ENFANCE
La Maison “Anne-Sylvestre” va ouvrir ses portes
Réuni ce lundi 3 avril, le conseil municipal a dévoilé le nom de la future Maison de l’enfance Charréard/Max-Barel/Pasteur-Monery, qui ouvrira ses portes pour les vacances de printemps. Elle portera le nom de la chanteuse Anne Sylvestre, figure marquante de la chanson française.
xpressionse
L e s n o u v e l l e s d e V é n i s s i e u x
Agrafer le Plateau au centre-ville
Clé de voûte du nouveau programme de renouvellement urbain des Minguettes, le projet de réaménagement de la ZAC Marché-Monmousseau-Balmes entre en phase de concertation. Présentation. PAGES 9 À 11
CONTRE LES VIOLENCES CONJUGALES
Corbas rejoint
Vénissieux et Saint-Fons
Désormais, il y a trois logements d’urgence à destination des femmes victimes de violences. Alain Viollet, maire de Corbas, était à Vénissieux le 24 mars pour apposer sa signature au bas de la convention intercommunale qui associait déjà la ville de Saint-Fons.
N° 754 du 5 au 18 avril 2023
www.expressions-venissieux.fr
RÉSEAU DE CHALEUR
Une nouvelle chaufferie bois inaugurée
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SANTÉ DES SÉNIORS
La CPTS lance une appli contre la dépendance
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FESTIVAL UTOPISTES
L’art du cirque s’installe à Vénissieux
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MARCHE NORDIQUE
La 11e édition passe entre les gouttes
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Malgré la pluie, plus de 220 athlètes ont participé, dimanche 2 avril, à la 11e édition de la Marche nordique. La course chronométrée a même battu un record de participation.
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PHOTO EMMANUEL FOUDROT
PHOTO D.Y.
PHOTO G.L.
Une nouvelle chaufferie biomasse intègre le réseau
Les élus ont inauguré la nouvelle chaufferie de la rue Sentuc ce lundi 3 avril. L’équipement est doté d’une chaudière bois et d’une chaudière d’appoint au gaz. Il alimente le réseau de chaleur urbain.
En 2027, ce dernier sera plus long de 6 km.
L’extension se dirige vers le secteur résidentiel Aulagne et la commune de SaintFons. Ce prolongement profitera à une trentaine de bâtiments, dont quelques réalisations futures : le collège intercommunal République ainsi que l’éco-quartier Carnot-Parmentier (780 logements).
12,3 millions d’investissement
Pour la construction et l’installation de son outil et la réalisation des 6 km de canalisations, Dalkia investit 12,3 millions d’euros. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) finance plus de la moitié du projet (6,50 M€), via le Fonds Chaleur.
Comme sa grande sœur des Minguettes, la chaufferie de la rue André-Sentuc intègre du gaz naturel pour élaborer son mix énergétique. “La chaudière gaz (7,7 MW) répondra aux besoins lorsqu’il fera froid en hiver”, expose Jérôme Aguesse.
Depuis le 1er mars 2023, une nouvelle chaufferie biomasse alimente le réseau de chaleur de Vénissieux. Ce troisième point de production de chauffage “vert”, la Métropole de Lyon l’avait souhaité en août 2020. Deux ans et demi
EXPULSIONS LOCATIVES
plus tard, les élus du Grand Lyon, de Vénissieux et de Saint-Fons se félicitent de sa mise en service. La chaufferie du parc de l’Arsenal injecte de l’énergie renouvelable dans les 40 km de canalisations qui composent le tentaculaire réseau public.
JUSTICE
Michèle Picard prend de nouveaux arrêtés
Alors que la trêve hivernale se termine ce vendredi soir, le maire de Vénissieux, Michèle Picard, a annoncé avoir pris de nouveaux arrêtés interdisant sur le territoire communal les expulsions locatives sans solution de relogement, les coupures d’énergie et les saisies mobilières. Pour justifier ces textes déposés en Préfecture, l’élue s’est notamment appuyée sur “un contexte économique et social sans précédent”, dans lequel la reprise des expulsions locatives serait “aussi incompréhensible qu’inacceptable”.
“Les crises s’additionnent, le mal-logement s’enracine, la flambée des prix de l’alimentation, des loyers et de l’énergie impacte très fortement le pouvoir d’achat des Français, rappelle le maire. 14,6 % de la population n’a plus accès aux droits les plus fondamentaux.
12 millions de nos concitoyens ne se chauffent pas ou plus. Plus d’un million de personnes sont privées de toit personnel, parmi elles, 42 000 enfants dorment dans des hébergements d’urgence, dans des abris de fortune, ou dans la rue.”
Comme tous les ans, le préfet devrait contester, dans les prochaines semaines, la légalité de ces textes devant le tribunal administratif. Un rendez-vous auquel Michèle Picard s’est préparée.
“Mes arrêtés portent cette volonté de faire jurisprudence, dans le plus strict respect de la loi, afin que des solutions justes et humaines soient trouvées. Face à l’urgence sociale, il est impératif de protéger nos concitoyens les plus modestes. Mon combat est politique et juridique. Un combat pour la dignité humaine.” g G.M.
L’équipement intègre une chaudière bois d’une puissance de 6,6 mégawatts (MW). “Elle utilise comme combustible des résidus de bois issus de l’entretien des forêts et des déchets forestiers récoltés dans un périmètre de moins de 150 km”, précise Jérôme Aguesse, directeur de Dalkia Centre-Est, filiale d’EDF.
Michèle Picard, maire de Vénissieux, le rappelle : “La mixité contractuelle du réseau était de 55 % d’énergie renouvelable et récupérable en 2022.” Cette part devra passer à 63 % en 2023, puis à 67,5 % en 2028, comme le prévoit le contrat de Délégation de service public. L’augmentation du coût des énergies renforce l’urgence de réduire la part du gaz dans la production vénissiane. Depuis l’été 2021, les tarifs du réseau géré par le délégataire Vénissieux Énergies n’ont pas échappé à la tendance haussière. “Le gaz est la première source de la hausse de prix qui a impacté les usagers, confirme l’édile. Le chauffage urbain permet toutefois d’amortir les coûts grâce à sa mixité énergétique. En février 2023, le prix redescend autour de 60 euros TTC le MWh.” g
Cinq des quinze conseillers d’opposition* que compte le conseil municipal ont déposé, fin mars, un recours au tribunal administratif pour faire annuler la subvention que verse la Ville au journal Expressions
Cette procédure fait suite au rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC), présenté en janvier au conseil municipal. Lequel rapport, dans une observation, considère que le journal vénissian “relève d’une entreprise de presse de nature commerciale”. Ce faisant, la CRC estime que “l’intérêt public et communal [de notre publication] n’étant pas démontré”, le fondement légal de l’aide apportée par la municipalité “fait défaut”.
Tant dans sa réponse écrite à la CRC, en décembre 2022, que dans sa déclaration au conseil municipal, le 30 janvier 2023, le maire, Michèle Picard, a contesté cette analyse. “La
commune considère que le journal Expressions contribue à l’information des habitants, et que cette information relève de l’intérêt public local, a défendu l’élue. (…) Tous les quinze jours, il est distribué dans tous les foyers, où il est souvent le seul journal disponible. (…) Plusieurs enquêtes ont démontré son importance pour l’information des Vénissians.”
L’avenir d’Expressions, titre créé en 1990, qui emploie actuellement
neuf personnes dont sept journalistes, se jouera donc… devant les tribunaux. g
(*) Il s’agit de Farid Ben Moussa, Camille Champavère, Maurice Iacovella, Alexandre Dallery et Yalcin Ayvali. Tous sont issus de la liste conduite au second tour des élections municipales 2020 par l’ancien député Yves Blein. Liste qui a depuis éclaté en cinq groupes distincts au conseil municipal.
G.L.
Actus Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 / EXPRESSIONS
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L’avenir du journal Expressions se jouera au tribunal administratif
FABRICE DUFAUD ÉNERGIE
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Le projet de chaufferie a été lancé en août 2020.
Ce sera la Maison de l’enfance “Anne-Sylvestre”
La Maison de l’enfance des quartiers Charréard, Max-Barel et Pasteur-Monery, s’appellera « Anne-Sylvestre », en hommage à cette figure marquante de la chanson française disparue en 2020.
Les travaux, commencés en juillet 2021, étant achevés depuis la fin d’année 2022, et le début de l’année 2023 ayant été consacré à quelques opérations d’ameublement et d’aménagement intérieur, il ne restait plus qu’à lui trouver un nom. C’est désormais chose faite : le conseil municipal de Vénissieux a décidé de nommer la Maison de l’enfance des quartiers Charréard, Max-Barel et Pasteur-Monery “Anne-Sylvestre”, en hommage à la chanteuse, autrice-compositrice-interprète française, née en 1934 et décédée en 2020. “Anne Sylvestre reste comme l’une des figures marquantes de la chanson française de ce siècle, a commenté le maire de Vénissieux, Michèle Picard. Avec plus de 400 chansons poétiques et subtiles, il serait limité de la cantonner au seul registre des ‘fabulettes’, chansons pour enfants pleines de tendresse et d’intelligence (...). Anne Sylvestre (...) savait dans ses textes saisir l’air du temps et capter les grands mouvements de société.”
“Cette dénomination nous permet également de féminiser un espace public bien trop souvent réservé aux hommes dans les villes françaises. Après Flora Tristan, Simone Veil et autres, Anne Sylvestre a bien toute sa place dans notre commune.”
La Maison de l’enfance Anne-Sylvestre bénéficiera, pour rappel, d’une surface de 850 m2. Elle pourra accueillir jusqu’à 170 enfants de 6 à 11 ans, les premiers dès les vacances scolaires de printemps. Elle sera inaugurée le 5 mai.
30 000 euros pour aider les victimes des séismes de février
Après l’adoption, à l’unanimité, du rapport concernant le nom de la nouvelle Maison de l’enfance, les élus se sont prononcés en faveur de l’attribution d’une subvention au Secours populaire. Celle-ci, d’un montant de 30 000 euros, permettra à l’association de venir en aide aux vic-
times des tremblements de terre survenus en Turquie et en Syrie, début février. “Ce geste de solidarité témoigne de l’importance de l’aide internationale en ces temps de crise, a déclaré, pour le groupe communiste, Murat Yazar. La solidarité est la tendresse des peuples. L’aide d’urgence est indispensable lorsqu’il manque tout pour commencer.”
Si la majorité municipale a voté en faveur de ce rapport, l’opposition* était plus partagée. Les élus du groupe “La République Partout pour Tous” ont préféré s’abstenir, Christophe Girard s’étonnant notamment du choix du Secours populaire. Quant à Maurice Iacovella et Alexandre Dallery (groupe “Vénissieux Pluriel”), ils ont voté contre, ce dernier estimant qu’il y avait “d’autres priorités que ces problèmes internationaux”
Une subvention demandée pour la future piscine Delaune
Le conseil municipal a voté en faveur d’une demande de subvention de trois millions d’euros à l’État, dans le cadre de la Dotation de la politique de la ville (DPV). Celle-ci doit contribuer à la construction de la nouvelle piscine Auguste-Delaune, dont les travaux devraient s’achever courant 2026. La Ville de Vénissieux assumera, pour sa part, une dépense de l’ordre de 13 millions d’euros pour ce nouvel équipement. Lequel se trouvera sur le terrain situé à l’angle des avenues Jean-Cagne et des Martyrs-de-la-Résistance.
“En Palestine comme en France, à Haïti comme aux Comores, notre solidarité s’est adressée aux hommes, femmes et enfants dans le dénuement, victimes des conflits armés ou de catastrophes naturelles, a répondu le maire. Je sais que les Vénissians partagent ces valeurs de solidarité et d’entraide, les campagnes de collecte de produits de première nécessité l’ont illustré encore récemment. Notre ville forge aussi son identité par ce qu’elle sait donner.” g
GRÉGORY MORIS
(* Notons, à cet égard, que seuls les élus des groupes d’opposition cités plus haut étaient présents pour ce conseil municipal.
En effet, les conseillers municipaux Lofti Ben Khelifa et Sandrine Picot (groupe “Ensemble pour Vénissieux”), Farid Ben Moussa et Camille Champavère (groupe “Préemptions actions municipales”), Estelle Sophia Jellad et Fazia Ouatah (groupe “Nous Vénissieux”), Yalcin Ayvali (“Union des Vénissians indépendants”) et Damien Monchau (“Le rassemblement vénissian”) n’avaient, une nouvelle fois, pas fait le déplacement jusqu’à l’hôtel de ville de Vénissieux.
Une nouvelle gestion des déchets pour les marchés
Le conseil municipal a également décidé la mise en place d’une nouvelle convention avec la Métropole de Lyon, concernant une gestion territorialisée des déchets issus des marchés forains. Entrant en vigueur en janvier 2024, elle proposera, très concrètement, un tri des déchets selon trois flux (alimentaires, cartons, autres) sur l’ensemble des marchés de Vénissieux, organisé par la Ville. Cette dernière devra aussi mener des actions de prévention et de contrôle du respect du tri. La collecte et le traitement des déchets restant, dans le
cadre de cette convention, sous la responsabilité de la Métropole, la Ville prenant en charge les dépenses éventuelles liées à une augmentation du tonnage des déchets.
“C’est un bon exemple de ce que nous appelons des ‘compétences partagées’ entre communes et Métropole, a commenté Pierre-Alain Millet, adjoint au maire en charge du développement durable. Nous sommes complètement favorables aux mutualisations portées par la Métropole quand elles ont du sens et permettent d’améliorer le service public.”
EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 3 Actus
CONSEIL MUNICIPAL
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ENTREPRISES
Carso poursuit son développement
Carso, l’un des plus gros employeurs de la ville, continue à s’étendre
Portes du Sud.
nel en juin-juillet. On est dans les temps.”
Et ensuite ? Le nouveau bâtiment accueillera les équipes de la logistique, ainsi que des coordinateurs de prélèvement.
“On a recruté 80 personnes (des techniciens, plutôt spécialisés dans la chimie, des ingénieurs, des agents logistiques, des techniciens de maintenance...), poursuit le dirigeant. On a rencontré certaines difficultés dans le recrutement, comme beaucoup d’entreprises, mais il y a eu une grosse activité en 2022. Et on anticipe une nouvelle croissance d’activité pour les prochaines années.”
“Ce nouvel équipement nous permettra de développer nos activités pharmaceutiques” , résume Éric Sarfati, alors que Carso fait d’ores et déjà partie des plus importantes plateformes analytiques d’Europe. Et, avec plus de 850 employés (2 800 au total, sur l’ensemble de ses sites), des plus gros employeurs de Vénissieux.
Le groupe Carso, spécialisé dans les analyses environnementales, poursuit ses travaux d’extension, lancés il y a un peu plus d’un an. Ils lui permettront de disposer, à terme, de 5 000 m² de
laboratoires supplémentaires destinés à l’analyse de l’eau. “La première tranche est construite, indique Eric Sarfati, PDG du groupe. Le bâtiment de 2 500 m² sera livré en mai, puis il devrait être opération-
INFOS COMMERCE Un nouveau restaurant au centre-ville
Un nouveau restaurant turc s’est ouvert à Vénissieux. Sofram Grill est situé au pied du bâtiment Le Miroir, à l’angle des rues Ambroise-Croizat et Paul-Bert. Il est idéalement placé en face de la station de tram Croizat/Paul-Bert.
