Seville et ses derives_tome1_PFE

séville et ses dérives tome 1

PFE année 2016 / 2017 Emeline Bermudez & Coralie Chapelle

sĂŠville et ses dĂŠrives

avant-propos La Séville éternelle, celle que le monde entier connait.

L’Espagne, L’Andalousie, Séville.

Page 1 1992 2001

2011 2015 2016

1930 1940 1787

1842

1860

1887

1900

1910

1950

1960

1970

1981

1920

COURBE DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DE SEVILLE DE 1787 A NOS JOURS

Etablie à partie de plusieurs lectures d’ouvrages (voir bibliographie).

525 512

296 550

338 084 354 476

380 029

422 168

564 724

594 004 599 107

644 098

694 052

704 857 704 414 700 169

700 009

525 512

230 002 185 015

1787

1842

1860

1887

1900

1910

1920

1930

1940

1950

1960

1970

1981

1991

GRAPHIQUE DEMOGRAPHIE SEVILLE DE 1787 A NOS JOURS

Etabli à partir du site : http://www.foro-ciudad.com, consulté en février 2017 FEMMES

HOMMES 85+ 80-84 75-19 70-74 65-69 60-64 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24 15-19 10-14 5-9 0-4 29430

14715

0

0

14715

29430

POPULATION TOTALE 2014 : 696 676 POPULATION HOMMES : 331 088 POPULATION FEMMES : 365 588

Graphique de population détaillée à Séville pour l’année 2014 établi à partir du site : http://www.foro-ciudad.com, consulté en février 2017

2001

2011

2015

2016

L’Alcazar

Las Setas

La Tour de l’Or

La Giralda et ses orangers

La Séville éternelle, janvier 2017.

Page 3

Epiphanie Cavalcade des Rois Festival des cultures Ibéro-Américaine

Festival de musique ancienne

Feria La Romeria del Rocio

La Vela de Sainte Anne

Biennale du Flamenco

Festival du Cinéma Europeo

JANVIER

MARS

MAI

JUILLET

SEPTEMBRE

NOVEMBRE

Fréquentation touristique

AVRIL

JUIN

AOÛT

Semaine Sainte

Championnat d’Europe d’avrion

La Procession : Virgen de Los Reyes

Frise du calendrier des événèments Sévillans et fréquentation des touristes sur une année établie à partir du site Internet : http://www.cityzeum.com - Consulté en février 2017

sommaire

Page 5

introduction p.07

01

l’histoire de Séville au fil de l’eau, fabrique historique par le fleuve

p.09

1771 / Un axe de composition dangereux 1929 / La ville encerclée 1946 / Le fleuve détourné 1963 / Une darse créée 1986 / Un corset de fer déplacé 1992 / Vivre au bord de l’eau 2017 / Un liant entre trois quartiers

02

le Guadalquivir, interface entre trois quartiers

p.25

Le fleuve, frontière entre trois quartiers Triana et le centre-ville, le face à face Le centre-ville, fracture nord/sud La Cartuja, l’Exposition Universelle de 1992 Un développement de la ville au ralenti

03

chorégraphies des mobilités p.39 La mobilité quotidienne La mobilité récréative Conséquences d’une circulation automobile repoussée en périphérie

vers le projet p.55 bibliographie p.59

La Giralda, SĂŠville ĂŠternelle, janvier 2017.

introduction

Page 7

« Qui n’a pas vu Séville, n’a pas vu de merveille. » Proverbe espagnol.

Séville se trouve au sudouest de l’Espagne, à 500 kilomètres au sud de Madrid. Elle est au coeur de l’Andalousie, l’une des 17 régions autonomes de l’Espagne. Elle se positionne au centre de la vallée du fleuve Guadalquivir, entre les montagnes de Malaga au sud-est et de la Sierra Morena au nord-ouest. Elle est à plus d’une heure de route du littoral et de l’océan Atlantique, ainsi qu’à 2h de la frontière Portugaise et autant de la mer méditerranée.

Capitale de sa communauté autonome, Séville compte aujourd’hui 706 000 habitants. C’est une ville à l’organisation plutôt simple. Les quartiers historiques qui constituent le centre-ville forment un cercle bordé à l’ouest par le fleuve Guadalquivir, à l’est par les quartiers d’affaires et au nord par la banlieue sévillane. Pôle d’attraction touristique, Séville attire de par son patrimoine architectural, son climat agréable et ses fêtes populaires qui en font la destination la plus prisée des cités andalouses.

Ayant accueilli l’Exposition Universelle de 1992, Séville cherche aujourd’hui à écrire une nouvelle page de son histoire en réinvestissant l’île aménagée il y a 25 ans pour l’évènement. Les premiers jalons d’une technopole ambitieuse sont en train d’être «posés» et avec eux, la préfiguration d’un futur quartier résidentiel et de quelques équipements d’envergure métropolitaine. Entre cette île en profonde mutation et le centre historique de Séville coule le Guadalquivir longé à cet endroit clé par des berges peu aménagées et un des axes routiers les plus empruntés de la capitale andalouse.

