


Dominique Lousse, Nathalie Macé, Cécile Saint-Béat, Alain Tardif Postface de Jean Maison
300 formules classées par troubles
200 plantes détaillées
La qualité des plantes médicinales est primordiale. Étant donné qu’elles doivent nous aider à prévenir et à soigner nos maux, il est logique et nécessaire qu’elles soient d’une qualité irréprochable ! Alors comment choisir des plantes médicinales de qualité ?
Privilégiez autant que possible les plantes issues de l’agriculture biologique, cultivées dans le respect de la terre et des hommes.
Avouez qu’il serait aberrant de consommer des plantes bourrées de pesticides et d’engrais pour nous aider à recouvrer la santé. Il serait contradictoire de vouloir se soigner naturellement avec des plantes gorgées de produits chimiques, il s’agit là de bon sens !
L’agriculture biologique se reconnaît grâce au logo AB (qui dépend du ministère français de l’agriculture).
Sachez qu’il existe d’autres labels biologiques, avec des cahiers des charges souvent plus exigeants que celui de la réglementation française et européenne.
C’est le cas de « Nature et progrès », « Demeter » (agriculture biodynamique), et du syndicat « Simples » (Syndicat inter-massif pour la production et l’économie des simples).
Si vous êtes sensible à la qualité vibratoire des plantes, à vous de privilégier une production modeste, où la récolte se fait encore de manière traditionnelle et où la qualité prime sur la quantité.
Une plante qui a été cueillie à la main ou avec de petits outils (faucille, serpette…) possèdera certainement un taux vibratoire plus important qu’une plante cueillie mécaniquement.
Plus le taux vibratoire de la plante est haut, plus elle est susceptible de travailler sur les différents plans de l’être humain (physique, émotionnel, énergétique…).
La manière dont la plante est récoltée influera aussi sur son efficacité. Sachez que certains producteurs cueillent les plantes en conscience, ce qui permet d’élever leur taux vibratoire.
Il est également intéressant de savoir si les plantes médicinales proviennent de cueillette de plantes sauvages ou de plantes cultivées, les plantes poussant à l’état sauvage ayant la réputation d’être plus actives que les plantes issues des cultures. Attention cependant au statut écologique de la plante et de son milieu, il est parfois nécessaire de cultiver les plantes pour justement les préserver.
Il faut connaître la provenance des plantes que vous achetez ; s’il n’y a rien de précisé sur le sachet, vous êtes en droit de le demander. L’origine devrait être systématiquement indiquée, ce qui permet une transparence.
Exiger autant que possible des plantes françaises permettrait de favoriser le développement de la production française et d’encourager ainsi nos producteurs. Cette démarche permettrait aussi de rester dans l’utilisation de plantes locales, celles qui poussent à côté de nous.
La récolte, le séchage et la conservation sont des étapes capitales pour obtenir une plante médicinale de qualité (voir p. 15).
Lorsque vous achetez une plante médicinale, assurez-vous qu’elle soit belle et qu’elle respire la santé ! C’est comme lorsque vous la cueillez, elle doit être gorgée de vie.
Le contrôle de la qualité commence visuellement : une plante médicinale doit conserver sa couleur. Si elle a été séchée dans de bonnes conditions, ses couleurs seront éclatantes et proches de celles qu’elle possède à l’état naturel. N’achetez surtout pas des plantes décolorées ou à l’inverse trop foncées, voire noires.
Les plantes aromatiques doivent sentir quelque chose : si elles n’ont plus d’odeur, ne les achetez surtout pas.
Les plantes que vous achetez pour faire des tisanes ne doivent pas être trop coupées, vous devez pouvoir les identifier et retrouver leurs caractéristiques botaniques. L’idéal est de les réduire en petits morceaux, de les effriter soi-même au moment où l’on prépare sa tisane. C’est une façon de préserver les principes actifs, ce qui n’est pas le cas lorsque la plante est réduite à l’état de poudre.
Évitez d’acheter des plantes médicinales qui sont vendues dans des sachets plastiques (si c’était le cas, il faut absolument les transférer dans un sac en papier le plus tôt possible), ou qui ont été exposées à la lumière du jour (le contact direct avec le soleil les décolore, et leur fait perdre une grande partie de leurs principes actifs, et donc de leur efficacité).
