SY L V A I N B A ZIN
6 800 km d’itinéraires
Fichiers GPX à télécharger
SY L V A I N B A ZIN
6 800 km d’itinéraires
Fichiers GPX à télécharger
21 itinéraires le long des cours d’eau et du littoral
Grâce aux QR codes, téléchargez le tracé sous format GPX, puis utilisez une application de votre choix sur votre smartphone pour suivre votre parcours. Vous pouvez également transférer le tracé sur votre GPS de vélo si vous préférez utiliser ce type d'appareil.
La meilleure période pour enfourcher votre vélo et pédaler au fil de l’eau s’étale de mars à novembre. Les mois de juillet et août peuvent être particulièrement chauds dans certaines régions.
Le vélo est un formidable moyen de voyager, en douceur, à une vitesse qui permet d’apprécier le paysage, ses changements, ses contrastes. On savoure les points de vue, on prend le temps de pauses gourmandes ou culturelles. Et on roule tranquille. Pour cela, suivre les cours d’eau, fleuves, rivières et canaux, ou longer la mer, reste idéal. En France, de nombreux parcours cyclotouristes, voies vertes, véloroutes, se sont développés ces dernières années en suivant ainsi ces voies naturelles ou humaines, toujours au bord de l’eau. Au calme, presque tout le temps, on y voyage serein, au rythme permis par nos mollets, nos cœurs et nos pédales, en pensant à tout et à rien, en observant la douce nature qui trouve un refuge de choix là où la vie jaillit : au bord de l’eau. Dans ce livre, nous partageons avec vous les plus beaux trajets fluviaux et côtiers que nous avons parcourus aux quatre coins de la France. Un patchwork de paysages, d’architectures, et des centaines de petites découvertes, autant d’émotions que de coups de pédale ou presque, qui donnent à voir la France à travers un
prisme intimiste et tranquille et où le vélo se révèle la meilleure façon de voyager.
Les fleuves et les grandes rivières ont bien sûr façonné la géographie humaine, en France comme ailleurs. Leurs vallées accueillantes, leurs plaines alluviales fertiles, l’accès facile à l’eau, tout simplement, ont attiré les hommes sur leurs rives depuis des siècles. La France est un exemple frappant de cette concentration humaine autour des grands fleuves et des rivières. Presque toutes ses grandes villes se sont construites autour de leurs cours, qui ont constitué des voies de communication importantes pour le pays. Au-delà de cet aspect, les bords de fleuves et de rivières sont aussi des corridors naturels souvent préservés et de véritables réserves de patrimoine, tant leurs rivages ont constitué depuis des siècles des lieux privilégiés où l’architecture et l’art des jardins notamment se sont épanouis. Aujourd’hui, ce sont avant tout ces merveilles de la nature et du génie humain que nous admirons en pédalant le long
de ces rives illustres. L’aménagement de voies vertes et de véloroutes a plus que grandement facilité nos envies de voyages à vélo. Libre à nous d’en profiter, le long de la Loire, bien sûr, mais aussi du Rhône, de l’Allier, de l’Indre et de bien d’autres rivières à travers toute la France.
En plus des richesses de ses cours d’eau naturels, la France possède un maillage extraordinaire de canaux, qui viennent compléter le plus vaste réseau navigable d’Europe. Ces canaux, dont certains sont également de véritables monuments historiques et qui accumulent un nombre impressionnant d’ouvrages d’art, chefsd’œuvre de l’ingénierie des siècles passés, ont bien sûr été conçus et construits pour des raisons commerciales et parfois stratégiques. Aujourd’hui, si les mariniers n’ont pas totalement disparu, le transport fluvial n’est plus aussi important qu’il l’était jusqu’à la première moitié du xxe siècle et ce sont surtout les plaisanciers qui profitent de ce merveilleux réseau de corridors verts et bleus. Les vélos sont aujourd’hui – en compagnie des marcheurs et des coureurs – les rois des chemins de halage, souvent aménagés en voie verte. Ils offrent une multitude de choix d’itinérance douce, parfaits pour rouler au calme, sans voiture ou presque, sous le chant des oiseaux et sans grande difficulté. À l’écart des grands axes, ou en parallèle, ces canaux offrent un terrain d’exploration tout à fait adapté aux balades en famille ou entre amis, dans une France aux ambiances bucoliques, où le souvenir du temps des bateliers reste très présent.
