Amitiés d ominic a ine s
Prière, jeûne, partage
Lettre de la province de France
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Printemps 2024
SOMMA I R E Dossier carême 2024 Introduction par frère Yves Habert, o.p.
Le carême en pratique par frère Bernard-Dominique Marliangeas, o.p.
Comment les frères étudiants de Lyon vivent-ils le carême ? par les frères étudiants du Couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon
Un carême au monastère de Taulignan par sœur Sigolène de Jésus, o.p. et sœur Danièle de l’Annonciation, o.p.
Retraite dans la ville, les rencontres de carême par Chantal Pithois-Latapie, laïque dominicaine
carême dans la ville 2024 : « Votre peine se changera en joie. » par sœur Anne-Claire Dangeard, Congrégation Romaine de Saint-Dominique
Témoignages d’Orient Jérusalem mon amour par frère Thomas Carrique, o.p.
Le beau départ de la jeunesse dominicaine du Caire par frère Mina-Athanase Abdelmeseh Said, o.p.
Ordination diaconale Frère Thomas Zimmermann, o.p.
Le carnet
RE V E NI R À LU I
« Revenez à moi de tout votre cœur, car je suis un Dieu de tendresse ». Cette magnifique antienne nous accompagne chaque année dès les premiers jours du carême. Reprenant la prophétie du prophète Joël, cet appel au retour à Dieu nous invite à la conversion authentique du cœur, vers celui qui se présente comme Dieu de miséricorde, Dieu de tendresse. En ce début de carême, il est bon de nous rappeler cela : le portrait du Dieu du prophète Joël nous appelle à un retour joyeux. C’est dans cette promesse de la tendresse de Dieu que nous pouvons en effet prendre la route avec confiance vers le désert où il nous appelle à le rejoindre. « Revenez à moi », l’appel est destiné à celui ou celle en marche vers Dieu, mais il s’adresse aussi au peuple de Dieu tout entier. Ainsi l’aventure du carême est-elle à la fois personnelle et communautaire. Ce numéro d’Amitiés dominicaines vous invitera d’ailleurs à redécouvrir que les frères et toute la famille dominicaine se mobilisent chaque année pour permettre à tous de vivre ce temps du carême en frères, en sœurs, que ce soit en ligne avec l’équipe de Carême dans la Ville, au sein d’un monastère de moniales, ou avec les frères d’un de nos couvents, comme au couvent de Lyon avec les frères étudiants. Ces lignes sont d’ailleurs pour moi l’occasion, alors que ce carême s’ouvre, de vous remercier très chaleureusement de votre soutien pour la formation des plus jeunes de nos frères. Il est en effet très précieux pour l’avenir de notre mission. À présent il est temps de partir, de « prendre le chemin de Pâques » comme on le lira sous la plume du frère Bernard-Dominique un peu plus loin. En route, donc. Et beau carême à tous !
Frère Nicolas Tixier, o.p. Provincial de la province de France 3
IN TR OD U C TI ON
Frère Yves Habert, o.p. du couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon
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Nous connaissons bien l’évangile du mercredi des cendres (Mt 6). Il place dans la discrétion les trois dimensions du carême : prière, jeûne et partage. Ce morceau choisi du discours sur la montagne de Matthieu nous place d’emblée dans l’ambiance du carême. Alors, partageons ! En distribuant à la sortie des messes le dernier numéro d’Amitiés dominicaines j’ai été surpris de deux manières. D’abord par la fidélité des quelques 2 000 personnes qui le reçoivent déjà par courrier. Ils aiment cette chronique provinciale et n’hésitent pas à m’en demander un ou deux autres numéros pour partager. Je connais même un médecin qui m’en demande plusieurs pour les déposer dans sa salle d’attente. Ensuite, je me rends compte aussi que beaucoup ne connaissent pas encore cette revue. Ils fréquentent nos couvents, apprécient le contact avec les frères et ce qu’ils proposent, mais ne savent pas que le couvent appartient à une réalité plus large, plus diverse. Cette revue offre modestement la possibilité de mieux connaître la vocation de l’Ordre et les différents apostolats de la Province dominicaine de France. Alors, n’hésitez pas à partager les numéros Amitiés dominicaines autour de vous.
LE CARÊME EN PRATIQUE
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LE CARÊME EN PRATIQUE
La Pâque chrétienne s’inscrit dans le dynamisme de la Pâque juive. Le passage de Dieu vers les hommes a ouvert un passage des hommes vers Dieu. C’est ce qui apparaît dans les événements fondateurs de la sortie d’Égypte et c'est par rapport à cette expérience fondatrice que Jésus lui-même s’est situé pour interpréter le sens profond du don de sa vie comme étant la « Pâque nouvelle ». Chaque année, avec le temps du carême, l’Église se met en marche vers Pâque à la suite du Christ. Une communauté qui prend le chemin de Pâque, c'est une communauté qui prend les moyens de repérer les tentations auxquelles elle est affrontée et qui se reconnaît appelée à surmonter les obstacles qui l’empêchent de témoigner de la victoire de Dieu sur toutes les puissances de mort. Très tôt, le début du carême a été fixé au mercredi précédant le premier dimanche de carême, afin qu’il y ait quarante jours de jeûnes durant la préparation à Pâque (les six dimanches de carême étant des jours où l’on ne jeûne pas). Ce chiffre correspond aux quarante années de l’exode. C’est un chiffre symbolique qui apparaît une multitude de fois dans les récits bibliques, il signifie le temps nécessaire à la transformation et à la naissance d’une humanité nouvelle.
