1415 - Programme récital - Bryn Terfel - 09/14

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Bryn Terfel BARYTON-BASSE

M A L C O L M

M A RT I N E A U

PIANO

RÉCITAL

ROBERT SCHUMANN FRANZ SCHUBERT JOHN IRELAND FREDERICK KEEL R O G E R Q U I LT E R JACQUES IBERT

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S U B V E N T I O N N É PA R L A V I L L E D E G E N È V E

PA R T E N A I R E S D U G R A N D T H É Â T R E D E G E N È V E ASSOCIATION DES COMMUNES GENEVOISES

PARTENAIRE FONDATEUR DE LA TROUPE DES JEUNES SOLISTES EN RÉSIDENCE

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

PARTENAIRE DE SAISON

CERCLE DU GRAND THÉÂTRE DE GENÈVE

ÉTAT DE GENÈVE

PARTENAIRE DE PRODUCTION

PARTENAIRE DU BALLET DU GRAND THÉÂTRE

PARTENAIRE DE PRODUCTION

PARTENAIRE DU PROGRAMME PÉDAGOGIQUE

PARTENAIRE DES RÉCITALS

PARTENAIRES DE PROJET

FONDATION VALERIA ROSSI DI MONTELERA

THESPINA & TRIFON NATSIS SABINE & ALAN HOWARD

PA R T E N A I R E S M É D I A

PA R T E N A I R E S D U G E N E VA O P E R A P O O L BANQUE PICTET &CIE SA BANQUE VONTOBEL SA BARCLAYS BANK (SUISSE) SA CARGILL INTERNATIONAL SA HYPOSWISS PRIVATE BANK TOTSA TOTAL OIL TRADING SA UNION BANCAIRE PRIVÉE, UBP SA

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Š MAT ENNEK

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RÉCITAL Mercredi 24 septembre 2014 à 19 h 30 Au Grand Théâtre de Genève

Bryn Terfel BARYTON-BASSE

M A L C O L M

M A RT I N E A U

PIANO

ROBERT SCHUMANN Die beiden Grenadiere Widmung Du bist wie eine Blume Mein Wagen rollet langsam

JOHN IRELAND Sea-Fever The Vagabond The Bells of San Marie

ROGER QUILTER Now Sleeps the Crimson Petal Weep You No More, Sad Fountains Go, Lovely Rose Fair House of Joy

FRANZ SCHUBERT Liebesbotschaft Litanei auf das Fest Aller Seelen Auf dem Wasser zu singen Gruppe aus dem Tartarus

FREDERICK KEEL Three Salt-Water Ballads Port of Many Ships Trade Winds Mother Carey

JACQUES IBERT Chansons de Don Quichotte Chanson du départ de Don Quichotte Chanson à Dulcinée Chanson du Duc Chanson de la mort de Don Quichotte

© MAT ENNEK

Entracte

Avertissement Au moment de lancer l’impression de ce programme, les airs extraits du CD Bad Boys qui clôtureront le récital de Bryn Terfel et Malcolm Martineau n’étaient pas encore connus.

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La nouveauté pour moi est d’avoir de plus en plus de tons dans ma palette et je crois que c’est également ce qui me captive. BRYN TERFEL

Un caméléon du chant sur la scène de Neuve

S

par Daniel Dollé

ous son apparence joviale, sa simplicité, même lorsqu’il fronce le nez et les sourcils, sur la pochette du disque Bad Boys, on a du mal à croire au méchant garçon. Et pourtant, il terminera son récital avec une brochette de rôles de méchant qui ne manquent pas dans les opéras et les comédies musicales célèbres. Il fréquente les scènes lyriques les plus fameuses à travers le monde, en interprétant Iago, Don Giovanni, le séducteur impénitent, Leporello, ou encore le Commendatore. Des personnages très différents qu’il fait vivre grâce à sa voix de baryton-basse, aux couleurs chatoyantes, et à une technique irréprochable. Lorsque le rôle l’impose, il sait faire trembler les murs et frissonner son auditoire. C’est avec un immense talent qu’il fait cohabiter le charlatan Dulcamara, de L’Elisir d’amore, avec le Méphisto de Faust. Nul doute que

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nous assisterons ce soir à un grand moment de l’histoire du Grand Théâtre avec Bryn Terfel et son complice Malcolm Martineau. À travers un programme original, intelligent et diversifié, les artistes nous présentent quelques facettes de leur sublime talent. Né à Pantglas, au nord du pays de Galles, Bryn Terfel s’intéresse très jeune à la musique et fait preuve de talent. Il interprète régulièrement des chansons écossaises traditionnelles et gagne de nombreux prix. En 1984, il rejoint la Guildhall School of Music and Drama à Londres, où il étudie avec Rudolf Piernay. Cinq ans plus tard il gagne le prix Kathleen-Ferrier, la médaille d’or de la Guildhall School of Music and Drama et se distingue à la Cardiff BBC Singer of the World Competition, en se classant deuxième derrière Dmitri Hvorostovsky et en remportant le prix consacré à la mélodie.

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À partir de ce jour, sa carrière semble, en apparence, progresser de façon vertigineuse. Pourtant après le concours de Cardiff, il fait environ 35 auditions, pour finalement obtenir deux petits rôles dont le Sprecher dans Die Zauberflöte, au Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles. Sa passion pour l’opéra est venue le jour où il assiste à une représentation d’Otello, avec Plácido Domingo, à Covent Garden. Jeune, il fréquente davantage la musique populaire que l’opéra et se rend volontiers à des concerts de Pink Floyd. En voiture, ou à la maison, il écoute rarement de l’opéra, surtout lorsqu’il prépare un rôle. Guglielmo de Così fan tutte au Welsh National Opera et Figaro à l’English National Opera marquent les débuts d’une carrière qui deviendra rapidement légendaire. Dès 1992, on l’acclame dans le rôle de Masetto de Don Giovanni au Royal Opera House de Londres. La même année, il devient un artiste exclusif de la maison de disque Deutsche Grammophon. Puis viennent le Metropolitan Opera de New York, la Staatsoper de Vienne, La Scala de Milan. Tous les festivals et toutes les scènes lyriques internationales le réclament et l’acclament. En décembre 1997, il chante Wolfram de Tannhäuser au Metropolitan Opera et confie à Philip Anson : « Ma voix est celle d’un baryton très basse, ce qui convient à Mozart et à Wagner, pour des rôles comme Alberich, Wotan, Sachs, le Hollandais, Leporello, Don Giovanni et Figaro. Je ne serai jamais un baryton Verdi ou une basse pour chanter Sarastro. Simon Boccanegra est à l’horizon, Macbeth non, pas Il Trovatore, La Traviata quand je serai plus âgé. Je vais faire Das Rheingold, en interprétant Wotan à Munich en 2001, c’est le plus facile des Wotan et j’ai connu le rôle lorsque je chantais Donner à Chicago. Sir John Falstaff est prévu pour Sydney, en Australie en 1999-2000. J’ai fait Ford, donc je connais l’opéra. Falstaff est très exigeant vocalement mais de façon spectaculaire, il est quelque chose pour ma nature. J’attends cela avec impatience. » Au cours des saisons 2010-2011 et 2011-2012, il interprète Wotan et le Voyageur dans le Ring des Nibelungen, mis en scène par Robert Lepage, au Metropolitan Opera. Il est la

