Attirer les oiseaux dans mon jardin
J'agis pour la biodiversité
Sommaire
DES OISEAUX, DES JARDINS ET DES HOMMES 4
ATTIRER ET AIDER LES OISEAUX 7
Mieux connaître pour bien accueillir 8
Un jardin attractif : les plantations 13 Mangeoires et abreuvoirs 18
Inciter les oiseaux à nicher 24
LES OISEAUX 31
Les oiseaux vous attirent ? Apprenez à les identifier ! 32
La tourterelle turque 34
La huppe fasciée 36
Le pic épeiche 38
Le pic-vert 39 L’hirondelle de fenêtre 40
Le troglodyte mignon 42 L’accenteur mouchet 44
Le merle noir 46
La grive musicienne 48
La fauvette à tête noire 50
Le rouge-gorge familier 52
Le rouge-queue noir 54
La mésange bleue 56
La mésange charbonnière 58
La sittelle torchepot 60
Le grimpereau des jardins 62
Le geai des chênes 64
Le moineau domestique 66
Le pinson des arbres 68
Le bouvreuil pivoine 70
Le gros-bec casse-noyaux 71
Le chardonneret élégant 72
ANNEXES 75
Partagez votre jardin ! 77 Index 78
DES OISEAUX, DES JARDINS ET DES HOMMES
Comme les oiseaux nous manqueraient s’ils n’étaient pas là quand nous sortons au jardin pour travailler ou flâner ! Nous aimons quand ils nous font la surprise d’une visite ou lorsqu’ils s’approchent plus près qu’à l’accoutumée ; nous nous inquiétons quand nous ne les entendons plus ; nous sommes un peu dépités lorsque l’un d’eux s’assomme contre la baie vitrée ou est capturé par le chat de la maison.
ATTIRER LES OISEAUX, UNE EXCELLENTE IDÉE
POUR RESTER EN CONTACT AVEC LE VIVANT
En effet, tout comme cultiver son potager ou soigner ses fleurs, s’intéresser aux oiseaux permet d’entretenir ce lien qui nous unit à la terre et au monde vivant non humain. Est-il un meilleur endroit qu’un jardin pour les regarder vivre au fil des saisons, pour observer leur plumage ou écouter leurs ramages ? De plus, ressentir autour de soi cette petite vie sauvage est très bénéfique à notre équilibre et à notre santé.
POUR SE SENTIR UTILE
En agissant pour la préservation des oiseaux, nous aurons, en outre, la satisfaction d’apporter notre petite contribution au maintien de la grande biodiversité dont ils sont à la fois des acteurs essentiels et des indicateurs de qualité.
POUR PARTAGER ET SUSCITER L’INTÉRÊT
Le jardin peut aussi devenir un formidable outil pédagogique pour sensibiliser son entourage au monde des oiseaux, par exemple, en faisant observer à des amis des allées et venues autour d’un nichoir, en demandant aux enfants de remplir régulièrement de graines une mangeoire en hiver…
D’UN AUXILIAIRE À L’AUTRE
DES JARDINS EN ÉQUILIBRE
À l’image du rouge-gorge surnommé « l’ami des jardiniers », les oiseaux qui permettent de réguler pucerons, chenilles et autres bestioles préjudiciables à nos potagers et à nos fleurs peuvent, à juste titre, être considérés comme des auxiliaires du jardin.
Mais comment qualifier ces oiseaux qui, d’un côté, débarrassent le jardin de quantités phénoménales d’insectes et qui, de l’autre, picorent les jeunes pousses, les fleurs ou les fruits ? Toute cohabitation avec eux serait-elle impossible ? Et que penser de tous ces autres petits animaux et petites herbes qui attentent à la productivité ou à l’esthétique de nos jardins, mais dont les oiseaux ont besoin pour se nourrir ? Quand certains jardiniers ne jurent encore que par l’éradication, beaucoup d’autres, convaincus de l’importance de la biodiversité, tentent de faire ce pas de côté nécessaire pour chercher l’équilibre naturel jusque dans leur courtil. Et ce, quoi qu’il en coûte !
SOUS L’AILE DES OISEAUX
Concilier jardin potager, ou d’ornement, et vie sauvage n’est pas toujours facile. Mais c’est possible. Profitons donc de notre passion pour les oiseaux pour devenir à notre tour leurs auxiliaires et, à travers eux, ceux de la biodiversité ! Formidables ambassadeurs de la nature tout entière, l’attention que l’on voudra bien porter