Le « mercredi des cendres »
Il marque l’ouverture du carême. Le missel place le rite de la bénédiction et de l’imposition des cendres au terme d’une liturgie de la parole, que celle-ci soit suivie ou non de l’Eucharistie. Nous avons donc affaire à une liturgie pénitentielle qui a valeur en soi. Avant la réforme liturgique de Vatican II, l'imposition des cendres se faisait seulement avec la formule de la Genèse : « Souviens-toi que tu es poussière » (Ge 3, 19). On peut désormais dire, à la place, l’invitation qui résume la prédication de Jésus : « Convertissez-vous et croyez à l'Évangile » (Mc 1, 15). L'appel positif à la conversion se substitue à la considération négative du carac6
CARÊME 2024
tère mortel de l'homme. Cette possibilité est cohérente avec la redécouverte du caractère éminemment positif de la pénitence chrétienne. Dans une telle perspective, la cendre (poussière) ne renvoie pas seulement au caractère mortel. Elle nous renvoie à la scène de la création où c’est à partir de la poussière que Dieu a créé l’homme, et au cri de confiance du Psaume : « De la poussière tu relèves le pauvre. » (Ps 112,7) L’Évangile du mercredi des cendres, au seuil du carême, est un passage du sermon sur la montagne où Jésus prend position par rapport à trois pratiques traditionnelles en Israël : la prière, le jeûne et le partage.
Prière, jeûne et partage
La tradition la plus ancienne de l'Église a repris ces pratiques qui mettent en œuvre, en quelque sorte, une triple réponse aux trois tentations affrontées par Jésus au désert et qui renvoient aux trois dimensions de notre vie de croyants. Concernant la pratique de ces trois réalités, une grande liberté existe et les visages qu’elles prennent dans les couvents sont divers. Cela suppose d’être attentif aux enjeux fondamentaux. Pour faire la vérité par rapport à nous-même et par rapport aux choses, le jeûne, bien au-delà d'un légalisme qui l'avait réduit à une simple formalité, peut jouer le rôle de révélateur. Il ne se réduit pas forcément à un jeûne de nourriture ; il y a beaucoup d’autres types de réalités dont il peut être bon de se priver, pour un temps, afin de mettre à l’épreuve notre liberté par rapport aux choses et accorder plus de temps à la prière et au partage.
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LE CARÊME EN PRATIQUE
Pour faire la vérité par rapport à notre dépendance vis-à-vis de Dieu, la prière peut jouer le rôle de révélateur. Quel rôle faisons-nous jouer à Dieu dans notre prière ? Pour faire la vérité par rapport à nos liens avec les autres, la façon dont nous pratiquons le partage est un test et la question demeure posée à chacun de nous : qu’est-ce que tu es prêt à partager ? Les premières générations chrétiennes étaient très attentives au lien entre jeûne, partage et prière. Les Pères de l’Église, en particulier saint Augustin, emploient une image suggestive : ils disent qu’il faut « donner au jeûne ses deux ailes : la prière et la miséricorde. » Le jeûne devrait ouvrir à un amour vrai les uns envers les autres. Certains couvents affectent les économies faites sur la nourriture au soutien de telle ou telle action caritative. On se prive pour pouvoir partager avec ceux qui manquent : c’est ce que proposent aussi les « soirées bol de riz » organisées en carême ou les dons à des associations caritatives.
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CARÊME 2024
Les lectures de carême
Pour raviver notre mémoire de croyant, la liturgie nous propose des lectures bibliques. L’introduction au lectionnaire en présente l’organisation d’ensemble : ■P our l’évangile : aux deux premiers dimanches, on a gardé les thèmes traditionnels de la tentation et de la transfiguration. Pour les trois suivants, on a rétabli, pour l'année A, les évangiles traditionnels de l'initiation chrétienne : Samaritaine, aveugle-né, Lazare ; en raison de leur importance, on peut les utiliser aussi pour les années B et C, en particulier là où il y a des catéchumènes. Mais pour répondre aux vœux de nombreux pasteurs, d'autres textes sont également proposés pour l'année B (textes de Jean annonçant la glorification du Christ par la croix et la résurrection) et l'année C (textes sur la conversion). ■ Les lectures de l’Ancien Testament se réfèrent à l'histoire du salut (…). Chaque année, la série des lectures évoque les principales étapes de cette histoire, des origines à la promesse de la Nouvelle Alliance. ■ Les épîtres ont été choisies en correspondance avec les deux autres lectures, et autant que possible de manière à assurer un lien entre elles. Pour le dire en bref chaque année, avec le carême nous est proposé : ■ Un temps pour entendre d’une façon neuve l’Évangile de Jésus Christ et entrer dans son dynamisme ; ■ un temps pour accueillir à nouveau le souffle de Dieu qui se lève sur la poussière de nos déserts pour lui donner vie.
Frère Bernard-Dominique Marliangeas, o.p. du couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon 9
LES FRÈRES ÉTUDIANTS SE PRÉPARENT À VIVRE LE CARÊME Comme l’ensemble de l'Église, le Studentat de Lyon se prépare à entrer en carême mercredi des Cendres, en anticipation de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ. Au-delà des prescriptions qui s'adressent à tous, et des pénitences individuelles que les frères peuvent entreprendre, il y a aussi une dimension communautaire importante où l'expérience du carême peut être approfondie en étant vécue ensemble, quelle que soit la communauté où l'on se trouve. Pour nous, cela prend une signification particulière en ce qui concerne les trois pratiques habituelles du carême : les exercices spirituels, l'aumône et la pénitence.
