3 minute read

BIEN-ÊTRE

Ce qu’on espère d’une bonne méditation pas toujours facile à obtenir. Tout aussi bénéfique pour les artères, il semble que les triglycérides sanguins soient abaissés après un bain de forêt. Les triglycérides sont le reflet de l’alimentation, ils augmentent avec sa richesse en énergie (sucres et graisses). Cela incite donc bien à marcher en forêt après un bon déjeuner dominical. Toutefois, il faut nuancer par l’impact de la simple marche lors du bain de forêt sur ce critère. L’activité physique régulière donne les mêmes résultats ! Difficile alors de distinguer ce qui revient à la forêt elle-même et à la randonnée.

Statut inflammatoire, oxydant et immunitaire

C’est un des mieux documentés, et creusés par le Pr Qing Li. La stimulation du système immunitaire ne fait plus vraiment débat. Les cellules anti-cancer sont en forme, les cellules inflammatoires en berne ainsi que les médiateurs de l’inflammation (interférons).

Le système anti-oxydation en profite aussi : la glutathion peroxydase et la superoxyde dismutase s’élèvent pour mieux lutter contre le stress oxydant.

État neuropsychologique

Le ressenti du bain de forêt est extrêmement favorable, corroboré par quelques données sur l’électroencéphalogramme vigilant mais calme, et la relaxation corporelle. Les questionnaires sur l’état émotionnel ont été très explorés et donnent des résultats très satisfaisants en termes de baisse d’anxiété/ tension, dépression, fatigue, colère/hostilité. La sensation de confort et de relaxation s’élève en contrepartie. Certaines publications donnent des résultats véritablement thérapeutiques contre la dépression et promoteurs de la santé mentale. L’estime et la confiance en soi sont même évaluées à la hausse, de quoi mieux affronter l’existence.

DE LA NUANCE DANS L’ENTHOUSIASME

On l’a dit, marcher en forêt c’est toujours marcher : une activité en soi très bénéfique. Quelle part la forêt a-t-elle dans les bienfaits enregistrés ? Pour quels groupes de personnes en particulier ? Toutes les forêts ont-elles le même effet ? En outre, il y a quelques dangers qu’il ne faut pas occulter dans les études. Et que dire des conditions qu’on requiert habituellement en balade : extinction du Smartphone, habillement confortable, absence d’excitants et d’alcool, tous éléments qui favorisent à eux seuls la relaxation physique et psychique ? Autant de biais qui peuvent conduire à trop d’enthousiasme et à une exploitation commerciale aux allégations facilement abusives. Dans la publication déjà citée de la Société française de santé publique, un article du Pr Qing Li fournit les résultats objectifs et détaillés

UNE CONFRONTATION PAS IDYLLIQUE !

Avec le stress thermique (canicule/chaleur) et hydrique (sécheresse) lié au changement climatique, les plantes de toutes natures augmentent leur production de graines pour mieux se reproduire avant de mourir. Ce sont autant d’allergènes largués plus vite et plus densément dans l’atmosphère, ce qui ne fait pas l’affaire des allergiques. Si c’est votre cas, soyez très prudents en pic pollinique, jusqu’à l’abstention de sortie si nécessaire. Suivez bien votre traitement de fond, augmentez-le en prévision selon les conseils de votre médecin. Ayez toujours sur vous le traitement d’une crise allergique (pulvérisateurs et injecteurs). La première crise sonne le repli à l’intérieur ; inutile de persévérer : qui a « crisé » « crisera » de nouveau tant que les circonstances seront identiques. Les tiques sont une menace sanitaire prégnante. La hausse des températures a des effets ambivalents sur cet insecte vecteur de nombreux virus (encéphalite à tiques) et bactéries (borréliose de Lyme mais pas seulement). L’activité des tiques est stimulée par la chaleur mais la sécheresse la restreint. Leur population est alors nombreuse mais plus proche du sol humide, surtout les larves, très petites et fragiles. Le tire-tique (petit et moyen modèles) est donc l’outil indispensable du randonneur avec une inspection journalière en fin de sortie pour extirper les intruses (dans les 12 heures pour éviter les contaminations). La douche est le moment privilégié pour sentir à la palpation une petite boule inopinée qui n’est pas vraiment visible à l’œil. Reste à espérer que le concours d’une seconde personne ne sera pas nécessaire ! Les tiques aiment la chaleur et l’humidité des plis : arrière des oreilles pour les enfants, aisselles, creux des genoux, raie des fesses… Lieux qui n’incitent pas tous à l’exhibition.

Déclarez vos tiques avec l’appli de science participative Citique (App Store, Google Store). Toutes les informations sur la déclaration de piqûre, le suivi clinique et l’envoi de la tique en laboratoire sur le site : https://www.citique.fr/ obtenus (illustration A). Surtout, il aborde les facteurs atmosphériques qui expliquent ces effets biologiques : « Pour faire un bain de forêt, il faut se rendre en forêt dans un objectif de détente et de loisir tout en respirant des substances volatiles organiques nommées "phytoncides" comme la pinène et le limonène provenant des arbres. » Ces substances sont des huiles essentielles dégagées par les végétaux, mais pas toutes avec la même intensité. Les arbres ont leur carte d’identité en phytoncides, produits d’une chimie défensive contre les agresseurs bactériens, viraux, fongiques, et brouteurs de tout poil. Mais il est difficile à ce jour d’attribuer à ces phytoncides un ou plusieurs effets rapportés scientifiquement. Les méthodes à mettre en œuvre sont délicates et coûteuses. Si les phytoncides

Route71, LE PLUS COURT CHEMIN VERS LE BONHEUR SCANNEZ-MOI route71.fr

This article is from: