Embuild Magazine

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Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur

Une publication d'Embuild ‱ Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles ‱ Bureau de dĂ©pĂŽt Gent X ‱ €6

DOSSIER : LA NUMÉRISATION : NOS MEMBRES TÉMOIGNENT

DROIT DU TRAVAIL

Est-ce autorisé de travailler le samedi pour rattraper les retards dus aux pluies ?

NOUVEAU BÂTIMENT TECHLINK

Appel Ă  candidatures pour les entrepreneurs

POLITIQUE

Embuild Wallonie a analysé la Déclaration de politique régionale wallonne

GO DIGITAL!

Le secteur de la construction et de l’installation sous pression : il est urgent d’avoir des gouvernements forts !

De nombreux voyants sont au rouge dans le secteur de la construction et de l’installation. Ainsi, au cours du premier semestre de cette annĂ©e, Ă  peine 92 entreprises ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es nettes dans notre secteur, un record absolu de baisse. Et l’annĂ©e de travail Ă  venir ne promet guĂšre d’amĂ©lioration. Une Ă©tude conjoncturelle d’Embuild montre que seulement 18 % des entreprises de construction et d’installation s’attendent Ă  une amĂ©lioration en termes d’activitĂ©, de rentabilitĂ©, d’investissements et d’emploi entre maintenant et l’étĂ© 2025.

supplĂ©mentaires et au moins tripler notre rythme de rĂ©novation. Un autre inconvĂ©nient est que les travaux d’infrastructure risquent Ă  nouveau de connaĂźtre une forte baisse Ă  partir de 2025, aprĂšs deux bonnes annĂ©es. Cela arrive souvent aprĂšs les Ă©lections, mais c’est particuliĂšrement prĂ©judiciable maintenant, car notre infrastructure (Ă©coles, hĂŽpitaux, voies navigables, pistes cyclables
) a justement besoin d’investissements supplĂ©mentaires pour rĂ©pondre aux besoins actuels et futurs.

Et il y a encore plus de signaux d’alarme : chez 53 % des entreprises de notre secteur, le carnet de commandes est moins rempli que d’habitude, voire beaucoup moins pour certaines, et pour 12 %, il est presque vide. Tout aussi inquiĂ©tant : chez 61 % des entreprises, le nombre de contacts pour de potentiels nouveaux contrats a diminuĂ© depuis ce printemps.

Malheureusement, 2025 promet Ă©galement d’ĂȘtre une autre annĂ©e difficile pour le secteur de la construction et de l’installation. Cela ressort Ă©galement d’une analyse macroĂ©conomique d’Embuild. En 2025, l’ensemble du secteur connaĂźtra probablement une baisse d’activitĂ© de 0,5 % et ce sera difficile pour presque tous les sous-secteurs. La construction et la rĂ©novation de logements et de bĂątiments continueront d’ĂȘtre difficiles dans les mois Ă  venir, alors que notre sociĂ©tĂ© doit justement fournir des logements

Il est clair que nous avons urgemment besoin, Ă  tous les niveaux, de gouvernements forts qui s’attaquent immĂ©diatement aux problĂšmes sociaux, tels que la crise du logement, notre parc de logements et de bĂątiments vieillissant, et notre infrastructure dĂ©passĂ©e. Le secteur de la construction et de l’installation est le partenaire par excellence dans cette dĂ©marche. Une chose est sĂ»re : nous pouvons jouer un rĂŽle crucial dans la rĂ©solution de ces problĂšmes, mais pour cela, malgrĂ© les difficiles conditions budgĂ©taires connues, nous avons besoin de soutien politique. De plus, une augmentation des activitĂ©s de construction et de rĂ©novation est Ă©galement bĂ©nĂ©fique pour les finances publiques : cela gĂ©nĂšre en effet plus de rentrĂ©es pour l’Etat. C’est pourquoi Embuild demande que la future politique, Ă  tous les niveaux, se concentre pleinement sur une relance du secteur de la construction et de l’installation.

« Le secteur de la construction et de l’installation peut s’attaquer aux grands problĂšmes sociaux, mais il a besoin pour cela du soutien de tous les gouvernements. »

3 ● Édito

Le secteur de la construction et de l’installation sous pression : il est urgent d’avoir des gouvernements forts !

7 ● Point de vue rĂ©gional

Occuper la voirie Ă  Bruxelles: un vrai casse-tĂȘte pour les entrepreneurs.

8 ● Nouveau bñtiment Techlink

Appel Ă  candidatures pour les entrepreneurs.

VOS INTÉRÊTS

10 ● Droit du travail

Est-ce autorisé de travailler le samedi pour rattraper les retards dus aux pluies ?

12 ● Union europĂ©enne

Le logement, l’économie circulaire et les marchĂ©s publics au cƓur de la Commission « von der Leyen II ».

DOSSIER

15 ● Introduction

La numérisation : nos membres témoignent.

16 ● Bñtis-Moi

Testez votre maturité numérique et faites-vous accompagner !

18 ● Group Jansen

La meilleure solution pour faire adhérer tous les partenaires ? La flexibilité et la formation.

AUTORISÉ DE TRAVAILLER LE SAMEDI POUR RATTRAPER LES RETARDS DUS AUX PLUIES ?

RĂ©cemment, Embuild communiquait que plus d’un million de jours de travail avaient Ă©tĂ© perdus dans le secteur, en raison des fortes pluies. Ce chiffre problĂ©matique a d’ailleurs fait la une de l’actualitĂ©. Nos entreprises pourraient penser que travailler le samedi est une solution pour rattraper le retard. Mais ce n’est pas le cas. Il faut avoir un motif et les retards dus Ă  la pluie n’en sont pas vraiment un. Voici ce qu’il faut savoir sur le travail du samedi.

DOSSIER/LA NUMÉRISATION : NOS MEMBRES TÉMOIGNENT

Digital Construction Brussels aura lieu le mardi 15 octobre prochain. C’est LE rendez-vous incontournable pour dĂ©couvrir toutes les nouveautĂ©s en matiĂšre d’outils numĂ©riques dans le secteur de la construction et de l’installation. En prĂ©lude Ă  cet Ă©vĂ©nement, nous avons consacrĂ© le dossier de ce mois Ă  votre propre expĂ©rience dans la numĂ©risation.

20 ● Goblet & Fils

« Un investissement conséquent, mais rentable sur le long terme ».

22 ● Vrancken

« Mes ouvriers veulent surtout que les choses avancent ».

SECTEURS & MÉTIERS

26 ● Politique

Embuild Wallonie a analysé la Déclaration de politique régionale wallonne.

30 ● Plateforme Wallonne de l’Isolation

EMBUILD WALLONIE A ANALYSÉ LA DÉCLARATION DE POLITIQUE

RÉGIONALE WALLONNE

Le 11 juillet dernier, la DĂ©claration de politique rĂ©gionale du Gouvernement wallon, intitulĂ©e « Avoir le courage de changer pour que l’avenir s’éclaire », a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par les partenaires de la coalition MR-Les EngagĂ©s. « Globalement, nous sommes satisfaits, elle soutient le monde entrepreneurial. Elle met notamment l’accent sur la croissance et la crĂ©ation des entreprises », souligne Hugues Kempeneers, le directeur gĂ©nĂ©ral d’Embuild Wallonie.

Reno.energy a accueilli une réunion de la PWI.

32 ● Renolution

Hello Toit propose une formation en alternance pour les jeunes couvreurs.

34 ● Embuild Vlaanderen

DÉCLARATION DE POLITIQUE RÉGIONALE WALLONNE

Caroline Deiteren est la nouvelle directrice générale.

AVOIR LE COURAGE DE CHANGER

POUR QUE L’AVENIR S’ÉCLAIRE

11 JUILLET 2024 LÉGISLATURE 2024-2029

« NOUS SOMMES LES ARTISANS INDUSTRIELS DE LA FENÊTRE »

SpĂ©cialiste des menuiseries extĂ©rieures, notre membre Pierret Portes & FenĂȘtres continue sa croissance. Sur son site de Transinne (Libin), en province de Luxembourg, il va investir 100 millions d’euros dans une nouvelle unitĂ© de production de chĂąssis en PVC. Cette belle success story familiale est notre projet du mois. 26

38 ● Formation

« Cefora se distingue par l’accessibilitĂ© et la facilitĂ© de ses services prĂ©financĂ©s ».

40 ● Buildwise

‱ La mĂ©thode des 5S pour une gestion optimisĂ©e de vos outils.

‱ Le kitting, une solution pour les livraisons sur chantier.

PROJETS & ENTREPRISES

44 ● Projet

« Nous sommes les artisans industriels de la fenĂȘtre ».

46 ● Avantages membres

Votre affiliation se rentabilise.

49 ● MarchĂ© de la construction

‱ Demo Days.

‱ Velux.

‱ Wienerberger.

50 ● Marquant

‱ La construction bien reprĂ©sentĂ©e Ă  WorldSkills Lyon 2024.

‱ Chiffre du mois.

Occuper la voirie Ă  Bruxelles: un vrai casse-tĂȘte pour les entrepreneurs

Embuild.Brussels s'est associée à d'autres grandes fédérations pour créer la plateforme Brussels Industries Synergy (BIS). Ensemble, elles représentent l'industrie bruxelloise et ses 85.000 emplois. Elles ont proposé des idées concrÚtes au futur gouvernement régional pour maintenir le dynamisme des secteurs industriels.

Aujourd'hui, BIS s'adresse aux futures autorités communales sur quatre points clés : réduire les taxes, favoriser le développement économique, investir dans les infrastructures, et renforcer la sécurité et la propreté.

Le secteur de la construction doit relever de plus en plus de défis pour occuper temporairement la voirie. Chaque chantier nécessite d'utiliser une partie de l'espace public, que ce soit pour installer des échafaudages, stocker des matériaux ou aménager des zones de travail.

Occuper la voirie est souvent indispensable. Mais les communes y ont trouvĂ© une source presqu’inĂ©puisable pour remplir leurs caisses.

Les montants demandés, qui augmentent chaque année, atteignent des sommets injustifiables. Actuellement, occuper l'espace public à Bruxelles pendant 30 jours coûte plus cher que de louer un grand appartement dans les meilleurs quartiers.

De plus, les entreprises ne peuvent pas prĂ©voir clairement les frais qui leur seront rĂ©clamĂ©s, car les rĂšgles varient d'une commune Ă  l'autre. Un vrai casse-tĂȘte, auquel s'ajoutent encore des frais de dossier et des frais techniques dans la plupart des communes.

Avec Embuild.Brussels, Brussels Industries Synergy demande d'harmoniser et de baisser ces taxes qui contribuent de façon disproportionnĂ©e Ă  l'augmentation du coĂ»t du logement. Il faut trouver des solutions Ă©quilibrĂ©es pour soutenir un secteur essentiel Ă  l'Ă©conomie locale, tout en gĂ©rant harmonieusement l'espace public. Les montants doivent ĂȘtre proportionnels Ă  l'impact rĂ©el de l'occupation temporaire.

Il y a urgence. Toutes les enquĂȘtes montrent que de moins en moins d’entrepreneurs sont disposĂ©s Ă  travailler en ville. Et pour cause.

« Actuellement, occuper l'espace public à Bruxelles pendant 30 jours coûte plus cher que de louer un grand appartement dans les meilleurs quartiers. »

Le

aura

Appel aux entrepreneurs pour l’exĂ©cution des nouveaux bureaux de

Techlink, Ă  Kortenberg

Techlink, la fĂ©dĂ©ration faisant partie d’Embuild, prĂ©voit de construire un nouvel immeuble de bureaux Ă  Kortenberg, Ă  la place de son bĂątiment actuel. Entre-temps, les plans sont dĂ©jĂ  au point. Pour ce faire, Techlink a fait appel Ă  Assar Architects, un bureau anversois. Maintenant est venu le temps de rechercher des entrepreneurs pour la construction.

C’est un fameux projet qui attend nos collĂšgues de Techlink. En effet, ils vont dĂ©mĂ©nager dans un bĂątiment flambant neuf. La fĂ©dĂ©ration espĂšre que ces travaux pourront ĂȘtre finalisĂ©s complĂštement d’ici les vacances d'Ă©tĂ© 2026, pour que toute l’équipe puisse s'installer dans ce nouvel immeuble Ă  la pointe durant la pĂ©riode d'Ă©tĂ©. Plongeons-nous donc dans les spĂ©cifications du projet et les exigences de Techlink pour les entrepreneurs engagĂ©s.

BĂątiment en forme de logo

Le nouveau bĂątiment aura la forme du logo de Techlink et comprendra, au rez-dechaussĂ©e et au premier Ă©tage, environ 1.700 mÂČ de surface. Il disposera d'un auditorium et d’un atrium avec un vide au premier Ă©tage, surplombĂ© d’une coupole en verre. En outre, il comprendra Ă©galement des bureaux paysagers, une cuisine professionnelle et un rĂ©fectoire. Les plans prĂ©voient un ascenseur pour les visiteurs et un ascenseur pour le catering. La cave

s’étendra sur 430 mÂČ et offrira de l’espace aux locaux techniques, aux vestiaires avec sanitaires et Ă  un studio d’enregistrement. À l’extĂ©rieur, un mur-rideau avec des vitres transparentes et des pignons en aluminium sera conçu.. Pour l'intĂ©rieur, le choix se porte sur des murs en bĂ©ton apparent et pour des sols en bĂ©ton poli, ainsi que sur du parquet et de la moquette.

Utilisation de bonnes techniques

Pour le chauffage et le refroidissement, le bĂątiment utilisera les technologies de la pompe Ă  chaleur et de la gĂ©othermie. Un plafond climatisant sera installĂ© dans les espaces de bureau et les salles de rĂ©union. Un systĂšme de chauffage et de refroidissement de l’air sera installĂ© dans l’auditorium. De plus, l’atrium sera dotĂ© d’un chauffage par le sol. Deux groupes s’occuperont de la ventilation : un pour l’auditorium et l’atrium et un pour les bureaux et les salles de rĂ©union.

Un contrĂŽle automatique complet enre-

@ photo
nouveau bĂątiment
la forme du logo de Techlink.

gistrera tous les paramĂštres des installations. Cet enregistrement sera toujours consultable sur une plateforme en ligne. Les installations sanitaires seront basĂ©es sur un systĂšme de drainage sĂ©parĂ© et utiliseront un systĂšme de robinets froids et de rĂ©cupĂ©ration des eaux de pluie. Chaque porte d’accĂšs sera dotĂ©e d’une surveillance par camĂ©ra. L’entrepreneur devra uniquement s’occuper du cĂąblage. Des entreprises tierces s’occuperont du hardware et des systĂšmes d’enregistrement. En outre, chaque accĂšs du bĂątiment disposera d'une dĂ©tection des intrusions.

À l'extĂ©rieur, 22 bornes de recharge intelligentes de 22 kW seront installĂ©es dans le parking rĂ©servĂ© aux visiteurs et au personnel. Elles seront alimentĂ©es par un tableau Ă©lectrique sĂ©parĂ© et gĂ©rĂ©es par un systĂšme d'Ă©quilibrage de la charge. Un chargeur rapide de 80 kW sera installĂ© le plus prĂšs possible de la cabine haute tension. Tous les autres parkings seront dotĂ©s de l'infrastructure nĂ©cessaire Ă  leur expansion future. Une batterie de 430 kWh sera disponible en option.

Répartition du marché

Le marchĂ© comprend huit lots. La partie 1, et en mĂȘme temps le lot 1 du projet reprĂ©sentant 60 % de la commande totale, comprend la dĂ©molition et les travaux structurels, la finition et le mobilier fixe. L'adjudicataire de cette partie, en tant qu'entrepreneur gĂ©nĂ©ral du gros-Ɠuvre et de la finition, sera Ă©galement chargĂ© de la surveillance et de la coordination du chantier jusqu'Ă  l'achĂšvement complet du bĂątiment. Il faudra donc procĂ©der Ă  une compensation au prorata entre les entrepreneurs des diffĂ©rents lots pour l'utilisation de cette infrastructure.

La deuxiÚme partie du projet, qui représente 40 % du marché total, comprend les sept lots restants : de l'ingénierie géotechnique aux installations sanitaires, en passant par le chauffage, la ventilation et la climatisation, les installations électroniques (y compris le contrÎle d'accÚs, la protection contre les incendies et la domotique), la sécurité du bùtiment (contre le cambriolage et avec surveillance par caméra), les ascenseurs et l'équipement fixe de la cuisine, l'aménagement paysager et le systÚme d'arrosage.

Techlink, en tant que maütre d’ouvrage, sera responsable de la coordination des lots et fera appel à ses propres fournisseurs et

Le bĂątiment disposera d'un auditorium et d’un atrium avec un vide au premier Ă©tage, surplombĂ© d’une coupole en verre.

sous-traitants qui doivent ĂȘtre inclus dans les lots adjacents.

CritĂšres d'exclusion et d'attribution

INFO :

Techlink recherche, dans un premier temps, des entrepreneurs parmi les membres d'Embuild pour rĂ©aliser le lot 1 (travaux de dĂ©molition, construction du gros-Ɠuvre, finition et mobilier fixe).

Les intĂ©ressĂ©s doivent envoyer leur candidature par e-mail Ă  Techlink (nieuwbouw@techlink. be), et peuvent le faire jusqu'au 31 octobre 2024. Le 4 novembre, Techlink remettra les spĂ©cifications aux candidats. Les offres doivent ĂȘtre prĂ©sentĂ©es au plus tard le 31 dĂ©cembre 2024. L'attribution du marchĂ© pour le lot 1 se fera au plus tard le 31 janvier 2025, afin que les travaux puissent commencer au plus tard le 1er mars 2025.

Les entrepreneurs doivent ĂȘtre membres d'Embuild (plus particuliĂšrement pour le lot 1) et de Techlink. Les non-membres ne peuvent donc pas participer. Les autres critĂšres d'exclusion sont Ă©vidents : avoir un casier judiciaire vierge, avoir rempli ses obligations en matiĂšre de sĂ©curitĂ© sociale, d'impĂŽts et de TVA, ne pas ĂȘtre en faillite, ne pas avoir commis de faute professionnelle grave et disposer de l'assurance nĂ©cessaire.

Techlink attribuera le marché principalement sur la base du prix (75 %) et 10 % sur la base du calendrier proposé. La référence donnée (au moins une) pour un immeuble de bureaux construit au cours des cinq derniÚres années comptera pour 5 %. Dans le cas contraire, le prix tiendra également compte de l'application antérieure de la certification de durabilité Breeam et de la modélisation des données du bùtiment (BIM).