La France compte plus de 5 500 kilomètres de littoral, répartis sur les façades océanique et méditerranéenne. Depuis l’essor du tourisme, les plages et les panoramas maritimes sont des lieux privilégiés des vacanciers, surtout en été. Le vélo est un moyen formidable pour les découvrir autrement : les véloroutes et itinéraires cyclables ont fleuri sur les côtes ces quinze dernières années et nous emmènent en douceur à la rencontre de paysages maritimes mêlant ports, plages, marais salants, forêts de pins ou de feuillus, falaises et rivages rocheux. Un patchwork de visions maritimes que l’on ressent différemment au rythme des coups de pédale ! Car c’est aussi toute la beauté et l’intérêt de ces voyages itinérants à vélo que de faire découvrir les contrastes d’un rivage, des flots, des villes et des villages, à une vitesse où l’on peut apprécier les changements de décor et pénétrer vraiment au cœur d’une région. Dans ce livre, nous vous invitons à découvrir une France à la fois sauvage et très humaine, souvent boisée et rurale, parfois urbaine et toujours riche d’un patrimoine civil et religieux très important, qui s’est bien sûr développé au fil des siècles près de la plus importante ressource de notre territoire : l’eau, bien entendu, que nous suivons toujours de près dans ces itinéraires. Bon voyage et, pour citer le slogan d’une célèbre émission télévisuelle qui aimait ces rivages, « bon vent » ! Cela aide aussi beaucoup, à vélo, de l’avoir dans le bon sens !
ÎLE-DE-FRANCE
6 Canal du Loing – Canal de Briare – De la Seine à la Loire 140 km – 4 jours
7 Le canal de l’Ourcq 105 km – 2 jours
16 La Seine à vélo
HAUTS-DE-FRANCE
2 La Vélomaritime dans le Nord
388 km (option Le Havre) ou 421 km (option Deauville) – 8 ou 9 jours
172 km – 3 jours
5 La Véloscénie de Paris au Mont-Saint-Michel 442 km – 9 jours
NORMANDIE
1 Le tour du Cotentin de Carentan à Cherbourg 135 km – 3 jours
5 La Véloscénie de Paris au Mont-Saint-Michel 442 km – 9 jours
16 La Seine à vélo
BRETAGNE
388 km (option Le Havre) ou 421 km (option Deauville) – 8 ou 9 jours
4 La Véloroute littorale de Roscoff à Brest 229 km – 4 jours
9 Le canal de Nantes à Brest
14 La Loire à vélo – D’Orléans à l’Atlantique
km – 8 jours
à
9 Le canal de Nantes à Brest 375 km – 8 jours
NOUVELLE-AQUITAINE
3 La Vélodyssée de Lacanau à Hendaye 322 km – 7 jours
11 Le canal des Deux-Mers – De l’Atlantique à la Méditerranée
15 La Via Fluvia – De la Loire au Rhône
CENTRE-VAL DE LOIRE
km – 20 à 25 jours
km – 3 jours
6 Canal du Loing – Canal de Briare – De la Seine à la Loire 140 km – 4 jours
BOURGOGNE FRANCHE-COMTÉ
km – 4 jours 12 L’Indre à vélo
8 Le canal de Bourgogne – D’Auxerre à Dijon
km – 3 jours 14 La Loire à vélo – D’Orléans à l’Atlantique
AUVERGNE RHÔNE-ALPES
10 La Voie bleue – Du Luxembourg à Lyon
km – 8 jours
km – 9 jours
km – 6 jours 15 La Via Fluvia – De la Loire au Rhône
13 V 62 / V 63. Annecy – Valence
km – 3 jours 18 La Dolce Via – Entre Rhône et Eyrieux
19 La Véloire 182 km – 3 jours
20 La ViaRhôna – Du Léman à la Méditerranée 773 km – 25 jours
21 La Via Allier 400 km – 9 jours
OCCITANIE
11 Le canal des Deux-Mers – De l’Atlantique à la Méditerranée 679 km – 20 à 25 jours
20 La ViaRhôna – Du Léman à la Méditerranée 773 km – 25 jours
21 La Via Allier 398,5 km – 9 jours
Parcours très facile, bien protégé, idéal pour débuter ou pour les familles.
