. «Elles savent d’où je viens, ce que j’ai dû surmonter. Et elles continuent de faire partie de ce chemin.» Un chemin désormais partagé, aussi, avec son compagnon Simon Grimbichler, l’autre Karina Fruman sera la première Suissesse à disputer la finale européenne.
finaliste de cette sélection suisse. Leur duel en cuisine a laissé place à une nouvelle étape dans leur parcours commun. «Ils regardent déjà plus loin et l’équipe qu’ils forment a un fort potentiel», analyse
Jean-Michel Martin, responsable du concours. Ensemble, ils se préparent à relever les défis des mois à venir, avec l’appui de l’Académie et d’un encadrement qui se met progressivement en place. L’enjeu est de taille: la finale européenne est souvent plus rude
«Je suis encore un peu dans ma bulle, mais je pense déjà à la suite»
KARINA FRUMAN, GAGNANTE DU BOCUSE D’OR SUISSE 2025
que la mondiale, comme le rappelle Franck Giovannini. Il faudra donc miser sur la précision, le visuel et la technique. Autant d’aspects que Karina prend déjà t rès au sérieux. «Je pense à de nou-
velles garnitures, à de nouvelles idées de légumes, car je sais que les détails feront la différence.» Le concours est terminé, mais pas la discipline. Même si elle savoure ces premiers jours de retour à la maison, notamment à la faveur de balades avec ses chiens, Karina Fruman sait que l’été sera studieux. Deux semaines de vacances sont prévues en août, mais ses priorités sont ailleurs: «Je me réjouis presque de reprendre le travail. Cette routine m’aide à structurer mes pensées.» Pour Reto Walther, membre du jury de dégustation, cette édition 2025 symbolise aussi la relève en mouvement: «Je suis fier de ces deux jeunes et de ce qu’ils ont accompli. Ils faisaient tous les deux partie de la Kochnati junior et, aujourd’hui, ils sont des chefs expérimentés. Cela montre bien le niveau de notre relève.»
Notre couteau de chef Fibrox. Tranchant professionnel. Poignées ergonomiques. Disponible en couleurs HACCP. Référence en matière de découpe. FROM
Filet de turbot, farce de turbot au homard et herbes, glaçure au citron et sauce mousseuse: le mets de poisson sur assiette de la gagnante. PHOTOS ROLF NEESER
PATRICK CLAUDET
Davantage d’informations: bocusedorsuisse.ch
BENJAMIN EULAU
Du 15 au 19 novembre, les grandes halles de Messe Basel accueilleront l’édition 2025 du Salon l’Igeho.
HGH: Benjamin Eulau, cet automne marquera le lancement de la deuxième édition de Igeho sous votre direction. Dans quel état d’esprit êtes-vous?
BENJAMIN EULAU: Igeho est depuis 1965 un pilier incontournable du secteur. Pour mon équipe et moi, ce n’est que notre deuxième édition à la tête du salon. C’est stimulant, mais cela implique aussi une grande responsabilité. Nous avons travaillé avec intensité pour impulser de nouvelles dynamiques. La nouvelle configuration des halles vise à améliorer sensiblement l’expérience des exposants et des visiteurs: plus intuitive, plus inspirante, plus actuelle. Les attentes sont élevées. Notre ambition est non seulement de les satisfaire, mais aussi de surprendre agréablement.
Combien d’exposants se sont-ils déjà manifestés?
Par rapport à juin 2023, nous enregistrons une légère avance dans
les inscriptions. C’est très encourageant. Notre objectif pour Igeho 2025 est d’atteindre un total de 450 exposants.
Pensez-vous pouvoir aller plus loin? Quelles participations espérez-vous encore?
Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits à ce stade, mais nous gardons une vision à long terme. J’aimerais vraiment que tous les organismes faîtiers nationaux soient à nouveau physiquement présents à l’Igeho. Je regrette en particulier l’absence de Hotelleriesuisse. Du côté des exposants, je perçois encore un beau potentiel, notamment chez les brasseries ou les acteurs de la haute gastronomie qui n’ont plus été présents physiquement ces dernières années. J’espère vivement pouvoir les convaincre de revenir.
Le salon doit refléter la richesse et l’excellence de toute la branche.
