Embuild Magazine 09/2023

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DOSSIER : LES ENTREPRENEURS INDÉPENDANTS, INDISPENSABLES DANS LE SECTEUR Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles • Bureau de dépôt Gent X • €6 Magazine @fr.embuild /fr.embuild .embuild.be embuildBE CAMPAGNE D'IMAGE CONSTRUCTIV La construction au cœur des festivals de l’été pour recruter LOBBYING Que fait Embuild pour vous ? EMBUILD.BRUSSELS Une conseillère pour vous aider à améliorer votre mobilité et logistique Embuild SEPTEMBRE 2023 Embuild

La construction doit être la grande gagnante des élections

Non, la conjoncture actuelle dans la construction en général n’est pas très bonne. Embuild a d’ailleurs dû revoir ses prévisions pour cette année : au lieu d’une stabilisation, notre secteur se contractera de 0,3 %. L’année dernière, l’ensemble du secteur a progressé de 1,5 %. Heureusement, la baisse de croissance n’est pas encore très marquée cette année. C’est principalement grâce à la rénovation de logements (+2,4 %), à la rénovation de bâtiments (+1,6 %) et aux travaux d’infrastructure (+4,7 %). Ce sont surtout la construction de nouveaux logements (-8 %) et la construction non résidentielle (-3,3 %) qui connaissent un recul important. Pour 2024, on s’attend généralement à une forte croissance (+3 %), mais celle-ci diminuerait déjà en 2025 (+1,6 %). En d'autres termes, la période actuelle n’est pas évidente pour la construction dans notre pays.

Mais la résignation n’a jamais rien apporté. C’est pourquoi Embuild retrousse plus que jamais ses manches. En effet, nous nous trouvons face à une année de travail intense, avec les élections régionales, fédérales et européennes du 9 juin. Nous avons déjà dressé une liste de priorités que nous allons présenter aux partis politiques prochainement.

Il est impératif que nous continuions à encourager la construction et la rénovation sur le plan fiscal. C’est d’ailleurs une nécessité pour atteindre les objectifs climatiques européens et vivre dans une société neutre en carbone d’ici 2050. L’absence d’accord fiscal nous inquiète donc. D’accord, la TVA sur la rénovation restera à 6 % et ne sera donc pas harmonisée à

9 % comme il en était question, mais le taux réduit de TVA sur les démolitions-reconstructions expirera à la fin de cette année et sera à nouveau de 21 %, sauf dans 32 centres urbains. Idem, d’ailleurs pour la TVA sur les panneaux solaires, les chaudières solaires et les pompes à chaleur dans les logements de moins de 10 ans : ce taux sera à nouveau de 21 % début 2024.

C’est un mauvais signal qui renchérit d’un seul coup la construction et la rénovation énergétiquement efficaces. Nous demandons donc aux responsables politiques concernés de concrétiser sur le long terme cette baisse de la TVA, afin que les constructeurs et les rénovateurs sachent d’ores et déjà à quoi s’en tenir.

Il est clair qu’Embuild se fera entendre dans les mois à venir. Les partis politiques préparent actuellement leurs programmes électoraux, dans lesquels la construction doit occuper une place de choix, car elle est l’un des principaux piliers de notre économie. Peu importe le parti qui gagnera le 9 juin, pourvu que la construction soit la grande gagnante.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 3 ÉDITO
« La construction doit occuper une place particulièrement importante dans le programme électoral de tous les partis. »

Embuild

3 ● Édito

La construction doit être la grande gagnante des élections.

7 ● Point de vue régional PERLE, cela signifie Professionnelle Et Responsable dans Leur Entreprise.

ÉVÉNÉMENT

8 ● Campagne d’image

Constructiv

La construction au cœur des festivals de l’été pour recruter.

11 ● Matexpo

Embuild, fidèle partenaire de l’événement.

VOS INTÉRÊTS

12 ● Lobbying

Embuild défend vos intérêts.

15 ● Accord interprofessionnel 2023 ­2024

Des mesures sociales et fiscales intéressantes.

DOSSIER

17 ● Introduction

Les entrepreneurs indépendants, indispensables dans le secteur.

18 ● Chiffres

80.640 indépendants travaillent dans la construction.

19 ● Loi d’accès

La situation diffère d’une Région à l’autre.

20 ● Christine Lhoste

« Le statut social des indépendants est bien meilleur aujourd’hui qu’il y a 15 ans ».

EMBUILD DÉFEND VOS INTÉRÊTS

Il y a un an, la Confédération se dotait d’un nouveau nom : Embuild. Certains membres doivent encore s’y habituer. Confédération Construction était un nom connu dans le secteur et au-delà. Il faudra peut-être un certain temps avant que notre ancien nom ne soit remplacé par Embuild dans tous les esprits. Mais quoi qu’on en pense, notre nouveau nom n’a pas été un obstacle à notre lobbying. Au contraire, même.

DOSSIER : LES ENTREPRENEURS INDÉPENDANTS, INDISPENSABLES DANS LE SECTEUR

Les indépendants. Ils sont plus de 80.000 dans notre secteur. Malheureusement, jusqu’à récemment, leur statut social n’était pas très favorable. Mais cela a heureusement beaucoup changé. Ce qui, en revanche, n’a pas eu besoin de changer, c’est le service qu’offre Embuild à ces indispensables entrepreneurs de la construction.

4 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 SOMMAIRE
DOSSIER LES ENTREPRENEURS INDÉPENDANTS, INDISPENSABLES DANS LE SECTEUR Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X €6 Magazine @fr.embuild /fr.embuild CAMPAGNE La construction au cœur des festivals de l’été pour recruter LOBBYING pour vous Une conseillère pour vous aider à améliorer votre mobilité et logistique SEPTEMBRE 2023
15 12

UNE CONSEILLÈRE POUR VOUS AIDER À AMÉLIORER VOTRE MOBILITÉ ET LOGISTIQUE

À Bruxelles, l’impact de la construction sur la mobilité est énorme. 26,4 % du trafic de fret total provient des camions de chantier. Embuild.Brussels et Bruxelles Mobilité ont donc décidé d’unir leurs forces pour aider les entreprises à améliorer leur organisation logistique et leur sécurité routière. Un poste de conseiller a été créé au sein de notre entité régionale pour accompagner les entrepreneurs à ce sujet.

22 ● Embuild

Des services complets pour tous nos membres.

25 ● Associations locales

Votre premier point de contact.

26 ● Embuild Connect

Un pont entre la profession et l’ensemble du secteur.

28 ● START Construction

Une structure d’accompagnement pour lancer son business.

30 ● Témoignage

« Déjà sur les bancs de l’école, je voulais devenir indépendant ».

SECTEURS & MÉTIERS

34 ● Embuild.Brussels

Une conseillère pour vous aider à améliorer votre mobilité et logistique.

36 ● Association professionnelle

Ne dites plus « Embuild Finition », mais « Embuild Connect » !

38 ● Cefora

Le partenaire clé pour développer vos compétences en entreprise.

40 ● Easyfairs

Le spécialiste des salons régionaux de la construction.

42 ● Rapport Buildwise

La durabilité, une mégatendance à l’avenir.

44 ● Buildwise

• Nouvelle Note d’information technique 286 sur la pose des menuiseries extérieures (partie 2).

• Innovation Paper 40 de Buildwise : où va notre secteur ?

PROJETS & ENTREPRISES

48 ● Projet

Préserver le patrimoine malinois avec du béton chaux-chanvre.

50 ● Avantages membres

Votre affiliation se rentabilise.

53 ● Marché de la construction

PRÉSERVER LE PATRIMOINE MALINOIS AVEC DU BÉTON CHAUX-CHANVRE

À Malines, Depot Rato constituait l’un des plus beaux chantiers de la dernière Journée Chantiers Ouverts. Notre membre Van Poppel y a construit deux dépôts pour conserver le patrimoine de la ville. Le béton chaux-chanvre a été largement utilisé dans ce projet, car la ville souhaitait entreposer son patrimoine en respectant le plus possible le climat.

Sixième édition de Digital Construction Brussels.

54 ● Marquant

• Rapport annuel de la Fédération Belge de la Brique (FBB)

• Chiffre du mois

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 5 SOMMAIRE
48 34

 Le salon professionnel belge dédié aux techniques d'installation : climat intérieur, installations sanitaires, électrotechnique, automatisation et sécurisation, chauffage, ramonage et traitement d’eau

 Dans les grandes salles du Brussels Kart Expo, de 9h00 à 19h00.

 Accès gratuit pour les professionnels de la construction.

 Ambiance et convivialité assurées grâce à des buffets gratuits et des boissons.

VENDRE DI 13 OCTOBRE 2023 Plus d’infos: www.installday.be

organisation:

Embuild THE BELGIAN CONSTRUCTION ASSOCIATION

partenaire médiatique:

Le salon professionnel et l’événement de réseautage de l’année pour les fabricants, prescripteurs, architectes et spécialistes dans le domaine du parachèvement : peintres, menuisiers, vitriers, poseurs de plafonds et cloisons, plafonneurs, parqueteurs, carreleurs et poseurs de mosaïques,…

Dans les halls spacieux de Brussels Kart Expo à Grand-Bigard de 9h00 jusqu’à 19h00.

Accès gratuit à plus de 160 stands.

Ambiance conviviale avec boissons et buffets gratuits.

Plus d’infos: www.journeeduparachevement.be

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MARDI 17 OCTOBRE 2023

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VENDREDI 20 OCTOBRE 2023

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Belgium

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organisation: une initiative de: partenaire médiatique: by Techlink by Techlink by Techlink by Techlink
initiative : organisation : partenaire média :
Embuild

PERLE, cela signifie

Professionnelle

Et Responsable dans Leur Entreprise

L’asbl PERLE a été fondée, en 1996, par quelques dames conjointes aidantes du secteur de la construction, désireuses de se sentir moins isolées dans leurs tâches, mais aussi d’échanger des informations utiles à une bonne gestion.

En un peu plus de 25 ans, si le fondement de l’association n’a quasiment pas changé, notre statut a quant à lui bien évolué. Aujourd’hui, les PERLE occupent de véritables fonctions décisionnelles au sein de leur entreprise. Nous sommes devenues de véritables cheffes d’entreprise, occupant des postes essentiels.

Nos missions principales consistent à : se former et s’informer sur des sujets d’actualité ou sur des thèmes utiles à la bonne gestion d’une entreprise ; mener des réflexions sur les questions qui préoccupent la construction ; améliorer l’image du secteur, véhiculer un discours positif sur la vie de nos entreprises ; promouvoir la place des femmes dans le secteur de la construction et enfin passer de bons moments ensemble dans une ambiance décontractée.

On compte environ une centaine de membres PERLE rassemblées en quatre groupes, à travers la Wallonie (Verviers-Liège, Namur-Brabant Wallon, Hainaut et Luxembourg). Chaque groupe se réunit mensuellement. Lors de ces réunions, une conférence est donnée par un spécialiste pour répondre à nos différentes questions sur des sujets directement liés à la gestion d’une entreprise de construction.

Dans un second temps, les réunions se poursuivent par un échange convivial entre les membres. Nous partageons nos expériences, ce qui permet de se sentir moins isolées et de créer des liens.

Depuis sa fondation, le groupe PERLE ne cesse de communiquer auprès des membres d’Embuild et au-delà pour se faire connaître. Nous venons d’ailleurs de créer un onglet PERLE, sur le site d’Embuild Wallonie et nous disposons également d’une page Facebook. Au fil des années, la visibilité des PERLE a bien évolué. Nous sommes consultées de plus en plus fréquemment et nous mettons tout en œuvre pour que cela continue.

Un autre thème essentiel pour notre groupe est la sensibilisation des jeunes aux métiers techniques et manuels dans la construction. C’est ainsi que nous soutenons régulièrement des campagnes sur le sujet. PERLE l’affirme haut et fort : la place des femmes est essentielle dans notre beau secteur.

Karine Geron Présidente des PERLE

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 7 POINT DE VUE RÉGIONAL
« Aujourd’hui, les PERLE occupent de véritables fonctions décisionnelles au sein de leur entreprise. »

La construction au cœur des festivals de l’été pour recruter

La construction est à la recherche de jeunes (et de moins jeunes). C’est pourquoi Embuild a participé à trois festivals l’été dernier, dans le cadre de la campagne « Nous Construisons Demain » de Constructiv : Couleur Café à Bruxelles fin juin, Les Ardentes à Liège début juillet et Suikerrock à Tirlemont, début août. Votre magazine s’est plongé au cœur de ces événements musicaux.

Pour sensibiliser les jeunes à rejoindre notre beau secteur, il faut aller à leur rencontre et leur expliquer les atouts d’un métier dans la construction. Des festivals de musique organisés en plein été sont « the place to be » pour réaliser ce genre d’action. « Nous menons actuellement, avec tous les partenaires sociaux du secteur, une campagne d’image sur 10 ans afin de moderniser l’image de la construction. Sous le nom « Nous Construisons Demain », le secteur s’adresse spécifiquement aux jeunes », explique NIKO DEMEESTER , le CEO d’Embuild. « D’où l’accent mis sur les festivals d’été, le lieu par excellence où les jeunes se retrouvent. Nous avons donné aux jeunes et aux moins jeunes un aperçu créatif de ce que le secteur a à offrir. »

Stand

Cette belle vitrine de la construction, on la retrouvait lors de chaque festival dans un stand remarquablement conçu pour ce type d’événements. Il donnait aux visiteurs un aperçu des différents métiers de la construction. On pouvait y tester un jeu de réalité virtuelle pour plonger dans l’univers d’un chantier, voir des influenceurs qui mettaient en lumière nos actions - aussi sur Internet -, gagner des t-shirts humoristiques faisant le lien entre la construction et de célèbres groupes de musique (Beton Jovi, Alice Couvreur, Rage Against The Graafmachine...) et bien évidemment recevoir des conseils et informations sur le travail dans la construction.

Le résultat ? Beaucoup d’attention et d’intérêt pour le secteur. En effet, le stand « Nous Construisons Demain » a accueilli environ

3.700 visiteurs lors des trois festivals. 1.560 d'entre eux ont laissé leurs coordonnées. Bien placé sur les prairies des trois événements musicaux, il a été très apprécié par les jeunes. C’est ce qui ressortait des témoignages que nous avons recueillis sur place. « Je n’avais jamais pensé à un métier dans la construction auparavant, mais maintenant que j’ai parlé à un conseiller ici, mon intérêt est éveillé », déclarait Alex , 19 ans, qui a visité le stand pendant les Ardentes. « Par exemple, je ne savais pas qu’il y avait autant de technologies dans ce secteur. Cela le rend plus attrayant pour les jeunes », ajoutait-il, tout en montrant son nouveau t-shirt. « Beton Jovi, c’est drôle ! ». Laura , 17 ans, n’était venue au départ que pour se procurer un peu de crème solaire à l’un des distributeurs du stand. Elle est finalement restée un peu plus longtemps. « J’aime bien

8 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 ÉVÉNEMENT
Le stand de Constructiv au festival Couleur Café.

la construction et de célèbres groupes de musique.

les jeux et j’ai participé à celui sur la réalité virtuelle. C’était sympa. Je devais reconnaître le plus grand nombre possible de métiers de la construction. Ce n’était pas facile, mais c’était intéressant, car je ne savais pas qu’il y avait autant de professions différentes dans la construction. Je ne sais pas encore quelle orientation professionnelle je veux prendre et je ne me vois pas non plus travailler tout de suite sur un chantier, mais pourquoi pas dans un rôle de soutien. Je suis très écologiste et j’en ai parlé à l’un des spécialistes ici présents. Je ne savais pas que votre secteur jouait un rôle clé dans la transition écologique. »

Après Minecraft

On pouvait y tester un jeu de réalité virtuelle pour plonger dans l’univers d’un chantier.

Ce n’est pas la première fois que le secteur s’adresse aux jeunes en s’immisçant dans leur propre univers. En mars de cette année, le secteur s’est positionné sur Minecraft, un jeu très connu, et a lancé « Construction Challenges », un concours invitant les utilisateurs à relever des défis de construction dans le célèbre jeu

RECRUTER ? POUR 51 % DES ENTREPRISES, C’EST UN TRÈS GROS PROBLÈME !

Quelque 14.500 postes sont actuellement vacants dans la construction. Et il est très difficile de les pourvoir. Il s’agit d’un problème structurel. En effet, le secteur se bat depuis des années pour trouver du personnel. Une étude récente menée par Embuild montre que 51 % des entreprises de construction et d’installation considèrent que la recherche de personnel est un très gros problème, 29 % qu’il s’agit d’un gros problème. À peine 4 % des entreprises n’ont aucun problème. 37 % des entreprises recherchent des ouvriers, 19 % des chefs de chantier, 11 % des profils techniques de haut niveau (calculateur, dessinateur, planificateur, responsable logistique…), 7 % des ouvriers pour des projets de rénovation énergétique et 5 % des profils pour l’utilisation des nouvelles technologies (ingénieur BIM, spécialiste 3D, pilote de drone…) dans la construction. Le secteur est en pleine transition, il devient de plus en plus technologique, ce qui se reflète également dans les profils recherchés.

en ligne pour gagner un beau prix. « Notre présence dans les festivals n’est pas une coincidence. Nous sommes convaincus qu’il faut être là où sont les jeunes, dans un environnement propice. C’est le seul moyen d’établir un véritable contact avec eux et nous espérons les convaincre de ce que notre secteur peut leur offrir : une sécurité d’emploi, un salaire décent et un job passionnant. Au début de cette année par le biais du jeu en ligne Minecraft, l’été dernier lors des festivals », explique NATACHA JÉROUVILLE , présidente de Constructiv et administratrice-déléguée de Jérouville SA.

Besoin des jeunes !

BOB VAN POPPEL , administrateur délégué de l’entreprise Bouwbedrijf Van Poppel et porte-parole du patronat au sein de Constructiv, réagit également avec enthousiasme. « Lorsque j’ai visité notre stand pendant Couleur Café, j’ai été particulièrement frappé par le fait que les jeunes trouvaient facilement sa direction. En fait, les festivals nous permettent d’atteindre beaucoup de jeunes en une seule fois. Il faut donc aller les chercher, car nous en avons bien besoin. De plus, grâce aux gadgets originaux que nous distribuons, je suis sûr que ces jeunes continueront à penser à la construction, même après le festival. Bien sûr, nous faisons beaucoup d’autres choses pour les atteindre, notamment via nos écoles et nos campagnes de recrutement régionales « Je Construis Mon Avenir » en Wallonie et #werfze, en Flandre. »

Emplois attrayants

L’un des quatre objectifs globaux avec lesquels Embuild se dirige vers les élections fédérales, régionales et européennes du 9 juin 2024 concerne les emplois attrayants dans la construction. Les jobs sont et resteront donc un fer de lance très important dans notre secteur. Les investissements publics supplémentaires et la transition vers des logements durables et abordables offrent un potentiel d’emploi important dans la construction. « C’est pourquoi nous devons mettre davantage en avant les atouts du secteur. Il s’agit d’un travail diversifié, de plus en plus technologique, propre et moins exigeant. De plus, après ceux de l’industrie chimique, les ouvriers de la construction sont les mieux payés et bénéficient de nombreux avantages sociaux », souligne Niko Demeester, le CEO d’Embuild.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 9 CAMPAGNE D'IMAGE CONSTRUCTIV
Il était possible de gagner des t-shirts humoristiques faisant le lien entre

Embuild Finition s’appelle désormais Embuild Connect

Embuild Finition s’appelle désormais

Embuild Connect. Un seul nom donc pour la Belgique néerlandophone, francophone et germanophone. Le changement de nom s’accompagne également d’une réorganisation interne, qui doit permettre de travailler plus efficacement et de défendre encore mieux les intérêts de nos 4.510 membres.

Embuild Connect réunit les associations professionnelles des couvreurs et étancheurs (toitures en pente et plates), menuisiers, peintres, vitriers, plâtriers, poseurs de parquets et poseurs de chapes.

www.embuildconnect.be CONNECT

Embuild, fidèle partenaire de Matexpo

Depuis des années, tout a commencé en 1946 à Harelbeke, Matexpo est le rendez-vous incontournable des professionnels de la construction qui souhaitent voir, découvrir, tester ou encore acheter les dernières nouveautés en matière d’engins de construction. Le choix proposé aux milliers de visiteurs est large. Environ 350 exposants, représentant plus d’un millier de marques, seront en effet présents pour répondre à toutes vos questions et sollicitations dans les Halles de Courtrai Expo.

Pour marquer le coup à l’occasion de cette année anniversaire, les organisateurs ont concocté un livre spécial sur Matexpo. Il compile les meilleurs articles et photos des éditions précédentes. Il sera distribué à tous les exposants et mis en vente pour les visiteurs. Une exposition de vieux engins de chantier sera également organisée. Elle sera visible à l’entrée de Matexpo ainsi que sur différents stands.

Inauguration officielle

L’inauguration officielle de l’événement, uniquement sur invitation, aura lieu le mercredi 5 septembre, à 18h. Ce sera l’occasion de remettre les Awards : le Green Award,

2023 est une année anniversaire pour Matexpo. En effet, le salon professionnel des machines et du matériel pour la construction, fête sa 40e édition. Il aura lieu à Courtrai Expo du mercredi 6 au dimanche 10 septembre. Embuild est un fidèle partenaire de cet événement B2B. En tant que membre, vous pouvez d’ailleurs bénéficier d’une entrée gratuite, inscription au préalable.

l’Innovation Award et le Safety Award. C’est d’ailleurs le CEO d’Embuild, Niko Demeester, qui remettra le Safety Award lors de la cérémonie d’ouverture.

Lors de cet événement, notre association professionnelle Embuild Plus organisera différents séminaires. Les thématiques abordées sont largement néerlandophones, mais elles peuvent vous intéresser. N’hésitez pas à consulter le programme sur le site internet de l’événement ! Signalons aussi le colloque de Constructiv, qui se tiendra le mercredi 6 septembre de 10h à 14h, également uniquement accessible sur invitation. Le ministre flamand de l’Enseignement, Ben Weyts, abordera notamment l’avenir de l’enseignement, en Flandre. Enfin, comme lors de chaque édition, nous nous ferons un plaisir de vous accueillir sur notre stand. Vous pourrez y boire un verre et échanger avec vos confrères. Sachez encore que dans notre édition de juillet-août (pp. 8 et 9), nous avons réalisé l’interview de Gregory

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 11 SALON PROFESSIONNEL
INFO : www.matexpo.com

Embuild défend

Il y a un an, la Confédération se dotait d’un nouveau nom : Embuild. Certains membres doivent encore s’y habituer. Confédération Construction était un nom connu dans le secteur et au-delà. Il faudra peut-être un certain temps avant que notre ancien nom ne soit remplacé par Embuild dans tous les esprits. Mais quoi qu’on en pense, notre nouveau nom n’a pas été un obstacle à notre lobbying. Au contraire, même.

Un lobbying digne de ce nom commence toujours par des priorités clairement définies, choisies dans l’intérêt du secteur. Au niveau fédéral belge, nos priorités étaient la réforme fiscale, une meilleure protection des consommateurs et les marchés publics, sans pour autant négliger les autres points d’action.

Concernant les marchés publics, Embuild a obtenu un beau succès. Nous faisons du lobbying depuis longtemps pour que des mesures soient prises afin de permettre aux PME de concourir plus facilement pour les marchés publics. D’ici 2024, ces mesures seront normalement en place, sous l’impulsion du Premier ministre Alexander De Croo et de ses vice-Premiers ministres David Clarinval et Petra De Sutter. Le Conseil des ministres a approuvé deux projets de loi à ce sujet en première lecture. Ils permettent aux gouvernements de verser des acomptes en fonction de la taille de l’entreprise et de rembourser certains frais tels que la réalisation d’un modèle ou d’un dessin.

Ces projets de loi n’ont pas encore été adoptés à l’heure où nous écrivions ces lignes, mais nous suivons évidemment la suite des événements.

Fiscal

Les discussions sur la réforme fiscale au sein du gouvernement fédéral nous inspirent des sentiments mitigés. Il est positif que le taux de TVA de 6 % soit maintenu pour les rénovations de vieux logements. Mais le taux généralisé de 6 % pour les démolitions-reconstructions dans tout le pays n’a pas été prolongé à l‘heure où nous écrivions ces lignes. La mesure temporaire concernant la TVA à 6 % sur les panneaux solaires, les chauffe-eaux solaires et les pompes à chaleur dans les logements de

moins de 10 ans expirera également à la fin de cette année. Nous continuons notre lobbying pour que ces mesures soient maintenues.

Loi Breyne

La fameuse loi Breyne est un élément important de la protection des consommateurs. Mais Embuild estime qu’elle devrait être renforcée. Une loi est en cours d’élaboration pour améliorer le contrôle de la loi Breyne par l’inspection économique. Embuild en discute avec les cabinets ministériels concernés. Nous participons également à des discussions sur la mise en place d’un service de médiation spécifique à notre secteur.

Wallonie

Embuild Wallonie a mis en place un « kern construction », soit une concertation sectorielle avec le gouvernement wallon deux fois par an. Le but étant de trouver des solutions aux différentes problématiques que rencontre le secteur de la construction wallonne. La première rencontre a eu lieu au mois de mars dernier et concernait l’emploi, la formation et l’enseignement.

Notre entité régionale wallonne a également obtenu une simplification administrative concernant le système des primes énergie.

12 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 VOS INTÉRÊTS

vos intérêts

publics et privés actifs dans la rénovation énergétique et circulaire à Bruxelles.

Embuild.Brussels suit également de très près le développement du Pôle Formation Emploi du secteur de la construction : Construcity.Brussels. Ce projet va connaître une nouvelle phase déterminante avec un projet de lieu central pour favoriser la mutualisation des infrastructures de formations pratiques pour l’ensemble des acteurs public ou privés actifs à Bruxelles.

729 CONSEILS

Enfin, dans le cadre du plan de relance wallon, une stratégie de la commande publique a été adoptée en Wallonie. Embuild Wallonie a défendu et obtenu l’intégration d’une approche sectorielle à cette stratégie, c’est-à-dire une analyse concernant les marchés publics effectivement réalisés.

Bruxelles

Embuild.Brussels se réjouit de la prolongation du projet Buildcircular.brussels, qui arrive suite aux bons résultats engrangés pendant les deux premières années de fonctionnement. Ce projet, qui vise à accompagner de manière proactive et personnalisée les entreprises dans leur transition circulaire, a permis depuis son lancement d’engager plus de 660 entreprises du secteur dans une démarche circulaire et de réaliser plus de 170 accompagnements sur le terrain.

Notre entité régionale bruxelloise souligne également sa forte implication dans le lancement de l’Alliance Renolution.Brussels, qui est l’outil de mise en œuvre de la stratégie de rénovation circulaire du bâti bruxellois. Cette alliance est maintenant passée en vitesse de croisière et produit d’excellents résultats, tant en termes d’augmentation des travaux réalisés que de synergies entre les différents acteurs

Pour défendre les intérêts de ses membres, Embuild prodigue aussi beaucoup de conseils. Au cours des cinq premiers mois de cette année, ce ne sont pas moins de 729 conseils et documents informatifs qui ont été fournis aux entrepreneurs-membres et aux différents groupements d’Embuild. 75 % de ces documents concernaient des questions fiscales, économiques, sociales et juridiques.

Parallèlement à tout cela, l’entité régionale constate avec fierté la reconnaissance de plus en plus grande au niveau international des compétences des entreprises bruxelloises, notamment en matière de rénovation énergétique et de circularité, qui sont systématiquement mises en avant dans la plupart des missions économiques où la Région est impliquée.

Flandre

Embuild Vlaanderen a elle aussi défini un certain nombre de priorités. La plus importante concerne la politique d'aménagement du territoire.

Plusieurs provinces ont élaboré leurs propres plans de politique d’aménagement du territoire. Ceux-ci créent une couche administrative supplémentaire et inutile qui rend encore plus difficile l’obtention d’un permis d’urbanisme. En outre, certains plans ne permettent pas de répondre aux besoins en logement dans un avenir proche. Embuild Vlaanderen fournit des analyses approfondies des conséquences pour le secteur pour quatre des cinq plans provinciaux. À ce sujet, elle consulte les associations locales d’Embuild, le VOKA et l’UPSI. Les membres d’Embuild reçoivent des informations contextuelles sur les plans. Des réclamations conjointes peuvent être déposées, mais le timing s’avère serré.

Embuild Vlaanderen a également analysé les propositions de la Commission européenne sur la restauration de la nature et les amendements, en concertation avec Embuild au niveau national et le VOKA. Embuild a présenté les conséquences pour le secteur de la construction au Parlement européen. Elle l’a également fait au Parlement flamand, en collaboration avec le VOKA. La Loi sur la restauration de

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 13 LOBBYING

la nature a entre-temps été approuvée par le Parlement européen.

Enfin, au printemps, le secteur de la construction se réunit toujours avec le gouvernement flamand dans le cadre du Comité flamand de concertation de la construction (Vlaams Bouwoverleg-comité - VBOC). Des consultations ont notamment eu lieu sur la simplification des procédures d'obtention d'un permis d’urbanisme.

Embuild Vlaanderen a également souligné que l'étude sur les besoins en logement de la Flandre devrait être mise à jour. Parmi les autres sujets abordés, citons l'application des principes du PPP, le logement abordable, l'utilisation du BIM, la numérisation en général, l'enseignement construction, le recours à la main-d'œuvre étrangère, le fonctionnement du VDAB et la pénurie de main-d'œuvre.

Concertation sociale

Un accord sectoriel pour 2023-2024 a été conclu en commission paritaire 124. Deux résultats se détachent. Seul un nombre limité d’entreprises de construction accordera une prime pouvoir d’achat. En outre, la cotisation pour la pension complémentaire des ouvriers de la construction a été augmentée, mais, dans les années à venir, son financement pourra toujours se faire via Constructiv.

On a également travaillé à un accord commun des partenaires sociaux sur un Plan pour une concurrence loyale (PCL) renouvelé. Ce plan a été élaboré en 2015 pour lutter contre le dumping social et la traite des êtres humains.

PRESSE & COMMUNICATION

Au cours du premier semestre de cette année, nous avons été un invité apprécié des médias. Embuild a été mentionné environ 300 fois dans les journaux et magazines francophones, et 325 fois côté néerlandophone. En outre, au cours de la même période, l’organisation professionnelle a été présente 107 fois à la radio et 75 fois à la télévision. Embuild a diffusé 16 communiqués de presse.

MÉDIAS SOCIAUX

Nos médias sociaux se portent également bien. Embuild national a 26.000 abonnés sur LinkedIn, 4.600 sur Facebook et 5.000 sur Twitter. Dans tous les cas, il y a eu une augmentation par rapport à la période précédente, qui s’élève

Embuild a également abordé la question de la sécurité lors des négociations sectorielles. Depuis avril, les personnes qui travaillent sur les chantiers de construction doivent avoir suivi une formation à la sécurité (ou équivalent). Une concertation va maintenant être organisée avec les coordinateurs de sécurité afin d’améliorer leur façon de travailler. Embuild a insisté pour que les changements convenus dans l’AR sur les coordinateurs de sécurité soient mis en œuvre.

Europe

L’UE est en train de rédiger une nouvelle directive PEB. Embuild suit de près ce processus par l’intermédiaire de la Fédération de l’industrie européenne de la construction FIEC. La faisabilité des nouvelles exigences doit être garantie et les nouvelles mesures doivent être introduites progressivement.

La Commission européenne veut encourager les investissements dans les activités durables. Mais quand une activité est-elle durable ? Cela se trouve dans la taxonomie de l’UE. Elle permet d’orienter les investissements vers des activités qui favorisent une transition verte. La construction européenne souhaite que le système aille au-delà des mots et soit applicable concrètement. En outre, il doit correspondre à la réalité du secteur.

En outre, une révision de la directive sur les produits de construction est imminente. Le secteur de la construction demande que le champ d’application de la directive ne soit pas étendu à l’installation directe.

même de 25 % pour Twitter. Instagram, YouTube et TikTok restent pour l’instant les petits frères sur ce canal médiatique. Nos entités régionales sont également bien suivies. Embuild Wallonie a, par exemple, environ 3.300 abonnés sur LinkedIn et Embuild.Brussels environ 4.600.

EVÉNEMENTS

Cette année, le ForumConstruction a attiré plus de 500 participants et a été salué par la suite pour son bon timing et l’alternance dynamique de vidéos, de débats et de présentations. Nous étions également présents à Batibouw avec deux stands. Le stand consacré à Build Your Home a suscité un vif intérêt politique. Nous y avons accueilli plusieurs ministres.

La Journée Chantiers Ouverts a également été un succès, avec 89 chantiers physiques et 7 chantiers vir tuels. Malgré le mauvais temps, 60.000 personnes ont visité les chantiers. Le site web de l’événement a été visité 190.000 fois et les vidéos ont été visionnées 3,5 millions de fois.

Enfin, mentionnons « Nous Construisons Demain », la campagne de Constructiv qui bénéficie du soutien total d’Embuild. Au mois de mai, il y a eu les semaines de la construction, avec entre autres des défis sur Minecraft pour les jeunes. La campagne était également présente lors de trois festivals musicaux cet été, répartis dans les trois régions : Couleur Café, Les Ardentes et Suikerrock.

14 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 VOS INTÉRÊTS

Des mesures sociales et fiscales intéressantes dans l’accord interprofessionnel 2023-2024

Suite à la conclusion d’un accord cadre au niveau interprofessionnel 2023-2024, différentes mesures sociales et fiscales ont été prolongées ou réactivées. Il s’agit notamment de deux mesures intéressantes pour les entreprises de construction : la prolongation jusqu’au 30 juin 2025 du relèvement à 180h du nombre d’heures supplémentaires qui bénéficient d’un avantage fiscal et la réintroduction des 120 heures de relance, à partir du 1er juillet 2023.

Ces mesures ont fait l’objet d’un projet de loi, qui a été adopté par le Parlement en sa séance plénière du 20 juillet dernier. À l’heure où nous clôturions cette édition, la loi n’avait pas encore été publiée au Moniteur. Ce n’est qu’après la publication que ces dispositions s'appliqueront rétroactivement.

Prolongation de l’avantage fiscal pour 180 heures

Pour les années 2023, 2024 et le premier semestre de 2025, le nombre d’heures supplémentaires, qui bénéficie d’un avantage fiscal (dispense de versement du précompte professionnel et réduction d'impôt pour le travailleur), est fixé à 180 heures. La condition que les heures supplémentaires, au-delà de la 130ème heure, soient prestées sur un chantier avec enregistrement électronique des présences (SEEP) n’est pas d’application pendant cette période.

On attend encore l’approbation de la Commission européenne pour l’entrée en vigueur de l'augmentation à 220 heures supplémentaires fiscalement avantageuses pour les entreprises de construction et de l’augmentation à 280 heures pour les entreprises de travaux de voirie.

Réintroduction des 120 heures de relance

Pour la période du 1er juillet 2023 au 30 juin 2025, les entreprises bénéficient d’un quota additionnel de 120 heures supplémentaires volontaires à utiliser par année calendrier. Concrètement, les entreprises disposent de 120 heures du 1er juillet au 31 décembre 2023, de 120 heures à utiliser du 1er janvier au 31 décembre 2024 et de 120 heures à utiliser du 1er janvier au 30 juin 2025. Ces heures viennent s’ajouter

aux 100 heures supplémentaires volontaires de base (art. 25bis de la loi du 16 mars 1971 sur le travail).