1 Le tour du Cotentin de Carentan à Cherbourg 135 km – 3 jours
6 Canal du Loing – Canal de Briare – De la Seine à la Loire 140 km – 4 jours
12 L’Indre à vélo 121,5 km – 3 jours
Parcours facile, pas trop long, le plus souvent sur piste cyclable et sans gros dénivelé.
2 La Vélomaritime dans le Nord 172 km – 3 jours
3 La Vélodyssée de Lacanau à Hendaye
7 Le canal de l’Ourcq
8 Le canal de Bourgogne – D’Auxerre à Dijon
km – 7 jours
213,5 km – 4 jours
9 Le canal de Nantes à Brest 375 km – 8 jours
10 La Voie bleue – Du Luxembourg à Lyon
13 V 62 / V 63. Annecy – Valence
km – 9 jours
km – 6 jours
14 La Loire à vélo – D’Orléans à l’Atlantique 447 km – 12 à 20 jours
15 La Via Fluvia – De la Loire au Rhône
16 La Seine à vélo
17 La Meuse à vélo
200 km – 3 jours
388 km (option Le Havre) ou 421 km (option Deauville) – 8 ou 9 jours
444 km – 8 jours
Parcours accessible où un minimum d’expérience est conseillé : passage en voie partagée, côtes. Itinéraires plus longs.
4 La Véloroute littorale de Roscoff à Brest
5 La Véloscénie de Paris au Mont-Saint-Michel
18 La Dolce Via – Entre Rhône et Eyrieux
19 La Véloire
20 La ViaRhôna – Du Léman à la Méditerranée
229 km – 4 jours
442 km – 9 jours
154 km – 4 jours
182 km – 3 jours
815 km – 25 jours
Parcours conseillés aux voyageurs cyclistes possédant un peu d’expérience, en bonne condition physique. Itinéraires plus longs offrant davantage de dénivelé.
11 Le canal des Deux-Mers – De l’Atlantique à la Méditerranée
21 La Via Allier
700 km – 20 à 25 jours
398,5 km – 9 jours
Les itinéraires de ce premier chapitre nous font rouler au plus près des côtes… ou bien pédaler vers elles ! Atlantique, Mer du Nord, Manche, voici nos plus beaux parcours à vélo pour admirer la grande bleue, au prix de petites ou de grandes aventures !
135 km 3 jours
Le Cotentin, tout au bout de la Normandie, est une terre qui respire les embruns, entre larges plages de sable fin, pointes découpées et pittoresques ports de pêche. Au-delà de cette carte postale marine, la presqu’île (qui occupe le nord de cette péninsule allant de Granville et Vire au sud, à Cherbourg) du Cotentin conserve aussi un bocage vallonné très préservé, entre prairies, étangs et marais, protégé par le parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin.
C’est dans cette ambiance bocagère que nous entamons notre voyage, devant la gare de Carentan où nous trouvons la piste cyclable de la Vélomaritime, qui nous conduit d’abord vers l’agréable centre-ville. Nous prenons notre temps pour nous lancer dans cette escapade familiale que nous effectuons avec notre fille de deux ans et demi : deux vélos et une carriole en balade sur cette boucle de l’Eurovélo 4 autour de la presqu’île, nous octroyant un repas sur la place de République, réputée pour ses arcades médiévales uniques en Normandie, avant d’aller admirer l’église Notre-Dame,
une belle gothique, puis de filer vers le coquet port de plaisance. Il borde un canal qui relie la baie des Veys, l’estuaire de la Vire, de l’Aure, de la Douve et de la Taute, les quatre fleuves du Bessin et du Cotentin qui s’y réunissent avant de rencontrer vraiment la Manche.
C’est en tout cas un joli lieu pour aborder ce voyage, même si le tracé ne s’attarde guère au bord du canal. Nous dévions en effet un court instant au bord de l’autoroute avant de trouver les vastes prairies – paisibles à souhait – typiques de ce marais assaini au xvie siècle, au prix de gros travaux.
