
Saison 24 — 25








Récital
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Saison 24 — 25








Récital
Baryton
Cédric Tiberghien
Piano
7 décembre 2025 — 20h
Avec le soutien de la FONDATION VRM
Robert Schumann
Liederkreis
Guy Ropartz
Quatre poèmes d'après l'Intermezzo de Heinrich Heine
Entracte
Rita Strohl
Un fantôme
Obsession
Madrigal triste
Maurice Ravel Sainte
Deux épigrammes de Clément Marot
L'indifférent
Don Quichotte à Dulcinée
Claude Debussy
Trois Ballades de François Villon
« Un spectre fait de grâce et de splendeur »
On ne présente plus Stéphane Degout au public genevois. La voix raffinée et d'une saisissante intensité dramatique du baryton français est désormais une présence bienvenue dans les productions lyriques de la scène de Neuve, apportant autant à Wagner — l'étoile de son émouvant Wolfram dans Tannhäuser brille encore sur l'horizon — qu'à l'un des rôles les plus musicalement complexes de Verdi — Rodrigo, marquis de Posa dans Don Carlos — l'intelligence profonde et la sensibilité de son jeu scénique. Mais c'est d'abord en récitaliste que Stéphane Degout est apparu chez nous et quel plaisir de l'avoir à nouveau ici pour offrir une soirée musicale qui, comme en 2021, témoignera de sa double prédilection pour le lied allemand et la mélodie française.
Amoureux des poètes, Stéphane Degout ouvrira avec le Liederkreis, op. 39 de Robert Schumann, dont les textes sont tirés du recueil Intermezzo du poète romantique silésien Joseph von Eichendorff. Schumann a écrit deux « cycles de lieds » — l'autre étant son Opus 24, sur des textes de Heinrich Heine — l'œuvre de ce soir est donc également connue sous le nom de Eichendorff Liederkreis. À son sujet, Schumann écrit : « La voix seule ne peut tout reproduire ni produire tous les effets ; outre l'expression de l'ensemble, les détails les plus fins du poème doivent également être soulignés ; et tout va bien tant que la ligne vocale n'est pas sacrifiée. » Capturant, en substance, l'expérience romantique
du paysage, l'Opus 39 que Schumann commença à écrire en mai 1840 — le fameux Liederjahr — fut interprété en 1847 à Vienne devant Eichendorff qui assura Clara Wieck que la musique de son époux avait véritablement donné vie à ses poèmes.
Le compositeur et pédagogue musical breton Guy Ropartz, un peu oublié de nos jours, fut admirateur de Vincent d'Indy et élève de sa Schola Cantorum de Paris autant que diplômé du Conservatoire et élève de Jules Massenet et Théodore Dubois. Stéphane Degout, qui a récemment incarné pour l'Opéra du Rhin le rôle-titre de Guercœur, est sans doute devenu familier de cet ami du jeune compositeur Albéric Magnard, victime civile de la brutalité prussienne en 1914 qui détruisit aussi sa maison et nombre de ses manuscrits. Guy Ropartz reconstitua de mémoire l'orchestration de Guercœur qu'il avait dirigé en 1908. Ici, c'est dans un autre Intermezzo poétique allemand, celui de Heine, que Guy Ropartz puise ses textes, en traduction française, démontrant que sa veine musicale allait bien au-delà du folklore armoricain des korrigans et des menhirs, de la piété bretonnante et des brumes marines.
Rita Strohl, autre native de Bretagne et comme Ropartz injustement oubliée des programmes de concert, entra au Conservatoire de Paris à 13 ans pour y étudier le piano. Compositrice d'œuvres vocales et de musique de chambre et symphonique, dont le talent fut salué
par Camille Saint-Saëns, Gabriel Fauré et Vincent d'Indy, sa musique fut interprétée par Pau Casals et ses Chansons de Bilitis par Jane Bathori. Baignant dans l'orientalisme et le mysticisme chers aux symbolistes, elle fut soutenue dans ses productions musicales et dramatiques par Gustave Fayet et Odilon Redon. Les trois poèmes de Baudelaire qu'elle met ici en musique sont empreints de l'indépendance farouche et passionnée de cette « compositrice de la démesure » dont la plupart des œuvres n'ont jusqu'à très récemment été ni éditées, ni enregistrées.
Le récital continue sa conversation avec les grands noms de la poésie française, en compagnie de Stéphane Mallarmé, Tristan Klingsor et du diplomate, homme politique, académicien et belle-lettriste Paul Morand, qui fournirent tous à Maurice Ravel des vers, tantôt impressionnistes et orientalisants — le bel « Indifférent » de Shéhérazade à la démarche alanguie –, tantôt picaresques et truculents, rappelant la fascination du début du XXe siècle pour le magnifique loser de Cervantes. Et avant de tirer sa révérence, celui qui habita mémorablement les personnages pseudo-médiévaux de Pelléas et Golaud nous emmène avec Debussy et Ravel, dans le texte moyen-français adopté à dessein par les deux compositeurs, à la rencontre de Clément Marot et de François Villon. Ravel nous gratifie de deux regards du poète courtisan de Marguerite d'Angoulême et sympathisant de la Réforme sur son Anne bien-aimée. Debussy, pour sa part, présente trois visages du premier « poète maudit » de la littérature française : amoureux transi, empreint de douce dévotion filiale et connaisseur des femmes de l'Europe entière, en bon Parisien qui se respecte !

