Habiter le Grand Paysage

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HABITER LE GRAND PAYSAGE Cuxac-d'Aude, Peyriac-de-Mer, Sigean

Licence 2e année Habiter le Grand Paysage


Directeur de publication : Alain Derey Coordinatrice éditoriale : Élodie Guillot-Cerdan Mise en page : Camille Andriason sous la direction de Jérôme Lafond © 2019, ENSAM, 179 rue de l’Espérou, 34093 Montpellier cedex 5 Crédits photographiques © Christian Ferrer : couverture, p. 76-77, 160-161. © S4, Studio Lafond, 2019 : p. 34-35, 162, 164, 166. © PNR La Narbonnaise en Méditerranée : p. 28-29, 118-119. © Grand Narbonne – Cruells : p. 12-13 Tous droits réservés


SOMMAIRE

Préface

p. 7

Avant-propos

p. 9

Présentation Studio S4 « Habiter le Grand Paysage » Partenaires

p. 13

Workshop « IMMERSION »

p. 29

Cuxac-d'Aude Le village de Cuxac-d'Aude Tissage urbano-paysager Patrimoines re-composés

p. 35

Peyriac-de-Mer Le village de Peyriac-de-Mer Recoudre le territoire Unification territoriale vers des paysages ressourçant

p. 77

Sigean Le village de Sigean Des quartiers en expansion, une ville en plein essor Repenser le centre en révélant le patrimoine

p. 117

Conclusion I Remerciements

p. 161



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PRÉFACE

Les études d’architecture sont dès la première année des études qui se veulent professionnalisantes. C’est dire l’importance pour les étudiants d’être au contact de la réalité et de percevoir les besoins. Qui mieux que les élus, et en l’occurrence les maires des communes, peuvent faire percevoir les nécessités pour les architectes d’apporter leur concours afin de porter remède à une situation de déclin quelle qu’en soit la forme. La prise de conscience du rôle et de la responsabilité de l’architecte doit intervenir très en amont dans le cursus de l’étudiant à travers l’indispensable dialogue avec les élus et leurs collaborateurs. C’est à cette condition que les étudiants donneront le meilleur d’euxmêmes, grâce à la fois à leurs enseignants, professionnels de l’architecture ou des métiers connexes, mais aussi à la disponibilité de ceux qui connaissent le terrain. C’est pourquoi je souhaite remercier, outre les élus, les responsables du Grand Narbonne, le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée et le Conseil en architecure, urbanisme et environnement (CAUE) de l’Aude. L’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier est une habituée de la région et elle a pris ses habitudes prenant plaisir à parcourir un territoire dont la diversité n’a d’égale que ses richesses naturelles. Voilà quelques années déjà que s’est installé un dialogue des plus riches entre nos étudiants et les habitants des communes concernées via toutes celles et ceux qui aident à la compréhension des territoires. Je suis très heureux que cette approche qui s’inscrit dans la démarche intitulée « Habiter le Grand Paysage » donne lieu une fois de plus à la publication d’un ouvrage aux éditions de l’Espérou. Il est essentiel que la mémoire de l’ensemble des propositions qui s’inscrivent pleinement dans la formation de nos étudiants soit préservée. Alain DEREY Directeur de l’ENSAM



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AVANT-PROPOS

En cette année universitaire 2018/2019, l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier participe une nouvelle fois aux études de revitalisation de trois centres-bourgs de villages audois dans les communes de Sigean, de Peyriacde-Mer et de Cuxac-d’Aude. En ces termes, le studio « Habiter le Grand Paysage » regroupant des étudiants de deuxième année en Licence, a été sollicité pour participer à cette expérience de partenariat entre l’ENSA de Montpellier, le Grand Narbonne, le CAUE de l’Aude, le Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée, les services de l’État, les municipalités et les habitants des villages candidats. Cette thématique de la revitalisation des centres-bourgs a été le prétexte pour enrichir une approche pédagogique expérimentant la traversée des échelles de pensée où le Territoire agit sur l’Architecture, où l’Architecture est le moyen de lier l’Homme et le « Grand Paysage ». Cette démarche pédagogique, menée maintenant depuis quelques années, s’appuie sur le croisement de thématiques du régionalisme critique, du développement local auto-soutenable, des nouvelles figures de l’urbanisme rural et de la prise en compte des enjeux environnementaux, des ressources territoriales durables. Ces travaux d’étudiants n’ont été possibles que sous les quelques conditions pédagogiques suivantes : • la volonté de sortir du cadre universitaire, afin de confronter les étudiants aux problématiques des municipalités, des habitants, des services de l’État et des règlementations liées au risques climatiques dans les villages d’Aude, par des ateliers en Lozère (création d’Ateliers sur une journée) ; • le souhait que l’ensemble des étudiants prenne en compte la totalité de la complexité du sujet proposé sans faire d’impasses pédagogiques ;


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la nécessité d’avoir une semaine IN SITU, dans les centres-bourgs, étudiée avec la possibilité d’hébergement sur place et de séances de travail avec les mairies et les habitants, afin de confronter un décodage territorial et le contexte local ; la réalisation d'une exposition, dans les communes, suite au rendu de semestre des travaux d’étudiants « Habiter le Grand Paysage, revitalisation des centres-bourgs audois ».

Cette publication « Habiter le Grand Paysage » est la restitution de travaux d’étudiants menés pendant le semestre 4 des années de licence à l’ENSA de Montpellier, mais c’est aussi le manifeste de l’ambition pédagogique du studio à faire émerger de nouvelles formes d’enseignement en lien avec la recherche, à favoriser des partenariats avec des intervenants pluridisciplinaires et à élever la connaissance des étudiants par la culture architecturale, urbaine, paysagère, technique et territoriale.

Jérôme LAFOND Architecte urbaniste Enseignant chercheur Maître de conférences associé



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PRÉSENTATION STUDIO S4 PARTENAIRES



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Présentation - Studio S4

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STUDIO S4 « HABITER LE GRAND PAYSAGE » Jérôme LAFOND

Présentation du studio S4 La thématique du semestre « De la maison à la ville », est l’opportunité de définir l’acte de « Construire » l’Architecture, au sens large du terme, comme un « Pré-texte » de lier « l’Homme » au « Grand Paysage ». Afin de « s’élever » en conscience, « l’Homme » a besoin de s’ancrer dans une géographie par la matière et de redéfinir son mode d’Habiter dans ces paysages transformés. L’architecture est un moyen vers ce but, elle donne toutes les clefs de compréhension du lien qu’entretient le « global sur le local », où l’échelle territoriale agit sur l’Architecture. Cette ambition se traduit par des thématiques dialoguant à plusieurs échelles telles que ressources/matières, les figures constructives, la hiérarchisation des usages, « l’économie raisonnée », le rapport aux paysages. L’enjeu est d’arriver à rendre lisible et appropriable cette démarche afin que chaque futur usager puisse se positionner dans ce processus et reconquérir le « désir d’Habiter » où le paysage devient une « ressource ». Ce travail entre aussi en « résonance » avec les enjeux des modes « d’Habiter » de demain dans nos territoires : arriver à concilier de nouveaux modes d’Habiter, plus en « harmonie » avec notre environnement, avec la prise en compte de la croissance permanente de la population dans nos paysages urbains et ruraux. De plus, l’état des lieux climatiques nous oblige à répondre « aux désirs d’Habiter » non plus seulement par les prouesses techniques des bâtiments, mais aussi par une composition et un aménagement de notre territoire vers une vision plus efficiente de sa fabrication. Préalable L’enseignement du studio, en coordination avec le Grand Narbonne, le Parc régional naturel de la Narbonnaise en Méditerranée, le CAUE de l'Aude, les municipalités et les habitants des villages candidats, explorera les thématiques suivantes : comment revitaliser les centres-bourgs de village dans l’Aude ? Comment mettre l’habitant au cœur des décisions du renouvellement urbain des communes?


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Présentation - Studio S4

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Le semestre sera découpé en deux temps : 1 - Décodages et analyses Dans le même temps et par groupe de trois étudiants, ces derniers devront mener en parallèle le décodage territorial et urbain des différents sites de projets (cartographies et maquettes conceptuelles), ainsi que l’analyse de projets contemporains du thème « Habiter un paysage » (maquettes et planches). 2 - Intensions urbano-architecturales Cette deuxième partie du semestre sera consacrée à la conception du projet urbanoarchitectural. L’étudiant proposera chaque semaine, dans une correction individuelle, l’évolution de son projet par ses recherches thématisées, des maquettes expérimentales, des dessins soignés. Les objectifs pédagogiques sont multiples - développer une démarche de projet urbano-architectural en lien avec l’échelle paysagère ; - affirmer une posture personnelle à la juste mesure du sujet demandé ; - avoir un regard critique et mesuré sur l’évolution de nos « modes d’Habiter » de demain ; - maîtriser avec précision les outils de représentation et de conception du projet ; - acquérir une culture architecturale, urbaine, paysagère et territoriale au travers de recherches et d’expériences de projet ; - maîtriser plusieurs échelles de projet en simultané ; - rendre lisible par tous une grande complexité de projet ; - faire évoluer la pensée du projet avec des acteurs hors du champ disciplinaire de l’architecture.

Équipe pédagogique Studio de projet // Jérôme Lafond, architecte dplg urbaniste, enseignant responsable du studio Disciplines associées // Michel Marie, enseignement de la règlementation urbaine // Agnès Burgers, enseignement de la structure // William Martin, enseignement des ambiances


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Présentation - Studio S4

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Méthodologie de travail Il s'agit de penser le projet comme une synthèse de l’entrelacement des échelles de pensée, du territoire au détail architectural. Chaque projet devra faire l’objet d’une méthodologie singulière où la transdisciplinarité enrichit le « récit de projet ». Ce dernier devenant le « fil d’Ariane » de la conception du projet, un outil de fabrication du lien fondamental de « l’Homme » à son Territoire. Dans un premier temps et par groupe d’étudiants, ces derniers devront mener en parallèle le décodage territorial et urbain des différents sites de projets, ainsi que l’analyse de projets existants sur le thème « Habiter un paysage ». - Décodage territorial et urbain Le décodage territorial et urbain est une phase d’analyses des « villages de projet ». Par des recherches, des cartographies thématiques, des maquettes conceptuelles, des dessins d’intentions et de figures structurantes, chaque groupe d’étudiants devra proposer une approche méthodologique, afin de rendre lisible leur stratégie urbanopaysagère appliquée aux centres-bourgs des villages choisis. Ce travail se fait, dans un premier temps, sans contacts immédiats avec la « réalité de terrain », afin d’avoir une « vision extérieure » aux principales problématiques des « villages de projet ». L’enjeu est de faire émerger des « lieux de projet » par des propositions de stratégies territoriales et urbaines. Cette phase se fait en deux groupes par village, entre quatre et cinq étudiants par groupe. Cette phase de recherche servira d’introduction au « récit de projet » lors de la semaine « Workshop IMMERSION » et donnera lieu à une confrontation entre l’analyse « abstraite » et la réalité in situ. À partir du rendu du décodage territorial et urbain, le travail individuel commence.

- Analyse de projets En parallèle à la phase de Décodage, un travail d’analyse de projets urbano-architecturaux est proposé, afin de répondre à trois enjeux pédagogiques majeurs : – la culture architecturale, urbaine, paysagère, est le pilier fondateur de notre métier ; – travailler simultanément à l’échelle territoriale (Décodage) et architecturale (analyse de projet) ; – faire émerger des thèmes de recherche pour le projet urbano-architectural.


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Présentation - Studio S4

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Les projets à analyser ont comme thématique commune : « le paysage, une ressource d’un mode d’Habiter ». 1 // Fredensborg Housing, Fredensborg, Denmark Utzon architect (4 étudiants)

2 // Maison patio à Matosinhos Souto de Moura (3 étudiants)

3 // Logements Zac Monges – Cornebarrieu Puig Pujol Associés architectes (3 étudiants)

4 // Ilot Arc de Triomphe à Saintes BNR architectes (3 étudiants)

5 // Bloembollenhof, Vijfuizen, NL S333 architects (4 étudiants)

6 // Spittelhof Estate, Biel Peter Zumthor (3 étudiants)

7 // Maisons industrialisées à Meudon Jean Prouvé (3 étudiants)

8 // La casa delle tre donne Livio Vacchini architecte (2 étudiants)


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Présentation - Studio S4

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- Intensions urbano-architecturales Cette deuxième partie du semestre sera consacrée à la conception du projet urbanoarchitectural. L’étudiant proposera chaque semaine, dans une correction individuelle, l’évolution de son projet par ses recherches thématisées, des maquettes de recherches, des dessins soignés. L’enjeu de cette phase est la conception architecturale d’un bâtiment, ou ensemble de bâtiments, répondant à l’ensemble des recherches faites préalablement dans la phase de « décodage » et du workshop IMMERSION. Par conséquent, l’étudiant devra enrichir le « récit de projet » de l’échelle territoriale à celle du détail architectural. Toutes les décisions prises à ce stade du projet devront répondre à ce « récit de projet » afin de garder une cohérence entre les échelles de pensée du projet. À la suite du rendu intermédiaire 1, le 11 avril 2019 est organisé un « Atelier Habitants » afin de rencontrer des groupes de représentants d’habitants des « villages de projet ». Cet atelier, en coordination avec le Grand Narbonne, le Parc régional naturel de la Narbonnaise en Méditerranée, le CAUE de l'Aude, ses partenaires, aura comme enjeu de solliciter les étudiants sur les problématiques locales.

Le programme Le programme sera établi à la suite des recherches que les étudiants auront à mener lors de la phase de « décodage ». Cette dernière sera coordonnée avec le Grand Narbonne, le Parc régional naturel de la Narbonnaise en Méditerranée, le CAUE de l'Aude, ses partenaires, les représentant élus des villages et les habitants. L’enjeu est de faire émerger des programmations à la juste mesure des besoins et demandes des acteurs cités précédemment. Les programmes de logements et de petits équipements publics architecturaux et/ou urbains seront privilégiés.