▴ Face à la plage, l’enfilade des cabines de plage colorées de Ravenoville.
◂ Le Cotentin à vélo donne à découvrir les beaux villages du bocage normand.
▾ Le sémaphore de Gatteville, construit en 1774, au pied du phare.
Le phoque veau-marin
Vous aurez peut-être la chance de l’apercevoir sur les rivages du Cotentin, puisque la baie de Veys reste l’un de ses ports d’attache français. Ce mammifère marin aux allures pataudes lorsqu’il est hors de l’eau reste un sacré nageur-plongeur, qui ingurgite chaque jour 3 kg de poissons et fruits de mer ! Il faut ça pour entretenir sa grande carrure – un peu grassouillette mais nécessaire pour vivre dans les eaux de la Manche – qui peut aller jusqu’à 1,90 m pour 170 kg chez les mâles. Si vous l’apercevez pointer ses jolies moustaches (des vibrisses, qui l’avertissent du moindre danger) sur la plage, ne vous approchez pas trop pour ne pas l’embêter : le stress à terre ne lui vaut rien !
Aujourd’hui, les troupeaux s’y prélassent l’été, savourant l’herbe grasse qui semble demeurer plutôt abondante malgré la sécheresse des derniers mois. De jolis hérons blancs et quelques autres oiseaux amateurs de zones humides leur tiennent compagnie. L’hiver, ces prairies inondables sont le plus souvent sous l’eau, mais c’est bien au sec que nous roulons à travers ce bas pays des marais. Les prairies sont entourées de fossés et de petits canaux ; nous franchissons ainsi le pont de la Barquette, un ouvrage d’art ancien typique de cette baie des Veys.
L’air marin emplit déjà nos poumons et quelques kilomètres plus loin nous apprécions notre première vue de la grande bleue. Nous longeons la réserve naturelle de Beauguillot 1 , refuge de nombreux oiseaux aquatiques.
Situé au cœur des marais de l’isthme du Cotentin, cet espace à la fois terrestre et maritime de 820 ha abrite une faune et une flore On compte en effet pas moins de 345 espèce exceptionnelles de plantes à fleurs et 35 000 oiseaux de près de 200 espèces s’y posent chaque année. Le chevalier-gambette, l’huîtrier-pie, le roitelet à triple-bandeau comptent parmi ses vedettes ailées. Côté mammifères, c’est bien sûr le phoque veau-marin, dont la réserve abrite la deuxième colonie française par le nombre, qui tient la corde. Mais la Pipistrelle de Nathusius ou l’hermine, encore plus difficiles à observer, sont aussi présentes et surprenantes !
Le parcours sillonne de toutes petites routes et compte pas mal de kilomètres sur des chemins ; c’est plutôt rustique mais l’ambiance est bonne. Nous nous félicitons d’être partis avec des vélos robustes sur
ce parcours tout-terrain. On ne peut pas le qualifier de difficile : ici, la terre et la mer se confondent presque, entre marais et plages, le dénivelé est vraiment faible. Nous approchons maintenant de la fameuse plage d’Utah Beach 2 , haut lieu du débarquement allié de 1944. Un petit détour vers le village et le musée s’impose. Ce dernier montre bien toute la complexité de cette entreprise stratégique, si déterminante pour reconquérir la liberté et la paix en Europe, il y a près de 80 ans. Reconstitutions, films, matériel et vêtements d’époque, tout ici nous plonge dans cet épisode clé de l’histoire moderne. Dehors, c’est aujourd’hui la beauté de cette large plage de sable, son horizon dégagé sur le large, les îles et la côte qui se découpe plus loin, que nous admirons avant de reprendre nos vélos pour quelques petits kilomètres. Ce soir, nous dormons au camping du Cormoran, bien nommé, accueillant et face à la mer, sous une lumière radieuse, une parfaite conclusion pour cette première journée.