Premier prix du Conservatoire de Paris en 1992 à l'âge de 17 ans, le pianiste français a récemment achevé son interprétation en trois saisons de l'intégrale des variations pour piano de Beethoven pour le Wigmore Hall, tandis que son enregistrement des concertos pour piano de Ravel sur instruments d'époque avec François-Xavier Roth et Les Siècles a été sélectionné pour le Gramophone Award 2023. La même année, il collabore pour la première fois avec l'artiste sonore Matthias SchackArnott sur The John Cage Project, une réinterprétation des Sonates et Interludes mettant en scène une sculpture sonore cinétique.
Au cours de la saison 2025/26, il se produira avec l'Orchestre philharmonique de la radio néerlandaise, l'Orchestre philharmonique de Varsovie, l'Orchestre symphonique de Bournemouth et l'Ensemble Boulez, sous la direction de Karina Canellakis, Thomas Guggeis, Nuno Coelho et Ruth Reinhardt, entre autres. Il donnera également des récitals et des concerts de musique de chambre à Londres, Paris, Madrid, Genève et Milan, notamment et des sonates pour piano et violon de Beethoven sur instruments d'époque avec Alina Ibragimova.
Après ses études au CNSM et à l'Atelier Lyrique de l'Opéra de Lyon, Stéphane Degout fait des débuts remarqués au Festival d'Aix-enProvence. Dès lors, il se produit sur les plus grandes scènes lyriques, tout en menant une carrière remarquable et prestigieuse en tant que récitaliste et chanteur de concert, réputé pour la finesse et la sensibilité de ses interprétations de mélodies françaises, de lieds allemands et pour son profil affirmé dans le répertoire baroque, classique et romantique.
Il se produit régulièrement à l'Opéra national de Paris, au Théâtre des Champs-Élysées, à l'Opéra-Comique, au Berlin Staatsoper, à la Monnaie, au Théâtre du Capitole, au Theater an der Wien, à Covent Garden, au Lyric Opera Chicago, au Met de New York, à La Scala, au Bayerische Staatsoper, au DNO à Amsterdam, et aux festivals de Salzbourg, Saint Denis, Glyndebourne, Édimbourg et Aix-en-Provence.
Parmi ses rôles marquants, citons Papageno (Die Zauberflöte), Guglielmo (Così fan tutte), le Comte Almaviva (Le nozze di Figaro), Oreste (Iphigénie en Tauride), Wolfram (Tannhaüser, récemment à Genève sous la direction de Mark Elder), Raimbaud (Le Comte Ory), Dandini (La Cenerentola), Thésée (Hippolyte et Aricie), Mercutio (Roméo et Juliette), Albert (Werther), Frank et Fritz (Die tote Stadt), Chorèbe (Les Troyens), Rodrigue (Don Carlos, notamment à Genève), Ford (Falstaff), et les les rôles-titres de Hamlet de Thomas, Wozzeck de Berg, Don Chisciotte de Conti, Ulisse (Il ritorno d'Ulisse in patria) ainsi que Pelléas, qu'il a marqué de
son empreinte et plus récemment Guercœur de Magnard à l'Opéra national du Rhin et Eugène Onéguine de Tchaïkovski.
Très attaché à la mélodie française et au lied allemand qu'il a beaucoup travaillés sous la direction de Ruben Lifschitz, il donne des récitals dans toute l'Europe, accompagné par Alain Planès, Simon Lepper ou Cédric Tiberghien. Récemment il interprétait les Dichterliebe avec Martha Argerich au Lausitz Festival. En concert, à la Monnaie il interprète le Requiem de Fauré et les Kindertotenlieder de Mahler sous la direction d'Alain Altinoglu, ouvrages qu'il chante également avec l'Orchestre national de France sous la direction d'Emmanuel Krivine.
Son engagement artistique le conduit à participer à de nombreuses créations : La Dispute de Benoît Mernier, Au monde et Pinocchio de Philippe Boesmans. Il crée à Covent Garden le rôle de King, écrit spécifiquement pour sa voix, dans Lessons in Love and Violence de George Benjamin, puis le rôle de Michael la saison dernière dans Festen de Mark-Anthony Turnage.
Il est chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres et Artiste Lyrique de l’année en 2012 et en 2019 pour les Victoires de la Musique Classique. Il reçoit le titre de meilleur chanteur de l’année 2022 dans le cadre des International Opera Awards. Stéphane Degout est Maître en résidence de la section chant de la Chapelle musicale Reine Élisabeth.

Robert Schumann (1810-1856)
Liederkreis, op. 39
Joseph Karl Benedikt, Freiherr von Eichendorff (1788-1857)
1. In der Fremde
Aus der Heimat hinter den Blitzen rot
Da kommen die Wolken her,
Aber Vater und Mutter sind lange tot, Es kennt mich dort keiner mehr.
Wie bald, wie bald kommt die stille Zeit, Da ruhe ich auch, und über mir
Rauscht die schöne Waldeinsamkeit, Und keiner kennt mich mehr hier.
2. Intermezzo
Dein Bildnis wunderselig
Hab ich im Herzensgrund, Das sieht so frisch und fröhlich
Mich an zu jeder Stund'.
Mein Herz still in sich singet
Ein altes schönes Lied,
Das in die Luft sich schwinget
Und zu dir eilig zieht.
Stéphane Degout
© Cédric Roulliat
À l'étranger
De mon pays, derrière le rouge de l'éclair, Arrivent ici les nuages, Mais depuis longtemps père et mère sont morts, Là-bas plus personne ne me connaît.
Bientôt, bientôt viendra le temps calme, Alors aussi je reposerai, et au-dessus de moi Murmure la belle solitude des bois, Et ici personne ne me connaîtra plus.
Intermède
Ton bienheureux et merveilleux portrait
Est au fond de mon cœur, Il me regarde si lumineux et gai À chaque heure du jour.
En mon cœur serein chante
Une ancienne et belle chanson, Qui vibre dans les airs, Et se presse vers toi.
