9782215134558 journal baby sitter t1 ext

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Texte et illustrations : Paul Beaupère Direction : Guillaume Arnaud Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Claire Renaud assistée de Lina Chabrol Direction artistique : Élisabeth Hebert Conception graphique : Bleuenn Auffret Direction de fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Marie Guibert © Fleurus, Paris, 2017 Site : www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-3455-8 Code MDS : 652 719 Tous droits réservés pour tous pays. « Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. »

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Ch ap itr e I

U n tr u c d e ouf

Mercredi , 21 septembre 19 h 15.

Il fallait que je le raconte à quelqu’un… C’est pour cela que je commence ce journal… Je ne sais pas si je le continuerai, mais ce soir, il fallait absolument que je parle à quelqu’un… Et comme parler, c’est pas mon truc, alors j’ai décidé d’écrire. Hier soir, il m’est arrivé un truc incroyable, extraordinaire,

fabuleux, fantastique, mirifique, tellurique, de la bombe ! Le genre de truc qui ne t’arrive qu’une fois dans la vie, plus fort que de marcher sur la lune, d’avoir un ours polaire dans son frigo ou un pingouin dans sa baignoire, aussi dingue que de sauter en parachute sans parachute, aussi improbable que d’avoir 20 en sport sans tricher, que d’aller au cours de physique sans s’endormir… Tiens-toi bien, journal, accroche tes pages à ta couverture, regarde tes lignes, elles vont trembler ! Hier soir, moi, Prosper, j’ai fait mon premier baby-sitting !

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— … ??? … C’EST TOUT ? Je sais, journal, je sais ! Si tu pouvais parler, c’est sans doute ce que tu dirais.

— Si je pouvais parler ? Mais je parle ! Et j’insiste ! C’est tout ? Baby-sitter, et en faire un foin pareil ! Tu vas garder un môme une soirée, te mettre devant la télévision et me faire croire que je suis écrit par l’homme du siècle ? La vraie question serait plutôt, as-tu pris ta température ? Mais qui me parle ?

— Mais moi, c’est moi, ton journal, qui te parle ! Enfin, le cahier sur lequel tu écris ton journal ! Mais ça n’existe pas ! Ce n’est pas possible ! Non, un journal, et à plus forte raison un cahier, ça ne parle pas ! Et puis, comment parlerais-tu ?

— Comment ? Mais je parle comme tout le monde, avec des mots ! Ce n’est pas possible, tu ne peux pas parler ! Il n’y a que les hommes et quelques perroquets qui parlent. Pour qui te prends-tu, toi ? Et puis tu ne parles pas vraiment, tu écris peut-être, mais tu ne parles pas.

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— Écoute, Prosper, on ne va pas y passer la nuit. Tu écris, je te réponds ! Ma façon à moi de parler c’est par écrit, donc, je parle. Nous venons à peine de commencer notre relation, nous ne nous connaissons pas depuis dix minutes, mais tu passes ton temps à me contredire. Moi je ne t’empêche pas de parler ? C’est vrai, journal, vu comme ça, il faut bien reconnaître que tu n’as pas tout à fait tort. Mais tu dois comprendre ma surprise. Il est quand même assez rare d’être interrompu par le cahier sur lequel on écrit. Bon, je reprends, écoute un peu la suite. Et puis à la fin, tu me diras ce que tu en penses.

— OK, OK, mais fais court ! T’as un stylo qui gratte le papier, et moi ça m’irrite la feuille. Si on doit continuer à se voir régulièrement, je préférerais que tu changes de crayon.

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Ne t’inquiète pas, les crayons, j’en ai toute une collection. Des petits

, des grands

, des gras

, des maigres

.