Le matin suivant, la vue sur les flots n’est plus aussi claire, toute voilée qu’elle est par d’épais nuages. La pluie nous accompagne ce petit matin ; le ciel semble bien bouché et les prévisions, qui indiquent un beau soleil l’après-midi, nous semblent trop optimistes. Pas découragés pour un sou, nous nous permettons une petite infidélité au parcours officiel, qui rentre directement dans les terres depuis Utah Beach, pour aller admirer quand même la pittoresque allée de maisonnettes de plage, souvent bien colorées, de Ravenoville Plage. Malgré la brume, les façades se détachent bien sur la ligne de côte et la large plage en face, où s’aventurent de courageux pêcheurs à pied. Nous repartons pour une petite traversée du bocage, sous un crachin normand persistant, avant de retrouver la côte. Les batteries d’Azeville et Crisbecq, vestiges du mur de l’Atlantique, émergent de la brume, mais nous filons vite vers Saint-Vaast-La Hougue, pour nous mettre à l’abri et déjeuner dans l’espoir de voir le ciel s’éclaircir ensuite. Quelques dégustations d’huîtres et de moules plus tard – un autre plaisir de la destination –, notre souhait est exaucé, tel un miracle de la marée montante : le soleil brille à nouveau sur les quais du port, les tours Vauban et l’île de Tatihou. Nous ne nous privons pas d’un petit tour dans le coquet centre-ville ni bien sûr d’une promenade vers la chapelle des Marins, petit édifice du xiie siècle posé face aux flots. Les fortifications restent le clou du spectacle, notamment la vue, tout au bout de la jetée, sur les deux tours Vauban entourant le mouillage entre SaintVaast et l’île de Tatihou. Nous ne pourrons pas cette fois la visiter, mais la beauté du site nous convainc déjà d’y revenir.
Nous quittons Saint-Vaast en faisant encore une petite infidélité à la Vélomaritime puisque nous suivons la route côtière, plutôt calme, pour poursuivre vers Barfleur et – tout au bout – le phare de Gatteville 3 . Nous laissons le joli port de Barfleur pour demain, filons à travers le village de Gatteville-le-Phare afin d’arriver à temps pour la grimpette des 349 marches que compte l’édifice, le deuxième plus haut phare de France (75 m) après celui de l’île Vierge dans le Finistère. C’est un bon défi que notre petite fille de deux ans et demi réussit haut la main ! En haut, le panorama sur le large et le littoral récompense l’effort. On admire aussi le sémaphore du xviiie siècle, d’une hauteur plus modeste, en contrebas. Pour varier et pimenter un peu notre parcours, nous empruntons le GR 223, qui suit de près la côte, pour nous rendre au camping, à deux petits kilomètres.
Ils se révèlent assez sportifs car nous devons pousser nos montures sur les zones les plus sableuses, mais c’est une bonne conclusion avant de goûter à ce campement en bord de mer.
Le matin suivant, nous profitons encore des lieux avant de retourner à Barfleur. Classés parmi les plus beaux villages de France, la petite cité et son port de pêche valent assurément le détour. L’endroit est animé : un marché d’antiquités-brocante bat son plein, en même temps que celui d’alimentation. Nous y faisons un tour avant de nous promener dans les petites rues du bourg ancien, notamment la fameuse rue Saint-Nicolas avec ses maisons de pêcheurs anciennes, construites en granit. Barfleur est aussi charmant qu’au temps où il inspirait le peintre Paul Signac.
Nous reprenons nos vélos pour pédaler vers Cherbourg. Le temps file et la journée s’annonce bien remplie. C’est un joli bocage vallonné à souhait qui nous y conduit. Nous traversons la bucolique vallée de la Saire, que nous longeons un instant, passant devant sa tricoterie spécialisée notamment dans les pulls marins, puis sa boulangerie, réputée pour sa fameuse Brioche du Vast, où nous trouvons malheureusement portes closes, car c’est l’heure de la pause.
Le paysage reste champêtre et forestier quasiment jusqu’aux portes de Cherbourg. Nous gagnons agréablement les bords de mer de Tourlaville, grâce à une descente finale assez spectaculaire face à la Manche, avant de filer le long des installations portuaires, où l’activité semble dense entre ferries, camions et containers, sur une piste cyclable qui mène au port de plaisance et au centre-ville.
C’est ici que se termine notre petit tour en Cotentin. Nous avons encore le temps de visiter l’extraordinaire cité de la Mer et de contempler un beau coucher de soleil sur le littoral de Tourlaville, après un dîner dans un petit resto sympathique de Bretteville, face à l’océan, pour parachever l’expérience.