C’est cette situation que nous avons voulu explorer en analysant dans un premier temps le rôle que le fleuve a joué dans l’urbanisation de la ville et en nous intéressant dans un second temps aux mobilités qui croisent, longent, empruntent son «cours». Le Guadalquivir est en effet un guide intéressant pour ce qui est de comprendre à la fois l’histoire et l’actualité de Séville. Suivons-le.

Page 9

01 L’histoire de Séville au fil de l’eau

SĂŠville et ses murailles.

Source : http://corraldelconde.com/historia-corral-del-conde/la-sevilla-del-s-xvi/, consultĂŠ le 20 fĂŠvrier 2017.

Page 11

1771

un axe de composition dangereux

N

Le port

1771

Les murailles

Dès les fondements de la ville, il était considéré comme dangereux de vivre à Séville. En effet, outre ses côtés bénéfiques, le Guadalquivir était considéré comme une menace par ses habitants qui s’en tenaient volontairement à distance. Ce dernier provoquait des crues importantes inondant régulièrement les quartiers sévillans. Des murailles, protégeant le centre historique de Séville, ont été édifiées, non pas pour se protéger des ennemis mais bel et bien du fleuve.

Dès 1771, Séville affirme sa tendance naturelle à se développer vers le sud qui reste la résidence du pouvoir. Les chrétiens vont transformer la vie à l’intérieur de la cité. Perçant de larges avenues, ils ouvrent l’espace urbain.

Le nord est surtout occupé par des jardins. Le port est le moteur de 1929

l’activité de la ville. Son attraction crée l’extension du bâti au bord du fleuve et la formation du faubourg de Triana hors des murailles.

Malgré les crues, le fleuve et la ville sont de plus en plus unis.

Le Guadalquivir impose une forme à Séville. Cependant, au XVIIIe siècle, Séville ne construit ni structures ni espaces pour les entreprises sur lesquelles pourrait se fonder son avenir économique. Si la ville s’embellit, si les arts sont florissants, le développement urbain se réalise sans perspective de qualité, ni projection dans le futur. Encombrée de couvents et d’églises, Séville s’endort oubliant de créer une économie porteuse.

1946

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

1963

La gare Plaza de Armas et les voies férrées, frontière entre Séville et son fleuve, le Guadalquivir.

Source : http://viajesferroviarios.blogspot.fr/2014/11/sevilla-el-metro-que-resucito-tras-26.html, consulté le 07 février 2017.

Page 13

1929

la ville encerclée

Au 19e siècle, des voies de chemin de fer sont créées et enferment doublement la ville dans un corset de fer. Coincée entre ses deux gares, Séville s’étend vers le sud.

Grâce à la manufacture des tabacs et San Telmo, seul le centre-ville sud continue son développement.

Sans les avoir démolies, la ville a sauté ses murailles pour conquérir de nouveaux espaces à l’est et à l’ouest.

Gare

En 1929, l’exposition IbéroAméricaine est organisée à Séville. Elle doit permettre à l’Espagne d’améliorer ses relations avec les différents pays latino-américains en réunissant la majorité de ces nations autour de la mise en scène du passé impérial espagnol. Le sud de la ville s’équipe. A cette occasion le port glisse vers l’aval.

Séville s’enferme dans son folklore, ne développe ni réseau routier, ni infrastructure industrielle et malgré le déplacement du port, le fleuve reste un obstacle au développement de la ville vers l’ouest.

Le port Les murailles Développement de la ville vers le sud Voies férrées N

1929

1946

1963

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

1

1946, les début du détournement du lit du fleuve.

Source : https://losmisteriosdesevilla.files.wordpress.com/2013/01/imagen20.jpg, consulté le 07 février 2017.

Page 15

1946

le fleuve détourné

L’exposition Ibéro-Américaine de 1929 a ruiné Séville. En plus de cela, les crues du Guadalquivir s’intensifient et menacent de plus en plus la ville et ses habitants. Ces derniers la délaissent au profit des villages périphériques afin de s’éloigner de ce fleuve menaçant. Séville, ne possédant aucune infrastructure industrielle environnante sur laquelle se renouveller, s’endort peu à peu.

En 1946, Séville se réveille. Afin de supprimer les risques d’inondations et attirer de nouveaux habitants, le fleuve commence à être détourné en amont et reste toujours un axe de composition de la ville.

Gare Le port Les murailles Axe de développement de la ville Voies férrées Détournement du fleuve N

1946

1963

1986

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

Inondation de Triana en 1948.

Source : http://derpolingano.blogspot.fr, consultĂŠ le 10 fĂŠvrier 2017.

Page 17

1963

une darse créée

Ce n’est pas moins de quatorze crues de plus de 4000 m3 qui furent comptabilisées concernant le Guadalquivir de 1923 à 1963. Au cours du 19e siècle des digues avaient été élevées mais la défluviation la plus importante à Séville fut celle qui inonda le quartier Triana en 1948.

Un grand nombre d’habitations sont immergées et les habitants doivent les abandonner.