Suivi du projet

Techlink demandera un modĂšle BIM uniquement pour les lots 1 et 3 (installations sanitaires et HVAC), qui sera dĂ©veloppĂ© par les entrepreneurs sur la base d'un modĂšle de conception. Pour cela, les candidats doivent pouvoir dĂ©montrer leur expĂ©rience du BIM, y compris de la gestion des problĂšmes et de la dĂ©tection des erreurs. L'exĂ©cution suivra la mĂ©thodologie de travail de BouwData avec l'utilisation intensive d'un CDE (Common Data Environment), avec le suivi du budget via Earned Value Management et un systĂšme de ticket oĂč, aprĂšs l'attribution du contrat, il y a encore de la place pour soumettre des propositions afin de rester dans les limites du budget et du calendrier.

@ photo Assar Architects

Est-ce autorisé de travailler le samedi pour rattraper les retards dus aux pluies ?

RĂ©cemment, Embuild communiquait que plus d’un million de jours de travail avaient Ă©tĂ© perdus dans le secteur, en raison des fortes pluies. Ce chiffre problĂ©matique a d’ailleurs fait la une de l’actualitĂ©. Nos entreprises pourraient penser que travailler le samedi est une solution pour rattraper le retard. Mais ce n’est pas le cas. Il faut avoir un motif et les retards dus Ă  la pluie n’en sont pas vraiment un. Voici ce qu’il faut savoir sur le travail du samedi.

En rĂšgle, le samedi est un jour de repos pour les ouvriers de la construction. Ce repos trouve son origine dans la loi du 6 avril 1960, qui Ă©numĂšre les travaux dits de construction et prĂ©cise qu’il est interdit de rĂ©aliser ces tĂąches le samedi. Les travaux, qui ne sont pas repris dans cette liste, ne sont pas visĂ©s par l’interdiction et peuvent donc bien ĂȘtre effectuĂ©s le samedi (exemple : ouverture d’un show-room). Et les travailleurs indĂ©pendants ne sont pas concernĂ©s par cette loi.

Dérogations

Pour les travaux qui figurent dans la liste, diffĂ©rentes dĂ©rogations existent sur la base de textes lĂ©gaux. En effet, pour diverses raisons, il se peut qu’une entreprise de construction doive absolument travailler le samedi. Mais il faut avoir une bonne raison pour le justifier. Et les retards dus Ă  la pluie n’en sont pas une.

Ces exceptions reposent sur :

● (a) la loi du 16 mars 1971 sur le travail

● de la surveillance des locaux affectĂ©s Ă  l'entreprise (on soulignera qu’il ne s’agit d’ailleurs pas d’une activitĂ© visĂ©e par la loi du 6 avril 1960).

● des travaux de nettoyage, de rĂ©paration et de conservation pour autant qu'ils soient nĂ©cessaires Ă  la continuation rĂ©guliĂšre de l'exploitation, ainsi que les travaux autres que ceux de la production, nĂ©cessaires Ă  la reprise de l'exploitation le lundi (chez le client de l’entrepreneur),

● du travail en Ă©quipes successives,

● du surcroüt extraordinaire de travail,

● des travaux entrepris pour faire face à un accident survenu ou imminent,

● des travaux urgents aux machines ou au matĂ©riel,

● des travaux commandĂ©s par une nĂ©cessitĂ© imprĂ©vue.

● (b) la CCT du 22 dĂ©cembre 2005 de la CP de la construction sur l’organisation du temps de travail

● les travaux subissant l'influence des marĂ©es,

● les travaux qui, en raison de leur nature particuliĂšre, subissent des interruptions de durĂ©e variable,

● les travaux effectuĂ©s par des Ă©quipes spĂ©cialisĂ©es chargĂ©es de procĂ©der Ă  l'entretien et Ă  la rĂ©paration du matĂ©riel d'entreprise.

● (c) l’AR 213 du 26 septembre 1983

● les travaux ne peuvent ĂȘtre exĂ©cutĂ©s Ă  aucun autre moment,

● l’exĂ©cution simultanĂ©e d’activitĂ©s de construction et d’autres activitĂ©s au

DEUX PISTES INTÉRESSANTES POUR RATTRAPER LES RETARDS DUS AUX PLUIES

Si les retards dus aux pluies ne sont pas une justification légale pour travailler le samedi, deux autres pistes intéressantes existent pour rattraper ce retard :

● les heures supplĂ©mentaires volontaires additionnelles de relance (120 heures par annĂ©e) qui sont exonĂ©rĂ©es de charges sociales et ne sont pas soumises Ă  l’impĂŽt,

● les heures complĂ©mentaires construction (AR n°213) qui bĂ©nĂ©ficient d’un avantage fiscal (maximum 180h par annĂ©e). Une utilisation judicieuse de ces deux rĂ©gimes (300 heures par annĂ©e) permet d’en maximiser les effets tant pour l’employeur que pour le travailleur.

mĂȘme endroit comporte un risque important pour la sĂ©curitĂ© et/ou la santĂ© des travailleurs ou des tiers,

● les travaux ne sont pas compatibles avec d’autres activitĂ©s pour des raisons techniques.

● (d) la loi du 17 mars 1987 et la CCT n° 42 du 2 juin 1987 relative Ă  l’introduction de nouveaux rĂ©gimes de travail dans les entreprises permettent d’instaurer un rĂ©gime de travail adaptĂ© aux besoins de l’entreprise (en ce compris le travail du samedi).

On remarquera que les retards dus aux pluies et les heures supplĂ©mentaires volontaires ne sont pas repris dans cette liste. ConcrĂštement, cela signifie que la pluie et l’envie de prester des heures volontaires ne sont pas un motif suffisant. Par contre, dĂšs qu’on peut invoquer un motif qui figure dans cette liste, rien n’interdit alors de prester des heures volontaires.

Comment faire ?

La mise en Ɠuvre de ces diffĂ©rentes exceptions est soumise aux rĂšgles et limites fixĂ©es pour chacune d’entre elles. Certaines demandent l’introduction d’horaires de travail adaptĂ©s dans le rĂšglement de travail de l’entreprise (exemples : AR n° 213, travail en Ă©quipes successives, nouveaux rĂ©gimes de travail,
). D’autres permettent de travailler en dehors des horaires en vigueur (exemples : accident survenu ou imminent, nĂ©cessitĂ© imprĂ©vue,
). N’hĂ©sitez pas Ă  prendre contact avec votre association locale d’Embuild pour en savoir plus.

La loi du 6 avril 1960 impose qu’on in-

INFO : Sur le site web www.embuild.be, allez dans l’onglet Bibliothùque, cliquez sur Gestion du personnel et ensuite Temps de travail et organisation du travail

forme le contrĂŽle des lois sociales (CLS) du lieu oĂč les travaux sont effectuĂ©s lorsqu’on est amenĂ© Ă  travailler en dehors des horaires de travail prĂ©vus dans le rĂšglement de travail (RT) de l’entreprise. Pour consulter la liste des directions locales de l’inspection sociale, allez sur le site web du SPF Emploi www.emploi.belgique.be, cliquez sur À propos du SPF, Structure du SPF, Inspection du travail – DG ContrĂŽle des lois sociales, Directions rĂ©gionales du ContrĂŽle des lois sociales.

Et la sécurité ?

En matiĂšre de sĂ©curitĂ©, le travail du samedi n’est pas soumis Ă  des rĂšgles diffĂ©rentes par rapport aux autres jours de la semaine. Les grandes rĂšgles font l’objet d’un dossier de synthĂšse trĂšs pratique, disponible dans 13 langues diffĂ©rentes. Il s’agit du dossier 118 « Le bien-ĂȘtre dans la construction » de Constructiv disponible sur le site web buildingyourlearning.be.

Toutefois, le travail du samedi s’effectue parfois en petites Ă©quipes, voire mĂȘme seul. Dans ces situations, des mesures de sĂ©curitĂ© particuliĂšres sont d’application. Une analyse des risques « last minute » doit permettre de dĂ©terminer si le travail va s’effectuer dans des circonstances dangereuses ou non. Si les circonstances sont dangereuses, la prĂ©sence d’une deuxiĂšme personne est requise. Sinon, des moyens d’alarme doivent ĂȘtre Ă  disposition (exemples : tĂ©lĂ©phone portable, bouton d'alarme Ă©lectronique, 
). Pour en savoir plus, n’hĂ©sitez pas Ă  consulter la fiche de prĂ©vention n° 1042 (travailleurs occupĂ©s isolĂ©ment) de Constructiv, disponible dans l’onglet BienĂȘtre du site buildingyourlearning.be.

Le logement, l’économie circulaire et les marchĂ©s publics au cƓur de la Commission «von der Leyen II»

Mi-juillet, Ursula von der Leyen a Ă©tĂ© réélue Ă  la tĂȘte de la Commission europĂ©enne pour un second mandat, un moment dĂ©cisif pour l’Union europĂ©enne qui doit faire face Ă  de nombreux dĂ©fis Ă©conomiques, sociaux et environnementaux, en particulier en ce qui concerne la mise en Ɠuvre du Green Deal. Elle a prĂ©sentĂ© de nouvelles initiatives concernant notre secteur.

Lors de son premier discours devant les membres du Parlement europĂ©en, Ursula von der Leyen, la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, a mis en avant ses prioritĂ©s stratĂ©giques pour son second mandat, marquant une continuitĂ© avec les initiatives prises lors de la prĂ©cĂ©dente lĂ©gislature, tout en introduisant de nouvelles initiatives ambitieuses. Vous trouverez, ci-dessous, les principales initiatives mentionnĂ©es par la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne qui concernent le secteur de la construction et de l’installation.

1LA NOMINATION D'UN COMMISSAIRE EUROPÉEN EN CHARGE DU LOGEMENT

Parmi les mesures phares annoncĂ©es, figure la crĂ©ation d’un poste de commissaire europĂ©en en charge du logement. Une premiĂšre dans l’histoire de l’Union europĂ©enne. Ce commissaire aura pour mission de piloter un plan europĂ©en pour le logement, visant Ă  rĂ©pondre Ă  la crise du logement abordable, qui touche de nombreux États membres. Ce plan, qui fait Ă©cho Ă  nos attentes exprimĂ©es dans notre mĂ©morandum pour les Ă©lections europĂ©ennes, comporte plusieurs volets essentiels :

● Identification des facteurs structurels de la pĂ©nurie de logements abordables:

une analyse approfondie des causes sousjacentes, telles que la pénurie de terrains à bùtir, l'augmentation des coûts de construction ou de la charge administrative, sera menée pour comprendre les dynamiques spécifiques à chaque pays ou région.

● DĂ©veloppement d'une stratĂ©gie pour la construction de logements: l'objectif est de rĂ©diger une feuille de route europĂ©enne qui permet d'encourager la construction de nouveaux logements, en mettant l'accent sur la durabilitĂ©.

● Offre d'une assistance technique aux villes et aux États membres: la Commission prĂ©voit de soutenir les autoritĂ©s locales avec des conseils techniques pour amĂ©liorer leurs politiques en matiĂšre de logement.

● AmĂ©lioration de l'investissement dans le secteur: Ursula von der Leyen a soulignĂ© l'importance de renforcer les financements pour la construction de logements sociaux durables. Cela inclura

de nouveaux mĂ©canismes financiers, notamment des subventions et des prĂȘts Ă  taux rĂ©duits.

● RĂ©vision des rĂšgles relatives aux aides d'État: afin de stimuler la construction de logements sociaux et Ă  faible consommation d'Ă©nergie, la Commission propose de revoir la rĂ©glementation sur les aides d'État, permettant aux gouvernements nationaux d'investir davantage dans ce domaine.

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L’ACTE EUROPÉEN SUR L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE

La transition Ă©cologique reste un pilier central de l'agenda d’Ursula von der Leyen. Pour accĂ©lĂ©rer cette transformation, elle a annoncĂ© la crĂ©ation d'un acte europĂ©en sur l'Ă©conomie circulaire. Ce cadre lĂ©gislatif aura plusieurs objectifs ambitieux :

● CrĂ©ation d'un marchĂ© unique pour les dĂ©chets : afin de faciliter le recyclage et la rĂ©utilisation des matĂ©riaux, l'UE proposera des rĂšgles communes pour le traitement et le commerce des dĂ©chets Ă  travers les frontiĂšres europĂ©ennes.

● Stimulation de la demande pour des matĂ©riaux secondaires : ce marchĂ© unique des matĂ©riaux recyclĂ©s devra ĂȘtre dĂ©veloppĂ© Ă  travers des mesures incitatives, afin de rĂ©duire la dĂ©pendance Ă  l’égard des ressources primaires et d’encourager les industries Ă  intĂ©grer davantage de matiĂšres recyclĂ©es dans leurs chaĂźnes de production.

3

LA RÉVISION DES DIRECTIVES SUR LES MARCHÉS PUBLICS

Dans le cadre de la modernisation des politiques économiques et écologiques, Ursula von der Leyen prévoit une révision des directives sur les marchés publics. Cette réforme aura pour objectif :

● Impulsion aux marchĂ©s publics Ă©cologiques: les nouvelles rĂšgles viseront Ă  promouvoir l'adoption de pratiques durables dans les appels d'offres publics, notamment en intĂ©grant des critĂšres environnementaux plus stricts pour les entreprises souhaitant soumissionner.

● Simplification administrative: afin de faciliter l'accĂšs aux marchĂ©s publics, la Commission s'engage Ă  rĂ©duire la complexitĂ© administrative qui entoure ces procĂ©dures, permettant ainsi une plus grande participation des PME.

Hadja Lahbib

Le 17 septembre dernier, Ursula von der Leyen a prĂ©sentĂ© sa nouvelle Ă©quipe de 27 commissaires, un par Etat membre, composĂ©e d’onze femmes et de seize hommes. Hadja Lahbib, ministre des Affaires Ă©trangĂšres du gouvernement De Croo, a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e commissaire pour la Belgique. Une fois sa nomination confirmĂ©e par le Parlement europĂ©en, elle sera en charge de l’aide humanitaire et de la gestion des crises.

Ce second mandat de la femme d’Etat allemande s'annonce dĂ©terminant pour l'avenir de l’Union europĂ©enne, avec des rĂ©formes qui visent Ă  renforcer la compĂ©titivitĂ© des entreprises, rĂ©pondre aux besoins sociaux urgents comme le logement, tout en accĂ©lĂ©rant la transition vers une Ă©conomie durable et circulaire.

Embuild suivra avec attention tous ces dossiers dans l’intĂ©rĂȘt du secteur et ne manquera pas de vous tenir informĂ©.

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La numérisation : nos membres témoignent

Digital Construction Brussels aura lieu le mardi 15 octobre prochain. C’est LE rendez-vous incontournable pour dĂ©couvrir toutes les nouveautĂ©s en matiĂšre d’outils numĂ©riques dans le secteur de la construction et de l’installation. En prĂ©lude Ă  cet Ă©vĂ©nement, nous avons consacrĂ© le dossier de ce mois Ă  votre propre expĂ©rience dans la numĂ©risation. Utilisez-vous des outils numĂ©riques dans votre entreprise ? Lesquels ? Dans quel dĂ©partement ? Pourquoi ? Quels sont les avantages et les freins ? Nous avons posĂ© toutes ces questions Ă  plusieurs entreprises membres d’Embuild et actives dans diffĂ©rents mĂ©tiers. Objectif : avoir une vue d’ensemble de ce qui est possible avec tous ces outils. Mais aussi inspirer d’autres confrĂšres de monter dans ce train du numĂ©rique, si ce n’est pas encore fait.

« Testez votre maturité numérique et faites-vous accompagner ! »

SituĂ©e Ă  Sombreffe, Batis-Moi est une PME d’une trentaine d’ouvriers spĂ©cialisĂ©e dans la construction de maisons unifamiliales et de bĂątiments Ă  appartements, aussi bien pour les particuliers que les promoteurs. « Nous sommes convaincus de l’importance de la numĂ©risation dans notre entreprise », indique Vincent Meynaerts, le responsable technique et logistique.

On l’a senti dĂšs le dĂ©but de notre entretien. Notre affiliĂ© Ă©tait trĂšs enthousiaste Ă  l’idĂ©e de parler de la numĂ©risation dans le secteur. Le sujet l’intĂ©resse trĂšs fortement. Mais pas question pour autant de tout numĂ©riser ! Quand elle estime que ce n’est pas nĂ©cessaire, l’entreprise n’investit pas. L’objectif Ă©tant de trouver un bon Ă©quilibre.

Pour mesurer sa maturitĂ© numĂ©rique, l’entreprise a d’ailleurs utilisĂ© l’outil en ligne DigiScore, proposĂ© par l’Agence du NumĂ©rique, « Notre rĂ©sultat est au-dessus de la moyenne sur deux des quatre grands axes dans ce test : infrastructures, stratĂ©gie, organisation et processus. Dans les deux premiers, nous Ă©tions dans la moyenne et au-dessus dans les deux suivants. Nous ne sommes donc pas Ă  la traĂźne dans ce domaine », souligne Vincent Meynaerts. « Ce test servait de base Ă  l’accompagnement numĂ©rique proposĂ© par Embuild Wallonie. Nous voulons rester attentifs Ă  la marge de progression possible et Ă  cet Ă©gard, l’échange s’est avĂ©rĂ© enrichissant. »

ERP

Le premier thĂšme abordĂ© est le « classique » ERP. « AprĂšs un premier essai de programme moins fructueux, nous nous sommes tournĂ©s vers le logiciel Vertuoza, il y a trois ans. Cet outil, une plateforme en ligne, a profondĂ©ment modifiĂ© notre façon de travailler, en fluidifiant tout le processus du chantier de A Ă  Z. Cela concerne le devis, le suivi de chantier pour les ouvriers et les sous-traitants, jusqu’à la facturation », explique le

Vincent Meynaerts est le responsable technique et logistique de l’entreprise.