Partenaires du Grand Narbonne


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Présentation - Partenaires

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GRAND NARBONNE

En 2017, le Grand Narbonne lance une mission centre ancien pour faire face à la paupérisation des cœurs historiques des villages : vacance des logements et des commerces, extension des zones commerciales et artisanales périphériques, départ des services, nouvelle zone pavillonnaire sans identité et éloignée des centralités… Il s’agit d’enrayer ce mouvement qui vide les centralités historiques et leur patrimoine, tout en consommant toujours plus d’espaces naturels et agricoles (90 ha par an). Aide à l’achat de foncier, soutien aux commerces, réhabilitation des façades, végétalisation des espaces publics… la communauté d’agglomération met en place tout un panel d’outils pour réorienter les politiques d’aménagement du territoire en faveur de ces centres. Ces enveloppes budgétaires et cet accompagnement en ingénierie doivent aider à reconquérir les centres, et à mobiliser tous les partenaires pour en faire une priorité. Mais il s’agit aussi de se projeter sur le long terme : imaginer des rues médiévales adaptables, des bâtis moyenâgeux correspondant aux attentes des habitants, bousculer les idées reçues sur ces centres. Pour cela, le Grand Narbonne a missionné les étudiants de l’ENSAM pour influencer nos visions et réfléchir autrement, à une plus grande échelle, sur le devenir d’un îlot, d’une friche, tant dans son inscription urbaine et architecturale que dans sa programmation et sa fonctionnalité : écotouristique, résidentiel, santé… C’est ce travail qui est retranscrit dans cet ouvrage, et qui a été valorisé lors d’une exposition pour les Journées européennes du patrimoine à Narbonne. Il doit aider chacun à changer d’échelle de vue, notamment au regard des paysages exceptionnels du territoire, mais aussi d’imaginer des évolutions urbaines de cœur de ville, parfois au-delà de limites réglementaires établies.

Damien VAN GASTEL Directeur du Pôle aménagement durable du territoire du Grand Narbonne.


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LA MAIRIE DE SIGEAN

Durant plusieurs mois, dans le cadre de la mission « centres anciens » de la communauté d’agglomération du Grand Narbonne, l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier a posé son expertise sur la commune de Sigean. Les futurs architectes ont d’abord réalisé un remarquable travail d’écoute, de compréhension des lieux, et de diagnostic du contexte local. Ils ont ensuite détecté différents sites sur lesquels leur regard « d’explorateur de territoires » a fait émerger des projets innovants, pertinents, et plein de créativité. Ces projets traduisaient à la fois des besoins actuels, des possibilités à ce jour inexploitées, ainsi que des opportunités d’évolution de l’espace urbain. La justification de ces projets par leurs auteurs a mis en lumière la nécessité d’une réflexion nouvelle sur le territoire communal. Le logement, le lien social, la participation citoyenne, l’environnement, la culture ont essentiellement été intégrés dans les créations architecturales proposées. L’expression de ces recompositions de l’espace sigeannais est pleine de sens et d’enseignement pour l’avenir. La liberté de réflexion avec une approche professionnelle est un atout pour une société qui souhaite évoluer et anticiper les attentes des administrés. L’amélioration du cadre de vie et des modes d’habitat entraîneront une valorisation urbaine source d’identité et de modernité. Les présentations des projets par les étudiants, en fin de mission, ont permis de ressentir l’implication, la discipline conceptuelle, la passion et l’intérêt suscités par cette immersion dans le quotidien d’une collectivité locale. Le résultat est encourageant à la fois pour le cursus suivi par les étudiants mais également pour les évolutions urbanistiques possibles du territoire sigeannais .

Michel JAMMES Maire de Sigean


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LA MAIRIE DE PEYRIAC-DE-MER

De jeunes étudiants de l’ENSAM (École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier) sont venus présenter leurs projets dans le cadre d’un travail intitulé « Habiter le Grand Paysage », dont le but est la revitalisation des centres bourgs en collaboration avec le Grand Narbonne. Pendant une semaine, huit étudiants ont sillonné le village afin de formuler plusieurs hypothèses d’aménagements urbano-paysagers, sans tenir compte des obligations tels que le PLU, le Conservatoire du Littoral, Natura 2000, PNR. Le centre-bourg ayant déjà bénéficié d’une rénovation récente, les jeunes étudiants ont porté un regard sur les paysages proches du village en appuyant sur la jonction entre les deux espaces afin de faire un lien entre eux et les intégrer à la vie quotidienne des habitants. On a pu découvrir un observatoire, une école de photographie, une balnéothérapie, une cave collaborative, une expérience nature et bien-être, un centre de rééducation et de réathlétisation et un habitat participatif. À la fin de ce séjour immersion, chaque élève a exposé et présenté son projet architectural à l’aide de maquettes, photos, plans et cartographies au Foyer de Campagne, ouvert à la population. Courant juin les projets définitifs ont été présentés aux Peyriacois. Nous remercions tous les acteurs de ce beau projet : étudiants, enseignants, pour leur investissement et la qualité du travail rendu ainsi que les élus, les personnels administratifs et bien sûr les habitants de Peyriac pour leur aide et leur accueil.

Catherine GOUIRY Maire de Peyriac-de-Mer


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LA MAIRIE DE CUXAC-D'AUDE

En collaboration avec le Grand Narbonne, nous avons, début mars 2019, reçu les élèves de 2è année de l’école nationale supérieure d’architecture de Montpellier sous l’égide de leur directeur d’études M. Jérôme Lafond. Ils avaient pour mission, dans le cadre de leurs études, de s’immerger durant une semaine dans notre village afin d’étudier les diverses possibilités d’embellissement, de création et de rénovation des différents quartiers et bâtiments. Leur objectif était également d’intégrer le moderne dans l’ancien en respectant l’historique architectural de Cuxac. Ils avaient pour but de créer des liens sociaux au travers de projets de constructions nouvelles, d’espaces de travail partagés et de lien de convivialité. Ils n’ont pas oublié le côté économique dans leurs réflexions et propositions en intégrant des espaces commerciaux regroupant restaurants, brasseries, marché couvert, autre facteur créateur de lien social. Ils avaient également pour but de régénérer l'ensemble à travers des projets de démolition et de reconstruction, de rénovation de certains ilots et immeubles. Ils ont élargi les centres d’intérêt vers l’extérieur du village autour des digues de protection en créant des bâtiments regroupant habitat et espace associatif. Ils ont insisté sur l’intégration paysagère, tant sur le profil des digues que sur les espaces naturels avec la création de jardins partagés. Le final de leur travail nous a été présenté lors d’une réception en mairie ouverte au public qui a permis de discuter et d’échanger autour des différents projets. Suite à cette réception, une exposition a eu lieu du 7 au 14 juillet 2019 comprenant les plans, les documents explicatifs ainsi que les maquettes. Cette exposition a suscité un vif intérêt de la part des habitants et des élus. Nous tenons à remercier et féliciter pour la qualité de leur travail les élèves de M. Jérôme Lafond.

Jacques POCIELLO Maire de Cuxac-d’Aude


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CAUE DE L'AUDE

Le CAUE de l'Aude, qui était présent à l'Atelier Habitant, au jury intermédiaire et au jury final, a apprécié la pertinence des réponses urbaines et architecturales apportées, en particulier sur les cœurs de village. Les programmes de logements et de petits équipements publics en cœur de bourg étaient réfléchis, bien dimensionnés, à la juste mesure des besoins. Ils alliaient densité et qualité des espaces publics. Au cours du workshop, les étudiants ont démontré leur capacité à engager un urbanisme de projet, s'inscrivant ainsi dans la voie ouverte par le permis d'expérimenter. Quand il le fallait, il se sont affranchis des contraintes des documents d'urbanisme afin d'aller vers des propositions originales et adaptées au contexte, tel cet établissement thermal à base d'eau salée par exemple. À cet égard, leurs réponses ont pu faire émerger des besoins. Ceci a été rendu possible par la démarche critique et la réelle prise en compte du territoire et de ses enjeux qu'ils ont menées avec une étonnante maturité. Un mode de faire dans lequel se retrouvent pleinement les CAUE depuis leur création par la loi sur l'Architecture de 1977. En ce sens, ce workshop nous est apparu comme une excellente formation pour de futurs architectes-conseil en CAUE.

Michel CORNUET Président du CAUE de l’Aude


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PARC NATUREL RÉGIONAL DE LA NARBONNAISE EN MÉDITERRANÉE Les acteurs de la Narbonnaise ont témoigné une volonté particulière en faveur de la qualité territoriale en s’engageant à travers la charte du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée. Les choix qui sont faits en matière d’urbanisme et de gestion de l’espace sont déterminants pour le maintien de la qualité du territoire. C’est dans ce cadre que le Grand Narbonne a sollicité le Parc naturel de la Narbonnaise pour accompagner les étudiants de l’ENSAM dans cet atelier « Habiter le Grand Paysage». L’ implication du Parc avait pour objectif de contribuer à mieux appréhender les enjeux de ce territoire et des villages choisis, de découvrir l’outil que représente un Parc naturel régional, afin que ces projets intègrent la maîtrise de la consommation d’espace, le respect des sites et des paysages, les enjeux d’économie d’énergie, la préservation des terres agricoles et de la biodiversité. En lien avec les enseignants, nous avons également initié les étudiants à l’utilisation du matériau terre lors d’un atelier dédié à son histoire, ses usages, ses qualités et son intérêt dans le logement et en construction, et comprenant un moment de mise en pratique (enduits, pisé, etc.). La qualité des projets et des maquettes présentés par des étudiants très créatifs est remarquable. Ces projets d’études partagés contribuent à la réflexion des acteurs publics et privés pour imaginer des formes urbaines et architecturales respectueuses de la qualité du territoire, et répondant aux attentes et modes de vie contemporains. Une nouvelle vie s’invente ici…

Bernard DEVIC Président du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée Maire de Caves



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WORKSHOP « IMMERSION »



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WORKSHOP « IMMERSION » Jérôme LAFOND

Objectif Dans le cadre du semestre S4 « de la maison à la ville », et du studio « Habiter le grand paysage », cette semaine « IMMERSION » a pour objectif de mettre les étudiants en situation/confrontation des « échelles de projet » : territoriales, locales, culturelles, sociales, etc. Les étudiants, qui auront préalablement choisi le centre bourg pour leur démarche de projet, devront formuler plusieurs hypothèses de projet, implantations, programmations, constructions, aménagements urbano-paysagers, etc. L’enjeu est de croiser la stratégie territoriale et urbaine, préalablement rendue, et le travail d’investigation « in situ» des sites de projet. Chaque étudiant devra appréhender la traversée des échelles de pensée du projet, du grand paysage à l’architecture. Cette semaine marque le passage du travail de groupe de la stratégie territoriale au travail individuel de propositions d’aménagement urbano-paysager et architectural. À la fin de ce séjour, chaque étudiant aura un projet urbano-architectural à étudier, concevoir et détailler. Prérequis - Maquettes des villages - Photos aériennes grand format A0 pour atelier - Plans et cartographies thématiques : figures bâties / figures viaires / figures paysages - Stratégie territoriale et urbano-paysagère + Maquettes par stratégie Thématiques abordées - Géographie, paysage, structure urbaine - Entrelacement des échelles du territoire aux typologies architecturales - Facteurs attractivités, dynamiques et politiques économiques - Matérialité, ressources, savoir-faire


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Organisation Les villages d’études accueillent les étudiants de l’ENSAM dans les villages. L’hébergement des étudiants est fait dans des gîtes, dans les communes des « centres-bourgs en projet ». Une salle de travail par commune est dédiée aux étudiants et aux corrections en cours de séjour. Une « Promenade paysagère » est organisée en début de semaine : appréhender l’échelle du grand paysage. Atelier « à la découverte de la Terre » comme matériaux de construction.

Les séances IN SITU sont consacrées au travail de projet, de déplacement dans le centre bourg, de fabrication d’outils méthodologique du projet, de reportage photographique, etc. Le suivi de ces séances seront faites par l’enseignant responsable et les partenaires qui tourneront sur les différents sites d’atelier et consacrera du temps à chaque étudiant.


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Planning - du 04 au 08 mars 2019

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CUXAC-D'AUDE



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LE VILLAGE DE CUXAC-D'AUDE

p. 39

TISSAGE URBANO-PAYSAGER 01.01 Diagnostic territorial 01.02 Apertura 01.03 Synapse urbaine 01.04 Lieu de vie partagé 01.05 Percée paysagère

p. 41 p. 43 p. 47 p. 51 p. 55

PATRIMOINES RE-COMPOSÉS 01.06 Diagnostic territorial 01.07 Intervalle culturel 01.08 Vertic'halles 01.09 Ligne d'avenir 01.10 Part'age

p. 59 p. 61 p. 65 p. 69 p. 73



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Cuxac-d'Aude

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LE VILLAGE DE CUXAC-D’AUDE

Situé à moins de quinze minutes au nord de Narbonne, au bord du cours d’eau l’Aude, Cuxac-d’Aude est une commune de 4 000 habitants trop souvent connue pour ses inondations violentes notamment celle de 1999. Cette commune du secteur 5 du territoire à risque important d’inondation (TRII) de Narbonne a su garder son cœur historique, anciennement dans les remparts, malgré la création d’infrastructures hydrauliques de grande envergure sur les abords du village. La municipalité, très impliquée dans le suivi et le travail des étudiants, a su faire passer un double message sur la réalité d’un village en désir de revitalisation. Le premier est la difficulté pour la municipalité, quels que soit les mandats successifs, d’éviter la « paupérisation » du cœur historique et par conséquent une marginalisation de la population en cœur de village ainsi que la dégradation importante du bâti ancien. Le deuxième point est l’attractivité du village face à une renommée « néfaste » d’un village à forts risques inondables. Bien que ce village existe depuis toujours avec ses risques d’inondations, le mode de vie a changé et le rapport aux risques d’habiter un village comme Cuxac-d’Aude est aussi très différent aujourd’hui. En somme, pour beaucoup d’habitants des communes voisines, Cuxac-d’Aude est un village traversé pour aller à Narbonne avec la contrainte d’avoir qu’un seul pont à franchir. Habiter Cuxacd’Aude n’est pas considéré comme un avenir radieux et recherché par la nouvelle population audoise. Par conséquent, les enjeux sur cette commune sont multiples, mais les étudiants devront avoir une connaissance parfaite des possibilités de vivre dans une zone urbaine inondable, où les sites d’études devront à la fois traiter du cœur de village comme de ses abords, où la notion du rapport à la rivière devra être réinterrogée. Pour cela, un travail sur « l’inconscient collectif », l’appartenance au village et au territoire devra faire l’objet d’une attention particulière afin de garantir des intentions de projet à l’échelle de la problématique actuelle potentiellement évolutive avec des changements climatiques que nous sommes susceptibles de rencontrer dans les années à venir.


