Ma première BFF - T2 - bracelets d'amitié

Marilou Addison • Geneviève Guilbault

Ma première BFF dans la collection des

Bracelets d’amitie

Ma première BFF Bracelets d’amitie

Découvre les aventures de Nadège et d’Émy-Lee, les deux meilleures BFF !

Bracelets d’amitie

Émy-Lee et Nadège vont se souvenir longtemps de leur rencontre !

Et pour prouver qu’elles sont des vraies de vraies BFF, elles décident de fabriquer des bracelets d’amitié. Malheureusement, Nadège égare le sien dès le lendemain.

Mais que lui est-il arrivé ? A-t-il été mangé par le chien du voisin ? Volé par une autre fille du camp de vacances ?

Joins-toi aux filles afin de découvrir ce qui a bien pu se passer...

Marilou Addison • Geneviève Guilbault

Dans la même collection :

7,95 e France TTC www.fleuruseditions.com

CV_PREMIERS_ROMANS-BFF-OK.indd 1-5

Marilou Addison Geneviève Guilbault

01/04/2019 08:43

Direction : Guillaume Arnaud, Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Claire Renaud, assistée de Lya Mayahi Conception graphique : Willem Meerloo Mise en pages : Hélène Léonard Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Axelle Hosten © Fleurus, Paris, 2019, pour l’ensemble de l’ouvrage. www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-6741-9 MDS : 592907 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n°2011-525 du 17 mai 2011. »

Marilou Addison • Geneviève Guilbault Mika

Ma première BFF Bracelets d’amitie

ÉMY-LEE Émy-Lee est une fille réservée, ordonnée, sage, qui aime les activités calmes et manuelles.

NADÈGE Nadège est une fille qui déborde d’énergie et d’enthousiasme, qui aime bouger et faire du sport.

À toutes les mini-BFF qui savent déjà que l’amitié, c’est pour la vie !

Marilou

À Émilie, belle et douce demoiselle.

Je me souviendrai toujours de notre première rencontre au Salon du livre.

J’ai hâte de te revoir!

Geneviève

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ÉMY - LEE Je crois que je ne me suis jamais sentie aussi mal de toute ma vie…

Je suis étourdie.

Mon cœur bat trop vite.

Je vois des étoiles.

J’ai même commencé à transpirer.

Je veux rentrer à la maison !

Pourquoi mon père refuse-t-il de faire demi-tour ?

J’ai beau lui répéter que je ne me sens pas bien, il continue à rouler en direction du centre de loisirs comme si de rien n’était… (Et comme si j’allais passer la plus merveilleuse 7

É MY - LE E

des journées, pfff !) Mes parents s’imaginent que je vais me faire plein d’amis dans ce centre. Et quoi encore ?

On parle de MOI, ici ! Émy-Lee Samson, la fille la plus ordinaire au monde !

— S’il te plaît, papa ! On rentre chez nous, d’accord ?

— C’est hors de question, Émy-Lee. — J’ai super mal au cœur, je suis sûre que je vais être malade !

— Arrête de te lamenter.

Tu es en parfaite santé, comme toujours.

— Je ne t’embêterai pas ! Je peux même t’aider à finir de peindre le sous-sol si tu veux !

Mon père quitte la route des yeux et m’observe dans le rétroviseur. Son regard s’attendrit et il me dit d’une voix douce : 8

CHA P I TRE 1

— Je sais que c’est difficile d’arriver dans un nouvel environnement, mais tu dois te faire des amis, ma cocotte. L’école va commencer dans quelques semaines et tu n’as encore rencontré personne depuis le déménagement. Tu passes tes journées enfermée dans ta chambre à lire et à dessiner.

— Oui, mais j’aime ça, moi, dessiner !

Je m’avance autant que la ceinture de sécurité me le permet et je me penche entre les deux sièges avant.

Je continue, insistante : — Vous dites toujours que c’est bon pour moi, la créativité. Que ça développe plein de trucs dans mon cerveau.

