lausanne, le 25 juillet 2013
no 23
cXXVIIIe année
Édition romande
www.hotellerie-et-gastronomie.ch
Fr. 2.80
le paradoxe de l’œil-de-perdrix editorial par patrick claudet
rendez-vous le 22 août!
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Vinifié dans la plupart des régions romandes, l’Œil-de-Perdrix est bel et bien originaire du canton de Neuchâtel.
V
écue par beaucoup de Neuchâtelois comme un échec, l’impossibilité de protéger l’appellation Œil-de-Perdrix au moment où la Suisse s’est dotée d’un système d’AOC expliquerait en partie le succès phénoménal des encaveurs neuchâtelois avec leur rosé de pinot noir. C’est du moins l’avis de plusieurs vignerons du canton, qui estiment que la taille modeste du vignoble neuchâtelois n’aurait pas permis de promouvoir avec succès la spécialité au-delà des frontières cantonales si les autres régions romandes n’avaient pas commencé à en produire dès le milieu du XXe siècle. A la tête du Château d’Auvernier, domaine exploité depuis plus de 400 ans par la famille de Thierry Grosjean, Yann Künzi ajoute que les anciennes générations ne pouvaient pas se douter de l’importance qu’allait prendre l’Œil-de-Perdrix, qui est aujourd’hui
l’un des produits neuchâtelois les plus exportés, d’où sans doute le rendez-vous raté avec les AOC. «Pendant longtemps, Neuchâtel a été un petit canton viticole peu porté sur l’exportation, et dont la réputation n’était franchement pas terrible. Dès lors, il n’y a rien d’étonnant à ce que nos prédécesseurs n’aient pas jugé utile d’entreprendre les démarches nécessaires pour protéger cette spécialité qu’ils produisaient avec cœur et passion, mais dont la qualité n’était alors pas celle que nous connaissons aujourd’hui», explique Yann Künzi. Partant de ce postulat, Hôtellerie et Gastronomie Hebdo a cherché à savoir d’une part si d’autres vignerons-encaveurs partageaient le point de vue de Yann Künzi, et, d’autre part, si l’émergence d’Œil-de-Perdrix vaudois, valaisans et genevois avait pénalisé la production neuchâteloise. Sans
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terroir
tourisme
œnologie
la saison de l’abricot bat son plein
le tourisme suisse mise sur le contact direct
une sélection vaudoise 2013 écletique Elargie à dix catégories (au lieu de six) et dotée de quatre prix spéciaux, la Sélection des vins vaudois 2013, organisée par l’Office des vins vaudois, a cette année ratissé plus large et récompensé davantage de vignerons. Le point sur les résultats.
Les connaisseurs attentent l’arrivée de l’emblématique Luizet, prévue dans quelques jours.
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vouloir déflorer le sujet, la réponse à cette dernière question s’est rapidement avérée négative, eu égard à la progression régulière des ventes, et à la qualité intrinsèque de ce produit qui bénéficie à Neuchâtel d’un sol argilo-calcaire acide convenant parfaitement au cépage. Plus important encore: la paternité de cette spécialité reste associée au canton de Neuchâtel dans l’inconscient collectif, ce qui permet au canton de tirer largement son épingle du jeu en vertu d’une relation de cause à effet pour le moins paradoxale: «Tout le monde se demande comment les Neuchâtelois ont pu rater le coche avec les AOC. Ce n’est pas forcément très flatteur pour nous, mais cela a le mérite d’avoir contribué à la reconnaissance de notre travail», relève Yann Künzi.
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Depuis le début du mois de juillet, Hôtellerie et Gastronomie Hebdo a adopté son traditionnel rythme de parution estival, réduisant à deux le nombre de ses parutions par mois. Une manière pour les rédactions lausannoise et lucernoise de lever le pied après une saison printanière particulièrement riche en événements, dont nous nous sommes efforcés au fil des semaines de rendre compte de manière aussi exhaustive que possible, avec le souci permanent d’être à la fois original et pertinent. Une manière aussi de saluer le retour inespéré des beaux jours et le début des vacances scolaires, période qui correspond traditionnellement à un ralentissement de l’actualité dans le secteur de l’hôtellerie-restauration, preuve en est le nombre réduit, voire inexistant, de rendez-vous destinés aux médias mis sur pied durant les mois de juillet et d’août. Pour toutes ces raisons, l’édition francophone de Hôtellerie et Gastronomie Hebdo fera également l’impasse sur la prochaine édition, à savoir celle dont la parution était originellement prévue début août. Le numéro que vous tenez entre les mains est donc le dernier avant notre grand retour d’ores et déjà prévu le 22 août, date à laquelle nous nous ferons le reflet de l’actualité estivale et des événements prévus pour la rentrée. Et compte tenu des températures caniculaires qui s’annoncent pour la fin de la semaine, nous avons choisi de consacrer, dans la présente édition, une double page au vin rosé. Mais pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de l’Œil-de-Perdrix, cette spécialité neuchâteloise qui s’exporte vers tous les cantons romands et l’étranger, et dont le succès serait notamment dû – ô surprise! – au fait que les vignerons neuchâtelois n’ont pas réussi à faire protéger leur appellation phare. Toujours dans une thématique estivale, vous trouverez aussi un article sur l’abricot, dont la saison bat actuellement son plein, et dont l’emblématique Luizet s’apprête à débarquer sur le marché, ainsi qu’un autre sur l’importance accordée au contact direct par les opérateurs touristiques suisses à l’heure du «tout digital». Bonne lecture et bel été à vous tous!
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Paraît le jeudi