aux oiseaux qui fréquentent nos jardins nous conduira à être plus respectueux des autres êtres vivants dont ils dépendent et, au final, dont nous dépendons.
Nous espérons que les informations et les quelques conseils contenus dans ce petit livre vous seront utiles pour attirer et mieux protéger les oiseaux de votre jardin.
Présents d’avril à septembre, les rouges-queues à front blanc (Phœnicurus phœnicurus) sont des visiteurs d’été et utilisent parfois les nichoirs fermés. Ici, un mâle.
LES RÉGIMES ALIMENTAIRES
Au jardin, on rencontre surtout des oiseaux insectivores, des oiseaux granivores ou frugivores, mais aussi des oiseaux omnivores.
• Les insectivores sont des carnivores spécialistes des insectes au sens large du terme puisqu’ils consomment aussi d’autres arthropodes (araignées, mille-pattes…), des mollusques (escargots), des annélides (lombrics).
• Les granivores et les frugivores sont des végétariens qui mangent surtout des graines ou des fruits.
• Les omnivores ont un régime mixte.
Toutefois, les frontières ne sont pas toujours nettes. Si certains oiseaux sont strictement insectivores (hirondelles, huppes…), d’autres changent de régime entre l’été et l’hiver (rouges-gorges, mésanges…) : essentiellement insectivores au printemps, ils se rabattent sur les graines et les petits fruits durant l’hiver pour compenser le manque d’insectes. De même, des granivores comme la tourterelle avalent aussi quelques fruits ou insectes, et les fringilles (chardonnerets par exemple) commencent toujours à nourrir leurs nouveau-nés avec des… insectes !

LA RECHERCHE DE NOURRITURE
Certains oiseaux se nourrissent plutôt dans les arbres ou les broussailles (mésanges, fauvettes…) et d’autres plutôt au sol (accenteurs, merles…). Plus rares sont ceux qui chassent en vol (hirondelles, martinets). Certaines espèces ont besoin de se percher pour pratiquer leurs affûts (rouges-queues, gobe-mouches…).
S’ABREUVER, UNE NÉCESSITÉ
Eau de pluie retenue sur les feuilles, gouttes de rosée, eau des flaques, boire régulièrement est essentiel pour les oiseaux, notamment les granivores dont la nourriture est sèche.
Important ! Proposer de l’eau au jardin intéressera tous les oiseaux, sauf les hirondelles et les martinets qui boivent en vol.
ENTRETENIR SON PLUMAGE, UNE OBLIGATION
L’oiseau doit avoir un plumage impeccable pour voler, se protéger de la pluie, ou du froid, et pour communiquer avec ses congénères.
Une huppe fasciée (Upupa epops) se prélassant au soleil.
• La baignade : l’eau permet un nettoyage en profondeur du plumage.

