EMMANUELLE GRUNDMANN
illustrations de AN NE-LISE NALIN

EMMANUELLE GRUNDMANN
illustrations de AN NE-LISE NALIN
Direction : Guillaume Pô
Direction éditoriale : Sarah Malherbe
Édition : Léa Bernardin assistée de Lénaïg Goasdoué-Constanti ; Frédérique Chavance (2e édition)
Conception graphique : Vanessa Paris
Couverture et adaptation graphique (2e édition) : Ambrine Angaud
Mise en pages : Cromatik Ltd
Direction de fabrication : Thierry Dubus
Fabrication : Florence Bellot
© 2023, Fleurus éditions, Paris
57, rue Gaston Tessier, CS 50061, 75166 Paris Cedex 19
Site : www.fleuruseditions.com
ISBN : 978-2-2151-8629-8
Code MDS : 593131N1
N° d’édition : 23L0290
Dépôt légal : octobre 2023
2e édition
Tous droits réservés pour tous pays.
Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011.
Textes : Emmanuelle Grundmann
Illustrations : Anne-Lise Nalin
Il y a des milliers d’années, le cheval était un animal sauvage. Sa rencontre avec l’homme a changé l’histoire. L’homme a appris à l’apprivoiser et à le domestiquer, et ensemble ils sont allés partout : dans les champs, à la guerre, dans les mines, et même aux Jeux olympiques !
Grâce à ce petit dictionnaire, découvre tout ce qu’il y a à savoir sur l’univers du cheval.
Qu’est-ce qu’une cabriole ? À quoi ressemble un appaloosa ? En quoi consiste le concours complet ? Qui était Bucéphale ? Et bien d’autres choses encore !
Tous les mots sont rangés par ordre alphabétique. Pour trouver celui que tu cherches, regarde à la lettre par laquelle il commence.
Si tu montes à cru, c’est que tu n’utilises pas de selle. C’est plus rapide mais attention à l’équilibre ! La selle a été inventée assez tardivement. Au tout début de la domestication du cheval, durant l’Antiquité, les premiers cavaliers montaient à cru. C’est aussi un moyen de mieux communiquer avec sa monture, chacun perçoit les mouvements des muscles de l’autre. Mais gare aux chutes car il n’y a ni étriers ni pommeau pour se rattraper, juste une crinière !
Certaines épreuves sportives comme le rodéo ou la course du Palio de Sienne se disputent à cru !
Avec sa robe aux reflets cuivrés, presque métallisés, l’akhal-téké est un véritable bijou.
Son origine ? Un grand mystère. Il aurait environ 2 500 ans et on retrouve des traces de ce grand cheval dans les tombeaux des Scythes, en Asie.
Serait-ce le descendant d’une ancienne race, aujourd’hui éteinte, appelée turkoman ? Élevé traditionnellement au Turkménistan, dans des oasis nichées au cœur du désert, c’est un cheval non seulement fin et élégant mais aussi très résistant. Vif, fougueux, il est également très intelligent. Pas étonnant que ce « cheval céleste » ait été très apprécié par les empereurs chinois.
Marco Polo affirmait que ce cheval était le descendant de Bucéphale, célèbre monture d’Alexandre le Grand.
Au menu des chevaux : de l’herbe, de l’herbe et encore de l’herbe. Mais attention, ce ne sont pas des ruminants comme les vaches. Point d’estomac compartimenté pour nos équidés, mais une chambre particulière au sein du système digestif que l’on nomme le caecum. C’est ici que des micro-organismes travaillent pour décomposer l’herbe et le foin et les rendre digestibles pour le cheval. Pour compléter leurs repas, on peut aussi donner aux chevaux des granulés qui contiennent des céréales, des vitamines et des minéraux nécessaires à leur santé. Le cheval accompagne son repas de grandes quantités d’eau.
Un être humain boit en moyenne 1,5 litre d’eau par jour.
À côté de ça, le cheval est un immense buveur !
Il lui faut en moyenne 50 litres d’eau par jour.
Un cheval peut se déplacer de différentes façons. Ce sont les allures. Certaines sont naturelles comme le pas, le trot ou le galop et d’autres sont artificielles. Elles lui ont été apprises suite à un long dressage. Il existe aussi des allures défectueuses qui sont liées à une blessure, une maladie ou de mauvaises habitudes.
Quant au cheval d’allure, c’est un cheval qui possède naturellement une ou deux allures supplémentaires. La race islandaise, par exemple, marche le tölt et court l’amble.
Pour en savoir plus sur les allures, rends-toi aux mots
Amble, Galop, Pas, Pas espagnol, Tölt et Trot.
À l’époque où les femmes ne portaient que de grandes et longues robes, monter à cheval n’était pas si facile. Au Moyen Âge, elles disposaient d’une sambue, une selle en forme de siège avec une planchette pour les pieds. Elles étaient alors assises perpendiculairement à leur cheval, mais pas question d’aller plus vite que le pas ! C’est la reine de France Catherine de Médicis qui inventa une fourche permettant de passer et coincer la jambe droite afin de gagner en stabilité et d’être dans le même sens que sa monture. Ces dames pouvaient désormais suivre les chasses royales au galop. Car à cette époque, il n’était pas question de monter à califourchon, au risque de montrer ses jambes !
Dans la mythologie grecque, les Amazones sont un peuple de femmes guerrières qui combattent à cheval.