Programme

SYNASPE URBAINE

- 24 logements - Un parking - Des commerces et services : bar-café ; salon de coiffure, charcuterie, menuiserie, atelier, bureau

LE LIEU DE VIE PARTAGE

PERCEE PAYSAGERE

APERTURA

- Restaurant gastronomique basé sur les produits de la région - Cours de cuisine - Collocation saisonnière - Logements de vacances ou à l'année - Promenades culturelles et sportives


Habiter le Grand Paysage

01.01

Cuxac-d'Aude

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TISSAGE URBANO-PAYSAGER Diagnostic territorial Joël BASTIDE | Clara FUNKE Lucien MAGNE | Margot PAREIN

Suite à nos visites dans le village de Cuxac-d’Aude et aux nombreuses recherches faites sur ce site, nous avons soulevé plusieurs problématiques auxquelles il nous est apparu important de proposer des solutions. Notamment, le centre historique nous a paru très enclavé et il est totalement exclu du reste du village, à l’abandon et avec beaucoup d’édifices vétustes. Ainsi il nous semblait important de créer de la porosité entre ces deux zones. De même, l’un des problèmes était le fait que Cuxac est un village « dortoir » et de passage. L’objectif était de lui donner une identité et une attractivité nouvelle. Ce faubourg est également connu pour les nombreuses inondations qu’elle a subies, ce qui a mené à faire construire une digue qui désormais enclave le village puisqu’il ne peut plus se développer au-delà. Il nous a donc paru important de briser cette peur de l’eau ; et de voir comment il était possible de franchir ce nouveau rempart. Ainsi, de par ces différentes problématiques nous avons défini des zones d’intervention, liées entre elles, constituant un tissage urbano-paysager.



Habiter le Grand Paysage

01.02

Cuxac-d'Aude

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APERTURA Rendu individuel Joël BASTIDE

Apertura est traduit en latin par la notion « d’ouverture » d’esprit et sur l’étendue paysagère. L’objectif de ce projet est d’ouvrir Cuxac-d’Aude sur son territoire. Cuxac a la particularité d’être un village introverti à cause de la digue qui le protège des inondations. Mon souhait a donc été d’habiter la digue tout en s’y opposant pour mettre en lien Cuxac à son territoire. Cette ouverture sur le territoire va être retranscrite par une construction ouverte sur le paysage, avec de grandes ouvertures ainsi que des belvédères à 180°. Le programme est un pôle oeno touristique comportant un restaurant gastronomique spécialisé dans les produits du terroir, un atelier du goût avec des cours de cuisine, des promenades culturelles et sportives à travers les vignes reliant les villages alentours ainsi que des habitations saisonnières et/ou vacancières. La particularité de ce projet est qu’il y aura une partie adaptée aux inondations construite en gabions pour garder la même matérialité de la digue mais aussi pour permettre le passage de l’eau, et une autre au niveau de la digue fait de béton. Il y a eu une envie de s’appuyer sur le territoire et sa minéralité existante pour construire. Ce nouveau pôle d’activités va permettre une nouvelle attraction et ainsi dynamiser Cuxac-d’Aude, grâce à des flux touristiques polarisés autour des savoir-faire locaux.


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Cuxac-d'Aude

— 44 —

Plan masse

Plan horizontal qui vient se poser sur la digue

Plan R+1

Plan RDC

Volumes posés sur ce plan

Cheminement créé par des Deuxième plan horizontal espaces entre les différentes indépendant du premier entités


Habiter le Grand Paysage

Jeu de vides et de pleins, donnant un rythme à la façade

Cuxac-d'Aude

Construction ouverte sur le paysage et programme ouvert sur le territoire

— 45 —

Système constructif en voile béton porteur, utilisation de gabions en double épaisseur ou seul pour perméabilité innondation

Façade Sud

Façade Nord

Coupe transversale AA'



Habiter le Grand Paysage

01.03

Cuxac-d'Aude

— 47 —

SYNAPSE URBAINE Rendu individuel Clara FUNKE

L’analyse du village, de son histoire et de son évolution a soulevé la problématique de l’abandon du centre historique et de sa coupure avec le reste du faubourg. Ce projet a donc pour objectif de re-dynamiser celui-ci et de le re-connecter au reste du village. Ainsi l’édifice ; composé de deux volumes reliés par un même système constructif et des passerelles ; vient libérer le sol, créant un espace public de partage et un accès direct au centre historique. Un parking souterrain et plusieurs commerces et autres activités sont proposés dans le but de rendre le site attractif et de briser la dite limite. De plus un toit terrasse accessible au public offre une vue à 360 degrés sur le village, permettant de s’intéresser au faubourg sous un autre angle. Bien que volumineux, l’édifice reste léger avec ses volumes qui se glissent entre les plaques, ses terrasses partagées qui se glissent entre les volumes, ses passerelles qui laissent passer la lumière, une grande hauteur sous-plafond et un travail sur la relation à l’extérieur et sur l’intimité. Ainsi le projet répond à l’objectif de relier deux parties du village et tend à recréer une ambiance de village et de partage.


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

Créer de la porosité

Créer des espaces de partage

Plan de masse

Coupe BB'

— 48 —

Façade Nord

Plan RDC


Habiter le Grand Paysage

Plan R+1

Plan R+4

Cuxac-d'Aude

— 49 —

Plan R+2

Plan R+3

Plan R+5

Plan appartement



Habiter le Grand Paysage

01.04

Cuxac-d'Aude

— 51 —

LIEU DE VIE PARTAGÉ Rendu individuel Lucien MAGNE

En périphérie du centre historique et en dehors des anciens remparts de Cuxac-d’Aude. Le projet est basé sur deux principes : redynamiser le quartier et favoriser l’équilibre entre le monde du travail et la vie privée. Ce projet est développé autour d’un noyau central : les halles, qui représentent un puissant outil de socialisation. Les halles sont délocalisées vers la place de la gare afin de créer une nouvelle centralité urbaine. Plus visible, ce noyau stimulera l’économie locale. En façonnant un pôle de socialisation inédit, il contribuera à revaloriser le quartier. Cette présentation développe le projet d’un futur lieu de vie partagé qui remplacera les halles. Ce projet s’inscrit dans l’imaginaire des halles, comme une trace du passé.


Habiter le Grand Paysage

Plan de situation

Plan de masse

Le lieu de vie partagé

Cuxac-d'Aude

— 52 —


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

Plan RDC

— 53 —

Plan R+1

Plan R+2

Coupe



Habiter le Grand Paysage

01.05

Cuxac-d'Aude

— 55 —

PERCÉE PAYSAGÈRE Rendu individuel Margot PAREIN

Dans la continuité de l’analyse territoriale réalisée sur Cuxac-d’Aude, un des principaux problèmes qui ressort est celui des inondations et donc de l’Aude. La peur de ce cours d’eau et de ce qu’il peut engendrer est figée dans l’inconscient collectif des habitants. La construction de la digue encercle le village et permet de le protéger mais elle a aussi tendance à le renfermer sur lui même, à l’enclaver. En cela, mon choix d’implantation s’est projeté sur la berge, dans le but de changer cette vision négative de l’Aude, et de créer une connexion entre le cours d’eau, la digue et le village, qui sont les trois éléments qui manquent de porosité. S’établissent ainsi trois projets qui vont s’avérer être en lien. La première intervention va se faire directement sur l’Aude, et interroge la question du franchissement. La mise en place d’une passerelle reliant les deux berges du cours d’eau vient en continuité de la promenade de la digue. Cela permet aux cyclistes et aux piétons de s’aventurer dans la cime des arbres. Toujours dans cette même continuité de la digue, un restaurant vient se positionner comme une pause dans la promenade, sur une parcelle boisée qui longe la digue. Un escalier monumental depuis cette dernière permet d’accéder directement dans la salle de restauration. Ce projet est composé d’une partie béton opaque qui vient accueillir les espaces de services et d’une partie en structure acier, qui permet un plan libre et un espace ouvert en terme de circulation humaine, de lumière et de ventilation. Un système de shed en toiture permet d’avoir une lumière diffuse et continue dans l’ensemble du restaurant. La troisième intervention est à la limite du centre historique, avec une réhabilitation de l’ancien château d’eau pour y placer deux logements. Le principe est d’intervenir indépendamment de l’imposante structure en pierre existante, de venir s’y insérer avec un bâtiment qui contraste de par sa forme et sa légèreté. La création d’un axe perpendiculaire vient scinder le bâtiment en un espace de circulation commun aux deux habitations. Concernant la matérialité, une écriture architecturale commune à celle du restaurant est reprise, c’est-à-dire un noyau en béton composé de voiles qui délimitent les espaces et accentue l’axe de circulation. Et le reste de la structure est un sytème porteurs de poteau/poutre en acier qui apporte une certaine trame visuelle. Ces deux murs de façade, parallèles à la rue, se composent d’un mur rideau en verre pour apporter lumière et vue. Pour se protéger du soleil, un brise soleil en métal déployé vient se glisser finement entre le bâtiment et l’ossature en pierre. Ainsi, ces trois programmes différents et complémentaires vont recréer une porosité entre l’Aude et le centre historique, ce qui amènera peut-être un changement progressif de l’image du village.


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

Plan de situation

Coupe paysagère

Plan de masse

Plan restaurant

Coupe BB'

Coupe AA'

— 56 —


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

— 57 —

Plan RDC réhabilitation ancien chateau d'eau

Plan R+1

Plan R+2

Plan R+3

Coupe AA'

Coupe BB'



Habiter le Grand Paysage

01.06

Cuxac-d'Aude

— 59 —

PATRIMOINES RE-COMPOSÉS Diagnostic territorial Laure ESTEVE | Odéïs LLANOS Justine VIALA | Florian ZAWADKA

RECOMPOSER (verbe transitif) : réorganiser sur des bases nouvelles en s’appuyant sur ce qui existe déjà // composer de nouveau ce qui a été défait Cuxac-d’Aude est une ville qui présente une richesse patrimoniale : patrimoine historique, urbain, architectural, paysager. Notre objectif est donc de s’appuyer sur ces patrimoines, pour la revaloriser, lui redonner une identité et bousculer l’inconscient collectif dans un élan durable, tout en recréant du lien social. Trois zones d’interventions ont été sélectionnées : - la digue, à l’extérieur du centre-ville : site peu exploité qui offre une vue à 360° sur Cuxac-d’Aude et sa région ; - les halles, sur l’unique avenue commerçante : beaucoup de passage, ce qui en fait un lieu de mise en visibilité ; - les îlots vétustes du centre-bourg qui devient entièrement piéton, et notamment le réseau de placettes délaissé. Quatre interventions différentes découlent ainsi de cette stratégie urbaine : - Un centre de formation sur la permaculture, avec des jardins partagés pour mettre en valeur le paysage, et recréer du lien entre les habitants autour de cette pratique éthique ; - les halles, avec un restaurant, un bar, et un gîte visant à mettre en valeur le terroir et offrir de nouvelles expériences, faire de ce lieu un point de halte ; - un centre culturel, pour créer des événements et rassembler les Cuxanais, tout en redynamisant le réseau de placettes ; - un habitat intergénérationnel pour créer un nouveau modèle d’habiter dans le centre historique, ayant pour vocation de résoudre un aspect social conflictuel dans la ville.



Habiter le Grand Paysage

01.07

Cuxac-d'Aude

— 61 —

INTERVALLE CULTUREL Rendu individuel Laure ESTEVE

Le projet s’inscrit dans un centre historique délaissé par ses habitants qui en ont une image négative. Ce centre culturel a pour objectif de redynamiser le réseau de placettes autrefois très fréquenté. Cet emplacement est donc un lieu iconique du patrimoine cuxanais. Le projet a pour mission de relier les places Saint-Martin et la place de l’Église tout en créant une troisième en son sein. L’architecture du projet doit être communicative avec son environnement, la pierre de taille va être creusée par de grandes baies vitrées créant donc un lien fort entre l’extérieur et l’intérieur. Cela va aérer le tissu urbain dense du centre historique marqué par les rues étroites médiévales. Le lien intérieur/extérieur est accentué par une circulation entre les espaces par le dehors, que ce soit par la coursive à l’étage ou la traversée de la place au rez-de-chaussée. Les activités retrouvées dans le centre culturel sont également dans l’esprit de partage, de redécouverte. Des événements artistiques pourront être organisés dans les salles d’expositions ou de spectacles et les associations de la ville pourront profiter de salles spacieuses au cœur du centre-bourg afin de partager des moments conviviaux. Les espaces sont organisés de manière hiérarchique en fonction de l’intimité offrant au rez de chaussée des salles totalement ouvertes et traversantes et à l’étage des vues cadrées sur la place au centre du bâtiment.