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CARÊME 2024
Concernant la première, les frères étudiants de la paroisse Saint-Nom-de-Jésus sont responsables du Chemin de Croix du Vendredi Saint. Cela comprend l’organisation générale, la répétition des chants et la rédaction des méditations ; autant de bonnes occasions pour méditer sur les souffrances du Christ. Aussi, nous avons décidé de réciter ensemble un chapelet le samedi pendant le carême. Quant à l'aumône, dont le don nous prépare à mieux recevoir les grâces de Pâques, nous irons les week-ends distribuer de la nourriture aux sans-abri. La pénitence prend un aspect particulier dans la vie communautaire puisqu'elle doit nécessairement être adaptée à l'ensemble de la communauté. Tel ou tel frère peut bien vouloir jeûner d'une manière singulière, mais comme nos repas sont pris en commun, ce qui vaut pour l'un vaut pour tous. D’autant que les décisions concernant les repas s’appliquent à l'ensemble de la communauté, non pas seulement au Studentat. D'autres façons de faire pénitence, comme se lever tôt pour prier, peuvent interférer avec les horaires de sommeil ou les apostolats d'un frère. Bien que l'on puisse être tenté de considérer ces limitations comme des contraintes malheureuses, elles sont en fait d'une plus grande valeur que les pénitences ellesmêmes. Puisque la pénitence est justement ordonnée à l'amour, que nous jeûnons pour aimer davantage, il est d'autant plus important que les pénitences soient vécues dans un esprit d'amour fraternel et de prise en compte de nos capacités mutuelles.
Les frères étudiants du Couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon. 11
UN CARÊME AU MONASTÈRE DE TAULIGNAN
Quand arrive le mercredi des cendres, la cime de la Lance – dont nous avons une vue imprenable depuis notre jardin – est souvent bien blanche et les arbres sont encore gris et nus, engourdis dans leur bois d’hiver. Cette année encore, les bourgeons du printemps reviendront-ils annoncer les fleurs ? Et pour aider ceux qui donneront des fleurs et des fruits, nous commençons par procéder à une bonne taille. N’est-ce pas ce que nous dit le Seigneur : « Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, Il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruits » (Jn 15, 2). Aussi ce temps du carême, temps de pénitence et d’ascèse, est avant tout pour nous un temps de joie : joie du retour au Seigneur, joie de reconnaître ce désir de vie en nous plus fort que la mort de notre péché.
Conversion personnelle et communautaire
En nous exhortant à l’aumône, au jeûne et à la prière, le carême remet en lumière ce à quoi nous avons été appelés chacune à vivre ici au monastère : une conversion personnelle et communautaire à la suite du Christ, pour la gloire de Dieu et le salut des âmes. Les enthousiasmes ascétiques des plus zélées se trouvent ainsi repris par la charité envers les plus fragiles dans un souci d’unanimité toute dominicaine. Notre aumône de carême est offerte à des associations d’aide et d’accueil aux migrants et aux prisonniers portées par des amis du monastère dont nous pouvons avoir des échos sur les actions menées. 12
CARÊME 2024 Notre jeûne ne peut rivaliser avec les sauterelles du Baptiste, mais nous avons à cœur de le vivre toutes ensemble, sans compromettre la bonne humeur communautaire ! Au menu : pas de dessert deux soirs par semaine, un minimum de viande la semaine, sobriété de cuisine… sans oublier le jeûne plus strict du mercredi des cendres et du Vendredi Saint, le tout assaisonné d’une lecture consistante au réfectoire, à l’école des Pères du désert par exemple, pain pour la route. Notre prière communautaire se colore de la richesse de la liturgie de carême du frère André Gouzes, o.p., à laquelle nous ajoutons quelques spécificités « maison » : des antiennes propres, la prière de sainte Catherine de Ricci (moniale dominicaine du xvie), suivie des Sept paroles du Christ en Croix le vendredi, et les litanies de la miséricorde le dimanche. Le vendredi, la croix est exposée toute la journée et nous la vénérons ensemble pendant l’oraison, dans une intercession instante pour la paix à laquelle nous invitons largement. Des temps communautaires de partage de la Parole de Dieu nourrissent aussi substantiellement le petit corps que nous formons.
Le silence
Enfin, un soin particulier est redonné au silence. Pour des moniales direz-vous, c’est un comble ! Lieu privilégié de la vie d’union au Christ, propos de notre vie de moniales et de toute vie baptismale, le carême est le temps favorable du combat spirituel pour re-choisir ce silence habité de la présence du Seigneur. Concrètement, une récréation hebdomadaire est supprimée pour offrir davantage de temps d’oraison personnelle ou d’attention fraternelle, les rencontres au parloir et le courrier aux proches attendent la résurrection. La revue de presse quotidienne lue pendant le déjeuner, elle, ne fait pas relâche et abreuve abondamment notre intercession pour le monde, aiguisant notre « sanctuaire de compassion », cher à saint Dominique. Ce silence se « matérialise » aussi par une attention particulière aux rangements des lieux communs et personnels pour favoriser le silence des yeux.
Vers la joie de Pâques
Pendant ces quarante jours la nature vit aussi une conversion : quand la Semaine Sainte arrive, les floraisons éclatent au jardin. De quoi orner le reposoir du Jeudi Saint puis fleurir abondamment le chœur pour manifester l’éclat de la Résurrection. 13
UN CARÊME AU MONASTÈRE DE TAULIGNAN
L’Univers a resplendi Ce nouveau CD est en vente
au monastère et sur demande par mail à accueil@dominicainestaulignan.fr ainsi que sur les principales plateformes.
