Les ouvrages d’art à travers trois passerelles piétonnes
Le luxe en altitude
Transformer et repenser les complexes scolaires
À chaque époque ses défis, et à chaque défi sa part d’incertitude. Celui auquel fait face le monde de la construction aujourd’hui est immense : il ne s’agit plus seulement de bâtir mieux, mais de bâtir moins, ou, du moins, plus justement. Il faut désormais démontrer la légitimité de chaque projet, penser son empreinte et interroger sa pertinence au regard des limites planétaires.
Cette approche n’interdit pas de construire. Elle invite à le faire autrement : en réduisant les volumes, en concentrant les interventions, en laissant de la place – à la nature, à l’air, à la lumière. Certaines pratiques explorées dans ce numéro, comme la renaturation de friches, la requalification d’espaces urbains ou l’insertion parcimonieuse de bâtiments dans des tissus déjà denses, vont dans ce sens. Même les grands projets, à l’instar du Campus Pictet de Rochemont, tentent aujourd’hui de concilier ambition programmatique et maîtrise de l’empreinte environnementale, en intégrant des exigences fortes en matière d’énergie, de biodiversité ou de gestion de l’eau.
Il ne s’agit pas de sanctuariser une solution ni de bannir tel ou tel matériau. Le béton, par exemple, a encore un rôle à jouer – à condition d’en optimiser l’usage, de repenser sa formulation, de favoriser son réemploi. L’enjeu n’est pas le rejet, mais la hiérarchisation. Préserver d’abord, construire si nécessaire : voilà qui pourrait devenir un nouvel adage pour nos métiers. Et, dans tous les cas, concevoir avec modestie, selon une logique d’assemblage, de cohabitation, de soin. Construire durablement, ce n’est pas faire preuve d’héroïsme ; c’est simplement apprendre à s’inscrire dans un monde fini et à y prendre notre juste place.
Salomé Houllier Binder
La vie à l’école
52 Fenêtres et vitrages, les nouveautés 66 Histoire des résines époxy, deuxième volet
72 Vivre-ensemble à l’Atria 80 Chantier de grande ampleur à Genève
100 Un nouveau bâtiment tertiaire à Renens
104 Hôtel de luxe à Crans-Montana
114 Des villas intégrées à Épalinges
118 Sobriété et efficacité constructive à Morges
124 Une réinterprétation respectueuse à Lausanne
130 Créer du lien à Plan-les-Ouates
Zoom sur les entreprises locales
Expos, salons et congrès
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CONSTRUCTION & BÂTIMENT N°2
/ 2025
PROJETS ET CHANTIERS
DES PROFESSIONNELS DU BÂTIMENT
Passerelle piétonne à Crissier, par Pierre-Alain Dupraz Architectes et T Ingénierie.
Édition N°2
Mai – Juin 2025 Cinquième année
Éditions PRESTIGE SA
Route de la Gare 7 CH-1070 Puidoux (VD) T : +41 (0)21 946 37 41 www.espacescontemporains.ch
Éditeur : Roland Durussel durussel@espacescontemporains.ch
Rédactrice en chef : Salomé Houllier Binder shoullier@constructionetbatiment.ch
Rédaction : Estelle Daval, Aurore de Granier, Isabelle Jaccaud, Magaly Mavilia, Agata Miszczyk, Marielle Savoyat, Rebecca Mosimann, Marie Walliser
Direction artistique, réalisation graphique : Atelier Poisson / Iris Gendret, Maxime Thill, Marie Cajka, Giorgio Pesce
Abonnements et administration : T : +41 (0)21 946 37 41 mail@constructionetbatiment.ch
Correction : Nicole Kate
Distribution : Martin Horvath
Annonces Suisse romande, Suisse alémanique, Allemagne et Autriche : Secteurs construction et bâtiment : Serge Bornand M : +41 (0)79 338 43 02 sbornand@espacescontemporains.ch
Creative Media Sàrl
Esther Majoleth T : +41 (0)43 322 60 38 esther.majoleth@c-media.ch
Bureau international / Italie Correspondante et budgets internationaux : Françoise Faure Chantal Rizzardi Via Tarvisio 7, I-33054 Lignano Sabbiadoro (Ud) T : +39 347 44 02 151 francoise.faure@libero.it
Impression et expédition : AVD Goldach, Sulzstrasse 10-12 CH-9403 Goldach
Abonnements : Construction & Bâtiment
Un an (6 Nos) + 1 hors-série offert au prix de CHF 36.–(TVA incluse).
Deux ans (12 Nos) + 2 horsséries offerts au prix de CHF 64.– (TVA incluse).
Vente au numéro : CHF 8.–
Tirage : 12’500 exemplaires
La rédaction décline toute responsabilité quant aux documents qui lui sont transmis.
ACTUS
LE PRIX PRITZKER 2025 DÉCERNÉ À LIU JIAKUN
Dans le monde occidental, son nom n’est pas des plus célèbres. Pour cause, Liu Jiakun limite sa pratique de l’architecture à son pays natal, la Chine. Et pourtant, cette frontière géographique ne l’a pas empêché de multiplier les projets d’envergure, lui valant d’obtenir cette année la plus haute distinction en architecture, le Prix Pritzker. En plus de quarante ans de carrière, Liu Jiakun a réalisé une trentaine de projets de grande envergure, allant des bâtiments institutionnels à la création de nouvelles propositions en matière de logements aux usages mixtes. Sa pratique s’articule notamment autour de la cohabitation entre préservation du passé et adaptation aux besoins contemporains. Des valeurs qui se manifestent par sa volonté d’utiliser au maximum des matières locales, des savoirfaire traditionnels, et de préserver les traces du passé, avec, par exemple, le réemploi de ruines découlant de catastrophes naturelles. Une approche qui a convaincu le jury du prestigieux prix. « L’architecture doit révéler quelque chose – elle doit
abstraire, distiller et rendre visibles les qualités inhérentes aux populations locales. Elle a le pouvoir de façonner le comportement humain et de créer des atmosphères, d’offrir un sentiment de sérénité et de poésie, d’évoquer la compassion et la pitié et de cultiver un sentiment de communauté partagé », déclarait l’architecte.
Parmi les projets majeurs de Liu Jiakun, on note le Musée de la brique impériale de Suzhou, le Musée de Luleyan, ou encore le West Village de Chengdu. Ce projet réalisé en 2015 démontre le regard novateur de l’architecte chinois. Il imagine un complexe mêlant logements, commerces, mais aussi lieux culturels par la création d’un théâtre et d’une bibliothèque, ainsi que d’un espace sportif et d’un parc en plein centre-ville. Il redéfinit par ce projet l’architecture urbaine, imaginant un complexe construit autour de la notion de vie en communauté où la fonctionnalité ne cède pas le pas à la qualité de vie. AdG
Spécialisée dans le domaine des revêtements de sol en granulés de caoutchouc, Unique oor Switzerland SA a plus de 170 ans d’expérience dans la distribution et le traitement de revêtements de sol en granulés de caoutchouc. Une haute qualité dans le traitement ne peut être atteinte que par des employés expérimentés. Un système sans joints en granulés de caoutchouc qui réunit toutes les propriétés d’un revêtement de qualité intemporel. Convient aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Il est coulé, poncé, égalisé et scellé sur place et répond aux exigences les plus élevées en matière de qualité, d’hygiène et de durée de vie. Facile à entretenir, il absorbe les impacts et les bruits de pas.
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Poste
À Rive, le nouveau bâtiment de la poste adopte une expression sobre et minérale, cultivant une présence à la fois discrète et assumée. Rive, Bakker & Blanc Architectes.
Cabanon
L’ancien cabanon de l’auberge communale est reconstruit en réemployant les éléments d’origine encore sains et en complétant avec du sapin massif travaillé selon des détails traditionnels. Chambésy, ACAU Architectes.
UN WEEK-END POUR EXPLORER
L’ARCHITECTURE
ROMANDE
La 13e édition des Journées SIA se tiendra du 23 au 25 mai 2025 dans toute la Suisse romande. Organisé tous les deux ans par la Société suisse des ingénieurs et architectes (SIA), cet événement invite le grand public à franchir le seuil de plus de 100 réalisations architecturales contemporaines, habituellement fermées à la visite.
Pendant trois jours, villas individuelles, logements collectifs, bâtiments publics ou encore aménagements urbains et paysagers ouvriront leurs portes. Une diversité de projets qui reflète les dynamiques actuelles du territoire et la richesse des approches en matière de construction. Sur place, les architectes et ingénieurs participants accueilleront les visiteurs, présenteront leurs projets et partageront leur démarche. Une
manière directe et accessible de mieux comprendre les métiers du bâti, les défis auxquels ils répondent, et la façon dont ils contribuent à la qualité de notre cadre de vie.
Lancée en 2006 dans le canton de Vaud, la manifestation s’est étendue au fil des éditions à l’ensemble de la Suisse romande, réunissant aujourd’hui plusieurs milliers de visiteurs. Afin de faciliter les visites et d’encourager les découvertes thématiques ou géographiques, des parcours seront suggérés, que ce soit pour explorer un quartier, suivre un fil conducteur (comme la transformation du bâti existant) ou optimiser ses déplacements en transports publics. SHB Pour plus d’informations: journees-sia.ch
NOUVELLES RÈGLES ZÉRO CARBONE
MOPEC 2025
Le MoPEC 2025 trace la voie vers des bâtiments sans CO₂ d’ici 2050. Il renforce les exigences, notamment sur les systèmes de chauffage : dès 2030, gaz et mazout seront proscrits. Mais l’application dépendra des cantons, avec une entrée en vigueur dès 2026, ou plus tard. MM
SIA 390/1
De son côté, la norme SIA 390/1 introduit un cadre détaillé pour évaluer les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments. Elle impose un calcul standardisé du bilan GES et fixe des critères clairs pour atteindre les objectifs climatiques, facilitant ainsi la transition vers le zéro émission nette. MM
RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE – UN GUIDE SPÉCIAL PPE
Rénover en copropriété reste un défi. Divergences entre copropriétaires, complexité des démarches administratives et législatives, modalités de gestion des parties communes et manque d’informations freinent les projets. Pour y remédier, HabitatDurable Suisse romande vient de publier un guide pratique. Fruit d’un travail collectif de deux ans avec l’ensemble des parties prenantes, ce volume 1 sera suivi de déclinaisons cantonales, à commencer par Genève et Vaud. Il vise à outiller copropriétaires, régies et collectivités pour agir plus facilement. MM / habitatdurable.ch
À LOUER
Bureaux modulables et lumineux , de 250 à 1’590 m 2 , dans un bâtiment moderne et durable
Un lieu vivant avec restauration , garderie et accès direct aux transports publics .
LE PROJET SAIYAN CHOISI POUR L’EMS DE VALLORBE
Sur la commune de Vallorbe, dans le canton de Vaud, le projet de construction d’un EMS de 60 lits a attiré la candidature de 17 cabinets d’architecture, avant d’être attribué à Marzano Polikar Architectes et Patry Architectes avec leur projet Saiyan. Un choix du jury guidé par plusieurs paradigmes, à commencer par l’implantation du bâtiment privilégiant une orientation côté sud, favorisant ainsi la création d’un lien tant visuel que social avec le tissu urbain préexistant. Décomposé en quatre volumes, l’EMS s’adapte aux contraintes topographiques et fonctionnelles tout en aboutissant à un bâtiment dynamique. L’organisation du site a également valorisé les espaces communs et extérieurs dans une recherche d’augmentation de la qualité de vie des résidents. Du côté des matériaux, l’utilisation du bois préfabriqué conjugué aux toitures à deux pans renforce le caractère domestique du site, salué par le jury. Les architectes sont accompagnés pour ce projet des paysagistes ADR et des ingénieurs civils Timbatec. ADG
LA RIPONNE, FUTURE OASIS URBAINE
Après cinquante ans de projets inaboutis, la Riponne s’apprête enfin à renaître et entame sa métamorphose tant attendue ! Le concours lauréat s’intitule « Au soleil, sous la pluie » de l’équipe RIP ON, piloté par Paysagestion avec, entre autres, LOCALARCHITECTURE et Ingphi en partenaires. Le jury a salué la vision d’un espace vivant, verdoyant et rafraîchissant. Terrasses arborées, jeux d’eau, grand couvert et nouveaux accès piétons : la Riponne devient un lieu de rencontre et de fraîcheur face aux défis climatiques. La sélection s’est faite lors d’une journée de jugement publique au Palais de Rumine, une première en Suisse. Plus de 200 personnes ont assisté à l’annonce du lauréat. « Ce projet marque une étape clé pour Lausanne », salue le syndic Grégoire Junod. Avant la transformation définitive prévue en 2028, des aménagements transitoires verront le jour dès cet été. MM
Acro Bat JDL Sàrl réalise tous travaux d’accès difficile dans les règles imposées par les standards les plus élevés en terme de sécurité et de qualité.
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Nouvelle succursale à Genève:
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UN CATALYSEUR D’INNOVATION DURABLE
Porté par l’association WOOD BEE, le prix WILL BEE distingue les projets les plus prometteurs en matière de construction durable. Il met en lumière les matériaux biosourcés, les démarches circulaires et les approches transversales entre recherche, entrepreneuriat et santé publique. L’appel à candidatures pour l’édition 2025 est ouvert jusqu’au 25 juin. Architectes, ingénieurs, start-up, collectivités ou étudiants sont invités à proposer leurs solutions pour un cadre bâti plus sobre, plus sain et plus résilient. À la clé, quatre distinctions et un accompagnement stratégique pour les lauréats. La finale publique se tiendra le 24 septembre 2025 au Casino de Montbenon à Lausanne. L’événement s’ouvrira par une conférence de Sisse Norman Canguilhem (Green Building Council Denmark), qui interviendra sur la régénération urbaine comme processus circulaire, à partir d’exemples danois. En plus de découvrir des projets concrets à fort potentiel, le public pourra explorer de nouveaux principes constructifs et rencontrer celles et ceux qui questionnent les modèles actuels et expérimentent des alternatives. Une immersion dans l’innovation appliquée au bâti. SHB / woodbee.ch
PLANTER D’ABORD, CONSTRUIRE PARFOIS
À la Fondation Pavillon Sicli, l’exposition « Devenir Jardinier planétaire. La Préséance du vivant » propose un basculement de perspective : et si la ville se lovait dans une clairière, plutôt que l’inverse ? Conçue par Gilles Clément et les paysagistes de Coloco, elle défend une approche radicale mais documentée : « Chaque décision doit désormais inclure l’ensemble du vivant, pas seulement les humains et leur confort », explique Nicolas Bonnenfant, l’un des curateurs. Face à la finitude du territoire, l’atelier prône une logique d’arbitrage : planter d’abord, construire seulement si nécessaire. Une pensée éprouvée lors de projets urbains en France, où le bâti a été concentré pour laisser émerger des forêts spontanées. L’exposition rassemble 20 projets internationaux analysés sous des critères communs – temps, communautés, esthétique – et s’adapte à chaque lieu d’accueil. À Genève, elle évoque notamment la renaturation des cours d’eau, en lien avec la récente remise à ciel ouvert de l’Aire et de la Drize. L’exposition est pensée comme une boîte à outils conçue pour amorcer des dynamiques concrètes. Elle propose ainsi un manifeste pour « sculpter » la ville à partir du vivant. SHB / pavillonsicli.ch
↑ Porteurs du projets RebuiLT, lauréat du Prix santé, 2024.
BD.DWG
À l’occasion du festival BDFIL, la Fondation Culture du Bâti (CUB) reçoit Lukasz Wojciechowski. Architecte de formation et de pratique, cet auteur de bande dessinée conçoit ses albums comme les plans d’un bâtiment. Ses dessins linéaires et épurés, élaborés sur le logiciel AutoCAD, empruntent ses codes à la construction pour créer un univers graphique unique.
D’abord inspirés par la réalité de son métier, ses récits explorent progressivement son histoire familiale et celle de l’Europe de l’Est, de la montée du nazisme au régime soviétique, en passant par la reconstruction d’aprèsguerre. Avec un regard transversal et critique, l’auteur questionne la modernisation, les délires urbanistiques et, par extension, la violence de la société. Venez découvrir cet exercice de style qui tisse des liens entre dessin technique et bande dessinée pour interroger le rôle de l’architecture au sein de l’idéologie totalitaire.
Le savoir crée des liens, donc nous le partageons. Pour vous offrir des espaces lumineux.
UN ENJEU MAJEUR POUR ASSURER L’AVENIR DU BÂTI
Alors que les enjeux actuels poussent à de nouveaux besoins en matière d’architecture et de construction, devant notamment répondre à la croissance de la population et aux questions de transition, les métiers du bâtiment jouent un rôle de premier plan. Des métiers d’avenir qui peinent à séduire les jeunes générations, comme nous l’explique Kira Graf, vice-présidente de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment (FMB).
LES JEUNES SONT DE MOINS EN MOINS NOMBREUX À CHOISIR DES FORMATIONS DANS LE MONDE DU BÂTIMENT.
SELON VOUS, QUELS SONT LES FREINS DERRIÈRE CETTE PROBLÉMATIQUE ?
Il existe encore beaucoup de stéréotypes autour des professions du bâtiment. La plupart des personnes pointent du doigt la pénibilité liée à certains métiers, les conditions de travail en extérieur. Mais nous constatons que c’est avant tout une question d’image émanant des parents des jeunes. Les métiers du bâtiment sont peu valorisés et souvent perçus comme un échec scolaire. Une vision biaisée que nous tentons de déconstruire. En effet, les métiers du bâtiment sont essentiels. Sans eux, le monde dans lequel nous habitons ne pourrait pas exister.
QUELLES SOLUTIONS METTEZ-VOUS EN PLACE POUR PALLIER CE MANQUE DE MAIN-D’ŒUVRE ?
La communication est cruciale, notamment pour faire évoluer ce regard négatif. Notre objectif est de démontrer aux jeunes et à leurs parents que ce sont des métiers valorisants et qui bénéficient également de nombreux avantages. En effet, il y a certes une part de pénibilité, mais elle se voit compensée par une amélioration constante des conditions de travail, de très bonnes conditions salariales, la possibilité de continuer à se former et d’évoluer dans une entreprise. Ce sont des points forts que nous mettons en avant lors de nos interventions dans les écoles, effectuées par des patrons d’entreprise accompagnés par des apprentis qui peuvent partager leur expérience. Nous organisons des présentations et des ateliers au cycle, mais
nous sommes aussi présents lors de la Cité des métiers, et nous avons également installé une vitrine métier à Pont-Rouge. Notre objectif est de mieux faire comprendre les réalités de ces professions aux jeunes, mais aussi aux parents, et de leur montrer qu’en choisissant des formations du bâtiment, ils contribuent activement à la société.