Gare Le port Les murailles Le quartier Triana La darse : le canal Alphonse XIII

L’inondation de 1948 marqua les esprits et la municipalité décida, malgré le départ des habitants de Triana, d’entreprendre des travaux plus importants pour protéger ses habitants. Il est alors décidé de détourner le lit du fleuve vers l’Ouest tout en gardant un bras d’entrée navigable vers le centre historique de la ville afin de toujours bénéficier des avantages du fleuve concernant les transports de marchandises. C’est donc en 1951 que le nouveau cours d’eau du Guadalquivir commence à se mettre en place, une darse se crée et le Canal Alphonse XIII apparaît petit à petit plus à l’est.

Voies Férrées Le nouveau lit du fleuve N

1963

1986

1992

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

La suppression des voies férrées entre le centre-ville Sévillan et le fleuve Guadalquivir, 1986.

Source : https://losmisteriosdesevilla.files.wordpress.com/2013/01/imagen20.jpg, consulté le 23 février 2017.

1963

Page 19

1986

un corset de fer déplacé

Le Guadalquivir qui longe le cœur de ville n’est plus qu’un fleuve en impasse, une darse, un bras d’eau mort dans la ville. Malgré tout, il reste toujours l’axe de composition urbaine.

La suppression de la voie ferrée à l’ouest et la réalisation de la gare Santa Justa à l’est permettent de rééquilibrer l’ouest avec la presqu’île Cartuja et d’envisager une cohérence urbaine à l’est. La ville se développe d’une nouvelle manière. Elle commence à proposer à ses habitants de vivre au bord de son fleuve retrouvé.

Le port Les murailles Le quartier Triana La darse, le canal Alphonse XVIII Voies Férrées Le nouveau lit du fleuve La gare Santa Justa La presqu’île Cartuja N

1986

1992

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

Promenade aménagée le long du canal, 1992.

Source : Sociedad Estatal para la Exposición Universal Sevilla 1992 S.A., Universal Seville.

Page 21

1992

vivre au bord de l’eau

La municipalité a toujours cette ambition d’intégrer le Guadalquivir dans l’urbanisation de la ville et de la développer vers l’ouest en créant une nouvelle centralité entre trois quartiers : celui du centre-ville au tissu très dense, celui de Triana à l’allure de village indépendant du reste de la ville, et la presqu’île de La Cartuja, quartier le plus récent. Ce dernier est aussi celui qui contraste Le port

le plus avec le reste du tissu urbain. En effet, en 1992 il accueille l’Exposition Universelle qui a offert un nouvel élan économique pour la ville.

La municipalité abat tout obstacle éloignant les habitations de la darse du fleuve et aménage les berges en promenades. La presqu’île de La Cartuja redonne une valeur d’axe au Guadalquivir. La municipalité propose aux habitants de vivre au bord de l’eau. Ainsi, la ville retrouve une forme équilibrée dans sa composition.

Le centre-ville Le quartier Triana La presqu’île Cartuja Le canal Alphonse XVIII Voies Férrées Le nouveau lit du fleuve Gare N

1992

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

Triana, le centre-ville et la presqu’île de la Cartuje, trois quartiers liés par le fleuve Guadalquivir, 2017.

Source : https://www.airpano.ru/files/Seville-Spain/2-2, consulté le 03 mars 2017.

Page 23

2017

un liant entre trois quartiers

Aujourd’hui le Guadalquivir n’est plus ressenti comme une menace par les Sévillans. Ils l’utilisent même au quotidien. En effet, le fleuve leur a donné un sport local, l’aviron. Bien que les berges de la rive ouest ne soient pas vraiment aménagées, celles côté est sont toujours utilisées par les habitants pour des promenades, footing, ou encore des pauses au bord de l’eau. Cependant, le potentiel de ces berges est aujourd’hui sous estimé.

Berges entretenues Le port Le centre-ville Le quartier Triana La presqu’île Cartuja Le canal Alphonse XVII Voies férrées Le nouveau lit du fleuve Gare N

1992

Cartographie du développement de Séville et du fleuve Guadalquivir établie à partir de l’ouvrage : PETUAUD-LETANG MICHEL, Séville 2012. D’une histoire, d’un futur, 1992.

Cartographie du tissu urbain SĂŠvillan

Page 25

02 Le Guadalquivir interface entre trois quartiers

Les berges de la presqu’Île de La Cartuja

Les berges du centre-ville sud

Les berges du quartier Triana

Page 27

Le fleuve

frontière entre trois quartiers

Outre le fait d’adapter son rythme de vie au climat, les Sévillans ont aussi adapté l’architecture de leur ville pour pallier les fortes chaleurs. Le centre-ville et Triana, quartier situé au sud-ouest, ont l’allure de petit village.

En effet, pour une ville d’environ 700 000 habitants, Séville a su conserver une architecture faite d’immeubles de petites hauteurs.

Contrairement à d’autres, n’ayant pas d’éléments naturels obstacles à sa croissance au sol, Séville n’a pas été obligée d’élever ses constructions afin d’accueillir de nouveaux habitants.

La capitale Andalouse à la topographie entièrement plate, a pu se développer en conservant son architecture traditionnelle fortement influencée par le climat. Malgré tout, le Guadalquivir a longtemps empêché le développement ouest de la ville.