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Rejointes par de nombreux hôtes souhaitant plonger dans la densité de ces jours saints, nous avons à cœur d’en déployer toute la beauté scripturaire et musicale lors des différents offices proposés par l’Église. A l’accueil, nous invitons un frère pour donner à ceux qui le souhaitent un enseignement quotidien d’introduction aux mystères. Le Jeudi Saint au soir, dans l’intimité de notre réfectoire monastique, la prieure lave les pieds des sœurs au cours d’un repas solennisé : moment fort de notre vie communautaire. Revivifiées par ce carême, nous sommes prêtes à accueillir la joie de Pâques, immense mystère de cet Amour qui, seul, nous fait porter du fruit.
Sœur Sigolène de Jésus, o.p., et sœur Danièle de l’Annonciation, o.p.
DES RENCONTRES EN VRAI
Depuis 20 ans, le succès de carême dans la Ville, retraite dominicaine par Internet n’est plus à prouver. Il y a bientôt 10 ans maintenant, le besoin d’un contact réel et non seulement virtuel s’est imposé aux retraitants-internautes. Les frères de Lille, et l’équipe qui les entoure pour porter ce projet, se sont alors remis au travail et ont imaginé les Rencontres de Carême dans la Ville ; ils en ont confié la « mise en musique » aux laïcs dominicains. Les « salles de concert » accueillant les retraitants virtuels souhaitant une rencontre réelle, peuvent être les monastères des sœurs moniales, les couvents des frères ou sœurs apostoliques, mais également les paroisses dans lesquelles les laïcs dominicains exercent leurs apostolats. Enfin, certains ouvrent même leur maison. 15
DES RENCONTRES EN VRAI
L’offre de lieux est multiple, celle des dates et horaires ne l’est pas moins : ■ au moment de la pause-déjeuner ou le soir en semaine, ■ mais également le dimanche après-midi. Année après année, sont proposées entre 20 et 40 rencontres, regroupant des participants plus ou moins nombreux ; à titre d’exemple, en 2016, le plus petit effectif d’internautes ayant participé aux Rencontres de carême dans la Ville était de 5 personnes et le plus important de presque 70 ! Année après année… mais pas en 2020 où toutes les rencontres programmées ont été annulées au dernier moment, confinement oblige ! Cette période difficile pour les relations humaines en face-à-face a permis d’investir un nouveau lieu de rencontres : la visioconférence. Les origines géographiques variées des internautes y apportent une très grande richesse aux échanges : une centaine de retraitants, résidant dans 31 départements français, dont la Guadeloupe, et 10 pays étrangers (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Haïti, Portugal, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Rwanda et Suisse), a participé aux 17 visioconférences proposées en 2021.
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CARÊME 2024
Quant à la « partition » jouée, elle se présente sous la forme d’un schéma de réunion adressé par l’équipe de Lille, comprenant : ■ u n temps de partage autour d’une méditation, méditation proposée par un frère, une sœur, un couple frère/laïc, ■ u n temps de prière dont le thème fourni favorise l’union entre les participants des différentes Rencontres, ■ e t un moment convivial permettant des contacts plus personnels et souvent très forts. Une grande liberté est laissée aux laïcs pour animer ce cadre comme ils le souhaitent, sur une durée de 1 h 30 à 2 h. Désormais, la proposition de visioconférences, riche de la diversité géographique des participants, vient compléter celle, irremplaçable, des rencontres en face-à-face. Plusieurs centaines de retraitants (essentiellement des retraitantes !) partagent ainsi, chaque année, un moment fort d’échange et de prière, dans la joie de se préparer ensemble à Pâques. Si les laïcs organisateurs peuvent regretter le hiatus parfois profond entre inscrits et présents, ils reconnaissent la richesse des échanges et la joie que cela leur apporte : ■ « Partage harmonieux et très riche », ■ « C’était super génial », 17
DES RENCONTRES EN VRAI
■ « De très beaux témoignages de vie de prière et de communion au Christ de personnes qui ont eu des vies marquées par des grosses souffrances mais qui le disent avec une grande simplicité », ■ « Dans la salle, un piano tendait “ses touches” à un musicien présent qui, en fin de séance, a spontanément eu envie de nous offrir un bref moment musical non prévu mais fort apprécié ». Certains retraitants ont également fait part de ce que ces Rencontres ont représenté pour eux : ■ « Pour moi cette rencontre a été fondamentale », ■ « Au premier abord cela semblait un peu difficile de rentrer en nous-même pour nous exposer au regard des autres mais la glace a été rapidement rompue », ■ « C'était très riche de méditer avec vous et la sœur du Liban sur le Père. Je serai ravie de recommencer ce genre de partage par Web qui m'a permis de réfléchir sur l'Évangile autrement et de connaître des personnes de tous lieux qui recherchent comme moi le Royaume de Dieu ; il y avait un réel échange, d'écoute, de réponse. Le tout dans un esprit de paix, la paix du Seigneur ».
