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lundi 21 Août 2017
CERRATO et PRINCIPATO, P.4
SÈTE, ivals t s e f e d e terr JOUTES : saison e d t u b é r le d
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AU NOM DES PÈRES
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N°14
L’ Edito L du Jour
a Saint-Louis fête cette année sa 275e édition. Cet événement intangible mais toujours enrichi, est le rendez-vous incontournable des Sétoises et des Sétois, et de bien d’autres, qui célèbrent dans une même ferveur notre Ville et ses traditions. Cette fête hors normes, unie autour de nos vaillants chevaliers de la Tintaine, illustre en six jours tout ce qui fait la renommée de Sète. Entre tradition et modernité, la Saint-Louis cultive sa personnalité, à l’image de la Ville. Les joutes, marqueur de notre patrimoine, y tiennent le premier rôle. A côté de ces tournois, incontournables, le programme des festivités se renouvelle chaque année avec des spectacles et des animations éclectiques et innovants. La Saint-Louis, à l’instar de la Ville a su préserver son âme : s’ouvrir tout en préservant son identité. C’est « ce supplément d’âme », à une époque où l’uniformisation est de mise, qui explique cette attractivité pour notre Ville. Ce supplément d’âme est aussi une source d’inspiration pour les artistes et le cinéma. Agnès Varda est l’une des porte-drapeaux de ce foisonnement créatif si propre à Sète. Cette talentueuse cinéaste, très attachée à la Ville, voue aussi une véritable admiration pour les joutes. Elle a accepté d’être l’invitée d’honneur de cette 275e édition. Les joutes, qu’elle affectionne tant, connaîtront leur point d’orgue aujourd’hui avec le Grand tournoi des Lourds. J’ai cette année une pensée toute particulière pour Aurélien Evangélisti, septuple vainqueur du Grand Prix des Lourds, qui après vingt-ans de tintaine et quatrevingt huit tournois remportés, a décidé de mettre un terme à sa carrière. Un grand champion tire sa révérence. Mais la relève est en place pour reprendre le flambeau. A toutes et à tous, je souhaite une belle Saint-Louis.
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En Avant Partout ! Le quotidien de la Saint-Louis Rédaction : Jean-Pierre Chafes Photos : Gaël Dadies, Corinne Sospedra-Magliocca, Service communication de la ville de Sète Conception, impression & édition : SAS LOW PRICE Siret Sète : 825 227 580 00016
Tél : 07 60 98 48 09 Dépôt légal et n° de commission paritaire en cours EAP remercie les bénévoles qui nous distribuent et nous permettent d’être entre vos mains en ce moment.
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François Commeinhes Sénateur-Maire de Sète
Demandez le programme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Sète à savoir Sète, terre de festivals . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4-5 Retro Saint-Louis 2016 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6-7 Lances & Pavois 1934 : le choc des titans . . . . . . . . . . . . . . . 9 Lances & Pavois Musique s’il vous plaît ! . . . . . . . . . . . . . . . 10 Lances & Pavois Tirage tournoi lourds . . . . . . . . . . . . . . . . . 12 Lances & Pavois Retour sur la saison 2017 . . . . . . . . 14-15 Lances & Pavois Le tournoi moyens + juniors en images 16-17 Lances & Pavois Retour sur la saison 2017 (suite) . 18-21 Ma Saint-Louis Philippe Saurel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23 Ma Saint-Louis Nicollin Père et fils . . . . . . . . . . . . . . . 24-25 Ma Saint-Louis Agnès Varda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26 Du côté des Bars à quai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28 1
ez d n a m e D e L Programme
A Chazal, la Coupe d’Or
Yeah, yeah, yeah !
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omme le succès remporté depuis plus d’une décennie par les tournées « Age tendre » le démontre, les Français apprécient toujours autant la musique des années 1960-70. Cette époque bénie où Elvis Presley est une véritable star planétaire tandis que les chanteurs « yéyé » français, les Richard Anthony, Claude François, Sheila et autres Sylvie Vartan et Johnny Halliday, remplissent les salles de concert sur des rythmes aux forts accents de rock et de twist. Quant à savoir d’où vient le terme générique, on le doit indubitablement aux Beatles et à leurs fameux 29 « yeah, yeah, yeah » de leur non moins célébrissime « She loves you ».
Brèves
Vainqueur l’aprèsmidi même à Méze de son cinquième tournoi régional de la saison et lauréat de la Coupe d’Or en 2005, Benjamin Arnau figurait bien évidemment au premier rang des favoris de la nuitée de la Saint-Louis. Mais son élimination prématurée, ainsi que celles de Nicolas Benamara (victorieux en 2003), Sébastien Abellan (1993, 2000, 2006 et 2012), Jonathan Ragno (2008 et 2015), Maxime Molto (2011, 2013 et 2016) et Simon Caselli (2014) ne laissait finalement qu’un ancien vainqueur en lice au stade des revanches, Maxime Dalmon. Sacré en 2007, le sociétaire de la Jeune Lance Sportive entretenait l’espoir jusqu’en demi-finale où il jetait Sony Ragioneri, juste avant de… lâcher sa lance, laissant au « pêcheur » Fabien Chazal le bonheur de soulever le précieux trophée ! Si Dalmon, croisé dimanche matin en ville, pestait toujours contre son erreur d’inattention, Chazal était encore tout à son bonheur. Ainsi vont les joutes !
Stars du PAF
Avec Goldstar, les années « yéyé » seront à l’honneur lundi soir place Léon-Blum !
Unis par le style musical, les « yéyé » le sont aussi par leur look, ou plutôt par leur style vestimentaire, pantalons serrés, blazers cintrés et cravates pour les hommes, minijupes (ou en tout cas au-dessus du genou) au motif vichy, ballerines et brushing impeccables pour les filles. C’est dans cet univers où « Salut les Copains » (l’émission de radio, puis le magazine papier) devient la référence pour la jeunesse de l’époque que la troupe « Goldstar » va replonger les festaïres de la Saint-Louis pendant deux heures. Et maintenant… Lets’s twist again !
« Le Temps des Yéyés » - Concert
Mais aussi…
- 9h : Départ de la petite traversée de Sète à la nage (Sète Natation Entente Dauphins-Dockers) Quai Léopold Suquet - 10h : Départ de la grande traversée de Sète à la nage (Sète Natation Entente Dauphins-Dockers) Quai Léopold Suquet - 10h45 : Départ du défilé des lourds – Du Théâtre municipal jusqu’à la mairie - 11h : Vernissage de l’exposition de peinture « L’étang » (Cercle des Artistes Plasticiens du Pays Sétois) - Quai Général Durand - 14h : Départ du défilé des lourds – De la mairie jusqu’au Cadre Royal - 14h30 : Grand Prix de la Saint-Louis des Lourds – Cadre Royal - 20h30 : Concert lyrique (Les Amis du Bel Canto) – Château d’Eau
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Photos : Corinne Sospedra et Gaël Dadies
21h – Place Léon-Blum
Les vedettes de la télévision sont décidément légion à Sète en cette Saint-Louis 2017. Présent samedi soir pour le spectacle « Brassens en fête », l’illustre Nelson Monfort a ainsi pu croiser les non moins célèbres Jean-Michel Izoird et Rudy Cerrato qui auront une nouvelle fois l’honneur de commenter le Grand Prix lundi après-midi sur « TV Sud ». Un exploit effectivement digne des plus grands journalistes du « PAF » puisque notre duo de choc prendra l’antenne dès la descente de la Bourse, vers 14h30, pour la rendre sept à huit heures plus tard quand le Grand Prix 2017 aura rendu son verdict. Et nul doute que Rudy sera intarissable (cette année encore plus que les autres) puisque Loïc, son fils, disputera son premier Grand Prix, après son succès hier chez les moyens !
