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Texte : Julie Delfour Édition et iconographie : Danielle Védrinelle assistée de Fanny Letournel Direction artistique : Isabelle Mayer et Armelle Riva Mise en page : Catherine Enault Réalisation graphique : Thérese Jauze Fabrication : Aurélie Lacombe et Thierry Dubus

Film : Bêtes de la rue Producteur : Holly Spearing Montage de la série : Sara Ford Une coproduction BBC/Animal Planet

Prémastering : Studio DVDPartners © 2011 Fleurus Éditions Dépôt légal : septembre 2011 ISBN : 978 2215 10716 3 Code MDS : 591433 N° d’édition : M11150 1re édition Photogravure : Amalthéa Achevé d’imprimer sur les presses de l’imprimerie Proost, Belgique. Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

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Sommaire 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38 40 42 44 46 48

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Les résidents d’autrefois Drôle de zoo ! Une ville, un animal Qu’est-ce qu’on mange ? Boulevard des pigeons Sur les toits Amateurs d’espaces verts Square des écureuils Sous la terre et sous les pierres Impasse des surmulots Home sweet home… Noir, c’est noir… Rue du renard Les égarés Animaux domestiques Les errants NAC et compagnie Nuisibles ? Victimes de la ville Et ailleurs ? Quiz Lexique et index Crédits iconographiques

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Home sweet home… Quelques crottes et des couinements étouffés dans la cuisine, un peu de poussière de bois dans le grenier… Presque rien. Pourtant l’armée des “minuscules” est en marche, prête à envahir nos maisons ! En octobre, le loir emménage dans un nichoir à oiseaux ou dans un grenier. Il fait des provisions et se gave de nourriture pour se préparer à hiberner. Bientôt, il s’endormira pour six mois ! Cette hibernation est une des plus longues chez les animaux de nos régions, d’où l’expression “dormir comme un loir” !

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Mouches et mites ne sont pas les dernières à se glisser dans nos murs. Alors que les mouches se plaisent dans les cuisines (où les femelles pondent sur de la nourriture en décomposition), les mites sont à leur aise dans les salons et les chambres. Elles pondent leurs œufs dans les vieux tapis de laine et, pour manger, elles font de jolis trous dans nos vêtements !

La blatte, c’est le fameux “cafard” si mal aimé. Elle s’installe dans des cuisines ou des magasins où elle se nourrit de restes d’aliments. Appréciant l’obscurité, elle se déplace rarement à la lumière du jour et cherche les recoins obscurs, chauds et humides.

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Tout aussi discrets, les acariens préfèrent les matelas, les oreillers, les tapis et les moquettes. La chaleur et l’humidité des chambres à coucher leur conviennent tout à fait !

Les termites prolifèrent et forment de grandes colonies. Ces locataires de l’ombre fuient la lumière, et vivent bien cachés à l’intérieur du bois. En France, ils ont été déclarés “fléau national”. La loi oblige les propriétaires à déclarer leur présence dans les maisons et à lutter contre leur prolifération.

De la cave au grenier, les souris grises nichent n’importe où, confectionnant des nids dans du papier ou du tissu douillet. De petites crottes noires éparpillées dans les placards de la cuisine trahissent leur présence. Des traces de dents dans du fromage ou des bougies, aussi !

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Noir, c’est noir… On ne les voit pas, et pourtant, ils sont bien là… Certains vivent la nuit et se réveillent quand nous allons au lit ! Souvent solitaires et toujours très discrets, ces noctambules sont presque invisibles.

Chauves-souris urbaines

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Pipistrelle, sérotine et noctule se sont habituées à la vie en ville. D’octobre à avril, ces chauvessouris hibernent dans les greniers ou les caves. Certains peuvent abriter jusqu’à 1 000 noctules ! Au printemps, elles se réveillent. Elles chassent le soir, sous les lampadaires, des insectes et des papillons de nuit. Le jour, elles se cachent sous un toit, derrière un volet ou au creux d’un arbre mort.

Vol de nuit

Le jour, la chouette hulotte se repose dans un endroit tranquille, dans des combles ou dans le clocher d’une église. Au crépuscule, quand les humains rentrent chez eux, elle sort ! Avec ses grands yeux et son ouïe très fine, elle repère et capture de petits rongeurs. Son vol est tellement silencieux que ses proies ne l’entendent pas venir !