QUELLES PROBLÉMATIQUES AMÈNENT CES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT ?
Nous avons la chance de former plus de 1000 apprentis par année. Mais ils se concentrent sur une sélection de formations, d’autres d’apparence moins attractive étant délaissées. L’une des formations ayant le plus de difficultés à recruter est la plâtrerie. C’est un métier crucial, mais voué à disparaître. À l’inverse, d’autres professions sont plus attractives. Encore une fois, ces affinités sont trop souvent liées aux stéréotypes. Les parents ont du mal à valoriser le métier de peintre en bâtiment, et pourtant, sans ces professionnels, la ville ne ressemblerait pas à ce qu’elle est aujourd’hui. Ce sont des métiers que l’on côtoie au quotidien sans le réaliser. À noter également que de nouvelles formations voient le jour, liées aux métiers de la transition énergétique. Il devient crucial de former des jeunes à la pose de panneaux photovoltaïques, par exemple pour atteindre l’objectif zéro carbone fixé à 2050. Ces métiers sont essentiels, et pour qu’ils perdurent, il devient urgent de former une main-d’œuvre qualifiée, essentielle à notre avenir. Propos recueillis par Aurore de Granier
C’est à Ardon, ville enclavée dans un paysage de vallée sacrée, que vient se lover le centre scolaire de Cordé dont la première partie, œuvre de l’architecte Tronchet, a été inaugurée en 1979. Aujourd’hui transformé et étendu, il accueille quotidiennement plus de 300 enfants de 0 à 12 ans.
Remporté en 2016 par les bureaux Berset Bruggisser & AndreySchenker-Sottaz, le concours prévoit, entre autres, l’agrandissement de l’école existante, la construction d’une structure d’accueil parascolaire, ainsi que la démolition-reconstruction de la salle de sport. La nouvelle salle doit répondre aux normes sismiques actuelles et doubler les installations sportives.
Les architectes, dont « la pratique vise à proposer une architecture spécifique au lieu », visitent le site et le village. Un constat s’impose à eux : comme de nombreuses villes suisses traversées par la route, Ardon a perdu sa place centrale, lieu de vie et de rencontres, au profit de places de stationnement. Au moment du projet, les espaces dédiés aux piétons se résument aux trottoirs arides et autres sombres passages souterrains. L’espace public est régi par l’automobile.
Le concours est donc l’occasion de repenser le lieu pour ses habitants, ceux qui ne font pas qu’y passer. Au-delà des élèves qui fréquentent le centre scolaire, il s’agit d’y attirer leurs parents, mais aussi les autres usagers locaux, tels que les associations. La situation du bâtiment dans le village rend la tâche difficile : dans un tissu urbain clairsemé de zones villas, le site constitue un îlot peu attractif. À l’angle sud-ouest, il forme même un mur qu’il faut contourner pour continuer. En déroulant le fil de ce constat, il apparaît soudain évident de déplacer la bibliothèque communale afin de compléter le futur pôle éducatif. C’est la proposition que les architectes font au jury, convaincus de sa pertinence.
Le rendu de concours présente donc une place publique étreinte par trois bâtiments, le tout dans un parc verdoyant. Les architectes multiplient les accès et travaillent méticuleusement la topographie du site pour le rendre perméable de toutes parts.
DES PAYSAGES
Les trois volumes sont disposés en fonction de ce que leurs interstices donnent à voir du paysage.
D’une part, les abords immédiats, ceux du parc dans lequel se pelotonne le centre scolaire, forment une promenade qui s’enroule autour des plots. L’espace extérieur se connecte à l’espace public dans toutes les dimensions. Avec un traitement graduel des revêtements des sols, le cheminement permet une transition douce vers le site. L’ancien cul-de-sac, barrière topographique infranchissable, devient une percée piétonne vers le sud, avec la création d’un imposant escalier extérieur.
D’autre part, les trois édifices cadrent des vues sur le « grand paysage ». Le béton brut des façades met les bâtiments en résonance avec leur environnement lointain. L’école semble sortie du flanc de la montagne voisine et joue tantôt avec le sud sauvage, tantôt avec le nord strié par les vignobles et dominé par l’imposant Haut-de-Cry.
Enfin, la bibliothèque, sous la cour, est pensée comme un refuge organisé autour d’un micropaysage : celui du patio encaissé. Là, des essences d’altitude et des pierres locales rappellent ce qui se joue hors champ. Le sol fini de la bibliothèque, placé sous le niveau du patio, donne la sensation d’habiter la paroi rocheuse.
ÉCRIRE AVEC L’EXISTANT
Le bâtiment existant, édifice en béton apparent, trône en fond de parcelle. Sensibles à ses qualités d’intégration dans le
paysage et à son esthétique brute, mais conscients de la barrière physique qu’il forme pour le quartier, les architectes utilisent son système métrique pour le retourner et corriger ses défauts. Pour ce faire, la partie nord-est de la façade est sciée et un module supplémentaire vient s’y accrocher. L’objectif est de contenir la cour tout en ouvrant des vues sur les rues avoisinantes. Le « I » devient « L ». Des ouvertures aux dimensions et finitions fidèles se positionnent. Les menuiseries en aluminium reproduisent l’éloxage historique ; le système à guillotine est remplacé par l’oscillo-battant. Le pignon aveugle au nord se met à voir. Pour la conception des deux autres bâtiments, les architectes interprètent l’écriture de l’ancien. Les corniches deviennent de légers encorbellements qui soulignent les étages et les arêtes en béton, clins d’œil discrets, sont travaillées minimalement. Là où la texture du béton était issue d’une matrice, elle provient dorénavant d’un coffrage cloué à la main avec des lames en sapin. Le bâtiment du parascolaire, creusé par de grandes loggias, forme un volume monolithique. Les trois groupes d’âge sont répartis par niveau où se répètent les fonctions. Dans la cage d’escalier aux dimensions généreuses, de grandes ouvertures offrent des vues époustouflantes. L’espace, à la fois fonctionnel et ludique, est pensé pour que les enfants et les équipes éducatives circulent d’une salle à l’autre sans couloirs. Contagieuse, l’envie de jouer entraîne les architectes dans la thématique de l’enfance. Le mobilier intégré change de couleur avec les classes d’âge et
une fantaisie bétonnée propre à l’exploration pousse sur le palier. Le volume de la nouvelle salle de sport s’ancre à l’emplacement de l’ancienne pour bénéficier de la place de choix dans la topographie du site et respecter les proportions des deux autres volumes. Elle devient ainsi accessible sur deux niveaux, depuis le préau et depuis le sud où elle s’ouvre sur un terrain de sport extérieur. La grande portée exigée par le programme est garantie par huit poutres de 35,5 m de béton précontraint encastrées qui reportent les charges sur deux points en façade. La hauteur statique des poutres se réduit à 1,4 m grâce à la disposition de piliers au nord du bâtiment, hors de l’emprise des terrains de sport. Leur position en retrait permet une vue dégagée sur les terrains et génère un
second espace dédié à la détente. Ce foyer, mezzanine minérale, donne sur la cour avec laquelle il entretient un lien fort. Lors d’événements hébergés par la salle, la buvette s’ouvre sur deux faces à l’aide de panneaux sur vérins. L’écrin de bois se change en kiosque dans lequel le paysage pénètre. L’ensemble participe à faire de la cour une véritable place de village.
ET ALORS, ÇA MARCHE ?
Lovée entre le nouveau et l’existant, l’habile bibliothèque lie les programmes et occupe un espace qui aurait, de toute façon, dû être excavé. Depuis son déménagement, les prêts y ont doublé. Pari gagné ?
À la croisée de l’architecture et de l’ingénierie, les passerelles piétonnes et cyclables allient performances techniques, esthétique, légèreté, résistance et émotion. Elles dépassent bien souvent leur simple fonction de traversée. Qu’elles enjambent une rivière, une route, un quartier, des voies ferroviaires ou qu’elles relient deux bâtiments, elles doivent répondre aujourd’hui à des enjeux environnementaux, de mobilité et de paysage. Les solutions sont de plus en plus innovantes, portées par des avancées techniques considérables liées aux matériaux, à la conception paramétrique, ainsi qu’aux modes de transport et de construction. Dans un contexte où les villes et les communes cherchent à favoriser la mobilité douce, ces petits ouvrages d’art jouent un rôle clé dans les parcours piétonniers et cyclables. Bien souvent, une réflexion sur l’expérience des usagers joue sur la corde émotionnelle, dynamisant le lien entre l’humain et le contexte qu’il traverse.
Marielle Savoyat
PASSERELLES : PLUS QU’UN LIEN
UN RUBAN SUSPENDU 1
À la sortie de l’autoroute à Crissier, dans l’Ouest lausannois, une nouvelle passerelle dédiée à la mobilité douce enjambe désormais avec élégance la très empruntée route de Crissier. Conçu par les bureaux T ingénierie et Pierre-Alain Dupraz, et porté par la Commune de Crissier, connecte les quartiers OASSIS et Esparcette au futur réseau BHNS (bus à haut niveau de service), tout en se reliant à un futur parcours de mobilité douce au nord.
Sans appui intermédiaire, la traversée prend la forme d’une courbe fluide et élancée, tel un ruban suspendu. Épurée, elle apporte simplicité et harmonie dans un environnement périurbain complexe où coexistent vitesse de circulation (60 km/h) et bruit. Deux cages d’ascenseurs monolithiques en béton marquent de part et d’autre de la route les accès à la passerelle. Totems fonctionnant comme des repères visibles de loin, ils marquent l’entrée dans la ville à la manière d’une porte urbaine. Autour de ces blocs s’enroulent des escaliers à deux volées offrant des accès directs aux piétons. Au nord, la passerelle se prolonge par une rampe.
Statiquement, la charge est principalement supportée par l’appui nord, situé du côté de l’hôtel, pour limiter le poids sur le parking souterrain existant au sud, côté OASSIS. Telle une épine dorsale inférieure, un caisson d’acier de petite section à hauteur
statique variable et d’une portée d’une quarantaine de mètres s’affine vers le sud. Il porte un tablier de trois à quatre mètres de large ménageant un passage confortable aux piétons et cyclistes. Le revêtement en béton fibré ultraperformant (CFUP) assure des performances mécaniques adaptées et permet d’optimiser la matière tout en étouffant les sons, contribuant ainsi au confort acoustique des usagers. Un agrégat antidérapant assure une finition sécurisée de la surface. La préfabrication en deux tronçons et la pose sur place, réalisée en une nuit, ont permis de limiter l’impact sur le trafic.
Les garde-corps fins et d’une hauteur de 1,30 m assurent une transparence qui permet de rester en lien visuel avec le contexte environnant. Ils intègrent un éclairage LED discret dans les mains courantes qui matérialise une bordure lumineuse sans éblouir les automobilistes. La peinture de teinte bronze qui recouvre la passerelle entre en résonance avec le quartier OASSIS, prolongeant la continuité du paysage urbain en une intégration harmonieuse.
Au-delà d’une simple traversée physique, cet ouvrage incarne la juste et poétique conjugaison entre ingénierie et architecture, qui crée des espaces empreints d’émotion, facilitant les divers flux de déplacements tout en enrichissant l’expérience urbaine.
Le bureau T ingénierie est installé à Genève depuis plus d’un siècle (1920) ! Il perpétue la continuité de plusieurs bureaux d’ingénieurs civils successifs. Engagé dans de nombreux concours, l’atelier est reconnu pour son expertise créative dans le domaine des ouvrages d’art, alliant innovation technique et respect de l’environnement.
PIERRE-ALAIN DUPRAZ ARCHITECTES
Fondé en 2002 à Genève par Pierre-Alain Dupraz, le bureau allie l’expertise en ouvrages d’art (ponts et passerelles), la sensibilité architecturale et une vision urbaine. Il s’est distingué avec la passerelle de la Paix à Sécheron et le projet urbain du PAV Étoile à la Praille. Aujourd’hui il compte également une succursale à Lausanne.
ESTHÉTIQUE ET DURABILITÉ
À Yverdon-les-Bains, une nouvelle élégante passerelle de mobilité douce franchit la Thièle. Elle relie le quartier de la gare à la partie ouest de la ville. Résultat d’un concours organisé en 2022 par le Service mobilité, environnement et infrastructures de la Commune d’Yverdon-les-Bains, elle remplace une ancienne installation devenue obsolète. Elle permet désormais de connecter trois points situés à des hauteurs différentes – les deux rives et le trottoir situé sous la passerelle. Œuvre commune du bureau d’architectes Brauen Wälchli Architectes et du cabinet d’ingénieurs Perret-Gentil, plus qu’une simple traversée, c’est en réalité un véritable lien dans les parcours urbains qui vient d’être réalisé ici, avec une réflexion sur deux petites placettes aménagées et végétalisées de part et d’autre du franchissement, qui accueillent, guident et facilitent le croisement des différents flux (piétons, cyclistes…).
La géométrie du caisson métallique (d’une hauteur variant de 40 centimètres aux extrémités à 130 centimètres à son point de plus grande hauteur) apparaît simple et épurée, alors qu’elle repose en réalité sur une approche paramétrique complexe, issue de centaines d’itérations. La forme, courbe sur sa face supérieure, s’appuie sur une pile principale désaxée à un tiers de la portée
totale, élément principal de la structure qui concentre les charges de manière optimale. Un escalier y a été intégré.
Composé de quatre tronçons d’acier préfabriqué, l’ouvrage a été assemblé sur place et levé en une seule fois. Il est composé de tôles d’acier recyclé de dernière génération à faible empreinte carbone (XCarb), produit à l’aide d’énergies renouvelables : une première en Suisse ! Un garde-corps en inox privilégie la transparence et les vues dégagées sur la rivière et la ville. La couleur utilisée, une teinte vert réséda, s’inspire des célèbres machines à écrire Hermès, autrefois produites non loin du site. Le coloris joue avec la lumière et les reflets de l’eau, créant de subtils changements de perception selon les heures, la saison, la météo.
L’ouvrage s’ancre également à la mémoire collective locale : la passerelle des Cigarières doit en effet son nom aux ouvrières des fabriques de cigarettes qui, en 1907, menèrent à Yverdon la première grève féminine de Suisse, marquant un jalon dans l’histoire des luttes sociales et féministes du pays.
Esthétique, durabilité, innovation, fluidités urbaines, paysage, sensibilité patrimoniale : autant d’éléments qui rassemblent ingénierie, architecture, urbain et paysage, en un geste unique, avec évidence et cohérence !
PERRET-GENTIL INGÉNIEURS CIVILS
Basé à Yverdon-les-Bains, Perret-Gentil ingénieurs civils développe une expertise alliant approches innovantes, performance technique et optimisation des matériaux. Le bureau intervient dans une variété de projets avec de fortes contraintes, des bâtiments aux ouvrages d’art, aux infrastructures et aux aménagements urbains.
BRAUEN WÄLCHLI ARCHITECTES
Fondé à Lausanne en 1990 par les architectes Ueli Brauen et Doris Wälchli, le bureau Brauen Wälchli Architectes privilégie l’intégration harmonieuse au contexte et la recherche de simplicité, d’optimisation des éléments structurels, allant à l’essentiel, sans superflu. Il réalise bâtiments et ouvrages d’art.
UNE HARPE GÉANTE
Traversant la Venoge et reliant les communes d’Ecublens et de Denges, une nouvelle passerelle réalisée par le bureau INGPHI est venue remplacer un précédent ouvrage en bois, lui-même succédant à un ancien pont métallique. Conjuguant durabilité, optimisation et émotion, ce petit objet vaut le détour !
Véritable repère visuel, l’ouvrage pérennise la couleur rouge arborée ici depuis un siècle, tout comme le nom « pont rouge ». Sa conception repose sur un tablier en forme d’auge aux hauteurs variables, concentrant la matière uniquement là où elle est structurellement nécessaire. Cette forme a permis de réduire les pentes, améliorant le confort des usagers tout en minimisant l’impact sur les culées existantes. Ces dernières ont été laissées en place et réutilisées, réduisant ainsi l’impact des interventions sur place.
Le choix du béton fibré à ultra-hautes performances (BFUP, qui permet une résistance très élevée), l’utilisation de seulement 11 m³ de matière, ainsi qu’une préfabrication en une seule pièce dans les ateliers Frutiger à Bussigny à seulement trois kilomètres du site, garantissent une longévité certaine, tout en réduisant l’empreinte écologique. L’ouvrage, de 22 mètres de portée pour 24 mètres de longueur totale, a été coulé en une fois à l’envers, dans un moule unique. Le BFUP matricé assure ainsi une
surface antidérapante sans ajout de revêtement supplémentaire, facilitant par là même le recyclage futur de l’ouvrage.
L’expérience des usagers a été pensée avec soin pour que chaque traversée puisse devenir une expérience teintée d’émotion. Les garde-corps à hauteurs variables — composés uniquement d’éléments verticaux métalliques — jouent sur la transparence. Ils semblent se fondre dans le paysage arboré de la forêt alentour et, en faisant glisser un bâton le long de ces « cordes », un délicieux son harmonieux s’en dégage, tel celui émanant d’une harpe géante. Une expérience ludique et musicale pour les petits – comme pour les grands ! Le BFUP est par ailleurs percé d’une multitude de petits trous, offrant aux enfants une multitude amusante de points de vue différents sur la rivière.
Cette réalisation témoigne de l’efficace collaboration entre les maîtres d’ouvrage — les Communes d’Ecublens et de Denges — et les auteurs de l’ouvrage, basée sur une confiance renouvelée après la réalisation d’une autre passerelle à proximité, sur la route de la Pierre à Ecublens. Le résultat : innovation, optimisation des matériaux, durabilité, dialogue avec l’histoire du site et le paysage, émotion et traversée ludique pour les piétons et cyclistes de 0 à 99 ans.
INGPHI
Fondé en 2004 à Lausanne, INGPHI se démarque en tant que bureau d’ingénieurs et d’architectes, spécialisé dans la conception d’ouvrages d’art, de bâtiments complexes et d’infrastructures. Le bureau favorise une approche multidisciplinaire, dans un esprit d’innovation et de transmission des savoirs. La créativité, l’esthétique conjuguée à l’ingénierie de précision et la durabilité se situent au cœur de ses engagements. Très actif dans la formation, notamment des jeunes apprentis dessinateurs, il compte aujourd’hui une soixantaine de collaborateurs.
LE BÉTON À L’HEURE DU BILAN
Le béton est souvent pointé du doigt pour son empreinte carbone. Pourtant, comme le souligne Karen Scrivener, professeure à l’EPFL, son impact unitaire est moindre que celui de l’acier ou de la terre cuite. C’est son usage massif qui pose problème. Indispensable à la construction, il ne s’agit pas de bannir le béton, mais d’en repenser la formulation, la mise en œuvre et le recyclage. Face à l’urgence climatique, l’innovation et la sobriété doivent guider son avenir.