« L’utilitĂ© et la valeur ajoutĂ©e de chaque outil proposĂ© doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es soigneusement au prĂ©alable. »

responsable technique et logistique de chez BĂątis-Moi. « Le chef d’équipe a accĂšs Ă  toutes ces donnĂ©es via sa tablette. Il peut aussi y indiquer ses rapports de chantier. Et les ouvriers peuvent encoder leurs heures de travail dans ce logiciel. »

Selon Vincent Meynaerts, les corps de mĂ©tier plus spĂ©cialisĂ©s (chauffagistes, carreleurs
) peuvent dĂ©jĂ  se satisfaire de 30 % du potentiel du logiciel. Ce qui n’est pas le cas

pour BĂątis-Moi et la construction gĂ©nĂ©rale. « La nature de nos activitĂ©s nous amĂšne Ă  exploiter 80 Ă  90 % des possibilitĂ©s offertes par la solution. Nous voudrions encore dĂ©velopper d’autres fonctionnalitĂ©s, comme l’intĂ©gration de bases de donnĂ©es de postes et de matĂ©riaux. Le but Ă©tant d’optimiser encore davantage le calcul de nos prix de revient et de ce fait, nos offres de prix. »

Gestion RH

On parle aussi souvent de numĂ©risation dans la gestion des ressources humaines d’une entreprise. BĂątis-Moi utilise notamment Traxxeo pour le track-and-trace. « DĂšs le matin, nos ouvriers badgent en montant dans la camionnette et dĂšs qu’elle arrive dans le pĂ©rimĂštre du chantier, nous recevons un second signal via une puce. Ils font la mĂȘme chose, en fin de journĂ©e, en remontant dans la camionnette. Cela nous permet, non seulement, de connaĂźtre les temps de trajet jusqu’au chantier, mais Ă©galement le temps de travail. C’est sur cette base que nous pouvons rĂ©aliser les fiches de paie avec exactitude. Cela reprĂ©sente un certain coĂ»t, mais le gain de temps et de prĂ©cision est indĂ©niable. Les ouvriers, comme la responsable RH, ont vite trouvĂ© leur intĂ©rĂȘt, mĂȘme si cela nĂ©cessite une certaine fermetĂ© dans les rĂšgles de badging. »

Par contre, concernant le planning des Ă©quipes, les conducteurs de chantier travaillent avec une simple application gratuite. « Quand ce n’est pas nĂ©cessaire, nous n’investissons pas. Nous avons gĂ©nĂ©ralement des projets qui durent trois Ă  douze mois avec un planning Ă  rĂ©aliser sur le long terme. Cette solution est largement suffisante pour gĂ©rer cela. Je ne suis pas sĂ»r qu’un logiciel spĂ©cifique Ă  la construction et payant pourrait nous permettre de mieux gĂ©rer cet aspect. »

Métré

Pour ses activitĂ©s de terrassement, notre membre a Ă©galement investi dans une canne GPS pour le mĂ©trĂ©. Vincent Meynaerts nous explique son fonctionnement et son utilitĂ©. « Il faut d’abord aller faire les relevĂ©s sur le terrain avec la canne. L’architecte envoie ensuite les plans dans un format de fichiers spĂ©cifique pour la gĂ©olocalisation. À partir de lĂ , le plan du terrassement peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© et envoyĂ© dans le tableau de bord de la grue. Cette canne permet d’avoir un cubage sur-mesure

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rĂ©el. Elle nous permet Ă©galement de vĂ©rifier l’implantation des bĂątiments rapidement et avec une exactitude inĂ©galĂ©e jusque-lĂ . Elle fait gagner du temps, de la prĂ©cision et c’est une clartĂ© importante pour le client. De plus, cela nous donne de la crĂ©dibilitĂ©. »

Autres

D’autres process de l’entreprise sont numĂ©risĂ©s. La sociĂ©tĂ© gĂšre sa comptabilitĂ© avec un programme comptable spĂ©cialisĂ© assez rĂ©pandu. En ce qui concerne la cybersĂ©curitĂ©, le stockage en ligne dans un cloud a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© d’une grande utilitĂ©. « Nous avons dĂ©jĂ  subi du hacking avec demande de rançon, mais nous n’avons jamais payĂ© grĂące Ă  ces systĂšmes qui permettent facilement de restaurer les dossiers Ă  une date antĂ©rieure en cas d’attaque. »

Le drone ? « Nous en avons achetĂ© un. Actuellement, il ne nous sert que pour de la promotion de chantier. Mais on pense bientĂŽt l’utiliser pour de la dĂ©tection de dĂ©fauts, comme sur une toiture par exemple. »

Avenir

Notre membre ne compte pas s’arrĂȘter lĂ  et a dĂ©jĂ  des projets « numĂ©riques » pour l’avenir. « Nous allons aller vers de plus en plus de rĂ©novations, car le marchĂ© explose. Nous allons donc investir dans des casques avec des camĂ©ras 3D pour la prise de mesures. Nous voulons encore mieux maĂźtriser nos coĂ»ts de A Ă  Z, en utilisant tous les outils qui le permettent, et nous gardons Ă©galement un Ɠil sur les primes disponibles pour nous aider Ă  investir dans tous ces outils. »

Conclusion

INFO :

Prenez contact avec nos conseillers, Céline Lejeune et Henri Vandendries, henri. vandendries@embuild.be ou 02/545.56.14

En guise de conclusion, Vincent Meynaerts tient Ă  faire passer le message suivant. « Tous ces outils numĂ©riques nous font gagner du temps, de l’efficacitĂ© et offrent une meilleure transparence de nos process. Mais il faut garder du recul et ne pas investir aveuglĂ©ment. L’utilitĂ© et la valeur ajoutĂ©e de chaque outil proposĂ© doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©es soigneusement au prĂ©alable. Le passĂ© nous a, par exemple, appris qu’il est peu productif de vouloir façonner les outils Ă  notre propre rĂ©alitĂ©. Il vaut souvent mieux accepter de nous adapter Ă  l’outil proposĂ©. Bref, je recommande en tout cas l’accompagnement des conseillers d’Embuild Wallonie, qui vous aident vraiment Ă  y voir plus clair dans la jungle des outils numĂ©riques. »

La meilleure solution pour faire adhérer tous les partenaires ?

La flexibilité et la formation

MĂȘme l’entreprise de construction Ă  la pointe de la numĂ©risation est parfois confrontĂ©e Ă  une vĂ©ritĂ© qui dĂ©range : tous les partenaires ne veulent pas y adhĂ©rer. Et cette situation peut ĂȘtre problĂ©matique. Chez notre membre Group Jansen, un pionnier dans le domaine de la numĂ©risation, ils ont rĂ©solu ce problĂšme en deux Ă©tapes : la flexibilitĂ© et l’investissement dans la formation des partenaires. Sarai Bervoets, Chief Commercial Officer, et Joey Opheide, BIM Manager, nous expliquent.

Group Jansen est composĂ© de 14 entreprises. Et presque tout est numĂ©risĂ©. « Dans nos entreprises, tout fonctionne avec un ERP, de la production au service. Nous n’avons pas encore numĂ©risĂ© tous nos entrepĂŽts, car certaines entreprises du groupe sont des reprises. Il faut du temps pour amener tout le monde au mĂȘme niveau », explique Sarai Bervoets.

Group Jansen a dĂ©fini trois niveaux de BIM. « Le modĂšle BIM constitue notre base de donnĂ©es centrale pour les informations relatives aux projets. Le niveau le plus Ă©levĂ© est appelĂ© « pro ». Les utilisateurs « pro » construisent le modĂšle 3D et ajoutent des informations. Ensuite, vous avez le niveau « advance », sur lequel vous pouvez analyser les donnĂ©es du modĂšle. Et enfin, le niveau « basic ». Ce sont les profils qui doivent consulter le modĂšle BIM et que nous utilisons comme base de communication : chefs de projet, architectes, clients, sous-traitants, 
 », poursuit Joey Opheide. « Comme environnement de donnĂ©es commun, nous utilisons Dalux sur tous les projets. La gestion des documents conformĂ©ment Ă  la norme ISO19650 avec des flux d'approbation, le suivi du chantier avec un contrĂŽle prĂ©ventif de la qualitĂ© et la communication des problĂšmes, et le modĂšle BIM sont parfaitement imbriquĂ©s », ajoute Sarai Bervoets.

Flexibilité

En matiĂšre de numĂ©risation, Group Jansen se montre pionnier, non seulement dans la construction mais aussi dans d’autres do-

« Nous devons jouer un rĂŽle actif, aussi envers les autres partenaires, comme le maĂźtre d’ouvrage et les parties prenantes. »

maines. « Pour l’un de nos projets, nous collaborons avec une trĂšs grande entreprise. Elle se considĂšre, elle-mĂȘme, comme un « leader mondial » en matiĂšre d’installations techniques et de services d’entretien. Mais force est de constater que nous sommes dĂ©jĂ  plus avancĂ©s qu’eux dans ce domaine », indique Sarai Bervoets.

Cependant, il existe des entreprises de construction qui sont un peu Ă  la traĂźne. Embuild Magazine interviewe rĂ©guliĂšrement des chefs d’entreprise, qui constatent que les freins viennent de leurs partenaires, des sous-traitants par exemple. Notre membre s’attaque Ă  ce problĂšme par deux fronts : la flexibilitĂ© et la formation. « Nos sous-traitants se trouvent Ă  un niveau « basic ». Ils retrouvent lĂ  toutes les informations nĂ©cessaires Ă  leur mission. Elles sont liĂ©es Ă  un modĂšle 3D, mais elles peuvent Ă©galement ĂȘtre consultĂ©es sans ce modĂšle », explique Joey Opheide.

« Au dĂ©but, nous fournissions encore Ă  certaines personnes des documents hebdomadaires par e-mail, par exemple sous la forme d'un document PDF qu'elles pouvaient imprimer et traiter manuellement. Nous travaillons aussi avec des entreprises qui nous fournissent de la main-d'Ɠuvre. Souvent, ces ouvriers ne parlent pas notre langue. Dans le passĂ©, il fallait accorder davantage d’attention Ă  ces entreprises. Mais au besoin, on peut encore s’expliquer sur papier », assure Sarai.

Formation

Sarai Bervoets aborde la formation. « Cette technologie ne fonctionne bien que

si tout le monde suit. Nous mettons donc beaucoup d’énergie dans la formation gratuite de nos partenaires. Joey a dĂ©jĂ  donnĂ© quelques heures de formation sur Dalux, une visionneuse BIM. Toutes les entreprises ne franchissent pas cette Ă©tape. Mais nous avons dĂ©cidĂ© d’ĂȘtre des pionniers, et d’investir dans ce domaine. »

Group Jansen travaille avec beaucoup de partenaires. L’entreprise constate que leur attitude Ă  l'Ă©gard des outils numĂ©riques a Ă©voluĂ©. « La majoritĂ© de nos sous-traitants et partenaires est familiarisĂ©e avec Dalux. Ils sont mĂȘme demandeurs. « Pour ce projet, nous passons par le numĂ©rique, j’espĂšre ? », disent-ils. Tout est trĂšs intuitif, et pour eux totalement gratuit », assure Joey Opheide. « Cela leur permet de travailler plus vite. Le suivi de chantier passe par le numĂ©rique avec un smartphone ou une tablette, vous pouvez signaler les problĂšmes visuellement avec une image du lieu, vous pouvez avoir plus de vue qu’auparavant, quand vous n’aviez qu’un plan. En fait, nous rencontrons peu de rĂ©sistance, n'est-ce pas Joey ? », poursuit Sarai Bervoets. « C’est exact. Nous devons jouer un rĂŽle actif, aussi envers les autres partenaires, comme le maĂźtre d’ouvrage et les parties prenantes. Ces parties sont faciles Ă  convaincre, car toutes les informations sont transparentes et consultables », rĂ©torque Joey

Trajet préparatoire avec les clients

« Nous allons Ă©galement trĂšs loin dans le trajet prĂ©paratoire avec les clients. Par exemple, il existe un configurateur de produits, oĂč les architectes peuvent facilement trouver les produits Jansen et les Ă©lĂ©ments en 3D. Nous utilisons Ă©galement la rĂ©alitĂ© virtuelle pour leur donner une idĂ©e, par exemple, de la dĂ©coration et de l'ameublement des piĂšces. Ils peuvent alors choisir les matĂ©riaux. Nous avons notre dĂ©partement de conception et de tels outils sont un moyen trĂšs facile d'emmener les clients dans leur futur bĂątiment »,

↖ En matiĂšre de numĂ©risation, Group Jansen se montre pionnier, non seulement dans la construction mais aussi dans d’autres domaines.

↑↗ Group Jansen travaille avec l’outil Dalux, une visionneuse BIM.

explique Joey. « Nous avons aussi notre propre entreprise de production, qui fabrique des parois amovibles et des plafonds climatisants. Nous pouvons commander les machines à partir du modÚle 3D, sans aucune étape intermédiaire », poursuit Sarai.

Gain

Question : quel est le gain de la numĂ©risation ? « Il est trĂšs difficile de mesurer la relation exacte entre un investissement spĂ©cifique et un effet bĂ©nĂ©fique. Le rapport n’est pas d’un pour un. Il faut un large investissement, mais avec un sĂ©rieux retour sur investissement. L'efficacitĂ© augmente considĂ©rablement et vous pouvez travailler de maniĂšre trĂšs transparente avec toutes les parties », rĂ©pond Joey. « Si vous ne prenez pas le train de la numĂ©risation Ă  temps, vous risquez d'avoir un retard difficile Ă  rattraper. Mais vous ne pouvez pas non plus changer trop de processus en mĂȘme temps. Sinon, vous perdez les gens. Le plus grand dĂ©fi de la numĂ©risation est la gestion du changement auprĂšs du personnel », poursuit Sara.

Joey embraye : « Je suis d’accord. Un chef de chantier de cinquante ans sera rĂ©ticent au changement, mais il faut qu’il adhĂšre Ă  la numĂ©risation. Sur le plan technique, vous pouvez tout mettre au point. Mais en fin de compte, vous dĂ©pendez des personnes qui doivent travailler avec ces donnĂ©es, les diffuser et les enregistrer. »

Pourquoi numériser ?

En conclusion, pourquoi numĂ©riser ? « Le plus important, c’est l’efficacitĂ© accrue du processus de construction. Ensuite vient l’image que le client a de l’entreprise. Enfin, l’employer branding, l’image de l’entreprise comme un endroit oĂč il fait bon travailler », rĂ©pond Sarai. « C’est trĂšs important chez les jeunes. Quelques collĂšgues BIM donnent des leçons dans des formations liĂ©es Ă  la construction. Les Ă©tudiants, friands d’outils numĂ©riques, sont impatients de venir faire leur stage ici !  », conclut Joey.

« Un investissement conséquent, mais rentable sur le long terme »

La Menuiserie Goblet & Fils a Ă©tĂ© créée en 1929, Ă  ChĂątelet. Cette PME familiale de sept personnes est spĂ©cialisĂ©e dans la menuiserie intĂ©rieure et extĂ©rieure pour des chantiers de construction neuve et essentiellement de rĂ©novation. Notre affiliĂ© va donc bientĂŽt fĂȘter son centenaire. DotĂ© d’un savoir-faire et d’une solide expĂ©rience, il n’hĂ©site pas Ă  investir dans l’innovation. Explications avec Alin Goblet, l’administrateur dĂ©lĂ©guĂ© de l’entreprise.

Dans les petites rues Ă©troites de la commune de ChĂątelet, dans la rĂ©gion de Charleroi, le numĂ©ro 46 de la rue des Chasseurs est une vĂ©ritable institution. La menuiserie est installĂ©e ici depuis 1977. Sur votre gauche, l’accĂšs Ă  l’atelier et sur votre droite, la rĂ©ception. DerriĂšre ces murs, le travail du bois, on connaĂźt. Cela fait prĂšs de 100 ans que cette menuiserie, Ă  la base spĂ©cialisĂ©e dans les pompes funĂšbres, rĂ©alise des portes, des chĂąssis, des parquets, des placards, des amĂ©nagements intĂ©rieurs, des restaurations de maisons de maĂźtre ou encore des amĂ©nagements de combles.

Alin Goblet est l’arriĂšre-petit-fils du fondateur LĂ©on-Jules. En 2013, il a repris la sociĂ©tĂ© avec son Ă©pouse. Il est Ă©galement actif au sein de notre organisation en tant que prĂ©sident des Menuisiers du Hainaut, qui regroupe environ 150 membres, depuis cette annĂ©e. Ce vĂ©ritable passionnĂ© n’hĂ©site pas Ă  se tenir au courant des nouveautĂ©s dans son secteur, en rencontrant ses confrĂšres Ă  divers Ă©vĂ©nements et en visitant les salons d’Embuild et autres.

Machine automatisée

C’est d’ailleurs lors d’une visite au salon Prowood Ă  Gand, l’évĂ©nement dĂ©diĂ© Ă  l’industrie de la transformation du bois, en 2021, qu’il a eu l’idĂ©e d’investir dans une machine, entiĂšrement automatisĂ©e pour la dĂ©coupe du bois dans son atelier de production. « Cela fait des annĂ©es que nous recevons le bois et le dĂ©coupons manuellement, Ă  l’ancienne. Cela demande de la main-d’Ɠuvre et prend du temps. Ce sont des

hommes que j’ai en moins sur chantier. Depuis quelque temps dĂ©jĂ , je connaissais cette machine pour automatiser cette tĂąche. En 2022, j’ai dĂ©cidĂ© de franchir le cap et d’investir. Je l’ai reçue Ă  la fin de cette annĂ©e-lĂ  », explique-t-il. Presque deux ans plus tard, il se rĂ©jouit de cette acquisition, qui a apportĂ© une Ă©norme plus-value dans le mode de fonctionnement de sa PME. « Il s’agit d’une machine Maestro CNC 5 axes, elle travaille donc horizontalement, verticalement et aussi en oblique. Vous pouvez donc rĂ©aliser tous les types de dĂ©coupes. Nous introduisons les donnĂ©es de dimension dans

GrĂące Ă  l’acquisition de cette machine automatisĂ©e pour la dĂ©coupe du bois, Alin Goblet a augmentĂ© le chiffre d’affaires de sa menuiserie.

« Avant, il fallait trois heures pour concevoir une porte, c’est dĂ©sormais une heure, soit un tiers du temps. »

un logiciel, qui les transfĂšre ensuite Ă  la machine. De notre cĂŽtĂ©, nous n’avons plus qu’à poser le bois brut dessus et les piĂšces dĂ©coupĂ©es sur-mesure en ressortent. C’est beaucoup plus prĂ©cis, le niveau de finition est impeccable et cette machine remplace deux personnes que je peux mettre sur chantier. Nous gagnons donc en efficacitĂ© et nous allons plus vite. Avant, il fallait trois heures pour concevoir une porte, c’est dĂ©sormais une heure, soit un tiers du temps », indique Alin Goblet.

Autre avantage : la menuiserie peut dĂ©sormais rĂ©aliser ses propres escaliers. « Avant, on les achetait tout faits. DĂ©sormais, aprĂšs quelques tests, nous pouvons les rĂ©aliser nousmĂȘmes. C’est non seulement une plus-value pour notre entreprise, mais Ă©galement pour nos clients », souligne Alin Goblet.

