Le guide pratique des surfeuses

OSER PRENDRE LA VAGUE !
❚ Se préparer
❚ Gagner en confiance
❚ Surfer au féminin
OSER PRENDRE LA VAGUE !
❚ Se préparer
❚ Gagner en confiance
❚ Surfer au féminin
Comme toute activité sportive, surfer nécessite du matériel adapté
Vos choix de combinaisons, planches et accessoires dépendront de vos attentes et vos besoins Votre lieu de pratique sera aussi un élément clef : selon les vagues, la façon de s’équiper diffère d’une plage à l’autre Voici quelques conseils pour une entrée à l’eau réussie
Nous allons nous pencher sur le Néoprène, c’est-à-dire votre seconde peau tout au long de votre session. Évidemment, votre tenue ne sera pas la même suivant votre lieu de pratique.
La combinaison garde la chaleur tout au long de votre session. Il y a quelques critères pour la choisir. Tout d’abord, votre taille, poids et morphologie sont à prendre en compte, ainsi que la flexibilité de la combinaison, le galonnage, l’épaisseur, les coutures. Pour cela, il vous faut adapter votre Néoprène aux saisons. Je les ai classées selon la température de l’eau. Suivant la région, l’eau peut significativement perdre ou gagner des degrés. Par exemple en Bretagne, où nous avons souvent une température d’eau avoisinant les 17 degrés en plein été, une combinaison intégrale s’impose. Mais dans le sud de la France au niveau de la côte basque, une combinette peut suffire amplement.
Très peu de marques prennent en compte les différents types de morphologie chez la femme Pour l’instant, la meilleure option est d’aller essayer en magasin Votre combinaison doit être collée à votre corps, mais vous devez quand même respirer
Donc si vous vous sentez à l’étroit, n’hésitez pas à continuer les essayages !
Ce sont les températures que l’on retrouve le plus souvent dans la partie nordouest de la France de novembre à avril.
Surfer en hiver, c’est une tout autre pratique car il faut enfiler une combinaison avoisinant les 5,4 mm d’épaisseur de Néoprène. Suivant votre frilosité, il faudra vous équiper de chaussons, mais aussi d’une cagoule et de gants.
Quand la température extérieure commence à baisser, il faut adapter votre matériel. Le plus important est évidemment que votre corps reste au chaud. Votre choix de combinaison est des plus importants pour surfer à cette période de l’année. Il faudra qu’elle mesure entre 4,3 mm et 5,4 mm d’épaisseur. Évidemment, il en existe maintenant avec du Néoprène très épais (6,5 mm), mais à part si vous allez surfer en Islande, dans une grande partie de la France métropolitaine, cela ne vous sera pas nécessaire durant vos sessions hivernales.
Les combinaisons pour femmes peuvent de temps en temps avoir un petit défaut, c’est qu’elles sont trop grandes au niveau du buste, ou trop serrées au niveau des épaules Lors de l’essayage, vérifiez bien que votre future combinaison ne fasse pas trop de plis en position assise Si celle-ci est ajustée, meilleure sera l’efficacité pour garder votre chaleur corporelle, surtout pour les filles à petite poitrine Pour les femmes à plus forte poitrine, il est parfois recommandé de prendre une taille de combinaison en plus !
Pour avoir chaud avec votre seconde peau en Néoprène, optez pour : une combinaison vraiment ajustée à votre taille ; des galonnages sur les coutures pour avoir une entrée d’eau minimale ; une combinaison bien entretenue et pas trop ancienne ; une combinaison comprenant un revêtement intérieur (de type « moumoute »).
En plein hiver, votre pire ennemi est l’humidité. Pour éviter de geler sur place, pensez à bien rincer votre combinaison et à la faire sécher au préalable. Le rinçage est important pour bien entretenir votre Néoprène, mais aussi pour favoriser le séchage. Pensez aux serviettes de plage imbibées par le sel, celles-ci ont beaucoup plus de mal à sécher. C’est pareil pour votre combi ! Le fait que votre combinaison soit vraiment sèche vous évitera d’avoir froid avant de rentrer dans l’eau et vous pourrez donc garder un maximum d’énergie pour votre session. Il existe des sèche-combinaison. Si vous pratiquez le surf à grande intensité cela peut vous permettre de réduire le temps de séchage durant les sessions, surtout en hiver. Toutefois, le Néoprène étant une matière très fragile, l’utilisation répétée de chaleur risque de l’abîmer et de le rendre moins imperméable. La durée de vie de votre combinaison pourrait en être réduite.