Chantal Pithois-Latapie, laïque o.p. 18
CARÊME DANS LA VILLE 2024 : « VOTRE PEINE SE CHANGERA EN JOIE »
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« VOTRE PEINE SE CHANGERA EN JOIE. »
Si la joie se partage, elle est aussi don de l’Esprit et fruit de la conversion. Elle sera au cœur de la retraite de carême proposée par les frères de Lille et l’équipe de carême dans la ville. Elle se vivra en famille dominicaine avec les frères Albert Bażyck, Lionel Gentric, Marie-Augustin Laurent-Huyghes-Beaufond et Benoît Delhaye, les moniales d’Orbey, la sœur Marie Monnet, Jean-Marie et Vianneyte Roux de la Fraternité laïque dominicaine Bonne Nouvelle de Rennes. Une équipe de prédicateurs inédite ! Chaque année, les prédicateurs se retrouvent au couvent de Lille au mois de novembre pour relire et reprendre ensemble leurs méditations. Le pari est osé mais c’est bien là que réside une des clés du succès de carême dans la ville. Pendant les sept semaines du carême, chaque prédicateur partagera son expérience de la joie, sous toutes ses formes : sur le chemin de Compostelle, en prison, au monastère, en famille, au travail… et partout où on ne la cherche probablement jamais. Chaque samedi, les retraitants recevront une vidéo toujours sur le thème de la joie, un fruit et une promesse, avec le frère Jean Pierre Brice Olivier, o.p. 20
CARÊME 2024
Tout au long du carême, les retraitants auront aussi la possibilité de poser une question à un frère ou une sœur dominicaine, de prier les vêpres avec les sœurs de Beaufort, et de participer à une “Rencontre de carême” animée par les Fraternités laïques dominicaines.
Une journée spéciale à Paris le samedi 9 mars
Dans l’élan des 20 ans de Carême dans la ville (CDLV) en 2023, une journée spéciale aura donc lieu le 9 mars au couvent de l’Annonciation à Paris. Ce sera l’occasion d’aller à la rencontre des retraitants. Au programme : partage avec un prédicateur et l’équipe de CDLV, animation d’une « Rencontre de carême » et, en soirée, représentation d’Akédia, le diable au désert du frère Adrien Candiard, o.p. sur une mise en scène de Francesco Agnello.
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« VOTRE PEINE SE CHANGERA EN JOIE. »
L’intuition des premiers frères en 2003 qui voulaient « partir en mission sur internet » s’est révélée gagnante. Aujourd’hui, les différents sites de Prier dans la ville touchent quelques 160 000 internautes et 19 millions de mails sont envoyés par an. Derrière tout cela, il y a l’équipe de « la petite maison » qui abrite à Lille les coulisses de Prier dans la ville et ses propositions… dans la ville (Avent, Dimanche, carême, Théodom, Théobule) : 5 salariés, 4 frères, 1 sœur, une dizaine de bénévoles et des professionnels pour la partie technique. « Votre peine se changera en joie. » La promesse de Jésus à ses apôtres peut paraître déroutante. Elle est réconfortante et aussi invitation à la conversion dans un monde traversé par la guerre, les détresses et les incertitudes.
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CARÊME 2024
De quoi Jésus parlait-il quand il nous promettait une joie que personne ne nous enlèverait (Jn 16,22) ? Où et comment trouver la joie ? Réponse avec www.caremedanslavie.org à partir du 12 février jusqu’au 31 mars 2024.
Site internet de carême dans la ville pour s'inscrire !
Vidéo de présentation de carême dans la ville 2024
Sœur Anne-Claire Dangeard, Congrégation Romaine de Saint-Dominique, responsable de carême dans la ville. 23
JÉRUSALEM MON AMOUR
De Jérusalem, j’ai quelques « impressions » à partager avec vous. En effet, pas seulement du côté de l’esprit, mais du côté des sens aussi, il me semble que c’est une ville qui imprime en vous avec force. Tout d’abord, évidemment la lumière : quasi permanente, brutale, splendide. Non qu’il fasse une chaleur écrasante toute l’année (quoique la douceur soit ici extrême) mais le soleil est tout simplement là, on se repose sur lui (prévisions météorologiques rendues plus ou moins dérisoires, sauf pour les grosses pluies), et l’on sent bien que tous les arbres et les pierres sont habitués à être rehaussés de sa gloire qui aux premières et dernières heures du jour est la plus belle, rasante, rose, orange, bleue, verte. Il y a beaucoup de barrières et de clôtures à Jérusalem, beaucoup de bons et de méchants, mais tous reçoivent le même soleil. 24
TÉMOIGNAGES D’ORIENT
Du bruit aussi : les muezzin qui mégaphonent tous en même temps (et charitablement toujours placés près des églises), les klaxons sous n’importe quel prétexte, la sirène longue et continue qui signale le commencement du shabbat, les musiques des fêtes juives qui résonnent dans le ciel, de nombreux petits concerts spontanés dans le quartier juif moderne, si on y flâne… des sirènes, on en a connu de toutes sortes pendant ces mois de guerre : alertes, police, ambulances, parfois toutes en même temps ? Je ne sais toujours pas les distinguer les unes des autres. Par contraste, faire le tour de la vieille ville un samedi est frappant par son silence, et par son immobilité quasi-totale – de la vallée du Cédron au cimetière musulman, du mont Sion à la tour de David, pas un homme, que des chats. Mais ce qui fait aussi du bruit à Jérusalem, ce sont les enfants ! Les chats sont partout également, mais muets et en souffrance : les enfants eux parlent, jouent, s’interpellent, rient, disent facilement « bonjour » voire engagent volontiers la discussion. Ils sont très dégourdis et laissés très libres ! J’y vois un beau signe que tout ne va pas mal à Jérusalem. Enfin… certains