La girafe, le chameau ou encore l’ours et certaines races de chevaux marchent à l’amble. Cela leur donne une démarche très particulière, un peu chaloupée. En effet, ils posent les deux pattes d’un même côté simultanément tandis que la plupart des autres animaux quadrupèdes s’appuient sur leurs diagonales. C’est-à-dire qu’ils vont poser la patte antérieure gauche et postérieure droite puis inverser avec l’antérieure droite et la postérieure gauche. Certains chevaux marchent naturellement à l’amble, une allure particulièrement confortable lorsque l’on monte en amazone. En revanche, dans les épreuves de dressage, lorsqu’un cheval marche à l’amble, cela est considéré comme une faute et est pénalisé.
Pour découvrir les autres allures du cheval, tu peux te rendre aux mots Galop, Pas, Pas espagnol, Tölt et Trot.
1er temps
2e temps
3e temps
4e temps
Si l’âne et le cheval se ressemblent, c’est parce qu’ils sont cousins. Comme pour les chevaux, il existe plusieurs races d’ânes. Par exemple, l’âne d’Afrique, qui est l’ancêtre de notre âne domestique, est un costaud ! Il peut survivre de longs jours sans une goutte d’eau. C’est plutôt pratique lorsque l’on habite dans les déserts arides. Cette espèce est reconnaissable grâce aux zébrures horizontales ornant ses quatre pieds. Mais aujourd’hui, elle est en danger ! Il reste actuellement moins de 600 individus dans les régions arides de la corne d’Afrique. Comme les ânes vivent souvent dans des zones rocheuses, leurs sabots poussent très vite. Cela permet de compenser l’usure très importante qu’ils subissent.
Chez le cheval, il n’est pas question de pattes avant ou arrière, mais d’antérieur et de postérieur. L’antérieur comprend l’épaule, le bras, le genou, le canon, le boulet et le pied. Les membres antérieurs sont reliés au corps par l’omoplate. Contrairement à l’homme, le cheval n’a pas de clavicule et les mouvements de ses antérieurs ne sont pas aussi amples lorsqu’il s’agit de les tendre sur les côtés.
Le squelette du cheval est composé de 205 os, représentant un peu moins de 10 % de la masse totale de son corps.
Élégant, l’appaloosa l’est assurément avec sa robe tachetée façon dalmatien. Cette race des vastes plaines nord-américaines est en fait un immigré arrivé au 16e siècle avec les conquistadors. L’appaloosa a donc pour grands-parents des juments et des étalons espagnols. Puis, au bout de plusieurs années de liberté retrouvée, il a été adopté par les Nez-Percés. Ces Indiens sélectionnaient les chevaux les plus endurants, puissants et rapides. Mais, tout comme ces Amérindiens qui les ont apprivoisés, les appaloosas ont frôlé l’extinction, avant d’être sauvés à la fin des années 1930.
Les tribus indiennes donnaient chacune des noms différents aux chevaux, en fonction de leur culture et des leurs croyances. Les Nez-Percés les appelaient « Chiens mystérieux ».
Cette très ancienne race de cheval trapu est originaire des Ardennes, dans l’Est de la France et la Belgique. C’est la seule race de cheval de trait sur laquelle on retrouve des traces écrites dès l’Antiquité. Robuste, ce cheval aurait été
l’une des montures privilégiées des soldats lors des croisades. Mais le bel ardennais va souffrir de son utilisation intensive durant la Première
Guerre mondiale. Heureusement, celui que l’on considère comme un fabuleux laboureur va être
sauvé grâce à des passionnés. Aujourd’hui, il est utilisé pour entretenir les prés et les forêts.
Lors de sa conquête de la Gaule, l’empereur Jules
César a été très impressionné lorsqu’il vit les chevaux ardennais. Dans ses écrits, il les décrit comme « rustiques, durs et infatigables ».
Entre la fourchette, le couteau et l’assiette, c’est toute la table qui s’invite chez le cheval ! Mais ici, l’assiette n’est ni en porcelaine, ni en verre. Il s’agit de la manière dont le cavalier se tient sur son cheval. S’il a une bonne assiette, son corps va accompagner les mouvements de sa monture. Dans le cas contraire, il va rebondir comme une balle sur sa selle, ce qui ne sera pas confortable et risquera surtout de le déséquilibrer.
Pour en savoir plus sur le reste de la tablée, rends-toi au mot Fourchette.
Une promenade dans une voiture tirée par un ou plusieurs chevaux, et nous voilà transportés à une époque où l’attelage était le seul moyen de transport. Aujourd’hui, c’est un loisir mais aussi une discipline sportive. La voiture est tirée par un, deux, trois, quatre chevaux, ou plus, équipés d’un harnais. Ils sont dirigés par un cavalier, le meneur, qui est muni par un long fouet. Il est aidé par un ou plusieurs grooms.
Il existe un record du monde d’attelage ! En 2010, dans un petit village de Provence, 205 chevaux ont été attelés en ligne. Le cortège mesurait plus d’un kilomètre !
Ce super dico te fera découvrir 180 mots sur l’univers des chevaux. Pars à la rencontre des montures célèbres, apprends tout ce qu’il faut savoir sur les races, les sports équestres, l’anatomie du cheval, et bien d’autres choses encore à propos de ce bel animal !