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èter S À savoi
Terre de festivals
Musique… sous toutes ses formes, mais aussi photo, poésie, cinéma ou encore art urbain : Sète compte chaque année plus de 10 festivals sur un calendrier aussi chargé qu’éclectique. Les festivaliers de « Voix Vives » découvrent Sète au gré des lectures des auteurs invités.
Crédit photo : Service communication de la ville de Sète
MARS C’est « MusicaSète » qui donne le coup d’envoi de la saison dès le mois de mars. Créé par la Chorale de Sète et l’ensemble « Contrepoint », l’événement fait la part belle aux chefs-d’œuvre de la musique classique. Mais pas seulement puisque musiciens, choristes et chanteurs lyriques n’oublient ni les musiques populaires, ni la musique contemporaine.
MAI Sous l’impulsion de Gilles Favier, son directeur artistique, le festival « Images singulières » prend le relais en mai. Boulodrome, gare, Centre Régional d’Art Contemporain, Chais des Moulins, Théâtre de la Mer, médiathèque : ce ne sont pas moins de six lieux d’exposition qui accueillent ce festival de la photographie documentaire contemporaine.
mer et la musique ne sont pas en reste puisque deux soirées de concert au Théâtre de la mer font partie du package « K Live ». Spécificité du « K Live » : il laisse ses empreintes bien au-delà de la durée du festival. Au point d’avoir donné naissance au MaCo (Musée à Ciel Ouvert) de Sète. C’est en 2002 que Sète a accueilli la 1ère édition de « Quand je pense à Fernande ». Consacré à la musique française (et francophone) si chère à Georges Brassens, ce festival présente la particularité d’ouvrir son programme aux têtes d’affiches comme aux jeunes créateurs en devenir. L’occasion d’entendre Lavilliers, Voulzy, Bruel, Olivia Ruiz, Arthur H et bien d’autres…
JUIN « Sea, art and sound ». Si l’art urbain (ou « Street art ») envahit les murs de la ville dès la fin du mois de juin, la
Avec le festival « K Live » (juin), c’est le Street art qui est à l’honneur.
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Crédit photo : Service communication de la ville de Sète
JUILLET La température monte encore d’un cran début juillet avec le « Worldwide festival ». Très prisée des jeunes britanniques en particulier, cette fête de la musique électronique a attiré plus de 50 000 personnes du 3 au 9 juillet dernier ! De la « Pointe-Courte » à « Candice Renoir » en passant par « La Graine et le Mulet » ou « Le Petit Criminel », Sète a toujours séduit les cinéastes. C’est en toute logique que depuis 2016, l’Ile sin-
Crédit photo : Service communication de la ville de Sète
Depuis 2006, le « Worldwide » réunit à Sète des dizaines de milliers d’amateurs de musique électronique. Et sur la plage svp !
gulière possède le « SunSète festival » dont « l’Oursin d’or » récompense un court –métrage.
blic… une centaine de poètes venus des quatre coins de la Méditerranée pour participer au festival des « Voix Vives ».
Si la tradition de concerts de jazz à Sète remonte au milieu des années 1980, « Jazz à Sète » renaît de ses cendres en 1996. Grâce à l’incroyable carnet d’adresses de son « père fondateur », Louis Martinez, le plus ancien des festivals sétois accueille début juillet (après le « Worlwide ») les plus grands noms d’un genre musical qui s’épanouit dans le cadre enchanteur du Théâtre de la mer.
Depuis 1997, c’est à cheval entre les mois de juillet et d’août, que les amateurs de musique du monde prennent leurs quartiers à Sète. D’abord appelé « Fiesta latina », puis rebaptisé « Fiest’A Sète », le festival créé par José Bel est devenu le rendez-vous privilégié et très prisé de ceux qui aiment voyager au quatre coins de la planète avec la musique comme seul véhicule (plus de 30 000 festivaliers en 2016). Avec 14 jours de festival et plus de 20 concerts au menu (dont 14 au Théâtre de la mer et 8 dans les communes du bassin de Thau), « Fiest’A Sète » est aussi le plus « riche » des festivals de l’été. Crédit photo : Service communication de la ville de Sète
Un festival de poésie au pays de Valéry et de Brassens ! Pour évident qu’elle soit, l’idée n’a finalement vu le jour qu’en 2010. Depuis, le mois de juillet est l’occasion de découvrir au détour d’une rue, au coeur d’un jardin pu-
Début juillet, les meilleurs jazzmen du monde ont rendez-vous au Théâtre de la mer pour « Jazz à Sète ».
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AOÛT L’idée du rappeur sétois Rachid Daif, dit « Demi Portion », a fait son chemin et le « Demi Festival » a vécu sa première édition du 11 au 13 août 2016 au Théâtre de la mer. Avec ce dernier né des festivals locaux, consacré au hip-hop, la scène sétoise montre décidément toute sa diversité, mais aussi son unité ! Le trentenaire n’hésite d’ailleurs pas à dire que « en tant que Sétois et artiste, Brassens est incontournable ».
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Grands animateurs du Cadre durant le Grand Prix, les « Ventres Bleus » vont être bientôt récompensés avec le succès de Sylvio Cuciniello.
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Crédits photos : José RAMON (EAP)
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1934 : Cianni-Carmassi,
le choc des titans
Le 27 août 1934, la finale du Grand prix de la Saint-Louis met aux prises les deux champions du moment, Vincent Cianni et Jean Carmassi...
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Photo : D.R.
n 1923, la « retraite » de Louis Vaillé inquiète les Sétois, toujours aussi peu enclins à voir des « étrangers » s’imposer lors du Grand prix. Si Sauveur Liparoti, lauréat à six reprises (1919, 1920, 1922, 1927, 1928 et 1932) ne tarde pas à reprendre le flambeau abandonné par
Vainqueur de son premier tournoi régional en 1927 (il en remportera 18 durant toute sa carrière), Jean Carmassi doit patienter cinq ans pour inscrire son nom au palmarès de la Saint-Louis, ex-aequo avec Sauveur Liparoti à l’issue d’une rocambolesque finale.
Pendant une heure, Cianni (de dos) et Carmassi (de face) s’affrontent sans ménagement jusqu’à ce que le jury les désigne vainqueurs ex-aequo !