star incontestée de cette production. Remarqué pour son interprétation des rôles mozartiens, il est à présent davantage associé à des rôles plus lourds du répertoire wagnérien dont Wotan. Tout au long de sa carrière, il obtient de nombreuses distinctions honorifiques et reste un fervent défenseur de la culture et de la langue galloises. Il est membre de l’association culturelle et littéraire Gorsedd of Bards. En 2009, il devient Commandeur de l’ordre de l’Empire Britannique, auparavant, en 2006, il devient le deuxième récipiendaire de la médaille de la Reine pour la musique, après Sir Charles Mackerras. La liste est encore longue, mais mentionnons encore le titre de Docteur honoris causa de musique au Royal College of Music, obtenu le 6 juillet 2012. Bryn Terfel ne se laisse jamais griser par ses énormes succès et cultive des valeurs qui lui paraissent fondamentales, notamment celle de la famille. En 2007, il n’hésite pas à annuler sa participation au Ring de Covent Garden, pour être proche de son fils qui nécessite une opération. En gallois, son nom signifie « montagne », une montagne qui ne finit pas de nous surprendre, de nous étonner et qui révèle sans cesse de nouvelles facettes. Un talent de diseur, un abattage hors pair font de lui une bête de scène. Ses interprétations, très souvent impeccables, sans faute de goût ne peuvent que faire regretter ses trop rares apparitions. Pour commencer la soirée, Bryn Terfel nous entraîne en terrain connu avec Schumann et Schubert, une entrée en matière avec Les Deux Grenadiers, un lied sur un texte de Heinrich Heine qui raconte l’histoire de deux grenadiers qui veulent rentrer en France en ayant appris que l’empereur a été démis. Le texte est à la fois ironique et imprégné de tendresse et n’est pas sans métaphores dramatiques. Par la suite, il nous entraîne vers des horizons moins connus avec trois compositeurs du début du XXème siècle, surtout connus pour leurs art songs, l’équivalent anglophone des lieds et des mélodies. John Nicholson Ireland est un homme introspectif, autocritique et hanté par les souvenirs d’une

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DANIEL DOLLÉ UN CAMÉLÉON DU CHANT SUR LA SCÈNE DE NEUVE

enfance triste. Il fait ses études au Royal College of Music où il étudie le piano avec Frederic Cliffe. Organiste et chef de chœur, notamment à la St Luke’s Church de Chelsea, il se fait connaître comme compositeur de mélodies et de musique de chambre. Parmi ses étudiants, Benjamin Britten qui le traite de forte personnalité avec un caractère faible. Il favorise les petites formes et n’écrit pas de symphonies, ni d’opéras. Il contribue largement à l’enrichissement du répertoire vocal anglais. En 1946, il compose sa seule musique de film, pour The Overlanders, un film qui se déroule en Australie. Parmi ses autres compositions, des œuvres religieuses, des pièces pour piano et pour orgue. Influencé par Debussy, Ravel et par les ouvrages de jeunesse de Bartók et de Stravinski, il développe son propre style de l’impressionnisme anglais et délaisse quelque peu le style inspiré de la musique populaire, alors en vigueur dans la musique anglaise. Sea Fever, en Mi mineur, est l’une des mélodies classique du XXème sur un texte de John Masefield. La première partie se termine avec des chansons de Frederick Keel, ancien professeur à la Royal Academy of Music. Il s’agit d’un baryton qui connut un grand succès en récital. Il s’intéresse aux mélodies anglaises et à leur histoire. Rapidement, il devient un membre très actif du mouvement en faveur de la chanson populaire anglaise. En 1905, il rejoint la Folk Song Society dont il publie une brève histoire en 1948. En 1921, il en devient le président. Prisonnier à Ruhleben pendant la Première Guerre mondiale, il donne de nombreux récitals dans le camp afin de booster le moral de ceux qui partagent avec lui la captivité. La composition des Salt-Water Ballads, sur des poèmes de John Masefield lui assure sa réputation en tant que compositeur de chansons. Pour ses mélodies, il utilise des textes de poètes anglais, Shakespeare, de la Mare, Hardy et Tennyson, un des grands poètes de l’époque victorienne. Bryn Terfel nous fait découvrir les Salt-Water Ballads dont le fameux Trade Winds qui assura la notoriété du compositeur. Après l’entracte nous découvrons l’univers de

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Roger Cuthbert Quilter, surtout connu pour ses mélodies, il en écrit plus de cent dont le fameux Now Sleeps the Crimson Petal, une de ses premières mélodies, caractéristique de son style à venir et de sa maturité. Élève d’Eton College, fleuron des public schools britanniques, une école pour garçons fondée en 1440 par le roi Henri VI d’Angleterre, située à Eton dans le Berkshire en face de la ville de Windsor, à 40 km à l’ouest de Londres, il étudie la composition au Conservatoire supérieur de la ville de Francfort, avec Iwan Knorr. Influencé par Schubert et Schumann, ainsi que par la mélodie française, le compositeur assure le développement de l’époque victorienne et devient une figure de proue pour la génération des compositeurs de mélodies, dans la période de l’entre-deux-guerres. Il reste un maître incontesté de la ligne lyrique, de l’accompagnement sensible et de la précision de l’accentuation verbale. Avant de nous faire rencontrer l’un ou l’autre Bad Boy, les deux artistes nous font entendre Les Chansons de Don Quichotte, composées par Jacques Ibert pour le film Don Quichotte (1933) de Peter Pabst et dédiées à Fédor Chaliapine. La Chanson du départ est sur un texte de Pierre Ronsard, les trois autres sont d’Alexandre Arnoux. On ne compte plus les innombrables adaptations qu’a suscitées la figure de Don Quichotte, ni avec quelle facilité celle-ci s’est évadée de son univers littéraire et géographique initial pour habiter avec succès d’autres formes artistiques, chez des artistes étrangers. On recense plus d’une centaine d’adaptations pour le seul domaine de la musique. Don Quichotte apparaît ainsi aux confins de trois expressions qui lui donnent forme chacune à leur manière : le roman, le poème, la musique, et peutêtre une quatrième : le cinéma. Le récital s’achève trop rapidement, il nous restera le souvenir d’un dieu de la scène et du récital. Il n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, mais avec la musique dans le cœur. Grâce à son talent, à son instinct de la scène et à sa générosité, il nous séduit et nous offre un moment d’exception et de découverte. Encore une étoile de plus au firmament de la scène de Neuve. DD

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Robert Schumann

(1810-1856)

Romanzen und Balladen für Singstimme und Klavier (Extrait) Die beiden Grenadiere Op. 49 N°1 (1844) Heinrich Heine (1797-1856)

Les Deux Grenadiers

Nach Frankreich zogen zwei Grenadier’, Die waren in Russland gefangen. Und als sie kamen ins deutsche Quartier, Sie liessen die Köpfe hangen.

