
1 minute read
À VOTRE TOUR DE CULTIVER LES PLANTES ANCIENNES
• PAR VALÉRIE LEVÉE
Si vous voulez voir à quoi ressemble le téosinte, rendez-vous au potager d’Amérique-latine, au Jardin des plantes utiles. Il est cultivé par Isabelle Paquin, horticultrice responsable du Jardin des plantes utiles. Il y pousse des plantes alimentaires exotiques comme la poire-melon, la morelle de balbis, le quinoa, le pipicha… Et dans le potager africain adjacent poussent le gombo, le gboma, le niébé… et des arachides ! Oui, ces plantes des pays chauds se plaisent à Montréal ! « L’été est court, mais il est chaud et humide. En démarrant les plants en semis, on peut cultiver ces plantes », confirme Isabelle Paquin.
Les immigrants, heureux de retrouver des plantes de leur pays, pourraient vouloir les cultiver chez eux, comme le fait Hamidou Horticulture avec des aubergines africaines, du coton et aussi des légumes anciens. D’ailleurs, cultiver des plantes ancestrales revêt un parfum d’exotisme en faisant redécouvrir des saveurs oubliées. Ceux qui veulent se lancer peuvent trouver des conseils sur le blogue Potager d’antan et des graines dans les bibliothèques de semences comme le Santropol Roulant et la bibliothèque de semences Atwater, à Montréal, ou Semences du patrimoine, à l’échelle canadienne. Isabelle Paquin se veut rassurante : les plantes ancestrales se cultivent comme les plantes d’aujourd’hui. Elle suggère de commencer par les plus faciles, comme les haricots ou les pois. Et tant qu’à cultiver des plantes anciennes, pourquoi ne pas en reprendre la pratique ancestrale des trois sœurs en associant le maïs, le haricot et la courge, comme le faisaient les peuples autochtones? Le maïs, semé en premier, servira de tuteur au haricot grimpant et le feuillage de la courge protégera le sol de la sécheresse et empêchera les mauvaises herbes de pousser.