3. Waldesgespräch
Es ist schon spät, es ist schon kalt, Was reitst du einsam durch den Wald? Der Wald ist lang, du bist allein, Du schöne Braut! Ich führ dich heim!
«Gross ist der Männer Trug und List, Vor Schmerz mein Herz gebrochen ist, Wohl irrt das Waldhorn her und hin, O flieh! Du weisst nicht, wer ich bin.»
So reich geschmückt ist Ross und Weib, So wunderschön der junge Leib, Jetzt kenn ich dich — Gott steh mir bei! Du bist die Hexe Lorelei. -
« Du kennst mich wohl — von hohem Stein Schaut still mein Schloss tief in den Rhein. Es ist schon spät, es ist schon kalt, Kommst nimmermehr aus diesem Wald."
4. Die Stille
Es weiss und rät es doch Keiner, Wie mir so wohl ist, so wohl!
Ach, wüsst es nur Einer, nur Einer, Kein Mensch es sonst wissen sollt'!
So still ist's nicht draußen im Schnee, So stumm und verschwiegen sind
Die Sterne nicht in der Höhe, Als meine Gedanken sind.
Ich wünscht', ich wäre ein Vöglein
Und zöge über das Meer, Wohl über das Meer und weiter, Bis dass ich im Himmel wär'!
Conversation dans les bois
Il est déjà tard, il fait déjà froid, Pourquoi chevauches-tu seule à travers les bois ?
Les bois sont vastes, tu es seule, Belle fiancée, je te conduis à la maison !
« Les appétits et la malice des hommes sont infinis, Mon cœur est brisé par la peine
Le cor s'éloigne ici et là, Oh fuis ! Tu ignores qui je suis. »
Si richement parés sont le cheval, la femme, Si splendide le jeune corps
Je te connais — Dieu me vienne en aide !
Tu es Loreley — l'enchanteresse.
« Tu me connais bien — depuis les hauts rochers Mon château contemple, silencieux, les profondeurs du Rhin Il est déjà tard, il fait déjà froid, Plus jamais tu ne quitteras cette forêt. »
Le silence
Personne ne sait ni ne devine
Combien je suis heureux, si heureux !
Ah, qu'un seul le sache, rien qu'un, Sinon aucun être ne pourrait le savoir.
Ce n'est pas si calme, dehors dans la neige, Muettes et silencieuses, Les étoiles au ciel ne le sont pas Comparées à mes pensées.
Je voudrais être un petit oiseau, Et partir sur la mer, Bien au-dessus de la mer, loin, Jusqu'à ce que je sois au ciel !
5. Mondnacht
Es war, als hätt' der Himmel, Die Erde still geküsst, Dass sie im Blütenschimmer Von ihm nur träumen müsst.
Die Luft ging durch die Felder, Die Ähren wogten sacht, Es rauschten leis die Wälder, So sternklar war die Nacht.
Und meine Seele spannte
Weit ihre Flügel aus, Flog durch die stillen Lande, Als flöge sie nach Haus.
6. Schöne Fremde
Es rauschen die Wipfel und schauern,
Als machten zu dieser Stund'
Um die halbversunkenen Mauern
Die alten Götter die Rund'.
Hier hinter den Myrtenbäumen
In heimlich dämmernder Pracht, Was sprichst du wirr wie in Träumen
Zu mir, phantastische Nacht?
Es funkeln auf mich alle Sterne
Mit glühendem Liebesblick, Es redet trunken die Ferne
Wie vom künftigen, grossen Glück!
Nuit de lune
C'était comme si le ciel avait Doucement embrassé la terre Et que dans l'éclat de sa floraison Elle ne pouvait que rêver de lui.
Au passage de l'air par les champs Les épis ondulaient mollement, Les forêts bruissaient doucement, La nuit était éclairée d'étoiles.
Et mon âme déployait Largement ses ailes, Volait par les calmes pays, En route vers la maison.
Beau pays étranger
La cime des arbres bruit et frissonne, Alors qu'à cette heure, Autour des murs à demi disparus, Les anciens dieux font la ronde.
Ici, derrière les buissons de myrte, Dans la splendeur secrète du crépuscule, Que me dis-tu confusément, comme en rêve, Nuit fantasmagorique ?
Sur moi scintillent toutes les étoiles
D'un brûlant regard d'amour, Le lointain me parle enivré
Comme d'un grand bonheur futur.
Eingeschlafen auf der Lauer Oben ist der alte Ritter; Drüber gehen Regenschauer Und der Wald rauscht durch das Gitter.
Eingewachsen Bart und Haare Und versteinert Brust und Krause, Sitzt er viele hundert Jahre Oben in der stillen Klause.
Draussen ist es still und friedlich, Alle sind ins Thal gezogen, Waldesvögel einsam singen In den leeren Fensterbogen.
Eine Hochzeit fährt da unten Auf dem Rhein im Sonnenscheine, Musikanten spielen munter, Und die schöne Braut die weinet.
Sur un château
Endormi à son poste, Le vieux chevalier est là-haut ; Au-dessus passent des averses de pluie, Et la forêt murmure par la grille.
Barbe et cheveux embroussaillés Poitrine et collerette pétrifiées, Il est depuis de nombreux siècles Assis là-haut dans la loge silencieuse.
Dehors tout est calme et paisible, Tous sont partis dans la vallée, Les oiseaux de la forêt, esseulés, Chantent dans l'arche déserte de la fenêtre.
En bas passe un mariage, Sur le Rhin, au soleil, Les musiciens jouent gaiement, Et la belle mariée pleure.
8. In der Fremde
Ich hör' die Bächlein rauschen
Im Walde her und hin, Im Walde in dem Rauschen
Ich weiss nicht, wo ich bin.