Cette année, Igeho fête ses 60 ans. En quoi l’événement a-t-il évolué depuis sa création?
Un salon est toujours le miroir de son industrie, il évolue donc en permanence. Ce qui est frappant, c’est la multiplication des formats: de plus en plus d’événements, souvent avec les mêmes acteurs, sont apparus au fil du temps. Cette fragmentation du
calendrier, avec des manifestations plus petites réparties tout au long de l’année, n’existait pas en 1965. Et pour être franc, ce ne sont pas que les structures qui ont changé: même la présentation des assiettes lors des dégustations surprendrait aujourd’hui bien des chefs des années 1960. Mais une chose est restée essentielle: le contact direct, le réseautage, les dégustations, les sources d’inspiration, l’expérience en direct – ces dimensions n’ont rien perdu de leur importance, bien au contraire.
Combien de halles seront mobilisées pour l’édition 2025? Nous avons décidé de ne pas ouvrir la halle 1.1 Sud cette année. En 2023, elle comptait trop d’espaces vacants que nous avons dû combler tant bien que mal, ce qui représente un coût inutile. Même si nous prévoyons un nombre d’exposants et une surface d’exposition en hausse, la nouvelle organisation nous permet de réduire la surface totale. L’Igeho 2025 se tiendra donc dans les halles 1.0 et 1.1 Nord. Nous utiliserons aussi les espaces extérieurs, l’entresol de la halle 1, des salles dans la tour du salon, le Wintermarket dans la cour circulaire de la halle 2 ainsi que le restaurant Namamen sur la place du salon.
L’Arène culinaire est l’un des temps forts. Quels grands noms y participeront?
La Société suisse des cuisiniers est déjà bien avancée dans sa programmation. Parmi les chefs déjà annoncés figurent le Romand Romain Paillereau, du restaurant des Trois Tours, à Bourguillon (FR), ainsi que de nombreuses pointures alémaniques. Citons par exemple Elif Oskan (Gül), Markus Stöckle (Rosi), Patrick Mahler (Focus Atelier), André Kneubühler (The Omnia), Dominik Sato (The Chedi), Urs Koller (Swiss Culinary Creators Ostschweiz), Pascal Melliger (Wein & Sein) et Alexandra Helbling ( Igniv), sans oublier Nicole Lüthi (Memories), qui tous devraient être de la partie en novembre prochain à Bâle. (RMA/PCL)
Bio express Benjamin Eulau, âgé de 41 ans, a rejoint l’équipe du Salon Igeho en avril 2022. Il en a pris la direction générale en janvier 2023 et prépare sa deuxième édition.
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d’informations: igeho.ch
Benjamin Eulau organise cet automne pour la deuxième fois le Salon Igeho. DR Partenaire
Swiss Skills 2025, mode d’emploi
La journée de lancement romande des Swiss Skills 2025 aura lieu le 2 juillet à l’Ecole Hôtelière de Genève.
C’est une étape essentielle dans le parcours de préparation des candidats: le 2 juillet prochain, l’Ecole Hôtelière de Genève accueillera la journée de kick-off dédiée aux jeunes professionnels romands qualifiés pour les Swiss Skills 2025. Organisé par Hotel & Gastro Union, cet événement vise à fédérer les participants autour d’une ambition commune, celle d’exceller lors des compétitions nationales qui se tiendront à Berne du 17 au 21 septembre.
La rencontre débutera à 16h dans la salle Hermitage/Bellevue.
Après un mot d’accueil de l’école, plusieurs vidéos reviendront sur les éditions précédentes, avant de céder la place à deux figures familières du concours. Léa Mosquera, finaliste en cuisine en 2022, et Marc Gay, lauréat en service la même année, livreront u n témoignage personnel sur leur parcours, les défis rencontrés, les moments de doute et les souvenirs marquants.