Idéalement, les plantes devront être présentées dans des sachets en papier (sac kraft), de préférence plein, sans fenêtre transparente. Ceci dit, beaucoup de producteurs les vendent dans des sacs équipés d’une petite fenêtre car cela permet à l’acheteur de voir la plante et d’avoir une idée de sa qualité.
Lorsque vous achetez des plantes, veillez à ce que soit mentionné :
• Le nom français (nom vernaculaire).
• L’idéal serait que le nom latin (c’est-à-dire le nom scientifique, avec le nom de genre et le nom d’espèce) soit également indiqué sur le sachet (même si ce n’est pas toujours le cas). Encore une fois, à nous, consommateur, de l’exiger.
• La partie de la plante (car pour certaines plantes, plusieurs parties peuvent être utilisées : par exemple pour l’oranger
amer, on utilise l’écorce du fruit, la feuille, le bouton floral ou les pétales, ou dans le pissenlit on peut utiliser soit la racine soit la feuille, idem pour l’ortie).
• L’origine géographique / la provenance
• Le type d’agriculture
• Le numéro de lot et la date limite d’utilisation optimale (l’idéal serait de connaître la date de récolte de la plante, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on les achète en herboristerie ou en pharmacie).
• La quantité en grammes.
• Les coordonnées du producteur ou du revendeur
• Le mode d’utilisation de la tisane.
Traditionnellement, les plantes s’achètent en herboristerie. Il ne reste plus beaucoup de « vraies » herboristeries comme dans l’ancien temps, mais sachez qu’il y a une nouvelle vague d’herboristeries. En effet, de nouvelles herboristeries s’ouvrent et voient le jour en France (Puy en Velay, Poitiers…). Elles s’appuient sur la liste des 148 plantes libérées et vendent souvent d’autres produits de bien-être (huiles essentielles, gemmothérapie, élixirs floraux…).
Si vous n’en n’avez pas à côté de chez vous, vous pouvez aller en pharmacie et demander à votre pharmacien des plantes de qualité biologique.
Vous pouvez aussi vous rendre dans un magasin biologique
Les plantes médicinales se vendent aussi sur les marchés ou lors de salons biologiques regroupant des producteurs biologiques. Ces salons (Marjolaine, Vivre autrement, Respire, Primevère…) ont plutôt lieu dans des grandes villes.
Vous pouvez aussi vous fournir sur Internet, mais à la seule condition de bien connaître le site revendeur ! Personnellement, je vous invite vraiment à acheter vos plantes médicinales directement auprès des petits producteurs, c’est-à-dire ceux qui font de la vente directe dans leur exploitation ou sur les marchés. C’est une bonne façon de réduire les intermédiaires et donc les marges. En plus, ils sont présents du début à la fin et pourront donc répondre à toutes vos questions. Demandez leurs coordonnées auprès des groupements agricoles biologiques de votre région par exemple, ou du syndicat Simples. Achetez vos plantes en petites quantités, veillez à les conserver dans de bonnes conditions (voir p. 18) et à contrôler régulièrement votre stock.
La céphalée est un mal de tête qui prend soit tout le crâne (céphalée de tension), soit tout le front (la fameuse barre au front quand on a bu un vin blanc sulfité, par exemple).
Ce trouble provient généralement d’une surcharge de stress que nous ne parvenons pas à évacuer. L’anxiété peut favoriser ce genre de céphalée. L’autre grande cause est liée au foie ou aux aliments trop riches en sulfites. Généralement, dans ce cas, la céphalée prend surtout la sphère du front et des yeux.
La céphalée de tension se manifeste par une douleur qui prend le crâne comme dans un étau. Cette douleur est sensible surtout sur l’arrière du crâne et aux tempes. La céphalée liée au foie se caractérise par une douleur violente au front (la barre au front). Si les sulfites sont en cause, elle s’accompagne généralement de reflux gastro-œsophagien avec hyperacidité stomacale.