« le Mouton », Vincent Cianni et Jean Carmassi pointent également le bout de leur lance. Finaliste malheureux du Grand Prix 1924 face à Henri Arnal, Cianni est le premier à se mettre en évidence en partageant la victoire l’année suivante avec David, Roux et Alexandre, avant de s’imposer à nouveau - mais seul cette fois - en 1926 et 1929.
Malgré ce succès, Cianni, qui décroche un quatrième trophée en 1933, reste le favori de l’édition suivante. Un statut parfaitement assumé puisque le champion en titre élimine successivement Etienne, Ferraro et Bouniol avant de prendre le meilleur sur Liparoti en demi-finale. Principal outsider, Carmassi réalise lui aussi un parcours sans faute. Vain9
queur de D’Aquino, Villac et Pinel, puis du redouté Biterrois André Balthazard, « L’Avenir » retrouve Cianni en finale. Le choc des titans va avoir lieu. Le pavois de Cianni en fait d’ailleurs les frais dès la quatrième passe ! Mais il est grand temps de laisser la parole au chroniqueur de l’époque : « le duel se poursuit, très rude, jusqu’à la douzième passe où le jury décide qu’après cinq nouvelles passes, la victoire sera attribuée aux points ». Une décision sur laquelle reviennent finalement les jurés qui optent pour « une prolongation illimitée ». « Les passes se succèdent… Parfois les adversaires assènent des coups rudes, mais l’élan est brisé par d’habiles détournements de pavois ou de glissements de lance coulissant dans la paume de la main… Enfin, après trois quart d’heure de cette démonstration d’effort, le jury décide de proclamer vainqueurs les deux finalistes ». Le combat des chefs a bien eu lieu ! Pour la petite histoire, on retiendra que les champions remporteront les sept Grand Prix suivants : Cianni en 1935, 1937, 1947 et 1947 et Carmassi en 1936, 1945 et 1948. Mais que se serait-il passé si la Seconde Guerre mondiale n’était pas venue interrompre les débats entre 1939 et 1944 ?!
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ui n’a jamais assisté à un tournoi de joutes ne peut savoir combien la musique en est un élément essentiel. Accompagnant les « chevaliers de la tintaine » tout au long de la journée, du défilé de la fin
Musique s’il vous plaît !
de matinée à la célébration de la victoire en fin de soirée, hautbois languedociens et tambours distillent avec générosité ces « airs des joutes »* hérités… Mais hérités d’où d’ailleurs ? Répétée pendant chaque passe, la « charge des joutes », nous vient pour sa part… du XVIIème siècle et plus précisément de « l’opéra de Frontinhan »
La cançon de las ajustas
La chanson des joutes (traduction)
Maridats tenètz vos ben Aicís la joinessa qu’arriba, Ambé son cap de jovent Nas en l’èr e lo jarret que tiba Pavilhons ajustaires e puòi los tamborinaires sens oblidar l’autbòis Que nos bufarà tot uòi!
Mariés, tenez-vous bien, Voici la jeunesse qui arrive Avec son chef de file, Nez en l’air et le jarret tendu. Pavillons, jouteurs et puis les joueurs de tambour, Sans oublier le hautbois Qui soufflera tout aujourd’hui.
Sus la tintaina maridats, quau es aquel que se i asarta? Seretz totes desquilhats coma de capochins de carta. Ne tombaretz a l’aiga Aplatits coma una palaiga, E colaretz au fons Coma una bala de plomb.
Sur la tintaine, mariés Qui donc s’y hasarde ? Vous serez tous renversés Comme des châteaux de cartes. Vous tomberez à l’eau, Aplatis comme une sole Et vous coulerez au fond Comme une balle de plomb.
Tre qu’es donat lo senhau, bufa autbòis! La barca es en rota, Puòi tres saluts coma cau, e chasca ajustaire s’arc-bota Quante bèu còp de lança! La tintaina ne balança, I a un pavús de crebat, Mai digús es pas tombat.
Dès que le signal est donné, Souffle, hautbois ! La barque est en route. Puis trois saluts, comme il faut Et chaque jouteur s’arc-boute. Quel beau coup de lance ! La tintaine en balance, Un pavois est crevé, mais personne n’est tombé.
La joinessòta dals blus que risiá dau pavilhon roge Aviá pariat dètz escuts que ne tombarián au mens dotze. Ie l’an jogada grisa, I an fach banhar la camisa, La lança e lo pavés Lo gauchièr n’a tombat tres.
Les jeunes écervelés des bleus Qui riaient du pavillon rouge, Avaient parié dix écus Qu’ils en feraient tomber au moins douze. Ils l’ont eu amère, Ils ont eu la chemise mouillée, La lance et le pavois, le gaucher en a fait tomber trois.
Las ajustas de Sant Loís es quicòm que jamai nos lassa, E tot Seta se rejoís, los estrangièrs venon en massa. Tant qu’aurem lo Bordigon, Ajatz pas paur que finigan Aquel jòc se farà Tant que Seta durarà!
Les joutes de la Saint Louis C’est quelque chose qui ne nous lasse jamais, Et tout Sète se réjouit, Les étrangers viennent en masse. Tant qu’on aura la Bordigue, N’ayez pas peur qu’elles s’arrêtent, Ce jeu se fera tant que Sète durera. 10
(orthographe occitane). Ecrite en 1678 par un certain Nicolas Fizes, professeur de mathématiques et d’hydrologie à Montpellier, cette œuvre musicale entièrement en occitan s’ouvre en effet sur la chanson « Maridats tenètz-vos ben ! » (littéralement : Mariés, tenez vous bien), plus connue sous le nom de « la cançon de las ajustas » (la chanson des joutes ). Reprises fréquemment par le public des tournois jusqu’aux années 1970, les paroles sont aujourd’hui oubliées de la plupart des aficionados, mais rappellent l’opposition originelle entre les mariés et les célibataires (la jeunesse) qui s’affrontaient à l’occasion de la fête locale lors du tournoi de joutes. Tambours et hautbois accompagnent chaque passe avec « L’air de la charge », un air qui nous vient du… XVIIème siècle !