— C’est vrai, approuve maman en tournant la tête dans ma direction. Mais on pense aussi que tu as besoin de sortir de ta chambre de temps en temps.

La voiture s’arrête à un feu rouge et papa me fait un sourire encourageant. Je le connais, je suis à deux doigts de le convaincre. Il déteste me voir triste. Mais maman ne se laisse pas avoir si facilement. Elle étire un bras pour 9

É MY - LE E

poser une main sur ma cuisse et déclare : — Écoute, Émy-Lee, je sais que ça te rend nerveuse de rencontrer des gens. Je veux que tu voies cette journée comme un défi, d’accord ?

— J’ai horreur des défis…

— Ce centre de loisirs est une excellente façon de te faire des amis.

— Je n’ai pas besoin d’amis ! Je vous ai, tous les deux.

Et bientôt, j’aurai un petit frère. C’est parfait comme ça !

En plus, tout le monde se connaît déjà, là-bas. Vous voulez vraiment que je passe ma journée toute seule pendant que les autres s’amusent ?

La voiture redémarre et maman pousse un grand soupir.

— OK. On fait un marché, propose-t-elle en se forçant à me sourire. Si tu vas au centre sans faire d’histoire ET que tu essaies de t’intégrer, on t’emmène manger une crème glacée avant le souper. C’est une bonne idée ?

Une crème glacée ? Comment résister ? Ma tête répond OUI instantanément.

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Je recule sur mon siège et m’appuie sur le dossier en silence. Oh, je suis bien nerveuse, tout à coup… Qu’est-ce qui m’a pris d’accepter sa proposition ? Je ne survivrai pas à une journée complète au centre ! Je vais mourir !

Il y a eu beaucoup trop de mots S.O.S. dans notre dernière conversation !

Qu’est-ce qu’un mot S.O.S. ?

Il s’agit d’un important signal d’alarme. Ça veut dire : sauve-toi le plus loin possible, roule-toi en boule dans un coin et attends que quelqu’un vienne te chercher parce que la situation est GRAVE !

Dans ce cas-ci, les mots S.O.S. sont : nouvel environnement déménagement centre de loisirs rencontrer des gens défi école

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É MY - LE E

Si j’avais un peu plus de courage, je me lèverais le plus haut possible sur la banquette arrière de l’auto, je fermerais les poings et je crierais à tue-tête :

Mais je ne fais rien de tout ça. Pas seulement parce qu’on est en train de rouler (et que je risque de me blesser), mais aussi parce que je ne veux pas faire de peine à mes parents. Ils ont assez de soucis ces temps-ci, avec le nouveau travail de papa, le déménagement et tous leurs trucs de grandes personnes. Je me contente 12

CHA P I TRE 1

de changer de place et d’appuyer le front contre la fenêtre de la voiture en ravalant mes larmes. Le paysage de cette ville inconnue défile sous mes yeux, et bientôt mon père éteint le moteur dans le parking du centre. Je pense que je vais vomir. Pour de vrai, cette fois !

J’ai à peine le temps de poser un pied sur le sol qu’une monitrice vient à ma rencontre pour m’accueillir en sautillant. Elle porte un short bleu et un t-shirt orangé, et ses cheveux sont attachés en une longue queue de cheval.

— Salut, ma chouette ! dit-elle d’un air enjoué. Tu dois être Émy-Lee ?

J’acquiesce d’un mouvement du menton.

— Moi, c’est Méduse. Tu es dans mon groupe.

Viens, je vais te présenter aux filles. On est à l’intérieur, ce matin, à cause des risques de pluie.

Ai-je bien entendu ? Méduse ? Comme dans « animal gélatineux muni de tentacules » ? Wow ! J’y vais ou je fais semblant de m’évanouir ?

Je suis en train d’envisager sérieusement de m’allonger sur l’asphalte quand Méduse agrippe mon sac à 13

É MY - LE E

dos d’une main, fait au revoir à mes parents de l’autre et m’entraîne en direction du bâtiment. Je pense que je n’ai plus vraiment le choix.

