Enfin des perspectives d’avenir
Depuis fin 2016, le site de Veninov est désaffecté. Mais depuis quelques semaines, des travaux de dépollution et de démolition y sont menés. Le propriétaire des lieux, le groupe Windhager, envisage d’y installer de nouvelles activités industrielles et artisanales. Par souci patrimonial, trois bâtiments seront conservés et intégrés au projet.
FEMMES DES QUARTIERS POPULAIRES
Les oubliées de la santé
Dans les quartiers populaires, les femmes sont nombreuses à renoncer à se soigner, faute de temps et/ou de moyens. Un nouveau symptôme des inégalités qu’elles subissent au quotidien, amplifiées depuis le Covid. À Vénissieux, plusieurs dispositifs sont mis en œuvre pour améliorer le suivi et la prise en charge.
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xpressionse
L
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
CHIFFRES DU CHÔMAGE
Recul du nombre de demandeurs d’emploi
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CENTRE-VILLE
La préemption fait débat
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JEU CONCOURS
Gagnez vos places pour la Foire de Lyon !
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HANDBALL
Clap de fin pour le VHB
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PHOTO D.Y.
Faute d’avoir réglé des frais d’arbitrage, le club écope d’une sanction de cinq matches perdus. Ce qui signifie son exclusion du championnat. Quelle triste fin de saison pour le handball vénissian !
L’emploi a sa Maison e s n o u v e l l e s d e V é n i s s i e u x
VENINOV
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
Inaugurée le 20 mars, la Maison de l’emploi de Vénissieux concentre les services de l’État, de Pôle emploi ou encore de la Région, afin d’aider les demandeurs d’emploi à retrouver un travail. Page 3
N° 753 du 22 mars au 4 avril 2023 www.expressions-venissieux.fr
Une visite en forme d’hommage
TRAMWAY T10
Enquête publique
jusqu’au 14 avril
En 2026, la ligne de tramway T10 permettra de relier en 25 minutes le pôle d’échanges multimodal de la gare de Vénissieux à la halle Tony-Garnier à Gerland, tout en desservant le centre-ville de Saint-Fons grâce à 7,9 km de voie nouvelle et la création de 14 nouvelles stations, dont la station Gare-de-Vénissieux reconfigurée.
À la suite de la concertation préalable et de la concertation continue, la préfecture organise une enquête publique unique jusqu’au 14 avril 2023. Cette enquête est préalable à la déclaration d’utilité publique, elle porte également sur l’autorisation environnementale du projet au titre des dispositions du code de l’environnement et a valeur d’enquête parcellaire. Durant cette période, les pièces du dossier du projet seront consultables dans les lieux suivants :
- Mairie de Vénissieux (5, avenue Marcel-Houël, Vénissieux)
- Mairie de Saint-Fons (1, place Roger-Salengro, Saint-Fons)
- Mairie de Lyon 7e (16, place Jean-Macé, Lyon 7e)
- Siège de SYTRAL Mobilités (21, boulevard Vivier-Merle, Lyon 3e)
Les documents seront également disponibles sur le site internet de l’enquête publique : https://www.registre-numerique.fr/ projet-tramway-t10
Le commissaire enquêteur tiendra des permanences dans les différentes mairies concernées, notamment celle de Vénissieux le lundi 13 mars, de 10 à 12 heures et le lundi 27 mars, de 14 à 16 heures
Inauguré il y a tout juste un an, l’espace vert LiliGarel, près du groupe scolaire Flora-Tristan, a été conçu à partir des propositions de l’avant-dernière promotion du Conseil municipal d’enfants (CME). Il rend hommage à Élise Garel, surnommée Lili, une résistante juive qui a permis le sauvetage de 108 enfants enfermés dans un camp d’internement, lors de la nuit du 28 au 29 août 1942. À l’invitation du CME, trois des sept enfants de Lili Garel, Michel, Anne et Nathalie, y ont effectué le 16 mars une visite symbolique, accompagnés de Michèle Picard, maire de Vénissieux, et d’une partie de l’équipe municipale. “Nous avons choisi de donner le nom de votre maman à ce parc pour saluer sa mémoire et ne pas oublier ce qu’il s’est passé”, ont rappelé les élèves.
PLAN DE SOUTIEN AUX ASSOCIATIONS
Valérie Perthuis-Portheret, historienne et auteure du livre Vous n’aurez pas les enfants, ainsi que Jean Lévy, délégué régional de l’association les Fils et les filles de déportés juifs de France, étaient également présents. “Il ne faut pas prendre la démocratie pour acquise. Il faut la défendre bec et ongles”, a souligné Jean Lévy à l’adresse des enfants. La famille d’Élise Garel s’est montrée très touchée par cet hommage. “C’est un espace plein de liberté, ouvert à tous, pensé pour tous, observait Anne Garel avec émotion. Je l’imagine bien assise dans ce parc en train de tricoter. Lili aurait été vraiment très fière de ce lieu, il ne pouvait mieux lui convenir.” g
Derniers jours pour déposer un dossier
Fin janvier, le conseil municipal de Vénissieux a voté en faveur de la création d’un fonds de soutien aux associations, avec une dotation de 300 000 euros. Il doit aider les structures de la ville face à l’augmentation des coûts des énergies et à l’inflation. Si vous faites partie d’une association confrontée à cette problématique, il ne vous reste que quelques jours pour déposer une demande de subvention exceptionnelle, dans le cadre des premières attributions. La Ville doit en effet les recevoir avant le 31 mars.
“D’autres campagnes d’attributions suivront tout au long de cette année, précise-t-on cependant à l’hôtel de ville. Ces premières demandes d’aides seront analysées courant avril et feront bien évidemment l’objet de délibérations spécifiques aux prochaines séances de conseil municipal.”
Les informations utiles pour remplir le dossier de demande d’aide se trouvent sur le site de la Ville de Vénissieux (www.venissieux.fr).
Pour toute information complémentaire, contactez le service en charge de ce sujet, au 04 72 21 45 09. g
G.M.
Les citoyens pourront également consigner leurs observations sur les registres d’enquêtes, déposés dans ces mêmes lieux ou les transmettre par écrit à l’attention du commissaire enquêteur pendant toute la durée de l’enquête en les adressant à la mairie de Saint-Fons, siège de l’enquête. g
MARCHÉ-MONMOUSSEAU-BALMES
Réunion publique le 23 mars
Initialement prévue le 7 mars, la réunion publique concernant le secteur Marché-Monmousseau-Balmes se tiendra finalement ce jeudi 23 mars, à 18 heures, à l’hôtel de ville. Parmi les personnalités qui seront présentes, citons Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, Bruno Bernard, président de la Métropole, ainsi que Béatrice Vessiller, Laurence Boffet et Renaud Payre, vice-présidents de la Métropole. Rappelons qu’il s’agit du principal dossier du Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU), qui vise à poursuivre les efforts de requalification du quartier des Minguettes. Le positionnement de ce secteur est en effet stratégique, situé entre Vénissy, poumon du Plateau, et le centre-ville.
“L’enjeu est de faire sortir les Minguettes de l’histoire de la Zup, résumait, fin février dans nos colonnes, Pierre-Alain Millet, adjoint au Grand Projet de Ville. Il s’agit de considérer chaque secteur comme un vrai quartier. Ce réaménagement tissera un lien entre la ville du bas et celle du haut. Aujourd’hui, cet espace est méconnu. Personne n’y passe. Il sera valorisé avec la présence de nouveaux équipements publics.”
En amont de cette réunion, une visite sur site est organisée le même jour à partir de 16 heures. Le départ se fera depuis la Maison du projet (20, avenue Jean-Cagne, T4 arrêt Vénissy). Les inscriptions à la visite se font au 04 72 90 10 96. g
ESPACE VERT LILI-GAREL
P.G.
Actus Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS
PHOTO ARCHIVES EXPRESSIONS R. BERT
PHOTO STEVE BUISSINNE PIXABAY
2 PHOTO P.G.
Les trois enfants de Lili Garel ont visité l’espace vert nommé en l’honneur de leur maman, accompagnés de Jean Lévy, de jeunes du CME, de Michèle Picard et de Valérie Perthuis-Portheret.
SEMAINE VÉNISSIANE DE L’EMPLOI ET DE L’INSERTION
La Maison de l’emploi inaugurée
En ouverture de la semaine dédiée à l’emploi et l’insertion, l’inauguration a eu lieu dans les locaux de l’AFPA. “Une excellente nouvelle”, selon Michèle Picard.
Le programme de la Semaine vénissiane de l’emploi et de l’insertion (voir ci-contre) a débuté de la plus symbolique des manières : lundi 20 mars, a été inaugurée une antenne locale de la MMIE (Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi). Rappelons que la MMIE est un large dispositif regroupant l’État, la Région, Pôle emploi, les chambres du commerce et des métiers, des bailleurs sociaux et la quasi-totalité des communes de l’agglomération. Son ambition ? Privilégier les synergies, et intervenir à la fois auprès des entreprises et des demandeurs d’emploi, pour favoriser le développement d’une offre d’insertion qualitative.
Cette Maison pour l’emploi, qui se trouve dans les locaux de la Manu Village, à l’AFPA (boulevard de Jodino), permettra notamment aux demandeurs d’emploi d’accéder à des ordinateurs pour s’inscrire à Pôle emploi, consulter les offres, créer ou mettre à jour leur CV… Ils bénéficieront aussi de l’appui d’une équipe de professionnels pour répondre à leurs questions et les accompagner dans leurs démarches, dans le cadre d’un suivi individuel et sur mesure.
CHIFFRES DU CHÔMAGE
“C’est une excellente nouvelle”, a apprécié Michèle Picard, maire de Vénissieux, lors de l’inauguration des locaux, à laquelle participaient également Séverine Hemain, vice-présidente de la Métropole en charge de l’insertion, Salwa Philibert, sous-préfète chargée de la politique de la ville et Djil Benmabrouk, adjoint à l’emploi.
Le maire poursuit : “Avec cette structure, la Ville se dote d’un nouvel équipement destiné à fédérer, dans un lieu unique, les acteurs de l’emploi, de l’insertion et de la formation, afin de simplifier les démarches des Vénissians.”
Deux nouvelles entreprises ont signé, à cette occasion, la charte des 1 000 (sociétés engagées en faveur de l’insertion et de l’emploi autour d’actions concrètes), et la charte de coopération de la Ville de Vénissieux (un engagement en faveur de partenariats autour de l’emploi et de la découverte des métiers). Il s’agit de l’hôtel Eklo, qui vient d’ouvrir ses portes à Vénissieux, et du laboratoire Eurofins, qui va prochainement installer deux entités d’analyse dans notre ville. g
GRÉGORY MORIS
Semaine de l’emploi et de l’insertion : la suite du programme
g Mercredi 22 mars :
- De 9 heures à 12h30 : forum des structures d’insertion S’informer sur l’ensemble des dispositifs déployés sur le territoire. Atelier découverte de la plateforme de l’inclusion. Ouvert à tout public. Salle Joliot-Curie, 68, boulevard Irène-Joliot-Curie.
g Jeudi 23 mars :
- De 9 heures à 12h30 puis de 14 heures à 16 heures : Journée vénissiane des métiers et de l’emploi Rencontrer directement les recruteurs et découvrir les métiers et les formations. Ouvert à tout public. Salle Joliot-Curie, 68, boulevard Irène-Joliot-Curie.
Le nombre de demandeurs d’emploi a baissé de 4,6 % en un an
Si le chômage reste élevé à Vénissieux avec plus de 8500 inscrits à Pôle emploi, l’année 2022 a marqué une vraie amélioration. En particulier pour les chômeurs de longue durée.
8 587 demandeurs d’emploi toutes catégories*, dont 4 661 en catégorie A, étaient recensés fin décembre 2022 à Vénissieux (sur une population active estimée à 27 745 par l’Insee). Soit une diminution de 4,6 % en un an, et même de 11 % si l’on ne prend en compte que la catégorie A. Bien que le niveau de chômage reste élevé, ces chiffres sont encourageants pour le directeur de l’agence Pôle emploi de Vénissieux, Ferreol Palau. “Depuis le dernier confinement, au printemps 2021, la baisse ne se dément pas, précise-t-il. C’est une observation qui vaut pour l’ensemble du Rhône, mais il est positif de constater que le territoire vénissian n’est pas exclu de cette dynamique. Le nombre de demandeurs décroît même plus fortement ici que dans le reste du département.” Autre motif de satisfaction : cette amélio-
ration profite surtout aux chômeurs de longue durée, inscrits depuis un an ou plus (- 16,2 %). “Cela veut dire que le chômage durable est en recul, cela montre aussi que les employeurs, qui rencontrent des difficultés de recrutement, sont prêts à embaucher, y compris des personnes qui auraient eu plus de mal dans un autre contexte à reprendre pied sur le marché de l’emploi.”
Plus de CdI, moIns de Contrats Courts L’étude des statistiques selon les niveaux de formation et de qualification vient corréler cette observation. La baisse est nette pour les CAP/BEP (-9,3 %), les BAC (- 7,3 %) et les BAC +2 (-9,6 %). En revanche, on constate une hausse (+0,6 %) pour les BAC + 3 et plus. Et c’est parmi les ouvriers non qualifiés (- 9,4 %) et qualifiés (- 15,2 %) que la
décrue se révèle être la plus importante. Si l’on analyse, non pas les demandes d’emploi mais les recrutements (12 106 au total en 2022), il ressort que la donne s’est également inversée sur les types de contrat. Avec une progression des CDD de plus de six mois (+ 15,5 %) et des CDI (+20,7 %), alors que les missions courtes sont en baisse de 11,2 %. “C’est un autre signe de l’évolution du contexte, souligne Ferrol Palau. Les entreprises, pour être attractives, proposent de plus en plus de contrats longs.” Le secteur des services est de loin le plus dynamique avec 7 933 recrutements (+12,4 %) , devant le commerce (1838, +7,5 %) et l’industrie (1178, +16,1 %).
Cette embellie s’annonce-t-elle durable ? “Il est toujours difficile de faire des prévisions, avance prudemment le directeur de Pôle
emploi, d’autant que la conjoncture internationale est très incertaine. Mais rien n’indique à court ou à moyen terme que cette reprise va s’inverser.” g
GILLES LULLA
(*) - Catégorie A : personne sans emploi, devant accomplir des actes positifs de recherche d’emploi, à la recherche d’un emploi quel que soit le type de contrat
- Catégorie B : personne ayant exercé une activité réduite de 78 heures maximum par mois, tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi
- Catégorie C : personne ayant exercé une activité réduite de plus de 78 heures par mois, tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi
- Catégorie D : personne sans emploi, qui n’est pas immédiatement disponible, et qui n’est pas tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi.