Ces heures supplémentaires sont nettes. Elles sont payées à 100% sans sursalaire ni récupération. Elles ne sont pas prises en compte pour le calcul de la durée du travail. Elles sont exonérées tant sur le plan des cotisations sociales que sur le plan fiscal. Le salaire net du travailleur pour ces heures est égal à son salaire brut.

Pour la sécurité sociale, ces 120 heures additionnelles sont exonérées de cotisations de sécurité sociale et ne doivent donc pas être déclarées dans la DmfA. Dès lors, le salaire brut est égal au coût salarial pour l’employeur.

Pour les impôts, les rémunérations relatives à ces 120 heures supplémentaires volontaires additionnelles sont exonérées d’impôts sur les revenus. Pour autant qu’aucun sursalaire ne soit payé, aucun précompte professionnel ne doit être retenu (ndlr : dans l'attente de la publication de la nouvelle loi, le précompte professionnel doit toujours être retenu et versé. Après la publication, l'employeur aura le choix de le récupérer par le biais de déclarations rectificatives ou de laisser la récupération s’accomplir par le biais de la déclaration d'impôt du travailleur). L’exonération s'applique par contribuable et par période imposable. Elle est d’application jusqu’au 30 juin 2025.

La rémunération de ces heures doit toutefois être mentionnée sur la fiche fiscale 281.10 ainsi que sur le relevé 281.20 (rubrique 15). Ces rémunérations figureront sur la note de calcul qui est jointe à l'avertissement-extrait de rôle en matière d'impôt des personnes physiques du bénéficiaire.

Dans une prochaine édition, nous reviendrons sur un point important de l’accord sectoriel, cette fois : la prime pouvoir d’achat.

EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 15 CONCERTATION SOCIALE

Comment faire des économies sur vos assurances ?

En tant qu’entrepreneur, vous ressentez très certainement la hausse des prix tous azimuts. Vous pouvez optimiser vos coûts, et cela concerne aussi vos assurances : un check-up régulier de vos couvertures permet de les adapter à vos véritables besoins et de détecter les doublons éventuels.

Faites un check-up annuel

Les entreprises évoluent continuellement. D’où l’intérêt de procéder annuellement au contrôle de votre portefeuille d’assurances. Avez-vous élargi ou restreint le champ de vos activités ou engagé des nouveaux collaborateurs ? Vérifiez avec votre assureur si les garanties sont encore suffisantes ou s’il y a lieu de les revoir à la hausse ou à la baisse. Les primes que vous payez sontelles encore correctes ? Vérifiez par exemple s’il reste utile de souscrire une omnium pour un véhicule de cinq ans ou plus.

Même les assurances du dirigeant d’entreprise devraient idéalement être réexaminées au moins une fois par an. Un exemple : le revenu de remplacement prévu par votre couverture en cas de maladie ou invalidité estil encore suffisant ?

Cet examen annuel approfondi est indispensable pour éviter les mauvaises surprises. L’assureur qui connait bien son client et ses activités est en mesure d’agir proactivement et de cibler son aide.

Faites le

Regrouper vos assurances

Le contrôle annuel de la situation de vos assurances peut également être l’occasion de regrouper certaines couvertures. Vous disposez ainsi d’un seul interlocuteur pour toutes vos assurances. En cas de besoin, vous savez donc exactement qui contacter. C’est plus facile et efficace.

Vous évitez en outre que certains risques ne soient pas couverts parce qu’ils passeraient entre les mailles du filet. Cela peut arriver si vous travaillez avec plusieurs compagnies d’assurances. En cas de regroupement, il est plus facile d’identifier les postes doublement assurés et la gestion administrative est plus aisée.

La prévention est aussi source d’économies

La prévention est une autre façon d’économiser de l’argent. Réduire le nombre d’accidents, par exemple du travail, a un impact financier : il n’y a pas de ralentissement de l’activité, pas de remplaçant à trouver, ... Cette approche s’inscrit également dans le processus de prise de conscience et de sensibilisation.

Le Risk Engineer de votre assureur peut vous aider à mettre en place une véritable culture de la sécurité sur le lieu de travail. Chez Fédérale Assurance, les conseils du Risk Engineer sont gratuits.

Plus d’info federale.be/sur checkupassurances

Les entrepreneurs indépendants, indispensables dans le secteur

Les indépendants. Ils sont plus de 80.000 dans notre secteur. Certains, comme Stéphen Coppenolle qui témoigne dans ce dossier, rêvaient déjà de le devenir sur les bancs de l’école.

Cet entrepreneur a atteint son objectif grâce à START Construction, une structure d’accompagnement active en Wallonie et membre de notre organisation professionnelle. Malheureusement, jusqu’à récemment, leur statut social n’était pas très favorable. Mais cela a heureusement beaucoup changé. Ce qui, en revanche, n’a pas eu besoin de changer, c’est le service qu’offre Embuild à ces indispensables entrepreneurs de la construction : conseils, formations, informations, réseautage…En résumé, tout ce dont un indépendant a besoin !

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 17 DOSSIER

80.640 indépendants travaillent dans la construction

Pour commencer ce dossier, intéressons-nous à quelques chiffres sur le nombre d’indépendants dans notre secteur. Dans cet article, nous analysons également la situation des entreprises sans personnel et des employeurs occupant moins de dix salariés. Un constat : les acteurs de la construction sont principalement des microentreprises.

Qu’est-ce qu’un indépendant ? Le SPF Economie propose une définition précise du travailleur indépendant, sur base de l’arrêté royal du 27 juillet 1967 qui régule le statut. « Toute personne physique qui exerce, en Belgique, une activité professionnelle sans être liée par un contrat de travail ou un statut, est considérée comme « indépendante ». Elle exécute son travail sans aucune relation de subordination. L’indépendant est une personne qui exerce son activité indépendante sous la forme juridique d’une entreprise individuelle (indépendant en personne physique) ou d’une société (personne morale). Le travailleur indépendant bénéficie d’un statut social propre et d’un régime de sécurité sociale spécifique. »

38 % d’indépendantsLes chiffres de l’INASTI indiquent qu’il y a, en Belgique, quelque 1.241.280 travailleurs indépendants et

aidants affiliés auprès des caisses d’assurances sociales (chiffres relatifs au quatrième trimestre 2022). Et la construction compte 80.640 indépendants (y compris les aidants), soit 7 % du nombre total d’indépendants en Belgique. Pour 59.099 d’entre eux, il s’agit de l’activité principale ; l’activité complémentaire pour 17.071 et 4.470 sont encore actifs après la pension. Le secteur occupe la quatrième position derrière l’agriculture (8 %), autres industries (17 %) et les services (68 %).

Au total, en 2022, 288.733 personnes étaient actives dans la construction. Aux 80.640 indépendants, il faut rajouter les 208.093 salariés (156.425 ouvriers et 51.668 employés). 38 % des travailleurs dans la construction sont donc des indépendants, soit plus d’un tiers des effectifs.

Entreprises

Analysons dès à présent les chiffres des entreprises. En 2022, la construction comptait 134.355 entreprises privées, dont 104.796 sans personnel, soit 77 % d’entreprises sans personnel, et 29.559 employeurs.

Concernant ces derniers, 25.410 emploient moins de 10 salariés, plus précisément 21.113 entre 1 et 4 salariés et 4.297 entre 5 et 9 salariés. 85 % des employeurs dans la construction emploient donc moins de 10 salariés. 2.415 employeurs travaillent avec entre 10 à 19 salariés, 1.213 avec 20 à 49 salariés, 299 avec 50 à 99 salariés, 206 avec 100 à 499 salariés et 16 avec plus de 500 salariés.

En accord avec la définition européenne, le SPF Economie utilise le terme PME pour les entreprises de moins de 250 travailleurs. Une entreprise de moins de 50 travailleurs est qualifiée de petite PME. Les petites PME comprennent les catégories « petite entreprise » (10 à 49 salariés) et « micro-entreprise » (0 à 9 salariés). Ces définitions du SPF, couplées aux statistiques des employeurs dans la construction, confirment que la construction est bel et bien un secteur de micro-entreprises en termes d’acteurs. En effet, les micro-entreprises représentent 85 % des employeurs, mais seulement 30 % de l’emploi salarié.

18 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 CHIFFRES
Sources : INASTI et ONSS

Loi d’accès : la situation diffère d’une Région à l’autre

Pour devenir entrepreneur dans la construction, il faut tenir compte de la loi d’accès, qui détermine les compétences de gestion et techniques pour exercer le métier. Sur ce dossier, la situation diffère dans les trois Régions du pays. Nous dressons un état des lieux dans cet article avec nos entités régionales.

Au contraire de la Flandre, la Wallonie n’a pas supprimé l’accès à la profession dans le secteur. Et la position d’Embuild Wallonie est très claire sur le sujet. « Nous sommes pour le maintien de cet accès à la profession. Cette position a été confirmée lors du conseil d’administration d’Embuild Wallonie, le 1er mars 2023 », indique HUGUES KEMPENEERS , le directeur général de l’entité régionale wallonne. « Depuis que cet accès a été supprimé en Flandre, on ne constate pas de diminution de créations d’entreprises en Wallonie. Ce n’est pas un frein. Que du contraire ! C’est plutôt une augmentation que l’on remarque avec une hausse de 22 %, si l’on compare 2022 à 2019. En Flandre, cette augmentation est de 28 %. En revanche, à Bruxelles, c’est moins 14 %. »

Le pourcentage en Flandre est donc logiquement plus élevé. Mais, selon Hugues Kempeneers, cette hausse est à nuancer. « Il y a deux volets dans l’accès à la profession : le volet technique et le volet gestion d’entreprise. Si vous supprimez les deux, cela signifie que ceux qui se lancent ont moins de compétences de gestion et peuvent plus facilement tomber en faillite. En Flandre, il y a donc plus de créations d’entreprises, mais les faillites augmentent également. » Et de maintenir la position wallonne. « Nous sommes pour le maintien de l’accès à la profession en Wallonie. »

Bruxelles

Quid de la situation à Bruxelles ? Selon Laurent Schiltz, secrétaire général d’Embuild.Brussels, la position de l’entité bruxelloise a toujours été alignée avec celle de ses consœurs régionales sur la nécessité d’un système de protection des métiers et de prévention des faillites.

Néanmoins, les conséquences de la suppression de cet accès à la profession en Flandre sont beaucoup plus dommageables pour la Région de Bruxelles-Capitale. « On peut très clairement lier cette inédite et forte diminution des créations d’entreprises, dans les métiers réglementés à Bruxelles depuis 2019, à la suppression de la loi d’accès en Flandre. Bruxelles est enclavée en Flandre et ceux qui veulent lancer leur entreprise peuvent facilement y placer leur siège social et avoir accès

au marché bruxellois. À l’heure actuelle c’est un frein trop important au développement économique de Bruxelles que nous regrettons et déplorons », explique LAURENT SCHILTZ , le secrétaire général d’Embuild.Brussels. « Nous travaillons donc, en étroite collaboration avec le gouvernement bruxellois, pour améliorer ou remplacer le système car nous sommes bien conscients de l’importance de la protection des métiers de la construction. »

Comme solution intermédiaire, la Région de Bruxelles-Capitale propose de supprimer les connaissances de gestion de base (GSB) et de supprimer les compétences professionnelles relatives à cinq professions réglementées, mais pas la construction. En résumé : on garde les compétences techniques pour notre secteur. « Embuild.Brussels demande au prochain gouvernement de passer à l’acte et de revoir le système existant en vue de garder la protection des métiers de la construction, en cohérence avec les deux autres Régions. Le plus important dans cette réforme sera que le futur système soit valorisé et communiqué pour éviter que cela ne devienne un désavantage compétitif pour les entreprises bruxelloises, mais qu’au contraire il soit favorable aux entreprises qui s’engagent dans cette voie », indique Laurent Schiltz.

Flandre

En Flandre, depuis la suppression de la loi d’accès en janvier 2019, la création d’entreprises a augmenté, tout comme les faillites. À l’initiative d’Embuild Vlaanderen, tous les partenaires du secteur de la construction ont récemment soutenu à l’unanimité l’importance d’un contrôle moderne des start-ups.

Outre Embuild Vlaanderen et Bouwunie, les associations d’architectes NAV, BVA et l’Ordre des Architectes, l’association des bureaux d’ingénieurs ORI et les syndicats CSC, FGTB et CGSLB ont souligné que l’accès à un métier de la construction devait à nouveau être mieux rationalisé. « Les consommateurs ont besoin d’une partie fiable qui réalise exactement ce qui se trouve dans le plan. D’ailleurs, les consommateurs ne sont pas les seuls à devoir être protégés contre les start-ups imprudentes, le secteur lui-même y a également intérêt », indique MARC DILLEN , le directeur général d’Embuild Vlaanderen.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 19 ACCÈS À LA PROFESSION

indépendants est bien meilleur

Dans le passé, celui qui se lançait comme indépendant prenait un sérieux risque. La protection sociale était beaucoup plus faible que celle des salariés. « Mais entretemps, la situation a substantiellement changé », nous explique

Christine Lhoste, le statut des indépendants a bien évolué ces derniers temps.

Le statut social des indépendants est en effet bien meilleur aujourd’hui qu’il y a 15 ans. Mais j’ai parfois l’impression que les indépendants n’en sont pas encore tout à fait conscients. Pourtant, ce statut, qui constitue la protection sociale de base de l’indépendant, est extrêmement important, d’abord au regard du nombre d’entrepreneurs qu’il concerne, ensuite en raison des prestations sociales étendues qu’il offre. En effet, le secteur de la construction compte environ 81.000 travailleurs indépendants. C’est plus du double du nombre d’employeurs. Embuild est et restera vigilante dans son lobbying dans ce domaine, pour s’assurer de la défense de la protection sociale des entrepreneurs de la construction.

Grâce à l’organisme paritaire Constructiv, au sein duquel Embuild siège activement, les ouvriers du secteur bénéficient déjà d’une protection sociale complémentaire, en plus de celle de l’ONSS, avec entre autres une pension complémentaire. Il n’existe pas d’institution similaire pour les indépendants dont le statut social est géré exclusivement par l’INASTI, l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants. Heureusement, des progrès significatifs ont été réalisés dans ce domaine au cours des dernières années, ce qui a permis de mettre

en place une protection sociale assez solide. Le budget total de l’INASTI pour le statut social des indépendants s’élève à environ 9,7 milliards d’euros sur une base annuelle, financés en partie par les cotisations des indépendants et en partie par des financements de l’Etat.

Pouvez-vous nous expliquer les différents montants des cotisations sociales qu’ils doivent payer ?

Il est important de souligner que les cotisations sociales payées par les indépendants à l’INASTI ne sont pas des impôts, mais bien des cotisations qui leur donnent droit à une « assurance sociale ». Le montant qu’ils versent trimestriellement à l’INASTI dépend de leurs revenus annuels : jusqu’à 70.858 €, la cotisation sociale est de 20,5 % des revenus professionnels bruts de l’année en cours, déduction faite des frais professionnels et des pertes, avec une cotisation minimale de 875,03 € par trimestre. À noter qu’il existe des cotisations minimales réduites en début d’activité.

De 70.857,99 € à 104.422,24 €, le taux est de 14,16 %. Au-delà, aucune cotisation sociale n’est due. Ce n’est pas rien, mais en contrepartie, les indépendants obtiennent des droits sociaux. Il est aussi remarquable de noter que les taux des cotisations sociales des indépendants n’ont pas été augmentés depuis 15 ans. Ils ont même été diminués, alors même que la couverture sociale était grandement améliorée.

Qu’en est-il des pensions ?

Les pensions sont un exemple. Dans la lutte pour un meilleur statut social, elles ont toujours été une priorité des indépendants. Après des années d’action, la pension minimale des indépendants a été portée au niveau de celle des salariés. Avant, c’était à peine la moitié.

Depuis juillet 2023, un retraité isolé ayant une carrière complète de 45 ans reçoit 1.669,74

20 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 DOSSIER
« Le statut social des
aujourd’hui qu’il y a 15 ans »
Christine Lhoste, la directrice générale du service d’études d’Embuild. Aujourd’hui, les indépendants bénéficient d’un statut social digne de ce nom.
« Le secteur de la construction compte environ 81.000 travailleurs indépendants. C’est plus du double du nombre d’employeurs. »

€ par mois. Au taux ménage, le montant de la pension minimum est de 2.086,52 €. Cette année, l’INASTI consacrera un budget d’environ 5,2 milliards aux pensions des indépendants.

Et des soins de santé ?

Environ 3,7 milliards d’euros sont consacrés à un autre pilier important de la protection sociale, à savoir les soins de santé et les indemnités en cas d’incapacité de travail, d’invalidité…Le travailleur indépendant malade bénéficie donc, lui aussi, d’une protection sociale non négligeable. Il ou elle a droit à des indemnités dont le montant est équivalent à celui de la pension minimale.

Autre preuve que les mentalités ont changé : aujourd’hui, les indépendants ont droit, outre une allocation de naissance équivalente à celle des salariés, à un congé de maternité, de paternité ou de naissance. Auparavant, ils ne pouvaient qu’en rêver. Pour les mères, il s’agit de 12 semaines, complétées par 105 titres-services destinés à les soutenir dans les tâches ménagères. Pour les pères et les co-parents, il s’agit de 20 jours ouvrables (depuis le 1/1/2023) ou de 40 demi-journées.

Quel travail de lobbying réalise Embuild pour les indépendants ?

Chez Embuild, nous sommes bien conscients que le secteur a besoin d’indépendants pour faire ce que la société attend de lui et notre lobby vise à tout ce qui va venir soutenir l’entrepreneur indépendant dans son travail. Cela va donc bien au-delà du statut social. Pendant la crise du coronavirus, par exemple, Embuild a contribué à faire pression pour que les indépendants obtiennent rapidement et efficacement le droit passerelle de crise.