Pour les céphalées de tension, suivez les mêmes recommandations que dans le cas de l’anxiété.
Si les sulfites sont en cause, faites attention aux types de vins, de bières ou de cidres que vous consommez et privilégiez les vins, bières et cidres bio, qui sont souvent beaucoup moins sulfités.
Les fruits secs non bio sont eux aussi souvent conservés avec du sulfite et peuvent provoquer les mêmes types de troubles.
Préparez 4 cuillerées à soupe du mélange ci-dessous pour 1 litre d’eau froide :
• Menthe poivrée (feuilles)
• Aubépine (sommités fleuries)
• Verveine officinale (feuilles)
50 g
30 g
30 g
Portez à ébullition 5 minutes, laissez infuser 10 minutes hors du feu, puis filtrez.
Buvez 2 tasses par jour en cure de 3 semaines, à renouveler après une pause d’une semaine.
Formule en boisson
Mélangez ensemble, dans un peu d’eau, 20 gouttes de chaque extrait de plante fraîche suivante :
• Aubépine
• Figuier
• Menthe poivrée
Prenez le matin à jeun avant le repas.
Faites une cure de 4 semaines, à renouveler selon le résultat obtenu. Observez une pause de deux semaines entre deux cures.
Formule en complément
Mélangez ensemble, dans 1 cuillerée à café d’huile de noyaux d’abricots, 2 gouttes de chacune des huiles essentielles suivantes :
• Menthe poivrée
• Ylang-ylang
• Bergamote
Prenez le matin à jeun avant le repas.
Faites une cure de 4 semaines, à renouveler selon le résultat obtenu.
Veillez à bien respecter la posologie indiquée.
La douleur chronique, selon la Haute Autorité de santé, est une douleur multidimensionnelle qui, quelles que soient les zones concernées, se caractérise par une persistance et un impact négatif en matière de confort de vie au quotidien.
On définit trois types de causes des douleurs chroniques. Celles-ci peuvent provenir d’une inflammation persistante, par la stimulation excessive des récepteurs nerveux de la douleur. Les douleurs neuropathiques, quant à elles, sont dues à des lésions ou à une maladie affectant les organes sensoriels. Enfin, la douleur dysfonctionnelle provient d’un dysfonctionnement des systèmes de contrôle de la douleur et n’est pas forcément liée directement au système nerveux.
La personne concernée perçoit des douleurs diffuses ou localisées, persistantes, qui rendent sa vie quotidienne souvent difficile à supporter. Une dent qui se dévitalise est un exemple type de douleur chronique.
Il n’existe pas d’aliments véritablement anti-inflammatoires, si ce n’est le gingembre et le curcuma, à consommer crus de préférence.
Si la douleur est liée à des lésions nerveuses, reportez-vous aux aliments utiles pour les troubles neurologiques.
Préparez 4 cuillerées à soupe du mélange ci-dessous pour 1 litre d’eau froide :
• Cassissier (feuilles)
• Harpagophytum (racines)
• Mélisse (feuilles)
• Reine des prés (fleurs)
50 g
30 g
30 g
30 g
Portez à ébullition 10 minutes pour le cassissier, la mélisse et la reine des prés, et 20 à 30 minutes pour l’harpago-phytum. Laissez infuser 10 minutes hors du feu, puis filtrez. Buvez 2 tasses par jour en cure de 3 semaines, à renouveler après une pause d’une semaine.
Mélangez ensemble, dans un peu d’eau, 20 gouttes de chaque macérat mère suivant :
• Cassissier (bourgeons)
• Frêne (bourgeons)
Prenez le matin à jeun avant le repas.
Faites une cure de 4 semaines, à renouveler selon le résultat obtenu. Observez une pause de deux semaines entre deux cures.
Mélangez ensemble, dans 1 cuillerée à café d’huile de noyaux d’abricots, 2 gouttes de chacune des huiles essentielles suivantes :
• Menthe poivrée
• Gaulthérie
• Curcuma
Prenez le matin à jeun avant le repas. Faites une cure de 4 semaines, à renouveler selon le résultat obtenu.
Veillez à bien respecter la posologie indiquée.
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