- Catégorie E : personne pourvue d’un emploi, et qui n’est pas tenue d’accomplir des actes positifs de recherche d’emploi.
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 3 Actus
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
La Maison de l’emploi permettra notamment aux demandeurs de consulter des offres et d’accéder à nombre d’informations
INDUSTRIE L’avenir du site Veninov se dessine
Désaffecté depuis novembre 2016, le site de l’ancienne usine Veninov a entamé sa mue. À terme, il conservera sa vocation de production, industrielle ou artisanale.
REPÈRES
Une histoire récente tourmentée Devenue Veninov en 2001 à la suite du rachat par le groupe allemand VDN, la grande usine de la rue EugèneMaréchal est liquidée en juillet 2011. Gordon Brothers récupère alors l’entreprise pour un euro symbolique, un an après avoir accordé aux actionnaires allemands un prêt de 9,7 millions d’euros, qui n’a jamais été remboursé. Un interminable conflit social démarre.
Les 87 salariés, les habitants de Vénissieux, les élus et les anciens salariés se mobilisent pour faire vivre Veninov. Manuel Valls, candidat à la primaire socialiste, puis Arnaud Montebourg, ministre de l’Économie, se rendent sur le site. Avec l’aide financière de la Ville, du Grand Lyon et de la Région, le groupe autrichien Windhager devient propriétaire de Veninov. Mais il ne respecte pas ses engagements et celles que l’on appelait encore “les usines Maréchal”, ferment définitivement leurs portes en fin d’année 2016.
Le site des usines Maréchal, devenues Veninov 2001 suite à un rachat par le groupe allemand VDN, fait partie des symboles de Vénissieux à double titre : symbole industriel d’une part, et symbole de la désindustrialisation du pays d’autre part.
Car après avoir produit des feuilles de PVC sous la marque Vénilia, des adhésifs, puis les fameuses nappes Bulgomme, qui auront protégé de nombreuses tables de salle à manger — dans les années soixante, les effectifs dépassaient les 1 200ouvriers ! —, le site s’était progressivement éteint. Entre 2015 et 2016, après une très forte mobilisation à Vénissieux pour lutter contre une fermeture annoncée, un repreneur autrichien, Windhager, avait fait naître beaucoup d’espoirs parmi les salariés. Des espoirs déçus, le site fermant ses portes définitivement, laissant sur le carreau 13 personnes.
Des travaux De Démolition et De réhabilitation Depuis, les 6,4 hectares du site étaient inutilisés, si ce n’est par quelques graffeurs, qui y laissaient libre cours à leur créativité. Quelques rumeurs faisaient
état d’une vente, imminente ou non, à un groupe industriel local par Windhager. Il ne devrait rien en être : le site de Veninov devrait rester entre les mains du groupe autrichien. Lequel va lui donner une nouvelle vie.
trois bâtiments conservés par souci patrimonial
De fait, le site a d’ores et déjà bien changé récemment. “Des travaux de démolition et de dépollution du terrain sont en cours, confirme Yolande Peytavin, première adjointe au maire de Vénissieux, en charge notamment du Développement de la ville. Le site va conserver sa vocation économique de production, industrielle ou artisanale. C’est inscrit dans le plan local d’urbanisme, et il n’a jamais été envisagé de modifier cela.”
Car le site, à proximité immédiate de la future ligne de tramway T10, a nettement gagné en attractivité ces dernières années. Beaucoup imaginaient un promoteur immobilier racheter le terrain pour y construire un ou plusieurs immeubles. Cela ne sera donc pas le cas. Quelle forme pourrait prendre ce redémarrage du site des usines Maréchal ?
“Windhager, en lien avec la Ville et la Métropole, travaille avec un porteur de projets, qui va amener les activités sur le site. Beaucoup de choses restent à définir mais ces activités permettront au site de retrouver du dynamisme.” Actuellement, aucun permis de construire n’a encore été déposé par Windhager. Mais de nouveaux bâtiments devront être créés pour accueillir ces activités potentielles, ainsi que quelques bureaux — liés aux entreprises amenées à s’installer au 2 de
la rue Eugène-Maréchal. Quoi qu’il arrive, trois bâtiments seront conservés et intégrés au projet, au nom de la valorisation du patrimoine historique et industriel de Vénissieux.
“Nous en saurons plus dans les prochains mois, résume Yolande Peytavin. La Ville et la Métropole sont très attentives à l’avenir du site. Il a pesé dans l’histoire de Vénissieux, et il est naturel et souhaitable qu’il connaisse une nouvelle vie.” g
GRÉGORY MORIS
Actus 4 Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
ENTREPRISES
Aldes réinvente son siège social
Fleuron de l’industrie vénissiane, Aldes vient d’inaugurer son nouveau siège social, où travaillent 350 personnes. Un bâtiment innovant à tous égards, véritable vitrine du savoir-faire maison. Visite guidée.
Aldes est l’un des premiers employeurs privés de la ville, et l’un des plus anciens. L’aventure a commencé en 1925, quand Bernard Lacroix crée une société spécialisée dans le découpage-emboutissage et la fabrication des grilles d’aération métalliques. Dans les années soixante-dix, son fils, Bruno, propulse la PME familiale au rang de leader européen du secteur de la ventilation mécanique. Aujourd’hui, c’est Stanislas Lacroix, petits-fils du créateur, qui préside aux destinées de ce fleuron de l’industrie régionale. L’entreprise a encore pris une nouvelle dimension depuis son arrivée aux affaires en 2011. Le groupe Aldès aéraulique emploie désormais 2 200 personnes dans le monde et réalise 400 millions de chiffre d’affaires annuel. Son activité touche à l’ensemble des technologies d’amélioration de la qualité de l’air et du confort thermique.
Se voir et Se parler
L’innovation est dans l’ADN de cette entreprise. À l’image du nouveau siège social bâti en bordure du boulevard Joliot-Curie. “Il est conçu comme une vitrine de notre savoir-faire”, annonce Stanislas Lacroix en nous accueillant. Partout, des écrans indiquent la tem-
pérature et la qualité de l’air. La construction intègre les dernières normes environnementales, et même au-delà. Mais l’innovation n’est pas que technologique ou écologique. Elle touche aussi à l’agencement, à la circulation des hommes, des idées et des informations. “Nous avons voulu un lieu permettant de se voir et de se parler, de recréer une dynamique collective, de mieux collaborer en interne par la mobilisation des équipes”, détaille le PDG.
le papier eSt Sorti de l’entrepriSe
Le cœur du bâtiment est un patio en plein air arboré digne des plus belles terrasses lyonnaises. Autour, de manière concentrique, sont répartis trois espaces : une première couronne dotée de salons et autres lieux de convivialité, une seconde avec des salles de réunion de différentes tailles, et la troisième qui abrite les postes de travail proprement dits. Mais entre ces trois sphères, aucune coupure réellement visible, rien que de la transparence. Le résultat est bluffant.
“Il y a autant de places de bureaux que de places de rencontre, reprend Stanislas Lacroix. Nous avons voulu changer le schéma classique.” Ce changement est même visible dans les espaces
de travail traditionnels : très peu d’armoires de rangement, pas de documents qui encombrent les bureaux, l’ambiance est épurée, comme allégée. “Le papier est sorti de l’entreprise, confirme le PDG, c’est possible avec la digitalisation.”
Quand arrive la pause déjeuner, la visite se conclut par l’espace restauration. Là aussi, les codes sont cassés : grandes tablées, coins plus intimes, mangedebout… la diversité est au
menu. Et dans l’assiette, une cuisine faite sur place. Accessible aux travailleurs des entreprises voisines, cette “cantine” — si l’on peut dire —, loin d’être reléguée dans un secteur discret, s’ouvre directement sur l’accueil du bâtiment. “Oui, car on peut aussi y accueillir de grandes réunions pour des occasions spéciales” , précise le guide face à notre étonnement.
Quelque 350 salariés, auparavant répartis sur plusieurs sites de l’ag-
RUE EUGÈNE-MARÉCHAL Bientôt, des bretelles produites à Vénissieux
C’est une entreprise peu banale qui est installée rue Eugène-Maréchal : Les Bretelles de Léon
vend , comme son nom l’indique... des bretelles. Et bientôt, ces dernières pourront être
produites à Vénissieux, dans les locaux de la société de la rue Eugène-Maréchal.
“Nous allons faire venir des machines dans les prochaines semaines, explique Anne-Laure Mattera, qui dirige l’entreprise avec son mari Thierry. Nos bretelles étaient déjà fabriquées en France, dans deux ateliers, mais l’un d’eux a dû fermer suite à la crise du Covid-19. Nous avons donc pris la décision d’internaliser une partie de notre production. Pour cela, nous allons embaucher une personne.”
Mais au fait, d’où viennent les fameuses bretelles de Léon ? “J’ai craqué pour cette entreprise lyonnaise, qui était à vendre en 2017 et qui avait été créée en 2012, confiet-elle. Le nom a fait écho à mon histoire personnelle : mon grandpère s’appelait Léon, et il portait des bretelles ! Au-delà de ça, j’ai tout de suite accroché avec l’univers de la marque et ses produits. Nous proposons aujourd’hui 150 modèles différents de bretelles, le produit phare et historique de la marque, ainsi que des nœuds papillons et des chaussettes.”
glomération, bénéficient depuis la rentrée de ces conditions de travail optimales. En ajoutant les deux sites de production du boulevard Joliot-Curie et de l’avenue Francis-de-Pressensé, Aldes aéraulique emploie aujourd’hui 500 personnes à Vénissieux. Et son développement ne devrait pas s’arrêter là. “Nous sommes très attachés à la commune, souligne Stanislas Lacroix. Notre histoire continuera de s’y écrire.” g
GILLES LULLA
Les clients des Bretelles de Léon ? “Des hommes qui préfèrent les bretelles aux ceintures, des futurs mariés et leurs témoins, et des hommes qui portent au quotidien des tenues au style très affirmé, poursuit Anne-Laure Mattera. Sans oublier les compagnes de ces messieurs, à la recherche d’une idée de cadeau. En plus de la vente directe, nous avons également un réseau de revendeurs. L’arrivée de nos propres machines va nous permettre d’avoir encore plus de réactivité face aux demandes.” g
Actus EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 5
D.R.
PHOTO G.L. PHOTO
G.M.
Les consommateurs voient rouge
Face à une inflation galopante, les consommateurs tentent de garder la tête hors de l’eau, en usant de toutes les stratégies possibles pour faire des économies.
pour le mois, et déjà, c’était limite. Aujourd’hui, c’est impossible.” Elle et son mari décident parfois de sauter des repas ou de réduire les quantités pour faire des économies. “Tout est cher : la viande, les pâtes, les légumes. En fait, l’ensemble des produits de base, poursuit-elle. J’ai tenté les paniers anti-inflation, mais je ne suis pas convaincue. Je préfère continuer d’aller dans les hypermarchés discount.”
Cette hausse des prix inédite pousse certains à voler pour se nourrir. En janvier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pointait une augmentation de 14% des vols à l’étalage en 2022 Un constat partagé sur BFM TV par Thierry Cotillard, président du groupement Les Mousquetaires, qui regroupe Intermarché et Netto. “On place des antivols sur la viande, le poisson frais emballé. On ne le faisait pas, il y a deux, trois ans.”
Une inflation des produits alimentaires qui atteint plus de 20 % en un an, d’après Olivier Dauvers. Chaque semaine, cet expert de la grande distribution publie des comparatifs de 150 produits de marques dans 7 000 points de vente. Et la hausse est particulièrement importante pour ce mois de mars, surnommé “mars rouge” : “Jamais la conso n’avait été confrontée à un tel soubresaut”, estime-t-il. Depuis le début de l’année, le
CENTRES SOCIAUX
panier de courses des consommateurs a pris 5,4 % d’augmentation, dont 1,1 % en l’espace d’une semaine. Du jamais-vu. “La boîte de raviolis Panzani ou le sirop de grenadine Teisseire sont 10 % plus chers aujourd’hui qu’au 1er janvier, le pain de mie Harrys ou le Leerdammer, 9 %”
“Les difficuLtés commencent dès Le 15 du mois”
Les consommateurs usent de toutes les techniques pour limi-
ter la casse face à cette hausse drastique des prix : coupons de réduction, paniers anti-inflation, produits bradés car proches de la date limite de consommation... Ce ne sont plus les fins de mois qui sont difficiles pour Sonia, rencontrée dans un point de vente de l’avenue Joliot-Curie. Les difficultés commencent dès le 15, et cette mère de famille voit son budget alimentaire exploser. “Nous sommes cinq à la maison. Avant, j’essayais de ne pas dépasser les 350 euros
des antivoLs sur La viande Faire les courses devient ainsi un vrai casse-tête. Jean-Paul et Catherine, tous deux retraités, vont là où le prix est le plus intéressant, quitte à multiplier les déplacements. “Le jeudi matin, je vais au marché pour les fruits et légumes, détaille Catherine. Pour le reste, je vais dans des discounts ou les hypermarchés en fonction des promotions.” Elle compare les prix des différents magasins avant tout achat : “Maintenant, je commence à savoir où aller pour quel produit…”
Jean-Paul résume : “Avant, on disait que c’était des économies de bouts de chandelle de faire ça mais, maintenant, avec notre petite retraite, le moindre centime compte.”
Un goûter à la Cité internationale de la gastronomie
À l’initiative des centres sociaux, plusieurs familles vénissianes étaient conviées le 15 mars à un goûter très spécial dans le cadre exceptionnel du Grand Hôtel-Dieu.
“C’est la première fois que je fais un gâteau avec de la courge, je me demande si on va en sentir le goût”, s’étonne Eline. Sa maman, Henda Bouzidi, confirme : “Je n’avais jamais entendu parler d’un gâteau avec des légumes. C’est intéressant et ça pourrait me donner envie d’en faire à la maison.”
Le mercredi 15 mars, des familles vénissianes, accompagnées par les centres sociaux des Minguettes et du Moulin-à-Vent, ont passé la journée à la Cité internationale de la gastronomie, située au Grand Hôtel-Dieu, dans le 2e arrondissement de Lyon. Tout au long de
l’après-midi, différents ateliers étaient proposés autour de l’alimentation, plus particulièrement des goûters faits maisons, avec l’objectif de proposer aux enfants et parents des alternatives aux produits transformés.