• Le lissage : avec le bec, l’oiseau réajuste ses plumes. Certaines espèces les étanchéifient avec l’huile sécrétée par leur glande uropygienne située au niveau du croupion.
• Le bain de poussière : la terre sèche débarrasse le plumage des parasites et le dégraisse.
• Le bain de soleil : certains oiseaux en sont adeptes (pics-verts, geais…). La vitamine D produite sera utile lors de la mue.
• Un drôle de bain : le geai, notamment, prend des bains de fourmis pour nettoyer ses plumes…
SE L’OBJECTIFREPRODUIRE,SUPRÊME
LE CHANT NUPTIAL
Il permet au mâle d’attirer une partenaire sexuelle. L’activité bat son plein au printemps, mais certaines espèces vocalisent aussi en hiver.
LES SITES DE REPRODUCTION ET DE NIDIFICATION
Les oiseaux n’ont pas tous les mêmes exigences pour leur nid :
• Oiseaux cavernicoles ou semi-cavernicoles : certains cavernicoles installent leur nid dans un trou préexistant (comme les mésanges bleues) ; d’autres fabriquent leurs propres cavités (picsverts, hirondelles…). Les semi-cavernicoles font
Toujours afin d’éviter à nos invités des déboires avec les chats, choisissez un endroit dégagé : l’oiseau doit voir autour de lui dans un rayon d’au moins 2 m.
Bon à savoir : afin de prévenir la transmission de maladies redoutables entre oiseaux, la nourriture et l’eau doivent être changées et les contenants désinfectés dès qu’ils sont souillés de fientes. La nourriture humide doit aussi être remplacée pour éviter toute moisissure. Par précaution, mettez des gants quand vous nettoyez.
LE FILET À BOULE DE GRAISSE
Par sa simplicité d’emploi et sa grande attractivité sur les oiseaux du jardin, ce type de nourrissage rencontre un énorme succès. Pourtant, des cas de mésanges piégées par leurs griffes dans les mailles puis mortes d’épuisement ont été signalés. Pour éliminer ce problème ainsi que celui du déchet plastique, vous trouverez une façon de fabriquer des boules sans utiliser de filet (p. 23).
CONSEIL
Pendant l’hiver, multipliez les postes de nourrissage : les oiseaux se chamailleront moins et tous mangeront à leur faim !
QUELS ALIMENTS POUR LES OISEAUX DU JARDIN ?

QUELS ALIMENTS ÉVITER ?
Ce n’est pas parce qu’un oiseau mange avec appétit un des aliments qu’on lui propose, qu’il lui est bénéfique. Excluez des tables de nourrissage tout ce qui contient du sel, toxique pour les oiseaux : graines salées, beurre salé (même pour les oiseaux bretons !).
Ce pic épeiche (Dendrocopos major) utilse sa queue rigide pour s’assurer une bonne stabilité sur la boule suspendue.
Déconseillés ! Le lait, la mie de pain et les aliments contenant de la levure ou du gluten provoquent des troubles digestifs. Beaucoup d’autres aliments que l’on pourrait être tenté de donner peuvent être aussi nocifs : pépins de fruits, restes de gâteau sucré… Mieux vaut se renseigner avant de donner tout nouvel aliment.
QUELS ALIMENTS DONNER ?
La graisse, les fruits et les graines. L’idéal est de fournir aux oiseaux une nourriture non traitée, non génétiquement modifiée, sans huile de palme et produite localement.
AU MENU
• Les graines de tournesol (non salées) : elles sont incontournables ! Riches en lipides, elles plaisent à quasiment tous les oiseaux du jardin (mésanges, fringilles…). Pour le rouge-gorge, elles seront décortiquées.
• Les cacahuètes (non salées) : mieux vaut les débarrasser de leurs gousses pour attirer le plus d’oiseaux possibles. Les mésanges s’en régalent, mais le verdier, la sittelle, le pic épeiche… aussi !