Aujourd’hui, trois quartiers à l’identité forte se démarquent au sein de Séville : Triana, le centre-ville à l’ouest et la presqu’île de la Cartuja, plus récente. Ces trois entités sont traversées par le fleuve qui, malgré de multiples aménagements, reste une frontière entre ces différents quartiers.

Les berges du quartier Triana.

Source : http://espanafascinante.com, consulté le 15 février 2017.

Les berges du côté du centre-ville Sévillan.

Photo prise en janvier 2017.

Azotea, Séville.

Corrales de vecinos, Séville.

Source : http://www.veoapartment.com, consulté le 23 février 2017.

Source : http://www.juntadeandalucia.es, consulté le 23 février 2017.

Page 29

Triana et le centre-ville

le face à face

Triana et le centre-ville furent les deux premiers quartiers reliés par un pont, achevé en 1845 et franchissant le Guadalquivir.

Malgré leur proximité, des ambiances différentes apparaissent. Triana offre un paysage semblable aux décors de théâtre de par ses façades colorés. Visible depuis les berges du centre-ville, il devient son arrièreplan. A l’inverse, depuis Triana, les berges du centre-ville proposent un paysage moins attrayant, seules les architectures touristiques se distinguent.

La demeure populaire sévillane se retrouve principalement dans les quartiers de Triana et du centre historique de la ville. De faible élévation, rarement plus d’un ou deux étages, ces habitations sont organisées autour d’un patio. Les pièces sont petites et sombres.

L’habitation est surmontée d’un toit en terrasse, appelé azotea, au plan légèrement incliné. Sorties de terre aux XIXe et XXe siècle, ces maisons sont souvent très colorées et faites de briques.

Dans ces mêmes quartiers, il est parfois possible de retrouver une autre forme d’habitation appelée «corrales de vecinos».

Ce sont des immeubles collectifs, organisés autour d’un vaste patio intérieur, sur lequel s’ouvrent plusieurs appartements. Comme dans les immeubles traditionnels, les appartements donnent sur une cour commune à tout le voisinage mais ici ils ont chacun un atelier au rez-de-chaussée. Le patio sert aussi de rue commerçante. Aujourd’hui ces habitations tendent à disparaître.

Page 31

Casa del Pumajero, SĂŠville. Source : https://maldonatiphotography.wordpress.com, consultĂŠe le 20 janvier 2017.

Les berges nord du centre-ville.

Les berges sud du centre-ville.

Source : http://www.hickerphoto.com/wallpaper/tourist-attraction-naval-museum-torre-del-oro-seville-spain-52205.htm, consultĂŠe le 10 janvier 2017.

le centre-ville

Page 33

fracture nord / sud

N

HABITATS METROPOL PARASOL TOUR PELLI

TOUR DE L’OR LA GIRALDA

L’ALCAZAR LA PLACE D’ESPAGNE

Attirer les visiteurs en misant sur la qualité de l’espace touristique proposé, telle est la devise de la municipalité Sévillane.

Cependant toute la ville n’est pas traitée de la même manière. En effet, Séville concentre la plupart de ses budgets pour des projets en lien avec le tourisme. Certains quartiers sont donc prioritairement aménagés du fait de la présence de monuments touristiques, comme le sud du centre-ville. Les autres passent en second plan et sont parfois délaissés.

Le Guadalquivir et ses rives, lieux traditionnels de contemplation du paysage urbain, en sont un exemple flagrant. Au sud du centre-ville et à

Triana, les berges longeant les édifices touristiques sont entretenues et deviennent même un axe fort de valorisation du paysage bâti. Au nord ces mêmes berges ne côtoient plus d’édifices susceptibles d’attirer le touriste. Pourtant, autrefois aménagées pour l’Exposition Universelle de 1992, événement majeur de la ville à l’époque, ces berges accueillent aujourd’hui un grand nombre de Sévillans. Malgré cette fréquentation, les autorités locales n’ont fait aucun aménagements depuis 25 ans et laissent se dégrader ces promenades le long de l’eau du côté nord de la ville.

Avant / Après l’exposition universelle sur la presqu’île de La Cartuja à Séville.

Source : Expo’92 Séville : architecture et design, Gallimard/Electa, 1992 Les infrastructures autoroutières et nouveaux ponts de Séville en 1990.

Source : Expo’92 Séville : architecture et design, Gallimard/Electa, 1992 L’exposition universelle de Séville, ses pavillons et son téléphérique.

Source : https://structurae.info/ouvrages/expo-1992

Page 35

« la presqu’île de la Cartuja »

l’Exposition Universelle de 1992

Le 1er janvier 1986, l’Espagne intègre officiellement la Communauté Économique Européenne. Isolée du reste de l’Europe pendant plusieurs décennies, l’Espagne commence seulement à s’ouvrir vers elle au début des années 1970. C’est ainsi qu’un essor du tourisme voit le jour et de grands efforts de modernisation sont déployés jusque dans chacune de ses communautés autonomes.