Deux grenadiers s’en retournaient en France, Revenant des prisons de Russie ; Mais quand ils arrivèrent sur le sol allemand, Il baissèrent tristement la tête.

Da hörten sie beide die traurige Mär: Dass Frankreich verloren gegangen, Besiegt und geschlagen das tapfere Heer Und der Kaiser, der Kaiser gefangen.

Lors ils apprirent l’affreuse nouvelle : Hélas ! Perdue la France ; vaincue, Et taillée en pièces la Grande Armée ; Et l’Empereur, leur Empereur prisonnier.

Da weinten zusammen die Grenadier Wohl ob der kläglichen Kunde. Der eine sprach: « Wie weh wird mir, Wie brennt meine alte Wunde! »

À cette lamentable nouvelle Les deux braves se mirent à sangloter. L’un dit : « Oh ! Comme je souffre ! Ma vieille blessure se rouvre ! »

Der andre sprach: « Das Lied ist aus, Auch ich möcht mit dir sterben, Doch hab ich Weib und Kind zu Haus, Die ohne mich verderben. »

L’autre dit : « Finie la chanson ! Moi aussi, je voudrais mourir avec toi, Mais j’ai femme et enfants au pays Qui périraient sans moi. »

« Was scheert mich Weib, was scheert mich Kind, Ich trage weit besser Verlangen; Lass sie betteln gehn, wenn sie hungrig sind – Mein Kaiser, mein Kaiser gefangen!

« Au diable la femme ! Au diable les petits ! J’ai en tête de plus nobles soucis ; Qu’ils aillent mendier, s’ils ont faim – L’Empereur, mon Empereur prisonnier !

Gewähr mir, Bruder, eine Bitt’: Wenn ich jetzt sterben werde, So nimm meine Leiche nach Frankreich mit, Begrab’ mich in Frankreichs Erde.

Écoute, frère, mon vœu suprême : S’il faut à présent que je meure, Emporte mon corps au pays de France, Dans la terre de France je veux reposer :

Das Ehrenkreuz am roten Band Sollst du aufs Herz mir legen; Die Flinte gib mir in die Hand, Und gürt’ mir um den Degen.

La croix des braves au ruban rouge, Tu me l’attacheras sur la poitrine ; Tu me mettras le fusil à la main, Et tu me ceindras l’épée au côté.

So will ich liegen und horchen still, Wie eine Schildwach, im Grabe, Bis einst ich höre Kanonengebrüll, Und wiehernder Rosse Getrabe.

Ainsi je veux dormir, l’oreille au guet, Sentinelle silencieuse dans la tombe, Jusqu’au jour où j’entendrai le grondement du canon Et le hennissement des chevaux qui passent au galop.

Dann reitet mein Kaiser wohl über mein Grab, Viel Schwerter klirren und blitzen; Dann steig ich gewaffnet hervor aus dem Grab Den Kaiser, den Kaiser zu schützen! »

Alors, mon Empereur passera sur ma tombe, Parmi les éclairs et le cliquetis des épées ; Alors, tout armé, je sortirai du tombeau, Pour défendre l’Empereur, mon Empereur. »

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ROBERT SCHUMANN

Myrten Op. 24 (extrait)

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Widmung Op. 25 N°1 (1840) Friedrich Rückert (1788-1866)

Dédicace

Du meine Seele, du mein Herz, Du meine Wonn’, o du mein Schmerz, Du meine Welt, in der ich lebe, Mein Himmel du, darin ich schwebe, O du mein Grab, in das hinab Ich ewig meinen Kummer gab! Du bist die Ruh, du bist der Frieden, Du bist vom Himmel, mir beschieden. Dass du mich liebst, macht mich mir wert, Dein Blick hat mich vor mir verklärt, Du hebst mich liebend über mich, Mein guter Geist, mein bessres Ich!

Toi mon âme, toi mon cœur, Toi ma joie de vivre, toi ma peine, Toi mon monde, dans lequel je vie, Mon ciel c’est toi, auquel je suis suspendu, Ô toi mon tombeau, dans lequel Je déposerai pour toujours mon chagrin. Tu es la tranquillité, tu es la paix, Du ciel, tu m’est échu. Que tu m’aimes, me rend digne, Ton regard est la lumière de mes yeux, Ton amour m’élève au-dessus de moi-même, Mon bon esprit, mon meilleur moi !

Du bist wie eine Blume Op. 25 N°24 (1840) Heinrich Heine (1797-1856)

Tu es telle qu’une fleur

Du bist wie eine Blume so hold und schön und rein; ich schau’ dich an, und Wehmut schleicht mir ins Herz hinein.

Tu es telle qu’une fleur, si charmante, si belle et si pure. Je te contemple et la tristesse se glisse dans mon cœur.

Mir ist, als ob ich die Hände aufs Haupt dir legen sollt’, betend, dass Gott dich erhalte so rein und schön und hold.

Je crois que je devrais étendre mes mains sur ta tête et prier Dieu qu’il te conserve si pure, si belle, si charmante.

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ROBERT SCHUMANN

Vier Gesänge (extrait) Mein Wagen rollet langsam Op. 124 N°4 (1840) Heinrich Heine (1797-1856)

Mon coche roule avec lenteur

Mein Wagen rollet langsam Durch lustiges Waldesgrün, Durch blumige Taler, die zaubrisch Im Sonnenglanze blühn.

Mon coche roule avec lenteur À travers la forêt joyeuse, À travers les vallons fleuris qui resplendissent Sous la magique lumière du soleil

Ich sitze und sinne und träume, Und denk’ an die Liebste mein; Da grüssen drei Schattengestalten Kopfnickend zum Wagen herein.

Assis, je songe et je rêve, Je pense à ma bien-aimée ; Quand trois fantômes paraissent à la portière, Inclinant la tête en guise de salut.

Sie hüpfen und schneiden Gesichter, So spöttisch und doch so scheu, Und quirlen wie Nebel zusammen, Und kichern und huschen vorbei.

Ils gambadent et me font des grimaces ; L’air narquois et pourtant timide, Ils tournoient comme des ombres, Ricanent et soudain s’effacent.

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Franz Schubert

(1797-1828)

Schwanengesang (extrait)

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Liebesbotschaft D. 957 (1828) Ludwig Rellstab (1799-1860)

Message d’amour

Rauschendes Bächlein, So silbern und hell, Eilst zur Geliebten So munter und schnell? Ach, trautes Bächlein, Mein Bote sei du; Bringe die Grüsse Des Fernen ihr zu.

Ruisselet murmurant, Argenté et si clair, Presse‑toi vers ma bien‑aimée, Gai et rapide Ah ! Fidèle ruisselet, Sois mon messager ; Apporte‑lui le salut De l’absent.

All ihre Blumen, Im Garten gepflegt, Die sie so lieblich Am Busen trägt, Und ihre Rosen In purpurner Glut, Bächlein, erquicke Mit kühlender Flut.