Ali Uysal, le patron, nous ouvre ses portes sur une large pièce de 120 m² où se dressent près de 50 couverts. Attenante à la salle, se trouve la grande cuisine de 50 m², séparée du restaurant par un espace grill des plus conséquents. L’équipe, familiale, est composée de deux personnes en cuisine et deux personnes en salle.
Les menus — hallal et sans alcool — sont composés de grillades de viandes et de poissons. “Il faut absolument venir goûter
notre mézé!, nous encourage Ali, tout sourire. Venez expérimenter notre cuisine turque typique et copieuse !”
Le restaurant est ouvert depuis le 21 mars. La salle à manger est lumineuse et la décoration agréable. Ali nous confie qu’il a vingt ans d’expérience dans la restauration et qu’il possède deux autres affaires de restauration, à Bron et à Meyzieu.
L’établissement est ouvert du mardi au dimanche de 11 h 30 à 14 h 30 et de 18 h 30 à 22 h 30. Pendant le mois du Ramadan, il ne sera accessible qu’en soirée. g
R.B.
46, boulevard Ambroise-Croizat 69200 Vénissieux Réservation au 07 49 35 48 00 ou sur Instagram (@sofram.grill) – Privatisation possible sur réservation.
Le chiffre d’affaires progresse La seconde tranche (2 500 m²) des travaux sera, pour sa part, livrée fin 2024. À terme, le site vénissian occupera une surface de 15 000 m² au cœur de la zone d’activités du Couloud, juste à côté du groupe hospitalier mutualiste.
Le chiffre d’affaires du groupe (210 M€ en 2022) devrait continuer à grimper. Les prévisions pour 2023 tablent sur 225 M€. Et ce, d’autant que Carso mise toujours sur la croissance externe pour se développer, notamment à l’international. Sa dernière acquisition en date ? Agro. BioLab Laboratory (3,50 M€ de CA), spécialiste italien de la sécurité alimentaire. L’objectif, qui consiste à doubler le chiffre d’affaires en cinq ans, tient toujours. g
Cornu Audition, d’une oreille attentive
C’est le premier audioprothésiste à s’installer à Vénissy. Depuis le 20 mars, Cyril Cornu et son assistante Amane — qui vit à La Darnaise depuis toujours — vous reçoivent avec bienveillance, d’un sourire discret mais sincère. Déjà une semaine d’activité et “déjà plein de gens ont ouvert la porte, pas toujours pour un besoin précis, souvent par curiosité”, assure le gérant.
“Après vingt ans d’expérience dans l’audition, fort d’un diplôme d’état d’audioprothésiste et de trois diplômes universitaires, j’ai quitté la Bourgogne avec toute ma famille pour me lancer à Vénissieux,” confie-t-il. Avant de préciser qu’il était alors à la tête de cinq établissements spécialisés à Dijon. Pourquoi Vénissieux ? “La ville représente
une véritable opportunité, surtout dans ce quartier où peu de personnes ont encore accès à l’aide auditive, explique-t-il. Depuis le 1er janvier 2021, la réforme du 100 % santé permet de s’équiper convenablement, sans reste à charge, avec un matériel de qualité. Le marché est là.” Et, ce qui ne gâche rien, “les gens ici sont très gentils”.
“Les patients nous disent souvent ‘Si j’avais su, je l’aurais fait avant’, conclut le gérant. Une prothèse freine de trois ans en moyenne l’entrée en dépendance… Et surtout, facilite la vie en société.” g
Actus 4 Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 / EXPRESSIONS PHOTO F.D.
G.M. ET F.D.
à côté de l’hôpital des
PHOTO D.R.
R.B.
Cornu Audition - 11, rue Albert-Camus – Ouvert du lundi au vendredi de 9 h 00 à 12 h 30 et de 14 h 00 à 18 h 30. Renseignements au 04 28 29 37 46.
PHOTO A.S. Cyril Cornu et son assistante Amane
JOURNÉE DES MÉTIERS ET DE L’EMPLOI 240 offres consultées
39 entreprises étaient présentes lors de la 14e édition de ce forum, qui s’est inscrite dans un contexte plutôt favorable à l’emploi.
Jeudi 23 mars, la Journée vénissiane des métiers et de l’emploi a conclu la semaine dédiée à l’emploi et à l’insertion. Ce forum, organisé chaque début de printemps par la Ville, en lien avec Pôle emploi, Alysée, la Mission locale et la Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi, regorge d’offres. Pas moins de 240 affichettes étaient épinglées sur les panneaux.
Généralement, les demandeurs d’emploi ne s’y trompent pas : en 2022, ils avaient été 800 — dont deux tiers de Vénissians — à tenter leur chance, pour 257 CV retenus. Cette année, 450 ont fait le déplacement, et 126 entretiens ont été jugés concluants. 39 établissements, dont 27 signataires de la Charte de coopération Ville-entreprises, étaient présents à la salle Irène-JoliotCurie pour cette 14e édition. 15 organismes de formation et 5 structures partenaires étaient également à disposition des visiteurs.
LA POSTE
85
“Nous avons su installer une vraie dynamique partenariale au fil des années car nous croyons à l’avenir de l’industrie, à la formation et à l’insertion”, a déclaré le maire Michèle Picard à l’issue de la matinée ouverte au grand public.
Des stanDs bien pourvus
Tout le monde a une carte à jouer dans ce type de rencontres. En attendant de passer un diplôme pour devenir un jour professionnelle de la petite enfance ou auxiliaire de vie, Maéva (19 ans) était en quête de ménages, “idéalement dans des hôtels”. D’autres cherchaient un stage, comme ce petit groupe de fringants quinquagénaires en reconversion. “On finit notre formation de conseiller commercial, pour vendre des formations, justement, confiaient Nathalie, Arnaud et Christian. On doit suivre un stage de deux semaines pour valider nos acquis.” Si les demandeurs d’emploi ont bien bossé leurs CV, les exposants ont, eux aussi,
facteurs prêtent serment
fait des efforts pour créer l’étincelle. “On retrouve de plus en plus d’objets promotionnels et de produits sur les stands, a remarqué Ferreol Palau, directeur d’agence Pôle emploi Vénissieux. Aujourd’hui, une entreprise cherche à être attractive. Les gens sont de plus en plus sensibles à ses valeurs et aux conditions de travail qu’elle propose.” Cette année, la Journée vénissiane des métiers et de l’emploi s’est inscrite dans un contexte plutôt favorable. En janvier, 4 870 chômeurs
85 nouveaux salariés de La Poste ont officiellement prêté serment à la plateforme de Corbas, qui dessert, entre autres, Vénissieux. Cette promesse solennelle prend racine il y a plus de deux siècles sous la Révolution française.
de loi. En effet, le Code pénal encadre la mission de service publique des postiers. Ces derniers encourent jusqu’à un an de prison pour violation du secret professionnel. Et le détournement de correspondance est passible de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende.
de catégorie A (sans emploi) étaient recensés à Vénissieux. Depuis octobre, le nombre de sans-emploi reste contenu en dessous des 5 000. Ces dernières années, le niveau n’avait jamais été aussi bas. “On enregistre notamment une baisse significative des demandeurs d’emploi de longue durée”, note Ferreol Palau, dont les équipes misent beaucoup sur le dispositif d’immersion en entreprise pour maintenir cette dynamique. g
DÉCOUVERTE DES MÉTIERS
Beau succès pour les Olympiades de l’hôtel Eklo
Les médecins, juges et gendarmes ne sont pas les seuls à prêter serment. Les postiers, eux aussi, donnent leur parole lors d’une cérémonie symbolique. Mardi 21 mars, ils étaient 85, sur les 231 recrutés en CDI en 2022 dans le Rhône, à lever la main droite, coude replié et paume vers l’avant. Tous ont attesté leur engagement auprès des usagers.
Le rituel s’est déroulé à la plateforme multiflux de Corbas, où sont traités les courriers et colis destinés à la zone Est et Sud-Est de l’agglomération lyonnaise. Les “nouveaux” ont affirmé leur probité et promettent de
respecter “l’intégrité des objets, l’inviolabi lité et le secret des correspondances et des informations dont ils auraient connaissance dans la réalisation de leur service”
une coutume vieille De 233 ans “Vous avez une responsabilité à chaque fois que vous touchez un objet confié par l’un de nos clients”, a averti Catherine Meo, directrice opérationnelle Ain-Rhône. Les indélicats tentés de décacheter une enveloppe ou de mettre un coup de canif dans un colis sont prévenus. La mise en garde de la maîtresse de cérémonie s’appuie sur des textes
“Je suis facteur service expert, en CDI depuis novembre 2022”, confie Mathieu Cotte. À 24 ans, cet ancien assistant d’éducation, “formé sur le tas”, gère les problèmes rencontrés sur 13 tournées différentes et seconde les responsables d’équipe : “Cette cérémonie est importante Elle nous permet de rentrer dans le métier. À La Poste, c’est plus qu’un travail. C’est une mission.”
La prestation de serment fait partie de l’ADN de La Poste. La formule originelle remonte à 1790. “Je jure à la nation et au roi d’observer fidèlement la foi due au secret des lettres et de dénoncer aux tribunaux toutes les contraventions qui viendraient à ma connaissance” : voici les termes prononcés par les postiers durant la Révolution française. Avec le temps, la traditionnelle cérémonie a fini par tomber en désuétude avant d’être relancée au début des années 2000. g
“Découvrir des métiers c’est bien, les tester c’est encore mieux !”. C’est avec ce slogan que le Rheve festival s’est tenu dans l’agglomération du 29 mars au 1er avril. Organisé par la Métropole de Lyon, son office du tourisme et la Maison métropolitaine d’insertion pour l’emploi (MMIE), il a mobilisé une trentaine d’établissements de la restauration, de l’hôtellerie et de l’événementiel, qui ont ouvert leurs portes pour faire découvrir leurs métiers de façon concrète… et ludique. Les participants ont notamment réalisé, à l’hôtel Eklo du Grand-Parilly, différents défis qu’ils devaient filmer pour ensuite créer un montage de leurs prestations. g
Actus EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 5
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F.D.
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FABRICE DUFAUD
FABRICE DUFAUD
P.G.
A Vénissieux, les chiffres du chômage sont encourageants depuis plusieurs mois
Les postiers recrutés en 2022 se sont engagés pour toute leur carrière
VIOLENCES CONJUGALES Le partenariat avec VIFFIL étendu
Vénissieux, Saint-Fons et maintenant Corbas font partie du dispositif visant à proposer un logement d’urgence aux femmes victimes de violences conjugales.
Pratique
g VIFFIL : permanence à Saint-Fons mardi matin de 9 heures à 12 heures sans rendez-vous. Entretien individuel, gratuit et anonyme si besoin, dans les locaux de la Maison des associations de SaintFons, 1, allée Paul-Langevin.
Tél. : 04 78 85 76 47.
g VIFFILAVI : permanence téléphonique pour les femmes victimes de violence. Du lundi au vendredi de 9h30 à 12h30 et 13h30 à 17 heures (sauf jeudi après-midi) au 04 78 85 76 47.
g CIDFF : permanence téléphonique pour les femmes victimes de violence. Du
Désormais, il y a trois logements d’urgence à destination de femmes victimes de violences : à Vénissieux, Saint-Fons et Corbas. Vendredi 24 mars, Alain Viollet, maire de Corbas, a en effet signé la convention de partenariat du dispositif intercommunal de mise à l’abri, déjà rejoint en 2019 par Saint-Fons.
C’est en 2012 que la ville de Vénissieux, avec l’association VIFFIL, a créé ce système d’accompagnement et de suivi pour les femmes victimes de violences physiques ou psychologiques au sein de leur logement.
“Aucun amour ne justifie la violence et l’emprise, a déclaré Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, en charge de l’égalité femmes-hommes. On ne pourra s’en sortir qu’en travaillant ensemble : les collectivités, les associations, la justice et l’État, nous devons tous œuvrer dans le même sens.”
“Un toit sUr la tête ne sUffit pas”
Ces trois appartements sont mis à disposition des femmes qui résident dans l’une des trois villes. Lorsqu’une victime de violences conjugales se présente, une évaluation de la situation est réalisée par le com-
missariat de secteur et/ou VIFFIL qui décide si elle peut rester dans sa ville de résidence ou s’il est préférable, pour sa sécurité, de loger dans une autre commune. En 2022, cinq Vénissianes ont fait une demande de mise à l’abri et quatre ont été accueillies dans l’un des appartements du dispositif.
Il existe également une mise en sécurité d’urgence lorsque le risque de féminicide est très élevé et qu’une protection rapide s’impose. “La victime doit quitter son logement, son travail et enlever ses enfants de leur école. Tous sont ensuite placés dans un lieu sécurisé ”, détaille Elisabeth Liotard, directrice de l’association VIFFIL.
L’association travaille en partenariat avec la Ville de Vénissieux depuis de nombreuses années. Elle propose aussi à Saint-Fons une permanence sans rendez-vous afin de recueillir la parole des femmes et les accompagner dans leurs démarches pour quitter leur logement. “ Il faut préparer son départ, continue la directrice de l’association.
Et une fois la victime en sécurité, un toit sur la tête ne suffit pas, il faut un accompagnement quand on sort de situation de violences.” g
lundi au jeudi de 9 heures à 13 heures et de 13 h 45 à 17 heures, et du vendredi au dimanche de 9 heures à 13 heures au 04 78 39 32 25.
g Violences conjugales, victime ou témoin : 3 919 (numéro gratuit et accessible du lundi au vendredi de 8 heures à 22 heures et les samedis, dimanches et jours fériés de 9 heures à 18 heures).
g En cas d’urgence, appeler la police nationale au 17 ou par SMS au 114.
g Pour prendre rendez-vous avec la psychologue du commissariat, contacter le 04 72 50 04 76.
3 QUESTIONS À Mme Haddad, psychologue au commissariat de Vénissieux
Depuis 2019, une psychologue est présente au commissariat de Vénissieux pour accompagner les victimes de violences et les assister dans leurs démarches.
Quel est précisément votre rôle ? Comment les victimes peuvent-elles vous contacter ? Je reçois toutes les victimes qui ont besoin de parler. Ce sont des rendez-vous gratuits et confidentiels. Je les accueille, nous échangeons et cela leur permet de mettre en perspective ce qu’elles vivent chez elles, parfois de se rendre compte de situations anormales.
Je reçois beaucoup de femmes (et des hommes) victimes de violences. Des violences conjugales, mais aussi des agressions sexuelles ou des viols. Les victimes peuvent me contacter via le commissariat et nous faisons également beaucoup « d’a ller-vers ». Pour les personnes traumatisées, qui viennent de déposer une plainte, il est parfois dur de faire la démarche et
demander de l’aide. Je lis donc leur plainte, je vais faire une évaluation de la situation et ensuite, je les contacte et je leur propose un rendez-vous. Elles peuvent aussi me contacter, même s’il n’y a pas de plainte. J’ai des créneaux ouverts pour les urgences et le délai de rendez-vous est assez court, de quelques jours à une semaine en moyenne.
Comment se déroulent les rendez-vous ?