Dans l’atelier, la machine en impose. Elle mesure 9m50 sur 3m50 et la table de travail fait six mĂštres de long. Un tel engin ne doit pas ĂȘtre facile Ă  maĂźtriser rapidement. Qu’en est-il de la formation ? « Nous en avons reçu une de cinq jours, qui a Ă©tĂ© donnĂ©e par le fabricant. Nous pouvons toujours utiliser les chĂšques-formation de Constructiv pour la financer, ce qui est trĂšs intĂ©ressant. »

Investissement

L’investissement de dĂ©part est important. On parle d’une machine de 350.000 €, l’encol-

leuse de chants, l’outillage et les programmes de la machine compris. « Il faut oser se lancer ! Les six premiers mois, voire la premiĂšre annĂ©e, vous ne gagnez rien. DĂ©sormais, je peux dire que j’ai augmentĂ© mon chiffre d’affaires grĂące Ă  cet outil. C‘est un investissement consĂ©quent, mais rentable sur le long terme. »

Et Alin Goblet ne compte pas en rester lĂ . « Je participe rĂ©guliĂšrement Ă  des sĂ©ances d’information ou des dĂ©monstrations d’outils rĂ©alisĂ©es par Buildwise. RĂ©cemment, Ă  leur centre de Limelette, j’ai vu Ă  l’Ɠuvre un robot pour le ponçage du parquet et la pose de carrelages. C’était trĂšs instructif. Je m’intĂ©resse actuellement Ă  la prise de mesures en 3D via une camĂ©ra placĂ©e sur un casque. Je pense qu’il s’agira de mon nouvel investissement. Nous sommes actuellement occupĂ©s Ă  rĂ©aliser un test sur des escaliers, en collaboration avec Buildwise, avec cette technologie de camĂ©ra 3D. C’est pour la rĂ©alisation d’une rampe en bois hĂ©licoĂŻdale de plusieurs mĂštres sur un garde-corps mĂ©tallique existant. La rampe tourne en montant et le projet est donc trĂšs complexe, car la prĂ©cision est capitale. Le test est en cours, Buildwise a transmis les donnĂ©es au fabricant du programme Maestro, en l’occurrence l’entreprise Rogiers. Cet investissement en temps, et avec le centre de recherche sectoriel, va nous permettre de nous diversifier et d’avoir de nouveaux marchĂ©s. Tout cela est rentable sur le long terme. »

Se rencontrer et échanger

Lors des discussions avec ses confrĂšres Ă  divers Ă©vĂ©nements, il constate que l’intĂ©rĂȘt pour ces nouveaux outils est bien prĂ©sent dans la profession. « C’est important de se rencontrer, de discuter et d’échanger Ă  ce sujet pour connaĂźtre les expĂ©riences de chacun. J’ai d’ailleurs bien fait de parler de mon envie d’investir dans une nouvelle machine avec un collĂšgue. Il m’a fait savoir que la marque qui m’intĂ©ressait ne proposait pas de service. J’ai donc fait un autre choix. Il ne faut pas se lancerĂ  l’aveugle et bien se faire conseiller sur l’outil dont on a besoin. Je recommande donc Ă  tous mes confrĂšres d’aller aux Ă©vĂ©nements d’Embuild et de Buildwise. J’ai Ă©galement participĂ© Ă  l’accompagnement numĂ©rique proposĂ© par Embuild Wallonie avec un rapport trĂšs intĂ©ressant Ă  la clĂ©. » « Celui qui n’avance pas recule ». Ce proverbe colle parfaitement Ă  la mentalitĂ© d’Alin Goblet. Un affiliĂ© qui veut clairement innover et tirer le secteur vers le haut.

« Mes ouvriers veulent surtout que les choses avancent »

Notre membre Vrancken, de Linden en Brabant flamand, est un cas particulier en matiĂšre de numĂ©risation. En effet, l’entreprise a Ă©tĂ© reprise en 2008 par Jan Van Paesschen, une personne qui, dans une vie antĂ©rieure, a acquis une vaste expĂ©rience dans le dĂ©veloppement de logiciels. Celui qui veut dĂ©couvrir les opportunitĂ©s et les piĂšges que les TIC peuvent crĂ©er pour une PME dans le secteur, se trouve donc Ă  la bonne adresse avec lui.

L’entreprise Vrancken installe et entretient des systĂšmes de chauffage, de climatisation et de plomberie. Actuellement, elle emploie 11 personnes. Dans le secteur de la construction, elle ne fait donc plus partie des plus petites entreprises. « Je gĂšrel’entrepriseavecmonfilsTometPatricia. Tom est notre chef de projet et Patricia est notre administratrice polyvalente qui gĂšre la paie, Ă©tablit les plannings, est responsable de la gestion des documents et rĂ©pond Ă©galement au tĂ©lĂ©phone », indique Jan Van Paesschen. « Nous rĂ©alisons l’entretien d’environ 2.500 installationsetnousnousoccuponsĂ©galement de leur placement. Pour cela, nous avons deux techniciens de maintenance et six techniciens de montage en service. Nous travaillons presqu’exclusivement pour des particuliers, directement pour le client final, et donc pas en sous-traitance. »

Choisir un systÚme adapté

Lorsque Jan Van Paesschen a repris l’entreprise en 2008, les feuilles de calcul rĂ©gnaient encore dans l’administration et le fonctionnement. Il a donc introduit un systĂšme ERP pour la gestion de l’entreprise. Mais cette premiĂšre tentative n’a pas Ă©tĂ© couronnĂ©e de succĂšs. La raison ? Le systĂšme ne correspondait pas Ă  la maniĂšre dont on travaille dans le sous-secteur de Vrancken. « Je ne mentionnerai pas le nom du fournisseur, car il n’est pas pertinent ici. Le problĂšme Ă©tait surtout que le systĂšme ERP doit ĂȘtre adaptĂ© Ă  l’environnement spĂ©cifique dans lequel l’entrepreneur travaille. Nous avons dĂ©couvert que le calcul des coĂ»ts ne fonctionnait pas bien. Dans notre secteur, le client sait

gĂ©nĂ©ralement combien il sera facturĂ© pour un appareil, par exemple parce qu’il est allĂ© chez FACQ. Mais en tant qu’entrepreneur, vous payez moins cher. Cette diffĂ©rence de prix crĂ©e une marge qui influence la maniĂšre dont vous prĂ©parez l’offre, combien vous facturez pour les travaux d’installation, et quelle marge vous conservez finalement. »

Selon Jan Van Paesschen, le systĂšme ERP qu’ils avaient Ă  l’époque n’était pas adaptĂ© pour prendre cela en compte. « Cela a Ă©tĂ© confirmĂ© lorsque Buildwise a examinĂ© notre calcul des coĂ»ts Ă  partir de nos donnĂ©es de bilan. Cela a Ă©galement Ă  voir avec le fait que nous travaillons avec un Ă©norme fichier d’articles, environ 9.700 piĂšces. Elles ont un coĂ»t pour nous et un prix de vente pour le client, que vous devez utiliser lors de la prĂ©paration des devis. Cela ne peut se faire qu’avec le bon programme. »

Facteur humain

Vrancken travaille dĂ©sormais avec le systĂšme ERP Plenion. Les techniciens de maintenance ont basculĂ© sur ce systĂšme, y compris les applications mobiles. Cependant, la situation est diffĂ©rente pour les techniciens de montage. « Ils travaillent toujours avec des plans papier et des bons de travail. La diffĂ©rence principale est que les techniciens de maintenance travaillent principalement avec un assortiment fixe de produits. C’est numĂ©riquement gĂ©rable. Mais nos techniciens de montage doivent travailler avec ces 9.700 articles. NumĂ©riser entiĂšrement ce processus serait trop complexe. Nous avons fait une tentative, mais le rĂ©sultat n’était pas satisfaisant. Le fait que certains ouvriers prĂ©fĂšrent le papier ne veut pas dire qu’ils sont

Kenny est l’un des techniciens de l’entreprise Vrancken.

contre la technologie. Mes ouvriers veulent surtout que les choses avancent. L’utilisation d’outils numĂ©riques, avec les enregistrements que vous devez faire sur mobile, est perçue comme une perte de temps. D’ailleurs, sur un plan papier, vous avez une meilleure vue d’ensemble. Vous n’avez pas besoin de zoomer et dĂ©zoomer. Vous n’avez pas non plus Ă  craindre de travailler dans une cave oĂč la rĂ©ception n’est pas bonne. »

Vrancken rĂ©alise beaucoup de rĂ©novations, les surprises sont donc souvent au rendez-vous. « Mes ouvriers doivent donc constamment s’adapter Ă  la situation. C’est pourquoi ils veulent de la flexibilitĂ©, et dans ces conditions, les outils numĂ©riques sont souvent perçus comme un obstacle. »

« Un autre exemple : le post-calcul. AprĂšs les travaux, nos gens vĂ©rifient combien et quel matĂ©riel reste. Nos techniciens d’installation utilisent leur propre logique pour cela. Mais cela ne correspond pas toujours Ă  la logique de

l’outil numĂ©rique. »

« Maispourfinirsurunenoteimportante : je suis certain que les outils numĂ©riques pour la construction ne feront que s’amĂ©liorer. »

Un Ɠil sur les coĂ»ts

Il n’y a pas longtemps, Embuild Magazine a publiĂ© une sĂ©rie d’articles sur le concept as-aservice, une approche dans laquelle un client n’achĂšte ou ne loue plus un produit, mais paie pour un service spĂ©cifique. De nos jours, vous voyez de plus en plus cette approche chez les fournisseurs d’outils numĂ©riques, et cela peut avoir des consĂ©quences inattendues. « Avant, vous achetiez un package et vous payiez chaque annĂ©e pour la licence et les frais de service. Maintenant, je remarque en effet que les fournisseurs Ă©voluent d’une facturation de leurs outils vers une facturation basĂ©e sur leur prestation de service. Ils voient de plus en plus leurs outils comme une source de revenus rĂ©currents. Et cela augmente, quand je regarde les factures. Cela rend les choses plus coĂ»teuses. Mais je ne veux pas pour autant condamner mes fournisseurs, il s’agit probablement d’une Ă©volution gĂ©nĂ©rale. »

Vrancken n’a pas encore empruntĂ© la voie du as-a-service. « Pour cela, la demande des clients doit atteindre une masse critique. Nous ne voyons pas cette masse chez nos particuliers. De mĂȘme, nous ne sommes pas encore en contact avec le BIM, bien que les fabricants soient entiĂšrement prĂȘts, avec des bases de donnĂ©es contenant toutes les donnĂ©es BIM nĂ©cessaires de leurs produits. Un jour viendra probablement oĂč Vrancken devra sauter dans le train du BIM, et nous le ferons alors. Je suis donc l’évolution, mais je ne suis pas proactif Ă  ce sujet. »

Changer n’est pas facile

Jan Van Paesschen utilise une mĂ©taphore pour parler d’un outil numĂ©rique. « C’est comme une photo dans un cadre. L’outil fournit le cadre, mais c’est Ă  vous de crĂ©er la photo. Une entreprise comme Vrancken Ă©volue, et le logiciel Ă©volue avec elle. Entretemps, grĂące au dĂ©veloppement continu, beaucoup de notre savoir et de notre savoir-faire sont intĂ©grĂ©s dans Plenion. Et cela ne rend pas plus facile le passage Ă  un autre systĂšme, si nous le souhaitions. »

Expérience dans les TIC

Jan Van Paesschen n’est pas un novice

« Je savais qu’il fallait Ă©couter les utilisateurs d’outils numĂ©riques et entendre ce qu’ils disent. »

en matiĂšre de TIC. Au contraire mĂȘme : il a travaillĂ© pendant de nombreuses annĂ©es chez Dolmen, la sociĂ©tĂ© informatique du groupe Colruyt. Chez Dolmen, il Ă©tait dans le dĂ©partement qui travaillait pour la sociĂ©tĂ© mĂšre, d’abord en tant que programmeur, puis en tant que concepteur de systĂšmes, le lien entre les programmeurs et les utilisateurs. « Ce background a Ă©tĂ© trĂšs utile chez Vrancken. Je savais qu’il fallait Ă©couter les utilisateurs d’outils numĂ©riques et entendre ce qu’ils disent. Mon expĂ©rience chez Dolmen m’a aussi fait rĂ©aliser que les gens doivent savoir comment tirer le meilleur parti d’un outil. » Sur un plan pratique Ă©galement, l’expĂ©rience dans les TIC de Jan Van Paesschen s’est avĂ©rĂ©e un avantage. De nos jours, il faut envoyer une forme numĂ©rique des certificats d’entretien des chaudiĂšres Ă  VEKA, l’Agence flamande de l’énergie et du climat. Mais les techniciens de maintenance trouvaient cela trĂšs compliquĂ©, surtout pour remplir les

numĂ©ros de sĂ©rie des appareils. « Je vais vous Ă©pargner les dĂ©tails, mais j’ai alors Ă©coutĂ© mes gens. Chez la sociĂ©tĂ© Testo, j’ai ensuite trouvĂ© une solution que mes collaborateurs ont trouvĂ© conviviale. Et finalement, le lien vers Plenion, je l’ai fait moi-mĂȘme. »

Grand avantage : efficacité

Ce qui prĂ©cĂšde peut donner l’impression que la numĂ©risation est source de nombreux soucis pour un entrepreneur, surtout s’il ne connait rien dans le domaine des TIC. Mais Jan Van Paesschen souhaite contredire cette idĂ©e. « Le fait est simplement que vous ne voyez pas immĂ©diatement les bĂ©nĂ©fices. Mais aujourd’hui, lorsque nous entretenons une installation, nous savons immĂ©diatement quand des travaux de maintenance ont eu lieu, ce qui doit ĂȘtre fait, quel matĂ©riel est nĂ©cessaire
Il y a progressivement un gain puisque l’entreprise travaille de maniĂšre plus efficace. »

Les gains en efficacitĂ© peuvent ĂȘtre trouvĂ©s dans les petits dĂ©tails. Cela a Ă©tĂ© Ă©vident lorsque Vrancken a installĂ© une nouvelle centrale tĂ©lĂ©phonique. « Comme beaucoup de chefs d’entreprise, je reste souvent au bureau le soir pour pouvoir travailler sans ĂȘtre dĂ©rangĂ©. Mais malheureusement Patricia part Ă  16h, et auparavant, tous les appels tĂ©lĂ©phoniques me parvenaient ensuite. Impossible de travailler sans ĂȘtre dĂ©rangé ! C’était trĂšs ennuyeux, car la plupart des gens appellent pour des affaires qui ne sont pas urgentes et qui peuvent tranquillement attendre le lendemain. Heureusement, il y a dĂ©sormais notre nouvelle centrale tĂ©lĂ©phonique. Elle est Ă©quipĂ©e d’un systĂšme de messagerie vocale qui trie les problĂšmes urgents des moins urgents. La technologie est ici trĂšs dĂ©stressante pour moi. »

ET QU’EN EST-IL DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ?

Lorsqu’Embuild a organisĂ© son premier ForumConstruction sur la numĂ©risation, il n’était pas encore question d’intelligence artificielle. Aujourd’hui, l’IA progresse, y compris dans notre secteur. L’entreprise Vrancken l’utilise-t-elle Ă©galement ? « Pas pour la planification ou l’exĂ©cution des travaux. Mais j’ai utilisĂ© ChatGPT pour des textes orientĂ©s clients. Je pense, par exemple, Ă 

un texte qui explique ce que signifie le prix d’un appareil chef FACQ ou un autre distributeur. Cela fonctionne trĂšs bien, je trouve. Vous obtenez un rĂ©sultat clair et bien rĂ©digĂ©. Chat GPT est un bon outil pour transformer les informations en un langage que le client peut comprendre », explique Jan Van Paesschen.

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Embuild Wallonie a analysé la Déclaration de politique régionale wallonne

Le 11 juillet dernier, la DĂ©claration de politique rĂ©gionale du Gouvernement wallon, intitulĂ©e « Avoir le courage de changer pour que l’avenir s’éclaire », a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e par les partenaires de la coalition MR-Les EngagĂ©s. « Globalement, nous sommes satisfaits, elle soutient le monde entrepreneurial. Elle met notamment l’accent sur la croissance et la crĂ©ation des entreprises », souligne Hugues Kempeneers, le directeur gĂ©nĂ©ral d’Embuild Wallonie.

Dans son mĂ©morandum adressĂ© Ă  la presse et au monde politique, Embuild Wallonie avait pointĂ© six prioritĂ©s pour le secteur de la construction wallonne. C’est sous cet angle que nos collĂšgues wallons ont analysĂ© la DPR, qui constitue la feuille de route du Gouvernement wallon pour la lĂ©gislature 2024-2029, et ses liens avec notre secteur. « La DPR wallonne est un document prometteur, porteur d'une vision claire pour l'avenir. Le secteur de la construction est prĂȘt Ă  s'engager aux cĂŽtĂ©s des autoritĂ©s pour transformer cette vision en actions concrĂštes. Ensemble, nous avons l'opportunitĂ© de construire une Wallonie plus forte, plus durable et plus prospĂšre », avait indiquĂ© Hugues Kempeneers dans l’édito d’Embuild Magazine du mois de septembre. Voici son analyse.

1RENFORCEMENT DES INVESTISSEMENTS PUBLICS

(PREMIER TABLEAU)

DÉCLARATION DE POLITIQUE RÉGIONALE WALLONNE

11 JUILLET 2024

LÉGISLATURE 2024-2029

Sur cette premiĂšre prioritĂ©, Embuild Wallonie a des questions importantes, notamment concernant le Plan de Relance de la Wallonie (PRW), dont la fin est normalement prĂ©vue pour 2026. « Nous avons reçu l’information qu’on ne toucherait pas au plan europĂ©en, le Plan National pour la Reprise et la RĂ©silience (PNRR). Par contre, le gouvernement souhaite resserrer le plan wallon. Nous insistons et demandons de ne pas toucher aux projets d’infrastructure, de mobilitĂ© et de logement. Sous la prĂ©cĂ©dente lĂ©gislature, le gouvernement avait demandĂ© aux entreprises de se mettre en capacitĂ© de travail, ce qu’elles ont fait. ArrĂȘter certains projets serait un trĂšs mauvais signal qu’on leur lance. Cela risque de compromettre 5.450 emplois directs et indirects. Pour rappel, 60 % du budget du PNRR et du PRW est dĂ©diĂ© Ă  la construction », indique Hugues Kempeneers.