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

Plan de situation

Plan de masse

Plan R+1

Plan RDC

— 62 —


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

— 63 —

Coupe AA'

Coupe BB'

Coupe DD'

Façade ouest

Façade sud



Habiter le Grand Paysage

01.08

Cuxac-d'Aude

— 65 —

VERTIC'HALLES Rendu individuel Odéïs LLANOS

Cuxac-d’Aude était un village où les habitants se réunissaient autour des placettes, des terrasses de bars, aux halles... un village animé. De nos jours le centre-bourg de Cuxac où se trouve les placettes est mal exploité, délaissé. Il n’y a plus de cohésion sociale. Pour un village il est important d’avoir un lieu, un point de rendez-vous pour converser, partager. Les halles de Cuxac sont implantées sur l’unique avenue commerçante, très fréquentée et disposant de places de parking. C’est donc un endroit stratégique pour le village. Le projet va donc consister à redynamiser les halles de Cuxac étant un point de rendezvous de toutes générations. Il permet de faire redécouvrir les halles d’une nouvelle façon, créer une expérience permettant aux habitants de faire une halte dans leur quotidien. Pour cela l’esthétique du bâtiment se dénote de l’environnement cuxanais grâce à sa double peau en polycarbonate filtrant la lumière et le faisant ressortir la nuit. Le projet s’articule autour de quatre activités : - les halles marchandes, permettant de mettre en avant les commerçants Cuxanais ; - un bar, pour retrouver une cohésion sociale ; - le restaurant-atelier participatif, pour découvrir et partager ; - le gîte, pour vivre une immersion totale dans les halles, pouvant également attirer des visiteurs.


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

Plan de situation

Coupe perspective

Plan RDC

— 66 —


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

— 67 —

Plan R+1

Plan R+2

Plan R+3

Plan R+4

Coupe C-02

Coupe C-03



Habiter le Grand Paysage

01.09

Cuxac-d'Aude

— 69 —

LIGNE D'AVENIR Rendu individuel Justine VIALA

Cuxac-d’Aude présente une grande richesse patrimoniale, notamment à travers son patrimoine paysager, marqué par une forte ligne d’horizon. Ligne d’avenir invite les Cuxanais et tous ses visiteurs à sortir des limites de la ville, pour s’ouvrir au grand paysage. Le projet s’implante au cœur d’un site dégagé, exposé au soleil et aux vents, présentant un paysage à 360 degrés, le long de la digue. Celle-ci, depuis qu’elle existe, fait référence à la peur des inondations, gravées dans l’inconscient collectif des Cuxanais. Elle offre pourtant un point de vue imprenable sur le paysage audois, mis en avant à travers le projet, qui participe ainsi à sa revalorisation. À travers un centre de formation sur la permaculture, et des jardins partagés, le projet offre aussi un lieu de partage intergénérationnel permettant aux habitants d’être au plus proche de leur territoire, de récréer du lien, de favoriser les rencontres et les échanges autour de cette nouvelle pratique éthique et durable. Les formations sur la permaculture deviennent une vraie expérience, en immersion dans un paysage riche et naturel. Le bâtiment, tout en horizontalité, crée une ligne forte en lien avec le paysage et parallèle à la digue. Relié à celle-ci, et sur pilotis pour être à la même hauteur, il a pour vocation d’être accessible et approprié par tous, Il s’offre au Cuxanais pour leur faire découvrir le grand paysage dans lequel ils sont plongés. Différents volumes viennent s’assembler entre deux longues dalles de béton qui créent un débord et traduisent la linéarité du projet. Ainsi, à l’extérieur, chacun peut déambuler tout autour de ces volumes et profiter du paysage. À l’intérieur, le rapport au paysage est toujours conservé, avec dans chaque volume de grandes surfaces vitrées, toutes en hauteur, pour qu’en tout point du bâtiment, une vue sur le paysage soit accessible.


Habiter le Grand Paysage

Plan de situation

Plan de masse

Façade Nord

Façade Sud

Cuxac-d'Aude

— 70 —


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

— 71 —

Plan RDC

Plan R+1



Habiter le Grand Paysage

01.10

Cuxac-d'Aude

— 73 —

PART'AGE Rendu individuel Florian ZAWADKA

Le projet PART’AGE découle d’un décodage territorial effectué sur la commune de Cuxacd’Aude. Ce dernier a permis d’avancer différentes problématiques autour de la commune, notamment avec un centre-bourg oublié, mais également un patrimoine non mis en valeur. Apporter des solutions face au réseau de placettes non exploitées, aux îlots d’habitations vétustes, au manque d’événement culturel et aux relations sociales conflictuelles, a été le moteur de l’ambition que porte le projet. Ainsi le programme est axé sur des notions de partages, de mixités et d’intergénérations. Il se compose d’un café-restaurant associatif, d’une halte-garderie/ludothèque, d’ateliers modulables et de 19 logements intergénérationnels. Dans l’objectif d’impulser un nouvel élan au centre ville, le projet se veut lié à l’existant par son parti pris architectural. L’enveloppe extérieure crantée a pour but de limiter le vis-àvis frontal et renforcer l’irrégularité des façades des bâtiments existants. Elle crée également un fort contraste avec l’enveloppe donnant sur les patios qui se veut, quant à elle, porteuse d’une ambiance moins décousue, plus calme et légère avec de la pierre calcaire. L’organisation en rez-de-chaussé propose de renouer avec l’idée de placettes, lieux de rencontre et de vie. On retrouve cette idée dans les étages supérieurs avec les terrasses communes, lieu de partage pour les habitants. La transversalité du projet tant nord-sud que est-ouest, place les besoins des habitants au premier plan. En effet, elles permettent l’accès à un ensoleillement direct pour tous les appartements mais également au pied du projet au sein des patios. Proposer des appartements en duplex est un atout supplémentaire pour appuyer cet argument. Ainsi en se positionnant au sein d’une stratégie territoriale pour une revitalisation du centre bourg, le projet PART’AGE a pour ambition d’être le modèle d’une nouvelle façon d’habiter le centre historique avec des valeurs d’échanges et de mixité tout en se reposant sur un patrimoine riche existant.


Habiter le Grand Paysage

Plan de masse

Plan de situation

Espace public/privé en RDC

Enveloppe crantée/lisse

Circulation RDC

Circulation R+1

Plan RDC

— 74 —

Cuxac-d'Aude

Plan R+1

Transversalité plein/vide en RDC

Circulation R+2


Habiter le Grand Paysage

Cuxac-d'Aude

Plan R+2

— 75 —

Plan R+3

Coupe AA'

Coupe CC'


— 76 —


— 77 —

PEYRIAC-DE-MER



Habiter le Grand Paysage

— 79 —

LE VILLAGE DE PEYRIAC-DE-MER

p. 81

RECOUDRE LE TERRITOIRE 02.01 Diagnostic territorial 02.02 Recoudre le paysage 02.03 Habiter un paysage public 02.04 L'observatoire 02.05 Retour à la vigne

p. 83 p. 85 p. 89 p. 93 p. 97

UNIFICATION TERRITORIALE VERS DES PAYSAGES RESSOURÇANT 02.06 Diagnostic territorial 02.07 Centre de rééducation et réathlétisation 02.08 Les terrasses de Peyriac 02.09 Expériences nature et bien-être 02.10 L'habitat participatif

p. 101 p. 103 p. 107 p. 111 p. 115



Habiter le Grand Paysage

Peyriac-de-Mer

— 81 —

LE VILLAGE DE PEYRIAC-DE-MER

Située à vingt minutes au sud de Narbonne et à 10 kilomètres au nord de Sigean, la commune de Peyriac-de-Mer est située au bord de l’étang du Doul, dans le périmètre du le Parc régional naturel de la Narbonnaise en Méditerranée. Cette commune de 1 110 habitants profite de sites exceptionnels tels que les anciennes salines, exploitation arrêtée depuis 1967, ou bien les grandes étendues viticoles AOC Corbières favorisées par un microclimat dû à la proximité des étangs. Dans une volonté de protéger ses atouts paysagers, le village est attractif aux touristes et aux promeneurs, mais la municipalité recherche une nouvelle manière d’accueillir une population jeune, plus respectueuse de l’environnement, dans le cœur du village et ses abords. Quelques opérations urbaines en témoignent notamment sur l’ancien site de la cave coopérative et sur un grand foncier de la rue de l’Étang. Toutefois, ces opérations issues d’une politique urbaine de renouvellement, sont créées sur des schémas classiques de type lotissement pavillonnaire et construction d’immeuble collectif, qui ne porte pas une identité marquée différente du reste des opérations des communes voisines malgré la proximité au site des salines. La taille du centre-bourg et de ses abords jouxtant des sites paysagers exceptionnels, où la notion de territoire et de grand paysage prend tout son sens, permettent à la fois une grande liberté d’action et en même temps, donnent certaines obligations. En effet, à l’échelle du patrimoine architectural et paysager, chaque nouveau projet doit à la fois tirer parti de ce que nous offre cette situation privilégiée avec l’existant, mais également, les intentions de projet doivent être fortement argumentées afin de dépasser certaines règlementations contraignantes ne favorisant pas de nouvelles figures architecturales ou de nouvelles implantations urbaines créant le lien entre architecture et paysage. L’enjeu pour les étudiants est de comprendre l’évolution du village par ses ressources paysagères, certes autrefois d’exploitations agricoles ou des salines, mais qui aujourd’hui est un vocable identitaire touristique très attractif. Au-delà du tourisme que la commune veut à l’échelle humaine, les intentions de projet devront être attentives à la qualité de vie au quotidien et renforcer la qualité environnementale des milieux en évolution climatique.



Habiter le Grand Paysage

02.01

Peyriac-de-Mer

— 83 —

RECOUDRE LE TERRITOIRE Diagnostic territorial Camille BONNAFOUS | Clément CASIER Thi Thuy Nga NGUYEN | Adrien POIGNARD

En étudiant le village de Peyriac-de-Mer à travers différentes cartographies, nous avons pu constater que le village était devenu le foyer d’un développement urbain qui le coupe aujourd’hui de son patrimoine territorial. Les nouveaux lotissements situés à l’est du centre-ville se sont construits sur d’anciennes terres viticoles, et n’entretiennent aucun lien avec le paysage. Les activités du village sont donc principalement localisées dans le centre-ville du village. L’objectif de notre stratégie territoriale est donc de « reconnecter » chaque couche issue du développement urbain. Pour cela les projets de notre groupe se sont répartis les quatre principes de relation entre ces couches, afin de retrouver un lien entre le village et son territoire.



Habiter le Grand Paysage

02.02

Peyriac-de-Mer

— 85 —

RECOUDRE LE PAYSAGE Rendu individuel Camille BONNAFOUS

Le village de Peyriac-de-Mer est un ancien village de pêcheurs qui a longtemps vécu de ses activités agricoles et de la culture des salins. Au fil des siècles, il a perdu de son attractivité. Les salins sont restés un lieu très touristique mais ils ne sont aujourd’hui plus exploités, c’est donc ici que j’ai décidé d’implanter mon projet. La photo est un moyen intéressant d’approcher le lieu, elle permet de raconter une histoire et de découvrir les paysages sous un autre angle. Mon choix s’est donc porté sur une école de photographie qui se décompose en plusieurs parties afin de répondre aux attentes de chacun. Mon projet est sur pilotis d’une hauteur de 2,5 m, cela permet d’aménager un grand espace extérieur sous le bâtiment. Au premier étage se trouve l’école de photographie et trois logements temporaires pour les personnes en stage dans l’école. Au deuxième étage, un espace de coworking est mis en place, il est accessible à toute personne souhaitant y travailler. Cet espace de coworking est ouvert sur une terrasse dévoilant un grand panorama sur le paysage des salins. La maison des douaniers était autrefois un espace de stockage, elle est aujourd’hui fermée au public. J’ai donc souhaité la réorganiser afin d’y faire une salle d’exposition en lien avec l’école de photographie. Les deux bâtiments sont reliés par des aménagements extérieurs pour permettre aux personnes de profiter pleinement de l’ensemble des installations.


Habiter le Grand Paysage

— 86 —

Peyriac-de-Mer

Plan masse Intentions architecturales

Horizontale

Verticale

3 espaces

Coworking

Ecole de photographe Logements tempoaires

Plan RDC

Coupe D

Plan RDC

Coupe E


Habiter le Grand Paysage

Peyriac-de-Mer

— 87 —

Plan R+2

Façade Sud

Coupe C



Habiter le Grand Paysage

02.03

Peyriac-de-Mer

— 89 —

HABITER UN PAYSAGE PUBLIC Rendu individuel Clément CASIER

En partant d’une analyse urbaine de Peyriac-de-Mer, le constat d’un développement pavillonnaire grandissant amène dans ce projet la volonté de reproduire un deuxième centre de vie publique. Le site de l’ancienne cave coopérative, en se situant au cœur des nouveaux quartiers émergents, devient donc le lieu de la complicité entre vie privée et vie publique, grâce à la composition de logements associés à ce qui développe la mixité d’une vie de village : un marché, de petits commerces ainsi qu’un espace vert traversant. La disposition de ces programmes a donc été réfléchie en termes de circulation afin d’amener sur l’ensemble du site l’accès possible pour l’habitant, comme pour le visiteur. La matérialité est donc tout aussi importante puisqu’elle permet de mettre visuellement en commun ces volumes qui, liés dans leur conception, le deviennent dans l’imaginaire collectif de ceux qu’ils accueillent.