Nous réalisons ensemble une évaluation du traumatisme et ensuite, il y a une prise en charge. Cela peut être long pour qu’une femme sous emprise prenne conscience de sa situation. Il faut être très attentif et s’ajuster au temps de la personne qui est souvent différent du temps de l’institution.
La plupart ne connaissent pas leurs droits ou sont dans cette situation depuis longtemps, il faut leur faire comprendre que ce n’est pas une situation acceptable. Je leur explique aussi que
leur symptomatologie n’est pas anormale : ne plus manger, avoir des cauchemars, des images qui reviennent sans cesse, des terreurs… C’est logique quand on vit de telles violences. J’essaye de les rassurer. Une intervenante sociale est également présente au commissariat de Vénissieux pour informer les femmes sur leurs droits. Nous travaillons ensemble.
Êtes-vous en lien avec d’autres acteurs du territoire ? Cette prise en charge se fait sur du court ou du moyen terme. En général, nous proposons trois ou quatre rendez-vous et après nous orientons les femmes vers des structures de droits communs ou vers des partenaires. C’est très important d’être proche d’eux, car cela assure aux victimes une prise en charge efficace et pérenne. Nous pouvons les orienter vers des associations d’aide aux victimes et aussi vers la Maison de la Métropole ou le CCAS. g
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POUTCHIE GONZALES
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RAPHAËL BERT
“Il faut être très attentif”
MOBILISATION SOCIALE Retraites : et maintenant ?
Alors que la France a connu, le 28 mars, son dixième jour de manifestations contre la réforme des retraites présentée par le gouvernement d’Élisabeth Borne, l’avenir de la mobilisation semble incertain. Ou, a minima, appelé à évoluer.
Jeudi 6 avril, le mouvement contre la réforme des retraites connaîtra son onzième jour de mobilisation. Une fois de plus, des dizaines de milliers de personnes devraient descendre dans les rues pour crier leur opposition au passage de l’âge légal de la retraite de 62 à 64 ans. Des actifs du public comme du privé, certes, mais aussi des retraités et des jeunes — de plus en plus, du reste.
“U ne frU stration q U i s ’ exprime ” Sauf que le 16 mars, le gouverneme nt d’Élisabeth Borne a annoncé recourir au 49.3 pour faire adopter sa réforme, craignant de ne pouvoir réunir de majorité à l’Assemblée nationale. Si cette décision a engendré un regain de mobilisation, avec des cortèges plus peuplés que lors des précédentes journées, elle a, couplée avec l’échec des motions de censure déposées par l’opposition, acté en principe l’entrée en vigueur prochaine du texte. Elle a aussi contribué à une radicalisation d’une partie des manifestants, les heurts dans les cortèges étant de plus en plus nombreux. Manifestations sauvages, cortèges syndicaux émaillés de violents affrontements, accusations de violences policières… Le pays traverse l’une des plus importantes crises sociales et politiques des dernières décennies, à l’image de celle des Gilets jaunes, en 2018-2019.
“Le 49.3 a remobilisé dans les entreprises des environs, notamment à Vénissieux, témoigne Guillaume Dumoulin, secrétaire adjoint de l’Union locale CGT. Maintenant, le mouvement est appelé à devoir se réorganiser, pour trouver une façon de durer dans le temps : une grève reconductible, c’est compliqué à gérer financièrement.”
“Dans les assemblées générales, c’est vrai, une radicalité s’exprime de plus en plus, avec une volonté de blocage, poursuit le syndicaliste. Une partie de la base demande à aller plus loin, à mettre en place des actions plus fortes. C’est une frustration qui s’exprime, en réaction face à un gouvernement sourd à toutes les manifestations et à toutes les grèves. Localement, il y a eu des grèves, reconductibles ou non, dans de nombreuses entreprises : KemOne, Renault Trucks, la raffinerie, chez les cheminots... Et ce, y compris dans des boîtes qui ont peu l’habitude de se mobiliser, et chez les cadres. Le fait que ce niveau inédit de mobilisation n’ait pas suffi, contribue à cette colère au sein de la population, qui ne se sent pas écoutée.”
Le rip, Une option sUr Le Long terme
Alors, quelles solutions pour faire annuler cette réforme des retraites ? La plus immédiate, en termes de timing, reste le Conseil constitutionnel, présidé par
Laurent Fabius. Les neuf juges constitutionnels devront en effet dire si le texte du gouvernement est conforme à la Constitution. Trois recours contre le texte ont été déposés, par des députés et sénateurs de gauche, et des députés du Rassemblement national. Les élus d’opposition critiquent le “véhicule” choisi par le gouvernement, à savoir, un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFSSR), via l’article 47.1 de la Constitution, ayant permis d’examiner le texte dans un temps restreint, adopté ensuite sans vote le 16 mars, grâce à l’article 49.3. Ils reprochent aussi à l’exécutif une information “insincère”, avec des
déclarations contradictoires sur plusieurs points, comme le montant de la pension minimum. Les Sages rendront leur décision le 14 avril.
Autre option : le RIP, pour référend um d’initiative partagée. Mais elle nécessite plus de patience, au moins neuf mois, et de respecter de nombreuses étapes : le RIP doit obtenir le soutien d’au moins un cinquième du parlement, et celui d’un dixième des électeurs (soit, à ce jour, un peu plus de 4,7 millions de personnes). Si la proposition de loi liée au RIP atteint ces deux seuils, elle revient au parlement, où chaque chambre dispose de six mois pour l’examiner. Si ce
n’est pas fait, le président de la République doit alors organiser un référendum. Un véritable chemin de croix...
“Je suis en colère, assurait Marion, enseignante, rencontrée dans le cortège lyonnais lors de la manifestation du 23 mars. Je ne comprends pas comment on en arrive là : les enquêtes d’opinion montrent clairement que cette réforme est refusée par les Français, mais on veut nous l’imposer contre l’avis général. Je ne suis pas optimiste pour les semaines à venir : je sens monter une certaine violence dans le pays, la situation se tend. Qui sait où cela va nous mener ?” g
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GRÉGORY MORIS
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
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Le 23 mars, quelques jours après l’utilisation du 49.3 par le gouvernement Borne, un nombre record de manifestants avait battu le pavé, comme ici à Lyon
Les dernières manifestations ont été émaillées de nombreux incidents
COMMUNAUTÉ PROFESSIONNELLE TERRITORIALE DE SANTÉ
Avec le programme international ICOPE, la CPTS de Vénissieux entend retarder la dépendance chez les séniors du territoire et les aider à vieillir en bonne santé.
Faire face à la dépendance avec ICOPE (“je fais face” en anglais). Ce projet international, lancé par l’Organisation mondiale de la santé en 2020, a pour objectif de prévenir la dépendance chez les personnes âgées en repé-
ÉQUILIBRE NUTRITIONNEL
rant précocement leurs fragilités. La Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Vénissieux, associée aux Hospices civils de Lyon, a été sélectionnée par le ministère des Solidarités et de la Santé et la Caisse nationale
du petit-déj
Sur le tableau d’une classe de CE2 à l’école Max-Barel, le message est inscrit à la craie : “Garde ton manteau, direction la cantine, c’est petitdéj ce matin !” Les élèves sont euphoriques : “Vous savez ce qu’on va avoir ?”
“Alors, il me s emble que ce matin, c’est banane, tartines de confiture et lait”, informe l’enseignante.
Il y a quelques mois, la Ville a décidé de proposer des petits-déjeuners aux écoliers de certains établissements situés en zone d’éducation prioritaire. Expérimentés d’abord à Louis-Pasteur, ils ont été étendus aux groupes scolaires Joliot-Curie et Max-Barel. “La Ville, avec la cuisine centrale et l’Éducation nationale, veut sensibiliser les enfants au mieux manger, détaille Véronique Forestier, adjointe au maire à l’Éducation. Nous avons travaillé avec l’inspectrice académique pour étudier la pertinence de ces petits-déjeuners. Les élèves apprennent des astuces pour consommer moins de sucre grâce aux menus élaborés par la diététicienne, en collaboration avec les enseignants.”
d’assurance-maladie afin d’expérimenter ce programme dans différents territoires, notamment Vénissieux, Saint-Priest et Lyon 8e “C’est un projet préventif, interprofessionnel et collaboratif, explique Nadia Mohamed, infirmière en pratique avancée à Vénissieux. L’espérance de vie augmente, mais l’espérance de vie en bonne santé et sans incapacité, elle, ne bouge pas, notamment dans les quartiers populaires. Il y a énormément d’incapacités dans les territoires de précarité et je pense que c’est en partie pour cette raison que la CPTS de Vénissieux a été sélectionnée. En dépistant les fragilités le plus en amont possible, on peut espérer trouver des solutions et prolonger l’autonomie.”
MENUS DES CANTINES
Depuis le 23 février, chacune leur tour, les classes de CP, CE1 et CE2 de l’école Max-Barel alternent toutes les six semaines afin de déguster, une fois par semaine, les petits-déjeuners à l’école. Et certaines propositions de menu en ont étonné plus d’un. “Ils ont par exemple été surpris de manger du fromage frais ou des flocons d’avoine. Ce sont des petits-déjeuners parfois éloignés de ce qu’ils ont l’habitude de consommer” , remarque une enseignante. Avec ses élèves, elle a travaillé sur un projet autour de l’alimentation, avant d’aborder la dégustation, afin de leur expliquer les bienfaits mais aussi les plaisirs d’un petit-déjeuner équilibré.
Pour Ilyana, 8 ans, ce repas n’est pas encore très convaincant. “À la maison, j’ai du jus de fruits, des céréales ou des croissants. Ici, c’est bon, mais je préfère ce que j’ai chez moi.” Son amie, Enya, est en revanche ravie : “C’est ce que je mange à la maison donc ça ne me change pas, même si parfois le weekend, j’ai le droit à quelques céréales... ” g
Une cinqUantaine de professionnels formés
Ce dépistage accessible aux plus de soixante ans portera sur l’audition, la locomotion, la nutrition, la cognition, l’humeur et la vue. Les patients se testeront eux-mêmes tous les six mois via une application et répondront à des questions.
“Par exemple, pour la mémoire, on va demander au patient la date du jour et lui faire le test du ‘rappel de mots’, décrit Sofia Perrotin, maître de conférences associée en médecine générale. Il devra retenir trois mots qu’on lui redemandera plus tard.” S’il y a une erreur, ICOPE émettra une alerte.
“L’idée est aussi de proposer un plan personnel de soins pour
Un nouvel outil pour prévenir la dépendance À l’école
prendre en compte les souhaits des patients”, précise-t-elle. Au total, une cinquantaine de professionnels sont actuellement formés à Vénissieux pour accompagner les patients dans cette expérimentation jusqu’à fin 2024. De nombreux partenariats sont envisagés (avec des associations locales, le CCAS ou encore La Poste) pour repérer les personnes qui pourraient être concernées. “Les facteurs sont des personnes qui peuvent facilement accéder aux patients, observe Sofia Perrotin. Ils ne sont pas professionnels de santé mais sont en contact avec des personnes isolées et pourraient donc lancer l’alerte et les aider à se tester.” g
POUTCHIE GONZALES
Pour lutter contre l’inflation, le contenu des repas a été légèrement modifié. La décision étant mal comprise, la Ville a levé le dispositif et annoncé la création d’un groupe de travail.
Face à l’inflation des derniers mois, de nombreuses villes ont dû augmenter, parfois très fortement, les prix des repas scolaires. À Vénissieux, la hausse intervenue début janvier a été limitée à 2 %. Et le prix a été gelé à 1 euro pour les familles au quotient familial le plus bas. En parallèle, les menus ont été modifiés à la marge pour contenir les prix : la portion de crudités a été réduite de 10 %, une fois par semaine l’entrée disparaît dans un menu qui propose fromage et dessert, et une autre fois l’entrée est maintenue mais le dessert est remplacé par un produit laitier. Ces changements respectent les dispositions de l’Éducation nationale, mais sont très mal très passés auprès de certains parents, qui se sont mobilisés. Face au mécontentement, Michèle Picard, maire de Vénissieux, a affirmé comprendre “l’incompréhension et le mécontentement” exprimés par les familles. Et a remis en place les formules précédentes.
Une dizaine de mamans ont
cependant choisi de maintenir un rassemblement de protestation, ce 31 mars, devant la mairie. “On fait de la restriction alimentaire avec nos enfants”, alertait Olfa Jouini, la présidente des parents de l’école Jules-Guesde. Fadela Khettab, parent d’élève à Henri-Wallon, ajoutait : “Certains enfants ne mangent qu’un repas par jour et c’est à la cantine. Ils ont besoin de tout. On aurait aimé être concertés.”
Pierre-Alain Millet, adjoint au maire, Amel Khammassi et Sophia Brikh, conseillères municipales, ont rencontré ces mamans. “Il y a des fourchettes de quantités, maxi-
mum et minium, qui doivent être respectées dans le repas de cantine. Jusqu’à présent, nous étions dans la fourchette haute, là nous avions abaissé un peu les quantités, sans pour autant être dans le minium”, expliquait Pierre-Alain Millet. “D’un point de vue nutritionnel, ces changements n’ont aucun impact, ajoutait Sophia Brikh. Nous continuons de garantir des repas équilibrés.” Lors du conseil municipal du 3 avril, Pierre-Alain Millet a précisé qu'un groupe de travail sera créé après les vacances de printemps. g
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P.G.
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Face à l’incompréhension de parents, la Ville fait marche arrière
RENOUVELLEMENT URBAIN
Rattacher le plateau au centre-ville
La première version de la Zone d’aménagement concerté (Zac) Marché-Monmousseau-Balmes vient d’être dévoilée.
Cette opération vise à réussir l’accroche entre une place du marché des Minguettes rénovée et le centre-ville, en refaçonnant l’habitat et le paysage en bordure de plateau (Monmousseau) et dans la pente (les Balmes).
Elle s’inscrit dans le cadre du Nouveau programme nationale de renouvellement urbain (NPNRU).
On commence à y voir un peu plus clair dans le dossier “Marché-Monmousseau-Balmes”. Quatre ans après la signature de la convention signée avec l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru), le projet de réaménagement de ce secteur des Minguettes s’affine. 2023 marque le début de la phase de concertation. Les élus métropolitains et municipaux ont matière à présenter plus précisément le futur visage de la Zone d’aménagement concerté (Zac) qui “agrafera” le plateau et le centre-ville. Les éléments présentés lors de la réunion publique du jeudi 23 mars en attestent : d’ici à 2035, cette bande de 22 hectares, située entre le château d’eau et
l’hôtel de ville, sera transfigurée.
À commencer par l’habitat. L’implosion de la grande barre ICF, en 2021, avait donné le ton. Les grands ensembles ont fait leur temps. La petite barre Monmousseau et les trois tours Alliade ne survivront pas à ce grand chamboulement. Les relogements ont déjà commencé. À terme, 500 HLM seront démolis.
Seulement 8 % de logementS Sociaux
À la place, on reconstruira moins haut, plus aéré et plus diversifié. Selon la première version du projet, 1 110 logements sortiront de terre, répartis sur 13 îlots. Dont 705 côté Balmes, entre la rue Gaston-Monmousseau et le parc
Louis-Dupic. Comme dans tous les projets impulsés par l’Anru, l’idée de favoriser la mixité sociale est bien présente. “Il n’y aura que 80 logements sociaux, précise Pierre-Alain Millet, adjoint municipal au logement, développement durable et Grand projet de ville. Même si, pour nous, la règle n’est pas bonne, l’État nous interdit d’en construire de nouveaux dans le périmètre.”