Nous avons également été très actifs lors des discussions sur la réforme fiscale et plus particulièrement pour défendre la TVA réduite sur les travaux de rénovation et démolition/reconstruction. Tout ce qui concerne l’accès aux marchés publics des PME et des indépendants nous tient également très à cœur. Autre exemple : la facturation électronique. À l’avenir, elle sera de plus en plus étendue, voire obligatoire, et nous accompagnons nos membres en mettant à leur disposition « Billtobox ».

Enfin, beaucoup de femmes sont indépendantes. Mais encore trop peu dans la construction.

Quelque chose me frappe. En Belgique, 35 % des travailleurs indépendants sont des femmes. Dans la construction, les indépendantes ne représentent que 6,3 %. Chez les salariés, la situation est un peu moins interpellante : il y a environ 10 % de femmes, ouvriers et employés confondus. Chez les ouvriers, les femmes ne sont que de 1,2 %. Elles sont donc fortement sous-représentées dans notre secteur, malgré quelques améliorations ces derniers temps.

Les femmes de la construction que je rencontre sont généralement de fortes personnalités. Je pense personnellement qu’il serait bon de créer un réseau national de femmes entrepreneurs dans la construction, à l’instar du réseau PERLE en Wallonie, mais à l’échelle nationale. Cela leur donnerait une visibilité, une voix et une forme de représentation spécifique. Ce réseau pourrait également étudier les freins qu’elles rencontrent et ce qui pourrait être fait pour y remédier. Ce serait nécessaire, à mon avis. Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne, a encore rappelé récemment que : « si les femmes accédaient à l’emploi dans les mêmes conditions que les hommes, l’Union européenne enregistrerait une augmentation du PIB de l’ordre de 10 % d’ici 2050 ».

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 21 SERVICE D’ÉTUDES
Christine Lhoste est la directrice générale du service d'études d'Embuild.

Des services complets pour tous nos membres

Embuild, l’ancienne Confédération Construction, est une organisation de membres. Plus précisément, la plus grande et la plus forte organisation de membres du secteur belge de la construction. Mais ces membres, il faut les mériter. C’est pourquoi le service que nous leur offrons est l’une de nos tâches les plus importantes. C’était le cas lorsque nous nous appelions encore Confédération Construction. Et ça l’est toujours.

Outil de facturation électronique

Après un long travail de lobbying, Embuild a récemment obtenu que les petites entreprises puissent plus facilement concourir pour les marchés publics. Mais il y a un mais. Le 1er novembre de cette année au plus tard, les entrepreneurs devront être en mesure de facturer par voie électronique.

Le timing pour cette obligation dépend de la taille du marché.

Marchés supérieurs au seuil européen : lors de la publication depuis le 1er novembre 2022.

Marchés entre le seuil européen et 30.000 € hors TVA : lors de la publication depuis le 1er mai 2023.

Marchés inférieurs à 30.000 € hors TVA : lors de la publication à partir du 1er novembre 2023.

ATTENTION : il n’y a pas d’exception pour les petites entreprises ou les indépendants Dès le mois de novembre, les entrepreneurs devront être en mesure d’envoyer des factures électroniques dans le cadre d’un marché public. Mais beaucoup d’entre eux ne disposent pas du logiciel adéquat. C’est pourquoi Embuild a fait en sorte que ses membres puissent utiliser un outil, un logiciel sécurisé appelé « Billtobox », un produit d’Unifiedpost Group, qui permet de créer, envoyer et

recevoir des factures, les payer, les archiver et les partager automatiquement avec un expert-comptable depuis un ordinateur portable, un smartphone ou une tablette.

C’est quoi une facture électronique ?

La facturation électronique fait encore l’objet de quelques incompréhensions. Il ne suffit pas d’envoyer une facture par e-mail pour faire de l’e-facturation, car les opérations doivent encore être effectuées manuellement par la suite. Une facture est dite électronique si elle a été émise, transmise (envoi) et reçue (réception) sous un format électronique structuré qui permet son traitement automatique et électronique.

Ceux qui ne sont pas intéressés par les marchés publics peuvent aussi être confrontés à la facturation électronique. En effet, le gouvernement fédéral prévoit de l’imposer entre entreprises (B2B). C’est ce qu’indique la note de politique générale « Finances pour 2022 » du ministre Vincent Van Peteghem.

Convivial

Billtobox est un outil très convivial, facile d’utilisation à un prix abordable (dès 10 €/ mois pour 500 documents). Vous devez juste être capable d’allumer un ordinateur et de vous connecter à un site web. Il n’est pas nécessaire d’avoir d’autres connaissances en informatique. À la fin de l’année dernière, le système comptait déjà plus de 85.000 PME dans 28 pays (Europe, Asie du Sud-Est et Afrique du Nord), dont entre autres Bouwend Nederland, l’équivalent d’Embuild aux Pays-Bas.

Liberté de choix

L’entrepreneur a toujours le choix. Il peut envoyer une véritable facture électronique, mais si le client ne peut pas l’utiliser, il peut également envoyer un pdf ou l’imprimer pour envoi postal.

22 EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 DOSSIER
Les équipes d’Embuild peuvent vous aider en vous avisant et conseillant correctement ainsi qu’en vous offrant une multitude de documents types.

Lien avec l’outil « Cpro »

De nombreux indépendants et petites entreprises de construction utilisent Cpro, un logiciel de calcul développé par Buildiwse (l’ancien CTSC). Il permet d’établir des devis, des états d’avancement, des factures et des calculs a posteriori avec un minimum d’efforts.

À la demande d’Embuild, un lien entre Billtobox et Cpro est en cours de développement. Celui-ci convertira automatiquement les données de Cpro en données de facturation. Il est déjà possible d’utiliser Cpro pour suivre les projets, depuis le devis jusqu’à la livraison. La facturation électronique sera donc ajoutée dans un avenir proche.

Beaucoup de fonctionnalités

Le fonctionnement de cet outil est expliqué en détail sur le site help.billtobox.com, avec des exemples et des vidéos. Nous vous recommandons de visiter ce site, car nous ne pouvons pas expliquer toutes les fonctionnalités de Billtobox dans cet article, faute de place. Par exemple, vous pouvez importer un fichier client dans Billtobox. En quelques clics, vous pouvez lier un bon de commande ou un autre document à une facture électronique. Vous pouvez archiver et gérer toutes sortes de documents numériques dans le Doc Center. Il va de soi que Billtobox vous permet également de traiter les factures entrantes. Les paiements peuvent même être effectués au sein de la plateforme, sans passer par une banque externe.

INFO : Intéressé ? Les membres d’Embuild peuvent accéder à Billtobox depuis le site internet de l’organisation professionnelle. En créant un compte via le site d’Embuild, il est possible de tester l’application gratuitement.

Révisions de prix avec l’outil

« RevTool »

L’inflation n’est plus à un pic, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Mais la forte hausse des prix de certains matériaux de construction, la forte fluctuation des prix de l’énergie en 2022, l’indexation très importante des salaires…Elles nous ont obligés à nous rendre à l’évidence : il vaut mieux tenir compte des fluctuations de prix dans un contrat. Entre le devis et la facture, il peut se passer beaucoup de temps.

ÉVÉNEMENTS ET MÉDIAS

Nos événements et nos canaux médiatiques sont également très importants. Les membres d’Embuild reçoivent le magazine Embuild Magazine (qui s’appelait Construction jusqu’en septembre 2022), sans frais supplémentaires.

Il y a aussi notre newsletter quotidienne, le flash Embuild. Les membres sont également répertoriés sur Build Your Home, la plateforme internet pour les consommateurs à la recherche d’un entrepreneur.

Il existe plusieurs salons commerciaux pour les membres du sous-secteur du parachèvement et de la finition

Mais concernant la communication, deux événements se distinguent : la Journée Chantiers Ouverts et le ForumConstruction. Tous deux ont lieu au printemps. Le ForumConstruction réunit des entrepreneurs, des experts et des hommes politiques qui se penchent sur un thème important pour nos membres. Ces dernières années, les thèmes abordés étaient, entre autres, les investissements publics, la sécurité sur les chantiers et le marché du travail. Normalement, les élections sont le thème de 2024.

Enfin, la Journée Chantiers Ouverts est la grand-messe du secteur de la construction. Les membres d’Embuild ouvrent alors les portes de leurs plus beaux projets au grand public. Chaque année, cette journée attire des dizaines de milliers de visiteurs. C’est la parfaite carte de visite de l’expertise et de la créativité de notre secteur.

Une façon d’y parvenir est d’inclure une formule de révision des prix dans le contrat d’entreprise. Embuild met à disposition de ses membres des documents et des clauses types à cet effet. Ceux qui ont toujours des questions à ce sujet peuvent toujours s’adresser à leur association locale.

Pour calculer les révisions de prix, vous pouvez toujours vous référer à RevTool de Buildwise (l’ancien CSTC). Cet outil est mis à jour tous les mois. Les indices I liés à cette formule sont également communiqués tous les mois via nos flashs.

Susciter la confiance

Si la loi d’accès est maintenue en Wallonie et à Bruxelles, elle a été supprimée en Flandre depuis plusieurs années. Embuild le regrette. Dans le Nord du pays, n’importe qui peut créer une entreprise de construction sans connaissances professionnelles ni compétences entrepreneuriales. Ce n’est pas bon pour le consommateur, pour des

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 23 EMBUILD

raisons évidentes. Ce n’est également pas bon pour le débutant qui se lance, car le risque d’échec augmente. Et ce n’est pas bon non plus pour l’entrepreneur qui gère bien ses affaires, car sa réputation est ternie par les mauvais élèves du marché.

Embuild propose donc à ses membres des certificats de confiance. Il s’agit d’outils exclusifs qu’ils peuvent utiliser pour gagner la confiance des consommateurs. Sur base de l’utilisation de données disponibles ailleurs, Embuild met à la disposition de ses membres trois types d’attestations :

● Une attestation d’adhésion

Ce document atteste qu’un entrepreneur est membre d’une association professionnelle d’Embuild, et depuis quelle année il l’est.

● Une attestation de reconnaissance

Ce document prouve les reconnaissances (activités et classes) détenues par l’entreprise. Celles-ci sont exigées dans les marchés publics et constituent une sorte de label, de qualité.

● Une attestation d’activités et de compétences professionnelles inscrite à la Banque Carrefour des Entreprises (BCE)

Ce document reprend les activités de construction de l’entreprise sous la

forme d’un code Nacebel (Nacebel 2008 : 41, 42 et 43). Cette attestation contient également les informations de la BCE sur la compétence professionnelle en construction, mieux connue sous le nom d’accès à la profession.

Embuild recommande de tenir ces qualifications professionnelles méticuleusement à jour dans la BCE. Votre attestation sera alors correcte et complète. De plus, elle serait utile si la Flandre revoit sa position sur la loi d’accès, à l’avenir. Embuild, en collaboration avec les partenaires sociaux du secteur flamand de la construction, plaide en ce sens auprès du gouvernement.

Si vous avez suivi une formation que vous pouvez mentionner dans la BCE, obtenu un certificat officiel ou acquis une expérience pertinente, un prestataire de services tel que Formalis peut adapter la BCE pour vous (voir également www.formalis.be).

Avis, accompagnements et documents types

Les équipes d’Embuild peuvent vous aider en vous avisant et conseillant correctement ainsi qu’en vous offrant une multitude de documents types.

Site internet

La partie membres du site www.embuild. be contient une mine d’informations sur les aspects les plus variés : gestion d’entreprise, TVA, fiscalité en général, gestion du personnel, indices des prix…Ce site complète donc les services fournis par nos associations locales.

Lors des crises, nous avons ouvert des pages spécifiques sur notre site internet : crise du Covid (FAQ et mesures d’aides fédérales et régionales), crise en Ukraine (FAQ) et crise énergétique (conseils et mesures d’aides aux entreprises).

Avantages membres

Embuild conclut des accords avec des fabricants et des fournisseurs, ce qui rend leurs produits et services moins chers pour les membres. Les services payants d’Embuild sont aussi bien évidemment beaucoup moins chers pour les membres.

24 EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 DOSSIER
La partie membres du site internet d'Embuild contient une mine d'informations sur les aspects les plus variés.

Les associations locales sont votre premier point de contact

Le point fort d’Embuild est sa proximité avec les membres. Les associations locales d’Embuild y veillent au quotidien. Elles sont le premier point de contact pour les entrepreneurs qui ont besoin d’informations, de conseils ou de formations.

Les services locaux d’Embuild peuvent vous aider pour toutes les questions relatives aux matières suivantes : juridiques, sociales, économiques, fiscales, environnementales, sécurité…Les conseillers des associations locales fournissent des conseils et des informations corrects, pertinents et spécialisés.

Mauvais payeurs

Les juristes des associations locales vous aident, par exemple, à suivre les mauvais payeurs et les litiges avec les clients, sous-traitants ou co-traitants. Mais ils sont également prêts à vous donner des conseils juridiques plus généraux, à examiner un contrat d’entreprise, des conditions générales d’entreprise…avec vous.

Ils disposent de contrats types et vous aident à vous y retrouver dans le labyrinthe de la législation liée au domaine de la construction, les marchés publics (procédures et documents types marchés publics) …

L’administration

Travailler dans le secteur implique un certain nombre d’obligations administratives. Les conseillers des associations locales aident, notamment, les membres à constituer un dossier d’agréation, à créer une entreprise de construction (respect de la loi d’accès à la profession en Wallonie et à Bruxelles), à gérer les déclarations de travaux, les déclarations de chômage temporaire, à établir un règlement de travail…

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Vous souhaitez une belle carte de visite gratuite de votre entreprise où vous mentionnez vos activités, insérez un logo et des photos ? C’est possible via notre site dédié à la construction et à la rénovation www.buildyourhome.be. Ce site est également promu lors des salons professionnels et par le biais des médias sociaux, des magazines et des chaînes de télévision.

Lors de la transformation d’une entreprise personne physique en société, votre association locale est aussi le premier point de contact.

Défendre vos intérêts

Embuild est l’organisation patronale la plus puissante et la plus influente, représentative du secteur de la construction en Belgique. Elle utilise cette force pour défendre les intérêts de ses membres. Cela se passe au niveau national, régional, mais aussi bien sûr dans les provinces et les communes. Embuild veille à ce que votre voix soit entendue à tous les niveaux de pouvoir.

Formations

Dans le domaine de la formation également, l’association locale est le partenaire idéal. L’offre est particulièrement large, tantôt générale, tantôt technique, tantôt adaptée à une entreprise spécifique « à la carte ».

Parce que la formation est extrêmement importante dans un secteur en pleine évolution comme celui de la construction, elle bénéficie d’un soutien financier de différents côtés et ce, en fonction des commissions paritaires auxquelles appartiennent les entreprises, qui bénéficient toujours d’une réduction intéressante. La liste des formations est disponible sur: https://formation-construction.be/ et embuildhainaut.be (onglet Formations)

Conférences

Enfin, il y a aussi des conférences organisées sur des sujets d’actualité ou techniques importants pour le secteur. Au même titre que lors des événements de networking, c’est l’occasion pour nos membres d’échanger et de partager les expériences vécues sur chantiers, par exemple.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 25 CONSEILS ET INFORMATION S

Les associations professionnelles, un pont entre la profession et l’ensemble du secteur

Dirk Van Kerckhove est directeur d’Embuild Connect. Cette association professionnelle, qui s’appelait jusqu’il y a peu le cluster Finition, regroupe les métiers actifs dans le secteur de la finition et de la toiture : les menuisiers, peintres-décorateurs, parqueteurs, couvreurs de toits en pente et de toits plats… Embuild Connect compte de nombreuses PME et indépendants ainsi que plusieurs grandes entreprises.

« Chaque entrepreneur a intérêt à ce que son métier soit défendu par une organisation forte. Et la force d'une organisation dépend également du nombre de membres. »

«Vous pouvez considérer Embuild Connect comme le pont entre l’entrepreneur et les autres acteurs importants de sa profession, de sa discipline. C’est donc principalement en mettant l’accent sur les aspects techniques du métier que nous défendons les intérêts de nos membres. Cela ne veut pas dire que nous sommes aveugles à la situation juridique, sociale et économique des entrepreneurs, mais si leurs intérêts doivent être défendus sur ce point, nous sommes plus susceptibles de faire appel à d’autres départements d’Embuild », explique

Et qu’implique concrètement ce focus sur les métiers ?

Une question fondamentale pour un entrepreneur est bien sûr : comment bien réaliser son travail ? La réponse à cette question se trouve dans les Notes d’Informations Techniques de Buildwise, l’ancien CSTC. En pratique, les NIT sont des ouvrages de référence contenant les règles de l’art.

En tant qu’association professionnelle, nous formons un lien entre les entrepreneurs de notre organisation et Buildwise. Nous veillons à ce que les entrepreneurs soient représentés dans les Comités techniques de cette organisation. Ceux-ci ont plusieurs fonctions, dont l’une consiste à rédiger les NIT. Les

membres que nous avons délégués y vont pour faire part des besoins et des remarques des entrepreneurs et de la manière dont ils peuvent être abordés ou corrigés dans ces documents.

Les discussions au sein de nos différentes associations portent très souvent sur des questions liées à un métier de la construction. Si vous voulez avoir voix au chapitre en tant qu’entrepreneur, vous avez tout intérêt à devenir membre d’Embuild.

Mais la construction, c’est bien plus que de la technique ?

C’est exact. Bien faire son travail, c’est aussi respecter la législation environnementale, traiter proprement les déchets…Avec Embuild Connect, nous voulons donc aussi peser sur ces réglementations. Mais dans ce cas, nous adoptons généralement une approche différente : nous donnons des informations à Embuild au niveau national et à nos entités régionales en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre. Elles peuvent alors défendre nos intérêts au niveau régional ou national. Ainsi, nous contribuons à orienter le travail de lobbying d’Embuild.

Par ailleurs, concernant la qualité de la construction ; les normes, les différents certificats et les agréments techniques sont également importants. Nous déléguons des représentants à cet effet, ce qui nous permet de consulter directement diverses institutions.