• Les noisettes, les noix : si elles sont entières, la sittelle, le pic ou le gros-bec pourront les
ouvrir. Pour que d’autres en profitent, il faudra les casser ou même les piler.
• Le millet, le chènevis : ces petites graines sont parfaites pour les oiseaux à bec fin (rougesgorges, accenteurs). Dans les « mélanges de graines », il peut y avoir aussi du gruau d’avoine, du maïs concassé…
• Les morceaux de pomme : ils sont très appréciés par les oiseaux comme le merle, la grive ou l’étourneau qui ne se formaliseront pas si le fruit est gâté.
• Les mélanges de fruits et d’insectes : ils conviennent aux oiseaux insectivores et frugivores (rouges-gorges, merles, grives…).
• La graisse : elle est essentielle ! La margarine (origine végétale) est conseillée, mais le saindoux (origine animale) est possible aussi.
FABRIQUER UN NICHOIR
Barre de fixation (B) d
Côté x 2 (C) Face (F) Dos (D)
Charnière
Toit (T)
Plancher (P)
NICHOIR POUR OISEAUX
CAVERNICOLES
Modèle « boîte aux lettres » avec toit ouvrant
En plus d’un établi, de gants, de lunettes de protection et d’une échelle, vous aurez besoin de : Boîte à outils
• Équerre, crayon à papier pour le traçage des traits de coupe sur la planche
• Scie égoïne (ou scie sauteuse) pour la découpe du bois
• Perceuse + scie cloche pour les trous dans le plancher et découpe circulaire du trou d’envol
• Marteau, tournevis (ou visseuse), pinceau
Matériel
• Charnière : 1 bande de cuir
• Vis galvanisées : 40 mm environ pour assembler les planches et la barre de fixation
• Vis plus courtes pour la charnière
• 4 cavaliers (ou pitons à vis) pour la fermeture du toit
• Fil électrique gainé de couleur discrète pour accrocher le nichoir à une branche contre un tronc + 2 bouts pour lier les cavaliers entre eux
• Huile de lin pour protéger l’extérieur du nichoir
Planche de bois
• Bois résistant à l’humidité : pin Douglas, mélèze, châtaignier, contreplaqué marine…
• Épaisseur minimum : 1,8 cm
Pas à pas
1• Sciez les éléments bien droits.
• Plancher (P)
• Toit (T)
• 2 côtés identiques (C)
• Dos (D) et face (F)
• 1 barre de fixation (B) Ne rabotez pas : adultes et oisillons doivent pouvoir s’agripper avec leurs griffes.
2• Percez.
• Plancher : faites quelques petits trous (évacuation de l’humidité).
• Barre de fixation : 1 ou 2 trous à chaque extrémité (passage du fil).
• Face : trou d’envol placé à une distance (d) (maintenez bien la planche quand vous utilisez la scie cloche).
3• Assemblez.
• Vissez sur les tranches du plancher les 2 côtés, puis la face et le dos pour qu’ils enserrent le plancher.
• Fixez le toit ouvrant : vissez la charnière entre le dos et le toit.
• Fermeture du toit : placez un cavalier sur chaque tranche du toit et, en vis-à-vis, un sur chacun des côtés. Le toit débordera sur les côtés et sur l’avant (pour protéger le trou des intempéries).
• Vissez la barre de fixation : aux 2/3 du dos (les vis ne doivent pas dépasser à l’intérieur).
4• Protégez le bois. Huile de lin sur l’extérieur uniquement (pas de peinture).
Nichoir boîte aux lettres avec toit plat légèrement incliné. Le petit perchoir sous le trou n’est pas nécessaire.
Dimensions données en centimètres pour une épaisseur de bois de 1,8 cm Diamètre du trou d’envol en fonction des espèces
Espèce d’oiseaux Plancher (P) Côtés (C) Face (F) / Dos (D) Trou Ø Trou (d) Toit (T) Barre (B) À quelle hauteur ?
Mésange charbonnière et moineau friquet 13 × 13 13 × 25 16,6 × 25 3,2 3 22,6 × 22,6 27 × 4 3 à 6 m Moineau domestique 3,5 3 à 5 m Mésange bleue 2,6 2 à 5 m Sittelle torchepot 18 × 18 18 × 30 21,6 × 30 5 4 27,6 × 27,6 32 × 4 8 à 10 m Étourneau sansonnet 4 à 6 m Huppe fasciée 20 × 20 20 × 30 23,6 × 30 5 5 31,6 × 31,6 34 × 4 1 à 3 m

LA MÉSANGE BLEUE
IDENTIFIEZ-LA !
Cyanistes caeruleus

Au printemps, ses acrobaties et son petit chant vous raviront tout autant que son appétit pour les chenilles et les pucerons. En hiver, elle animera vos boules de graisse.
Une mésange bleue inspectant un lierre.
Elle est présente toute l’année.
D’UN COUP D’ŒIL !
Sa taille : 12 cm. Avec son béret, sa nuque, ses ailes et sa queue bleus, elle porte bien son nom ! Sa poitrine est jaune avec un court trait noir au milieu. Le bandeau sombre sur l’œil ressort bien sur la tête blanche (celui du mâle est noir, celui de la femelle bleu foncé).
Dans le détail : un bec court, un dos vert et une barre alaire blanche.