La future configuration du secteur soulève de nombreuses questions. Un jeune de Monmousseau, visiblement attaché à sa vie de quartier, interroge : “À qui s’adresse véritablement ce projet ?”
“On n’en est pas à notre première rénovation, rappelle le maire,
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TexTes : Fabrice DuFauD
PhoTos eT illusTraTions : emmanuel FouDroT, raPhaël berT, Fabrice DuFauD, méTroPole De lyon
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
Michèle Picard. Personne n’est chassé de la ville. Le but, c’est de diversifier les logements. Comme à Vénissy, où on retrouve du social et de l’accession. On n’est plus dans les années soixantedix. À l’époque, les gens qui voulaient acheter aux Minguettes étaient très limités dans leurs choix, en dehors des quelques propriétés en accession le long du boulevard Lénine.”
Des propriétaires inquiets
Le dévoilement de la maquette et des plans fait également
tiquer certains propriétaires.
“Vous allez passer le bulldozer partout”, s’émeut un retraité domicilié dans une des maisons de la petite rue Antoine-Billon.
“Je n’ai pas eu connaissance de ce projet quand j’ai déposé mon permis de construire en 2018, interpelle un autre riverain de cette montée. Vous allez faire tomber des maisons avec jardins pour mieux intégrer des logements dans le paysage. N’est-ce pas antinomique ?”
La Métropole est claire à ce sujet : elle ne fera pas du neuf
avec du vieux. Et, pour cela, elle devra maîtriser l’ensemble du foncier... en reprenant la main sur les propriétés en bas de l’avenue d’Oschatz et côté rue Billon. “On les achètera au fur et à mesure, assure Béatrice Vessiler (EELV), vice-présidente chargée de l’urbanisme et du cadre de vie. Il y a une vingtaine de maisons à acquérir, si possible, à l’amiable. On ne le souhaite pas mais d’ici dix ans, on pourrait discuter d’une Déclaration d’utilité publique pouvant aller jusqu’à l’expropriation.” g
Une vraie place pour le marché des Minguettes
en dehors des matins de marché. Sa requalification devrait permettre d’y organiser divers événements. “Cette place est délaissée et, parfois, détournée de son usage d’origine,” observe Myriam Gabriel, de l’agence Dumetier Design.
Tous les jeudis et samedis, plus de 300 exposants déplient leurs étals au pied du château d’eau. Si le marché des Minguettes est considéré comme l’un des plus importants de la région Auvergne Rhône-Alpes,
la place qui accueille les forains offre-t-elle un cadre agréable aux habitants et visiteurs ?
Ce grand espace goudronné, sur lequel pourraient tenir deux terrains de football, paraît bien vide
Encore une barre et trois tours à démolir
Le 2 avril 2021, le spectaculaire dynamitage de la barre ICF avait donné le coup d’envoi du NPNRU. La phase de relogement des 197 familles aura duré trois ans, de mai 2016 à juillet 2019. 55 % des locataires présents en début d’opération ont pu retrouver un appartement à Vénissieux. Depuis décembre 2020, l’Immobilière des chemins de fer habitat Sud-Est méditerranée (ICF) doit trouver un toit aux 77 ménages logés dans la petite barre d’à côté (87 logements).
“En mars 2023, il ne reste plus que 22 familles à reloger, précise Roxane Michel, directrice territoriale chez ICF. 67%des55ménagesdéjàrelogés l’ontétéàVénissieux,principalement dans notre patrimoine, qui représente ici 789 logements.” Surplombant la place du marché, les tours Alliade (192 logements) se vident elles aussi. Depuis janvier 2022, le bailleur
cherche un point de chute à 180 occupants. 71 d’entre eux ont déjà accepté une solution de relogement. “L’opération a très bien démarré, indiquent les services d’Alliade. Nous estimons qu’elle sera terminée d’ici trois ans.”
Dans quelque temps, de petits îlots
Une halle recouvrant la place, comme celle du marché alimentaire des États-Unis (Lyon 8e) avait été évoquée. Son financement n’a pas été validé par l’Anru. Finalement, seule une couverture de 1 000 m2 sera positionnée à l’angle de l’avenue Jean-Cagne et de la rue Général-Pâris-deBollardière. Elle abritera une partie des étals. “On garde le nombre de forains et on laisse une possibilité au marché de s’étendre”, précise Myriam Gabriel.
Le périmètre concerné par le renouvellement urbain s’étend sur 22 hectares, entre l’avenue
REPÈRES
n La ZAC en bref
- Démolition d’environ 500 logements.
- Construction de 1 110 logements diversifiés.
- Requalification de la place du marché des Minguettes (310 forains), avec notamment la création d’une halle (1 000 m2).
résidentiels bien délimités remplaceront les grands ensembles. Ces espaces accueilleront des constructions comprises entre deux et sept étages. En lieu et place des tours trônera le nouveau gymnase, flanqué d’un parking de quarante places.
- Création du parc arboré de la Balme sur trois plateaux pour relier la place du marché et le parc Louis-Dupic.
- Reconstruction du gymnase Jacques-Brel.
- Construction d’une crèche (500 m2).
- Création de cinq nouvelles rues à sens unique et prolongement ou modification de trois voies à double sens (rues Général-Pâris-de-Bollardière, Président-Édouard-Herriot et Gaston-Monmousseau).
- 129 nouvelles places de stationnement. 1 000 places privatives sont prévues, plus 250 places publiques, dont 100 servant les matinées de marché.
- Un projet à 62,7 millions d’euros. La Métropole de Lyon finance près des deux tiers du projet (38,60 M€).
20 % du budget d’aménagement sont liés au produit de la vente des terrains cédés par la Métropole aux promoteurs et bailleurs sociaux. L’État, via l’Anru (7,20 M€) et la Ville de Vénissieux (4,30 M€) apportent également leur pierre à l’édifice.
n Quelles échéances ?
L’aménagement de la ZAC devrait s’étaler sur dix à quinze ans. Pour l’heure, les études de conception sont en cours. Le maître d’œuvre n’est pas encore retenu. Selon Laurence Boffet, vice-présidente de la Métropole de Lyon chargée de la participation et des initiatives citoyennes, “lestravauxdepréparation devraient démarrer entre 2024 et 2026, pour finaliser le parc et réaliser les espaces publics comme la place et les nouvelles voies.” L’élue “Métropole en commun” (étiquetée à gauche) voit les constructions de logements “s’échelonner sans doute à partir de 2027 pour quasiment dix ans.”
Des temps de discussion avec les habitants et des balades urbaines seront programmés au printemps pour découvrir le parc. La concertation réglementaire dans le cadre de l’évaluation environnementale est prévue pour 2024.
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DOCUMENT
FOURNI PAR LA MÉTROPOLE DE LYON
3 QUESTIONS
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QUESTIONS À
Pierre-Alain Millet, adjoint au logement et au Grand projet de ville
évalue les biens en tenant compte de l’évolution des prix du marché. La création de la Zac va faire monter les prix. Dans une opération publique, le prix de vente est avantageux. Certains peuvent se dire qu’il vaut mieux attendre le dernier moment. Mais en cas de Déclaration d’utilité publique, tout devient très réglementé. Pas sûr qu’une décision judiciaire soit en faveur du propriétaire.
2005-2035
Trente ans pour transformer les Minguettes
Le Nouveau programme de renouvellement urbain, validé en 2020, succède à première phase lancée en 2005.
La Zac Marché Monmousseau Balmes est le plus gros morceau du NPRNU (Nouveau programme national de renouvellement urbain) du QPV Minguettes-Clochettes. La seule réhabilitation de la Zac “mangera” un bon quart de l’enveloppe réservée à la métamorphose de ce quartier prioritaire à cheval entre Vénissieux et Saint-Fons.
Pour réaménager cette poche de 23 600 habitants, le montant global du projet de démolition-reconstruction représente 262 millions d’euros. Selon la convention signée avec l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine), la participation de l’État s’élève à 72,5 millions d’euros. On parle ici d’un projet à quinze ans.
À noter que certaines réalisations concomitantes, comme la construction de la nouvelle piscine Auguste-Delaune ou la réhabilitation du collège Elsa-Triolet, n’entreront pas dans le cadre du NPNRU.
quinzaine d’années. Enfin, l’Anneau des Parcs consistera à créer un réseau de voies vertes entre Vénissieux et Saint-Fons, sur un périmètre de plus de 200 hectares.
TouT a commencé avec vénissy, armsTrong eT le cerisier Avant de lancer le NPNRU, les pouvoirs publics avaient programmé le premier volet : le PNRU (Programme national de rénovation urbaine) pour la période 2005-2015. Cette première phase est en voie d’achèvement. Le long du tracé du tramway T4, le PNRU a remodelé le secteur Démocratie et offert aux Minguettes un centre dynamique, avec les commerces de Vénissy, le mail Armstrong et le pôle culturel du Cerisier. 170 millions d’euros ont été investis. 1 000 logements neufs auront été créés, ainsi que 2 000 logements aidés et 1 000 logements en copropriété, réhabilités.
70 m2, on se demande où on va mettre ses meubles. Pour ce type d’opérations, 60 % des locataires souhaitent rester à Vénissieux. À l’arrivée, la moitié finit par rester dans la ville, une fois que toutes les propositions ont été étudiées.
Que va devenir le marché des Minguettes pendant les travaux sur la place ?
Expressions : Toutes les maisons situées dans le périmètre de la seront-elles rachetées par la Métropole ?
Pierre-Alain Millet : Cela concerne vingtaine de propriétaires. Forcément, cela entraîne des perturbaOn va les accompagner dans projet. Beaucoup vont choisir de vendre dans de bonnes conditions. seront pas perdants. La Métroachète mais n’impose pas le prix vente. C’est France Domaines qui
Il y aura également environ 500 locataires du parc social à reloger. Comment les choses se passent ?
Généralement, chaque locataire reçoit plus de trois propositions de relogement. Certains en reçoivent dix ! Tous sont prioritaires et peuvent compter sur une équipe pour les guider. Le déménagement est entièrement pris en charge. Le problème, c’est que les logements neufs sont plus petits que les anciens. Quand on passe d’un T4 de 100 m2 à un T4 de
Rien n’est encore tranché. Ce qui est sûr, c’est qu’il persistera, sur un espace provisoire. Il existe des emplacements à aménager temporairement au-dessus de Monmousseau. Si on démarre par la halle, cela va déjà libérer un bout du marché.
C’est un chantier énorme qui durera plusieurs années mais toute la place ne sera pas réaménagée en une fois.
Quand on regarde les travaux de La Part-Dieu et qu’on constate que l’activité du centre commercial et de la gare est maintenue, on peut faire confiance à l’ingénierie. g
Dans les grandes lignes, il s’agira de désenclaver les secteurs Pyramide et Léo-Lagrange en aérant l’habitat et en perçant de nouvelles voies. Le secteur des tours de La Darnaise sera également repensé, avec l’ambition de renforcer l’attrait économique de cette entrée de ville. Chaque opération sonnera la fin du tout HLM — ou presque — en diversifiant l’offre. 852 logements sociaux sont promis à la destruction et 1 934 seront résidencialisés. Objectif : passer d’un taux de 77 % de logements aidés à 64 % en une
“L’objectif du PNRU était de désenclaver les cinq quartiers du plateau pour mieux circuler, résume le maire, Michèle Picard. Il fallait les relier entre eux, à l’image du mail entre Vénissy et Armstrong qui a été aménagé à la place de la barre.
Le NPNRU vise à faciliter les déplacements entre les Minguettes et le centre-ville, mais pas seulement.
La Darnaise et La Rotonde, avec la requalification du boulevard YvesFarge, sont reliés à Saint-Fons. Le parc de la Zac permettra de traverser jusqu’à la future piscine, le parc des Minguettes et l’Anneau des Parcs qui ira jusqu’à Saint-Fons.” g
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“C’est un chantier énorme qui durera plusieurs années”
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Jean-Cagne et la rue Gambetta
FESTIVAL UTOPISTES
Les magies du cirque
Du 23 mai au 17 juin, la 6e édition de cette manifestation dédiée au cirque s’installe dans toute la métropole. Dont plusieurs dates à Vénissieux. L’occasion de reparler du projet de Cité internationale du cirque.
C’est aux Célestins, à Lyon, l’un des quatorze lieux accueillant le festival UtoPistes du 23 mai au 17 juin, que s’est tenue la conférence de presse d’annonce de la manifestation, le 21 mars. Quatorze lieux parmi lesquels on retrouve le Théâtre de Vénissieux, l’école de musique Jean-Wiener et le parc de Parilly. Directeur du festival, Mathurin
Bolze plaçait d’emblée les UtoPistes sous l’égide de l’APCIAC. Sous cet acronyme, l’Association de préfiguration de la Cité internationale des arts de cirque travaille à la mise en place de l’équipement qui sera bâti sur les terrains encore vacants du Grand Parilly.
Dix-sept propositions artistiques seront à l’affiche de divers sites
lyonnais (Célestins, théâtre de la Croix-Rousse, Maison de la danse, Subs, théâtre du Point-duJour, MJC Ménival) mais aussi à Villeurbanne (TNP), SaintGenis-Laval (La Mouche, Salle d’assemblée), Bron (Pôle en scènes) et Vénissieux. C’est ainsi que Basile Forest et son Car tous les chemins y mènent - Car()Men passera par l’école de musique le 24 mai. Que Terces, par le cirque Ici, occupera le chapiteau du parc de Parilly du 30 mai au 4 juin. Que ce même lieu accueillera également Marie Molliens et son Balestra les 10 et 11 juin. Et qu’Anahi de Las Cuevas et Lola Étiève seront au Théâtre de Vénissieux le 15 juin pour Le Corps sans organes
La Cité internationaLe des arts de Cirque du Grand PariLLy
Le 24 février dernier, un communiqué de presse conjoint de la préfecture, la Région et la Métropole déclinait les projets inscrits au prochain CPER (Contrat de
plan État-Région pour les métropoles du territoire). La CIAC (Cité internationale des arts de cirque) en fait partie.
Présent aux Célestins, Cédric
Van Styvendael, vice-président de la Métropole en charge de la culture, détaillait le financement, qui se fera en deux phases : “La Métropole et l’État ont chacun un engagement financier de 7 millions.” Et lorsqu’on lui demande ce qu’il en est de la Région, il répond qu’elle n’est, pour l’ins-
tant, “pas là” avant d’ajouter : “Aucune porte n’est fermée d’un côté ou de l’autre.” Le vice-président précise que la Métropole sera maître d’ouvrage du projet, qu’un appel d’offres pour l’architecture, la conception et les autorisations d’urbanisme sera lancé début 2024, que les travaux devraient démarrer mi-2025 pour une livraison prévisionnelle en 2027. g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER Billetterie accessible sur festival-utopistes.fr
Souvenirs de cirque
En préambule de la conférence de presse, Mathurin Bolze demanda quelques souvenirs de cirque aux personnalités présentes : Michèle Picard, maire de Vénissieux et vice-présidente de la Métropole, Cédric Van Styvendael, maire de Villeurbanne et vice-président de la Métropole, et Marc Drouet, directeur régional des affaires culturelles de la région Auvergne/Rhône-Alpes.