Parce que, tu vas vite t’en rendre compte, en plus d’écrire, je dessine beaucoup. En fait je dessine un peu tout le temps, c’est aussi ma façon à moi de parler. Allez, revenons à ce que je voulais te dire. Hier, on était mardi et…

— Dis donc, Prosper, c’est vrai que tu gribouilles partout ! C’est moi que tu as dessiné là ? Je fais comme si tu n’avais rien dit, je continue… Et du coup, aujourd’hui on est mercredi. Écoute au lieu de râler. C’est super important. Le mercredi, je ne vais pas au collège, et tu vas comprendre, journal, que ce détail compte, sauf si, bien sûr, tu m’interromps tout le temps. Hier donc, vers 18 h 30, Rose est venue sonner à notre porte. Rose, c’est notre voisine du dessus. Son baby-sitter habituel venait de se casser les deux jambes en glissant sur une bille qui se trouvait malencontreusement juste devant la porte de la cave, laquelle porte était restée ouverte. Du coup, le malheureux garçon a dévalé les escaliers et a fini coincé entre un tas de bûches et un autre de bouteilles, une jambe pointant vers l’ouest et l’autre à l’est ! Résultat, deux mois de plâtre, trois de rééducation, et cinq mois sans baby-sitter pour Rose !

— Super ! 10

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Arrête, journal ! Si tu m’interromps encore je te ferme et je te colle sous trois dictionnaires. Après tu te plains que cela n’aille pas assez vite ! Tais-toi ! Tu n’es que le journal ici, le chef, c’est moi ! À chaque fois que tu l’ouvres, je perds le fil et je ne sais plus où je vais ! Laisse-moi raconter mon histoire. Rose, elle habite au quatrième,

t Ici c’es e Ros

nous on est au deuxième, elle vit toute seule avec son fil, Éric, qui a deux ans. Rose, elle est infirmière de nuit à l’hôpital. Alors elle est arrivée et elle a demandé à maman « si votre fils voulait bien me dépanner, juste pour ce soir ! Il fait dîner Éric, il joue un peu avec lui, il le couche, et vers 21 h 3022 heures, quand Éric dort, il peut redescendre avec le babyphone… Vous me sauveriez la vie ! ».

t là c’es s u no

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Sauver la vie des autres, Rose, c’est son métier, elle est aux urgences. Quand les gens arrivent dans son service, c’est qu’ils ont vraiment un problème… Imagine que moi, Prosper, quatorze ans, élève de troisième au collège Marcel-Tassombier, bon en rédaction, moins en maths, fort en histoire et plutôt balaise en musique, je pourrais sauver la vie de celle qui sauve la vie des autres... Au début, maman a ouvert de grands yeux, comme si elle ne comprenait pas bien ce que Rose lui demandait.

— C’est pas en ouvrant les yeux qu’elle va mieux comprendre ! Dis donc, Prosper, elle ne serait pas un peu…, ta maman ?

Journal ! Tu ne parles pas comme ça de maman. Elle trouvait étrange qu’on demande ça à un garçon, c’est tout. Je sais que c’est idiot, mais le plus souvent, ce sont les filles qui font du baby-sitting. On se demande bien pourquoi d’ailleurs. Du coup, j’ai senti que maman allait dire une bêtise, alors, sans lui laisser le temps de répondre, j’ai dit oui, et je suis monté avec Rose.

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C’était mon premier baby-sitting.

— Dis, cow-boy, t’avais raison de prévenir ! J’en ai les pages qui tremblent, j’ai les poils du papier qui se dressent, et si j’avais des yeux, je serais sans doute au bord des larmes. Journal, tu n’es qu’une brute mal élevée ! Tais-toi et attends un peu que je te raconte la suite. Quand je suis arrivé chez Rose, il s’est produit un miracle !

— Des ailes t’ont poussé, tu es devenu polyglotte ? Tais-toi ! Chez Rose j’ai rencontré Éric, son fils.

— Ouah ! J’espère que tu lui as demandé un autographe ! Et je lui ai parlé !

— Alors là, chapeau ! Tu as osé parler à un enfant de deux ans ! T’avais raison, les types qui sont allés sur la lune, à côté de toi, ce sont des éleveurs de hamsters, des macaronis pas cuits, des canaris empaillés ! Fais-moi penser à écrire aux infos : il faut que tu passes à la télé, et n’oublie pas de postuler pour le Nobel ! Youpi, c’est Noël et les grandes vacances le même jour !