Inspiré de cette « chanson des joutes », « l’air de la charge » en est cependant différent. Une transformation dont on ne connaît pas l’origine, mais qui a fait dire aux anciens qu’il ne fallait pas confondre « l’èr e la cançon » (l’air et la chanson). * Toutes les chansons des joutes languedociennes ont été compilées dans l’excellent ouvrage de Philippe Carcassés et Alain Charrié, « Musica de las ajustas per autboi et tamborinet » - « La musique des joutes pour hautbois languedocien et tambour » (Ceucle Occitan Setori – 2004)
Crédit photo : Service communication de la ville de Sète
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Lances s i o v a P & 1 Vicente Pascal 2 Mateo Merry 3 Marchadier Jean-Pierre 4 Jimenez Thomas 5 Rojas Fabien 6 Ortega Jerôme 7 Noguet Sébastien 8 Bosquere Joriss 9 Abellan Sébastien 10 Ragionneri Sony 11 D’Elia Cyril 12 Lognos Thibault 13 Saez Jimmy 14 Nicolas Rougelin 15 Lognos Thierry 16 Gonzalez François 17 1er prix des Juniors 18 2ème prix des Juniors 19 Chazal Fabien 20 Foultier Eric 21 Lacan Lionel 22 Jalby Stephan 23 Cuciniello Sylvio 24 1er prix des Moyens 25 Janin Guillaume 26 Mur Frabrice 27 Principato David 28 Garette Dylan 29 Formato Eric 30 Rega Romain 31 Wurtz Olivier 32 Stephan Gomes 33 Mora Rudy 34 Augé Cédric 35 Talano Denis 36 Sabatier Sylvain 37 Valette Maxime 38 Lautrec Christian 39 Marchadier Michel 40 Salles Yves 41 Espinosa Morgan 42 Licciardi Gregory 43 Bondon Anthony 44 Rojas olivier 45 Michelot Stephane 46 Timothée Patrick 47 Conrazier Jean Yves 48 Caravano Philippe
LSP JLSM LAS LSP LSS LSP SJF AJS LSS LAS APSM AJS PA NLM AJS LAS
1 Rega Vincent 2 Arnau Mickaël 3 Rosso Hervé 4 Lopez David 5 Michelot Jonathan 6 Ragno Jonathan 7 2ème prix des Moyens 8 Gras David 9 Jammes Yoan 10 Jacono Franck 11 Perez André 12 Aprile David 13 Amaya Jean Joseph 14 Fabre Sébastien 15 Chapuis Frédéric 16 Jalicoux Jean Christophe 17 Dalmon Maxime 18 Masclac Yohan 19 Granier Marc-Alexandre 20 Amatore Cédric 21 Benamara Nicolas 22 D’Isanto Ludovic 23 Moreno Florian 24 Kluth Richard 25 Guillaume Reyes 26 Mendez Yoann 27 Fiorenzano Thomas 28 Le Bail Alain 29 Sabatier Fabrice 30 Bancilhon Christophe 31 Lecouteur Olivier 32 Jean Arnaud 33 Minarro Rémy 34 Di Stefano Mathieu 35 Montels Jean Louis 36 Buonomo Lionel 37 Soula Olivier 38 Petroff Stéphan 39 Martorel Gauthier 40 Thiebeaugeorges Olivier 41 Liguori Sylvain 42 Claret Julien 43 Caselli Simon 44 Gatt Sauveur 45 Arnau Benjamin 46 Lopez Patrick 47 Figueras Roger 48 Molto Maxime
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Retour sur la saison 2017
En attendant de retrouver sur les tintaines les prétendants à la succession de David Aprile et Sylvio Cuciniello, « En Avant partout » et « Joutes.info » vous invitent à revivre le début de saisondes lourds-moyens. Histoire de vous faire votre propre idée sur les favoris de ce tournoi du lundi de la Saint-Louis. Premier tournoi et première victoire pour Benjamin Arnau !
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AJPC (18/06/2017) Benjamin Arnau ouvre le bal
mpatients d’en découdre après neuf mois d’abstinence, les chevaliers de la tintaine sont 77 à répondre à l’appel de l’Amicale des Jouteurs de la Pointe-Courte pour le premier tournoi lourds-moyens de la saison. Mais parmi eux, point d’Amatore, vainqueur en 2016, ni d’Evangelisti, désormais retraité ! Favori pour beaucoup après un nouveau sacre lors du Grand Prix de la Saint-Louis et un deuxième titre consécutif de champion de Ligue, David Aprile (LSP), disparaît rapidement en faisant le bouquet avec Gomes (NLM) ! Malgré cette « hécatombe », les revanches s’annoncent palpitantes. Dans une forme éblouissante, Dalmon (JLS), tombeur, entre autre, d’Espinosa (SJF) en qualification, continue sa route en écartant Boyer (AJS). Idem pour Caselli (LAS) qui vient à bout de Jimenez (LSP), pour
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Thibaut Lognos (AJS), qui se défait du « revenant » Mickaël Arnau (LAS), et pour Benjamin… Arnau, vainqueur de Garboud (AJPC). L’heure des demi-finales a sonné ! Et bientôt celle de la finale puisque Maxime Dalmon et Benjamin Arnau éliminent respectivement Caselli et Lognos. Le choc entre les deux Sétois est violent et si les deux sont déséquilibrés, un seul, Dalmon, tombe à l’eau, laissant Benjamin savourer sa première victoire de la saison. Le puissant Morgan Espinosa a dominé la concurrence lors du tournoi de la Jeune Lance.
JLS (25/06/2017) Espinosa pour les 70 ans de la Jeune Lance
euxième « étape » de la saison, le tournoi de la Jeune Lance Sétoise revêt cette année un intérêt particulier puisque la société du Quartier-Haut fête son 70ème anniversaire. Bien décidés à honorer leurs hôtes, les meilleures lances du circuit font le spectacle. Dès les qualifications, Cuciniello (SJF), co-vainqueur de la Saint-Louis 2016, élimine en effet Dalmon (JLS), avant de faire le bouquet avec… Aprile (LSP) dans un remake de la dernière finale du Grand Prix ! Après les éliminations des deux premiers qualifiés, Petroff (AJPC) et Jammes (LAS), par le dernier homme de barque, Gomez (NLM), le nombre de revanchards passe donc à sept avant même que ne débute réellement le money time ! Un nombre impair qui va faire le bonheur de Morgan Espinosa (SJF). Après les qualifications de Gras
(JLG) face à Rojas (LSS), de Granier (LOM) face à Ragioneri (LAS) et celle de Fiorenzano (LSP) face à Matéo (JLSM), le Frontignanais retrouve en effet directement Gras pour la première demi-finale. Un choc de costauds dont Espinosa sort vainqueur juste avant que Fiorenzano ne parte à l’eau et que Granier ne perde sa lance ! Privé d’adversaire pour la finale, Morgan remporte ainsi le deuxième tournoi de sa carrière après son succès (partagé il est vrai) à Palavas l’an passé. 14
Retour sur la saison 2017
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Marc-Alexandre Garnier profite de son succès aux « Pêcheurs » pour prendre la tête du championnat de Ligue.
APSM (2/07/2017) Granier confirme
éjà face à face le week-end précédent, Dalmon (JLS) et Cuciniello (SJF) se retrouvent dès la première passe du « tournoi des Pêcheurs » pour un choc qui se termine par…l’élimination des deux champions ! Lancée et bien lancée, la compétition s’accélère encore avec les qualifications rapides d’Abellan (LSS), Amatore (JLS), Mur (SNJA), et celles des deux « régionaux de l’étape » Molto et Cyril D’Elia, toujours en verve quand il s’agit de briller dans « leur » tournoi ! Avec Rega (LAS) et Granier (LOM), ils sont finalement sept revanchards à tenter de succéder à Maxime Dalmon au palmarès. Bien décidé à offrir à l’APSM un succès « à domicile »,
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Molto se fraie un chemin jusqu’à la finale après être venu à bout de Mur et Rega. Un parcours sans faute qu’imite Granier, vainqueur d’Amatore dans la première demi-finale. Dans l’ultime affrontement, Molto, déséquilibré par le décrochage de sa lance, finit dans l’eau tandis que Granier remporte un nouveau succès (son 3ème en carrière chez les lourds) qui le propulse par la même occasion en tête du classement de Ligue. Mickaël Arnau est de retour ! Et l’a prouvé en remportant le tournoi du Pavois d’Or.