“C’est grâce aux comités d’entreprise que mes parents m’ont amenée dans les grands cirques de l’agglomération, répondait Michèle Picard. C’était des moments populaires, joyeux, d’union, d’émotions collectives et partagées, où l’on découvrait les clowns, les funambules... J’ai toujours été admirative de ces arts qui nécessitent beaucoup de travail, d’énergie et de répétitions, alors que ceux qui les pratiquent donnent l’impression d’être nés ainsi.”
THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX BIZARRE ! Une pétition pour la culture Moisson d’avril
Où il est encore question des rapports difficiles entre la Région et le monde de la culture.
La question est toute simple : à quoi joue-t-il ? À quoi joue le président du Conseil régional qui ne cesse de donner des coups de sabre dans ses budgets culturels ?
La nouvelle est tombée il y a peu et elle est expliquée dans un communiqué de l’intersyndicale des professionnels du spectacle vivant : “Ce 10 mars, la Présidence de la Région Auvergne/Rhône-Alpes a pris la décision injustifiable de retirer du vote de l’assemblée régionale les délibérations concernant les subventions aux acteurs du spectacle vivant (lieux et équipes artistiques). Ce vote, qui se déroule habituellement en mars afin de permettre un versement au premier semestre de ces subventions, s’est trouvé reporté sans explication, à une date à ce jour inconnue.”
Une pétition commence à circuler et, en une semaine, approche déjà les 4 000 signatures. Elle provient d’un ensemble d’organisations professionnelles, de syndicats et de compagnies. Les acteurs culturels explicitent la décision régionale par des formules mathématiques : “Pas de vote = pas de versement de la subvention. Pas de versement de la sub-
vention = déficit de trésorerie. Déficit de trésorerie = fermetures imminentes. Fermetures imminentes = chômage technique = interruption du Service public de la culture.” Lesquelles sont suivies de cette phrase décisive : “Le compte à rebours est lancé dans toutes les structures culturelles de la Région dont le vote des subventions a été différé.”
Déjà en 2022…
Le Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique rappelle que, “au printemps 2022, la Région prévoyait de couper ses subventions culturelles à hauteur de 4 millions d’euros minimum afin d’opérer des rééquilibrages sur des territoires moins aidés via des appels à projets (…) Or les rééquilibrages annoncés n’ont pas eu lieu, puisque les appels à projets censés réaffecter ces subventions n’ont pas abouti sur 2022 et ne sont prévus que pour 2023”. Avant de conclure : “Sans bruit, la Région Auvergne/Rhône-Alpes continue de mentir sur sa politique culturelle et de fragiliser l’économie des emplois.”
Cité par notre confrère Télérama dans
un article du 23 mars, le Conseil régional affirme que “l’étude des demandes est toujours en cours. Les acteurs culturels seront informés début avril des propositions de subventions qui seront formulées pour la commission permanente du mois de mai” Comme s’il n’était pas déjà si compliqué, pour prendre l’exemple qui nous est le plus proche de La Machinerie — qui regroupe le Théâtre de Vénissieux et Bizarre ! —, de bâtir une prochaine saison en sachant de quelle somme on dispose. g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
Pour trouver (et signer) la pétition : https://tinyur l.com/3rmvduvz
Brö, en scène le 7 avril
Voici un mois d’avril qui s’annonce bien rempli pour l’équipement vénissian de musiques actuelles. À commencer par la talentueuse et originale Brö qui, accompagnée d’un guitariste et d’un bassiste, sera à l’affiche de la soirée du 7 avril, avec Jey Khemeya (début de la soirée à 20 h 30. Tarifs : de 5 à 10 euros).
Puis, le 13 avril à partir de 20 h 30, ce sera la finale régionale du Buzz Booster, copilotée par Bizarre ! et le Flower Coast. On y verra s’affronter Jekille, Ebony’T, Cléon et Efrasis. Gratuit sur réservation. Enfin, le 29 avril à 20 h 30, après Draviss, L’Allemand, rappeur vénissian qui n’est plus à présenter, jouera à domicile. Tarifs : de 5 à 18 euros. g
Réservations : bizarre-venissieux.fr
Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 / EXPRESSIONS 12 Culture
Le 21 mars, a été évoqué le futur équipement du Grand Parilly
PHOTO JONATHAN GODSON
PHOTO D.R.
PHOTO J-C.L.
“Rave Lucid”, le 24 février au Théâtre de Vénissieux
J-C.L.
SPECTACLES SCOLAIRES
La scène aux enfants
Alors qu’au collège Triolet, deux classes de 6e et 5e se familiarisent avec le théâtre contemporain, à la maternelle Gabriel-Péri, les enfants se sont intéressés aux voyages. Tandis qu’à Louis-Pergaud, trois classes de CM1-CM2 ont parcouru 17 tours du stade Auguste-Delaune pour financer un déplacement culturel en Grèce.
— qui représentent quelque 70 enfants de 5 à 6 ans — ont travaillé tous les après-midi par groupes de dix. L’objectif : créer un spectacle qui a été joué quatre fois en deux jours, entre autres devant les parents le 24 mars dernier.
“Ils ont créé certains textes pour ce projet sur le voyage, explique Nathalie Cavalieri, une de leurs enseignantes. Nous avons utilisé plusieurs langues, entre autres celles de leurs pays d’origine.”
Qui a dit que les élèves ne s’intéressent pas aux livres ?
Des Mômes dans la Maizone. Ce 30 mars, au collège Elsa-Triolet, les élèves de 5 eme 6 de la classe de Rosalba Fazio, leur prof de français, montraient à quelques parents et à leurs camarades de 6 eme 5 de Samia Aknouche, qu i participent au même projet, le résultat des cinq séances de travail avec les comédiennes de la compagnie Lune et l’Ôtre. Camille, Malvina et Sarah étaient d’ailleurs venues en voisines, puisqu’installées juste en face, à L’Entresol.
“Il y a eu dix heures d’atelier, notait l’enseignante, autour du projet La Déferle qu’a écrit la compagnie. L’histoire se passe dans un cadre imaginaire, la Maizone, habitée par les Mômes, dont on ne connaît ni l’âge ni le genre. Ils ne savent pas grand chose de l’extérieur et veulent franchir les limites. Ce qui leur fait peur. Le texte traite de l’identité culturelle, d’où on vient et qui on est. Il aborde aussi le thème de l’étranger et des limites, les barrières que l’on peut ou pas franchir.”
À partir de La Déferle, les collégiens ont imaginé des personnages différents. “En rédaction, ils les ont décrits moralement et physiquement. Et ont développé à l’écrit ce qu’ils ont pu sentir.”
De décembre à mars, la vingtaine d’élèves s’est approprié cet univers étrange, cette Maizone, ses trois étages (les fondations, le mitan et la soupente) et son jardin (le limité) et, sous le blême (c’està-dire le ciel) où il ne fait jamais
Culture
nuit, ils ont incarné ces drôles d’enfants qui passent leurs journées à lire, jardiner ou à se livrer à des batailles de polochons.
“Tout ce travail, reprend Rosalba, a permis de débloquer de petites choses dans la gestuelle, la voix, le rapport à l’autre. Ils ont plus d’aisance à l’oral, prennent plus facilement la parole.”
Quand ils peuvent enfin souffler, une fois le spectacle achevé, les élèves reconnaissent que “le plus dur est de rentrer sur scène”. Et, en bons professionnels qu’ils sont devenus, ils ajoutent : “Apprendre le texte, ça va !”
Puis, le 3 avril, ce fut au tour des 6e de prendre la suite et de se plonger, à leur tour, dans cette Déferle
Q uand les langues se mettent à voyager Depuis le mois de septembre, cinq classes de grande section de la maternelle Gabriel-Péri
L’émotion, reconnaît-elle, a été “énorme”, tant du côté des parents que de celui des enfants et de l’équipe enseignante.
“Nous leur avons aussi appris des chansons du patrimoine pour les familiariser avec les contes français, comme Bonjour, ma cousine ou Maman les p’tits bateaux. Ils ont également mémorisé une chanson polyglotte, pour leur montrer que les langues sont riches et qu’elles peuvent s’entremêler et pour mettre en valeur leurs origines. Les langues voyagent elles-mêmes.”
Pendant près d’une demi-heure, les enfants ont joué le jeu, chantant, faisant les gestes qui accompagnent les couplets, et semblaient ravis à la fin de ce joli spectacle. Avec deux intervenants, étudiants en musique au CFMI de Lyon, Nathalie Cavalieri a accompagné à la guitare toutes les prestations.
“L’équipe est engagée et motivée. Je favorise ce qu’on vit ensemble,
ce qu’on partage. Il est difficile pour les enfants d’apprendre ces chants et je reconnais que j’ai beaucoup d’exigence musicale. Mais, avec le sourire et des émotions, on avance tous ensemble dans la confiance. Le spectacle est vraiment beau et demande beaucoup de travail, d’autant qu’ils l’ont joué quatre fois en deux
jours. C’est monté crescendo au niveau de l’implication ! Et on voit que les enfants sont heureux.” Elle insiste sur tout ce que les enfants apprennent : l’apprentissage à se taire, à être calme, à s’écouter les uns les autres. Cela se voit sans doute moins mais c’est tout aussi important g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
Louis-Pergaud : Dix-sept tours pour la bonne cause
École
Du stade Auguste-Deleaune à l’Acropole, il n’y a que quelques pas...
On se souvient du travail exceptionnel mené en 2021 par la classe de Nadia Bachmar, à l’école Louis-Pergaud. Il s’était conclu par une très belle comédie musicale, Vénissieux la belle, la rebelle, à laquelle le guitariste Michael Jones avait prêté son concours. Ce projet avait été suivi avec intérêt par son complice Jean-Jacques Goldman, à tel point qu’il avait composé une chanson pour les enfants.
L’enseignante entame à présent un nouveau projet, Pégase, l’envol des citoyens de Pergaud, sur le thème de la mythologie grecque. Les élèves ont suivi des ateliers avec le théâtre des Asphodèles, en vue d’un spectacle de fin d’année. Et, cerise sur la baklava, un voyage à Athènes est prévu, qui se déroulera du 30 mai au 3 juin prochains. Que, bien sûr, il faudra financer.
Nadia Bachmar donne quelques pistes : “Stéphane Treppoz — NDA: ce dirigeant d’entreprise lyonnais siège au comité de direction de Monoprix — a répondu favorablement. Nous avons également eu un contact avec Jean-
Jacques Goldman et tous deux sont prêts à nous aider financièrement. L’important est que les enfants aillent eux-mêmes gagner cet argent en relevant un défi sportif : faire 17 fois le tour du stade Auguste-Delaune. Ils permettront d’obtenir 10 000 euros.”
Ce tour de force fut réalisé le 16 mars par 57 élèves, c’est-àdire trois classes de CM1-CM2 et cinq élèves en situation de handicap. “La mythologie grecque, reprend Nadia, est l’occasion de s’emparer de références culturelles, de bâtir une culture commune et de travailler la question de la citoyenneté. On parle beaucoup d’urgence climatique. C’est par l’urgence citoyenne qu’on y répondra !”
Elle annonce encore la conférence de l’historien Benjamin Stora sur les massacres du 8 mai 194 5 à Sétif, Guelma et Kherrata, le 13 mai à 14 heures à la salle Joliot-Curie. “Les élèves joueront le tableau 3 de Vénissieux la belle, la rebelle, celui qui parle de la Résistance. Et ils interprèteront la chanson de Jean-Jacques Goldman écrite pour ce spectacle.”
EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 1315
Avec les deux intervenants du CFMI, Nathalie Cavalieri assurait la partie musicale
PHOTO J-C.L.
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MUSIQUE ÉLECTRO
Entresol
Une pétition pour la paix
L’auteur vénissian Guy Créquie a lancé sur Internet des “Propositions concrètes d’un simple citoyen messager de la paix” pour un arrêt des hostilités en Ukraine. Il propose une négociation, un cessez-le-feu et retrait des troupes russes, un référendum organisé sous le contrôle des Nations Unies au Dombass et en Crimée.
Hallucinante Hallucinoscope
Vénissieux Gérard Philipe
Cinéma classé Art et Essai, jeune public, recherche et découverte, patrimoine et répertoire
Pour les vacances de Pâques, la compagnie Lunée l’Ôtre propose des stages pour tous. Du 18 au 21 avril, entre 10 h 30 et midi, les ados (dès 12 ans) s’initieront au théâtre. L’atelier, qui débute le mardi, se tiendra à la salle Claude-Debussy (1, rue Claude-Debussy), à l’issue duquel un spectacle aura lieu le vendredi à 11 h 30. Les enfants (6-11 ans) seront accueillis du 17 au 21 avril, de 15 h 30 à 17 heures, à L’Entresol (6, avenue Division-Leclerc). Le tout est gratuit.
Inscriptions : entresolvenissieux@gmail.com
Médiathèque Lucie-Aubrac
Le 8 avril à 14 h 30, avec Le Bon son, les plus de 16 ans découvriront des musiques avec blindtests, sélection de playlists, conseils et coups de cœur. Le 18 avril à 15 heures, les enfants (4-6 ans) se réjouiront d’une nouvelle histoire racontée au moyen du kamishibaï, théâtre de papier japonais.
Cette pétition a déjà dépassé les 7 100 signatures. www.mesopinions.com/petition/politique/ propositions-concretes-simple-citoyenmessager-paix/201121
Cinéma Gérard-Philipe
Philipe
À quel genre musical appartient High on the Moon, premier EP de Romane Millet qui sort ce 28 avril et qu’elle signe sous le nom d’Hallucinoscope ? L’ancienne élève de l’école de musique Jean-Wiener qui, depuis septembre, a remplacé son prof de guitare Maël Salètes au sein de l’Orchestre tout-puissant Marcel Duchamp (OTPMD), n’en démord pas : “Je supporte mal les étiquettes. J’ai composé toute seule et enregistré les cinq morceaux qui compose l’EP. C’est de la transe tribale, des ambiances mystérieuses et psychédéliques, c’est dansant aussi.”
Elle ajoute : “Il n’y a pas de guitare, que des synthétiseurs, avec une prise de son acoustique et des voix humaines, sur lesquelles je mets
des effets. Les rythmiques sont chaloupées, la musique peut paraître aussi parfois chamanique mais je ne me réfère pas à une culture précise. La sensation que donnent mes musiques est celle du voyage.”
Elle avoue aimer ces morceaux qui font entrer l’auditeur dans un autre état, grâce au son. “Je suis fan de ce mélange de psychédélisme, de musiques du monde métissées.”
12, avenue Jean Cagne 69200 Vénissieux 04 78 70 40 47 cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr
35 minutes, elle explique : “Je voulais que ça ait un sens, que ça raconte une histoire. À mon niveau, je dois rester humble et ne pas chercher à faire plus.”
Après la sortie d’un clip le 19 avril, Halluci noscope participera le 6 mai au festival Psydream à Saint-Victor, dans le Nord-Ardèche. g
Quand on l’interroge sur son nom d’artiste, Romane n’hésite pas : “C’est un mot imaginaire, qui ressemble à ceux que l’on utilise pour certaines machines, comme oscilloscope. On m’a dit que ma musique faisait voir des images.”