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On voit bien, journal, qu’il ne t’est pas encore arrivé grandchose dans ta courte vie de cahier...

— Détrompe-toi, Prosper, je n’ai pas toujours été un cahier. Il y a fort longtemps j’ai été un arbre, j’ai grandi dans une forêt avec tous mes copains arbres. J’ai été gratouillé par des écureuils qui me couraient dessus, j’ai été chatouillé par des oiseaux qui se posaient sur mes branches, des sangliers sont venus se frotter à mon tronc, il m’a neigé dessus, plut aussi, j’ai connu la douce chaleur du soleil de printemps et la morsure du froid de l’hiver. Et un jour, des gus en camions sont arrivés et hop, hop, hop… Ils nous ont mis tous en ligne par terre, puis dans des camions, puis l’usine, puis le papier… Enfin, je te raconterai un jour. Mais sache, jeune homme, que je suis fait de papier recyclé ; j’ai donc déjà vécu plusieurs vies, j’ai déjà emballé du poisson, et servi aux courriers d’un ministre… Alors me dire à moi qu’il ne m’est jamais rien arrivé… C’est quand même un peu fort !

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Pardon, journal, je ne pouvais pas savoir. Mais voilà, je lui ai parlé, à l’enfant. Et ce n’est bien sûr pas ça qui est extraordinaire… Ce qui est incroyable, extraordinaire, fabuleux, fantastique, mirifique, tellurique, ce qui est de la bombe, c’est que, pour la première fois de ma vie… Je n’ai pas bégayé ! Tu sais, en général, je ne parle pas beaucoup, c’est trop compliqué pour moi. Je me débrouille autrement, mais pas en parlant. Alors là, tu vois, ça a été comme une sorte de miracle, Allez, bonne nuit journal, je te raconterai la suite demain, j’entends maman qui appelle, je vais dîner.

— Attends, Prosper, file pas si vite ! C’est bien toi qui me disais tout à l’heure que seuls les hommes et certains perroquets parlent… Mais si tu ne parles pas, toi, tu es quoi ?

Je suis bègue !

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Ch ap itr e II

O n m ’a p p el le P o st -i t… Tu sais journal, je te l’ai déjà dit, normalement

Jeudi , 22 septembre 22 h 30, tte. sous la coue

je ne parle pas beaucoup. C’est compliqué pour moi. Oh, là bien sûr tu ne peux pas t’en rendre compte. Je ne suis quand même pas bègue au point de l’être aussi quand j’écris. Mais quand je parle…

— À ce point-là ? Non, pire encore ! Tiens, pour te donner une idée, je vais tenter de te le faire par écrit. Imagine que nous nous croisions dans les escaliers.

—… Oui, je sais ce que tu vas me dire, ou m’écrire : il est rare que des cahiers se promènent tout seuls dans les escaliers, et tu n’as pas complètement tort… Mais imagine quand même. Toi tu es pressé, tu sors pour filer au travail, ou au cinéma, ou chez le coiffeur… Bon, enfin où tu veux. Et là, tu tombes sur moi, et comme tu es poli, tu me dis bonjour. Et moi, comme je suis poli, je te réponds… Et là, c’est la cata… Regarde un peu ce qu’il te faudrait écouter ! 17

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« B, b b b b bo, bo b

boooonn bon bon b jjj bonjj bonjou, jour, ur rrrrrr ! Bonjooouuu mmmmmm mo mo m sss mosssi, mosi… Mon sieur, bonjour momons ca ca c a ca ca hi, cahi, le cahier ! Vo vo vos v vouzal vou vouvou, za za bibibibibibibien ? » Chap01-02-P001-025-JournalBabySitter.indd 18

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bo bo bonn bbbbb bbn bon jjj bonnn jjj, bon

ur, bonjjoujoujoujoujo-

ouuuuur, mooo, mon,

o

mo mo sssss mo mo Monsi, monsssiiiiiii, mon onsieur le, le le ca ca ca hi, cahi, cahin cahi, é ! os vou vous vouza, vous a za za zzzzzallll zalez bi

»

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Alors ? Tu en penses quoi ?

