Calendrier 2024 de la permaculture

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PERMA CULTURE de la 2024 Calendrier

Robert
Permaculture : chronique d’un succès 4 Mon jardin en permaculture 7 De la conception… 8 ... à la réalisation 10 Cultiver les légumes et les aromates 15 Produire ses champignons 27 Un jardin en permaculture est aussi un jardin d’agrément 28 Céréales et protéagineux 30 De la poule à l’œuf… et vice versa ! 31 Du miel et des abeilles 33 De bonnes habitudes dès le départ… 35 Calendrier 2024 39 Janvier 40 Février 46 Mars 52 Avril 58 Mai 64 Juin 70 Juillet 76 Août 82 Septembre 88 Octobre 94 Novembre 100 Décembre 106 Tableaux synthétiques des mises en culture 112 Index 117
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Sommaire
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Permaculture : chronique d’un succès

La permaculture est née à la fin des années 1970 dans l’État australien de Tasmanie. Elle s’est diffusée dans les pays anglo-saxons dès la fin de la décennie, puis, une petite dizaine d’années plus tard, en Europe de l’Ouest, par le biais de deux ouvrages fondateurs, Permaculture 1, sous-titré Une agriculture pérenne pour l’autosuffisance et les exploitations de toutes tailles, et Permaculture 2, sous-titré Aménagements pratiques à la campagne et en ville, co-signés par David Holmgren (né en 1955) et Bill Mollison (1928-2016).

Le succès des ouvrages d’abord, de la permaculture proprement dite ensuite, est dû pour une bonne part à la pertinence de leur propos. Les deux auteurs écrivent alors : « Le malaise actuel est le produit du manque d’initiative devant les difficultés présentes et les incertitudes du lendemain ». Comment ne pas entendre cette remarque dans le contexte de crises permanentes qui se succèdent, des dernières décennies du xxe siècle à aujourd’hui ?

Jardiner utile !

« Permaculture 1 [est] le premier livre dont la planification fonctionnelle, et non l’arrangement décoratif, forme le thème principal », notent ses auteurs1. Dès l’abord, l’esthétique passe au second plan. Cela ne choque personne aujourd’hui, mais n’allait pas de soi dans les années 1970. Jardiner, alors, c’était d’abord s’occuper de ses fleurs. Un parti pris jugé regrettable par Holmgren et Mollison : « Il est souhaitable, socialement et écologiquement […] que tout le monde ait quelque contact avec le processus de production alimentaire ». L’objectif est clair : « Créer l’abondance pour répondre aux besoins de base des êtres humains : nourriture, eau, habitat, énergie, ainsi qu’à notre bien-être matériel et social dans les limites supportables par le milieu dans lequel il s’inscrit ».

La permaculture se présente donc comme un ensemble de façons de faire destinées à répondre « aux besoins essentiels d’une agglomération, d’une communauté ou d’une grande famille ».

Un concept universel

Sa grande flexibilité et son adaptabilité à des situations très différentes expliquent elles aussi son succès. Un credo : « Nous croyons qu’une agriculture qui dépense peu d’énergie pour un grand rendement est un but qu’il est possible d’atteindre dans le monde entier, et que seules sont nécessaires pour cela l’énergie et l’intelligence humaine ». Pour cela, il faut « prendre en compte les espèces de chaque pays, afin

1 Les citations figurant dans cette préface et dans le reste de l’ouvrage sont issues de la traduction française de Permaculture 1 et Permaculture 2, édités en 2011 aux Éditions Charles Corlet.

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que la diversité potentielle des régions tempérées puisse être grandement enrichie, pour en arriver presque à la stabilité et à la diversité des régions tropicales ».

Oui, mais comment faire ?

La permaculture est essentiellement biomimétique, c’est-à-dire qu’elle cherche à reproduire les techniques de production mises en œuvre par la nature. « Les stratégies utilisées s’inspirent du fonctionnement des écosystèmes naturels et tentent d’en imiter l’abondance, la diversité, la complémentarité, la résilience et la durabilité à long terme. » « En d’autres mots, les ressources en terre fertile, en eau douce, en air pur, la capacité à tirer parti des vents et à s’en protéger, l’accumulation de la chaleur et de l’énergie, sont régénérées et renforcées […] par la mise en place d’un projet en permaculture. » En bref : « Il s’agit de travailler avec et non contre la nature. »

Et par où commencer ?