Habiter le Grand Paysage

Commerces

— 90 —

Peyriac-de-Mer

Halle du marché

Parcours santé

Logements

Plan masse TYPOLOGIE A - Famille B - Senior

FONCTION 1 - Garage à vélo 2 - Salle à manger 3 - Salon 4 - Cuisine 5 - Chambre 6 - Salle d'eau 7 - Bureau

Plan RDC


Habiter le Grand Paysage

Peyriac-de-Mer

— 91 —

Coupe d'accès au parking

Coupe sur les logements

TYPOLOGIE A - Famille B - Location

FONCTION 2 - Salle à manger 3 - Salon 4 - Cuisine 5 - Chambre 6 - Salle d'eau

Plan R+1



Habiter le Grand Paysage

02.04

Peyriac-de-Mer

— 93 —

L'OBSERVATOIRE Rendu individuel Thi Thuy Nga NGUYEN

« L'observatoire » se trouve sur les hauteurs du village de Peyriac-de-Mer ; étant proche de la saline – une des destinations touristiques importantes de la région – ce projet a donc un fort potentiel touristique. Il se compose de deux parties : l'exposition et le gîte, ayant des caractéristiques structurelles similaires. Par ailleurs, une route des fleurs de cerisiers aide à créer des points focaux pour le projet. L’exposition constitue la première partie. Mis en hauteur comme un pont entre deux collines, ce projet est conçu en trois volumes. Un volume pour la cafétéria et les toilettes, prolongé par un espace extérieur. C'est un un lieu de détente pour observer le paysage et boire un café. Le troisième volume est l'espace d'exposition multifonctionnel. Il peut être utilisé pour le village ainsi que pour les artistes souhaitant exposer leurs œuvres. Le projet dispose de deux portes d'entrée pour faciliter les entrées et sorties. Le gîte, composé de deux étages, constitue la seconde partie. L'habitation en bas et le restaurant en haut. Pour la partie habitation, il y a un total de 9 chambres à louer et une pièce de nettoyage. Les chambres occupent deux volumes : 5 chambres simples et la pièce nettoyage dans un et 4 chambres doubles dans l'autre. L'escalier est placé entre deux volumes. Nous pouvons observer le paysage environnant depuis les chambres ou le restaurant. Ce lieu est une destination idéale pour profiter et vivre dans un espace naturel avec une atmosphère paisible. Les murs extérieurs sont en béton armé et les cloisons intérieures en bois. Pour assurer le confort des utilisateurs, des éléments structurels et environnementaux sont intégrés au projet.


Habiter le Grand Paysage

Plan de masse

Plan Exposition

Coupe AA'

Peyriac-de-Mer

— 94 —


Habiter le Grand Paysage

Peyriac-de-Mer

— 95 —

Perspective

Plan RDC

Plan R+1

Elevation Nord Ouest

Coupe AA'

Elevations



Habiter le Grand Paysage

02.05

Peyriac-de-Mer

— 97 —

RETOUR À LA VIGNE Rendu individuel Adrien POIGNARD

Le projet est situé dans le village de Peyriac-de-Mer. C’est une cave collaborative qui a pour objectif de reconnecter le village à son patrimoine viticole dont il s’est déconnecté au fil des ans, mais aussi créer une impulsion dans le village qui pourrait pousser à décentraliser les activités actuellement localisées dans le centre historique et les répartir de manière plus homogène. Le choix du site est donc stratégique, car il se situe entre le centre historique et les terres viticoles. Le programme est donc composé de deux bâtiments: Le premier bâtiment situé au nord de la parcelle est en quelque sorte le « palier du projet ». Deux blocs réalisés en béton de terre à fin de se fondre dans le sol permettent l’accès à l’étage du projet et de libérer un espace couvert en extérieur pouvant accueillir des évènements. Ce bâtiment est un centre de formation et d’échange œnologique. Il peut aussi héberger les personnes en formation à l’aide de deux dortoirs. Au centre du projet se trouve une cuisine et un salon commun permettant de favoriser les échanges et incitant les différentes générations de vignerons à mettre en commun leurs connaissances en viticulture. Afin d’optimiser l’espace-dortoir tout en conservant l’intimité du bâtiment d’hébergement, des lits « capsules » ont été conçus. Le lit est entouré de cloisons amovibles avec une porte coulissante. À la suite du bâtiment d’accueil, on peut trouver la cave et l’espace de production viticole. On y rentre par le nord en rentrant « sous terre ». On arrive alors sous les vignes. Ce bâtiment est composé d’une zone d’accueil et d’information, d’un espace d’exposition en mezzanine (au-dessus de l’espace de production) permettant d’observer la production du vin, d’un chai et d’un espace de restauration (vente et dégustations des produits locaux). Au niveau structurel, la grande voûte,réalisée en béton, est soutenue par des poutres qui suivent la trame des vignes. Ce projet serait donc un chemin guidant les visiteurs au plus profond du riche patrimoine viticole de Peyriac-de-Mer et permettrait d’apporter une nouvelle forme de tourisme à Peyriac. Ce lieu a pour vocation de devenir un pôle œnologique dans le village et la région en mettant ainsi en avant les vins régionaux encore trop méconnus des Français.


Habiter le Grand Paysage

Plan masse

Coupe générale

Coupe CC' Bâtiment de production et restauration

Coupe AA' Bâtiment d'accueil et cours d'oenologie

Elevation sud bâtiment d'accueil

Peyriac-de-Mer

— 98 —


Habiter le Grand Paysage

Peyriac-de-Mer

— 99 —

Plan R+1

Plan RDC


- Proche du centre ville de Peyriac - 1 210 m2 - Thème : « Habitat Participatif » Des typologies différentes s'adaptant à diverses populations T3 : dédiés aux personnes âgées T2 : plain pied pour location T4 : pour les familles - Le but de l'habitat participatif est de partager et de vivre ensemble : découvrir l'environnement en le partageant et se découvrir soi-même également

- Une parcelle sur les hauteurs pour bénéficier d'une vue unique - 70 000 m2 - Thème « Balnéothérapie par le sel » Propose des soins à base d'eau. Édifice comme lieu de service de l'homme et de la nature Composer et travailler : bureaux administratifs de la balnéo avec co-working pour développer une nouvelle population - Retrouver le sel de Peyriac : bienfaits de l'eau salée pour le corps.

- Située sur plusieurs plateaux sur l'île de Peyriac - 2 170 m2 - Thème : « Expérience Nature et Bien être » Un espace flottant orienté vers la rive sud Sur les berges un espace sur la recherche Sur les Rocs de Berrière, une nuit insolite - Découvrir l'essence de Peyriac, sur l'île on marque un imaginaire attaché à l'île : s'éloigner est une façon de se ressourcer et d'expérimenter la nature et de se procurer un bien être

- Sur la Presqu’île de Peyriac - 4 400 m2 - Thème : « Centre de rééducation et de réathlétisation » Au RDC, réception, terrasse, médecin du sport, kiné, osthéopathe, rhumatologue, cuisine, espace de restauration A l'étage : salle de sport, de yoga, ergotherapeute, psychologue, nutritionniste, salle de restauration, 11 logements - Permet aux sportifs de se ressourcer : Se retrouver en contact avec l'air marin des salins, des étangs, de la nature. Procure des bienfaits physiques et moraux. Accueil des différents corps de métier médicaux et sportifs


Habiter le Grand Paysage

02.06

Peyriac-de-Mer

— 101 —

UNIFICATION TERRITORIALE VERS DES PAYSAGES RESSOURCANTS Diagnostic territorial Morgane AUBIGNAT | Quentin BERNARDON Loubna Ilham EL MORABIT | Libertad ZAMORA PUENTES

Peyriac-de-Mer se situe dans le département de l’Aude, à 13 km de Narbonne. Peyriac-deMer est partagé entre le village et un environnement plus sauvage. En effet, la presqu’îl comporte des sentiers aménagés, d’où la notion de parcours qui est très présente et importante dans cette ville. Ce territoire comporte de nombreuses richesses. On trouve des paysages d’eau avec la saline, de terre avec les reliefs et de nature avec sa faune et sa flore diverses. Un thème général s’impose alors : unification territoriale vers des paysages ressourçants. Unification territoriale signifie réunir différentes entités. L’habitat participatif met en avant cette idée. Chaque « participant » dispose d’espaces privatifs mais surtout d’un accès à des espaces communs à partager comme un jardin. Le but de l’habitat participatif est de partager et de vivre ensemble. Les ressources du territoire amènent indirectement l’idée de ressourcement intérieur. En effet, se ressourcer prend en compte le corps mais aussi l’esprit. Le projet de balnéothérapie permet de mettre en avant un élément essentiel et très présent de la ville : l’eau. Le centre de balnéothérapie s’élève du sol pour pouvoir admirer le panorama sur les différentes étendues d’eau. Le ressourcement physique et psychologique est mis en avant dans le projet du centre de rééducation et de réathlétisation. Ce centre offre aux sportifs un environnement sain et isolé de la ville dans le but de se recentrer sur soi et d’être plus performant par la suite. Le centre est dissimulé dans la nature et offre des vues variées sur le grand paysage en liant intérieur et extérieur. Enfin, un projet qui met en avant la faune et la flore de la ville : un espace dédié à l’aromathérapie et la phytothérapie. Le but étant de s’éloigner de la vie quotidienne pour se ressourcer et expérimenter la nature. Sur les berges de l’étang de Doul, un espace basé sur la recherche avec un laboratoire d’analyses sur les végétaux locaux vers un but de cosmétologie marine. Ces différents projets sont donc unis dans leur but d’offrir des bienfaits physiques et psychologiques que cela soi par un logement convivial, par des soins apportés au corps ou encore par la découverte et la mise en valeur du territoire.



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02.07

Peyriac-de-Mer

— 103 —

CENTRE DE RÉÉDUCATION ET RÉATHLÉTISATION Rendu individuel Morgane AUBIGNAT

Le centre de rééducation et de réathlétisation se situe sur la presqu’île de Peyriac-deMer. Ce bout de terre reste sauvage malgré quelques sentiers aménagés. Le projet s’entoure d’un grand paysage ainsi que d’un paysage d’eau. En effet, le centre se situe en face du village, près de la saline et de l’étang de Doul. Le centre de rééducation et de réathlétisation s’inscrit dans la démarche sportive que développe Narbonne. Des évènements mondiaux sont organisés comme le Mondial du Vent ou encore le Defi Wind. Le centre accueille les sportifs qui souhaitent se remettre en forme après une blessure ou non. L’air marin est très présent sur cette zone, il a un effet bénéfique sur le corps (meilleure reprise musculaire, facilite la respiration) mais aussi sur le mental (réduit le stress). Les patients peuvent alors se ressourcer à tous niveaux dans le centre de rééducation et de réathlétisation. Le bâtiment tourne le dos au village et s’oriente principalement vers le grand paysage dans l’idée de s’isoler, de se recentrer sur soi pour être plus performant. Le centre comporte différents corps de métier tels que des kinésithérapeutes, nutritionnistes, médecins du sport ou encore ergothérapeutes. Il contient une salle de sport, de yoga mais aussi un espace de restauration. Enfin, le centre de rééducation et de réathlétisation comporte onze logements dont un pour personnes à mobilité réduite. Les différents volumes sur pilotis viennent se dissimuler dans l’environnement. En effet, les végétaux se développent aux abords du centre ainsi que dans son enceinte, ils viennent cacher certaines façades. De plus, ils permettent de filtrer le vent qui souffle une bonne partie de l’année (le Cers) et apportent fraîcheur et ombre en été. Les pilotis et la structure bois respectent la nature. Les pilotis vont permettre d’avoir un minimum d’impact sur le sol et participent au développement des racines des arbres. Le projet met en avant la notion de liaison avec la nature. Les grandes ouvertures offrent un large choix de panoramas tous différents. Elles mettent en lien direct l’intérieur et l’extérieur. Pour renforcer cette idée, des passerelles permettent aux sportifs de se déplacer entre deux rendez-vous, mais aussi d’apprécier les différentes vues qui s’offrent à eux.


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Plan RDC

Coupe AA'

Coupe CC'

Peyriac-de-Mer

— 104 —


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Peyriac-de-Mer

— 105 —

Plan R+1

Plan R+2

Coupe DD'



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02.08

Peyriac-de-Mer

— 107 —

LES TERRASSES DE PEYRIAC Rendu individuel Quentin BERNARDON

Notre thème chapeau « l’unification territoriale vers des paysages ressourçants » vise à développer Peyriac-de-Mer vers les paysages qui l’entoure, tout en exploitant ce que le site nous offre au service du bien-être. J’ai donc décidé de reprendre le thème du sel, qui fait partie intégrante de l’histoire de Peyriac avec l’exploitation de ses salins, aujourd’hui fermés pour cause d’industrialisation du sel, en remettant ce thème à l’ordre du jour. En effet, c’est grâce aux bienfaits de l’eau salée sur le corps et l’esprit (asthme, régénération de la peau, réduction du stress, meilleure récupération) que la réalisation d’un centre de « balnéothérapie par le sel » m’est apparu évident comme en lien avec le thème initial. Ce projet se situe donc dans les hauteurs de Peyriac-de-Mer face à l’étang de Sigean. Un paysage complètement dégagé nous y accueille parmi les pins et les oliviers et nous offre un panorama qui invite au voyage entre vignes et étangs jusqu’au bord de la Méditerranée. De ce fait, pour ne pas encombrer ce paysage et cette vue, j’ai décidé de placer mon bâtiment à flanc de montagne, ce qui me permet aussi de séparer la balnéo du haut de la montagne et de créer d’une part une certaine intimité mais aussi d’autre part un point de vue depuis la toiture qui serait en continuité du paysage. L’accès à ce lieu se ferait par une faille, nous faisant cheminer au milieu des pins puis des oliviers pour enfin, nous amener jusqu’à ce magnifique tableau. Celle-ci, en pénétrant dans le sol séparerait le bâtiment en deux parties pour finir par un ponton nous projetant directement dans le paysage. D’un côté, la partie administrative couplée avec du coworking, puisque ce lieu possède des conditions favorables pour composer, travailler, et de l’autre, le centre de balnéothérapie. Ce dernier reprendrait le panorama (comme pour l’intégralité du bâtiment) en étant parallèle à l’horizon et rendrait possible la découverte de différents points de vue, notamment par le jeu de perspectives et de demi-niveaux nous permettant de toujours garder un œil sur l’horizon (d’où le nom de ce projet), tout comme entre différents murs venant encadrer le paysage et révéler la trame en façade par un jeu de séquences (pleins, vides, ou avec des jeux d’ombres). Cette trame (5 mètres) vient reprendre le champ d’oliviers déjà existant, pour avoir un lien avec le site. Celle-ci étant assez petite, elle permet, par ailleurs, de travailler sur les espaces intimes comme par exemple l’élaboration de cheminées qui viennent d’une part reprendre les efforts de la toiture, mais qui permettent également de ventiler l’intégralité du bâtiment, grâce au vent marin et au cers. De plus, on pourrait retrouver à l’intérieur un espace qui nous coupe complètement du paysage et nous ouvre vers le ciel, avec des activités telles que des bains parfumés, hammam, bains froids... Peyriac étant un lieu de promenades, de parcours avec ses pontons de bois nous faisant découvrir l’histoire de son salin, j’ai choisi d’utiliser le procédé chimique de l’eau salée sur la peau comme parcours pour que celui-ci puisse se faire en commençant par des bains chauds pour terminer par des bains plus froids.