Après avoir réalisé des muffins au chocolat et à la courge — qui remplace le beurre —, des pancakes à la banane et aux pépites de chocolats, petits et grands se sont retrouvés dans le Supermarché de la vérité, un escape game autour des pièges cachés dans les étiquettes des produits alimentaires. “Il faudra faire preuve de clairvoyance pour décrypter les
mensonges et trouver les codes des bocaux qui vous permettront de sortir”, prévient Esmahene Jabeur, créatrice du jeu. Une façon ludique de déchiffrer les étiquettes pour en connaître la composition. Sacha, dix ans, a ainsi découvert que sa boisson lactée préférée à la fraise… ne contenait aucune fraise.
Avec cet atelier, Esmahene Jabeur veut développer l’esprit critique des participants afin “qu’ils fassent des choix éclairés” sur l’alimentation. “Il n’y a aucun jugement, affirme-t-elle. Cela aide à comprendre ce qui nous entoure.” Parents et enfants ont ensuite pris la direction de l’exposition Ban-
Depuis le 15 mars, le gouvernement a lancé le “trimestre anti-inflation”, une opération censée réguler l’augmentation des prix, notamment sur les produits alimentaires. Les enseignes vont proposer une sélection de produits au prix le plus bas possible, que les consommateurs pourront identifier grâce à un logo. De plus, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé — sans révéler de date précise — l’arrivée d’un “chèque alimentaire pour les plus modestes”, qui devrait être versé sous forme d’allocation. Une promesse déjà faite par le président de la République Emmanuel Macron, il y a quelques mois, et qui n’a toujours pas vu le jour. g
POUTCHIE GONZALES
scientifique Raphaël Haumont. En fin de journée, les familles se sont réunies pour déguster les goûters cuisinés dans l’après-midi. g
Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS 6 Actus ALIMENTATION
PHOTO ARCHIVES D.Y. PHOTO P.G.
quet, un spectacle immersif où tous les sens sont stimulés, le goût et la vue, mais aussi l’odorat, le toucher et l’ouïe, autour d’un repas imaginé par le chef Thierry Marx et le P.G.
EN CENTRE-VILLE
Le droit de préemption provoque des remous
Le mécanisme de préemption des locaux du centre-ville est source de tensions. Mal compris voire contesté par certains commerçants, il est au contraire considéré par les pouvoirs publics comme un outil indispensable pour revitaliser le cœur de ville. Explications.
C’est un mécanisme à l’œuvre dans de nombreuses villes de France, déjà déployé avec succès à Vénissieux sur le secteur de Vénissy. Mais, dans le centreville — les places Sublet, Barbusse et de la Paix, ainsi qu’une partie de la rue Gambetta, de l’avenue Jean-Jaurès, de la rue Paul-Bert et du boulevard LaurentGérin — la préemption à l’œuvre est source de tensions avec un certain nombre de commerçants.
Pour mieux comprendre, rappelons d’abord le principe : chaque fois qu’un propriétaire de murs commerciaux d’une zone déterminée veut vendre son bien, la SEM Patrimoniale, la structure métropolitaine qui a pour mission de favoriser le développement économique de zones
considérées comme peu attractives, se positionne et achète le local concerné, même si le propriétaire avait un accord avec un acquéreur. L’objectif de la Métropole et de la Ville, à travers cette démarche systématique, est de reprendre la main sur les locaux pour faire coller au mieux l’offre commerciale aux besoins des habitants, dans un but de redynamisation du secteur concerné.
Trois opérations de cession-achat ont fait parler d’elles ces derniers mois : elles concernent le restaurant Beb’s Asian Food (rue Gambetta), la pâtisserie Dallery-Pittié (place Léon-Sublet) et l’ancienne bijouterie de l’avenue Jean-Jaurès — ces deux derniers locaux étant convoités, respectivement, par Alexandre Dallery et Farid Ben
Moussa, conseillers municipaux d’opposition. À chaque fois, comme elle le fait pour tous les autres locaux mis en vente, la SEM Patrimoniale a préempté.
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“Cela nous enlève cette visibilité sur l’avenir qui est créée en acquérant les murs de nos locaux, a dénoncé, dans un communiqué de presse, Alexandre Dallery. Incompréhensible dans une ville qui se meurt, où les taux de chômage et de pauvreté sont les plus élevés de la Métropole. (...) Le risque à présent pour la pâtisserie de la place Léon-Sublet est de mettre la clé sous la porte et de licencier 10 salariés.”
Pour se faire entendre, Farid Ben Moussa et Bernard Au Appavou (Beb’s Asian Food) ont, pour leur part, déposé en 2022 une requête au tribunal administratif de Lyon. Ils ont obtenu du juge une suspension de l’arrêté de préemption, en attendant que l’affaire soit étudiée sur le fond.
Un mécanisme aUtomatiqUe et obligatoire
Alors, pouvait-il en être autrement ? La Métropole aurait-elle pu choisir de ne pas préempter ces locaux, en raison des activités que les acquéreurs souhaitaient y développer ou y maintenir ? Accusation plus grave que l’on a pu lire dans certains titres de presse ou sur les réseaux sociaux, la mairie se sert-elle de ce mécanisme pour gêner des élus d’opposition ? “La préemption par la Métropole est obligatoire et automatique, explique Yolande Peytavin, première adjointe au maire de Vénissieux. Imaginons l’inverse : que dirait-on si l’on ne préemptait pas un local parce que l’on
connaît l’acheteur, parce que c’est un élu, de la majorité ou de l’opposition, alors que celui d’à côté a fait l’objet d’un arrêté de préemption ? Le mécanisme se déclenche donc pour toutes les ventes du périmètre. Peu importe le projet, peu importe l’acheteur.”
“La préemption, c’est un outil pour l’avenir du centre de Vénissieux, ajoute Nicolas Porret, adjoint au maire en charge des commerces. Elle va permettre de maîtriser l’offre et d’attirer de nouveaux commerces, alors qu’on le voit, compter uniquement sur l’investissement privé ne fonctionne pas. L’acquisition d’un local par la SEM Patrimoniale ne signifie absolument pas que le locataire va être mis dehors, bien au contraire : dans le cas d’Alexandre Dallery, par exemple, il peut bien sûr rester dans les murs, en tant que locataire. C’est ce qu’il s’est passé récemment pour l’enseigne Casino, sans aucun souci.”
Quant au deux dossiers “bloqués” par le tribunal administratif, Yolande Peytavin en est convaincue : “Quand ils seront étudiés sur le fond, le bien-fondé du mécanisme de préemption sera reconnu.” Et l’élue de rappeler : “Ce mécanisme fait partie d’un tout. Le centre de Vénissieux est appelé à changer dans les prochaines années, avec le passage du T10 et la requalification des places Sublet et Barbusse — pour cette opération, les études sont en cours, en lien avec la Métropole. À la fin, ce sont les Vénissians qui seront gagnants, avec une offre renouvelée et cohérente en termes de commerces.” g
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 7 Actus
GRÉGORY MORIS
COMMERCE
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CONSOMMATION La Foire de Lyon voit “la vie en rose”
La Foire de Lyon se tiendra du 31 mars au 10 avril à Eurexpo. Une édition particulière, placée sous les signes du lâcher-prise et de l’optimisme.
où l’on veut se faire plaisir. (…) Les consommateurs ont soif de légèreté, de bonne humeur et ont envie de s’amuser, quel que soit leur âge.”
C’est l’un des événements les plus attendus de la région Auvergne Rhône-Alpes. Cette année, la Foire de Lyon se déroulera du 31 mars au 10 avril à Eurexpo, à Chassieu. Pendant ces onze jours, les visiteurs pourront découvrir les dernières tendances en matière de consommation, de gastronomie, de mode, de décoration, de bien-être et de loisirs.
750 exposants seront présents et plus de 200 000 visiteurs sont attendus.
“L’édition 2023 sera un nouveau départ, s’enthousiasme la directrice, Aurélie Prost. Après deux ans passés dans un contexte sanitaire un peu compliqué, puis dans une situation géopolitique tendue, la Foire devient plus que jamais un moment de lâcher prise, un moment
Parmi les temps forts de cette édition, on notera la venue de l’artiste lyonnais Alexandre Astier — réalisateur, auteur, acteur, musicien et compositeur — pour qui la Maison Meilland, mythique créateur-producteur lyonnais de rosiers, a créé une fleur spéciale. Une rose, bien entendu, qui sera le thème de la manifestation. Toujours parmi les temps forts, on peut évoquer la distribution du Petit paumé le 7 avril, un concours du meilleur flan pâtissier le 10 avril ou encore les animations permanentes comme le village civique, un espace de laser game et les scènes musicales de la Place des Lumières.
La manifestation sera ouverte tous les jours de 10 à 19 heures, avec des nocturnes les 4 et 7 avril
jusqu’à 22 heures Les tarifs d’entrée varient de 5 à 8 euros en fonction des jours, des horaires et des publics. L’entrée sera gratuite le 31 mars pour les hommes, le 3 avril pour tous, le 4 pour les femmes, le 6 pour les plus de 65 ans et le 7 pour les étudiants. Ainsi que, le jour de leur choix, pour une vingtaine de nos lecteurs (voir ci-contre). g
ALAIN SEVEYRAT Programme complet et liste des exposants sur www.foiredelyon.com
DES PLACES À GAGNER !
Cette année, Expressions et la Foire de Lyon s’associent pour offrir une vingtaine de places aux Vénissians. Pour participer au tirage au sort, écrivez simplement à l’adresse foiredelyon@ expressions-venissieux.fr avant le jeudi 30 mars.
Les gagnants seront avertis par retour de courrier.
Bonne chance !
Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS 8 Actus
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LE PRIVILÈGE D’UN APPARTEMENT
GRAND LANCEMENT À
FEMMES DES QUARTIERS POPULAIRES
Les oubliées de la santé
Les femmes font face à de nombreux freins au sujet de leur santé. Un phénomène amplifié dans les quartiers populaires où, faute de temps et de moyens, beaucoup d’entre elles renoncent trop souvent à se faire soigner. À Vénissieux, plusieurs aides sont mises en œuvre pour améliorer le suivi et la prise en charge.
TexTes : PouTchie Gonzales PhoTos eT illusTraTions : emmanuel FoudroT, raPhaël BerT, PouTchie Gonzales, unsPlash
81
% des femmes feraient passer la santé de leurs proches avant la leur, d’après une enquête sur la santé des femmes menée par Axa Prévention en 2021. Un chiffre qui en dit long sur la charge mentale que les femmes subissent quotidiennement.
Les femmes des quartiers populaires font partie des personnes qui renoncent le plus aux soins en France. “Les principales raisons du renoncement aux soins énoncées par les personnes interrogées sont le manque de moyens, le manque de temps et le manque d’informations”, détaille Labo Cités dans son enquête sur les “Femmes des quartiers populaires : les oubliées de la santé”.
En 2019, l’Observatoire national de la politique de la ville, publie
des chiffres assez édifiants sur le sujet : 54,3 % des femmes sont en surpoids dans les quartiers prioritaires alors qu’elles sont 37,9 % hors quartiers prioritaires ; 41,1 % d’entre elles ont déjà renoncé à au moins un soin pour des raisons financières ; et seulement une femme sur deux se dit en bon ou très bon état de santé général contre 69 % ailleurs.
Outre la précarité, ce renoncement aux soins peut être dû à plusieurs autres facteurs. Pour certaines femmes, la barrière de la langue est un frein. Mais il faut aussi citer les délais d’attente de plus en plus longs pour un rendez-vous, le manque de spécialistes, la distance entre le professionnel de santé et le domicile, le problème de la garde enfant… Autant d’aspects qui
sont à prendre en compte et qui peuvent en décourager plus d’une. Le gouvernement a récemment présenté son plan “Égalité 2027 entre les femmes et les hommes” qui prévoit un volet autour de la santé des femmes. Il souhaite renforcer l’accès aux différents modes de contraception, la lutte contre la précarité menstruelle, un meilleur encadrement de la santé des femmes et de l’accès aux soins ainsi qu’une meilleure prise en charge de la santé des femmes en situation de grande précarité. Des mesures qui paraissent essentielles afin de faciliter les démarches des femmes dans leur parcours de soins. À Vénissieux, de nombreuses aides sont déjà disponibles afin de leur venir en aide et de les accompagner pour qu’elles ne passent plus au second plan. n
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PHOTO UNSPLASH
Des examens de prévention gratuits et ouverts à toutes
La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), située à Parilly, propose des examens de prévention complets pour les bénéficiaires éloignées de la santé.
sport mais aussi pour inciter les femmes à se faire dépister régulièrement.
“Les femmes ont tendance à s’oublier et notre rôle est de les aider à prendre soin d’elles”, rappelle Céline Dubois, infirmière au centre d’examen de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) situé dans le nouveau quartier du Grand Parilly. Ouvert depuis septembre 2021, ce centre d’examens propose à tous les bénéficiaires de plus de seize ans un examen de prévention en santé, gratuit. Il se compose d’un entretien médical ainsi que d’examens complémentaires. Quatre infirmières, quatre médecins, une gynécologue, un dentiste et un neuropsychiatre, ont pris place dans ces locaux. Pendant ce rendez-vous, les professionnels de santé font de l’accompagnement. Des bilans sanguins, urinaires, des dépistages, mais aussi des examens gynécologiques et bucco-dentaires sont réalisés pour ensuite orienter le patient vers un spécialiste, s’il en a besoin. Le but
étant d’être complémentaire au médecin traitant et non de le remplacer.
DéDramatiser
les actes gynécologiques
“Notre mission est de développer et d’améliorer l’offre de santé pour les personnes éloignées des soins ou qui ont des freins à l’accès aux soins, poursuit l’infirmière. Les femmes se sentent moins touchées par les problématiques de santé, elles les mettent de côté et privilégient celles de leurs proches. Chez les femmes qu’on rencontre, beaucoup n’ont pas de médecin traitant.”
Le centre a choisi de multiplier les actions en direction des femmes qui représentent 41 % des patients reçus. En partenariat avec de nombreux acteurs du territoire vénissian comme la Mission locale, l’Atelier santé ville (ASV) ou encore les médiatrices santés, les infirmières du centre se déplacent pour animer des ateliers sur l’alimentation, le
“Il y a beaucoup de peur autour de la mammographie et de l’examen du col de l’utérus, nous essayons de dédramatiser ces actes, on échange beaucoup avec les patientes” , explique la docteure Tassadit Arroudj, qui réalise les actes gynécologiques au sein du centre. “Certaines femmes me disent qu’elles n’ont pas besoin que je leur fasse de frottis car elles n’ont pas eu de relation sexuelle depuis plusieurs années, mais il est quand même nécessaire d’en réaliser régulièrement.”