TECHNIQUES
Salomé Houllier Binder
Bâtiment de logements pour la Société
Coopérative d’Habitation de Genève
SCHG, réalisé par Nomos Groupement d’architectes, Jolimont, Genève.
Le béton cyclopéen est un mélange de chaux et de déchets minéraux intégrant de gros blocs de pierre naturelle. À mi-chemin entre maçonnerie traditionnelle et béton armé, il offre une esthétique minérale expressive tout en réduisant fortement la quantité de ciment utilisée.
OPTIMISER LE BÉTON : SOBRIÉTÉ ET RÉEMPLOI AU CŒUR DES ENJEUX
Le béton présente des qualités indéniables : ressource locale, résistance, durabilité. Mais sa fabrication repose encore largement sur le ciment Portland, dont le clinker, très émissif en CO2, reste majoritaire. Des avancées existent, notamment des ciments sans clinker à base d’argile ou laitiers de hautsfourneaux. Toutefois, la normalisation peine à suivre, et le calcul de l’empreinte carbone varie selon les méthodes retenues. Par ailleurs, « il ne faut pas oublier que le béton ne contient pas que du ciment, certes le composant le plus émissif », souligne Pierre-Alain L’Hôte. Il convient également de se préoccuper de la préservation des ressources naturelles que sont le sable et les granulats, et recourir davantage au recyclage du béton de démolition.
Mais l’enjeu principal reste la surconsommation du matériau.
« Ce n’est pas le béton en lui-même qui est en cause, mais son usage insuffisamment optimisé », insiste Pierre-Alain L’Hôte.
Surdimensionner les structures entraîne un gâchis de ressources et alors les sections et géométries doivent être repensées. Prelco explore des solutions telles que les dalles voûtées, beaucoup plus fines, combinées avec de la terre excavée pour la résistance au feu et à l’isolation phonique. Une de leurs études a montré que simplement réduire à chaque étage l’épaisseur des murs et le ratio d’acier, selon le calcul statique des charges à reprendre, permet d’économiser 11% de béton et 31% d’acier. Des économies qui, accumulées, ont un impact positif significatif, tant sur la facture économique que sur la facture écologique (empreinte carbone).
QUELLES PISTES POUR UN BÉTON PLUS VERT ?
Les approches de réemploi se multiplient, à l’instar de l’adaptation des dalles d’anciens bâtiments industriels ou du béton cyclopéen, intégrant des déchets de carrière liés à la chaux hydraulique. La préfabrication en atelier pourrait jouer un rôle clé en optimisant les ressources et en favorisant la circularité. Mais le réemploi du béton reste un défi. Une dalle réutilisée coûte encore plus cher qu’une coulée sur place, et la chaîne de valeur du réemploi est à structurer.
Il est urgent d’encourager ces pratiques par des normes et des incitations. Les articles 117 et 118 de la Loi sur les constructions et installations diverses (LCI) à Genève imposent désormais un bilan carbone des matériaux et encouragent le réemploi et l’usage de matériaux recyclés ou à faible empreinte carbone. Si le béton ne peut être totalement remplacé, il doit être mieux conçu, réduit et intégré à une logique circulaire. « Nous devons travailler sur la composition de la matière et son impact environnemental, optimiser sa mise en œuvre et son réemploi afin d’apporter une réponse convaincante aux défis de la décarbonation posés par la société », conclut Pierre-Alain L’Hôte. Une transformation incontournable pour un avenir constructif et durable. prelco.ch
FAÇADES EN BÉTON ARCHITECTONIQUE
OUVRAGES D’ART ET CONSTRUCTIONS INDUSTRIELLES
LABEL DE PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
ASSAINISSEMENT ET RÉNOVATION DE L’ENVELOPPE
SOLUTIONS BAS CARBONE
BALCONS ESCALIERS
BÉTONS CERTIFIÉS
COSMÉTIQUE BÉTON
ÉTUDES ET CONSEILS
ROUTE DU BOIS-DE-BAY 21 - 1242 SATIGNY T + 41 (0) 22 782 22 91 PRELCO
PRÉFABRICATION D’ÉLÉMENTS DE CONSTRUCTION SA
Ces éléments CPC (Carbon Prestressed Concrete) utilisés pour le laboratoire d’innovation Grüze à Winterthur peuvent être démontés en pièces détachées et réutilisés (projet commun de Holcim, l’entreprise CPC, l’Université des sciences appliquées de Zurich et la commune de Winterthour).
VERS UN CIMENT PLUS DURABLE ET CIRCULAIRE
Leader du secteur cimentier, Holcim s’engage dans la transition vers une construction durable. François Girod, directeur chargé de l’économie circulaire, expose les défis et solutions pour un béton moins carboné.
LE BÉTON EST SOUVENT CRITIQUÉ POUR SON EMPREINTE CARBONE. QUELLES ACTIONS CONCRÈTES HOLCIM METELLE EN PLACE POUR DÉCARBONER SA PRODUCTION ?
Nous agissons sur plusieurs axes. Tout d’abord au niveau de la réduction du clinker, qui est responsable de la majeure partie des émissions de CO₂, grâce à des formulations innovantes à base de matériaux recyclés et d’argile calcinée. Ensuite, nous privilégions le recours aux combustibles alternatifs, tels que du bois pollué, des pneus usagés ou encore des déchets plastiques. Ainsi, nous pouvons réduire significativement nos émissions de CO₂. Un exemple concret d’investissement en la matière est une nouvelle installation à la cimenterie d’Éclépens (voir illustration) qui permet à l’usine de se passer quasi complètement de pétrole pour chauffer son four. Enfin, nous collaborons à des projets pilotes de captage et de stockage du carbone, levier indispensable pour atteindre la neutralité carbone à long terme.
QUEL RÔLE JOUE L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE DANS VOTRE
STRATÉGIE DE RECYCLAGE ET QUELLES SONT SES LIMITES ACTUELLES ?
En Suisse, 85 % du béton est déjà recyclé, mais nous visons encore plus loin avec la valorisation des matériaux issus de la démolition. Nous avons développé les ciments de la gamme Susteno, intégrant ces matériaux de démolition et permettant jusqu’à 20 % de réduction de l’empreinte carbone par rapport au ciment de masse traditionnel au calcaire (CEM II/A-LL).
L’économie circulaire guide notre approche : elle intègre recyclage, optimisation du cycle de vie et réduction des déchets.
Cimenterie d’Eclépens : deux nouvelles halles de stockage et une adaptation du four afin de valoriser en masse des déchets plastiques non recyclables comme combustibles de substitution aux énergies fossiles nobles (type pétrole).
Toutefois, des limites persistent, notamment logistiques : la disponibilité et la qualité des matériaux recyclés varient selon les régions.
COMMENT LE BÉTON PEUT-IL ÉVOLUER POUR RÉPONDRE
AUX ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ET AUX NOUVELLES ATTENTES ARCHITECTURALES ?
Le béton restera un matériau essentiel, mais son usage devra être repensé pour mieux répondre aux défis climatiques et aux attentes des architectes et constructeurs. L’avenir passe par la combinaison intelligente des matériaux : le béton, idéal pour les fondations et la structure, peut être combiné avec des matériaux alternatifs comme le bois ou la terre crue, ce qui permet de réduire l’empreinte carbone globale des bâtiments. Nous voyons déjà des projets emblématiques, comme la Maison de l’environnement à Lausanne, qui marie ces matériaux pour une construction plus résiliente et écologique.
D’un point de vue technologique, nous entretenons des collaborations afin de développer des alternatives comme le béton préfabriqué à base de fibres de carbone Carbon Prestressed Concrete (CPC), qui permet une réduction de matière première de 75 % ainsi qu’une réutilisation quasi illimitée (voir illustration). Une autre option est un liant sans clinker développé par la start-up OXARA, nous travaillons à l’industrialisation de ce ciment révolutionnaire. Ce matériau ouvre de nouvelles perspectives, notamment pour des applications en construction intérieure. Ce type d’innovation est essentiel, mais il doit s’accompagner d’une évolution des réglementations et des incitations financières. Encourager le recours aux matériaux recyclés et aux ciments bas carbone via des normes plus exigeantes permettrait d’accélérer leur adoption. Enfin, la formation des acteurs du bâtiment reste une priorité. holcim.ch
Les lanterneaux sont une source de lumière naturelle garantissant sécurité et isolation thermique supérieure
En tant que producteur suisse de fenêtres pour toits plats et lanterneaux vitrés, nous garantissons un standard de qualité très élevé tout en assurant des délais de livraison courts.
Nous nous ferons un plaisir de vous conseiller dans votre projet.
Références:
STABILISER SANS CIMENT
Face aux défis environnementaux, Medusoil propose une approche novatrice du renforcement des sols. L’entreprise développe des solutions de stabilisation - issues des recherches de Lyesse Laloui, professeur en mécanique des sols à l’EPFLbasées sur des minéraux et la biochimie, évitant ainsi le ciment. En utilisant des réactions biologiques pour transformer les sols en roche en quelques jours, Medusoil ouvre une voie prometteuse vers une construction plus durable.
L’idée fondatrice remonte à 2009, lorsque Lyesse Laloui et son équipe ont exploré comment maîtriser les caractéristiques des sols sans ciment en exploitant le potentiel de bactéries catalysant le processus de calcification. Après des années de recherche, trois brevets EPFL ont été obtenus, couvrant la production de la solution, son injection dans le sol et son association à des géotextiles. En 2018, Medusoil a entamé sa commercialisation.
Dans un contexte de construction sur des terrains de plus en plus difficiles, diverses techniques renforcent les sols avant de bâtir. Medusoil s’impose comme une alternative à l’injection de béton, particulièrement adaptée aux sols perméables. Ses applications couvrent l’amélioration de la capacité portante, la stabilisation des pentes, la lutte contre l’érosion et la réparation d’infrastructures. Contrairement au béton, ces solutions préservent la perméabilité du sol et n’engendrent aucune pollution, un atout crucial dans des environnements sensibles comme les zones proches des nappes phréatiques, où l’usage du béton est restreint.
Une étude de Quantis a révélé que l’empreinte carbone des procédés de Medusoil était inférieure de 55 % à celle du béton conventionnel. Pourtant, son intégration reste complexe. Dominé par les grands groupes cimentiers et un cadre normatif rigide, le marché peine à adopter des alternatives au ciment. En Suisse, contrairement à la France où des tests sont menés sur des infrastructures publiques, les initiatives d’expérimentation restent limitées. « Business as usual n’est plus une option », souligne Lyesse Laloui, plaidant pour un soutien accru à l’innovation et à la durabilité. L’évolution des réglementations et des pratiques sera déterminante pour favoriser leur adoption à grande échelle. medusoil.com
TROIS GÉNÉRATIONS AU SERVICE DU BÂTI
Depuis 1946, Barbey Frères met son expertise au service de la construction et du génie civil. Transmise sur trois générations, l’entreprise familiale allie tradition et modernité pour réaliser des ouvrages durables en maçonnerie et béton armé. Avec une équipe de 25 à 30 collaborateurs, elle intervient sur des projets variés : bâtiments neufs, rénovations, terrassements et aménagements extérieurs.
L’ancrage local est au cœur de l’ADN de Barbey Frères. Présente sur des chantiers dans les districts de la Riviera, de Lavaux et de la Veveyse fribourgeoise, elle mise sur la proximité avec ses clients et une réactivité qui fait sa force. Son engagement envers la qualité et la durabilité lui permet de relever les défis techniques tout en respectant les délais et budgets impartis.
Si les techniques ont évolué – passant des coffrages en bois aux systèmes métalliques –, l’exigence de qualité reste inchangée.
Travaillant avec des fournisseurs comme Holcim et GCM, l’entreprise garantit des réalisations soignées et durables. Elle est aussi active dans la formation professionnelle pour des apprentis, grutiers, machinistes et chefs d’équipe et initie les jeunes par des stages découvertes.
Opter pour Barbey Frères, c’est choisir une entreprise où tradition et innovation se conjuguent pour bâtir des ouvrages pérennes et de haute qualité. barbeyfreres.ch
État du terrain après bio-cimentation.
État du terrain d’origine.
Morges
Gros-de-Vaud
7 min. depuis Cossonay
12 min. depuis Crissier
Maçonnerie - Béton armé
Nous offrons un service de premier choix et des prix concurrentiels pour tous vos travaux de maçonnerie et de béton armé dans les secteurs résidentiel et commercial, ainsi que la restauration et rénovation de bâtiments.
Au cœur de Crissier, le long de la très empruntée rue du Jura, un nouvel édifice accueille une policlinique et des logements. Situé dans un contexte urbain dense et disparate, il en apaise l’urbanité.
Conçu par le bureau d’architectes farra zoumboulakis & associés, qui cosignait il y a peu la passerelle Rayon Vert réalisée à la gare de Renens située à deux pas, l’immeuble Eclosia repose lui aussi sur une réflexion à l’échelle urbaine. En collaboration avec Ingeni et réalisé par Puma construction (direction des travaux), il mêle urbanité, esthétique et poésie.
Le rez-de-chaussée et le premier étage abritent la policlinique Nord-Sud (EHC – Établissement hospitalier de la Côte), tandis que les trois niveaux supérieurs – y compris un étage en attique – accueillent des logements de différentes tailles (du studio au 4,5 pièces). Situé dans un contexte urbain dense et disparate, il pacifie l’alignement de la rue par son volume et l’expression de ses façades.
OMBRE ET LUMIÈRE
Tel un monolithe, il impose une présence à la fois forte et douce ; il s’inscrit harmonieusement dans le quartier, affichant un langage résolument urbain renforcé par sa minéralité. Dans un jeu subtil entre matière et lumière, entre pleins et vides, il réunit densité et respiration spatiale entre intérieur et extérieur. Le dessin des façades et les typologies d’appartements résultent de la grande profondeur du bâtiment et d’une construction modulaire préfabriquée en béton. L’épaisseur bâtie se voit animée par un patio central qui amène la lumière naturelle au cœur de deux logements traversants par étage – les 4,5 pièces. Une alternance de vitrages transparents et translucides dans ce dernier limite les vis-à-vis, tout en créant un sentiment d’ouverture malgré la densité du programme, ainsi que d’intéressants jeux d’ombre
et de lumière dans les logements les plus grands et les plus profonds. Une atmosphère chaleureuse, lumineuse et vivante s’en dégage. Outre ce puits de lumière, la quasi-totalité des surfaces de vie s’articule autour de loggias dans les étages ou de terrasses en attique.
ESTHÉTIQUE ET AMBIANCE SONORE FEUTRÉE
En façades, les loggias offrent des respirations dans la masse, tandis que les éléments pleins en béton, tantôt lisses, tantôt sablés, captent la lumière différemment au fil de la journée. Cette composition crée non seulement une esthétique très élégante, mais naît également d’une contrainte acoustique majeure. Situé le long d’une large avenue très fréquentée entre gare et autoroute, occupé par des surfaces médicales et locatives, l’édifice se devait
de diminuer les nuisances sonores pour les occupants. Ainsi, l’alternance des éléments en façade permet de filtrer le bruit tout en offrant des espaces extérieurs protégés. L’aspect massif qui se dégage de la composition générale, avec un socle et une lecture constructive (béton lisse pour évoquer des éléments structurels, sablé pour des éléments de remplissage), lui confère un langage résolument urbain.
CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE
Le bâtiment garantit confort, efficacité énergétique et durabilité, valeurs certifiées par le label Minergie. Mais ici la réflexion pour la protection du climat va au-delà. Le béton préfabriqué utilisé pour les éléments de façades a été sélectionné avec une conscience écologique élevée. Produit par MFP Préfabrication,
dont l’usine borde le lac de Neuchâtel, ce béton intègre des agrégats extraits directement du lac. Cette provenance confère aux panneaux des teintes subtiles, oscillant entre beige, bleu et gris, évoquant les nuances variables de l’eau. Au-delà de l’esthétique, cette démarche s’inscrit dans une volonté de valoriser des matériaux locaux, réduisant ainsi l’empreinte écologique liée au transport et soutenant l’économie régionale.
UNE CONSTRUCTION MODULAIRE EFFICACE
Le volume considérable et la profondeur du bâtiment ont conduit les concepteurs à adopter une construction modulaire en béton préfabriqué. Cette approche a permis une mise en œuvre rapide et efficace, avec un rythme de montage impressionnant de dix jours par étage (soit environ trente éléments de façade assemblés par
niveau). Les dalles en béton, coulées de manière traditionnelle, s’intègrent parfaitement à cette structure modulaire, assurant une cohérence constructive et esthétique. Une planification pragmatique du chantier et la réalisation de l’immeuble en deux phases ont permis de maintenir la policlinique Nord-Sud en activité durant les travaux.
Ici, le béton, loin d’être un choix purement fonctionnel et économique, devient l’ingrédient pour une esthétique de la matière, afin de répondre à des contraintes de bruit élevées et pour incarner des standards écologiques poussés à leur paroxysme. C’est une poésie architecturale, calme et pondérée, mêlant minéralité et lumière, urbanité et intimité, qui façonne des espaces de vie en résonance avec leur environnement.
Élément fondamental de l’enveloppe du bâtiment, la fenêtre ne se résume pas à un simple passage entre l’intérieur et l’extérieur. Aujourd’hui, elle doit répondre à des exigences accrues en matière d’isolation thermique et acoustique, de sécurité, de gestion des apports solaires et de confort visuel. Entre vitrages techniques, menuiseries performantes et protections solaires intelligentes, les solutions se diversifient pour conjuguer performance énergétique, esthétique et bien-être.
La rénovation du Casino d’Évian mise sur la transparence pour un dialogue entre modernité et patrimoine.
Salomé Houllier Binder
UNE TRANSPARENCE EN MOUVEMENT
Situé sur les rives du lac Léman, le casino d’Évian, édifié en 1912 par l’architecte Jean-Albert Hébrard dans le style Belle Époque, a récemment bénéficié d’une réhabilitation ambitieuse menée par l’Atelier d’architecture Philippe Prost (AAPP). Ce projet ambitieux visait à restituer au bâtiment son éclat originel tout en l’adaptant aux exigences contemporaines.
L’une des interventions majeures concerne la façade principale du casino. Pour renforcer le dialogue entre l’architecture et le paysage environnant, une façade entièrement vitrée a été conçue, s’incurvant telle une onde transparente pour inviter le public à entrer. Ce socle de verre confère une légèreté à l’ensemble, donnant l’impression que la coupole historique flotte au-dessus du bâtiment.
