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Problématique

de révéler le patrimoine géologique, écologique de ces espaces, augmentés par l’effet de mise en spectacle des dynamiques océaniques.

L’objectif de notre étude est de sortir des sentiers déjà établis de la recherche sur la création et mise en tourisme de paysages remarquables par la pratique de la randonnée, pour s’intéresser à des pratiques régulières voire quotidiennes - de parcours du territoire, révélant des sensibilités aux paysages ordinaires. Paysages ordinaires et paysages remarquables ont souvent été des notions contrastées relevant de territoires différenciés. Eva Bigando a notamment choisi ses terrains de recherche sur les paysages ordinaires en s’orientant vers des territoires « situés en dehors des périmètres définis des paysages remarquables » (Bigando, 2006).

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Notre enquête sur les paysages quotidiens pourrait donc paraître étonnante en s’inscrivant dans un contexte territorial qui identifie de nombreux paysages basques remarquables, océaniques, littoraux, montagnards ou ruraux. Pourtant, la recherche partira du postulat, formulé par Jean-Marc Besse dans la continuité de John Brinckerhoff Jackson (1984), décrivant le paysage comme fondamentalement façonné et couvrant deux formes ou modalités : les paysages politiques et vernaculaires (produits fortuitement) « qui coexistent et se superposent parfois en un même lieu. » (Besse, 2003). Politique, le paysage est planifié, organisé et possède donc des propriétés communes avec la notion de paysage remarquablecomme paysage sujet à une mise en valeur à la grande échelle du territoire. Vernaculaire, le paysage est produit fortuitement à l’échelle locale et inclut ce qui relève du banal, de l’interstitiel, autrement dit du paysage ordinaire. Ainsi, notre l’étude soulèvera des coexistences entre paysages ordinaires et paysages remarquables.

Aussi, l’objet d’étude se portera non pas sur les appréciations du paysage selon un système de codes et de représentations mais sur la sensibilité, sensorielle, affective, émotionnelle au paysage qui permettra alors de révéler les pluralité et diversité des relations vécues à ce paysage quotidien (ordinaire et remarquable).

Problématique

Notre problématique se situe donc à l’interface entre cheminement, sensibilité et patrimoine paysager :

« Comment les cheminements comme pratique sociale révèlent-ils des sensibilités et des relations patrimoniales aux paysages quotidiens ? »

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