Die Nachtigallen schlagen
Hier in der Einsamkeit, Als wollten sie was sagen
Von der alten, schönen Zeit.
Die Mondesschimmer fliegen, Als säh ich unter mir
Das Schloss im Thale liegen, Und ist doch so weit von hier!
Als müsste in dem Garten
Voll Rosen weiss und roth, Meine Liebste auf mich warten, Und ist doch so lange todt.
J'entends murmurer les ruisseaux
Dans la forêt, de-ci, de-là.
Dans la forêt, dans le bruissement, Je ne sais où je suis.
Les rossignols chantent Là, dans la solitude, Comme s'ils voulaient parler
Du joli temps passé.
Les reflets de la lune passent
Et c'est comme si je voyais sous moi
Le château dans la vallée, Et pourtant il est si loin d'ici !
Il semble que dans le jardin, Plein de roses blanches et rouges, Ma bien-aimée m'attend, Et pourtant elle est morte depuis longtemps.
9. Wehmut
Ich kann wohl manchmal singen, Als ob ich fröhlich sei, Doch heimlich Tränen dringen, Da wird das Herz mir frei.
Es lassen Nachtigallen,
Spielt draussen Frühlingsluft, Der Sehnsucht Lied erschallen Aus ihres Kerkers Gruft.
Da lauschen alle Herzen, Und alles ist erfreut, Doch keiner fühlt die Schmerzen, Im Lied das tiefe Leid.
Mélancolie
Parfois je peux bien chanter, Comme si j'étais gai, Pourtant de secrètes larmes percent, Et cela me libère le cœur.
Les rossignols, Quand au-dehors joue le zéphyr printanier, Font résonner leur chant nostalgique De leur geôle sépulcrale.
Alors tous les cœurs écoutent, Et tous se réjouissent.
Pourtant personne ne ressent la douleur Du chant, sa profonde peine.
Dämmrung will die Flügel spreiten, Schaurig rühren sich die Bäume, Wolken ziehn wie schwere TräumeWas will dieses Grau'n bedeuten?
Hast ein Reh du lieb vor andern, Lass es nicht alleine grasen, Jäger ziehn im Wald und blasen, Stimmen hin und wieder wandern.
Hast du einen Freund hienieden, Trau ihm nicht zu dieser Stunde, Freundlich wohl mit Aug' und Munde, Sinnt er Krieg im tück'schen Frieden.
Was heut gehet müde unter, Hebt sich morgen neu geboren. Manches geht in Nacht verlorenHüte dich, sei wach und munter!
Pénombre
Le crépuscule va déployer ses ailes, Effrayants, les arbres s'agitent, Les nuages courent, comme des rêves lourdsQue signifient ces horreurs ?
Si tu as un chevreuil que tu préfères aux autres, Ne le laisse pas paître seul, Les chasseurs parcourent la forêt et sonnent du cor, De temps en temps des voix se déplacent.
Si tu as un ami ici-bas, En cette heure ne te fie pas à lui, Tout sourire des lèvres et des yeux, Sous couvert de traîtresse paix, il médite la guerre.
Celui qui se couche aujourd'hui fatigué, Demain se lève renaissant.
Plus d'un va perdu dans la nuitMéfie-toi, sois vif et gaillard !
11. Im Walde
Es zog eine Hochzeit den Berg entlang, Ich hörte die Vögel schlagen, Da blitzten viel Reiter, das Waldhorn klang, Das war ein lustiges Jagen!
Der Bräutigem küsste die blasse Braut, die Mutter sprach leis', "Nicht klagen!" Fort schmettert das Horn durch die Schluchten laut, Es war ein lustiges Jagen!
Und eh' ich's gedacht, war alles verhallt, Die Nacht bedecket die Runde, Nur von den Bergen noch rauschet der Wald Und mich schauert's im Herzensgrunde.
Über'n Garten durch die Lüfte
Hört' ich Wandervögel ziehn, Das bedeutet Frühlingsdüfte, Unten fängt's schon an zu blühn.
Jauchzen möcht' ich, möchte weinen, Ist mir's doch, als könnt's nicht sein!
Alle Wunder wieder scheinen
Mit dem Mondesglanz herein.
Und der Mond, die Sterne sagen's, Und im Traume rauscht's der Hain, Und die Nachtigallen schlagen's: Sie ist deine! Sie ist dein!
Dans la forêt
Le long de la montagne passait une noce, J'entendais s'ébattre les oiseaux, Soudain étincelèrent de nombreux cavaliers, le cor sonna, C'était une joyeuse chasse !
Le marié embrassa la pâle mariée, La mère dit tout bas, « Ne te plains pas ! »
Le cor continuait de chanter dans les ravins, C'était une joyeuse chasse !
Et avant de le réaliser, tout se perdit au loin, La nuit recouvrit l'assemblée, Seul venait de la montagne le murmure de la forêt, Qui frissonnait en moi jusqu'au plus profond du cœur.
Nuit de printemps
Au-dessus des jardins, dans les airs J'entendais passer les oiseaux migrateurs, Cela avait une odeur de printemps, Au-dessous déjà cela commençait à fleurir.
Je voudrais me réjouir, je voudrais pleurer, Pour moi c'est comme si cela ne pouvait arriver ! Toutes les merveilles apparaissent à nouveau À la lueur de la lune.
Et la lune, les étoiles le disent, Et en rêve le bosquet le murmure, Et les rossignols le chantent : Elle est à toi, elle est à toi !
Quatre poèmes d'après l'Intermezzo de Heinrich Heine
Extraits de « Lyrisches Intermezzo », no. 63, Buch der Lieder
Heinrich Heine (1797-1856)
Traduits par Pierre-René Hirsch (1870-1891)
1.
