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Hypothèses de travail

Si l’expérience de la marche stimule la perception du paysage sous différentes formes, et autrement que par la vue, quelles formes de perceptions du paysage se créent pendant la marche ?

Nous partirons aussi du postulat que les individus n’utilisent pas explicitement le terme de paysage mais qu’ils l’évoquent en parlant des éléments de leur cadre de vie auxquels ils sont sensibles. Si le paysage correspond à la relation qui s’établit entre l’individu et son environnement par la perception, nous emploierons volontiers le verbe paysager pour désigner les éléments perçus par l’individu. Dès lors, comment les individus paysagent-ils leurs itinéraires ?

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La pratique de la marche par les cheminements relève d’une sensibilité individuelle, elle peut être ponctuée de moments plus intenses d’expérience paysagère. Les points de vue paysagers, par leur configuration spatiale et la perspective qu’ils offrent sur le territoire, deviendraient des supports d’expérience individuelle sensible de contact et de relation au paysage, mais également de relations sociales, une expérience collective. Existerait-il un lien entre l’expérience sensible individuelle du paysage et des formes de sociabilité ?

Enfin quelle forme de relation au paysage traduisent ces sensibilités et pratiques sociales ? Quelle(s) valeur(s) patrimoniale(s) du paysage révèlent-elles ?

Hypothèses de travail

Le travail se base sur différentes hypothèses de travail que la méthodologie participative élaborée, à partir d’entretien, de photoellicitation, de cartographie et de marche exploratoire tentera de valider ou non. Ces hypothèses se basent sur une marche exploratoire -test réalisée avec le groupe des Nouveaux Commanditaires à Bidart le 15 janvier 2021. La posture adoptée est que l’expérience paysagère des cheminements et points de vue relève de la polysensorialité, de la mémoire et des pratiques de sociabilité qui y prennent place.

La première hypothèse est que des cheminements et points de vue d’appréciation du paysage se dessinent au-delà des parcours patrimoniaux aménagés et des paysages côtiers valorisés (1).

La seconde hypothèse est que l’expérience des cheminements et points de vue paysager relève des sens, de l’affect, qui dépassent la vue et la mise en scène du territoire.

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