À propos des cinq morceaux qui composent High on the Moon , d’une durée de
COUP DE PROJECTEUR Thelma et Louis
Maman d’un petit Louis, âgé de 12 ans, Thelma ne se rend pas compte que le destin peut, un jour, tout lui ôter. Ce qui arrive après un accident qui plonge son fils dans le coma. Et qui va révéler à cette mère sa nature profonde, en concrétisant les “merveilles” dont Louis avait inscrit la liste dans un cahier. La première question que l’on a envie de poser à Lisa Azuelos, la réalisatrice, et à Alexandra Lamy, son interprète, lors de leur venue à Lyon, est l’homonymie des prénoms avec le Thelma et Louise de Ridley Scott. Où, là encore, dans l’épreuve, deux femmes sortent de leurs habitudes et vivent plus intensément.
“Julien Sandrel, l’auteur du roman, en parle. Il y a effectivement un lien, reconnaît Alexan-
dra Lamy, entre les héroïnes de Thelma et Louise et cette Thelma qui en apprend beaucoup sur elle-même. On a joué là-dessus avec le choix des prénoms.”
À l’origine du film est donc un roman que l’on propose à Lisa Azuelos. “L’histoire m’a plu mais on ne pouvait pas la jouer telle qu’elle était écrite. On l’a modelée avec nos propres émotions, on s’est laissé cette liberté.”
Le film joue bien sûr sur les sentiments et le rêve. On peut se laisser prendre par l’histoire. Ou se demander comment, matériellement, on peut tout lâcher pour partir au Japon ou nager avec les baleines au Portugal. g
Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 / EXPRESSIONS 14 Culture
Classé Art et Essai
12, avenue Jean Cagne - 04 78 70 40 47 cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr www.ville-venissieux.fr/cinema/
J.-C.L.
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La Chambre des merveiLLes de Lisa azueLos
12,
Cagne 69200 Vénissieux 04 78 70 40 47 cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr
découverte, DU 29 MARS AU 4 AVRIL MER 29 JEU 30 VEN 31 SAM 1ER DIM 2 LUN 3 MAR 4 Sortie nationale JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES 1h58 14:00 20:00 14:15 16:00 14:15 14:00 14:15 16:15 18:15 Sortie nationale LE ROYAUME DE NAYA 1h29 14:15 16:00 Sortie nationale SHAZAM 2 2h10 17:45 20:00 16:00 20:00 20:00 14:00 20:00 LE BLEU DU CAFTAN (vost) 2h04 17:45 14:00 14:00 SUR LES CHEMINS NOIRS 1h35 18:30 20:15 18:30 20:15 18:30 LA CHAMBRE DES MERVEILLES 1h38 16:00 20:15 14:15 20:15 20:15 18:15 14:00 20:15 LA FAMILLE ASADA (vost) 2h07 14:00 16:15 14:00 15:4516:15 EMILY (vost) 2h10 16:30 18:00 17:45 16:30 16:30 20:15 POMPON OURS 35 min 16:30 16:30 DU 5 AU 11 AVRIL MER 5 JEU 6 VEN 7 SAM 8 DIM 9 LUN 10 MAR 11 Sortie nationale SUPER MARIO BROS 1h32 10:00 14:15 16:15 18:30 18:15 14:15 16:15 14:15 16:30 14:15 16:30 18:30 10:00 14:15 16:00 Sortie nationale LES TROIS MOUSQUETAIRES 2h 14:00 20:15 14:00 20:15 14:00 20:15 14:00 20:15 16:10 18:15 16:15 20:15 14:00 17:45 JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES 1h58 18:00 20:15 18:15 20:15 16:15 18:15 18:00 14:00 18:15 14:00 18:15 16:15 20:15 LE ROYAUME DE NAYA 1h29 16:15 16:15 18:30 16:15 16:15 10:00 16:15 SHAZAM 2 2h10 18:00 20:00 17:00 20:00 16:30 20:00 16:15 20:15 14:00 18:00 14:00 20:15 14:00 20:00 EMILY (vost) 2h10 14:00 16:15 14:00 14:00 20:00 LA CHAMBRE DES MERVEILLES 1h38 16:15 16:30 14:15 20:15 20:15 18:30 Cm série – La ballade des gens… épisode 3, 7 min LE BLEU DU CAFTAN (vost) 2h04 18:00 14:15 16:00 18:00 18:00 17:45 Ciné collection BRAZIL VOST 2h23 14:00 POMPON OURS 35 min 10:00 DU 12 AU 18 AVRIL MER 12 JEU 13 VEN 14 SAM 15 DIM 16 LUN 17 MAR 18 sortie nationale 10 JOURS ENCORE SANS MAMAN 1h36 14:15 16:15 14:15 20:15 16:30 20:15 16:15 18:00 14:15 16:30 14:15 20:15 sortie nationale LES ÂMES SŒURS 1h40 16:00 18:00 18:00 14:30 18:15 16:00 18:00 18:15 14:30 20:15 SUPER MARIO BROS 1h32 14:15 16:15 14:15 16:15 14:15 16:15 14:15 16:15 14:15 16:15 14:15 18:15 LES TROIS MOUSQUETAIRES 2h 18:00 20:15 15:45 18:00 18:00 20:15 14:00 20:15 14:15 18:00 16:00 20:15 JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES 1h58 18:00 20:15 17:45 20:15 18:00 18:00 LE ROYAUME DE NAYA 1h29 10:0010:0014:15 16:0016:00 SHAZAM 2 2h10 20:00 18:00 20:00 20:00 20:00 17:45 16:00 20:00 LE LION ET LES TROIS BRIGANDS 1h20 10:00 14:30 10:00 14:15 16:00 14:30 16:15 16:30 10:00 CHILI 1976 (vost) 1h35 20:1516:00 18:00 18:00 LA NAISSANCE DES OASIS 41 min 10:00 10:00 10:00 DU 19 AU 25 AVRIL MER 19 JEU 20 VEN 21 SAM 22 DIM 23 LUN 24 MAR 25 Sortie nationale LA VIE POUR DE VRAI 1h50 14:00 20:15 14:00 20:15 16:15 20:15 16:00 18:00 14:00 16:00 16:00 20:15 16:15 20:15 10 JOURS ENCORE SANS MAMAN 1h36 16:15 20:15 20:15 16:15 18:00 20:15 18:00 18:15 20:15 18:15:00 SUPER MARIO BROS 1h32 10:00 14:15 10:00 14:15 16:15 14:15 16:15 18:15 14:15 16:15 20:00 14:15 16:15 18:00 LES TROIS MOUSQUETAIRES 2h 16:00 18:00 18:00 14:00 20:15 14:00 20:15 14:00 16:15 20:15 14:00 18:00 LES AVENTURES DE RICKY 1h25 10:00 16:00 10:00 14:15 16:15 14:30 14:30 16:15 16:15 LES ÂMES SŒURS 1h40 14:15 20:15 18:15 18:15 18:00 14:00 18:30 14:15 18:15 CM série – La Ballade des gens… Épisode 4, 7 min AILLEURS SI J’Y SUIS 1h43 18:1516:00 14:15 16:00 20:15 THE LOST KING (vost/vf) 1h49 18:00 vost 18:15 20:15 18:00 vost 20:15 JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES 1h58 20:1518:00 18:0016:0016:15 LA NAISSANCE DES OASIS 41 min 10:0010:00 Audiodescription pour les non-voyants Prochainement
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avenue Jean
et
:
J.-C.L.
À VENIR
PHOTO SND
PHOTO ARCHIVES EXPRESSIONS R.BERT Guy Créquie
Hugo Questel et Alexandra Lamy
Romane Millet, alias Hallucinoscope
Berliet en héritage
Depuis Lyon, la Fondation Berliet veille sur l’héritage de l’entreprise du même nom, installée en 1918 à Vénissieux. Elle rassemble plusieurs milliers de documents et pièces de véhicules. Sans oublier, bien sûr, des modèles qui ont marqué l’histoire de l’automobile.
Berliet Type M, Renault Type MZ, Willeme Type RD 615 DN, Berliet Stradair, bus TN 6... Ces noms vous parlent ? Peut-être les avez-vous croisés à Vénissieux, en sortie d’usine, dans les rues de l’agglomération, ou encore, pour les plus jeunes, lors d’une exposition ou d’une sortie scolaire. Ils partagent en tout cas un point commun : ils font partie de l’incroyable collection réunie par la Fondation Berliet, créée en janvier 1982 par les descendants du constructeur lyonnais Marius Berliet et Renault Véhicules Industriels (RVI).
“Dès le départ, la Fondation Berliet a eu deux objectifs : la sauvegarde et la valorisation du passé de l’automobile de la grande région lyonnaise, et la sauvegarde et la valorisation de l’histoire du camion, car et bus de l’ensemble des marques françaises, explique Monique Chapelle, vice-présidente de la fondation. Notre structure est animée par une équipe de onze personnes, aidées par de nombreux bénévoles originaires des mondes du camion, de l’automobile, de la carrosserie ou des équipementiers.”
Installée à Lyon, dans la Villa Berliet, la fondation récupère, trie, classe, valorise et archive des milliers de documents qui ont un lien avec l’histoire de Berliet. “Il y a de tout dans notre collection, précise Monique Chapelle. Cela va de la lettre manuscrite de Paul Berliet aux documents techniques sur les pièces détachées, modèle par modèle, en passant par les publicités et les catalogues.
Nous pouvons proposer de l’aide à de nombreuses personnes : celles qui souhaitent restaurer un véhicule, faire une maquette, une étude, un article universitaire, jusqu’aux passionnés, qui veulent simplement en savoir plus sur une marque. Il suffit de nous contacter pour prendre rendez-vous.”
280 véhicules conservés dans l’ain Au-delà des documents techniques, la collection de la Fondation Berliet est aussi constituée de véhicules... regroupés en dehors de Lyon, dans un conservatoire. “Situé dans l’Ain, à 30 km au nord de Lyon, c’est dans notre conservatoire que se trouve l’essentiel de notre collection de véhicules, détaille Monique Chapelle. Ce n’est pas un musée, les lieux sont donc très discrets, pour des raisons évidentes de sécurité. La vocation de ce bâtiment de 7 200 m² est de conserver les matériels restaurés, ce qui représente
280 voitures, autocars, camions tracteurs, moteurs et organes, pour trente marques qui couvrent une période allant de 1886 à nos jours. Le plus souvent, ils nous sont donnés par des particuliers ou des entreprises, qui savent qu’ils peuvent compter sur nous pour maintenir en bon état ces pièces représentatives d’une époque, d’une marque, d’une technologie.”
S’il n’est pas ouvert au public, le conservatoire reçoit régulièrement des visites de groupes, par exemple des scolaires.
“Pour le visiter à titre individuel, il faut être membre de l’Association des Amis de la Fondation Berliet, ce qui permet d’être invité à la Fête des Amis, explique Monique Chapelle. En 2023, elle aura lieu le samedi 10 juin : chaque adhérent reçoit une invitation valable pour lui-même et trois personnes l’accompagnant.”
“La Fondation Berliet a un rôle important à jouer pour la sauvegarde du patrimoine industriel et automobile de la France, résume la vice-présidente de la structure. Ce dernier est d’une richesse exceptionnelle, avec de nombreuses marques et technologies qui ont vu le jour sur notre territoire, y compris sur celui de Vénissieux. Comprendre ce passé, les besoins de déplacements auxquels Berliet et d’autres marques répondaient, c’est aussi s’armer pour comprendre le présent. Et mieux imaginer l’avenir du secteur...” g GRÉGORY MORIS
PRATIQUE
Pour prendre rendez-vous pour une consultation sur place au siège de la fondation (39, avenue Esquirol à Lyon 3e), appeler le 04 78 54 15 34.
La fondation est ouverte du lundi au vendredi de 9 à 12 heures et de 13 à 17 heures (fermeture à 16 heures le vendredi). Pour une visite de groupe ou individuelle du conservatoire des véhicules, vous pouvez consulter le site de la fondation (www.fondationberliet.org) : des dates sont régulièrement proposées, sur inscription. Rappelons que le conservatoire n’est pas un musée, il n’est donc pas possible de s’y présenter sans avoir reçu l’aval de l’équipe de la Fondation Berliet.
Coûts de l’adhésion à l’association des amis de la fondation : moins de 25 ans, 22 euros ; sympathisant, 53 euros ; adhérent actif, 102 euros. Les membres de l’association peuvent participer à la Journée des Amis, prévue cette année pour le 10 juin au conservatoire.
EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 15 Histoire
PATRIMOINE INDUSTRIEL
PHOTO C.MOINS
L’aide à domicile sur-mesure Réseau national d’aide à domicile pour les personnes âgées petits-fls.com 320 Avenue Berthelot 69008 Lyon Aide à l’autonomie Aide ménagère Aide aux repas Accompagnements 04 28 00 17 50 PHOTO C.MOINS La Fondation Berliet a un rôle important à jouer pour la sauvegarde du patrimoine industriel et automobile de la France (...) De nombreuses marques et technologies ont vu le jour sur notre territoire, y compris sur celui de Vénissieux.” “
BASKET-BALL
Au final, deux maintiens et une accession ?
d’écart). “Elles sont avant-dernières, une place qui leur permettrait de jouer un match de barrage pour le maintien en Prénationale, explique Julien Claret, responsable sportif à l’ALVP. On vise une 4e place pour éviter l’aléatoire barrage.”
Le CLAM-V A enCore son Mot à dire
Honneur aux féminines de l’AVLP (Prénationale) qui ont encore cinq matchs à jouer pour espé-
rer le maintien. Malgré quelques recrues venues étoffer le groupe en début d’année, l’équipe (5e sur 6) ne s’est imposée qu’une
TENNIS Bientôt trois courts couverts à Auguste-Delaune
Si Vénissieux accueille deux clubs de tennis (au Moulin-à-Vent et sur le plateau des Minguettes,) pour douze courts (six à Auguste-Delaune, quatre au Moulin-à-Vent et deux à Max-Barel/Charréard), la ville ne dispose pas encore de courts couverts. Cela va prochainement changer.