26 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 DOSSIER

Un exemple est le UBAtc, l’Union belge pour l’agrément technique dans la construction, qui délivre des agréments techniques pour les matériaux, les produits et leurs applications. Enfin, il y a l’enseignement. En Flandre, nous sommes étroitement impliqués dans l’organisation de l’apprentissage en alternance. Nos membres font aussi souvent partie des jurys des travaux de fin d’études des élèves de la construction et des tests intégrés. Et, bien sûr, nous participons aux campagnes d’image de la construction, avec nos propres initiatives comme the Paint Panter, par exemple, pour les peintres.

Est-ce que tout ce que vous venez de dire forme-t-il une raison suffisante pour rejoindre Embuild, en tant qu’indépendant ou micro-entreprise ?

Il est facile pour un indépendant ou une micro-entreprise de devenir membre d’Embuild. Outre les associations professionnelles, en tant que membre d’Embuild, vous bénéficiez d’un ensemble de mesures de soutien très intéressantes. En soi, cela vaut la peine d’adhérer à Embuild. Mais, en tant qu’association professionnelle, nous pouvons ajouter deux beaux arguments.

Chaque entrepreneur a intérêt à ce que son métier soit défendu par une organisation forte. Et la force d’une organisation dépend également du nombre de membres. Plus nous en avons, plus nous avons de poids dans le lobbying. Au sein du Comité technique de Buildwise, nous voulons défendre les intérêts de tous les entrepreneurs, et pas seulement des grands. Mais alors, nous devons avoir beaucoup de membres plus petits dans nos associations professionnelles.

Deuxième argument : une association professionnelle d’Embuild est l’endroit idéal pour créer un réseau. Nous organisons souvent des séances d’information sur des sujets liés à un métier, par exemple une nouvelle NIT. Ces informations sont intéressantes en soi. Mais il ne faut pas non plus sous-estimer l’importance du réseautage par la suite.

C’est pour cette raison que nous avons pris l’initiative, il y a plusieurs années, d’organiser nos salons « Journée du Parachèvement » et « Belgian Roof Day ». Ces événements sont le moment idéal pour découvrir les matériaux et les applications les plus récents et pour rencontrer ses collègues entrepreneurs.

Je vais donner un exemple concret. Ce que nous voyons parfois, c’est un groupe d’indépendants qui s’associe pour des projets trop importants pour une seule personne. Cela peut paraître paradoxal, mais les indépendants doivent aussi faire face, à leur manière, à la tension du marché de l’emploi dans la construction. Grâce au réseautage chez Embuild, un entrepreneur peut trouver des collègues avec qui il pourra réaliser des projets qu’il lui serait impossible d’entreprendre seul.

Pour Dirk Van Kerckhove, on peut considérer Embuild Connect comme le pont entre l'entrepreneur et les autres acteurs importants de sa profession, de sa discipline.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 27 EMBUILD CONNECT

Lancez votre business avec l’aide de START Construction !

Vous souhaitez vous lancer comme indépendant dans le secteur ? START Construction est le compagnon de route idéal. Pendant 24 mois, cette structure permet de tester, en grandeur nature, sa future entreprise de construction, sur des bases solides et durables, tout en minimisant les risques liés à la création d’activité. Présentation avec la directrice Marie Demay.

START Construction a été créée en 2008. L’entreprise, disposant des accès à la profession et membre d’Embuild, est reconnue comme l’une des 12 structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi (SAACE) en Région wallonne. Comme son nom l’indique, elle est spécifique au secteur de la construction. « START Construction propose de tester son projet d’entreprise, sans risques, et assure pour chaque activité : la gestion administrative (facturation, comptabilité, rémunération…) ; le conseil et le suivi (analyse de l’évolution des résultats, appui dans la démarche commerciale, réflexion sur la stratégie…) ainsi qu’un appui technique (méthode de devis, réalisation de devis, conseil de sécurité, organisation de chantier…). Les métiers de la construction ont une dimension technique importante, l’encadrement technique est indispensable. START Construction met à disposition son numéro de TVA, son numéro d’entreprise générale, sa structure juridique et son réseau de par-

tenaires. Les futurs entrepreneurs doivent avoir les connaissances techniques nécessaires au départ. Le but est de tester son activité avant de se lancer comme indépendant, d’apprendre à entreprendre », explique MARIE DEMAY, la directrice de START Construction.

Intéressé ? Comment procéder ? Dans un premier temps, il suffit de prendre contact avec START Construction pour participer à une séance d’information en visioconférence, qui n’engage rien. « START Construction couvre toute la Wallonie », précise la directrice.

Formations

Une fois cette étape franchie, toute une série d’ateliers de formation pratico-pratiques ont lieu sur une période très courte. Ils visent à forger les outils commerciaux et économiques qui permettront le démarrage effectif de l’activité, ainsi que l’acquisition des règles de sécurité. « L’accompagnement se fait à la fois en collectif et en individuel. Les ateliers concernent plusieurs thémati-

28 EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 DOSSIER

ques importantes à maîtriser pour la création de son entreprise : la communication, la prospection, la création d’un devis, le calcul de prix, la sécurité et l’administratif. Si tous ces aspects sont maitrisés, ils permettent une gestion saine de l’entreprise. C’est la phase de préparation du projet où l’on s’approprie les outils avant de se lancer concrètement sur chantier », explique Marie Demay.

Test grandeur nature

Vient ensuite la deuxième phase : le test grandeur nature, sans risque. « Une fois les outils maîtrisés, le futur entrepreneur peut rédiger ses premiers devis et tester son activité en conditions réelles de marché, trouver ses premiers clients et réaliser ses chantiers, tout en bénéficiant en permanence d’un accompagnement économique et technique personnalisé. Nous assurons également un suivi post-création. »

234 indépendants

Entre 2008 et 2022, on recense 324 créations d’emploi de START Construction : 234 indépendants et 90 salariés ou en reprise

de formation. À ce nombre, il faut ajouter les entrepreneurs qui ont pu réaliser que le statut d’indépendant ne leur convenait pas, en évitant la casse, tant pour le monde de la construction que pour l’entrepreneur au niveau personnel. De plus, l’accompagnement dont ont pu bénéficier ces personnes leur a permis de se remettre à niveau sur le marché de l’emploi.

Le taux de pérennité des entreprises créées après 1 an est de 100 %, 90 % après 3 ans et 88 % après 5 ans. Selon Graydon, la moyenne du taux de pérennité à 5 ans des entreprises est de 64,24 % en Wallonie et 66,71 % en Belgique.

Embuild Wallonie soutient cette belle initiative. « L’entité régionale d’Embuild est présente dans notre conseil d’administration. Dès le début, START Construction a été portée par des entreprises de construction convaincues du projet », conclut Marie Demay.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 29 STRUCTURE D’ACCOMPAGNEMENT
INFO : www.startconstruction.be info@startconstruction.be 069/45.22.30 ou 081/72.84.40
"Les futurs entrepreneurs doivent avoir les connaissances techniques nécessaires au départ."

Après avoir été ouvrier dans la construction durant plusieurs années, Stéphen Coppenolle est devenu indépendant en janvier 2018. Avant de lancer son business, il est passé par START

Construction (voir pp 28-29) qui l’a formé et aidé à créer sa propre entreprise. Le patron de notre membre SC Eco Construction, basé à Mouscron, nous parle de son expérience d’indépendant. Entretien.

Monsieur Coppenolle, quel était votre parcours avant d’aller frapper à la porte de START Construction ?

Après avoir obtenu mon diplôme dans la construction, j’ai travaillé comme ouvrier/ maçon dans le gros-œuvre pour un patron pendant 14 ans. Malheureusement, l’entreprise a perdu des chantiers et a fait une restructuration personnelle. J’ai donc été licencié. J’avais alors deux idées en tête : entrer à la police ou me lancer comme indépendant dans la construction. J’ai échoué aux tests de la police pour 0,22 points et je devais attendre un an pour repasser ces examens. J’ai donc choisi de contacter le Forem pour voir s’il existait des aides pour devenir indépendant dans la construction. Et c’est le Forem qui m’a envoyé chez START Construction. Voilà comment l’histoire a commencé en juin 2016.

Comment s’est déroulé votre parcours chez START Construction ?

Cette structure ne prend pas n’importe qui. Au début, elle vérifie vos motivations à vous lancer comme indépendant, ainsi que des chantiers que vous avez déjà réalisés pour vérifier vos compétences techniques. Ensuite, après une présentation du rôle de chaque personne, ça s’enchaîne. J’ai suivi toute une

»

série de formations en groupe, notamment en lien avec le marketing, la communication, la gestion administrative, la réalisation d’un fichier Excel...Pour la prospection, ils vous donnent des pistes et ensuite vous cherchez de votre côté à réaliser un beau logo attirant, par exemple. Vous le présentez en entretien individuel et ils rectifient le projet au besoin.

Vous avez ensuite un entretien individuel pour discuter du prix de revient. On vous parle des frais à déclarer, comme un bureau à votre domicile, des dépenses mensuelles que vous avez, les outils dont vous avez besoin pour travailler, le coût de l’électricité, le salaire que vous souhaitez, combien de fois vous partez en vacances…En fonction des réponses, un prix de revient à l’heure est calculé pour ensuite faire des offres en FFT (forfait).

Après tout cela, j’ai dû chercher un premier client et une fois trouvé, réaliser un devis. Un conseiller de START vérifie que votre devis est bien correct ou s’il faut rectifier le bordereau et ensuite, la grande aventure commence sur chantier. Dans mon cas, cela a été très rapide. J’ai commencé chez START en juin 2016, et en juillet j’étais déjà sur chantier pour réaliser une terrasse. Pendant un an et demi, j’ai été accompagné dans la facturation et j’ai utilisé leur numéro de TVA. De mon côté, je devais rechercher les clients, réaliser les devis et commander les matériaux chez les fournisseurs. En 2016, cela a mis un peu de temps à démarrer, mais en 2017, j’ai eu un beau carnet de commandes. J’ai volé de mes propres ailes et obtenu mon numéro de TVA en janvier 2018. J’étais alors officiellement indépendant.

Que vous a apporté START Construction ?

Ils m’ont formé en tant qu’indépendant, un indépendant qui avance à une vitesse de croisière. En effet, nous devons avancer car nous sommes des professionnels. Lorsque je

30 EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 DOSSIER
« Déjà sur les bancs de l’école, je voulais devenir indépendant
« Grace à START Construction, j’ai eu une vision plus claire de ce que c’est d’être indépendant. »

me suis lancé en janvier 2018, j’étais préparé. J’avais le matériel, les outils et j’ai repris les modèles de facture de chez eux. Je pouvais démarrer sans craintes. Pour moi, c’était un aboutissement car déjà sur les bancs de l’école, je voulais devenir indépendant, mais pas avant d’avoir emmagasiné de l’expérience en entreprise. J’ai eu la chance d’apprendre le métier avec des personnes de tous les âges. Je me suis nourri de l’expérience de chacun pour ensuite devenir autonome. Grace à START Construction, j’ai eu une vision plus claire de ce que c’est d’être indépendant. J’ai beaucoup

de collègues qui n’ont pas suivi ce genre de formations et qui réalisent des devis, par exemple avec un prix au m², alors que ça ne se calcule pas comme ça. Il faut avoir une base de données : matériaux, coûts de la maind’œuvre, livraison, location…

Quels sont les avantages du statut d’indépendant ?

C’est gratifiant de pouvoir avoir le contact direct avec le client. C’est une première victoire quand le contrat est signé car en tant qu’indépendant, on ne sait pas toujours

Stéphen Coppenolle a commencé chez START Construction en juin 2016 et en janvier 2018, il a obtenu son numéro de TVA pour devenir officiellement indépendant.

EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 31 TÉMOIGNAGE

combien de temps on va travailler. Lorsque les travaux sont finis et que le client est satisfait, c’est une deuxième victoire. Et la troisième victoire est le bouche-à-oreille et la publicité que le client fait à gauche et à droite. Je pointerais aussi le fait de pouvoir organiser son temps comme on le souhaite et de pouvoir partir en week-end.

D’un autre côté, les inconvénients ?

C’est beaucoup plus stressant que d’être ouvrier, faire ses 8 heures sur chantier la semaine et puis rentrer à la maison. Certains préfèrent d’ailleurs garder ce statut et ne veulent pas se lancer comme indépendant. Au début, je travaillais du lundi au dimanche, ce qui était difficile à concilier avec la vie de famille. C’est entre 60 et 70 heures de travail par semaine. La gestion administrative est énorme : les assurances, la garantie décennale, les commandes, les devis, la facturation…C’est beaucoup de papiers !

Comment avez-vous traversé la crise du coronavirus ?

J’ai arrêté un mois, et ensuite j’ai toujours eu des demandes. L’entreprise a continué à avancer.

Vous avez engagé un ouvrier début de l’année. Pourquoi ?

J’ai travaillé cinq ans tout seul, mais je viens d’avoir 40 ans et ça devenait compliqué. Je travaille beaucoup dans la rénovation et la restauration. Il faut souvent être deux pour porter les matériaux…Et puis, les demandes de chantiers augmentent et je souhaite grandir un petit peu et embaucher deux à trois personnes à l’avenir. Je m’occuperais du volet administratif et de la coordination des chantiers. Grâce à l’engagement de cet ouvrier, cette année, j’ai pu prendre trois semaines de congés d’affilée, ce qui n’était plus arrivé depuis sept ans. Je ne prenais qu’une semaine par an.

Pas trop compliqué de trouver quelqu’un vu les problèmes de pénurie de maind’œuvre que connaît le secteur ?

J’ai trouvé cet ouvrier qualifié et qui écoute bien, via un ancien professeur qui l’avait eu aussi et qui me l’a recommandé. J’ai eu de la chance car j’entends effectivement autour de moi beaucoup de confrères qui ont du mal de

trouver des ouvriers qualifiés. C’est bien simple : les bons ouvriers sont déjà pris ou alors, ils veulent devenir indépendants.

Dans ce contexte, le maintien de la loi d’accès à la profession en Wallonie est-il une bonne mesure ?

Une telle mesure est très importante oui, de même qu’une norme de qualité comme BENOR. Le Belgique est très bien vue grâce à cette norme. Je le constate car je suis à la frontière française et beaucoup de Français viennent faire construire en Belgique. En France, il n’y a pas cette loi d’accès et ça se voit dans certaines constructions qui sont réalisées un peu n’importe comment. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi la Flandre, réputée pour sa rigueur, l’a abolie.

Vous êtes affilié à Embuild. Etes-vous satisfait des services de l’organisation professionnelle ?

L’organisation envoie beaucoup d’informations très intéressantes sur le secteur. Elle propose également des formations très utiles, notamment sur l’isolation. En outre, je trouve que l’affiliation est vite rentabilisée. J’ai eu des soucis juridiques dans le passé. J’ai fait appel, à l’époque à l’ex-Confédération Hainaut, qui m’a beaucoup aidé à résoudre ces problèmes. J’aurais certainement payé beaucoup d’argent en faisant appel à un expert externe.

Depuis 2019, je suis d’ailleurs présent dans le CA d’Embuild Hainaut. J’essaie de promouvoir l’éco-construction, notamment les blocs de chaux-chanvre en construction poteaux poutres béton. C’est encore un peu tôt pour la promotion de ce type de construction, mais j’essaie d’apporter un vent de fraîcheur. Je trouve qu’il faudrait plus d’aides pour l’éco-construction, dont une TVA à 6 % au lieu de 21% quand il s’agit d’une nouvelle construction en matériaux biosourcés.

Un dernier conseil pour ceux qui voudraient se lancer comme indépendants dans le secteur ?

S’ils peuvent le faire, qu’ils se forment via START Construction ! Ils vous donneront toutes les clés pour réussir. Je suis d’ailleurs encore en contact avec eux, ce sont devenus des amis alors qu’Embuild a pris le relais pour tout ce qui est professionnel.

32 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 TÉMOIGNAGE
« C’est bien simple : les bons ouvriers sont déjà pris ou alors, ils veulent devenir indépendants. »

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Le centre de consolidation, près du Port de Bruxelles, permet de rentabiliser la logistique des entreprises de construction dans la Région de Bruxelles-Capitale.

Une conseillère pour vous aider à améliorer votre mobilité et logistique

À Bruxelles, l’impact de la construction sur la mobilité est énorme. 26,4 % du trafic de fret total provient des camions de chantier. Embuild.Brussels et Bruxelles Mobilité ont donc décidé d’unir leurs forces pour aider les entreprises à améliorer leur organisation logistique et leur sécurité routière. Un poste de conseiller a été créé au sein de notre entité régionale pour accompagner les entrepreneurs à ce sujet.

Une petite devinette pour commencer. Savez-vous, tous secteurs confondus, combien de camions et camionnettes rentrent dans Bruxelles chaque jour ? La réponse est de respectivement 16.500 et 26.500, soit 43.000 en tout. « Pour le secteur de la construction, c’est environ 20 % de ce total, donc plus de 8.000 camions et camionnettes. Cela représente, par jour, 45.500 € de coûts externes liés à la pollution de l’air, aux émissions de CO2, à la congestion…C’est énorme ! Bruxelles Mobilité souhaitait donc faire quelque chose pour cibler les entreprises de construction sur cette thématique et a lancé un marché qu’Embuild a remporté, en partenariat avec le CRR et Buildwise », indique LAURENCE SAILLIEZ , la nouvelle conseillère mobilité, logistique et sécurité routière chez Embuild.Brussels.