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Plan masse

Coupe transversale paysage

Plan niveau 2

Peyriac-de-Mer

— 108 —


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Peyriac-de-Mer

Descente des charges Balneo

Bureaux

— 109 —

Angle du soleil

Eté Hiver

Plein et vide toiture

Coupe longitudinale

Coupe AA'

Coupe BB'

Coupe CC'

Coupe DD'



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02.09

— 111 —

Peyriac-de-Mer

EXPÉRIENCE NATURE ET BIEN-ÊTRE Rendu individuel Loubina Ilham EL MORABIT

Peyriac-de-Mer est une ville située sur les rives de l'étang de Bages-Sigean, au sud de Narbonne. Le site de l'Île se trouve à un kilomètre au nord du village de Peyriac-de-Mer, entourant l’étang salé du Doul. Ces reliefs constituent un espace rocheux en forme de presqu'île, qui domine les vastes étangs de Bages et de Sigean. L’objectif est de mettre en valeur les ressources locales en révélant la richesse du lieu. S’implanter sur l’île de Peyriac s'inscrit dans un imaginaire attaché à l’île ; permet de se ressourcer, d’expérimenter la nature et procure du bien être. Dans ce projet, on propose trois grandes expériences liées à la topographie de l’espace. En plein sur l’étang du Doul, un espace flottant orienté vers la rive sud. En entrant dans le bâti, on découvre petit à petit la vue et le paysage que nous offre l’île. L’eau fait partie de cet espace dédié à l’aromathérapie et la phytothérapie. On retrouve le son répétitif des vagues qui nous permet d’oublier les autres bruits. On a une sensation relaxante de béatitude, de réconfort. Sur les berges de l’étang de Doul, se trouve un espace basé sur la recherche avec un laboratoire d’analyse sur les végétaux locaux vers un but de cosmétologie marine. Ce projet se situe sur l’île de Peyriac pour être à l’écart de la ville, profiter du calme et de la sérénité du lieu. Cette parcelle fait environ 2 290 m2, elle est à la fois publique par l’espace de restauration et privée par le laboratoire. À Roc de Berrières, un espace sauvage et naturel orienté vers la mer Méditerranée et l’étang de Bages et de Sigean, une nuit insolite s’offre aux individus, sur les hauteurs de l’île de Peyriac. Pour arriver vers cette expérience inédite, un cheminement discret nous permet de gravir cette topographie. Positionné en plein dans la nature telle qu’elle est, on profite alors de la faune et de la flore présente. On découvre ainsi Peyriac-de-Mer par différents espaces, une nuit insolite est une expérience subjective, la vivre à plusieurs permet de garder des souvenirs et découvrir plus sur soi-même.


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Peyriac-de-Mer

Perspective Laboratoire

Plan masse Perspective Expérience Nature et Bien-être

Coupe transversale générale

Plan laboratoire

Coupe laboratoire transversale

Coupe laboratoire longitudinale

— 112 —


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— 113 —

Peyriac-de-Mer

Vide et plein

Plan Expérience Nature et Bien-être

Communication avec eau

Circulation

Coupe longitudinale BB Expérience Nature et Bien-être

Coupe transversale AA Expérience Nature et Bien-être

Perspective Nuit Insolite

Orientation des vues

Plan Nuit Insolite

Entrée lumière

Circulation

Vide et plein

Coupe transversale Nuit Insolite

Coupe longitudinale Nuit Insolite



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02.10

Peyriac-de-Mer

— 115 —

L'HABITAT PARTICIPATIF Rendu individuel Libertad ZAMORA PUENTES

D'après les précédent choix de zones d'intervention en groupe, à la vue de l'emplacement de la zone que j'ai choisie, nous avons décidé de faire de l’habitat participatif. En effet, ce site est à proximité du centre ville et offre un large panorama sur l'île et le salin. Il est aussi plus facile d'accès et bien desservi depuis les voies existantes. L'habitat participatif est un nouveau mode de logement sur mesure, l’objectif étant de faire des habitats adaptés aux besoins et à la vie contemporaine, ici, en milieu rural. Les logements sont des lieux où l’intimité est prise en compte et des espaces communs sont proposés pour l’ensemble des habitants. Le projet se construit sur les limites du terrain dont la géométrie est très irrégulière. Par conséquent, j’ai repris la forme initiale de la parcelle en redéfinissant, par le projet de logement, un espace central partagé par tous par une figure paysagère rectangulaire. Le principe serait de voir des volumes réguliers aux aspects plus épurés et monolithiques. L’enjeu des logements participatifs est de mélanger la population notamment par le choix de différentes typologies de logements, du T2 au T4, dont certains seront destinés aux personnes âgées ou à mobilité réduite. Pour le choix des matériaux, les logements seront construits en béton et les parois en interfaces avec sur les espaces communs et publics seront en pierre. Ces matériaux ont l’avantage d’être acoustiquement performants. À l’intérieur des logements, des petits patios et des jardins permettent de ventiler et d’éclairer naturellement les pièces tout en préservant l’intimité des lieux. L’agencement des logements est fait selon le principe suivant : les pièces de jour sont du côté de l’entrée et des espaces communs partagés, tandis que, les pièces de nuit sont positionnées vers le fond de la construction, plus intime. Dans l’évolution du projet, une des contraintes était le parking. Pour répondre à ce besoin, j’ai utilisé l’espace près de l’entrée pour faciliter la circulation interne et séparer encore une fois l’espace public du privé.


Habiter le Grand Paysage

Plan masse

Elevation Nord-Est

Plan RDC

Peyriac-de-Mer

— 116 —


Habiter le Grand Paysage

Peyriac-de-Mer

— 117 —

Plan R+1

Coupe AA'

Coupe BB'

Coupe CC'


— 118 —


— 119 —

SIGEAN



Habiter le Grand Paysage

— 121 —

LE VILLAGE DE SIGEAN

p. 123

DES QUARTIERS EN EXPANSION, UNE VILLE EN PLEIN ESSOR 03.01 Diagnostic territorial 03.02 Apporter la nature dans la ville 03.03 Quand architecture et culture se rencontrent 03.04 Ferme ressource 03.05 Une Écolo'nie

p. 125 p. 127 p. 131 p. 135 p. 139

REPENSER LE CENTRE EN RÉVÉLANT LE PATRIMOINE 03.06 Diagnostic territorial 03.07 Salle d'exposition et résidence d'artistes 03.08 Le belvédère habité 03.09 Écolab : laboratoire expérimental interdisciplinaire 03.10 Cohabiter

p. 143 p. 145 p. 149 p. 153 p. 157



Habiter le Grand Paysage

Sigean

— 123 —

LE VILLAGE DE SIGEAN

Située à une vingtaine de kilomètres au sud de Narbonne, proche de Port-la-Nouvelle, Sigean est une commune de 11 400 habitants. Plus connu pour la Réserve Africaine, Sigean est un village situé sur un promontoire rocheux offrant un belvédère sur le grand paysage au nord de la commune et notamment sur l’étang de l’Ayrolle. Entre mer et contreforts des Corbières, cette commune se trouve dans le périmètre du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée. Le centre-bourg, en position de belvédère, jouxte une voie départementale desservant un tissu du réseau viaire très étendu répondant aux besoins d’accès aux différents lotissements en extension du village. Sigean est riche d’une programmation commerciale et de loisirs tels qu’un cinéma, une médiathèque, et d’infrastructures publiques d’enseignements et sportives. Toutefois, cette commune n’est pas connue pour ces équipements ou pour son patrimoine architectural en cœur de village. En effet, la Réserve Africaine s’impose dans le paysage Sigeanais comme un moteur touristique hors normes laissant le village de côté. Ce dernier, bénéficiant que très peu de cette ressource touristique, doit apporter une autre « offre » à l’attractivité du village, une autre dimension à l’identité de la commune, en complément de la Réserve Africaine. Selon la municipalité, Sigean est à l’aube d’une transformation majeure de par la requalification de l’ancienne cave coopérative, très proche du centre historique, mais aussi avec les actions « cœur de village » réinterrogeant le bâti ancien à réhabiliter en cœur historique. Les différentes actions menées de concert avec le Grand Narbonne favorisent une nouvelle dimension identitaire du centre-bourg. De plus, Sigean est une commune très contrainte par les différentes règlementations nationales, régionales et locales telles que les périmètres inondables se superposant à la loi littorale et les zones de Natura 2000 et autres contraintes parasismiques… des conditions idéales pour le travail des étudiants qui seront amenés à comprendre ce centre-bourg par l’entrelacement des échelles du territoire aux sites d’intentions de projet. L’enjeu à Sigean est de prolonger cette recherche identitaire du village par des réflexions croisées entre la problématique du bâti du cœur historique à réhabiliter et un travail de franges urbano-paysagères autour du centre-bourg.


Zone 1 : Apporter la nature dans la ville - Située dans le centre-ville - Ancienne cave coopérative - Point fort entre zone pavillonnaire et centre historique - Possède un parking Enjeux : - Amener la nature dans le centre-ville pour garder un lien avec sa périphérie - Créer des places publiques accessibles seulement aux piétons - Créer un lien entre la zone pavillonnaire sud et le centre historique

Zone 2 : Ferme Ressource - En contrebas de la ville - Proximité avec la distillerie - Grand paysage - Position stratégique entre la réserve, le centre, le camping et l'étang - Zone torrentielle Enjeux : - Relier la partie basse avec la partie haute de la ville - Partager les ressources issues de l'agriculture

--> Création d'un parc avec une promenade piétonne comportant un restaurant et un hôtel

--> Conception d'une ferme ressource intégrant la culture vinicole et maraîchère avec possibilité de loger dans des gîtes ruraux.

Zone 3 : Rencontre entre architecture et culture - Localisée dans la partie Sud Ouest de la ville d'un ancien étang - Proximité avec la zone pavillonaire Sud - Camping proche - Entouré de vignes - Zone de ruissellement

Zone 4 : Une Ecolo'nie - Dans la partie Sud-Est de l'ancien étang de la ville - Proximité avec une des voies principales de la ville - Proximité avec l'école primaire - Terrain naturel et calme - Zone de ruissellement

Enjeux : - Créer une osmose entre nature, social et architecture - Ajouter du dynamisme avec une micro-centralité dans la zone Sud Ouest de la ville - Sensibiliser à l'agriculture paysanne biologique

Enjeux : - Créer un lieu d'apprentissage sur la biodiversité de la région - Créer un espace ludique dédié aux enfants - Attirer les écoles d'autres villages

--> Création d'une AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) avec jardins participatifs et logements intergénérationnels allant du T4 au T1.

--> Réalisation d'une écolothèque et une colonie de vacances dans un même lieu avec intégration des potagers, vergers et autres lieux pour un apprentissage de la biodiversité.


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03.01

— 125 —

Sigean

DES QUARTIERS EN EXPANSION, UNE VILLE EN PLEIN ESSOR Diagnostic territorial Laïs SOUQUE | Élisa VENOT, Kassandra BOIN | Manon LAGARRIGUE

Sigean est une ville occupée depuis l’Antiquité. Elle est située dans le département de l’Aude (Occitanie). Depuis décembre 2012, elle fait partie de la communauté d’agglomération du Grand Narbonne. Aujourd’hui, on compte 5 470 habitants dans la commune. La ville a une superficie actuelle de 35 km² et compte en moyenne 130 habitants au km². De plus, le centre ancien est positionné sur une hauteur. Grâce à son expansion, les deux plus importants secteurs de l’économie locale sont la viticulture et le tourisme car Sigean est aussi connue pour sa réserve africaine. Mais ceci dit, la ville de Sigean possède en moyenne 30 % de logements vacants et secondaires. Qui plus est, avec l’apparition de la RD6139, la ville est désormais contournée par le sud pour éviter un excès de circulation en centre-ville. Mais encore, la ville a subi plusieurs types de catastrophes naturelles. Il y a eu des inondations entre les années 1986 et 2018 ainsi qu’une tempête en 1982 et un séisme en 1996. Du fait de la nature du site, des lois et des plans de préventions pour la ville ont été mis en place comme par exemple la loi littoral, le plan de prévention des risques d’incendie de forêt (PPR IF) et le plan de prévention des risques d’inondations (PPRI). Mais aussi, le plan de prévention des risques littoraux (PPRLI) couvre environ la majorité du territoire communal et prescrit des contraintes particulières pour l’édification des constructions sur des zones à risques car en effet, le site possède des zones inondables couvrant plus de la moitié de la zone du village. On peut donc voir que la ville possède de nombreuses règles reliées à la construction afin d’assurer une protection optimale envers tous les risques naturels. Enfin, dans la ville de Sigean, on remarque qu’il y a une diversité économique. La ville de Sigean est le deuxième site le plus touristique de l’Aude accueillant 300 000 visiteurs par an après la Cité de Carcassonne. Pour les touristes ayant visité la ville, ce qui est agréable à Sigean, c’est la beauté du site naturel et de son cœur historique. De plus, la mise en avant de savoir-faire spécifiques comme la viticulture semblerait important. Pour répondre à la demande, nous avons sélectionné quatre zones. La première est celle de l’ancienne Cave Rocbère en plein centre-ville, la deuxième est en contrebas de la ville proche de la distillerie et les deux dernières sont situées de part et d’autre de l’ancien étang, au sud-ouest de la ville.