Tendrement enlacés, ma chère bien-aimée
Nous nous étions assis dans un esquif léger, Et par le calme soir, nous nous laissions nager Sur les moires d'une eau limpide et parfumée.
L'île mystérieuse où vivent les esprits, Dessinait vaguement ses formes anguleuses ;
Sous la lune flottaient des danses nébuleuses, Et des sons sensuels d'instruments désappris.
Et la ronde toujours resserrait sa spirale
Et les sons devenaient plus suaves toujours
Et pourtant nous voguions abandonnés au cours De l'onde sans espoir sous la lueur astrale.
2.
Pourquoi vois-je pâlir la rose parfumée ?
Dis-moi, dis-moi, ma bien-aimée,
Dis-moi pourquoi !
Pourquoi, dans le gazon touffu, les violettes, Si fraîches d'habitude, ont-elles aujourd'hui
Un air d'ennui ?
Pourquoi le chant des alouettes
Si nostalgiquement meurt-il par les chemins ?
Pourquoi s'exhale-t-il des bosquets de jasmins
La funéraire odeur qui sort des cassolettes ?
Pourquoi, semblable au feu suprême d'un flambeau
Qui s'éteint, le soleil à l'horizon sans borne
Jette-t-il un éclat moins ardent et moins beau ?
Pourquoi la terre entière est-elle grise et morne
Comme un tombeau ?
Pourquoi suis-je si las, si triste et si malade ?
Ma chère bien-aimée oh ! dis-le, dis-le moi,
Si tu trouves encore un mot qui persuade,
Dis-moi pourquoi tu m'as abandonné ?
Pourquoi ?
3.
Ceux qui, parmi les morts d'amour, Ont péri par le suicide
Sont enterrés au carrefour.
Là s'épanouit et réside
Une fleur bleue, étrange fleur.
Aussi rare que sa couleur,
Aucun nom ne l'a désignée.
C'est la fleur de l'âme damnée !
Pendant la nuit au carrefour
Je soupire dans le silence.
Au clair de lune se balance
La fleur des damnés de l'amour !
4.
Depuis que nul rayon de tes yeux bien-aimés
N'arrive plus aux miens obstinément fermés, Je suis enveloppé de ténèbres morales.
L'étoile de l'amour s'est éteinte pour moi.
Plus de douce clarté, rien que l'ombre et l'effroi !
Un gouffre large ouvert me veut dans ses spirales.
Nuit éternelle, engloutis-moi !
Entracte
Rita Strohl (1865-1941)
Extraits de Six poésies de Baudelaire mises en musique (1894 ?)
Charles Baudelaire (1821-1867)
Un fantôme
Dans les caveaux d'insondable tristesse
Où le Destin m'a déjà relégué ;
Où jamais n'entre un rayon rose et gai ;
Où, seul avec la Nuit, maussade hôtesse,
Je suis comme un peintre qu'un Dieu moqueur
Condamne à peindre, hélas ! sur les ténèbres ;
Où, cuisinier aux appétits funèbres,
Je fais bouillir et je mange mon cœur,
Par instants brille, et s'allonge, et s'étale
Un spectre fait de grâce et de splendeur.
À sa rêveuse allure orientale,
Quand il atteint sa totale grandeur,
Je reconnais ma belle visiteuse :
C'est Elle ! noire et pourtant lumineuse.
Grands bois, vous m'effrayez comme des cathédrales ;
Vous hurlez comme l'orgue ; et dans nos cœurs maudits,
Chambres d'éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profundis.
Je te hais, Océan ! tes bonds et tes tumultes, Mon esprit les retrouve en lui ; ce rire amer
De l'homme vaincu, plein de sanglots et d'insultes,
Je l'entends dans le rire énorme de la mer.
Comme tu me plairais, ô nuit ! sans ces étoiles
Dont la lumière parle un langage connu !
Car je cherche le vide, et le noir, et le nu !
Mais les ténèbres sont elles-mêmes des toiles
Où vivent, jaillissant de mon œil par milliers, Des êtres disparus aux regards familiers.
Madrigal triste
IQue m'importe que tu sois sage ?
Sois belle ! Sois triste ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage, Comme le fleuve au paysage ; L'orage rajeunit les fleurs.
Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé ; Quand ton cœur dans l'horreur se noie ; Quand sur ton présent se déploie Le nuage affreux du passé.
Je t'aime quand ton grand œil verse
Une eau chaude comme le sang ; Quand, malgré ma main qui te berce, Ton angoisse, trop lourde, perce Comme un râle d'agonisant.
J'aspire, volupté divine !
Hymne profond, délicieux !
Tous les sanglots de ta poitrine, Et crois que ton cœur s'illumine
Des perles que versent tes yeux !
Je sais que ton cœur, qui regorge De vieux amours déracinés, Flamboie encor comme une forge, Et que tu couves sous ta gorge Un peu de l'orgueil des damnés ;
Mais tant, ma chère, que tes rêves
N'auront pas reflété l'Enfer, Et qu'en un cauchemar sans trèves, Songeant de poisons et de glaives, Éprise de poudre et de fer,
N'ouvrant à chacun qu'avec crainte, Déchiffrant le malheur partout, Te convulsant quand l'heure tinte, Tu n'auras pas senti l'étreinte De l'irrésistible Dégoût,
Tu ne pourras, esclave reine
Qui ne m'aimes qu'avec effroi, Dans l'horreur de la nuit malsaine
Me dire, l'âme de cris pleine : « Je suis ton égale, ô mon Roi ! »
Maurice Ravel (1875-1937)
Sainte (1896)
Stéphane Mallarmé (1842-1898)
À la fenêtre recélant
Le santal vieux qui se dédore
De la viole étincelant
Jadis selon flûte ou mandore
Est la sainte pâle, étalant
Le livre vieux qui se déplie
Du Magnificat ruisselant
Jadis selon vêpre ou complie :
À ce vitrage d'ostensoir
Que frôle une harpe par l'Ange
Formée avec son vol du soir
Pour la délicate phalange
Du doigt que, sans le vieux santal
Ni le vieux livre, elle balance
Sur le plumage instrumental,
Musicienne du silence.