C’est le cas de Séville qui fait de cet essor un levier de son développement économique.

typique, elle se renouvelle également autour de la création de quartiers.

Séville ne fait pas exception.

Contrainte de se développer de la même manière que les autres villes Européennes, elle tente à son tour de se renouveler en proposant une identité contemporaine contrastant avec le reste de son tissu urbain.

Un évènement permet à la capitale andalouse d’affirmer son entrée sur l’échiquier international d’une manière exceptionnelle : l’Exposition Universelle de 1992.

Avec l’Europe, Séville joue Des aménagements colossaux sont dans la cour des grands. Chaque ville entrepris sur un site jusqu’alors Européenne possède son architecture délaissé : la presqu’île de La Cartuja.

Le Guadlaquivir, le futur office de tourisme implanté sur les berges sud du centre-ville (à droite sur la photographie) et la Tour Pelli.

Vue depuis la Tour de l’Or, Janvier 2017.

Page 37

un développement de la ville au ralenti

Depuis la clôture de l’Exposition, certains pavillons créés pour l’occasion ainsi que le monorail, le téléphérique et le train pneumatique, moyens de transports mis en place à l’époque, ont été déconstruits. Les aménagements monumentaux réalisés sur les berges du fleuve ne sont pas entretenus depuis 25 ans. Seul le centre-ville sud et ses berges bénéficient de l’attention de la municipalité du fait de la présence proche des bâtiments touristiques. Malgré tout, la plupart du site de l’Exposition Universelle du parc de la Cartuja, a été réhabilité en parc scientifique et technologique grâce au projet Cartuja’93.

Cependant, cela a pris 25 ans. La municipalité Sévillane a préféré développer en priorité de nouvelles constructions touristiques longeant les berges sud du Guadalquivir au lieu de proposer des investissements en lien avec les friches existantes. En pensant trop à une croissance touristique, Séville en oublie d’assurer un futur durable pour ses habitants.

Page 39

03 ChorĂŠgraphies des mobilitĂŠs

Parking La Cartuja, janvier 2017.

Boulevard et parking bordant le centre-ville, Source : https://www.google.fr/maps, consulté le 24 février 2017.

Parking Station d’autobus, janvier 2017.

Les conséquences de l’utilisation dense de la voiture sur le pourtour du fleuve Guadalquivir.

la mobilité quotidienne à Séville

Page 41

l’automobile, transport individuel de prédilection

Le développement des axes routiers est l’un des investissements principal et colossal réalisé une fois de plus durant l’année 1992, permettant un meilleur accès à l’échelle de la ville et à l’échelle régionale.

nord/sud, deux autres autoroutes ont été conçues reliant l’ouest à l’est et traversant la capitale andalouse (l’A-92 et l’A-49). De ce fait huit nouveaux ponts ont été construits pour enjamber le Guadalquivir.

Dans le centre ville historique, très peu de modifications routières ont été réalisées au regard de la morphologie du tissu urbain dense et resserré, caractéristique de la ville et non adaptée à la circulation automobile, rejetant ainsi ce mode de transport extra muros. Les travaux entrepris pour favoriser l’accès routier ont été effectués sur le pourtour du centre historique.

Malgré un fort investissement de la part de la municipalité pour démultiplier et favoriser les réseaux de transport en commun, les sévillans utilisent tout de même l’automobile pour se déplacer. Même si le centre ville historique est très peu adapté, les citadins persistent à utiliser ce moyen de transport individuel. De nombreux parking visiteurs et abonnés, officiels ou clandestins, ponctuent donc le paysage de la ville.

Afin de relier Séville au reste de l’Espagne, une route nationale (la N-IV) partant de Madrid et permettant de descendre vers le sud existait bien avant l’événement, cependant elle a été détruite au détriment de l’aménagement de l’autoroute A-4 reliant Madrid à Cordoue et passant par Séville. En plus de cet axe régional

Finalement, à l’heure des questions sur la réduction de la pollution, pourquoi les sévillans sontils encore nombreux à utiliser en masse ce moyen de transport ? Est-ce par facilité ? Pour une question de confort ? Ou une question économique ?

L’évolution des infrastructures liées au franchissement du fleuve Guadalquivir.

Puente Iabel II - Puente de Triana 1845

Puente de San Telmo - 1931 CENTRE VILLE

TRIANA

Puente de Los Remedios - 1968

Puente de la Barqueta - 1991

Puente del Cristo de Expiracion - 1991 N

Premier pont 1171-1845

Pont réalisé en 1958

Ponts réalisés en 1991

Pont réalisé en 1931

Ponts réalisés en 1982

Pont réalisé en 2007

Puente del Alamillo- 1991

Les voies de circulations avant et après l’Exposition Universelle de 1992.

Page 43

N

VOIES DE CIRCULATION PRINCIPALES EXISTANTES AVANT 1992 VOIES DE CIRCULATION CREES AU MOMENT DE L’EXPOSITION UNIVERSLLE DE 1992

Largeur étroite

Les mobilité via le fleuve Guadalquivir.