L’approche en permaculture est toujours pragmatique. Si les gens demandent : « Par où dois-je commencer ? », la réponse est toujours : « Sur le pas de votre porte », disait Bill Mollison. Ajoutant que « N’importe quel fermier ou banlieusard qui n’a pas planté un jardin sur le pas de sa porte de derrière n’a pas commencé une permaculture. » Un jardin qui permettra par ailleurs à ce banlieusard de « vivre dans le confort plutôt que de survivre dans la misère » !

Un bon endroit où vivre…

Avec le temps, la permaculture s’est enrichie d’apports nouveaux sans jamais renoncer à ses fondements. Alors, finalement, qu’est-ce que la permaculture ? Les définitions complexes et souvent exagérément conceptualisées ne manquent pas. Pour ma part, je souscrirais à celle de Bill Mollison qui, au soir de sa vie, soutenait que la permaculture n’est finalement qu’une « tentative de construire un bon endroit où vivre ».

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Mon jardin en permaculture

Un jardin en permaculture est un lieu de vie autonome qui assure tout au long de l’année des récoltes suivies de légumes, d’aromates et de fruits, voire de champignons et de céréales. S’y ajoutent une petite basse-cour qui permet de disposer quotidiennement d’œufs frais et quelques ruches qui fournissent le miel nécessaire à la famille. Aucun jardin en permaculture ne ressemble à un autre. Il vous sera néanmoins facile de créer le vôtre en respectant quelques principes de base.

De la conception…

La maison et le jardin qui l’entoure doivent être agencés de façon à former une unité qui minimise les coûts de déplacement et, plus généralement, optimise l’effort investi. Ainsi, les divers univers qui composent un jardin en permaculture devront s’articuler de façon harmonieuse pour former un ensemble cohérent.

L’approvisionnement en légumes d’une famille de quatre personnes nécessite une surface de 200 à 300 m2

Consacré à la culture des plantes condimentaires, le jardin d’aromates occupe une surface plus restreinte.

Le verger et ses haies fruitières fournissent les fruits à consommer, frais ou transformés – pâtisseries, confitures ou bocaux. Vorace en place – comptez au moins une surface identique à celle du potager –, il pourra servir de zone de déambulation aux volailles de la bassecour. Une conduite de type agroforesterie permet de coupler la production légumière, condimentaire et fruitière.

Associant massifs de fleurs et carré enherbé, le jardin d’agrément est un lieu de jeux, de détente et de convivialité qui jouxte la maison d’habitation. Selon les besoins, ses surfaces évoluent avec le temps.

La culture des champignons requiert peu de place. Elle présente des besoins spécifiques en température mais se contente d’une exposition faiblement lumineuse.

La culture des céréales nécessite en revanche une surface d’autant plus importante que les espèces céréalières à cultiver sont nombreuses. Prévoyez entre 5 et 30 ares, voire plus.

La basse-cour abrite les poules nécessaires à la production des œufs, mais aussi, selon la surface disponible, d’autres volailles comme les canards, les pintades ou les oies.

Les ruches demandent peu de place : comptez 1 m2 par corps de ruche.

Une petite serre de 20 m2 sera utile pour multiplier les jeunes replants nécessaires aux mises en culture, et une serre-tunnel maraîchère de 45 m2 permettra d’élever les jeunes plants rempotés et d’élargir la gamme des légumes récoltés en toutes saisons.

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Où placer la serre ou la serre-tunnel ?

Le suivi des cultures sous abri exige une présence soutenue, tant pour l’arrosage que pour l’aération – l’ouverture et la fermeture des ouvrants –, en particulier au printemps. Placez votre serre ou votre tunnel maraîcher à proximité de la zone d’habitation.

Où placer les ruches ?

Le suivi des ruches ne demande qu’une présence saisonnière. Éloignez-les de la maison et installez-les près du verger et du potager. L’ombrage dispensé par un arbre ou un boqueteau sera apprécié en été

Où placer le potager ?

Des semis et plantations aux récoltes, le potager vous sollicitera de façon quotidienne, et cela de janvier à décembre. Implantez-le près de la maison.

Où situer le verger ?

Le verger et les haies fruitières ne requièrent pas une présence quotidienne. Éloignez-les de l’habitation.

Où placer la basse-cour ?

La basse-cour requiert une présence quotidienne… ne serait-ce que pour le ramassage des œufs. Placez-la non loin de la maison, mais également à proximité du verger, qui servira d’aire de déambulation aux volailles.

Où placer le jardin d’aromates ?

Installez votre jardin d’aromates à proximité de l’habitation afin de disposer quotidiennement et tout au long de l’année des herbes condimentaires nécessaires. Une bonne option consiste à le placer sur l’accès reliant la maison au potager.