En matiĂšre d’investissements publics, l’arrĂȘt de l’extension du Tram de LiĂšge vers Herstal

et Seraing a fait couler beaucoup d’encre, Ă  la fin du mois d’aoĂ»t. « On nous assure que l’arrĂȘt du chantier de l’extension du tram de LiĂšge est une dĂ©cision spĂ©cifique, et non liĂ©e Ă  d’autres arrĂȘts de chantier du plan de relance. J’insiste sur la nĂ©cessitĂ© de la prĂ©visibilitĂ© des investissements publics pour nos entreprises. Certaines d’entre elles avaient engagĂ© du personnel supplĂ©mentaire pour ce projet. N’oublions pas non plus l’impact sur les sous-traitants, souvent des petites entreprises locales », souligne le directeur gĂ©nĂ©ral d’Embuild Wallonie. Qui ajoute encore, dans cette thĂ©matique que « le Plan MobilitĂ© et Infrastructures doit ĂȘtre renforcĂ© » et que « la volontĂ© des autoritĂ©s de renforcer le rĂ©seau de bornes de recharge est trĂšs positive. »

2

RÉFORME FISCALE ET IMMOBILIÈRE (DEUXIÈME TABLEAU)

Un chiffre tout d’abord. Chaque annĂ©e, la RĂ©gion wallonne accueille 7.000 nouveaux mĂ©nages. « Dans ce contexte, nous dĂ©plorons la suppression du chĂšque-habitat qui est le seul outil rĂ©gional et fiscal qui soutient la construction neuve. La suppression de ce soutien Ă  l’accĂšs Ă  la propriĂ©tĂ© pourrait aggraver la pression sur les prix des logements existants en raison d’une offre insuffisante. »

EXPLICATIONS TABLEAUX

✓ positif

! attention, Ă  surveiller ✕ point nĂ©gatif pour le secteur

Autre point : les droits d’enregistrement. Au 1er janvier 2025, ils vont passer de 12,5 % Ă  3 %. Cette mesure vise Ă  amĂ©liorer l’accĂšs Ă  la propriĂ©tĂ© et Ă  accĂ©lĂ©rer les transactions immobiliĂšres. C’est positif. Mais pour le boss de notre EntitĂ© rĂ©gionale wallonne, une mesure fiscale supplĂ©mentaire est nĂ©cessaire afin d’accĂ©lĂ©rer la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique du bĂąti. « Si on veut atteindre les ambitions europĂ©ennes en matiĂšre de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, il faut rĂ©nover 20 logements par heure, en Wallonie. Nous avions donc demandĂ© de lier la baisse des droits d’enregistrement Ă  l’amĂ©lioration de la PEB. Ce n’est pas le cas et nous le dĂ©plorons. »

« Nous avions demandĂ© de lier la baisse des droits d’enregistrement Ă  l’amĂ©lioration de la PEB. Ce n’est pas le cas et nous le dĂ©plorons. »

1 2

« Nous insistons et demandons de ne pas toucher aux projets d’infrastructure, de mobilitĂ© et de logement. »

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LOGEMENTS ABORDABLES FINANCIÈREMENT

(troisiĂšme tableau)

Dans ce chapitre, selon Hugues Kempeneers, c’est la premiĂšre fois que le dĂ©veloppement de partenariats public-privĂ© revient aussi fort dans une DPR. « C’est trĂšs positif ! On active trĂšs fortement la mise Ă  disposition de terrains publics (friches industrielles, terrains abandonnĂ©s
) pour la construction de logements abordables et de qualitĂ©. »

La DPR prĂ©voit Ă©galement de regrouper les acteurs du logement au sein d’une unique Agence de l’Habitation. Cette agence suscite la curiositĂ©. « Il s’agirait donc d’une seule administration. Nous attendons de voir ce que cela va donner, mais nous soutenons cette dĂ©marche de simplification administrative. On va vers une meilleure efficacitĂ© et une rĂ©duction des dĂ©lais de traitement des dossiers, au bĂ©nĂ©fice d’une rĂ©alisation accĂ©lĂ©rĂ©e des chantiers. »

Enfin, la stabilitĂ© lĂ©gislative et rĂ©glementaire est accueillie positivement. « Ici, j’évoque le concept de « gold-plating », soit la volontĂ© du Gouvernement wallon de ne pas aller plus loin que les normes europĂ©ennes, si cher au duo Bouchez-PrĂ©vost. La volontĂ© de faire mieux que ce que l’Europe impose mettait Ă  mal la compĂ©titivitĂ© de nos entreprises et engendrait des coĂ»ts supplĂ©mentaires pour le secteur. »

4

PÉNURIE DE MAIN-D’ƒUVRE

(quatriĂšme tableau)

Embuild ne cesse de le répéter au monde politique et organise différentes campagnes

pour sensibiliser les jeunes Ă  un job dans la construction. En effet, le secteur manque cruellement de bras. « En Wallonie, aujourd’hui, 62.000 personnes travaillent dans la construction. Le secteur recherche activement 6.000 personnes et Ă  l’horizon 2030, 30.000 personnes supplĂ©mentaires seront nĂ©cessaires. Cela veut donc dire une augmentation de 50 % du personnel d’ici 2030. » Les intentions d’accompagnement des demandeurs d’emplois, la revalorisation des filiĂšres techniques et la promotion de l’alternance comme mode d’apprentissage d’excellence sont saluĂ©es par Embuild Wallonie. « La volontĂ© est bien lĂ , il faudra que cela se concrĂ©tise par des actes sur le terrain. »

Sur l’accĂšs Ă  la profession, qui contient les compĂ©tences de gestion de base et les compĂ©tences techniques, le Gouvernement wallon souhaite supprimer la volet gestion de base. « Nous sommes totalement opposĂ©s Ă  ce projet de suppression. Nous demandons de maintenir l’accĂšs Ă  la profession, y compris les compĂ©tences de gestion de base. Un projet de construction ou de rĂ©novation est le projet d’une vie. Il est donc hors de question de laisser un cow-boy le rĂ©aliser », insiste Hugues Kempeneers. Selon Embuild Wallonie, les flux migratoires d’entreprises vers les autres rĂ©gions et l’augmentation de faillites n’ont pas Ă©tĂ© observĂ©s depuis la suppression de l’accĂšs en Flandre. Au contraire, la Wallonie a constatĂ© une lĂ©gĂšre augmentation du nombre de starters qui se maintient depuis.

ACCÉLÉRATION DE LA RÉNOVATION

ÉNERGÉTIQUE DES BÂTIMENTS

(cinquiĂšme tableau)

Comme dĂ©jĂ  Ă©crit dans cet article, pour atteindre les ambitions europĂ©ennes en matiĂšre de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, il faut rĂ©nover 20 logements par heure en Wallonie. Le dĂ©fi est colossal et accĂ©lĂ©rer les travaux dans ce domaine est donc capital. À ce titre, le projet Reno+ est trĂšs intĂ©ressant. « Il s’agit d’initiatives de rĂ©novations massifiĂ©es par rue ou quartier. Elles doivent permettre de gĂ©nĂ©rer des Ă©conomies d’échelle, et donc diminuer les coĂ»ts de rĂ©novation. Reno+ vise l’industrialisation du secteur et vu l’ampleur de la tĂąche, Embuild Wallonie souligne le soutien qu’apporte le gouvernement Ă  ce projet. »

Autre point important dans ce chapitre et qui a rĂ©cemment suscitĂ© beaucoup d’inquiĂ©tudes : les aides Ă  la rĂ©novation, dont le maintien des primes. « La suppression des primes Renolution Ă  Bruxelles a engendrĂ© beaucoup d’inquiĂ©tudes, Ă©galement en Wallonie. Mais la ministre wallonne de l’Energie, CĂ©cile Neven, promet que ces primes ne seront pas supprimĂ©es, mais que le systĂšme sera revu. Nous soutenons cette rĂ©vision, car le systĂšme est actuellement trop compliquĂ©, et nous insistons sur le maintien des primes revues. On parle aussi de stimuler des aides comme le Renopack, soit l’emprunt Ă  taux zĂ©ro pour des travaux de rĂ©novation. C’est trĂšs bien, mais rien ne sera jamais aussi incitatif que les primes. »

Concernant la stratégie wallonne de rénovation énergétique, ses objectifs seront adaptés

afin de correspondre aux obligations europĂ©ennes. « C’est nĂ©cessaire pour coller aux rĂ©alitĂ©s du terrain », souligne Hugues Kempeneers. « Je rappelle aussi que la RĂ©gion wallonne est la seule rĂ©gion du pays Ă  ne pas avoir imposĂ© d’obligation de rĂ©novation. C’est pourtant nĂ©cessaire et nous appelons le gouvernement Ă  mettre en place une stratĂ©gie Ă  ce sujet. »

6ACCÉLÉRATION ET SIMPLIFICATION DE L’OCTROI DES PERMIS

D’URBANISME (sixiùme tableau)

Dans cette thĂ©matique, la DPR Ă©voque la limitation des recours abusifs. Elle parle du renforcement du fait que les tiers doivent attester d’un intĂ©rĂȘt Ă  la cause du recours pour garantir la sĂ©curitĂ© d’investissement. La prĂ©visibilitĂ© des charges d’urbanisme, avec la volontĂ© de s’assurer de leur proportionnalitĂ© et de leur prĂ©visibilitĂ© pour ne pas rendre plus difficile l’accĂšs au logement, est aussi mentionnĂ©e dans la dĂ©claration. « C’est la premiĂšre fois qu’on parle de limiter les recours abusifs et de diminuer les charges d’urbanisme. Nous fĂ©licitons et soutenons bien Ă©videmment de telles initiatives ! »

Dans la DPR, le Gouvernement wallon mentionne Ă©galement sa volontĂ© de numĂ©riser les procĂ©dures et rĂ©duire les dĂ©lais, de mĂȘme que simplifier les formulaires de demandes ainsi que le nombre d’exemplaires Ă  produire. « NumĂ©riser et simplifier, deux termes sur lesquels le secteur insiste trĂšs fortement. Concernant les permis, cette DPR va dans ce sens et nous sommes ravis de le constater. »

« La ministre wallonne de l’Energie, CĂ©cile Neven, promet que ces primes ne seront pas supprimĂ©es, mais que le systĂšme sera revu. »

Reno.energy a accueilli la Plateforme Wallonne de l’Isolation

Le 27 aoĂ»t dernier, la rĂ©union de la Plateforme Wallonne de l’Isolation (PWI) s’est tenue au sein de l’entreprise Reno.energy, Ă  Angleur (LiĂšge). Il s’agit toujours d’une belle occasion pour les membres de cette plateforme de rĂ©seauter entre confrĂšres et, pour l’occasion, de dĂ©couvrir l’hĂŽte du jour. Embuild Magazine a participĂ© Ă  cette rencontre.

Cela faisait plus ou moins un an que la PWI ne s’était pas rĂ©unie. Les membres Ă©taient donc tout heureux de se revoir Ă  l’idĂ©e de participer Ă  un chouette moment d’échanges entre professionnels de l’isolation. On sentait d’ailleurs l’enthousiasme des participants en ouvrant les portes de Reno.energy, une entreprise liĂ©geoise implantĂ©e le long de l’Ourthe, Ă  deux pas de l’autoroute E25.

Vingtaine de membres

Pour rappel, la Plateforme Wallonne de l’Isolation compte une vingtaine de membres, tous actifs, comme son nom l’indique, dans les mĂ©tiers de l’isolation. « Notre rĂŽle est

de professionnaliser le mĂ©tier d’isoleur, de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de la profession auprĂšs des autoritĂ©s wallonnes et de vous informer sur les actualitĂ©s du secteur, via notamment notre site internet, nos podcasts, nos confĂ©rences Ă  des salons de la construction et ces rĂ©unions. Outre ce groupe de travail communication, nous avons aussi un GT matĂ©riaux, qui s’occupe du volet formations techniques selon vos demandes et l’évolution du mĂ©tier. Il n’y a plus de cotisation Ă  payer, il suffit d’ĂȘtre membre d’Embuild et d’adhĂ©rer Ă  la charte et Ă  la vision de la plateforme pour faire partie de la PWI », a expliquĂ© Laurent Ruidant (entreprise OTRA) et prĂ©sident de la plateforme.

Réactions à la DPR

Au cours de cette rencontre, Julien Aniset, conseiller Energie & RĂ©novation chez Embuild Wallonie et coordinateur de la plateforme, a Ă©voquĂ© la DĂ©claration de Politique RĂ©gionale wallonne, analysĂ©e en long et en large par toute l’équipe d’Embuild Wallonie (voir pp. .26-29).

Cette DPR contient quelques points « inquiĂ©tants », qui n’ont pas manquĂ© de faire rĂ©agir dans l’assemblĂ©e, notamment sur le thĂšme

Les membres de la PWI se sont rĂ©unis au sein de l’entreprise Reno.energy, situĂ©e Ă  Angleur.
Les participants ont eu droit Ă  une prĂ©sentation de la PWI et de l’entreprise hĂŽte. Ils ont Ă©galement Ă©changĂ© leurs idĂ©es au sujet de la DPR wallonne.

de l’accĂ©lĂ©ration de la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique. « Les objectifs europĂ©ens et wallons sont trĂšs ambitieux, mais cette DPR semble donner un fameux coup de frein avec plusieurs projets de rĂ©formes massives : Agence de l’Habitation, urbanisme, PEB, aide et accompagnement des citoyens
La RĂ©gion wallonne semble ne pas mesurer l’ampleur des chantiers auxquels elle s’attaque », a notamment relevĂ© un membre. « Normalement, les primes pour petits travaux, en-dessous de 6.000 €, sont valables jusque fin 2026. Mais que va faire le nouveau gouvernement ? », a poursuivi un confrĂšre.

Face Ă  ce flou et ces questionnements, Julien Aniset a rappelĂ© l’importance du lobby de la PWI et d’Embuild Wallonie. « Il existe effectivement une volontĂ© de rĂ©viser les primes, comme Ă  Bruxelles, ce qui engendre beaucoup de questions, notamment concernant les audits. Ce serait un fameux coup dur pour vos mĂ©tiers et les auditeurs. Notre rĂŽle est d’aller rappeler l’importance de ces points au gouvernement wallon. La DPR est encore assez floue Ă  ce sujet. Nous aurons des rĂ©ponses plus claires dans les prochaines semaines. CĂ©line Neven, l’ancienne patronne de l’Union wallonne des entreprises, est la nouvelle ministre de l’Energie et du Logement. Elle vient du monde de l’entreprise, j’ose espĂ©rer qu’elle comprendra vos prĂ©occupations », a soulignĂ© Julien Aniset. Qui a Ă©galement fait part de sa curiositĂ© quant Ă  la crĂ©ation de la nouvelle Agence de l’Habitation, regroupant tous les acteurs administratifs du bĂątiment : SociĂ©tĂ© wallonne du crĂ©dit social (SWCS), Fonds du Logement de Wallonie (FLW), SPW Energie et BĂątiment Durable, SPW Territoire, Logement, Patrimoine, Energie


Présentation

AprĂšs cette premiĂšre partie de rĂ©union, et quelques explications de notre collĂšgue EloĂŻse De Keyser (conseillĂšre Transition durable et circulaire chez Embuild Wallonie) au sujet du service accompagnement « bas-carbone » - Ă©conomie circulaire », dont nous avons dĂ©jĂ  parlĂ© dans nos colonnes, les participants ont eu droit Ă  une prĂ©sentation de l’entreprise hĂŽte du jour.

Anciennement dĂ©nommĂ©e Reno Solutions, Reno.energy a Ă©tĂ© fondĂ©e en 2009 et occupe le bĂątiment actuel depuis trois ans. Le groupe, qui comprend 78 employĂ©s et 180 ouvriers sur chantier, est organisĂ© en trois sociĂ©tĂ©s d’exĂ©cution (Reno.energy, Bati-solutions et

Brussels Energy), un bureau d’études E-nova et une sociĂ©tĂ© de financement, Dynamia. Il se base donc sur trois axes importants : l’étude, le financement et la rĂ©alisation. « Vous ĂȘtes ici dans la rĂ©gion originelle de l’entreprise, oĂč l’on s’occupe notamment de la gestion, de la comptabilitĂ©, du marketing et de l’exĂ©cution. Nos autres sites opĂ©rationnels se trouvent Ă  Bruxelles, Dour et nous avons ouvert notre portfolio au Luxembourg Ă  Sterpenich et en France Ă  Valenciennes », a expliquĂ© Laurent Boulanger, le directeur marketing de Reno. energy. « La base de notre mĂ©tier, c’est l’isolation des murs par l’extĂ©rieur pour le B2C. Mais au fur et Ă  mesure, nous avons Ă©voluĂ© vers le B2B et une entreprise avec une vision 360 ° de la gestion Ă©nergĂ©tique des bĂątiments. Nous voulons trouver la meilleure solution de performance adaptĂ©e au bĂątiment et non Ă  un produit. Nous proposons nos services aussi bien aux particuliers, qu’aux entreprises et aux indĂ©pendants. »

Outre les mĂ©tiers liĂ©s Ă  l’isolation des toitures, des murs, des sols, l’installation de panneaux photovoltaĂŻques et solutions de stockage (batteries), au chauffage et Ă  la ventilation et derniĂšrement au traitement de l’humiditĂ©, la sociĂ©tĂ© liĂ©geoise propose Ă©galement un service e-mobility. Ce dĂ©partement propose un service sur-mesure, de l’installation Ă  la facturation, pour la gestion de votre vĂ©hicule Ă©lectrique, Ă  la maison ou dans l’entreprise : installation de bornes de recharge et de carport solaire, avec toujours cette approche de gĂ©rer l’énergie Ă  l’échelle du bĂątiment. Reno.energy dispose mĂȘme de ses propres bornes de recharge dĂ©nommĂ©es Volt’R.

63 millions de chiffre d’affaires

C’est donc une sociĂ©tĂ© en pleine expansion que les membres de la PWI ont eu l’occasion de visiter. « En 2023, notre chiffre d’affaires Ă©tait de 63 millions d’euros dont 70 % provenant des panneaux photovoltaĂŻques et annexes. Nous sommes une sociĂ©tĂ© en pleine croissance, mais nous veillons Ă  garder nos standards de qualitĂ©. Nous avons plusieurs mĂ©tiers en interne et je le rĂ©pĂšte, nous offrons un service complet, et pas uniquement un produit », a conclu Laurent Boulanger.

L’aprĂšs-midi s’est terminĂ©e par une visite de l’entreprise et un moment d’échanges autour d’un verre sur le rooftop du bĂątiment.

CONFÉRENCES ET ÉVÉNEMENT : À VOS AGENDAS !

Embuild Wallonie va organiser une série de conférences dans les mois à venir et la PWI sera bien sûr représentée lors de ces événements. La premiÚre aura lieu au salon Energie & Habitat à Namur Expo, le vendredi 18 octobre ; la seconde au salon Batimoi au WEX, le vendredi 24 janvier et enfin la troisiÚme au salon Bois & Habitat, à Namur Expo le vendredi 28 mars. Un événement PWI sera également organisé au printemps 2025. Notez déjà bien ces rendez-vous dans votre agenda !

Avant de s’inscrire Ă  la formation, les jeunes ont pu dĂ©couvrir le mĂ©tier de couvreur lors de stages de dĂ©couverte organisĂ©s par l’efp, avec le support d’Embuild et de Construcity.brussels.

SECTEURS & MÉTIERS

Hello Toit propose une formation en alternance pour les jeunes couvreurs

À Bruxelles, depuis le mois de septembre, une formation en alternance pour des jeunes qui souhaitent devenir couvreurs est ouverte Ă  l’efp, le centre de formation en alternance. Il s’agit du projet « Hello Toit », laurĂ©at de Renolab.ID, un outil de Bruxelles Environnement qui soutient les projets innovants visant Ă  accĂ©lĂ©rer la rĂ©novation du bĂąti. Il a Ă©tĂ© conçu en collaboration avec le PĂŽle Formation Emploi (PFE) Construcity.brussels.