Au total, 1 610 femmes ont été auscultées au centre d’examens, et 247 frottis ont été réalisés. Un chiffre encore trop bas pour Tassadit Arroudj, qui essaie de trouver des alternatives pour attirer les patientes. L’atelier Zigzag, situé dans le 8e arrondissement de Lyon, propose ainsi à ses adhérentes de venir en groupe, une fois par an, au centre d’examens. “Quand elles sont ensemble, cela les rassure. Elles ont moins peur et elles discutent ensemble. Elles voient que le frottis n’est plus l’acte qui fait mal comme il y a pas mal d’années, le matériel a beaucoup évolué. Il ne faut pas qu’elles s’oublient, il faut qu’elles prennent soin de leur santé” g
Pour prendre rendez-vous pour un examen de prévention, rendez-vous sur le site www.ameli.fr ou sur www.doctolib.fr et recherchez “Centre d’examens de santé CPAM Rhône - Vénissieux”.
BONNES PRATIQUES Se faire dépister, ça peut tout
On ne le répétera jamais assez : les femmes doivent impérativement réaliser des dépistages du cancer du sein, colorectal et
g Cancer du sein : à partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, toutes les femmes doivent réaliser régulièrement une mammographie. Une invitation est envoyée tous les deux ans à leur domicile par l’Assurance maladie. Un bon de prise en charge et une liste de radiologues présents dans le département sont fournis dans l’invitation. Cet examen est gratuit et a pour but de déceler le plus tôt possible les anomalies et donc d’augmenter les chances de guérison. Détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10. D’après l’Assurance maladie, les dépistages précoces permettent de réduire de 15 à 21 % la mortalité par cancer du sein. g Cancer du col de l’utérus : le cancer du col de l’utérus est principalement causé par les papillomavirus humains (ou HPV) et transmis par voie sexuelle. Cette infection est extrêmement courante puisque 80 % des adultes vont l’avoir au cours de leur vie. Le corps peut alors soigner le virus spontanément, mais dans 10 % des cas, il peut être résistant et provoquer des lésions précancéreuses sur le col de l’utérus qui peuvent ensuite évoluer en cancer.
Le frottis de dépistage va permettre de détecter la présence du virus HPV, et
donc le surveiller, ou de trouver des cel lules précancéreuses du col et de les trai ter avant qu’elles n’évoluent en cancer.
Le frottis permet aussi de diagnostiquer un cancer encore précoce et d’améliorer les chances de guérison.
À partir de 25 ans et jusqu’à 30 ans, un frottis doit être réalisé tous les trois ans par un gynécologue ou une sage-femme.
Ensuite, de 30 ans à 65 ans, tous les 5 ans, les femmes doivent se faire examiner afin de déceler la présence, ou non, du virus.
Est proposé un vaccin qui permet de pré venir les infections les plus fréquentes du papillomavirus humain, responsable de 70 % à 90 % des cancers du col de l’uté rus. Cette vaccination est recommandée
Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS 10 Dossier
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pour toutes les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans. Un rattrapage est également possible pour les jeunes de 15 à 19 ans, qui ne sont pas encore vaccinés. g Cancer colorectal : à partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, un dépistage tous les deux ans du cancer colorectal est conseillé. Une invitation est envoyée au domicile des assurés et le kit peut ensuite être récupéré auprès des partenaires proposés dans l’invitation. Depuis octobre 2022, même sans invitation, les personnes éligibles peuvent récupérer les kits de dépistage dans certaines pharmacies. Avec le dépistage, le diagnostic précoce du cancer colorectal permettrait de guérir 9 cancers sur 10. g
Améliorer l’accès aux soins et à la prévention pour les habitants de Vénissieux. C’est la mission de l’Atelier santé ville (ASV) mis en place par la municipalité. Depuis quelques années, ce dispositif axe également son travail sur la santé des femmes afin de les inciter à prendre soin d’elles. Même si les actions sont proposées autant aux Vénissianes qu’aux Vénissians, l’Atelier santé ville met l’accent sur la prévention auprès des femmes, notamment avec les Rendez-vous santé Toutes les semaines, les mardis et les jeudis, trois rendez-vous sont proposés aux habitants avec une médiatrice santé. La Ville de Vénissieux propose ce dispositif en partenariat avec l’Instance régionale d’éducation et de promotion de la santé (IREPS). Les habitants peuvent rendre visite à la médiatrice afin d’obtenir des conseils sur le choix d’un professionnel de santé, pour s’informer sur leurs droits (prise en charge des soins, aides médicales de l’État, choix de mutuelle...). C’est aussi l’occasion de rappeler l’importance des dépistages. “Ce sont des moments qui per-
mettent de déstigmatiser ces actes médicaux,atteste Nathalie Dussurgey, responsable du pôle prévention santé à la Ville de Vénissieux. Beaucoup de femmes n’osent pas faire de dépistage par peur du diagnostic, peur d’être malade. C’est un sujet encore tabou alors que le cancer du sein, pris à temps, n’est pas une fatalité et peut êtresoignés’ilestprisenchargetôt.”
Un travail autour de la nutrition est également proposé aux familles vénissianes. Le Parcours santé ville offre ainsi aux enfants et à leur famille un accompagnement autour de l’alimentation. Différents ateliers peuvent être organisés afin de partager des conseils et des recettes sur la nourriture équilibrée ainsi que sur la pratique d’une activité physique.
Rendez-vous santé : permanences gratuites et sans rendez-vous le mardi de 9 heures à 12 heures au Centre associatif Boris-Vian, le mardi après-midi de 13 h 30 à 16 h 30 au centre social Eugénie-Cotton et le jeudi de 14 heures à 16 h 30, à la Maison de quartier Darnaise.
2 QUESTIONS À Véronique Callut, adjointe à la santé
Pour la municipalité, la santé des femmes reste une priorité, en particulier depuis la crise sanitaire qui a encore plus creusé les inégalités en termes de soins. Véronique Callut, adjointe à la santé, mesure le travail qui reste à réaliser.
Quels sont les freins auxquels les femmes sont confrontées dans l’accès aux soins ?
Les femmes, notamment dans des familles monoparentales, ont tendance à se mettre de côté, à s’intéresser d’abord à la santé de leurs proches, avant la leur. C’est une charge mentale énorme, elles ne se voient pas comme une priorité. Depuis le Covid, beaucoup d’entre elles ont mis de côté leur santé et notamment les dépistages. De nombreuses maladies dites féminines sont ainsi en augmentation. Se faire soigner devient un vrai parcours du combattant. Prendre rendez-vous devient aussi plus compliqué, ce qui rajoute un frein. Il y a un manque de médecins, de spécialistes et notamment de gynécologues. Maintenant, les femmes se tournent vers les sages-femmes pour obtenir des rendez-vous gynécologiques.
Pourtant, ce n’est pas leur spécialité. Quand on fait l’effort de chercher et qu’on ne trouve pas, on peut avoir tendance à laisser tomber.
Comment les inciter à penser davantage à leur santé ?
C’est un su jet extrêmement important pour la Ville. Lors de notre premier “Rendez-vous
avec ma santé”, organisé en novembre dernier, nous avons consacré une demi-journée à la santé des femmes. Nous avons proposé des dépistages du cancer du sein, du diabète, de l’hypertension ou du cholestérol. Des formations pour réaliser de l’autopalpation étaient également possibles. On a tendance à moins faire attention à ces sujets qui sont essentiels, surtout en prenant de l’âge. Il y a encore beaucoup de travail à réaliser autour de la santé des femmes. Ces dernières années, la parole des femmes se libère sur de nombreuses pathologies comme l’endométriose et il faut aider celles qui ne savent peut-être pas encore qu’elles en sont atteintes.
Nous proposons aussi de nombreux ateliers autour de la santé, ouverts à toutes et à tous pour donner des conseils autour des droits, mais aussi de l’accès aux soins. Nous avons lié de nombreux partenariats sur le territoire afin de pouvoir toucher davantage de femmes. Nous sommes en lien avec les centres sociaux, le Centre départemental d’hygiène social (CHDS), ou encore la CPAM. Nous essayons d’être le plus présent possible pour lutter contre ce phénomène. g
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 11 Dossier
! impérativement et du col de l’utérus.
Lever les freins à l’accès aux soins avec l‘Atelier santé ville tout changer
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PHOTO ARCHIVES EXPRESSIONSRAPHAËL BERT
“Depuis le Covid, beaucoup de femmes ont mis de côté leur santé”
NUITS DE FOURVIÈRE
Les nuits au jour le jour
Du 31 mai au 28 juillet, les réjouissances vont se tenir dans les théâtres antiques de Fourvière et de nombreux sites de la métropole.
Commençons par les plus connus. Isabelle Adjani, Florence Foresti, Catherine Ringer, Michel Polnareff, Bernard Lavilliers, Simply Red, Benjamin Biolay, Pomme, Jeanne Added, Imany, Souad Massi, Zazie, The Black Keys, Kassav, Christine and the Queens, Ben Harper, Queens of the Stone Age, Bireli Lagrène, Ariane Ascaride, Charles Berling, Philippe Decouflé, Benjamin Millepied, Disiz : tous se retrouveront à l’affiche des Nuits de Fourvière, entre le 31 mai et le 28 juillet prochains, principalement au théâtre antique de Fourvière mais aussi dans d’autres lieux de la métropole. Ceux-là n’ont pas besoin de promotion, leurs spectacles vont vite se remplir et Dominique Delorme, maître d’œuvre du festival — qui annonce que c’est sa dernière édition —, insiste davantage sur des noms qui attirent moins l’attention du grand public et sont tout aussi prometteurs. Certains sont des habitués, tels les Belges de Comp. Marius qui s’attaquent au Lorenzaccio de Musset (du 24 juin au 1er juillet, au lycée Saint-Just).
Avec No Way, Veronica (à La Renaissance, à Oullins, les 23 et 24 juin), les amateurs de cinéma n’en reviendront pas. Ce spectacle de Jean Boillot est présenté comme
UN NOUVEAU LIEU CULTUREL MÉTROPOLITAIN
“un patchwork étourdissant” et une parodie de The Thing, génial film de SF de John Carpenter. Si bien que cette Veronica, assure Dominique Delorme, “n’en a pas fini de séduire les cinéphiles, les théâtreux et tous les autres”.
Citons encore deux récits présentés ensemble à l’Ensatt du 11 au 13 juillet, Rapport pour une académie (Kafka mis en scène par Lavaudant ou comment un chimpanzé va singer l’homme) et Il n’y a pas de Ajar de Delphine Horvilleur, portée à la scène par Johanna Nizard et Arnaud Aldigé, sur l’identité.
ThéâTre, opéra, cirque, musiques, danse eT humour
Il faudrait aussi parler de Beytna (à Fourvière les 14 et 15 juillet) : comme cela se faisait dans sa famille libanaise, le chorégraphe Omar Rajeh invite des musiciens et quatre chorégraphes à partager leur art et la table, devant un repas préparé en direct par sa mère. Repas auquel sont conviés également les spectateurs durant la représentation.
Du 6 au 8 juillet, l’Opéra de Lyon prêtera sa scène à Himmelerde, une création de son homologue berlinois pour un théâtre musical masqué sur des airs des grands compositeurs romantiques. Le
Les “Grandes Locos” bientôt sur les rails
cirque sera évidemment présent, au domaine de Lacroix-Laval du 22 juin au 8 juillet, avec Nofit State Circus, mais aussi aux Célestins, du 13 au 17 juin, avec Baro d’Evel… et un corbeau-pie.
Résumons : du théâtre, de l’opéra, du cirque, de la chanson française, du rock et du jazz, de la danse et de l’humour mais aussi une nuit flamenca, un trio islandais, une soirée mexicaine sans oublier le cinéma avec un hommage à Albert Dupontel par son compositeur Christophe Julien, suivi par la projection du film Au revoir là-haut
Un dernier mot sur l’affiche de la manifestation, due au photographe néo-zélandais Todd Anthony qui nous propose une équipée de Péruviennes gravissant quelques rochers andins. Alors, suivons avec elles tous ces chemins de traverse qui font la magie des Nuits de Fourvière, risquons-nous sur des montées qu’on n’imaginait pas franchir, dévalons plaisamment les pentes reconnues et même si nous n’atteignons pas constamment des sommets, le plaisir sera toujours au bout du chemin. g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER Programme complet sur https://www.nuitsdefourviere.com/
C’est en 2024 qu’ouvrira, dans l’ancien technicentre SNCF de La Mulatière, un nouveau site qui accueillera les Nuits sonores, les deux biennales, le Lyon Street Food et de nombreuses manifestations.
Directeur immobilier territorial Sud-Est de la SNCF, Thierry Bauchet indiquait quelques chiffres sur le technicentre de La Mulatière, alors que la presse était conviée, ce 13 mars, à la découverte du futur grand lieu culturel de la métropole. “Sur 20 hectares et 80 000 m2 de bâtiments, il jouxtait la liaison ferroviaire Saint-Étienne/Lyon, qui fut la deuxième liaison voyageurs ouverte en 1832. En 1846, Alphonse Clément-Desormes a eu l’initiative de développer ici ses ateliers.” C’est là que se tinrent la construction et maintenance de machines à vapeur, puis de locomotives électriques. Inutile de préciser que le nom de cet immense espace emblématique était tout trouvé : les “Grandes Locos”
“Ce site, expliquait Bruno Bernard, président de la Métropole, accueillera les grands événements culturels. La Métropole a acheté les halles 8 et 9 et s’inscrit donc dans la durée. Nous allons consacrer 17 millions d’euros sur la totalité du projet.”
Vice-président chargé de la culture au Grand Lyon, Cédric Van Styvendael annonçait que, dès 2024, se tiendraient déjà ici les Nuits sonores (en mai-juin), le Lyon Street Food Festival (en juin) et la Biennale de l’art contemporain (de septembre à décembre), les usines Fagor, où cette dernière se tenait, étant à présent dévolues à la maintenance des transports en commun.