Cyclo-logistique

Sa mission de facilitatrice est d’accomplir différentes tâches d’accompagnement, auprès des entreprises du secteur, qui leur permettront d’améliorer leurs déplacements dans la Région de Bruxelles-Capitale, mais aussi d’augmenter leur rentabilité tout en réduisant leurs impacts sur leurs émissions. « Il

y a plein d’exemples de situations à améliorer, mais j’évoquerais le petit indépendant qui se rend sur son chantier et qui réalise sur place qu’il a oublié quelque chose. Il va réutiliser sa camionnette, il va donc à nouveau se déplacer, perdre du temps, risquer un accident…Dans ce cas-ci, n’y aurait-il pas moyen d’envisager ce petit déplacement via un vélo cargo qui viendrait livrer le matériel oublié ? Nous allons essayer de monter des projets avec la cyclo-logistique », explique la conseillère.

Centre de consolidation

Pensons aussi à la voie maritime et au centre de consolidation, près du Port de Bruxelles, pour rentabiliser la logistique des entreprises de construction dans la Région de Bruxelles-Capitale. « Il permet d’utiliser la voie d’eau pour la livraison de matériaux ou l’évacuation de déchets de chantiers, mais aussi le stockage temporaire pour la plupart des chantiers manquant d’espace, ce qui est souvent le cas à Bruxelles. Ce centre permet de diminuer l’impact du last mile et de livrer les matériaux au bon moment, pour éviter les problèmes de stationnement, et au bon endroit soit par un camion consolidé, soit encore à vélo cargo dans certaines situations. La consolidation des camions est très impor-

34 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 SECTEURS & MÉTIERS
Laurence Sailliez (à g.), conseillère mobilité, logistique et sécurité routière chez Embuild. Brussels, en compagnie d’Elke Van den Brandt, ministre bruxelloise de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière.

tante, car on constate encore beaucoup trop de camions à moitié remplis circulant dans la capitale. Il faut sensibiliser non seulement les entreprises, mais aussi leurs sous-traitants à tous ces aspects de la mobilité. Ces derniers sont parfois plus difficiles à convaincre et l’apport d’outils numériques peut aider », indique Laurence Sailliez. « Des réflexions sont menées en collaboration avec la Région, Renolution.Brussels, le Port de Bruxelles, Bruxelles Environnement, Bruxelles Mobilité et Citydev pour mener des projets à ce sujet. »

Services

Quels seront les services proposés par Embuild.Brussels ? La création d’un helpdesk pour conseiller et orienter les entrepreneurs vers des services spécifiques en fonction de leurs besoins et d’une FAQ pour répondre aux questions fréquemment posées sur la mobilité, la logistique et la sécurité routière, entre autres concernant la réglementation en vigueur. « Nous prévoyons aussi d’accompagner individuellement les entreprises, à distance ou sur le chantier même. Nous avons déjà pu en orienter certaines sur la réglementation en vigueur en termes de carte de stationnement, d’incitants financiers, d’alternatives possibles et adaptées pour leurs déplacements ou encore des autorisations de chantier. Des formations sur la planification, la logistique de chantier, la sécurité routière et la circularité seront organisées en collaboration avec le Centre de recherches routières et Buildwise. Des webinaires, séminaires (voir encadré Summer University), séances d’information et de sensibilisation et des newsletters vont aussi être réalisés. Enfin, comme déjà expliqué, nous menons des réflexions sur des projets autour du centre de consolidation. »

LA SUMMER UNIVERSITY AURA LIEU LE 26 SEPTEMBRE

Cette année, le thème de la Summer University s’intitule « Optimaliser la construction grâce à la logistique : pourquoi et comment ? ». La journée sera entièrement consacrée aux défis logistiques sur les chantiers de construction et aux solutions innovantes pour les améliorer. Ce séminaire enrichissant se déroulera le 26 septembre au Square de Bruxelles. On y abordera les différentes problématiques de la logistique, de l’organisation et de la numérisation de la chaîne d’approvisionnement, des centres de consolidation pour la construction, ainsi que leurs solutions et leurs perspectives. Ne ratez pas ce rendez-vous et inscrivez-vous dès maintenant via le site https://embuild.brussels/fr/formations/summer-univesity.

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Green Deal Logistique

Embuild.Brussels s’est également engagée dans le Green Deal Logistique basses émissions, une alliance public-privé visant à accélérer la transition des acteurs actifs dans la logistique à Bruxelles vers une mobilité moins polluante. « Une cinquantaine d’entreprises, tous secteurs confondus, ont déjà rejoint cette belle initiative, avec leurs propres objectifs d’ici 2025. Nous invitons les entrepreneurs à adhérer à cette convention et d’y mettre en avant leurs projets, innovations et efforts en logistique. »

Le plan d’action est lancé et les outils sont disponibles pour rentabiliser sa logistique et réduire ses émissions de CO2. Concernant cette réduction, la Région de Bruxelles-Capitale a deux objectifs : moins 47 % de gaz à effet de serre d’ici 2030 et moins 90 % d’ici 2050, par rapport à 2005. Un objectif qui ne sera pas atteint sans la très forte contribution du secteur de la construction. Embuild.Brussels a bien reçu le message et s’engage activement dans cette voie.

INFO : mobilite@embuild.be

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 35 EMBUILD.BRUSSELS
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Ne dites plus « Embuild Finition », mais « Embuild Connect » !

Un peu plus d’un après la naissance d’Embuild, le cluster d’entreprises de toiture et de finition change également de nom. Embuild Finition s’appelle désormais Embuild Connect. Un seul nom donc pour la Belgique francophone, néerlandophone et germanophone. Mais le nouveau nom devrait également donner au cluster des métiers de la toiture et de la finition une identité et une image plus fortes.

«Le nouveau nom, Connect, explique clairement ce que nous représentons et ce que nous faisons », explique YVES BIESMANS , président d’Embuild Connect et administrateur délégué de Tectum Group. « Ce cluster met en relation les différents métiers de la construction. En effet, ils sont tous indissociables. Le vitrier pose le verre dans les fenêtres installées par un menuisier. Le peintre travaille sur un support appliqué par un plâtrier…Le processus de construction est une grande chaîne dont les différents métiers sont des maillons essentiels. Nous mettons les différentes entreprises, ainsi que les membres, en relation les uns avec les autres. De cette manière, nous restons à l’écoute des besoins et des exigences de nos membres. Embuild Connect peut dès lors travailler avec eux. »

Un seul nom dans toutes

les langues

« Jusqu’à récemment, ces membres étaient principalement des métiers de la finition, comme les menuisiers, les peintres, les plâtriers et les étancheurs », poursuit DIRK VAN KERCKHOVE, directeur d’Embuild Connect.

« Mais ces dernières années, les Menuisiers Wallons et l’association professionnelle des couvreurs, entre autres, ont également rejoint notre cluster. Les couvreurs ne sont évidemment pas des finisseurs, donc le nom « Finition » ne couvrait plus tous nos métiers. Lorsqu’il est devenu évident que nous devions chercher un nouveau nom, nous avons immédiatement décidé de choisir un nom

EMBUILD CONNECT REPRÉSENTE :

● Les associations professionnelles des Menuisiers wallons, bruxellois et flamands

● Embuild Roofers, l’association professionnelle des couvreurs

● Embuild ABEE, l’association des entrepreneurs en étanchéité

● Les associations professionnelles des Peintres wallons, bruxellois, flamands et belges

● Embuild BEWAP, l’association professionnelle belge des entrepreneurs de finition

● Embuild Glass, l’association professionnelle belge des entrepreneurs en vitrerie

● Embuild NAVAP/UNEP, l’association professionnelle belge des plâtriers, jointoyeurs et poseurs de chapes

● Dé Parketplaatsers/GT

Les Parqueteurs – les associations professionnelles des poseurs de parquets.

Yves Biesmans (à g.), président d’Embuild Connect et administrateur délégué de Tectum Group, et Dirk Van Kerckhove (à dr.), directeur d’Embuild Connect, présentent le nouveau logo.

pour les trois communautés linguistiques de ce pays. C’est ainsi que nous avons abouti à Embuild Connect. »

Embuild Connect représente actuellement 4.510 entreprises, soit plus d’un quart des membres d’Embuild.

Réorganisation

« Le nouveau nom s’accompagne également d’une réorganisation interne », poursuit Dirk Van Kerckhove. « Cela devrait nous permettre de travailler plus efficacement et d’offrir à nos membres un service encore meilleur. L’expansion de notre cluster nous permettra également d’avoir plus de poids lorsque nous défendrons les intérêts de nos membres auprès des politiques, des décideurs ou d’autres acteurs du secteur de la construction. »

36 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 ASSOCIATION PROFESSIONNELLE
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Cefora, le partenaire clé pour développer vos compétences en entreprise

Dans un monde en évolution permanente, apprendre tout au long de sa carrière et ne pas se reposer sur ses acquis est primordial. Pour les employés de la CP 200, c’est possible de se former « gratuitement » avec l’asbl Cefora, qui propose un large catalogue de formations. Malgré cette offre, ce service est encore sous-utilisé. L’asbl a donc récemment revu sa stratégie et met désormais le focus sur le terme « compétences ».

«Je suis actif depuis une vingtaine d’années dans la formation. Je suis passionné et convaincu de l’importance de l’apprentissage dans le monde du travail. Il y a deux questions que je pose régulièrement à mes collègues:qu’as-tuapprisetqueveux-tuapprendre ? C’est important de développer une culture d’apprentissage dans le monde de l’entreprise ». Cette déclaration vient d’OLIVIER LAMBERT, le directeur de Cefora depuis six ans. Elle confirme la flamme qui l’anime au quotidien dans sa volonté d’améliorer les compétences des travailleurs de la commission paritaire 200.

Dans une interview qu’il nous avait accordée dans notre édition de novembre 2021, le directeur nous expliquait être conscient d’un gros travail à réaliser pour développer la notoriété de son asbl. Pourtant, malgré tous les efforts réalisés, le recours aux formations de Cefora est encore insuffisant. « Tous secteurs confondus, nous sommes passés de 72.000 participants en présentiel en 2019 à 56.000 participants, en présentiel et en ligne, en 2022. Nous n’avons donc pas encore retrouvé notre niveau pré-Covid. » Question : pourquoi ? « L’année dernière, nous nous sommes mis autour de la table avec les partenaires sociaux pour répondre à la question suivante : à quoi sert-on exactement ? »

Six constats

Tous ces acteurs ont dressé six constats, résumés par Olivier Lambert. « Un, tout le monde parle de la formation : partenaires sociaux, monde politique, fédérations professionnelles et syndicats. Deux : qu’il s’agisse des métiers en pénurie ou de la numérisation, l’enjeu des compétences est énorme. Trois, les enquêtes que nous menons auprès des salariés prouvent que la demande est là : 2/3 des salariés veulent suivre une formation. Quatre, le cadre légal est présent. Avec le deal pour l’emploi, le droit individuel à la formation est consacré pour chaque travailleur. Cinq, l’offre est pléthorique et les sources sont présentes partout. Et enfin six, les supports financiers sont également là pour promouvoir la formation. »

Malgré ces constats, les chiffres montrent que trop peu d’employés activent ce droit. « J’ai beau essayer de trouver des explications, sincèrement, je ne comprends pas le marché ! », insiste le directeur. « De plus, savez-vous que notre offre est préfinancée par les entreprises ? 0,23 % du salaire d’un employé finance les activités de Cefora. Le cadre public et les outils sont là, que faut-il faire de plus ? » L’asbl a pris le taureau par les cornes et l’une des actions décidées par son conseil d’administration, dont Embuild fait partie, a été de redéfinir son cadre stratégique en 2022.

Compétences

Cette réflexion a mené à une nouvelle stratégie, avec un terme qui devient central dans le nouveau plan d’action : compétences. La raison d’être de Cefora est désormais de « soutenir l’employabilité durable des employés et la disponibilité des compétences pour renforcer l’agilité et la performance des entreprises de la CP 200 ». Cette raison d’être mise à jour s’accompagne d’une nouvelle vision : « dans un monde en évolution permanente, Cefora met en œuvre la volonté des

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« Activez votre droit à la formation et formez-vous !
C’est un droit qui assurera votre employabilité tout au long de votre carrière. »

partenaires sociaux de placer l’enjeu des compétences au cœur du dialogue social. Cefora a l’ambition d’être le partenaire privilégié du plus grand nombre d’entreprises et d’employés en développant pour eux une offre pertinente avec un impact fort et durable ».

Et la mission de l’asbl est de : « promouvoir, organiser et accompagner l’apprentissage tout au long de la carrière pour répondre aux enjeux

évolution permanente », explique le directeur de Cefora.

Deux : l’efficience. « Nous sommes préfinancés par les entreprises avec ces 0,23 % de la masse salariale. Dès lors, utilisez-nous ! Ce financement nous rend responsables et nous devons être efficients vis-à-vis des entreprises. »

Trois : l’inclusion. « Nous devons inclure tout le monde dans l’acquisition de compétences, avec une attention particulière accordée aux publics fragilisés. C’est peut-être un cliché, mais un public de seniors aura sans doute besoin de davantage de soutien dans l’utilisation des outils numériques. »

La quatrième valeur est la solidarité. « Nous devons offrir le même niveau de service aussi bien à la PME qu’à la grosse entreprise de 1.500 personnes. Si vous faites le calcul de cette contribution de 0,23 %, cela représente une moyenne de 160 €/an. Avec ce montant, vous avez accès à tous nos services. »

Enfin cinq : la durabilité. « Face aux transitions sociétales, nos services s’inscrivent dans la durée, tout au long de la carrière. Pour la construction, ce terme a tout son sens avec les enjeux de l’isolation, la transition énergétique et les nouveaux matériaux. »

Construction

du marché du travail en offrant des services d’accompagnement à l’orientation professionnelle et de développement de compétences. »

Si, dans le passé, Cefora était un « fournisseur » de formations, il faut désormais la voir comme un partenaire pour développer des compétences en entreprise. « Nous sommes présents pour aider les employés de la CP 200 à mettre à jour leurs compétences tout au long de leur carrière. Ils doivent savoir qu’ils peuvent compter sur nous. Nous continuerons à proposer des formations, qui doivent être vues comme un moyen et non un but, avec un catalogue que nous revoyons régulièrement. Il se base sur un référentiel de compétences élaboré en fonction des besoins du terrain », indique Olivier Lambert.

Valeurs

Dans ce nouveau cadre stratégique, cinq valeurs ont également été redéfinies pour savoir comment agir. La première est la pertinence. « Nous devons répondre aux besoins de compétences des entreprises et des employés ainsi qu’aux enjeux d’un marché du travail en

La CP 200 représente environ 60.000 entreprises, dont plus de 5.000 dans la construction et environ 500.000 employés, dont environ 50.000, dans notre secteur. « Parmi les 32 sous-secteurs que nous représentons, c’est de loin le plus gros avec près de 10 % de représentation. Et Embuild est notre partenaire naturel depuis des années. Nous organisons les formations techniques en partenariat avec votre fédération. Embuild les développe et nous les finançons. Chez Cefora, nous mettons l’accent sur les compétences transversales, « les soft skills » : le management, les RH, les langues, la gestion administrative… Malheureusement, on estime que seulement 20 % des employés bénéficient effectivement de nos formations », indique Olivier Lambert. Et de conclure. « J’ai donc un message à faire passer : activez votre droit à la formation et formez-vous ! C’est un droit qui assurera votre employabilité tout au long de votre carrière. Les employeurs commencent à comprendre qu’il ne s’agit pas d’une perte de temps, mais d’un investissement dans leurs employés, ceux qui font la force de leur entreprise. »

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 39 FORMATION
Olivier Lambert, le directeur de Cefora, est passionné et convaincu de l’importance de l’apprentissage dans le monde du travail.

Easyfairs, le spécialiste des salons régionaux de la construction

Batireno et Energie & Habitat, Bois & Habitat, BIS…Tous ces noms doivent certainement vous dire quelque chose. En effet, il s’agit de salons régionaux dédiés au secteur de la construction, depuis des années. Ils ont un point commun : ils sont organisés par Easyfairs, une société bruxelloise qui gère plus de 150 événements par an dans 14 pays européens. Présentation de ce partenaire historique d'Embuild Wallonie.

La success story de « l’Entreprise de l’année » 2018 a commencé dans… un kot étudiant à Louvain-la-Neuve, il y a 35 ans. « À l’époque, dans les années 80, l’ancien CEO Eric Everard avait lancé le tout premier salon européen de l’étudiant. L’entreprise Easyfairs, appelée autrefois Artexis, a été fondée en 1997 et vient donc de fêter ses 25 ans. Fin des années 90, elle comptait 7 personnes et était uniquement active en Belgique. Nous sommes actuellement 750 dans 14 pays d’Europe », indique ANNE LAFÈRE , la CEO du groupe.

Deux pôles d’activités

L’entreprise, dont le QG se trouve à Woluwe-Saint-Lambert, combine deux pôles d’activités : d’une part l’organisation d’événements et de salons B2B (85 %) et B2C (15%) dans une trentaine de secteurs, dont la construction, et d’autre part, la gestion de halls d’exposition en Belgique, aux Pays-Bas et en Suède. « Notre ADN réside dans l’organisation de salons avec des stands clé sur porte pour attirer, parmi nos exposants, aussi bien les grosses entreprises que les PME. Ces dernières veulent généralement des solutions « all-in » toutes prêtes et « time and cost-effective ». Nous sommes également attractifs pour des start-ups qui veulent se lancer et recherchent des formules abordables. Nos salons sont un tremplin pour ces jeunes entreprises. Notre force est de nous adapter à l’exposant en soutenant l’innovation », indique Anne Lafère.

Salons construction

La construction occupe une place centrale dans le business d’Easyfairs. « Tout le monde le sait, le Belge a une brique dans le ventre et veut choisir lui-même sa brique, sa tuile et ses matériaux pour ses projets de construction et de rénovation. Les salons de la construction font donc partie de nos salons historiques. Ils sont dans le top 5 du groupe », explique Anne Lafère.