Toutes ses fleurs, En son jardin cultivées, Qu’avec tant de charme Elle porte à la poitrine, Et ses roses Dans leur éclat purpurin, Ruisselet, réconforte‑les De ton flot rafraîchissant.

Wenn sie am Ufer, In Träume versenkt, Meiner gedenkend Das Köpfchen hängt, Tröste die Süsse Mit freundlichem Blick, Denn der Geliebte Kehrt bald zurück.

Lorsque sur la rive, Perdue en ses rêves, En pensant à moi Elle penche sa petite tête, Console la douce D’un regard ami, Car le bien‑aimé Sera bientôt de retour.

Neigt sich die Sonne Mit rötlichem Schein, Wiege das Liebchen In Schlummer ein. Rausche sie murmelnd In süsse Ruh, Flüstre ihr Träume Der Liebe zu.

Le soleil se couche Dans une lumière rouge, Il berce la bien‑aimée Qui s’endort. Chuchote‑lui Un doux repos Et murmure‑lui Des rêves d’amour.

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Litanei auf das Fest Aller Seelen D. 343 (1816) Johann Georg Jacobi (1740-1814)

Litanies pour le Jour des Morts

Ruh’n in Frieden alle Seelen, Die vollbracht ein banges Quälen, Die vollendet süssen Traum, Lebenssatt, geboren kaum, Aus der Welt hinüberschieden: Alle Seelen ruh’n in Frieden!

Reposez en paix, toutes les âmes, Qui en ont fini avec un tourment plein d’anxiété, Qui en ont fini avec de doux rêves, Qui, rassasiées de la vie, à peine nées, Ont quitté ce monde : Que toutes les âmes reposent en paix !

Und die nie der Sonne lachten, Unterm Mond auf Dornen wachten, Gott, in reinen Himmelslicht, Einst zu sehn von Angesicht: Alle die von hinnen schieden, Alle Seelen ruhn in Frieden!

Et celles qui n’ont jamais souri au soleil, Veillant sur les épines sous la lune, Pour voir Dieu dans la lumière pure des cieux, Et le regarder une seule fois face à face : Que toutes celles qui sont parties d’ici, Que toutes les âmes reposent en paix !

Auf dem Wasser zu singen D. 774 (1823) Friedrich Leopold, Comte de Stolberg-Stolberg (1750-1819)

À chanter sur l’eau

Mitten im Schimmer der spiegelnden Wellen Gleitet, wie Schwäne, der wankende Kahn: Ach, auf der Freude sanftschimmernden Wellen Gleitet die Seele dahin wie der Kahn; Denn von dem Himmel herab auf die Wellen Tanzet das Abendrot rund um den Kahn.

Au milieu de l’éclat des vagues miroitantes Glisse, comme un cygne, le bateau en se balançant : Hélas, sur les vagues brillantes et douces de la joie Glisse là l’âme comme le bateau ; Alors du ciel sur les vagues Danse le coucher du soleil tout autour du bateau.

Über den Wipfeln des westlichen Haines Winket uns freundlich der rötliche Schein; Unter den Zweigen des östlichen Haines Säuselt der Kalmus im rötlichen Schein; Freude des Himmels und Ruhe des Haines Atmet die Seel im errötenden Schein.

Au-dessus de la cime des arbres du bosquet à l’ouest L’éclat rouge nous fait gentiment des signes ; Sous les branches du bosquet à l’est Murmurent les acores dans l’éclat rouge ; La joie du ciel et la paix du bosquet Est respirée par l’âme dans la clarté rougeoyante.

Ach, es entschwindet mit tauigem Flügel Mir auf den wiegenden Wellen die Zeit; Morgen entschwinde mit schimmerndem Flügel Wieder wie gestern und heute die Zeit, Bis ich auf höherem strahlendem Flügel Selber entschwinde der wechselnden Zeit.

Hélas, avec ses ailes humides de rosée s’envole Le temps loin de moi sur les vagues qui se balancent. Demain avec des ailes éclatantes disparaîtra Au loin comme hier et aujourd’hui le temps. Jusqu’à ce que sur une aile plus haute et rayonnante Moi-même j’échappe au temps changeant.

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FRANZ SCHUBERT

Zwei Lieder (extrait)

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Gruppe aus dem Tartarus D. 583 (1817) Friedrich von Schiller (1759-1805)

Le groupe surgi du Tartare

Horch – wie Murmeln des empörten Meeres, Wie durch hohler Felsen Becken weint ein Bach, Stöhnt dort dumpfigtief ein schweres, leeres Qualerpresstes Ach!

Écoute, tel un murmure de la mer irritée, Tel le sanglot d’un ruisseau dans le rocher Creux, gémir des profondeurs un lourd, un vide Soupir poussé par les damnés !

Schmerz verzerret Ihr Gesicht, Verzweiflung sperret Ihren Rachen fluchend auf. Hohl sind ihre Augen, ihre Blicke Spähen bang nach des Cocytus Brücke, Folgen tränend seinem Trauerlauf.

La douleur marque Leurs visages – le désespoir ouvre Leur bouche béante qui blasphème. Creux sont leurs orbites – le regard Guette, angoissé, le pont du Cocyte, Et suit en gémissant son cours funeste.

Fragen sich einander ängstlich leise, Ob noch nicht Vollendung sei! Ewigkeit schwingt über ihnen Kreise, Bricht die Sense des Saturns entzwei.

Anxieux ils se demandent l’un à l’autre Si leur temps n’est pas encore accompli. Au-dessus d’eux plane une éternité Qui brise en deux la faux de Saturne.

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John Ireland

(1879-1926)

Sea-Fever (1913) John Masef ield (1878-1967), extrait des Salt-Water Ballads (1902)

La Passion de la mer

I must go down to the seas again, to the lonely sea and the sky,] And all I ask is a tall ship and a star to steer her by,] And the wheel’s kick and the wind’s song and the white sail’s shaking,] And a grey mist on the sea’s face, and a grey dawn breaking.]

Il faut que je retourne en mer, à la mer solitaire et au ciel,] Je ne demande qu’un haut navire, une étoile pour le guider,] Le mouvement de la barre, la chanson du vent, la voile blanche qui bat,] Une brume grise sur la surface de la mer, et l’apparition d’une aube grise.]

I must go down to the seas again, for the call of the running tide] Is a wild call and a clear call, that may not be denied;] And all I ask is a windy day with the white clouds flying,] And the flung spray and the blown spume, and the sea-gulls crying.]

Il faut que je retourne en mer, car l’appel des flots mouvants] Est un appel sauvage et un appel clair, qu’on ne peut ignorer ;] Je ne demande qu’un jour venteux, des nuages blancs fuyants,] Les éclaboussures d’écume et les embruns, et les cris des mouettes.]

I must go down to the seas again, to the vagrant gypsy life,] To the gull’s way and the whale’s way, where the wind’s like a whetted knife:] And all I ask is a merry yarn from a laughing fellow-rover,] And quiet sleep and a sweet dream when the long trick’s over.]