hauts comme trois pommes vous crachent aux pieds avec un regard de défi un peu fou, tandis que d’autres vont s’assurer que vous êtes musulmans (« muslim ? muslim ? ») et, une fois déçus, menaceront : « islam ! islam ! » Une sensation sonore plus personnelle sera le piano d’Emahoy Tsegué-Maryam Guèbrou (en guèze : ፅጌ ማርያም ገብሩ), une moniale qui a passé le plus clair de sa vie au monastère éthiopien de Jérusalem, dont j’ai beaucoup écouté les compositions ici, légères et mélancoliques. Elle est morte au mois de mars dernier à l’âge de 100 ans… Les Éthiopiens et Éthiopiennes, qu’ils soient juifs ou chrétiens, sont nombreux à Jérusalem, et sont les plus beaux, tant pour leurs traits que pour leur distinction vestimentaire : ils ne jouent pas dans la même catégorie. Seuls les yeux des Arabes sauraient leur voler quelques fois la vedette, pour la couleur desquels je vous renvoie à celles du soleil, évoquées plus haut – à l’exception notable du rose… 25
JÉRUSALEM MON AMOUR
Au fond, à Jérusalem, il faut se rappeler que l’on ne vit ni en enfer (malgré le caractère infernal de la tension dont la ville souffre) ni dans une ville imaginaire type Star Wars, avec sa faune humaine si incroyablement variée qu’on en oublierait son dénominateur commun : précisément, cette foule est humaine. Alors, j’aime à me souvenir de ce que l’on m’a transmis à propos du Dieu qui m’a un jour touché moi aussi : qu’il s’est fait homme, et qu’il est plusieurs fois venu dans la Ville sainte. Il était là, sur l’esplanade actuelle de la mosquée, à enseigner, ou à ruer dans les brancards. Il a tout arpenté, il a mangé, dormi, parlé, prié au milieu de la foule humaine d’alors dont il faisait partie. Il était aussi là, dans ce tombeau où il n’est plus car maintenant son Esprit est en nous, et nous permet de voir et de faire naître, dans ces inconnus d’aujourd’hui un peu étranges et que l’on côtoie sans les connaître (ou que l’on rencontre, souvent avec grâce et joie), Son visage.
Frère Thomas Carrique, o.p. du couvent du Saint-Nomde-Jésus à Lyon. Après sa profession solennelle, le 3 septembre 2023, le frère Thomas est parti vivre quatre mois au couvent de Saint-Etienne à Jérusalem. 26
LE BEAU DÉPART DE LA JEUNESSE DOMINICAINE DU CAIRE
Parce que la spiritualité de l’ordre est l’étude, la prédication de la vérité et la vie commune, quelques jeunes égyptiens qui fréquentaient le couvent sont venus nous voir pour nous demander une formation théologique solide. C’était en 2020, quand quelques jeunes venaient voir le frère Adrien Candiard, o.p., prieur du couvent du Caire, pour lui demander la possibilité de trouver un frère de la communauté pour les accompagner spirituellement. Comme à l’époque le nombre de frères de la communauté n’était pas grand, le frère Adrien leur a demandé d’attendre un peu jusqu’à ce qu’il leur trouve un frère.
Démarrage de notre chapitre
En été 2021, après mon retour de France, le frère Adrien m’a demandé la possibilité d’accompagner ces jeunes. Comme je connais le besoin de notre Église en Égypte et des jeunes égyptiens d’une formation théologique sérieuse et solide, j’ai accepté cette mission avec joie. En effet, ce qui me frappe dans la demande de ces jeunes c’est de voir à quel point ces jeunes ont confiance en notre ordre dominicain et dans la formation que nous leur proposons. Ce sont ces jeunes qui ont frappé à nos portes pour demander à apprendre comment prêcher la vérité, vivre la fraternité et étudier la parole de Dieu. 27
LE BEAU DÉPART DE LA JEUNESSE DOMINICAINE DU CAIRE J’ai rencontré ces jeunes, que je connaissais déjà pour la plupart, et nous avons discuté ensemble de l’idée de créer un chapitre en Égypte au sein du mouvement de la Jeunesse dominicaine de la Province dominicaine de France (Jubilatio). J’ai contacté le frère Jean-Baptiste Rendu, o.p., responsable de la Jeunesse dominicaine à l’époque, et je lui ai demandé de m’envoyer les documents nécessaires pour créer et organiser un chapitre de jeunes. Quand tout était organisé, et bien sûr avec la bénédiction de mon père maître le frère Jean Druel, o.p., nous avons lancé le projet.
Déroulement des rencontres
Nous avons commencé notre réunion la première semaine de septembre 2021. Au début, le nombre de jeunes variait entre cinq et dix. Aujourd’hui, nous sommes environ vingt à trente jeunes. Nous nous réunissons une fois par semaine, chaque samedi. Nous commençons notre rencontre en étudiant et en méditant la Parole de Dieu avec une conférence d’une heure et demie sur un sujet théologique ou philosophique. Après avoir nourri notre intelligence, il est temps de nourrir notre esprit. Nous participons aux vêpres avec les frères en écoutant la belle voix du frère Emmanuel Pisani, o.p. En quittant l’église et avec le sourire du frère Matthieu Palayret, o.p. qui salue toujours les jeunes, nous nous dirigeons vers le magnifique jardin du couvent pour prendre le dîner ensemble. Après le dîner vient le moment de la fraternité, celui où les jeunes posent de nombreuses questions sur les sujets qui les concernent. Avec le frère Jonathan Kamgang Nzegang, o.p. qui accompagne les jeunes pendant que je suis en France, et les frères Mateus Domingues da Silva, Jawdat Al-Kazzi, o.p., nous recherchons des réponses et des arguments pour aider les jeunes dans leur croissance spirituelle et personnelle. Oh mamma mia ! Il est déjà 23 h, nous devons quitter le couvent pour ne pas déranger les frères. Mais avant de nous séparer, quatre jeunes veulent vous raconter quelque chose sur leur expérience. Je vous laisse alors avec eux.