La première chose qui me vient en tête quand j’entre dans la grande salle, c’est

Ça pue vraiment, là-dedans ! C’est bruyant, aussi.

C’est tellement bondé que tout le monde se marche sur les pieds. Je ne peux pas croire que je vais passer les prochaines semaines ici ! C’est l’horreur !

Mes yeux font vite le tour de la place : il y a un vestiaire, une section avec des tables et un petit gymnase.

C’EST TOUT ! Pas de coin lecture, pas d’endroit pour être seule non plus. Je décide qu’à partir de maintenant le vestiaire sera mon espace préféré. J’y dépose mes affaires 14

CHA P I TRE 1

et je m’assois sans dire un mot. Tiens, je pourrais me cacher au milieu de tous les sacs, comme ça, je passerais totalement inaperçue…

Encore une fois, Méduse m’empêche de mettre mon plan à exécution. Elle me prend par la main et me propose une tonne d’activités.

— Tu vas tellement t’amuser que tu ne voudras plus partir d’ici !

Ouais… C’est assez difficile à croire…

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N A DÈGE Je reviens d’un rendez-vous chez le dentiste et ma bouche est aussi pâteuse que du Jello-O. Je ne peux même pas avaler mon déjeuner ! Et que se passe-t-il quand je ne mange pas ?

Mon ventre commence à produire d’horribles bruits. Je me mets à rêver de hot-dogs dès que je pose le regard sur les gens qui m’entourent. J’imagine que leur corps est aussi long que des saucisses et qu’ils sautillent autour de moi pour m’agacer. ABSOLUMENT !

Broooaoraooaaa !!!

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NA Dè GE

Oh non ! C’est déjà commencé ! Mon ventre vient de se tordre dans tous les sens. Je pose les mains dessus, gênée, et passe à un cheveu de me rentrer les ciseaux dans le nombril. À ma droite, une fille aux yeux bridés que je ne connais pas pousse un cri de frayeur.

Du calme, je ne vais pas me blesser ! Je sais comment manier des ciseaux, quand même !

N’empêche… Pour éviter qu’un accident se produise, je dépose ceux-ci sur la table en poussant un long soupir.

Je ne devrais pas être là. C’est la faute de ma mère.

Elle m’a inscrite à ce centre de loisirs. Elle croit que je devrais améliorer ma motri… motrici… motricité ! Voilà !

Mo-tri-ci-té .

Autrement dit, je dois m’exercer à mieux écrire, dessiner, coller, découper et bricoler. Parce que, toujours selon ma mère, je ne suis vraiment pas douée quand je dois tracer mes lettres. Et je ne parle même pas de mes lettres attachées ! De toute manière, je ne suis pas douée 18

CHAP I TRE 2

en écriture et en lecture. J’aime mieux les maths. Même si en maths non plus, je ne suis pas super bonne…

Ce que ma mère n’a pas compris, c’est que ça ne me dérange pas du tout de n’avoir aucun talent à l’école. Moi, ce qui m’importe, c’est d’être capable de lancer un ballon dans un panier, un filet ou un but.

Et dans ce domaine, je suis suuuuuper habile !

Vraiment !

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NA Dè GE

Je cours super vite et ça me permet de dépasser les autres sans faire le moindre effort. Mes grandes jambes y sont sûrement pour quelque chose !

Parlant de jambes, celles-ci me démangent… Je ne sais pas ce que je donnerais pour pouvoir aller rejoindre le groupe de jeunes qui jouent au foot. J’appuie mon coude sur la table, mon menton dans ma main, puis j’observe les garçons qui courent dans tous les sens, à l’autre bout du gymnase.

Les chanceux. Moi, je suis coincée dans l’atelier de bricolage, avec un gang de filles pas intéressantes.

C’est la vérité ! Elles ne parlent que de licornes, du bébé chat de l’une et du petit frère fatigant de l’autre.