Où cultiver les céréales ?

Les céréales demandent une grande surface de culture mais ne nécessitent pas une présence constante. Vous pouvez les éloigner de la maison.

Où placer le jardin d’agrément ?

Où cultiver les champignons ?

Les champignons présentent des besoins variables selon les espèces, qui ne sont pas toujours faciles à satisfaire. Installez-les à l’ombre, près d’une alimentation en eau.

Où installer les espaces « nature » ?

L’entretien d’une prairie naturelle, d’une mare ou d’un boqueteau ne requiert que peu – voire pas du tout ! – votre présence. Concentrez-les en périphérie de jardin.

Le jardin d’agrément est un lieu de vie. Tous ses éléments – terrasse, jeux des enfants, pelouse, massifs de fleurs, etc. – sont directement reliés à la maison d’habitation. Autant que possible, gardez-le à proximité.

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... à la réalisation

Si l’observation minutieuse du site vous a aidé à définir les tenants et les aboutissants de votre projet, la réflexion couplée à la recherche d’informations vous a permis d’orienter vos décisions. Il s’agit maintenant de relever les manches ! En maximisant les atouts de votre terrain, vous concrétiserez vos aspirations et optimiserez les potentialités de votre jardin.

Les univers à adopter

Dès l’abord, sélectionnez les univers que vous souhaitez mettre en place, à court terme ou plus tard. Le choix est souvent plus difficile qu’il n’y paraît car, si vos aspirations orientent vos décisions, la surface de votre terrain vous obligera peut-être à renoncer à un univers qui nécessite beaucoup de place. Ici comme toujours, ce qu’on veut n’est pas forcément ce qu’on peut et « choisir » se traduit parfois par « renoncer » !

LES UNIVERS À INTÉGRER

Potager ............................................ oui/non

Plantes condimentaires .................. oui/non

Verger et haies fruitières ................. oui/non

Céréales et protéagineux ................ oui/non

Champignons ................................. oui/non

Jardin d’agrément

(massifs de fleurs, pelouse) oui/non

Basse-cour ....................................... oui/non

Ruches............................................. oui/non

Serre ou serre-tunnel ...................... oui/non

Espaces « nature » ........................... oui/non

« ADMIRE UN GRAND DOMAINE SI TU VEUX, MAIS N’EN CULTIVE QU’UN PETIT. »

C’est ce qu’affirmait le poète latin Virgile au début de notre ère ! Quelle est donc la bonne surface pour un jardin autosuffisant ? « Autant que vous pouvez en contrôler », répond Bill Mollison. Il précise néanmoins qu’il y a « probablement une taille idéale, environ 750 à 1 000 m2, pour un jardin familial ». Si on se réfère à cette surface – qui paraît effectivement optimale –, force est de constater que le terrain nécessaire à l’implantation d’un jardin en permaculture reste supérieur à la moyenne des jardins en France qui est de 500 m2. « Moins signifie trop peu de nourriture, plus veut dire trop de terrain à contrôler », concluait le cofondateur du concept de permaculture.

Mise en place des différentes zones

Une fois vos univers sélectionnés, ordonnez-les autour de la maison en une structure plus ou moins rayonnante pouvant compter jusqu’à 5 zones déterminées par leur fréquence d’utilisation. L’idée, c’est que les productions qui nécessitent une présence soutenue soient implantées à proximité de la maison – définie comme zone 0 – et que celles qui requièrent une attention plus épisodique en soient éloignées.

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Les 5 zones d’un jardin en permaculture

• La zone 1 regroupe le potager, le jardin aromatique, les abris – serre ou tunnel maraîcher –, l’espace d’agrément et, plus généralement, toutes les parties du jardin fréquentées quotidiennement et nécessitant une attention soutenue.

• La zone 2 accueille la basse-cour.

• La zone 3 est celle du verger, des haies fruitières et des ruches.

• La zone 4 comprend les céréales et les zones pâturées.

• La zone 5 relève d’un espace sauvage ou l'intervention humaine se limite à la récolte de plantes utiles spontanées.

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PERMACULTURE de la Calendrier 2024

Ouvrage respectueux de l'environnement et fabriqu� en France.

P�pini�riste et jardinier, Robert Elger collabore r�guli�rement

� la revue Rustica. Il a d�j� publi� plusieurs livres aux �ditions Rustica dont D�couvrir la permaculture, La permaculture en pas

� pas, Mon premier jardin en permaculture.

: RU20351 www.rusticaeditions.com
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