En Wallonie, Easyfairs organise deux salons : Batireno et Energie & Habitat – « Construire et rénover avec l’énergie » (en octobre) et Bois & Habitat – « Habiter responsable » (en mars), à Namur Expo depuis 2010. En Flandre, la société gère le salon BIS au Flanders Expo à Gand, en octobre ; Bouw en Reno à Antwerp Expo en janvier et Wonen au Nekkerhal de Malines, en janvier-février. « Cette répartition régionale nous permet de couvrir toute la

Anne Lafère (à gauche) est CEO d’Easyfairs Group, tandis que Muriel Hunin (à droite) gère l’organisation des salons en Wallonie, dont les deux rendez-vous de la construction à Namur Expo.

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« Le futur, c’est l’hybride ! Le visiteur prépare sa visite en réalisant des recherches sur internet mais vient voir, toucher, se faire conseiller… sur place. »

BLOQUEZ DÉJÀ LES DATES DANS VOTRE AGENDA !

À l’heure où vous lirez ces lignes, les équipes d’Easyfairs seront en pleins préparatifs de la 5e édition de Batireno et Energie & Habitat. Le salon aura lieu les 14, 15, 16 et 20, 21, 22 octobre, à Namur Expo. Le colloque d’Embuild Wallonie aura lieu le vendredi 20 octobre, avec comme thématique « la transition énergétique dans le bâtiment : comment verdir les installations de chauffage et d’eau chaude sanitaire et se passer des énergies fossiles ? ». Notez aussi qu’un jobday aura lieu le lundi 16 octobre. Il est le fruit d’une collaboration entre Easyfairs, Embuild Wallonie, le Forem et Constructiv. Quant au prochain salon Bois & Habitat, il se tiendra les 22, 23, 24 et 25 mars 2024.

En Flandre, la saison 20232024 sera ponctuée de trois grands rendez-vous : le salon Bis aura lieu du 7 au 15 octobre au Flanders Expo (Gand) ; Bouw en Reno prendra place à Antwerp Expo du 13 au 21 janvier 2024 ; enfin Wonen se déroulera au Nekkerhal (Malines) du 27 au 29 janvier et du 2 au 4 février 2024.

Belgique avec cinq rendez-vous régionaux B2C, où exposent principalement des professionnels et installateurs locaux. Outre ces salons, nous organisons également Realty, le sommet de l’immobilier à Tour & Taxis. Et à l’étranger, nous organisons des événements liés à la construction aux Pays-Bas et le salon Futurebuild, à Londres, un rendez-vous incontournable de grande ampleur et axé sur la construction durable et la neutralité carbone. »

MURIEL HUNIN est responsable de la Wallonie pour Easyfairs. Elle gère donc les deux salons organisés à Namur Expo. « Batireno, un salon généraliste de la construction à dimension régionale, et Energie & Habitat, un rendez-vous ciblé depuis toujours sur la thématique énergétique, ont fusionné il y a cinq ans. Depuis lors, nous proposons un salon unique de six jours, ultra complet et avec une offre de conseils qualitative et des exposants nombreux et pointus sur le thème de l’énergie », souligne Muriel Hunin, la responsable d’Easyfairs Wallonie. « Bois & Habitat est un salon de niche et entend le rester. Il se concentre sur la dimension environnementale et climatique, puisque le bois et les matériaux écologiques qui lui sont associés, offrent une véritable réponse pour une construction durable ou responsable. Les deux salons ont des ADN et messages historiques. Ils tapent sur le clou de ces enjeux cruciaux - l’énergie et l’environnement - depuis leur création. Ils n’ont pas attendu et ne sont pas dans l’opportunisme ou la réactivité. »

Partenariat Embuild Wallonie

Outre l’aspect commercial, ces événements visent aussi à informer, à proposer des démonstrations et à apporter des solutions concrètes et actuelles aux visiteurs, en s’entourant de partenaires de référence, dont Embuild Wallonie. « Notre spécialité est l’organisation de salons. Mais nous avons besoin d’experts présents sur place, qui parlent de thématiques propres au secteur. C’est en ce sens que notre collaboration avec Embuild Wallonie est très importante depuis toutes ces années. C’est un partenaire qui organise des conférences de haut vol à chaque salon, avec des mandataires politiques également intéressés pour participer à ces séances d’information enrichissantes. C’est un partenariat win-win. Nous offrons une plateforme d’échanges au secteur et Embuild nous apporte toutes ses connaissances.

C’est aussi cette expertise qui nous permet, chaque année, d’innover dans l’organisation de nos salons. C’est très important », indique Muriel Hunin.

Depuis toutes ces années, Easyfairs observe et suit donc attentivement le secteur de la construction. « Nous constatons que lorsqu’il est sous pression avec de nouvelles régulations, la crise énergétique et l’augmentation des coûts des matériaux, cela représente de nouvelles opportunités pour nous. Il faut trouver de nouvelles alternatives et des solutions moins chères pour le consommateur. La construction joue un rôle central à ce sujet et nos salons sont dès lors encore plus essentiels. L’évolution des modes de vie crée aussi de nouvelles tendances: le coliving, le homeworking, les tiny houses, les smart homes…Nous suivons toutes ces tendances de près pour adapter notre offre et rester à la pointe », indique Anne Lafère.

Avenir

Et quid de l’avenir de ces salons ? S’il y a bien un secteur qui a souffert de la crise sanitaire, c’est celui de l’événementiel. « Nous avons été à l’arrêt complet pendant 18 mois. Mais chaque crise représente une opportunité. Nous avons pu tester de nouvelles expériences digitales, avec un constat à dresser. Ces expériences ont été concluantes quand il s’agissait de faire de l’éducationnel. Mais pour ce qui est du transactionnel et du networking, rien ne remplacera la joie de se rencontrer. Il y a eu un réel appétit de se revoir physiquement, tant du côté des visiteurs que des exposants. Nous avons connu moins 30 % de visiteurs à la sortie de crise, mais nous sommes désormais revenus au niveau pré-covid. Le futur, c’est l’hybride ! Le visiteur prépare sa visite en réalisant des recherches sur internet mais vient voir, toucher, se faire conseiller…sur place. Nous ne sommes pas inquiets, nos salons resteront les rendez-vous sectoriels de networking par excellence », indique Anne Lafère.

En parlant d’avenir, le slogan visible sur le logo d’Easyfairs est « Visit the future ». « C’est notre mission : servir des communautés, leur donner une vision de leur avenir lorsqu’elles visitent un de nos événements, favoriser les contacts directs entre les membres d’une même communauté et offrir une expérience qui soit réellement enrichissante. » Si ces objectifs sont atteints, la mission d’Easyfairs est parfaitement réussie !

EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 41 PARTENAIRE

La durabilité, une mégatendance à l’avenir

La tendance à la construction durable est l’un des principaux changements dans le secteur. C’est ce que nous apprend un rapport particulièrement intéressant de Buildwise. L’évolution est surtout menée par les demandes des clients et la réglementation, entre autres. Mais l’intérêt pour la durabilité augmente également parmi les entreprises de construction et d’installation.

Cet article est le troisième d’une série consacrée à Analyse de tendances et d’impact dans le secteur (belge) de la construction, un rapport très complet préparé par Buildwise pour son Comité de vision (ndlr : pour plus de détails sur la réalisation du rapport, voir nos précédents numéros).

Dix mégatendances

Dix mégatendances sont apparues. Sur base de celles-ci, le rapport identifie trois thèmes principaux : la numérisation, la durabilité et l’investissement dans les collaborateurs et leurs compétences.

Dans notre précédent numéro, nous avons abordé le thème de la numérisation. Selon le rapport, on ne soulignera jamais assez son importance. Elle aura un impact majeur sur notre société et mènera à des changements disruptifs. Mais « le souhait d’une construction durable et présentant le plus faible impact possible sur l’être humain et l’environnement sont, combinés à des motifs d’économie et d’efficacité, les principaux déclencheurs de changement. »

Maturité moyenne

La durabilité est une vaste notion que l’on retrouve partout. La construction belge est aussi confrontée à un intérêt croissant pour le climat et l’environnement. Selon le rapport de Buildwise, le secteur a une maturité moyenne dans ce domaine. Il y a encore du chemin à parcourir, mais nous sommes déjà plus avancés qu’en termes de numérisation. En effet, hormis chez quelques pionniers, celle-ci reste peu avancée. Selon le rapport, l’attention portée à la durabilité provient de différents angles. « L’attention pour la durabilité augmente, tant dans les nouvelles attentes de la clientèle que dans l’in-

térêt accru qu’elle se voit porter par les législateurs et par les institutions financières, mais naturellement aussi par le secteur lui-même. »

L’une des conséquences est l’augmentation de la consommation d’énergie renouvelable en Europe. Les institutions européennes et nationales jouent un rôle incitatif à ce sujet. L’initiative ‘Fit for 55’ de la Commission européenne vise à réduire, pour 2030, les émissions de CO2 d’au moins 55 % par rapport à 1990. L’Accord de Paris (2015) - volet du Contrat climatique - a décidé que tous les bâtiments, anciens et nouveaux, devraient atteindre le zéro carbone d’ici à 2050. Cela ne constitue que quelques-uns des nombreux objectifs climatiques qui poseront un défi pour le secteur, en mettant l’accent sur la durabilité, l’efficacité énergétique…

Circularité

Le réemploi et la circularité sont d’autres aspects de la durabilité. Selon le World Economic Forum, 30 % des émissions mondiales des gaz à effet de serre proviennent des bâtiments. Aux Etats-Unis, 50 % des ‘solid waste’ (déchets solides) sont générés par la construction. La construction circulaire prend donc de plus en plus d’importance. En effet, le réemploi des matériaux et des produits permet de réduire les flux de déchets.

En 2016, la construction belge a déjà recyclé 96,3 % des flux de déchets inertes. Pourtant, le système n’est pas encore circulaire. La superficie bâtie continue de s’étendre et il n’y a pas assez de matières premières recyclées pour répondre à la demande. De nouvelles matières premières primaires sont donc encore utilisées. En outre, le processus de recyclage entraîne souvent une perte de qualité. L’évaluation de la qualité de ces matériaux et produits est un défi majeur.

Mais l’utilisation des matériaux a sans au-

42 EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 SECTEURS & MÉTIERS

cun doute un impact majeur sur l’empreinte écologique de notre pays. Il est donc important que la construction belge joue un rôle de premier plan dans la transition vers une société à faible émission de carbone.

Bâtiments existants

Les exigences en matière d’efficacité énergétique et de durabilité sont de plus en plus fortes. Mais les bâtiments anciens doivent également devenir durables. L’environnement est aussi davantage pris en compte, non seulement lors de la conception et de la construction, mais aussi lors de la transformation, de la rénovation et de la démolition. L’accent est mis non seulement sur la construction elle-même, mais aussi sur une utilisation durable et respectueuse de l’énergie.

Les habitations existantes actuellement proposées sur le marché sont généralement plus anciennes et présentent de moins bonnes performances énergétiques. Ce contexte entraîne une augmentation de la demande de rénovations, qui requièrent des compétences spécifiques. Les entreprises de construction devront répondre à ces attentes.

Innovation

Ces dernières années, le secteur a introduit des solutions et des applications innovantes pour construire de manière plus durable et réduire son empreinte écologique. Cela peut créer de nouveaux marchés pour le secteur. Le potentiel de la numérisation pour accroître la durabilité, par exemple avec les systèmes de gestion intelligente des bâtiments, ne doit pas être perdu de vue à cet égard.

Il y a aussi le défi posé par l’utilisation de machines de construction et d’autres équipements. Actuellement, la grande majorité des véhicules et des machines du secteur dépendent encore des carburants fossiles. Pour l’instant, il n’est pas évident de savoir comment passer à un transport durable. Et la question est de savoir comment utiliser les équipements (et les matériaux) de manière plus efficace. Une chose est sûre, les entreprises de construction qui veulent réduire leurs émissions et leur consommation d’énergie devront investir dans des autres machines et rendre leurs processus plus durables. Chaque entreprise devra trouver un équilibre entre ses différents objectifs.

Plus qu’un bâtiment

Le secteur de la construction et de l’instal-

lation considère encore souvent la résilience climatique et d’autres facteurs liés à la durabilité à une micro-échelle, c’est-à-dire au niveau d’un seul bâtiment. Mais de nombreuses opportunités existent également au niveau macro. En s’attaquant collectivement à la rénovation énergétique d’un groupe de bâtiments, il est possible de réaliser des gains d’efficacité, pensons aux communautés d’énergie.

Un autre sujet : le business model. La transition vers une plus grande durabilité exerce une pression sur les business models traditionnels. À l’avenir, les fabricants pourraient jouer un rôle plus important dans l’installation et l’entretien des appareils. Dans un business model circulaire, ils pourraient même rester propriétaires d’une installation. Au terme d’une période définie par contrat, ils la reprendraient. De tels modèles sont encore rares en Belgique par rapport à l’étranger, mais il existe déjà un projet à Diest qui propose du chauffage as a service dans les habitations.

Installateurs

Presque tous nos métiers sont concernés par la transition vers plus de durabilité. Mais elle a certainement un impact significatif sur le sous-secteur des installateurs sanitaires et HVAC, car ce métier est étroitement lié à des aspects tels que la consommation d’eau et d’électricité, la sécheresse et la rareté de l’eau.

La prise de conscience climatique réduit la demande de chaudières traditionnelles (à gaz). Une grande partie de l’activité des petits installateurs risque donc d’être perdue. En effet, l’entretien des pompes à chaleur, par exemple, est organisé différemment et à une fréquence différente. Mais on peut aussi voir les choses autrement : moins de demande pour les chaudières (à gaz) signifie plus de demande pour les pompes à chaleur, ce qui crée des opportunités. Pour les saisir, il faudra toutefois trouver des installateurs dotés de compétences nouvelles et différentes.

Les nouvelles solutions offertes dans ce sous-secteur font également évoluer la demande. Par conséquent, les compétences devront évoluer avec elle. Aujourd’hui, les installateurs sanitaires et HVAC jouent souvent un rôle de conseil et d’accompagnement. Leurs clients attendent d’eux qu’ils soient en mesure de leur recommander la meilleure solution et de les guider dans leur choix. Cela nécessite de nombreuses connaissances.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 43 RAPPORT BUILDWISE

Nouvelle Note d’information technique 286 sur la pose des menuiseries extérieures (partie 2)

La nouvelle NIT 286, publiée en avril dernier par Buildwise, forme le premier volet des fiches venant compléter la NIT 283 intitulée ‘La pose des menuiseries extérieures. Partie 1, aspects généraux’. Cette deuxième partie est dédiée à la mise en œuvre de châssis en bois dans les murs creux. Elle sera complétée prochainement par une troisième NIT consacrée aux châssis en aluminium et en PVC.

La NIT 286 est en réalité une e-NIT, en ce sens qu’il n’en existe pas de version papier. Accessible sur le site www.buildwise.be, cette NIT se présente sous la forme d’un fichier PDF qui vous donne diverses informations générales sur une quinzaine de pages et comprend surtout sur une série de liens qui renvoient vers des fiches de la base de données ‘Détails constructifs’ de Buildwise.

Elle présente des solutions de pose sous forme de fiches techniques pour les châssis en bois mis en œuvre en battée dans des murs creux. Les cas suivants sont abordés :

Ce document est exclusivement consultable dans sa version électronique.

44 EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 BUILDWISE

● pose des menuiseries extérieures contre la maçonnerie de parement

● pose des menuiseries extérieures contre un retour de maçonnerie.

Quatre points de vigilance sont pris en compte dans chaque solution de pose :

● étanchéité à l’eau du raccord de fenêtre

● étanchéité à l’air du raccord de fenêtre

● performances acoustiques du raccord de fenêtre

● performances thermiques du raccord de fenêtre.

Les règles de l’art de la pose, dans tous les détails

Les solutions de pose présentées satisfont aux exigences en matière de performances thermiques du raccord de fenêtre. Dans les cas où la couche isolante principale n’est pas directement raccordée au châssis, car des éléments isolants sont interposés, le raccord fictif de la couche d’isolation principale avec le châssis satisfait à la règle des nœuds constructifs conformes à la PEB. Ce raccord fictif s’obtient en faisant abstraction de l’ensemble des éléments isolants interposés.

Les règles de base sont explicitées pour obtenir des nœuds constructifs conformes à la PEB dans le contexte des raccords de fenêtre. La première règle concerne la longueur de contact minimale entre la couche

La NIT 286 contient une série de schémas parlants, tels que celui-ci.

d’isolation principale et le cadre dormant. La seconde règle concerne l’interposition d’éléments isolants.

Terminologie et fiches techniques

La NIT explicite ensuite certains termes techniques du jargon du menuisier : la cheville, la patte de fixation, le cadre de pose, le précadre...

Les seize fiches techniques énumérées dans la NIT 286 reprennent des solutions de pose qui consistent à placer la menuiserie extérieure :

● soit avant la mise en œuvre de la maçonnerie de parement et de l’isolation de la coulisse

● soit après la mise en œuvre de la maçonnerie de parement et de l’isolation de la coulisse.

En général, il est préférable de placer la menuiserie extérieure avant de mettre en œuvre la maçonnerie de parement et l’isolation de la coulisse. Il est ainsi plus simple de poser la membrane d’étanchéité à l’eau du raccord de fenêtre et de joindre correctement l’isolation de la coulisse avec la menuiserie ancrée dans le gros œuvre pour garantir la continuité des performances de l’enveloppe.

Comment obtenir la NIT 286 ?

● La NIT 286 est éditée par Buildwise (précédemment ‘Centre scientifique et technique de la construction’), récemment réinstallé Kleine Kloosterstraat 23 B-1932 Zaventem (tél. : 02/716.42.11).

● Pour télécharger cette Note d’information technique, il faut consulter le site Internet www.buildwise.be et, avec vos codes d’accès, télécharger le document.

EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 45 BUILDWISE

Innovation Paper 40 de Buildwise : où va notre secteur ?