Deux épigrammes de Clément Marot, M.21
Clément Marot (1496-1544)
1. D'Anne qui me jecta de la neige
Anne par jeu me jecta de la neige
Que je cuidoys froide certainement:
Mais c'estoit feu, l'expérience en ay-je
Car embrasé je fuz soubdainement
Puisque le feu loge secretement
Dedans la neige, où trouveray-je place
Pour n'ardre point ? Anne, ta seule grâce
Estaindre peut le feu que je sens bien
Non point par eau, par neige, ne par glace,
Mais par sentir ung feu pareil au mien.
2. D'Anne jouant de l'espinette
Lorsque je voy en ordre la brunette
Jeune, en bon point, de la ligne des Dieux,
Et que sa voix, ses doits et l'espinette
Meinent ung bruyct doulx et melodieux,
J'ay du plaisir, et d'oreilles et d'yeulx
Plus que les sainctz en leur gloire immortelle
Et autant qu'eulx je devien glorieux
Dès que je pense estre ung peu ayme d'elle.
L'indifférent
Extrait de Shéhérazade, M.41
Léon Leclère, dit Tristan Klingsor (1874-1966)
Tes yeux sont doux comme ceux d'une fille,
Jeune étranger,
Et la courbe fine
De ton beau visage de duvet ombragé
Est plus séduisante encor de ligne.
Ta lèvre chante sur le pas de ma porte
Une langue inconnue et charmante
Comme une musique fausse.
Entre ! Et que mon vin te réconforte...
Mais non, tu passes
Et de mon seuil je te vois t'éloigner
Me faisant un dernier geste avec grâce
Et la hanche légèrement ployée
Par ta démarche féminine et lasse...
Don Quichotte à Dulcinée, M.84
Paul Morand (1888-1976)
Chanson romanesque
Si vous me disiez que la Terre
À tant tourner vous offensa,
Je lui dépêcherais Pança :
Vous la verriez fixe et se taire.
Si vous me disiez que l'ennui
Vous vient du ciel trop fleuri d'astres,
Déchirant les divins cadastres,
Je faucherais d'un coup la nuit.
Si vous me disiez que l'espace
Ainsi vidé ne vous plaît point,
Chevalier Dieu, la lance au poing,
J'étoilerais le vent qui passe.
Mais si vous disiez que mon sang
Est plus à moi qu'à vous ma Dame,
Je blêmirais dessous le blâme
Et je mourrais vous bénissant.
Ô Dulcinée...
Chanson épique
Bon Saint Michel qui me donnez loisir
De voir ma Dame et de l'entendre,
Bon Saint Michel qui me daignez choisir
Pour lui complaire et la défendre,
Bon Saint Michel veuillez descendre
Avec Saint Georges sur l'autel
De la Madone au bleu mantel.
D'un rayon du ciel bénissez ma lame
Et son égale en pureté
Et son égale en piété
Comme en pudeur et chasteté :
Ma Dame.
Ô grands Saint Georges et Saint Michel,
L'ange qui veille sur ma veille,
Ma douce Dame si pareille
À Vous, Madone au bleu mantel !
Amen.
Chanson à boire
Foin du bâtard, illustre Dame,
Qui pour me perdre à vos doux yeux
Dit que l'amour et le vin vieux
Mettent en deuil mon cœur, mon âme !
Je bois à la joie !
La joie est le seul but
Où je vais droit...
Lorsque j'ai bu !
À la joie, à la joie !
Je bois à la joie !
Foin du jaloux, brune maîtresse,
Qui geint, qui pleure et fait serment
D'être toujours ce pâle amant
Qui met de l'eau dans son ivresse !
Je bois à la joie !
La joie est le seul but
Où je vais droit...
Lorsque j'ai bu !
À la joie! À la joie !
Je bois à la joie !
Claude Debussy (1862-1918)
Trois Ballades de François Villon (FL. 126 [119])
François de Montcorbier, dit Villon (1431-après 1463)
1. Ballade de Villon a s'amye
Faulse beauté, qui tant me couste cher, Rude en effect, hypocrite doulceur, Amour dure, plus que fer, à mascher; Nommer que puis de ma deffaçon seur. Charme felon, la mort d'ung povre cueur, Orgueil mussé, qui gens met au mourir, Yeulx sans pitié ! ne veult Droict de Rigueur Sans empirer, ung povre secourir ?
Mieulx m'eust valu avoir esté crier
Ailleurs secours, c'eust esté mon bonheur : Rien ne m'eust sceu de ce fait arracher ; Trotter m'en fault en fuyte à deshonneur. Haro, haro, le grand et le mineur !
Et qu'est cecy? mourray sans coup ferir, Ou pitié peult, selon ceste teneur, Sans empirer, ung povre secourir.
Ung temps viendra, qui fera desseicher, Jaulnir, flestrir, vostre espanie fleur : J'en risse lors, se tant peusse marcher, Mais las ! nenny : ce seroit donc foleur, Vieil je seray ; vous, laide et sans couleur. Or, beuvez, fort, tant que ru peult courir. Ne donnez pas à tous ceste douleur Sans empirer, ung povre secourir.
Prince amoureux, des amans le greigneur, Vostre mal gré ne vouldroye encourir ; Mais tout franc cueur doit, par Nostre Seigneur, Sans empirer, ung povre secourir.