Quatre témoignages de jeunes
« Bonjour, je m’appelle Romany, je suis membre de la Jeunesse dominicaine du Caire. Je voudrais bien partager avec vous mon expérience personnelle concernant le côté fraternel de notre chapitre. D’abord, j’aime bien parler de rencontre et pas de réunion. Comme je viens d’une ville un peu loin du Caire, j’ai toujours le sentiment d’être parmi ma famille et mes amis. Dans notre rencontre, je vis l’ambiance familiale et, grâce à la rencontre, j’ai beaucoup d’amis. Aussi, dans notre rencontre, nous partageons ensemble nos angoisses, nos peurs et nos questions, mais aussi notre joie et notre espérance. Tout est comme à la maison, nous préparons et partageons le repas ensemble. Parfois, après avoir passé du temps à jouer ou à fêter l’anniversaire de quelqu’un, on n’oublie pas de laisser le jardin aussi propre qu’il l’était, le prieur sera heureux, al hamdoulillah. Voici ce que j’ai aimé partager avec vous. » 28
TÉMOIGNAGES D’ORIENT « Bonjour, moi, je m’appelle Abanoub, j’ai 24 ans et j’habite au Caire. J’aimerais partager avec vous mon expérience dans la Jeunesse dominicaine d’un point de vue intellectuel. D’abord, notre chapitre est composé de jeunes de différentes confessions chrétiennes, orthodoxes, catholiques et protestants. Des jeunes musulmans viennent aussi. Parmi les sujets que nous abordons dans notre chapitre, les encycliques du pape, la doctrine sociale de l’Eglise, l’exégèse, la philosophie et bien sûr saint Thomas d’Aquin. En plus, nous organisons des ateliers, des retraites et aussi des ciné-clubs. Nous organisons également des journées spirituelles au désert en travaillant ensemble la théologie de désert. Vous êtes toujours bienvenus en Égypte. » « Sur les pas et à l’exemple de saint Dominique, fondateur de l’Ordre des frères prêcheurs, je m’engage dans la Jeunesse dominicaine. Avec ces mots, je me présente, je m’appelle Sally, et je suis membre de la Jeunesse dominicaine du Caire. Nous choisissons comme nom pour notre chapitre “L’aventure de la foi et de la raison”. Pour que notre aventure soit riche, il était essentiel que ces repères soient spirituels mais aussi rationnels. C’est ce que nous vivons à travers nos rencontres hebdomadaires avec les jeunes, où chaque rencontre est une nouvelle aventure que nous vivons à travers la connaissance, la lecture, la recherche, tels que la philosophie, les sciences, la sociologie, la théologie, etc. » « Je suis Marina, membre de la Jeunesse dominicaine du Caire-Égypte. Je vais partager avec vous le dialogue œcuménique et interreligieux. L’une des activités les plus importantes auxquelles nous avons participé sont les réunions œcuméniques avec les autres églises. Nous recevons de nombreux jeunes d’autres églises et, dans une ambiance fraternelle, nous discutons de nombreux sujets. La chose la plus importante qui distingue notre jeunesse, même si elle est majoritairement catholique, c’est la spiritualité dominicaine. Elle contient et accueille tous les jeunes de différentes familles ecclésiales. Nous vivons cette diversité, comme une richesse de l’Église. Une richesse qui construit et unit l’Église que Jésus a voulue, une, sainte, universelle, apostolique. » Pour finir, je vous présente notre blason de la Jeunesse dominicaine du Caire. Si vous remarquez, nous avons adopté le blason de Jubilatio - Jeunesse Dominicaine, en ajoutant la croix pharaonique, Ânkh, ainsi que les trois aspects de notre jeunesse : étude, prière et vie fraternelle.
Frère Mina-Athanase Abdelmeseh Said, o.p., du couvent de Notre-Dame-du-Rosaire du Caire. 29
DIMANCHE 14 JANVIER ORDINATION DIACONALE À TOURCOING (59) DU FRÈRE THOMAS ZIMMERMANN à l’église Saint-Christophe où notre frère est en insertion pastorale.
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L E CARNE T
ACTUALITÉ DE LA PROVINCE
Assignations
Décès
» Le 20 novembre 2023, le frère Jacques
» Le 16 décembre 2023, est décédé le
FANTINO a été assigné au couvent de Saint-Pierre-Martyr à Strasbourg.
» Le 28 novembre 2023, le frère Emmanuel
DOLLÉ a été assigné au couvent de SaintJacques à Paris.
» Le 9 janvier 2024, le frère Benoît VANDEPUTTE a été assigné au couvent de Sainte-Anne à Rennes. » Le 15 janvier 2024, le frère Jean-Baptiste
HUMBERT a été assigné au couvent de Sainte-Marie de La Tourette à Éveux
Ordination diaconale » Le 14 janvier 2024, le frère Thomas
ZIMMERMANN a été ordonné diacre par Mgr Laurent LE BOULC’H, archevêque de Lille, en l’église Saint-Christophe de Tourcoing.
frère Édouard-Henri WÉBER, de la maison de Notre-Dame-des-Prêcheurs. Il était né le 13 octobre 1922 à Stembert (Belgique), avait fait profession dans l’Ordre des Prêcheurs le 23 septembre 1950 et avait reçu l’ordination presbytérale le 3 juillet 1955. Ses obsèques ont été célébrées le 22 décembre 2023 à la résidence Catherine Labouré à Paris.