Il faut que je retourne en mer, mener la vie vagabonde,] Suivre le goéland et la baleine, là où le vent est aiguisé comme un couteau ;] Je ne demande qu’une histoire gaie contée par un compagnon d’errance,] Un sommeil calme et un doux rêve après mon quart à la barre.]

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JOHN IRELAND

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The Vagabond (1922) John Masef ield (1878-1967), extrait des Salt-Water Ballads (1902)

Le Vagabond

Dunno a heap about the what an’ why, Can’t say’s I ever knowed. Heaven to me’s a fair blue stretch of sky, Earth’s jest a dusty road.

J’en sais pas lourd sur le comment et le pourquoi, J’peux pas dire que j’aie jamais su, Le ciel pour moi c’est une belle étendue bleue, La terre rien qu’une route poussiéreuse.

Dunno the names o’ things, nor what they are, Can’t say’s I ever will. Dunno about God – he’s jest the noddin’ star Atop the windy hill.

J’sais pas le nom des choses, ni c’qu’elles sont, J’peux pas dire que je saurai jamais. J’sais rien de Dieu – c’est rien que l’étoile qui clignote Sur la colline venteuse.

Dunno about Life – it’s jest a tramp alone From wakin’-time to doss. Dunno about Death – it’s jest a quiet stone All over-grey wi’ moss.

J’sais rien d’la vie – on n’fait que traîner tout seul Du réveil jusqu’à ce qu’on s’pieute. J’sais rien d’la mort – c’est qu’une pierre immobile Qu’est toute grise de mousse.

An’ why I live, an’ why the old world spins, Are things I never knowed; My mark’s the gypsy fires, the lonely inns, An’ jest the dusty road.

Et pourquoi j’vis, et pourquoi ce vieux monde tourne, C’est des choses que j’ai jamais sues ; Mon truc, c’est les feux de gitans, les auberges perdues Et rien que la route poussiéreuse.

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JOHN IRELAND

The Bells of San Marie (1918) John Masef ield (1878-1967)

Les Cloches de San Marie

It’s pleasant in Holy Mary By San Marie lagoon, The bells they chime and jingle From dawn to afternoon. They rhyme and chime and mingle, They pulse and boom and beat, and the laughing bells are gentle And the mournful bells are sweet.

C’est un plaisir d’être à Sainte-Marie Au bord de la lagune San Marie, Les cloches sonnent et carillonnent De l’aube jusqu’à l’après-midi. Elles sonnent, se répondent et se mêlent, Elles battent, résonnent et vibrent, Et les cloches gaies sont tendres Et douces les cloches tristes.

Oh, who are the men that ring them, The bells of San Marie, Oh, who but sonsie seamen Come in from over sea, And merrily in the belfries They rock and sway and hale, And send the bells a-jangle, And down the lusty ale.

Oh, qui sont les hommes qui les sonnent, Les cloches de Sainte-Marie, Qui, sinon de vaillants marins Venus d’au-delà des mers ! Joyeusement dans les clochers Ils se balancent et tanguent et tirent, Et là-haut les cloches s’égosillent, Et la bière descend dans les gosiers.

It’s pleasant in Holy Mary To hear the beaten bells Come booming into music, Which throbs, and clangs, and swells, From sunset till the daybreak, From dawn to afternoon. In port of Holy Mary On San Marie Lagoon.

C’est un plaisir à Sainte-Marie D’entendre les cloches carillonnantes Retentir en une musique Qui palpite et résonne et enfle Du crépuscule à l’aube, De l’aube jusqu’à l’après-midi. Dans le port de Sainte-Marie Au bord de la lagune San Marie.

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Frederick Keel

(1871-1954)

Trois Ballades à l’eau de mer Three Salt-Water Ballads (1919) John Masef ield (1878-1967), extrait des Salt-Water Ballads (1902) 1 Port of Many Ships

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Port aux nombreux navires

lt’s a sunny pleasant anchorage, is kingdom come, Where crews is always layin’ aft, for double tots o’ rum, ] ‘N’ there’s dancin’ ‘n’ fiddlin’ of every kind o’ sort, lt’s a fine place for sailormen is that there port. ‘N’ I wish I wish as I was there.

C’est un mouillage plaisant et ensoleillé que le paradis. Où les équipages sont toujours a l’arrière pour de doubles rations de rhum.] Où l’on danse et l’on violone à qui mieux mieux, C’est un bel endroit pour les marins que ce port-là. Et je voudrais, je voudrais y être !

The winds is never nothin’ more than jest light airs, ] ‘N’ no one gets belayin’ pinn’d no one never swears, ] Yer free to loaf ‘n’ laze around, yer pipe atween yer lips, ] Lollin’ on the fo’c’sle, sonny, lookin’ at the ships. ] ‘N’ I wish I wish as I was there.

Les vents ne sont jamais plus que de simples brises légères, ] Personne ne doit fixer les amarres, personne jamais ne jure, ] On est libre de flâner et de paresser, sa pipe entre les dents, ] De se prélasser sur le gaillard d’avant, mon gars, en regardant les bateaux.] Et je voudrais, je voudrais y être !

For ridin’ in the anchorage the ships of all the world Have got one anchor down ‘n’ all sails furl’d. All the sunken hookers ‘n’ the crews as took ‘n’ died ] They lays there merry, sonny, swingin’ to the tide ‘N’ I wish I wish as I was there.

Pour entrer au mouillage les bateaux du monde entier Ont jeté l’ancre et ferlé toutes les voiles. Toutes les hourques naufragées et les équipages qui s’en sont allés à la mort ] Gisent là joyeux, mon gars, balancés par les flots, et je voudrais, je voudrais y être !

Drown’d old wooden hookers green wi’ drippin’ wrack, ] Ships as never fetch’d to port, as never came back, ] Swingin’ to the blushin’ tide, dippin’ to the swell, ] ‘N’ the crews all singin’, sonny, beatin’ on the bell. ] ‘N’ I wish I wish as I was there.

De vieilles hourques en bois noyées, vertes d’algues ruisselantes. ] Des bateaux qui n’ont jamais gagné le port, ne sont jamais revenus, ] Se balancent sur les flots rougissants, s’enfoncent dans les vagues, ] Et les équipages chantent tous, mon gars, frappent la cloche. ] Et je voudrais, je voudrais y être !

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2 Trade Winds

Les Alizés

ln the harbour, in the island, in the Spanish seas, Are the tiny white houses and the orange-trees, And day-long, night-long, the cool and pleasant breeze ] Of the steady Trade Winds blowing.

Dans le port, dans l’ile, dans les mers d’Espagne, Il y a les petites maisons blanches et les orangers, Et tout le jour, toute la nuit, la fraîche et agréable brise ] Des alizés au souffle régulier.

There is the red wine, the nutty Spanish ale, The shuffle of the dancers, and the old salt’s tale, The squeaking fiddle, and the soughing in the sail Of the steady Trade Winds blowing.