2. Ballade que Villon feit à la requeste de sa mère pour prier Nostre Dame
Dame du ciel, régente terrienne, Emperière des infernaux palus, Recevez moi, votre humble chrétienne, Que comprise soie entre vos élus, Ce non obstant qu'oncques rien ne valus. Les biens de vous, ma Dame et ma Maîtresse,
Sont trop plus grands que ne suis pécheresse,
Sans lesquels biens âme ne peut mérir N'avoir les cieux. Je n'en suis menteresse. En cette foi je veux vivre et mourir.
A votre Fils dites que je suis sienne ; De lui soient mes péchés abolus ; Pardonnez-moi comme à l'Égyptienne, Ou comme il fit au clerc Théophilus, Lequel par vous fut quitte et absolus, Combien qu'il eût au diable fait promesse
Préservez-moi que je n'accomplisse ce !
Vierge portant, sans rompure encourir, Le sacrement qu'on célèbre à la messe :
En cette foi je veux vivre et mourir.
Femme je suis pauvrette et ancienne, Qui rien ne sais ; oncques lettre ne lus.
Au moutier vois dont suis paroissienne
Paradis peint, où sont harpes et luz, Et un enfer où damnés sont boullus : L'un me fait peur, l'autre joie et liesse.
La joie avoir fais-moi, haute Déesse, A qui pécheurs doivent tous recourir, Comblés de foi, sans feinte ne paresse :
En cette foi je veux vivre et mourir.
3. Ballade des femmes de Paris
Quoy qu'on tient belles langagières
Florentines, Veniciennes, Assez pour estre messaigières, Et mesmement les anciennes ; Mais, soient Lombardes, Romaines, Genevoises, à mes perils, Piemontoises, Savoysiennes, Il n'est bon bec que de Paris.
De beau parler tiennent chayeres, Ce dit-on Napolitaines, Et que sont bonnes cacquetières
Allemandes et Bruciennes ; Soient Grecques, Egyptiennes, De Hongrie ou d'aultre païs, Espaignolles ou Castellannes, Il n'est bon bec que de Paris.
Brettes, Suysses, n'y sçavent guèrres, Ne Gasconnes et Tholouzaines; Du Petit Pont deux harangères les concluront, Et les Lorraines, Anglesches ou Callaisiennes, (ay-je beaucoup de lieux compris ?)
Picardes, de Valenciennes... Il n'est bon bec que de Paris.
Prince, aux dames parisiennes, De bien parler donnez le prix ; Quoy qu'on die d'Italiennes, Il n'est bon bec que de Paris.
Principalement financée par la Ville de Genève avec le soutien du canton de Genève, de l’Association des communes genevoises et de mécènes, la Fondation a pour mission d’assurer l’exploitation du Grand Théâtre, notamment en y organisant des spectacles d’art lyrique, chorégraphique et dramatique.
M. Xavier Oberson, Président
Mme Sandrine Salerno
M. Ronald Asmar
M. Guy Dossan
M. Shelby R. du Pasquier
Mme Bénédicte Grimm
M. Philippe Jobin
Mme Dominique Perruchoud
Mme Maria Vittoria Romano
Mme Françoise Vaufrey Briegel
Mme Cecilia Zaugg
Représentant·e de l’Association des communes genevoises (NN)
Situation au 24.10.25
Le Conseil de fondation est composé de douze membres désignés par le Conseil municipal de la Ville de Genève, le Conseil administratif de la Ville de Genève ou l’Association des communes genevoises, ainsi que deux membres invités représentant respectivement le canton de Genève et le personnel du GTG.
M. Juan Calvino, représentant du personnel, membre invité
Représentant·e du canton, membre invité·e (NN)
Président d’honneur Guy Demole
Secrétariat
Cynthia Haro fondation@gtg.ch
Comme mécène ou partenaire du Grand Théâtre de Genève, vous serez associé à la plus grande structure artistique de Suisse romande et renforcerez tant son ancrage à Genève que son rayonnement au-delà de ses frontières. Vous participerez au déploiement des ambitions d'excellence et d'innovation artistiques, et d'ouverture à tous les publics. Chaque saison, le Grand Théâtre présente des productions lyriques et chorégraphiques qui évoquent les grands sujets de notre époque, destinées à faire vivre l'expérience incomparable de l'art sous toutes ses formes au plus grand nombre. Avec une compagnie de ballet menée par le grand chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, à la pointe de l'expérimentation transdisciplinaire, le Grand Théâtre développe un nouveau répertoire de danse contemporaine dont les tournées feront briller Genève et la Suisse à l'international.
Votre don permet la réalisation de projets audacieux, avec un large champ d'initiatives qui vous permettent de participer directement au financement d'une saison ou d'un spectacle ; contribuer à la création mondiale d'un ballet ; soutenir un projet qui rassemble plusieurs
disciplines artistiques ; vous engager pour la jeunesse et pour la diversification des publics ; pour l'accessibilité à toutes et tous et à petit prix ; aider les artistes du Grand Théâtre, sa troupe de jeunes chanteurs en résidence ou les jeunes danseurs de sa compagnie de ballet.
À titre individuel, dans le cadre d'une fondation ou d'une entreprise, votre mécénat se construit selon vos souhaits en relation privilégiée avec le Grand Théâtre, pour enrichir votre projet d'entreprise ou personnel. Rejoignez-nous pour bénéficier non seulement d'une visibilité unique et d'un accès exceptionnel aux productions, mais aussi pour vivre des émotions fortes et des moments inoubliables en compagnie des grands artistes de notre époque !
