Dominique LAMANDÉ
Artiste plasticien - lamandedominique.blogspot.com
https://www.lamande-sculpture.com/
Enseignement
École Nationale Supérieure d’Architecture de Bretagne
Professeur titulaire Arts et Techniques de la Représentation 2015/2018
Enseignant chercheur DIPAU (Didactique du Projet Architectural et Urbain) et GRIEF (Groupe de Recherche sur l’Invention et l’Évolution des Formes)
Maître assistant titulaire 2006/2015
École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux
Maître assistant titulaire Arts et Techniques de la Représentation 2003/2006
Textes, conception graphique et chromatique : Dominique Laman D é
Crédit photos : Dominique LamanDé - Laurence FaOU
Avant Propos
Le modelage comme support d’analyse de l’espace a été instauré en 2004 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Bordeaux dans l’enseignement sur la représentation. Chaque étudiant devait réaliser un micro espace, constitué d’un support modelé comme terrain et de quelques volumes associés, l’ensemble créant un objet d’analyse graphique pour les ombres et les lumières. Initialement, le support terrain était d’une taille réduite afin d’en faciliter la manipulation et le transport par chaque étudiant.
Ce dispositif a été repris à l’école Nationale Supérieure d’Architecture de Bretagne en troisième année 2006/2007, puis en première année 2007/2008, en lui donnant une autre ampleur, une envergure autorisant l’analyse collective.
Ainsi, au second semestre 2007, la promotion a été divisée en 6 groupes de 18 étudiants. Chacun d’entre eux était responsable d’un fragment de terrain de 30x30 cm, l’ensemble faisant 90x180 cm par groupe. Afin d’axer cet exercice sur l’essentiel, le premier objectif - perçu comme un écueil, un défi par les étudiants - a été de définir ce lieu comme une abstraction, avec des caractéristiques morphologiques lisibles dans sa simplicité, sans référence à un paysage existant ou à des clichées mimétiques de type naturaliste (montagnes, volcans…). La consigne était d’éviter à tout prix le caractère anecdotique et le particularisme. Les étudiants devaient aussi concevoir cet espace comme un fragment d’un lieu bien plus vaste et considérer les bords du grand rectangle, non comme un cadre/frontière, mais comme une coupure dans un mouvement de terrain plus ample.
À ce stade, une notion importante est venue interroger chaque groupe : l’échelle de la réalisation. Par un jeu de masses et un simple effet de mouvement plastique en interaction avec des proportions plus ou moins amplifiées, une échelle s’est mise déjà en place. L’exercice consiste à comparer et proportionner les éléments en autoréférence comme le font les sculpteurs. C’est une découverte pour les étudiants : en architecture, cette notion d’échelle est souvent résolue dans les maquettes par l’ajout et la mise en situation de personnages, de véhicules ou de végétaux, dont chacun connait les proportions.
Pour faire de cette réalisation un ensemble abstrait urbain, un terrain d’expérimentation et d’analyse, un jeu de volumes est venu compléter le dispositif. Chaque élément devait avoir une particularité morphologique dans la famille des parallélépipèdes et avoir sa propre taille, avec une consigne pour tous les groupes : une même hauteur maximale pour le plus grand des éléments. C’est la différence de proportion entre les éléments qui crée l’échelle. Plus cette différence est grande plus l’échelle est monumentale, moins il y a de différence de taille entre les éléments, plus on est proche de l’objet.
Cet exercice de modelage a été l’occasion de débats et de discussions animées pour chaque groupe : quelle structuration, quelle morphologie donner au terrain ? Quel nombre d’éléments à mettre en place ? Ceux-ci étant autonomes, des jeux de concentration ou de dilatation urbaine ont été l’occasion de réflexions collectives. Ce travail a constitué une première approche de la plasticité de l’espace qui sera développée quelques années plus tard en séminaire 1 , mais également dans une autre traduction en vide/ plein avec la première année en 2018 2 .
COURS 1
Vous apporterez impérativement :
• une boite à chaussures (adulte) avec son couvercle et un grand élastique pour fermer
• un contreplaqué ou aggloméré de la dimension du fond
• du film étirable type alimentaire
• 5 kg de terre BLANCHE à modeler (de préférence chamottée ; argile à cuire) elle s’achète par 10 kg (à proscrire la terre auto durcissante)
• un petit couteau de cuisine à bout pointu
• un sac plastique pour envelopper votre travail
• quelques cales de bois de 5x4x2 cm ou 6x5x3 cm
• un chiffon
• organisez-vous pour acheter à plusieurs.