PO (9/07/2017) Micka, le retour !
emplaçant nominatif de son co-sociétaire Lecouteur, Montels (SNJA) créée la première sensation du tournoi du Pavois d’Or en venant à bout de Granier (LOM), leader du championnat, et en gagnant sa place pour les revanches. Autre « remplaçant », Aprile (LSP) s’illustre lui aussi en éliminant une « triplette » de l’Avenir des Jouteurs Sétois composé de Boyer et de Thibaut et Thierry… Lognos ! Avec dix autres jouteurs qualifiés (dont quatre de l’Amicale des Pêcheurs Sète- Môle, Garrette, Le Bail, Britto et Blanes !), les revanches du tournoi du Pavois d’Or prennent finalement l’allure d’un véritable parcours du combattant dont seul un champion expérimenté semble pouvoir s’extirper en vainqueur. Malgré une après-midi remarquable, ponctuée par les
éliminations de Blanes (au 1er tour des revanches) et du Frontignanais Espinosa (en demi-finale), Dylan Garrette va le constater à ses dépends. Opposé en finale à Mickaël Arnau (LAS), le jeune « pêcheur » subit en effet la loi du double vainqueur de la Saint-Louis en 2002 et 2006 ! Sans résultat probant depuis son retour sur les tintaines, « Micka » profite de ce succès pour rappeler que chez les Arnau, il y a bien deux frères et deux champions !
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LES MOYENS ET LES
s’invitent à l
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S JUNIORS Photos : Corinne Sospedra et Gaël Dadies
la fête
Dimanche
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20 Août
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Retour sur la saison 2017 Le « lourd » Benjamin Arnau et le « moyen » Jonathan Boyer inscrivent leur nom au palmarès de la coupe de France 2017.
Coupe de France (14/07/2017) La coupe pour Benjamin et Jonathan
M
algré quatre absents, la coupe de France poids lourds a réuni une nouvelle fois le gotha de la catégorie et proposé, bien évidemment, son lot de surprises et de sensations dont les éliminations d’Aprile (LSP) par le Balarucois Lopez ou bien encore celle du tenant du titre, Granier (LOM), par l’Agathois Lautrec. Quant à Jacono (SJF), vainqueur de deux hommes et qualifié pour les revanches, il était victime de Cyril D’Elia (APSM), dernier homme de barque et… neuvième revanchard. Décidément en forme, le « pêcheur » éliminait ensuite David Gras (JLG) pour se retrouver en finale face à un Benjamin Arnau (LAS). qui avait dû, pour sa part, venir à bout de quatre adversaires (Salles, Molto, Abellan et
Le Bail) pour se retrouver au même stade de la compétition. Malgré ce long et difficile parcours, force restait au… benjamin des Arnau qui prenait ainsi le relais de son aîné, vainqueur quelques jours plus tôt au Pavois d’Or ! Chez les moyens, Jonathan Boyer (AJS), vainqueur successivement de Cerrato (LAS), Caselli (LAS) et Matéo (JLSM), se défaisait en finale de Guillaume Blanes (APSM), confirmant ainsi qu’il était bien l’un des meilleurs « poids légers » du circuit ! Benjamin Arnau poursuit sa folle semaine en remportant le tournoi frontignanais.
SJF (16/07/2017) Benjamin enchaine
C
onsidéré par beaucoup comme l’un des favoris du tournoi frontignanais après sa victoire en coupe de France deux jours plus tôt, Benjamin Arnau allait répondre aux attentes de ses supporters. Qualifié pour les revanches après ses succès sur Julien Claret (AJPC), Thierry Lognos (AJS) et Marc-Alexandre Granier (LOM), le sociétaire de la Lance Amicale Sétoise enchainait en effet avec Stéphane Gras (PO), le dernier homme de la rouge, avant de se débarrasser de Wurtz (SJB) en demi-finale. Revanchard lors des deux derniers tournois (Pavois d’Or et Coupe de France), Montels (SNJA) affichait également une forme olympique depuis quelques jours et le prouvait en éliminant notamment Boyer (AJS) en qualification, puis Amatore (JLS) et Soula (JLS) lors des re-
vanches. Excusez du peu ! Malgré la qualité de l’opposition proposée par l’Agathois, Benjamin Arnau remportait son troisième succès de la saison (son deuxième dans un tournoi régional) pour prendre logiquement la tête du championnat de Ligue et se positionner encore un peu plus comme un prétendant très sérieux au Grand Prix de la Saint-Louis !
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Retour sur la saison 2017
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A Marseillan, Yoan Jammes ponctue son excellent début de saison par une victoire.
LOM (23/07/2017) Jammes confirme
roisième du championnat de Ligue seniors en 2014 (derrière Amatore et Granier), vainqueur du tournoi de la SJF en 2015 (face à Evangelisti !) pour sa première saison chez les lourds, finaliste au Grau-du-Roi l’année dernière (et trois fois demi-finaliste), quatre fois en revanches lors des cinq tournois disputés depuis la reprise (et également revanchard à la Coupe de France), Yoan Jammes est incontestablement l’un des jouteurs les plus talentueux et réguliers du circuit ! Qualifié à nouveau pour les revanches à l’occasion du tournoi de la Lance Olympique Marseillanaise après avoir « sorti » Lopez (SJB), Garboud (APSM) et Ragno (LAS), le sociétaire de la Lance Amicale Sétoise continue sur sa
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lancée en prenant le meilleur sur Boyer (AJS). Au tour suivant, c’est cette fois Roger Figueras, dernier représentant local encore course, de subir la loi de Yoan. Mais alors qu’il attend avec impatience le nom de son adversaire pour la finale, Jammes assiste au bouquet de ses deux derniers rivaux, Sylvio Cuciniello (SJF) et Mickaël Arnau (LAS). Une double élimination qui lui permet de soulever un nouveau trophée.