Les objectifs de Renolution, la stratĂ©gie de rĂ©novation du bĂąti bruxellois, sont ambitieux. RĂ©nover mieux, plus vite et beaucoup de bĂątiments pour diviser la consommation moyenne en Ă©nergie par trois dans les logements et atteindre la neutralitĂ© tertiaire d’ici 2050. « Or, il faut savoir que la plupart du bĂąti bruxellois a Ă©tĂ© construit avant les annĂ©es 50 et que seules 30 % des toitures sont isolĂ©es. Et on ne connait pas toujours la qualitĂ© de l’isolation. Il reste donc 70 % des toits Ă  rĂ©nover et isoler. Cela donne une idĂ©e de l’ampleur de la tĂąche Ă  rĂ©aliser par les couvreurs. Il s’agit de travaux capitaux, car la majoritĂ© de perte de chaleur a lieu par la toiture. La premiĂšre chose Ă  faire pour amĂ©liorer le certificat d’un bĂątiment est d’isoler le toit », contextualise Philippe Van Ginderdeuren, le directeur de Construcity.

Il y a donc du pain sur la planche ! C’est

« À l’issue de cette formation, le jeune reçoit un certificat homologuĂ© ainsi qu’une reconnaissance de compĂ©tences en tant qu’ouvriercouvreur. »

le moins que l’on puisse Ă©crire. ProblĂšme : les carnets de commandes des couvreurs sont remplis pour plusieurs mois, voire un an. « Il n’y a pas assez de main-d’Ɠuvre pour rĂ©pondre aux demandes, je dirais naturelles. Si vous y ajoutez les objectifs de rĂ©novation de la rĂ©gion, ça devient trĂšs compliquĂ©. »

Booster la formation

La solution passe donc par l’arrivĂ©e de jeunes couvreurs bien formĂ©s sur le marchĂ©. Il est donc primordial de booster la formation dans ce domaine spĂ©cifique qui, comme l’ensemble de la construction, est Ă  la recherche de main-d’Ɠuvre qualifiĂ©e et compĂ©tente.

Le secteur l’a bien compris et vient donc de lancer une formation en alternance de couvreurs pour les jeunes de 15 Ă  23 ans (ndlr : les inscriptions sont encore ouvertes jusqu’à la mi-octobre). « Il s’agit d’une premiĂšre Ă  Bruxelles ! Pendant trois ans, sous la forme

d’un contrat d’apprentissage, le jeune va donc apprendre toutes les facettes du mĂ©tier de couvreur, aussi bien le savoir-faire que le savoir-ĂȘtre. Une partie de la formation aura lieu Ă  l’efp et l’autre en entreprise, chez un couvreur. L’inscription est de 70 € par an et le jeune reçoit une indemnitĂ© mensuelle graduelle ainsi qu’une prime sectorielle annuelle. À l’issue de cette formation, il reçoit un certificat homologuĂ© ainsi qu’une reconnaissance de compĂ©tences en tant qu’ouvrier-couvreur. Il peut travailler pour un patron et envisager de lancer sa propre entreprise dans le futur, en continuant Ă  se former. C’est un business garanti, les besoins sont Ă©normes ! »

Construcity.brussels

Le PĂŽle Formation Emploi bruxellois est la cheville ouvriĂšre du projet Hello Toit. Philippe Van Ginderdeuren nous explique son rĂŽle. « Construcity a identifiĂ© les besoins et a travaillĂ© sur les programmes de cette formation, en collaboration avec le sfpme. Il a Ă©galement mis en relation l’efp et les couvreurs intĂ©ressĂ©s d’accueillir ces jeunes pour les former. Pour eux, c’est une formule trĂšs intĂ©ressante. Ils ont de la main-d’Ɠuvre directement active sur chantier qu’ils forment selon leurs besoins. Et si le jeune convient, ils l’engagent Ă  l’issue de sa formation ! »

À cĂŽtĂ© de cela, il y a Ă©galement le dĂ©veloppement pĂ©dagogique. « Nous mettons Ă  disposition de l’efp des ressources pĂ©dagogiques. Nous sommes en relation avec des couvreurs en activitĂ© et intĂ©ressĂ©s de donner cette formation Ă  l’efp. J’en profite ici pour faire passer le message que nous sommes toujours Ă  la recherche de couvreurs, qui veulent donner et investir du temps pour former, et d’entreprises, qui souhaitent accueillir ces jeunes en alternance. C’est un excellent moyen de recrutement, qui permet de pouvoir former ces jeunes couvreurs sur-mesure, selon la culture de l’entreprise », indique le directeur de Construcity. « Pour mettre tout cela en place, nous collaborons via Embuild, dont l’équipe contribue Ă  rechercher des entreprises accueillantes mais aussi Ă  accompagner les apprentis, avec BEVAD ABEE, l’Association Belge des Entrepreneurs de Travaux d’EtanchĂ©itĂ©, et l’ACF, l’Association des Couvreurs Formateurs. »

Conclusion

Laurent Schiltz, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral d’Em-

DEUX SESSIONS DE STAGES DE DÉCOUVERTE

Avec Embuild, dans le cadre de l’activitĂ© de promotion sectorielle, Construcity.brussels a contribuĂ© Ă  faire connaĂźtre cette nouvelle opportunitĂ© de formation auprĂšs des jeunes. « Avec notre support, l’efp a ainsi pu organiser deux sessions de stages de dĂ©couverte pour 22 jeunes. Plus d’un tiers ont d’ores et dĂ©jĂ  accompli les dĂ©marches pour s’inscrire Ă  cette nouvelle formation », indique Philippe Van Ginderdeuren.

build.Brussels, est aussi le prĂ©sident de Construcity.brussels. Il se rĂ©jouit de la mise sur pied de cette formation. « La rĂ©volution Renolution est en marche et grĂące aux actions de cette alliance, nous commençons Ă  augmenter petit Ă  petit la capacitĂ© du secteur Ă  rĂ©pondre Ă  l’augmentation de la demande de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, afin que tout le monde ait l’occasion de remplir ses obligations Ă  l’horizon 2033. Embuild.Brussels est active en permanence afin de susciter des vocations et augmenter les personnes motivĂ©es Ă  travailler pour notre secteur. À cette fin, Embuild.Brussels travaille de façon intĂ©grĂ©e au sein du PĂŽle Formation Emploi Construcity. brussels, oĂč collaborent l’ensemble des acteurs, tant publics que privĂ©s, pour rĂ©soudre la pĂ©nurie de main- d’Ɠuvre dans le secteur. Cette rĂ©novation Ă©nergĂ©tique passe bien souvent par une rĂ©novation de la toiture, raison pour laquelle la demande dans ce secteur particulier est en pleine explosion. C’est grĂące Ă  cet appel Ă  projet Renolab ID, et une belle collaboration entre l’efp et Construcity.brussels, que nous comptons recruter de nouvelles personnes dans les mĂ©tiers de la toiture. »

Lors de ces stages, les jeunes ont pu se tester sur des petits modules.

Embuild Vlaanderen a une nouvelle directrice générale

Depuis le mois de juin de cette annĂ©e, Caroline Deiteren est la nouvelle directrice gĂ©nĂ©rale d’Embuild Vlaanderen. Elle a pris le relais de Marc Dillen, Ă  la tĂȘte de notre EntitĂ© rĂ©gionale flamande de 1990 Ă  2024. Embuild Magazine s’est entretenu avec cette diplĂŽmĂ©e en droit de 42 ans pour faire sa connaissance et connaĂźtre ses projets avec Embuild Vlaanderen.

Caroline Deiteren, pouvezvous tout d’abord vous prĂ©senter ?

Bien sĂ»r. Je suis encore relativement nouvelle dans le secteur de la construction pour le moment. En janvier de cette annĂ©e, j’ai commencĂ© chez Embuild Vlaanderen. Dans les mois prĂ©cĂ©dant l’étĂ©, j’ai bien collaborĂ© avec Marc Dillen et j’ai pu me familiariser avec les diffĂ©rents dossiers, qui sont d’ailleurs trĂšs intĂ©ressants. Le passage officiel en tant qu’adjointe de Marc a eu lieu le 1er juin. C’était rapide, mais je me lance dans cette tĂąche avec beaucoup d’enthousiasme et d’énergie ! Avec l’équipe d’Embuild Vlaanderen autour de moi, je peux Ă©galement compter sur beaucoup de soutien.

Embuild est une organisation de membres. Ce n’est pas donnĂ© Ă  tout le monde de bien y fonctionner. Celui qui est affiliĂ© chez nous est toujours plus qu’un client. Ce n’est pas la premiĂšre fois que je travaille pour une organisation de membres. J’ai travaillĂ© pendant huit ans chez UNIZO (ndlr : la fĂ©dĂ©ration des PME et indĂ©pendants en Flandre). Je suis heureuse, aprĂšs un court passage en politique en tant que cheffe de cabinet chez Open Vld, de retourner dans le paysage entrepreneurial. Tout au long de ma carriĂšre, j’ai toujours Ă©tĂ© motivĂ©e Ă  l’idĂ©e de crĂ©er un climat favorable pour les entrepreneurs, tant sur le plan Ă©conomique que politique. Et c’est encore mon ambition de contribuer Ă  cela.

Ce qui me frappe surtout chez Embuild

« J'ai déjà rencontré beaucoup d'entrepreneurs, et je suis touchée par la passion avec laquelle ils parlent de leur entreprise et des projets qu'ils ont. »

Vlaanderen, c’est qu’il s’agit d’une organisation chaleureuse et humaine. J’ai dĂ©jĂ  rencontrĂ© beaucoup d’entrepreneurs, et je suis touchĂ©e par la passion avec laquelle ils parlent de leur entreprise et des projets qu’ils ont. Le contact avec ces membres-entrepreneurs est particuliĂšrement prĂ©cieux. Je vois chez Embuild Vlaanderen de nombreux administrateurs engagĂ©s Ă  tous les niveaux. Ils contribuent Ă  la direction de l’organisation. C’est une Ă©quipe de personnes motivĂ©es, qui suivent de prĂšs les Ă©volutions de la construction. Et c’est pourquoi les informations me parviennent trĂšs rapidement. C’est Ă©galement un point fort que nous puissions amener les entrepreneurs Ă  nos contacts politiques pour expliquer quelque chose depuis la pratique. J’aime faciliter de telles rencontres et j’apprends, encore moi-mĂȘme, de ces expĂ©riences.

En quoi Embuild diffĂšre-t-elle des autres organisations de membres ?

UNIZO et Embuild sont des organisations diffĂ©rentes. UNIZO travaille de maniĂšre interprofessionnelle tandis qu’Embuild Vlaanderen est une organisation sectorielle. Ce qui est similaire, c’est que nous comptons tous deux beaucoup de petites entreprises parmi nos membres.

Le secteur de la construction est un secteur Ă©norme. Il reprĂ©sente environ 8 % du PIB belge. Et pourtant, Embuild rĂ©ussit Ă  ĂȘtre reprĂ©sentative pour ces entreprises, quelle que soit leur taille. La majoritĂ© des grands entrepreneurs et installateurs sont membres chez nous. Cela nous donne une large base de soutien.

BIOGRAPHIE

Depuis le mois de juin, Caroline Deiteren est la directrice générale d'Embuild Vlaanderen.

Caroline Deiteren est ĂągĂ©e de 42 ans et a obtenu son diplĂŽme de master en droit en 2005. Elle a travaillĂ© quelque temps comme avocate spĂ©cialisĂ©e en droit du travail. Ensuite, elle est devenue conseillĂšre en droit du travail et en sĂ©curitĂ© sociale au service d’études du cd&v.

En 2012, elle a rejoint l’organisation d’entrepreneurs UNIZO, oĂč elle a Ă©tĂ© conseillĂšre puis coordinatrice des affaires sociales. À ce titre, elle a reprĂ©sentĂ© UNIZO au Conseil National du Travail, au SERV (Conseil socio-Ă©conomique de la Flandre) et dans divers autres organes consultatifs, de concertation et de gestion aux niveaux fĂ©dĂ©ral et flamand.

De 2020 Ă  mi-2023, Caroline Deiteren a Ă©tĂ© cheffe de cabinet du prĂ©sident de l’Open Vld. Depuis juin de cette annĂ©e, elle est directrice gĂ©nĂ©rale d’Embuild Vlaanderen. Elle a succĂ©dĂ© Ă  Marc Dillen, qui a terminĂ© sa carriĂšre chez Embuild Vlaanderen fin mai. Caroline Deiteren est devenue directrice gĂ©nĂ©rale, aprĂšs une pĂ©riode d’intĂ©gration qui a commencĂ© le 8 janvier 2024. Durant cette pĂ©riode, elle Ă©tait l’adjointe de Marc Dillen.

Les personnes qui la connaissent dĂ©crivent Caroline comme quelqu’un qui dĂ©fend les intĂ©rĂȘts de maniĂšre dynamique et compĂ©tente, mais aussi comme une personne qui sait bien gĂ©rer les parties prenantes. Elle possĂšde plus de dix ans d’expĂ©rience dans le domaine des organisations d’entrepreneurs, du dialogue social et de la politique flamande et belge, oĂč elle a souvent jouĂ© un rĂŽle dĂ©cisif. Tout au long de sa carriĂšre, son moteur a toujours Ă©tĂ© de renforcer les entrepreneurs et les entreprises et de crĂ©er un climat d’affaires favorable, tout en prĂȘtant attention Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, Ă  l’innovation, Ă  la prospĂ©ritĂ© et au bien-ĂȘtre.

Pourquoi avez-vous sollicitĂ© pour cet emploi ? Vous n’avez pas de passĂ© dans le secteur de la construction et de l’installation.

C’est exact, mais je me sens Ă  ma place ici. Le secteur fait face Ă  de nombreux dĂ©fis. Dans de nombreux dossiers de sociĂ©tĂ©, il est une partie essentielle de la solution, que ce soit en matiĂšre de changement climatique, de logement abordable ou de croissance

Ă©conomique. En mĂȘme temps, beaucoup d’entreprises traversent des pĂ©riodes difficiles. Les soutenir pour relever ces dĂ©fis et crĂ©er, avec les dĂ©cideurs, un cadre adĂ©quat, c’est la raison pour laquelle je suis venue. Je sais comment fonctionne une organisation d’entrepreneurs. Je connais le cĂŽtĂ© politique et le cĂŽtĂ© administratif. Et avec mon expĂ©rience, j’ai dĂ©veloppĂ© une vision sociĂ©tale large.

Je ne connaissais Ă©videmment pas les spĂ©cificitĂ©s du secteur de la construction. Je dois encore Ă©tudier avant de maĂźtriser suffisamment les aspects purement techniques, mais j’ai trĂšs consciemment choisi quelque chose de nouveau. D’une part, le dĂ©fi me donne beaucoup d’énergie, d’autre part, j’apporte Ă  l’organisation un regard neuf sur un certain nombre de dossiers. Et n’oubliez pas que je peux compter sur une Ă©quipe trĂšs solide de collaborateurs. Je ne suis pas seule.

Il suffit de travailler quelques jours ici pour se rendre compte que la construction est un secteur trĂšs complexe. L’aviez-vous sous-estimĂ© auparavant ?

Non, absolument pas. Au contraire, cette complexitĂ© est exactement ce qui m’attire. Mais je dois admettre que je n’avais pas tout Ă  fait rĂ©alisĂ© Ă  quel point l’importance sociĂ©tale de notre secteur Ă©tait grande avant de commencer. C’est quelque chose sur lequel nous devons bien communiquer, pas seulement envers les membres mais aussi vers le grand public. Dans ce dĂ©bat sociĂ©tal, nous devons faire entendre notre voix, Niko Demeester au niveau fĂ©dĂ©ral et moi au niveau flamand.

Vous ĂȘtes la premiĂšre femme Ă  accĂ©der au poste de directeur gĂ©nĂ©ral dans cette organisation. Pensez-vous qu’Embuild devrait accorder plus d’attention aux femmes dans le secteur ?

Je ne suis pas le type de fĂ©ministe qui parlera constamment des femmes dans la construction. Mais il est indĂ©niable que l’image de la construction comme un bastion masculin persiste. Cependant, je constate qu’il existe Ă©galement une autre image. Je rencontre beaucoup d’hommes, mais aussi beaucoup de femmes. Le nombre de femmes dirigeantes d’entreprise est plus Ă©levĂ© que ce que les gens pensent. Personnellement, je pense que l’équilibre peut encore s’amĂ©liorer. Et cela va se produire, car le secteur de la

construction évolue et change. Je vois beaucoup de réceptivité sur ce point parmi nos membres.

Sur quoi voulez-vous vous concentrer dans un avenir proche ?

Embuild Vlaanderen veut façonner l’avenir de la construction, donc l’une de nos prioritĂ©s est d’accĂ©lĂ©rer l’innovation dans le secteur de la construction et de l’installation. Nous allons le faire, entre autres, par la crĂ©ation d’une nouvelle plateforme, Flanders Embuild. Cette plateforme doit rassembler tous les acteurs engagĂ©s dans la recherche et l’innovation : les organisations sectorielles au sein de la large chaĂźne de construction, mais aussi les institutions de recherche collectives telles que Buildwise, le CRR et VOLTA. De plus, nous cherchons Ă©galement Ă  collaborer avec d’autres acteurs tels que l’Institut Flamand de Recherche Technologique (VITO), les universitĂ©s et les Ă©coles supĂ©rieures, Energyville
Ainsi, une stratĂ©gie commune peut ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e pour apporter plus rapidement les innovations Ă  nos entreprises. C’est nĂ©cessaire. Nous sommes la solution Ă  de nombreux dĂ©fis, mais cela n’est possible que si nous rĂ©ussissons Ă  faire plus avec moins de personnes. Il existe dĂ©jĂ  beaucoup, par exemple, dans le domaine de la construction modulaire et similaire, mais cela ne se diffuse pas actuellement.

Il est temps de poser la derniĂšre question. Si je regarde de l’extĂ©rieur, quelque chose me frappe. Embuild Vlaanderen n’aime pas rester sur la touche. Elle a trĂšs souvent Ă©tĂ© le moteur ou l’initiateur de projets. Allez-vous poursuivre cette tradition ? Oui, Embuild Vlaanderen veut ĂȘtre une organisation de rĂ©seau qui noue des collaborations avec de nombreux partenaires. Flanders Build en est un exemple, mais je souhaite Ă©galement former des coalitions larges sur d’autres thĂšmes. Par exemple, sur le logement abordable. Ce n’est pas un dossier qui concerne uniquement les entreprises de construction. Nous devrions dĂ©velopper une vision commune avec des architectes, des promoteurs, des bureaux d’ingĂ©nierie, les autoritĂ©s flamandes et locales, mais aussi de nombreuses organisations sociales. Car dans les dix prochaines annĂ©es, il faudra construire ou dĂ©molir et reconstruire 500.000 logements. Sinon, nous ne pourrons

Nous citons ici les mots d’adieu de Marc Dillen, qui a dirigĂ© Embuild Vlaanderen et ses prĂ©dĂ©cesseurs de 1990 Ă  mai 2024.