Élément central de cette métamorphose, le système Turnable Corner de Vitrocsa transforme la relation entre l’intérieur et l’extérieur. Sur plus de 20 m de long, il optimise l’espace et offre une ouverture panoramique sur le lac. Ce dispositif innovant
permet aux éléments vitrés de coulisser indépendamment les uns des autres, se rétractant complètement le long d’un mur ou dans une cavité dédiée. Son ingénieux système de roulement permet aux panneaux de verre de glisser en toute liberté, dégageant intégralement les angles et les façades, pour une ouverture totale sur le paysage. Les profilés minimalistes de Vitrocsa, reconnus pour leur discrétion et leur élégance, s’intègrent parfaitement dans le design épuré de la nouvelle façade, offrant une transparence maximale et une continuité visuelle entre l’intérieur et l’extérieur. Cette alliance réussie entre patrimoine historique et innovation technologique illustre la capacité de Vitrocsa à répondre aux défis architecturaux les plus exigeants, en proposant des solutions sur mesure qui subliment les espaces tout en respectant leur identité. Aujourd’hui, le casino renoue avec son prestige d’antan, offrant aux visiteurs une expérience où l’histoire et la modernité se rencontrent dans une fluidité architecturale saisissante. vitrocsa.com
MAISON RÉNOVÉE SUR LE LAC MAJEUR
Cette villa de campagne pittoresque devait conserver le charme rustique typique de la région tout en étant rehaussée par un style contemporain. Côté lac, elle se distingue par une façade vitrée spectaculaire qui laisse entrer un maximum de lumière et offre une vue exceptionnelle sur le lac et le village. La porte levante coulissante FIN-Slide intégrée à la façade vitrée offre un confort d’utilisation optimal et son seuil de moins de 2 cm de haut assure l’accessibilité totale à la terrasse panoramique. Côté intérieur, les cadres en PVC blanc satiné soulignent le caractère sobre et moderne. À l’extérieur, les cadres résistants en aluminium sablé anthracite créent un ensemble harmonieux avec la façade. Sur le plan fonctionnel, le triple vitrage et le verre de sécurité Bodysafe de FIN-Vista répondent aux exigences élevées
en matière d’isolation et de protection contre les effractions.
Les façades vitrées Vista de Finstral sont de véritables éléments de construction, mais restent moins complexes que les murs-rideaux. L’avantage de ce système modulaire est qu’il offre une grande liberté de conception en permettant d’associer des vitrages fixes et des châssis ouvrants. Avec ses composants de qualité élevée, la possibilité de créer des projets sur mesure et étudiés dans les moindres détails, ses éléments préassemblés en usine et une mise en œuvre toujours certifiée, la façade vitrée FIN-Vista constitue une alternative particulièrement intéressante aux systèmes classiques de montants et de traverses.
Le fabricant de fenêtres Finstral produit directement la plupart des composants, des profilés au vitrage isolant.
Finstral offre donc une modularité et une variété de gammes uniques sur le marché. Que ce soit en PVC, aluminium ou bois, aucune différence : presque tous les équipements peuvent être combinés avec toutes les options de matériaux et designs.
« Les clients exigeants recherchent une liberté de composition maximale en termes d’esthétique et de fonctionnalité », explique le président du conseil d’administration de Finstral, Joachim Oberrauch, également responsable du développement des produits. « C’est surtout dans le choix d’équipements haut de gamme que les restrictions techniques constituent un véritable frein à l’achat. C’est pourquoi nous investissons autant dans la modularité, afin de permettre toutes les combinaisons possibles. »
L’ENTREPRISE FINSTRAL
Finstral fabrique des fenêtres de qualité avec un noyau en PVC depuis plus de cinquante ans. Pourquoi nos fenêtres sont-elles exceptionnelles ? Parce que nous maîtrisons la chaîne de production de A à Z. Du développement des profilés à la production et à la pose, avec Finstral, vous êtes entre de bonnes mains. Finstral est un fabricant de fenêtres de premier plan en Europe qui emploie 1600 personnes et compte 1000 partenaires distributeurs dans 14 pays. Le siège de l’entreprise familiale se situe aujourd’hui encore à Unterinn, près de Bozen (Bolzano), dans le Tyrol italien. Nous développons et fabriquons nos systèmes de fenêtres, de vérandas et de portes d’entrée sur 14 sites de production. Les variantes sont infinies, mais le noyau est toujours en PVC. finstral.com
En 2022, l’équipe de LOCALARCHITECTURE a conçu une forme exemplaire de densification en surélevant le toit d’un immeuble d’habitation à Lausanne datant de la fin des années 1960. En optant pour ce nouveau toit mansardé, les architectes n’ont pas seulement rendu un hommage formel aux maisons voisines, mais ont aussi créé un espace de vie supplémentaire dans un quartier très prisé du centre-ville.
La structure légèrement asymétrique du toit a donné naissance à dix nouveaux appartements baignés de lumière naturelle et caractérisés par des espaces de vie ouverts. Dans l’un des logements en duplex, l’ex partenaire de bureau Manuel Bieler a aménagé une élégante maison familiale avec un sens aigu pour les matériaux et le design contemporain. Il a également mis en scène la baignoire de manière inhabituelle.
Des loggias vitrées ainsi que des fenêtres de toit Velux de grand format créent des pièces inondées de lumière avec des vues impressionnantes sur la ville. « La lumière naturelle est l’un des éléments les plus importants de l’architecture », souligne Manuel Bieler, co-auteur du projet avec LOCALARCHITECTURE.
Depuis l’entrée, on accède directement au cœur de l’appartement en duplex de 110 m², soit le vaste salon et la salle à manger, où se déroule une grande partie de la vie de famille. La lumière naturelle procure une atmosphère particulièrement agréable, grâce notamment à la hauteur impressionnante de la pièce aux poutres apparentes. Le bois d’épicéa laqué blanc sur les murs et le plafond se démarque visuellement du parquet plus foncé, ce qui crée un agréable contraste.
À l’étage supérieur, la partie avant comprend une galerie ouverte avec une bibliothèque et un espace bureau pour le télétravail. De l’autre côté, on trouve deux chambres à coucher et une salle de bain. Elles sont séparées par des portes en bois de mélèze dont la forme rappelle une maison archétype et reprend la géométrie du toit. Avec cette chambre à coucher sous le toit, Manuel Bieler a réalisé un souhait qu’il nourrissait depuis longtemps : « J’ai toujours voulu dormir sous un velux pour voir les étoiles avant de fermer les yeux la nuit et me réveiller avec le soleil. Quand la ville s’endort, il n’y a pas beaucoup de pollution lumineuse, c’est pourquoi nous ne fermons généralement pas les stores. » velux.ch
EXCELLENCE ET INNOVATION DANS LA FABRICATION DE FENÊTRES
Fondée en 1971, l’entreprise familiale Ruffieux Fenêtres s’est imposée comme un acteur clé dans la fabrication et la pose de fenêtres en Suisse romande. Aujourd’hui dirigée par la deuxième génération et occupant une septantaine de collaborateurs, elle perpétue son savoir-faire en produisant à Épagny des fenêtres en bois, bois-métal, PVC et PVC-métal, dans un atelier moderne de 3000 m2
Maîtrisant chaque étape, de la conception au service après-vente, Ruffieux Fenêtres garantit ainsi qualité et satisfaction à ses clients. Son savoir-faire est reconnu par le label FFF, gage de fiabilité et de performance. Alliant tradition et innovation, l’entreprise familiale continue de renforcer sa réputation dans tout l’arc romand.
Agile et polyvalente, elle répond aux besoins d’une clientèle variée : particuliers, architectes, collectivités publiques, entreprises générales. Qu’il s’agisse d’un projet de rénovation ou de construction neuve, d’un petit chantier ou
Véritable point fort esthétique, son verre à bords décalés permet une vue filigrane depuis l’extérieur, en particulier pour les fenêtres à deux vantaux, et confère un caractère moderne.
–UNE SOLUTION QUI VOUS SÉDUIRA
Les fenêtres d’EgoKiefer, numéro un du marché suisse des portes et des fenêtres, combinent design contemporain, qualité et fonctionnalité. La fenêtre Ego®SelectionPlus affiche une esthétique particulièrement élégante avec son vantail sans dormant et son verre à bords décalés. Grâce à ses formes élégantes, à ses ferrements invisibles et à son magnifique aspect tout verre, le système de fenêtres Ego®SelectionPlus répond aux exigences les plus élevées. Proposée en version affleurante de série, cette fenêtre repousse les limites de l’agencement esthétique de votre maison.
Avec Ego®Design, EgoKiefer offre de nombreuses options pour la personnalisation des fenêtres, qu’il s’agisse de répondre à la créativité des clients ou aux exigences particulières des projets. Les possibilités de sélection de la couleur, de la forme et de l’équipement de la fenêtre permettent d’allier l’utile à l’esthétique et assurent une grande liberté à l’agencement personnalisé. Pour les lasures spéciales qui laissent apparaître la structure du bois, une vaste palette de couleurs claires, foncées et couvrantes est disponible. Outre les variations de couleurs et de surfaces, les détails de design, comme les ferrements invisibles, les croisillons réglables individuellement et les diverses poignées de fenêtre satisfont aux exigences les plus élevées de l’architecture moderne.
EGO®SELECTIONPLUS – INTEMPORELLE ET ÉLÉGANTE
La fenêtre bois/aluminium Ego®SelectionPlus se pare également de ses atouts design et séduit par ses formes élégantes. Les ferrements invisibles et les vantaux et cadres de fenêtres affleurants créent des lignes claires, pour une esthétique globale harmonieuse. L’élégance sans compromis est soulignée par le système d’évacuation d’eau recouvert de coques en aluminium et les vitrages fixes avec visserie non apparente. L’esthétique du verre à bords décalés assure en outre qu’aucun profilé en aluminium n’est visible de l’extérieur et garantit ainsi un autre atout design dont l’harmonie convainc également avec les fenêtres à deux vantaux. La fenêtre Ego®SelectionPlus allie design contemporain et fonctionnalité grâce à son étanchéité
élevée offrant une protection optimale contre le vent, l’eau et le bruit. En cas de pluie, le joint supplémentaire sur la partie inférieure du cadre garantit une protection constructive du bois en évacuant l’eau vers l’extérieur. Les déperditions de chaleur sont en outre réduites grâce à des vitrages de protection thermique présentant des coefficients Ug allant jusqu’à 0,5 W/(m2K), qui permettront aux clients finaux de réaliser des économies. Grâce à ses propriétés, la fenêtre bois/aluminium Ego®SelectionPlus répond aux exigences d’un design élégant et intemporel, d’une qualité maximale et d’un faible entretien.
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EGOKIEFER AG – LE NUMÉRO UN DU MARCHÉ SUISSE DES PORTES ET DES FENÊTRES
EgoKiefer est le numéro un suisse du secteur des portes et fenêtres. Depuis plus de nonante ans, l’entreprise se distingue par une gamme de produits complète, un service de conseil personnalisé sur site ainsi qu’une gestion professionnelle des projets. Avec neuf sites de distribution-vente, son Ego®ServiceTeam et plus de 350 partenaires spécialisés, EgoKiefer se tient toujours à disposition de ses clients et garantit des solutions confortables de A à Z. egokiefer.ch
Remplacer les fenêtres, c‘est la bonne solution. Pour moi, pour toi, pour nous tous.
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OMBRAGE SUR MESURE
Fondée en 1937, Kästli Stores est une entreprise spécialisée dans les protections textiles contre le soleil et l’éblouissement.
Leader en Suisse, elle propose des solutions sur mesure, adaptées aux spécificités architecturales et aux exigences fonctionnelles des bâtiments. Son expertise s’illustre à travers de nombreuses réalisations, dont deux projets récents : l’agrandissement de l’école de Belfaux et la rénovation de la mairie de Satigny.
Dans le cadre de l’extension de l’école de Belfaux, conçue par l’atelier March en collaboration avec Chablais Fischer Architectes, deux nouveaux bâtiments s’implantent autour de l’ancienne école de 1901, formant un hameau dédié à la petite enfance. L’architecture singulière, marquée par des façades pliées et des toitures asymétriques, joue avec la lumière et propose une lecture dynamique du bâti. Le choix de matériaux traditionnels,
tels que le béton bouchardé, les encadrements minéraux et les enduits lavés, ancre le projet dans son contexte villageois. Pour assurer un confort optimal aux espaces intérieurs, Kästli Stores a équipé les fenêtres de stores à bras latéraux cintrés Sunline 6350, en tissu microperforé Screen de couleur beige. Ces stores, intégrés dans des consoles spéciales, s’harmonisent parfaitement avec la façade, alliant fonctionnalité et esthétique.
Dans un autre registre, Kästli Stores a également contribué à la rénovation de la mairie de Satigny, menée par Giorgis Rodriguez Architectes. Inscrite dans un projet global d’agrandissement du complexe école-mairie, cette transformation vise à conjuguer patrimoine et modernité. L’approche adoptée par les architectes place l’humain au centre des préoccupations, tant dans l’élaboration des morphologies bâties que dans l’aménagement des espaces publics. Cette philosophie se reflète
dans la rénovation de la mairie, où l’harmonisation entre le bâti historique et les nouvelles interventions a été soigneusement étudiée. Afin de préserver le caractère historique du bâtiment tout en améliorant le confort des usagers, Kästli Stores a été sollicité pour équiper les fenêtres de la mairie de protections solaires sur mesure. Ainsi, le rez-de-chaussée et l’étage ont été dotés de stores à projection avec tiges de guidage Sunlux 6014, habillés de tissu Screen sergé. Ces protections solaires permettent de réguler la chaleur tout en conservant une luminosité naturelle et
une connexion visuelle avec l’extérieur. Leur conception robuste garantit une durabilité essentielle pour un bâtiment public. Qu’il s’agisse d’un projet scolaire ou d’un édifice institutionnel, Kästli Stores démontre son savoir-faire en proposant des solutions adaptées aux contraintes architecturales et aux exigences d’usage. Son expertise technique et son attention au détail en font un partenaire privilégié pour les constructions et rénovations intégrant des enjeux de confort et de performance énergétique. kaestlistores.ch
Objet: Habitat pour personnes agées «Am Wasser», Zurich
Avec VIVO Hide, STOBAG révolutionne l’ombrage extérieur en proposant un store entièrement encastrable dans la façade. Invisible lorsqu’il est replié, ce système permet d’assurer une protection solaire efficace tout en préservant l’esthétique du bâtiment. Conçu pour s’intégrer harmonieusement à son environnement, VIVO Hide convient aussi bien aux nouvelles constructions qu’aux rénovations.
Sa conception ingénieuse repose sur un encastrement à faible profondeur, avec un cache personnalisable qui peut reprendre la texture et la couleur de la façade, qu’il s’agisse d’un crépi ou d’un autre revêtement. Grâce à un écartement réglable avec précision, le store disparaît littéralement dans la structure du bâtiment, ne laissant apparaître aucun élément technique.
Disponible en largeurs allant jusqu’à 7 m et en avancées pouvant atteindre 4 m, VIVO Hide s’adapte aussi bien aux grandes terrasses qu’aux loggias plus confinées. Il allie compacité et performance, en garantissant une protection efficace contre le
soleil et les intempéries tout en restant presque imperceptible lorsqu’il n’est pas déployé.
Issu de la gamme VIVO de STOBAG, VIVO Hide bénéficie d’une conception soignée où chaque détail est optimisé. Les matériaux de haute qualité, comme le fil GORE® Tenara et les composants forgés, assurent une solidité et une longévité remarquables. De plus, le cache protège la toile contre les dépôts, prolongeant ainsi sa durabilité.
Entreprise familiale suisse active depuis soixante ans, STOBAG est reconnue pour ses solutions d’ombrage haut de gamme alliant design, qualité et innovation. Distribués dans 35 pays, ses produits sont le reflet d’un savoir-faire tourné vers la performance et l’élégance architecturale. Avec VIVO Hide, STOBAG offre une solution d’ombrage qui conjugue efficacité et discrétion, au service d’une intégration parfaite dans l’architecture contemporaine. stobag.com
UN ARTISAN VITRIER AU SERVICE DE LA PRÉCISION
Fondée en 1932, la Miroiterie du Léman SA est une entreprise familiale située au Mont-sur-Lausanne, spécialisée dans la vitrerie et la miroiterie sur mesure. Depuis plus de nonante ans, elle offre des services sur mesure aux particuliers et aux professionnels, couvrant la Suisse romande.
L’entreprise propose une large gamme de produits et de services, tels que des parois de douche personnalisées, des crédences de cuisine en verre trempé, des garde-corps en verre pour escaliers et balcons, ainsi que des miroirs adaptés à divers espaces. Elle assure également des interventions d’urgence pour le remplacement de vitrages cassés, garantissant une réponse rapide et efficace.
La Miroiterie du Léman se distingue par son engagement envers l’innovation et la qualité. Elle a récemment investi dans une machine de coupe de verre à la pointe de la technologie, permettant de répondre aux besoins spécifiques de ses clients avec des délais optimisés.
Forte d’un savoir-faire transmis de génération en génération, son équipe d’une douzaine de collaborateurs s’engage à offrir des solutions personnalisées et un service irréprochable, en phase avec les normes les plus exigeantes. mll.ch
L’ART DU VERRE ENTRE TRADITION ET INNOVATION
La société Loretti SA a plus de cent ans de pratique professionnelle dans le domaine de la vitrerie et de la miroiterie. Une longévité qui lui a permis d’accumuler un « savoir-verre » considérable dans le domaine. L’entreprise est également à la pointe de la technologie, sans cesse à la recherche des derniers développements techniques. La maîtrise de l’assemblage feuilleté EVA lui permet de proposer des verres décoratifs avec des insertions de tissu, de grilles métalliques et bien plus encore. Ces verres sont mis en œuvre pour des séparations intérieures, des portes de communication ou des installations de douche. loretti.ch
Modules solaires colorés
Sunskin Facade Flat
Avec les modules solaires colorés, concevez des façades de qualité pour la production d’énergie.
Les nouveaux modules solaires de Swisspearl sont disponibles dans neuf coloris standard et s’intègrent parfaitement dans la façade. Puissants, hauts en couleurs et exempts de métaux lourds, ils peuvent être combinés avec du fibres-ciment au coloris assorti.
BDI System
Le spécialiste du désenfumage, de l’aération et des appareils d’extinction
> Nettoyage mécanique par sablage.
> Revêtement intérieur par résine (colmate même les perforations cuivre).
> Protection anti-corrosion garantie, sans entretien ultérieur.
> Idéal pour conduites d’eau sanitaire, de chauffage (également au
> Equipe de professionnels, compétente, expérimentée et dynamique à votre service. STOP AUX ATTAQUES DE ROUILLE ET CORROSION pour une eau propre et fluide!
