CHIFFRES CLES BAT
5/12/08
11:22
Page 12
La répartition du chiffre d’affaires des fournisseurs de réactifs et matériels par type de clientèle est la suivante en 2001 : ■ Laboratoires des centres hospitaliers publics et privés 36,7 %
■ Établissements de transfusion sanguine 5,9 %
■ Autres 12,3 %
■ Laboratoires d’analyses médicales privés 45,1 % Source : SFRL
La répartition entre laboratoires hospitaliers et laboratoires d’analyses privés est sensiblement la même depuis quelques années. Dans « Autres » sont regroupées les ventes aux laboratoires des centres de lutte contre le cancer, aux centres d’enseignement et de recherche et aux industries. Une biologie « près du patient » existe dans certains centres hospitaliers. Elle prend toute son importance dans les services d’urgence pour effectuer des diagnostics rapides d’orientation. Par exemple le dosage de la troponine, un marqueur cardiaque qui permet de poser le diagnostic d’infarctus du myocarde chez une personne se présentant aux urgences avec une douleur thoracique et d’instaurer rapidement un traitement avec un bénéfice maximum pour le patient. Enfin, les médecins sont autorisés à faire certains tests. Ainsi les pneumologues peuvent réaliser des analyses des gaz du sang lors de leur consultation.
Ce domaine va s’élargir à la demande du ministère de la Santé afin de limiter l’utilisation des antibiotiques, responsable de la résistance de plus en plus fréquente des germes pathogènes au traitement. Un test pour détecter la présence du streptocoque A dans les prélèvements de gorge est proposé. Il va permettre de déterminer immédiatement, chez un patient ayant une angine, si celle-ci est d’origine virale et n’a pas besoin de traitement antibiotique ou est, au contraire, due à un streptocoque A et, dans ce cas, doit être impérativement traitée par un antibiotique.* * Une angine est d’origine virale dans 3 cas sur 4.
Selon une étude de l’URCAM, (Union Régionale des Caisses d’Assurance Maladie), une fois déduit le coût unitaire du test, les économies d’antibiotique réalisées pourraient atteindre 11,3 millions d’euros au niveau national si l’on considère qu’il y a environ 9 millions d’angines recensées chaque année en France.
Industrie du diagnostic in vitro et réglementation ❚ En France, les dispositifs médicaux de diagnostic in vitro, c’est-à-dire les réactifs et le matériel destinés aux laboratoires d’analyses de biologie médicale sont placés sous le contrôle de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, l’AFSSaPS. Une directive européenne régit les dispositifs fabriqués et commercialisés par l’industrie du diagnostic in vitro. Publiée le 7 décembre 1998, la directive 98/79/CE 12