En effet, le 3 avril, le conseil municipal a voté en faveur de la construction d’une structure couverte pour trois des courts d’Auguste-Delaune. “[Ce projet] apportera une dimension supplémentaire au dynamisme de la ville, et permettra à la population vénissiane et aux différents utili-
sateurs (associations sportives, association ‘Fête le Mur’, ateliers sportifs divers) d’évoluer au sein d’un équipement structurant, pour une utilisation plus confortable et soutenue” , a souligné Lanouar Sghaier, adjoint au maire en charge du cadre de vie. Le coût de l’opération est estimé à un peu plus d’un million d’euros. Une subvention de 600 000 euros, au titre de la Dotation politique de la ville, a d’ores et déjà été obtenue. Les travaux devraient démarrer pendant l’été, pour une livraison trois mois plus tard. g
fois, échouant souvent in extremis face à trois autres concurrentes. Seul bémol, le net revers concédé face à Nivolas (30 points
g Football
Concernant l’équipe masculine engagée en Régionale 2, elle a fait le gros du travail. Elle s’est imposée à trois reprises durant les matchs aller, il faudrait un cataclysme pour qu’elle soit reversée en Régionale 3. Seule des trois équipes à prétendre encore à une éventuelle accession, le CLAM-V est passé par des hauts et des bas lors des matches allers. Battus sévère-
RÉSULTATS
- Le Vénissieux FC n’a rien pu faire face à l’un des favoris à l’accession en National 3, Annecy. Il a été battu 4-0 au stade Laurent-Gérin, le 1er avril.
g Basket-ball
- Bonne résistance des basketteurs du CLAM-V, battus 80-69 à Saint-Alban, samedi 1er avril, dans leur course à l’accession en Régionale 2
- Les basketteuses de l’ALVP ont mis un point d’honneur à se défaire de la lanterne rouge, Épinouze (72-53), dimanche 2 avril au gymnase Jacques-Anquetil. Leur maintien en Prénationale n’est pas encore assuré. Battue à Saint-Alban 80-69, l’équipe masculine de l’ALVP reste 2e de la poule de maintien en Régionale 2.
g Futsal
- L’équipe du Vénissieux FC a logiquement défait Martel Caluire, samedi 1er avril au gymnase Micheline-Ostermeyer (3-0), ce qui l’installe en 6e place de Régional 1 en compagnie de Limonest.
g Rugby
- Succès du XV de l’USV le 2 avril, en match de barrage face au RC Donatien (18-9) avec deux essais de Martellota et El Kasbaji.
g Gymnastique - Le CMO-V Gym n’a pas fait les choses à moitié. Aux Départementaux FFF d’Annonay, Miya Alleg et Maram Akroum ont pris la 2e place en Fédérale, chez les 10-11 ans, et les 12-13 ans, et Manon Douezy D’Ollandon la 3e en Nationale 1 (21 ans et +). À
g Samedi 8 avril
- Championnat de foot fauteuil en division 4 organisé par Handisport Lyonnais au gymnase Elsa-Triolet, de 13 à 18 heures.
- Les basketteurs de l’ALVP accueillent Bron BC au gymnase Jacques-Anquetil, à 20 h 30.
- Les handballeurs du VHB évoluant en National 3 accueillent Bassin mussipontain handball au gymnase Tola-Vologe, à 18 heures.
g Du jeudi 13 avril au dimanche 16 avril
- Le VFC organise l’étape régionale de la 4 e édition de la Madewis Cup, au stade Laurent-Gé -
ment par la CRO, renforcée il est vrai ce jour-là par des joueurs de N2 (132-89), les Vénissians ont réussi des matchs de qualité, notamment en infligeant un claquant 103-90 aux Falcons de Pusignan, une équipe qu’il n’avait jamais battue cette saison. Actuellement deuxième derrière Annecy, le CLAM-V a encore son mot à dire pour chiper la première place qui lui assurerait une montée directe en Régionale 2. “Et il y aurait encore possibilité d’y parvenir puisqu’on serait intégré dans un dernier tour de matches à élimination directe”, explique François Martin, président du club. Mot de la fin à l’entraîneur Mourad Chérif : “ Tout est possible, mais il faudrait que l’on réussisse un sans-faute.” g
DJAMEL YOUNSI
Riorges, le 19 mars, l’équipe de Nationale 3 toutes catégories s’est qualifiée pour les championnats de Zone UFOLEP.
g Gymnastique rythmique
- 22 gyms du CMO-V GR ont pris part à l’Open du Rhône, le 25 mars, à Corbas. Neuf ont obtenu la coupe Formation 2, deux autres ont brillé à l’Open, catégorie 10-11 ans : Anaïs Diaz s’est emparée de l’or, Maria Bellahcene du bronze.
g Twirling-bâton
- Le club vénissian a été remarqué aux championnats régionaux qualificatifs au “France”. Quatre titres pour Amélie Billard Rojon, Emma Errachdi en duo avec cette même Amélie, l’équipe de danse twirl junior et celle de twirling senior, tous qualifiés pour le France du 27 au 29 mai à Boulogne-sur-Mer.
rin, un tournoi d’envergure nationale réservé aux 6-13 ans. Le tournoi final est programmé du 2 au 4 juin en Corse (Bastia, Borgo et Biguglia). Cette manifestation rassemble à chaque édition plus de 12 000 footballeurs amateurs.
g jeudi 20 avril
- Stage de détection de basket à l’ALVP pour le pôle féminin réservé aux U13, U15 et U18 au gymnase Anquetil.
Le lendemain, le 21, au tour du pôle masculin : U13, U15, U17 et U20. Inscription obligatoire. Tél. : 06 14 77 07 00. Mail : alvp.basket@gmail.com.
16 SportS Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 / EXPRESSIONS
PHOTO D.Y. PHOTO ARCHIVES EXPRESSIONSRAPHAËL BERT
G.M.
AGENDA
D.R.
PHOTO
Ils ont marché à 222
Il y a eu presque autant d’amateurs de marche chronométrée que d’adeptes de la marche en loisir. Au total, 222 participants pour cette 11e édition. Malgré la pluie.
Après avoir consulté, durant plusieurs jours, les prévisions météorologiques, les organisateurs de la 11e Marche nordique de Vénis-
COURSE À PIED
sieux ne se faisaient pas trop d’illusions. “On n’atteindra pas les records de participations de 2019 où l’on avait comptabilisé un total de 345 marcheurs”, anti-
Marathon collectif à Parilly
L’Ekiden(*) est un marathon qui se court par équipes. Il repose sur un système de relais, permettant à six participants de courir respectivement 5 km, 10 km, 5 km, 10 km, 5 km puis 7,195 km, pendant une course qui veut promouvoir avant tout l’esprit d’équipe. Il constitue aussi l’occasion de réunir, sur une même épreuve, des athlètes de tous niveaux qui n’ont pas l’habitude de courir ensemble.
Une épreuve était organisée, samedi 25 mars, au parc de Parilly, par Lyon Sport Métropole. La course était accessible au plus
grand nombre, aux runners, aux clubs, aux étudiants, aux entreprises, aux familles, et même aux débutants en course à pied. Parmi les centaines d’invités de Lyon Sport Métropole, on posera un retard attentif sur les “AFAtigués”, l’équipe feyzino-vénissiane qui avait dépêché Florian Girerd, Corentin Labrousse, Fabrice Panelli, Pablo Bourgeois, Tristan Athanaze et Juan Valero. L’équipe a réussi un bon chrono (2 h 30), terminant 2e dans la catégorie des équipes FFA, et 3e au classement général. Et ce, à moins de quatre minutes des favoris, “Les Hommes de l’ESL”, vainqueurs de l’édition 2023 dans laquelle 44 équipes étaient engagées.g D.Y.
(*) Le mot Ekiden vient du Japon, où la première course de ce genre eut lieu en 1917 pour commémorer le changement de capitale de Kyoto à Tokyo. Cette épreuve dura 3 jours sur 508 kilomètres, distance entre les deux villes.
cipaient-ils avant l’épreuve. Cependant, dimanche 2 avril, avec des départs donnés d’abord au rond-point situé à quelques centaines de mètres du gymnase Elsa-Triolet, puis devant l’enceinte sportive, ce sont tout de même 222 “dossardisés” qui ont pris part à la manifestation, organisée par l’AFA Feyzin/ Vénissieux et la municipalité en partenariat avec l’OMS et la Ville de Feyzin. “On est quasiment passé entre les gouttes, apprécient Corinne Dolls, JeanLouis Perrin et Julien Serre, dirigeants du club. On a inscrit plus de 220 personnes, et on constate que le 11 km chronométré a attiré un record de 89 fanas, dont l’ancien champion de France de la discipline et d’Europe.” Et en toute logique, Christophe Rey — puisque c’est de lui qu’il s’agit — a parcouru les 11 km passant par les Grandes Terres et le fort de Feyzin en 1 h 08… Imp ressionnant. “Je suis un habitué des 9 à 12 km de marche nordique, a commenté le licencié de Nordic Walking Attitude Côte Bleue, j’en fais trois ou quatre par mois. J’espère que l’épreuve de Vénissieux me servira et me permettra de faire aussi bien à la Calanquaise, une marche nordique qui se déroule en fin de semaine près de chez moi à Carry-le-Rouet.” Roland
Juillard, licencié de l’AFA, a pris la 6 e place, à huit minutes du vainqueur, réelle performance pour cet abonné à l’épreuve vénissiane.
L a p Lupart des participants sont des fidè L es Autres temps forts durant cette 11 e édition : la prése nce de 112 adeptes de la marche loisir, dont le jeune Evan, tout juste 12 ans, venu en voisin de Corbas. “La marche nordique, c’est en famille, même si je suis plutôt passionné d’équitation. Ma maman, licenciée à l’AFA, a participé au circuit 11 km chrono (en 1 h 35), mon père s’est inscrit au circuit 9 km loisir, c’est sympa.”
Comme l’an dernier, il y a eu u ne vingtaine d’inscrits sur le 6 km. Une marche à laquelle le jeune Hadrien a tenu à participer, sans les bâtons, surtout pour accompagner famille et amis. “Ce n’est plus la marche de la découverte, observe le staff technique de l’AFA. La plupart des participants sont des fidèles, comme ces membres du CRESS autour des familles Clavel et Inzirillo. Et merci aux bénévoles, aux signaleurs qui ont bravé le mauvais temps, stoïques devant les barrières de sécurité, et au personnel chargé du bon accueil et de la petite restauration dans le gymnase.” g
En pleine nature, le parcours sous la pluie était particulièrement vivifiant !
EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 17 SportS
DJAMEL YOUNSI
MARCHE NORDIQUE
PHOTO D.Y. PHOTO D.Y. PHOTO D.Y. PHOTO D.Y.
Christophe Rey, le vainqueur du 11 km chrono, entouré de ses dauphins
222 personnes au total ont participé aux différentes épreuves. Ici, le départ du 11 km chrono
US VÉNISSIEUX RUGBY
Les jeunes à l’honneur
des non-licenciées, précise Gaëlle. Le développement du rugby féminin est une réalité chez nous, nous devons compter près d’une vingtaine de filles. On profite des recommandations du comité du Rhône et de nos rapports avec le LOU pour progresser et attirer de nouvelles joueuses. La section sportive d’excellence de rugby au lycée Jacques-Brel est également un atout dans notre projet de développement qui intègre la formation d’éducatrices. Le rugby féminin a de l’avenir.”
Les rugbymen ne sont pas oubliés, des stages sont programmés régulièrement sur le terrain honneur du stade Laurent-Gérin. Pas seulement pour préparer l’avenir, mais pour remettre au goût du jour sport et plaisir. g
DJAMEL YOUNSI
Prochain stage pour les 6-12 ans du 17 avril au 21 avril De 8 h 30 à 17 heures au stade Laurent-Gérin
filles, s’est matérialisée samedi 11 mars par la journée “Prêtes à jouer”, proposée aux 6-15 ans. Une quinzaine d’apprenties ont
Gaëlle Cerno et Ahmed Elkasbaji, deux des piliers de l’école de rugby vénissiane.
“L’originalité de cette journée est d’avoir invité
Matinée : rugby et jeux collectifs. En après-midi : laser game, bowling, rugby fauteuil…
Inscription ouverte aux non-licenciés : 80 euros. contact@usv-rugby.fr
VÉNISSIADES DE PRINTEMPS CHAMPIONNATS DE FRANCE DE SEMI-CONTACT
Grand rendez-vous pour 750 primaires
tifs, commente Éric. Beaucoup ont apprécié l’équipement spécialisé gymnastique Pierre-Albalate et ses agrès de qualité. D’autant que des gymnastes bénévoles du CMO-V gym ont offert une démonstration de haut niveau, vendredi 24 mars.”
Idem pour la session d’escalade du jeudi 23 mars, au gymnase ColetteBesson, où les élèves ont pu s’initier en toute sécurité aux techniques de grimpe.
Éducateurs territoriaux des activités physiques et sportives (ETAPS) à la direction municipale des sports, Éric Sagbo, Frédéric Salles et Romain Lovera prennent un vif plaisir à organiser les Vénissiades, quatre fois l’an. Celles du printemps leur ont permis d’encadrer des centaines d’élèves, en collaboration avec les enseignants d’une douzaine de groupes scolaires vénissians.
L’originalité de cette semaine ?
Elle était placée sous le signe de la découverte de disciplines
“aériennes et dynamiques” : gym, escalade et badminton. “Au-delà des sports que les élèves ont perfectionnés durant leur temps scolaire sous forme de cycles de dix séances, les Vénissiades sont l’occasion pour bon nombre d’entre eux de découvrir de nouveaux équipements spor-
Trente classes ont pris part à ce rendez-vous de printemps, qui est venu renforcer les liens de partenariat entre la Ville, l’Éducation nationale et l’USEP, dans un objectif de continuité éducative. Près de 750 élèves ont bénéficié de ces huit demi-journées, encadrés par six ETAPS, des vacataires et une trentaine d’enseignants. g
D.Y.
Les Vénissians du Bunkaï karaté do évoluaient quasiment à domicile, les 25 et 26 mars, à Écully, pour les championnats de France de semi-contact, auxquels ont pris part 250 adeptes de la discipline.
Et ils n’ont pas fait ce court déplacement pour rien. Qu’on en juge : les quinze compétiteurs vénissians sont revenus avec pas moins de quatorze médailles. Seul Rafaël Cerelli a raté de peu le podium. Les deux palmes d’or ont été attribuées au cadet Mohamed Ayari et à la senior Chiarra Lombardi, titrés respective -
ment chez les plus de 75 kg et les moins de 58 kg. Si l’on ajoute à ce palmarès déjà conséquent les sept titres de vice-champions (Louness Moukafah, Alina Elfekih, Kesli Reinardt, Deva Benramra, Yoan Vallent, Charline Azorti et Medhi Sanlaville) et les cinq médailles de bronze (Dalia Elfekih, Quentin Castarede, Ambrine Benhamed, Jessica Maze et Christophe Da Silva), on comprend aisément la réaction de Philippe Del Rey, responsable sportif du club : “On est vraiment très fiers de nos compétiteurs.” g
18 SportS Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 / EXPRESSIONS
D.Y.
Douze médaillés et deux titres pour le Bunkaï karaté do
D.Y.
Fabricant
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SOLIDARITÉ
Les Petits frères des pauvres recherchent des bénévoles
“Depuis trois ans, nous sommes face à des cas d’isolement majeur”, alerte Clémence Lacassagne, coordinatrice de développement social au sein des Petits frères des pauvres. Cette association aconfessionnelle et apolitique accompagne des personnes qui souffrent d’isolement depuis sa création, en 1946. “Nous aidons un public de plus en plus précaire, qui a perdu tout lien social, qui n’arrive pas à le maintenir ou pour qui il est compliqué de le créer”, poursuit la coordinatrice.
En France, deux millions de personnes souffrent d’isolement et près de 530 000 sont considérées en “mort sociale” d’après l’association. Pour venir en aide à ce public, les Petits frères des pauvres proposent des visites à domicile ou des rendez-vous téléphoniques. À Vénissieux, 27 personnes sont accompagnées. “Il n’y a pas de règles de fréquence, détaille Dominique Varlet, elle-
TRAMWAY T10
même bénévole au sein de l’association. On peut discuter, se balader, nous travaillons uniquement le relationnel, nous sommes à l’écoute de ces personnes.” Des temps collectifs peuvent également être proposés, ainsi que des repas, des jeux ou des moments musicaux.