HISTOIRE DES RÉSINES ÉPOXY LES REVÊTEMENTS PEINTURES POUR SOLS
Dans ce deuxième volet sur l’histoire des résines époxy, la Fédération suisse romande des entreprises de plâtreriepeinture (FREPP) a pour but de montrer comment maîtriser les revêtements et les peintures pour sols. En effet, les produits de qualité actuellement disponibles sur le marché n’engendrent pas de dommages, pour autant qu’ils soient correctement appliqués sur un support ayant subi un prétraitement adéquat. Depuis des décennies, on utilise des peintures diluables à l’eau pour réaliser des revêtements de protection et de scellement de qualité, résistants à l’abrasion et aux produits chimiques.
LES EXIGENCES
Les peintures de sol remplissent différentes exigences selon le champ d’application. Les conditions dans une pièce d’habitation sont tout autres que dans un garage. Les surfaces praticables à pied doivent remplir d’autres exigences que les surfaces carrossables.
Contraintes d’une peinture de sol
→ Diminuer ou éviter la formation de poussière
→ Réduire l’usure
→ Augmenter la résistance chimique
→ Protéger contre l’humidité
→ Permettre des aspects décoratifs
→ Faciliter l’entretien
Résistance mécanique
La résistance mécanique d’un système de revêtement de sol peut être gérée par le choix des produits et la structure du système. La classification présentée ci-après sert d’aide approximative à cette décision.
LA QUALITÉ ANTIDÉRAPANTE DES REVÊTEMENTS DE SOL
Les surfaces de sol dans les locaux et les zones de travail doivent être antidérapantes. Environ 20 % des accidents dans le domaine professionnel et plus de 40 % dans le domaine privé sont des accidents dus à des chutes, à des glissades ou des trébuchements. Les propriétés antidérapantes insuffisantes des sols, non conformes aux conditions d’utilisation, constituent souvent l’une des causes des accidents attribuables aux glissades. Les sols font souvent l’objet d’un mauvais choix de produit, d’un entretien inadéquat, d’une altération ou bien d’usure et d’encrassement, ce qui est souvent à l’origine des glissades. Beaucoup de gens l’ignorent : plus le sol est lisse, plus il est facile à nettoyer. Mais cela augmente le risque de glisser. Il existe deux systèmes permettant de déterminer la propriété antidérapante des peintures de sol : la mesure au moyen d’un appareil de mesure et une méthode de mesure avec des essais de praticabilité à pied. Les deux classes d’évaluation sont utilisées dans la pratique et sont réputées acceptées :
→ Classes d’évaluation suisses avec valeurs GS/GB Les revêtements de sol sont classifiés en groupes d’évaluation GS1 à GS4 pour la classe en « avec chaussures » et en groupes GB1 à GB3 pour la classe « pieds nus ». GS signifie Sécurité antidérapante en pieds chaussés et GB Sécurité antidérapante en pieds nus. Les classifications GS4 ou GB3 indiquent la plus grande sécurité antidérapante.
→ Classes d’évaluation avec valeurs R
Ce classement prévoit en termes de sécurité au travail les valeurs R9 à R13 en pieds chaussés et A, B, C en pieds nus. L’aspect glissant du sol est déterminé par un examinateur sur une lampe réglable. Le plan avec le revêtement à contrôler est incliné jusqu’à ce que l’examinateur commence à glisser ou jusqu’à ce que la personne ait un sentiment d’insécurité.
NORMES D’ESSAI APPLICABLES À L’EFFET ANTIDÉRAPANT
DIN 51130 : 2014
Essais des revêtements de sol — Détermination de la résistance au glissement — Pièces et zones de travail exposées aux risques de glissement.
→ Méthode de marche — plan incliné (adhérence/classification pour zones en pieds chaussés de R9 à R13, selon angle d’inclinaison de 6 degrés = faible coefficient de frottement de glissement allant jusqu’à 35 degrés = très important coefficient de frottement de glissement)
→ Volume alvéolaire — pour les exigences supplémentaires dans le domaine professionnel (classification de V4 à V10/alvéoles entre la pointe et le creux de la structure
DIN 51130 : 1992-2011
Essais des revêtements de sol — Détermination de la résistance au glissement — Surfaces mouillées pour pieds nus.
→ Méthode de marche — plan incliné (adhérence/classification pour zones en pieds nus en A/B/C — selon angle d’inclinaison)
DIN 51131 : 2014
Essais des revêtements de sol — Détermination de la résistance au glissement.
→ Procédé de mesure du coefficient de frottement en microns
→ Appareil de mesure automatique — sur surface horizontale (classification en Suisse selon le règlement d’expertise du bpa R 9729 de GS1 à GS4 en pieds chaussés et GB1 à GB3 en pieds nus)
Règlement d’expertise du bpa R 972 :
Classification des revêtements de sol selon leurs propriétés antidérapantes, Berne bpa : Bureau de prévention des accidents ; 2016
→ Procédé de mesure du coefficient de frottement en microns
→ Appareil de mesure automatique — sur surface horizontale (classification en Suisse selon le règlement d’expertise du bpa R 9729 de GS1 à GS4 en pieds chaussés et GB1 à GB3 en pieds nus)
CHAMP D’APPLICATION
Faible — faible fréquence Caves, locaux de stockage, salles de bricolage
Revêtement à saupoudrer, résine époxy bicomposant, résine polyuréthane bicomposant
Le règlement d’expertise du bpa R 9729 et la norme DIN 51131 sont des méthodes d’essais identiques avec des testeurs automatiques pour déterminer la valeur en microns (coefficient de frottement). Les méthodes d’essais se distinguent néanmoins par la concentration d’agent mouillant, de l’agent glissant utilisé et des différents matériaux glissants utilisés. Les résultats de la mesure mécanique DIN 51131 et du plan incliné DIN 51130 ne sont pas directement comparables entre eux, car les deux méthodes d’essai se distinguent fondamentalement l’une de l’autre. Il n’existe pas de facteur de conversion des valeurs GS en valeurs R.
LES BASES JURIDIQUES
Liste d’exigences
Avec le concours de la SUVA, des inspections cantonales du travail et de la branche des revêtements de sol, le bpa a établi une liste d’exigences (exigences requises pour les revêtements de sol R 9811) valables pour les revêtements de sol dans les zones à risque de glissade élevé. Cette liste, qui concerne l’utilisation dans le domaine non professionnel, vaut pour l’habitat comme pour les bâtiments publics, la restauration, les écoles et les secteurs pieds nus des piscines. Les dispositions de la loi suisse sur le travail s’appliquent aux revêtements de sol et aux peintures de sol. Celles-ci sont réglementées dans le « commentaire de l’ordonnance 3 » relative à la loi sur le travail.
Le domaine professionnel
Le commentaire de l’ordonnance 3 relative à la loi sur le travail, chapitre 2 (exigences particulières en matière de protection de la santé) art.14 « Sols » règle les bases juridiques des revêtements de sol. Il est impératif de les respecter.
Le bpa recommande d’appliquer ces mesures aussi dans le domaine non professionnel. Les exigences minimales relatives aux revêtements de sol concernent en premier lieu le domaine non professionnel, qui comprend l’habitat privé et les bâtiments accessibles au public, dont l’hôtellerie et la restauration, les écoles et le secteur pieds nus des bains publics.
Dans le domaine privé, par exemple dans un logement en propriété, il est dans l’intérêt des utilisateurs de répondre aux exigences en matière de revêtements de sol antidérapants. Le bpa et les assureurs-accidents recommandent de mettre en œuvre les mesures applicables au domaine non professionnel.
Les tableaux récapitulatifs du droit du travail et du bpa/EMPA indiquent les deux classifications d’exigences (valeurs R DIN 51130 et valeurs GS/GB du règlement d’expertise du bpa R 9729)
Comparaison des classes d’évaluation de la propriété antidérapante pour la catégorie chaussures :
→ GS = catégorie chaussures
→ GB = catégorie pieds nus
→ R = classe de résistance au glissement
→ A = catégorie pieds nus (p. ex. vestiaires)
→ B = catégorie pieds nus (p. ex. douches)
→ C = catégorie pieds nus (p. ex. pédiluves)
Techno GR
Texte et photos :
Pierre-Yves Correvon
Sources : Bosshard-Farben AG
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L’ÉCHIQUIER DU VIVRE-ENSEMBLE
Un morceau de ville flambant neuf de Genève, organisé autour de la nouvelle gare des Eaux-Vives, a vu émerger l’Atria, avant-dernière étape du cordon le long des voies du CEVA.
En 2013-2014, dans le cadre du projet d’aménagement du quartier des Eaux-Vives, un concours ouvert à deux tours est organisé. La complexité du programme est relevée par le jury, surpris de n’avoir que peu de concurrents pour un projet d’une telle envergure. La pluralité des fonctions à organiser sur plusieurs lots rend visiblement les candidats frileux. Pourtant, pour les lauréats Brauen Wälchli Architectes, Lausanne, avec Tekhne SA, Genève, c’est « l’évidence » qui impose la réponse, et sa cohérence séduit le jury, qui les sélectionne parmi les huit équipes finalistes. Dix ans déjà après le concours, l’Atria est le premier bâtiment du projet d’ensemble lauréat sorti de terre. Et pas des moindres.
Au programme, des logements d’utilité publique dans les étages et, répartis dans le socle derrière une galerie, un hôtel d’application, des commerces, un centre médical. Trois coopératives, l’Étrier, Insula Eaux-Vives et Génération logements Eaux-Vives, se partagent les 155 logements comme autant de pions sur l’échiquier. La volonté est affichée : ici vit une population mixte et intergénérationnelle. L’Atria réunit ainsi des familles, des jeunes en formation ou en activité, et des aînés.
Chaque plateau est divisé en trois parties équivalentes et les typologies de logement en fonction des publics cibles y sont réparties. À l’est, les personnes âgées bénéficient de lots compacts adaptés à leur mobilité ; les familles, au centre,
disposent d’espaces plus généreux ; et les jeunes actifs, dans l’aile ouest, s’accommodent de cellules plus petites ou organisées en cluster pour partager certains espaces. Pour encourager le vivre-ensemble et la qualité de vie de tous ces coopérateurs, des espaces de rencontre (salle de projection et de jeu, cuisine commune, terrasse avec bacs potagers) sont installés au dernier niveau ainsi qu’en toiture.
CONSTRUCTION D’UN DAMIER
Du fait de la densité du programme, le périmètre mis à disposition pour le bâtiment est entièrement rempli. En résulte un édifice aux proportions inhabituelles de 130 mètres de longueur sur un peu plus de 16 mètres de largeur, bordant l’espace public où a émergé la nouvelle gare. Du fait de ces dimensions, la question d’échelle se fait prioritaire : comment tromper l’œil des usagers et brouiller la perception de cet imposant immeuble ?
Brauen Wälchli Architectes utilise un procédé géométrique : le damier de pleins et de vides transforme la façade en une tapisserie en relief qui joue l’illusion et raccourcit la perspective. La maille régulière forme un camouflage de la variété qui se joue à l’arrière.
Ainsi, béton aux agrégats jurassiens blancs alterne avec parties en bois, tantôt loggia, tantôt fenêtre, tantôt partie pleine en mélèze, tantôt vitrage. C’est à cette échelle-ci que se loge la vibration.
Côté énergie, le bâtiment a été conçu selon les règles du label THPE (très haute performance énergétique). De plus, la conception de l’ensemble répond parfaitement aux exigences de flexibilité chères à la durabilité. Toutes les cloisons intérieures sont démontables et seuls le noyau central et les façades constituent la structure porteuse verticale de l’ouvrage. En plus d’assurer la possibilité d’un changement d’affectation, le système imaginé par les architectes sert fidèlement l’effet de damier recherché. L’étroitesse du bâtiment joue en faveur du concept : seuls 6 mètres distancent le noyau de la façade. Les éléments porteurs extérieurs en sandwich sont fabriqués en
atelier et assemblés sur place. Noyés dans le béton, des profils métalliques participent du système constructif. Optimisé, celui-ci prévoit progressivement la disparition de la charpente intégrée, à mesure que l’on monte dans les étages. D’apparence simple, la construction a demandé une grande minutie, jusqu’au déplacement du gabarit de fabrication de l’entreprise de charpente à celle de préfabrication. Un protocole précis est défini pour la mise en œuvre de ces quelque 450 éléments. Dans les angles, prouesse technique d’assemblage à l’onglet, les jointures des panneaux sandwich semblent l’œuvre d’un menuisier. N’est-ce pas naturel pour un échiquier ?
Coopérative de l’Etrier, Coopérative Insula EauxVives, Coopérative Génération Logements Eaux-Vives
MANDATAIRES
Architectes
Brauen Wälchli
Architectes SA Tekhne SA
Entreprise générale
Marti Construction SA
Ingénieur civil
Thomas Jundt Ingénieurs Civils SA SB ingénierie Sàrl
Architecte paysagiste
Oxalis architectes paysagistes associés Sàrl
Ingénieur CV
Conti & Associés
Ingénieurs SA
Ingénieur sanitaire srg | engineering SA
Ingénieur électricité
Zanetti Ingénieurs Conseils
Géomètre
Haller Wasser + partner SA
Ingénieur feu
Orqual SA
AQ PLus ingénieurs conseils
Acousticien Architecture et Acoustique SA
Éclairagiste
Aebischer et Bovigny
Physicien du bâtiment Effin’Art Sàrl
Spécialiste vibration
Résonance IngénieursConseils SA
ENTREPRISES
Travaux préparatoires
(installations de chantier, fondations spéciales)
Marti Construction SA
Terrassement
Marti Construction SA
Installations de chantier
Marti Construction SA
Échafaudages
Echami Echafaudages SA
Maçonnerie, béton et béton armé
Marti Construction SA
Construction préfabriquée en béton
Marti Construction SA
Construction en acier
Marti Construction SA
Construction légère préfabriquées
Erne AG Holzbau
Fenêtres, portes extérieures
Erne AG Holzbau
G. Baumgartner AG
Couverture, étanchéité
Geneux Dancet SA
Étanchéité enterrée, résines
Vacca Résines et bâtiment SA
Étanchéités et isolations spéciales, coupe-feux
KB Ignifuge SA
Obturation en part propre
Marti Construction SA
Fermetures extérieures, protection contre le soleil
Schenker Stores SA
Étanchement des joints
Marti Construction SA
Installations électriques
Badel Holding SA
Egg-Telsa SA
Installation de courants forts
Solstis SA
Lustrerie
Fluora Leuchten
Lichtmanufaktur AG
Chauffage, ventilation
Mino SA
Installations sanitaires
Milliquet SA
Ascenseurs, monte-charge
Ascenseurs Schindler SA
Plâtrerie
Belloni SA
Ouvrages métalliques
Deven SA
Serrurerie, tôle de raccordement
Métaloïd SA
Serrurerie, boîtes aux lettres
Ernst Schweizer AG
Serrurerie, garde-corps
Jakob AG
Menuiserie (portes et armoires base pour logements)
Norba SA
Verrouillages
Mul-T-Lock
Cloisons en éléments, séparation caves
Kern Studer AG
Chapes
Batisols Sàrl
Sol sans joint
Famaflor SA
Svema Technologies SA
Sols textiles
Multinet Services SA
Carrelage et faïence
Zyferi SA
Parquet
Multinet Services SA
Terrasse
Zyferi SA
Pastore SA
Echami Echafaudages SA Chemin de Morglas 14 CH-1214 Vernier (GE)
+41 22 341 00 67 info@echami.ch www.echami.ch
Densification durable au cœur de la ville
À la croisée des enjeux urbains et environnementaux, le nouveau Campus Pictet de Rochemont redéfinit les frontières entre architecture, biodiversité et qualité de vie. Matériaux recyclés, solutions énergétiques avancées et espaces de travail repensés, le projet incarne une nouvelle approche de la ville durable.
Inscrit dans le projet urbain Praille Acacias Vernets (PAV) à Carouge, le Campus Pictet de Rochemont s’impose comme une figure emblématique de la transformation du territoire genevois. Conçu par le bureau dl-a designlab-architecture et réalisé par HRS en entreprise totale pour le terrassement, gros œuvre et façade, et en entreprise générale pour les techniques et le second œuvre, ce projet traduit l’ambition de Pictet de conjuguer excellence architecturale, durabilité et intégration urbaine. Sa forme urbaine en îlot et sa tour de 23 étages associent le nouveau bâtiment du groupe Pictet, 96 logements locatifs allant du 3 au 6 pièces ainsi que des espaces commerciaux en rez-de-chaussée. Cette configuration participe à la densification raisonnée du quartier tout en préservant des respirations urbaines.
MATÉRIALITÉ ET CONCEPTION DURABLE
Le projet vise les certifications SNBS, LEED et WELL Platinum, témoignant d’un réel engagement en faveur de la réduction de son empreinte écologique. L’usage de matériaux recyclés, notamment 58 % de béton (hors éléments porteurs) et une façade en aluminium anodisé recyclé, constitue un choix structurant. Cette approche est complétée par un recours exclusif aux énergies renouvelables : 99 sondes géothermiques de 350 mètres de profondeur, récupération de chaleur sur le collecteur d’eaux usées, pompes à chaleur air-eau et panneaux photovoltaïques dessinent un modèle énergétique décarboné. Autre innovation durable : une distillerie d’urine
sera installée dans les sous-sols du bâtiment afin de produire de l’engrais destiné aux espaces végétalisés.
L’attention portée à l’économie circulaire se prolonge sur le chantier lui-même, avec une gestion optimisée des terres évacuées principalement par camions électriques et trains — et une logistique centralisée permettant d’optimiser la réception et la distribution des matériaux sur un site contraint par le manque d’espace. Le Campus Pictet de Rochemont constitue aussi le premier chantier du canton de Genève construit sans échafaudages (pour la partie tour), grâce à l’utilisation du système Windshield, un procédé de protection collective permettant de monter la façade en toute sécurité. HRS, responsable de la réalisation, développe ainsi une expertise de pointe dans la construction de tours.
Enfin, le projet prend également en compte la question de la mobilité urbaine en proposant 900 places de stationnement pour vélos et en limitant l’usage de la voiture individuelle grâce à une connexion optimisée aux transports publics. Actuellement en chantier, il sera livré en cinq grandes étapes, de septembre 2025 à mars 2026.
BIEN-ÊTRE ET ESPACES DE TRAVAIL REPENSÉS
Loin des stéréotypes du siège bancaire hermétique, le Campus Pictet de Rochemont mise sur une conception qui privilégie la lumière naturelle, les espaces ouverts et la qualité de l’air pour garantir un cadre de travail axé sur le bien-être des usagers.
L’architecture intérieure favorise la flexibilité et la transparence, avec de vastes plateaux aux circulations fluides. L’organisation des espaces intègre des zones de repos, des coffee points et des escaliers monumentaux qui, au-delà de leur fonction d’apparat, servent à structurer les circulations verticales et à favoriser les échanges entre les collaborateurs. Un ascenseur en verre, conçu comme un tube transparent, complète cet ensemble et s’affirme comme un véritable objet architectural.
