Histoire des CC.OO des Asturies

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-Histoire des CC.OO des Asturies-

plus connu. Sa présence s’étendra par la suite à Avilés, restant très faible à Gijon. Des diverses organisations de la gauche radicale qui acquièrent une présence dans la première moitié des années 70, les trotskistes de la LCR sont les premiers qui parviennent à s’implanter dans le mouvement ouvrier asturien. Certains de ses militants ayant accédé aux réunions de la Coordination Locale de Gijon, en resteront par la suite exclus, tandis qu’ils connaissent, en 1973, une scission qui divise leurs forces pratiquement par deux. La majorité des cadres ouvriers opteront pour la Ligue Communiste (LC). Par contre, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR-ETA VI Assemblée) sera à prédominance étudiante et salariés non manuels. Aux alentours de 1976, la LC, partisan de la construction d’ un syndicat de type traditionnel, mais méfiante à l’égard de l’hégémonie du PCE, prendra la décision d’abandonner les CC.OO et de rejoindre l’UGT. Ainsi, renvoie-t-elle la question de l’unité syndicale après la conquête de la liberté, alors qu’elle exprime la crainte que les CC.OO puissent imposer un syndicat unique par la prise du Syndicat Vertical. Un groupe de militants, peu nombreux mais actifs et expérimentés, parmi lesquels il s’en trouve qui appartiennent aux chantiers naval de Gijon (Oscar Tuno, J.A Barrientos, José Rodriguez) vont aller grossir les rangs, jusqu’alors maigres, de l’UGT. De leur côté, les membres de la LCR-ETA VI demeurent aux CC.OO, où ils soutiennent toute impulsion de caractère unitaire, de quelque instance que ce soit, la démarche des assemblées et la construction d’un syndicalisme ouvert, sans programme préétabli, apte pour cela de rassembler toutes les tendances du mouvement ouvrier. Avec le MC, le Courant Unitaire va progresser. Ses bases les plus importantes dans le champ syndical se trouvent à Gijon et au Nalon, où ils comptent des cadres connus du Textile (Ana Garcia Carpintero) et de la Métallurgie (Juan Pedron, Javier Garcia Cellino). La réunification de la LC et de la LCR, qui aboutit en 1978, n’aura pas pour conséquence un regroupement des effectifs syndicaux du parti, dispersés dans diverses organisations : CC.OO, UGT, USO, SUATEA et y compris CNT dans quelques cas isolés. Parmi les partis d’orientation maoïste, le MC va acquérir la meilleure implantation sur le terrain syndical. Bien que relativement tardivement, il parviendra en 1976 à être représenté dans les coordinations d’Avilés (Pedro Gimenez et Carmelo Alonso), de Gijon (Claudio Hermosilla), de la Mine (Javier Carnicero), et de la Métallurgie (à nouveau C. Hermosilla), ainsi qu’au Secrétariat de la Coordination Régionale (Carlos Ponte). Sa présence est remarquée dans la Santé, jusque dans le Textile de Gijon, la Mine du Caudal et de Cangas del Narcea, la commission de ENSIDESA-Avilés et la Construction où il grandit au feu de la grève de 1977, même s’il ne parvient pas à se consolider par la suite. Partisan de la formule du mouvement socio-politique, après l’Assemblée de Barcelone il acceptera l’ouverture du processus d’affiliation, contestant cependant, la façon dont il est mené à terme : décidé « par en haut » sans débat préalable à la base, et accompagné d’une structuration en centrale syndicale qui transforme les coordinations en organismes stables, et concentre les décisions au sein d’ un groupe réduit de dirigeants. Les critiques s’étendent à ce qu’ils considèrent être des attitudes bureaucratiques et à la restriction des droits des minorités. Selon lui, l’alternative passerait par un renforcement des coordinations et la promotion de formes de représentation unitaire des travailleurs, y compris les non-syndiqués,

Comité Régional cgt de Lorraine

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