— Je... Heu… Non, en fait, heu, ce n’est pas… Oh, te fatigue pas, moi je vais te le dire ce qui se passe quand on me croise dans les escaliers, on me dit « salut », et on file sans attendre la

Celui-ci attend toujours sa réponse...

réponse. Si on attend ma réponse, on risque de mourir de faim ou de soif tellement ça peut être long ; si on n’est pas mort d’ennui avant, on risque de rater un rendez-vous, on est sûr d’être en retard au ciné ou à l’école ! Je te promets que chacun fait bien attention à ne pas me croiser dans l’escalier, ou pire, dans l’ascenseur ! C’est pour ça que je préfère te parler à toi, journal : je te parle par écrit, et là, je ne bégaie pas. Et puis même si je bégayais, de toute façon tu ne pourrais pas t’enfuir. Journal, il faut que je te le dise, je suis bien content de t’avoir rencontré.

— Et c’est un plaisir partagé ! Mais dis-moi, Prosper, tu es bien obligé de communiquer avec les autres ! Alors, comment fais-tu ?

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e...

r des ris su c é ’ J sur truc ! ours j n u u o i t a , J’ en ai ands it ! J’ es gr d , s t posteti . des p leurs moi, s cou e l s ute de to

Qu a de nd t s ja ou t je sui unes va b sd , le ien les e s ve rts mau roug je pr e si j v e e s aise s qu nds uis an hu d m én erv eur, é.

J’en a i en fo rme d des lo e cœu ngs, d r, es cou des c rts, arrés ou de s rond s.

Du coup, que ce soit à l’école ou dans l’immeuble, tout le monde m’appelle « Post-it » !

, mots op, Deux , et h e g a s es un m pris. is com u s e j

— Et ça t’embête pas qu’on t’appelle comme ça ? Non. Au début un peu, mais finalement je me suis rendu compte que c’était plutôt gentil. Et puis j’ai plus de copains depuis que je fais ça. Avant, tout le monde me fuyait.

— Quand même, ça ne doit pas être facile tous les jours ! Non, tu as raison, mais j’ai un autre truc, je dessine ! Tu sais, journal, tout le temps que je n’ai pas passé à parler avec les autres, je l’ai passé à dessiner !

— Ouah ! Autant dire que tu dessines depuis mille ans ! 21

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C’est ça, moque-toi de moi ! En attendant, tu as bien vu tes propres pages, il y a déjà mes petits dessins.

— Je les vois, je les vois ! Mais surtout je les sens quand tu les fais ! Tu me

chatouilles avec ton crayon ! Oh, je suis désolé.

— Non, ne le sois pas, ce n’est pas désagréable ! J’aime bien être chatouillé pour un dessin. Je te l’ai dit hier, ça dépend du crayon. Le premier que tu utilisais me faisait penser au sanglier qui se frottait sur mon tronc et m’arrachait mon écorce, quand j’étais un arbre, bien sûr. Celui que tu utilises maintenant, on dirait les premiers flocons de neige qui viennent se poser au bout des branches. Ça chatouille, mais ça fait aussi des tas de petits frissons très agréables. Tu es gentil, journal. Je continuerai à te gratouiller les pages. En attendant, il y a une chose que je t’ai promise et que je n’ai pas faite : il faut que je te raconte mon baby-sitting ! Mon premier baby-sitting ! Ma soirée avec Éric.

— Tu es sympa, je préférerais que tu me l’écrives plutôt que de me la raconter… Quand tu racontes c’est un peu… Oh, journal ! Tu n’es pas…

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— Allez ! Stop le mélo ! C’est pour rire. Et puis, il faut que je te dise une chose... si toi tu es bègue, moi je suis sourd. C’est vrai, ça ? Tu es sourd ! La vache, faudra que tu me fasses penser à te présenter quelqu’un ! Tu verras, elle est super-sympa et …

— Ha là ! je t’arrête tout de suite avant que tu ne te fasses des films. Tu ne me présenteras à personne. Un journal intime, c’est juste pour soi. Si jamais quelqu’un d’autre me lit, tout sera fini entre nous. C’est la règle. Je suis un journal qui parle par écrit à une seule personne. Remarque, tu as du bol, cette personne, c’est toi ! C’est dommage. Je comprends. Pourtant, j’ai une amie qui… Enfin j’aurais aimé te la présenter, tu l’aurais adorée car elle… Enfin, c’est pas grave, j’ai compris. À demain, journal, il est tard et demain il y a l’école. Bonne nuit, journal.