LAS (30/07/2017) Benjamin Arnau, maître chez lui
près deux week-end « à l’extérieur », les jouteurs sétois ont à nouveau rendez-vous dans le Cadre Royal pour le tournoi de Lance Amicale dont on retrouve trois sociétaires (Benjamin Arnau, Yohan Jammes et Mickaël Arnau) aux trois premières places du championnat de Ligue ! Cité bien évidemment parmi les favoris, Jammes doit baisser pavillon face à Aprile (LSP), tandis que Mickaël Arnau « fait le troisième homme » de son frère Benjamin, seul qualifié de la LAS avec le jeune Loïc Cerrato qui a, quant à lui, retrouvé son… père Rudy face à lui avant de venir à bout de Rosso (SJF) et Amaya (LAS). Cyril Antraigues (JLS), blessé et dans l’incapacité de reprendre le tournoi, Molto (APSM) et Noguet (SJF), qualifiés eux-aussi pour les revanches mais victimes du dernier homme de la barque rouge, l’Agathois Laget, ils sont
Rien, ni personne ne peut arrêter Benjamin Arnau, qui soulève un quatrième trophée cette saison !
finalement neuf à pouvoir prétendre à la succession d’un certain Benjamin Arnau, vainqueur en 2016. Mais ni Jonathan Boyer (AJS), éliminé en demi-finale, ni Jean-Louis Montels (SNJA), pourtant auteur d’un tournoi très probant (en particulier face au Frontignanais Espinosa dans l’autre demi-finale), ne peuvent empêcher… Benjamin Arnau de se succéder à lui-même ! Et de prendre encore un peu plus d’avance en tête d’un championnat de Ligue qu’il a déjà remporté en… 2010 !
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Retour sur la saison 2017 David Aprile revient en forme à l’approche de la Saint-Louis !
SNJA (12/08/2017) Aprile soulève le trophée du Languedoc
ien lancé après les qualifications rapides de Gauthier Martorel (APSM), Thierry Lognos (AJS) et Jonathan Ragno (LAS), le tournoi de la Société Nautique des Jouteurs Agathois entre dans une nouvelle dimension avec l’arrivée sur la tintaine du leader du championnat de Ligue, Benjamin Arnau. Vainqueur successivement de Romain Rega (LAS), Christian Lautrec (SNJA) et Marc-Alexandre Granier (LOM), pourtant l’un des hommes forts du début de saison, le sociétaire de la Lance Amicale continue sur sa belle lancée en éliminant le surprenant Gatt (JLG) pour gagner sa place dans le dernier carré. Particulièrement discret depuis la reprise en juin dernier avec seulement deux revanches à son actif (PO et LOM), David Aprile profite quant à lui du Trophée du Languedoc pour se rappeler au bon souvenir de ses supporters. Après les éliminations de Jalicoux (PA), Augé (JLSM) et Molto (APSM), le Palavasien se joue ensuite de Thibaut Lognos et se qualifie à son tour pour les demi-finales. Une
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première cette saison ! Alors que l’on s’attend à une nouveau succès de Benjamin Arnau, la surprise vient de son co-sociétaire Jonathan Ragno qui, dans la lignée de sa magnifique journée, déjoue tous les pronostics en se défaisant de son ami. Revanche de la finale de la Saint-Louis 2016 qui avait vu les deux hommes se partager la victoire, l’autre demi-finale met aux prises Cuciniello et Aprile, mais le choc tourne cette fois à l’avantage du second, décidément très convaincant en ce deuxième dimanche d’août. Ne restait plus au champion de Ligue en titre qu’à se défaire de Ragno pour signer son retour aux affaires. Ce qu’il ne manquait pas de faire, remportant ainsi la 97ème édition du Trophée du Languedoc !
PA (13/08/2017) Cuciniello retrouve le chemin du succès
Choc de champions en finale du tournoi du Pavois Agathois et victoire de Sylvio Cuciniello face à Benjamin Arnau.
vec 16 absents non remplacés sur un total de 56 jouteurs initialement inscrits, le tournoi du Pavois Agathois a été le moins « dense » de la saison. Mais pas le plus inintéressant. Et même loin de là puisque sept hommes – et non des moindres – se retrouvaient au rendez-vous des revanches. Parmi eux, Benjamin Arnau se montrait à son avantage dès les qualifications en prenant le meilleur sur Montels (SNJA), Jammes (LAS) et Chapuis (SJF), tous réputés pour être de solides adversaires. Impressionnant lui aussi lors de ces « préliminaires » où il se défaisait de Mickaël Arnau (LAS), Gras (JLG) et Rolouis (SJB), le Frontignanais Morgan Espinosa allait cependant tomber sur un sérieux client lors du premier tour des revanches en la personne de son… président, Sylvio Cuciniello. Après le succès de Thibaut Lognos (AJS) sur Ranc (JLS)
et celui d’Arnau sur Lecouteur (SNJA), ils n’étaient plus que quatre à pouvoir prétendre à la succession de… Cuciniello. Et bientôt plus que deux après le bouquet de Lognos et de Caselli (LAS). Décidément très à l’aise dans les eaux agathoises, le tenant du titre prenait le meilleur sur Arnau. Un succès qui sonnait le réveil du co-vainqueur de la Saint-Louis 2016, une semaine à peine après la victoire de David Aprile avec qui il avait partagé le Grand Prix l’an dernier ! Tiens, tiens…
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AJS (14/08/2017) Benjamin Arnau se rapproche du titre !
Grâce aux vingt points engrangés après sa victoire à l’Avenir, Benjamin Arnau a pris ses distances en tête du championnat de Ligue.
l n’a pas fait bon être sur la bleue lors du tournoi de l’Avenir des Jouteurs Sétois. Sur douze qualifiés, onze l’ont en effet été sur la rouge tandis que la plupart des éliminés de marque - Cuciniello (SJF), Aprile (LSP), Caselli (LAS), Mur (SNJA), Dalmon (JLS) ou bien encore Jammes (LAS) -, étaient quant à eux inscrits… sur la bleue ! Cette « malédiction » allait bizarrement continuer avec les revanches puisque seul Ragno (LAS) parvenait à éliminer un « rouge » en la personne de Granier (LOM), tandis que Valette (AJS) face à Claret (AJPC), Benjamin Arnau (LAS) face à Augé (JLSM), Fabien Rojas (LSS) face à Fiorenzano (LSP) et Thierry Lognos (AJS) face à Rega (LAS) se défaisaient tous de leurs adversaires embarqués sur… la bleue ! Après le bouquet de Valette et Gras, Arnau, solidement
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« installé » sur la tintaine… rouge, ne laissait aucune chance à un Fabien Rojas, auteur d’une prestation remarquée pour son retour aux affaires, mais impuissant face au champion de la Lance Amicale bien décidé à remporter sa quatrième victoire de la saison. Dans la deuxième demi-finale, Thierry Lognos, dernier représentant de la société organisatrice, se présentait à son tour sur… la rouge pour défier et… vaincre Ragno. De retour sur la rouge pour l’ultime face-à-face de la journée, le lauréat de la Saint-Louis 2000, n’avait pas le temps d’y voir un heureux signe du destin. Un seul coup de lance suffisait en effet à Benjamin Arnau pour envoyer à l’eau l’ancien Agathois et s’installer toujours un plus solidement en tête du championnat de Ligue !
