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ACTUS
Mercredi 10 octobre 2018 - n° 654 / EXPRESSIONS
CAMPUS INDUSTRIEL
La SERL conduira la reconversion du site Bosch D
Selon les syndicats, ce projet porté par la SERL prévoit l’accueil d’une vingtaine de locataires, start-up et PME innovantes.
La Société d’équipement du Rhône et de Lyon (SERL) a été retenue pour acquérir le foncier du site Bosch et développer le projet de campus industriel du futur. Entre 800 et 1 000 emplois seraient créés d’ici 2026. e sources syndicales, l’af-
mis interviendra en décembre,
industriel du futur. Reconversion
thermodynamique révolution-
son soutien au campus indus-
CFDT comme la CGT ont
bre 2019.
de la Métropole, David Kimelfeld.
Une autre société, Navya, spécia-
reste au cœur du projet en conser-
faire est entendue. La
été informées par la direction de Robert Bosch France que le site de
pour une vente effective en octo-
APRÈS BOOSTHEAT, NAVYA ?
Vénissieux sera vendu à la Société
Sans grande surprise — l’autre pré-
(SERL). La décision doit être offi-
du boulevard Joliot-Curie était le pro-
d’équipement du Rhône et de Lyon
ciellement prise le 24 octobre prochain, à Stuttgart, lors de la réunion du directoire du groupe
Bosch. Les deux syndicats précisent que la signature du compro-
tendant déclaré au rachat des terrains moteur immobilier DCB International —, c’est donc la SERL, société d’éco-
nomie mixte étroitement liée au Grand Lyon, qui conduira la recon-
version du site Bosch en campus
annoncée fin 2017 par le président Toujours selon les syndicats, le projet porté par la SERL prévoit l’accueil
d’une vingtaine de locataires, start-
up et PME innovantes, avec l’objectif de créer entre 800 et 1 000 emplois d’ici 2026. Pour l’heure, seule la société BoostHeat incarne la transi-
tion vers l’industrie du futur. Elle a officiellement lancé en juin dernier
la commercialisation de sa chaudière
naire et emploie déjà 90 salariés. lisée dans la production de véhi-
cules 100 % électriques et
autonomes, pourrait la rejoindre d’ici la fin de l’année. Actuelle-
ment implantée dans la ZAC de l’Arsenal, à la limite de Vénissieux
et Saint-Fons, Navya connaît un développement
accéléré
et
cherche des locaux à la dimension de sa croissance. Elle s’ins-
tallerait dans le grand bâtiment
qui abritait autrefois l’activité d’assemblage de panneaux pho-
tovoltaïques créée par Bosch en 2010 et cédée à Sillia en 2013,
avant d’être abandonnée en 2017.
RÉSERVES DES SYNDICATS
Ces perspectives de revitalisation d’un site qui a perdu des cen-
taines d’emplois depuis la fin des
années 2000 sont évidemment un signe positif. Mais les syndi-
cats restent critiques et prudents. Ainsi la CFDT, tout en apportant
triel, aurait “préféré que Bosch vant la propriété du terrain”. La CGT va plus loin. Elle estime que la reconversion annoncée ne peut être menée qu’avec l’impli-
cation de Bosch, faute de quoi le
géant allemand “trouverait là
une aubaine pour se désengager un peu plus de la France avec les compliments des pouvoirs publics […], ce ne serait qu’une étape machiavélique supplémentaire”.
Et l’union locale CGT d'ajouter qu’il est “illusoire de croire que ces nouveaux emplois compense-
ront à terme les destructions
découlant des fermetures d’usines de production industrielle. Les technologies qui seront dévelop-
pées sur le campus n’auront de réel
sens
économique
que
lorsqu’elles déboucheront sur de la production manufacturée réalisée à Vénissieux, en France”. g
GILLES LULLA
TROPHÉES DES MAIRES
Le trophée du développement économique pour Vénissieux et la Métropole Le journal Le Progrès organisait le 27 septembre la 11e édition des trophées des maires du Rhône et de la Métropole de Lyon. La manifestation s’est tenue à Villefranche-sur-Saône, en marge du congrès de l’association départementale des maires de France. La mairie de Vénissieux, associée pour la circonstance à la Métropole de Lyon, s’est vue remettre le trophée du développement économique pour la reconversion engagée du site Bosch en campus industriel du futur. Michèle Picard était représentée par sa première adjointe, Yolande Peytavin, et son adjoint à l’emploi et au développement économique, Djil Ben Mabrouk.