À L’OREILLE
Elle possède un chant discret, répétitif, aigu, rebondissant, émis presque toute l’année : 1 ou 2 notes appuyées suivies d’une série de « ti » légers comme des pointillés sonores.
SES BESOINS
La mésange apprécie les arbres feuillus et fruitiers.
NOURRITURE
Au printemps, elle mange insectes et invertébrés (araignées par exemple) et capture beaucoup de chenilles pour ses petits. À la mauvaise saison, elle se rabat sur les graines, les baies et les petits fruits (pâturin, hêtre, aubépine, chèvrefeuille…).
Bien sûr, si elle tombe sur un lot d’œufs d’insectes ou une nymphe, elle les mangera.
Ces fleurs de prunellier semblent très intéressantes !
REPRODUCTION
Elle se fait d’avril à juin. 1 à 2 pontes par an avec jusqu’à 13 œufs lors de la première ! Son nid est souvent installé dans un trou d’arbre ou de mur.
L’OISEAU ET VOTRE JARDIN
Pour nourrir leurs nombreux poussins, les parents mènent la vie dure aux chenilles phytophages comme celles des noctuelles ou des tordeuses. En effet, cette mésange raffole du « ver de la pomme » (chenille du carpocapse) qui creuse des galeries dans les fruits. Elle pourra soulager vos rosiers de leurs pucerons et éliminer les insectes logés dans les fleurs des arbres fruitiers. Ses péchés mignons : à l’occasion, elle suce le nectar des fleurs (saule par exemple) ou prélève du pollen pour faire le plein d’énergie !
LE JARDIN-REFUGE
AIDE À LA REPRODUCTION
Un nichoir boîtes aux lettres (Ø 2,6 cm) et un distributeur de poils.
AIDE HIVERNALE
Tournesol, graisse sur tous types de mangeoires et boules suspendues.
ABRI
Elle utilise volontiers les lierres pour se protéger des intempéries.
PETIT SPECTACLE AU JARDIN
En hiver, les mésanges bleues forment des « rondes » qui circulent d’un jardin à l’autre. Souvent en compagnie d’autres espèces (mésanges charbonnières, roitelets, grimpereaux…), les oiseaux optimisent ainsi la recherche de nourriture.

LEDESGEAICHÊNES
IDENTIFIEZ-LE !
Aucun doute, les grands jardins avec des chênes ont la préférence du geai. S’il fuit se réfugier à couvert dans les arbres dès qu’il se sent observé, il ne passe pourtant guère inaperçu ! Ses cris rêches et son singulier plumage font de lui un oiseau facile à repérer et à reconnaître.
Le geai est le seul de nos corvidés à arborer un plumage si coloré.
Il est présent toute l’année.
D’UN COUP D’ŒIL !
Sa taille : 34 cm. Les 2 sexes ont le même plumage : un corps beige rosé avec une magnifique zone quadrillée bleu électrique et noire sur l’aile, une moustache noire, des yeux bleus et un croupion blanc.

Dans le détail : les plumes de sa calotte peuvent se hérisser.
À L’OREILLE
Ses cris éraillés sont sonores : « krêhhh ! » Il imite souvent les miaulements de la buse.
SES BESOINS NOURRITURE
C’est un omnivore à tendance végétarienne : grand amateur de glands, le geai est connu pour cacher une partie de ses récoltes, notamment dans la terre. Châtaignes, noisettes, mais aussi invertébrés et petits vertébrés (lézards, jeunes vipères…) font partie de son menu.

REPRODUCTION
Elle se fait d’avril à juin. Le couple cache son nid dans un arbre et ne s’occupe que d’une couvée par an (3-6 œufs).
L’OISEAU ET VOTRE JARDIN
Vous apprécierez sa consommation de limaces, d’escargots, de hannetons, de chenilles (telles les tordeuses du chêne qu’il donne en quantité à ses petits), mais aussi de souris. Ses péchés mignons : les fruits (raisin, cerises…). Sa prédation sur les œufs et les poussins d’autres oiseaux est rare.