SJB (15/08/2017) Molto, le retour
uand le leader du championnat de Ligue, Benjamin Arnau (LAS), subit la loi de son dauphin, Sylvio Cuciniello (SJF), et quand ce dernier ne parvient pas à se sortir du piège des qualifications, que se passe-t-il ? C’est en tout cas la question que se sont posés les amateurs de joutes mardi 15 août à l’occasion du tournoi de la Société des Jouteurs Balarucois. Quant à la réponse à cette question, elle est arrivée quelques heures plus tard à l’issue de revanches qui ont finalement mis aux prises neuf jouteurs. Gomez (NLM) éliminé par le dernier de barque, Bondon (JLSM), le premier choc du tour décisif a opposé Chazal (APSM) et Amatore (JLS) et vu la victoire du deuxième nommé. Qualifié de revanche pour la deuxième fois depuis son arrivée chez les lourds en début de saison, le jeune Loïc Cerrato (LAS) n’a pas été loin de faire encore mieux en ce jour férié. Auteur d’un bouquet avec le Frontignanais Espinosa, il a en
Molto, impressionnant à Balaruc, peut nourrir de vrais espoirs pour le lundi de la Saint-Louis.
tout cas libéré le tableau pour les derniers hommes en lice. Une « éclaircie » dont Caselli (LAS), tombeur d’Aprile (LSP) après cinq passes acharnées, et Molto (APSM), sorti vainqueur des deux chocs séto-sétois face à Rojas (LSS) et Amatore (JLS), ont profité pour se retrouver opposés dans l’ultime face-à-face de la journée. Très discret depuis sa finale… perdue lors du tournoi de sa société, le « pêcheur » n’allait avoir besoin que d’un coup de lance pour remporter son premier tournoi de la saison et se positionner à son tour comme un prétendant sérieux au Grand Prix.
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Philippe SAUREL
Sète, ses joutes, son port, ses halles
uand on vous dit Sète, à quoi pensez-vous ? A l’Ile Singulière, aux joutes, au port et aux halles. Etes-vous déjà venu pendant la Saint-Louis ? Quel(s) souvenir(s) en gardez-vous ? Depuis six ou sept ans, je viens chaque année pour le tournoi des lourds. J’en garde un souvenir amical avec d’abord le repas sur la place de la mairie avec les spécialités sétoises, les tielles, la macaronade et le frescati et ensuite le tournoi de joutes en plein soleil sur le Cadre Royal avec les voix inimitables des commentateurs des joutes.
Avez-vous prévu d’être présent cette année ? Et quels événements avez-vous mis à votre programme ? Oui, je serai présent lundi 21 août et je remercie le maire de Sète pour son invitation. J’assisterai au tournoi des lourds. Ce que j’aime beaucoup, outre la compétition, c’est la valse des barques qui tournent avec un mouvement des rameurs extraordinaires. Au-delà de l’aspect séto-sétois de la Saint-Louis, plusieurs milliers de personnes viennent en Ile singulière à cette occasion, ces cinq jours de festivités ayant donc un impact touristique
Petit quizz sur la Saint-Louis auquel « En Avant Partout » vous demande de répondre honnêtement ( sans utiliser wikipedia » ! ) Pourquoi la date de la Saint Louis a-t-elle été choisie pour célébrer la fête de la ville ? Louis XIV est le fondateur du port de Sète. De quelles couleurs sont les barques de joutes ? Elles sont bleues et rouges, représentant les quartiers de pêcheurs de Sète. Certains y voient aussi une coloration politique. Quel jour de la semaine se déroule traditionnellement le Grand Prix de la Saint-Louis, le tournoi réservé aux lourds considéré comme le championnat du monde des joutes… languedociennes ? Le lundi Quel est le nom du dernier vainqueur du Grand Prix et la ville dont il est originaire ? Ils étaient deux : David Aprile et Sylvio Cuciniello, respectivement de Palavas-les-Flots et Frontignan. Et au fait pourquoi ce terme de « En Avant Partout » ? Pour cette question, vous avez le droit de vous faire aider ! Elle reflète le tempérament sétois : téméraire et frondeur. 23
et économique sur notre ville. Peut-on imaginer que Montpellier puisse avoir un jour une fête populaire comparable à la SaintLouis ou aux férias de Nîmes? Il faut laisser la Feria à Nîmes et les joutes à Sète car ce sont des manifestations de culture populaire qui font l’identité de ces villes. Montpellier puise son identité ailleurs ; les Fêtes de la SaintRoch, les Estivales et les Zones artistiques temporaires représentent trois formes d’expression de son identité. Pour terminer, une petite question « décalée » : si on vous proposait un défi « joutistique », qui choisiriez-vous comme adversaire ? D’abord il faudrait que j’arrive à tenir debout sur la tintaine et à soulever le pavois avant de penser à affronter quelqu’un !
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Olivier Nicollin
« J’apprécie d’être à Sète »
L’attachement des Nicollin pour l’Ile singulière ne se dément pas.
Photo : D.R.
ter au tournoi des lourds. Une autre passion héritée du magnat de la propreté urbaine. « Petits, on s’est essayé avec mon frère aux joutes lyonnaises, mais on n’a jamais testé la méthode languedocienne. Il ne faut pas faire ce qu’on ne sait pas faire. C’est un vrai sport qui demande des aptitudes et une technique que je n’ai pas ». Mais ce n’est pas pour autant qu’Olivier est sec sur le sujet. Bien au contraire. Fier d’avoir vu jouter les Massias, Noguet, Betti et consort, le Montpelliérain ne cache pas aujourd’hui que son favori est un… Palavasien, David Aprile. « Et en plus, c’est un très bon jouteur », rajoute Olivier, comme pour se disculper de tout éventuel chauvinisme. Quant à savoir si un nouveau Nicollin succèdera au grand-père et au père à la tête de la Fédération Française de Joutes, c’est par une boutade qu’il apporte la réponse. « Il ne faut pas croire que la fédération est une monarchie, mais c’est vrai que notre père nous demandait parfois le dimanche à table lequel allait prendre sa suite. On jouera peutêtre ça à la pièce ». Pile ou face ? Pas vraiment de quoi s’inquiéter, « l’esprit Nicollin » n’est pas prêt de disparaître !
C
ette année encore, Olivier Nicollin sera présent ce lundi à Sète pour vivre une énième Saint-Louis. Un attachement à l’Ile singulière et à ses festivités hérité de son père, mais pas seulement. « Mon père était Lyonnais ; moi, je suis un vrai méditerranéen. Quand je suis loin de la mer trop longtemps, je ne me sens pas bien. Alors vous imaginez combien j’apprécie d’être à Sète ». Mais si cette ville-port a donc les faveurs du Directeur Général du groupe Nicollin, c’est aussi pour ses habitants et pour leur tempérament. Ces gens qui disent ce qu’ils pensent, sans fioriture, mais avec discernement. « Je me régale quand Minal allume quelqu’un au micro. C’est toujours fait comme il faut. Sans jamais être désobligeant. C’est pareil pour la fête de la SaintLouis ; ça bouge, ça branche,
mais il n’y a pas vraiment d’excès et de bagarres comme on peut en connaître ailleurs ». Ayant parfaitement compris l’âme de la ville, Olivier Nicollin s’y est logiquement fait des amis. « Jacky Bonnieu, même s’il est… Agathois ; Bernard Betti, même s’il est… Mézois ; les Besson – mon père était ami avec Georges et moi, avec Laurent - ; François Commeinhes, Dédé Lubrano, André Camélio… ». C’est d’ailleurs à leurs côtés qu’il aime faire une halte, plus ou moins longue, dans les halles pour boire l’apéro, le lundi de la SaintLouis. Comme tout bon Sétois !