L’association souffre d’un manque de bénévoles depuis plusieurs mois. “Il y a de nombreuses demandes auxquelles on ne peut pas répondre, c’est douloureux et très frustrant, témoigne Dominique Varlet. Nous accueillons tous les profils : les étudiants, les actifs ou non, les retraités… Il suffit d’avoir un esprit d’engagement et de fidélité.”
Vous souffrez d’isolement et vous souhaitez en parler, contactez gratuitement Solitud’écoute au 08 00 47 47 88. Pour contacter les Petits frères des pauvres : 04 72 78 52 52. g P.G.
L’enquête publique
jusqu’au 14 avril
En 2026, la ligne de tramway T10 permettra de relier en 25 minutes le pôle d’échanges multimodal de la gare de Vénissieux à la halle
Tony-Garnier à Gerland, tout en desservant le centre-ville de SaintFons grâce à 7,9 km de voie nouvelle et la création de 14 nouvelles stations, dont la station Gare-deVénissieux reconfigurée.
À la suite de la concertation préalable et de la concertation continue, la préfecture organise une enquête publique jusqu’au 14 avril 2023. Cette enquête est préalable à la déclaration d’utilité publique, elle porte également sur l’autorisation environnementale du projet au titre des dispositions du code de l’environnement et vaut enquête parcellaire.
Les pièces du dossier seront consul-
se poursuit
tables dans les lieux suivants :
▪ Mairie de Vénissieux (5, avenue Marcel-Houël, Vénissieux)
▪ Mairie de Saint-Fons (1, place Roger-Salengro, Saint-Fons)
▪ Mairie de Lyon 7e (16, place JeanMacé, Lyon 7e)
▪ Siège de SYTRAL Mobilités (21, boulevard Vivier-Merle, Lyon 3e)
Les citoyens peuvent consigner leurs observations sur les registres d’enquête, déposés dans ces mêmes lieux ou les transmettre par écrit à l’attention du commissaire enquêteur pendant toute la durée de l’enquête en les adressant à la mairie de Saint-Fons, siège de l’enquête. Les documents sont également disponibles à l’adresse suivante : www.registre-numerique.fr/ projet-tramway-t10 g
G.L.
Idir Boumertit installe sa permanence
Depuis le 30 mars, le député de la 14e circonscription du Rhône, Idir Boumertit (France insoumise-Nupes) dispose d’une nouvelle permanence. Installée au 15 de la rue Marcel-Pagnol, dans le quartier Jules-Guesde, elle reçoit les habitants de Vénissieux, SaintPriest, Feyzin, Corbas, SaintFons et Solaize les lundis, mercredis, jeudis et vendredis de 13 h 30 à 17 heures.
Inscriptions scolaires
Les pré-inscriptions scolaires 2023-2024 sont ouvertes jusqu’au 21 avril. Pour une première entrée en maternelle, l’enfant doit être né au plus tard le 31 août 2021. Pour une inscription en cours d’année (nouveaux arrivants), l’enfant doit être scolarisé dans une autre commune avant son arrivée. Ces démarches sont possibles sur le portail famille du site venissieux.fr, ou sur rendez-vous au service éducation de l’hôtel de ville (04 72 21 45 56 de 8 h 30 à 17 heures). Les démarches s’effectuent auprès de la mairie, mais c’est la direction de l’école demandée qui prononcera l’admission définitive de l’élève.
Buvettes des Fêtes escales
Les associations qui le désirent peuvent se porter candidates pour tenir les buvettes du festival. Il suffit pour cela de remplir le formulaire (page Facebook des Fêtes escales) et de le renvoyer par mail à fetes. escales@ville-venissieux.fr avant le 24 avril. Elles devront être vénissianes et porteuses de projets solidaires que l’intégralité des bénéfices réalisés permettra de financer. Ce sera aussi l’occasion de sensibiliser le public à différentes problématiques sociales et sociétales.
Brocante de la solidarité du Secours populaire
Le comité de VénissieuxCorbas du Secours populaire organise samedi 15 avril de 9 heures à 17 heures sa brocante de la solidarité (vêtements, vaisselle, jouets, chaussures, objets divers). La manifestation aura lieu dans ses locaux du 99, boulevard Irène-JoliotCurie. Plus d’informations au 04 78 76 23 31.
MENUS DES RESTAURANTS SCOLAIRES
Menus du 5 au 7 avril
Mercredi 5 : œufs durs / sauce mayonnaise, riz et céréales (blé, soja, quinoa, tomate), ratatouille, fromage, compote pomme fraise, pain*.
Jeudi 6 : salade verte / vinaigrette maison, sauté de veau aux champignons et marrons ou escalope végétale sauce basquaise (blé, pois chiches, poivrons), coquillettes (+fromage râpé), yaourt aux fruits*, pain*.
Vendredi 7 : salade de riz au thon / vinaigrette maison, aiguillette de poisson pané multi-grains / citron, haricots verts à l’ail, fromage, mélange de fruits Acapulco, pain*.
(*) Produits Bio.
La Ville peut être amenée à modifier ces menus, consultables sur www.venissieux.fr.
CONSEILS DE QUARTIER
Les prochaines permanences
● Centre
Mardi 11 avril à 18 heures. Foyer Paul-Langevin (13 A, avenue Marcel-Paul). Présidente : Valérie Talbi.
● Jean-Moulin/Henri-Wallon
Mercredi 12 avril à 18 heures. Maison des sportifs (10, rue des Martyrs-de-la-Résistance). Président : Aurélien Scandolara.
● Jules-Guesde
Jeudi 13 avril à 18 h 30. Local du conseil (50, rue Joannès-Vallet).
Président : Pierre Matéo.
● Saint-Exupéry
Mercredi 19 avril à 18 heures. Maison de quartier Darnaise, salle festive (45, boulevard Lénine). Président : Saïd Hamidou Allaoui.
Bientôt la saison des fêtes !
Le planning des fêtes de quartiers qui rythment les beaux jours est en grande partie arrêté. Les quartiers Parilly et Jules-Guesde ouvriront le bal avec un événement commun programmé le samedi 29 avril, de 14 à 18 heures, au stade Jean-Guimier. Les autres dates connues à ce jour sont :
● Moulin-à-Vent/Joliot-Curie le samedi 23 mai, de 13 à 18 heures au parc Pressensé,
● Charles-Perrault, le vendredi 2 juin, de 17 à 19 heures, au kiosque Monmousseau,
● Anatole-France/Paul-Langevin, le samedi 10 juin, de 15 à 19 heures, sur l’esplanade Jean-Cagne,
● Jean-Moulin/Henri-Wallon, le samedi 17 juin, de 14 à 18 heures, au niveau du belvédère Michelet,
● Centre/Gabriel-Péri, le samedi 24 juin, de 14 à 18 heures, sur la place Léon-Sublet. g
Participez au concours !
Les inscriptions pour le concours annuel des maisons, jardins et balcons fleuris sont ouvertes jusqu’au 30 juin. Le concours s’adresse aux particuliers, ainsi qu’aux organismes gestionnaires de logements collectifs et aux associations représentatives de résidents. Pour plus de renseigne-
ments, contacter le 04 72 21 44 33. À noter que des portes ouvertes des serres municipales seront organisées le mercredi 10 mai, de 14 heures à 19 heures, avec de nombreuses animations : plantation de jardinières, taille d’arbustes et de rosiers, décoration florale, conseils de jardinage… g
NUMÉROS RAPIDES D’URGENCE
Samu : 15 - Police secours : 17 - Pompiers : 18
Violences conjugales, victime ou témoin : 39 19
SOS Médecins : 04 78 83 51 51. TOP MUNICIPAL
EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754 19 Au quotidien
: 9 rue Aristide-Bruant 69 200 Vénissieux. Téléphone : 04 72 51 18 12. Mail : redaction@expressions-venissieux.fr Site du journal : www.expressions-venissieux.fr Paraît un mercredi sur deux sur papier recyclé. Directrice de publication : Delphine Peyre. Rédacteur en chef : Gilles Lulla & 04 72 51 18 12. Rédacteur en chef adjoint : Grégory Moris & 04 72 51 76 65. Secrétaire de rédaction : Alain Seveyrat & 04 72 51 76 84. Journalistes : Poutchie Gonzales & 04 72 51 04 78. Jean-Charles Lemeunier & 04 72 51 76 85. Djamel Younsi & 04 72 51 76 62. Fabrice Dufaud & 04 72 51 76 64. Assistante de gestion : Krisztina Papp. Chargé de publicité : Rémi Berthelot & 04 72 90 95 98. Éditeur : Régie autonome personnalisée du journal Expressions. Fabrication : CIRA - 01 150 Saint-Vulbas & 02 28 02 23 60. Distribution : Codice - 69 200 Vénissieux & 04 72 33 04 30. Abonnement : 45 euros par an. Prix au numéro : 1 euro. Tirage 33 500 exemplaires. ISSN : 1151-0935 xpressionse L e s n o u v e l e s d e V é n i s s i e u x
Rédaction
EXPRESS
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PRATIQUE
MATHIEU TULISSI GABARD
Il ne tient pas en place
Quatorzième écrivain à être accueilli en résidence littéraire par l’Espace Pandora, Mathieu Tulissi Gabard multiplie les ateliers d’écriture et les rencontres jusqu’à fin avril.
nationale, qui organise des colloques à Rio, Montréal et Paris. Les gens y croient et un ami me dit qu’il faut vraiment la créer.”
C’est ainsi que naît l’École internationale supérieure de poésie intercontemporaine (EISPI), “pastiche des écoles de commerce”. Un défi donqUichottesqUe Mathieu sourit : “Nous avions ce mélange d’amour, d’irrévérence et de pédanterie aussi. Je viens d’un milieu populaire et j’ai abordé la poésie avec ces trois sentiments. Rapidement, des lieux nous soutiennent et nous créons du catch littéraire, des combats d’écriture masqués sur ordinateur pour lesquels le public donne des contraintes, des blind tests… Nous collectons des poèmes du monde entier dans un fanzine, Cactus Calamité. Ça me met le pied à l’étrier.” Ce qui arrive en 2015 n’est pas un nouveau changement de cap mais une décision : “J’ai envie de créer une œuvre personnelle. Je veux vivre de la poésie, défi donquichottesque.”
Mathieu quitte Paris pour Montpellier et se retrouve poète public dans les rues. “Donnez-moi un thème et je vous écris un poème. Dès le premier jour, c’est extraordinaire. Des gens s’arrêtent, je fais des rencontres super et je gagne de l’argent.”
Le foot, le théâtre, la musique, la danse, la poésie, autant de domaines différents dans lesquels Mathieu Tulissi Gabard s’est exercé. Arrivé en février à Vénissieux dans le cadre de la résidence d’auteur mise en place par l’Espace Pandora — il est le quatorzième à être accueilli —, Mathieu séjournera dans la commune jusqu’à fin avril et reviendra en mai pour le Jour du livre. Commençons par le foot. “J’en ai fait dès l’âge de six ans et, très rapidement, j’ai voulu devenir pro.” À 13 ans, le centre de formation de l’AS Saint-Étienne propose de le prendre. “J’habitais Paris, commente Mathieu, et j’étais trop jeune. Ça pouvait être difficile.” Deux ans plus tard, c’est à Montpellier qu’il trouve sa place. Mais… “Les centres de formation sont très fermés et déprimants. J’y suis resté un an et j’ai décidé de partir. Cela m’a dégoûté du foot. C’est d’ailleurs le sujet de mon livre actuel. J’interviewe mes ex-coéquipiers, mes entraîneurs. Le foot me faisait rêver, comme plein de gamins mais très peu réussissent et la machinerie, le système industriel insinuent en vous des désirs qui ne sont pas purs. La plupart des jeunes joueurs deviennent déprimés. J’essaie de parler de ça.”
Quant à l’écriture, Mathieu explique qu’il la doit à son grand-père. “Il habitait le Gers et tenait un journal de paysan, dans lequel il racontait ses plantations. Nous sommes partis en voyage en Italie, source de la famille, et il a continué à l’écrire. J’ai voulu faire comme lui et j’y ai pris goût.”
Il l’avoue, il ne parcourait alors que France Football ou L’Équipe et, lorsqu’il arrive au centre de formation, Mathieu se met à lire.
“Il y a eu un acte héroïque, voire révolutionnaire, de la part de ma tante qui était féministe et anarchiste. Elle m’a offert deux livres : 1984 et Le Meilleur des mondes. Dans ces lieux autoritaires qui nous enfermaient, c’était une belle métaphore de l’industrie du football.”
Le jeune homme démarre alors des études littéraires à Paris et se prend de passion pour le théâtre, suite à la vision d’une pièce de Koltès, Dans la solitude des champs de coton “Ce fut une grosse révélation.” Il se trouve que la tante de Mathieu, décidément la bonne fée de son histoire, connaît Hélène Châtelain, une comédienne qui travaille avec le dramaturge, metteur en scène et cinéaste Armand Gatti. Nous sommes en 2005, Mathieu a vingt ans et il passe trois années d’expériences
théâtrales auprès de La Parole errante, la compagnie de Gatti. Un beau foyer de “politisation et poétisation” ! “Je mets un an à monter un spectacle autour d’un scandale mettant en scène une ONG à Haïti : Princesse de terre brûlée. On répète dans des squats, on la joue deux trois fois, comme le faisait Gatti.”
Nous avions ce mélange d’amour, d’irrévérence et de pédanterie aussi. Je viens d’un milieu populaire et j’ai abordé la poésie avec ces trois sentiments”
Décidément prêt à toutes les expériences, voici que Mathieu se tourne vers la musique. Un art qu’il a déjà conquis puisque, après des cours en école de musique, il avait monté un premier groupe à 18 ans, Joglaré. Il enregistre donc un album solo en 2009.
“Mais la poésie me manque. Je travaille à cette époque dans un Super U et c’est épuisant. Je fais alors une blague sur Facebook : j’invente une fausse école de poésie inter-
Pendant trois ans, Mathieu écume la chaussée tout en écrivant ses propres livres : Les Trains crient plus fort que les aigles (2017), CRA – 115 propos d’hommes séquestrés (2019, qui obtient le prix René-Leynaud) et La Fleur du monde (2020). “Ils appartenaient à différents types de poésie, documentaire ou lyrique. Pour les deux derniers, Le mur derrière le sommeil et Rien que le corps, elle est beaucoup plus expérimentale.”
Reste encore la danse, qu’il n’a toujours pas évoquée. “Je la pratique vraiment lors de mon deuxième séjour à Montpellier, il y a six ans. J’avais commencé par intégrer un peu de danse dans mes spectacles solos, dans les cafés associatifs. En fait, je l’ai découverte grâce à Gatti et Élie Guillou qui, tous deux, m’ont parlé de Pina Bausch. Je suis trois ans de cours auprès d’Hélène Cathala et crée trois performances. Dans la dernière, Soigner la sortie, je commence à parler du foot, ce qui est un déclencheur du texte que je suis en train d’écrire. Ce bouquin remue des choses de l’enfance et l’adolescence et réveille ma colère, un sentiment d’injustice et des traumatismes. Comme si j’avais déterré un ours !” g
JEAN-CHARLES LEMEUNIER 20 Portrait
EXPRESSIONS / Mercredi 5 avril 2023 - n° 754
PHOTO EMMANUEL FOUDROT
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