LE JARDIN-REFUGE
AIDE À LA REPRODUCTION
Ne dérangez pas la femelle qui couve.
AIDE HIVERNALE
Glands, noix, noisettes, le tout au sol.
AUTRES CORVIDÉS DU JARDIN

Si nous n’avons consacré de fiches ni à la pie bavarde, ni à la corneille noire c’est parce qu’elles sont bien connues et parce qu’on cherche, en général, plutôt à les faire fuir qu’à les attirer ! Mais s’il est vrai que ces oiseaux exercent une prédation sur les autres nids, ils mangent aussi beaucoup d’insectes et de microrongeurs. Et en s’attaquant aux charognes, leur rôle est essentiel dans la nature. Concluons par le choucas des tours qui, contrairement aux autres corvidés, niche dans les cavités et peut occuper les grands nichoirs. De la taille du geai, il est gris et noir, et son iris est clair. Ses « kiak » clairs et brefs, émis en vol ou posé, sont faciles à reconnaître.
Deux choucas des tours (Coloeus monedula).
LE MOINEAU DOMESTIQUE
IDENTIFIEZ-LE !
Vie en bande oblige, le moineau domestique occupe le peloton de tête en termes d’abondance dans les jardins. Trop habitués à sa présence, nous avons tendance à ne plus le remarquer. Pourtant, à l’échelle du pays, sa population accuse un léger déclin. Choyer nos moineaux n’est donc peutêtre pas une si mauvaise idée que cela…
Chez le moineau domestique, le dimorphisme sexuel est bien marqué : femelle à droite, mâle à gauche. Un couple peut mener à bien 3 couvées.

Il est sédentaire.
D’UN COUP D’ŒIL !
Sa taille : 16 cm.

• La femelle a un plumage passe-partout, un dos rayé brun clair et noir, un dessous gris beige et un sourcil clair bien net.
• Le mâle possède, lui, un plumage contrasté. Il a une calotte grise, des tempes marron foncé et des joues blanches, une bavette et un menton noirs, un dos et des ailes marrons avec une bande blanche, et enfin un dessous blanc.
À L’OREILLE
Grégaires, ces « piafs » communiquent tout le temps, surtout avec des « cui-cui » brefs ou des « tchrêêê » de mécontentement.
SES BESOINS
C’est une espèce anthropophile.
NOURRITURE
Aux trois quarts granivore (céréales, graminées), il trouve dans les insectes et leurs larves un appoint nécessaire, voire tout à fait indispensable, lors de l’élevage des poussins.
REPRODUCTION
Elle se fait entre avril et août. Les petites colonies nichent dans des cavités fermées ou partiellement ouvertes, sous les toits, par exemple.
DORTOIR
La nuit, les moineaux se regroupent dans une haie ou un arbuste.
L’OISEAU ET VOTRE JARDIN
Aux beaux jours, il mange des insectes (coléoptères, sauterelles, chenilles…) et montre beaucoup d’appétence pour les pucerons.
Ses péchés mignons : il secoue les fleurs pour en faire tomber les insectes et aime les bourgeons comme les fruits.
Son principal défaut : il peut évincer les mésanges des nichoirs et squatter les nids d’hirondelles de fenêtre.
LE JARDIN-REFUGE
AIDE À LA REPRODUCTION
Plusieurs nichoirs boîtes aux lettres (Ø 3,5 cm) côte à côte sur votre façade siéront à la colonie.
AIDE HIVERNALE

Tournesol et graines, sur tous types de mangeoires.
BIEN-ÊTRE
Pensez aux baignoires et aux bains de poussière que les moineaux adorent prendre ensemble !
LE COUSIN FRIQUET
Chez le moineau friquet, plus campagnard, mâle et femelle sont identiques et peuvent être confondus avec le moineau domestique mâle. Ils s’en singularisent par leur calotte marron (et non grise) et la tache noire sur leurs joues blanches. Si vous en repérez dans votre jardin en hiver, n’hésitez pas à installer des nichoirs (Ø 3,2 cm) qu’ils investiront peut-être au printemps. Cette espèce connaît un fort déclin en Europe et mérite bien notre soutien !

Attirer les oiseaux dans mon jardin

Quand on pense aux oiseaux de nos jardins, on songe souvent à ceux qui nous mènent la vie dure à nous, jardiniers et jardinières, en mangeant par exemple nos belles cerises rouges ! Et pourtant… nos jardins peuvent accueillir un certain nombre de petits oiseaux qui non seulement embelliront nos carrés de verdure, mais nous aideront aussi au quotidien en luttant contre les indésirables.

Sittelle,





















rouge-gorge, mésange, chardonneret... découvrez ou redécouvrez les oiseaux de nos jardins dans des fiches pratiques et accessibles pour mieux les comprendre et les aider à s’installer !