Présents aux côtés des personnalités nommées et de Béatrice Vessiller (vice-présidente chargée de l’urbanisme et du cadre de
vie à la Métropole) et Dominique Mounier (adjoint délégué à l’urbanisme et l’activité économique à La Mulatière), les organisateurs des prochains événements ne pouvaient tous qu’être satisfaits, de Vincent Carry (directeur général d’Arty Farty pour les Nuits sonores, “prêt à ouvrir le bal le premier”) à Laurent Bayle (président des Biennales de Lyon), de Tiago Guedes (pour la Biennale de la danse) à Émeric Richard et Thomas Zimmerman, co-fondateurs du Lyon Street Food Festival.
Afin de concrétiser ce “challenge unique et passionnant” (Tiago Guedes), cet emplacement “à la fois dedans et dehors de Lyon, au potentiel exceptionnel” (Laurent Bayle), les travaux vont à présent démarrer, qui devraient s’étendre jusqu’en 2027. À côté
des grands projets culturels, le site devrait également accueillir deux recycleries professionnelles, des logements, des services et des activités économiques. g
Mercredi 22 mars 2023 - n° 753/ EXPRESSIONS 12 Culture
J.-C. L. AFFICHE D.R.
Le théâtre, levier de réussite scolaire
Dans le cadre du dispositif Artistes à l’école, deux classes du collège Triolet jouaient leur spectacle ce 17 mars au TNP de Villeurbanne.
Comment décrire l’état dans lequel se trouve Rosalba Fazio, ce 17 mars ?
Enseignante au collège Elsa-Triolet, elle est tout à la fois fébrile, inquiète et excitée par l’aventure : il faut préciser qu’une trentaine de ses élèves s’apprêtent à jouer, dans quelques minutes, sur la scène du TNP de Villeurbanne. Dans le cadre du dispositif Artistes à l’école, soutenu et subventionné par la Fondation Casino, deux classes de 3e ont travaillé avec deux comédiennes, Claire Pouderoux et Solène Krystkowiak.
“Le projet s’étale sur deux ans, pour les classes de 4e et 3e, explique Rosalba Fazio. Nous avons mixé une 4e générale, des latinistes, des élèves allophones d’UPE2A et une classe de SEGPA. Pour la deuxième année, nous avons gardé les élèves volontaires. Le spectacle part d’un roman de Jeanne Benameur, Présent ?, que Claire avait adapté pour la scène. Il parle d’un collège de banlieue. On y voit une élève en décrochage scolaire, une prof de SVT démunie qui démissionne, une principale
THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX
qui peste contre l’inspection académique…” Comme il y avait plus d’élèves que de personnages, un chœur a été créé, à la manière de la tragédie grecque, qui annonce ou commente l’action.
“Ce projet, reprend Rosalba, est également une école du spectateur. Nous avons amené les élèves le plus possible au théâtre : Clochards célestes, Célestins, TNP… Cela développe leur regard, leur apprend les codes du spectacle. Ils ont travaillé sur leur timidité, leur gestuelle, sur les échanges entre eux. L’évolution est flagrante. Je suis super contente du résultat.”
D’autant que quelques-uns veulent continuer l’option théâtre au lycée Jacques-Brel et que d’autres s’intéressent aux nombreux métiers du théâtre : régie, costumes, lumières ou son.
L’enseignante évoque encore la façon dont sa pratique pédagogique a évolué : “On part de la culture en général mais aussi de leur culture. C’est ainsi qu’ils ont amené la pra-
Hey, Monsieur l’homme-orchestre
tique du beatbox. Avant, le théâtre illustrait les cours. Il sert aujourd’hui de levier de réussite scolaire.”
Ajoutons qu’outre la qualité du spectacle et de l’interprétation des élèves, l’équipe
enseignante s’est vu décerner par la Fondation Casino le prix de l’engagement, qui lui sera remis le 5 juin prochain à Paris. g
LEMEUNIER
De “Mister Tambourine Man”, où Denis Lavant et Nikolaus Holz rivalisent d’adresse, à “La Nuit labyrinthe” sur les peurs enfantines nocturnes, la scène vénissiane confirme l’étendue de son répertoire.
nages de ce texte écrit par Eugène Durif —, la rencontre ne peut qu’être prometteuse. Accessible aux enfants dès 8 ans, La Nuit labyrinthe s’attaque aux peurs nocturnes.
Un musicien, une comédienne et un comédien nous entraînent dans les rêves et les cauchemars, au sein d’un étrange univers où l’on peut s’enfoncer dans un lit jusqu’à disparaître.
Un moment ludique sera ensuite proposé aux enfants, en présence d’un artiste des ateliers Henri-Matisse. Gratuit sur inscription pour les détenteurs d’un billet de La Nuit labyrinthe.
“Mister Tambourine Man”, le 31 mars à 20 heures. Tarifs : de 6 à 19 euros.
“La Nuit labyrinthe”, le 5 avril à 15 heures. Tarifs : de 5 à 8 euros.
Réser vations : 04 72 90 86 68 - theatre-venissieux.fr
Jouons aux charades. Mon premier, Nikolaus Holz, est souvent présenté comme “clown blanc, philosophe, jongleur et auguste réunis en une seule personne”. Le genre de gars à avoir passé huit mois dans une yourte de la ForêtNoire pour s’ouvrir l’esprit et qui déclare aujourd’hui : “Il ne s’est jamais ouvert, cet esprit. Au contraire, depuis, une angoisse profonde ne me quitte jamais.” Mon second, Denis Lavant, est un acteur que l’on a beaucoup vu chez Léos Carax (Boy Meets Girl, Mauvais Sang, Les Amants du PontNeuf, Holy Motors) et chez tant d’autres
grands cinéastes et metteurs en scène de théâtre — la liste est longue — que l’on ne peut tout citer. L’on connaît son visage malléable et mal repassé et son goût pour les œuvres radicales pour se dire que, là où il paraît, c’est forcément intéressant. Mon tout est donc ce spectacle, Mister Tambourine Man, proposé par la compagnie L’Envers du décor, mis en scène par Karelle Prugnaud et programmé le 31 mars à 20 heures au Théâtre de Vénissieux. Entre un homme-orchestre fatigué par sa longue errance et un serveur misanthrope — c’est ainsi que sont désignés les deux person-
“Hey, Monsieur l’homme-orchestre, chantait Dylan traduit par Hugues Aufray, fais chanter mes nuits…” Quel meilleur résumé des deux prochains spectacles du théâtre ? g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 1315
JEAN-CHARLES
ELSA-TRIOLET Culture
COLLÈGE
PHOTO J-C.L. PHOTO NIGENTZ GUMUSCHIAN PHOTO SONIA BARCET
“Mister Tambourine Man”
“La Nuit labyrinthe”
MAGNIFIQUE PRINTEMPS
Médiathèque Lucie-Aubrac
Philipe
Le 25 mars, à 10 et 15 heures, l’ass ociation La Relative présente Nos circollections, dans le cadre de la manifestation Les bibliothèques font leur cirque qui se tient jusqu’au 31 mai.
(0-3 ans) et, mais cette fois à la bibliothèque Anatole-France, un Mini-Ludik (à partir de 4 ans) ce même jour à 9 h 30.
12, avenue Jean Cagne 69200 Vénissieux
Renseignements : 04 72 21 45 54.
cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr et
Ce sera aussi la Semaine de la presse et des médias et, le 29 mars à 14 h 30, les bibliothécaires aborderont le problème de ce que l’on trouve sur les réseaux sociaux : infos ou intox ? Ce même jour à 17 heu res, deux dessinateurs de presse, Michel Cambon et Xavier Lacombe, viendront parler de leur métier avec le journaliste Raphaël Ruffier (en partenariat avec l’association Ça presse). Sur le même sujet de la désinformation, l’association Fake Off démontrera, le 1 er avril à 15 heures, combien elle est devenue une arme politique.
Pour les plus petits, ajoutons un Bébébouquine le 5 avril à 10 h 30
École de musique Jean-Wiener
Plusieurs prestations hors les murs à noter sur vos agendas.
Le 25 mars à 11 heures, à la salle Marilou-Williams de l’école de musique de Saint-Fons, un concert intercommunal de musique de chambre réunira les élèves des écoles de Saint-Fons, Corbas, Feyzin et Vénissieux (entrée libre). Le lendemain à 17 heures, au Temple du Change (Lyon 5 e ), les ensembles de musiques anciennes Thalia de Vénissieux, de Feyzin, SaintFons, Villeurbanne, Lyon, Bourgoin, Meyzieu et Écully nous feront profiter des Caractères du baroque (entrée libre). Puis, le 1er avril à 16 heures, au Polaris de Corbas, les Orchestres en mouvement nous permettront
12, avenue Jean Cagne 69200
Cinéma Gérard-Philipe
d’écouter Pizz&C° de Vénissieux, la Grande Marmite de Corbas, les ensembles Adagio et Mini Jazz de Feyzin et le Petit orchestre de Saint Fons (entrée libre). Enfin, le 5 avril à 19 heures (horaire à confirmer) à la salle Érik-Satie, le groupe Kalaasa et le Litteul Orchestra mettront en commun leurs répertoires (entrée libre). Renseignements : 04 37 25 02 77.
Écriture inclusive
Sur ce sujet à discussions multiples, le centre associatif Boris-Vian organise, le 23 mars entre 10 heures et midi, une table ronde : “Et si l’écriture et le langage reflétaient l’égalité ? Elle sera suivie d’un repas (10 euros, sur inscription uniquement). Jusqu’au 26 mars, le CABV lance également un défi : celui d’écrire uniquement au féminin, pendant un temps, l’ensemble de ses courriers.
CABV : 13, avenue Marcel-Paul contact@cabv.com - 04 72 50 09 16.
Les poètes à l’heure d’été
Après les événements vénissians (Mireille Rivat à la médiathèque le 11 mars, la scène ouverte et les lectures de poésie à la Maison des associations le 12 mars, le spectacle Presqu’Illisible à la médiathèque le 18 mars, sans compter les nombreux ateliers d’écriture menés par l’auteur en résidence Mathieu Tulissi Gabard), le Magnifique printemps continue sur sa lancée. Jusqu’au 31 mars, la poésie se fera entendre dans toute l’agglo et au-delà. Mathieu Gabard animera un nouvel atelier d’écriture le 25 mars, de 10 h 30 à 12 h 30, à l’Espac e Pandora. Ce même jour, débutera au palais de la Bourse (Lyon 2 e) le troisième salon du livre des éditions
indépendantes. Il sera ouvert les 25 et 26 mars, toute la journée. Entrée gratuite. g J.-C.L.
https://www.magnifiqueprintemps.fr
COUP DE PROJECTEUR La luminosité des salles obscures
Vénissieux Gérard Philipe
Si de nombreux films rendent hommage au cinéma — tel le récent Babylon —, beaucoup moins prennent pour décor la salle ellemême et son personnel. Ce que fait Empire of Light , chronique sensible qui raconte l’Angleterre thatchérienne des années quatre-vingt du point de vue du personnel d’une salle de cinéma de la côte méridionale, avec vue sur la mer. Tout y est décrit, du harcèlement sexuel au racisme et à la montée de l’extrême droite, de la beauté de la projection à la dépression.
Cinéma classé Art et Essai, jeune public, recherche et découverte, patrimoine et répertoire
12, avenue Jean Cagne 69200 Vénissieux 04
Mené par Olivia Colman, révélée chez nous par la série Broadchurch et sacrée ensuite par The Crown , le récit est tout en retenue.
Après deux James Bond ( Skyfall et Spectre )
et le techniquement brillant 1917 , Sam Mendes revient à une histoire simplement belle, sans esbroufe, dans laquelle les silences et les regards sont tout aussi importants que les dialogues. La plus belle leçon de vie du film est donnée par le projectionniste joué par Toby Jones. Il explique à son collègue (Micheal Ward) que les films ne sont qu’une succession d’images fixes séparées par des zones noires, que l’œil ne voit pas. La vie est également ainsi faite, avec son lot de noirceur qu’il faut s’efforcer d’évacuer pour ne retenir que les images brillantes. Une sorte d’empire de la lumière. g
Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS 14 Culture
Classé Art et Essai
12, avenue Jean Cagne - 04 78 70 40 47 cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr www.ville-venissieux.fr/cinema/
J.-C.L.