Aviron Rue du centre ville Place

Route

Terrasse

Rou

Place de l’Alameda Trottoir

Route

Promade piétonne

Berge végétalisée Promenade des berges

Largeur étroite

oisières des berges CrAménagement

Rue du centre ville

vigation

Limite de la na

Terrasse

Place

Route

Départ

Route

Terrasse

sièr Croi e

/Arrivée

Place de l’Alameda Trottoir

Route

Promade piétonne

Berge végétalisée Promenade des berges

t de commerce Por

Port de Séville Aménagement des berges

N

Guadalquivir

Guadalq

Les mobilités récréatives

Page 45

l’eau pour se déplacer autorités portuaires de Séville, qui dépendent directement du ministère de l’Équipement. Le port est relié au réseau autoroutier andalou et au réseau ferroviaire national. Il prend en charge autant les marchandises d’ordre général que le vrac, les

Depuis l’Antiquité, il a permis marchandises liquides et les aux civilisations un trafic fluvial conteneurs. militaire et commercial favorisant Le fleuve accueille aussi l’import et l’export de différentes quelques bateaux de croisières afin marchandises. Malgré maintes transformations et dérives de son de profiter d’une vue différente sur les lit initial, son port est encore actif monuments longeant le Guadalquivir. aujourd’hui. Il est situé sur la darse Ce type de mobilité permet de visiter de la ville et plus précisément au sud la ville et ses alentours autrement. ailleurs, ce du quartier de Triana. Le port s’ouvre Par autant sur la mer Méditerranée fleuve accueille de nombreuses que sur l’océan Atlantique. Ce port manifestations sportives en canoëd’État est sous la direction des kayak et des compétitions d’aviron

De toute l’Espagne, seul le Guadalquivir est navigable. Ce fleuve traversant la partie ouest de l’Andalousie prend sa source près de Cordoue, passe par Séville et se jette dans l’Océan Atlantique.

tout au long de l’année. Cependant, les activités sportives et aquatiques se font essentiellement dans la partie nord de la darse, où la navigation fluviale n’est plus autorisée. Un centre d’aviron sur l’Île de la Cartuja forme même des athlètes olympiques. Mais sa pratique n’est pas seulement le monopole des professionnels.

Il existe sur les rives du fleuve de nombreuses écoles et clubs qui donnent la possibilité à tous de faire une promenade sur les eaux du fleuve. Le bassin du Guadalquivir offre sur 13,5 km la possibilité de pratiquer des sports nautiques, cependant il est interdit de s’y baigner.

Il n’existe pas de port de plaisance sur les rives de la darse.

50% NAVIGATION

COMMERCIALE 50% NAVIGATION COMMERCIALE

diversité de la navigation sur le guadalquivir

15% NAVIGATION

15% TOURISITQUE NAVIGATION TOURISTIQUE

35% NAVIGATION

DIVERSITE DE LA NAVIGATION SUR LE GUADALQUIVIR

SPORTIVE 35% NAVIGATION SPORTIVE

Graphique établi à partir d’hypothèses d’estimation

à bicyclette

La ville étant extrêmement plate, il est facile de se déplacer en vélo dans les rues étroites pavées du centre ville comme en périphérie avec les longues pistes aménagées. Séville dispose au total 120 km de pistes cyclables. Un service public de vélos a été introduit avec 250 stations de vélos à louer dans la ville.

PISTES CYCLABLES

PISTES CYCLABLES AMENAGES

N

Le circuit des pistes cyclables à Séville.

les quatres sabots

Les calèches à chevaux sont très répandues dans le centre ville permettant de visiter la ville de manière originale. Ce moyen de transport remarquable par ses roues jaunes et son rythme sonore, fait parti du charme pittoresque de la capitale andalouse. Le coût de ce moyen de transport reste élevé.

Janvier 2017, La Giralda, Séville.

Trottoir

Route

Largeur étroite

Les mobilités récréatives

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PASSAGE ÉTROIT Largeur étroite

à pied

Rue du centre ville TERRASSE Route Terrasse ROUTE

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Promade piétonne

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Guadalquivir

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Guadalquivir

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Aménagement des berges

Toute la ville se parcourt facilement à pied. Cependant, le centre ville aux rues étroites ne bénéficie pas de trottoir. La déambulation se fait sur la route en pavé, croisant de temps à autres des voitures. Les places et placettes sont généralement bien aménagées pour la marche et le stationnement piéton.

de la ville, datant du Moyen Âge, et grâce à l’implantation de l’Exposition universelle sur le site de la Cartuja, le fleuve constitue un réel atout pour Séville. Les rives de la darse du Guadalquivir, dans sa partie nord principalement, ont été ainsi aménagées en longues et larges promenades. En intégrant le Guadalquivir dans le paysage, celui-ci

Le plus grand aménagement devient l’élément d’articulation entre piéton que Séville a pu réaliser le centre historique et la nouvelle île est celui des berges de la rive est, contemporaine. aménagement mis en oeuvre pour l’Exposition de 1992. Après la Aujourd’hui, cette promenade urbaine destruction des murs d’enceinte longeant la partie est de la darse est

empruntée par des promeneurs, des joggeurs, des flâneurs, des sportifs.