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Dans mon immeuble, il y a… Tiens, journal, pour que tu comprennes

Au 28, rue du Renard-Timide, c’est là que j’habite.

mieux les choses, je t’ai fait ce croquis. ciel ! que le s e r ied, p c’est vit à p l’hiver, , a t r u g a e h Làtage s té, le froid nier é -haut, l’é Le der ue. Là te chaud iq s e u l m r aime détes it, la il faut imer le bru me Escalier a M il faut es jeunes… t. d là-hau a r e y l al il La famille Antoine qui dû s’appelle Gonzales et aurait J » « tre Qua s. Han mer nom se pour quatre pièces. Là, c’est moi, c’est nous, c’est ma famille. (Je te les présenterai plus tard.)

De ce côté, il y a un immeuble qui ressemble au nôtre « mais qui est beaucoup moins bien », dit Mme Escalier ! , antre t mon tre s ’e C  ! n aradis oi, mon ce t t le p m s à, c’es ’e L à c … , it n o Là o ie r g d m u n e réf ciel, mon e me mon j ù , e o d n le du mo ie de Lucil ux. je pe air r e u ib l q la dès

N’empêche que c’est quand même un nom de rue étrange… En même temps, je connais très peu de renards, alors peut-être qu’un renard timide, c’est tout à fait commun !

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e,

Le

pèr e (Ap Noël pa rès un sse p rég a ime r là. .)

Rose les b . La nui t, e obo le jo s des ge lle soign ns à ur, e e lle l’h le cœ fait gr ôpital, andi ur d’É r ric. Ici, c’est l’appartement de Zoé, ma meilleure amie (la seule ?)… Elle aussi, je t’en parlerai plus tard. Mais je suis sûr que Zoé, tu vas l’adorer !

l’Amérique ! Alors là, c’est , Rod, Ed, rs Ande on, Lily Là vivent les le bateau y. Ils ont pris Bob, Sam et Ra utre sens l’a Colomb dans de Christophe adruplés… qu s ur le ué avec et ont débarq rons ! s, 10 000 bibe Quatre garçon

Au premier M. Alfr ed vit tout seul. Enfin, seul si on ne compte pas ses cinquante-cinq cha ts et ses mille vase s de Chine. M. Alfred est comme ses cha ts, il a eu plusieurs vie s, mais chut ! M. Alfr ed est comme les cha ts, il aime être tra nquille. Là, il y a un immeuble qui est beaucoup moins bien que le nôtre, mais dont la gardienne est « plutôt sympa », plus « sympa » que Mme Escalier, qui habite cet immeuble aussi, mais derrière la librairie, dans une loge qu’on ne voit pas sur ce dessin. Ici, on trouve de tout à toute heure et surtout, on trouve Rachid et Claire qui sont les gardiens de ce trésor. Ils passent leur temps à parler sans jamais s’arrêter, mais moi ça me va plutôt bien.

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C’est le nombr e d ’enfants qu e j’ai à garder ce soir. Et c’est beauco up !

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C’est le nombr e d ’heures que va durer mon baby-sitting. Et c’est long…

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C’est mon père + ma mère, qui sont inquiets pour moi. Et c’est normal ...

1

C’est le premie r journal que j’é cris. Et c’est riche en rebondissem ents !

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C’est mon expé rience en mat ière de baby-sit ting… Et ce n’est pa s grand-chose. .. Allez, j’y vais ! Espérons que je reviendrai en un seul mor ceau…

Paul Beaupère écrit des histoires farfelue s et les illustre de façon tout aussi farfelue. Il est notam ment l’auteur du Journal d’un canc re chez Fleurus.

14,90 € France TTC www.fleuruseditions.com


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