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Le Cercle du Grand Théâtre de Genève rassemble toutes les personnes et entreprises intéressées à soutenir les activités du Grand Théâtre dans le domaine des arts lyrique, chorégraphique et dramatique. Depuis sa création en 1986, le Cercle apporte chaque saison un important soutien financier au Grand Théâtre par des contributions aux spectacles.
Pour la saison 25–26, le Cercle soutient les productions suivantes : Bal impérial – Boléro, Castor & Pollux et 200 Motels.
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· Voyages lyriques sur des scènes européennes
· Conférence annuelle Les Métiers de l'Opéra
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· Priorité pour la souscription des abonnements
· Priorité de placement et utilisation de la même place tout au long de la saison
· Service de billetterie personnalisé
· Tarifs préférentiels pour la location des espaces du Grand Théâtre
· Invitation au pot de Première
· Meet & Greet avec un·e artiste et/ou un·e membre de la production
· Accès gratuit à toutes les activités de La Plage
Bureau (novembre 2024)
M. Rémy Best, président
M. Shelby du Pasquier, vice-président
M. Luis Freitas de Oliveira, trésorier
Mme Benedetta Spinola, secrétaire
Autres membres du Comité (novembre 2024)
Mme Emily Chaligné
M. Romain Jordan
Mme Pilar de La Béraudière
Mme Marie-Christine von Pezold
Mme Adeline Quast
M. François Reyl
M. Julien Schoenlaub
M. Gerson Waechter
Membres bienfaiteurs
M. Metin Arditi
MM. Ronald Asmar et Romain Jordan
M. et Mme Rémy Best
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Fondation du groupe Pictet
M. et Mme Luis Freitas de Oliveira
M. et Mme Erik Holstenson
M. et Mme Pierre Keller
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M. et Mme Yves Oltramare
M. et Mme Pierre-Alain Wavre
Membres individuels
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M. Luc Argand
M. Piotr Augustyniak
Mme Christine Batruch-Hawrylyshyn
M. et Mme François Bellanger
Mme Maria Pilar de la Béraudière
M. Vincent Bernasconi
M. et Mme Philippe Bertherat
Mme Antoine Best
Mme Saskia van Beuningen
M. et Mme Nicolas Boissonnas
Mme Clotilde de Bourqueney Harari
Comtesse Brandolini d'Adda
Mme Emily Chaligné
M. et Mme Jacques Chammas
Mme Pauline Chandon-Moët
M. et Mme Philippe Cottier
Mme Tatjana Darani
M. et Mme Claude Demole
M. et Mme Guy Demole
M. et Mme Michel Dominicé
M. Pierre Dreyfus
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Mme Heidi Eckes-Chantré
Mme Denise Elfen-Laniado
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M. et Mme Patrice Feron
M. et Mme Nicolas Gonet
M. et Mme Yves Gouzer
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M. et Mme Daniel Jaeggi
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M. Charles Pictet
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M. et Mme Julien Schoenlaub
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Mme Nathalie Sommer
Marquis et Marquise Enrico Spinola
Mme Christiane Steck
Mme Kenza Stucki
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M. Riccardo Tattoni
Mme Suzanne Troller
M. et Mme Gérard Turpin
M. Olivier Varenne
Mme Ghislaine Vermeulen
M. et Mme Julien Vielle
M. et Mme Olivier Vodoz
Mme Bérénice Waechter
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Membres institutionnels
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Fondation Bru
Fondation de l'Orchestre de la Suisse Romande
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Inscriptions
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Case postale 44
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+41 22 321 85 77 (8 h-12 h)
cercle@gtg.ch
Compte bancaire
No 530290
Banque Pictet & Cie SA
Organe de révision
Plafida SA
Opéra

Opéra

Récital

à Paris
Comédie musicale de George Gershwin et Ira Gershwin
de George Gershwin
Comédie musicale de George Gershwin et Ira Gershwin
13 au 31 décembre 2025
13 au 31 décembre 2025
Le happy end incontournable
Le happy end incontournable de Noël embrase la scène du Grand Théâtre au rythme d'un swing légendaire ! Opéra
d'un swing légendaire !
Le happy end incontournable de Noël embrase la scène du Grand Théâtre au rythme d'un swing légendaire !
IMPRESSUM
Directeur de la publication
Aviel Cahn
Rédaction
Christopher Park
Traduction
Christopher Park
Relecteur
Patrick Vallon
Opéra de Gioacchino Rossini
Opéra de Gioacchino Rossini
23 janvier au 5 février 2026
Nouvelle production
23 janvier au 5 février 2026 Nouvelle production
Un vent de folie souffle sur Alger ! Entre marivaudage,
Un vent de folie souffle sur Alger ! Entre marivaudage, satire et éclats de rire, Rossini s'amuse, et nous aussi !
Un vent de folie souffle sur Alger ! Entre marivaudage, satire et éclats de rire, Rossini s'amuse, et nous aussi !
BFM
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Photo couverture
© Cedric Roulliat
Réalisation graphique
Nessa Soumahoro
Impression
Atar Roto
Presse SA
Peter Mattei
Baryton
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Daniel Heide, piano 4 février 2026 — 20h
4 février 2026 — 20h
Daniel Heide, piano 4 février 2026 — 20h
L'incontournable baryton
L'incontournable baryton
Peter Mattei rencontre du Grand Théâtre avec le Schwanengesang au profond désir, il révèle toute la subtilité d'un adieu
Peter Mattei rencontre pour la première fois le public du Grand Théâtre avec le Schwanengesang de Schubert. De la douce mélancolie au profond désir, il révèle toute la subtilité d'un adieu musical bouleversant.
Peter Mattei rencontre pour la première fois le public du Grand Théâtre avec le Schwanengesang de Schubert. De la douce mélancolie au profond désir, il révèle toute la subtilité d'un adieu musical bouleversant.
BFM
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