Une balade à la campagne
à broder au point de croix PERRETTE


Entendez-vous ce coq chantant fièrement du haut de sa brouette ? Nul doute qu’il saura réveiller votre envie de broder !
Cette expression a longtemps été associée au conte des Musiciens de Brême, des frères Grimm, paru en 1815. Dans cette histoire, les musiciens – qui sont en réalité un âne, un chien, un chat et un coq – montent les uns sur les autres afin d’effrayer des brigands. L’âne se trouvant en bas et le coq en haut, à l’opposé l’un de l’autre, l’expression semblait y trouver tout son sens. En réalité, cette locution serait un dérivé d’une expression datant du xive siècle, « saillir du coq à l’asne ». Asne, désignait à l’époque la cane, femelle du canard. Or, il semblerait que les coqs tentent parfois de s’accoupler avec les canes. L’expression signifierait donc passer d’un sujet à un autre, sans qu'ils n'aient de rapport direct.
Très sociable, l’oie n’est heureuse que lorsqu’elle est en groupe ! Prenez donc garde à ne pas trop la séparer de ses congénères lorsque vous broderez cette grille…
Ce jeu de société aurait fait son apparition à la fin du xvie siècle, l’une des premières mentions écrites datant de 1617. Depuis lors, les règles sont intangibles : le plateau comporte 63 cases, semées d’embûches et de pièges, qu’il faut parcourir le plus vite possible pour remporter la partie. Pour cela, chaque joueur fait avancer son pion, en jetant deux dés. Mais pourquoi « jeu de l’oie » ? L’une des pistes serait celle de la symbolique de cet animal, qui annonce le danger (comme dans la célèbre histoire des oies du Capitole) mais qui est aussi souvent considéré comme un messager entre les hommes et les dieux, du fait de ses longs voyages saisonniers. L’oie serait ainsi le symbole du destin et ce jeu de parcours et de hasard serait une métaphore du parcours de la vie.
Le printemps pointe le bout de son nez et et les fourrés commencent à s'agiter... c'est la ronde des lapins de garenne qui annonce le retour des beaux jours !
Tom le lapin, Panpan, Bugs Bunny, la famille Passiflore… si les lapins peuplent la campagne de leurs terriers, ils peuplent aussi les histoires pour enfants ! Dans le bestiaire des histoires jeunesse, c’est sans doute l’animal le plus représenté. Il faut dire qu’il a tout pour plaire : doux et amical, ce petit herbivore au caractère placide et craintif inspire la sympathie. Animal familier, il est domestiqué depuis longtemps et est un animal de compagnie depuis la Renaissance, comme en attestent des tableaux de l’époque. Il est aussi présent à l’état sauvage un peu partout dans nos campagnes, même encore aujourd’hui. Animal charnière entre le monde sauvage et civilisé, les auteurs peuvent lui attribuer des caractéristiques très humaines ou au contraire plus animales et ainsi l’inscrire dans des histoires très variées. Comme tous les héros zoomorphes, il permet une identification facile des enfants en évitant les particularismes (par exemple sociaux ou de genre). Souvent représenté dans une fratrie nombreuse (le lapin a longtemps été un symbole de fécondité), il permet de refléter nos rela tions humaines et de traiter facilement et avec poésie des sujets auxquels les enfants sont sensibles.