Il y a le vin rouge, la bière espagnole à goût de noisette, Le bruit de pas des danseurs, et les vieux récits marins, Le crincrin qui grince et le bruissement dans la voile Des alizés au souffle régulier.

And o’ nights there’s the fire-flies and the yellow moon, ] And in the ghostly palm-trees the sleepy tune Of the quiet voice calling me, the long low croon Of the steady Trade Winds blowing.

Et la nuit il y a les lucioles et la lune jaune, ] Et dans les palmiers fantomatiques le murmure endormi  De la voix calme qui m’appelle, la longue, douce chanson Des alizés au souffle régulier.

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FREDERICK NEEL

3 Mother Carey

La Mère Carey

Mother Carey? She’s the mother of the witches And all them sort o’ rips; She’s a fine gell to look at, but the hitch is, She’s a sight too fond of ships. She lives upon a iceberg to the norred, ‘N’ her man he’s Davy Jones, ‘N’ she combs the weeds upon her forred With pore drown’d sailers bones.

La Mère Carey ? C’est la mère des sorcières Et des paillards de toutes sortes. C’est une belle fille à regarder, l’ennui, C’est qu’elle est un peu trop portée sur les navires. Elle habite sur un iceberg au nord, Et son homme c’est Davy Jones, Et elle peigne les algues sur son front Avec les os des pauvres marins morts.

She’s the mother o’ the wreck’s, ‘n’ the mother Of all big winds as blows; She’s up to some deviltry or other When it storms, or sleets, or snows. The noise of her wind’s her screamin’, l’m arter a plump, young, fine Brass-button’d, beefy-ribb’d young seam’n So as me ‘n’ my mate kin dine.

C’est la mère des naufrages, et la mère De tous les gros vents qui soufflent. Elle mijote quelque diablerie ou mauvais coup Quand il y a de la tempête, du grésil ou de la neige. Le bruit que fait le vent, c’est elle qui crie : « Je cherche un jeune marin costaud et beau, Dans son habit à boutons de cuivre, et bien dodu Pour mon dîner et celui de mon homme. »

She’s a hungry old rip ‘n’ a cruel For sailormen like we, She’s give a many mariners the gruel ‘N’ a long sleep under the sea She’s the blood o’ many a crew upon her ‘N’ the bones of many a wreck; ‘N’ she’s barnacles a-growing on her ‘N’ shark’s teeth round her neck.

C’est une vieille paillarde affamée et cruelle Pour des marins comme nous. Elle a donné à plus d’un la corvée Et un long sommeil sous la mer, Elle a le sang de bien des équipages sur les mains Et les os de bien des noyés. Elle a des patelles sur le corps Et des dents de requin autour du cou.

I ain’t never had no schoolin’ Nor read no books like you, But I know it ain’t healthy to be foolin’ With that there gristly two. You’re young, you thinks, and you’re lairy, But if you’re to make old bones, Steer clear, I says, of Mother Carey ‘N’ that there Davy Jones.

J’ai jamais eu d’instruction Et j’ai pas lu de livres comme vous, Mais je sais qu’il est pas sain de traîner Avec ces deux tristes sires. On est jeune, qu’on se dit, et rusé, Mais si on veut faire de vieux os, Faut se tenir à l’écart, que je dis, de la Mère Carey Et de ce Davy Jones.

Entracte

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Roger Quilter

(1877-1953)

Three Songs (extrait) Voici que dort le pétale cramoisi Now Sleeps the Crimson Petal Op. 3 N°2 Alfred Tennyson (1809-1892), extrait de The Princess (1847) Now sleeps the crimson petal, now the white; Nor waves the cypress in the palace walk; Nor winks the gold fin in the porphyry font: The fire-fly wakens: waken thou with me.

Voici que dort le pétale cramoisi, et le pétale blanc. Le cyprès ne frémit plus dans l’allée du palais, Ni ne cligne la nageoire d’or dans le bassin de porphyre ; La luciole s’éveille : éveille-toi avec moi.

Now folds the lily all her sweetness up, And slips into the bosom of the lake: So fold thyself, my dearest, thou, and slip Into my bosom and be lost in me.

Voici que le nénuphar replie toute sa douceur Et se laisse glisser dans le sein du lac : Replie-toi de même, ô mon amour, glisse Dans mon sein et perds-toi, perds-toi en moi.

Seven Elizabethan Songs (1907) (extrait) Weep You No More, Sad Fountains Op. 12 N°1 Auteur anonyme du XVIème siècle

Ne pleurez plus, tristes fontaines

Weep you no more, sad fountains; What need you flow so fast? Look how the snowy mountains Heaven’s sun doth gently waste! But my sun’s heavenly eyes View not your weeping, That now lies sleeping, Softly now, softly lies Sleeping.

Ne pleurez plus, tristes fontaines ; Pourquoi coulez-vous si vite ? Regardez comme le soleil fait Doucement fondre la neige des montagnes. Mais les yeux célestes de mon soleil Ne voient pas tes pleurs Qui dorment maintenant, Doucement maintenant, doucement Dorment.

Sleep is a reconciling, A rest that peace begets; Doth not the sun rise smiling When fair at even he sets? Rest you, then, rest, sad eyes! Melt not in weeping, While she lies sleeping, Softly now, softly lies Sleeping.

Le sommeil est une réconciliation, Un repos qui donne la paix. Le soleil ne se lève-t-il pas en souriant Quand il se couche le soir en beauté ? Reposez donc, reposez, tristes yeux, Ne fondez pas en pleurant Tandis qu’elle dort, Doucement maintenant, doucement Dorment.

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ROGER QUILTER

Five English Love Lyrics (1922) (extrait)

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Go, Lovely Rose Op. 24 N°3 Edmund Waller (1608-1687)

Va, charmante rose

Go, lovely Rose! -Tell her, that wastes her time and me, That now she knows, When I resemble her to thee, How sweet and fair she seems to be.

Va, charmante rose, Dis à celle qui perd son temps et me perd Que maintenant elle sait, Quand à toi je la compare, Combien douce et belle est son apparence.

Tell her that’s young, And shuns to have her graces spied That hadst thou sprung In deserts, where no men abide, Thou must have uncommended died.

Dis à celle qui est jeune Et refuse d’exposer ses grâces à la vue, Que si tu étais née Dans des déserts où nul n’habite Tu aurais dû mourir sans être célébrée.

Small is the worth Of beauty from the light retir’d; Bid her come forth, Suffer herself to be desir’d, And not blush so to be admir’d.

Pauvre est la valeur De la beauté qu’on soustrait à la lumière. Dis-lui de se montrer, De souffrir qu’on la désire Et de ne pas rougir qu’on l’admire.

Then die! – that she The common fate of all things rare May read in thee: How small a part of time they share That are so wondrous sweet and fair!

Puis meurs, afin qu’en toi Elle puisse lire le destin commun De toutes les choses rares ; Quelle mince portion de temps est celle De ces créatures si merveilleusement douces et belles !