Cherbourgen-Cotentin
JOUR 3
JOUR 2
Ravenoville
JOUR 1
Dénivelé | 330 m de D+.
Difficulté | Un parcours très accessible. Seules quelques pentes sont à prévoir sur la partie bocage, notamment le dernier jour. Pour tous types de vélos.
Balisage | Vélomaritime sur l’ensemble de l’itinéraire (sauf de Barfleur à Gatteville).
Si vous roulez avec un enfant dans une carriole, n’oubliez pas de vous munir de la protection intégrée contre la pluie. En Cotentin comme ailleurs, votre petit passager sera trempé sans elle !
Jour 1 | Carentan – Ravenoville. 35 km
Entre marais et plages, profils presque plats, terrains variés pouvant être boueux.
Jour 2 | Ravenoville – Gatteville-le-Phare.
55 km
Le parcours varie entre bord de mer, plages somptueuses et petites virées à l’intérieur du bocage. Quelques pentes faciles. Terrains variés.
Jour 3 | Gatteville-le-Phare – Cherbourg. 45 km
On revient à Barfleur avant de découvrir le bocage normand et les paysages bucoliques de la vallée de la Saire. Étape plus sportive, bonne succession de bosses !
Vous pouvez ajouter deux étapes, entre Cherbourg et Saint-Sauveur-le-Vicomte puis Saint-Sauveur et Carentan, qui vous feront découvrir d’autres aspects du bocage et des marais, pour boucler la boucle.
Les possibilités d’hébergement sont nombreuses sur le parcours. Nous avons testé les campings, idéalement placés en bord de mer et qui offrent aux cyclistes de bonnes conditions, avec des bungalows ou cabanes réservés à cet usage et à l’itinérance.
Camping Le Cormoran, Ravenoville
→ 2 rue du Cormoran, 50480 Sainte-Mère-Église
→ Tél. : 02 33 41 33 94
→ campinglecormoran.fr
Un camping 5 étoiles offrant d’excellentes prestations, sur un site exceptionnel en bord de mer. Belle cabane pour les cyclistes itinérants. Excellent accueil. Resto sur place.
Camping La Ferme du bord de mer
→ 43 route du Val-de-Saire, 50760 Gatteville-le-Phare
→ Tél. : 06 86 03 51 37
→ www.camping-gatteville.fr
Un bel emplacement pour ce camping familial. Bon bungalow confortable pour les cyclistes, épicerie sur place. Très sympa.
Camping Les Cottages de Colignon
→ Rue des Dauphins, 50110 Tourlaville
→ Tél. : 02 33 54 49 54
Une petite cabane pratique pour les cyclistes et randonneurs itinérants. Bel emplacement proche de la mer, à 3 km du centre-ville de Cherbourg.
www.encotentin.fr
www.lavelomaritime.fr
www.manche.fr
En selle ! Le vélo est un formidable moyen de voyager en douceur, à une vitesse qui permet d’admirer la nature. On savoure les points de vue, on prend son temps. Et on roule tranquille. Pour cela, la France, destination rêvée du cyclotourisme, regorge de splendides voies vertes et véloroutes au bord de l’eau. Alors, mettez le cap sur le littoral ou les chemins de halage le long des canaux, des fleuves et des rivières !
L’auteur, amoureux des voyages en deux-roues, partage avec vous les 21 plus beaux parcours fluviaux et côtiers qu’il a explorés aux quatre coins de l’Hexagone. Un patchwork de paysages, d’architectures, de petites découvertes, autant d’émotions que de coups de pédale ou presque, qui donnent à voir notre territoire à travers un prisme intimiste. Des itinéraires de choix, représentant au total 6 800 km, pour vous évader, que vous soyez un cycliste débutant ou émérite, le temps d’un week-end, d’une semaine ou plus.
Sylvain Bazin est journaliste spécialisé dans les activités de pleine nature. Rédacteur en chef de Wider Outdoor Magazine, il est l’auteur de nombreux ouvrages sur les voyages à vélo, la randonnée pédestre et la course. Grand voyageur, il a parcouru de très nombreux itinéraires à pied et à vélo à travers la France, l’Europe et le monde.
MDS : VA07919