Le bien-être est également au cœur des équipements, avec un auditorium et des espaces de restauration favorisant une approche holistique du cadre de travail. En parallèle, l’ergonomie des espaces et la gestion de la qualité de l’air intérieur répondent aux standards les plus exigeants, garantissant des conditions optimales aux usagers.
Enfin, le projet met l’accent sur la végétalisation et l’intégration écologique, avec un centre de l’îlot aménagé en espace de plantages et la remise à ciel ouvert de la rivière Drize, enterrée depuis près d’un siècle, favorisant la biodiversité, l’écosystème urbain et le bien-être des occupants.
UNE FAÇADE EN DIALOGUE AVEC LA VILLE
L’architecture du bâtiment exprime à la fois son ancrage genevois et la force et solidité de Pictet. La façade joue sur un jeu de reliefs : au pied de la tour, des piliers fortement marqués ancrent le bâtiment au sol, tandis qu’en tête, leur géométrie et épaisseur s’affinent pour accentuer l’élancement. Le choix de vitrages réflexifs en partie supérieure optimise les apports thermiques et maximise la luminosité dans le socle. Cette évolution verticale confère ainsi à l’édifice une apparence de légèreté à mesure qu’il s’élève.
La façade adopte une conception double peau intégrant un survitrage qui agit comme tampon thermique et protège les éléments de la façade, une protection solaire en bronze tissé (Koolshade) et un triple vitrage thermique haute performance. Cette combinaison assure une régulation thermique efficace, limitant l’apport solaire tout en maintenant une luminosité optimale. En complément, des clapets de ventilation motorisés permettent de réguler le climat intérieur via un système intelligent de gestion du bâtiment.
DES ENTREPRISES FAMILIALES À L’HONNEUR
Le gros œuvre du Campus Pictet de Rochemont a été réalisé par un consortium CPR réunissant les entreprises Maulini SA (pilote du consortium) et Mathez SA, deux entreprises familiales genevoises, bien établies et dont l’expertise n’est plus à prouver. Ensemble, elles ont relevé plusieurs défis techniques sur ce chantier hors du commun. Avec sa tour de 23 étages et ses 5 niveaux de sous-sol, le projet a nécessité la mise en œuvre de 50 000 m3 de béton, avec notamment des dalles précontraintes, des piliers préfabriqués et des coffrages de grande hauteur (pour les sommiers de l’auditorium notamment). Sur la tour, l’installation d’un écran de protection Windshield au lieu des traditionnels échafaudages, une première à Genève, a permis de monter la façade de la tour au fur et à mesure de la construction. Le béton a été acheminé par un bras de pompage directement relié à la centrale à béton, libérant ainsi les grues pour d’autres tâches. Ce bras de pompage, de même que la grue, a été ponctuellement rehaussé à mesure que l’ouvrage gagnait en hauteur. Ce projet emblématique marque une étape clé pour le consortium, confirmant son savoir-faire sur des chantiers de grande envergure.
Densifier en redessinant l’horizon
hrs.ch
Pour réduire l’étalement urbain et préserver le maximum d’espace au sol, HRS développe et construir des bâtiments de grande hauteur dans toute la Suisse. Quatre tours avec une même vision: innovation, durabilité, excellence et audace architecturale.
HRS Real Estate AG
Opale, Chêne-Bourg
Campus Pictet de Rochemont, Carouge
Ceres Tower - Pratteln
Tilia Tower, Prilly
UN PROJET EMBLÉMATIQUE POUR GENÈVE
Le Campus Pictet de Rochemont représente une initiative phare pour le développement urbain, alliant innovation, respect de l’environnement et qualité de vie. Par ses choix constructifs ambitieux, son intégration au tissu urbain et son engagement en faveur du bien-être de ses usagers, il illustre une nouvelle manière d’aborder la densification en milieu urbain.
Si le projet soulève inévitablement la question de l’impact écologique inhérent à toute construction d’ampleur, il propose néanmoins des solutions concrètes pour limiter son empreinte, notamment par l’usage de matériaux recyclés et de dispositifs énergétiques avancés. Il s’inscrit ainsi dans une dynamique
d’évolution vers une architecture plus responsable, où l’exigence environnementale se conjugue avec la recherche d’une qualité d’usage durable.
Avec cette réalisation, Pictet affirme son ancrage genevois et sa volonté d’inscrire son bâtiment dans une logique d’ouverture et de durabilité, proposant un modèle qui témoigne des évolutions possibles dans l’architecture d’entreprise. Plus qu’une simple réussite technique, le Campus Pictet de Rochemont met en perspective les défis de l’urbanisme contemporain et la capacité des grandes entreprises à concilier développement et responsabilité écologique.
Leaders suisses des compartimentages coupe-feu et de cantonnement de fumée par rideaux textiles
ALWEOL, CATALYSEUR DU SMART BUILDING
L’entreprise Alweol réunit des experts du BIM et de l’automation du bâtiment pour créer le lien entre la maquette numérique et l’exploitation intelligente des ouvrages. Sa mission : structurer, fiabiliser et activer la donnée pour en faire un outil concret de pilotage et de performance.
Sur le Campus Pictet de Rochemont, Alweol accompagne l’entreprise générale et les partenaires dans l’appropriation des enjeux numériques et la gestion des données. En lien étroit avec HRS et le maître d’ouvrage, Alweol contribue à faire de ce projet l’un des bâtiments les plus connectés et ambitieux de Romandie. Au-delà de la phase de construction, l’objectif est d’assurer une exploitation optimisée et durable du bâtiment orienté vers le bien-être des utilisateurs, le suivi des consommations et des usages en temps réel. Engagée pour un numérique responsable, Alweol, ancrée à Genève, intègre aussi une approche environnementale et sociale dans ses pratiques.
A découvrir dans nos expositions de Villeneuve et Carouge
Créateur
La construction du Campus Pictet de Rochemont est un projet historique pour le groupe Pictet. Afin de célébrer cet accomplissement et de conserver une trace pour les générations à venir, nous avons confié un mandat photographique à 4 artistes: Florian Amoser, Hélène Binet et Think utopia (Manon Duparc et François Pain) afin de porter leurs regards uniques sur ce projet. La construction est également suivie par des employés de Pictet, membres du Club Photo interne, qui documentent l’avancement des travaux grâce à des visites bimensuelles.
Echami Echafaudages SA Chemin de Morglas 14 CH-1214 Vernier (GE)
+41 22 341 00 67 info@echami.ch www.echami.ch
Solution de contrôle d’accès pour des chantiers éthiques et sûrs
contrôle d’accès vidéosurveillance
système d’alarme agents de sûreté
T +41 22 300 24 24 | susector.ch sursector sa | 22, Rte de Pré-Marais | CH-1233 Bernex
Alweol intervient là où le BIM rencontre l’automation. Notre mission : structurer, fiabiliser donnée pour en faire un outil concret de pilotage et de performance. �ur le projet �ictet nous assurons la coordination BIM tous corps d’état et accompagnons l’entreprise partenaires dans l’appropriation des enjeux numériques. Alweol, c’est le lien opérationnel conception, exécution et exploitation.
cc URS ale Hotimétal SA Route d’Allaman 30A1 1163 Etoy
Siège S ocial Hotimétal SA Route de la Broye 97 1623 Semsales Tél. 021 807 04 32 • Email: info@hotimetal.ch • www.hotimetal.ch
GESTION DES DÉCHETS PROPRETÉ ÉNERGIE RENOUVELABLE
DÉPASSONS ENSEMBLE NOS LIMITES ! PARTAGEONS ENSEMBLE LES MÊMES VALEURS !
VERS UN URBANISME PRODUCTIF, RÉVERSIBLE ET ANCRÉ
Pensé pour durer, conçu pour évoluer : le projet
MixCity à Renens conjugue densité, mixité et circularité, tout en réinventant l’urbanisme local.
Développé par Steiner Construction et porté par Arab Bank Switzerland, il esquisse une nouvelle façon de bâtir la ville productive.
Salomé Houllier Binder
À Renens, le long de l’avenue des Baumettes, le projet MixCity réunit commerces, services, activités et petite logistique dans une logique de densification intelligente. Pensé par les architectes de l’Atelier Simplon, développé par Steiner Construction en partenariat avec Arab Bank Switzerland, le bâtiment incarne une vision contemporaine de la ville productive, adaptable et soucieuse de son environnement.
UNE RÉPONSE CONTEXTUELLE À LA MUTATION
DU QUARTIER
Situé au cœur d’un secteur en profonde transformation – entre l’arrivée du BHNS sur la route de Cossonay, les développements voisins de l’Orée et de Ley Outre et la requalification de l’avenue des Baumettes – le projet MixCity s’inscrit dans un changement de paradigme urbain. À l’opposé de l’urbanisme des années 1980 centré sur l’automobile, il privilégie la perméabilité, la densification et la mixité d’usages. Construit sur une parcelle en zone industrielle jusque-là peu exploitée, le bâtiment accueillera une diversité de fonctions superposées : commerces de proximité, services, ateliers, salles de sport, data center, espaces de loisirs et de bureaux. Le projet se présente comme un bâtiment unique, à la volumétrie élégante et rationnelle. Son implantation épouse la pente du terrain et s’élève sur trois à quatre niveaux. L’ensemble est articulé de manière à reconnecter les espaces publics environnants et à proposer un urbanisme de proximité et piétonnier. Le parti pris est celui d’une grande souplesse architecturale et programmatique. La structure repose sur des trames régulières et deux noyaux de circulation desservant tout l’édifice, ce qui permet de libérer les plateaux et de multiplier les typologies. Les hauteurs sous plafond varient selon les niveaux,
favorisant l’accueil de diverses activités, des plus légères aux plus techniques. Les espaces sont livrés bruts, avec les attentes techniques en place (ventilation, chauffage, eau), afin de garantir une adaptabilité maximale aux futurs locataires.
ARCHITECTURE SOBRE, EXPRESSIVE ET RÉVERSIBLE
La configuration du bâtiment exploite intelligemment la topographie du site pour séparer les flux piétons et cyclistes des accès logistiques, optimisant la cohabitation entre les fonctions urbaines et industrielles. Un socle en béton apparent, du côté de l’avenue des Baumettes, accompagne la pente du terrain et assure l’interface avec les quais de livraison, tandis qu’une ferme urbaine s’installe en toiture. Celle-ci, dédiée à la production maraîchère locale, vient prolonger la logique de circuits courts initiée par le programme. Les choix de construction misent sur la durabilité : charpente en acier, matériaux bruts, intégration d’énergies renouvelables et recours à des procédés limitant l’impact environnemental à long terme. Cette approche vise non seulement à faciliter la maintenance, mais aussi à permettre d’éventuelles évolutions du bâtiment dans le temps, dans une logique de réversibilité. L’architecture se distingue par sa capacité à concilier identité forte et expression intégrée. Le bardage en bois traité par la société Woodoo offre un rythme régulier à la façade et s’inscrit dans une démarche environnementale positive : ce matériau étant peu émetteur de CO₂ et ne nécessitant aucun traitement d’entretien dans le temps. Il fait écho aux grands platanes de l’avenue voisine, tandis que le métal brut crée un jeu de reflets, au gré des couleurs du ciel. Une superstructure métallique couronne le bâtiment, intégrant les panneaux photovoltaïques et exprimant son caractère industriel contemporain.
Atelier
RÉEMPLOI STRUCTUREL ET CIRCULARITÉ
Avant la construction de MixCity, le bâtiment existant sur la parcelle a fait l’objet d’une déconstruction sélective, une collaboration entre Steiner Construction et la Société Coopérative 2401, spécialiste dans le domaine du réemploi. Près de 90 dalles et 8 piliers de 16 tonnes ont été soigneusement extraits, testés, transportés puis intégrés dans d’autres projets de la région (RebuiLT à l’EPFL, ConCRETE à l’HEIA et le Boulodrome Renens). Certaines pièces ont également été réemployées directement sur site, sous forme de mur de soutènement. Ce processus rigoureux a nécessité des sondages, carottages, calepinages et levages millimétrés, afin de garantir la sécurité, la conformité et la viabilité technique de chaque élément. Il a aussi impliqué une coordination étroite entre ingénieurs, architectes,
entreprises de transport et futurs utilisateurs de ces éléments. Au-delà de la prouesse logistique, cette démarche expérimentale offre une réponse concrète aux enjeux liés à la consommation de béton, aux émissions de CO₂ et à la gestion des ressources. Le projet MixCity illustre donc une voie possible vers un urbanisme plus vertueux, qui combine intelligence constructive, ancrage local et vision à long terme. Son inscription dans un tissu urbain en évolution, sa flexibilité structurelle et son intégration d’éléments de réemploi en font une opération exemplaire, sans en occulter les défis encore nombreux que suppose la systématisation de telles pratiques dans un secteur encore très traditionnel.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
Arab Bank (Switzerland) Ltd.
Assistant au maître d’ouvrage
AMO Management SA
MANDATAIRES
Architecte
Atelier Simplon
Architectes Sàrl
Ingénieur civil
AB Ingénieurs SA
Ingénieur CVSE
Energy Plus Ingénieurs SA
Géomètre
Lehmann Géomètre SA
Ingénieur acoustique
AER Acoustical Engineering and Research Sàrl
Ingénieur incendie
FSE Fire Safety & Engineering SA
Paysagiste
Légumes Perchés Sàrl
ENTREPRISES
Installations chantier
Cand-Landi SA
Aménagements extérieurs voirie
Cand-Landi SA
Travaux spéciaux
Marti Construction SA
Terrassement
Cand-Landi SA
Échafaudages
Echafaudages 2000 SA
Gros œuvre Marti Construction SA
Étanchéité enterrée
Vistona AG
Charpente métallique Gruyère Métal SA
Façades poteaux-traverses
MK Import Sàrl
Façades panneaux sandwich
METALCORP Constructions
Métalliques SA
Fenêtres, portes
MK Import S0rl
Porte de garage
Rieder Systems SA
Portes vitrées
Dormakaba Suisse SA
Protection foudre
Léman Paratonnerre Sàrl
Étanchéité
Medana Etanchéité SA
Coupe-feu
KB Ignifuge SA
Isolation CVS Oro Isolation SA
Stores
Griesser SA
Électricité
CIEL Electricité SA
Lustrerie secours (fourniture seule)
Aprotec SA
Lustrerie (fourniture seule)
Regent SA
Chauffage Thermex SA
Ventilation
ROOS Ventilation SA
Régulation
SPIE Schweiz AG
Sanitaires
MJ CVS SA
Sprinkler
D.E.S. Systèmes de sécurité SA
Ascenseur
Ascenseurs Schindler SA
Plateforme élévatrice
Gilgen Door Systems SA
Plâtrerie, peinture
Riedo Cmima SA
Portes métal
Novoferm Schweiz AG
Garde-corps
Aluminium Line
Ensembles vitrés
Righini SA
Portes bois et façades techniques Norba SA
Chapes Dinc SA
Carrelage Gecaro SA
Bennes
Transvoirie SA
Du concept à la réalisation
Concepts de protection incendie
Défense incendie Sprinkler
Détection incendie
Détection de gaz
Anti-intrusion
Contrôle d’accès
Extinction par gaz
Carrelage-Faïence
Revêtements
Pierres naturelles
QUAND L’ARCHITECTURE RACONTE LA MONTAGNE
Dans un cadre naturel alpin d’exception, l’agence AW² a érigé le Six Senses Crans-Montana. Un hôtel de luxe, conçu le plus durablement possible, qui s’intègre harmonieusement dans son environnement tout en offrant une expérience immersive et sensorielle.
texte : Estelle Daval
Situé à proximité immédiate des pistes de ski, l’établissement
5 étoiles surplombe la vallée et offre une vue imprenable sur les Alpes valaisannes. Il comporte 79 suites et des résidences réparties en deux bâtiments conçus comme des chalets dotés de balcons filants.
Le premier comprend 46 suites, deux piscines, un spa, un solarium, deux restaurants et un bar lounge, tandis que le second abrite 33 suites, un bar en rooftop et un club pour enfants. Initialement conçu par Jean-Pierre Emery Architectes, le projet a été repensé par AW², dirigé par Reda Amalou et Stéphanie Ledoux, qui y a introduit une forte dimension narrative. Le récit architectural du Six Senses Crans-Montana se développe comme un périple allégorique, un parcours où la lumière guide le visiteur des entrailles de la montagne jusqu’à la cime des arbres. L’immersion est enrichie par la sélection des matériaux. Le quartzite, le mélèze, le chêne et l’ardoise font écho aux habitations traditionnelles de la région.
CULTIVER L’ESPRIT ALPIN
L’arrivée se fait par un tunnel qui conduit vers un dépose-minute circulaire revêtu de pierre et éclairé par des inserts lumineux verticaux. L’endroit évoque une grotte de montagne, une métaphore du voyage qui s’amorce. Le plafond en bois, dont les lignes évoquent celles des surfaces rocheuses, renforce cette
impression. La lumière traverse ensuite de hauts panneaux ajourés, semblables aux structures naturelles des branches et des aiguilles de pin, et guide les visiteurs vers l’espace d’accueil. Le design intérieur reflète une esthétique de luxe discret, avec une attention particulière portée à l’utilisation de matériaux locaux. Avec leurs grandes baies vitrées et des balcons ouverts sur la vallée, les chambres offrent aux clients une connexion intime avec la nature. Chaque détail, de l’espace au mobilier, de l’éclairage aux accessoires, est conçu pour amplifier la connexion entre l’intérieur et l’extérieur, et offrir une expérience sensorielle unique.
Dans la piscine intérieure, les murs et les sols en pierre contrastent avec le sculptural plafond composé de 14 000 tasseaux de bois suspendus qui se reflètent à la surface de l’eau. S’étendant sur plus de 2 000 m2, le spa aux murs incurvés semble avoir été creusé directement dans la paroi de la montagne. Les salles de soins imaginées comme des cabanes sont organisées autour d’un jardin alpin créé au cœur du bâtiment. Composé d’arbres et de plantes endémiques, ce dernier est encadré d’une superstructure en acier qui valorise la façade intérieure et apporte une meilleure luminosité dans les pièces adjacentes. Sa passerelle en bois suspendue, inspirée des « bisses » locaux, permet de passer d’un bâtiment à l’autre.
Entre les deux chalets, une vaste terrasse en pierre de Vals ouvrant sur la forêt s’articule autour de la piscine extérieure. Elle propose divers espaces de détente, tels qu’un coin brasero et un écran de cinéma extérieur. Faisant office de solarium, la plateforme surplombant les chambres de l’aile ouest offre une perspective saisissante, permettant d’apprécier pleinement l’environnement.
PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE ET OPTIMISATION DES RESSOURCES
Grâce à une gestion proactive des flux énergétiques et à un système avancé de surveillance, ce complexe illustre une approche exemplaire de la construction durable, alliant performance, confort et respect de l’environnement. Deux
chaudières à pellets de 800 kW fournissent une source d’énergie renouvelable complétée par une chaudière à gaz de 1000 kW en secours. Le stockage de l’énergie est géré par quatre accumulateurs de 8000 litres, assurant une utilisation efficace des ressources. Les pellets provenant de sources locales réduisent les émissions de CO₂ et l’impact du transport. Des systèmes avancés de gestion de l’eau et de l’électricité renforcent encore la durabilité.
En matière de confort, des systèmes de chauffage par le sol, de ventilation double flux et d’outils de refroidissement intelligents, comme le free cooling, garantissent un environnement agréable, tout en minimisant l’impact énergétique. Des mesures de gestion des ressources ont été parallèlement mises en œuvre pour suivre la consommation et réguler les équipements en fonction des besoins réels.
Leaders suisses de systèmes de mise en surpression des cages d’escalier.
NIVALP SA
Spécialiste non seulement de l’environnement, mais aussi des dangers naturels et de l’aménagement du territoire, le bureau Nivalp SA a joué un rôle clé dans le projet Six Senses. Il a assuré le suivi environnemental du chantier, veillant au respect des charges imposées par l’État. Il a notamment supervisé la gestion des matériaux d’excavation ainsi que la protection des sols, vérifié le traitement des eaux de chantier et suivi la lutte contre les plantes invasives. Enfin, Nivalp SA a accompagné la procédure de défrichement pour la route d’accès, définissant les mesures de compensation adéquates. Une expertise reconnue, au service d’une intégration harmonieuse du projet dans son environnement.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
CM RESORT SA
Représentant au maître d’ouvrage
1875 Finance SA
Assistant au maître d’ouvrage
IRBIS Consulting
Exploitant
Six Senses Hotel
Resorts Spas
Entreprise générale
EDIFEA
MANDATAIRES
Architecte
AW2 architecture & interiors
JP Emery & Partners
Architecture SA
Architecte d’intérieur
AW2 architecture & interiors
Reda Amalou & Stéphanie Ledoux
Ingénieur civil
Nicolas Fehlmann Ingénieurs
Conseils SA
Bureau étude, CSE Cordonier & Rey SA
Ingénieur sanitaire
DLH Techniques CVS Sàrl
Ingénieur environnement Nivalp SA
Suivi environnemental, construction de route
CSD Ingénieurs SA
Infrastructures, bâtiments, énergies, environnement, industries, villes et santé
Usine Decker SA – Route des Provins 28 – 2087 Cornaux secretariat@decker-sa.ch – Tél. +41 32 757 11 76 www.decker-sa.ch
MWH SUISSE SA Rue de Bourgogne 25 / Case postale 91 CH-1211 Genève 13 / T +41 58 909 59 59 info@mwhsa.ch / www.mwh.ch
Plafonds rafraîchissants, suspendus
Cloisons amovibles
Poutres froides Diffusion dair Lustrerie technique
Habiter en intégration avec la nature
À Épalinges, le projet RockWood réunit huit villas jumelles qui dialoguent avec leur environnement boisé. Conçu en bois et pensé pour minimiser l’impact sur la topographie, il mise sur des solutions constructives efficientes et un confort durable.
texte : Magaly Mavilia photos : Omnia
Situé à Épalinges, le projet RockWood se distingue par son intégration minutieuse dans un environnement boisé. Conçu par l’architecte Jérôme Fornachon, du bureau ARCHI-DT SA à Montreux, ce complexe de huit villas jumelles allie esthétique contemporaine et respect du paysage. Une approche qui se traduit tant par le choix du bois que par l’implantation des bâtiments.
Destinées principalement à des familles et à de jeunes ménages, les villas RockWood offrent de vastes surfaces habitables (234 à 253 m²), des cuisines haut de gamme, des équipements de qualité, des finitions soignées et des jardins spacieux. La proximité de la forêt du Jorat et des infrastructures locales (commerces, écoles) ajoute à l’attractivité du projet.
UNE TOPOGRAPHIE INSPIRANTE
Le terrain, marqué par une topographie changeante et un sous-sol en molasse, a imposé une réflexion approfondie sur l’implantation des constructions. « Nous avons cherché à limiter l’impact sur la morphologie naturelle du site, en évitant de multiplier les talus et en préservant autant que possible les arbres existants », explique Jérôme Fornachon.
Sur un terrain en pente, les huit villas s’intègrent avec subtilité dans leur environnement naturel. L’implantation a été pensée pour minimiser l’impact sur la topographie existante : « Nous avons cherché à caler les constructions dans la pente afin d’éviter des mouvements de terrain excessifs », explique l’architecte. Deux terrasses en dur constituent la solution, et prolongent les espaces de vie avant de laisser place à la végétation environnante.
Les volumes se dessinent dans un bloc monolithique sculpté, où des découpes précises ouvrent des perspectives et façonnent les terrasses. « Chaque orientation a été pensée pour optimiser la lumière et les vues sur la forêt », précise l’architecte. Les villas de gauche captent la lumière jusqu’en fin de journée par une orientation qui se tourne vers l’ouest, tandis que celles de droite maximisent l’ensoleillement avec une orientation plus horizontale en direction du plein sud.
Un chemin structurant traverse le site, distribuant deux villas sur la partie haute et six sur la partie basse. La circulation, réduite à l’essentiel, évite l’effet labyrinthe et préserve les espaces naturels. L’enveloppe des villas conjugue épicéa brut et façades
grisées, favorisant une intégration harmonieuse et évolutive dans le paysage. Le découpage du monolithe, avec la transition de finition de matériaux, donne une continuité de lecture entre les espaces qui se donnent à vivre, d’un côté pour la terrasse en lien avec le séjour, et le reste du monolithe gris foncé qui laisse la nature exprimer ses couleurs au gré des saisons.
LE CHOIX DU BOIS
La façade en lames de bois verticales évoque la forêt environnante et favorise l’accroche de la végétation, renforçant ainsi l’intégration paysagère.
Mais l’emploi du bois ne se limite pas à un choix esthétique. L’ensemble de la structure hors-sol repose sur des panneaux préfabriqués en bois, offrant à la fois rapidité d’exécution et hautes performances thermiques. « Les panneaux arrivent sur site avec toute la technique intégrée, ce qui optimise les délais et limite les interventions sur place », précise Grégoire Bianchi, chef de projet chez Orllati. Les villas, labellisées Minergie, sont équipées de pompes à chaleur géothermiques réversibles et de panneaux photovoltaïques couvrant 50 % des besoins en énergie.
UN CHANTIER SOUS CONTRAINTES NATURELLES
Un des défis majeurs du chantier concerne la conservation des arbres en place. « Cela va imposer une maîtrise fine de chaque livraison et limiter le stockage des matériaux pour ne pas perturber les racines », indique Grégoire Bianchi. De plus, l’utilisation de panneaux préfabriqués impose une précision extrême dans la planification des réseaux techniques, les modifications a posteriori étant limitées.
Le projet RockWood entre dans sa phase de construction. Orllati confiera la réalisation à Villevert en entreprise totale. Après la finalisation des travaux préparatoires et le dévoiement des réseaux, le terrassement débutera en mai, suivi du gros œuvre et de la superstructure dès juin. La gestion fine des livraisons sera essentielle sur ce site contraint par la préservation des arbres.
Les villas sont actuellement commercialisées par deRham et Omnia. Plus d’informations sur : rockwood-epalinges.ch
Face aux évolutions pédagogiques, le nouveau complexe Chanel, à Morges, réinterprète l’existant avec une approche rationnelle et des matériaux simples. Entre héritage et modernité, il offre un cadre lumineux et fonctionnel, pensé pour la durabilité et le bien-être des élèves.
Implanté sur un site marqué par des strates de construction successives, le complexe scolaire Chanel nécessitait une intervention en profondeur. Initialement composé de trois bâtiments indépendants — une école datant de 1955 avec une extension de huit classes réalisée en 2003, une école ménagère de 1996 et une salle de gymnastique des années 1950 rénovée en 2005 —, l’ensemble souffrait d’un morcellement fonctionnel et de salles de classe devenues obsolètes. Plus qu’un simple ajout de classes, une mise à niveau s’imposait. Par cette transformation, ce projet s’inscrit dans une réflexion globale sur la requalification du bâti existant et l’optimisation des ressources.
REPENSER L’ÉCOLE SUR SES FONDATIONS
Plutôt que de s’inscrire dans une logique d’extension, la Ville de Morges a opté pour une refonte radicale, confiée au bureau d’architecture Atelier Cube, lauréat du concours. Son approche a consisté à conserver les fondations et le sous-sol du bâtiment principal, solution qui évite une excavation massive, tout en repensant entièrement la volumétrie. Pour structurer le nouvel ensemble, les architectes se sont appuyés sur des éléments existants. L’extension de 2003 ainsi que les circulations verticales ont été préservées et intégrées comme point de départ du projet. L’abri PC en sous-sol, sur lequel s’appuient les salles de sport, a quand à lui été reconverti pour la récolte des eaux de pluie. Le nouveau bâtiment adopte un plan en « L », une configuration qui optimise la circulation et facilite la transition entre les différentes fonctions. L’école s’élève sur trois niveaux : administration et salles de classe au rez-de-chaussée, vestiaires
et salles de classe supplémentaires aux étages, deux salles de gym VD3, en accès indépendant. Cette forme en L permet aussi de structurer naturellement la cour et de valoriser les espaces extérieurs. La nouvelle construction dialogue ainsi avec son environnement par une écriture sobre, où la différenciation entre l’ancien et le neuf est marquée subtilement en façade par un jeu de teintes et de textures du crépi.
SIMPLICITÉ ET EFFICACITÉ CONSTRUCTIVE
L’approche matérielle du projet repose sur une volonté de sobriété et de fonctionnalité. Le projet met tout d’abord l’accent sur la luminosité. Largement vitrées, les façades favorisent un apport lumineux généreux. Dans les salles de classe, 8 mètres de fenêtres sur 9 mètres de façade assurent une relation directe avec l’extérieur. Ce travail sur la transparence et l’horizontalité contribue à une atmosphère intérieure sereine et propice à l’apprentissage.
De plus, les architectes ont opté pour des matériaux bruts et durables. Le béton de type 4, utilisé en structure et laissé apparent à l’intérieur, confère une robustesse et une pérennité à l’ensemble. En façade, il est recouvert d’un crépi moucheté, lui apportant une texture singulière. Le bois, omniprésent dans les espaces intérieurs, adoucit l’atmosphère et apporte une dimension chaleureuse. Il se retrouve notamment dans les salles de sport et les couloirs, où les parois en bois intègrent casiers et niches, maximisant ainsi l’optimisation de l’espace. Pour le confort acoustique, des panneaux rainurés absorbants ainsi que des faux plafonds en laine de bois liée au ciment assurent une régulation sonore efficace, particulièrement dans
les classes. Enfin, le sol en lino vient compléter cette palette matérielle minimaliste. Ce matériau, à la fois résistant et agréable, participe à la durabilité du bâtiment tout en offrant une alternative économique et facile à entretenir.
SOBRE ET PERFORMANT
Le bâtiment intègre du béton recyclé, un choix dicté par la volonté de la Ville de Morges de privilégier des solutions à faible empreinte environnementale. Les toitures aussi jouent un rôle clé dans la performance énergétique du projet. Tandis que les salles de gym sont coiffées d’une charpente en bois avec des lanterneaux pour un éclairage zénithal, la longue aile du bâtiment est dotée d’une toiture en béton végétalisée, entièrement recouverte de panneaux photovoltaïques.
Plutôt que de miser sur des systèmes technologiques complexes, le projet adopte une approche low tech, privilégiant des principes simples et éprouvés. Ici, pas de ventilation double flux, la gestion de la qualité de l’air repose sur une ventilation naturelle, soutenue par des indicateurs de CO2 incitant les élèves
et les enseignants à ouvrir les fenêtres lorsque nécessaire. Ce parti pris traduit une volonté pédagogique : sensibiliser les usagers au fonctionnement du bâtiment et encourager une appropriation active des espaces. Un dispositif d’ouverture automatique des impostes permet en outre un rafraîchissement nocturne de la structure. En complément, des stores motorisés assurent la régulation solaire.
Enfin, l’aménagement extérieur prolonge cette réflexion écologique. Inspiré par le cordon boisé du quartier, le projet recrée un paysage végétalisé mêlant préau arborisé et surfaces perméables en stabilisé, ponctuées de dalles en béton en forme de feuilles en guise d’aires de jeu. Loin d’un simple décor, ces aménagements participent à la réduction des îlots de chaleur urbains et à la création d’un cadre de vie apaisé pour les élèves. Le complexe scolaire Chanel illustre une approche mesurée et pragmatique de l’architecture scolaire contemporaine. Pensé pour durer, ce projet concilie héritage et innovation, en offrant un cadre d’apprentissage adapté aux exigences pédagogiques et environnementales actuelles.
LOGIQ CONCEPT
Dans le cadre du centre scolaire Chanel, l’entreprise Logiq Concept, spécialiste dans le domaine de l’automatisme du bâtiment, a mis en place des solutions innovantes visant à optimiser la gestion énergétique du bâtiment. Cela inclut un automatisme du bâtiment avec comptage d’énergie pour suivre la consommation en temps réel, une gestion intelligente des installations de chauffage et de ventilation pour adapter les systèmes aux besoins, ainsi qu’un système de free-cooling permettant de rafraîchir les locaux la nuit, sans consommer d’énergie supplémentaire. La supervision a été décentralisée et hébergée par la structure IT du client, garantissant une gestion flexible et sécurisée des équipements. Avec la solution Logiq Concept, l’équipe d’exploitation dispose d’un outil performant et accessible à distance lui permettant d’assurer une gestion optimale et réactive des installations. Ces travaux permettent ainsi de réduire la consommation énergétique tout en améliorant le confort des occupants.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
MANDATAIRES
Architecte
Atelier Cube SA
Ingénieur civil AIC Ingénieurs Conseils SA
Ingénieur CVSE H2 Engineering SA
Architecte paysagiste Bureau de paysage
Jean-Jacques Borgeaud
Géomètre
Mosini & Caviezel SA
Géologue
Gadz SA
Physicien du bâtiment H2 Engineering SA
Acousticien d’Silence acoustique SA
Pédologue
Ecoscan SA
Ingénieur incendie H2 Engineering SA
ENTREPRISES
Démolition, désamiantage
Michel Démolition SA
Déplacement de terre, fouilles en plein masse Orllati (VD) SA
École provisoire
Condecta (Romandie) SA
Salle de gymnastique provisoire
Martinetti Group SA
Agencement cuisines provisoires
APF Menuiserie SA
Sols sportifs
Realsport SA
Maçonnerie et béton armé Mari Construction SA
Échafaudages ES Echafaudages Services SA
Charpente
Atelier Volet Charpentier/ Bâtisseur SA
Fenêtre et portes-fenêtres en bois et métal 4B AG
Fenêtres et portes en métal Joux SA
Ferblanterie et couverture
Geneux-Dancet SA
Revêtements coupe-feu KB IGNIFUGE SA
Isolations extérieures crépies
Crinimax Clément Peinture SA
Stores à lamelles
Schenker Stores SA
Installations électriques
Huber SA
Installations solaires et photovoltaïques
Younergy Solar (Suisse) SA
Lustrerie
Perfolight SA
Installations de chauffage
Alvazzi Groupe SA
Installations de ventilation
Romande Energie
Services SA
Régulation MCR
Logiq Concept SA
Installations sanitaires
Diémand Joseph SA
Ascenseurs et monte-charge
Ascenseurs Schindler SA
Ouvrages métalliques
Joux SA
Portes intérieures bois et cadres, Portes asservies à pivot et coulissantes
Norba SA
Armoires murales, vestiaires
Makk AG
Menuiserie courante
Röthlisberger AG
Verrouillage
Hasler + co SA
Cloisons sanitaires
Büwa AG
Signalétique
Néon-Imsa SA
Engins fixes
Alder + Eisenhut AG
Chapes
Créa’Chapes SA
Sols en résine
Moll SA
Sols en linoléum
HKM SA
Sols sportifs
Realsport SA
Carrelage, faïence
Carlo Vero et Frère SA
Revêtements de parois en bois et dérivés du bois
Atelier Volet Charpentier/
Bâtisseur SA
Faux-plafonds métalliques suspendus, Faux-plafonds en dérivés du bois (gym)
M+M Montage et Maintenance SA
Faux-plafonds en dérivés du bois
PPC Concept Sàrl
Traitement des surfaces intérieures
Egli SA Romandie
Nettoyage de fin de chantier
CleanUp SA
Jardinage
J.-F. Charmoy SA
Clôtures,
Places de jeux et sport
Realsport SA
www.ppc-concept.com info@ppc-concept.com
Réinventer sans dénaturer
Au nord de Lausanne, le complexe tertiaire Bloom poursuit sa mue récente. La réaffectation des bâtiments existants s’intègre dans un cadre dynamique et donne une nouvelle image en misant sur la flexibilité des espaces et l’efficacité énergétique.
texte : Isabelle
Jaccaud
Situé en contrebas de la Blécherette, à proximité des Plainesdu-Loup, l’ancien complexe immobilier World Trade Center fait peau neuve sous le nom de Bloom. Construit entre la fin des années 80 et le début des années 90, cet ensemble de cinq bâtiments affichait des façades en marbre vieillissantes et des espaces intérieurs peu adaptés aux exigences actuelles. Ce qui devait être une simple modernisation des plateaux s’est transformé en une refonte plus élaborée, conjuguant performance énergétique, flexibilité et attractivité.
L’intervention, voulue par le maître d’ouvrage Intershop AG et conçue par le bureau lausannois a-rr., vise à repositionner le site en développant son intégration urbaine et ses qualités architecturales. « Nous avons voulu recréer une centralité qui fasse sens pour les usagers, avec une ouverture vers l’extérieur et une mise en valeur des rez-de-chaussée », souligne Marc Bardelloni, architecte responsable du projet. La rénovation s’inscrit aussi dans une démarche durable, validée par l’obtention du label SNBS Gold, attestant d’une amélioration significative des performances écologiques et sociales du site.
UNE RÉINTERPRÉTATION DANS LE RESPECT
L’un des changements les plus visibles concerne la façade. Le marbre, matériau emblématique mais vieillissant, a été remplacé
par une enveloppe contemporaine, renforçant l’efficacité énergétique et modernisant l’image du complexe. « Nous avons beaucoup travaillé sur l’équilibre entre conservation et innovation. Il était important de garder des éléments identitaires de l’ancien tout en insufflant une nouvelle dynamique », relève Marc Bardelloni. La conservation du marbre existant a été envisagée, mais les contraintes techniques ont conduit à privilégier un assainissement plus en profondeur.