Cependant, la monumentalité de cet aménagement urbain à l’image de l’afflux attendu lors de l’Exposition de 1992, paraît aujourd’hui démesurée.

Aujourd’hui, la municipalité tente de requalifier une partie de l’aménagement préexistant de ces berges. En effet, sur une portion des rives du Guadalquivir, en face des Arènes, la municipalité a entrepris des travaux afin d’accueillir prochainement un office de tourisme.

Rue ĂŠtroite du centre-ville SĂŠvillan, janvier 2017.

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Escaliers monumentaux desservants la promenade des berges depuis le centre-ville nord, janvier 2017.

Séville et ses différents réseaux de transports en commun.

L3

VERS L’AÉROPORT SAN PABLO

L3

Gare Cartuja

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Gare Santa Justa Gare Plaza de Armas

Gare Santa Justa Gare Plaza de Armas

Gare Sant Bernardo L2

Gare Sant Bernardo L2

N L1 Gare routière Gares et chemins de fer L1

Ligne 1 Metro existant Tram Lignes de Métro en projet : Ligne 2 Ligne 3 Ligne 4

Lignes

les transports en commun

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Les transports en commun ont été mis en place de manière abondante lors de l’Exposition Universelle.

La ville entreprend d’importants travaux urbanistiques tant à l’échelle locale que régionale voire internationale.

les bus

le tramway

le métro

A l’échelle de la ville et de sa périphérie, l’amélioration essentielle concerne ses circulations internes et les voies routières. Il fallait adapter les voies à la croissance progressive du tissu urbain et de sa population massivement touristique arrivante.

Ainsi, la réhabilitation d’une ancienne gare ferroviaire en gare routière le long du canal Alfonso XIII, a favorisé l’utilisation des autobus, sous le nom de la gare routière de Plaza de Armas.

Ainsi, le réseau d’autobus de la ville est élargi pour permettre l’accès au site de l’Exposition et irriguer l’ensemble de la ville surtout dans ses parties excentrées. Aujourd’hui le réseau de bus TUSSAM de Séville dessert une très grande partie de la ville et de sa métropole.

Séville a souffert de la disparition des tramways en 1960.

La ville dispose depuis 2007 d’une nouvelle ligne de tramway qui relie un tronçon du centre ville historique sur 2,2 km entre la Plaza Nueva et l’arrêt de bus Prado de San Sebastián.

Les premières études en vue de créer un métro débutent en 1969 et les premières esquisses étaient révélées en 1972. Elles proposaient un réseau de 27,2 km, 32 stations et 4 lignes, établies en tunnel dans le centre et en surface au-delà. Les premiers chantiers apparaissaient en 1974. Cependant, ils furent arrêtés dix ans plus tard, après une accumulation d’incidents assez sérieux, fragilisant les édifices en surface voire des affaissements de terrain. Pour le moment, une seule ligne de métro a été installée sur 18 km. Elle a été inaugurée en 2009 et parcourt la ville et sa périphérie d’ouest en est dans sa partie sud. Elle comprend 22 stations, dont 15 souterraines. Il est peu utile aux visiteurs qui se cantonnent généralement au centre-ville. En revanche, il peut résoudre en partie les problèmes de stationnement, car on trouve d’immenses parkings bon marché à différentes stations, et ce à seulement 10 mn en métro du centre.

70% Ligne de bus desservant la métropole

RÉPARTITION DU RÉSEAU D’AUTOBUS SUR LA TOTALITÉ DU TERRITOIRE SÉVILLAN.

30% de la métropole non desservie

Répartition du réseau

1 - Parking La Cartuja, Séville, Janvier 2017.

2 - Boulevard et parking bordant le centre-ville Source : https://www.google.fr/maps, consulté le 24 février 2017.

3 - Parking Station d’autobus, Séville, Janvier 2017.

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1 2

3

conséquences d’une circulation automobile repoussée en périphérie

Alors même que la capitale Andalouse est une des villes les plus «marchables» et les plus «cyclables» de l’Espagne, elle peine dans le même temps à «remettre l’automobile à sa place». Aux abords du centre historique, les berges du Guadalquivir sont colonisées par les aires de stationnement. La voiture à l’arrêt vient en cela redoubler la place qu’elle prend, en mouvement sur l’axe qui longe le fleuve entre la Séville historique et le quartier de la Cartuja.

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vers le projet

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Se promenant le long du fleuve Guadalquivir, Séville poursuit sa traversée du temps et de l’espace.

Elle laisse transparaître deux personnalités qui s’opposent.

qui peine à faire le lien entre les deux premières. Les berges du Guadalquivir situées à l’interface de la Cartuja et du centre historique sont aujourd’hui la «pièce» négligée de la stratégie mise en place par la municipalité

Tout d’abord, la Séville du concernant le développement urbain temps long, de la ville qui traverse de la capitale Andalouse. Cet entreles époques sans bouger. Un deux semble condamné à servir pôle d’attraction touristique qui les deux pôles évoqués plus haut attire et qui distrait par sa beauté alors même qu’il pourrait, de part architecturale et ses extravagances sa situation, devenir un espace de culturelles. transition plus stratégique entre la Séville historique et la Séville à venir.