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ROGER QUILTER

Seven Elizabethan Songs (1907) (extrait) Fair House of Joy Op. 12 N°7 Auteur anonyme du XVIème siècle

Asile charmant de joie

Fain would I change that note To which fond Love hath charm’d me Long, long to sing by rote, Fancying that that harm’d me: Yet when this thought doth come ‘Love is the perfect sum Of all delight!’ I have no other choice Either for pen or voice To sing or write.

Je changerais volontiers la note Par laquelle le tendre Amour m’a captivé, Je voudrais tant chanter selon les règles, Mais je suis fasciné par ce qui m’a blessé : Cependant, lorsque cette pensée me vient à l’esprit : « L’Amour est la somme parfaite De tous les délices ! » Il n’y pas d’autre choix, Pour ma plume et ma voix, D’écrire ou de chanter.

O Love! they wrong thee much That say thy fruit is bitter, When thy rich fruit is such As nothing can be sweeter. Fair house of joy and bliss, Where truest pleasure is, I do adore thee: I know thee what thou art, I serve thee with my heart, And fall before thee.

Amour ! Ils te font bien tort Ceux qui disent que ta douceur est amère, Alors que ton fruit est si savoureux Qu’il n’y rien de plus doux sur terre. Asile charmant de joie et de bonheur, Lieu du plaisir véritable, Je t’adore, en effet : Je te connais pour qui tu es, Je te sers avec mon cœur Et je tombe à tes pieds.

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Jacques Ibert

(1890-1926)

Chansons de Don Quichotte (1932) 1 Chanson du départ de Don Quichotte Pierre de Ronsard (1524-1585)

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Ce château neuf, ce nouvel édifice Tout enrichi de marbre et de porphyre Qu’amour bâtit château de son empire Où tout le ciel a mis son artifice, Est un rempart, un fort contre le vice, Où la vertueuse maîtresse se retire, Que l’œil regarde et que l’esprit admire Forçant les cœurs à lui faire service.

Je veux chanter ici la Dame de mes songes Qui m’exalte au dessus de ce siècle de boue Son cœur de diamant est vierge de mensonges La rose s’obscurcit au regard de sa joue Pour elle, j’ai tenté les hautes aventures. Mon bras a délivré la Princesse en servage. J’ai vaincu l’Enchanteur, confondu les parjures Et ployé l’univers à lui rendre l’hommage.

C’est un château, fait de telle sorte Que nul ne peut approcher de la porte Si des grands rois il n’a sauvé sa race Victorieux, vaillant et amoureux. Nul chevalier tant soit aventureux Sans être tel ne peut gagner la place. 2 Chanson à Dulcinée Alexandre Arnoux (1884-1973) Un an, me dure la journée Si je ne vois ma Dulcinée. Mais, Amour a peint son visage, Afin d’adoucir ma langueur, Dans la fontaine et le nuage, Dans chaque aurore et chaque fleur. Un an, me dure la journée Si je ne vois ma Dulcinée. Toujours proche et toujours lointaine, Étoile de mes longs chemins, Le vent m’apporte son haleine Quand il passe sur les jasmins.

Chanson du Duc Alexandre Arnoux (1884-1973)

Dame par qui je vais, seul dessus cette terre, Qui ne soit prisonnier de la fausse apparence Je soutiens contre tout Chevalier téméraire Votre éclat non pareil et votre précellence. 4

Chanson de la mort de Don Quichotte Alexandre Arnoux (1884-1973) Ne pleure pas Sancho, ne pleure pas, mon bon, Ton maître n’est pas mort, il n’est pas loin de toi Il vit dans une île heureuse Où tout est pur et sans mensonges Dans l’île enfin trouvée où tu viendras un jour Dans l’île désirée, ô mon ami Sancho ! Les livres sont brûlés et font un tas de cendres. Si tous les livres m’ont tué il suffit d’un pour que je vive ] Fantôme dans la vie, et réel dans la mort Tel est l’étrange sort du pauvre Don Quichotte.

Au moment de lancer l’impression de ce programme, les airs extraits du CD Bad Boys sélectionnés par Bryn Terfel et Malcolm Martineau n’étaient pas encore connus.

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BIOGRAPHIES Bryn Terfel Originaire du pays de Galles, le baryton-basse Bryn Terfel s’est produit dans les plus grandes maisons d’opéra et bénéficie d’une grande popularité, grâce notamment à ses interprétations très prisées des rôles de Figaro (Le Nozze di Figaro), Sir John Falstaff (Falstaff) et Wotan (Der Ring des Nibelungen). Il a fait ses débuts à l’opéra en 1990 en interprétant Guglielmo (Così fan tutte) au Welsh National Opera de Cardiff. Sa carrière internationale a débuté l’année suivante avec le rôle de l’Orateur (Die Zauberflöte) au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles et celui de Figaro au Santa Fe Opera. Parmi ses rôles de prédilection, citons le rôle-titre de Der fliegende Holländer, Méphistophélès (Faust), Don Giovanni et Leporello (Don Giovanni), Jochanaan (Salome), Scarpia (Tosca), le rôle-titre de Gianni Schicchi, Nick Shadow (The Rake’s Progress), Wolfram (Tannhäuser), Balstrode (Peter Grimes), Les Quatre Méchants (Les Contes d’Hoffmann), Dulcamara (L’Elisir d’amore) et le rôle-titre de Sweeney Todd. Il est également très apprécié pour ses récitals. Il a notamment participé aux cérémonies d’ouverture du Wales Millennium Centre de Cardiff, des BBC Last Night of Proms et du Royal Variety Show lors d’un gala de concert avec Andrea Bocelli à Central Park. Il a donné des récitals dans la plupart des métropoles du monde et a organisé pendant neuf ans son propre festival à Faenol dans le nord du Pays de Galles. Il a remporté de nombreuses récompenses – Grammy Award, Classical Brit Awards et Gramophone Award notamment – et possède une discographie très étoffée, comprenant des opéras de Mozart, Wagner et Strauss, ainsi qu’une dizaine d’enregistrements solo incluant des lieds, des morceaux choisis de musical, des mélodies folkloriques galloises et des pièces tirées du répertoire sacré. En 2003, il a été nommé Commander of the Order of the British Empire pour services rendus à l’opéra lors de la cérémonie des Queen’s New Year Honours et en 2006 lui a été décerné la Queen’s Medal for Music. Il est aussi récipiendaire du Prix Shakespeare décerné par la Fondation

© DR

Baryton-basse

Alfred-Toepfer de Hambourg. Parmi ses succès les plus récents, il a fait ses débuts dans le rôle de Hans Sachs (Die Meistersinger von Nürnberg) dans une production très applaudie du Welsh National Opera et a participé à l’inauguration de la saison 2011 de La Scala en interprétant le rôle de Leporello. La même année, il est encore retourné à La Scala pour incarner Scarpia. Ces dernières saisons, il était Wotan lors des cycles du Ring au Royal Opera House de Londres et au Metropolitan Opera de New York. Il a aussi incarné le Hollandais à l’Opernhaus de Zurich et à La Scala de Milan, Sir John Falstaff au San Francisco Opera, Méphistophélès au Royal Opera House de Londres, Scarpia au Bayerische Staatsoper de Munich, au Staatsoper de Vienne et au Royal Opera House, et a organisé le festival Brynfest au Southbank Centre de Londres, lors du Southbank Centre’s Festival of the World. Il a fait ses débuts au Royal Opera House de Muscat lors d’un concert organisé dans le cadre du festival d’Abu Dhabi. Ses projets pour la saison à venir : Scarpia au Staatsoper de Hanovre, Dulcamara et le Hollandais au Royal Opera House de Londres et le Comte Almaviva (Le Nozze di Figaro) au Festival de Baden-Baden. Au Grand Théâtre de Genève : récital 96-97.