Aux halles ! Après le repas officiel sur la place de la mairie, l’aîné des fils Nicollin poursuit son parcours du parfait petit « setori » en s’installant sur les gradins pour assis24
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« Loulou » Nicollin Ce n’est qu’un au revoir
Décédé le 29 juin dernier, Louis Nicollin était un passionné qui aimait être parmi les jouteurs. Nul doute que son ombre imposante et bienveillante planera au-dessus du Cadre aujourd’hui. Et pour longtemps encore.
Photo : Infos joutes
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Photo : D.R.
e me souviens d’une fois où il était venu à la Saint-Louis après le fameux match où Montpellier menait 4 à 0 à la mi-temps face à Marseille avant de perdre 5 à 4. Je l’avais allumé pendant le tournoi en lui proposant qu’on lui envoie la prochaine fois quelques jouteurs pour les mettre dans les buts ». Cette anecdote, véridique et rappelée par l’auteur de la « galéjade », Germinal Rausa, démontre - si le besoin s’en faisait sentir - l’attachement de Louis Nicollin pour le foot, mais aussi pour les joutes ! Successeur de son père à la tête de la FFJSN*, « Loulou »
est effectivement tombé dedans quand il était petit. Et même si ce sont plutôt les tournois de méthode lyonnaise qui ont bercé son enfance, le président de « La Paillade » a très vite apprécié les combats des chevaliers de la tintaine, sauce languedocienne. Et l’esprit qui y règne. « C’est un sport où l’argent ne
mètres quand il entend un tonitruant « oh, le jouteur, tu dis pas bonjour ». « C’était bien lui ça, un monsieur capable de dire bonjour à un mec qui poussait la poubelle, à un ministre ou à… moi », avait apprécié le speaker officiel de la Saint-Louis. « De la même façon, avec la même sincérité. Loulou, c’était un personnage attachant à qui tu te régalais de faire la bise ». En un mot un homme qui avait tout à fait sa place au milieu des jouteurs qu’il aimait retrouver régulièrement. Chez
Président de Montpellier Hérault, Louis Nicollin était également à la tête de la Fédération Française de Joutes, une autre passion.
compte pas. Alors après une saison de foot, me retrouver simplement au bord du canal pour la beauté du sport, ça me fait un bien fou », se plaisait d’ailleurs à répéter celui qui avait bien compris que les joutes étaient une histoire de passion et d’amitié. A ce sujet, Minal Rausa se souvient cette fois du jour où il aperçoit Loulou Nicollin en train de discuter avec Michel Platini à La Mosson. Ne voulant pas déranger les deux personnages, le Sétois passe discrètement à quelques
Malgré un emploi du temps de ministre, « Loulou » aimait être présent dans les gradins le lundi de la Saint-Louis.
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Dédé Lubrano pour le petit-déjeuner du lundi de la Saint-Louis, dans les gradins du Cadre Royal où il prenait toujours place avec plaisir ou même chez lui, dans son mas à Marsillargues. Une de ses dernières réceptions dans son étonnant musée du sport avait d’ailleurs été pour 21 des derniers vainqueurs de la Saint-Louis. Au revoir Loulou, mais on sait que de là-haut, tu ne rateras rien du spectacle ce lundi ! * Fédération Française de Joutes et de Sauvetage Nautique
Photo : D.R.
Le 21 janvier dernier, vingt-et-un vainqueurs de la Saint-Louis avaient eu droit à une visite guidée du musée du sport par le maître des lieux en personne !
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Agnès Varda
« Sète m’a adoptée »
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ous n’êtes pas née à Sète, mais vous vous y sentez comme chez vous… Je suis arrivée à Sète en 1940 avec mes parents et mes quatre frères et sœurs. J’avais 12 ans et on fuyait les bombardements en Belgique. On s’est installé sur un bateau amarré face au Palais consulaire.
Et vous y avez tissé des liens très forts… Je me suis en particulier liée d’amitié avec les filles Schlegel qui habitaient en face de notre bateau. Andrée épousera un Sétois, Jean Vilar, le créateur du Festival d’Avignon et du Théâtre National Populaire dont je deviendrai photographe de plateau. Vos liens avec Sète dépassent les simples amitiés de jeunesse puisque c’est la ville, et plus particulièrement la Pointe-Courte, que vous choisissez comme cadre de votre premier long métrage… La Guerre finie, j’ai quitté Sète pour Paris mais j’y suis revenue chaque été. En particulier à la Pointe-Courte où j’ai découvert et partagé la vie des pêcheurs de l’étang. Ce quartier et ces gens qui sont devenus des amis m’ont inspirée et j’ai décidé d’y installer ma caméra en 1954 pour mon premier film qui s’appellera évidemment « la Pointe-Courte ». Je suis revenue tourner à Sète en 2005 pour mon film « Les plages d’Agnès » où ce sont cette fois mes
Agnès Varda sur les gradin, dans le Cadre Royal
souvenirs à La Corniche que j’ai souhaités mettre en scène. Sète m’a toujours inspirée et c’est avec un grand plaisir que j’ai accepté d’être l’ambassadrice de la campagne nationale d’image lancée par la ville intitulée « Sète m’amuse et m’inspire ». Sète m’a adoptée et je suis touchée qu’une traverse, à La Pointe-Courte, et qu’une école, à l’Ile de Thau, portent mon nom dans cette ville que j’aime tant. Quels sont vos temps forts pendant ces cinq jours de Saint-Louis ? L’ouverture officielle de la Saint-Louis bien évidemment puisque je suis l’invi26
tée d’amitié (je préfère ce terme à celui d’invitée d’honneur) de cette 275ème édition des fêtes de la ville où j’ai pu, aux côtés du maire, dire un petit mot aux Sétois réunis à cette occasion. Il y a eu ensuite la signature de l’affiche réalisée par Christophe Vallaux et sur laquelle il m’a fait l’amitié de me représenter. Puis la présentation au cinéma « le Coemedia » de « Visages Villages », co-réalisé avec le grapheur JR. Un film que j’avais déjà présenté au « SunSète Festival » en juillet. Mais c’est aussi avec un grand plaisir que je vais assister aux tournois de joutes. J’ai toujours aimé les joutes, vous le savez. Elles étaient déjà présentes dans « La Pointe-Courte » !
Pour le maire de Marseillan, Yves Michel, la Saint-Louis est un événement de toute première importance… même de l’autre côté de l’Etang !
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