MAR 15 16:00 20:00 18:00 20:15 20:3020:3016:0020:3016:3014:15 16:15 14:15 18:3016:15 18:30 18:0020:3020:1516:1516:0014:0018:00 20:1520:15 16:1516:00 20:15 18:00 20:15 14:30 ciné-café 18:1517:00 MAR 22 14:00 20:15 14:30 17:15 16:15 20:30 16:30 18:3016:3020:0018:1518:3020:3017:00 14:0018:0020:00 16:30 18:30 18:15 20:15 DU 23 AU 29 NOVEMBRE MER 23 JEU 24 VEN 25 SAM 26 DIM 27 LUN 28 MAR 29 RIPOSTE FÉMINISTE 1h27 16:1516:3014:3018:00 14:3018:30 LES ENGAGÉS 1h38 16:00 18:15 18:30 vfst 20:30 16:00 18:00 16:00 20:15 16:0018:00 20:00 14:00 Sortie nationale LES MIENS 1h25 14:30 2015 14:30 18:15 16:15 20:30 14:15 20:30 14:15 18:30 16:30 18:15 14:30 20:30 EXTRA : ALLAN, BRITNEY ET LE VAISSEAU SPATIAL 1h25 10:00 14:30 14:30 16:00 14:30 COULEURS DE L'INCENDIE 2h14 20:0016:0018:0018:00 16:0016:00 20:00 ARMAGEDDON TIME (vost/vf) 1h55 18:00 20:00 vost 14:00 16:00 vost 16:0018:0014:00 14:00 vost MASCARADE 2h14 20:0016:0018:0020:0016:0020:0016:00 LES FEMMES DU SQUARE 1h45 14:00 16:00 18:30 20:15 14:00 20:00 18:1514:00 16:00 18:15 20:15 16:00 18:00 20:15 CLOSE 1h45 18:0014:0020:1514:0018:0016:0018:30 DU 30 NOV. AU 6 DÉC. MER 30 JEU 1ER VEN 2 SAM 3 DIM 4 LUN 5 MAR 6 Sortie nationale FUMER FAIT TOUSSER 1h20 14:30 20:15 14:30 18:15 17:30 20:15 14:30 20:15 14:30 16:00 16:30 18:00 18:00 20:15 BLACK PANTHER 2, WAKANDA FOR EVER (vf) 2h41 14:30 17:30 20:0020:0014:30 20:00 17:3020:0014:30 17:30 LES MIENS 1h25 20:3014:30 16:30 16:15 18:00 16:15 20:15 14:30 18:30 14:30 18:15 16:30 LES ENGAGÉS 1h36 18:0020:1520:0018:0016:3020:1514:30 LES REPENTIS (vost) 1h56 16:00 18:0016:0016:00 Ciné gourmand MAURICE LE CHAT FABULEUX 1h33 14:30 LES FEMMES DU SQUARE 1h45 18:3018:1514:00 16:00 16:00 16:0016:15 LES AMANDIERS 2h06 16:15 20:00 14:15 20:15 vfst 14:3017:3018:0018:00 20:15 20:00 RESTE UN PEU 1h30 16:1516:30 18:15 14:30 18:00 14:3014:3014:3018:15 20:30 PANIQUE 1h30 14:00 Audiodescription pour les non-voyants
Vénissieux 04 78 70 40 47
et découverte, MAR 7 16:00 18:15 14:00 16:15 16:1514:1518:1516:30 20:30 20:30 20:1518:15 20:30 16:0018:00 18:0017:0018:0018:0018:0020:00 14:00 MAR 14 20:1518:00 14:15 16:00 20:15 20:00 16:00 20:00 17:15 vost 20:00 18:15 14:30 DU 15 AU 21 MARS MER 15 JEU 16 VEN 17 SAM 18 DIM 19 LUN 20 MAR 21 Printemps du cinéma : TU 5 euros THE SON (vost/vf) 2h03 16:00 vost 14:00 18:00 vost 16:00 18:00 vost 16:00 vost 20:00 vost Sortie nationale SAGE HOMME 1h45 14:00 18:15 16:15 20:30 14:00 16:00 14:00 20:15 16:0016:30 18:15 14:00 16:00 18:00 LA SYNDICALISTE 2h 20:0018:0016:00 20:30 18:00 14:1516:00 Sortie nationale HOURIA 1h38 14:15 18:15 16:15 20:15 14:00 18:15 18:15 20:15 14:30 18:30 18:30 20:30 14:00 20:15 MON CRIME 1h42 16:15 18:15 14:30 20:15 vfst 18:30 20:15 16:00 18:15 14:00 18:00 14:00 20:15 16:00 18:15 THE FABELMANS (vost/vf) 2h31 20:00 vost 17:00 14:00 16:00 vost Sortie nationale LE LION ET LES TROIS BRIGANDS 1h20 10:00 14:30 14:30 16:30 14:30 LES PETITES VICTOIRES 1h30 16:1514:1516:4514:1516:1518:45 20:15 18:00 CREED 3 (vf) 1h56 20:1518:1520:1520:1516:15 20:00 DU 22 AU 28 MARS MER 22 JEU 23 VEN 24 SAM 25 DIM 26 LUN 27 MAR 28 Sortie nationale SUR LES CHEMINS NOIRS 1h35 14:15 20:15 16:00 20:15 14:15 18:15 16:00 20:15 14:15 18:15 16:00 18:00 14:15 20:15 THE WHALE (vost/vf) 1h57 16:00 18:15 vost 18:00 vost 16:0014:15 16:00 vost 20:0016:00 EMPIRE OF LIGHT (vost/vf) 1h59 14:00 18:00 vost 14:1518:00 18:00 vost 14:00 18:00 vost Ciné débat ZEF, UNE VIE DE COMBAT 00h52 19:00 CM série - La Ballade des gens… épisode 2, 7 mn SAGE-HOMME 1h45 16:15 20:15 14:15 20:15 vfst 14:30 16:30 14:00 20:15 16:0016:15 18:15 18:15 MON CRIME 1h42 18:1516:15 20:15 16:30 20:30 18:00 20:00 14:00 16:15 20:15 16:00 20:15 THE SON (vost/vf) 2h03 18:00 vost 20:00 vost 18:00 20:15 vost 18:00 vost HOURIA 1h38 18:15 20:15 14:30 16:15 18:30 16:0016:00 18:00 14:30 18:30 16:15 20:15 LE LION ET LES TROIS BRIGANDS 1h20 14:30 16:15 14:30 16:30 14:30
pour les non-voyants
EmpirE of Light dE Sam mEndES
Gérard Philipe
cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr
Audiodescription
04 78 70 40 47
découverte, DU 29 MARS AU 4 AVRIL MER 29 JEU 30 VEN 31 SAM 1ER DIM 2 LUN 3 MAR 4 Sortie nationale JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES 1h58 14:00 20:00 14:15 18:15 16:00 20:15 14:15 18:15 14:00 18:15 14:15 20:15 16:15 18:15 Sortie nationale LE ROYAUME DE NAYA 1h29 14:15 16:00 18:15 14:15 16:15 14:15 16:30 Sortie nationale SHAZAM 2 2h10 17:45 20:00 16:00 20:00 16:00 20:00 14:00 20:00 14:00 16:00 18:00 20:00 14:00 20:00 LE BLEU DU CAFTAN (vost) 2h04 17:45 14:00 16:1516:0016:0018:00 14:00 SUR LES CHEMINS NOIRS 1h35 18:30 20:15 18:30 20:15 14:00 18:30 18:00 20:15 18:15 16:15 20:15 18:30 LA CHAMBRE DES MERVEILLES 1h38 16:00 20:15 14:15 20:15 20:15 18:15 14:00 20:15 LA FAMILLE ASADA (vost) 2h07 14:00 16:15 14:00 15:4516:15 EMILY (vost) 2h10 16:30 18:00 17:45 16:30 16:30 20:15 POMPON OURS 35 min 16:30 16:30 DU 5 AU 11 AVRIL MER 5 JEU 6 VEN 7 SAM 8 DIM 9 LUN 10 MAR 11 Sortie nationale SUPER MARIO BROS 1h32 10:00 14:15 18:30 18:15 14:15 16:15 14:15 16:30 14:15 16:30 10:00 14:15 DU 12 AU 18 AVRIL MER 12 JEU 13 VEN 14 SAM 15 DIM 16 LUN 17 MAR 18 sortie nationale 10 JOURS ENCORE SANS MAMAN sortie nationale LES ÂMES SŒURS SUPER MARIO BROS LES TROIS MOUSQUETAIRES 2h JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES LE ROYAUME DE NAYA SHAZAM 2 LE LION ET LES TROIS BRIGANDS CHILI 1976 (vost) LA NAISSANCE DES OASIS 41 min DU 19 AU 25 AVRIL MER 19 JEU 20 VEN 21 SAM 22 DIM 23 LUN 24 MAR 25
78 70 40 47 cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr
D.R.
À VENIR PHOTO
PHOTO J-C.L.
Olivia Colman
Francis Combes, parrain l’édition 2023
Maréchal, le roi de la toile cirée
Elle vit le jour à la fin du XIXe siècle et fut en son temps la plus grande usine de Vénissieux. L’entreprise Maréchal, ancêtre de Veninov, ne fut pourtant créée que par deux modestes ouvriers.
Cette histoire commence par un mariage. Le 9 juillet 1870, soit dix jours avant que n’éclate une bien funeste guerre entre la France et la Prusse, Eugène-Félix Maréchal épouse à la mairie du 3e arrondissement de Lyon, Mademoiselle Louise-Henriette Seghers. Lui a tout juste 25 ans et est un ouvrier peintre sur toiles. Il a vu le jour à Paris en 1845 et est le fils de Félix Maréchal (1815-1896), un paysan originaire d’un minuscule village de la HauteSaône, Purgerot, et qui, après être monté à la capitale, est devenu fabricant de toiles cirées à Montreuil-sous-Bois, dans l’actuel département de la Seine-Saint-Denis. La mariée, quant à elle, est née à Strasbourg en 1843 et a pour père Hector-Henri Seghers (1808-1885), issu d’une famille originaire de Belgique, qui a commencé sa carrière comme “vernisseur sur coton” dans la capitale alsacienne, puis a migré à Lyon avant 1870 où il a trouvé un emploi de contremaître dans une fabrique de toiles cirées. Le jeune couple Seghers-Maréchal nage donc dans ce milieu professionnel des tissus imperméables, au point que leurs témoins de mariage sont presque tous, eux aussi, des “fabricants de toiles cirées”.
À l’origine, un jardin acheté 16 000 francs Sitôt mariés, Eugène et Louise emménagent chez les parents Seghers, à Lyon, 26, rue de La Ruche-aux-Feuillants, à deux pas de La Part-Dieu. Ils vivent là entourés de voisins ouvriers ou petits employés, d’un marchand de vin et d’un boulanger. Puis vient le saut vers l’inconnu, vers la grande aventure. En 1874, Eugène et son beau-père Henri Seghers décident de fonder un atelier de toiles cirées, et choisissent pour ce faire de s’installer à Vénissieux. Notre ville est alors peuplée par 5 000 habitants, et voit depuis quelques décennies les usines chimiques fleurir dans le quartier de Saint-Fons, au point de susciter bien des oppositions à cause de la pollution qu’elles génèrent. Seghers et Maréchal, eux, jettent leur dévolu sur le hameau de Moirieu, tout à côté de l’ancienne gare de Vénissieux et au bord de l’actuel boulevard Laurent-Gérin : le 12 mai 1874, ils achètent à un artisan peintre un grand jardin de 7 600 m2, moyennant la jolie somme de 16 000 francs — payable en 15 ans –, et avec l’intention “d’ériger d’importantes constructions”. À deux pas du bourg, ne vont-ils pas s’attirer les foudres de la population ? Apparemment non. Alors qu’en 1863, la municipalité avait refusé l’implantation
d’une “fabrique de couleur d’aniline” dans ce secteur, elle ne met aucun véto au projet des deux Lyonnais. Le préfet lui-même donne sa bénédiction, en autorisant son implantation le 23 juillet 1874. Cette entreprise qui voit le jour est d’abord bien modeste, puisque après une vingtaine d’années d’existence, elle ne compte encore que 30 ouvriers. Dans le lot figure le propre frère d’Eugène, Émile Maréchal, qui quitte la région parisienne en 1 876 pour rejoindre Vénissieux, et dont le métier d’ébéniste intéresse tout particulièrement l’atelier : désormais, il y sera “imprimeur sur toile cirée”.
des usages multiples
Ces toiles sont fabriquées à partir de tissus de coton, et d’huile de lin importée d’Inde ou d’Amérique du Sud, préalablement cuite à 280° pendant deux à trois jours dans de grandes cuves, et que l’on mélange à des teintures pour lui donner de la couleur. Puis l’on pose la toile sur un châssis, on la recouvre d’une à plusieurs couches d’huile, plus une de vernis, et l’on fait sécher le tout dans des séchoirs chauffés à 70-80°. Ainsi imperméabilisées, les toiles cirées servent à toutes sortes de choses. Elles peuvent bien sûr se muer en nappes et multiplier les
décors : en 1912 elles figurent des courses automobiles, des dirigeables, et même des fables de La Fontaine. Mais elles peuvent aussi se transformer en sacs, en tentes, en pèlerines pour les militaires, voire, nous dit une publicité de 1923, en tapis, en “toiles à chaussures, toiles pour hôpitaux, garnitures de voitures d’enfants”, et ainsi de suite. Très vite, les clients affluent pour acheter ces produits vénissians, et pas seulement en région lyonnaise : dès 1892, Eugène Maréchal se targue d’avoir un dépôt à Paris, et d’être un fournisseur de la Marine nationale et des hôpitaux parisiens. Il recrute aussi ses clients jusqu’au fin fond de la France, comme ce Monsieur Farradèche, du village d’Allanche, dans le Cantal, qui se plaint en 1892 que les toiles qui lui ont été livrées ont été abîmées, et qui réclame leur remboursement !
du petit atelier À la grande firme Le succès, dès lors, ne fait que s’amplifier. En 1906, après qu’Eugène Maréchal a transmis les rênes de l’entreprise à ses fils Henri (1873-1929) et Alexandre (1874-1953), l’usine occupe désormais 200 ouvriers et étire, tout à côté du manoir familial, une mer de bâtiments industriels, dominés par trois chemi-
nées hautes comme des gratte-ciel. Le petit atelier des débuts est devenu la principale firme de Vénissieux. Convertie au plastique au XXe siècle, avec le PVC, elle allait passer le cap des 1 000 employés, ouvrir une autre usine à Saint-Priest, produire jusqu’à 1 100 kilomètres de feuilles plastiques et de toiles cirées en 1951, devenir la plus importante usine en la matière dans notre pays, et couvrir la France et l’Europe de ses marques Vénilia, Vénibox, Vénilyn, Véninappe, Vénisol et autres, toutes rendant hommage à notre ville. Jusqu’à ce que son héritière, la société Veninov, ferme définitivement ses portes en 2016. Quant à Eugène Maréchal, il mourut à Vénissieux le 9 septembre 1899. Son souvenir se perpétue aujourd’hui par une rue portant son nom, le long de ce qui fut son usine. g
ALAIN BELMONT
Sources : Archives de Lyon, 2 E 911 et 922. Archives de Seine-Saint-Denis, État-civil de Montreuil, 1896. Archives de Haute-Saône, Etat-civil de Purgerot, 1815. Archives du Bas-Rhin, 4 E 482/5. Archives du Rhône, 3 E 34350, 3 E 11582, 4 E 6132, 4 E 8009, 4 E 12253, 6 M 249. P. Videlier, “De la toile cirée au PVC (…), les Établissements Maréchal à Vénissieux”, “Le Monde Alpin et Rhodanien”, 1986, n°3-4.
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 15 Histoire
INDUSTRIE CARTE POSTALE DES USINES MARÉCHAL À VÉNISSIEUX DANS LES ANNÉES 1910-1920 D.R.
HANDBALL Fin de championnat pour le VHB !
Faute d’avoir réglé des frais d’arbitrage, le club écope d’une sanction de cinq matches perdus.
Ce qui signifie son exclusion du championnat.
d’autres termes, Vénissieux handball est exclu de son championnat. La commission a détaillé la liste des notes de frais d’arbitrage impayées depuis le 26 novembre : elles concernent les rencontres face à Cournon, l’Élite Val d’Oise, Annecy, Pau et Lanester, pour une somme globale de 5 125,90 euros.
Silence, on coule
“On a pris acte de la décision de la commission, on n’en est qu’au début de cette triste fin de l’aventure, en espérant que l’association sportive ne soit pas touchée par ces turbulences.”
Le sponsor, Jean-Pierre Casas, finira-t-il par honorer ses promesses ?
