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Seconde partie : Du paysage cheminé au paysage habité, la transmission d’une pratique sensible comme patrimoine

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Après avoir posé les jalons théoriques, méthodologiques et territorialisés de notre sujet, cette seconde partie se propose d’élucider les liens qui s’établissent entre expérience sensorielle et affective des paysages quotidiens, convivialité/sociabilité et pratique patrimoniale en répondant aux questionnements précédemment posés :

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Si l’expérience de la marche stimule la perception du paysage sous différentes formes différentes de la vue, quelles formes de perceptions du paysage se créent pendant la marche ?

Comment les individus paysagent-ils leurs itinéraires ?

Existerait-t-il un lien entre expérience sensible individuelle du paysage et des formes de sociabilité ?

Enfin quelle forme de relation au paysage traduisent ces sensibilités et pratiques sociales ? Quelle(s) valeur(s) patrimoniale(s) du paysage révèlent-elles ?

Notre étude a révélé différents niveaux d’appréhension des paysages quotidiens allant de l’expérience du sol à l’appropriation physique et mentale et des modalités de pratiques patrimoniales spontanées.

Le plan adopté ne sera pas celui d’une lecture par sensorialité comme il a déjà été établi notamment par Théa Manola (2012) ou Victor Fraigneau (2019) mais plutôt une lecture de ces différents niveaux d’appréhension du paysage, du paysage cheminé, éprouvé à celui du paysage habité. Cette analyse ne se restreint pas à la notion de sensorialité mais ouvre aux appréciations physiologiques et psychologiques à ce dernier traduisant des relations affectives. Cette analyse soulignera également les valeurs d’attachement attribuées aux paysages quotidiens et révèlera le cheminement à la fois comme une pratique patrimonialisante du paysage sensible mais aussi une pratique patrimonialisée du paysage sensible.

Rappelons que cette analyse se base essentiellement sur les vingt-quatre témoignages collectés via les entretiens et les trois expériences de marches exploratoires groupées vécues, l’objectif étant donc bien de transmettre la parole des habitants et usagers réguliers des communes étudiées. L’étude est très qualitative, elle ne permet pas d’établir des généralités mais s’attachera à nuancer le propos face à la diversité des profils de personnes rencontrées.

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