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Une randonneuse nocturne

La fouine se déplace la nuit en solitaire, dans les parcs, les terrains vagues et sur les toits des maisons. Au menu : déchets trouvés dans les poubelles, oiseaux endormis et petits rongeurs. En avril et en mai, la femelle squatte un grenier pour y mettre au monde ses petits. Quand elles grandissent, les petites fouines jouent beaucoup et se courent après en faisant un bruit infernal !

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Rue du renard Opportunistes, discrets, les renards sont à l’aise partout : des forêts aux prairies, des montagnes aux plaines, et de la campagne aux villes. Certains troquent les grands espaces sauvages pour les espaces verts urbains…

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1) Les premiers renards urbains ont été observés en Angleterre dans les années 1940. Ils seraient aujourd’hui plus de 60 000 à Londres, et ils sont de plus en plus nombreux à s’installer dans les banlieues des plus grandes cités : Lyon, Marseille, Paris, Madrid ou New York ! 2) Les renards, carnivores, arpentent les friches et les terrains vagues des banlieues et des centresvilles en quête de rongeurs, de lapins et de déchets ménagers. En plus des petites proies qu’ils chassent, ils profitent grâce à nous d’une nourriture facile, se régalant des restes glanés dans les poubelles. Et dans les jardins, quand le chien ou le chat de la maison ont le dos tourné, ils ont vite fait d’avaler leur pâtée ! 3) Dans les années 1970, des milliers de renards ont été tués en Europe parce qu’ils pouvaient transmettre la rage. Aujourd’hui, une partie des citadins continue à considérer le renard comme “nuisible” à cause des dégâts qu’il fait parfois : il entre dans les poulaillers mal fermés, creuse des trous dans les jardins et déchire les sacs poubelles pour trouver à manger.

4) La nuit, on peut entendre leurs cris et leurs grognements, surtout au moment des amours, en janvier et février. La recherche d’une partenaire rend les mâles moins prudents, et on les voit parfois trottiner dans une ruelle en plein jour ! Quand les petits sont nés, en avril, mâles et femelles arpentent la ville pour trouver de quoi les nourrir. 5) Les renards des villes ont souvent moins de mal à trouver à manger que leurs cousins des champs. Mais il y a un prix à payer : beaucoup meurent brutalement, percutés par une voiture ou par un train de banlieue. Ainsi, l’espérance de vie d’un renard urbain ne dépasse guère deux ans, quand les plus vieux renards des champs peuvent vivre jusqu’à neuf ans.

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NOM COMMUN : renard roux FAMILLE : Canidés RÉGIME : carnivore - ACTIVITÉ : nocturne LONGUEUR TÊTE + CORPS : 60 à 90 cm QUEUE : 35 à 50 cm SIGNES PARTICULIERS : jamais à court d’idées

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NAC et compagnie Mygales, scorpions, varans, singes, tortues, furets… Toute cette ménagerie sauvage n’a a priori rien à faire en ville. Ces espèces exotiques font pourtant partie, elles aussi, du paysage urbain…

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La mode des nouveaux animaux de compagnie, les NAC, fait fureur. Séduits par la beauté exotique d’un animal sauvage, certains s’offrent un écureuil de Corée, une tortue de Floride, un varan, ou encore un furet. Mais ces animaux souffrent beaucoup d’être arrachés à leur habitat d’origine. Ceux qui ne meurent pas très vite de stress ou de maladie deviennent tristes ou agressifs. Car ils ne sont faits ni pour les caresses, ni pour une vie enfermée entre quatre murs ! La plupart n’apprécient pas d’être manipulés. Ils mordent, griffent, crachent, se cachent… Et le joli cadeau devient vite encombrant. Les propriétaires le relâchent alors dans la nature où l’animal va mourir, ou faire concurrence aux espèces locales.

La guerre des NAC Paris que des pompiers de L’équipe cynotechni dangereux raliser les animaux ut ne ur po ée cré é a ét jourd’hui, sangliers égarés). Au (chiens, renards ou érer us en plus pour récup elle intervient de pl ge. échappés de leur ca des NAC relâchés ou pulation e explique : « La po ip qu l’é de t en ag Un aluer, x est impossible à év réelle de ces animau s toujours. s ne les déclarent pa car leurs propriétaire es à Paris ! » Il y a même des fauv

Boa originaire d'Amérique du Sud

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Uroplate satanique, un gecko de l'île de Madagascar

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Phasme-feuille de Malaisie

Mygale du Chili

Emydure à ventre orange de Papouasie-Nouvelle-Guinée Cochon d'Inde originaire du Pérou

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