Malgré de lourdes difficultés financières révélées en janvier dernier, le VHB poursuivait tant bien que mal ces dernières semaines son parcours en championnat N1 Élite. Mais la situation restait très incertaine. Le club s’était déjà vu sanctionné par la Fédération française de handball d’un retrait de
VÉNISSIEUX FOOTBALL CLUB
sept points et de la perte du statut pour monter en D2. Et l’on pouvait craindre le pire, en dépit des déclarations de Jean-Pierre Casas, le principal sponsor de la structure professionnelle du club (SAS), certifiant que tout allait rentrer dans l’ordre fin février. Le pire s’est malheureusement confirmé le 16 mars, via un cour-
rier de la commission d’organisation des compétitions : “Constatant le non-paiement par le club de Vénissieux des frais d’arbitrage afférents à cinq rencontres (…), chacune des cinq rencontres sera considérée comme perdue par forfait (…), toute équipe qui est battue par forfait isolé, deux fois dans la saison, est considérée en forfait général.” En
Séparation et opération maintien
Silence radio du côté de la structure professionnelle. Ni JeanPierre Casas, ni Gilles Clauss, le président, ne se sont expliqués. Même mutisme du côté de l’association, dont les activités sont séparées juridiquement de la SAS. Seul un membre actif de l’association, qui a préféré garder l’anonymat, a accepté de réagir : “J’espère que cette décision n’impactera pas les quelque 200 gamins et l’équipe réserve qui évolue en Nationale 3. Je ne pense pas que la SAS fera appel, car pour cela, il faudrait qu’elle puisse avancer les frais de justice.
Mais avec quel argent ?”
Du côté de la Ville, Nacer Khamla, adjoint aux sports, reste attentif :
Se dirige-t-on vers une liquidation judiciaire du club ? Quoi qu’il advienne, on peut déjà parler d’un énorme gâchis. Gâchis sportif car le VHB était un sérieux prétendant à la montée en Pro D2 avant que ses difficultés financières ne soient mises au jour. Gâchis humain aussi, en premier lieu pour les joueurs qui avaient fait un choix de carrière en signant à Vénissieux, et qui se retrouvent aujourd’hui dans une situation plus que délicate, sans salaire depuis plusieurs mois, alors qu’ils ont continué à mouiller le maillot pour le club. Plusieurs d’entre eux ont logiquement entamé des démarches auprès du tribunal des Prud’hommes.
Quelle triste fin de saison pour le handball vénissian ! g
DJAMEL YOUNSI
Quand une équipe ne tourne pas, c’est l’entraîneur qui trinque... Le club vénissian s’est séparé de Karim Bounouara, remplacé par Willy Laviolette, qui dirigeait l’équipe réserve.
Entraîneur de Vénissieux FC depuis juillet dernier, une formation mal en point en Régional 1, l’antichambre de la Nationale 3, Karim Bounouara (photo) a été remercié après seulement cinq mois
d’exercice. Le président, Jean-Pierre Chaix, en a fait l’annonce le 13 mars : “Le départ de Karim Bounouara est confirmé, on fait cela en bonne et due forme. Il y a un certain nombre de procédures à respecter. On a un rapport tout à fait cordial avec lui. Il fallait que l’on fasse quelque chose au vu de notre situation sportive. Il nous reste huit matches pour atteindre notre objectif, le maintien*.” Le nom de son successeur a été annoncé dans la foulée. Il s’agit de Willy Laviolette, qui dirigeait l’équipe réserve évoluant en Régional 3. “La solution ne pouvait être qu’interne, selon le président. Nous n’avons pas d’enveloppe financière pour recruter. Et puis Willy Laviolette a la connaissance des joueurs.” Au poste d’entraîneur adjoint, Sébastien Valin reste en place pour assurer la continuité. “C’est un compétiteur, il ne lâche rien”, apprécie Jean-Pierre Chaix, qui ne manque pas de saluer l’apport de Karim Bounouara : “S’il y a maintien assuré en fin
d’année, ce que je crois, ce que j’espère, il y sera pour quelque chose. Le travail qu’il a effectué n’est plus à faire, il l’a fait. Je le remercie pour la personne qu’il a été avec nous et qu’il sera peut-être à nouveau un jour.”
Sans vouloir se décharger des responsabilités qu’il assume en tant qu’entraîneur de l’équipe fanion, ce dernier a tenu à rappeler dans quelles conditions il avait pris ses fonctions à Vénissieux FC, en juillet dernier. “Le départ d’une quinzaine de joueurs en juin a
fait du mal au club : il a fallu recruter dans l’urgence, souvent par défaut, on était en mode reconstruction. Le départ de plusieurs joueurs titulaires en cours de saison, pour aller évoluer exclusivement en futsal a complété les difficultés. Mon rôle était de trouver des solutions, je n’ai pas réussi. J’espère que Willy Laviolette que j’apprécie sera récompensé.” g
(* Vénissieux FC est avant-dernier du groupe C de Régional 1.
16 SportS Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS
D.Y.
PHOTO D.Y. PHOTO D.Y.
Sans salaire depuis plusieurs mois, les joueurs ont malgré tout continué à mouiller le maillot pour leur club
HIPPODROME DE PARILLY
Pour rester dans la course, les courses parient sur l’accueil
Alors que la saison hippique va s’ouvrir, l’hippodrome de Parilly a présenté un plan d’actions pour élargir son public.
hippiques, qui n’est pas exclusivement réservé à une élite ou aux parieurs.” Yann Souillet-Desert, chargé de communication, détaille les actions mises en place pour attirer des visiteurs : “Nous avons des animations très variées comme la possibilité de suivre une course dans la voiture suiveuse, la visite des coulisses de l’hippodrome, les baptêmes de poneys, les journées à thème, et bientôt une nouveauté avec l’utilisation du casque de réalité virtuelle assis sur un sulky biplace.”
ment locaux, pour favoriser le bien manger. Il sera ouvert dès le 28 avril, pour le déjeuner. Quant au Bistrot des hippodromes, vers l’entrée, il a également été repensé avec une terrasse et un grand brasero pour la cuisson au bois. Et le brunch du dimanche dans l’espace Grand Camp est reconduit.”
“En 2022, on a noté une baisse de fréquentation sur les deux sites de Parilly et de la Soie par rapport à 2019, déplore Jean-Claude Ravier, le président de la Société des courses de Lyon. M ais on observe également une baisse du nombre de chevaux partants
11E MARCHE NORDIQUE
lors des courses, et donc une diminution des paris locaux sur l’hippodrome.”
Ce constat n’est pas propre à la région lyonnaise. Il vaut pour l’ensemble du territoire national. D’où la présentation d’un vaste plan d’actions pour retrouver les chiffres d’avant-Covid.
Que le temps soit clément…...
En partenariat avec l’AFA Feyzin-Vénissieux, la Ville de Vénissieux organise, le dimanche 2 avril, la 11 e édition de la Marche nordique, sur le plateau des Grandes Terres. Cette activité sportive est accessible à tous, en famille et entre amis. Une manifestation axée sur la santé et le bien-être, même si les fanas pourront se tester sur le 11 km chrono.
“Le passage par le fort de Feyzin pour les circuits des 9 km et 11 km est reconduit pour la deuxième année consécutive, souligne Jean-Louis Perrin, secrétaire de l’AFA. C’est un point d’attraction qui avait séduit en 2022. Malgré le temps polaire, 170 courageux marcheurs avaient répondu présent. Mais on était loin de nos meilleurs chiffres. On espère
donc cette année que la météo sera avec nous pour retrouver un haut niveau de participation.” g
D.Y.
11e édition, dimanche 2 avril
Départs et arrivées au gymnase Alain-Colas
Sauf pour le 11 km : rendez-vous à 500 mètres du gymnase, à l’entrée du plateau des Grandes Terres.
- Circuit “famille” de 6 km : départ à 9 h 45.
- Circuit “loisirs” de 9 km : départ à 9 h 15.
- Circuit chronométré de 11 km : départ à 9 heures.
Tarifs :
- 10 euros (gratuit pour les moins de 14 ans).
- 12 euros le jour de l’événement Inscriptions
- En ligne : www.afafeyzinvenissieux.com
- Par courrier avant le 30 mars : AFA FeyzinVénissieux, stade Jean-Bouin, 5, rue JeanBouin 69320 Feyzin
- Sur place le jour de l’événement.
Laquelle avait lieu le 15 mars derni er au restaurant panoramique du champ de courses de Parilly. “Notre ambition est d’inscrire l’hippodrome dans le quotidien des habitants, explique Lionel Chosson, le directeur des lieux. Cela passe par une démystification du monde des courses
G astronomie et respect de l ’ environnement Faire venir des gens en dehors des jours de course est un autre défi. “On s’appuie sur une nouvelle offre de restauration, internalisée, développe Lionel Chosson. L’intégralité de l’activité a été confiée à un responsable de restauration. D’une capacité de 160 couverts, le restaurant panoramique va proposer une cuisine lyonnaise en lien avec des producteurs exclusive -
RÉSULTATS
g Gymnastique rythmique - Succès d’Anaïs Diaz (CMO-V GR) chez les 1011 ans à l’Open du Rhône qui s’est tenu à Lyon, le 19 mars.
g Karaté - Aux championnats des ligues programmés le 18 mars, l’équipe régionale du Rhône mixte senior, qui combattait avec les Vénissians du Sen No Sen (Yanis Elguir, Hira Dogru, Issa Lardjoum et Ilian Yazid), a conquis la médaille d’argent.
g Basket
Les trois équipes vénissianes qui abordaient leur match de maintien ou d’accession au niveau supérieur se sont inclinées, les 11 et 12 mars. L’équipe féminine de l’ALVP a cédé in extremis à Artas (60-51), restant 5e sur 6 en poule de maintien de Prénationale. Les masculins ont été dominés par l’AL Gerland-Mouche (95-64), mais ils restent co-leaders en Régionale 2. Enfin, les basketteurs
g Samedi 25 mars
- Les basketteurs de l’ALVP reçoivent le CS Ozon au gymnase Jacques-Anquetil, à 20 h 30.
g Dimanche 26 mars
- Les basketteuses de l’ALVP reçoivent Vallons de la Tour au gymnase Jacques-Anquetil, à 15 h 30.
- Les basketteurs du CLAM-V accueillent SaintAmour Basket au gymnase Alain-Colas, à 15 heures.
L’opération séduction passe aussi par le développement d’installations plus respectueuses de l’environnement. “Nous avons un projet de panneaux photovoltaïques sur le toit de la tribune, nous avons déjà mis en en place un système de récupération et de stockage de l’eau, indique Romain Garin, le régisseur. En appui sur une association locale, nous allons accentuer nos efforts pour le recyclage des déchets. Et puis nous sommes très attentifs au bien-être équin. On bénéficie du 2e niveau du label environnemental EquurRES, on vise maintenant l’Excellence, le premier échelon.” g
DJAMEL YOUNSI
du CLAM-V ont subi la loi de l’Élan d’Annecy (95-76) et se classent 5e
g Football - Dirigée par son nouvel entraîneur, Willy Laviolette, l’équipe fanion du Vénissieux FC n’a rien pu faire face à la réserve de Villefranche. Battue 3-1, elle reste avant-dernière de la Régionale 1.
g Rugby - Le XV de l’USV a été vaillant, mais s’est incliné 27 à 26 face à Roche-la-Molière, le 19 mars, au stade Laurent-Gérin.
g Badminton
- Double succès des badistes vénissians du BVSE le 19 mars, au gymnase Jacques-Brel. D’abord face à Oullins (6-2), puis carton réussi face à Thonon (8-0). Au classement des Interclubs de Régionale 1, les Vénissians sont 2e derrière Andrézieux.
AGENDA
g Samedi 1er avril
- Les footballeurs du VFC reçoivent le FC Annecy (B) au stade Laurent-Gérin, à 20 heures.
- L’équipe de futsal du VFC reçoit Martel Caluire au gymnase Micheline-Ostermeyer, à 19 h 30.
g Dimanche 2 avril
- Les basketteuses de l’ALVP reçoivent le BC Épinouse au gymnase Jacques-Anquetil, à 15 h 30.
- Les basketteurs du CLAM-V accueillent La CRO Lyon (B) au gymnase Alain-Colas, à 15 heures.
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 17 SportS
PHOTO ARCHIVES EXPRESSIONSRAPHAËL BERT
MOULIN-A-VENT TENNIS
Cousin du tennis, le pickleball s’ouvre à tous
Au MVT, des courts sont parfois “squattés” par une autre discipline, pas si éloignée que ça du tennis : le pickleball.
Lancé et proposé il y a quelques mois, le pickleball a déjà trouvé deux mordus à Vénissieux : Thibaut et Samrach Sok ont pris part à leur premier championnat de France. Le premier s’est adjugé la 3e place en individuel, dans sa catégorie, et le duo a pris la 4e, en doubles.
“Expérience enrichissante, savoure Thibaut. Je n’y vois que des avantages : un sport très ludique, une prise en main aisée, on peut se faire plaisir rapidement. Le placement et les tactiques sont plus importants que la puissance et la vitesse.”
REPÈRES
Coach sportif intéressé par les disciplines de forme, bien-être et santé, Thibaut Przybyla (notre photo) a profité d’une blessure pour lancer une nouvelle discipline au slogan réducteur, “le tennis léger”, traduction peu heureuse du pickleball, sport de raquettes né en 1965 en Amérique du Nord. “Une discipline qui
COUPE CAMUS
combine des éléments du tennis, du padel, du badminton et du tennis de table, explique le coach Elle se joue avec une raquette en fibre de carbone semblable à celle utilisée en tennis de table, mais plus grosse, et une balle perforée en plastique, sur un terrain de badminton avec un filet rabaissé. Au Moulin-à-Vent, on y joue sur des courts de tennis.”
Jusqu’à 16 Joueurs sur un court Avec le pickelball, seules les lignes intérieures d’un court de tennis sont modifiées : les lignes de couloirs sont supprimées pour être remplacées par deux zones de service et une zone dite de “non volée”. On peut ainsi diviser un court de tennis en quatre zones, permettant à deux ou quatre joueurs par espace de s’affronter. Soit un potentiel de seize joueurs sur un simple court. On voit l’intérêt de cette discipline. Nombre de tennismen blessés et de retour sur les courts se lancent dans cette discipline moins traumatisante puisqu’elle ne nécessite pas des changements de rythme
Championnes, les plus de 35 ans !