Rigueur et esprit d’équipe
Autre temps fort, l’intervention de Frédéric Auderset, chef de cuisine engagé dans la formation professionnelle et membre du comité national de la Société suisse des cuisiniers. Il présentera les attentes du concours, tant sur le plan technique que comportemental, en insistant sur la rigueur, la régularité et l’esprit d’équipe nécessaires
pour briller dans un environnement aussi exigeant. La suite de l’après-midi sera consacrée à des échanges libres entre les candidats et leurs coachs, un moment privilégié pour poser des questions concrètes, partager des méthodes d’entraînement ou aborder la dimension mentale de la compétition. A 17h30, l’ensemble des participants se retrouvera autour d’un apéritif convivial au restaurant La Vie des Champs, à quelques minutes de marche, pour prolonger les discussions dans un cadre plus détendu.
Quatre Romands en lice
La Suisse romande sera représentée par quatre jeunes professionnels dans les disciplines de la cuisine et du service. Quentin Parmentier, formé à l’Ecole professionnelle de Montreux, et François Goretta, en poste au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, porteront les couleurs de la cuisine, accompagnés respectivement par Daniel Chatagny et Samuel Müller. Du côté du service, Giada Ryser (Restaurant La Fromagerie, Leysin) et Esteban
Bruges (Centre de formation professionnelle, Petit-Lancy) se préparent avec leurs coachs Benoît Riboulet et Cindy Kristen. Tous ont été sélectionnés au terme d’un processus rigoureux mené ce printemps, qui a vu 53 dossiers évalués à travers des épreuves individuelles ou collectives. Les meilleurs d’entre eux ont décroché leur ticket pour Berne, où ils évolueront sur un stand de 900 m² dans le hall 3 de BernExpo, devant plus de 120 000 visiteurs attendus. «C’est une aventure humaine forte, un chemin que l’on parcourt ensemble», résume Sabrina Camenzind, directrice de Hotel & Gastro formation Suisse. PATRICK CLAUDET
Les Swiss Skills en bref
Organisés à Berne du 17 au 21 septembre 2025, les Swiss Skills rassemblent plus de 1000 jeunes talents issus de toute la Suisse. Sur cinq jours, 150 métiers seront présentés, dont 90 en compétition.
LA CHRONIQUE DES EURO SKILLS
Weggis, capitale amicale de la réception hôtelière
Egidio Marcato, coach au sein de l’organisation des Swiss Skills, spécialiste en communication hôtelière CFC.
Du 11 au 14 juin, Hotel & Gastro formation à Weggis a accueilli huit délégations étrangères pour un «Friendly Training» en préparation des Euro Skills Herning 2025. Autriche, Chypre, Espagne, France, Kazakhstan, Luxembourg, Roumanie et Suède ont répondu à l’invitation. Jeux de rôle, modules de rapidité, présentations et tâches de back-office figuraient au programme de cet entraînement intensif, placé sous le signe du partage.
Pourquoi cet entraînement commun est-il si précieux, et pourquoi la Suisse l’organise-t-elle de façon systématique? Parce qu’elle a acquis une stature de référence dans le domaine. Depuis 2019, la discipline de Réception d’hôtel n’a cessé d’y progresser: bronze à Graz, argent à Montreux, or à Gdansk et Lyon. Cette réussite repose notamment sur la continuité du coaching, un avantage stratégique dont peu de pays peuvent se prévaloir.
A cela s’ajoutent les forces structurelles de la Suisse: un système de formation dual
envié, le soutien de Swiss Skills, une cohésion d’équipe solide, ainsi que l’appui d’organisations professionnelles comme Hotel & Gastro Union et Hotel & Gastro formation. Ici, on ne forme pas que pour gagner, mais pour tirer tout un métier vers le haut. Car plus le niveau moyen progresse, plus la reconnaissance globale de la profession s’élève.
Le «Friendly Training» renforce aussi la dimension humaine de ces compétitions. Nouer des liens avant l’épreuve transforme l’expérience des candidats. Retrouver à Herning des visages familiers, des partenaires devenus amis, fait toute la différence. Pour certains pays, cette rencontre représente une rare opportunité de s’entraîner en présentiel, dans des conditions proches de la réalité du concours.
C’est pourquoi nous invitons d’autres métiers à suivre cet exemple, dans la mesure de leurs moyens. Ce type d ’initiative profite à tous: aux compétiteurs, à leurs formateurs, à leurs pays et à la profession dans son ensemble.
Marc Gay, ici aux World Skills de Lyon, évoquera son expérience personnelle. DR