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CHAP I TRE 2

Bon, pas toutes. Il y a bien cette fille, à ma droite, qui manie les ciseaux du bout des doigts. Comme si elle avait peur qu’ils lui sautent au visage. Elle n’a pas dit un seul mot depuis ce matin. OK, non, ça, je n’en sais rien, puisque je ne suis arrivée au centre qu’à l’heure du déjeuner.

Cette fois, c’est la faute de mon père. Il tenait mordicus à ce que j’aille à ce rendez-vous absolument non nécessaire. Soi-disant pour faire réparer ma carie. On aurait très bien pu attendre que la dent de lait tombe ! Et moi, je n’aurais pas la moitié de la bouche encore gelée, ce qui m’empêche d’avaler la moindre bouchée de mon repas ! En plus, je sens encore la piqûre du dentiste !

Juré !

J’ai à peine pu goûter un peu à mon Jell-O. Je n’ai pas pu le dévorer en entier parce que la monitrice ne voulait pas que je mange mon dessert avant mon repas principal.

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NA Dè GE

C’est que je ne PEUX PAS croquer dans mon sandwich, à cause de ma dent ! Facile à comprendre, il me semble !

Ce centre de loisirs est vraiment l’enfer. Non, mais pourquoi a-t-il fallu que mes parents m’y inscrivent ?!

Ah oui, parce qu’ils ne peuvent pas me garder à la maison durant l’été, étant donné qu’ils travaillent tous les deux.

Sauf que j’aurais très bien pu m’occuper de moi toute seule ! Je n’ai peut-être que huit ans, mais j’en aurai neuf à la fin de l’été ! Et je suis capable de me débrouiller, quand même !

En plus, ils peuvent me faire confiance, je ne suis pas du genre à inviter n’importe qui chez moi en leur absence. Ce n’est pas comme si j’avais des tonnes d’amis non plus…

Bon, je reprends. Je n’ai pas d’amis. Les autres disent toujours que je suis TROP intense.

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CHAP I TRE 2

Je bouge trop.

Je déplace trop d’air.

Je parle trop vite et je coupe la parole à tout le monde.

Mais qu’ils accélèrent, aussi, et je n’aurai pas besoin de finir leurs phrases !!! Bref, mes parents sont clairement les pires parents de la terre. Je ne sais pas ce que je donnerais pour pouvoir les échanger.

Je lâche du regard les garçons qui jouent près des tables où mon groupe est installé et je reviens à mon bricolage. C’est un désastre. Presque aussi raté que celui de ma voisine de droite. Je profite du fait qu’elle s’est levée pour aller se laver les mains (elle n’arrête pas de 23

NA Dè GE

se plaindre tout bas que celles-ci sont pleines de colle) pour observer son bricolage.

Mouais… Elle et moi, on est loin d’avoir beaucoup de talent. Je m’apprête à reprendre mes ciseaux quand je sens quelque chose rebondir sur mon pied. Je baisse le regard et découvre avec bonheur le ballon qui a roulé jusque-là.

Je jette un coup d’œil autour de moi. Personne ne me surveille. C’est le moment parfait. Je me lève, fais un pas ou deux et prends mon élan. Mais juste au moment où mon pied frappe le ballon, la voix de la monitrice, dans mon dos, me fait sursauter.

Mon pied dévie et le ballon ne va pas du tout dans la direction désirée. Il se dirige plutôt, à toute vitesse, vers la fille qui est allée se laver les mains. Je crie pour l’avertir, mais elle ne fait que se tourner vers moi, des points d’interrogation dans les yeux.

Le ballon la frappe en plein visage, et elle tombe à la renverse.

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CHAP I TRE 2

Puis, c’est le chaos autour de nous.

Oups…

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LES AVEN T U RES DES BF F CO N T INUE NT !

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Émy-Lee et Nadège vont se souvenir longtemps de leur rencontre !

Et pour prouver qu’elles sont des vraies de vraies BFF, elles décident de fabriquer des bracelets d’amitié. Malheureusement, Nadège égare le sien dès le lendemain.

Mais que lui est-il arrivé ? A-t-il été mangé par le chien du voisin ? Volé par une autre fille du camp de vacances ?

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