» Le 26 décembre 2023, est décédé
à Sigmaringen (Allemagne) le frère Michael MARSCH, du couvent de SaintJacques à Paris. Il était né le 16 avril 1932 à Beeskow (Allemagne), avait fait profession dans l’Ordre des Prêcheurs le 30 septembre 1965 et avait reçu l’ordination presbytérale le 14 décembre 1968. Ses obsèques ont été célébrées le 9 janvier 2024 à Altheim-Heiligkreuztal (Allemagne).
Liste des donateurs décédés en 2023 Ces amis nous ont soutenus et nous les portons, eux et leurs familles, dans notre prière : • Mme Thérèse BENITO • M. Michel BEUGNY • R. BOUDEN • Mme Nicole LEDUC • M. Emile BLIN • Mme Marie-José BESNARD • M. Pierre RICHE • M. Gérard VOEGELIN • Mme Jacqueline COLLART DUTILLEUL
Pour recevoir Amitiés dominicaines par courrier vous pouvez écrire à : Amitiés dominicaines, Maison provinciale, 24 rue des Tanneries, 75013 Paris
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Frère Jean-Claude Lavigne, o.p., syndic provincial Province dominicaine de France
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Chers amis, Le temps du carême est traditionnellement un temps où chacun peut s’interroger sur le partage, sur la solidarité, sur la fraternité. Bien sûr chacun reçoit de nombreuses sollicitations pour différentes causes et situations de détresse. Alors comment situer l’appel à soutenir des religieux qui ne souffrent pas de froid ou de faim ou ne vivent pas dans des zones de danger ? Partager avec nous, frères dominicains, est une manière de manifester une solidarité avec l’Eglise qui traverse un temps de perturbations et qui a besoin de compter sur l’Esprit Saint et ses fidèles pour continuer à avancer. C’est soutenir aussi l’audace de certains jeunes qui se donnent au Christ et à la prédication de la Bonne Nouvelle et qui ont besoin de la prière des autres chrétiens et de soutien financier pour entreprendre les longues études qui leur permettront de répondre aux défis de leur temps et aux questions de la société. C’est aussi témoigner d’une communion avec les plus anciens qui ont passé toute leur vie à aider des groupes, des personnes, des mouvements à mieux comprendre la Parole de Dieu et l’appel que chacun avait reçu pour déployer une vie chrétienne responsable. C’est enfin soutenir le dynamisme de l’Ordre dominicain dans sa recherche de vérité et de prédication de la Bonne Nouvelle « à temps et à contretemps » à la manière de saint Dominique. Toutes ces raisons donnent du sens aux appels qu’Amitiés dominicaines relaient et qui, une fois encore, vous sont adressés avec reconnaissance. Votre amitié est très précieuse pour nous permettre d’être fidèles à notre vocation et d’inviter d’autres à nous rejoindre : des jeunes pour être frères ou pour s’engager dans la Jeunesse dominicaine ou pour participer aux Fraternités laïques ou sacerdotales. Nous avons aussi un grand besoin de vos prières et de votre amitié – dans nos couvents ou nos apostolats – car ce sont de puissants moyens pour nous fortifier dans notre mission et nous donner l’audace nécessaire pour inventer de nouvelles manières d’être et de vivre afin que la Parole de Dieu continue à être une lampe allumée dans notre monde. Les activités de la province permettent de vous faire bénéficier d’un reçu fiscal pour les dons aux œuvres. Il donne doit à une réduction d’impôts de 66 % du montant du don, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. En renvoyant votre don dans l’enveloppe jointe avec le formulaire associé, vous recevrez ce reçu. Vous pouvez aussi faire un don en ligne sur www.dominicains.fr/nous-aider. En vous renouvelant nos remerciements et en vous assurant de notre prière.
> Faire un DON EN LIGNE sur le site www.dominicains.fr rubrique « Nous aider ». > Envoyer un DON PAR CHÈQUE à l’ordre de « Province dominicaine de France », à : Province dominicaine de France, 24 rue des Tanneries, 75013 PARIS - FRANCE. > Un reçu fiscal vous sera envoyé. Il vous permet de déduire 66 % de votre don, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable. Un don de 60 € vous permet de déduire 40 € de vos impôts. Le don vous reviendra donc à 20 €. Une entreprise pourra déduire 40 % du don dans la limite de 5 ‰ (5 pour mille) du chiffre d'affaires annuel hors taxe. > La Province dominicaine de France est aussi habilitée à RECEVOIR DES LEGS. Si vous souhaitez des précisions sur la manière de rédiger des dispositions testamentaires en sa faveur, vous pouvez contacter le frère syndic (Tél. : +33 1 45 61 39 24 - mail : syndic@dominicains.fr) ou nous écrire (adresse ci-dessus).
« Amitiés dominicaines », nouvelle série, n° 98 ISSN 1637-3847 - Dépôt légal : II-24 Prix indicatif de ce numéro : 5 € Directeur de la publication : Province dominicaine de France Rédacteur en chef : fr. Yves Habert, o.p. © Province dominicaine de France Maquette et impression, en France par : MG Imprimerie (04 90 670 670)
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Les frères dominicains de la Province de France vous souhaitent un bon chemin vers Pâques