« Personnellement, je regarde en arriĂšre sur une carriĂšre de plusieurs dĂ©cennies durant laquelle, passionnĂ© par le secteur et les entreprises de construction, j’ai pu contribuer Ă  la croissance et au dĂ©veloppement d’une solide organisation de construction flamande, d’abord sous le nom de Vlaamse Confederatie Bouw, et ensuite Embuild Vlaanderen. »

(
)

Ces derniers mois m’ont complĂštement convaincu que Caroline construira avec succĂšs sur cette base Ă  sa maniĂšre. Elle reprĂ©sentera dĂ©sormais Embuild Vlaanderen Ă  l’extĂ©rieur et au sien des diffĂ©rentes organisations, forums et groupes de travail dans lesquels j’ai Ă©tĂ© actif en tant que directeur gĂ©nĂ©ral jusqu’à prĂ©sent. »

« À toutes les personnes et organisations avec lesquelles j’ai eu le privilĂšge de travailler au cours de ces 35 annĂ©es, Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’extĂ©rieur de l’organisation, je dis : merci. »

pas fournir un toit (abordable) Ă  certaines familles. OĂč et comment allons-nous faire cela ? Nous devons aborder cela ensemble et Embuild Vlaanderen a l’ambition d’ĂȘtre le leader dans cette dĂ©marche. Et nous sommes Ă©galement actifs dans d’autres domaines. L’annĂ©e derniĂšre, nous avons lancĂ© le Klimaatdak lors du ForumConstruction 2024. En 2025, nous ferons quelque chose de similaire autour de la construction biosourcĂ©e. Pouvoir presque toujours rassembler tous les acteurs pertinents est un point fort d’Embuild Vlaanderen. Nous sommes impliquĂ©s dans toute la chaĂźne de construction, et nos interlocuteurs le savent. Nous occupons une position trĂšs centrale dans notre secteur.

MARC DILLEN

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« Cefora se distingue par l’accessibilitĂ© et la facilitĂ© de ses services prĂ©financĂ©s »

Dans le domaine de la formation et des compĂ©tences, Embuild est partenaire de Cefora. L’asbl propose un large catalogue de formations pour les employĂ©s de la CP 200, ils sont 50.000 dans la construction. Ces services sont accessibles sans frais, grĂące Ă  la contribution des entreprises de la CP 200. Notre membre BPC Group utilise les services de Cefora pour ses 250 employĂ©s. Angela Tache, la Talent Manager, nous a expliquĂ© la plus-value de cette relation entre une entreprise et cette asbl. Entretien.

Madame Tache, depuis combien de temps et pourquoi faites-vous appel aux services de Cefora ?

Depuis trois ans, nous avons choisi de collaborer avec Cefora en raison de la diversitĂ© et de la qualitĂ© de leurs formations. Il propose une offre de formations intĂ©ressante, notamment dans le domaine de la digitalisation dont on parle de plus en plus dans le secteur. La rĂ©cente modernisation de leur plateforme dĂ©montre Ă©galement une volontĂ© de s’adapter aux Ă©volutions du marchĂ© et de rĂ©pondre de maniĂšre proactive Ă  nos besoins.

nous permet de nous adapter rapidement et de développer les compétences spécifiques dont nous avons besoin.

Pour les formations spĂ©cifiques aux secteurs et mĂ©tiers, nous collaborons avec des partenaires soigneusement sĂ©lectionnĂ©s, y compris Embuild. Ces formations pour les entreprises de construction et les bureaux d’étude sont souvent accessibles sans frais ou Ă  un tarif avantageux pour les employĂ©s relevant de la commission paritaire 200. Cefora offre aussi des formations pour les chercheurs d’emploi sur son site internet, y compris le thĂšme « Bureaux d’études et construction ». Attirer plus de personnes dans le secteur de la construction est Ă©videmment une excellente initiative.

Dans une sociĂ©tĂ© oĂč « on court tout le temps et on n’a pas le temps », l’avantage de ces formations est qu’il s’agit souvent de petits modules facilement adaptables. C’est exact ?

« En investissant dans notre dĂ©veloppement, nous favorisons l’engagement, l’innovation, et la satisfaction, ce qui se rĂ©percute positivement sur notre culture d’entreprise. »

Quelles sont les formations utilisées par vos employés ?

Nous utilisons l’éventail de formations proposĂ©es par Cefora, pour rĂ©pondre aux besoins internes. Au sein de BPC Group, nous proposons l’entiĂšretĂ© du catalogue : aussi bien des formations digitales telles que Canva, une sorte de PowerPoint ; LinkedIn ; MS Project, un logiciel de gestion de projet ou des modules en communication comme la gestion des conflits ou la maniĂšre de donner un feedback constructif. Chacun(e) est libre de choisir selon ses besoins professionnels et en concertation avec son/sa responsable. Cette flexibilitĂ©

Effectivement. Il s’agit de formations sous diffĂ©rents formats, adaptĂ©s Ă  nos emplois du temps chargĂ©s. Il y a des sessions en ligne, de trois heures, programmĂ©es le matin ou l’aprĂšs-midi. Nous avons Ă©galement accĂšs Ă  des formations en prĂ©sentiel, d’une ou plusieurs journĂ©es, offrant une immersion un peu plus approfondie dans les compĂ©tences abordĂ©es. Cette diversitĂ© de formats permet Ă  chacun(e) d’intĂ©grer facilement l’apprentissage dans son emploi du temps.

Quels sont les points forts de ces formations ? Quels sont les avantages pour l’organisation et ses employĂ©s ?

J’en pointe cinq. PremiĂšrement, la qualitĂ© des formations. Elles sont conçues pour introduire des sujets de maniĂšre pertinente et efficace. Il reste parfois Ă  approfondir certains aspects pour les niveaux plus avancĂ©s. Ensuite, la qualitĂ© des formateurs. Les retours

que nous recevons tĂ©moignent de l’expertise et du professionnalisme des intervenant(e) s. TroisiĂšmement, le catalogue riche et variĂ©. Cefora propose une large gamme de formations, y compris des modules en nĂ©erlandais et en anglais. QuatriĂšme point : l’accessibilitĂ© et la flexibilitĂ© : les formations peuvent ĂȘtre suivies partout en Belgique. Enfin, le support et l’engagement du personnel de Cefora qui est serviable, flexible et rĂ©actif.

Pourquoi est-il important d’investir du temps dans l’apprentissage, surtout dans le secteur de la construction ?

La construction Ă©volue rapidement, avec des nouvelles technologies et mĂ©thodes, nĂ©cessitant une mise Ă  jour rĂ©guliĂšre des compĂ©tences. Le secteur est compĂ©titif et pour attirer et retenir les meilleurs talents, il est essentiel d’offrir des opportunitĂ©s de dĂ©veloppement professionnel. C’est une demande de plus en plus forte des jeunes gĂ©nĂ©rations, et chez BPC Group, nous entendons bien y rĂ©pondre.

La formation continue permet aussi de s’adapter aux changements et d’amĂ©liorer l’efficacitĂ©, en affinant les compĂ©tences techniques et comportementales. Plus une personne se forme, plus elle dĂ©veloppe une attitude favorable envers la formation et encourage les collĂšgues Ă  en faire de mĂȘme. Cela dĂ©veloppe la culture de l’apprentissage dans l’entreprise. Aussi, l’apprentissage stimule la crĂ©ativitĂ© et l’innovation, permettant de trouver des solutions plus efficaces et de rester compĂ©titifs dans un secteur dynamique et rempli de dĂ©fis.

Comment l’apprentissage sur le lieu de travail renforce-t-il BPC Group et ses employĂ©s ? Et comment les services de Cefora y contribuent-ils ?

En investissant dans notre dĂ©veloppement, nous favorisons l’engagement, l’innovation, et la satisfaction, ce qui se rĂ©percute positivement sur notre culture d’entreprise. Je suis extrĂȘmement reconnaissante envers BPC Group pour l’importance accordĂ©e Ă  l’apprentissage et au dĂ©veloppement. Cette approche valorise chacune et chacun d’entre nous. En-

Cefora propose des formations en prĂ©sentiel, d’une ou plusieurs journĂ©es, offrant une immersion un peu plus approfondie dans les compĂ©tences abordĂ©es.

semble, nous construisons ainsi une culture d’apprentissage forte, et fidĂšle Ă  nos valeurs : Humain, EngagĂ©, Responsable, OrientĂ© solution, et SĂ©curitĂ©.

En offrant des formations adaptĂ©es Ă  certains de nos besoins et en facilitant l’accĂšs Ă  des contenus souvent qualitatifs, Cefora nous aide ainsi Ă  former une Ă©quipe plus compĂ©tente, motivĂ©e, et prĂȘte Ă  relever les dĂ©fis de demain.

Rappelons encore que ces formations sont prĂ©financĂ©es et accessibles sans frais et qu’il est possible d’obtenir des subsides de Cefora pour certaines formations.

Oui, sous certaines conditions, nous avons la possibilité de demander des subsides via la plateforme de Cefora, ce qui nous aide à optimiser notre budget de formation.

Un dernier petit mot de conclusion pour convaincre vos confrĂšres qui lisent cette interview et qui ne font peut-ĂȘtre pas appel Ă  Cefora ?

Cefora se distingue par le prĂ©financement, donc l’accessibilitĂ© sans frais supplĂ©mentaires, et la facilitĂ© de ses services. Il constitue un partenaire intĂ©ressant pour les entreprises souhaitant investir dans le dĂ©veloppement des compĂ©tences de leurs collaborateurs. Nous recommandons Cefora Ă  toute entreprise de la CP 200 dĂ©sireuse de promouvoir la croissance professionnelle. Dans un contexte oĂč la gestion des talents et le dĂ©veloppement des compĂ©tences sont essentiels pour l’avenir, offrir des formations de qualitĂ© est un enjeu crucial.

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En faisant progresser vos employĂ©(e)s, vous les motivez et renforcez votre entreprise. Cefora vous aide dans cette dĂ©marche avec des formations et des accompagnements adaptĂ©s. En tant qu’employeur de la commission paritaire 200, vous avez dĂ©jĂ  payĂ© pour cela via la contribution des entreprises au Fonds social. Et en permettant Ă  vos employĂ©(e)s d’amĂ©liorer leurs connaissances et compĂ©tences tout au long de leur carriĂšre, vous optimalisez la performance de votre entreprise.

INFO : www.cevora.be/fr/ pour-mon-entreprise

La méthode des 5S pour une gestion optimisée de vos outils

En tant qu’entrepreneur, vous manipulez diffĂ©rents types d’outils au quotidien. Il est essentiel de les utiliser et de les entretenir correctement pour prolonger leur durĂ©e de vie. Une gestion efficace de vos outils a un impact important sur la qualitĂ© de votre travail et la rentabilitĂ© de votre chantier.

Les chantiers sont souvent le théùtre de gaspillages (voir l’article Buildwise 2019/03.07), affectant nĂ©gativement la rentabilitĂ©. Une utilisation plus efficace des outils rĂ©duit les pertes de temps au quotidien et garantit l’avancement des travaux (voir l’article Buildwise 2020/03.07). L’application de la mĂ©thode des 5S, issue du lean construction, peut s’avĂ©rer utile Ă  cet Ă©gard (voir l’article Buildwise 2018/02.15). Cette mĂ©thode japonaise en cinq Ă©tapes propose aux entreprises de mettre en place une structure de travail devant leur permettre de crĂ©er systĂ©matique-

Boostez votre rentabilité !

Conseils pour professionnels de la construction

ment un environnement de travail de qualitĂ© sur tous leurs chantiers. Cet environnement doit ĂȘtre fonctionnel, propre, facile d’entretien et sĂ©curisĂ©.

Étape 1 : Seiri (Ă©liminer)

La premiĂšre Ă©tape de la mĂ©thode des 5S consiste Ă  s’assurer que seuls les objets utiles et utilisables sont prĂ©sents sur le lieu de travail. Il est dĂšs lors essentiel de contrĂŽler rĂ©guliĂšrement votre matĂ©riel et de le remplacer si nĂ©cessaire.

Par exemple, si les dents d’un peigne Ă  colle sont trop usĂ©es par le frottement constant sur le support, il convient de le remplacer, car les sillons rĂ©alisĂ©s avec un tel peigne seraient moins Ă©pais que souhaitĂ©.

Si votre longue rĂšgle n’est plus droite, elle laissera derriĂšre elle des bosses et des creux, rendant ainsi inĂ©gale la surface Ă  finir.

Le matĂ©riel ne doit en outre ĂȘtre utilisĂ©

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que pour les tĂąches auxquelles il est destinĂ©. Si vous devez exercer une force excessive sur un outil, cela signifie qu’il n’est pas adaptĂ© au travail Ă  accomplir et qu’il faut en choisir un autre.

Étape 2 : Seiton (ranger)

L’ordre et le rangement des outils, qu’il s’agisse de petits appareils comme un peigne Ă  colle, un mĂ©langeur, un mĂštre laser, 
 ou de plus gros Ă©quipements tels qu’une meuleuse ou votre camionnette elle-mĂȘme, sont primordiaux. Il est conseillĂ© d’amĂ©nager votre camionnette et votre espace de stockage de façon mĂ©thodique et pratique. Si vos outils disposent chacun de leur propre place et s’ils sont toujours bien rangĂ©s au mĂȘme endroit, vous retrouverez rapidement celui dont vous aurez besoin. Par ailleurs, une camionnette bien organisĂ©e est un gage de professionnalisme.

En rangeant vos outils dans des coffres ou des caisses, vous Ă©vitez ainsi qu’ils ne soient couverts de poussiĂšre. En outre, si le matĂ©riel est correctement rangĂ© ou fixĂ© dans la camionnette, il risque moins d’ĂȘtre endommagĂ© dans les virages ou lors de manƓuvres brusques.

Étape 3 : Seiso (nettoyer)

En veillant Ă  ce que le matĂ©riel soit propre et prĂȘt Ă  l’emploi, vous gagnerez aussi un temps prĂ©cieux sur le chantier.

En ce qui concerne les outils Ă  lubrifier, il est conseillĂ© de prĂ©voir une lubrification rĂ©guliĂšre avec un lubrifiant appropriĂ© (graisse, huile, graphite, 
). Il est prĂ©fĂ©rable d’adapter cet entretien Ă  la frĂ©quence et Ă  la durĂ©e d’utilisation du matĂ©riel. En d’autres termes, plus vous utilisez un outil et plus vous l’utilisez longtemps un outil, plus vous devez le lubrifier

Étape 4 : Seiketsu (standardiser)

Pour garantir leur efficacitĂ©, les trois premiĂšres Ă©tapes doivent ĂȘtre exĂ©cutĂ©es de maniĂšre cohĂ©rente et uniforme. Un contrĂŽle peut Ă©ventuellement ĂȘtre prĂ©vu dans le cadre d’une visite sur chantier.

Étape 5 : Shitsuke (suivre)

La derniĂšre Ă©tape consiste Ă  s’assurer que les Ă©tapes prĂ©cĂ©dentes sont appliquĂ©es systĂ©matiquement.

RĂ©sumĂ© d’un article paru en p. 14-15 du Buildwise Magazine 2021/4 (juillet-aoĂ»t 2021). Seul l’article original de Buildwise peut ĂȘtre citĂ© en rĂ©fĂ©rence.

Bonne organisation d’une camionnette.
Mauvaise organisation d’une camionnette.

Le kitting, une solution pour les livraisons sur chantier

Le kitting s’inscrit parfaitement dans la philosophie lean d’amĂ©lioration continue de l’organisation des entreprises. GrĂące Ă  une gestion collaborative des livraisons, cette solution logistique vise Ă  rĂ©duire les pertes de temps et la pĂ©nibilitĂ© sur chantier en externalisant la gestion des stocks et en fluidifiant les opĂ©rations de prĂ©paration, de transport et de manutention des matĂ©riaux.

Le kitting, c’est quoi ?

Le kitting consiste Ă  regrouper en un seul conditionnement divers composants, issus d’un ou plusieurs fournisseurs, nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation d’une ou plusieurs tĂąches. Les ‘kits’ peuvent ensuite ĂȘtre livrĂ©s directement sur le chantier concernĂ©. À titre d’exemple, une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans le parachĂšvement pourrait de cette maniĂšre recevoir sur chacun de ses chantiers une palette comprenant exactement les matĂ©riaux requis pour les travaux Ă  rĂ©aliser. De plus, les matĂ©riaux peuvent ĂȘtre livrĂ©s kit par kit, au fur et Ă  mesure de l’avancement du chantier.

Le kitting peut ĂȘtre envisagĂ© de diverses maniĂšres :

● de maniĂšre individuelle, au niveau de chaque corps de mĂ©tier, en vue d’optimaliser la rĂ©alisation des tĂąches spĂ©cifiques Ă  des zones prĂ©alablement identifiĂ©es

● de maniĂšre collaborative, en rassemblant sur une mĂȘme palette des colis destinĂ©s Ă  diffĂ©rents corps de mĂ©tier

● de maniĂšre prĂ©assemblĂ©e, pour optimaliser le temps de pose sur site.

Il est possible de composer les kits :

● directement auprĂšs des fournisseurs (pour autant qu’ils soient Ă  mĂȘme de fournir l’ensemble d’une commande)

● au dĂ©pĂŽt de l’entreprise par une personne ou une Ă©quipe consacrĂ©e Ă  cette prĂ©paration

● par le biais d’une plateforme logistique dĂ©centralisĂ©e, que l’on appelle parfois ‘centre de consolidation construction’ ou

CCC, de façon abrĂ©gĂ©e. On opte pour cette solution notamment lorsque les matĂ©riaux Ă  livrer proviennent de diffĂ©rents fournisseurs ou lorsqu’un prĂ©assemblage est nĂ©cessaire.

Impact sur les entreprises

Outre le fait de soulager le chantier de la gestion d’un stock, l’objectif du kitting est de livrer les kits au plus prĂšs du moment (Just in Time) et du lieu (Just in Place) de mise en Ɠuvre, ce qui implique la mise en place d’un bon planning de chantier et un suivi rĂ©gulier de l’avancement des travaux.

D’un point de vue organisationnel, le kitting requiert un certain temps de prĂ©paration et entraĂźne Ă©ventuellement des coĂ»ts dus aux services fournis par le logisticien. Les retours d’expĂ©rience, de l’étranger notamment, ont toutefois tendance Ă  montrer que ces coĂ»ts initiaux sont largement compensĂ©s par les avantages qu’ils apportent aux entreprises.