Habiter le Grand Paysage

03.02

Sigean

— 127 —

APPORTER LA NATURE DANS LA VILLE Rendu individuel Kassandra BOIN

Sigean est une ville ancienne avec un centre historique datant de l’époque médiévale. Le centre en général est assez concentré sur lui même, les accès sont difficiles et les rues sont restreintes. La parcelle choisie est celle d’une ancienne cave coopérative fermée depuis 13 ans d’une superficie d’environ 1 hectare. Elle est délimitée au sud par une zone pavillonnaire, et au nord par un parking de 120 places environ avec un gymnase et un magasin de produit locaux. Le projet est de créer un parc avec une promenade piétonne qui relie la zone pavillonnaire au centre historique de la ville, en y ajoutant un restaurant et un hôtel. Une partie existante de la cave serait conservée, car elle possède une structure intéressante qui pourrai servir de salle polyvalente, de salle de spectacle, en théâtre ou en auditorium, par exemple. L’hôtel est composé de 18 chambres aménagées entre trois poutres treillis en acier de type Warren. Il se trouve à 4 mètres de hauteur et surplombe le parc. Le restaurant, en structure bois, comporte une terrasse ouverte et une terrasse fermée, délimitée par les poteaux penchés rappelant la forme de la poutre treillis. Le site propose un fort potentiel pour apporter du dynamisme au centre ville, reliant deux typologies urbaines : la zone pavillonnaire et le centre historique se trouvant à 5 minutes à pied.


Habiter le Grand Paysage

Plan masse

Coupe longitudinale

Coupe AA' hôtel

Sigean

— 128 —


Habiter le Grand Paysage

Sigean

— 129 —

Plan R+2 hôtel

Plan R+1 hôtel

Plan accueil hôtel

Plan restaurant

Coupe BB' hôtel



Habiter le Grand Paysage

03.03

Sigean

— 131 —

QUAND ARCHITECTURE ET CULTURE SE RENCONTRENT Rendu individuel Manon LAGARRIGUE

Le projet se situe dans la partie sud-ouest de la ville de Sigean sur deux parcelles d’un ancien étang, il est donc en zone de ruissellement mais un aqueduc souterrain aide l’eau à s’évacuer. La zone que j’ai choisie couvre une superficie d’environ 2 hectares et demi. Mon objectif était d’allier nature, social et architecture. L’ensemble de mon bâti et de mes aménagements est travaillé de façon rectiligne pour rappeler les bandes de parcelles. Sur la première parcelle située la plus au nord, on trouve les habitations (immeubles composés de 4 étages avec une toiture terrasse). Dans ces logements, la typologie d’appartement est différente. Plus on monte et plus la superficie diminue (gradation). En effet au R+1 nous avons un T4 de 100 m² et en R+4 nous avons un T1 de 40 m². Le module de base se compose de 4 logements avec un ascenseur et un escalier se trouvant au milieu pour desservir les deux côtés du bâtiment. En tout, nous avons 8 fois le module de répété ce qui créer 32 logements. Sous les 4 premiers modules, au RDC nous aurons des places de parking réservées aux habitants et ensuite sous les autres bâtiments nous aurons des espace herborés. L’accès au parking avec les voitures se fera par un accès en continuité de la route. Ensuite, nous aurons les jardins participatifs tout le long de la parcelle et des jardins publics au milieu des bâtiments. Ceux-ci seront en contrebas car la disposition des logements est sur une dalle de béton de 30 cm pour garder l’idée de bande et d’union architecturale. Sur la seconde parcelle située au sud, nous avons la partie AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne). Celle-ci se compose de deux zones. La petite zone à l’ouest constitue un parking d’environ une vingtaine de voitures. La seconde partie, constitue l’espace AMAP. La partie AMAP même se compose de deux bâtiments. Dans le premier, nous avons 4 espaces, un destiné à la vente de produit locaux, un autre pour la production et le nettoyage des légumes, un autre pour la dégustation et le dernier espace est destiné à des conférences. Dans cet espace de conférence, il s’agit de sensibiliser les personnes à l’agriculture paysanne et biologique. En ce qui concerne la vente des produits locaux, il pourra s’agir de professionnels se trouvant aux alentours mais aussi des habitants cultivant les jardins participatifs. La deuxième partie de l’AMAP est un espace destiné aux rangements des outils et à un poulailler. Deux accès mènent à la partie AMAP, le premier cheminement part de la zone habitation et longe les parcelles et le second part du parking et longe la parcelle de l’AMAP seulement. Comme on peut le voir sur le plan de masse, les deux parcelles sont espacées par des vignes. Les vignes resteront telles quelles, sans aménagement, l’idée de départ étant le respect de la nature.


Habiter le Grand Paysage

Plan masse

Plan AMAP

Coupe transversale

Coupe longitudinale

Sigean

— 132 —


Habiter le Grand Paysage

Sigean

— 133 —

Plan R+2

Plan toiture

Plan R+1

Plan R+4

Plan RDC

Plan R+3

Coupe longitudinale



Habiter le Grand Paysage

03.04

Sigean

— 135 —

FERME RESSOURCE Rendu individuel Laïs SOUQUE

Le sujet abordé ce semestre se situe au nord de la ville de Sigean, sur une parcelle d’une surface d’environ deux hectares, à proximité de la distillerie existante. Le terrain se trouve en zone submersible à cause des débordements provenant de la digue existante lors d’inondations. C’est donc une zone encadrée par des règles, des lois de construction et de prévention afin de protéger les habitants des risques liés aux intempéries. Les deux objectifs principaux de ce projet sont : - remettre en valeur cette partie de la ville, mise de côté de par ses caractéristiques, mais tout en se protégeant des inondations ; - valoriser l’agriculture locale puisque cette zone est entourée de parcelles agricoles. Un premier travail sur les aménagements paysagers, à grande échelle, sera nécessaire afin de se protéger le plus possible des risques d’inondations. La création d'une nouvelle digue prologeant celle existante, longeant le paysage, protègerait la zone exploitée, notamment grâce à la mise en place de bassin de rétention d’eau. Le projet se définit, quant à lui, à une ferme ressource dans laquelle les agriculteurs pourront fabriquer leurs produits maraîchers ou vitivinicole mais également les partager avec des personnes extérieures en les accueillant dans des gîtes, à travers des stages professionnels ou pédagogiques, des visites, des conférences ainsi qu’une vente et une dégustation directe. Il sera alors constitué d’une cave vitivinicole où la culture du raisin se ferait à partir des parcelles existantes, de locaux pour le traitement des produits maraîchers qui eux seront positionnés au sein même de la parcelle, de gîtes ruraux et d’un espace d’accueil, de vente et de commercialisation ainsi que d’espaces adaptés aux réunions et aux conférences.


Habiter le Grand Paysage

— 136 —

Sigean

Plan masse

Coupe longitudinale Gîtes

Plan Typologie Gîtes R+1

Plan Typologie Gîtes R+2

Coupe transversale Gîtes

Plan accueil

Plan salle de réunion

Plan salle de conférence

Coupe accueil

Coupe salle de réunion

Coupe salle de conférence


Habiter le Grand Paysage

Sigean

— 137 —

Plan cave

Coupe EE'

Coupe FF'

Coupe DD'

Plan Atelier de conditionnement de légumes

Plan Espace pressoir et cuverie

Plan espaces maraîchierages

Coupe GG'

Coupe longitudinale

Plan espaces maraîchierages



Habiter le Grand Paysage

03.05

Sigean

— 139 —

UNE ÉCOLO'NIE Rendu individuel Élisa VENOT

La ville de Sigean se trouve au sud de Narbonne. C’est une ville touristique connue notamment pour sa réserve africaine. Elle se situe au sud de l’étang de Bages-Sigean. Elle est donc sujette aux inondations. L’objectif de notre intervention était de mettre en évidence les atouts et les ressources locales de la ville pour qu’elle retrouve une attractivité propre à elle-même. La ville possède une riche biodiversité qu’il faut mettre en avant car c’est un atout important. La plus grande zone qui présente cette richesse se trouve dans l’ancien étang de Sigean, au sud de la ville. Le projet a pour objectif de faire découvrir plusieurs expériences destinées aux enfants qu’ils soient Sigeanais ou d’autres villes. Ces expériences prendront place au cœur de la nature, dans un lieu dédié à celle-ci. Elle sera préservée et apprivoisée dans une démarche de sensibilisation à la protection de la Terre. Les enfants découvriront la nature sous une autre angle. Ils pourront l’appréhender de manière théorique grâce à des ateliers pédagogiques, mais aussi de manière pratique en faisant de « l’agriculture ». Cette découverte pourra se faire de manière ponctuelle avec des ateliers journaliers, ou bien, sur de plus longues durées avec la colonie de vacances. Au cœur du projet, nous retrouvons donc la nature sous forme de potagers, de vergers et de vignes. Cependant, on pourra aussi trouver des aménagements pour la faune comme par exemple une mare. Le projet se situant dans l’ancien étang, des expéditions seront menées pour découvrir la nature sauvage qui est différente de la nature cultivée par l’homme. Le projet proposera des ateliers qui montreront les différentes étapes de la culture de la terre : de la mise en terre à la dégustation.


Habiter le Grand Paysage

Plan de situation

Plan masse

Voie d’accès principale Chemin piéton

Accessibilité à la parcelle

Coupe

Coupe AA'

Coupe BB'

— 140 —

Sigean

Salle de classe Bureaux et réfectoire Dortoirs

Implantatation

Vergers Mare Vignes Potagers

Organisation des jardins


Habiter le Grand Paysage

Sigean

— 141 —

Plan RDC

Plan R+1



Habiter le Grand Paysage

03.06

Sigean

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REPENSER LE CENTRE EN RÉVÉLANT LE PATRIMOINE Diagnostic territorial Roméa BAGNOLI | Lucie DURAND Émilie MONIN | Juliette RICHERT

Dans le cadre de notre analyse territoriale, nous avons relevé plusieurs problématiques : stationnement, logements vacants et délabrés, perte d’attractivité du centre ancien ; pour y répondre, nous avons développé notre réflexion en suivant trois axes principaux, et proposé quatre projets qui, selon nous, apportent des solutions. 1/ Une salle polyvalente située sur un belvédère existant rue du château. Ce projet relie la ville haute avec la ville basse, et abrite une salle de spectacle, des logements, un espace de coworking ainsi qu’une salle de restauration. 2/ Un projet de logements abritant des espaces communs et publics, situés dans une zone très dense entre la départementale et le paysage environnant. Ce projet a pour but de favoriser la vie en communauté et les liens entre les habitants. 3/ Une salle d’exposition intégrant des logements d’artistes, sur une placette derrière la chapelle des Pénitents. Au cœur de ce centre-ville riche en patrimoine, ce projet vise à générer des évènements temporaires et ainsi de l’attractivité. 4/ Un projet de sensibilisation au patrimoine naturel et paysager séparé en deux pôles : un bâtiment d’accueil situé dans le centre ancien et un laboratoire de recherche à l’extérieur de la ville, offrant une expérience sensible aux visiteurs. En conclusion, ces projets visent à transformer la commune de Sigean sur plusieurs échelles, en générant de l’attractivité autour du patrimoine dont elle bénéficie.



Habiter le Grand Paysage

03.07

Sigean

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SALLE D'EXPOSITION ET RÉSIDENCE D'ARTISTES Rendu individuel Roméa BAGNOLI

Au cœur du centre-ville, situé sur le point le plus haut de la commune de Sigean, ce bâtiment dédié à l’art vise à revaloriser le patrimoine local et à créer de l’attractivité. Il génère trois types d’espaces différents : un parvis avec un point d’eau, aménagés sur la placette existante, deux espaces d’exposition en rez-de-chaussée, et trois logements d’artistes avec cuisine, atelier et un jardin en toiture. Ce projet se caractérise tout d’abord par la trame qui rythme son écriture architecturale, caractérisée par une succession de poteaux de pierre qui soutiennent une pergola, elle même formée par une répétition de fines poutres en béton. Cette trame est aussi marquée par l’agencement des lames de verre sablé qui occultent la baie vitrée du premier étage. En terme de matérialité, ce projet est fait de pierre massive et de béton blanchi à la chaux. La mise en relation de ces deux matériaux a un rôle structurel, esthétique et dicte l’organisation de l’espace. À cela s’ajoute un point d’eau à l’extérieur, en référence à l’histoire de la placette. Des éléments spécifiques viennent guider la lumière qui entre dans le bâtiment : une verrière au-dessus d’un espace en double hauteur, une large baie vitrée ouverte sur le séjour ou encore des chambres fermées sur l’extérieur et ouvertes sur un patio. L’objectif de ce projet est d’offrir aux habitants un lieu de rencontre et de réflexion culturelle et artistique, autour d’évènements temporaires tels que des vernissages. Il vise aussi à constituer un élément d’attractivité touristique, avec des expositions se renouvelant ponctuellement et un lieu ouvert aux artistes de passage.