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BIOGRAPHIES

Malcolm Martineau Originaire d’Édimbourg, Malcolm Martineau a étudié la musique au St Catharine’s College de Cambridge et au Royal College of Music de Londres. Considéré comme l’un des pianistes accompagnateurs les plus brillants de sa génération, il a travaillé avec certains des plus célèbres chanteurs, notamment Thomas Allen, Janet Baket, Olaf Bär, Barbara Bonney, Ian Bostridge, Angela Gheorghiu, Susan Graham, Thomas Hampson, Della Jones, Simon Keenlyside, Angelika Kirchschlager, Magdalena Kožená, Solveig Kringelborn, Jonathan Lemalu, Dame Felicity Lott, Christopher Maltman, Karita Mattila, Lisa Milne, Anne Murray, Anna Netrebko, Anne Sofie von Otter, Joan Rodgers, Amanda Roocroft, Michael Schade, Frederica von Stade, Sarah Walker et Bryn Terfel. Il a été invité par le Wigmore Hall à donner ses propres cycles de concerts (cycles Britten et Poulenc, Decade by Decade – 100 Years of German Song et Songlives retransmis par la BBC) et par le Festival d’Édimbourg où il a notamment présenté l’intégralité des lieds de Hugo Wolf. Il s’est produit au Wigmore Hall, au Barbican, au Queen Elizabeth Hall et au Royal Opera House de Londres, au Teatro alla Scala de Milan, au Théâtre du Châtelet de Paris, au Gran Teatre del Liceu de Barcelone, à la Philharmonie et au Konzerthaus de Berlin, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Konzerthaus et au Musikverein de Vienne. Aux États-Unis, on a pu l’entendre à l’Alice Tully Hall et au Carnegie Hall de New York, en Australie au Sydney Opera House, ou encore dans les festivals d’Aix-en-Provence, Vienne, Munich et Salzbourg. Avec Bryn Terfel, il a enregistré des sélections de pièces de Schubert, Schumann et de compositeurs anglo-saxons, avec Simon Keenlyside, des œuvres de Schubert et Strauss. Des récitals avec Angela Gheorghiu et Barbara Bonney, Magdalena Kožená, Della Jones, Susan Bullock, Solveig Kringelborn et Amanda Roocroft ont donné lieu à des enregistrements. Avec Sarah Walker et Tom Krause, il a enregistré l’intégrale des mélodies de Fauré, des

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© RUSSELL DUNCAN

Piano

Folk Songs de Britten, des Volkslieder de Beethoven et des mélodies de Poulenc. Avec Florian Boesch, il a enregistré l’intégrale des Songs de Britten et Die Winterreise de Schubert. Il s’est encore associé à Christiane Karg pour un CD dédié aux lieds de Strauss. Cette saison, il se produira en compagnie de Simon Keenlyside, Bryn Terfel, Elīna Garanča, Susan Graham, Christiane Karg, Kate Royal, Florian Boesch, Markus Werba and Anne Schwanewilms. En 2004, il reçoit un doctorat honoraire de la Royal Scottish Academy of Music and Drama avant d’être nommé International Fellow of Accompaniment en 2009. Malcolm Martineau a été directeur artistique de l’édition 2011 du Leeds Lieder Festival.

Au Grand Théâtre de Genève : récitals avec Simon Keenlyside (94-95 et 98-99), Amanda Roocroft (9596), Bryn Terfel (96-97), Barbara Bonney (03-04).

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PROCHAINEMENT OPÉRA

BALLET

Eugène Onéguine

Casse-Noisette

Scènes lyriques en 3 actes de Piotr Ilitch Tchaïkovski

Reprise de la production du Metropolitan Opera de New York Au Grand Théâtre 9, 11, 13, 15, 17 octobre 2014 à 19 h 30 19 octobre 2014 à 15 h Direction musicale Michail Jurowski Mise en scène Robert Carsen Reprise de la mise en scène Paula Suozzi Scénographie et costumes Michael Levine Lumières Jean Kalman Chorégraphie Serge Bennathan Avec Doris Lamprecht, Maija Kovalevska, Irina Shishkova, Stefania Toczyska, Michael Nagy, Edgaras Montvidas, Vitalij Kowaljow, Michel de Souza, Daniel Mauerhofer, Raúl Giménez Orchestre de la Suisse Romande Chœur du Grand Théâtre Direction Alan Woodbridge Conférence de présentation* par Mathilde Reichler Mercredi 8 octobre 2014 à 18 h 15

Directeur de la publication Tobias Richter Responsable de la rédaction Daniel Dollé Responsable de l’édition Aimery Chaigne Révision Christopher Park ont collaboré à ce programme Sandra Gonzalez, Isabelle Jornod, Benoît Payn Impression SRO-Kundig Genève ACHEVÉ D’IMPRIMER EN SEPTEMBRE 2014

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Ballet-féerie en 2 actes, trois tableaux et quinze scènes de Piotr Ilitch Tchaïkovski Création mondiale Au Grand Théâtre Chorégraphie Jeroen Verbruggen Direction musicale Philippe Béran Scénographie et costumes "On aura tout vu" (Livia Stoianova et Yassen Samouliov) Assistante scénographie et costumes Émilie Roy Lumières Ben Ormerod 13, 14, 15, 17, 18, 19, 20, 21 novembre 2014 à 19 h 30 Orchestre de la Suisse Romande Ballet du Grand Théâtre Direction Philippe Cohen Conférence de présentation* par Pierre Michot Mardi 11 novembre 2014 à 18 h 15 CONCERT EXCEPTIONNEL

I Capuleti e i Montecchi Tragedia lirica en 2 actes de Vincenzo Bellini

Coproduction avec le Festspielhaus de Baden-Baden Au Grand Théâtre 30 novembre 2014 à 19 h 30 Direction musicale Karel Mark Chichon Avec Elīna Garanča, Aleksandra Kurzak, Krišjānis Norvelis, Nahuel di Pierro Deutsche Radio Philharmonie Saarbrücken-Kaiserslautern Chœur du Grand Théâtre Direction Alan Woodbridge Conférence de présentation* par Claudio Toscani jeudi 27 novembre 2014 à 18 h 15 * Les conférences de présentation ont lieu dans la grande salle ou au Foyer du Grand Théâtre en collaboration avec l’Association genevoise des amis de l’opéra et du ballet.

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