Depuis trois ans, elles écument les courts régionaux voire nationaux avec réussite, obtenant, il y a six mois, un trophée national qui fait la fierté du club. Sylvie
Demollière, Félicie Chaume, Aurélie Boiche, Valérie Caillaud et Sophie Grégoire ont remporté la coupe Camus, le 18 septembre dernier à Arcachon, trophée
qu’elles remettent en jeu en 2023. Avec un bonus appréciable, elles sont d’ores et déjà qualifiées pour la phase finale qui se déroulera une fois de plus en Gironde, en automne. “On participe aux phases régionales pour garder le rythme”, commente Sophie, présidente du MVT. C’est ainsi qu’elles ont pris le dessus sur Saint-Al-
ban-les-Eaux, début février (5-0), puis sur Craponne, début mars, sur les courts du MVT (5/3). Créée par l’association française de tennis senior (AFTS), cette compétition nationale est ouverte aux licenciées de plus de 35 ans. “Avant de disputer la finale, en septembre dernier, on a dû batailler et passer par quatre tours qualificatifs.” Quand cette bande des quatre — ou des cinq, avec une remplaçante qui n’est jamais la même — s’installe sur les courts, elle devient presque irrésistible. “Seul bémol, de par nos activités professionnelles, on n’a pas toujours le même groupe, on doit parfois remplacer une ou deux joueuses. C’est l’une des raisons qui nous a privées d’aller plus haut en championnat. On a fini à la 2e place départementale, battues par l’équipe féminine de Feyzin. Remporter un second trophée Camus serait exceptionnel.” g
Le pickleball fut inventé en 1965 dans l’état de Washington par le sénateur américain Joel Pritchard et deux de ses amis. Revenant d’une partie de golf et trouvant leurs familles assises à ne rien faire, ils cherchèrent une façon de les occuper. Un vieux terrain de badminton occupait une partie de la cour, mais ils ne trouvèrent que quelques pièces d’équipement désuet et incomplet. Ils recouvrirent les raquettes abîmées, utilisèrent une balle de plastique et un vieux filet. Les semaines suivantes, ils inventèrent des règlements, fabriquèrent des raquettes de bois et firent connaître le sport à leur entourage. Au début des années 1970, le pickleball commençait à être connu. En 1972, on créa une organisation et, en 1976, les premiers tournois voyaient le jour.
dans les courses. “J’ai goûté au pickleball pour garder un peu la forme en raison d’une déchirure, précise Thibaut. J’en suis devenu accro, au point de vouloir le développer au club.” Le tennis a-t-il du souci à se faire face à ce petit-cousin ? “Certainement pas, assure Thibaut. Le pickleball doit être perçu comme une discipline complémentaire.” g
DJAMEL YOUNSI
JOURNÉE DU SPORT ADAPTÉ
Marcel-Sembat à la manœuvre
“Il est bon de souligner le travail des lycéens quand il est bien fait.”
Le compliment émane de Quentin de Saint-Jean, enseignant en activité physique adaptée, à Marcel-Sembat. Dans le cadre d’une spécialité EPS proposée au lycée pour les classes de première, Kevin, Hanna, Miguel et Mélina ont organisé, début mars, la journée du sport adapté au gymnase Micheline-Ostermeyer.
Plus de soixante-dix personnes en situation de handicap mental ont pris part à des ateliers mis en place par les quatre lycéens et dirigés par une vingtaine d’édu-
cateurs et moniteurs. Avec au menu : tir à l’arc, basket, vortex… “Incroyable de voir se côtoyer des ados et des seniors issus de neuf établissements de la région, se sont réjouis les jeunes organisateurs. Ça allait vraiment de 7 à 77 ans et on a pu se familiariser avec des personnes admirables, toujours tout sourire.”
Et comme pour les valides, il y a eu un classement. Victoire du Clos Sésame (Irigny) devant l’IME La Ceriseraie (Bessenay) et le foyer Pierre-Hédiard (Caluire). g
18 SportS Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 / EXPRESSIONS
D.Y.
D.Y.
PHOTO D.Y. PHOTO D.Y. PHOTO D.R.
SECOURS POPULAIRE Le bus info santé fera étape le 28 mars
Aller vers les Vénissians et les inciter à prendre soin de leur santé. C’est l’objectif de l’opération programmée le 28 mars, sur le parking des locaux vénissians du Secours populaire. Hello Bus, le bus info santé de la Métropole, y stationnera toute la matinée. Ce camion aménagé va au-devant des populations sur le territoire de l’agglomération, avec une priorité donnée aux personnes en situation de précarité.
Les prestations, totalement gratuites, sont assurées par une équipe de professionnels de santé sur la base de l’échange et de l’information, sur des thèmes variés : alimentation, sommeil, accès
FLAMME VERTE
aux soins, sexualité, conduites addictives, santé des femmes, promotion des dépistages, diabète, gestion du stress, mal de dos, mémoire… en s’appuyant sur des outils d’animation.
“C’est la première fois que nous mettons en place ce dispositif”, souligne Bernard Imbert, président de l’antenne locale du Secours populaire français.
Rendez-vous le mardi 28 mars, à partir de 9 heures, sur le parking du Secours populaire de Vénissieux, 99, boulevard Irène-JoliotCurie.
Plus d’informations auprès de l’association au 04 78 76 23 31. g P.G.
Chauffage au bois : ce qui va changer au 1er avril
À partir du 1er avril, en vertu du nouveau Plan de protection de l’atmosphère de l’agglomération lyonnaise, les ménages qui souhaitent s’équiper d’un appareil de chauffage au bois pourront uniquement installer des appareils labellisés Flamme Verte. Ce label garantit un meilleur rendement énergétique et une moindre émission de particules fines et d’oxyde d’azote. Sur le territoire métropolitain, le chauffage au bois représente à peine 10 % des logements. Toutefois, les fumées générées représentent à elles seules 50 % des
émissions annuelles de particules fines et près de 20 % des émissions de composés organiques volatils (COV).
Pour aider les ménages à renouveler leur appareil de chauffage au bois, des aides gouvernementales existent telles que Ma Prime Renov, les certificats d’économie d’énergie ou l’éco-prêt à taux zéro. En complément, une prime fonds air bois d’un montant de 1 000 à 3 000 euros (en fonction des revenus) peut également être obtenue auprès de la Métropole de Lyon. g G.L.
3 900 euros pour les familles menacées d’expulsion Alors que la fin de la trêve hivernale empêchant les expulsions locatives approche (elle s’achèvera le 31 mars), le Réseau d’alerte et de solidarité des Vénissians organisait, le 11 mars dernier, son traditionnel repas de la solidarité. Quelque 150 personnes ont pris place dans la salle Irène-Joliot-Curie pour apprécier le repas préparé par les bénévoles de l’association et la soirée dansante animée par DJ Rabah. On notait la présence de nombreux élus, dont le maire, Michèle Picard. Grâce à cette initiative, le réseau d’alerte a pu récolter 3 900 euros. Cette somme sera intégralement consacrée à aider les familles vénissianes qui, d’ici quelques semaines, pourraient être menacées de coupure d’énergie ou d’une procédure d’expulsion.
Conférence sur la place des femmes au Burkina Faso Todima Gulmu, association franco-burkinabée de solidarité internationale basée à Vénissieux, propose une conférence le samedi 1er avril, à partir de 15 h 30 à la salle Albert-Rivat (8, boulevard Laurent-Gérin), en partenariat avec l’Association burkinabée de Bourgogne. Elle sera consacrée au rôle et à la place des femmes dans la grave crise que traverse ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Un repas brésilien avec LSR L’association Loisirs et solidarité des retraités de Vénissieux et Saint-Fons propose un repas brésilien, le mercredi 12 avril à midi à la salle Albert-Rivat (8, boulevard Laurent-Gérin). Au menu : salade d’avocats et crevettes, feijoada (haricots rouges et viande de porc), fromages et desserts. Inscription et règlement (22 €) avant le 7 avril. Renseignements au 06 84 00 44 29.
Café d’autoréparation
Le centre social de Parilly et l’association Atelier Soudé organisent un nouveau café d’autoréparation dédié aux vêtements, vélos, petits appareils électriques, petits mobiliers et jouets le samedi 1er avril de 10 à 13 heures puis de 14 à 17 heures. Adresse : 27 bis, avenue Jules-Guesde. Informations au 04 78 76 41 48.
MENUS DES RESTAURANTS SCOLAIRES
Menus du 22 Mars au 4 avril
Mercredi 22 : salade de pâtes sauce Caesar, gratin de quenelles et chèvre, brocolis persillés, crème dessert chocolat et madeleine, pain*.
Jeudi 23 : betteraves / dés de fromage / vinaigrette maison, diot de Savoie (porc) ou saucisse végétale, lentilles, œufs au lait, pain*.
Vendredi 24 : taboulé à la menthe, filet de poisson pané / citron, petits pois à l’anglaise, fromage*, fruit de saison, pain*.
Lundi 27 : salade verte / vinaigrette maison, orgeotto crémeux aux pois maraîchers, fromage*, compote de fruits*, pain*.
Mardi 28 : céleri rémoulade, filet de poisson sauce citron, carottes persillées*, fromage, cake aux fruits maison, pain*.
Mercredi 29 : macédoine mayonnaise, hachis parmentier végétal maison (haché de pois*, légumes, purée de pommes de terre), fromage blanc nature, fruit de saison, pain*.
Jeudi 30 : salade de perles tex-mex, cordon bleu de poulet ou croustillant fromager*, purée de rutabaga, flan vanille nappé caramel*, pain*.
Vendredi 31 : filet de poisson sauce crustacés, quinoa*, fromage, fruit de saison*, pain*.
Lundi 3 : tarte aux trois fromages, bouchées riz épinards et ricotta*, chou-fleur sauce aurore*, fruit de saison, pain*.
Mardi 4 : carottes râpées* / vinaigrette à l’orange maison, brandade de poisson maison, fromage, fruit de saison, pain*.
(*) Produits Bio.
La Ville peut être amenée à modifier ces menus, consultables sur www.venissieux.fr.
CONSEILS DE QUARTIER Les prochaines permanences
● Charréard/Max-Barel
Jeudi 23 mars à 18 heures. Foyer Max-Barel (1, rue Max-Barel).
Président : Nicolas Porret.
● Léo-Lagrange/Louis-Pergaud
Jeudi 23 mars à 18 h 15. Foyer Claude-Debussy (1, rue ClaudeDebussy).
Président : Karim Seghier.
● Joliot-Curie
Mardi 4 avril à 18 heures. Restaurant scolaire primaire Joliot-Curie (5, rue Roger-Salengro).
Présidente : Christelle Charrel.
● Centre Mardi 11 avril à 18 heures. Foyer Paul-Langevin (13 A, avenue Marcel-Paul).
Présidente : Valérie Talbi.
● Jean-Moulin/Henri-Wallon Mercredi 12 avril à 18 heures. Maison des sportifs (10, rue des Martyrs-de-la-Résistance).
Président : Aurélien Scandolara.
● Jules-Guesde
Jeudi 13 avril à 18 h 30. Local du conseil (50, rue Joannès-Vallet).
Président : Pierre Matéo. g
La carrosserie Gruau recrute à Vénissieux
Recherche (H/F)
ÉLECTRICIENS, CARROSSIERS CONSTRUCTEURS,
De l’apprentissage au CDI 39h
4.5 j/sem : 7h-16h30 du lundi au jeudi - 7h-12h le vendredi
Postes à pourvoir immédiatement
Avec plus de 100 ans de savoir-faire, la carrosserie Gruau Lyon - Lanéry transforme et aménage tous types de véhicules professionnels du véhicule d’intervention pompiers et police aux utilitaires bennes, frigorifques, ateliers et spécifques.
CV et lettre de motivation à envoyer à rh-lyon@gruau.com
EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753 19 Au quotidien
Aristide-Bruant 69 200 Vénissieux. Téléphone : 04 72 51 18 12.
: redaction@expressions-venissieux.fr Site du journal : www.expressions-venissieux.fr Paraît un mercredi sur deux sur papier recyclé. Directrice de publication : Delphine Peyre. Rédacteur en chef : Gilles Lulla & 04 72 51 18 12. Rédacteur en chef adjoint : Grégory Moris & 04 72 51 76 65. Secrétaire de rédaction : Alain Seveyrat & 04 72 51 76 84. Journalistes : Poutchie Gonzales & 04 72 51 04 78. Jean-Charles Lemeunier & 04 72 51 76 85. Djamel Younsi & 04 72 51 76 62. Fabrice Dufaud & 04 72 51 76 64. Assistante de gestion : Krisztina Papp. Chargé de publicité : Rémi Berthelot & 04 72 90 95 98. Éditeur : Régie autonome personnalisée du journal Expressions. Fabrication : CIRA - 01 150 Saint-Vulbas & 02 28 02 23 60. Distribution : Codice - 69 200 Vénissieux & 04 72 33 04 30. Abonnement : 45 euros par an. Prix au numéro : 1 euro. Tirage 33 500 exemplaires. ISSN : 1151-0935 xpressionse L e s n o u v e l e s d e V é n i s s i e u x
Rédaction : 9 rue
Mail
EXPRESS PHOTO D.R.
UN FESTIVAL POUR TOUTES ET TOUS
Les essentielles d’Essenti’Elles
Du 8 au 11 mars, la manifestation a prouvé la place importante que tenaient les femmes dans tous les domaines, culturels et autres.
Week vénissiane - Le 8 mars, les jeunes des EPJ ont défilé à la médiathèque, portant les costumes qu’ils avaient conçus avec l’artiste Alegria Blue.
Voix magiques Pour conclure l’inauguration en beauté (et avec émotion), Lou Rivaille et ses quatre élèves de l’école de musique (Mona, Alicia, Lina et
ont rivalisé de talent, interprétant entre autres Kate Bush, Joni Mitchell ou encore Jacques Brel.
“Diva Syndicat” - Deux comédiennes et chanteuses ont rendu hommage aux milliers de compositrices dont on n’a jamais entendu parler, le 10 mars au Théâtre de Vénissieux.
“Les luttes féministes par l’image” - Angèle Ferrere, spécialisée dans l’histoire de la photographie, a montré comment les femmes se sont réapproprié les stéréotypes qui les concernent et qui restent présents dans les images, pour les détourner.
Le rock féminin à l’honneur - Les élèves du département Musiques actuelles amplifiées de l’école de musique Jean-Wiener ont donné un concert en reprenant des grandes figures féminines de la musique comme Patti
20 ÉvÉnement EXPRESSIONS / Mercredi 22 mars 2023 - n° 753
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Smith, Feist ou PJ Harvey.
“Le Rêve de l’autre” - Au centre d’art Madeleine-Lambert, la plasticienne M’barka Amor revisite les clichés de l’orientalisme. Expo jusqu’au 29 avril.
Léa)