Pipi ou pas dans la combinaison ? Une grande question, mais sachez qu’uriner dans sa combinaison réduit la durée de vie de votre Néoprène et risque de vous causer quelques désagréments tels que des irritations Alors même si vous pouvez avoir l’impression que ça vous réchauffe en hiver, c’est mieux de l’éviter ! Si les irritations causées par votre combinaison persistent, vous pouvez vous munir de vaseline et l’appliquer sur les zones concernées !
Le Néoprène d’une combinaison conçue pour l’hiver est un peu moins souple, car plus épais. Vous serez certainement serrée au niveau des épaules. La rame peut être donc un peu plus difficile.
Les chaussons peuvent être un peu désagréables au premier abord. Il vous faudra un temps d’adaptation. Ceux-ci peuvent coller un peu plus à la planche et si vos pieds ne sont pas bien placés lors du redressement, il vous sera difficile de les bouger. Pourtant, enfiler des petites pantoufles en Néoprène est obligatoire, car la dispersion de la chaleur par les pieds et la tête est importante. Pour maximiser la chaleur au niveau des pieds, n’hésitez pas à vous munir de chaussons n’ayant pas les doigts de pieds séparés.
Lors de votre choix de chaussons, n’hésitez pas à prendre une taille en plus, car si ceux-ci sont trop serrés, le sang ne circule plus et par conséquent, vous perdez en sensibilité Mais attention : avec des chaussons trop grands, vous risquez d’être gênée lors de vos futurs redressements
Pour protéger votre tête du vent et des eaux froides, vous pouvez vous équiper d’une cagoule. Le port de la cagoule est propre à chaque surfeuse. Certaines préfèrent avoir la tête libre pour surfer en hiver. Pourtant, le port d’une cagoule permet de garder un maximum d’énergie. Mais il s’avère qu’essayer de passer
plusieurs barres de vagues dans de l’eau froide, sans cagoule, relève à certains moments de l’exploit.
Vous pouvez trouver différents types de cagoule. Certaines sont intégrées dans la combinaison, ce qui permet de n’avoir aucune entrée d’eau. Cependant, vous serez peut-être un peu serrée au niveau de la nuque si vous décidez de l’enlever quand l’eau se réchauffe un peu. Vous trouverez aussi des cagoules seules ou intégrées à un Lycra. Si vous décidez d’acquérir une cagoule de ce type, vous pourrez l’enlever lorsque l’eau se réchauffe un peu et garder votre combinaison d’hiver sur vous en attendant d’enfiler celle d’été.
Lorsque l’eau descend sous les 12 degrés, vous pouvez ressentir une « barre à la tête ». Cette sensation peut être décrite comme un étau autour du front ou comme des maux de tête. Ne vous inquiétez pas, c’est normal et, surtout, cette sensation est passagère, même si elle peut être très désagréable.
Il existe plusieurs types de cagoule Pour avoir le moins de contact avec l’eau, vous pouvez vous orienter vers une cagoule qui intègre une petite casquette Ce détail peut vous paraître anodin pourtant, lorsque vous passez sous les vagues pour rejoindre le large en faisant des canards, cela vous permet de garder le front sans contact avec l’eau
En dessous de 10 degrés ou même avant, vous pouvez vous munir de gants en Néoprène. Depuis quelques années, on trouve des gants pour les petites mains et ça, c’est une belle avancée !
Il en existe différents types en magasin. Les gants permettent une plus grande liberté au niveau des doigts que les moufles. Cependant, dans des conditions plus froides, ces dernières peuvent être une bonne alternative, car le fait d’avoir quatre doigts collés vous permet de garder plus de chaleur. En revanche lors du redressement ou du canard sur vos planches de surf, la sensation risque d’être un peu moins naturelle au niveau des mains qu’avec des gants.
Concernant les sensations lors de la rame, cela sera sûrement plus sportif avec des gants, car ceux-ci créent de la résistance et quelquefois, on se fatigue un peu plus vite. Pas d’inquiétude, vous serez vraiment en forme quand les beaux jours arriveront et quand vous les enlèverez, vous vous sentirez toute légère et très rapide !
Contrairement aux chaussons, essayez de choisir des gants vraiment ajustés à votre taille, car si ceux-ci sont trop grands, vous risquez d’avoir des entrées d’eau, et cela peut vous pénaliser lors de la rame
La température de l’eau, c’est une chose, cependant, il ne faut pas négliger la température extérieure. Par exemple, surfer avec un vent de nord-ouest en plein hiver est beaucoup moins agréable qu’avec un vent de sud-ouest. La sortie de l’eau ne se fera pas dans les mêmes conditions : vos mains et oreilles risqueront d’être glacés.