Face à cette Séville Si son rôle dans le trafic automobile pittoresque se construit la Séville du ne peut pas être évacué d’un simple XXIe siècle sur la base d’un ambitieux revers de main, il peut néanmoins être recyclage d’un site longtemps habilement mis à profit pour inventer désaffecté : La presqu’île de la Cartuja. de nouvelles formes de cohabitations Entre ces deux Séville, on en trouve entre l’espace dédié à la voiture et une troisième, celle du tout automobile celui consacré à l’habitat.

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bibliographie

livres - ASSASSIN Sylvie, Séville, l’exposition ibéro-américaine de 1929-1930, Norma Editions, 1992 BARON-YELLES Nacima, Atlas de l’Espagne, Une métamorphose inachevée, Editions Autrement, 2009 - CHAUVET Michel, Le patrimoine fruitier. Hier, aujourd’hui, demain : Actes du colloque de la Ferté Bernard, Editions Broché, 1999 - LLACER MORENO-AURIOLES Rafael, Las Tres Mil : Analisis social y urbanistico de un territorio excluido : Poligono Sur, Editions Alberto J. Revuelta Lucerga, 2015 - VALLAT Colette, Ville illégale, ville vivante : l’exception méditerranéenne, Annales de Mines Réalités Industrielles, 2008 - VANNEY Jean-René, L’hydrologie du Bas Guadalquivir, Instituto de Geografia aplicada del patronato « Alonso de Herrera », Consejo Superior de Investigaciones Cientaficas, Madrid, 1970 - VASQUEZ CONSUEGRA Guillermo, Consejerias de obras publicas y transportes, Guia de Architectura Sevilla, Dirrecion General de Arquitectura y Vivienda, Sevilla, 1992

ouvrages collectifs - BEYER Antoine, DEBRIE Jean, Les métropoles fluviales : concilier aménagement et logistique pour un développement urbain et durable, Edition l’Oeil d’or, 2013 - CALMES Roger, SERRANO-MARTINEZ José Maria, l’Espagne : du sous-développement au développement, Editions L’Harmattan, 1998 - COUDROY DE LILLE Laurent, VAZ Céline, VORMS Charlotte, L’urbanisme espagnol depuis les années 1970 : la ville, la démocratie et le marché, Collection Espace et Territoires, 2013 - DOURLENS Christine, VIDAL-NAQUET Pierre-A., La ville au risque de l’eau : la sécurité dans les secteurs de la distribution de l’eau et de l’assainissement pluvial, Editions l’Harmattan, 1992 - FOURNEAU Francis, LUGINBUHL Yves, ROUX Bernard, Evolution des paysages et aménagement du territoire en Andalousie Occidentale, Publications de la casa de Velazquez, Madrid, 1991 - GUARDIA Manuel, MONCLUS Javier, OYON José Luis, Atlas historico de ciudades europeas : Peninsula Ibérica, Fuera de colección, 1995 - RASMUSSEN Anne, SCHROEDER-GUDEHUS Brigitte, Les fastes du progrès, le guide des expositions universelles 1851-1992, Flammarion, 1992

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documents universitaires - GONZALEZ DORADO Antonio, Sevilla : Centralidad regional y organización interna de su espacio urbano, tesis doctoral, 1975 - MIANI Juliane, PIERLOT Laëticia, L’urbanisme événementiel, du temporaire au permanent : le cas de l’exposition universelle de Séville 1992, 2013-2014

vidéos - Sevilla, la ciudad y el rio I parte, Ciudades para el Siglo XXI, 2003, http://www.rtve.es/alacarta/videos/ciudades-para-elsiglo-xxi/ciudades-para-siglo-xxi-sevilla-ciudad-rio-parte/725263/ - Poligono Sur (El Arte de Las Tres Mil), Réalisé par Dominique Abel, 2003, https://www.youtube.com/watch?v=hWV4fg-70lY

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Emy Coco

2017 ©EmyCoco

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Se promenant le long du Guadalquivir, Séville poursuit sa traversée du temps et de l’espace.

Elle laisse transparaître deux personnalités qui s’opposent. Tout d’abord, la Séville au temps long, de la ville qui franchit les époques sans bouger. Une capitale andalouse ouverte sur le monde qui distrait par sa beauté architecturale mais aussi par ses extravagances. A l’inverse, se cache la Séville de l’instabilité, celle qui a grandit trop vite, celle qui a eu la folie des grandeurs sans réellement anticiper le futur. La Séville du XXIe siècle aspire à une renommée Européenne par le tourisme mais délaisse son échelle locale. Un manque de vision à long terme a créé une ville fragile et instable.

Aujourd’hui, les enjeux sont de ramener Séville dans sa propre dimension en mettant en scène ces paradoxes. Ne plus les voir comme des échecs mais des potentialités d’amélioration.

Produire du durable avec de l’éphémère, révéler une échelle intermédiaire par des impulsions ponctuelles, pour ramener Séville au service de ses habitants.

directrice du master : Stéphanie David

directeur d’étude : Florian Golay