L’équipe a retravaillé la structure verticale en instaurant une hiérarchie marquée entre les lignes principales et secondaires. L’ancienne façade, avec sa grille rigide et son socle disproportionné, donnait une impression de lourdeur. L’absence de continuité entre certains piliers au rez-de-chaussée et la matérialité du marbre créait un déséquilibre visuel et structurel. Le nouveau design réinterprète cette organisation en prolongeant certaines verticales jusqu’au sol, tandis que d’autres sont volontairement interrompues, apportant une cohérence et une assise affirmée au bâtiment.
FLUIDIFIER LE CŒUR DU SITE
Le hall central, initialement conçu comme un accès vers une ancienne brasserie au sous-sol, est ici remplacé par un généreux espace de plain-pied, s’affirmant comme véritable cœur du site,
fluidifiant les circulations et renforçant les connexions entre les bâtiments. Une grande verrière apporte lumière naturelle et ouverture, tandis que les espaces de rencontres et d’échanges donnent une nouvelle dynamique à cette surface.
Les plateaux ont été restructurés pour gagner en flexibilité et en confort. Les anciens noyaux sanitaires, rigides et peu modulables, ont été repensés afin de répondre aux normes actuelles et aux attentes des locataires. La conception des espaces permet d’accueillir aussi bien de grandes entreprises que des PME, avec une large variété de configurations possibles. En complément des aménagements structurels, le bureau a-rr. a conçu des aménagements intérieurs adaptés et sur mesure pour certains locataires, comme des espaces collaboratifs, de socialisation ou de détente jouant un rôle clé dans le bien-être des employés.
Au-delà de l’esthétique, cette rénovation répond à des enjeux commerciaux et environnementaux majeurs. Le repositionnement du site vise à conforter son attractivité pour les années à venir.
L’intervention s’accompagne d’une rénovation énergétique ambitieuse. L’obtention du label SNBS Gold atteste de choix concrets et efficaces en matière de durabilité.
Parmi les défis relevés, le chantier s’est déroulé en site occupé, ajoutant une complexité en termes de phasage et de logistique.
L’entreprise totale Halter, responsable de la réalisation du projet, a mis en place des stratégies spécifiques permettant de maintenir l’activité des bureaux et du restaurant tout en garantissant la sécurité et le confort des usagers. L’intervention comprend aussi la création d’une vélostation et d’une nouvelle signalétique.
L’activation des rez-de-chaussée, ouverts sur le quartier, participe à la revalorisation du site et encourage les interactions avec l’environnement urbain.
Avec cette transformation, Bloom affirme une attractivité durable et s’intègre harmonieusement au développement du secteur dynamique des Plaines-du-Loup. La fin des travaux est prévue pour cet automne.
Que ce soit pour un logement neuf, de la rénovation ou transformation d’habitation privée, immeuble industriel ou commercial, notre expérience et notre conseil vous aideront à trouver les solutions dont vous avez besoin.
Cynara marque une étape majeure dans la transformation du territoire genevois. Le projet incarne l’ambition d’un urbanisme tourné vers la durabilité et le bien-être des habitants, qui répond en même temps aux exigences d’un territoire en mutation.
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Salomé Houllier Binder
À Plan-les-Ouates, le projet Cynara amorce la transformation d’une ancienne zone agricole en un quartier urbain dynamique. Inscrit dans le plan localisé de quartier (PLQ) Le Rolliet et dans le plan d’aménagement des Cherpines, il vise à créer un cadre de vie à la fois dense et ouvert, où qualité de l’habitat et intégration paysagère dialoguent étroitement.
Développé par Bricks, à travers l’entité SDCI Constructions Investissements, et conçu par Nomos Architectes, Cynara entend répondre aux besoins croissants de logements tout en s’insérant dans une vision territoriale à long terme. Lancée au début des années 2000, la construction a débuté en 2024 et s’achèvera de façon échelonnée entre 2027 et 2029. Plus qu’une addition de bâtiments, ce projet de longue haleine ambitionne de structurer une véritable pièce urbaine, où mixité sociale, qualité de vie et durabilité redéfinissent les standards de l’habitat contemporain. « C’est une nouvelle ville, conçue pour stimuler les échanges et le vivre-ensemble », précise José Gonzalez, directeur de Bricks et représentant de SDCI Constructions Investissements.
UNE FABRIQUE URBAINE ANCRÉE
DANS L’HISTOIRE
DU SITE
Cynara tire son nom du cardon, plante vivace emblématique de la région genevoise. Cette référence botanique illustre l’attachement du projet à son territoire autrefois agricole. Pensé comme une
extension naturelle de la ville, le quartier prend place entre zone pavillonnaire et tissu industriel, articulant des échelles et des temporalités diverses. Cette complémentarité est au cœur de la réflexion menée par les partenaires du projet. L’objectif : concevoir un cadre de vie qui transcende le logement, intégrant des espaces partagés et une programmation riche pour stimuler les interactions et le sentiment d’appartenance. Les vues paysagères sur le Salève et le Jura offrent un point de départ fort, renforçant le lien entre le nouveau quartier et son environnement naturel.
UNE ARCHITECTURE AU SERVICE DU QUOTIDIEN
Cynara se compose de cinq îlots distincts, formant un ensemble cohérent et connecté. Si leur dessin reste relativement homogène avec un principe d’îlot à cour ouverte, leur matérialité ainsi qu’une recherche chromatique poussée permettront à chacun de s’affirmer au sein du quartier.
L’ambition est claire : favoriser une communauté active et dynamique où chacun peut se sentir chez soi. « Avoir la chance de dessiner un quartier est un privilège rare pour un bureau d’architecture. C’est une opportunité enthousiasmante, mais aussi une responsabilité immense », précisent les architectes de Nomos. Les 551 logements prévus intègrent une diversité de statuts – locatif, PPE et utilité publique – afin de favoriser une mixité sociale et intergénérationnelle. Nonante logements
seront aussi labellisés LEA, garantissant leur accessibilité sans obstacle. Pour s’adapter à tous les parcours de vie, la conception des logements met l’accent sur la générosité des espaces, avec des hauteurs sous plafond de 2,72 m et des balcons de 2,5 m de profondeur, un vrai prolongement qualitatif de l’espace de vie. Outre ces qualités spatiales, Cynara embrasse une vision de la « ville du quart d’heure », intégrant 3000 m2 d’activités dédiées à la vie de quartier sur les 5500 m 2 prévus dans le PLQ Le Rolliet, qui prévoira aussi des services de proximité : commerces, services, pôle santé social et espaces dédiés aux habitants. Cynara mise ainsi sur une animation forte des rez-dechaussée. À cela s’ajoutent 600 m2 de locaux communs dédiés aux habitants, des potagers collectifs et des toitures partagées. Une manière de renforcer le lien social en multipliant les lieux de rencontre et d’échange.
UNE VILLE DURABLE ET PARTAGÉE
Engagé dans une démarche environnementale exigeante, Cynara vise les certifications Minergie-P et THPE pour l’ensemble de
ses bâtiments, ainsi que le label SNBS Quartier. L’accent est mis sur la réduction des îlots de chaleur, avec la plantation de plus de 800 arbres et la création d’espaces verts partagés. De plus, une attention particulière est portée à la gestion des eaux pluviales, avec l’intégration de systèmes de récupération et d’infiltration favorisant le cycle naturel de l’eau.
La mobilité douce est privilégiée, avec trois places pour vélos par logement et une station consacrée de 400 emplacements. La voiture, en revanche, sera limitée : les parkings seront mutualisés et attribués en fonction des profils familiaux, encourageant ainsi des modes de déplacement plus durables.
Ces initiatives témoignent de la volonté de Cynara et de l’ensemble des maîtres d’ouvrage du Rolliet de s’inscrire dans une démarche d’urbanisme durable et résilient, en harmonie avec son environnement et au service de ses habitants. Si la ville façonne les bâtiments, elle se nourrit aussi de ceux qui l’habitent. Avec Cynara, la Commune de Plan-les-Ouates amorce une mutation urbaine qui transforme le territoire sans renier son identité, esquissant ainsi un nouvel art de vivre collectif.
Votre partenaire pour la gestion des problématiques liées au sol
Géotechnique
Géostructure
Géologie Environnement Essais et mesures
PILLET SA
Fondée en 1994, Pillet SA et ses sociétés sœurs sont spécialisées dans l’ingénierie civile, la direction des travaux, l’ingénierie CVC, la sécurité incendie, la géotechnique, l’environnement, le pilotage et le développement immobilier. Dans le projet Cynara, l’entreprise a été mandatée pour l’ingénierie civile. Elle a dû relever plusieurs défis techniques : mauvaise qualité des sols de fondation, environ 5 m de pression hydrostatique, conception des sous-sols de type cuve blanche, valorisation des gravats de démolition dans les bétons. S’y ajoutaient les contraintes liées aux chantiers voisins (pièce EB du Rolliet), pour lesquels elle a aussi été mandatée. La gestion des grues, des accès et des délais très serrés a mobilisé toute l’expérience et le savoir-faire de Pillet SA.
LISTE DES MANDATAIRES ET INTERVENANTS
Maître d’ouvrage
SDCI Constructions
Investissements SA
MANDATAIRES
Architecte
Nomos Architectes SA
Ingénieur civil
Pillet SA
Géotechnicien
Karakas & Français SA
Ingénieur CVCSER et physique du bâtiment
Amstein + Walthert Genève SA
Ingénieur protection incendie
Ignis Salutem SA
Paysagiste
Atelier ADR SA
ENTREPRISES
Démolition
Orllati (GE) SA
Terrassement-Travaux spéciaux
Gestrag SA (Îlots A-B-C-D-E)
Échafaudages
Echami Echafaudages SA (Îlots D-E)
Béton armé
Entreprise Belloni SA (Îlot D)
Construction Perret SA (Îlot E)
Installations électriques
eControl SA (Îlot D)
Installations de ventilation
air-3 SA (Îlot D)
Installations sanitaires
Artsanit SA (Îlot D)
Ascenseurs
OTIS SA (Îlots D-E)
Sprinkler
Viansone SA (Îlots A-D-E)
5,
Construction Perret SA
Entreprise générale et totale
Bâtiment - Génie civil Rénovation énergétique
Transformations - Carbonatation
Gypserie - Peinture
Route du Bois-de-Bay, 38 - 1242 SATIGNY
Tél 022.306.17.17 - cpsa@cpsa.ch
Installations sanitaires
Adresse Avenue Eugène-Lance 62 1212 Grand-Lancy
Contact 022 743 11 06 info@artsanit.ch
ENTREPRISES
Pour construire, rénover, aménager ou entretenir, les entreprises de proximité sont à même de répondre avec efficacité et disponibilité.
DUBEY CONSTRUCTIONS L’EXCELLENCE DU MÉTAL SUR MESURE
Depuis 1968, l’entreprise familiale André Dubey SA, implantée à Domdidier (FR), façonne le métal pour créer des structures sur mesure en Suisse romande. Renommée en 1996, l’entreprise devient Dubey Constructions Sàrl.
Spécialisée dans la fabrication d’escaliers, elle propose des modèles adaptés à chaque espace : droits, tournants ou hélicoïdaux, avec limons pleins, crémaillères ou central. Les matériaux varient selon les besoins, alliant acier, bois ou verre pour un rendu esthétique et fonctionnel. L’entreprise réalise également des balustrades, mains courantes, balcons, terrasses, auvents, abris à voitures ou à vélos, clôtures, boîtes aux lettres
et systèmes anti-inondation. Depuis 2010, la société élargit son offre avec des escaliers design, des portails, des brise-vue ou encore des braseros, ainsi qu’avec la distribution régionale des portes Hörmann pour l’habitat et l’industrie.
Une halle d’exposition permet aux clients de découvrir ces produits et d’échanger avec des spécialistes. Grâce à un atelier de 900 m², chaque élément est conçu et assemblé avec précision avant d’être installé sur site par des monteurs qualifiés. Dubey Constructions Sàrl conserve une approche artisanale et une exigence de qualité, gages de fiabilité et de satisfaction pour sa clientèle. dubey-constructions.ch
NETEC SA SPÉCIALISTE DU NETTOYAGE
Depuis 2014, l’entreprise Netec SA se spécialise dans les interventions de nettoyage pointues. Tout a commencé par des nettoyages après sinistres, allant des incendies aux dégâts d’eau. « Nous intervenons sur tous types de sinistres, qu’il s’agisse de feux de cave ou de cuisine, de dégâts naturels liés aux intempéries, d’incendies industriels. Nous sommes très versatiles, mais également perfectionnistes dans notre travail », commente Léonard Chavan, à la tête de l’entreprise. Puis, au fil des ans, l’expertise grandissant et le matériel se perfectionnant, l’entreprise réalise ses premières interventions sur les fins de chantiers et en conciergerie. Forte d’une expertise de près de dix ans, Netec SA intervient également sur des projets luxueux et délicats, appliquant sa connaissance et sa pratique à des matériaux fragiles et précieux. Basée principalement dans le Chablais vaudois, l’entreprise intervient dans les cantons de Vaud, du Valais et de Fribourg. netecsa.ch
Un
sinistre?
Nous possédons l’expérience et les techniques de pointe pour l’assainissement et le nettoyage après un incendie ou dégâts d’eau
AGENDA
ANNECY
BRAILLARD, ARCHITECTES DE PÈRE EN FILS
Cette exposition invite à découvrir différentes facettes des architectes Maurice, Pierre et Charles Braillard, qui ont profondément marqué l’évolution architecturale et urbaine de Genève au XXe siècle. Le dessin, omniprésent, est l’occasion de se plonger dans le quotidien de leurs pratiques. C’est la première fois qu’une exposition retrace l’ensemble de leur parcours respectif, entre projets phares et réalisations plus modestes.
L’ÎLOT-S
ilot-s.caue74.fr
Jusqu’au 20 septembre
BÂLE
CE QUI ÉTAIT POURRAIT DEVENIR : EXPÉRIENCES ENTRE PRÉSERVATION ET ARCHITECTURE
Dans le développement du secteur de la construction vers la durabilité, les méthodes de conservation du patrimoine gagnent en pertinence. L’exposition prend le 50e anniversaire de l’Année européenne du patrimoine architectural de 1975 comme une opportunité d’examiner le passé, le présent et l’avenir de la préservation, et d’explorer de nouvelles possibilités de collaboration avec l’architecture.
S AM sam-basel.org
Jusqu’au 14 septembre
GENÈVE
DEVENIR JARDINIER PLANÉTAIRE. LA PRÉSÉANCE DU VIVANT
Imaginée par Gilles Clément et les paysagistes de l’atelier Coloco, cette exposition explore comment repenser notre rapport au vivant et agir face aux défis climatiques et écologiques. Elle propose une réflexion fondamentale sur l’évolution des paysages, en articulant questionnements, perspectives et initiatives locales face aux défis contemporains. À travers différents points de vue, elle met en lumière la diversité des relations au vivant et la richesse des écosystèmes qui cohabitent sur une planète à l’équilibre fragile.
PAVILLON SICLI pavillonsicli.ch
Jusqu’au 8 juin
LAUSANNE
SUN SHINES ON ARCHITECTURE
Les interactions du Soleil avec l’architecture et nos territoires sont multiples : capter, filtrer, réfléchir, protéger… Le Soleil est à la fois une source d’énergie précieuse, de chaleur indésirable et de lumière. Face au réchauffement climatique, ces défis techniques s’actualisent. Cette exposition, développée dans le cadre de la Solar Biennale 2 : Soleil·s organisée par le mudac, met en évidence ces enjeux par des travaux de recherche de l’EPFL, une carte des constructions solaires contemporaines suisses et la résurgence d’exemples historiques.
ARCHIZOOM epfl.ch
Jusqu’au 21 juin
OUEST LAUSANNOIS
HORIZON OUEST — REGARDS SUR LA MÉTAMORPHOSE URBAINE
L’Ouest lausannois se transforme rapidement avec de nouvelles infrastructures de transport et la reconversion d’anciennes friches industrielles en espaces modernes. Les habitants s’approprient progressivement ces lieux. Pour documenter cette évolution, les étudiants du Bachelor Photographie de l’ECAL ont observé ces quartiers à l’invitation de l’association « Ouest lausannois : Prix Wakker 2011 ». Une exposition itinérante présente leur regard original sur 18 chantiers ou quartiers récemment achevés.
LIEUX MULTIPLES olpw-2011.ch
Jusqu’au 21 mai
VENISE
BIENNALE D’ARCHITECTURE 2025
La 19e Exposition internationale d’architecture de Venise se déroulera sous la direction de Carlo Ratti. Intitulée Intelligens. Natural. Artificial. Collective., elle explorera l’intégration des intelligences naturelle, artificielle et collective dans l’architecture contemporaine. Dans le Pavillon suisse, l’exposition Endgültige Form wird von der Architektin am Bau bestimmt positionne l’architecture intelligente en tant que discipline collaborative et inclusive. L’équipe curatoriale, composée du collectif Annexe et de l’artiste Axelle Stiefel, perçoit l’architecture comme un acte de soin et de responsabilité envers la société et l’environnement.
GIARDINI / ARSENALE labiennale.org
Du 10 mai au 23 novembre
CONGRÈS/ CONFÉRENCES :
GENÈVE
DELPHINE REIST
« Faire », la saison de conférences de la Fondation Pavillon Sicli met en lumière la fabrication en tant que processus vivant et évolutif, influencé par le contexte, les matériaux et l’expérience. Delphine Reist, artiste et enseignante à Genève, détourne des objets et machines industriels de leurs contextes habituels pour en faire des œuvres d’art.
FONDATION PAVILLON SICLI pavillonsicli.ch
Jeudi 22 mai à 18 h 30
LAUSANNE
GÜTERSTRASSE 8, BERNE
La transformation de l’ancien entrepôt de la chocolaterie Tobler par le bureau BHSF est le centre géométrique et conceptuel de l’aménagement urbain du site de l’ancienne usine d’incinération des déchets dans le quartier de Holligen, à Berne. Cette conférence fait partie de la série LOGEMENT
VOL.2 — Logement et réutilisation.
EPFL
memento.epfl.ch
Mardi 27 mai à 18 h 30
Estelle Daval
Stores encastrés, l’élégance discrète pour votre façade.
VIVO Hide et SURAVA Hide – des solutions astucieuses au design raffiné et aux finitions parfaites et précises. Une protection solaire parfaitement intégrée, adaptée aussi bien aux constructions neuves qu’aux projets de rénovation. Sublimez votre façade avec une touche d’élégance contemporaine tout en respectant son harmonie architecturale.
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