Buildwise, l’ancien CSTC, a décidément l’envie de faire sa mue. En tant que centre de recherche et d’innovation, Buildwise est bien placé pour se poser toutes les questions, y compris les plus fondamentales, concernant le secteur de la construction et de la rénovation. Les grandes questions économiques, géopolitiques et écologiques qui agitent notre monde et la vitesse à laquelle les nouvelles technologies se succèdent sont autant d’arguments pour tenter de mieux scruter notre horizon, comme le fait le ‘Comité de vision’ de Buildwise dans un rapport d’une bonne centaine de pages publié tout récemment.

Créé en 2019, le Comité de vision de Buildwise tente, dans son rapport final, d’esquisser une perspective à moyen et long terme de l’évolution du secteur belge de la construction. L’objectif étant de mieux définir ainsi une vision stratégique de notre futur. L’analyse, menée en collaboration avec KPNG, a été réalisée en évaluant les défis et les opportunités à la lumière des évolutions ressenties dans les domaines politique, économique, social, technologique, environnemental et légal (PESTEL). Les quinze Comités techniques de Buildwise s’appuient désormais sur les conclusions de cette étude, de sorte que celles-ci trouvent aussi leur écho dans notre pratique quotidienne…

Dix grandes tendances

Une analyse fouillée des facteurs PESTEL amène Buildwise à identifier les dix principales tendances suivantes :

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Le secteur de la construction s’inscrit dans une ‘guerre des talents’ pour pallier le manque de personnel compétent.

La numérisation constitue plus que jamais un levier important pour travailler de manière plus efficace, plus rapide et plus respectueuse du client.

L’industrialisation poussée dans le secteur de la construction permet de construire à prix plus abordable tout en améliorant la qualité.

La collaboration va s’intensifier avec les ‘équipes de construction’ à travers la chaîne de valeur en réponse à la complexité du processus de construction.

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L’accent va être mis davantage encore sur la durabilité liée à la sensibilisation au changement climatique, aux objectifs ambitieux et aux conditions climatiques extrêmes.

6 Les évolutions démographiques forcent le secteur de la construction à réfléchir à des formes (différentes) de logement du futur.

7 Le cadre (légal) juridique dans le secteur de la construction va encore gagner en importance et en complexité.

8 Les attentes plus grandes des clients poussent le secteur de la construction à changer de cap et opter pour l’orientation client.

9 ‘Business as usual’ dans le secteur de la construction, c’est de l’histoire ancienne : un examen complet du modèle économique s’impose.

10Une percée dans la chaîne logistique est plus que jamais nécessaire pour offrir un plus haut degré d’efficience et de sécurité.

Et alors ?

Le rapport final poursuit son analyse par quatre cas d’usage de ces dix tendances et par une analyse d’impact de celles-ci sur le secteur belge de la construction. Analyse tantôt quantitative, tantôt qualitative, quand elle n’est pas les deux à la fois…

Le rapport final du Comité de vision se penche ensuite sur l’impact général, les opportunités et les risques pour le secteur belge de la construction : transition vers une construction axée sur les processus, développement de nouveaux marchés, évolutions et glissements au sein de la chaîne de valeur, réflexion en termes d’écosystème et de cocréation, stimulation aussi de la réflexion à long terme… Bref, une étude qui va loin. Très loin même !

46 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 BUILDWISE
procurer ce rapport final du Comité de vision ?
Comment se
L’Innovation Paper 40 peut être téléchargé sur le site www.buildwise.be avec vos codes d’accès.
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Comment construira-t-on demain, petit ?

Préserver le patrimoine malinois avec du béton chaux-chanvre

À Malines, Depot Rato constituait l’un des plus beaux chantiers de la dernière Journée Chantiers Ouverts. Notre membre Van Poppel y a construit deux dépôts pour conserver le patrimoine de la ville. Le béton chaux-chanvre a été largement utilisé dans ce projet, car la ville souhaitait entreposer son patrimoine en respectant le plus possible le climat.

en béton de chaux-chanvre, un matériau qui crée naturellement un climat intérieur stable.

Deux phases

Le dépôt patrimonial de Malines devait être aménagé dans deux vieux hangars de l’ancienne usine Rateau, située sur la Chaussée de Louvain. Rateau a notamment fourni les installations de pompage pour les centrales nucléaires de Doel et de Tihange. C’est notre membre Van Poppel qui a remporté le marché. « L’appel d’offres s’est déroulé de manière un peu étrange. Il y a eu une première phase en 2016. Elle comprenait la construction de deux volumes en chaux-chanvre dans l’un des hangars. Cette phase a été retardée, parce que la méthode de construction initialement prévue dans l’appel d’offres ne répondait pas aux exigences. En 2021, il y a donc eu un deuxième appel d’offres qui comprenait plusieurs travaux : la rénovation et l’isolation du toit du hangar, l’aménagement du deuxième hangar pour le stockage d’objets patrimoniaux moins fragiles, et la construction d’un passage couvert entre les deux hangars », explique BOB VAN POPPEL , l’administrateur délégué.

↑ Les blocs de chauxchanvre. Il a fallu un certain temps avant de trouver le fournisseur capable de livrer un grand volume de blocs.

↑↗

La structure du toit a été rénovée en respectant la rythmique et les profils fins de l’original.

Les nouveaux dépôts accueilleront les formes les plus diverses du patrimoine : des peintures et sculptures de la collection du musée Hof van Busleyden, mais aussi des livres, des documents, des tapisseries, des pièces archéologiques… pour un total de 27.000 pièces.

Mais un tel patrimoine est parfois fragile. Des variations excessives de température et d’humidité peuvent l’endommager.

C’est pourquoi les dépôts du patrimoine sont généralement équipés d’installations qui régulent le climat intérieur. Mais compte tenu de leur consommation d’énergie, ce n’est pas vraiment écologique. La ville de Malines a donc décidé de construire deux espaces de stockage

Notre membre a également remporté ce deuxième appel d’offres. « Mais l’ordre des travaux était bizarre. Dans la première phase, le toit était encore constitué de vieilles tôles ondulées. Les volumes de chaux-chanvre avaient été imperméabilisés, mais à chaque tempête, il y avait toujours un risque de dégâts des eaux si une tôle se déplaçait ou s’envolait. De plus, pour éviter toute contamination lors de la deuxième phase, et pour éviter qu’il ne pleuve à l’intérieur, nous avons donc dû organiser les travaux sur ce toit de manière très méticuleuse, avec des zones clairement définies… »

Béton chaux-chanvre

Les deux volumes en chaux-chanvre ont une structure en acier. Le béton chaux-chanvre a été utilisé pour les murs et pour les cloisons qui divisent les volumes en boxes. Le premier volume comporte deux étages qui représentent ensemble une surface brute de 1.460 m². Le second volume est plus petit : un

48 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 PROJET

seul étage pour une surface brute de 300 m². Les boxes sont équipés de rayonnages spéciaux pour les collections qui entrent dans le dépôt pour y être conservées. « En fait, ces volumes sont une expérimentation. Le chaux-chanvre est un matériau alternatif habituellement utilisé dans la construction de logements individuels. Jamais en Belgique un dépôt patrimonial n’a été construit en chaux-chanvre. Un projet similaire existe déjà en Angleterre, et nous avons pu en tirer des enseignements dans l’étude préliminaire. »

« Entretemps, les fluctuations de température et l’humidité ont été surveillées pendant un certain temps. Conclusion : le chaux-chanvre fait ce qu’il doit faire. L’humidité et la température sont régulées de manière écologique. Le chauffage de base et le contrôle minimal de l’humidité que nous avons installés font le reste. En outre, ce n’est que depuis que le toit a été isolé que le chaux-chanvre peut fonctionner de manière optimale. »

« Pour nous, c’était aussi une première. Nous n’avions jamais travaillé avec du chaux-chanvre, mais il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences particulières. Les blocs sont collés, comme dans le système Ytong. Les blocs que nous avons utilisés mesurent environ 20 centimètres sur 40, avec une épaisseur de 30 centimètres. Cette dernière aurait pu être un peu moins importante, mais la sécurité incendie l’exigeait. »

Qui sortent de l’ordinaire

Si l’on considère la taille physique des travaux, il s’agit d’une des missions les plus importantes que Van Poppel ait réalisées jusqu’à présent. Outre les travaux que nous avons déjà mentionnés, les dépôts avaient également

besoin d’une cellule d’anoxie, par exemple. Il s’agit d’une installation permettant de purifier le patrimoine des parasites sans utiliser de poison. Dans une cellule d’anoxie, il est possible de réduire sensiblement les niveaux d’oxygène pendant des semaines tout en maintenant la température et l’humidité à niveau. Les insectes nuisibles présents dans une pièce du patrimoine ne survivent pas à la privation prolongée d’oxygène.

Mais ce n’est pas tout, car le patrimoine nécessite un traitement spécifique. Van Poppel a donc dû construire des ateliers de restauration, une salle de quarantaine, un entrepôt frigorifique…Il a donc fallu faire appel à un nombre considérable de disciplines de la construction pour cette mission. « C’est vrai, mais nous réalisons souvent des missions qui sortent de l’ordinaire. Nous avons donc l’habitude de rechercher les bons partenaires. Pour les blocs de chaux-chanvre, cela n’a pas été facile. Les murs et les cloisons ont une surface de 1.500 m², c’est beaucoup. Les producteurs de ces blocs sont souvent des constructeurs écologiques à petite échelle. Il nous a donc fallu un certain temps avant de trouver un partenaire capable de s’en charger. Même pour la construction en acier du toit dans le deuxième appel d’offres, il a fallu faire des recherches. La structure devait être renouvelée dans le respect de la structure d’origine, avec le même rythme et des profils plus fins que ceux que l’on utilise habituellement. »

La valeur totale des deux appels d’offres s’élevait à environ 4,3 millions d’euros. Lorsque nous avons réalisé cet entretien, fin juin, le projet venait de s’achever. Normalement, le déménagement des pièces vers le dépôt est en cours.

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↖↑ Avec la construction du dépôt patrimonial, c’est un cancer urbain de Malines qui disparaît. Au total, le dépôt patrimonial contient 27.000 pièces.
« Le chauxchanvre fait ce qu’il doit faire. L’humidité et la température sont régulées de manière écologique. »

PROMO DU MOIS DE SEPTEMBRE 2023

Panneaux pour chantier ‘Sécurité d’abord’

«Priorité à la sécurité»: tel est le message que Embuild veut faire passer en proposant à ses membres ces panneaux de chantier spécifiques. Par cette action, elle souhaite souligner l’importance de la sécurité sur les chantiers et de la prévention des risques pour ses entreprises membres.

Ces panneaux comportent les symboles de sécurité classiques et insistent sur l’interdiction d’accès au chantier pour les personnes non autorisées.

Embuild

Embuild THE BELGIAN CONSTRUCTION ASSOCIATION

Prix de vente spécial – seulement pour le mois de septembre 2023

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50 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 RÉDUCTIONS AUX MEMBRES
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EMBUILD MAGAZINE • 09 2023 51 RÉDUCTIONS AUX MEMBRES

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Ne ratez pas la sixième édition de Digital Construction Brussels !

Si ce n’est pas déjà fait, notez bien la date dans votre agenda ! Le salon Digital Construction Brussels aura lieu le mardi 17 octobre au Brussels Kart Expo, à Grand-Bigard. Cette année, l’événement combine ses forces avec le Digital Construction Day. Inscrivez-vous vite, c’est gratuit !

QUELQUES INFORMATIONS PRATIQUES

● Où ?

Brussels Kart Expo, Alfons Gossetlaan 9, à 1702 Grand-Bigard.

● Comment s’y rendre ?

Àmoins de vivre sur une autre planète, vous savez tous que le salon Digital Construction Brussels est devenu « the place to be » pour connaître les dernières innovations du secteur en matière de numérisation. Preuve en est, nous en sommes déjà à la sixième édition de cet événement organisé par Embuild, en partenariat avec Buildwise. À l’heure d’écrire ces lignes, 45 exposants étaient déjà inscrits. Répartis sur une surface de 3.000 m², ils présenteront leurs produits et services. Des professionnels du secteur seront également présents pour informer, renseigner et guider les nombreux visiteurs.

Qu’il le veuille ou non, l’entrepreneur ne peut pas rater le virage de la transformation numérique de la construction. Et ce salon est l’endroit idéal pour prendre un tas d’informations utiles et revenir au sein de son entreprise des idées novatrices plein la tête. Car oui, les outils proposés intéresseront tout le secteur, du petit indépendant jusqu’à la grande entreprise. En effet, la numérisation comprend beaucoup de spécialisations : les outils de planification, les programmes pour gérer son personnel sur chantier, la planification de l’avancement de plusieurs travaux sur chantier, les calculs, les commandes de matériaux…Ces aspects concernent bien tou-

tes les entreprises de construction, n’est-ce pas ?

Démonstrations et séminaires

Les exposants et experts de notre partenaire Buildwise donneront également un tas de séminaires sur la thématique du jour, notamment sur le BIM. Libre à vous de choisir le sujet qui vous intéresse. Marcher, découvrir, apprendre…ça ouvre l’appétit et ça donne soif. Là aussi, tout est prévu. Dans une ambiance informelle et détendue, une restauration variée et des boissons seront offertes après ou avant votre parcours numérique. Un moment propice pour réseauter et rencontrer d’autres confrère pour échanger. Avec un objectif commun à toutes et tous : via la numérisation, construire de manière durable, rapide et efficace. C’est tout le mal qu’on vous souhaite…

En voiture, un parking payant (8 € en liquide ou par Bancontact) est disponible à la même adresse. Le salon est également facilement accessible en transports en commun. En train, la gare de Grand-Bigard n’est pas loin et des flèches indiquent le chemin à suivre. Les visiteurs peuvent également prendre le bus 214 ou 355 de De Lijn à la gare de Bruxelles-Nord. L’arrêt se trouve juste à côté de Brussels Kart Expo.

● Horaire ?

Le mardi 17 octobre de 9h à 19h.

● Ticket ?

INFO : www.digitalconstructionworld.be et kristel.dekempeneer@embuild.be

L’entrée au salon est gratuite. Il suffit de s’inscrire via le site. Après inscription, vous recevrez votre ticket personnel avec un QR code via email. Présentez ce ticket en version imprimée ou via votre smartphone lors du scan à l’entrée du salon.

SALON EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 53

LA PRODUCTION TOTALE DE BRIQUES EN BELGIQUE A ATTEINT 2,585 MILLIONS DE TONNES EN 2022

La Fédération Belge de la Brique (FBB) a sorti son rapport annuel 2022, en juillet dernier. Malgré la guerre en Ukraine et la crise énergétique, l’industrie briquetière belge a su montrer sa résilience. La production totale de briques en Belgique a atteint 2,585 millions de tonnes en 2022, contre 2,562 tonnes en 2021. On distingue deux catégories de briques : les briques ordinaires d’une part (briques pleines et perforées pour les maçonneries de murs intérieurs) et les briques de parement d’autre part.

La production de briques pour maçonnerie ordinaire s’est élevée à 956.000 tonnes, contre 937.000 tonnes en 2021. Il s’agit de la production de briques perforées, il n’y a pas eu de production de briques pleines en 2022.

La production de briques de parement s’est élevée à 1.629.000 tonnes, dont 260.000 tonnes de briques de parement étirées et 1.369.000 tonnes de briques moulées main. C’est presque le statu quo par rapport à 2021, où la production de briques de parement s’élevait à 1.625.000 tonnes, dont 238.000 tonnes de briques de parement étirées et 1.387.000 tonnes de briques moulées main.

En 2022, la production de plaquettes en terre cuite a continué de croître pour atteindre 855.263 m², contre 684.560 en 2021. Depuis plusieurs années, à côté du format classique, les fabricants de briques mettent sur le marché

des éco-formats optimisés, plus étroits. En 2022, pour la première fois, leur production a été inventoriée et a atteint 941.382 m².

L’exportation a atteint 1.123.246 tonnes, ce qui représente 43 % de la production totale, en hausse de 2 %. Les données d’exportation sont basées sur une enquête auprès des membres et sur les données de la Banque nationale de Belgique. L’export se fait principalement vers les pays voisins. Le Royaume-Uni est resté, en 2022, le premier pays d’exportation pour les briques de parement. Les autres pays importants pour l’exportation sont les Pays-Bas, l’Allemagne et la France. L’importation de briques a connu une augmentation par rapport à l’année dernière en atteignant 290.786 tonnes. L’importation représente ainsi 11,2 % de la production belge.

+ 1 , 4 %

Par rapport au premier trimestre 2023, le carnet de commandes du secteur de la construction est plus rempli au deuxième trimestre, avec une augmentation de 1,4 %. C’est ce que révèle l’enquête de la Banque Nationale. Avec 6,01 mois, la durée d’activité est à nouveau supérieure à 6 mois, la moyenne de 2022.

La croissance la plus forte a été enregistrée dans les installations (+5,7 %, 4,7 mois de durée d’activité). Viennent ensuite le génie civil (+3,2 %, 8,8 mois de durée d’activité), la finition (+3 %, 3,8 mois de durée d’activité) et le gros-œuvre (+2,1 %, 6,8 mois de durée d’activité).

La croissance est une bonne nouvelle

après le premier trimestre 2023. En effet, la durée d’activité dans le secteur de la construction est tombée à 5,92 mois, soit une baisse de 1,7 % par rapport aux trois mois précédents. Seul le génie civil a échappé de peu à cette baisse, son carnet de commandes s’étant étoffé de 0,4 %. Les pertes concernaient la finition (-1,7 %), les installations (-1,9 %) et surtout le gros-œuvre (-5 %).

54 EMBUILD MAGAZINE • 09 | 2023 MARQUANT
Rapport annuel 2022 Fédération Belge de la Brique asbl
LA N U MÉ R I SA TION E ST ESSENTIELLE POUR LES ENTREPRENEURS QUI V EU LE N T SE PROFESSIONNALISER, ET EMBUILD DOIT LES PREPARER À C E NOUVEAU DÉFI.
BRUSSELS KART EXPO 1 7 /10/20 23
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