Les sessions hivernales sont souvent piquantes. Ce que je veux dire par là, c’est qu’à la sortie de l’eau, vous risquez d’avoir du mal à enfiler vos vêtements. Vos mains peuvent aussi légèrement gonfler, donc pensez à enlever vos bagues avant d’aller dans l’eau, sous peine de ne pas pouvoir les enlever à la fin de votre session !
Si vous êtes très frileuse, voici quelques astuces pour vous réchauffer plus vite à la suite d’une session hivernale : faire des sessions plus courtes, mais plus souvent ; prendre une bouteille isotherme de thé ; s’équiper d’une serviette sèche ; prendre des habits chauds et amples qui s’enfilent facilement, pour éviter de ne pas pouvoir fermer soi-même son pantalon ; remplir des bouteilles d’eau chaude ou tiède au préalable pour pouvoir récupérer un peu de circulation au niveau des mains et des pieds avant de reprendre le volant !
L’exostose est la maladie des surfeurs. Elle est caractérisée par une excroissance osseuse au niveau des oreilles qui provoque des douleurs et des otites à répétition. Étant constamment en contact avec l’eau froide et le vent, vos conduits auditifs peuvent devenir sensibles. Pour prendre soin de vos oreilles en hiver, n’hésitez pas à vous munir de bouchons d’oreilles. Vous pouvez aussi associer le port de bouchon au port de cagoule pour une double efficacité !
L’automne et le printemps : de 12 à 15 degrés
Surfer dans des conditions printanières ou automnales demande un peu moins d’équipement qu’en hiver. Vous allez pouvoir enlever, selon vos sensations, la cagoule, les gants, et sûrement les chaussons.
Vous pouvez réduire le nombre de millimètres au niveau de votre combinaison. Selon votre frilosité et l’état de votre combinaison, celle-ci devra être composée d’un Néoprène entre 4,3 mm et 3,2 mm. Une combinaison dite intégrale est toujours nécessaire si vous voulez prolonger votre temps de session.
Surfer en saison estivale est un véritable régal. Suivant la région où vous pratiquez, vous pourrez vous délester d’un peu de Néoprène. Vous sentirez sûrement une sensation de légèreté, qui vous permettra par la même occasion d’être plus performante sur l’eau !
Généralement, lorsque l’eau se réchauffe, il faut adapter son matériel à la température extérieure. Si les conditions météorologiques sont encore compliquées, il ne faudra pas hésiter à vous couvrir : une combinaison 3,2 mm intégrale pourra être adéquate. A contrario si la température extérieure monte, enlevez quelques couches de Néoprène et munissez-vous d’une combinette ou d’un shorty, c’est-à-dire d’une combinaison gardant uniquement le haut du corps au chaud avec juste un short ou une culotte en Néoprène.
L’arrivée dans l’eau peut paraître au prime abord un peu difficile, mais ne vous inquiétez pas : si le soleil est présent, il vous réchauffera rapidement !
La pratique du surf sous les tropiques permet une grande aisance de mouvements. Vous ne serez plus obligée de vous munir de Néoprène avant de sauter à l’eau. Cependant, votre plus grand ennemi est le soleil. Il est agréable de surfer en maillot de bain, mais n’hésitez pas à vous couvrir avec du Lycra, car avec la réverbération, le coup de soleil est vite arrivé !
Vous ne résistez pas à l’appel de l’océan ?
Vous êtes prête à vous lancer et à oser prendre la vague ?
Ce guide de surf au féminin, truffé de conseils à appliquer sans modération, propose de vous accompagner dans vos sessions, depuis la préparation utile avant d’enfiler votre combinaison jusqu’au b.a.-ba pour expérimenter un surf trip, en passant par les astuces pour réussir vos manœuvres, améliorer votre technique, gagner en confiance ou encore surfer enceinte...
Découvrez le plaisir de la glisse, un sport de partage et de convivialité, à vivre en solo ou entre filles.
Loreen Jézéquel, forte de son expérience de surfeuse, livre sa vision du surf au féminin. Elle vit près de la pointe de la Torche en Bretagne, un spot mythique de surf. Quand elle n’enseigne pas sa passion, elle surfe de belles vagues avec sa bande de copines.
www.vagnon.fr