Habiter le Grand Paysage

Sigean

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Trame

Plan masse

Coupe AA

Coupe CC

Matérialité


Habiter le Grand Paysage

Sigean

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Plan RDC

Plan R+1

Plan R+2



Habiter le Grand Paysage

03.08

Sigean

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LE BELVÉDÈRE HABITÉ Rendu individuel Lucie DURAND

Le projet s'inscrit dans une stratégie urbaine de développement du centre en révélant le patrimoine. Il est implanté sur un belvédère naturel rue du Château, faisant ainsi le lien entre la ville haute et la ville basse. La première intention du projet est de créer un espace polyvalent dans son emplacement et son implantation comme dans ses fonctions, mais aussi d'agrandir l'espace public et de l'aménager. Donc le projet se lit de manière verticale par des plateaux lourds et imposants qui regroupent différentes typologies selon le niveau. Le lien entre les plateaux et le belvédère se fait par un escalier qui longe la façade et organise le projet, en donnant des vues et passages réfléchis à chaque niveau. Le belvédère est aménagé en place publique accessible, avec un parking de 9 places. Puis l'escalier nous mène par l'extrémité du plateau au deuxième niveau qui est un gîte pouvant accueillir 12 touristes intéressés par l'œnologie. Ils disposent de deux terrasses larges plantées. Si l'on descend encore on atteind une terrasse qui divise deux volumes : - une salle de spectacle équipée sur deux étages pouvant accueillir 111 spectateurs ; - une salle polyvalente qui se divise en deux étages. Au premier, un espace de coworking modulable pouvant se cloisonner avec des panneaux en bois, et également une salle de musique isolée phoniquement avec un studio d'enregistrement, développant l'accès à la culture musicale et à sa création. Au dernier niveau, un restaurant bar à vins, disposant de 80 couverts, avec une salle de dégustation privée. Le projet est construit en béton, bois et pierre. Rappelant le voisinage, il permet d'aérer l'espace urbain en lui offrant une salle que l'on s'approprie et qui tisse des liens étroits entre domaine public et privé. C'est donc un projet à plusieurs échelles : intime, locale et urbaine.


Habiter le Grand Paysage

Plan masse

Coupe AA'

Coupe BB'

Sigean

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Habiter le Grand Paysage

Sigean

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Plan R+3

Plan R+2

Plan R+1

Plan RDC



Habiter le Grand Paysage

03.09

Sigean

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ÉCOLAB Rendu individuel Émilie MONIN

Écolab est un organisme qui vise à promouvoir le patrimoine naturel de la commune de Sigean, par le biais de la recherche et de l’expérimentation interdisciplinaires. En effet, la commune dispose d’une biodiversité et de ressources naturelles diverses qui n’attendent qu’à être mises en avant. C’est pourquoi, cet organisme se développe, à travers deux structures, sur deux parcelles distinctes mais qui fonctionnent en complémentarité l’une de l’autre. D’un côté, se trouve un espace dédié aux professionnels de tout horizon souhaitant expérimenter de nouvelles pratiques autour de l’écoconstruction, par exemple, ou faire de la recherche sur des thématiques liées à l’environnement ainsi qu’aux ressources présentes sur le territoire. Cela s’illustre par un complexe de trois édifices reliés les uns aux autres par des coursives extérieures couvertes permettant une libre circulation des usagers. On y trouve des laboratoires de recherche sur différentes thématiques, un atelier de travail manuel avec tout le matériel nécessaire (outillage, machines, espace de travail...) et un espace de restauration reliant les deux. Puis, dans le centre-bourg, se trouve un complexe qui prend la place d’un logement vacant depuis quelques années. Celui-ci se développe sur quatre niveaux allant de la sphère publique à la sphère privée. Le rez-de-chaussée est ouvert à tout public : c’est un espace qui vise à partager les connaissances, les retours d’expérience et de recherche des professionnels aux habitants. Cela permet aux résidents de la commune de connaître plus en détail leur territoire, ses ressources et potentiels pour pouvoir mieux l’appréhender. Au premier étage, un espace de coworking permet la rencontre de toute personne souhaitant participer au processus de recherche et d’expérimentation. Puis, deux T2 dont un accessible aux personnes à mobilité réduite se développent au deuxième niveau pour permettre aux chercheurs qui le souhaitent de séjourner sur place dans un principe de « chercheur en résidence ». Enfin, une toiture terrasse offre une vue sur le grand paysage permettant d’admirer et d’appréhender le territoire, en prenant de la hauteur. Ces deux structures sont donc liées par leur usage mais aussi par le rapport visuel qu’elles entretiennent : l’espace de recherche en aval a une vue directe sur le centre-bourg en amont.


Habiter le Grand Paysage

Sigean

Plan toiture

Plan masse

Plan R+2

Coupe AA Plan R+1

Coupe BB

Plan RDC

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Habiter le Grand Paysage

Sigean

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Plan R+1

Plan RDC

Coupe AA'

Coupe BB'

Elevation Sud



Habiter le Grand Paysage

03.10

Sigean

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COHABITER Rendu individuel Juliette RICHERT

Le projet met en lien les trois notions phares déterminées lors du décodage territorial : patrimoine, tourisme et habitants. Il met en relation la ville et le paysage sigeannais en s’implantant dans la pente qui relie ces deux lieux. L’idée est de ramener de l’attractivité dans le centre bourg, actuellement délaissé au profit des commerces se trouvant le long de la route départementale. Deux bâtiments ont été choisis, aux angles d’un îlot pour abriter le programme suivant : des logements, un café, un atelier de bricolage participatif et des lieux de vie communs aux habitants. Aux intersections des rues, se créent des placettes qui accueillent la terrasse du café ou qui permettent simplement aux passants de se reposer à l’ombre. Le projet garde la même emprise au sol que les bâtiments existants, actuellement délabrés et vacants, et vient s’intégrer dans cette zone très dense, caractérisée par des toits en pente. La charpente vient tramer le plan et partitionner les différentes pièces, ainsi que la façade avec le rythme régulier des poteaux. Depuis les deux terrasses, plus hautes que les bâtiments alentours, la vue sur le grand paysage est dégagée. Les habitants peuvent s’y retrouver pour se divertir, passer du temps en communauté et admirer la vue. Pour donner de l’intimité aux habitants et éviter trop de vis à vis avec les voisins, la plupart des chambres possèdent une loggia. De plus l’accès aux logements depuis la rue est indépendant et des coursives extérieures permettent à chaque habitation d’être traversante.


Habiter le Grand Paysage

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Sigean

Plan masse

Coupe longitudinale

Espace public Espaces communs aux habitants Espaces privés

Plan R+2

Plan RDC

Plan R+1

Plan R+3

Plan R+4


Habiter le Grand Paysage

Sigean

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Plan RDC

Plan R+2

Plan R+1

Plan R+3

Coupe A

Coupe B


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CONCLUSION REMERCIEMENTS



Habiter le Grand Paysage

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CONCLUSION

Ce troisième « opus » du studio de licence « Habiter le Grand Paysage » de l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier est dans la continuité pédagogique des deux années précédentes travaillant les villages lozériens, mais avec une évolution majeure qui réinterroge la notion de risque climatique tels que les inondations, les îlots de chaleur, la dégradation de nombreuses architectures en cœur de centre-bourg. Cette évolution dans la thématique de « la revitalisation des centres-bourgs » paraît inéducable dans le paysage changeant de l’Aude ces dernières années. Trop souvent à la une des journaux, ces villages audois doivent faire face à de plus en plus de « catastrophes naturelles et climatiques ». Les règlementations, les prescriptions des services de l’État, ainsi que les recommandations des municipalités favorisent elles la notion de projets architecturaux ? Fabriquent-elles des outils pour renouer avec une vie de village aujourd’hui fébrile ? Peut-on aujourd’hui renouer avec « le bien vivre ensemble » en cœur de village malgré les problématiques contemporaines d’habitats insalubres à réhabiliter, de circulations et de stationnements, de mises en valeur d’un patrimoine bâti privé, mais également celles liées à la perte de l’attractivité dans une densité « rurbaine » restant efficiente à beaucoup d’égards ? À en voir les réflexions et la production architecturale, urbaine et paysagère des étudiants sur les trois centres-bourgs de Sigean, Peyriac-de-Mer et Cuxac-d’Aude, nous pouvons constater que les étudiants ont su répondre aux nombreuses problématiques, parfois de manière directe, pragmatique et rigoureuse, parfois par une posture plus subtile réinterrogeant l’inconscient collectif des villages avant de se prononcer sur une attitude urbano-architecturale. Quel que soit le « récit de projet » proposé par les étudiants, j’ai été agréablement surpris par la bienveillance et le regard attentif que portaient l’ensemble des partenaires, les municipalités et les habitants, sur les travaux des étudiants tout au long du semestre. Au-delà de l’exercice pédagogique, les propositions de projet devaient répondre à une attente, un désir, un changement de regard sur de nouvelles « visions », des possibles, de revitalisation des centres-bourgs. Trop souvent enfermées dans les préjugés, contraintes par la règlementation, ou bien parfois par peur de mal faire, les municipalités et les habitants ont perçu la venue des étudiants comme une aubaine de « mettre à mal » certaines convictions ou a priori limitant les actions bénéfiques dans les villages.


Habiter le Grand Paysage

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En retour, nous pouvons être ravis que l’ensemble des travaux et réflexions des étudiants aient répondu en tous points aux questionnements des partenaires. Ces travaux ont également démontré que chaque village, quelle que soit la problématique sociale, urbaine et climatique, a encore un fort potentiel d’évolution dans le respect de son patrimoine architectural et paysager, existant et à venir. Du point de vue pédagogique, cette première aventure en terre audoise a été, il me semble, bénéfique aux étudiants que j’ai eu le plaisir de voir évoluer au cours des semaines. Les étudiants se sont emparés des problématiques de chaque village avec la ferme intention de répondre au mieux aux attentes des habitants. J’ai perçu à maintes reprises que leur engagement allait bien au-delà de ce cursus universitaire et que finalement, à leur manière et par leur prise de conscience, les étudiants ont la capacité à la fois d’avoir une expertise, un recul sur les intentions de projet, tout en revendiquant une forte appartenance à ces territoires ruraux étudiés. En somme, c’est avec beaucoup de plaisir que nous rééditerons cette expérience en pays audois, en nous investissant sur de nouveaux centres-bourgs. C’est grâce à l’intervention et au travail des étudiants que les municipalités, les habitants et les partenaires comme le Grand Narbonne, manifestent en effet un désir de renouvellement de la pensée d’habiter en cœur de village audois.

Jérôme LAFOND Architecte urbaniste Enseignant chercheur Maître de conférences associé


Habiter le Grand Paysage

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REMERCIEMENTS

Pour cette troisième expérience du étudions « Habiter le Grand Paysage » en terres audoises, Jérôme Lafond, architecte urbaniste, enseignant maître de conférences associé et responsable du studio de licence, remercie l’ensemble des intervenants qui ont, chacun à leur manière, accompagné les étudiants dans leur travail de recherche pendant ce semestre à l’ENSA de Montpellier. Merci aux mairies et aux habitants de Sigean, de Peyriac-de-Mer et de Cuxac-d’Aude, pour avoir accueilli les 24 étudiants de l’ENSA de Montpellier, d’avoir accepté de s’ouvrir à de nouveaux « regards » et d’avoir manifesté le désir de continuer dans cette démarche innovante. Merci au Grand Narbonne de nous avoir accompagnés dans cette démarche qui est aussi la vôtre. À Damien Van Gastel, directeur de l’aménagement durable du territoire, pour sa confiance, sa disponibilité, sa bienveillance à l’égard des étudiants, des mairies et de la population. Merci également à Laure Izard, service urbanisme et planification, pour son accompagnement, sa patience, sa disponibilité toujours précieuse et pour son implication dans le suivi du travail des étudiants. À Lucie Stievenard, service habitat, pour son regard éclairant sur des sujets complexes liés à la revitalisation de l’habitant en centre-bourg. Merci à Fanchon Richart du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée pour son savoir-faire et sa culture des paysages audois : des connaissances précieuses et enrichissantes pour les projets des étudiants. Également, merci à Olivier Leclercq, chargé de mission énergie au PNR, à l’association « Ecohabiter en Corbières & Minervois » et à l’entreprise Bois EcomateriAude pour son accueil et l’organisation de l’atelier « à la découverte de la terre » lors de la semaine workshop. Merci à Yasmina Adoumajd, directrice au CAUE de l’Aude, ainsi que son équipe, pour l’accompagnement des étudiants vers une réalité de terrain et une ouverture sur des sujets climatiques parfois très contraignants pour les villages étudiés. Merci aux étudiants du studio de leur engagement dans ce travail, d’abord en équipe, puis individuel, et de leur désir de faire une architecture contemporaine respectueuse des nouveaux modes de vie en milieu rural.


Habiter le Grand Paysage

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de gauche a droite, de haut en bas Clément Casier, Joël Bastide, Lucien Magne, Clara Funke, Adrien Poignard, Kassandra Boin, Camille Bonnafous, Juliette Richert, Margot Parein, Laïs Souque, Manon Lagarrigue, Émilie Monin, Lucie Durand, Roméa Bagnoli, Morgane Aubignat, Florian Zawadka, Laure Esteve, Élisa Venot, Libertad Zamora Puentes, Loubna Ilham El Morabit, Odéïs Llanos, Justine Viala, Thi Thuy Nga Nguyen, Quentin Bernardon.


Habiter le Grand Paysage

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Merci aux enseignants des disciplines associées au studio d’avoir participé à l’enrichissement culturel, règlementaire et technique des étudiants et ainsi d’avoir su élever leur niveau de conscience sur des sujets spécifiques. Merci à la direction de l’ENSA de Montpellier, Alain Derey, directeur de l’établissement, ainsi qu'à Hervé Lenormand, directeur des études et de la pédagogie, et à Isabelle Avon, directrice du développement et de la communication et à leurs équipes. Merci de faire confiance une nouvelle fois en cette pédagogie singulière menée ce semestre avec les différents partenaires, et de nous permettre d’éditer une nouvelle publication de la collection « Habiter le Grand Paysage ». Merci à Radio RCF et l’émission « Le mag de l’environnement » et toute son équipe d’avoir accueilli les étudiants et de leur offrir ainsi une nouvelle expérience de la diffusion de l’architecture en milieu rural dans les postes radio de l’Occitanie. Merci à l’ensemble des médias de la presse écrite qui nous ont suivis dans cette démarche de la revitalisation des centres-bourgs audois. Merci à Camille Andriason, architecte, de son aide à la mise en forme de cette publication « Habiter le Grand Paysage », sous le contrôle bienveillant d'Élodie Guillot-Cerdan, coordinatrice des projets d'édition à l'ENSA de Montpellier.




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