Avantages de la livraison en kits

Sur le plan de la productivitĂ©, le kitting pourrait ĂȘtre mis en Ɠuvre pour gagner du temps en simplifiant et en limitant les opĂ©rations de manutention et de gestion de stock sur site (recherche, dĂ©placements, suivi, inventaire, 
). Il devrait en outre permettre d’amĂ©liorer la productivitĂ© grĂące aux livraisons effectuĂ©es selon les mĂ©thodes Just in Time et Just in Place, lesquelles libĂšrent de l’espace sur chantier, favorisent une meilleure coactivitĂ© des Ă©quipes et rĂ©duisent les dĂ©lais d’exĂ©cution. Sur cette base, le kitting devrait avoir un impact positif sur le bien-ĂȘtre des Ă©quipes. En effet, des mesures effectuĂ©es sur chantier ont dĂ©montrĂ© que les Ă©quipes pouvaient ĂȘtre amenĂ©es Ă  marcher 8 Ă  10 km par jour et que les matĂ©riaux Ă©taient manutentionnĂ©s 7 Ă  8 fois en moyenne. La logistique est donc un axe important d’amĂ©lioration pour les entreprises.

En matiĂšre de mobilitĂ© et d’environnement, le kitting devrait faciliter les livraisons en horaires dĂ©calĂ©s et contribuer ainsi Ă  diminuer le trafic sur les routes. Il devrait Ă©galement encourager l’utilisation de moyens de transport alternatifs et plus aisĂ©s Ă  manƓuvrer en raison de leur petite taille (camionnettes Ă©lectriques, vĂ©los cargo, 
). Le passage par un centre de consolidation permettra aussi de rĂ©duire le nombre de transports Ă  vide. En effet, les palettes utilisĂ©es pour le conditionnement des kits et les dĂ©chets d’emballage, par exemple, pourront ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©s lors des livraisons.

RĂ©sumĂ© d’un article paru en p. 18-19 du Buildwise Magazine 2023/3 (mai-juin 2023). Seul l’article original de Buildwise peut ĂȘtre citĂ© en rĂ©fĂ©rence.

« Nous sommes les artisans industriels de la fenĂȘtre »

SpĂ©cialiste des menuiseries extĂ©rieures, notre membre Pierret Portes & FenĂȘtres continue sa croissance. Sur son site de Transinne (Libin), en province de Luxembourg, il va investir 100 millions d’euros dans une nouvelle unitĂ© de production de chĂąssis en PVC. Cette belle success story familiale est notre projet du mois.

Tout a commencĂ© en 1953. Quand Georges Pierret a fondĂ© sa propre menuiserie dans son petit atelier Ă  Jehonville (Bertrix), le berceau natal de l’entreprise. Au dĂ©part, l’artisan menuisier ne travaillait que le bois. Au fil des ans, la petite structure familiale a connu une croissance exponentielle. Dans les annĂ©es 1970, le PVC a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© dans la production, rejoint par l’aluminium en 1996. C’est aussi cette annĂ©e-lĂ  que l’entreprise a dĂ©mĂ©nagĂ© sur son site actuel, Ă  Transinne, le long de la E411 Ă  deux pas du cĂ©lĂšbre Euro Space Center.

Depuis 2017, l’entreprise familiale est gĂ©rĂ©e par DaphnĂ©e (la CEO) et son frĂšre Arnaud Pierret (administrateur), les petits-enfants du fondateur Georges et enfants de Jean-Luc, qui s’est aussi occupĂ© de la sociĂ©tĂ© jusqu’à cette date.

Trois unités de production

Aujourd’hui, Pierret Portes & FenĂȘtres emploie entre 530 et 540 Ă©quivalents temps plein et compte trois unitĂ©s de production : le PVC (60 %) Ă  Transinne, l’aluminium (30 %) Ă  Bertrix et le bois (10 %) Ă  Malonne, avec le rachat des ChĂąssis Norma en 2006. Au quotidien, environ 700 unitĂ©s en PVC, 300 en aluminium et 100 en bois sont produites, soit environ 1.100 unitĂ©s par jour. Mais ne parlez pas de production Ă  la chaĂźne ! « Nous sommes les artisans industriels de la fenĂȘtre et une sociĂ©tĂ© familiale par excellence avec un actionnariat 100 % belge », souligne Jean-Pierre Haccour, le directeur administratif et des ressources humaines. « Pour le PVC, nous assurons l’entiĂšretĂ© du processus de production, de l’extrusion Ă  l’assemblage des fenĂȘtres. Nous proposons un excellent produit sur-mesure qui rĂ©pond Ă  un marchĂ©

trĂšs porteur : l’isolation du bĂąti en vue de la neutralitĂ© carbone en 2050. »

Deux types de marchés

L’entreprise travaille dans deux types de marchĂ©s B2B. « Le premier vise les revendeurs, il s’agit de nos affiliĂ©s menuisiers/ installateurs qui posent nos produits chez les particuliers. Nous sommes actifs essentiellement sur le marchĂ© de la rĂ©novation en Wallonie, en Flandre, Ă  Bruxelles, au Grand-DuchĂ© du Luxembourg, sur les deux tiers de la France, oĂč nous avons huit commerciaux, et sur une partie de la Suisse romande. »

Le second crĂ©neau est la filiale qui s’occupe directement des chantiers : Pierret Project. «C’esticiquenousavonsunlienavecEmbuild. C’est notre dĂ©partement spĂ©cifiquement dĂ©diĂ© Ă  la construction. Nous avons nos propres poseurs qui travaillent pour des chantiers publics : logements sociaux, Ă©coles, crĂšches, administrations publiques
Ils opĂšrent aussi en sous-traitance pour des entreprises gĂ©nĂ©rales de construction. »

Doubler la production de PVC

Le business est bien ficelĂ© et il fonctionne Ă  merveille. La preuve : le chiffre d’affaires est passĂ© de 75 millions d’euros en 2018 Ă  134 millions d’euros en 2023. Sur les cinq derniĂšres annĂ©es, l’entreprise a engagĂ© 200 personnes. Et elle ne compte pas s’arrĂȘter en si bon chemin. Au mois de mai dernier, elle a convoquĂ© la presse pour annoncer un investissement de 100 millions d’euros dans une nouvelle unitĂ© de production de chĂąssis en PVC, un bĂątiment flambant neuf Ă  quelques centaines de mĂštres de son site de Transinne. Objectif : doubler la production et passer de 700 Ă  entre 1.400 et 1.500 unitĂ©s par jour.. « Je pense qu’on parle

Le chantier de la nouvelle unitĂ© de production a commencĂ© dĂ©but aoĂ»t et le bĂątiment de 25.000 mÂČ sera rĂ©alisĂ© par l’association momentanĂ©e Thomas & Piron-GalĂšre.

DaphnĂ©e Pierret, la petite-fille du fondateur Georges, est la CEO de l’entreprise.

↑ La sociĂ©tĂ© est spĂ©cialisĂ©e dans les menuiseries extĂ©rieures.

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Pierret Portes & FenĂȘtres se situe Ă  Transinne, le long de la E411 Ă  deux pas du cĂ©lĂšbre Euro Space Center.

du plus gros investissement réalisé par jour une entreprise wallonne ces derniÚres années », précise Jean-Pierre Haccour.

« À l’horizon 2030-2032, nous allons recruter environ 200 personnes qu’il faudra intĂ©grer et former. »

Les premiĂšres rĂ©flexions au sujet de cet investissement remontent Ă  deux bonnes annĂ©es, en avril 2022. «Toutpartaitd’unconstat. Nous voulions poursuivre notre croissance et nous arrivions Ă  saturation de nos outils de production, avec 3.500 unitĂ©s la semaine, pour pousser plus loin le business. Il faut savoir que le stockage et la production de nos produits en PVC prennent Ă©normĂ©ment de place. Il fallait donc revoir notre outil et dĂ©gager de la place. Le projet Ă©tait lancĂ© et cadrĂ© en juin 2023 avec la recherche de partenaires, d’un financement et d’un terrain pour le bĂątiment », explique Jean-Pierre Haccour.

BĂątiment de 25.000 mÂČ

Cette nouvelle unitĂ© de production se situera donc juste Ă  cĂŽtĂ© du siĂšge social de l’entreprise, dans le zoning industriel « Le Cerisier ». « Nous avions dĂ©jĂ  repĂ©rĂ© le terrain de 50.000 mÂČ et le permis unique nous a Ă©tĂ© accordĂ© dĂ©but juillet. Le chantier a commencĂ© dĂ©but aoĂ»t et le bĂątiment de 25.000 mÂČ sera rĂ©alisĂ© par l’association momentanĂ©e Thomas & Piron-GalĂšre. Les prĂ©visions sont les suivantes : fin du gros-Ɠuvre fermĂ© en avril 2025, finalisation du bĂątiment fin 2025 et lancement de la production en janvier 2026. »

C’est donc un fameux challenge que s’apprĂȘte Ă  relever l’entreprise Pierret. « Notre personnel va devoir s’approprier ce nouvel outil et ces nouvelles machines. L’atelier actuel est divisĂ© en une dizaine de zones et nous organisons actuellement des rĂ©unions avec tout le monde pour identifier les besoins, notamment concernant les engins de manutention. Nous voulons un outil le plus agrĂ©able et le plus ergonomique possible. »

Engagement de personnel

Qui dit croissance dit Ă©galement engagement de personnel. « À l’horizon 2030-2032, nous allons recruter environ 200 personnes qu’il faudra intĂ©grer et former. Nous aurons besoin de tous les profils : poseurs, conducteurs de chantier, ingĂ©nieurs, Ă©lectromĂ©caniciens, commerciaux
Je ne suis pas inquiet, nous allons trouver ! » Toutes ces nouvelles personnes devront adhĂ©rer aux cinq valeurs si chĂšres Ă  l’entreprise familiale. « Le travail, la convivialitĂ©, l’agilitĂ© collaborative, l’ouverture d’esprit et la satisfaction client », Ă©nonce Jean-Pierre Haccour.

Notre membre a donc du pain sur la planche dans les mois Ă  venir. À n’en pas douter, Pierret Portes & FenĂȘtres est une belle success story wallonne, qui fait la fiertĂ© du sud de la Wallonie, mais dont la renommĂ©e va bien au-delĂ  des frontiĂšres de la province connue pour avoir « une ardeur d’avance. »

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Embuild Magazine est le mensuel de l’asbl Embuild Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles. Bureau de dĂ©pĂŽt : Gent X

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5.000 visiteurs à la troisiÚme édition des Demo Days

La troisiĂšme Ă©dition des Demo Days a Ă©tĂ© un succĂšs, selon l’organisateur

Gregory Olszewski. Ces trois jours dĂ©diĂ©s aux dĂ©monstrations et aux tests d’engins de chantier ont attirĂ© pas moins de 5.000 visiteurs sur le site du terril

Saint-Antoine Ă  Boussu. Pour rappel, l’organisation avait dĂ©cidĂ© de passer Ă  un Ă©vĂ©nement de trois jours et les hostilitĂ©s Ă©taient donc lancĂ©es dĂšs le vendredi, cette annĂ©e.

« Cela s’est avĂ©rĂ© ĂȘtre un excellent choix », a soulignĂ© Gregory Olszewski.

« En effet, le vendredi, malgré un temps

pluvieux, les acheteurs et responsables techniques de grandes entreprises de construction et d’autoritĂ©s locales Ă©taient prĂ©sents en nombre. » Les visiteurs ont eu l’occasion de tester plus de 100 machines et camions dans des conditions de travail rĂ©elles.

L’un des points forts Ă©tait le parcours pour camions : divers circuits et obstacles permettaient aux exposants d’y dĂ©montrer la force et la prĂ©cision de leurs vĂ©hicules. Outre les engins de terrassement et les camions, il y avait des stands de fournisseurs d’accessoires,

de systĂšmes GPS, de systĂšmes de graissage automatique et d’autres technologies innovantes. « Les rĂ©actions des visiteurs et des exposants ont Ă©tĂ© trĂšs positives », a indiquĂ© l’organisateur. « C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous attendons la prochaine Ă©dition des Demo Days en septembre 2026. Nous veillerons Ă  ce qu’elle soit, de nouveau, une plateforme consacrĂ©e Ă  l’innovation, aux dĂ©monstrations et aux derniĂšres tendances du secteur. »

INFO : www.demodays2024.be

VELUX inonde les maisons de lumiĂšre naturelle avec des fenĂȘtres pour toitures plates

En Belgique, prĂšs de 95 % des extensions de maisons de ville adoptent aujourd’hui la toiture plate. Cette tendance, qui transforme le paysage urbain, offre un gain d’espace habitable mais pose Ă©galement un dĂ©fi : l’insuffisance de lumiĂšre naturelle dans les piĂšces centrales. VELUX relĂšve ce dĂ©fi en proposant des fenĂȘtres spĂ©cialement conçues pour maximiser l’apport de lumiĂšre naturelle, jusqu’à 52 % de plus par rapport Ă  des fenĂȘtres traditionnelles de façade, tout en amĂ©liorant l’aĂ©ration et le confort thermique.

VELUX innove d’ailleurs avec une nouvelle gĂ©nĂ©ration de fenĂȘtres pour toitures plates, disponibles en versions verre courbĂ© et verre plat. Ces fenĂȘtres allient design moderne, performance Ă©nergĂ©tique exceptionnelle et technologie connectĂ©e pour offrir une expĂ©rience lumineuse sans prĂ©cĂ©dent.

Disponible en double ou triple vitrage, la fenĂȘtre pour toit

plat avec verre courbĂ© VELUX est une vĂ©ritable rĂ©volution. GrĂące Ă  la technologie CurveTech, la surface en verre courbĂ© permet un Ă©coulement optimal de l’eau, mĂȘme sur des toitures totalement planes (inclinaison de 0° Ă  15°). Ce design innovant, avec un cadre fin et un chĂąssis invisible, assure une pĂ©nĂ©tration maximale de la lumiĂšre naturelle, tout en offrant une esthĂ©tique Ă©purĂ©e et Ă©lĂ©gante Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’extĂ©rieur.

INFO : www.velux.be

Wienerberger lance Wevolt : la révolution des toitures énergétiques

Face aux dĂ©fis Ă©nergĂ©tiques actuels, Wienerberger innove avec Wevolt, une gamme de toitures Ă©nergĂ©tiques rĂ©volutionnaires. ComposĂ©e des systĂšmes Wevolt X-Roof et X-Tile, cette solution promet de transformer les toits en sources d’énergie durable, tout en rĂ©duisant la consommation Ă©nergĂ©tique pour rĂ©pondre aux normes strictes de construction Ă©co-responsable.

Le systÚme solaire verre-verre Wevolt X-Roof, conçu pour remplacer entiÚrement la toiture grùce à des panneaux noirs de

2 x 3,2 mm dotĂ©s de cellules high-tech, exploite toute la surface du toit pour maximiser l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique. Avec son design Ă©purĂ©, il s’intĂšgre harmonieusement en lieu et place des tuiles traditionnelles, offrant une solution esthĂ©tique et hautement rĂ©sistante Ă  l’eau, au feu et au vent.

Quant au systĂšme Wevolt X-Tile, il allie efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et esthĂ©tique contemporaine. Ces tuiles solaires se fondent parfaitement avec les tuiles Koramic Actua 10, crĂ©ant une toiture Ă©lĂ©gante et cohĂ©rente tout en assurant une production d’énergie propre. Conçus en double verre trempĂ©, ces panneaux sont robustes, rĂ©sistants Ă  la grĂȘle, Ă©tanches Ă  l’eau et au vent, et ont Ă©tĂ© rigoureusement testĂ©s par KIWA.

En dĂ©veloppant des produits comme les toitures Ă©nergĂ©tiques, Wevolt s’engage activement Ă  bĂątir un avenir durable.

INFO : www.wienerberger.be

LA CONSTRUCTION BIEN REPRÉSENTÉE

À WORLDSKILLS

LYON 2024

Du 10 au 15 septembre dernier, Lyon a accueilli la compĂ©tition des WorldSkills, le championnat du monde des mĂ©tiers techniques, technologiques et scientifiques. L’évĂ©nement a rassemblĂ© plus de 1.400 participants, provenant de 65 pays. Parmi eux, 19 jeunes compĂ©titeurs belges dont 8 actifs dans la construction.

Nos reprĂ©sentants sectoriels ont bien performĂ©. Dans la catĂ©gorie amĂ©nagement des parcs et jardins, MathĂ©o Bebronne (20 ans-LiĂšge) et Louis Lemaitre (20 ans-Jalhay) ont terminĂ© Ă  un point de la mĂ©daille d’excellence. Cette mĂ©daille rĂ©compense des compĂ©titeurs qui, mĂȘme sans monter sur le podium, ont dĂ©montrĂ© un haut niveau de compĂ©tence et de performance dans leurs domaines respectifs et ont atteint plus de 700 points sur 800. La dĂ©lĂ©gation belge a remportĂ© 7 mĂ©dailles d’excellence.

Les autres compĂ©titeurs n’ont pas dĂ©mĂ©ritĂ©. Dans notre secteur, soulignons les participations de Santino Nika (21 ans-Limbourg) en maçonnerie, Mathis Lessire (16 ans-Libin) en menuiserie, Jakob Depoortere (17 ans-Roulers) en peinture & dĂ©coration, Seppe Couwenbergh (19 ans-Loenhout) en Ă©bĂ©-

nisterie, Guillaume Battistoni Pounegnong (22 ans-LiĂšge) en sani-chauffage et Alexandre Van Oostenryck (23 ans-Bruxelles) en toiture mĂ©tallique. « C’était fantastique de voir la dynamique de ces jeunes. Ils sont l’avenir de nos professions, et nous devons soutenir ce genre de compĂ©titions autant que possible. Avec plusieurs associations professionnelles d’Embuild Connect, nous l’avons fait », indique Lawrence Steen, le directeur adjoint d’Embuild Connect.

1,9 %

En 2023, l’inflation a connu une baisse remarquable, principalement due Ă  la rĂ©duction des coĂ»ts du gaz naturel et de l’électricitĂ©. En 2024, la contribution des produits Ă©nergĂ©tiques Ă  la baisse de l’inflation est restĂ©e minimale. L’inflation a donc atteint temporairement des niveaux plus Ă©levĂ©s en 2024, mais devrait Ă  nouveau diminuer en 2025. Cette baisse est Ă©galement attribuĂ©e au

ralentissement de l’inflation sousjacente et Ă  la rĂ©cente diminution des prix du pĂ©trole.

Selon le Bureau fĂ©dĂ©ral du Plan, l’inflation des prix Ă  la consommation devrait atteindre en moyenne 3,2 % en 2024 et 1,9 % en 2025. De mĂȘme, la croissance de l’indice de santĂ© devrait ĂȘtre de 3,3 % en 2024 et de 2,1 % en 2025.

@ photo WorldSkills Belgium
Huit candidats étaient actifs dans notre secteur : de g. à dr., Alexandre Van Oostenryck, Santino Nika, Guillaume Battistoni Pounegnong, Mathis Lessire, Jakob Depoortere, Seppe Couwenbergh, Louis Lemaitre et Mathéo Bebronne.

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